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 (jill) sounds of someday

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Message(#)(jill) sounds of someday EmptyDim 29 Nov 2020 - 10:40


jill & anwar
sounds of someday

Even the fires on the road trying to get away, and all the stars seem on a roll out of control today. Though the sounds of someday may be home, and though the sounds of someday may be home. ☆☆☆



Les forts incendies de début d’année remontaient à plusieurs mois désormais, mais Anwar avait malgré tout l’impression de continuer à retrouver des traces de suie dans les moindres recoins et interstices de son voilier peu importe le temps qu’il avait déjà passé à le briquer avec application. Les beaux jours étaient revenus, et le temps libre que le policier ne passait pas chez Norah pour aider aux tâches que son accident et sa désormais convalescence lui rendaient difficile, il le passait généralement à bord du Borealis. Lorsqu’Alma était avec lui il déroulait son tapis de jeu entre le U que formaient les banquettes, à l’ombre de la tonnelle, mais le reflux des vagues semblait la bercer mieux que n’importe quoi d’autre et le bébé dormait parfois comme un loir des heures durant dans le lit parapluie déplié tant bien que mal dans le petit espace de la cabine. Lorsque leur fille était avec Lene en revanche il tentait lentement mais sûrement de reprendre les visites de la baie pour les touristes, jamais contre les quelques dizaines de dollars que cela lui permettait d’ajouter à sa paie chaque semaine, ni contre une excuse supplémentaire de ne pas zoner à son appartement seul lorsque Maze n’y était pas. Un mal pour un bien, évidemment, car après des mois d’errance il était soulagé de voir la britannique reprendre peu à peu du poil de la bête. Bien qu’elle ait débuté par un concours de circonstances un peu précipité, le brun s’était fait à leur colocation et redoutait un peu le moment où, maintenant qu’elle avait retrouvé un emploi, elle déciderait de retrouver sa tranquillité et son indépendance … Lui, de son côté, se gardait bien de mettre le sujet sur le tapis, et sans qu’il ne s’y soit attendu la présence de Maze lui avait fait prendre conscience de la solitude dans laquelle il s’était enfermé depuis que Tarek avait quitté le nid.

La solitude, c’était bien elle qu’il fuyait ce soir-là en étirant sa présence au McTavish. Alma était chez Lene, Marcus déjà chez Norah, Maze faisait du rab pour un événement qu’elle organisait avec celle qui l’avait embauchée … Et plutôt que la compagnie de son perroquet Anwar avait préféré celle d’un verre d’alcool, lui qui s’efforçait pourtant si fort de ne plus en boire (trop) depuis la naissance de sa fille. Au brouhaha des afficionados venus regarder en troupeau le dernier match opposant les Brisbane Lions aux West Coast Eagles – et une fois n’était pas coutume le roi des animaux s’était fait battre à plate couture par l’oiseau majestueux – avait succédé un brin de torpeur ambiante qui, loin de pousser le policier à rentrer chez lui, l’avait au contraire convaincu de s’offrir un dernier verre et de quitter à cette occasion sa table dans un coin du bar pour venir s’accouder au comptoir. Il avait d’abord demandé une autre bière, et puis finalement alors que le barman s’apprêtait à lui tourner le dos il s’était ravisé et avait demandé un verre de gin, son regard glissant le long du comptoir pour s’arrêter sur la silhouette qui, à l’autre bout, venait de s’y accouder. « Je vous offre un verre ? » Cela aurait pu sembler cavalier, s’il ne l’avait pas reconnue presque en un coup d’œil – le sens de l’observation était probablement une déformation professionnelle. « Le parc, la dernière fois … J’étais en galère de bébé. Et vous aussi, dans un sens. » Mais elle ne se rappelait peut-être pas, au fond. Lui s’était parfois demandé si le blues lui était passé depuis, il ne l’avait jamais revue au parc, et s’était dit qu’elle ne vivait peut-être pas dans les environs, finalement.
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Message(#)(jill) sounds of someday EmptyJeu 14 Jan 2021 - 12:23

