| (Amelyn #39) ► I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK |
| ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Sam 12 Déc 2020 - 12:59 | |
| I will follow you into the dark Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
C’est sans un mot que l'hôtesse de l’air tire la cloison insonorisée et, avant de nous quitter, elle se contente de nous dire que si nous avons envie de quoi que ce soit elle se tient à notre disposition. Moi, je m’imagine déjà profiter d’un repas gargantuesque aux frais de son Crésus d’amant mais une fois installée dans les bras d’Amos, je suis envahie par une douce léthargie avant même de prendre le temps de me glisser sous les draps. Nous nous dédions à de sages caresses, à des mots glissés l’un à l’oreille de l’autre et finalement, nous nous endormons l’un contre l’autre, terrassés par la fatigue. L’obscurité n’est pas complète et il me semble dormir quelques heures seulement, et je me fais la réflexion que quoi qu’il en soit et où que nous allions nous souffrirons de toute façon des affres du décalage horaires et que le sommeil finira bien par me rattraper. Lui semble avoir besoin d’un peu plus de sommeil que moi et tournée vers un hublot, je profite de la chaleur de ses bras une heure ou deux de plus avant qu’il ne s’éveille. Pendant la suite du vol, nous alternons entre caresses sages et moins sages, repas proposés à des heures qui me laissent dubitative - pour déjà nous caler sur l’horaire de notre destination paraît-il - et pas de longues contemplation de la mer de nuage qui s’étend sous l’appareil. Je suis difficilement impressionnable, je le répète, mais pourtant je me surprends à pratiquement coller mon visage contre le hublot à plusieurs reprises, ne m’en détournant que lorsque je surprends l’air attendri de mon compagnon de vol.
Il faisait nuit lorsque nous avons quitté Brisbane, il fait nuit lorsque nous atterrissons à destination, la fameuse destination mystère sur laquelle il m’éclaire enfin. J’ai beau savoir que le trajet a été long, je reste bouche bée lorsque j’apprends que nous avons pratiquement traversé le globe et que nous sommes à présent dans la ville lumière, destination rêvée des romantiques. Conquise, je ne le suis pas parce que j’ai toujours rêvé de me rendre à Paris : je le suis par la surprise d’Amos, je le suis par son air inquiet et soucieux de savoir si je suis comblée, je le suis parce qu’il m’offre une parenthèse loin du bateau, loin du pays, une parenthèse qui nous appartient : une dont nous pouvons faire ce que nous voulons. « Oui, Paris. » Paris. Le chauffeur nous attend un peu plus loin, nos bagages sont installés dans le coffre et moi, je suis installée contre mon compagnon. Si j’attache ma ceinture, c’est simplement à cause du coup d’oeil que me jette le conducteur et je glisse en la passant sous mon bras pour pouvoir profiter de ceux du brun en étant moins entravée. « Si j’en crois ce que dit son horloge, 20h. Et d’après son thermomètre, il fait entre trois et quatre degrés. C’est marrant, j’aurais dit beaucoup moins à vue de nez. Crois-moi, c’est la météo qui est surprenante, pas moi. » « J’aurais dit beaucoup moins aussi. » S’il avait fait moins il aurait pu neiger et ça aussi cela aurait eu l’allure de la nouveauté pour moi : lorsque nous avons quelques flocons dans le Queensland c’est exceptionnel et ils n’atteignent que rarement la métropole. Je devais encore vivre à Charleville la dernière fois que j’ai vu un peu de neige. « 20h de quel jour ? » C’est le chauffeur qui me répond dans un anglais approximatif devant l’hésitation de mon compagnon : nous sommes encore le 22 décembre, nous nous réveillerons à Paris pour mon anniversaire et c’est à se demander si Amos n’a pas tout calculé. « Tu mijotes ça depuis quand ? » Mon sourire s’étire et mon visage se niche dans son cou pour l’écouter me parler de ses plans. « Je me doutais bien que ça te plairait. Et… on passe le réveillon du Nouvel An ici. Vu la durée du voyage, je nous imaginais mal ne rester qu’un week-end. Surtout qu’Ari a insisté et tu sais comment elle est. Elle aurait pu nous faire conduire en limousine. A ce stade, je n’aurais pas été étonné. » Le nouvel an à Paris, l’idée me laisse rêveuse et je me demande déjà quelle faste soirée nous allons pouvoir nous dénicher. « Je suis presque sûre qu’il n’y a pas de robe à la hauteur d’un réveillon à Paris dans ma valise. Tu vas encore être obligé de m’accompagner faire les boutiques. » Mon sourire s’étire et, si je ne suis pas une romantique, je suis une fille qui aime le luxe et je réalise qu’ici le terrain de jeu est pratiquement infini. « M’amener moi, à Paris… T’es conscient que je vais devoir acheter une ou deux valises supplémentaires pour le retour ? On a déjà mis un dressing de la taille d’une chambre hein dans la liste de nos critères pour l’appartement ? » Évidemment qu’on, ou plutôt je, l’ai ajouté. L’appartement. Celui qui se fait désirer puisque lui comme moi sommes exigeants et que, jusqu’ici, nous n’avons pas trouvé la perle rare. J’ai hâte de pouvoir vider le loft de mes effets personnels et j’ai hâte d’entamer un nouveau chapitre de ma relation avec Amos : ici, à Paris, j’oublie presque mes angoisses et les non-dits.
La façade de l'hôtel est à la hauteur du trajet en jet privé et je me fais la réflexion que la chambre doit coûter une somme folle. Elle a la folie des grandeurs Ariane, et je suis encore tout à ma contemplation et mon sourire quand nous sommes accueillis dans le hall par une réceptionniste parfaitement bilingue. Une chance puisqu'au-delà d’un bonjour je ne suis pas capable de plus et un coup d'œil à mon complice m’indique que c’est également son cas. « Une table vous a été réservée par votre hôte dans une heure et demie. Elle ne se joindra pas à vous, mais elle vous souhaite une bonne soirée et pour demain, une très bonne journée. On va vous conduire à votre chambre. Vos bagages vous y attendent. » Elle ne se joindra pas à vous. Mon sourire s’étire un peu plus puisque ce séjour, c’est avec Amos et lui seul que j’ai envie de le passer. Bien sûr, je retrouverai Ariane et son amant avec plaisir si l’occasion s’y prête, mais j’entends bien passer le plus clair de mon temps avec l’homme qui monte dans l’ascenseur en gardant ma main dans la sienne : sa présence me suffit. Je n’ai plus besoin de préciser que si je suis un être sociable, lorsqu’il est question de lui et de mon couple, je nous préfère coupés du monde. Ici, le terrain est vierge, personne à croiser et j’ai hâte de découvrir la ville dans ces conditions. Lorsque le groom ouvre la porte sur notre chambre je la balaie d’un regard. « Parfaite. » Encore plus puisqu’il est là lui aussi, et je me retourne vers lui dès que nous nous retrouvons enfin seuls. « Ariane. » Il hausse les épaules, gêné par cette effusion de luxe et de richesse et, attendrie, je passe mes bras autour de ses épaules. « Peut-être, mais on serait pas là sans toi. Et ça m’intéresserais pas si t’étais pas là toi » Ses bras se perdent au creux de me reins et, sans prendre le temps de faire le tour du propriétaire je l’attire à moi. « Une heure et demi, c’est le temps d’un bain. j’ai besoin d’un bain. » « Tu lis dans mes pensées. » Mes lèvres s’étirent en un sourire et, sans lâcher sa main, je pars en quête de la salle de bain. La baignoire trône au milieu de la pièce et nous y serons confortables : elle est bien plus imposante que celle du bateau. J’ouvre les deux robinets, je teste la température du bout des doigts avant de m’asseoir sur le rebord en acrylique et de l’attirer contre moi, relevant mon visage vers lui. « L’expérience était… Intéressante. Vraiment très agréable. Mais j’avais hâte qu’on se retrouve à nouveau seuls. » Je parle de l’avion et, sans un mot de plus, je me débarrasse de mon épais pull. « Tu as déjà préparé un programme où il nous appartient ? » Je l’imagine mal s’être perdu dans les guides touristiques pendant des heures et, de toute façon, j’aime l’idée d’être libres de faire ce que bon nous semble.
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| | | | (#)Sam 12 Déc 2020 - 16:45 | |
| I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK
L’hiver s’installe en Europe, mais va-t-il neiger ? Vais-je pouvoir vérifier la rumeur courant au sujet de la beauté de ce manteau blanc lorsqu’il recouvre une ville entière ? En communiquant à Raelyn les informations que je glane sur le tableau de bord de la voiture, je me surprends à l’espérer. J’en suis étonné puisque je m’obstine à rejeter tout élan grotesque de romantisme depuis que nous avons grimpé dans l’avion et, pourtant, je me prends au jeu. C’est paradoxal finalement, mais n’est-ce pas cette joie qui émane de Raelyn qui m’entraîne ? Elle me happe parce qu’elle me semble heureuse, si bien que j’en viens à conclure que je peux me pardonner d’être plus sentimental qu’à l’accoutumée. Si je ne le suis pas à l’occasion de son anniversaire, quand me l’autoriserais-je ? Lorsqu’il sera trop tard ? Lorsqu’une dispute plus violente qu’une autre nous entraînera sur la pente glissante du désamour ? Quand, mu par la peur de la perdre, je tenterai le tout pour le temps pour retenir les battements filant de son coeur ? Ce serait dommage. Alors, j’essaie. Je tente sincèrement de me détendre à l’aide d’un sourire. Elle est déboussolée. Mon horloge interne l’est tout autant : il ne sait plus quel date nous sommes. En revanche, j’ai la certitude que je n’ai pas à lui souhaiter mes bons voeux pour son anniversaire. « Je n’aurais pas dit mieux. Je ne risque pas encore d’être accusé d’avoir oublié.»ai-je commenté après l’intervention du chauffeur, juste pour elle, embrassant son front blanc tendu vers moi. Cette remarque, elle ruine mes efforts pour me décrisper. Ariane en a fait des tonnes. Serais-je, demain, dans la surenchère ? C’est trop tard cependant, et quand bien même, je n’ai pas envie d’annuler mes projets.
C’est mon rôle que de lui témoigner que ce jour est important parce qu’il lui appartient et, qu’en conséquence, il a à mon sens une saveur particulière. Ce n'est pas celui d'Ariane d'en faire un moment magique, d'autant que j'ai mis du coeur à l'ouvrage. Je me suis arrangé pour qu'il tapisse sa vie d’un souvenir mémorable, un souvenir à la hauteur de l’énergie que j’ai dépensée pour lui manifester ma gratitude d’exister et de m’avoir choisi malgré sa pléthore de prétendant. « Oh, une toute petite semaine, mais je le répète, j’ai eu de l’aide.» Pourquoi j’insiste ? Pourquoi est-ce que je m’obstine à minimiser l’ampleur de ce cadeau ? Fouiller mon cœur m’en donne une vague idée, mais je ne pipe mot. Je me tais au profit d’un sourire étiré. « Je sais, oui. Et, je sais où t’emmener d’ailleurs. Il me fallait bien une excuse pour faire semblant que tu me traînes comme un boulet, sinon, c’est moins amusant.» J’ai déjà admis que nos séances shopping ne m’agacent pas réellement. Je râle au profit de ma réputation tant qu’il ne lui pousse pas l’idée de réformer ma garde-robe ou de la renflouer. Je déteste me déshabiller et me rhabiller plus de dix fois sur l’heure. Du reste, j’aime la dévisager quand elle danse devant un miroir pour s’estimer. Sa bouille est alors exquise et jamais je ne me lasse de l’imaginer se dévêtir derrière une cabine. C’est grisant, autant que d'emménager avec elle, bientôt, dans un appartement qui nous ressemblera. « Et oui, ça fait partie de critères. C’est écrit juste à côté du mien » L’indélogeable. « Tu t’en souviens : une vue sur mer ou à moins de 15 minutes de la Marina. » Quand je pense à cette liste de critères, j’ai hâte, raison de mon exigence. Je ne veux pas d’un pis aller : nous ne sommes pas à la rue. La Marina est dangereuse, mais je suis vigilant. Je suis constamment aux aguets du danger et qu’importe si c’est fatigant de ne jamais dormir que sur une oreille.
