| (joasmine) state of grace |
| | (#)Mer 2 Déc - 9:52 | |
| ≈ ≈ ≈ {state of grace} crédits gif et code fiche/ (tumblr & malibu) ✰ w/ @Joanne Keynes La seule vraie demande que Yasmine avait faite à Edge lorsqu’il avait été question qu’ils partent en vacances loin de Brisbane suite au déjeuner - mouvementé ? - chez ses parents, c’était qu’ils attendent la mi-août pour s’en aller. La raison ? L’anniversaire d’Hassan qu’elle lui avait souhaité le matin-même, y mettant un enthousiasme certain, toujours motivée lorsqu’il s’agissait de lui rappeler que les cheveux blancs qu’il refusait de voir - la faute à sa mauvaise vue, ou à sa mauvaise foi ? - s’installaient chaque année un peu plus confortablement au milieu de sa tignasse épaisse. La réponse du jeune homme avait été morose, avait-elle trouvée derrière l’écran de son téléphone portable, et là encore ça l’avait motivée à faire quelque chose pour lui faire entendre qu’il avait le droit de fêter ce jour particulier. Les choses avaient changé entre eux, tous les deux l’avaient compris à défaut de l’accepter véritablement, mais ça ne voulait pas nécessairement dire que leurs bonnes habitudes devaient être mise de côté. Ça la chagrinait dans le fond, de devoir trouver des occasions spécifiques pour voir le jeune homme, et passer au moins un peu de temps avec lui… mais puisqu’il en était ainsi. Yasmine n’avait jamais été insistante, ce n’était pas dans sa nature. Elle n’avait jamais imposé sa présence si elle estimait déranger, et il y avait des moments où elle avait l’impression de ne plus avoir sa place au sein du quotidien bien huilé du jeune homme - et c’était normal, les choses évoluaient, que ce soit d’un côté comme de l’autre. Mais quand même, c’était son anniversaire, et même s’il lui avait nettement indiqué qu’il ne ferait rien de particulier, préférant se perdre dans la paperasse administrative qui allait de paire avec son poste de professeur à l’université, ça lui faisait de la peine de l’imaginer rentrer chez lui sans autre satisfaction de se faire sauter dessus par ses éternels compagnons d’infortune qui, dès qu’elle avait inséré la clef de secours qu’elle avait soigneusement gardé, et qui déverrouillait la maison du jeune homme, s’était rués sur elle pour lui souhaiter le bonjour. Alors ce n’était sans doute pas grand-chose finalement, mais la jeune femme avait délaissé l’organisation de ses vacances pour parcourir les rayons festifs du magasin de décoration du coin. Des ballons pailletés du plus bel effet, des guirlandes de papiers et de lumières, un léger fond musical qu’elle laisserait tourner pour accueillir le retour du jeune homme ; consciencieusement, un léger sourire aux lèvres, elle avait eu le temps d’égayer l’intérieur de la maison d’Hassan. Même s’il ne tenait pas à la grande fête, lui préparer une bulle pour célébrer ce qui restait un cap important dans sa vie, c’était à sa portée… et elle avait envie de le faire, pour lui, pour qu’il sache qu’il n’avait qu’un pouce à appuyer sur l’écran de son téléphone portable pour qu’elle débarque, et l’aide à venir engloutir le plat qu’il choisirait. Mais encore une fois, elle ne s’imposerait pas. Il lui avait dit avoir refusé l’invitation de ses parents à passer les voir, reflétant le besoin qu’il devait couver de rester un peu seul. Aussi, elle disparaîtrait comme elle était venue : discrètement, après des heures à s’arranger pour rendre plus gaies les nuances de blanc de la demeure du presque quarantenaire à qui elle avait laissé un gâteau, sous une cloche hermétique, sur le comptoir du petit-déjeuner avec une longue note rédigée de son écriture d’infirmière, et un cadeau qui ressemblait à ses aspirations de vieillard à en devenir : un service à thé iranien qu’elle avait mis des mois à dénicher à force de suivre sa mère sur les brocantes qu’elle chérissait, et qui lui avait donné l’occasion de se préparer à l’avance pour ce jour si spécial pour le jeune homme.
L’après-midi avait filé, et il était temps pour elle de faire la même chose. Contentée par son organisation, elle prit une photo avec son téléphone portable pour immortaliser ses efforts en matière de décoration, et espéra sincèrement que son intrusion secrète au sein du foyer d’Hassan ne l’indisposerait pas, et même que ça lui fasse plaisir. C’était tout ce qu’elle avait cherché à faire en se rendant ici pour lui préparer une surprise rien que pour lui ; faire remonter son moral qu’elle avait senti suffisamment en berne pour qu’il préfère la voir un autre jour, à un autre moment. Récupérant ses affaires, son sac et ses cartons vides, Yasmine jeta un dernier regard au gâteau sous-cloche qu’elle avait laissé sur le comptoir du petit-déjeuner en espérant que les chiens du jeune homme sauraient se tenir. Une recommandation qu’elle leur fit après un au revoir plein de papouilles et de léchouilles qui la firent rire, avant de se diriger vers la porte d’entrée qu’elle ouvrit doucement ; pour tomber nez-à-nez avec une frimousse blonde qui lui en rappela une autre sans que pour l’heure, elle ne réussisse à mettre un nom sur ce visage - celui d’un petit garçon qu’elle regarda un instant, lui demandant avec le sourire qui faisait son succès auprès des jeunes enfants. "Mais d’où tu viens, toi ?" lui demanda-t-elle, son carton sous le bras, son sac sur son épaule qu’elle tacha de remonter - difficilement, compte tenu de ses bras chargés. Ça ne l’empêcha pas de lever la tête cependant, et de voir remonter une silhouette derrière une poussette qu’elle, elle n’eut pas de mal à reconnaître. C’était donc ça, l’impression de reconnaître les traits du visage du petit sur qui elle baissa la tête pour lui accorder un nouveau sourire, le menton dirigé vers la blonde - la dernière fois qu’elle l’avait vue, elle avait un ventre plus arrondi "C’est ta maman, c’est ça ?" fit-elle plus pour la forme qu’autre chose tandis que Joanne arrivait à sa hauteur, et que derrière la porte qu’elle referma à double-tour, elle entendit la claudication reconnaissable de Bandit se mêler à la douce mélodie qu’elle avait laissé tourner pour accompagner l’arrivée prochaine d’Hassan "Il n’est pas encore rentré." fit-elle à la jeune maman - sans aucune agressivité, juste à titre informatif.