Elle avait envie de sortir, de s’éloigner de sa maison de son mari et de ses enfants. Elle ne tient plus le coup, elle a juste envie de s’enfuir le plus loin possible pour ne plus avoir à faire à la vie qu’elle doit mener ces derniers temps. Plus le temps passe, plus elle s’éloigne, et elle sait que Bailey le vit de plus en plus mal. Comment est ce qu’elle est censée faire pour ne pas s’enfoncer ? Elle ne cherche même pas la réponse à cette question. Elle plonge seulement tête baissée dans le gouffre sans fin. Celui qu’elle connait bien, depuis des années. Elle est dans un bar, encore une fois, toute seule. Elle n’a envie de rencontrer personne, elle a juste envie de boire jusqu’à oublier son prénom. Elle fronce le nez après un shot, puis elle ne les compte plus. Et elle regarde la foule, toutes ces personnes qui dansent et qui cherchent aussi à s’amuser ou à oublier. Ou les deux.

« Je vous offre un verre ? » Elle reconnait cette voix, et elle fronce les sourcils. C’est un homme qu’elle a croisé il y a quelques temps dans un parc, mais il avait une petite fille dans ses bras à ce moment là. “J’accepte toujours les verres quand ils sont gratuits.” Elle hausse un sourcil, elle se demande s’il vient pour la draguer ou seulement parce qu’il l’a reconnu. Ils sont dans un contexte bien différent cette fois, Jill est bien plus à son aise. « Le parc, la dernière fois … J’étais en galère de bébé. Et vous aussi, dans un sens. » “Je me souviens.” Elle sourit et fait un signe au barman. “Je vois que y’a pas de bébé ce soir.” Elle hoche la tête. “Plus à votre aise avec ou sans ?” Elle se demande si tout le monde est comme elle ou si elle est la seule à préférer les bars à ses enfants.
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Message(#)(jill) sounds of someday EmptyLun 1 Fév 2021 - 13:35

Il y réfléchissait toujours à deux fois avant de prendre un verre d’alcool, désormais. Pas un verre de bière, non, la bière ça ne comptait pas vraiment … un verre de véritable alcool. Parce qu’il avait beau ne plus être là pour voir s’ils avaient fait mouche, les mots de Tad restaient tout de même imprimés dans un coin de sa tête et tiraient un peu (beaucoup) sur la corde de sa honte. Pour que son fils se soit suffisamment inquiété de sa consommation cela voulait dire déjà dire qu’il avait déconné, mais qu’il ait préféré s’en remettre à Tad pour lui en toucher un mot plutôt que de le confronter lui-même, ça, c’était le signe qu’il y avait réellement un problème. Tarek et lui avaient pour habitude de se dire les choses, de n’être encore qu’un adolescent à sa naissance et de l’avoir majoritairement élevé tout seul avait pesé dans la balance de leur relation et père et fils entretenaient une proximité parfois exacerbée, que seuls atténuaient un peu désormais le planning chargé de Tarek et le fait qu’il ait pris son propre (petit) appartement. La façon dont les choses s’étaient faites et les mises en garde de Tad l’avaient donc un peu refroidi … du moins pendant un temps. Et puis il y avait eu ce soir où Norah était venue frapper à sa porte en larmes et où ils avaient bu un verre – ou deux. Il y avait des contrariétés, des mauvaises journées, des excuses plus ou moins bancales pour lesquelles s’accorder un verre et finalement Anwar avait de nouveau céder un peu de terrain tout en se promettant – mais qui le saurait ? – de ne plus exagérer. Parce qu’il refusait de décevoir Tarek, et parce qu’il ne voulait pas devenir ce genre de personne. Ce genre de policier, le gimmick du flic alcoolique, ce n’était pas lui. Ce n’était pas pour lui.

