Le deal à ne pas rater :
Smartphone Xiaomi 14 – 512 Go- 6,36″ 5G Double SIM à 599€
599 €
Voir le deal

 (EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth

Anonymous
Invité
Invité
  

(EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth Empty
Message(#)(EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth EmptySam 28 Nov 2020 - 18:08


The game of truth
Edward Rhodes & @Alfie Maslow (EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth 873483867

Aux yeux d’Edward, Alfie s’est longtemps habillé des apparats du mystère, apparats par ailleurs du plus bel effet. Propre sur lui, une gueule d’ange que l’on croirait empruntée au britanniques, un côté “bobo” écolo des plus agaçants et un soupçon de condescendance ont parfait le tableau des préjugés brossés par le médecin. Leur chance de s’entendre avoisinait le zéro. Pourtant, Ed n’a pas hésité sur l’identité de celui qui s’exalterait en sa compagnie au-dessus du vide, tout près de sauter à l’élastique. Son beau-frère s’est imposé comme une évidence puisque sa première impression s’est récusée au fil du temps. il a suffi d’un rien, d’un tournoi de karting disputé lors d’une fête familiale pour qu’un point commun de ces deux hommes s’auréolent au milieu de l'obscurité dans laquelle baignait leur relation. Forcé de faire équipe, leur goût pour la vitesse, la victoire et l’adrénaline ont accordé leur violon. Certes, ils n’ont rien d’un Stradivarius, au mieux, ils sont d’Ingre, mais qu’importe ? L'ambiance s’est détendue. La cordialité a fait place neuve au profit d’un bienfait - la confiance. Edward a foi, non pas en Alfie - il ne connaît trop peu - mais en ses opinions et ça vaut son pesant d’or aujourd’hui. Il y a peu, d’être trop loin de Brisbane et des siens, il n’a fait aucun cas de cette réalité tissée lentement au cours de leurs rares rencontres. SUr l’heure, alors qu’il embrasse sa femme pour la saluer et la remercier à nouveau pour ce cadeau magnifique - elle est à l’initiative de ce saut qui n’a rien de sage - il prend conscience du double avatage de leur soif de sensations. Ed, il en a gros sur le cœur depuis son manqué avec sa mère. Il soupçonne que d’aucunes des branches de sa famille en deuil d’équilibre ne soient pleinement honnêtes envers lui et tout à fait lucides à l’égard d’eux-mêmes. Leur mère court tout droit à la catastrophe si nul n’agit autrement qu’avec bienveillance, indifférence ou affection débordante. Le maillon faible est fragilisé par des années de déroute et de mauvais traitement volontaire. Il est grand temps de le renforcer en soudant les fissures. Que resterait-t-il, au contraire, s’il cédait pour de bon ? Quel serait l'impact sur la fratrie décousue si elle sombrait pour de bon ? Quel reflet renverra à chacun leur miroir ? Sera-t-il supportable pour tous ? L’oncologue, il en doute. Il doute d’être assez fort pour assumer les conséquences de son cuicide lent et indolent qui ne propose qu’une seule issue. Il craint d’y laisser des plumes, car il est parti. Il s’est enfui en dévouant la part de poids du fardeau familial sur les frêles épaules de sa sœur aînée. A-t-il honte ? Pas encore. S’en sent-il coupable ? jadis, jamais. Aujourd’hui, ça arrive, la distance ne le protégeant plus. La métropole qui l’a vu naître a dévisser ses œillères et de son nez et intégrité serait d’admettre que point en son sein de la douleur désormais. Aussi a-t-il soupiré profondément avant qu’Alfie ne grimpe en voiture. Il a puisé dans cette expiration le courage utile à se confronter à la véracité d’un quotidien qui n’était plus le sien auprès, peut-être, de la mauvaise personne. Peut-être ! Il attend moins d’objectivité de la part d’Alfie que de sincérité. Dès lors, au terme des salamalecs d’usage - “Salut, vieux, ça roule ? Prêt pour le grand saut ?” - il lui a conseillé de s’armer de patience. «En vrai, on  a rendez-vous dans une heure. Mais, je me suis dit que ça ne pourrait pas nous faire de mal de boire un verre avant. » a-t-il lancé, tout sourire, bien que la grimace contraste avec le coup d'œil jeté à la volée sur son passager. Lui, il a traduit : “ça va ? ça ne te déplait pas ? Sens-tu au contraire le piège se refermer autour de toi ?”. En est-ce seulement un ? Edward décrirait la manoeuvre tel un appel à l’aide et, l’activité, un gage de bonne foi. « Tu pourras me faire une mise à jour sur ce qui se passe ici comme ça. Une vraie, mise à jour évidemment. Pas une biaisée pour Dieu sait quelles raisons.» a-t-il fini par admettre, détestant se jouer des autres. Tricher, duper, va à l’encontre de ses principes, mais Ellie, elle le prive de ses valeurs malgré elle. Dès qu’elle menace d’habiter une discussion, il ne se ressemble plus, Ed. Il ne répond plus qu’à ses appréhensions, celles dictées par une angoissante fatalité.  
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth Empty
Message(#)(EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth EmptyMar 15 Déc 2020 - 22:58


@EDWARD RHODES & ALFIE MASLOW ⊹⊹⊹ I don't think twice 'Cause I know my mind, This could be our time Tonight just feels so right. All I need, It don't let me down, it don't let me down.