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| | | | (#)Dim 6 Déc - 14:17 | |
| C'était avec un regard stupéfait que Joanne voyait indiquer sur son téléphone le nom de sa mère en train de l'appeler. Elle avait longuement hésité à décrocher, appréhendant ce qu'elle aurait à dire – ou ce que son père lui aurait forcé à transmettre. Il avait fallu qu'elle appelle une deuxième fois pour qu'elle daigne répondre, tout en restant de glace. Comme toujours, la mère Prescott passait par mille et un chemins pour faire part de son inquiétude. Elle semblait s'être très intéressée aux accusations à l'encontre de Jamie car Joanne n'avait pas à lui expliquer quoi que ce soit. La presse lui avait suffi pour se faire une idée. La relation avec ses parents était si complexe que Joanne ne savait plus quoi croire. Si c'était pour la caresser dans le sens du poil dans le but de la faire plier ou si leur souci pour elle était vrai, authentique. La conversation avait duré une dizaine de minutes, où Joanne n'avait finalement partagé que très peu d'informations. Elle qui pendant un temps avait beaucoup de facilités à faire part de ses émotions et de ses pensées envers sa mère, la voilà totalement braquée. Elle les aimait toujours mais elle doutait sur leurs véritables intentions. Ils n'avaient jamais vraiment apprécié Jamie. Il était normal qu'ils réagissent face à son erreur passée et largement développée dans les médias. Le reste de l'après-midi s'était normalisé avec les impératifs qu'elle avait à réaliser avant de devoir chercher Daniel à l'école maternelle et ensuite Louise à la crèche. La fin de journée était toujours un petit compliquée à gérer, il fallait être ponctuel et efficace. Surtout que cette fois-ci, Joanne avait l'intention de faire un tour à Logan City pour souhaiter directement un joyeux anniversaire à Hassan. Les années précédentes, elle s'était contentée de lui envoyer un SMS, car les fluctuations dans leur relation ces dernières années lui faisaient dire qu'il valait mieux qu'elle se contente d'un message. Mais cette fois-ci, ils étaient en bons termes. Tout était résolu, leur amitié se passait très bien. Elle ne comptait pas s'éterniser non plus, car Louise avait tendance à s'impatienter assez rapidement et Joanne ne tenait pas à faire vivre à son ex-mari l'une de ses colères. Pour le moment, sa fille était plutôt calme, ce qui relevait de l'exploit. Garée devant la maison d'Hassan, la petite blonde avait d'abord détaché la ceinture de son fils aîné. Celui-ci s'empressa de se rapprocher de la porte d'entrée, bien trop enthousiaste à la simple idée d'avoir le droit d'appuyer sur la sonnette. "Daniel, doucement." dit-elle doucement en le voyant courir à toute allure, non sans un air attendri. Elle détachait le cosy de la petite pour la fixer sur la poussette et finit par se rapprocher de la maison d'Hassan. Ce n'était qu'au bout de quelques pas qu'elle se décida à lever la tête et à remarquer avec surprise qu'elle n'était pas la seule à avoir eu la même idée qu'elle. Joanne restait d'abord muette tant elle était surprise de tomber nez-à-nez avec Yasmine. Elle ne savait même plus à quand remontait leur dernière rencontre, mais le Destin avait sûrement bien fait d'avoir fait en sorte que leur chemin ne se recroise pas à nouveau. Daniel se collait aux jambes de sa mère dès qu'elle se trouvait près de lui, ses grands yeux bleu toujours rivés sur la belle brune. "Bonjour, Yasmine." dit-elle poliment, d'un ton timide. Joanne savait que la brune avait un avis bien tranché sur elle, et elle le lui avait bien fait comprendre auparavant. "Qu'est-ce qu'on dit, Daniel ?" lui demanda-t-elle en passant une main dans sa chevelure brune, tenant à continuer à éduquer les bases de la politesse. Ses petites mains s'étaient agrippées au bas de sa robe. "Bonjour." dit-elle en lui lançant un regard charmeur – ce qu'il avait toujours aimé faire. Il savait comment se faire apprécier d'autrui. Joanne le regardait d'un air attendri avant de rediriger son attention sur l'infirmière (pour autant qu'elle puisse se souvenir). "Oh." répondit-elle à l'information qu'elle venait de lui transmettre, l'air déçu. Joanne ne pouvait pas se permettre de trop s'éterniser non plus. Une longue soirée de recherches l'attendait, une fois les enfants couchés. "C'est un cadeau pour lui, ce qu'il y a dans le carton ?" demanda-t-elle avec un sourire maladroite, hésitant toujours de l'approche qu'elle faisait une fois la question posée. Yasmine et Joanne n'avaient jamais été amies, pour ainsi dire. Leur point commun était Hassan à l'époque, et l'affection qu'elles avaient eu pour lui leur avait permis de se tolérer. Mais jamais au-delà. Elles n'avaient jamais sincèrement pris le temps de se connaître ou de passer du temps ensemble afin de sympathiser. Joanne n'avait rien contre elle concrètement, si ce n'est leur dernière rencontre, où Yasmine avait eu besoin de faire part de ressentiments, gardés des années durant. Elle s'était montrée très dure avec Joanne, qui ne pouvait rien faire d'autre que de se laisser abattre par le poids de ses mots. "Cela... Cela fait un bout de temps." dit-elle avec un petit éclaircissement de la gorge, nerveuse comme tout. Tout un tas de choses avait du se passer pour l'une comme pour l'autre depuis. Yasmine avait du avoir vent de certaines choses, mais peut-être pas du tout. Quant à Joanne, la vie de la brune s'avérait être un véritable, elle n'en savait que le strict minimum. "Comment vas-tu ?" demanda-t-elle poliment, l'air intéressé. Joanne n'était pas une professionnelle du small talk, ni de faire comme si de rien n'était. Yasmine l'avait toujours un peu impressioné et à ce jour, elle ignorait comment qualifier leur relation actuelle.