C’est un avantage que de nous éloigner de Brisbane : je me reposerai davantage que dans cette métropole où guette le danger. En revanche, j’aurais préféré ne pas être subjugué par la façade de l’hôtel. J’en suis embarrassé au point de me renfermer sur moi-même de la réception jusqu’à la suite. Bien sûr, la main de Raelyn est enfermée dans la mienne. Quelquefois, je la serre un peu plus fort, affre de ma nervosité. Je n’ai pu réprimer un soupir dès que la porte fut close. Elle adore, Rae. Elle la trouve parfaite et je serais difficile si je ne reconnaissais pas que la décoration et le chapeau de luxe dont elle est coiffée. Le lit est si grand qu’on s’y perdrait dedans et, à nouveau, je m’excuse, comme si j’avais commis un impair. Je me justifie en évoquant mon argument favori : Ariane. « Je ne regrette pas. J’ai l’air, mais c’est pas ça. »ai-je finalement avoué, motivé par ses bras qui entourent ma nuque. Je suis également aidé par la chaleur de sa peau sous mes paumes puisqu’elles glissent sous son pull à la chute de ses reins. « C’est juste que ça m’aurait arrangé qu’elle fasse plus simple. On n'avait pas besoin de tout ça. J’aurais voulu que ça nous ressemble un peu plus.» Au moins, le programme du lendemain compensera, quoiqu’il ne sera pas moins illuminé de la flamme du romantisme et, sans surprise, de la passion. « Mais, je suis contente d’être là, avec toi, et encore plus si ça te fait plaisir. » ai-je ponctué, me projetant vers l’année prochaine : j’ai mis la barre haute. C’est presque oppressant, mais j’ai une année pour y réfléchir. Une année et une infinité de bain, lieu idéal pour méditer sur l’avenir.
C’est Raelyn qui se charge d’ouvrir les robinets et de régler la température de l’eau. Moi, je détaille la pièce d’eau. J’analyse le soin apportés aux plinthes ouvragées. Quelle vue avons-nous depuis les fenêtres - j’en ai compté près de quatre - dans cette suite ? Avons-nous une petite terrasse depuis laquelle nous pourrons rêver aux merveilles qui nous attendent pendant le séjour ? Pour peu, j’aurais fait demi-tour pour rassasier ma curiosité, mais Raelyn me ramène déjà vers elle. « Oui. Moi aussi, même s’ils ne nous ont pas beaucoup vu, pour moi c’était déjà trop.» Nous vivons en autarcie, ma dulcinée et moi. Nous avons peu d’amis et jamais ça ne nous a manqués. Plus de trois cent soixante cinq jours de relation et nous imaginer attablés tous les week-ends avec une paire de potes différents m’apparaît ridicule au possible. « J’ai prévu des choses oui, mais pas pour tous les jours. Juste un ou deux. » ai-je confessé en achevant son entreprise : elle a enlevé son pull et je déboutonne son pantalon que j’ai fait glissé le long de ses jambes. J’ai embrassé son nombril en me redressant et, dégrafant son soutien-gorge, j’ai respiré le parfum naturel de sa peau à son cou. Dieu ce qu’elle est enivrante. C’est un véritable calmant pour moi. « Ça me plairait assez de me perdre avec toi dans Paris. De la découvrir autrement que comme des touristes. Et, bien entendu, il faudra te choisir une robe et un truc pour moi aussi. Je ne savais pas exactement ce que je devais prendre.» Que convient-il de porter, ici, pour un nouvel an en hiver ? « Mais, j’annonce : je n’essaie pas. Il faudra te fier à ta mémoire.» Comme elle l’a fait dans l’avion par rapport à mon tatouage. Elle a prouvé qu’elle pourrait le dessiner à main levée. « J’ai pas envie de descendre… pour aller manger, je veux dire. Il doit bien avoir moyen de se faire monter tout ça ici, non ? » Quiconque croirait que je cherche à m’éviter le protocole lié à ce genre d’endroit. En réalité, je considère que nous avons déjà côtoyé trop de monde, bien trop qu’à l’habitude, bien plus que nécessaire : je n’ai besoin que d’elle.
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(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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| I will follow you into the dark Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Oh, une toute petite semaine, mais je le répète, j’ai eu de l’aide. » Une semaine. Une semaine qu’il garde le secret et qu’il craint certainement d’être découvert puisqu’il n’est pas à l’aise avec le mensonge mon amant, contrairement à ce que les passages les plus chaotiques de notre histoire pourraient laisser penser. J’ai toujours mal à cause des ces fichues notions de priorisation mais, avec le temps, j’ai compris qu’il cloisonnait : avec moi et dans mes bras, pendant tous ces mois où il me mentait, il s’efforçait de ne pas être l’homme qui ambitionnait de faire imploser mon monde, mais d’être celui qui me chérissait plus que sa vengeance. Et si je sais aujourd’hui qu’elle me vole la première place sur le podium - j’en suis en tout cas persuadée - je ne soutiens plus la thèse qui invoque qu’il m’ait séduite pour se servir de moi, pas même un peu. « Je sais, oui. Et, je sais où t’emmener d’ailleurs. Il me fallait bien une excuse pour faire semblant que tu me traînes comme un boulet, sinon, c’est moins amusant. » « Tu crois que ça se dit comment en français ”mais monsieur voyons vous ne pouvez pas entrer dans la cabine” ? » J’esquisse un sourire en faisant référence à toutes ces fois où, au nez et à la barbe de la vendeuse, il s’est glissé avec moi pour me voler un baiser et m’observer en sous vêtements dans les cabines des magasins du centre ville. « Et oui, ça fait partie de critères. C’est écrit juste à côté du mien. Tu t’en souviens : une vue sur mer ou à moins de 15 minutes de la Marina. » « J’ai pas oublié. Et une baignoire assez grande pour deux. » Je pose ma tête sur son épaule en dessinant cet appartement, loft ou que sais-je dans ma tête. Avant lui, jamais je n’aurais envisagé sauter ce genre de pas avec quiconque et pourtant aujourd’hui je brûle de l’envie coupable de le trouver au plus vite ce chez nous, ce nid douillet où nous serons en sécurité et pourrons nous aimer loin des manigances du monde auquel nous avons choisi d’appartenir.
La majorité du trajet ne nous dévoile pas grand-chose de la ville lumière si ce n’est la dernière quinzaine de minute ou, sans savoir dans quel quartier nous nous trouvons, j’observe les bâtiments et les rues. Cela ne ressemble à rien que je connaisse et je me demande si le reste de la France est comme ça, comme Brisbane, ou différent encore. Je n’en perds pas une miette et, lorsque nous nous garons devant l’immeuble, j’observe sa façade sous toutes ses coutures, et je fais de même avec le hall d’entrée et le couloir qui mène à la chambre. Pendant tout ce temps ma main ne quitte pas celle de mon complice et, enfin seuls dans la chambre ou, que dis-je, la suite, je l’attire contre moi. « Je ne regrette pas. J’ai l’air, mais c’est pas ça. » Je penche la tête, une moue coquine sur le visage et un air tendre. « J’espère bien que tu ne regrettes pas d’être à l’autre bout du monde dans mes bras. » Il se sent mal à l’aise et je n’ai même pas besoin qu’il m’explique pourquoi : si je baigne dans le luxe avec une aisance qui donne l’impression que j’ai grandi avec une cuillère en or dans la bouche - ce n’est pourtant pas le cas - il est habitué et aime les environnements plus simples. C’est ce qui rend aussi la recherche d’un appartement compliqué : il nous fait un bien capable de concilier nos attentes à tous les deux. « C’est juste que ça m’aurait arrangé qu’elle fasse plus simple. On n'avait pas besoin de tout ça. J’aurais voulu que ça nous ressemble un peu plus. Mais, je suis content d’être là, avec toi, et encore plus si ça te fait plaisir. » « Ça change, c’est bien. On est là pour être dépaysés non ? » Je pose mon front contre le sien, nos souffles se mélangent un instant et, avant de chercher la salle de bain, je le garde contre moi pour quelques secondes de plus.
Je jette un oeil à travers les immenses vitres et je me promets de me perdre à observer la vue mais pas tout de suite : pour l’instant je partage son désir de m’étendre dans un bain d’eau chaude, sa peau contre la mienne de préférence, et de me reposer du voyage. « Oui. Moi aussi, même s’ils ne nous ont pas beaucoup vu, pour moi c’était déjà trop. » « Je suis presque certaine que l’hôtesse de l’air a cru que j’étais une escort. » Elle m’a en tout cas jeté un regard mauvais et, alors que j’invoque une théorie loufoque, j’esquisse un sourire. « J’ai prévu des choses oui, mais pas pour tous les jours. Juste un ou deux. » « Je suppose que c’est une surprise ? Que tu ne me diras rien ? » J’ôte mon pull et mon t-shirt suit alors qu’il fait glisser son jean et se penche pour s’en débarrasser. Ses lèvres qui caressent mon ventre me font frissonner, mais pas autant que lorsque ses doigts dégrafent mon soutien gorge et qu'elles remontent flatter ma poitrine. « Ça me plairait assez de me perdre avec toi dans Paris. De la découvrir autrement que comme des touristes. Et, bien entendu, il faudra te choisir une robe et un truc pour moi aussi. Je ne savais pas exactement ce que je devais prendre. » « Un costume, c’est évident. Quelque chose de gris, ou quelque chose qui irait avec tes yeux. » Je caresse doucement sa barbe et me faisant la réflexion que, moi aussi, j’ai envie de me laisser porter et de me balader sans itinéraire précis. Je veux glisser ma main dans la sienne, s'attabler dans un restaurant parce que les odeurs qui en émanent m’auront alléché ou parce que la façade m’aura attirée, et profiter de l’aura particulière de Paris pour oublier les problèmes que nous avons laissés à Paris. « Mais, j’annonce : je n’essaie pas. Il faudra te fier à ta mémoire. » « Moi je pourrais te dessiner les yeux fermés... » Je clos mes paupières et, de la pulpe des mes doigts, je caresse ses épaules, ses flancs et ses hanches avant de rouvrir les yeux et d’esquisser un sourire provocateur. « Mais tu devras laisser un tailleur te mesurer. Quitte à acheter un costume en France, autant faire les choses bien. Un seul essayage, c’est ma proposition. » Pour lui, puisque j’entends passer une centaine de robes pour le simple plaisir de voir son regard s’illuminer en voyant les différents tissus flatter mes courbes. « J’ai pas envie de descendre… pour aller manger, je veux dire. Il doit bien avoir moyen de se faire monter tout ça ici, non ? » « Je crois qu’on peut faire exactement ce qu’on veut non ? » Mes doigts déboutonnent mon jean et si je me relève un instant le temps de passer mes fesses, je tends une jambe, puis une autre, pour qu’il m’en débarrasse. Mes doigts glissent ensuite sous son t-shirt et je le passe au-dessus de sa tête avant de caresser sa joue. Sans un mot, j’enjambe l’immense baignoire - de forme carrée, elle semble prévue pour accueillir deux personnes - et m’immerge dans l’eau chaude avant de chercher son contact, de me blottir contre lui. « J'appellerai le service de chambre, on verra. Ils ont l’air de tous parler anglais de toute façon. » C’est l’apanage des hôtels de luxe sans quoi, j’aurais défié mon amant de baragouiner quelques mots de français pour que le personnel exauce ses souhaits. « J’en ai envie aussi. Déambuler sans but dans Paris, nous perdre et voir les coins qui ne sont pas sur les guides touristiques. Mais demain. Ce soir je veux profiter de cette chambre d’hôtel et de ce que la compagnie a à m’offrir. » J’esquisse un sourire provocateur en caressant sa barbe du bout des doigts. Mon ventre me rappelle que notre dernier repas remonte à plusieurs heures et pensive, je rajoute. « Ce sont quoi les spécialités incontournables en France ? » La baignoire est assez grande pour deux mais je préfère presque l’exiguïté qui nous force à être collés l’un à l’autre si bien que je me retourne et m’allonge à plat ventre sur son corps nu avant d’embrasser son torse, là où il n’est pas immergé.