L’invitation de son beau-frère l’avait agacé bien plus de raisons. Des Rhodes, Edward n’est pas celui qu’il se force le plus à côtoyer – bien au contraire. Aussi surprenant que cela puisse paraître, celui qui lui donnait le plus envie de lever les yeux au ciel en sa présence était devenue un allié au fil du temps. Bien sûr, il considère toujours que ce dernier a un balai dans le cul et il a une irrépressible envie de lui faire bouffer son côté homme parfait qui ne cesse de renvoyer à Jules l’image d’une vie qu’Alfie ne désire pas lui donner. Le mariage (en apparence) parfait, les enfants, la belle maison, il ne manque plus que le chien pour qu’Edward représente tout ce qui l’énerve et qu’il tend même à détester de tout son être à mesure qu’il sert de modèle à l’aînée Rhodes. Combien de fois a-t-il surpris le regard de Juliana qui glisse sur lui lorsqu’Ellie vante leur mariage et leur vie rangée ? Combien de fois Jules s’est-elle imaginée qu’imposer des dîners chez son frère en compagnie du prototype de la famille nucléaire de rêve serait susceptible d’éveiller celui de son compagnon ? Quoi qu’il en soit, ce ne sont pas ces éléments qui ont raison de l’enthousiasme d’Alfie aujourd’hui. Il ne pense plus beaucoup à Jules – et c’est bien ça le problème sous-jacent à accepter l’invitation du frère de celle-ci, d’un beau-frère qui n’en sera bientôt plus un. L’anthropologue n’a pas eu d’excuse plausible pour refuser (quand bien même il ne s’est jamais empêché de se contenter de lire un message et de ne pas y répondre ou d’user d’un concis « non, pas envie » en guise de refus) et l’acceptation réside plus dans le fait de voir cette journée comme une manière de mettre un terme à la relation qui l’unit à Edward. Une sorte d’adieu déguisé, à quelqu’un qui en mérite bien – car s’il s’écoutait, personne n’aurait le droit à ceux-ci, Alfie ayant toujours été plutôt partisan des débuts que des fins. L’activité proposée par son beau-frère, aux goûts d’Alfie, ne pèse pas dans la balance alors qu’il daigne enfin descendre de son appartement pour rejoindre la voiture du plus jeune. « Salut. » Hochant la tête à sa question, il s’installe en soulignant : « comme jamais » avec un engouement qui n’est pas feint. Si l’activité n’a effectivement pas été un facteur pour accepter l’invitation, le fait est qu’Alfie n’a guère eu l’occasion de se permettre de telles folies depuis cette agression survenue un an plus tôt, ayant mis à mal son psychisme et l’ayant fait régresser au point d’être considéré comme un pauvre enfant à protéger dans son entourage. Il est ravi de constater qu’Edward ne fait pas usage des sempiternelles « tu es sûr que c’est raisonnable dans ton état ? » qu’il ne se serait pas gêné pour lui faire regretter aussitôt formulées. « Ah ouais, je vois. » Qu’il souligne ensuite lorsqu’Edward lui fait remarquer qu’il devra faire preuve de patience, lui qui pourtant est réputé pour n’en posséder aucune. Premier indice, premier agacement. « Le verre du courage, c’est ça ? » Il questionne avec un fin sourire, conscient que ni l’un ni l’autre n’en a besoin. Pour le saut, du moins. Pour le reste, c’est une autre histoire. « Jules ne te tient pas au courant ? » Qu’il interroge, sourcils froncés, prenant la température sur ce qu’il est acceptable (ou non) de partager. La vie de leur couple ne concerne pas Edward, autant qu’il n’est pas suffisamment insolent pour placer sa petite amie dans une telle position vis-à-vis de son frère. « Heureusement que t’es assis. » Il débute, phrases courtes et espacés, sa stratégie pour ne plus buter sur les mots qui persistent à ne pas toujours être connus – relent de cette agression qui le suivra pour le restant de ses jours. « Je crois qu’ils vont bientôt choper le mec qui m’a fait ça. » Il avoue, se gardant bien de préciser que le mec en question est son meilleur ami, qu’il l’a identifié, qu’il a déjà réclamé sa vengeance bien qu’il s’autorise encore le droit de conserver son sort entre ses mains. « Pour le reste, RAS. » Il hausse les épaules, avant de tourner la tête vers Edward. « Toi ? » Phrases concises, courtes ; air absent et débit ralenti, relents d’une agression qu’on a dit, mais pas nécessairement celle qu’il lui a été infligée – plutôt celle qu’il inflige à son propre corps, souvenir d’une époque qu’il voulait laisser derrière lui et que, finalement, il est plus pressé que jamais de retrouver.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth Empty
Message(#)(EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth EmptyLun 28 Déc 2020 - 16:05


The game of truth
Edward Rhodes & @Alfie Maslow (EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth 873483867

Il ne s’est pas imaginé qu’Alfie lui offrirait en cadeau un franc sourire pour ponctuer les politesses d’usages. il ne s’est pas non plus figuré que son beau-frère le boxerait d’un enthousiasme sincère ou surjoué d’être simplement heureux de le voir ou enjoué à l’idée de partager le frisson de l’adrénaline avec un allié. Il n’est pas naïf, Ed. Au contraire, il ne rechignerait pas d’une grimace à poser dans l’habitacle de son véhicule une vérité scrupuleuse : on lui ment. Si Jules est une déesse, elle tient son frère à l’écart de ses secrets, de tous, en ce compris de ceux concernant son couple. Certes, si le cadet estime qu’il bat de l’aile, c’est davantage le fruit d’une intuition, une pomme qui ne pendait pas à la branche du fait vérifiable, une qui n’a pas non plus bourgeonné des suites d’une confidence. Seul son instinct le guide finalement et il est égotiste. A la place d’Alfie, il ne saurait tolérer le dévouement de sa compagne à une cause perdue et quoiqu’il se dégoûte de penser à sa mère en des termes inconvenants, Diana les a entériné sans honte. Leur conversation, elle se répète inlassablement dans la mémoire de l’oncologue. C’est un disque rayé, si bien que son combat a changé d’objectif : ce n’est pas Ellie qu’il convient de sauver, mais Juliana elle-même. « Ce n’est pas la question.» a-t-il donc rétorqué en secouant la tête avec vigueur. « La bonne question, c’est : “pourquoi elle le ferait puisqu’elle sait qu’on va se disputer. Alors, je te le demande à toi.» Il s’y colle malgré le risque d’envenimer une situation purulente. Au contraire, pourquoi avancerait-il sur des oeufs, son beau-frère ? Pourquoi éluderait-il la conversation pour ramener cette discussion à lui ? Bien sûr, nul ne l’en blâmera. N’agirait-il pas sous le joug de l’urgence que le médecin aurait commencé par prendre des nouvelles de son acolyte. Il se serait intéressé aux séquelles de ce drame et à ses conséquences sur le quotidien d’Alfie. A-t-il néanmoins honte d’avoir manqué de délicatesse ? Pas exactement ! La bombe est amorcée. Le temps fera son oeuvre à présent. Il n’est plus de non-dits autour des desseins nourris par le père de famille. Ce qui doit être tu le restera et ce qui doit être révélé tombera tôt ou tard. En attendant, il corrige le tir et, profitant d’un feu rouge, il quitte la route des yeux un instant durant. « Vraiment ? Tu dois être soulagé... » Du moins l’espère-t-il… Il souhaite qu’une fois le lâche derrière les barreaux, Alfie trouvera de jour comme de nuit de la sérénité d’être à nouveau en sécurité. « Ils t’ont dit qui s’était ? » Le levier de vitesse actionne la première. A l’horizon se dessinent déjà les formes géométriques d’un lounge bar conseillé par un collègue. D’après lui, la terrasse est si engageante que l’on se prête volontiers au jeu des aveux. « Tu ne l’es pas ?» se tracasse-t-il faute à l’air absent du passager. Il n’est pas bien loquace. Il ne l’a jamais vraiment été faute à cette accointance forcée par le sort. Elle n’a rien de naturel et, en conséquent, ne se caractérise pas par la confiance. « Quant à moi, je vais pas trop mal.» Abstraction faite des conflits à répétition avec Marsh, de son fils qui grandit si vite que ça l’effraie et de sa relation avec sa mère que l’ultime anicroche à réduit à une peau de chagrin. « Alex tient solidement sur ses jambes. Marsh s’ennuie à mourir. Je remets en question ma spécialisation. Et… comme sous-entendu plus tôt, je me sens à des kilomètres de ma propre famille… comme si j’étais resté à Perh. Mais, au-delà de ça va.» Le résumé s’est conclu simultanément à une manœuvre de stationnement. « Elle n’était pas ravie, pas vrai ? Que je t’entraîne avec moi dans ce qu’elle pense être une folie, elle t’a fait la misère ? Elle va me la faire aussi ? » Doit-il se préparer à ce que Jules lui adresse un message incendiaire quand elle sera lasse de réprimer ce besoin de tout contrôler ? Convaincu qu'il s'approche d’une réalité, il abandonne son téléphone dans la boîte à gants. Il n’est pas armé pour se confronter à l’instinct de préservation de Juliana. Et, sur l’heure, n’a-t-il pas besoin d’un verre plus que tout le reste ? Bien plus que d’une nouvelle querelle ?