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| | | | (#)Sam 26 Déc - 6:58 | |
| ≈ ≈ ≈ {state of grace} crédits gif et code fiche/ (tumblr & malibu) ✰ w/ @Joanne Keynes Joanne avait toujours eu le don de faire naître des sentiments plus que contradictoires chez Yasmine. Elle aurait aimé bien s’entendre avec elle, jouer le jeu qu’elle n’avait pas rechigné à jouer lorsque Qasim avait rencontré Olivia et que les Davis s’étaient greffés au clan que sa famille formait avec les Jaafari. Mais étrangement, avec la douce et jolie blonde, elle n’avait jamais réussi. Quand elle s’y était efforcée, l’hypocrisie qui suintait de ses moindres faits et gestes la mettait mal à l’aise, la faisant culpabiliser par-dessus le marché. Et la culpabilité, ce n’était pas l’état d’âme que Yasmine gérait le mieux, encore moins quand elle était enrobée d’une hostilité envers autrui qui ne lui ressemblait absolument pas, contraire à tous ses principes de base, dont la bienveillance qui régentait une bonne partie de sa façon d’être et de considérer les autres Les raisons de cette hostilité, elles étaient moins nébuleuses qu’il n’y paraissait pour elle qui avait la réputation de bien s’entendre avec tout le monde ; et ça se situait entre le fait qu’elle avait été la femme de la vie d’Hassan, et que Fatima s’était toujours évertuée à la mettre sur un piédestal et à la considérer comme l’exemple à suivre. De la jalousie pure, si on s’y arrêtait plus spécifiquement, en effet. Et ça aussi ça mettait mal à l’aise Yasmine qui, malgré son complexe d’infériorité évident, avait profondément conscience que si elle devait se comparer à une autre femme sur cette planète, Joanne était sans nul doute la moins indiquée tant elles étaient différentes, aussi bien physiquement que psychologiquement parlant. Mais ça avait toujours été ainsi, et la rancoeur nourrit par la souffrance d’Hassan durant leur séparation s’était ajoutée à ce qu’elle ressentait déjà pour elle, et qui n’avait que faire mûrir à point son impression que dans tous les cas, elles ne seraient jamais proches malgré la toile formée par leurs relations respectives. D’une certaine façon, c’était mieux comme ça. Elle ne savait pas trop pourquoi, mais c’était une sensation qui lui permettait de moins s’en vouloir d’avoir échoué sur un terrain qu’elle maîtrisait toutefois, n’étant pas la moins socialement inapte, bien au contraire. Au moins, Joanne lui avait fait réaliser que ça ne pouvait pas toujours fonctionner entre les individus, une croyance qu’elle avait couvé durant très longtemps, toute naïve qu’elle était, et qui a grand renfort d’efforts, la convainquait que ça aurait pu être le cas. Mais non. Entre Yasmine et Joanne, ça ne fonctionnait pas. Et sans doute que ça ne fonctionnerait jamais. Ce n’était pas une énigme qu’elle avait besoin de résoudre aujourd’hui, bien décidée à prendre la poudre d’escampette à reprendre le cours de sa vie après s’être arrêtée quelques heures pour insuffler une dose de féérie dans celle d’Hassan. Et pourtant, elle ne savait pas quel alignement des planètes, Joanne s’était matérialisée face à elle avec sa progéniture, dardant son aura lumineuse de part et d’autre de l’allée bien entretenue du jeune homme, et qu’elle s’était apprêtée à traverser pour rejoindre sa Jeep. Elle non plus, elle ne se souvenait plus exactement de quand elle s’étaient vues pour la dernière fois, gardant simplement l’image d’une Joanne bien avancée dans sa seconde grossesse, mais elle avait gardé l’impression qu’une page avait été définitivement tournée sur tout ce qui avait constitué leur relation à l’issue de leur conversation. Yasmine n’avait plus repensé à tout ça, c’était vrai… néanmoins Joanne avait été un point de départ significatif dans son envie de faire part à Hassan de ce qu’elle lui cachait depuis de nombreuses années. Il était cependant hors de question de lui attribuer un quelconque mérite, parce qu’elle s’était toujours contrainte à nier les sous-entendus que laissait poindre Joanne de temps à autre, quand elle remettait en doute l’amitié qui l’unissait à son ex-mari. Pour autant, elle y avait vu clair rapidement, et sans aucun doute que ça aussi, ça avait renforcé l’antipathie qu’elle avait toujours éprouvé à son égard.
Un sourire lui échappa quand le petit garçon qu’elle avait alpagué lui dit bonjour, lui renvoyant un regard pétillant qu’elle réservait aux plus jeunes qui tombaient dans le panneau en l’espace d’un battement de cils. Relevant la tête, elle informa Joanne qu’Hassan n’était pas présent, et ça aurait très bien pu s’arrêter là. Mais Yasmine le savait mieux que quiconque, Joanne n’était pas du genre à s’arrêter à un bonjour. C’était tout à son honneur, d’essayer… mais ça n’avait jamais pris alors, malgré sa certitude que là encore, le dialogue tournerait court tant elles n’avaient rien à se dire, Yasmine se contraignit tout de même à faire l’effort. De bonne volonté, sans se forcer plus que ça, suivant juste le rythme de la conversation en remontant son sac sur son épaule, les bras chargés par le carton que Joanne désigna pour rebondir dans leur échange. "Non, je l’ai laissé à l’intérieur." lui répondit-elle, et le malaise s’insinua en elle, comme à chaque fois qu’elle s’adressait à Joanne. Elle avait souvent le sentiment qu’elle analysait chacun de ses gestes à l’encontre de son ex-mari…. si bien qu’elle se sentit obligée de lui expliquer, se justifiant presque "Je suis passée installer deux ou trois bricoles pour accueillir son retour du boulot… ça me semblait impossible de le laisser rentrer chez lui comme tous les autres jours, même s’il m’a dit qu’il préférait rester au calme ce soir." Hochant la tête pour marquer son point, elle posa son regard sur le visage diaphane de la jeune maman, et laissa un semblant de sourire lui échapper quand elle releva le temps qui séparait leur dernière conversation de celle qu’elles étaient en train d’avoir. Remuant d’un pied à un autre, dissimulée par son carton, Yasmine se sentit soudain obligée de détourner les yeux sur le devant de la poussette que Joanne tractait. Et elle eut le même réflexe qu’elle, s’éclaircissant la gorge dans un semblant de toux "C’est vrai. La dernière fois, t’étais loin d’en être au stade de la balade à poussette." lui fit-elle justement remarquer, désignant la poussette d’un très léger signe du menton "Est-ce que je peux… ?" lui demanda-t-elle sans terminer sa question, ne s’approchant pas de la poussette, lui montrant juste qu’elle aimerait le faire pour voir le bébé. Attendant son feu vert en anticipant tout de même un peu en posant son carton sur le sol, puis son sac à l’intérieur, et ce tandis que Joanne lui demandait comment elle allait, Yasmine ne répondit rien sur le moment. Et puis enfin, glissant ses cheveux à deux mains derrière ses oreilles, elle lui dit "Plutôt bien." Plutôt bien. Un peu juste comme réponse — partager ses difficultés et ses états d’âme avec Joanne ne faisait pas partie de ses plans immédiats. Elle qui était si bonne pour les dialogues de ce type d’ordinaire, elle ne trouva rien d’autre à lui dire, finissant par fixer son regard sur l’intérieur de la poussette en enfonçant ses deux mains dans les poches arrière de son pantalon en attendant de pouvoir se baisser pour mieux voir le bébé "Et toi alors ?" entama-t-elle de nouveau, faisant brièvement dériver ses pupilles claires sur le petit garçon qui ne sortait pas des jambes de sa mère, et ajoutant après un instant "T’es passée lui souhaiter un joyeux anniversaire, j’imagine ?" |
| | | | (#)Mer 30 Déc - 17:53 | |