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| | | | (#)Dim 13 Déc 2020 - 12:15 | |
| I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK
« Je n’en ai aucune idée et je n’ai aucune envie de le savoir. Je ne pourrai pas ignorer l’avertissement si je le comprends.» ai-je avancé avec un sérieux qui ferait blêmir tout fanfaron s’attendant à une bonne blague. Pourtant, je plaisante en partie. Si ma façon d’aimer Raelyn est quelquefois malsaine, elle ne s’acoquine pas aux déviances de mes congénères. Moi, je ne ressens pas ce besoin impérieux de marquer mon territoire en jouant la carte de l’exhibitionnisme. Pénétrer l’enceinte des cabines d’essayage ne débouchent que sur des baisers appuyés ou des effleurements suggestifs. En général, ils paient, plus tard, lorsque nous sommes à l’abri des regards. Le graveleux et le pendable, j’en fais cadeau à ceux qui doutent, ceux qui manquent de foi en leur partenaire et ce n’est pas mon cas. Je nourris chaque jour l’intime conviction que mes sentiments sont réciproques. Je considère également que nous préserver de la malveillance des jaloux consiste à cacher notre bonheur de leur pupilles envieux et non pas en l’étalant avec indécence. Ceci étant, le désoeuvrement des vendeuses dans les boutiques de luxe appréciées par ma compagne est hilarant, bien trop pour que je verse dans l’irrespect. Sans leur réaction, ce petit jeu serait beaucoup moins savoureux et, dans ce taxi, je n’en rirais pas par anticipation. De quel bois se chauffe-t-elle, les Françaises ? Souffrent-elles d’une pudeur atavique ? Sont-elles au contraire moins pudibonde ? Ont-elles assez d’humour pour s'attendrir devant les frasques d’un couple amoureux ? Un couple qui se construit au fur et à mesure ? Un couple qui ne perd jamais de vue leur dernier objectif : se fabriquer un nid douillet ? Un cocon qui lui appartiendra et dans lequel il aura tout le loisir de se retrancher pour échapper à la folie des Hommes ? « Et un balcon assez grand pour mettre une table et un salon. Et, une lumière traversante au salon, et des volets dans la chambre.» Ce projet d’emménagement ne nous quitte jamais vraiment depuis son évocation, si bien qu’évoluer à des lieues de chez nous ne réprime en rien notre excitation. Nous listons nos critères comme si l’heure s’y prêtait, comme si nous ne roulions pas vers un palace idyllique qui, de par la hauteur sous plafond, remporterait haut la main la première place au concours de la luxure. C’est presque dommage finalement. Mon sourire s’affadit. Ma bonne humeur s’émiette tel le bout de pain d’un Petit Poucet. Je la sème derrière moi à mesure que nous investissons les lieux et, dans la suite, il ne reste plus grand chose en mie sur la miche.
Soucieux de ne pas adresser à Rae le message désagréable que je suis pétri de regret, je résous l’énigme de mon comportement lunatique. Je profite qu’elle m’enveloppe de sa douceur pour lui rapporter que, si j’avais disposé de plus de temps, si j’avais été aux commandes de cette escapade, j’aurais opté pour moins de luxe et plus d’étroitesse. La chambre est si vaste qu’un chat n’y retrouverait pas ses jeunes. D’instinct, et au premier coup d’oeil, j’ai remercié le décorateur d’avoir pensé le salon comme un endroit chaleureux et intimiste. Le divan est recouvert de couverture que mon regard de néophytes imagine duveteux et moelleux. En outre, il a conservé une vieille cheminée à laquelle il a rendu ses lettres de noblesse avec modernité : l’alcôve s’ouvre sur un feu ouvert au gaz. Ce choix est assurément motivé par une question de sécurité et, quoiqu’il soit malin, mon intérêt est moins professionnel. Je songe qu’il fera illusion puisque je déplore l’étendue de l’espace : pour peu, nos voix résonneraient en écho. C’est si froid finalement, ça l’est autant qu’un hiver sur Paris. En conséquence, j’ai hâte désormais. J’ai hâte que nous nous réchauffions dans un bain rempli de bain à bulles. En attendant, j’intègre sa question avec gravité et je statue : «C’est vrai que c’est dépaysant. C’est différent du bateau. » C’est forcément mieux puisque le but recherché est atteint. Je le répète, Rae s’est exclamée sur un parfait et, si ça l’est pour elle, ça l’est pour moi. «C’est bien. C’est parfait.» ai-je donc chuchoté, mon corps penché vers le sien, que nos deux fronts s’épousent. Je l’ai serrée contre moi un peu plus fort et je me souviens m’être aussitôt fait la réflexion que, chez moi, c’est là où Raelyn se sent bien. « On est pas obligés pas obligé d’être si près de la Marina. Et, si tu veux quelque chose de si grand qu’on pourrait ne pas se croiser de la journée, on peut aussi. En fait, ça n’a pas d’importance pour moi. Je l’ai cru, mais je me suis trompé.» J’ignore si elle évaluera à sa juste valeur cette confession, mais je m’en fiche. Je moque qu’elle réalise qu’elle est en or massif. Je m’en balance comme de mon premier pull. Toutes ces estimations valsent par ailleurs sur le sol de la salle de bain avec celui qu’elle porte. Je les remplace par d’autres pour m’ancrer à l’instant présent. Il n’y a que lui qui vaille lorsque je l’effeuille de son pantalon, tirant sur les ourlets l’un après l’autre avec la douceur d’un agneau. J’en suis un à ses côtés. Je n’ai plus de crocs, juste des quenottes. Mes babines dévoilent les canines d’un prédateur qu’en cas de dispute. Le sujet est toujours identique, mais ce soir, il ne m’atteint pas autant que ma curiosité à découvrir par quelle vue imprenable nous surprendra ce palace. « Une escort ?» me suis-je néanmoins vexé autant pour elle que pour moi. « Elle est hôtesse de l’air. Je parie qu’elle se fait sauter à chaque aéroport dans les toilettes, si pas par des passages dans les toilettes d’un avion. Comme si j’avais besoin de payer un escort. Pire, comme si tu en avais l’allure.» Offusqué, j’ai interrompu la course de mon baiser au départ de son nombril. Je n’ai jamais atteint la ligne d’arrivée : sa bouche. Mes doigts, en revanche, ont atteint leur but puisque son soutien-gorge de dentelles à glissé le long de ses bras. « Je n’ai plus de surprise. J’ai épuisé tout mon quota. Si je ne dis rien, c’est parce que j’adore quand tu essaies de me faire parler.» me suis-je diverti d’un mensonge. La journée de demain est estampillée du sceau du mystère. « Et pour ce qui est du costume, toutes les couleurs que tu voudras… ou presque… mais je n’essaie pas. Et je ne laisserai personne me mesurer pendant que j’aurai l’air d’un Jésus sur une croix. En conclusion : proposition rejetée, surtout que tu peux me dessiner les yeux fermés.» N’était-ce pas l’allusion de ses mains lorsqu’elles m’ont effleurés des épaules jusqu’aux hanches ? Mon cœur a fredonné une mélodie sensuelle, ma chair s’est soulevée, pourquoi Diable m’infligerais-je la présence d’une foule dans le restaurant de l’hôtel ? Pourquoi supporter le bruit ambiant quand nous sommes bien tous les deux et que le room service est à notre disposition ? Je le sais : il nous déposera un petit-déjeuner de reine au temps prévu par mes arrangements. Demain, je suis le chef d’orchestre qui dirigera la symphonie de son anniversaire. Demain, c’est moi qui séduirai Raelyn. Sur l’heure, les rôles sont inversés. Tandis qu’elle entre la première dans la baignoire, non sans m’avoir invité à la suivre d’une caresse sur la joue, c’est moi qui suis enchanté par l’idée. Aussi, après que nous ayons renoué avec la routine - moi, adossé sur l’acrylique et elle, allongée sur le dos ou sur le ventre sur moi - j’ai renchéri : « On a dit : tout ce qu’on veut. Il y a pas de on verra. Ils vont le faire.» ai-je ponctué, pensif, mes bras l’entourant et, cerise sur le gâteau, faussement curieux, authentiquement taquin. « Mais, tu as invité qui exactement ? Parce que moi, je te l’ai dit, j’ai plus rien en stock. Mais, je ne peux pas répondre à ta question… pas avant le 25 au soir. Et interdiction de chercher sur internet. Pas de téléphone, ni pour toi, ni pour moi. J’ai besoin de cette parenthèse. » Il n’y a plus trace, sur mes traits, de la moindre ambiguïté entre gravité et facétie. De douloureuses échéances approchent et, pour notre bien à tous les deux, il est urgent de nous offrir de quoi nous rappeler, le moment venu, que notre couple est plus solide qu’un château de sable ou de cartes, que nous sommes capables de résister à tout : à l’eau, au vent, même au gel.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 10 Fév 2021 - 18:51 | |
| I will follow you into the dark Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Et un balcon assez grand pour mettre une table et un salon. Et, une lumière traversante au salon, et des volets dans la chambre. » J’esquisse un sourire lorsque nos joutes verbales nous ramènent sur le sujet de l’appartement, celui que nous projetons de louer ensemble, celui que nous cherchons déjà depuis plusieurs semaines. Je ne cache plus mes sourires dès lors qu’il en est question : je n’ai plus peur de paraître mièvre parce que l’idée me fait fondre, parce qu’elle me consume et me ravit. Lui, il hésite et je ne le perçois pas tout de suite. Occupée à balayer la pièce du regard et à en découvrir l’opulence et le charme à la française, je ne réalise qu’il n’est pas tout à fait à l’aise que lorsque je me retourne vers lui. C’est différent du bateau. La chambre d'hôtel est grande, luxueuse et je comprends qu’elle le ravit moins que moi : qu’à cela ne tienne, je fais mon affaire de la lui faire apprécier. Après plusieurs jours à s’ébattre ensemble face à la cheminée, sur le canapé au revêtement satiné ou sur le luxueux tapis à poil long, je doute qu’il soit capable de résister au charme de la suite. Il m’attire à lui et, sans le réaliser, je retiens mon souffle. « On est pas obligés pas obligés d’être si près de la Marina. Et, si tu veux quelque chose de si grand qu’on pourrait ne pas se croiser de la journée, on peut aussi. En fait, ça n’a pas d’importance pour moi. Je l’ai cru, mais je me suis trompé. » A l’abri des regards et lorsque je ne suis qu’avec lui, je n’ai plus peur d’être moi. Je n’ai plus peur d’avouer que j’ai surtout besoin d’être à ses côtés pour me sentir bien. Je n’ai plus besoin de nier qu’il est ma faiblesse, celle de mon cœur : il la sait. Si bien que, mutine, je me hisse sur la pointe des pieds pour souffler quelques mots à son oreille. « Oh moi tu sais… Tant que j’ai ma baignoire... » Je plonge mon regard dans le sien avant d’appuyer mon front tout contre sa peau. S’il est vrai que je suis plus compliqué que lui - j’ai écarté beaucoup d’appartements que nous avons visité puisqu’ils ne me correspondaient pas, je n’en reste pas moins sincère : chez moi, c’est avec lui, et si je ne l’affirme pas encore en ce mots par pudeur, rien que le fait de les penser me faire monter le rouge aux joues.
J’ignore s’il le réalise, s’il l’aperçoit alors qu’il me tire vers la salle de bain. J'accueille la distraction avec soulagement et lorsque ses mains glissent le long de mes jambes en emportant avec elles mon pantalon, je frémis à chaque passage de ses lèvres sur ma peau nue. Je crois que je ne réalise pas tout à fait que nous sommes ensemble à l’autre bout du monde plus d’un an après notre première faiblesse. Je crois que je ne réalise pas tout à fait l’ampleur de son geste et de sa surprise, je le ferai tout au long du séjour, mais je me concentre sur mes sensations, sur ses lèvres qui capturent les miennes et ses doigts qui glissent sur ma peau, avant de l’entraîner à me rejoindre dans l’eau brûlante. Lorsque je parle de l’hôtesse il s’offusque, presque plus pour moi que pour lui et pour le tranquilliser je laisse mes doigts caresser sa joue en le couvant d’un regard tendre. « Je n’ai plus de surprise. J’ai épuisé tout mon quota. Si je ne dis rien, c’est parce que j’adore quand tu essaies de me faire parler. Et pour ce qui est du costume, toutes les couleurs que tu voudras… ou presque… mais je n’essaie pas. Et je ne laisserai personne me mesurer pendant que j’aurai l’air d’un Jésus sur une croix. En conclusion : proposition rejetée, surtout que tu peux me dessiner les yeux fermés. » J’esquisse des sourires, tantôt je dépose ma joue contre son torse tantôt j’embrasse sa peau et si du début de sa tirade je ne crois pas un mot - mon anniversaire est demain et je doute qu’il s’agisse d’une coïncidence, j'acquiesce sans rien dire. Plus tard, je secoue la tête vigoureusement : je l’ai suivi les yeux fermés jusqu’au bout du monde, il me doit bien quelques minutes chez un tailleur. « Moi je peux, mais le tailleur non et puisqu’on est à Paris tu peux pas me refuser le plaisir de te faire confectionner un costume sur mesure. » Yeux de biches, air innocent et bouche en coeur, je marque une pause avant de reprendre. « Tu ferais pas ça hein ? » Je joue de l’effet que j’ai sur lui, mais je le fais de façon innocente et pour ses bêtises si bien que je n’en rougis pas.