 
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth Empty
Message(#)(EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth EmptyLun 4 Jan 2021 - 21:11

L’agression ne l’a pas rendu stupide, alors qu’il perçoit le piège qui se referme autour de lui dès qu’Edward semble s’enquérir de son état et demander des nouvelles sans plus attendre. D’autres y verraient une simple politesse, Alfie connaît suffisamment le genre humain pour supposer qu’une suite est à venir et que son beau-frère ne semble pas être intéressé uniquement par ce qu’il peut dire de son état. Et il ne se serait pas outré si ce dernier avait été droit au but à peine la portière refermée, à vrai dire il aurait préféré l’usage d’une telle franchisse plutôt qu’une ouverture aussi peu subtile. « Ce n’est pas la question. » « Ah bon ? » Il questionne, d’un air faussement innocent. Bien sûr que ça l’est, ce n’est pas le rôle d’Alfie de se mêler des relations entre Edward et Jules et de se contenter de suppositions quant à ce qu’ils échangent. Il n’a pas réellement compris si la question vise à s’intéresser à lui, à leur couple, à Jules ; toujours est-il qu’elle n’est pas innocente et c’est bien le plus important. « La bonne question, c’est : “pourquoi elle le ferait puisqu’elle sait qu’on va se disputer. Alors, je te le demande à toi. » Il obtient enfin cette franchise qu’il désire, mais elle ne lui plaît pas, ou plutôt, il n’apprécie pas le rôle qu’elle lui impose : celui d’être le messager entre le frère et la sœur, alors qu’il apparaît de plus en plus évident qu’il ne fera pas partie de leur vie encore très longtemps. « Du coup, je te réponds que c’est le moment de porter tes couilles et d’assumer la probabilité que vous vous disputiez parce que c’est en rien mes affaires ? » Il interroge, son sourire satisfait sur le visage, s’en fichant bien de choquer son beau-frère avec un tel répondant ; il le connaît depuis quatre ans, suffisamment longtemps pour ne pas s’offusquer de sa manière de faire. Il a toujours été direct et le statut supposé privilégié d’Edward ne l’empêche pas de l’être. Bien sûr, se faire bien voir par sa belle-famille semble être une nécessité, nécessité qu’Alfie a bien compris au début de sa relation avec Jules, sans pour autant mettre de côté sa façon d’être : il ne pourrait pas mentir aussi longtemps en s’empêchant d’être lui-même. Et peut-être que ce sont ses affaires dans le fond, néanmoins il n’a aucune envie de se retrouver au milieu d’eux ; être médiateur, c’est ce qu’il fait dans le cadre de sa profession et non de sa vie privée. Pour autant, il compte offrir à son beau-frère les réponses qu’il désire, mais sans s’être joué de lui auparavant, sans l’avoir fait patienter comme il le mérite après un tel affront. Pour quelqu’un qui n’apprécie pourtant pas les conventions sociales, il est particulièrement à cheval sur celles-ci, aujourd’hui, Alfie. « Hm, hm. » Il acquiesce lorsqu’Ed suppose qu’il doit être soulagé. Oh, bien sûr qu’il l’est. Il l’est encore plus depuis qu’il a réclamé vengeance et, finalement, ça n’a pas d’intérêt qu’ils arrêtent le coupable : Alfie l’a déjà fait. « Non, juste qu’ils avaient des pistes sérieuses. » Qu’il avait des pistes sérieuses, attestées par la propre sœur du criminel. « Si. » Il rebondit à la question d’Edward avant d’user à son tour de formules de politesse désuètes. « Tout fout le camp, mais tout va bien, si c’est pas merveilleux. » Il commente, avec une agressivité qui ne lui ressemble pas – pas lorsqu’elle est dirigée à l’encontre des personnes dont il est supposé être proche, en tout cas. Il commente aussi pour que son beau-frère sache qu’il n’a pas à prétendre que tout va bien avec lui, qu’il n’est pas Jules, qu’il ne va pas tenter de trouver des solutions pour lui afin de lui faciliter le travail. Ses problèmes, ses solutions, mais ils peuvent râler sur les premiers sans chercher les secondes si cela lui chante. « Elle est pas au courant. » Elle n’est plus au courant de grand-chose, Jules, parce que la distance qu’ils ont commencé à mettre entre eux voilà des mois devient de plus en plus habituelle pour Alfie. Elle voulait qu’ils communiquent, elle ne l’a pas fait, il ne le fait pas plus. Ils foncent droit dans un mur et elle semble être la seule à ne pas s’en rendre compte. Finissant par quitter l’habitacle, il ne leur faut qu’une poignée de minutes pour rejoindre l’une des tables en terrasse. « Allez, crache le morceau. Tu veux savoir quoi ? » Que l’anthropologue finit par demander, dans l’attente d’un serveur qui lui amènera ce verre qui l’aidera à supporter ce qui s’ensuit – au point où il ne pense même plus à la probabilité que Jules puisse apprendre qu’il s’est mis à boire. Ça n’aura bientôt plus d’importance, de toute manière.

@Edward Rhodes :l:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth Empty
Message(#)(EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth EmptyLun 25 Jan 2021 - 17:55


The game of truth
Edward Rhodes & @Alfie Maslow (EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth 873483867