| Les réunions n'avaient pas toujours du être faciles pour Hassan, sachant pertinemment qu'entre sa moitié et celle qu'il avait toujours considéré comme une petite soeur, il y avait une tension inexplicablement électrique. Le courant ne passait tout simplement pas et ils avaient tous du faire avec. En dix ans de relation avec le brun, Joanne n'avait pas souvenir du moindre conflit avec Yasmine, rien de direct. Elles restaient correctes l'une envers l'autre et elles se cantonnaient à cela, ni plus ou ni moins. De se retrouver face à face avec elle générait en revanche toujours un malaise bien palpable. Elles ne se connaissaient finalement que très mal et les sujets de conversation sur lesquelles elles pouvaient potentiellement échanger n'étaient que trop peu nombreux. Elles séchaient rapidement, l'une comme l'autre. Alors elles se centraient sur les formalités, les discussions polies et particulièrement creuses, sans fond, sans le moindre soupçon d'authenticité. La seule personne présente qui fut capable de la faire sourire naturellement était Daniel. Le petit garçon avait un charme dont il était très difficile de résister. Son regard bleu pétillant, ses sourires en coin; monsieur usait de son charisme sans se gêner. Joanne le regardait d'un air tendre, toujours surprise de voir la vitesse à laquelle il grandissait de jour en jour. Yasmine semblait réceptive à son regard en tout cas. Pas de quoi briser la glace, mais au moins de la faire fondre, un petit. Le naturel disparaissait dès que les deux femmes échangèrent ensemble à nouveau. La belle brune expliquait brièvement ce que contenait le carton avec lequel elle était arrivée. Ne sachant quoi répondre à cela, Joanne se contentait d'un sourire poli et d'un geste de la tête indiquant qu'elle l'avait bien écoutée. "Elle a bien grandi depuis, oui." dit-elle avec un sourire plus sincère. "Elle a eu un an en juin dernier. Déjà." Le temps passait à une vitesse folle. Ces derniers mois n'ont pas été tendre avec Joanne. Sa vie amoureuse volait en éclat et se gardait bien de le partager avec qui que ce soit. Le temps lui semblait à la fois rapidement et d'une longueur infinie. Au moins, elle avait son doctorat pour l'occuper de façon considérable depuis le mois précédent. "Oui, bien sûr." répondit-elle à Yasmine en baissant un petit peu le pare-soleil de la poussette afin qu'elle puisse voir Louise un petit mieux. Physiquement, le nourrisson était la copie conforme de sa mère : blonde aux yeux. Niveau caractère, c'était une toute autre histoire. Elle relevait bien plus de son père de ce côté-là. Elle était étonnamment calme, ce jour-là. Yasmine posait son carton sur le sol et se penchait sur Louise tandis que les deux adultes échangeaient des mondanités quelque peu futiles. "Plutôt bien aussi." répondit-elle. Peut-être que Yasmine avait eu vent des accusations allant à l'encontre du mari de Joanne. Il était difficile de passer à côté de cette information, cela dit. Mais les données ne venaient certainement pas de la blonde, qui restait muette comme une tombe dès qu'un journaliste tentait de l'aborder. "Des journées bien remplies, en ce moment." Une vaine tentative de compléter une conversation qui ne semblait pas avoir de but. Pourtant, l'eau avait coulé sous les ponts. Cela pourrait être une opportunité pour prendre le temps de discuter posément, de se comprendre, de mettre à plat certaines rancoeurs communes qui n'avaient pas nécessairement lieu d'être. "C'est ça, oui." répondit-elle doucement à Yasmine. "Nous avons réussi à... à trouver comment être amis sans que notre passif rende les conversations... étranges ?" Trouver les mots justes était parfois bien compliqué pour Joanne. "Enfin, je veux dire, tout a pu être mis à plat et... C'est très bien, comme ça. Je suis heureuse que nous ayons réussi." Joanne chérissait beaucoup l'amitié qu'ils avaient su construire, après s'être faits du mal et avoir versé chacun plus d'une larme. Faire le deuil de leur vie commune, de leur mariage, des projets qu'ils avaient pu avoir à l'époque. Cela était derrière eux, enfin. Un travail de longue haleine. Et depuis, chacune de leur rencontre était agréable, il n'y avait plus de nuages noirs, si ce n'étaient ceux qu'ils tendaient à partager pour soulager un peu leur conscience et en ayant de précieux conseil de l'autre. Avoir un avis extérieur alors qu'ils se connaissaient parfaitement. Ils avaient pu en tirer des bénéfices, de leurs relations passées. "Mais si tu me dis qu'il aurait préféré être au calme ce soir, je n'aurais peut-être pas du venir avec les enfants." constata-t-elle alors en se grattant nerveusement le bout du nez. "Louise est étrangement sage pour le moment, je m'attends à une colère de sa part à un moment ou à un autre." La petite avait un caractère bien trempé et la voix qui portait. Et Joanne ne répondait pas à toutes ses frustrations, refusant de lui dire oui à tout ce qu'elle réclamait, alors forcément, il y avait quelques éclats de voix dans la maisonnée Keynes, de temps en temps. Joanne n'osait pas se montrer trop intrusive en demander des nouvelles de parents de Yasmine, avec qui elle s'était toujours très bien entendue. Elle n'avait jamais su sur quel pied danser en présence de la brune. Les années avaient passé et rien n'avait changé à ce sujet. Mais peut-être était-il enfin temps qu'elles enterrent cette hache de guerre dont les raisons de son existence étaient encore bien floues.
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| | | | (#)Mer 10 Fév - 10:14 | |
| ≈ ≈ ≈ {state of grace} crédits gif et code fiche/ (tumblr & malibu) ✰ w/ @Joanne Keynes L’autorisation de Joanne donnée, Yasmine s’accroupie pour se mettre à hauteur de poussette, et affecter un sourire radieux au bébé qu’elle avait en face d’elle désormais. Des fossettes se creusèrent dans ses propres joues, et ses mains se tendirent pour frôler le duvet translucide qui lui recouvrait le crâne et qui était d’une douceur aussi agréable que réconfortante. Ce n’était pas seulement un moyen d’échapper au regard pervenche de son interlocutrice, elle tenait vraiment à faire la rencontre de la petite fille ; qu’elle soit celle de Joanne ou non, ça n’avait que trop peu d’importance pour elle qui avait toujours eu un bon feeling avec les plus jeunes, et qui en faisait une spécialité, une cause même, sur laquelle sa mère sautait souvent pour lui rappeler qu’il serait peut-être temps qu’elle s’y mette, qu’elle n’aurait pas toujours la possibilité d’en avoir un à elle puisque le temps passait, et qu’il était rude pour les femmes à l’instinct aussi maternel que celui de sa fille. Une rhétorique que cette dernière repoussait d’un geste de la main et d’un roulement d’yeux, comptant sur ses bons arguments pour faire entendre à sa mère que contrairement à ce qu’elle avançait dans l’espoir d’obtenir gain de cause, elle avait tout le temps de se soucier d’ajouter des branches à l’arbre généalogique des Khadji. En attendant, elle se contentait des babillages des enfants des autres qu’elle couvrait de caresses délicates sur les joues en murmurant des mots doux dans sa langue maternelle, roucoulant des berceuses que son propre père lui avait apprises, s’émerveillant face aux trésors que pouvait apporter la vie. Louise était magnifique et éveillée, jouissant d’une beauté propre à celle des bébés aussi jeunes qu’elle l’était, moins joufflue que la moyenne, et qui la rapprochait davantage du portrait de sa mère que celle de son père qu’elle connaissait de part les photos sur lesquelles elle était tombée ici ou là, et qu’elle avait souvent trouvé bien différent du premier époux de la jeune femme sur qui elle évita de reporter son attention le temps de créer quelque chose avec sa fille. Louise lui attrapa les doigts, serrant aussi vigoureusement que lui permettait la force qu’elle avait dans les mains, fascinée par l’éclat des bijoux qu’elle portait à foison, et qui faisaient ressortir la nuance brune de sa peau. Et puis elle tendit la main vers les mèches sombres qui flottaient autour de son visage, tirebouchonnant près de ses oreilles lorsqu’elle les laissaient sécher à l’air humide de Brisbane, et qui accentuaient les angles symétriques du visage souriant qu’elle avait penché vers elle pour lui chatouiller le renflement plein de lait que formait son ventre de bébé. Un gazouillis lui échappa, et Yasmine fronça le haut de son nez parsemé de tâches de rousseur, sentant l’odeur indescriptible qui s’échappait de sa peau parfaite, rosie à l’endroit où bientôt des pommettes sailliraient comme elle grandirait pour devenir une enfant - tout comme son frère qui ne bougeait pas de la place qu’il avait investi, debout près de sa mère à laquelle il s’accrochait, confronté à cette inconnue dont il se méfiait par instinct, mais sans doute aussi parce qu’il devait ressentir l’électricité engendrée par les mots trop conventionnels qu’elles échangeaient à bonne distance l’une de l’autre ; comme des étrangères qui se côtoyaient pourtant depuis des années, mal à l’aise de se cantonner à de la politesse quand dans le passé, la rancoeur et les reproches avaient ternies l’obséquiosité des rapports qu’elles entretenaient pour faire plaisir à Hassan. Hassan qui restait l’élément qui les liait toutes les deux, qu’importe l’instant où elles se croisaient, où elles se parlaient. Il n’y avait pas eu une seule fois où leurs conversations n’avaient pas tournées autour de lui, pensa Yasmine en gardant son regard vert pâle sur le visage souriant de la petite Louise. Peut-être que c’était ça le problème au final, cette tendance qu’elles avaient de se rendre responsables du bien du jeune homme chacun à leur manière, le défendant corps et âme en usant des meilleurs arguments pour préserver sa dignité, et ce même quand il n’y avait aucun besoin de le faire ; en prétendant l’aimer plus que l’autre sans jamais oser le dire de vive-voix parce qu’elles se savaient toutes les deux détentrices de secrets trop lourds qui pesaient sur chaque mots qu’elles échangeaient.