Et c’était pourtant bien un verre de gin qu’il venait de quémander au barman, après deux verres de bière qui avaient au moins eu le mérite d’occuper ses mains tandis qu’il suivait distraitement le match, mais qui n’auraient jamais suffit à lui permettre de trouver le sommeil plus facilement une fois rentré chez lui. Il tombait à pic  le profil de la jeune femme au bout du comptoir, finalement. Si elle acceptait le verre qu’il lui proposait il aurait une raison supplémentaire de repousser le moment de rentrer chez lui, et puisque « J’accepte toujours les verres quand ils sont gratuits. » il s’était fendu d’un sourire satisfait, non sans avoir au préalable annoncé un peu mieux ses intentions. « Je me souviens. » Attendant simplement après une confirmation silencieuse, le barman avait sorti un second verre et l’avait déposé plein sur le comptoir. « Je vois que y’a pas de bébé ce soir. Plus à votre aise avec ou sans ? » Haussant les épaules en guise de première réponse, il avait porté son verre à ses lèvres aussitôt après « Je lui ai dit qu’elle était encore un peu jeune pour faire la tournée des bars. » et laisse échapper un bref rire, avant de reprendre un ton plus sérieux. « Elle ne me manquerait pas autant si je n’en étais jamais séparé. » C’était ce qu’il se répétait pour tenter de s’en convaincre. La vérité c’est qu’après avoir eu Tarek presque pour lui seul pendant toute sa petite enfance, devoir partager Alma s’avérait parfois un peu plus difficile qu’il ne voulait bien l’admettre. Ce n’était pas la faute de Lene, c’était seulement lui. « Et puis c’est un luxe, d’avoir le temps de sortir quand on pouponne. Alors autant en profiter. » Et comme pour appuyer son propos il avait avancé son verre en direction de celui de la jeune femme et les avait fait tinter l’un contre l’autre. « Et vous alors ? Là pour tromper l’ennui, ou besoin d'un break ? L’un ou l’autre, je juge pas. » Juré.
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Message(#)(jill) sounds of someday EmptyMar 16 Mar 2021 - 13:03

Elle avait besoin de temps, de s’éloigner de la maison encore une fois. Elle fuit beaucoup, et tout le monde est inquiet sans même qu’elle ne veuille s’en rendre compte. Elle sort dans un bar, seule. Elle sait qu’elle peut facilement rencontrer des têtes connues, mais elle s’en fiche. Elle a besoin d’être entourée de monde et d’alcool, elle a l’impression que c’est la seule chose qui l’aide à garder les pieds sur terre. « Je lui ai dit qu’elle était encore un peu jeune pour faire la tournée des bars. » Jill ne peut réprimer un sourire en voyant cette tête connue là. Ils ne se connaissent pas bien, mais Jill sait qu’il a un enfant. “Si elle commençait aussi tôt elle aurait une super descente.” Elle hoche la tête en buvant une partie de son verre. Elle a une moins bonne descente depuis son accouchement la McGrath, c’est sûrement dû à la grossesse et tous ces mois d’abstinence.

« Elle ne me manquerait pas autant si je n’en étais jamais séparé. » “Histoires compliquées ?” Elle se mêle de choses qui ne la regardent pas, et pourtant elle ne s’en excuse pas. Si ça ne lui plaît pas, elle n’aura plus qu’à passer sa soirée toute seule. « Et puis c’est un luxe, d’avoir le temps de sortir quand on pouponne. Alors autant en profiter. » Elle tourne la tête vers lui pour offrir un regard. Elle se demande s’il le pense vraiment ou s’il tente seulement de s’en convaincre. “Je suis plutôt d’accord.” Même si Jill ne se considère pas comme une vraie mère, puisqu’elle, elle profite tous les soirs sans ses enfants. « Et vous alors ? Là pour tromper l’ennui, ou besoin d'un break ? L’un ou l’autre, je juge pas. » “Je pense qu’on peut dire les deux non ?” Jill fait un signe au barman pour qu’il leur ramène des verres pleins. “Pourquoi vous pouponnez pas votre fille à deux ?” Elle fronce les sourcils Jill, elle cherche des détails, elle veut connaître l’histoire de sa vie, simplement par curiosité. Elle ne le quitte pas des yeux, se demande s’il est réellement ouvert à la discussion ou s’il venait vers elle pour tout autre chose.