Se distinguerait-il par un don pour le faux-semblant ou serait-il roi de la subtilité qu’il n’aurait pas réagi à l’interjection de son beau-frère. Peut-être aurait-il estimé qu’il avait manoeuvré la barque de cette conversation avec habileté jusqu’à la conduire vers la rivière de la vérité. Or, le cas échéant, lucide sur ses défauts, c’est un regard interrogatif qu’il glisse sur son passager. Est-il sérieux ce “ah bon” ? Est-il au contraire teinté d’un souçon d’ironie ? Sous-entend-il : “perds pas ton temps, Rhode. J’avais compris que tes politesses sont un prétexte pour me tirer les vers du nez” ? C’est probable. C’est ce qu’Edward suppose dès lors qu’il se concentre à nouveau sur la route et qu’il coupe le gâteau qu’est sa question en deux morceaux. Ils ne sont pas égaux. LE premier, plus mince, atteste qu’il demeure une part de sincérité derrière sa question précédente, celle du médecin, celle du professionnel bienveillant qui s’intéresse réellement à un patient. Alfie n’a pas été le sien, mais il compte pour Juliana. Edward, lorsqu’il s’avance sur la piste des hypothèses, suppose peut-être à tort que le compagnon de son âinée est celui qui l’aide à tenir debout, à ne pas flancher quand Ellie Rhodes dépérit année après année. L’autre, bien plus grosse, est un étouffe-chrétien pour le personnage secondaire d’un récit familial qui n’a rien de glorieux. Aussi songe-t-il que, quitte à l’impliquer malgré lui, autant le respecter, autant exprimé la vérité nue. Bien entendu, elle est déplaisante. D’aucuns des protagonistes de cette conversation ne s’en réjouissent. La réaction de Al n’a toutefois pas vocation de vexer l’oncologue penaud derrière le volant de sa voiture. Au contraire, il s’en amuse : elle l’allège d’un point. Edward n’est plus forcé de s’armer de pincettes pour aborder sa victime. Le ton de la suite de cet échange est donné : plus de détour interminable pour atteindre l’objectif.   « C’est plus qu’une probabilité, c’est une certitude, raison pour laquelle j’aimerais savoir jusqu’où je dois les porter mes couilles. Quelle hauteur à partir du sol à ton avis ? » s’est-il enquit d’une voix rieuse et sans tourner de regard inquisiteur sur son beau-frère. Il l’a voué au plan de son GPS. Ils approchent du lounge où ils seront libres ou non de rafraîchir leurs esprits avant de dévier la gravité. Le temps lui semble tout à coup compté. Dès lors, dans l’urgence, Edward poursuit. Edward ne s’encombre plus de manière. Edward formule son voeu.   « Et si, d’aventures, tu avais de quoi étayer mon point de vue, en toute discrétion, ce serait appréciable, mais ça ne dépend que de toi..» Aurait-il souhaité dans la coupe de la désobligeance quelques gouttes supplémentaires - voire celles de trop - Rhodes aurait ajouté des propos comme “de toi et ta volonté de sortir Jules du guêpier dans lequel elle s’est fourrée toute seule, comme une grande”, mais il s’abstient. Il se fie à l’intelligence vérifiée et vérifiable d’Alfie : il comprendra. Il saisira seul les tenants et les aboutissants dissimulés derrière la requête d’Edward. Il convient de choisir entre jouer son intégrité au poker pour débarrasser Juliana de son fardeau ou  se taire et laisser faire. Se taire et observer en spectateur la débâcle que semble devenir la vie de sa compagne. N’a-t-elle pas renoncer à ses rêves les uns après les autres ? Tout homme, dans pareils cas, s’agaceraient devant une telle inaction. Lui, il se lasserait. Est-il donc complètement idiot d’envisager de ce que ce sentiment soit partagé ? Est-il inconvenant de tirer la conclusion que, si Alfie fait des résultats de l’enquête liée à son agression un secret pour Jules, que leur couple n’est plus aussi rose et violette qu’au premier jour ? Attenddu de ces déductions, comment Edward justifierait-il tout renoncement quand un si longue perche lui est tendue ? S’il est libre de parler, alors il le fera tandis qu’il engage son véhicule sur le dernier boulevard jusqu’à leur première destination. « En résumé, tout ce qu’on ne me dit pas au sujet de ma mère.» Cette fois, c’est le plus jeune qui colore la conversation en stationnant son véhicule. En route pour ce bar, il annonce d’emblée qu’il n’aura d’intérêt pour l’état du couple que si on l’instruit : il n’est pas concerné. En revanche, tout ce qui a trait, de près ou de loin, à sa dépressive maman ne devrait lui être caché.   « Je veux savoir si elle a pris trop de médicaments récemment par exemple. Si elle a déjà fait quelque chose qui l’a mettrait en danger, de façon plus effective...» précise-t-il en s’installant à une table. Il définit les contours de son but puisque Il précise puisque la distinction n’est pas claire aux yeux de la médecine psychiatrique. Se foutre en l’air à petits feux en confondant ses jours et ses nuits, en oubliant de manger ou de se laver ou en végétant en robe de chambre dans un salon au milieu des cadavres de bouteilles ou de restes de nourritures avariées depuis des jours, ce n’est visiblement pas assez évocateur de la perte de goût de patient pour la vie. Alors, il a besoin de plus, le premier fils de la fratrie. Il a besoin qu’on lui parle de crise d’alcoolisme par exemple. Qu’importe, tant que ça gonfle son dossier... « Je veux savoir ce qu’il s’est passé pendant mon absence et qu’on ne m’a pas dit… Si tu pars du principe qu’elle ne me dit jamais rien, ça pourra sans doute te situer sur ce qui vaut la peine d’être raconté. Et, si tu ajoutes à ça que… je pense que c’est une mauvaise idée de laisser ma mère sans surveillance, je pense que ça peut te donner une idée de ce que je cherche.» a-t-il ponctué, en haussant les épaules, de suite après avoir passé commande. Un café. Il a choisi un café parce que c’est rond dans la bouche, c’est doux, chaud, c’est réconfortant.
 
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth Empty
Message(#)(EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth EmptyVen 12 Fév 2021 - 20:06