Le sujet du repas du soir tranché - il nous sera monté dans la chambre et ce n’est pas plus mal, je ressens le contrecoup du vol dans mes muscles et du décalage horaire sur mes paupières lourdes - je m'interroge et je n’abandonne pas : si je le questionne sur les spécialités françaises c’est dans le but de savoir s’il a prévu une dîner dans une grande enseigne parisienne plus que par curiosité. « Mais, tu as invité qui exactement ? Parce que moi, je te l’ai dit, j’ai plus rien en stock. Mais, je ne peux pas répondre à ta question… pas avant le 25 au soir. Et interdiction de chercher sur internet. Pas de téléphone, ni pour toi, ni pour moi. J’ai besoin de cette parenthèse. » « C’est de toi que je parlais. T’es la seule compagnie dont j’ai besoin et envie. » Je pense que c’était clair mais j’ai besoin de le lui assurer à nouveau, mon regard cadenassé au sien. « Et c’est d’accord. Pas de téléphone, pas d’appels, pas d'éléments extérieurs. Juste toi, moi, cette chambre d'hôtel sublime, la cheminée et la ville des amoureux. » Puisque c’est ce que nous sommes et si je ne le dis pas de la sorte, le sourire qui flotte sur mes lèvres prouve bien que l’étiquette ne me gène plus depuis longtemps : au contraire, elle me colle à la peau sans que je n’envisage de l’arracher. Je pose mon front contre le sien et pendant de longues minutes, je me laisse bercer par le clapotis de l’eau du bain. C’est la baisse de température qui finit par me tirer de ma torpeur sans quoi j’aurais profité de ses bras passé autour de mon corps des heures durant et, sans oublier de déposer un baiser sur ses lèvres au passage, je sors de l’eau pour m’enrouler dans un peignoir d’une douceur inégalée. En revenant dans la chambre j’aperçois que nos valises ont été montées et déposée au milieu du salon mais je n’ouvre pas la mienne tout de suite : je me contente de me diriger vers la porte d’entrée pour la verrouiller avant de me laisser tomber sur le lit et de tendre une main dans la direction de mon amant, l’invitant à m’y rejoindre. « Je n’ai plus très faim. Et toi ? » J’ai faim de lui et, je dois bien l’admettre, je tombe de fatigue et me gave de cette tranquillité retrouvée après des heures de vol. J’ignore ce que Paris a à nous offrir : je sais simplement que tant que je le découvre avec lui, ça n’a pas la moindre importance.
S’il ne m’avait pas demandé de couper nos téléphones pour nous enfermer dans une bulle, la notre, je l’aurais fait maintenant et tout de suite.
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| | | | (#)Sam 13 Fév 2021 - 16:29 | |
| I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK Il y a quelques semaines de cela, nous nous déchirions encore Raelyn et moi. Je tissais toujours le manteau des fausses promesses à l’aide des fils du mensonge et des faux-semblants au profit de ma vengeance ou pour l’emprisonner sur mon bateau au nom de sa guérison. Pour ce faire, mon bâtiment est devenu un château d’if inviolable, un donjon sans issue de secours, un fort impénétrable en pleine mer. Moi, j’ai subi sa présence comme une torture psychologique au regard de ce que je l’aimais toujours. Elle, elle a supporté mes sautes d’humeur et mes élans de douceur sans plus savoir sur quel pied danser. En conséquence, rien ne présageait que nous achèterions une moto ensemble, qu’elle m’accompagnerait tout au long de mon divorce et qu’elle me tiendrait par la main ce funeste jour de novembre. Plus largement, rien ne supposait non plus que je lui organiserais un anniversaire en tête à tête à l’autre bout du monde ou que nous y rêverions à nouveau à l’allure de notre nid futur. Nous listons les critères comme l’on récite des tables de multiplications avec au cœur une certitude : trouver un appartement, le nôtre et vite. Faire de ce projet un cheval de bataille à dompter, à longer, à monter et à soumettre à notre volonté. Éplucher le marché de l’immobilier à l’instar d’un navigateur écumant toutes les mers étrangères en quête d’une île inexplorée jusqu’ici. N’est-ce pas ce à quoi ressemble cette aventure à venir ? A une terre vierge et inconnue ? N’est-ce pas normal d’avoir peur ? Il ne s’agit plus d’aller et venir entre Spring Hill et la Marina. Il n'est plus question de pousser quelques piles de linge dans un tiroir pour entreposer trois t-shirts, deux jeans et un pull. Il n’est plus non plus entendu de s’étaler à mesure que les mois filent, que le temps s’égraine jusqu’à devenir une année. Notre histoire évolue. Elle prend un tournant que j’ai souhaité de tout mon cœur, mais il n’est pas sans péril. Alors, oui, j’en tremble, pas tant à cause des épreuves que nous avons traversées, mais de celles qu’ils nous restent à affronter. Olivia, Mitchell, Steven, sur une échelle différente, sont des montagnes à gravir. Nous relèverons-nous si Rae s’obstine à refuser de signer ma déposition ? Qu’adviendra-t-il de nous si elle ne me permet pas de garantir sa sécurité ?
Bien sûr, une part de moi comprend son entêtement et ses craintes, mais celle-là est supplantée par une autre, par celle animée par mon besoin de vengeance. Et, je lutte à présent. Je combats mes appréhensions en puisant réassurance dans la douceur de sa peau sous mes paumes tandis que je l’effeuille. Je m’aide en échangeant quelques badineries suivies d’un aveu : je me moque du nombre de pièces que comprendra notre futur chez nous. J’ai l’intime conviction que je ne nous désire pas autrement qu’ensemble et ça me suffit à faire fi de l’angoisse, à rejoindre ma complice dans la baignoire. Un instant donné, j’y ferme les yeux et les battements de mon cœur s’accélèrent à cause de l’espoir. Il en est gorgé parce que nous sommes loin de tout à Paris, parce qu’elle est tout contre moi et que j’ai le droit de tout oublier mis à part nous. J’ai le loisir de me concentrer sans culpabilité sur son anniversaire, sur cette soirée du nouvel an, sur ce qui me fait du bien dans ce quotidien à ses côtés. Aussi, mes bras autour de sa taille, je resserre la prise et j’embrasse son front. Souvent, je redessine du bout des doigts le galbe de ses courbes ou je joue avec ses cheveux. J’ai même souri lorsqu’elle a usé de ses stratagèmes d’ensorceleuse pour que je me transforme en pantin entre les mains chevronnées d’un tailleur. J'ai dit “non” pourtant. J’étais sérieux, mais que peut bien inspirer l’adverbe à sa détermination sans faille ? « Si je peux ! » ai-je affirmé bien moins convaincant que précédemment. Elle a déjà gagné : elle le sait. Je proteste pour la forme, pour le jeu, pour duper mon orgueil agacé par ma manie de perpétuellement céder à ses caprices. Certes, il se console de la savoir aussi sensible à mes désirs irrationnels que je ne le suis aux siens. C’est équitable. Néanmoins, il me somme d’insister encore un peu et je m’exécute. « Et donc, je vais le faire… à moins que….» Faquin, j’ai haussé les épaules et j’ai invoqué notre bulle comme argument. Je ne réclame pas grand-chose, juste quarante-huit heures d’isolement. Deux jours entiers sans le Club, sans Brisbane, sans parasite pour phagocyter cet amour qui se déploie entre nous à la perfection. Notre lien est fusionnel : c’est évidence au même titre que la dangerosité de cette constatation. Ce n’est pas sans conséquence, sauf que nous les assumons. Nous acceptons ensemble de ne pas descendre au restaurant pour manger dans l’illusion d’un tête à tête. Nous nous complaisons dans le silence au milieu de cette salle de bain trop vaste et trop faste. J’aurais pu m'endormir dans ce bain de douceur si l’eau ne refroidissait pas aussi vite, poussant Raelyn à sortir du cocon pour s'emmitoufler dans un peignoir. D’instinct, j’ai cherché des yeux le mien. Puis, je l’ai imitée et lui ai emboîté le pas jusqu’à la chambre sans mot dire. Je n’ai ouvert la bouche qu’une fois allongé auprès d’elle. Je n’ai plus faim moi non plus. Je tombe de sommeil et, quoique je lui dérobe autant de baisers que ma vigueur ne me l’autorise, j’ai sombré rapidement. Je ne me suis pas glissé sous la couette. Je me suis endormi tout contre la chaleur de sa peau puisque, plus tôt, j’ai ouvert les pans de nos peignoirs avant de les maudire de jouer ce rôle ingrat de l’entrave.
∞∞∞∞∞∞ Entre le moment où j’ai ouvert les yeux et celui où j’ai renoué avec la conscience du jour, de l’heure et de l’endroit où nous nous trouvions, près de dix minutes se sont écoulées, dix minutes que j’ai employée à ordonner les différentes étapes de mon programme de la journée. Le premier, c’est nous faire monter un petit-déjeuner gargantuesque aux saveurs sucrées, salées et remarquables par le savoir-faire français. La seconde, c’est de nous préparer, sans pression, pour explorer au gré de notre humeur cette ville magique. La troisième, c’est la sacro-sainte séance shopping dans le quartier le plus chic de Paris. L’avant-dernière, c’est de nous rapprocher du symbole de tout un pays pour manger dans l’un de ses restaurants étoilés où, à défaut de nous remplir l’estomac à outrance, ravit nos papilles gustatives. Quant à la dernière, elle se jouera ici-même, dans la chambre, et durera aussi longtemps que nos corps se réclameront. En attendant, soucieux de ne pas perturber le sommeil de ma dulcinée, je veille à ne pas la bousculer et j’investis la salle de bain. Je me déplace avec la délicatesse. Je veille à ne pas la bousculer, mais elle dort bien visiblement. Elle est imperturbable et, simplement vêtu, dent brossée et tête pleine d’anticipation, je jette un coup d’oeil impatient au cadran du réveil. Je ne veux pas que le groom l’éveille. Ce serait trop brusque, trop soudain et existe-t-il plus beaux cadeaux pour un anniversaire qu’un petit tour de manège ? Un manège qui tomberait en panne, qui impliquerait d’en descendre trop tôt et sans avoir pleinement profité des délices des sensations fortes, qui suggère qu’on soit obsédé par l’heure où il sera réparé ? Evidemment, je suis séduis par l'éventualité et j’agis. Je me glisse sous la couverture, j’embrasse sa bouche, son menton et son cou. Mes lèvres empruntent le chemin vers le coin le plus sensible de son corps. Elle ondule à mesure que ma langue est coquine. Sa sensualité lui chuchote d’exprimer son plaisir et, enorgueillis d’en être à l’origine, d’être institué des pleins pouvoirs sur ses bonheurs charnels, je décide que ça n’ira pas plus loin que ces préliminaires. Je me fais violence tandis que s’achève mon entreprise par un baiser sur ses lèvres humides et un « Joyeux anniversaire.» murmuré au creux de son oreille. Le timbre est suave, bien plus agréable que le bruit sourd d’un poing contre une porte lourde. « J’espère que tu as faim, le petit déjeuner est servi. » ai-je conclu en l’abandonnant sur un tout autre besoin, une toute autre faim, une qui la laisse pantelante et en demande. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 15 Fév 2021 - 10:47 | |
| I will follow you into the dark Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Alanguie contre lui, je pourrais m’endormir si je fermais les yeux tant j’ai l’impression d’avoir vécu plusieurs journées ces dernières vingt quatre heures. Quelle heure est-il en Australie ? Combien de minutes, d’heures se sont écoulées depuis qu’il m’a réveillée en pleine nuit avec pour seules consignes de me préparer et vite ? Si j’avais dû parier, j’avoue sans mal que je n’aurais jamais deviné ses plans. Rien n’aurait pu me mettre sur la voie, m’aider à deviner qu’Amos, qui rougit généralement du moindre élan de romantisme, j’aime ça chez lui, puisse me faire la surprise de me mener sur le tarmac de l’aéroport pour m’emmener à l’autre bout du monde, et pas n’importe où, en jet privé et pour mon anniversaire. Il maintient que l’idée ne vient pas de lui et qu’il n’y est pas pour grand chose dans sa réalisation mais le résultat est le même : je suis conquise et j’en rougis intérieurement. Je ne suis pas de celles qui ont toujours rêvé de visiter la ville des amoureux. Pas de ces idiots qui n’aspirent qu’à un repas Français au chandelles, un bouquet de fleurs et une boîte de chocolats. J’aime le côté bourru de mon amant et, pourtant, quand je pense à ce séjour qu’il a imaginé pour moi dans le plus grand des secrets, je frissonne d’un plaisir coupable. Si je le mets sur le compte de ses doigts qui caressent ma colonne vertébrale ou de ses lèvres qui parfois se perdent sur la peau fine de ma poitrine, je ne dupe personne. « Si je peux ! Et donc, je vais le faire… à moins que…. » Je vois dans ses yeux que j’ai gagné mais je ne songe pas un instant à négocier ses conditions : elles me ravissent et je me surprends à les vouloir également plus que tout, ces deux jours coupés du reste du monde, ces deux jours à n’exister que pour lui et durant lesquels il n’existera que pour moi, mes pulsions, mes envies et mes caresses. Evidemment, j’accepte en lui rappelant que par conséquent il doit se plier à mes conditions quand, pourtant, je n’avais pas réellement besoin de contrepartie, seulement envie de le torturer d’une séance chez le tailleur pour mieux le dévorer des yeux dans un costume sur mesure flambant neuf. « T’es dur en affaire. » Un sourire se dessine sur mes lèvres que je dépose sur les siennes avant de sortir de la baignoire : l’eau est tiède. Je m’enveloppe dans une serviette et avant de m’allonger sur le lit et, là tout contre lui, alors que nos lèvres se cherchent et que nous partageons de sages caresses, je pense cadeaux : celui que j’avais prévu de lui offrir ne m’a pas suivie dans mon départ précipité et je note de garder l’idée en tête quand nous ferons les boutiques. Entre ses bras et mon corps réchauffé par le sien, je m’endors en emportant cette pensée.