Il fallait sans doute qu’elles envisagent une nouvelle façon de communiquer, mais comment faire lorsqu’elles se trouvaient toutes les deux devant la porte d’entrée du jeune homme en question ? Bien sûr que la conversation se dirigerait vers lui, il avait été le centre de leur monde pendant de longues années. C’était différent désormais, Yasmine en prenait d’autant plus que conscience que ce que Joanne lui dit à propos de ses nouveaux rapports avec Hassan, elle l’ignorait en partie. Ce n’était qu’une éraflure de plus à son amour propre, celui qu’elle avait taché de conserver après qu’elle se fut rendu compte que ce qu’elle ressentait pour lui était disproportionné ; il était évident que trop de choses avaient changé entre eux pour qu’il se sente obligé de lui adresser un mot à propos de tout ça. Elle accusa le coup, une main venant glisser une longue mèche ondulée derrière son oreille la plus bardée d’anneaux et de clous "Et je suis heureuse que vous ayez réussi, moi aussi. Ça doit lui faire du bien de pouvoir compter à nouveau sur toi. Tu seras toujours importante pour lui." lui assura-t-elle sans ironie, se redressant en abandonnant Louise pour poser son regard sur Daniel à qui elle demanda avec une douceur naturelle dont elle ne se dispensait que très peu, aussi bienveillante qu’elle était douce "J’ai des serpentins dans mon carton, ils sont tous neufs, prêts à être déroulés… ça te ferait plaisir de les avoir pour jouer ?" lui demanda-t-elle pour faire dériver le sujet, et ne pas donner l’impression que ça la blessait d’apprendre ce genre d’informations avec un train de retard. De nouveau, elle se pencha, et trifouillant dans son carton à la recherche des serpentins argentés qu’elle avait promis à Daniel, elle dit à Joanne qui s’inquiétait d’être de trop après qu’Hassan eut émis l’envie de ne pas faire de son anniversaire un évènement particulier cette année "Ça lui fera plaisir de vous voir, avec tes enfants. Le gâteau que j’ai apporté est assez gros pour que vous partagiez une part ou deux. T’en fais pas pour ça, il sera heureux de te… de vous trouver là." la rassura-t-elle naturellement, là encore sans ironie alors qu’elle tendait à Daniel du bout des doigts, le sourire aux lèvres, le rouleau de serpentins "Et voilà pour toi, tu pourras les jeter sur Hassan quand il arrivera et crier surprise !" lui souffla-t-elle sur le ton de la cachoterie, attendant qu’il se saisisse de ce petit cadeau qu’elle lui faisait tandis que Joanne mettait en lumière le calme de sa petite dernière. Laissant Daniel à sa découverte des serpentins, Yasmine se leva en passant ses deux mains sur le devant de son jean ne trouvant rien d’autre à lui dire que "T’as de beaux enfants, Joanne." Et opinant du chef, parce que c’était la vérité et qu’elle trouva ça important de le lui dire, son regard tomba dans le sien. |
| | | | (#)Mar 16 Fév - 14:40 | |
| Il y avait une sorte d'ironie, à ce que Yasmine ait un bien meilleur contact avec les enfants de Joanne que Joanne elle-même. Elle en était mal à l'aise, de n'être finalement qu'en arrière-plan. Que tous les prétextes étaient bons pour éviter l'éléphant dans la pièce. Mais quel était-il ? Etait-ce leur dernière entrevue, qui ne se résumait qu'à un échange agressif et venimeux, ou à leur mésentente qui perdurait dans le temps alors qu'il n'y avait plus grand chose pour alimenter une telle méfiance ? La petite blonde s'interrogeait, tout en observant l'échange qu'il y avait entre Yasmine et Louise. Elle restait silencieuse. Rester dans sa bulle des heures durant faisait partie de son quotidien depuis plusieurs mois et même si elle était en présence d'une personne qu'elle connaissait de longue date, ça ne l'empêchait pas de s'y enferme. Ce n'était pourtant pas une zone de confort, cette bulle. Elle y avait là toutes ses pensées, tous ses tracas, tout ce qu'elle ne partageait pas avec une personne de confiance dans le but de se décharger un peu. Il y avait tant à penser, tant à faire. Autant sur le plan personnel que professionnel. Ses doigts caressaient machinalement la chevelure brune de son garçon, toujours bien perplexe devant cette inconnue qui l'impressionnait un peu. Ses doigts continuaient de serrer le tissu de sa robe tandis que ses grands yeux bleus restaient rivés sur elle, perplexes. Alors, Joanne se demandait. Yasmine se comporterait-elle de la même façon s'il s'agissait là des enfants d'Hassan ? Dans un monde où il ne serait pas tombé malade, ils auraient fondé une famille. Joanne aurait probablement eu des fausses couches, mais il auraient su persévérer, Hassan aurait eu pleinement confiance en elle, en son couple pour traverser chacune de ses épreuves. Yasmine aurait-elle préféré aussi passer du temps avec ces petits là si cela lui permettait d'échanger le moins de mots possibles avec leur mère ? Probablement, oui. Joanne se demandait alors pourquoi elle se penchait sur de telles réflexions. Elles étaient douloureuses et n'allaient jamais se réaliser de toute façon. Un tel fatalisme la peinait aussi. L'espace d'un instant, elle doutait des paroles de Yasmine lorsqu'elle disait se réjouir qu'Hassan et elle s'entendaient à nouveau. "Je ne me permettrais pas de penser que je puisse avoir une quelconque importance pour lui." lui répondit-elle en toute honnêteté, le sourire nerveux. "Je suis simplement... Contente de savoir que nous ayons su trouver comment laisser tout ça derrière nous." Joanne n'aurait jamais la prétention de penser que le brun la privilégierait plus que d'autres, qu'elle était forcément différente parce qu'elle avait vécu dix ans à ses côtés. Elle restait très modeste. Du moins, elle l'était devenue. Elle se contentait de se qu'elle avait et son amitié était bien plus que ce qu'elle aurait pu un jour espérer avoir à nouveau de sa part. Elle voulait simplement être là pour lui. Qu'il puisse se dire, durant les moments où il se sentirait mal, qu'il n'était pas seul. C'était aussi simple que ça. Joanne la laissait interagir avec Daniel, qui accordait tout son intérêt à la brune lorsque celle-ci lui proposa des serpentins. "Tu t'es donnée beaucoup de mal, pour son