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Message(#)(jill) sounds of someday EmptyJeu 8 Avr 2021 - 1:22

Oh, si Alma tenait de lui pour sûr que sa descente serait bonne … heureusement ou malheureusement, ça en revanche l’histoire ne le disait pas. Et peut-être la fillette tiendrait-elle plutôt de sa mère en grandissant, mais de mémoire Anwar ne se souvenait pas avoir un jour vu Lene et un verre d’alcool dans la même configuration. Ça ne datait pas de la grossesse, déjà lorsqu’elle squattait les after shows des Street  Elle restait du côté soft de la barrière … et malgré tout le brun peinait à imaginer qu’il en avait toujours ainsi : elle avait fréquenté Lou, après tout. « Histoires compliquées ? » Oh, elle n’avait même pas idée. « Ça ne l’est pas toujours ? » C’était probablement de la déformation professionnelle, répondre sans cesse à une question par une autre. Mais qu’on ne s’y trompe pas, il avait beau aimer sa fille de tout son cœur elle encore plus que Tarek lui donnait l’occasion de savourer chaque seconde d’un bruit de fond autre que celui des pleurs d’un bébé faisant des dents. « Je suis plutôt d’accord. » D’accord et visiblement habituée de ce genre de virées nocturnes supposées vous faire oublier qu’un être humain miniature totalement dépendant de vous attendait votre retour au bercail. Le genre de responsabilité qui n’avait pas d’autre équivalence. « Je pense qu’on peut dire les deux non ? » Leurs verres à peine vide qu’elle leur en avait déjà commandé deux autres pleins, elle avait laissé son regard glisser jusqu’à lui et questionné sans sembler s’inquiéter d’être trop indiscrète : « Pourquoi vous pouponnez pas votre fille à deux ? » Excès de clairvoyance de sa part à elle, ou était-ce sa situation à lui qui se voyait comme le nez au milieu de la figure ? « Ça n’a jamais fait partie du deal. » avait-il dans tous les cas répondu presque du tac au tac. « Mais on essaye de trouver un terrain d’entente pour tout ce qui la concerne. Jusqu’à présent ça ne se passe pas trop mal. » Probablement parce qu’il n’était jusque-là question que de dosage de biberon et de marque de couches. Les choses ne resteraient probablement pas aussi simples éternellement, à mesure qu’Alma grandirait les frictions et les divergences quant à la manière de l’élever de feraient plus fréquentes, mais à ce sujet Anwar préférait prendre les choses un jour après l’autre. Profiter du calme avant la tempête. « Troubles in paradise ? » Puisqu’elle s’était donné la liberté de l’indiscrétion il avait décidé d’en faire de même, le regard s’accrochant à elle avec intérêt. Le père de ses bambins n’était pas aux abonnés absents, c’était elle-même qui le lui avait dit lors de leur première rencontre … Et malgré tout elle donnait l’air de vouloir noyer dans le fond de son verre tout le poids qu’elle portait sur ses épaules, alors où était le bonhomme là-dedans ? Était-ce lui ou leur double progéniture qu’elle évitait planquée dans ce bar ?
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Message(#)(jill) sounds of someday EmptyVen 25 Juin 2021 - 10:45

Elle connait du monde dans cette ville, et elle sait qu’elle peut souvent rencontrer des personnes qu’elle connait. Mais elle ne s’attendait pas à croiser ce père de famille. Celui qu’elle a déjà vu dans un parc avec un bébé dans les bras, et non un verre d’alcool à la main. « Ça ne l’est pas toujours ? » Elle pouffe de rire en hochant la tête. Bien sûr que la vie est toujours compliquée, et que jamais rien ne va comme ça le devrait. Mais elle arrive toujours à s’adapter la McGrath, à rebondir et à retomber sur ses pattes. “Certainement.” Il ne veut pas lui expliquer sa vie, et elle ne compte pas vraiment déballer la sienne non plus, ce sont deux inconnus qui ont l’air de vivre quelques expériences similaires et qui partagent un verre, ou dix. Elle ne veut pas penser à sa vie de famille, pas ce soir.