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Je suis réveillée par ses doigts qui rivalisent d’audace avec ses lèvres mais l’idée de m’en plaindre ne m'effleure pas l’esprit quand, avant même que j’ai pu ouvrir les yeux, je suis renversée par des vagues de plaisir qui déferlent sans crier gare. Mes doigts s’enroulent dans ses cheveux, mon corps se cambre selon le bon vouloir de mon amant et lorsqu’il abandonne mon intimité pour déposer un baiser sur mes lèvres, je l’attire à moi dans l’idée de surfer sur la vague des préliminaire pour nous faire tous deux embarquer dans le train du plaisir. Sauf qu’il a visiblement autre chose en tête et, lorsqu’il approche ses lèvres de mon oreille avant de se dégager, je suis trop surprise pour bander mes muscles et tenter de le retenir. « Joyeux anniversaire. » Mes lèvres s’étirent en un sourire mutin et, alors que je tends un bras dans sa direction, bien décidée à enrouler mes doigts autour de son poignet pour l’attirer à nouveau à moi, il se replie au bout du lit vraisemblement prêt à me fuir. Je fronce les yeux et me redresse sur mes avant bras, avant tout frustrée qu’il m’échappe quand mon corps l’appelle sans retenue, essoufflée et pantelante. « J’espère que tu as faim, le petit déjeuner est servi. » Il se redresse et si je suis amusée par son manège, je ne l’envisage encore que comme une façon de me mettre en appétit, de me pousser à le désirer un peu plus pour faire monter la température et j’ai envie de hurler qu’il n’a pas besoin de ça. Sauf qu’il jubilerait, si bien que je tente de garder un masque d’amusement teinté d’indifférence sur le visage. « Je suis sûre que dans certains pays tu perdrais un bras pour cet affront. » Je soulève le draps et me redresse pour m’asseoir au bout du lit. Fier comme un paon, il m’observe depuis le salon de notre suite et je réalise qu’il est habillé et prêt à sortir. Qu’à cela ne tienne, je lui ôterai ses vêtements et il faudra qu’il me passe sur le corps s’il souhaite m’en faire enfiler.
Je m’étire de tout mon long, consciente de ma nudité et de l’effet qu’elle lui fait, avant de me redresser et de n’enfiler que la paire de chaussons qui m’est visiblement dédiée et qui trône à côté du lit. « Il doit bien y avoir une loi qui t’empêche de me faire ça le jour de mon anniversaire non ? » Un sourire sur les lèvres, je le rejoins d’une démarche féline au salon et j’enroule mes bras autour de sa taille, avant de déposer mon menton sur son torse pour plonger mon regard dans le sien. « Si tu retrouves la raison et que tu arrêtes ces bêtises tout seul, je ne te dénoncerais pas. Je m’occuperais moi même de ta punition et, promis, je serais clémente avec toi. » Mes mains enroulées dans son dos glissent sous son t-shirt mais se posent sagement sur sa peau. Le fait est que le petit déjeuner à été livré et que, aussi gorgée de désir que je sois, je ne peux pas lutter contre les besoin les plus élémentaires de mon corps : nous avons fait l’impasse sur le dîner hier et je meurs de faim, trop pour ne pas être tentée par l’odeur de beurre qui se dégage des pâtisseries françaises. « J’imagine qu’on peut prendre le temps d’avaler quelque chose avant, mais ne m’enterre pas tout de suite : j’ai pas dit mon dernier mot. » Pour me couvrir un minimum, je n’enfile que le peignoir dans lequel je me suis endormie la veille avant de revenir m’installer sur le canapé qui trône face à la cheminée encore éteinte. La tête penchée sur le côté, j'attrape un croissant entre mes doigts avant de l’observer si intensément que l’on dirait presque que je tente de lire en lui. « Plus de surprise hein ? » Je n’en crois pas un mot et si j’ai abandonné la bataille hier, je n’ai pas dit mon dernier mot concernant la guerre. « Alors on a traversé la planète et tu veux me faire croire que tu n’as strictement aucun plan pour aujourd’hui ? » Aujourd’hui qui, par hasard, je trouve être le jour de mon anniversaire. Un part de moi ose espérer qu’il ne me fera pas l’affront de rappeler mon âge à haute voix, l’autre s’en fiche royalement tant que je suis là, à ses côtés.
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| | | | (#)Sam 20 Fév 2021 - 19:20 | |
| I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK Si tant est que l’exigent mes objectifs, je peux me transformer en intraitable négociateur pour que plie le quidam tel un roseau tordu par un vent violent. Sauf que Raelyn est ma grande exception, si bien qu’allongé dans mon bain mousseux, je l’observe avec perplexité. Je n’ai pas envie d’être une sorte de poupée dotée de vie qui, juchée sur un marche-pied et contrainte d’obéir à son “maître”, se figerait en pause grotesque pendant qu’un couturier parfait son costume de scène. Pourtant, je ne campe pas derrière mon précédent refus. Je ne proteste ni ne m’insurge avec conviction. Certains combats ne méritent pas d’être menés vaillamment si l’échec est synonyme d’un sourire ravi sur cette bouche dont je m’ennuie parfois, mais qui jamais ne me lasse. Ses baisers sont des bonbons sucrés et dès lors que Rae en pose un sur mes lèvres, je suis gorgé d’amour, de désir et, phénomène inédit, de reconnaissance. En toute honnêteté, je peine à déterminer avec exactitude l’origine de cette gratitude qui resserre la prise de mes bras autour de sa taille. Je n’ai en magasin que des hypothèses à propos du soulagement. Lorsque je la tiens contre moi, je n’ai plus à craindre que mes manigances soient révélées, plus à redouter les réactions de ma petite blonde à l’énonciation de la vérité. Depuis notre réconciliation, je ne me suis plus réveillé le cœur menacé par l’appétit de l’angoisse. Elle n’a plus mangé tout l’espace dans mon estomac au point de me coller la nausée. Et, n’est-ce pas agréable ? N’est-ce pas plus sain ? Ne sont-ce pas là des fondations plus solides sur lesquelles ériger un couple ? J’en suis persuadé, intimement, et quoique Raelyn tienne ma volonté en échec, je ne dispose d’aucun argument viable pour lui refuser le menu plaisir réclamé. A quoi bon ? Je ne suis pas en reste en général. Mes dix doigts ne suffiraient pas à lister tous les caprices auxquels elle a cédé. Alors, le lendemain matin, au terme d’une nuit douce et sage, le poids de la gêne d’initier et de sous-entendre plaisir et passion ne m’a pas voûté. J’ai distribué de licencieuses caresses sans envisager de nous accomplir ensemble dans un acte d’amour tu, mais réciproque. Mon ego s’est plutôt exalté des réflexes conditionnés de son corps. Bien sûr, ce “joyeux anniversaire” soufflé au creux de son oreille n’est pas anodin. Il insinue sans doute possible que ce réveil audacieux n’est que la mise en bouche d’un menu en sept services et comment ne pas bomber le torse alors qu’elle tend vers moi une main avide ? Quand elle me dévore de ses grands yeux verts brillant de fièvre ? Aurais-je saisi sa menotte sans réaction que j’aurais renoncé à ce projet fou d’entretenir la flamme du désir tout au long de cette journée d’anniversaire. Alors, j’ai fui. Je me suis d’abord retranché au pied du lit, puis dans le salon où nous attend un petit déjeuner et un écrin noir et rond contenant trente-trois roses, rouges et coupées. «Et dans d’autres, tu serais lapidée sur la place publique de dormir entièrement nue. » me suis-je amusé grâce à mon manège et frustré à cause du sien.
Habillée de sa tenue d’Eve, elle n’enfile pas son peignoir au sortir du lit pour s’installer décemment à table. Non ! Elle s’étire et, appuyé contre le radiateur - j’ai froid - je suis incapable de détourner le regard de sa poitrine qui se soulève au rythme de sa respiration, de ses hanches qui ondulent quand elle chemine vers moi, de la rondeur de ses lèvres qui dessinnent un O lorsqu’elle prend la prend la parole. « Est-ce que je dois comprendre que tu aurais préféré être réveillée par le bip super strident et oppressant de cet engin-là ? » Je n’ai pas désigné la table de nuit de l’index. Mes doigts brûleraient si je les forçais à quitter le grain de la peau de son dos encré. Ils n’aspirent qu’à redessiner les contours de l’un de ses tatouages, celui que j’apprivoise encore, sans poser de questions parce que j’ai peur des réponses, celui qui n’est qu’une excuse pour profiter du “peu” alors que je pourrais en obtenir davantage si j’écoutais Rae et Dieu que je suis tenté. Garder mes lèvres loin de son cou est un supplice auquel je ne me soumets pas. Elles s’y logent et j’y souffle un : « Qui a dit que j’avais envie que tu sois clémente ? Peut-être que j’ai toute ma raison et que j’ai juste pas envie. » Je m’avance à tort sur un terrain glissant : la vérité - autrement dit l’inverse - est vérifiable d’un geste si tant est que moi, la picorant de baisers, ne suffisent pas à la convaincre que je lui mens particulièrement mal. « Ou peut-être que je suis juste conscient que je ne peux pas me nourrir exclusivement de toi.» ai-je conclu en huilant les gonds de cette cage en mauvais état, celle dans laquelle j’écroue un désir qui va croissant de secondes en minutes. Pour peu, j’aurais soupiré d’aise qu’elle abdique enfin, mais j’aime nos jeux de mains malicieux. J’aime quand elles suggèrent en vain. J’aime quand Raelyn tisonne les braises d’un ébat pour le relancer. J’aime et je serais pris de regret qu’elle me fugue si, d’aventures, j’avais prévu de flâner toute la matinée à l’hôtel, plutôt que dans les rues parisiennes, à l’occasion de son anniversaire. Alors, j’imite : je me saisis d’une viennoiserie que je coince dans ma bouche, je sers deux cafés par réflexe et, les épaules appesanties par le lest d’une œillade inquisitrice, j’ai relevé les yeux dans sa direction. « Quoi ?» ai-je lancé, suspicieux et sur mes gardes. Ai-je l’air aussi pathétique qu’un lapin pris dans des phares ? Elle dit “surprise” et je blêmis, quoique je tienne bon. « On est à Paris. C’est ça la surprise. » J’ai rétorqué en cherchant une porte de sortie. « Et si tu venais t’asseoir au lieu de dire n’importe quoi ?» Nous serions mieux à table, d’autant qu’elle est bien achalandée et, en outre, la diversion est convenable ou pourrait l’être. « Est-ce que, là encore, tu essaies de me dire un truc ? Par exemple, tu aurais aimé que je prépare un truc en plus ? » Une visite de la tour Eiffel ? Embarquer dans un bus pour s’ébahir devant la grandeur des jardins de Versailles ? « Parce que, si c’est ça, j’ai peut être bien envisagé un truc ou l’autre.» J’admets, mais c’est intéressé. C’est la manoeuvre d’un plan que je viens tout juste d’ébaucher dans mon cerveau sensible au jeu. « Mais, tu ne peux pas tout avoir, Rae. Le tailleur, les détails de la journée et plus que des préliminaires sous prétexte que c’est ton anniversaire. Si on fêtait tes quarante ans, je ne dis pas, mais là...» Un instant, j’ai songé la taquiner sur son âge, mais je me suis abstenu. Susceptible sur la question, je suis parti du principe qu’elle serait en droit de l’être aussi même si je présume que les raisons divergeraient. « C’est le moment d’apprendre les sacrifices. Je suppose que je ne t’explique pas les règles.» Elles ne sont que rarement modifiées. Nos facéties sont en général un savant mélange de perfidie, d’espièglerie, d’amusement dissimulé, de sensualité. S’il manque un critère à la genèse, il ne tarde jamais et agrémente la recette de ce cocktail avec brio. Et, à présent, c’est moi qui la détaille comme si je la découvrais, comme si je m’efforçais de lire en elle, de percer tous ses secrets. Je la dévisage, le coin des lèvres rehaussé d'un rictus satisfait, un pain au chocolat dans une main, mon café à portée de l’autre et me demandant s’il n’aurait pas été plus malin de commencer par le salé. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Sam 20 Fév 2021 - 20:20 | |
| I will follow you into the dark Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Et dans d’autres, tu serais lapidée sur la place publique de dormir entièrement nue. » Plutôt que de me donner l’impulsion nécessaire pour brider mes ardeurs et la présence d’esprit de me couvrir afin d’éviter tout débordement, son discours ne fait qu'accroître mon envie de le provoquer, résultat de mon esprit de contradiction autant que de mon amour pour nos jeux. Jouer avec moi, dans le sens le plus noble du terme, c’est exactement ce qu’il est en train de faire et je rejoins la partie en m’étirant de tout mon long, avant de le rejoindre et de l’enlacer sans rougir de ma nudité.