anniversaire." constata-t-elle, avec un sourire sincère. La blonde n'avait tout simplement le temps de faire quoi que ce soit d'autre que gérer ses enfants, son travail, son doctorat. Elle se sentait un peu plus ridicule, à cet instant. "Je serais gênée." Elle peinait à s'exprimer. "Je ne voudrais pas être trop... intrusive. Je voulais juste passer pour le voir. Ca ne durera pas longtemps." Lui aussi, devait beaucoup à faire et elle pensait qu'il préférerait célébrer son anniversaire avec Yasmine plutôt qu'avec son ex-épouse. Daniel lui montra fièrement les serpentins dont il venait de faire l'acquisition. "...Merci beaucoup." souffla-t-elle devant le compliment totalement inattendu de Yasmine. Elle était immensément fière d'avoir des enfants. Qu'ils soient en vie, en bonne santé. "J'en suis très fière." reconnut-elle timidement, néanmoins avec un sourire sincère. C'était un rêve de très longue date, de devenir parent. Joanne avait conscience de la complexité de ce rôle. Louise ne lui rendait pas la tâche facile, loin de là. Mais l'amour qu'elle portait à sa fille demeurait inconditionnel. "Je suis sincèrement désolée que nous n'ayons jamais su bien nous entendre." dit-elle finalement, après un silence incroyablement long. Il était étrange qu'elle amène ce sujet, qu'elle s'en excuse également. Il y avait là comme une sorte de fatalité. Joanne avait ce désir inexpliqué de tout mettre à plat avec les personnes avec qui elle entretenait une relation... complexe. "Hassan ne se serait pas fait de cheveux blancs si rapidement si nous nous étions bien entendues depuis le début. Et je le regrette." Pendant un bref instant, son regard s'était baissé. Mais il avait rapidement retrouver les iris clairs de la belle brune. "Je suis également désolée si, d'une quelconque façon, je t'ai donné des raisons de me détester." Son ton était on ne peut plus doux, calme, et surtout, bienveillant. Elle ne cherchait qu'une entente commune. Le temps n'était plus à éviter l'inévitable, à avoir le coeur lourd de remords, de regrets et de non-dits. Elle ignorait d'où lui venait la force d'aborder ce sujet, ni le courage de le dire à haute voix face à la première personne concernée. Mais cela était devenu comme une nécessité, une résolution à accomplir pour sa sérénité d'esprit. A défaut de parvenir à une entente commune sur le divorce avec son futur ex-mari, peut-être cherchait-elle à résoudre d'autres problèmes. Mais elle se doutait que le premier élément qui avait gravement nui à leur relaiton était le fait d'avoir été amoureuse d'Hassan et d'avoir fait sa vie avec lui.
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| | | | (#)Sam 6 Mar - 10:45 | |
| ≈ ≈ ≈ {state of grace} crédits gif et code fiche/ (tumblr & malibu) ✰ w/ @Joanne Keynes "T’as tort." rétorqua tout simplement Yasmine face à Joanne - et ce sans aucune once d’agressivité - lorsqu’elle usa de modestie pour minimiser l’importance qu’elle avait eu dans la vie du jeune homme, qu’elle avait toujours dans sa vie. Même si la mauvaise foi avait parfois entaché son objectivité à ce propos en particulier, la cadette des Khadji avait toujours su que Joanne garderait cette place spéciale dans le coeur de son ex-mari. Hassan l’avait protégé de tant de choses, que même si la main que Yasmine lui avait toujours tendue avait été on ne peut plus gracieuse et sans autres velléités que de l’accompagner dans ses moments les plus difficiles, elle avait ressenti une pointe de jalousie à l’idée qu’elle, il n’avait pas voulu la protéger de la même façon. Cette jalousie, ça l’avait aidée à faire le point sur ce qu’elle ressentait vraiment à son égard et à admettre, au moins à elle-même, que quelque chose n’était pas sain dans l’omniscience qu’ils avaient dans la vie de l’un et de l’autre. En d’autres termes, c’était des pensées d’amoureuse secrète, un peu puérile, et qu’elle regrettait la plupart du temps. Maintenant, elle était assez adulte pour avoir fait la paix avec l’idée que la place qu’elle occupait ne serait jamais aussi importante que celle de Joanne, qu’elle ne pouvait même pas rivaliser - et ça lui faisait du mal bien sûr, seulement il y avait des choses sur lesquelles il était important de tirer un trait pour avancer. Ses sentiments pour Hassan en faisaient partie.
Elle l’aimait toujours autant, ça resterait inchangé et dans la liste de ceux pour qui elle donnerait sa vie, il était dans une position à envier. Mais elle avait tellement stagné à ce sujet, que prendre de la hauteur et s’apercevoir qu’elle avait mal jugé leurs rapports, qu’elle s’était même un peu trop emportée à des moments, ça avait été nécessaire pour qu’elle accorde une part de son pardon à celle qu’elle avait jugé responsable de choses qui n’étaient pas de son fait : Joanne, qu’elle avait détesté parfois en effet, qu’elle avait jugé comme elle n’avait jugé personne, et qu’elle avait molesté verbalement tant elle ne savait quoi faire du secret qu’elle avait gardé pendant si longtemps et qui l’avait rendue malheureuse tant elle avait eu l’impression que c’était mal, que quelque chose clochait chez elle. Est-ce qu’elle avait honte de son comportement envers la jolie blonde ? Totalement, mais elle n’avait jamais su comment le lui dire à l’époque, une part de la fierté dont elle ne se savait pas détentrice se rappelant à elle chaque fois qu’elles tentaient de se parler. Aujourd’hui, elle doutait que le moment soit idéal pour faire amende honorable, et malhabile en résolution de conflit, elle préférait se reporter à la bonne aura qu’elle sentait émaner des enfants de la jeune femme dont elle avait toute l’attention. Plus pour très longtemps cependant, car le regard de leur mère s’attarda un instant sur elle lorsqu’elle se leva après qu’elle eut gratifié le petit Daniel d’un cadeau d’une simplicité certaine, mais qui semblait tant lui faire plaisir que le sourire qu’elle vit se dessiner sur son visage fit gonfler son coeur d’une joie qui retomba à cet instant là donc ; quand elle s’aperçut que si en vérité, le moment était venu de véritablement s’opposer à l’animosité qui avait subsisté entre elles durant toutes ces longues années.