« Ça n’a jamais fait partie du deal. » Histoire réellement compliquée donc. Elle se tourne vers lui et finit son verre en une seule fois. « Mais on essaye de trouver un terrain d’entente pour tout ce qui la concerne. Jusqu’à présent ça ne se passe pas trop mal. » “Divorcé ?” Elle s’intéresse à sa vie, elle cherche la petite bête pour comprendre ce qui ne va pas dans sa vie à lui pour ne pas avoir à parler de la sienne.

« Troubles in paradise ? » Bien évidemment elle n’y échappe pas, il fallait que lui aussi se mette à poser des questions. “Peut-être bien…” Elle ne veut pas penser à ça. “On peut dire qu’il y a des choses à oublier, et que c’est pour ça que je préfère être là que chez moi.” Elle hausse les épaules et commande une nouvelle tournée. “Tu dois rentrer tôt ?” Ou est ce qu’il peut enchaîner les verres avec elle pendant encore quelques minutes, ou quelques heures.

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Message(#)(jill) sounds of someday EmptyMer 7 Juil 2021 - 20:37

Toutes proportions gardées, Anwar apprenait petit à petit à trouver des avantages insoupçonnés au fait d’élever un enfant sans avoir à s’embarrasser de la dimension « couple » qui allait habituellement de pair avec celle de parent. La principale étant de pouvoir continuer de vivre à mi-temps la vie d’un célibataire, peu importe qu’il s’agisse plutôt de rencontrer du monde ou de se coucher tard – et pas forcément sobre. L’envie de boire un verre ce soir-là tendait cependant bien plus d’une volonté de fuir le silence et la solitude de son appartement que de profiter des effets de la boisson, dont le brun tâchait depuis la naissance de sa fille de limiter la consommation. La mauvaise pente sur laquelle il se trouvait avant d’apprendre qu’il allait devenir père à nouveau lui avait démontré à quelle catégorie de flics il appartenait s’il tentait d’utiliser l’alcool comme échappatoire, et en cela l’arrivée d’Alma lui avait remis les idées en ordre … Elle ne marchait pas encore, mais elle le sauvait déjà à bien des égards. « Divorcé ? » Avec la question l’attention du brun était revenue à son interlocutrice, qu’il avait comme occulté l’espace d’une seconde. « Pas exactement. » Aucun papier n’était là pour attester que Riley et lui n’étaient plus un « nous » et seule l’alliance qu’il ne portait plus y donnait une dimension officielle – et quelle importance, au fond, que sa voisine de comptoir fasse à référence à la mère de sa fille quand lui répondait en parlant de celle de son fils ? La situation était bien trop complexe pour se dévoiler à l’oreille d’une inconnue qui, par ailleurs, n’en avait probablement que faire. Elle aussi avait ses drames à gérer, lesquels ça l’inspecteur n’en savait rien, mais au regard voilé qu’elle arborait s’ajoutait le « Peut-être bien … » répondu comme une confirmation. « On peut dire qu’il y a des choses à oublier, et que c’est pour ça que je préfère être là que chez moi. » Des choses à oublier, des personnes à éviter aussi, qui sait … Il ne jugeait pas Anwar, il avait vécu tellement d’années avec la sensation d’être prisonnier – de son mariage, d’une situation. « Tu dois rentrer tôt ? » Volontairement ou non, elle était passée au tutoiement sans qu’il ne prenne la peine de relever ; Peut-être parce que la chose ne le dérangeait pas. « Personne ne m’attend. » avait-il alors fourni en guise de réponse. « Et j’habite à côté. » Autrement dit il avait tout le temps du monde devant lui et n’était pas contre l’idée d’en partager un peu avec elle. Et comme si la chose constituait une raison suffisante il avait fait signe au barman de lui servir un nouveau verre pour remplacer celui qu’il venait de reposer vide sur le comptoir. « Tu trinques ? » D’un geste le verre neuf était allé s’approcher de celui de la brune, restant en suspend pour lui laisser le choix d’accepter tandis qu'il accrochait son regard avec attention. « Aux situations compliquées. » Et aux choses à oublier semblait-il, au moins de son côté à elle.
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Message(#)(jill) sounds of someday EmptyMer 8 Sep 2021 - 9:23

