@Adriel Mayers
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Dani effectuait les dernières vérifications avant son départ. Ce week-end, Adriel et elle avaient prévu de partir ensemble à la découverte des alentours de Brisbane. C’était leur tradition à eux depuis qu’ils avaient fait connaissance en Italie. Dani s’en souviendrait comme si c’était hier suite à une visite d’un domaine viticole italien, un jeune homme plus captivé que les autres visiteurs était venu poser tout plein de questions à l’œnologue. Immédiatement le courant était bien passé, de fil en aiguille ils avaient appris à se connaître. Leur passion pour les voyages les avait tout naturellement rapprochés. Pour eux, partir en voyage était synonyme d’improvisation. Ils ne prévoyaient strictement rien à l’avance et y allaient au feeling, pour le meilleur comme pour le pire. Pas de destination précise, pas de logement de prévu, juste un sac à dos, un sac de couchage et quelques provisions. Ça, pour les provisions Dani avait pensé à tout, épicurienne dans l’âme, elle avait mis dans une caisse de vin, une bouteille du pression élixir rouge, quelques bières, des nouilles instantanées qu’on pouvait faire cuisiner avec simplement de l’eau chaude et des chamallows. En plus d’être épicurienne Dani était gourmande. Dans son sac à dos, Dani avait mis quelques affaires dont un maillot de bain qui pouvait toujours servir s’il trouvait un point d’eau, en plus avec les beaux jours de l’été qui arrivaient, l’eau devait être idéale. Dani enfile ses baskets, vérifie que tout soit bien fermé chez elle le temps du week end et elle prend ses affaires sur l’épaules en refermant la porte derrière elle. La jeune femme prend la direction de son parking et charge ses affaires dans la voiture, sans oublier son sac de couchage qui était toujours fourré dans un coin de son coffre. Elle l’avait depuis la nuit des temps ce sac de couchage, il avait vécu.

Au volant de sa voiture, Dani allume la radio et prend la direction du loft d’Adriel. Ils avaient prévu de se retrouver à 9h du matin, assez tôt pour pouvoir profiter de la journée ainsi que de la soirée ! Dani passe à la station essence histoire de refaire le plein pour être bon. Après cet arrêt, la jeune femme se rend chez son ami. Elle était contente de sortir un peu de sa routine. Depuis son arrivée à Brisbane, entre le déménagement et son nouveau travail, elle n’avait pas pris le temps de visiter plus que ça et cela lui avait manqué. Cette sensation de partir à l’aventure, sans forcément aller à l’autre bout du monde, lui avait manqué. Dani s’était rapidement renseignée sur ce qu’il y avait à faire aux alentours de Brisbane auprès de ses collègues. Il y avait de nombreux parcs naturels comme le Mont Tamborine ou encore Springbrook National Park où il y avait de magnifiques cascades apparemment ! Ou alors si Adriel préférait la mer, il y avait deux petites îles accessibles en voiture grâce à des ponts comme Bribie ou Fraser Island. Ils verraient sur la route ce qu’ils auraient envie de faire. Arrivée devant chez Adriel, le jeune homme mis quelques minutes avant de rejoindre la brunette dans la voiture. Une fois ses affaires chargées, Dani l’accueille dans sa voiture un grand sourire aux lèvres « Hello ! Comment tu vas ? »

J’aimerais être le genre de personne qui arrive à faire la grasse matinée. Mais j’ai beau essayer, je n’y arrive pas. Sans réveil-matin, je peux facilement me réveiller avant sept heures, et ce n’est pas parce que je rejoins mon lit la veille hyper tôt, loin de là. Mais c’est comme si j’ai une horloge interne qui me force à ouvrir les yeux alors que le soleil n’est pas assez haut dans le ciel. Alors bon, tant qu’à y être, je programme l’alarme sur mon téléphone à cinq heures, comme tous les jours de la semaine - même le weekend -, et je me lève avec misère pour aller arrêter cette foutue sonnerie agressante pour les oreilles dans ma cuisine, en bas des escaliers. Ma chambre n’étant pas fermée par des murs, je l’entends plus que bien. Je résiste fortement à l’envie de retourner dans mon lit et vais plutôt sortir Rocket de sa cage, avant de l’emmener sur le canapé, où Peter dort paisiblement. Mais à l’arrivée du hérisson, mon chat ouvre grand les yeux et je passe quelques minutes à jouer avec eux, ce qui a le don de me réveiller un peu plus. Je dépose Rocket dans sa cage et vais me changer pour aller faire mon jogging matinal, qui dure un bon quarante-cinq minutes. Lorsque je reviens, je me sens en pleine forme, j’avale mon petit-déj’, prends ma douche et prépare mes trucs pour ce weekend avec Dani. Ça va être vraiment fun, comme au bon vieux temps, en Europe. Elle était guide dans un vignoble en Italie et ce n’était pas le premier que je faisais, mais elle était la première qui, je trouvais, semblait avoir une panoplie de connaissances variées sur le sujet, contrairement à d’autres guides qui ne faisaient que répéter les mêmes informations encore et encore, on aurait dit. J’ai tout de suite senti que Dani était véritablement passionnée et je lui ai donc posé quelques questions, peut-être plus que nécessaire, et j’ai été à chaque fois impressionné. Nous n’avons pas tardé à comprendre que nous aimions voyager tous les deux et elle est vite devenue ma partenaire de voyage en Italie. Elle m’a confié qu’elle aimerait revenir en Australie pour acheter des parcelles de vignes et créer son propre vin. Et, maintenant, la voilà de retour et, puisque les voyages nous manquent quand même à tous les deux, nous avons jugé qu’un petit weekend à visiter notre ville de résidence pourrait être vraiment plaisant. Nous n’avons rien de prévu de spécifique, vraiment, mais ça a toujours été comme ça entre nous, on décide au jour le jour. C’est pour ça qu’elle fait une excellente de partenaire de voyages, puisque nos styles se rejoignent.