"Ça arrive tu sais." commença-t-elle pendant qu’elle se retrouvait totalement debout, son corps longiligne s’étant déplié pour laisser les petits à leurs babillages et occupations. Séparée de Joanne par la poussette de Louise, elle se sentit toutefois obligée de s’éloigner d’un discret pas en arrière tandis qu’elle évitait de la regarder droit dans les yeux "J’ai mis du temps à comprendre qu’on ne pouvait pas plaire à tout le monde. Tu m’as aidé à me faire à cette idée." continua-t-elle, et elle se trouva sur la défensive alors que sincèrement, elle ne tenait pas à l’être autant. Ça la gêna d’ailleurs, d’être aussi peu agréable alors qu’elle l’avait été avec ses enfants. Yasmine baissa la tête également, petite-fille prise sur le fait d’une erreur qu’elle avait commise pas par vice ou méchanceté, mais parce qu’elle ne savait pas comment s’y prendre tout simplement. Elle hésita un long instant, et puis elle reprit tout doucement "T’avais raison, à propos de ce que je ressentais pour lui. Et je me suis sentie prise sur le fait parce que j’ai toujours su que j’avais pas le droit, que si ça paraissait évident à mes yeux, ça le serait pas aux yeux des autres à cause de la proximité de nos familles, à cause du reste aussi." fit-elle sans se laisser le choix que d’être sincère. Et cette fois, les yeux de Joanne croisèrent les siens quand elle releva la tête en reprenant une inspiration encourageante, et qu’elle les soutint "Je t’ai détestée parce que pour lui… c’était toi, l’évidence, et tu le seras sans doute toujours si tu veux mon avis." Le dire à haute voix était libérateur quelque part. Comme elle était en bon chemin, elle ne s’arrêta pas tout de suite "Les choses ont changées pour moi. J’ai pris conscience que si j’ai été dure avec toi, c’était simplement à cause de cette importance que tu dis ne pas avoir dans sa vie… pas à cause de ce que tu es toi, personnellement." Enfin, il y avait eu d’autres choses aussi, qui lui avait permises de remettre son coeur et son esprit en route ; mais elle ne sentit pas prête à le lui affirmer tout de suite bien qu’elle lui dit, ne la quittant pas des yeux, toujours rivés dans les siens "J’ai rien contre toi, Joanne. Et je suis désolée, moi aussi." |
| | | | (#)Dim 7 Mar - 13:47 | |
| La réponse soudaine de Yasmine quant aux doutes de Joanne prit cette dernière de cours. C’était avec une modestie sincère qu’elle s’était permise peut-être de minimiser l’affection que son ex-mari avait pour elle, en dépit des années compliquées qui avaient précédé leur relation désormais stable. Pas qu’elle dénigrait le ressenti d’Hassan, loin de là. Elle n’aurait juste pas pensé qu’elle puisse avoir encore autant d’importance pour lui, surtout après tout ce qu’il s’était passé ces derniers temps. Les sentiments ne relevaient plus de l’amour, mais il y avait cette affection difficile à décrire, à définir, qui régnait entre eux et qui les apaisait. Du moins, grâce à cela, Joanne savait qu’elle avait l’aptitude de pouvoir se confier et lui parler comme elle l’avait fait du temps où ils étaient ensemble. Elle savait qu’il la comprendrait exactement comme elle chercherait à s’exprimer. Une de ces petites évidences qui, quelques années plus tôt, avait fait partie du ciment de leur mariage. Union que Yasmine désapprouvait sans pour autant le verbaliser, nourrie d’une jalousie cachée par la distance qu’elle s’imposait avec Joanne. Celle-ci ne trouvait quoi répondre face à la réponse ferme et sûre de la belle brune. Elle était probablement la mieux placée pour savoir précisément quelle place Hassan accordait à son ex-femme. Il était d’autant plus touchant pour Joanne que cette affirmation soit émise de la bouche de Yasmine. Elle gagnait en valeur, en certitude. Et dire qu’elles ne s’étaient jamais vraiment entendus. Les échanges étaient brefs et formels, même lors des dîners où les parents Khadji avaient toujours accueilli Joanne avec enthousiasme et chaleur. Elle se souvenait de ces fois où la mère de Yasmine avait peur qu’elle ne se nourrisse pas assez, qu’elle s’inquiétait de sa forme en constatant l’appétit d’oiseau que Joanne avait naturellement. Bien que les deux jeunes femmes acceptaient enfin d’ouvrir leur coquille à l’une l’autre, l’on sentait un fond de réticence à devoir se sentir obligés de passer par là. Joanne était à l’aube de son deuxième. Appelons ça peut-être une crise de la trentaine; l’envie de changement, la volonté de trouver des réponses à des questions existentielles laissées en suspend depuis bien trop longtemps, le besoin de faire table rase. Pas pour repartir nécessairement sur de meilleures bases : Joanne n’avait pas beaucoup d’attente de l’année qui pointait le bout de son nez. La petite blonde avait horreur des situations conflictuelles. Jusqu’à peu, elle aurait fait n’importe quoi pour les éviter. Elle sentait son coeur se serrer lorsqu’elle entendait la brune reconnaître qu’elle lui avait servi de preuve, quant au fait qu’on ne le pouvait malheureusement pas convenir à tout le monde. Les paroles étaient crues, mais sincères. Ce n’était pas agréable à entendre, mais nécessaire. Yasmine fuyait même le regard de son interlocutrice. Elle semblait gênée, fautive de quelque chose. Tout devint plus clair lorsqu’elle verbalisa enfin le véritable ressenti qu’elle avaient eu envers Joanne. Elle l’avait détesté. Une émotion très négative et très forte. “Entre ne pas plaire à tout le monde et détester quelqu’un, il y a tout de même un écart considérable.” souffla-t-elle, un sourire sans joie dessiné sur ses lèvres. Ce n’était là ni un reproche, ni une quelconque accusation dans le but d’alourdir le poids de la culpabilité. Un constat comme un autre, encore une fois. La blonde s’était bien doutée que ce n’était pas tout rose, mais de là à approcher la haine. Pour l’heure, elle préférait rester muette, à entendre ce que la brune se sentait prête à lui dire. Elle avait sur le coeur bien plus d’éléments qu’elle ne l’aurait probablement admis. Ainsi, elle reconnut qu’elle avait éprouvé des sentiments amoureux envers Hassan. Joanne avait eu raison, depuis le début. Elle l’écoutait avec attention, n’osant imaginer le malaise dans lequel elle avait pu être toutes ces années. D’où la rancoeur qu’elle avait envers Joanne. Au delà de l’envie d’être à sa place, il devait aussi y avoir un sentiment d’injustice qui plafonnait cette foule d’émotions négatives. Selon Yasmine, Joanne était et resterait à jamais la femme de la vie d’Hassan. Au-delà de ses multiples conquêtes, elle avait été celle avec qui il avait partagé dix belles années, avec qui il avait envisagé de fonder une famille. Lui qui n’avait pas d’attache particulière au mariage, il l’avait tout de même épousé car c’était ce dont elle rêvait. “Comment peux-tu en être aussi certaine ?” lui demanda-t-elle après un instant d’hésitation, quelque peu chamboulée par ces révélations. “Ce n’était pas si évident pour lui au début, tu sais.” A dire vrai, Rhett s’était rendu compte que son meilleur ami avait des sentiments sincères envers Joanne bien avant que lui-même ne le réalise. “Ca l’était pour moi.” Le coup de foudre, le vrai. Digne des films romantiques les plus clichés qui soient. Mais les sentiments étaient sincères. “J’espère pour toi que tu la ressentiras aussi un jour, cette évidence là. Vraiment.” Et que la réciprocité soit celle qu’elle soit attendue. Hassan accordait aussi énormément d’importance à la belle brune, mais pas comme celle-ci l’aurait voulu. Yasmine n’avait rien contre Joanne personnellement, mais plus contre ce qu’elle avait incarné pendant tant d’années. Alors, peut-être, en d’autres circonstances, elles auraient pu bien s’entendre. Jusqu’à ce jour, ce genre de pensées lui était totalement inenvisageable. “Merci.” souffla-t-elle avec reconnaissance. “Je dois reconnaître que ça fait du bien de pouvoir échanger sur ce sujet. Depuis tout ce temps…” Elles avaient toutes les deux du grain à moudre pour se faire des idées, pour gonfler cette méprise et cette incompréhension jusqu’à en oublier les origines. Le lieu était peut-être mal choisi, le jour aussi. Mais les deux jeunes femmes n’étaient pas du genre à se croiser très régulièrement et Joanne avait saisi l’opportunité, la prochaine n’allait probablement pas se montrer avant un très long moment. “Nous méritions de mettre enfin tout ça au clair.” Joanne se sentait un peu plus légère, de son côté. Elle espérait qu’il en soit de même pour Yasmine.. Pas de mépris, pas de rancoeur. Elles étaient enfin parvenus à se comprendre et si Hassan l’apprenait un jour, il en serait très certainement soulagé aussi.