L’anthropologue croyait les Rhodes soudés comme aucune autre famille ; malgré les divergences d’opinion entourant la léthargie toujours plus évidente de la matriarche, il lui semblait que les frères et sœurs parvenaient néanmoins à trouver un terrain d’entente pour que le désintérêt évident de leur mère quant à leur vie soit compensé par un soutien fraternel. Néanmoins, le piège que son beau-frère referme sur lui aujourd’hui lui fait comprendre que cette douce entente n’est qu’un leurre et qu’il est le premier à être aveuglé par celui-ci. Ou du moins, à prétendre être aveuglé par celui-ci, car Alfie n’est pas suffisamment naïf pour considérer qu’une famille aussi soudée n’a pas ses propres secrets ou ses tensions, seulement, elle est de celles qui font bien plus d’efforts pour les dissimuler. Il pourrait presque parler de subtilité si Edward n’avait pas été aussi direct dans sa démarche – mais puisqu’il l’a attaqué de front sur le sujet, on repassera pour que ce terme lui soit associé. Et si Alfie aime qu’on le confronte directement au sujet fâcheux, aujourd’hui il n’est guère la bonne oreille pour cela ; conscient que ce sujet le concerne indirectement et, surtout, pour encore peu de temps. Les semaines passent et sa décision quant à sa relation avec Jules semble être prise ; raison pour laquelle il ne peut offrir à Edward ce qu’il souhaite. S’impliquer dans la vie des Rhodes, ce serait continuer de s’impliquer dans celle de Jules alors qu’il n’y a plus qu’une chose à laquelle il pense : en sortir le plus vite possible, en faisant le moins de dégâts. Il sait qu’avec la sensibilité de Jules, ce n’est pas gagné d’avance – parce qu’il apparaît évident que c’est la seule raison qui le pousse à retarder l’annonce de cette échéance qu’ils ne peuvent plus repousser. Ça n’a rien à voir avec ses sentiments qu’il se persuade diminués, ça n’a rien à voir avec son attachement encore trop présent, ça n’a rien à voir avec les repères qu’elle représente et qu’il va détruire. Non, évidemment que non. Et s’il ne veut pas s’impliquer, Edward, lui, semble d’avis contraire. « C’est plus qu’une probabilité, c’est une certitude, raison pour laquelle j’aimerais savoir jusqu’où je dois les porter mes couilles. Quelle hauteur à partir du sol à ton avis ? » À son attaque, Edward rebondit, lui signifiant qu’il n’y échappera pas ; qu’il est impliqué et qu’il doit porter ce rôle qui s’ajoute aux nombreux autres qu’il ne veut plus revêtir. « Vu ta manière de faire, je crois qu’elles sont pol-posées sur un meuble depuis le début. » Il provoque, encore et encore ; et si Alfie n’a jamais eu son pareil pour frapper là où ça fait mal, il s’est souvent abstenu de le faire par pure mauvaise foi ou simple agacement. Mais les cartes de son caractère sont redistribuées depuis qu’il s’est rapproché d’une vieille amie qui l’a bercée durant son adolescence et ce secret participe à la colère qu’il déverse sur d’autres, dont ceux qui ne le méritent pas. Edward l’a impliqué dans ses histoires familiales, mais est-ce que cela justifie autant de provocation de sa part ? Probablement que non. Mais il n’en a pas conscience, Alfie, ne veut pas en prendre conscience, alors qu’Edward poursuit ses demandes. « Et si, d’aventures, tu avais de quoi étayer mon point de vue, en toute discrétion, ce serait appréciable, mais ça ne dépend que de toi. » Pire encore ; non content de seulement l’impliquer, il veut qu’il participe, activement, en trahissant les désirs de Jules pour contenter ceux de son frère. Alfie se contente de hausser les épaules, signe qu’il entend la proposition sans pour autant la valider. Oh, bien sûr qu’il n’en peut plus de la manière dont Jules s’accroche à cette mère qui n’en a le titre que les liens du sang qui l’unit encore à ses enfants, bien sûr qu’il a été le premier à ne pas comprendre cet attachement et cette dévotion qu’est la sienne, mais il sait aussi qu’il est le premier à se séparer des gens quand ceux-ci ne contribuent plus à son bonheur. Que cette manière de faire n’est pas des plus socialement validées, acceptées ; que par conséquent elle est à des années-lumière de la façon d’exister de Jules et ça, il ne pourra jamais lui l’enlever. C’est cette bienveillance qui l’a intriguée, qui a contribué à son intérêt pour la jeune femme, lui l’enlever, ce serait enlever une part de ceux qu’ils ont pu construire avec les années. Car même si l’échéance est actée, les souvenirs, eux, ont pour objectif de rester. « En résumé, tout ce qu’on ne me dit pas au sujet de ma mère. » Évidemment. « On ne m’en dit pas plus. » Il souligne et il ne s’agit pas d’une façon de se dédouaner, mais d’une vérité. La communication est si rompue avec Jules que même les plus basiques des informations n’arrivent plus jusqu’à ses oreilles et, à vrai dire, il ne les demande même plus. Ce qui concrétise toujours plus son désir plus si inconscient de regagner sa liberté. « Je veux savoir si elle a pris trop de médicaments récemment par exemple. Si elle a déjà fait quelque chose qui l’a mettrait en danger, de façon plus effective... » Alfie hausse les épaules en fronçant les sourcils, plus agacé par sa propre ignorance que celle d’Edward. À quel moment de telles informations lui ont semblé inutiles ? À quel moment la vie de Jules a commencé à n’être qu’une ligne parallèle à la sienne sans qu’il ne prenne plus jamais le temps de la croiser ? Les lèvres du plus vieux s’entrouvrent un bref instant avant d’être coupé dans son élan par le Rhodes, qui illustrent des exemples qui, finalement, ne pourront pas l’être. « Je veux savoir ce qu’il s’est passé pendant mon absence et qu’on ne m’a pas dit… Si tu pars du principe qu’elle ne me dit jamais rien, ça pourra sans doute te situer sur ce qui vaut la peine d’être raconté. Et, si tu ajoutes à ça que… je pense que c’est une mauvaise idée de laisser ma mère sans surveillance, je pense que ça peut te donner une idée de ce que je cherche. » Elle est même évidente. « À l’enfermer, oui. » Il ne le dit pas de manière péjorative, il le verbalise, tout simplement, pour encore une fois démontrer à Edward qu’il est inutile de tourner autour du pot plus longtemps. Les faits sont là ; autant qu’ils soient admis. « Le souci, Edward, c’est qu’on m’en dit pas plus qu’à toi. » Il argue, alors qu’il fixe le regard de son beau-frère après avoir commandé un matcha, conscient que celui-ci cherchera à y lire la part de mensonge qu’il glisse dans cette vérité. Celle qui sous-entend que Jules est simplement muette sur la question, alors qu’il la tient volontairement silencieuse. « D’autant que ce n’est pas ma mère à moi, je te rappelle. » C’est votre souci et jamais je n’interférerai dans celui-ci. Il ne prendra pas le risque de blesser Jules plus qu’il ne s’apprête déjà à le faire. « Tout ce que je sais, c’est que Jules passe beaucoup de temps chez elle. » Parce qu’il lui a fait comprendre lors de leur dernière dispute qu’il ne la voulait plus chez eux, et par conséquent la séparation semble déjà actée. « Et que si tu lui fais ça maintenant, elle ne s’en remettra pas. » Parce que je vais lancer les hostilités et que tu ne peux empiéter sur mon territoire, Edward. « Et qu’elle ne te le pardonnera jamais. » Ça aussi, c’est une certitude. La seule, peut-être. « C’est ä toi de décider si tes propres griefs valent plus que son ressenti. » De mon côté, la décision est prise, alors ne t’en inspires pas, Edward.

@Edward Rhodes :l:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth Empty
Message(#)(EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth EmptyLun 22 Fév 2021 - 7:00


The game of truth
Edward Rhodes & @Alfie Maslow (EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth 873483867