Un peu plus tard, je reçois un sms de Dani qui m’annonce être dans le stationnement devant mon building. Merde, je suis encore en boxers; je lui envoie un sms pour lui dire que je serai là d’ici quelques minutes et je cours à la recherche de mes pantalons, donne de la nourriture à mes deux babies et j’attrape mon sac, mon autre avec mon appareil photo et mon équipement, mon sac de couchage, et sors rejoindre mon amie. Comment le temps peut avoir passé aussi vite ce matin? J’ai l’impression que je viens tout juste de me réveiller, et ça fait pourtant quatre heures. Je la salue de la main et, dans grand sourire, je vais déposer mes affaires dans le coffre. Je la rejoins ensuite côté passager et elle me salue. « Hey! » je dis en retour en me penchant pour l’étreindre. « Ça va, ça va être vraiment cool ce petit weekend d’exploration. Et toi? T’as fini de défaire tes boîtes? » Elle vient d’emménager dans un super appartement de Bayside. J’attrape la ceinture de sécurité et l’attache. « T’as une idée d’où tu veux qu’on aille en premier? » Ça fait tellement longtemps que je n’ai pas pris le temps de visiter ma propre ville. « Si t’as rien prévu, on pourrait peut-être commencer par Springbrook? J’ai entendu parler que c’est particulièrement joli le matin, l’éclairage va être parfait pour des photos… » j’ajoute avec un petit sourire malicieux. Car je ne serais pas Adriel Mayers sans prendre une tonne de photos, bien entendu. « Et en plus, ça sera moins bondé le matin. »

@Dani Hwang    

@Adriel Mayers
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Adriel grimpe dans la voiture, Dani diminue un peu le son de l’auto-radio. « Hey ! Ça va, ça va être vraiment cool ce petit weekend d’exploration. Et toi? T’as fini de défaire tes boîtes? » un sourire se dessine sur son visage. Le souvenir de son déménagement lui rappelait forcement le camping. Pourquoi ? Car la jeune femme avait campé dans son appartement le temps de recevoir les meubles du transporteur. Il fallait être patient avec eux. Mais finalement, la demoiselle avait bien reçu tous ses meubles et retrouver son lit qui lui avait tant manqué, sans oublier son canapé qui était tout aussi important. « A merveille puisque je suis enfin bien installée dans mon chez moi ! Il voudra que tu viennes voir à l’occasion ! » Avec le travail, Dani n’avait pas pris le temps d’inviter ses proches pour voir son nouvel appartement. Son investissement dans le vignoble lui prenait du temps et de l’énergie. Mais pour l’instant, ce n’était pas le moment de penser au travail mais plutôt de profiter du week end qui s’annonçait. Elle était vraiment contente de partir en périple avec son ami. Même s’ils n’allaient pas à l’autre bout du monde, ils partaient à la découverte des alentours de Brisbane. La coréenne n’avait pas prévu d’itinéraire précis, la seule chose qu’elle avait fait c’était de se renseigner sur ce que l’on pouvait faire dans le coin. Brisbane était réputé pour ses nombreux parcs naturels. « T’as une idée d’où tu veux qu’on aille en premier? » « Mes collègues m’ont parlé de quelques parcs naturels sympa dans le coin. » Adriel attache sa ceinture pendant que Dani check une dernière fois qu’il avait bien tout dans la voiture. « Si t’as rien prévu, on pourrait peut-être commencer par Springbrook? J’ai entendu parler que c’est particulièrement joli le matin, l’éclairage va être parfait pour des photos… » avec un sourire, c’est celui-ci dont on lui avait le plus parlé. Les deux amis étaient sur la même longueur d’ondes. « Et en plus, ça sera moins bondé le matin. » « Allez c’est parti ! ça me va parfaitement ! » Dani cherche l’adresse et la rentre dans le GPS alias son meilleur ami. « Je compte sur toi pour prendre des magnifiques photos de moi ! » ajoute-t-elle avec un clin d’œil complice. C’est bon, Dani s’y voyait déjà, en train de faire la mannequin entre la faune et la flore. Non, plus sérieusement, en étant une grande voyageuse dans l’âme, Dani avait pris cette habitude de développer ses photos et de les classer dans des albums. Une pratique qui se faisait de plus en plus rare avec tout qui se numérisait à une grande vitesse. La jeune coréenne était fière de ses albums, lorsqu’elle était nostalgique, elle pouvait les feuilleter de nouveau se rappelant ses péripéties de voyages. Ses souvenirs préférés étaient sans doute ceux avec son grand-père. A chaque vendanges, ils avaient cette petite tradition entre eux, de prendre une photo souvenir de la récolte de l’année. Dani sourit à cette pensée nostalgique.

Sur la route, le paysage changeait progressivement devant leurs yeux. Les bâtiments urbains et l’animation de la ville laissèrent place à des paysages bucoliques et le chant des oiseaux. Dani adorait cette sensation de tranquillité, c’est pour cela qu’elle adorait passer de nombreuses heures au calme dans ses vignes ou dans sa cave à vins. C’est aussi pour cette raison qu’elle avait emménagé à Bayside, un quartier extérieur à la ville à proximité du doux bruit des vagues. Après une bonne heure de route, vous voilà arrivez au parc national de Springbrook National Park. Ce dernier se trouvait niché sur les hauteurs d’un massif montagneux. Les deux amis descendent de la voiture. Dani avait bien fait de mettre des bonnes baskets de marche. En voyant le chemin sinueux qui à eux, Dani sort en rigolant « Prêt pour une petite randonnée ? » dit-elle inconsciente de périple qui les attendait. Il fallait se méfier des apparences, la nature était souvent pleine de surprises.