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| | | | (#)Sam 10 Avr - 10:29 | |
| ≈ ≈ ≈ {state of grace} crédits gif et code fiche/ (tumblr & malibu) ✰ w/ @"Joanne Keynes" Comment pouvait-elle être aussi certaine que, pour Hassan, Joanne représentait l’évidence ? Une profonde inspiration sonna le départ de la réponse de la jeune femme. Et puis finalement, un sourire sans joie vint remonter ses jolies pommettes, juste le temps qu’elle relève les yeux vers Joanne dont elle croisa les siens pour ne pas les lâcher quand enfin, elle lui dit avec douceur "Il a arrêté d’être celui qu’il était à la seconde où vous vous êtes séparés." Elle se pencha pour récupérer son carton, remettant dans le bon ordre son avis sur la question. Yasmine tenta de choisir les bons mots pour l’exprimer face au sujet principal en question, et elle haussa brièvement les épaules, ses sourcils suivant le mouvement quand elle positionna le carton contre son ventre, créant une distance supplémentaire entre elle et Joanne. Elle la regarda à nouveau "Il le présentera jamais de cette façon parce qu’il est aussi fier qu’il est bon. Mais choisir de te protéger de tout ce qui lui arrivait au lieu de te garder à ses côtés pour mieux le vivre, ça a été la pire erreur de sa vie." Du point de vue du jeune homme, du point de vue de tout un tas de monde dont sa propre mère qui n’en finissait plus d’espérer que Joanne refasse son apparition un jour où l’autre - ses prières avaient été vaines visiblement. Elle reprit, lançant une oeillade furtive à Louise qui babillait toujours dans sa poussette "Je suis persuadée qu’il le regrette encore aujourd’hui." Leur relation avait changée, à Hassan et Yasmine, et le tort lui incombait sans doute de moitié. Ils ne parlaient plus autant qu’ils l’avaient fait dans le passé, mais Yasmine restait aussi proche d’Hassan qu’on pouvait l’être. L’époque où elle était capable de savoir ce qu’il pensait rien qu’en sondant son regard n’était pas si lointaine, et ses yeux avaient changé depuis son divorce avec la blonde qui lui faisait face désormais. On pouvait mettre cette permutation évidente de son aura sur le compte de la maladie, de la dépression et de toutes les épreuves qu’il avait connu jusqu’ici. Mais s’il y en avait une qui l’avait définitivement détruit, c’était bien celle-ci : s’être séparé de la femme de sa vie qui, plusieurs temps plus tard, lui avait préféré un autre homme. Ainsi allait la vie, et le temps lui serait encore nécessaire pour s’en remettre, et ça aussi c’était évident. Elle, elle n’avait plus la force de le voir ruminer sur ses choix, sur ses erreurs tant elle savait qu’il méritait d’être heureux, et peut-être qu’elle aussi le regretterait, de s’être effacée pour se protéger un peu du contre-coup de la révélation qu’elle lui avait faite et qu’il avait éconduite en se plaçant comme le plus mauvais choix à faire pour elle, mais pour une fois dans sa vie, elle avait préféré se préserver plutôt que de subir le bon-vouloir de son entourage.
Elle ne tenait pas à parler de sa vie privée avec Joanne. Elle ne voulait pas lui dire qu’en effet, elle avait trouver son évidence, et que ça la soulageait d’un poids si lourd que depuis le mois d’avril dernier, elle se sentait revivre. Elle ne cachait pas son histoire avec Edge bien au contraire… sauf que Joanne ne faisait pas partie de son cercle, et même si elles faisaient amendes honorables, elles ne deviendraient probablement pas amies ; ce genre de choses, elle n’avait pas envie de les partager avec elle. Aussi sut-elle que le temps était venu pour elle de lever le camp "J’espère que ça vous fera du bien d’être à nouveau dans la vie de chacun." dit-elle d’une voix un peu plus blanche qu’à l’accoutumée en se mordant la langue pour ne pas faire promettre à la jeune femme de le préserver et de ne pas le faire souffrir. Etait-ce vraiment son rôle ? Dans le passé, sans doute que ça l’aurait été. Mais après l’aveu qu’elle venait de faire à la jeune femme ? Il aurait été inconvenant de sa part de l’acculer de la sorte, alors elle choisit de ne pas le faire. Ne sachant pas quoi faire d’elle sur le moment, elle piétina dans le vide pendant quelques secondes avant de céder l’acte ultime de paix à la jeune femme. Finissant par se ranimer, Yasmine trifouilla dans l’arrière de son pantalon pour y pêcher les clefs qu’elle avait de la maison d’Hassan et la tendit à Joanne "Tiens, il sera content de vous trouver quand il rentrera. T’auras qu’à la laisser dans la boîte aux lettres de chez mes parents." lui dit-elle, laissant pendre la clef dans l’espace qui les séparait et s’attirant le regard curieux de la petite Louise qui tendit les bras pour l’attraper. Ça fit sourire Yasmine qui, d’un signe de tête, encouragea Joanne à prendre la clef avant que sa fille ne le fasse "J’imagine que tu te souviens de l’adresse. Je les récupérerai quand j’irai leur rendre visite." Un nouveau, et dernier regard échangé, et Yasmine battit en retraite "Au revoir Louise, au revoir Daniel." termina-t-elle une fois que Joanne lui prit les clefs des mains, et que d’un signe de tête, elle lui dit au revoir à elle aussi en quittant le palier pour rejoindre sa Jeep, son carton sous le bras.
rp terminé.
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| | | | | | | | (joasmine) state of grace |
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