« Est-ce que je dois comprendre que tu aurais préféré être réveillée par le bip super strident et oppressant de cet engin-là ? » « Peut-être. » Non.
C’est ce que mon sourire dit, c’est ce que mon regard hurle alors qu’il m’attire un peu plus près de lui et que ses lèvres se posent dans mon cou pour tantôt embrasser, tantôt frôler et si je préfèrerais qu’il me dévore tout entière, je ferme les yeux un instant pour profiter de leur caresse. Que je préfère être réveillée par ses baisers et traîner sous les draps entre ses bras, il le sait parfaitement et en cet instant je me crois encore capable de renverser la vapeur et de l’y attirer à nouveau. « Qui a dit que j’avais envie que tu sois clémente ? Peut-être que j’ai toute ma raison et que j’ai juste pas envie. Ou peut-être que je suis juste conscient que je ne peux pas me nourrir exclusivement de toi. » « Et ça c’est bien dommage. » S’il voulait me provoquer il n’agirait pas différemment : je n’ai aucun doute, c’est exactement ce qu’il a en tête. Il veut me rendre folle et ne demeure qu’une seule question : quand ma délivrance viendra-t-elle ? Ce midi ? Au beau milieu d’une après-midi où nous ne ferons rien de plus que de profiter des bras de l’autre ? Ce soir à l’apéritif ou plutôt en dessert ? Toutes ces échéances me semblent bien loin, mais lorsque ses lèvres se détachent de ma peau je comprends que je n’ai de toute façon pas mon mot à dire, ou la moindre chance de le faire céder aussi convaincante que je sois capable de me montrer. Il ne cèdera pas. « Quoi ? On est à Paris. C’est ça la surprise. Et si tu venais t’asseoir au lieu de dire n’importe quoi ? » J’abdique pour mieux revenir à la charge plus tard, j’abandonne pour me montrer plus convaincante plus tard et je le délivre de la tentation que représente mon corps nu en enfilant enfin mon peignoir avant de m’installer sur le sofa.
Lorsqu’il me rejoint, je délie mes jambes et, le dos appuyé contre l’accoudoir, je les étire pour les déposer sur ses cuisses, qu’il les caresse d’une main tandis qu’il dévore son croissant et nous sert du café. Si mon regard le brûle, c’est à présent plus de vouloir percer ses desseins et projets du jours que d’aspirer à l’attirer avec moi sur le sentier des plaisirs de la chair. Il est beaucoup de choses Amos, et buté en fait partie : quand il cède c’est qu’il en a envie et je suis assez fine pour ne pas m’engager sur cette voie là quand je sais que je ne ferais que me heurter à un mur. Non, à la place je recule pour mieux sauter, le tenter plus tard à l’orée d’une cabine d’essayage, une d’une caresse du dos de mon pied contre sa jambe lorsque nous serons attablés au restaurant. Non, mon nouvel objectif est de décrypter la feuille de match du jour, et lorsqu’il prétend ne rien avoir de plus de prévu je n’en crois pas un mot. « Est-ce que, là encore, tu essaies de me dire un truc ? Par exemple, tu aurais aimé que je prépare un truc en plus ? Parce que, si c’est ça, j’ai peut être bien envisagé un truc ou l’autre. » Si je retire mes jambes des siennes, c’est pour me rapprocher et pas pour rompre le contact entre nous. C’est pour approcher mes lèvres de sa nuque, de son oreille et pour y glisser quelques mots en effleurant sa peau. « Ça te plait de me torturer de la sorte hein ? » Bien sûr que notre voyage à Paris est une surprise qui se suffit à elle-même. Je ne fête habituellement pas mon anniversaire si bien que je me serais contentée de passer la journée dans ses bras sur le bateau, mais je le connais, et j’ai l’impression que les sourires qu’il masque difficilement signifient qu’il ne s’est pas arrêté là. « Tu sais que tant que je suis avec toi, ça me va. » Tu sais que tu me suffit. Tu sais que si j’apprécie le geste à sa juste valeur, s’il me comble et fait naître en moi des émotions nouvelles, je n’en ai pas besoin pour t’aimer toi, je n’en ai pas besoin pour raviver une flamme qui ne faiblit jamais. « Mais je te connais. » Mon pouce glisse contre l’os de sa mâchoire, il caresse sa joue avant que je n’y dépose un baiser sage. « Mais, tu ne peux pas tout avoir, Rae. Le tailleur, les détails de la journée et plus que des préliminaires sous prétexte que c’est ton anniversaire. Si on fêtait tes quarante ans, je ne dis pas, mais là... » « Mais si je n’arrive pas à choisir ? » Ma moue d’enfant boudeuse, elle n’a vocation qu’à le séduire, pas à le faire craquer. Choisir, c’est renoncer, et je n’ai l’intention de renoncer à aucune de ces choses, seulement, je me satisfait d’un plus tard, d’un sois patiente et du rythme qu’il a décidé d’imposer à cette journée. « On ne fêtera jamais mes quarante ans. » Je bloquerais le compteur avant et, un sourire mutin sur les lèvres, j’imite un air effaré. « C’est le moment d’apprendre les sacrifices. Je suppose que je ne t’explique pas les règles. » Un corps à corps me tente bien plus qu’une visite chez le tailleur pendant laquelle il resterait docile, cela va de soit, mais l’occasion est si rare que je me contente de ce choix là : il n’accèdera pas aux autres de toutes façon.
Alors, mon petit déjeuner avalé, je dépose un baiser sur ses lèvres avant de me relever. « Dis moi simplement comment je dois m’habiller alors. Et pas de chaudement, je veux un indice, un vrai. » De façon décontractée ? Plus formelle ou chic ? Je n’ai de toute façon pas la moindre idée de ce qu’il a pu mettre dans ma valise, après tout. « Je ne t’invite pas sous la douche, j’aurais peur de trop te tenter... » Mes lèvres s’étirent, mon sourire provoque et, passant derrière le canapé, je me penche vers lui pour entourer son cou de mes bras et poser mon visage dans son cou. « Loin de moi cette idée. » Ou plutôt si, puisque je murmure tout contre la peau de son cou.
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| | | | (#)Dim 21 Fév 2021 - 21:52 | |
| I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK
Je ne suis pas dupe de son manège : s’étirer alors qu’elle est dévêtue, enfiler son peignoir en gestes lents, presque cérémonieux ou m’offrir ses jambes en spectacle quand mes cuisses leur servent de repose-pied. Elle joue, tout comme moi, à une différence près. Nos objectifs ne convergent pas dans la même direction. Il ne sont pas voués à se rencontrer sur l’instant à la croisée des chemins puisque nos faims respectives ne sont pas égales. Mon ego a rassasié la mienne grâce à mes manigances, celles-là même qui ont réveillé Raelyn et ses instincts triviaux. Sa vanité me somme de ne plus jouer la fine bouche ou, tout simplement, avec elle. Elle m’appelle sans doute autant que son coeur comblé par nos corps à corps. Pour cause, nous ne nous refusons jamais l’un à l’autre à moins d’être mobilisé par ce proverbe : la faim rend le pain tendre. Et, moi, aujourd’hui, je veux que la mie soit plus que cela. Je veux qu’elle soit fraîche et aérée. Je veux qu’elle fonde dans la bouche comme une brioche sortant du four. Je veux qu’elle soit si délicieuse qu’elle nous convaincra qu’il n’en existe pas de meilleure au monde. Ainsi l’attente est-elle mon alliée et à tous niveaux. Je ne console pas ma partenaire en lui livrant l’indice exigé. Au contraire, je répète effectivement un ”chaudement”, l’air innocent, avalant mon croissant sans retenue et buvant mon café agrémenté puisque je n’ai rien à ajouter. Quant à son invitation, je l’ai appréhendée comme le piège d’un braconnier qu’un animal rusé aurait flairé : je n’y tombe pas. J’évoque une excuse - je me suis déjà lavé - aux allures de fadaises. Coutumièrement, douché ou non, je ne rechigne pas à recommencer si c’est en sa compagnie. Ceci étant, je me borne à mon projet. Je suis âne têtu, certainement autant qu’elle, voire plus et tout particulièrement ce jour. Ce dernier, il contribuera à la magie de son anniversaire, il teintera nos souvenirs, alors j’y tiens. J’y tiens assez que pour me faire violence et me rappeler que je suis homme déterminé.
∞∞∞∞∞∞∞ Il n’était qu’une indication, une sorte de plan grossier et non dessiné au millimètre près, si bien que nous y avons dérogé tout au long de la journée. Au fil de notre balade, nous nous sommes sciemment perdus pour déterrer les trésors cachés du grand public par Paris. Nous nous sommes arrêtés sur un banc isolé dans un parc moins fréquentés et, moi, ça m’a fait du bien. L’agitation du métro, sur les Champs-Elysées et à proximité de la Tour Eiffel m’a tendu malgré la beauté du Panorama une fois au sommet du surplomb de fer français. Durant cette parenthèse utile - la suite s’apparentera à un supplice si, d’aventures, ma douce ne renonce pas à son projet poupée-tailleur - j’ai badiné comme un adolescent qui compte fleurette à l’élue. J’ai reproduit des farces d’hier en soufflant sur le sucre glace saupoudré sur des beignets en cornet achetés à la sauvette à un vendeur en kiosque. Je me suis amusé par un rire de sa surprise quand ma facétie était pourtant prévisible et, par dessous-tout, je l’ai désirée. Je l’ai désirée de tout mon être à chaque fois qu’elle m’a embrassé, qu’elle a entrelacé nos doigts ou que je l’ai serrée contre moi. Je l’ai désirée au point d’en oublier ma soif d’alcool. Je l’ai désirée jusqu’à négliger ces appréhensions qui accompagnent toute balade dans les rues commerçantes de la capitale de la mode, celle que l’on ferait dans un train omnibus : il s’arrête dans chaque gare comme nous ferons halte dans chaque boutique. Bien sûr, je n’aime toujours pas cet exercice qui consiste à scanner chaque tringle en quête d’une pièce forte, rare, le coup de cœur ou à patienter devant une cabine d’essayage pour contempler un résultat approximatif. Toutefois, je n’ai pas menti lorsque j’ai avoué me flatter de ses sourires satisfaits ou enthousiastes. C’est vérifiable d’ailleurs : je les lui rends, ces grimaces. elles s’étirent plus encore dès lors que Raelyn me charme en caresses - le bras suffit - ou en propositions suggestives - “peux-tu tirer la fermeture éclair de ma robe s’il te plaît” - devant, au dedans ou en dehors de la cabine d’essayage. Est-ce qu’elle me rendrait fou pour si peu ? Assurément. Aussi me suis-je aidé en me projetant des heures plus tard, quand résonnera enfin le gong annonciateur de nos retrouvailles, lorsque nous serons enfin seuls, loin des yeux du monde, de l’enfer que sont les autres, prisonniers consentants et heureux de notre bulle. Je lui ai également soufflé les indices qu’elle exigea plus tôt et que j'eludai savamment. Chaudement est-il parfois synonyme d’élégamment ? Pour Rae, c’est un fait. Elle s’habille d’un rien et si j’admire son talent, il m’arrache des soupirs bougons avant même que mon tour arrive. Debout comme le Christ en croix, je me suis plaint sans gêne. J’ai jeté des regards obliques à l’artisan et à sa complice. J’ai râlé tel un taureau de corrida épuisé par son combat et qui n’aspire plus qu’à sa fin. Moi, c’est celle où je ne me sentirai plus grotesque dont je rêve d’autant que je ne profiterai pas ce soir des fruits de mon sacrifice. Qu’à cela ne tienne cependant, les sacs dont j’ai la charge sont remplis de frusques en mesure de nous vêtir pour l’occasion qui suit. Je l’ai donc invitée à se changer avant la fermeture de ses nouvelles boutiques favorites et nous avons tué les soixantes minutes précédant la réservation à observer la ville à travers les vitres d’un Uber. Étonnamment joyeux, j’ai taquiné le chauffeur en l’appelant par son prénom et me suis gentiment moqué de son accent qui, dans la bouche d’une femme, serait probablement charmant. L’est-il pour cet homme ? Raelyn lui trouve-t-il un intérêt particulier pour ce genre de futilité ? D’instinct, la jalousie m’a étreint avec la même détermination que mes bras serrés plus fort autour de sa taille. Et, j’ai lutté. J’ai lutté pour chasser cette intruse idée afin qu’elle ne gâche pas mon humeur. La soirée commence à peine et j’ai tant à assumer entre l’ambiance romantique et classieuse de l’établissement choisi pour fêter son anniversaire que je n’ai nul besoin d’être crispé par quelconque parasite. J’entends à profiter au mieux quoique je sais par avance que je ne tirerai pas de ma poche le cadeau qui lui est destiné. Pas ici. Pas devant témoin. Pas alors que j’ai choisi à l’aveugle et que, peut-être, elle ne l’appréciera pas.