C’est légèrement en retard que j’embarque dans la voiture de Dani. Mais comme on aime aller à notre rythme, durant les petits comme les grands voyages, elle ne fait pas de commentaires sur ma ponctualité. On prend notre temps, après tout. Je lui demande si elle a fini de défaire les boîtes, puisqu’elle a déménagé il n’y a pas si longtemps dans Bayside. Elle me répond que ça va à merveille, qu’elle est enfin installée dans son chez-elle et qu’il faudra que je vienne voir à l’occasion. « Oui, c’est sûr! », je réponds, bien curieux de voir comment elle a emménagé son chez-elle. Je réalise que comme on s’est pas mal juste côtoyés pendant que les deux on était en voyage, je ne l’ai jamais vue en appartement. On avait tendance à rester dans des auberges de jeunesse, des terrains de camping ou des endroits un peu moins légaux, et des appartements qui ne nous appartenaient pas (des airbnb). Lorsque je lui demande si elle a une idée d’où elle aimerait qu’on aille en premier, elle me répond que ses collègues lui ont parlé de quelques parcs naturels sympas dans le coin. Je hoche la tête; à Brisbane, on ne manque pas de ce genre de coins, justement. Je lui propose de commencer par Springbrook: si je me rappelle bien, le matin c’est un super temps pour aller visiter cette beauté de la nature. Ça lui prend à peine deux secondes et Dani accepte, elle est toujours partante pour des petites aventures, c’est une autre raison pour laquelle j’aime me promener sur la route avec elle. Elle n’est pas difficile, mais elle est curieuse surtout. Dani s’occupe de chercher l’adresse et la rentre dans son GPS, puis elle me dit qu’elle compte sur moi pour prendre des magnifiques photos d’elle. « N’importe qui pourrait prendre de jolies photos de toi, by the way, tu es très photogénique, mais j’te le promets quand même », je réponds avec un sourire espiègle, aussi complice que son clin d’oeil. Mais bon, je suis vraiment content qu’elle se propose comme mannequin, j’adore inclure mes amis dans mes photos, ils ne rendent les paysages que plus vivants. Je pourrai même les lui envoyer et elle les imprimera peut-être pour les mettre dans ses albums auxquels elle tient tant.

Sur la route, j’en profite pour alimenter mes stories sur Instagram avec des petits bouts de notre trajet, que ce soit en filmant la route qui défile à travers la fenêtre, ou Dani et moi qui chantons à tue-tête sur des chansons qui nous resteront facilement dans la tête plus tard. Nous passons un bon moment sans rien dire aussi, sans musique ou rien, juste pour prendre le temps d’admirer le paysage qui défile sous nos yeux. On en a fait, des places, mais il faut avouer que l’Australie a vraiment un charme propre à elle. Enfin, on arrive à Springbrook National Park et, tout suite, j’ai le souffle coupé. C’est si beau, on se croirait totalement ailleurs. Et, pourtant, ce n’est qu’à une heure de chez nous.

Je mets ma casquette à l’envers sur ma tête, le soleil est plombant et mes cheveux on tendance à surchauffer sous les rayons. On descend de la voiture, et, immédiatement, je sors mon appareil photo, tourne un peu sur moi-même pour prendre quelques clichés, la majorité pris au vif avec Dani dedans. Mais bon, je fais vite le tour, on est encore au stationnement et le meilleur est encore à venir. Elle me demande si je suis prêt pour la randonnée, je lui réponds d’abord par un grand sourire. « Yup! » Nous entamons notre marche, on a vraiment choisi une belle journée pour nous promener ici. On sent déjà l’humidité de la forêt sur notre peau, on entend une rivière un peu plus loin et les oiseaux qui gazouillent. Nous avons peut-être marché un kilomètre lorsque je m’arrête, fasciné par la vue. Nous somme tout prêt d’une falaise et on voit l’étendue du parc au loin, c’est une immensité qui fait pratiquement peur. Tout est vert, vert, vert. « Dani! » je m’exclame en me tournant vers elle, un grand sourire aux lèvres, tout en levant mon appareil photo. Je lui pointe un endroit en particulier. « Tu peux te mettre là, s’te plaît? Que je te prenne en photo? La vue est magnifique ». Je pourrai même varier les angles de prise de vue et travailler les photos plus tard dans Lightroom pour faire ressortir les magnifiques couleurs du paysage. Je remarque un petit chemin à l’écart - bon, c’est pas vraiment un chemin, mais ça pourrait facilement l’être. C’est l’inconnu, une piste peu fréquentée. « On va par là? » je propose, prêt à l’aventure.

@Dani Hwang    

@Adriel Mayers
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Dani avait bondi de sa voiture, ajustant sa queue de cheval au passage. Lunette de soleil sur le nez, elle était prête à partir en expédition à travers les chemins sinueux du parc naturel de Springbrook en compagnie de son meilleur acolyte. Ils en avaient partagé des souvenirs ensemble, la coréenne avait hâte d’en créer des nouveaux avec son ami. Avec le talent d’Adriel, elle savait que leurs aventures allaient être immortaliser par des magnifiques photos. L’australien avait l’œil pour ça, il était vraiment talentueux. D’ailleurs, Dani étendit, non loin d’elle, les petits clic de l’appareil photo de son ami. La coréenne s’amusa à se tourner et prendre la pause en pointant ses deux pouces en avant. Les deux amis entamèrent ensuite leur première randonnée de la journée. Dani avait jeté un bref coup d’œil au plan à l’entrée du parc, il fallait suivre les balises rouges pour emprunter le chemin de la plus belle randonnée. Doucement, ils commencent à gravir un chemin, à s’enfouir dans l’immensité de cette forêt pour arriver à un point de vue. Entre les feuillages, Dani entend son ami l’appelait. « J’arrive ! » dit-elle en activant le pas avant de rejoindre Adriel découvrant un pays à en couper le souffle. Elle s’approcha du bord tout en prenant ses précautions. Elle était fascinée par le point de vue qu’il y avait en haut de cette falaise. On pouvait observer l’entendu du parc naturel. En contre bas, on pouvait apercevoir une cascade d’eau, ce qui expliquait l’humidité prononcée des lieux. Dani avait bien envie d’aller y faire un tour mais elle fut sortie de ses pensées lorsqu’Adriel l’appela. Un grand sourire se dessina sur les lèvres féminines à son idée. Dani appréciait prendre la pause devant le photographe. Il avait toujours un mot gentil pour la mettre à l’aise et surtout, il était très talentueux pour mettre en valeur les personnes ou les choses. « Ouiii ! Je veux bien pour mon photographe préféré ! » s’exclama-t-elle joyeusement avant de suivre les instructions masculines. Quelques minutes plus tard, la brunette s’approcha de son ami en lui demandant avec un sourire « Je peux voir le résultat ? » elle se glissa derrière lui regardant l’écran de l’appareil photo. Adriel fit défiler les clichés devant les yeux de Dani émerveillés « C’est vraiment beau ! » dit-elle sincèrement. Elle savait que les photos allaient être encore plus belles lorsque son ami aura jouer avec les couleurs. Ce dernier, lui proposa alors d’emprunter un petit chemin inconnu qui sortait de l’itinéraire initial du circuit balisé. C’était une petite route qui semblait emmener en contre bas. Peut-être un raccourci pour rejoindre la cascade que Dani avait aperçu un peu plus tôt.   « Allez ! ça va peut-être nous permettre de rejoindre la cascade qu’on a vu plus rapidement ! » Dani était tellement enthousiaste à l’idée de rejoindre ce point d’eau qu’elle en oublia que cette piste pouvait être potentiellement dangereuse. Mais soyons fous, les deux amis étaient des aventuriers en herbe. Sur le chemin légèrement pentu vers le bas, Dani emprunta sur la route, une branche d’arbre qui lui permettait d’appui pour être à l’abris d’une éventuelle chute. Elle tenait à ses deux jambes quand même. Au bout d’une bonne vingtaine de minutes de marche avec la plus grande précaution, ils arrivèrent sur la terre plate. Première étape réussie ! Ils se laissèrent guider par le bruit de l’eau qui devenait de plus en plus prononcé. C’était le meilleur moyen pour trouver le chemin vers la fameuse cascade. Concentrée à écouter le ruissellement, Dani était imperturbable. Enfin presque, quand soudainement un énorme craquement de bois se fit entendre. Dani sursauta aussitôt. Par reflexe, elle pointa son bout de bois devant elle. « C’était quoi ? T’as entendu ? » demande-t-elle. Allez, dis-moi que c’est le fruit de mon imagination Adriel, prie-t-elle intérieurement.