Elle prend des risques la McGrath, elle sort alors qu’elle ne devrait pas, sans faire attention à la famille qui l’attend chez elle. « Pas exactement. » Elle lève les yeux au ciel. “On joue aux devinettes ou tu veux juste pas donner de détails ?” Les deux réponses sont acceptables, elle n’est pas là pour forcer qui que ce soit à parler de ses emmerdes, elle ne comptait pas vraiment le faire elle-même. Elle voulait juste boire et essayer d’oublier tout le reste.

« Personne ne m’attend. » Elle, il y a du monde qui l’attend. Un mari qui aimerait qu’elle soit aussi épanouie que lui avec les jumeaux et deux enfants qu’elle reconnait à peine. Elle reprend un verre, c’est exactement ce dont elle a vraiment besoin. « Et j’habite à côté. » Il n’est donc pas pressé, elle non plus, et ça lui fait une excuse de plus pour rester dans ce bar. “Seul avec un bébé t’arrives à survivre ?” Elle ne sait pas comment il se débrouille, ça n’est jamais arrivé à Jill depuis son accouchement, et elle ose encore espérer que ça n’arrivera jamais. De nouveaux verres arrivent devant la jeune femme et elle se laisse faire. « Tu trinques ? » Elle attrape un verre et le fait tinter contre celui du brun. “Toujours.” Il y a toujours quelque chose à fêter quelque part pas vrai ? Tout est bon pour boire un nouveau verre. « Aux situations compliquées. » Elle ne peut que hoche la tête et esquisser un sourire. “C’est les situations les plus intéressantes, pas vrai ?” Elle essaie de se convaincre, c’est toujours mieux de vivre dans le déni à son sens. Elle fait du grand Jill ces derniers temps, le déni, l’égoïsme, l’auto-destruction… elle est sur la mauvaise pente, et ça n’est pas encore près de s’arranger.
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Message(#)(jill) sounds of someday EmptyDim 3 Oct 2021 - 14:20

Rien dans le “statut” sentimental d’Anwar n’avait jamais été simple. Le mariage de raison, celui que l’on programmait à la hâte pour éviter à un enfant de naître dans l’illégitimité, ressemblait à une coutume d’un autre temps qui, s’il avait concerné quelqu’un d’autre, aurait probablement fait grincer l’inspecteur des dents. Mais il était question de lui, de son fils, de la mère de ce dernier et d’une relation qui n’aurait probablement jamais survécu au passage de l’adolescence à l’âge adulte sans cela. Et l’arrivée d’Alma, au fond, n’avait fait que cristalliser des rancœurs et des regrets qui couvaient depuis les deux décennies de ce mariage sans passion. Sans passion mais pas sans affection, comme en témoignait ce divorce qui couvait mais ne venait jamais. « On joue aux devinettes ou tu veux juste pas donner de détails ? » L’espace d’une seconde l’idée d’un jeu de devinettes à ses propres dépens l’avait presque amusé, tant la situation avait tout d’un Vaudeville. Au lieu de cela il s’en était tenu à un sourire énigmatique et avait pris le temps d’une gorgée avant de répondre « Je déteste la paperasse encore plus que le mariage. » d’un ton amusé. Elle n’aurait pas plus de détails, donc, mais agitant l’annuaire autour duquel ne brillait aucune alliance il avait ajouté « L’un comme l’autre, c’est qu’un bout de papier. » Et dans un cas comme dans l’autre cela n’avait que l’importance que l’on souhaitait y accorder.