∞∞∞∞∞∞∞ Et à nouveau je maudis Ariane. Quelle idée de choisir un hôtel où les couples sont pris en charge par un groom endimanché jusque dans l’ascenseur ? Je ne suis pas manchot. Je peux presser sans en souffrir le bouton d’un étage. Je me serais aussi porté volontaire pour tester l’énorme bouton rouge qui trône en maître sur sa console de commande et ainsi vérifier quelque hypothèse à propos de l’excitation générée par les ascenseurs. Sauf que l’employé est là, à sourire bêtement, comme si nous nous connaissions depuis toujours. L’idée de nous escorter jusqu’à la porte d’entrée lui traversera-t-elle l’esprit ? Peut-être et, l’inverse n’étant pas moins sûre, j’ai anticipé. J’ai réprimé ses excès de politesse d’un gras pourboire qui m’a semblé fort bien dépensé. A peine la cage refermée sur le trouble-fête que j’ai ceint la taille de Raelyn afin que son dos repose contre mon torse. Je me moque que la progression jusqu’à la chambre soit ralentie. J’embrasse sa nuque et je suggère de mes mains baladeuses que la fête n’a pas encore battu son plein. Leur message, tandis qu’elles chiffonnent le tissu soyeux de la robe de Raelyn, il est limpide, plus clair que de l’eau de source. Pourtant, je perçois cette réticence que mon intuition juge surjouée. Je la décèle, dans sa posture, la raideur de la facétieuse aux aguets d’une plaisanterie. Je la devine et, quoiqu’au fond j’adore ça, je proteste d’un « Mauvaise pioche. Rebats les cartes.» soufflé dans son cou tandis qu’il tinte au fond de mon timbre la clochette de l’agrément. La preuve étant, j’ajoute : « Tu n’as pas envie de regretter, si ? » plus provocateur que les audaces de mes menottes mal apprises.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 21 Fév 2021 - 22:03 | |
| I will follow you into the dark Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Ceux qui me connaissent ne me reconnaîtraient pas. Ils ne me reconnaîtraient pas aujourd’hui en me voyant marcher main dans la main dans les rues de Paris avec Amos, rire pour un oui ou un nom, m’accrocher à son épaule pour lui souffler des traits d’esprits en riant et en me moquant des français. Ils ne reconnaîtraient pas le sourire accroché sur mes lèvres et décidé à ne pas les quitter malgré le froid polaire, malgré les talons qui meurtrissent mes pieds, malgré mes doigts gelés qui disparaissent tantôt dans une manche, tantôt dans la main de mon amant. Ils ne me reconnaîtraient pas puisque celle que je m’autorise à être en sa présence, elle n’existe que lorsque je suis avec lui et avec lui seul. Elle disparaît dès lors que je gravite autour du Club, elle disparaît dès qu’une tierce personne vient troubler notre quiétude. A Paris cependant, elle est partout. Je ne suis personne ici et personne n’attends rien de moi. Je n’ai pas peur de croiser une connaissance au détour d’une rue, pas peur que quelqu’un vienne nous abîmer et je profite de chaque seconde. J’en profite en découvrant les toits parisien du haut de la tour Eiffel, j’en profite en goûtant toutes les spécialités sucrées que les stands itinérants proposent, j’en profite en minaudant dans chaque cabine d’essayage de chaque magasin, j’en profite dans les rues en glissant ma main dans la sienne et en l’observant comme si lui seul existait, et j’en profite une fois arrivés chez le tailleur pour le rendre fou. L’exercice ne lui plait pas, mon complice baragouine à peine quelques mots d’anglais, et la séance de mesures et d’essayage prend des airs de supplice pour mon amant qui bougonne pour un oui ou un non mais retrouve le sourire dès que ce sont mes mains qui se posent sur lui, plus celles du vieil homme et de son mètre mesureur, dès que je lui vole un baiser.
Lorsque vient l’heure d’aller dîner, mon amant joue encore les cachotiers. Il me refuse le droit de repasser à l’hôtel me doucher et me changer, je suis parfaite comme ça pour lui, et je négocie durement le droit d’entrer dans une dernière bijouterie pour ajouter un sautoir en or à ma tenue. Comme je le présageais l’endroit est classieux : le genre d’établissement où le prix n’apparaît que sur la carte du protagoniste masculin. Si le trajet de retour à l’hôtel me semble durer une éternité - je crois ne jamais l’avoir autant désiré - je ne peux nier qu’il s’agit de la première fois que je passe une si belle journée pour mon anniversaire. Je ne le fête pas habituellement. Je me contente d’entamer une nouvelle année sans un bruit, un verre de scotch à la main et parfois en bonne compagnie. Cette journée, je la veux gravée dans mon esprit, de l’instant où j’ai ouvert les yeux jusqu’à celui où nous nous tomberons de fatigue dans les draps en soie de l’hôtel, après avoir rattrapé le temps perdu aujourd’hui à ne pas avoir pu nous toucher.
Dans l’ascenseur, il trépigne et je le sens : son corps se raidit et il préfèrerait que nous soyons seuls. Je le préfèrerais aussi à vrai dire, je regrette la présence du groom et j’ai presque envie de lui faire l’affront de lui demander de regarder ailleurs. Amos, visiblement aussi pressé de se retrouver seul avec moi que je ne le suit, prend les devant en glissant un billet dans la main du valet et, si je m’extirpe rapidement de l’ascenseur, prétendant le fuir et sonnant le début de nos jeux, il me rattrape en quelques enjambés et glisse sa main autour de ma taille. Tout, de ses lèvres qui embrassent la peau de ma nuque et glisse contre mon oreille jusqu’à ses mains baladeuses, me rappelle nos ébats avortés de ce matin et si je brûle de désir pour lui, j’entreprends de le faire patienter un peu à son tour. De lui rendre la monnaie de sa pièce et de lui faire goûter à la frustration, celle qui fait presque mal, aussi longtemps que je serais capable de tenir. « Mauvaise pioche. Rebats les cartes. » Il me connais. Il a lu au fond de mes pupilles mon envie de jouer, celle de le rendre fou et il souffle tout contre ma peau fine pour changer la donne. Moi aussi, je le connais, moi aussi je l’apprends depuis plus d’un an à présent, et je sais qu’il parviendra à ses fin parce que je n’ai pas envie de lui résister. Je n’ai pas envie de lutter plus longtemps contre mes pulsions, je n’ai pas envie de lutter contre l’appel de sa peau nue contre la mienne. Je ferme les yeux un instant, je me concentre et je tente de doucher mes pensées les plus inavouables à l’eau froide. « Tu n’as pas envie de regretter, si ? » « La journée était longue tu sais. Je ne sens plus mes pieds et je suis épuisée. » Les mots s’échappent de mes lèvres mais ma voix rauque vient les contredire. Je ne suis pas fatiguée. Je n’ai pas envie de dormir mais je me fais violence pour me retourner entre ses bras, caresser ses joues et déposer un baiser bien trop sage sur ses lèvres. Un sourire mutin sur les lèvre, j’attrape la carte d’ouverture de la chambre dans la poche de son pantalon avant de la glisser dans le mécanisme et de pénétrer à l’intérieur. Le regard qu’il pose sur moi est brûlant : je le sais autant que je le sens et je me joue de lui en laissant tomber lentement mon épais manteau à mes pieds. « Rien ne nous empêche de reprendre les choses où on en était demain non ? » Dans les faits, je suis incapable de patienter plus d’une poignée de minutes. J’en appelle au souvenir de ma frustration du matin pour jouer quelques minutes de plus et je m’approche de lui, je passe mes bras autour de sa nuque et dépose à nouveau un baiser trop sage au coin de sa lèvre. « C’était une journée formidable. » Cette phrase, glissée au creux de son cou, elle transpire la sincérité. Je recule à peine mon visage afin que nos regards se croisent et qu’il puisse mesurer ma reconnaissance et l’ampleur de mes sentiments à son égard. « Mais tu sais je ne rajeunis pas... » Les jeux reprennent et mon sourire s’étire à nouveau. « Comme on me l’a très justement fait remarquer ce matin, j'aurais bientôt quarante ans. On a besoin de sommeil à mon âge... » Je fais mine de m’éclipser, je fais mine de me diriger vers la chambre en espérant une seule chose : qu’il attrape ma main, me retienne, et me montre qu’il est bien décidé à ne pas me laisser une seule minute de sommeil cette nuit.