Ça fait un petit moment que Dani et moi traversons cette mer de feuillages lorsque j’aperçois un petit coin près d’une falaise qui est absolument à couper le souffle. Bien entendu, mon premier réflexe est d’appeler Dani pour qu’elle joue au mannequin et je l’entends me dire qu’elle arrive avant de la voir apparaître. Je lui demande de se positionner à un endroit en particulier et elle accepte immédiatement. Je bats l’air de la main à son compliment, un grand sourire sur les lèvres. « Oh, arrête, tu vas me faire rougir », je fais en riant, un peu gêné. Je me mets à arpenter les lieux pour trouver le meilleur angle avec la meilleure luminosité et, une fois trouvé, je m’approche de Dani pour la placer de telle ou de telle manière, avant de me reculer et de tester si tout est bon. Parfois, je n’ai pas besoin de la placer qu’elle le fait déjà parfaitement elle-même. Dani est vraiment jolie, gracieuse, elle aurait vraiment pu être mannequin de métier, si vous voulez mon avis. La séance de photos terminée, elle se glisse derrière moi en me demandant si elle peut voir. Je fais défiler les photos les unes après les autres en commentant mes préférées. « Merci », je dis, un sourire aux lèvres, en éteignant mon appareil. « Ça aide d’avoir une modèle aussi splendide que toi », je dis sincèrement. Puis, je remarque un petit sentier à l’écart et, comme je sais qu’elle est aussi adepte d’aventures et de l’inconnu que moi, je lui propose que nous allions l’explorer. Et comme je m’y attendais, Dani accepte un peu de challenge et elle ajoute même qu’on parviendra peut-être à la cascade qu’on a vue un peu plus tôt. « Ça serait top! » j’admets dans un grand sourire, replaçant ma casquette sur ma tête et mon sac sur mon épaule pour me préparer à descendre ce petit chemin vers l’inconnu. Dani prend une branche d’arbre au passage sur laquelle prendre appui, ce qui est plutôt une bonne idée, mais je suis peut-être un peu paresseux quand je le veux et je me contente de fléchir les genoux pour ralentir la descente. Enfin, nous arrivons sur un plateau, je me penche pour masser mes genoux qui ont plus travaillé que d’ordinaire, les pauvres. Il n’y a pas de cascade en vue, mais mon amie et moi laissons planer un silence pour essayer de l’entendre, lorsqu’un énorme bruit résonne. Je suis le bout du bâton de Dani des yeux, elle pointe vers la direction du bruit en question et elle me demande si j’ai entendu. Je hausse les épaules, je ne suis pas du genre à m’inquiéter de manière générale - certains pourraient me trouver un peu trop relax. « C’est sûrement rien, t’inquiète », je dis en espérant la rassurer un peu. Mais nous gardons tous les deux le regard fixé sur l’endroit d’où est provenu le drôle de bruit de craquement de branches et, quelques secondes après, on voit apparaître un pademelon à cou rouge, un petit animal trop mignon qui vit plus de nuit. Normalement. Mais il nous jette un regard et prend peur, j’ai bien entendu que ce sont des animaux plutôt craintifs. Il s’enfuit, je sors mon appareil en vitesse et tente de le poursuivre après un coup d’oeil vers mon amie pour qu’elle me suive. « Allez, il faut le rejoin - » Mais je m’arrête net, car je ne le vois pas, il a disparu entre les feuillages. Je me tourne alors vers Dani, pointe mon appareil dans sa direction et capture une image d’elle et de toutes ces feuilles et ces arbres autour d’elle. « Il est parti », je constate en soupirant. Je baisse les yeux et souris, la photo que j’ai prise sur le vif de Dani est un peu floue, mais je l’aime bien quand même. Je tends mon appareil à mon amie pour qu’elle puisse regarder. Je fronce les sourcils en regardant autour de nous. « Merde… tu crois qu’on s’est perdu? » Mais bon, ce n’est pas ça qui nous a déjà fait peur par le passé. Combien de fois avons-nous décidé de mettre nos téléphones de côté en Italie alors que nous roulions sur les magnifiques routes de campagne, en nous disant que nous suivrions les pancartes seulement parce qu’elles étaient là pour ça, après tout? Nos GPS pouvaient bien prendre le bord. Alors on s’est perdu quelques fois, nous amusant à nous arrêter dans des cafés pour demander de l’aide dans un drôle d’italien brisé (du moins pour moi), têtus avec la technologie comme nous étions. Ranger nos téléphones nous a permis à bien des reprises de rencontrer des gens super intéressants. Eh bien, nous sommes toujours vivants, c’est la leçon qu’il faut en retirer. Mais nous entendons le bruit de l’eau et mes lèvres s’étirent dans un grand sourire. « Je crois qu’on a trouvé la petite chute, en tout cas », je dis, tout heureux. Comme quoi se perdre un p’tit peu peut finalement nous mener là où on veut. Ne dit-on pas justement que tous les chemins mènent à Rome?