Si tant est que la chose n’avait pas été suffisamment claire, le brun avait confirmé sans détour que personne n’attendait après lui, ou au moins pas ce soir, et quand bien même Maze rentrait avant lui jamais la britannique n’irait lui demander de comptes – il était grand, il était chez lui. « Seul avec un bébé t’arrives à survivre ? » Il y a vingt ans il aurait hésité, il aurait peut-être répondu non, mais cette fois-ci le « Je l’ai déjà fait une fois. » lui était sorti naturellement et en haussant les épaules. « Et on sait tous les deux que le souci, c’est pas d’être seul, uh ? » Elle ne l’était pas, ou du moins c’était ce qu’il avait l’impression d’en comprendre. Que quelqu’un l’attendait à la maison, elle ... et malgré tout elle était là. La nouvelle tournée commandée arrivant enfin, il s’était saisi de son verre et l’avait levé dans la direction de la jeune femme pour trinquer – aux situations compliquées, puisqu’elles semblaient être de circonstance. « C’est les situations les plus intéressantes, pas vrai ? » Sans doute, ou au moins était-ce ce que semblait sous-entendre le bruit de leurs deux verres tintant l’un contre l’autre. « C’est les seules que je connaisse. » avait-il pourtant ajouté, un éclat de rire désabusé lui échappant avant qu’il ne siffle la moitié de son verre en un coup.

« J’ai de quoi boire sur mon voilier. » qu’il avait finalement annoncé alors que déjà, le niveau de son verre baissait. Marquant une pause, le temps pour ses pensées de trouver leur chemin au milieu des effluves d’alcool, il avait ajouté « J’ai un voilier. » et ricané en songeant qu’il aurait peut-être dû commencer par là. « T’as le pied marin ? » Les gens qui choisissaient la fuite l’avaient souvent – il en savait quelque chose. Et s’il avait su tenir sa langue pour ne pas faire cette remarque à voix haute, il scrutait le visage de son interlocutrice avec attention dans l’attente d’une réponse à sa question, laquelle était aussi une invitation.
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Message(#)(jill) sounds of someday EmptyJeu 7 Oct 2021 - 2:57

« Je déteste la paperasse encore plus que le mariage. L’un comme l’autre, c’est qu’un bout de papier. » Elle a une vague réponse la McGrath, et elle sait, elle sent qu’elle n’aura pas mieux. Alors elle ne force pas, elle n’est pas là pour lui faire son interrogatoire. Ils ne se connaissent, ce ne sont que deux inconnus perdus, qui ont besoin de boire pour oublier un peu ce qu’est devenu leur vie. Enfin, c’est ce qu’elle pense. Pourquoi un père de famille se retrouverait à passer la soirée avec une inconnue dans un bar s’il n’avait pas besoin d’oublier quelque chose. Jill regarde son annuaire gauche où elle voit encore la bague que Bailey lui a offerte il y a des mois de ça.

« Je l’ai déjà fait une fois. » Elle hoche la tête, fronce les sourcils, ce n’est donc pas son premier enfant. Elle pourrait lui poser des tas de questions mais elle ne sait pas vraiment s’il veut parler de tout ça. “Courageux.” Elle a du mal à s’occuper des enfants qu’elle a déjà, et elle est plutôt sûre qu’elle ne voudra jamais être enceinte à nouveau. Sa vie est bien plus compliquée depuis. « Et on sait tous les deux que le souci, c’est pas d’être seul, uh ? » elle hausse un sourcil en se tournant vers lui. C’est vrai, même si Jill aurait une vie bien plus compliquée si Bailey n’était pas aussi impliqué avec les enfants. “Peut-être bien.” Elle ne se confie pas vraiment non plus, ce sont deux personnalités étranges qui discutent dans ce bar. Les verres arrivent et ils portent un toast. « C’est les seules que je connaisse. » “Ca nous fait plus de points en commun que je l’imaginais.”

