@merry wellington
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Tu avais toujours aimé les marchés de Noël et ce depuis que tu étais une gamine. Chaque année sans faute en grandissant, tu allais te promener dans les longues allées, admirant chacune des petites décorations, les villages de Père Noël, les guirlandes et toutes autres marchandises colorées de rouge, de vert et d’argent. Jusqu’à tes dix ans, tu y allais avec ta mère. Suite à la naissance de ton frère, c’est devenu le rôle de ton père de t’apporter au marché, ta mère occupée à prendre soin de David. Et puis tu te souvenais de l’année ou vous aviez essayer d’y aller tous les quatre. Si David avait adoré voir toutes les lumières accrochés sur les différents stands, il n’avait pas été très fan de la foule et avait même tenté – et réussi! – de s’enfuir. Heureusement à l’époque, il n’avait que quatre ans et même s’il était rapide, ton père avait réussi à le rattraper avant que quelque chose de grave n’arrive. Vous n’aviez jamais retenter l’expérience depuis, surtout que maintenant, ton frère était plus grand que tout le monde d’une tête et beaucoup plus rapide que ton père. Cette année, tu n’as pas le temps d’aller à Torquay pour aller à ceux de Melbourne avec ta mère alors tu as décidé d’aller voir ce que le marché de Brisbane avait à offrir.

Si tu avais d’abord eu l’intention d’inviter Rory, votre dernière conversation par SMS t’avait drôlement couper l’envie. Vous partiez pour Los Angeles demain et tu redoutais le moment. Alors aujourd’hui, pour te changer les idées encore un peu avant le grand départ, tu décidais d’arpenter les longues allées du marché seule. Tu n’avais pas vraiment besoin de quoique ce soit, surtout que tu n’allais voir personne dans le temps des fêtes. Tes parents allaient être à Hawaï et toi, tu allais faire l’aller-retour entre Los Angeles et Brisbane sans vraiment prendre le temps de voir qui que ce soit. Giovanni avait proposé de te voir le 25, histoire que tu ne passes pas Noël toute seule. Tu espérais que le marché aiderait à te mettre dans un mood plus festif, mais c’était raté. Tu te sentais encore de mauvaise humeur, malgré les rires d’enfants autour, les familles qui s’émerveillaient devant chaque stand. Chaque couple que tu voyais main dans le main te donnait envie de vomir. Depuis quand étais-tu si cynique Penny? Faut croire que l’amour, le temps des fêtes et toi, ça fait un million en ce moment. T’es distraite lorsque tu rentres en collision avec quelqu’un, et c’est le bruit d’une décoration qui se éclate au sol qui te sort de tes pensées. « Pardon, je suis désolée. » Tu te retournes vers une jeune femme et tente un sourire. « Par contre ça. C’est votre faute? » T’étais sur le point de lui dire que ce n’était rien qu’elle t’ait bousculé, mais son accusation t’agace légèrement alors que tu te pinces les lèvres pour ne pas dire les premières choses qui te viennent par la tête. La dernière chose dont tu as besoin en ce moment, c’est qu’une complète inconnue ait dire dans les journaux que Penny Stringer est une vraie bitch. « Oui, j’étais distraite, clairement. » Ta voix est bien plus sarcastique que tu ne le voulais, et tu échappes un léger soupir avant de te pencher pour ramasser le plus gros des débris de la décoration. Et au même moment ou tu attrapes un gros morceau, tu sens la paume de ta main brûlé légèrement, et tu ne mets pas longtemps avant de réaliser que tu viens de te couper. « Manquait plus que ça. » que tu murmures, en utilisant ton pouce de ta main opposée pour faire pression sur ta coupure qui saigne légèrement. « Vous auriez pas un mouchoir ou quelque chose pour faire arrêter le saignement? » que tu demandes, en faisant un signe de tête vers le sac à main de la brune. Tu ne l’as pas dit, mais c’est aussi un peu de sa faute si tu saignes maintenant, non?