@Dani Hwang     Joyeuses fêtes    

@Adriel Mayers
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Dani sentit le rouge picotait ses pommettes aux compliments de son ami « Merci. Ça aide d’avoir une modèle aussi splendide que toi » « Qui sait, peut-être que j’étais une mannequin mondialement connue dans une vie antérieure ! » s’amusa-t-elle à dire. De par ses origines coréennes et les croyances que son père lui avait transmises, Dani avait toujours cru aux vies qu’une personne aurait pu avoir par le passé. Dani était très sensible à tout ce qui touchait aux esprits et à la spiritualité. Elle n’était pas forcément croyante d’un dieu en particulier, par contre elle croyait aux esprits. Même si son grand-père ne faisait plus partie du monde des vivants, Dani savait au fond d’elle qu’il n’était pas loin à veiller sur elle. C’était son protecteur, son ange-gardien. Il l’avait toujours été depuis son plus jeune âge.

Après cette petite séance photo improvisée, les deux amis empruntèrent un sentier inconnu. D’un point de vu extérieur, Adriel et Dani pouvaient passer pour deux parfaits inconscients à sortir des chemins balisés. Pour eux, c’était synonyme d’aventures et de bêtises parfois. Le nombre de fois où ils s’étaient retrouvés dans des galères pas possible. Mais c’est comme cela, qu’ils se construisaient les souvenirs les plus mémorables. Prudemment, les deux amis descendirent la pente avant d’atteindre un nouveau plateau. La végétation était toujours aussi abondante, les feuillages tropicaux s’étendaient à perte de vue. Dani n’avait pas le sentiment qu’à une heure de route d’ici pouvait se trouver l’agitation de la ville. La coréenne appréciait les bruits que pouvaient offrir la nature, quand soudainement un craquement inconnu venu troubler la sérénité de la coréenne. Par instinct de survie, la brunette brandit son bâton devant elle « C’est sûrement rien, t’inquiète » Elle tourna la tête vers son ami, les yeux grand ouvert. Plusieurs sentiments traversaient la jeune femme à cet instant. L’inconnu de son bruit et les questions qui s’agitaient dans sa tête. La panique qui envahissait chaque parcelle de son corps. Heureusement qu’Adriel avait un tempérament beaucoup plus calme et posé que la jeune coréenne. Dani s’approcha doucement de son ami. Les battements de son cœur se calmèrent progressivement dans sa poitrine. Son regard se tourna de nouveau vers le fameux bruit et ils virent apparaitre entre les feuillages un pademelon à cou rouge. Un léger « Oh… » s’échappa des lèvres féminines. Dani se sentit bien bête à cet instant. Elle s’était imaginée le pire des monstres qui avait pris la forme d’un adorable petit animal. Ce dernier avait l’air totalement inoffensif. « Allez, il faut le rejoin - » Dani observa silencieusement Adriel dégainer son appareil photo, mais le petit animal avait déjà pris la fuite « Il est parti » Elle se pinça doucement les lèvres aux mots masculins. Il lui montra alors la photo qu’il avait essayé de prendre « Bon au moins, t’as gagné une photo plutôt artistique. » répondit-elle un sourire sur les lèvres. « Merde… tu crois qu’on s’est perdu? » La coréenne fit un tour sur elle-même, essayant de se repérer dans l’immensité de cette forêt. Elle nota leurs traces de pas, ils étaient donc arrivés par là. Dani décida d’opter pour un chemin opposé à la pente qu’ils avaient descendu à peu plus tôt. Plus ils s’avancèrent, plus les bruits d’eau se faisaient importants. « Je crois qu’on a trouvé la petite chute, en tout cas » Un sourire émerveillé se dessina sur le visage de la coréenne. Comme quoi, sur un malentendu et une petite frayeur, ils avaient trouvé leur chemin. C’était leur récompense. Dani t partager ses moments de découvertes avec Adriel. La brunette tourna son regard vers lui et lui dit, un brin de malice dans la voix « Le dernier dans l’eau a un gage ! » Sans prévenir du départ de la course, Dani déposa son sac au sol, commença à se défaire de ses vêtements pour laisser place à son maillot de bain et entama une course vers la cascade. A voir lequel des deux amis allaient être le plus rapide à sauter dans l’eau.