« J’ai de quoi boire sur mon voilier. J’ai un voilier. » Intéressant. Elle attend que la demande arrive, même si elle comprend déjà où il veut en venir. « T’as le pied marin ? » “J’ai mon permis bateau.” Bien évidemment qu’elle l’a, ça n’étonne personne quand on connait le mode de vie qu’elle a adopté pendant des années. “C’est une invitation ?”

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Message(#)(jill) sounds of someday EmptyJeu 14 Oct 2021 - 19:11

Le regard du policier avait glissé dans la même direction que celui de la jeune femme, lorsqu’après avoir obtenu la réponse (vague) à la question de savoir s’il était marié ou non, elle s’était mise à observer l’alliance qui ornait son propre annuaire. Il connaissait bien ce regard pour l’avoir arboré souvent, pour en avoir été un habitué du temps où il espérait encore donner (trouver) du sens à son mariage – cela n’avait que rarement fonctionné, et trois fois sur quatre la rancoeur prenait le pas sur la raison, le poussant à des agissements dont il se sentait coupable. Au fond c’était probablement lorsque la culpabilité s’était estompée qu’il avait compris qu’entre Riley et lui il n’y avait plus rien à sauver. Une chose était sûre, le policier faisait un meilleur père que mari, et si durant les premiers mois l’idée d'endosser à nouveau ce rôle – presque – en solitaire avait été une source de doutes et d’angoisses, désormais il prenait les choses avec une certaine … sérénité. « Courageux. » en pensait sa voisine de tabouret, mais la tête se penchant sur le côté tandis qu’il faisait tourner son verre entre ses doigts il avait rectifié « Pas le choix. » S’il ne l’étaient pas – s’ils ne l’étaient pas – leurs enfants trinqueraient, et eux n’avaient pas demandé à subir les névroses de leurs géniteurs. Et qu’elle soit supposément moins seule que lui ne l’était dans cette aventure ne changeait pas grand-chose à la finalité : elle en était la preuve. « Peut-être bien. » C’était même certain, mais plutôt que d’enfoncer une porte ouverte il avait préféré resserrer ses doigts autour de son verre et proposer de trinquer ; Aux situations compliquées, puisqu’ils semblaient en être tous les deux d’excellents représentants. « Ça nous fait plus de points en commun que je l’imaginais. » Un brin de malice dans le regard, il avait porté son verre à ses lèvres et commenté d’un ton amusé « Je veux bien trinquer à ça aussi. » À ça, et à peu près à n’importe quoi d’autre qui puisse faire une excuse valable pour vider leurs verres, car s’il était venu poser sa carcasse au comptoir du McTavish en premier lieu c’était avant tout dans ce but. Depuis la naissance d’Alma il tâchait de ne plus abuser de l’alcool – mais chaque bonne résolution méritait son exception pour être confirmée. Son verre désormais vide, s’était cependant posée la question de quoi faire ensuite : en commander un énième, rentrer sagement chez lui, ou simplement changer de décor pour boire la tournée suivante. Et si la dernière option avait sa nette préférence, la perspective d’y ajouter de la compagnie était suffisamment alléchante pour qu’il en vienne à mentionner son voilier – et le minibar de sa cabine – dans l’espoir à peine voilé de repartir avec l’autre âme tourmentée du pub. « J’ai mon permis bateau. » Et voilà comment en l’espace d’une phrase elle était définitivement parvenue à capter son intérêt. « C’est une invitation ? » Bien sûr que c’en était une. Mais plutôt que d’apporter une réponse évidente à une question évidente, il avait haussé les épaules d’un air entendu et reposé son verre vide sur le comptoir, le faisant glisser jusqu’au barman en lui adressant un signe poli et le regard dérivant à nouveau du côté de Jill. « À toi de voir, matelot. » Si le coeur lui en disait elle n’avait qu’à le suivre, si elle préférait l’option raisonnable elle pouvait rester là – lui venait de tourner les talons pour regagner la porte, suffisamment lentement pour laisser à la brune l’occasion de lui emboîter le pas, mais suffisamment rapidement pour qu’elle ne puisse pas tergiverser mille ans.
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