@merry wellington
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Tu as beau essayer de te mettre dans l’ambiance autant que possible, tu n’y arrives pas. Il y a trop de monde au marché. La musique de Noël te rend agressive. T’as l’impression que rien ne va comme tu veux et tu regrettes déjà ta décision d’être venue passer ta dernière journée en terre australienne ici. Tu essayes de te consoler en te disant que ta soirée à venir allait être beaucoup mieux, que tu allais au moins pouvoir voir Jessian une dernière fois avant le grand départ, mais même cette pensée ne semble pas suffire pour étirer un sourire sur ton visage. Et quand tu sens le corps de quelqu’un qui te bouscule, ça te prend tout ton reste de patience pour ne pas t’emporter sur le champ. Tu échappes un long soupir bruyant toutefois, même si t’es pas certaine que la jeune femme qui te fait face maintenant ait pu l’entendre vu tout le bruit ambiant autour de vous. Tu ne dis rien de mal même lorsqu’elle t’accuse d’avoir brisé la décoration — par sa faute — parce que tu n’as juste pas l’énergie de te prendre la tête avec une inconnue pour une babiole de quelques dollars seulement. T’as beau ne pas avoir travaillé de l’année, t’es quand même pas à ça de près, ni de proche ni de loin. Mais alors que tu viens pour ramasser les débris, tu vois le sang dans ta main et alors que tu demandes de l’aide à la jeune inconnue, elle s’écroule sur le sol.

« Est-ce que ça va? » que tu t’exclames, t’approchant légèrement de la brune. C’est toi qui saigne et c’est elle qui s’effondre, génial. « Désolée, vous disiez? » Tu hoches la tête légèrement, et c’est de revoir les quelques gouttes de sang dans le creux de ta main qui te rappelle ce que tu avais demandé. « Un mouchoir. Pour le sang. » que tu demandes très simplement, ne sachant pas trop si la jeune femme se porte bien puisqu’elle se trouve toujours dos à toi. Et puis elle te tend un paquet toujours sans se retourner vers toi et tu ne pourrais expliquer pourquoi, mais ça t’énerve encore plus. Tu te retrouves donc dans cette drôle de situation où tu es agacée autant qu’inquiète pour la brune devant toi. « Voilà. S’il vous plaît! » Tu prends le paquet et tente maladroitement de sortir un mouchoir sans mettre du sang partout. Tu voudrais pouvoir partir mais tu n’es pas le genre à partir sans rien dire, surtout quand tu as l’impression que quelqu’un puisse être en détresse, même si tu ne comprends pas ce qui a bien pu se passer. « Si vous pouviez éviter de mettre du sang partout ça m’arrangerait! » « Pardon? » Ta voix est plus brusque que nécessaire, mais t’as l’impression qu’elle pousse un peu, la brune. Et puis tu te dis que c’est peut-être relié, son malaise et le sang sur ta main. « Vous avez peur du sang? » que tu demandes finalement alors que tu presses le mouchoir contre ta paume, arrêtant ainsi le saignement déjà plutôt faible pour commencer. « Vous pouvez vous tourner, je me suis assurée de ne pas mettre du sang partout. » que tu dis, bien plus calme que tu ne croyais l’être. « La prochaine fois, vous devriez vraiment faire attention où vous mettez les pieds. »

@merry wellington
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La main en sang, la coupure te brûle et tu ne peux t’empêcher de te dire que tu aurais sans doute dû rester chez toi. T’as l’impression que tu portes la poisse en ce moment, que peu importe ce que tu fais, ou tu vas, ce que tu dis, ça va automatiquement se revirer contre toi. Tu te fais rentrer dedans et soudainement, c’est de ta faute si la décoration est brisée. Tu essayes d’en ramasser les morceaux pour pas que quelqu’un d’autre se fasse mal au passage et voilà que tu saignes. Qu’allait être la prochaine étape? Tu ne serais pas surprise que la marchande qui assiste à la scène les yeux légèrement écarquillés te demande de payer pour la décoration brisée. Bon, on s’entend que ce ne serait pas la fin du monde c’est sûr, t’es pas à quelques dollars près, mais c’est le concept qui t’agace. Pour l’instant, elle ne dit rien, la marchande. La brune non plus d’ailleurs, tout son corps te faisant contre-face. Elle te lance pratiquement en plein visage le petit paquet de mouchoirs et tu t’arranges tant bien que mal pour en sortir un du paquet et faire une pression sur ta coupure. Rapidement, cette dernière arrête de saigner et tu disposes du mouchoir tâché de sang en le mettant dans ta poche arrière. Il n’est pas difficile de savoir qu’elle ne va pas bien, la brune, alors que chacune de tes paroles est rencontrée par un silence qui prend de plus en plus d’espace entre vous deux. Tu voudrais bien qu’elle te réponde enfin pour que tu puisses être certaine qu’elle va bien et finalement filer de cet endroit qui t’inspire tout sauf la joie en ce moment. « Oui, j’ai la phobie du sang. » Oh, elle parle. Et tu avais vu juste, évidemment. Non pas que ça prenait plus qu’un léger sens de déduction pour comprendre la situation. Tu t’assures donc que tout le sang ait disparu avant de lui annoncer qu’elle peut se retourner. La dernière chose dont tu as besoin, c’est qu’elle fasse un malaise en plus de tout le reste.