Je te souhaite également des belles fêtes de fins d'année

Lorsque Dani m’appelle son photographe préféré, je lui réplique que ça m’aide avoir un modèle aussi splendide qu’elle. Je ne peux qu’être sincère, ce n’est pas tout le monde qui sait poser devant la caméra pour que ça ait l’air tout sauf posé justement, mais Dani n’a pas ce problème. Je ris lorsqu’elle dit avoir peut-être été une mannequin mondialement reconnue dans une vie antérieure. Je n’arrive pas à m’attacher à une seule croyance quand vient le temps de la spiritualité, mais l’idée qu’on ait eu des vies antérieures et qu’on ait de nombreuses vies après celle-ci me plait bien, voire me rassure. Autre chose qui me rassure, étrangement, c’est l’inconnu; savoir que ma vie n’a pas à être une série de routines ennuyeuses et que je peux en faire ce que je veux de jour en jour juste en suivant mon instinct, ça me rassure. J’ai de la chance d’avoir une amie comme Dani qui veut bien me suivre dans cette découverte de l’inconnu, justement. C’est sans hésiter que nous prenons le petit chemin à l’écart et peu fréquenté, excités à l’idée de ce qu’on pourra trouver. Un grand bruit attire notre attention, je tente de rassurer mon amie parce que je suis sûr que nous ne courons pas de danger ici, même un peu à l’écart. M’enfin, c’est surtout que je l’espère. Alors que nous fixons l’endroit d’où est provenu le craquement de branches, je vois du coin de l’oeil Dani se rapprocher doucement de moi. Lorsque le pademelon à cou rouge fait son apparition, je l’entends soupirer et je ne perds pas une seconde, je sors mon appareil photo pour tenter de prendre le petit animal en photo, mais on ne le voit déjà plus. Je suis déçu, j’aurais voulu capturer son image pour l’éternité. J’ai quand même pris une photo de Dani sur le vif et je la lui montre pour qu’elle puisse observer. Elle dit qu’au moins j’ai gagné une photo plutôt artistique et je hoche la tête. « Au moins », je répète dans un petit sourire. Je regarde autour de nous pour tenter de nous repérer et je ne me reconnais pas trop, alors je demande à mon amie si elle croit que nous nous sommes perdus. Dani fait un tour sur elle-même pour tenter de se repérer également, et nous continuons de marcher dans ce qui semble être la direction opposée de notre provenance. Au bout d’un moment, nous entendons ce qui est clairement la chute d’eau que nous cherchions en bruit de fond et je le fais remarquer à Dani, qui esquisse un sourire plein d’émerveillement. L’instant d’après, elle est déjà en train d’enlever ses vêtements pour laisser place à son maillot et de me dire que le dernier dans l’eau a un gage. En une demi seconde, elle est partie et je n’ai même pas déposé mes sacs. « Hey! » je proteste, mais elle est déjà un peu plus loin. À mon tour, je dépose ma caméra dans son sac, puis j’enlève mes vêtements pour me retrouver en maillot à mon tour, un short rouge que j’ai depuis beaucoup trop longtemps. Puis, je cours jusqu’à la petite étendue d’eau avec la cascade, pour trouver Dani déjà dedans. Je dépose mon petit sac avec mon appareil tout près, me disant que je vais faire des photos un peu plus tard. Pour l’instant, je compte juste profiter du moment, du maintenant. Je prends une grande respiration et cours dans l’eau en prenant bien soin d’éclabousser mon amie, m’avançant le plus rapidement possible pour sentir l’eau glacée sur ma peau le moins longtemps possible. Lorsque j’arrive à la hauteur de Dani, je lui envoie une petite vague dans sa direction. « Boooooon », je concède avec une petite moue, « j’ai perdu, même si j’étais un peu en désavantage ». Je lui offre un sourire espiègle, avant de laisser mon regard se promener un peu partout dans les alentours. Je vois un rocher qui a peut-être quelques mètres de hauteur, sans plus, mais qui pourrait très bien servir de tremplin pour sauter dans l’eau. Ça pourrait être vraiment fun. « Le dernier qui saute de ce rocher a un gage! » je m’écrie en riant et en me dirigeant vers le bord de l’eau pour me rendre sur le rocher. J’ai un peu d’avance, je sais, mais c’est un peu ma petite vengeance. J’arrive bien vite sur le rocher et, une fois les deux pieds dessus, je glisse et tombe dans l’eau dans un cri de guerre, sur le dos. Ça pince, aouch. Mais bien vite, je sors la tête de l’eau en toussant et en riant en même temps, levant les bras dans les airs pour déclarer ma victoire. Mais je ne vois plus mon amie.

@Dani Hwang   J'adore la photo que tu as mise sur son Instagram  

@Adriel Mayers
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Dani, une mauvaise perdante ? A peine. La miss faisait partie de ces personnes qui n’aimaient pas perdre un jeu, un pari ou encore un défi. La coréenne prenait soin de mettre tous les avantages ou les ruses de son côté. Elle préférait appeler ses petites tricheries des ruses, cela sonnait mieux. Bien évidemment, Dani n’était pas le genre de personne à renverser le plateau de monopoly lorsqu’il lui arrivait de perdre. Elle râlait un peu, parler dans sa barbe, mais jamais elle n’avait été une grande rancunière. Cela restait enfantin, et les gens qui connaissaient son tempérament derrière sa carapace était au courant de cette subtilité. La petite brunette avait énoncé le premier pari de la journée : le dernier à l’eau avait un gage, l’avait-elle dit alors qu’elle était déjà en train de se déshabiller. Forcément, l’idée venait d’elle, donc elle avait délibérément énoncé ses règles avec un grand sourire perchait sur ses lèvres. La voilà a présent en train de galoper vers le point d’eau, entendant son ami protester au lieu. Son rire enfantin raisonne dans la forêt. Vous savez ce petit rire qu’à un enfant lorsqu’il avait fait une bêtise ? Dani avait exactement le même à cet instant. Lorsque Dani était entourée de ses amis, une toute autre personnalité se révélait. Elle était loin l’œnologue aux mille et une connaissances et encore plus loin la femme d’affaires à la poigne de fer. C’était juste Dani. Dani est sa folie au travers de ses expéditions. « J’ai gagnéééé ! » qu’elle s’exclame, même si sa victoire était tout sauf légitime. Elle retrouve sa tête et elle voit Adriel foncer droit sur elle, l’éclaboussant au passage. Les gouttelettes d’eau ruissellent sur les traits féminins. A son tour, Dani répond à son attaque, en l’aspergeant d’eau avec l’aide de ses mains. « C’est vrai, j’avoue… » elle marque une pause avant d’ajouter d’une voix taquine « Tu seras exempté de ton gage, cette fois-ci. » Dani comptait bien l’embêter un peu plus tard. Dani profita de la fraicheur de l’eau pour tremper son corps, elle laisse juste le haut de sa tête à la surface quand soudainement c’est au tour d’Adriel de lancer un défi. Il était aussi tricheur qu’elle. « Adrieeeel ! » qu’elle s’exclame essayant de sortir un bras de l’eau pour le retenir et le freiner dans sa course. Trop tard, il avait été plus rapide qu’elle. Ne se laissant pas abattre, Dani se met à son tour à courir, elle suit de près les pas masculins lorsqu’elle voit son ami glisser du rocher. Dans sa chute, Dani s’arrête nette, observant la scène de ses yeux impuissants. Elle n’était pas encore montée au haut du fameux rocher, mais elle voulait faire attention, ce n’était pas le moment de se casser un truc. Dani décide alors d’opter pour la prudence et elle s’enforce un peu plus dans la forêt pour chercher une nouvelle branche d’arbre pour lui servir d’appui. La coréenne met quelques instants avant de trouver le morceau de bois idéal qu’elle n’avait pas entendu son ami crier victoire. La jeune femme finit par trouver ce qu’elle cherchait, elle prend la branche de bois avec sa main sauf qu’une petite surprise l’attend sous le tas de bois. Dani pousse un cri en découvrant un serpent. A cet instant précis, on se demande lequel des deux à le plus peur, Dani avait poussé un cri tellement fort, que toute la forêt aurait pu l’entendre. Il y a quelques secondes de flottement lorsque le serpent décide d’attaquer, visiblement vexé d’avoir été dérangé dans son repos. Il ne faut pas longtemps à Dani pour réfléchir, qu’elle prend ses jambes à son cou et s’élance de nouveau vers la cascade. Elle ne réfléchit pas à cet instant, elle court comme si sa vie en dépendée. Elle avait besoin d’un repère, d’un point de sécurité, de son ami. Dani ne met pas longtemps à rejoindre de nouveau la cascade, qu’elle voit Adriel sur le point de sortir de l’eau. Il était sans doute en train de la chercher. Dans la précipitation, et surtout la panique, Dani affolée, fonce sur son ami et ils tombèrent à la renverse dans l’eau. Elle boit un moitié la tasse dans sa chute. Adriel avait amorti sa chute mais le pauvre avait pris de plein fouet une nouvelle fois l’eau et en prime il avait un Dani échouée sur lui. Cette dernière relève doucement la tête, se remettant de ses esprits. Un « Pardon.. » s’extirpe d’entre ses lèvres. « Un serpent.. j'ai croisé un serpent.. j'ai eu le malheur de le déranger qu'il a voulu m'attaquer.. » finit-elle par réussir à racouter. Dani était essoufflée par sa course suivie de sa chute.