La remarque d'Alfie, il la considère avec un intérêt grandissant. Pour peu, d’être trop pensif, Edward aurait bien rangé son véhicule, par prudence, dans une place de parking le long d’un trottoir. Il est soudainement ailleurs, le médecin. Il est à des kilomètres de son beau-frère. il s’est perdu en considération avec lui-même. Il se concentre sur une rapide remise en question, si bien qu’il plane à présent entre les deux jeunes gens un étrange silence. Il est lourd, dense, autant qu’un brouillard un matin d’hiver. il est pesant, certes, mais pas dérangeant. Il serait presque, au contraire, plus éloquent que les mots. N’est-il pas évidemment que Rhodes s’interroge ? Il se demande depuis quand Jules a amputé sa franchise. Si elle se figure comme un corps humain, l’a-t-elle coupé à hauteur des genoux ? Du tronc ? De la tête  ? D’où vient-elle cette habitude malsaine d’entourer d’ouate l’aînée de la fratrie ? La manie se justifie-t-elle par la reconnaissance ou la pitié ? Est-elle une insulte puisqu’elle sous-entend que l’ensemble de ses frères et sœurs la juge trop sensible pour encaisser une vérité telle qu’enfermer leur mère dans une maison médicalisée ? L’est-elle seulement, “vraie”, cette option , Pour qui ? Pour Diana ? Ed ne se prononcerait pas en lieu et place de la scientifique : il ne peut décemment lire en elle. Le seul qu’il peut déchiffrer sans jouer aux devinettes, c’est lui-même, mais il doute à présent. Il doute du bien-fondé de sa décision. Il n’est plus certain d’être tout à fait objectif depuis qu’il est chatouillé par une piqûre de culpabilité. Il ne sait pas le gérer, ce sentiment. Il est inédit. Il ne l’a jamais expérimenté auparavant. Dès lors, que faire ? Que dire finalement ? Par quel verbe éclairé l’habitacle pour combler ce drôle de silence ? « Est-ce que je dois comprendre que je me pose trop de questions ? » s’est-il enquis spontanément, un œil accroché par intermittence sur Alfie. « Parce que, d’ici...» De son unique point de vue et, là encore, la subjectivité est envisageable. « J’ai l’impression que tu me conseilles d’arracher le pansement en une fois et non pas en douceur. C’est ce que tu fais ?  » Et, plus important encore. « Ce que tu ferais ? » a-t-il conclu avec au cœur un sentiment embarrassant. Le cas échéant, si tel est l’avis de son beau-frère, pourquoi faire tant de mystère ? Pourquoi ne pas le formuler ouvertement ? S’il n’a pas enfilé de paire de gants - le langage préalable était bien trop cru - Ed n’aime pas sa position, celle qui consiste à insister pour obtenir du passager une opinion effective. S’y est-il mal pris ou le comportement d’Alfie dissimule-t-il autre chose ? Un rien qui échappe à l’oncologue ? Un quelque chose auquel il n’aura pas accès ? Perplexe, il convient donc qu’il n’obtiendra pas ce qu’il est venu chercher. Aussi, abandonne-t-il au terme d’un soupir. Il dépose les armes à ses pieds provisoirement, le temps de se reposer, le temps de trouver un autre angle d’attaque sur les plus jeunes de la fratrie. Il est désormais acté qu’Alfie n’adhère ni à sa manière de faire ni à l’idée d’être impliqué indirectement à son projet. Dès lors, à quoi bon enfoncer le clou ? Qu’y gagnera-t-il si ce n’est l’estampille de l’oppresseur ? Las, il a soupiré aussi discrètement que le moteur tressautant sous le capot lorsqu’il a quitté le contact. Il a abdiqué sans s’imaginer que, finalement, la langue d’Alfie se délierait enfin. Bien sûr, il n’a pas décroché le gros lot. Les réponses de son interlocuteur sont évasives, mais elles ont le mérite de donner le ton. Elles affirment que les dommages sur Jules, si d’aventures, il atteignait son objectif, seront dramatiques. Sauf qu’il oublie une donnée, Al. Ne sera-t-il pas là pour l’aider à se relever ? Pour lui faire entendre raison ? Ne pense-t-il pas que le mieux, pour cette mère qui, il est vrai, n’est pas la sienne, d’être sous surveillance constante ? « C’est vrai. Ce n’est pas ta mère, mais je ne suis pas convaincu que l’argument soit viable. C’est celle de la femme avec laquelle tu vis...» Et qu’il est supposé aimer et, par conséquent, soutenir. « Tu n’as pas à décider pour moi, mais tu peux conseiller. Tu peux aussi ramener ma soeur à la raison et l’aider à accepter si ma démarche te semble juste. Je ne te demande pas d’endosser mes responsabilités à ma place. »  Edward est un grand garçon : il est capable d’assumer. « En plus d’information, je te demandais aussi si tu serais derrière elle pour la ramasser avec une louche, mais je crois que j’ai ma réponse.» Dans son timbre, il n’est aucune trace de jugement. « Si je porte mes couilles, Alfie, je te dirai que tu es agacé du temps qu’elle passe là-bas. Je le serais à ta place, surtout si j’étais mis à l’écart de ce qu’elle y vit, de ce qu’elle voit et de ce qu’elle affronte. Je me sentirais sacrément inutile. » Son ego le titillerait. Irrité, il ne lui ficherait pas la paix. Il clamerait que ce mutisme est une véritable injure. « Je souhaite sincèrement me tromper. Mais, si c’est le cas, je t’avoue que j’ai du mal à comprendre comment tu peux te sentir aussi peu concerné au vu de la place que ma mère prend dans la vie de Jules et, donc, dans la tienne.  » Comment peut-il se montrer aussi indifférent ? « Mais, ça, c’est moi que ça ne remarque pas. » Et, en définitive, le débat est quasiment clos. Débattre ne leur apportera rien d’autre qu’une querelle et, dans l’espoir de l’éviter, tandis qu’il s’installe à une table, il ajoute, l’air de ne pas y toucher un : « Alors ? Prêt pour les aventures qui nous attendent ? Traite-moi de mauviettes si tu veux, mais je t’avoue que je suis pas à l’aise. C’est depuis Alex, ça... »
 
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth Empty
Message(#)(EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth EmptyJeu 11 Mar 2021 - 22:37