« Je suis désolée, vous devez me prendre pour une folle mais c’est très difficile pour moi de contrôler cette phobie. » Tu hoches légèrement de la tête. La vérité, c’est que tu ne la prends pas pour une folle du tout. Si tu n’as personnellement pas peur du sang, tu peux facilement comprendre l’émotion qui a envahi la jeune femme à la vue du liquide rouge. Ta phobie à toi? Avant, tu aurais dit les araignées. Aujourd’hui, tu dirais plutôt le contact humain. Tu sursautes chaque fois qu’une main inconnue se pose sur toi. Chaque contact involontaire te donne des sueurs froides. Il n’y a qu’un nombre limité de personnes avec lesquelles tu es encore capable de supporter le toucher. Une main dans la tienne, une accolade. Ça va un peu mieux depuis quelques semaines, tu y travailles très fort, mais les premiers mois suivant l’agression ont été particulièrement pénible. Mais ça, tu n’allais certainement pas l’exposer à une jeune femme qui peinait à reprendre son souffle devant trois gouttes de sang. « Ne vous inquiétez pas, je ne pense pas ça du tout. J’ai une phobie des araignées, je comprends ce que c’est. » Tu te relèves et lui tend la main pour l’aider à son tour. Tu ne peux t’empêcher de faire un commentaire sur un ton de reproche, ta mauvaise humeur n’étant pas complètement disparue il faut croire. « Je ferai plus attention à l’avenir. Ça évitera de nouvelles coupures. » Elle te renvoie l’ascenseur et ça t’arrache un léger sourire. Après tout, ce n’est qu’un accident, tout ça. « JE vais ramasser le reste, je ne voudrais pas que que vous vous blessiez encore à cause de moi. Je suis pas sûre de rester consciente et vous seriez obligée d’appeler les secours. » Tu échappes un rire, même si t’es presque certaine qu’elle ne plaisante pas, la brune. Elle semble toutefois toujours hésitante sur ses jambes alors que tu l’arrêtes dans son mouvement. « Ça va, je m’en occupe. C’est une toute petite coupure de rien, je vais faire attention avec les prochains morceaux. » Tu te penches et t’assure de bien examiner chaque petit bout de la décoration cassée pour ne pas te couper à nouveau et tu cherches la poubelle la plus proche du regard avant de t’y rendre pour y laisser tomber les débris. Tu te rapproches de la brune qui semble toujours un brin pâle à ton goût. « Vous devriez vous asseoir. Prenez deux secondes pour vous remettre. » que tu offres, l’aidant à la guider vers un coin plus calme du marché et tu l’aides à prendre place sur un banc vide. De ton sac tu sors une petite boule de chocolat que tu tends à la jeune femme. « Tenez, le chocolat ça m’aide toujours à faire passer de mauvais moments. » Ta dent sucrée te suit partout, tu ne vas jamais nulle part sans un peu de chocolat de secours. « Je suis Penny. » Tu ne sais pas si elle sait, tu t’en fiches. En ce moment, t’es pas une vedette de la télévision. Juste une jeune femme qui en aide une autre.