Hihi je suis contente qu'elle te plaise, dès que je l'ai vu j'ai immédiatement pensé à Adriel

En l’espace de quelques secondes, Dani annonce la compétition et se rue dans l’eau alors que je suis toujours habillé et que j’ai mon appareil photo dans les mains — mon précieux, cet objet qui est ma possession la plus fière. Il est hors de question que je me dépêche trop à le mettre de côté pour avoir une chance de gagner, hors de question que je risque de l’abîmer d’une quelconque manière. Je suis donc forcé de prendre un minimum mon temps pour le ranger alors que Dani est déjà dans l’eau. Je l’entends dire qu’elle a gagné alors que j’enlève mon chandail et, quelques instants après, je fonce droit sur elle en prenant bien soin de l’éclabousser. Je lui fais remarquer que j’étais en désavantage — ce n’est donc pas une réelle victoire, pff. Je lève les bras devant mon visage dans un geste automatique lorsqu’elle m’envoie de l’eau à son tour. Je frotte mes yeux en riant. Elle est bien forcée d’admettre que j’ai raison, elle avait de l’avance sur moi. Elle m’annonce que je serai exempté de mon gage, cette fois-ci. « Oh, merci, c’est très généreux de ta part », je réponds, amusé. « Cette fois-ci, pff — tu sembles si sûre de pouvoir gagner de nouveau. » Pour remettre la balance à niveau, je me rue vers le rocher que j’ai repéré un peu plus loin en lançant un nouveau défi. Cette fois-ci, je suis à l’avantage, mais c’est bien voulu, c’est un peu pour me venger. Je ne me retourne même pas lorsque je l’entends crier mon prénom tellement je suis concentré sur mon but, qui est de sauter en premier. L’eau éclabousse un peu partout alors que nous courons vers ledit rocher, mais comme prévu, j’ai pas mal d’avance et j’y parviens en premier, n’y pensant pas à deux fois avant de courir. Je perds pied à la dernière seconde et tombe, mon dos claquant douloureusement sur la surface de l’eau. Lorsque je sors la tête, à bout de souffle, mais riant ma vie, je cherche mon amie des yeux, mais ne la vois plus. « Dani? » je demande en regardant un peu partout autour de moi, commençant à paniquer un peu à l’idée qu’elle ait sauté après moi et se soit cogné la tête. Puis, un cri retentit et je me retourne vivement vers sa provenance, commençant à avancer dans sa direction le plus rapidement possible, mais me fige lorsque je vois Dani revenir en courant. L’instant d’après, elle se jette sur moi et nous tombons tous les deux à la renverse, moi clairement pris par surprise. Heureusement, ce n’est pas bien profond ici et je me redresse rapidement, Dani sur moi. Je tousse comme un malade pour essayer de faire sortir l’eau de mes poumons. Elle s’excuse, mais je secoue la tête. Elle avait l’air franchement paniquée. « Ça va? » je lui demande. Elle m’explique qu’elle a croisé un serpent et qu’il a voulu l’attaquer. Je blêmis. S’il y a bien un animal dont j’ai horreur, ce sont les serpents. Ils sont bien beaux à la télé, mais en vrai, non merci, je ne tiens pas à faire leur rencontre en personne. De nouveau. Parce que c’est malheureusement déjà arrivé et j’en garde de mauvais souvenirs. Et malheureusement, l’Australie en est remplie, de serpents de toutes sortes. « Il était gros? » je dis en faisant mon possible pour ne pas me l’imaginer. Ça nous apprendra à nous promener hors des sentiers… Un peu remis de cette chute, je remarque une tache rouge sur l’épaule de Dani, contrastant avec sa peau. Je tends la main par automatisme, frôle sa peau du bout des doigts. « Ça fait mal? » je demande, me disant qu’elle a dû se faire érafler par une branche d’un arbre en s’éloignant le plus rapidement du serpent. Je la dégage doucement de moi, me lève et lui tend la main pour l’aider à se relever à son tour. « Viens, je pense avoir de quoi mettre dessus dans mon sac », je lui dis en nous dirigeant vers ledit sac. Je m’agenouille et j’entreprends de le fouiller jusqu’à temps que je trouve les pansements en question. Ne pense pas au serpent, ne pense pas au serpent. Mais je ne peux m’empêcher de jeter des regards furtifs autour de nous, comme si la bête en question allait nous sauter dessus. Je relève la tête vers moi amie. « Alors… t’as le choix entre Black Panther, Iron Man, Captain America ou Antman. T’as une préférence? » je lui propose en éclatant de rire. Tant qu’à traîner des pansements, autant en avoir qui soient plaisants à regarder. Quand j’étais petit, dès que j’avais mal, même si on ne voyait rien, je réclamais un pansement. « On change d’endroit? » je demande, un peu inquiet de tomber sur le reptile, même si, pour être franc, il pourrait y en avoir n’importe où ici.