Son détachement peut paraître surprenant, autant que la provocation dont il faut l’usage de manière régulière avec autrui et que l’on pourrait croire son entourage épargné. Sa belle-famille encore plus, les obligations lui imposant de conserver une relation cordiale avec celle-ci plutôt que de n’en faire qu’à sa tête. Il pourrait préserver Edward de sa personnalité ; Alfie sait la moduler mieux que quiconque, mais son intérêt pour cela n’est pas suffisamment piqué pour qu’il en fasse l’effort. De plus, son beau-frère le connaît depuis quatre ans maintenant, est-il vraiment étonné de sa franchise et de son habituel provocation ? Il serait un peu tard pour cela, lui qui n’a jamais caché sa personnalité excentrique aux Rhodes (c’est même ce qui a séduit l’aînée, c’est aussi ce qui s’apprête à la mener à sa perte). Pourtant, contrairement à ce que l’on pourrait croire, il apprécie Edward, il aime encore plus Jules. Mais sa raison, déjà peu présente en temps normal, s’est définitivement fait la belle au cours des dernières semaines, lorsque ses difficultés grandissantes sont devenues carrément handicapantes. Depuis qu’il a conscience qu’il ne pourra pas imposer ses troubles à Jules encore longtemps, il se détache doucement de tout ce qui la maintient à elle, sans pourtant être capable d’ôter ce pansement. Il sait quelle décision il doit prendre, c’est acté depuis peu, mais il n’y arrive toujours pas. Il se contente alors de passer pour le désintéressé, l’égoïste de service, celui sur lequel on ne peut guère compter – ça n’a jamais vraiment été le cas, ça s’est seulement accentué au cours des dernières semaines. « C’est ta mère, tu t’en poseras toujours trop. » Qu’il finit par souligner avec un haussement d’épaules. C’est le problème avec les proches ; les interprétations qui peuvent se faire vis-à-vis d’eux sont interminables, sont douloureuses, surtout. C’est ce qu’il découvre avec Jules, c’est ce qu’Edward subit avec sa génitrice. Il n’est pas aveugle, Alfie, il sait très bien qu’Ellie Rhodes est dans un état déplorable, intolérable et que lui-même aurait été le premier à la secouer s’il s’agissait de sa mère. Mais elle ne l’est pas, justement, ce qui lui donne l’autorisation de se mettre en retrait de cette situation sans issue favorable à qui que ce soit – il y aura forcément des blessés dans cette histoire et tout ce qu’il veut, lui, c’est préserver Jules, même s’il donne l’impression contraire. « Rappelle-moi depuis quand on se connait ? » Il interroge, en observant Edward. « Alors oui, c’est ce que je ferais. » Il ne pensait pas devoir le préciser ; quatre ans qu’ils se côtoient, quatre ans qu’Alfie met parfois les pieds dans le plat avec une franchise qui est parfois déplacée, souvent volontaire, toujours justifiée. C’est ce qu’il ferait, oui, parce qu’il a souvent délaissé les sentiments des autres et qu’en ce sens, rien ne l’arrêtait dans ses besoins d’éclaircies. De là à réellement considérer qu’il s’agit de la solution, il n’en est pas sûr, Alfie, parce que cette même solution va inévitablement blesser l’une des seules personnes au monde à laquelle il pense avant chaque décision, avant chaque acte – même si il a démontré le contraire dernièrement. Il n’empêche que Jules reste toujours dans un coin de sa tête, dans une grande partie de son cœur ; et qu’il n’est pas certain que conseiller à son propre frère d’agir au-delà du supportable soit une bonne idée. On pourrait se féliciter d’une telle introspection, signe qu’il la considère malgré ce qu’il laisse prétendre, il y voit surtout l’obligation de mettre un terme à tout cela rapidement, la jeune femme demeurant sa plus grande faiblesse.

Pourtant, comme le souligne très justement Edward, malgré cette impression, il reste en retrait, est-ce réellement bon signe ? Ce qui est sûr, c’est que la manière dont Edward verbalise les choses ne font qu’accentuer cette oppression qu’Alfie ressent depuis peu, cette liberté qui lui est de plus en plus entravée. Il a toujours été partisan de se penser individuellement plutôt qu’en duo et malgré son couple avec Jules, il parvenait à trouver le juste équilibre entre ces deux aspects. Jusqu’à ce qu’il se perdre quelque part au milieu et que son individualité prime de plus en plus sur leur avenir à deux – blessant inévitablement la jeune femme. Il entend les arguments d’Edward, silencieux, le laissant s’exprimer, bien qu’il ne soit pas tout à fait d’accord avec sa manière de penser (cela a toujours fonctionné ainsi entre eux). Surtout, il se sent emprisonné – comment peut-il reprendre sa liberté si tout le monde a l’assurance qu’il finira sa vie avec Jules ? « Je ne suis pas agacé. » Il souligne en fronçant les sourcils, ayant l’impression qu’Edward vient à peine de le rencontrer. Il a toujours été indépendant malgré sa vie de couple, il ne s’est jamais offusqué du temps que Jules consacre à ses proches, parce que c’est un temps qui lui permet aussi de se consacrer à ses intérêts à lui. C’est d’autant plus important depuis que les disputes sont courantes et que Jules peut trouver une échappatoire chez sa mère, permettant aux deux amoureux (vraiment ?) de s’abstenir de certaines tensions. « Je ne suis pas inutile. » Il soupire, énervé par cette réflexion. C’est son problème, c’est lui qui veut interner sa mère, qu’il l’assume plutôt que de passer par un pantin qui viendra le soutenir dans le dos de la femme qu’il est réellement supposé épauler. « C’est moi qui la ramasse à la petite cuillère depuis quatre ans quand vous vous reposez tous sur Jules pour s’occuper de la sale besogne. » Il veut piquer, Alfie répond. C’est du donnant-donnant. « Et c’est là que je me demande aussi, Edward, comment vous pouvez être aussi peu concernés par les sacrifices de Jules après en avoir profité allégrement pendant des années. » Oh ; et bien sûr qu’il anticipe la réaction de l’homme face à lui. « C’est une adulte, elle l’a choisi, soit. Mais elle ne l’était pas quand votre père est mort et elle n’a pas eu le choix à ce moment-là. Elle a quand même pris ses responsabilités, alors la moindre des choses serait de l’épauler à votre tour et d’enfin prendre les vôtres. » Et pas uniquement prétexter des rendez-vous professionnels à chaque repas de famille, ne pas s’offusquer du peu d’énergie d’Ellie ou chercher à l’interner. Il comprend bien les motivations derrière cet acte, il comprend moins le discours qui n’a aucun sens. Il se doute qu’Edward ne demandait pas une telle réponse ; mais puisqu’il s’apprête à faire ses valises, qu’a-t-il à y perdre dans une franchise qui vise, encore et toujours, à préserver Juliana ? « Je déteste l’attitude de votre mère, c’est un fait. » C’est insupportable pour l’hyperactif qu’il est, qui a toujours une furieuse envie de la secouer. « Mais l’autre fait est que Jules n’est pas prête à cette éventualité. Et que lui forcer la main, ce sera la détruire en plus de détruire vos relations. » Et même si la jeune femme serait tentée de prétendre avoir pardonné, nulle doute qu’elle ne passera jamais l’éponge sur une telle trahison. « Je suis là pour elle, mais non, je ne la ramasserai pas à la louche par votre faute. Si tu veux aller aussi loin, ce sera à toi d’assumer les conséquences et non à moi de réparer tes dégâts. » On peut lui reprocher beaucoup de choses, à Alfie, mais il prend ses responsabilités et il assume ses actes, lui, sans avoir besoin d’un intermédiaire pour cela. « Je ne perds pas espoir que de prendre les choses petit-à-petit avec Jules lui permettrait d’ouvrir les yeux. Et là, vous seriez tous en paix avec cette décision. Mais ça, c’est pas une option que tu as envisagée. » Parce qu’il a une vie à cent à l’heure, parce qu’il a besoin d’immédiateté, toujours, alors que Jules a toujours été plus douce, plus en retrait. Elle a besoin de temps ; c’est sa marque de fabrique et le fait que ses frères et sœurs mettent encore une fois leurs désirs avant les siens l’agace au plus haut point. Bien sûr, il agit également ainsi avec Jules par rapport à leurs conceptions opposées quant à une vie de famille, mais ils en discutent, au moins. « Je ne prendrai pas le risque de m’allier à toi dans son dos, elle ne me le pardonnera pas. » Et il y a tellement de choses qu’elle ne pardonnera pas, qu’il ne veut pas en rajouter à cette (trop) longue liste. Edward finit par comprendre que rien de bon ne découlera de cette conversation et une fois leurs verres vides, incite à se remettre en mouvement. « Compte sur moi pour te pousser si t’es trop occupé à te pisser dessus. » Il souligne, un léger sourire aux lèvres, comme si de rien n’était en vue des remous précédents. C’est une conclusion amère, mais c’est une conclusion satisfaisante malgré tout : il a dit ce qu’il avait à dire, il s’est assuré une dernière fois d’être là pour Jules et il pourra bientôt reprendre sa vie là où il l’a laissée il y a quatre ans. Ça ne veut pas dire qu’il en a envie, mais c’est une nécessité.