@Penny Stringer Quand j’avais eu l’idée de venir faire les boutiques, jamais je n’avais pensé paraître aussi ridicule aux yeux d’une inconnue. Je sais, par expérience, que les premières impressions sont très importantes. Même quand elles sont loin de la réalité, il est parfois difficile de revenir sur la première idée que l’on se fait d’une personne. Et malheureuse pour moi, aujourd’hui, je n’ai pas vraiment montré le meilleur côté de ma personnalité. Ma tête se mit à tourner quand mes yeux se posèrent sur la coupure de la jeune femme. Je me focalisai sur ma respiration que je ne fis pas toujours attention aux propos que la jeune femme tenait.  J’étais vraiment à l’exact opposé de l’éducation que mes parents m’avaient enseignée. Je me comportais telle une idiote et j’étais vraiment surprise que la belle inconnue ne me crie pas dessus. Un tel comportement en aurait énervé plus d’un, moi la première.

Alors que je reprenais mes esprits, je m’excusai assez vite auprès de la jeune femme. C’était la moindre des choses après avoir été aussi désagréable. Mais c’était plus fort que moi. Le sang est vraiment la chose qui m’effraie le plus au monde. Et dans la vie de tous les jours, avoir peur d’une telle chose est assez handicapant. En effet, il est difficile d’éviter du sang, surtout au travers mon métier. Les vieux os sont mon occupation première mais lors de certaines recherches, je suis confrontée à ma plus grande peur. Je m’efforce d’être forte et d’y faire face, des jours comme celui-ci ça m’est trop difficile. Heureusement pour moi, la jeune femme semblait comprendre mon angoisse. « Ne vous inquiétez pas, je ne pense pas ça du tout. J’ai une phobie des araignées, je comprends ce que c’est. » Un sourire tente de percer sur mon visage, tout comme un rayon de soleil qui tente de passer au travers des nuages. Même si nos phobies sont différentes, nous sommes tout de même capables de nous comprendre sur une chose qui nous effraie plus qu’une autre. Et je sais que ces petites bêtes à huit pattes font peur à beaucoup de monde. Je saisis la main de la jeune femme qui m’aide à me relever. Sa gentillesse me surprend. Non pas que je pense qu’elle ne soit pas une jeune femme sympathique mais après mon comportement, j’aurais compris qu’elle prenne la fuite plutôt que de m’aider à me relever.

Je propose alors de ramasser pour me faire pardonner. C’était la moindre des choses. Mais j’étais encore incapable de me tenir sur mes jambes sans trembler. Elle semblait l’avoir remarquer et je me sentais encore plus mal à l’aise. « Ça va, je m’en occupe. C’est une toute petite coupure de rien, je vais faire attention avec les prochains morceaux. » Je souris pour la remercier. Mais je ne rajoutai rien. Je le regarde alors s’afférer pour ramasser le reste de la décoration sans même l’aider. Décidément je ne fais rien pour paraitre une belle personne aux yeux de la demoiselle. « Vous devriez vous asseoir. Prenez deux secondes pour vous remettre. » Elle avait raison mais je pense avoir passer assez de temps assise par terre. « Merci mais ça va aller. Je pense que je suis resté assise assez longtemps. » Cependant, quelques secondes après, la jeune femme m’aide à aller m’asseoir un peu plus loin dans la boutique. Je prends place sur le banc, me demandant si la jeune femme va me laisser là où si elle va me tenir compagnie.  Tenez, le chocolat ça m’aide toujours à faire passer de mauvais moments. » L’espace d’un instant, j’ai l’impression de me sentir dans un livre d’Harry Potter où l’un des professeur offre du chocolat à son élève qui ne se sent pas très bien. « Merci. C’est vraiment très gentil. » Je mords dans le chocolat et je me sens déjà mieux. Cet aliment fait toujours des miracles en plus d’être vraiment bon à manger. « Je suis Penny. » Quand elle se présente, je pose machinalement mes yeux sur elle. Telle une imbécile, une nouvelle fois, je la regarde avec un peu trop d’insistance qui pourrait la mettre mal à l’aise. Mais je suis persuadée d’avoir déjà vu cette femme quelque part. « On s’est déjà croisé quelque part ? » La phrase bateau qu’un mec sortait lors d’un plan drague. Mes idées se remettent doucement en place. « Vous ne seriez pas actrice ? Ou alors vous avez la chance d’avoir un sosie qui travaille à la télévision. » Une nouvelle fois je passe pour une idiote mais au moins je me suis rappelée l’endroit où j’avais déjà vu ce visage : dans la télévision de mon salon. Je me rappelle soudain ne pas m’être présentée. « Je suis désolée si je vous ai mal à l’aise avec ma curiosité. Moi c’est Merry. » Ma journée n’est pas aussi joyeuse que mon nom.