@Dani Hwang  

@Adriel Mayers
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Sa respiration était encore un peu essoufflée. Elle avait légèrement le tournis la coréenne. Elle se remettait de ses émotions. Dani était une vraie miss catastrophes lorsqu’elle s’y mettait. Elle avait ce don de s’attirer des problèmes. Jamais de gros problèmes, mais toujours des petites bricoles. Une chose était sûre, on ne s’ennuyait jamais avec elle. La miss avait toujours quelque chose à raconter. Elle revient à la réalité lorsqu’Adriel lui demanda comment elle se portait « ça va… plus de peur que de mal… je t’ai pas fait mal ? » qu’elle demanda d’une voix légèrement emprunt par l’inquiétude. Elle était quand même sacrément tombée sur son ami, et elle n’avait pu se rattraper à temps. Ce dernier la questionna sur la taille du fameux serpent qui avait semé la panique à bord. Dani cligna plusieurs fois des yeux comme pour essayer de se remémorer dans les moindres détails de la bête, ou plutôt du monstre selon son interprétation « Immeeense ! » qu’elle s’exclama. En réalité, Dani devait peut-être un poil exagérer, mais elle avait eu tellement peur sur le moment que ses souvenirs étaient clairement démesurés. Doucement, Adriel vint toucher l’épaule de Dani. Elle serra doucement ses dents sentant une douleur sous la pression des doigts masculins. Elle tourna son regard vers la douleur, découvrant qu’elle s’était éraflée l’épaule dans sa course. « Un peu. » qu’elle répondit à sa question. Les deux amis décidèrent alors de relever. Heureusement que Dani était familier avec Adriel, elle qui était d’un tempérament peu tactile et réservé dans ses gestes. Dans une autre situation elle aurait été gênée, le rouge aurait envahi ses pompettes sans hésitation. La coréenne suivit son ami qui ne tarda pas à fouiller dans son sac. Il avait été prévoyant et sortit une boite de pansements. Dani en profita pour nettoyer sa blessure de guerre à l’eau claire, tandis que son ami lui proposa différents pansements. Les pupilles féminines se tournèrent vers les fameux pansements, elle sourit à cette vision. Cela lui rappelait son enfance. Elle ne put s’empêcher de retenir un rire. « Elles sont où les super héroïnes ? » qu’elle plaisanta en fronçant légèrement du nez. Allez, elle n’allait pas faire la difficile, c’était une simple boutade. Une simple taquinerie entre son ami et elle. « Je vote pour Black Panther ! » qu’elle annonça en montrant fièrement son épaule alors que son ami déposa délicatement le pansement. Elle le remercia avec un sourire. Dani sortit son smarphone et s’amusa à poser à côté d’Adriel en serrant son biceps pour mettre en envergure son petit « bobo » de guerre. « Adrieeel ! Selfie ! » qu’elle s’exclama avec un grand sourire avant de prendre une photo en souvenir. Dani était sacrément moins douée pour faire des photos de qualité comme son ami, mais elle était la reine des selfies. Finalement le brun lui proposa de changer d’endroit. « Excellente idée ! Pas envie d’être le repas d’un reptile ! » qu’elle ajouta d’un air faussement dramatique. « ça te dit de reprendre la route vers un nouvel endroit ? » qu’elle proposa. D’un simple regard, les deux amis comprirent qu’ils étaient sur la même longueur d’onde. C’est ce qu’elle appréciait avec lui, son compagnon de voyages. Ils n’avaient pas peur de l’inconnu et ils aimaient se surprendre par de nouvelles découvertes.  Un grand sourire fixé sur leurs visages, les deux amis reprirent le chemin inverse, avant de rejoindre la voiture. Ils déposèrent leurs affaires dans leur coffre et montèrent dans la voiture de Dani. Ils allumèrent la radio, chantant en cœur, en route vers de nouveaux horizons !

Dani nous surprend tous les deux lorsqu’elle revient en courant et qu’elle nous fait tomber dans l’eau. Je m’enquiers sur son état et elle me répond que ça va, que c’était plus de peur que de mal. Je secoue la tête à sa question. « Plus de peur que de mal », je répète ses paroles avec un petit sourire en coin. « Tu m’as surpris, c’est tout. » Je serai peut-être courbaturé demain, qui sait, mais avec le rugby j’ai déjà eu pire, je ne lui en veux pas du tout. Elle parle d’un serpent et je blêmis, l’Australie en est remplie et ce n’est pas pour autant que je suis habitué hein. Je lui demande si ledit serpent était gros, même si je songe au fait que ce n’est pas parce qu’il était plus petit qu’il n’est pas moins dangereux. Apparemment, selon Dani, il était immense, et j’écarquille les yeux d’horreur. Qu’elle exagère ou pas, je n’ai pas envie de rester à un endroit où il se pourrait que je meurs de la morsure d’un serpent, même si, on s’entend, il y en a sans doute ailleurs aussi. C’est alors que je remarque du sang sur son épaule et je frôle sa blessure du bout des doigts, lui demandant si ça fait mal. Elle me répond que oui, un peu, et je crois avoir un truc pour mettre dessus dans mon sac, alors je nous entraîne hors de l’eau. Je sors les fameux pansements de mon sac et lui propose différents super héros, ce qui la fait sourire. Mon sourire retombe lorsqu’elle parle de super héroïnes. « Mais c’est trop vrai », j’agréé, même si je comprends au ton de Dani qu’elle plaisante. Ils pourraient mettre les deux dans la boîte, ça serait top. Je suppose qu’il y en avait, à la pharmacie, mais je ne les ai pas vus. « Black Panther ce sera! » je réponds dans un grand sourire, j’adore le roi du Wakanda. Une fois le pansement mis, elle me montre fièrement son épaule et je ris. « Magnifique », je commente. L’instant d’après, mon amie sort son téléphone, flex son biceps et clame une selfie. Je me place à côté d’elle, passe un bras autour de ses épaules et affiche ma plus belle grimace en pointant son pansement de mon autre main. Elle me montre la photo. « Parfait, ce sera un petit souvenir de notre aventure dans la nature folle de l’Australie, la suite de notre séjour en Italie. » Je propose qu’on change d’endroit et Dani est bien d’accord, elle n’a pas envie d’être le repas d’un reptile. « Moi non plus! » je réponds en riant. Je hoche la tête lorsqu’elle propose de reprendre la route. C’est ce que j’aime avec Dani, c’est qu’elle n’est pas compliquée et, en plus, elle est prête à l’aventure. Je ne me rappelle pas m’être déjà disputé avec elle sur l’endroit où aller ou l’activité que nous ferions — ou de nous être disputés tout court, en fait. On rejoint la voiture et on repart, en route vers un nouvel endroit avec de nouvelles péripéties.

@Dani Hwang