@Edward Rhodes  :maah:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth Empty
Message(#)(EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth EmptyMer 17 Mar 2021 - 21:58


The game of truth
Edward Rhodes & @Alfie Maslow (EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth 873483867

Je serais mauvais fils si je ne m’inquiétais pas pour ma mère. Si j’étais sujet favori de la culpabilité, je dormirais mal de m’être exilé à des kilomètres de la réalité des Rhodes pour le bien de mes projets. En soi, n’était-il pas une excuse ? N’était-ce pas aussi pour libérer mes épaules du poids pesant qu’était la peine de maman ? J’avais beau ne pas le porter seul, il m’était devenu insoutenable, si bien que je m’en suis allé. J’ai décidé qu’entre Jules et moi, je serais celui qui, par ambition, atteindrait ses objectifs et elle, la sacrifiée. L’avons-nous décidé ensemble tacitement ou ne lui ai-je tout simplement pas laissé le choix ? Je ne sais plus. C’était il y a longtemps, bien plus vieux que ces deux paires d’années depuis lesquelles Alfie partage notre histoire familiale. C’est à ce titre que je le consulte, mais c’est par affection que j’attends son opinion sur l’internement de la dépressive. Ainsi je râle qu’il soit si frileux à la partager avec moi. Intérieurement, quoique je ne lui en veuille pas, je regrette qu’il ne se mouille pas davantage. Le fera-t-il ? ça tarde à arriver et, dès lors qu’il rechigne, je m'apprête à abandonner, à abdiquer après avoir livré le fond de ma pensée. Je me moque bien d’être irritant. Je ne me tracasse pas non plus à l’idée de froisser ou, plus triste encore, de blesser mon interlocuteur. Se vexerait-il que ce serait passager et, quand bien même, au bout de quatre ans, je sais sa franchise, mais il connaît aussi la mienne. J’en déduis que je ne risque pas grand-chose finalement. Dans le scénario le moins agréable, Al descendra de voiture et rentrera chez lui sans se soucier de la montée d’adrénaline qui, aujourd’hui, nous a réunis. Il prendra ses jambes à son cou sans demander son reste et sans me rendre la monnaie. Ceci étant, je préfère vider mon cœur que conserver ma déception à disposition jusqu’à ce qu’elle mûrisse et pourrisse quelque part dans le fond de mon esprit.

Dès l’instant où il commence à le faire, enfin, je demeure perplexe : ça ne commence pas forcément bien. Peu m’importe depuis combien de temps nous nous fréquentons. Ce qui m’intéresse, c’est moins ce qu’il ferait que ce qu’il me conseillerait. Tout du moins l’ai-je cru puisqu’à mesure qu’il avance, j’aime moins ce que j’entends. Je n’aime pas parce que c’est paradoxal : il n’est pas agacé par la dévotion de ma soeur, mais il est le premier à admettre que c’est lui qui ramasse les pots que casse ma mère sur le dos de Jules. Il prétend que je compte parmi ceux qui ont abandonné les emmerdes derrière nous en transformant l’aînée en lad, que je ne me soucie pas du sort des uns et des autres, mais n’est-ce pas ce que je suis en train de faire ? Me tracasser et trouver des solutions pour éviter que le suicide de la matriarche ? Je suis perdu par le fil du discours et, tandis que je tente de rassembler les dernières pièces du puzzle, histoire de comprendre où mon beau-frère espère en venir, je ne prends même pas le temps de me vexer de ses accusations qui ne sont pas tout à fait vrai. Je suis parti à une époque, mais pendant longtemps, j’ai été le bras armé de ma soeur. J’étais été la béquille sur laquelle elle pouvait se reposer pour les biens de Di, Mary ou Melchior. « Ta vision de la réalité n’est pas tout à fait juste, Al, mais ce n’est pas le problème. Ce qui l’est, c’est que je me demande comment tu peux m’accuser d’être indifférent à Jules alors que c’est aussi pour elle que j’envisage l’internement. Elle s’épuise à essayer de sauver quelqu’un qui ne peut pas l’être sans un soutien médical. Qu’est-ce que tu t’imagines ? Que je suis en train de décider pour moi ? Juste parce que c’est accommodant ? C’est à mon tour de te demander depuis combien de temps on se connait dans ce cas.» Je suis ambitieux, carriériste, à tendance égocentrique - c’est moi, puis les autres mais, quand il s’agit de mes proches, je déborde de générosité, d’affection, d’amour tout simplement. « L’internement, c’est une façon de l’épauler, rien de plus. De prendre mes responsabilités.» J’aurais pu ajouter Diana à l’équation, mais bien qu’elle m’ait confirmé qu’elle roulerait avec moi, je m’abstiens de la mêler à cette conversation qui promet d’être de plus en plus houleuse si je n’y mets pas un terme. Aussi, m’y suis-je collé. Je ne ne me suis pas défendu davantage. J’ai fait de tous ces autres arguments qui me dédouaneraient d’être le coupable brossé par Alfie. « Mais, j’entends ce que tu dis. J’entends que je risque de faire plus de mal que de bien à ma soeur et ce n’est pas le but.» ai-je confessé en jetant un coup d'œil à Alfie. Installées à la terrasse d’un café, nous terminons nos verres avant de vivre une aventure qui nous rappelle que nous sommes en vie et que c’est précieux, que ça mérite bien de veiller à ne pas la compliquer. Peut-être que je prendrai le temps de me demander si mon entreprise n’est pas une façon de combler l’ennui puisqu’il est d’autres manières d’aider Jules. Peut-être. Je n’en sais rien. « Prendre les choses petit à petit. Si, j’y ai pensé. C’est la première chose à laquelle j’ai pensé, mais je n’ai pas grand chose pour la convaincre. Ceci dit, merci beaucoup.» ai-je conclu en avalant une gorgée de mon verre. «C’est ce dont j’avais besoin. Un sourire ponctue ma phrase.  Le jugement en moins, mais la fin justifie parfois de quelques sacrifices pour l’orgueil. « Pas de ton alliance. Juste d’info, de conseils ou des deux.» Aussi, avant de nous remettre en mouvement, j’ai déposé quelques billets sur la table pour régler l’addition et j’ai conclu, d’un sourire sincère à la faveur de sa boutade, par un : « Fais gaffe que je te pousse pas moi-même, Maslow.» Quiconque nous observerait de l’extérieur ne pourrait envisager de ce que nous menions, quelques minutes plus tôt, une discussion agitée par la fatalité.  
 
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

(EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth Empty
Message(#)(EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

(EDWARD & ALFIE #1) ◊ The game of truth