Spoiler:

@merry wellington
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Tu essayes d’aider la jeune femme à se relever, maintenant que toute trace de sang est disparue et que tu as ramassé les derniers morceaux de la décoration brisée. Il ne reste pas grand-chose à faire pour mettre tout de cette situation derrière vous après tout, l’interaction entre elle et toi n’est pas obligée d’être très longue, mais tu veux d’abord et avant tout t’assurer qu’elle va bien, après son petit malaise. Tu es peut-être celle qui s’est blessée dans toute cette histoire, mais ça semble tout de même avoir été temporairement plus difficile à gérer pour elle. Tu comprends après tout, une phobie, ça paralyse, il n’y a pas grand-chose qu’elle puisse faire contre ça et t’es pas le genre à t’énerver contre une inconnue pour si peu. T’as du caractère Penny, mais généralement seulement contre ceux qui se sont mis de ton mauvais côté pour une raison précise, et c’est loin d’être le cas de la brune. Tu l’invites à s’asseoir, pour bien se remettre de toutes ses émotions et elle te sourit la brune et tu ne peux t’empêcher de lui renvoyer la pareille. « Merci mais ça va aller. Je pense que je suis resté assise assez longtemps. » Tu insistes toutefois alors que tu l’aides jusqu’à un banc qui se retrouve non loin du stand ou vous vous trouviez quelques instants auparavant. La marchande te jette un dernier coup d’oeil et t’offre un sourire avant de servir un nouveau client et tu es soulagée de comprendre que tu n’as pas besoin d’y retourner pour payer pour la décoration brisée. Tu te fais une note mentale de repasser plus tard toutefois et d’acheter quelque chose pour ta mère, histoire de faire plaisir à la marchande et à ta génitrice que tu ne verras pas encore avant de longues semaines.

De ton sac, tu sors un morceau de chocolat que tu tends à la brune qui sourit de plus belle devant ton offrande. « Merci. C’est vraiment très gentil. » « C’est rien. » que tu l’as rassure alors qu’elle mord dans la palette de chocolat et tu te sens déjà un peu mieux, même sans l’effet magique de la collation sucrée. Elle semble reprendre un peu de couleurs ce qui te rassure doucement. Tu en profites pour te présenter et tu sens que son regard se fait de plus en plus insistant sur toi. Ce n’est pas la première fois que ça t’arrive et ce n’est certainement pas la dernière. Ce n’est pas tout le monde qui est capable de te reconnaître dès le premier regard mais souvent, tu sembles familière parce qu’ils t’ont vu dans une pub, dans une émission ou dans un film et ils peinent à te replacer. C’est ce qui semble être en train de se passer avec la jeune femme. « On s’est déjà croisé quelque part? » Tu secoues la tête doucement. « Je ne pense pas, non. » Tu as une bonne mémoire des visages et le sien t’est complètement inconnu, même si l’inverse n’est pas aussi vrai. « Vous ne seriez pas actrice? Ou alors vous avez la chance d’avoir un sosie qui travaille à la télévision. » Tu ne peux t’empêcher de rire légèrement à la remarque de la jeune femme. Elle t’a donc déjà vu et elle est presque certaine d’elle, mais pas complètement. « Même si j’avoue que ce serait cool d’avoir un sosie, je dois encore travailler pour me retrouver à la télévision. » Travail que tu n’as pas fait depuis longtemps il te semble. Nouveau tournage qui commence dans quelques jours, dans un pays différent auprès d’une équipe qui t’est majoritairement inconnue, avec ton meilleur ami qui ne te parle pas, Chloe et son ex (?) et une ambiance qui promettait d’être pleine de malaise. Mais ça, c’est demain et les jours d’après. Tu essayes le moins possible d’y penser. « Je suis désolée si je vous ai mis mal à l’aise avec ma curiosité. Moi c’est Merry. » « Pas du tout, je suis habituée. Enchantée Merry. » Tu lui tends la main, toujours prête à faire les rencontres de manière plus officielle et surtout, prête à laisser une bonne impression autant que possible pour éviter d’énièmes rumeurs sur ta personne. « Je suis bel et bien actrice. » que tu précises finalement pour répondre à la question de Merry. « Vous allez mieux? » que tu demandes, regardant ton téléphone pour voir l’heure. Le temps file et il ne te reste plus beaucoup de temps pour finir de préparer tes bagages avant le grand départ, mais tu n’oses pas partir sans savoir qu’elle va être correcte.

@merry wellington
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Ce n’est pas exactement ce que tu avais en tête lorsque tu t’es rendue au marché de Noël. T’étais venue pour te changer les idées, t’espérais que de te promener dans les allées parviendraient finalement à te mettre un peu dans l’esprit des fêtes. C’est loin d’être le cas alors que ta main pique encore de ton égratignure et que ton humeur fluctue rapidement entre l’agacement et l’inquiétude pour cette inconnue qui se remet tranquillement de ce qui n’était certainement pas son plan pour la journée non plus. Il y a des journées comme ça ou tout aurait été plus simple si tu étais restée chez toi. Mais la situation semble trouver un dénouement alors que Merry reprend des couleurs et que la tension redescend. « J’avais raison. J’avais déjà bien vu votre visage quelque part. Juste que vous auriez du mal à vous en souvenir, vu que c’est à sens unique. » Tu ne peux t’empêcher de rire doucement à la remarque de la brune. « Je pense que ce serait troublant de pouvoir voir les gens en train d’écouter la télévision. » Tu te doutes que tu aurais sans doute droit à des scènes loufoques si c’était possible, d’autres scènes un peu moins drôles et certaines que tu préfères ne même pas t’imaginer.

« Oui je vais mieux merci. » Et te voilà rassurée. Tu lui offres un énième sourire, contente que la situation n’est pas pris des proportions plus grandes que ça. Tu ne deviendras rien de plus qu’une anecdote pour cette jeune femme qui pourra raconté la maladresse d’une actrice qu’elle a déjà vu à la télévision et toi, tu gardes une petite coupure pour te rappeler de cette fois que t’es allée au marché toute seule parce que t’avais besoin de prendre l’air. « Encore merci pour votre aide. Votre blessure n’est pas trop grave j’espère? » Tu secoues la tête, tu sais que d’ici quelques jours, la coupure aura complètement disparue. « Rien qui ne se camoufle pas avec un peu de maquillage. » que tu lui dis dans un rire pour plaisanter. Tu doutes qu’il y ait des close-up de tes mains à faire dans les prochains jours, mais sait-on jamais. « Comment pourrais-je remercier votre gentillesse? En vous offrant un café? » L’offre est tentante, mais tu sais que le temps te manque et que tu devrais déjà être rentrée depuis un bon moment pour finir de préparer tout ce que tu dois préparer. Tu lui offres tout de même un sourire et décide plutôt de sortir un papier et un crayon de ton sac, sur lequel tu inscris ton numéro de téléphone. « Je dois filer, mais une prochaine fois peut-être? » Ce n’est pas dans tes habitudes de laisser ton numéro ainsi à une fille que tu ne connais presque pas, mais tu n’as pas envie d’être malpolie en refusant son invitation, laissant ainsi une chance à une future rencontre, si elle décide de la prendre. Tu lui tends le papier et puis te lève, ramasse ton sac pour le remettre sur ton épaule et offre un dernier sourire à la brune. « Joyeux Noël. » que tu lui souhaites finalement, quelques semaines à l’avance mais tu te dis que c’est tout de même de circonstance alors que tu te retournes et que tes pas te mènent finalement jusqu’à la sortie du marché.