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| I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK En d’autres circonstances, frôler la main de cet inconnu pour acheter ma tranquillité m’aurait dégoûté. Peut-être aurais-je d’ailleurs usé la mienne, par réflexe, sur le tissu de mon pantalon. Sauf que ce contact agit sur moi comme un détonateur. Nous sommes seuls, Rae et moi et je songe “enfin”. Je pense “bon débarras” et ne me focalise plus que sur des considérations charnelles. La presser contre moi pour deviner la chaleur de son corps vêtu de pieds en cape, progresser bon an mal an dans ce couloir jusqu’à atteindre la chambre, cette terre promise où nous dévouerons l’un à l’autre, la déshabiller sans pudeur à peine la porte franchie, hésiter entre fougue et délicatesse et me fier à l’instinct, nous laisser porter par le romantisme de l’hôtel et y succomber sans honte, sans craindre d’être un rien trop sentimental. La posséder sans retenue et lui appartenir sans s’encombrer d’orgueil. Tout ça, j’en rêve et en attendant, je compense mon impatience en picorant dans sa nuque quelques douceurs pour mes lèvres. Je distribue des baisers tandis que mes bras la ceignent Je me contente de ce “peu” avec la conviction d’y gagner “plus” puisqu’elle ne m’opposera aucune résistance. J’en suis persuadé et c’est un tort. Déjà elle souffle sur mon désir un vent froid qui ne l'éteint pas pour autant. Au contraire, je la trouve plus désirable encore. Je suis tout feu tout flamme et, loin d’être naïf, j’annonce la couleur. Je lui chuchote un sous-entendu limpide : je n’ai pas envie de jouer, pas ce soir, ou tout du moins, pas de cette manière. Je n’aspire qu’à des badineries sensuelles au pied du feu ouvert ou sous la couette en plume d’oie. Je veux récolter les bienfaits de mon apéritif matinal séance tenante, mais elle fait mine de ne pas comprendre, ma complice. Elle saisit l’impératif plaintif. Elle est habile et elle me connaît, Raelyn. Elle arrache toutefois les rênes d’entre mes mains crispées et je me crispe. Elle m’amuse, certes, mais j’oublie la coutume : je ne feins d’être compréhensif ni même acquiescent. Je n’affirme pas qu’elle a raison et, qu’en conséquence, il convient de nous reposer au nom de nos aventures parisiennes. Je profite plutôt de sa pirouette entre mes doigts pour lui jeter un regard réprobateur. Je me fiche que son timbre soit suave ou qu’il trahisse ses intentions réelles. Tout à mon caprice - ç’en est un finalement - je me retiens de ne pas bougonner sous prétexte qu’elle prétend “rien” quand ses actes annoncent “tout”. Qu’importe que son baiser soit appréciable et savoureux, je suis grisé par l’intimité de son geste - D’aucuns n’oseraient vider mes poches sans mon consentement préalable - si bien qu’elle me tend. « Ben si, moi je nous en empêche. » ai-je ponctué, plus formel et plus pressant qu’à l’habitude. N’aurait-elle pas badiner tout au long de l’après-midi que je serais davantage disposé à entrer dans l’arène pour participer aux jeux organisés par Madame l’Impératrice. Sans doute aurais-je été de meilleures compositions si elle ne m’avait pas imposé le supplice du tailleur. Or, ces “sacrifices” sans gravité, il n’était consacré qu’à la ravir en prévision de ces retrouvailles. Dès lors, je ferme les écoutilles. Son “non”, je fais le choix de ne pas l’entendre et, goujat, je dérobe un baiser supplémentaire et l’enferme fermement contre moi. « Tu crois que tu as envie de jouer, mais pas à ce jeu-là, je t’assure. Fais-moi confiance. » me suis-je défendu, somme toute conscient de la faiblesse de mon argument. J’imagine que mes audaces suffiront à la ramener sur le chemin que j’ai tracé pour nous lorsque j’ai imaginé ce jour d’anniversaire. Je m’accroche aussi à la certitude que cette reconnaissance palpable, celle que ses yeux ne dissimulent pas, signera avec brio mon argumentaire faiblard. Elle plaisante, je le sais. Je ronchonne intérieurement, mais au fond, j’ai toujours su qu’elle n’était pas sérieuse. Mais, dans ce cas, pourquoi se débattre entre mes bras ? Pourquoi les dénouer pour s’engouffrer dans le hall de notre résidence provisoire et de nous abandonner sur le seuil, ma frustration à moi ? Un instant j’en suis resté coi à l’image d’un gosse qui ne comprendrait pas les raisons de sa punition. Les bras m’en sont tombé, mes yeux écarquillés et mon corps, il a réagi comme un lapin piégé par les phares d’une voiture. Durant quelques secondes, j’ai été incapable de réagir, de parler, de me mouvoir pour l’obliger à renoncer. Si je me suis précipité à l’intérieur pour l’attraper par le poignet, la raison s’explique par une fulgurance : elle n’est pas sérieuse. « Tu crois aller où comme ça ? » me suis-je enquis au terme d’un baiser aux buts précis : suggérer que je n’ai pas dit mon dernier mot et la distraire alors que, mu par l’empressement, je la poussais contre un mur. Elle est à présent prisonnière de mes bras et mes traits se fendent d’un sourire chargé de malice. « Je suis fatigué moi aussi. On va écourter, mais tout ne peut pas être reporté à demain. » N’était-il pas temps de récuser mes doutes ? Ils ne sont fondés sur rien, hormis peut-être cette inquiétude latente que je m’efforce de taire par rapport à son cadeau, le vrai, celui qui appesanti ma poche et qui trouble le cours calme de la rivière de notre quotidien, celui enserré par mes doigts et qui se révèle sous ses yeux. « Tu n’es pas obligé d’aimer. Ni même de faire semblant. Mais, tu vois : il y a un emballage et même un noeud. » Ceci étant, je n’ai réalisé ni l’un ni l’autre moi-même. « C’est ce que j’appelle un cadeau. » L’assumer en guise de conclusion m’a fait un drôle d’effet. J’ai nourri l’impression que je marquais sur l’instant un tournant de notre histoire avant de réaliser le ridicule de mon ressenti. Nous avons acheté une moto ensemble, surmonté des épreuves difficiles et nous prévoyons d’emménager. Que peut bien représenter une paire de boucles d’oreilles choisies avec siens et discrètement estampillées d’une date ? Est-ce cette dernière qui m’effraie ? Est-ce parce que je ne l’ai pas choisie en l’honneur de notre première rencontre ou de nos promesses ? Les six chiffres pour lesquels j’ai opté entérine le début de sa sobriété effective, cet instant béni où nous avons accepté - un peu malgré nous - de reprendre la route ensemble, mais sans faux-semblants cette fois, sans plus l’ombre d’un mensonge pour obscurcir nos jugements ou nos sentiments. Je ne jurerais de rien et, pleutre face aux sentiments, je l’ai relâchée aussitôt qu’elle s’est emparée de l’écrin et j’ai reculé de quelques pas, histoires de vaquer à des occupations futiles et dénuée de toutes traces de désir : ôter mes chaussures, ranger ma veste au porte manteau, me diriger vers le balcon et réchauffer la pièce en rallumant de vieilles braises dans une cheminée.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 21 Fév 2021 - 22:27 | |
| I will follow you into the dark Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Ben si, moi je nous en empêche. » Je sens au ton de sa voix qu’il n’a aucune envie de jouer mon amant, je le devine avec aussi peu de mal que j’ai deviné sa frustration lorsque, plus tôt, il n’était qu’une marionnette entre les mains d’un tailleur trop zélé. Je le sens, mais cela ne change rien : son naturel bougon qui menace de refaire surface ne me donne qu’envie d’augmenter l’attente - la sienne, mais la mienne aussi par la même occasion - d’un cran. Evidemment, je ne suis pas en reste. Je me punis autant que je m’amuse, mais n’est-ce pas ce qui rend le jeu plus délicieux ? J’en ai la certitude lorsqu’il presse son corps contre le mien, j’en ai la certitude lorsque ses mains enhardies tentent de se frayer un chemin sous mon manteau pour sentir la chaleur de ma peau et lorsqu’il dévore ma nuque de baiser, j’espère que mon parfum le rend fou. J’aime qu’il soit directif. J’aime ces moments où, malade de désir pour moi, il prend le contrôle sans délicatesse aucune et c’est ce que je veux ce soir, tout comme je suis consciente que de le repousser doucement est le meilleur moyen d’arriver à mes fins. « Tu crois que tu as envie de jouer, mais pas à ce jeu-là, je t’assure. Fais-moi confiance. » La main sur la poignée, je tourne la tête pour croiser nos regards et, un sourire innocent sur les lèvres, je hausse les épaules. « Je ne vois pas de quoi tu parles, je ne joue à rien. » Doucement, j’échappe à son étreinte en poussant la porte. Je rentre à l’intérieur, j’abandonne mon manteau à mes pieds en me languissant déjà qu’il me rattrape et me fasse sienne sans ménagement.
Ses doigts qui se referment autour de mon poignet, je les ai attendu. Sa main qui se pose au creux de mes reins pour me diriger contre le mur le plus proche, elle me rend folle et je ne résiste pas. Je réponds au baiser brûlant qu’il dépose contre mes lèvres et je pense ”j’ai gagné.” Je l’imagine déjà descendre la fermeture éclair de ma robe sans me laisser le moindre choix, enfoncer ses doigts dans mes cuisses pour me soulever et me déposer là où il voudra me posséder, sur le divan, le lit ou le tapis face à la cheminée, je n’en ai cure. « Tu crois aller où comme ça ? » Mes mains, qui semblent avoir oublié de jouer les indifférentes et les fatiguées, se posent de part et d’autre de son cou et mon regard me trahit plus qu’il ne m’a trahie depuis que nous sommes rentrés : j’ai gagné, je perdu, je ne sais plus exactement et ça n’a pas la moindre importance quand je me sens si bien dans ses bras. « Je suis fatigué moi aussi. On va écourter, mais tout ne peut pas être reporté à demain. » J’ai envie de lui souffler à l’oreille de ne pas dire de bêtises, de ne pas s’offusquer de mes jeux et de me dévorer, que je suis à lui et que je n’irai nul part, mais il me coiffe au poteau en tirant de sa poche un délicat écrin noir qu’il dépose dans ma main. « Tu n’es pas obligé d’aimer. Ni même de faire semblant. Mais, tu vois : il y a un emballage et même un nœud. » C’est un cadeau. « C’est ce que j’appelle un cadeau. » Les lèvres entrouvertes, je l’observe s’éloigner, abandonner son emprise sur moi et de défaire de son manteau, de ses chaussures, et s’affairer près de la cheminée. Soufflée, il me faut quelques secondes pour baisser mes yeux et les déposer sur la boîte en velours. Je la fait tourner entre mes doigts avant de l’ouvrir, sans savoir à quoi m’attendre. Ma gorge se noue, prisonnière de l’émotion, quand je découvre le bijou qu’il a choisi : une paire de boucle d’oreilles discrètes mais élégantes, composée d’une jolie pierre qui attire l’oeil mais surtout surmontée d’un arrondi en or sur lequel est gravé six chiffres : 04.10.20. Cette date, je n’ai pas besoin de fouiller ma mémoire pour la reconnaître et je sais pourquoi il l’a choisie. Il s’agit du jour où nous nous sommes donné une seconde chance. Deux jours après sa fausse escapade nocturne, après mes larmes, mes hurlements, après la douleur causée par une seule certitude : celle de ne plus vouloir composer sans lui, ni qu’il apprenne à le faire sans moi. Celle où nos corps se sont retrouvés après des mois d’errance durant lesquels nos cœurs eux ne s’étaient jamais quittés. Renversée par l’émotion, je la contiens à l’aide de gestes lents : je m’approche d’une console en bois pour y déposer l’écrin le temps d'ôter mes imposantes boucles d’oreilles choisie pour la journée. Je les dépose sur le meuble, avant d’attraper entre mes doigts les siennes, les manipulant comme un objet précieux et fragile. Mes doigts ne tremblent pas autour des fermoirs et, quand je me recule face au miroir, c’est pour les observer elles, pas mon propre reflet.
Son regard, je le sens peser sur moi tout au long de la manœuvre et, une fois que j’ai terminé, je le cherche du mien. Mes sentiments, ceux que je ressens pour lui à chaque minute de chaque journée et ceux que je ressens sur l’instant, je suis incapable de les exprimer à voix haute. Alors je le rejoins, je dépose à nouveau mes doigts contre sa nuque et je l’attire à moi pour les lui chanter à l’aide d’un baiser, un que je n’ai pas l’intention d’interrompre, puisque je ne cherche plus à me dérober. Si mes mains quittent sa nuque, c’est pour se glisser sous son t-shirt et remonter dans son dos, s’arrêtant lorsqu’elles atteignent ses omoplates. Je ne romps le contact entre nos lèvres que pour respirer et, ce faisant, je dépose mon front contre le sien. « Elles sont magnifiques. » Elles sont bien plus que ça, mon coeur ne battrait pas si fort sinon, il ne menacerait pas de sortir de ma poitrine et mes yeux ne brilleraient pas de la lueur des plus nobles sentiments. Ce ne sont finalement pas ses doigts qui me débarasseront de ma robe avec hâte : ce sont les miens qui se détachent de sa peau pour se contorsionner, et descendre la fermeture éclair du vêtement. Je glisse mes bras hors des fines bretelles pour laisser le tissu glisser le long de mon buste et si je l’aide à passer mon bassin, je le laisse chuter à mes pieds. Je ne suis pas fatiguée. Je n’ai pas envie de me reposer après cette journée éreintante, je n’ai envie que de lui. « Je me suis trompée tu sais... » Un sourire éclatant étire mes lèvres alors qu’à nouveau, je glisse mes mains sous son t-shirt pour le lui ôter, cette fois. « Soit je n’étais pas fatiguée, soit c’est passé. Je ne sais pas. » Mutine, je hausse les épaules. Je ne résiste pas à l’appel de ses lèvres. Je ne résiste pas non plus à l’appel de son corps et mes mains, à leur tour audacieuses, entreprennent de défaire la boucle de sa ceinture. « On a rien besoin de reporter à demain. Rien besoin d’écouter. » Finalement, après une bataille et un triomphe contre la boucle en métal, je me hisse sur la pointe des pieds pour venir murmurer quelques mots à son oreille. « J’ai eu envie de toi toute la journée. Et c’est entièrement de ta faute. »
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| I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK
Ils lui vont bien ses airs innocents. Un homme, moins aguerri que moi, aurait certainement cru à sa sincérité jusqu’à douter de la réciprocité de son désir ou de sa faculté à déchiffrer les messages dissimulés dans les gestes osés de sa dulcinée, ceux qu’elle a jeté comme des bouteilles à la mer tout au long de l’après-midi. Sauf qu’elle ne me leurre qu’en partie et j’insiste. J’exprime fermement que l’heure n’est pas aux jeux interminables puisque nous l’avons déjà faits. Nous nous sommes déjà exaltés de l’interdit en suggérant tout de même. Nous échauffer a rythmé toute cette journée d’anniversaire ne dit-on pas que les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures ? N’est-il pas vrai qu’au plus elles s’éternisent au plus il est risqué de finir arroseur arrosé ? Une fois l’hébétement passé, tandis que j’entreprends de la poursuivre à l’intérieur de la chambre pour l’arrêter, alors que je la presse entre le mur et mon corps et que la chaleur du sien me galvanise, je prouve par l’exemple que ces assertions sont l’oeuvre de grand sage. Je la prive de l’envie d’être chat au profit du rôle de sa proie en tirant de ma manche un valet d’atout. Si nous menions une guerre, je prierais pour que cette dernière carte me conduise vers la victoire, mais lui offrir ce bijou n’est pas assimilable à une lutte de pouvoir. L’attention est au contraire une déclaration d’amour que j’aurais pu entourer de plus de romantisme sans honte. Or, la pudeur m’anime. Elle me contrôle, si bien que je m’éclipse. Je ne reste pas auprès d’elle pendant qu’elle dénoue le nœud de l’emballage, qu’elle le déchire et qu’elle ouvre l’écrin sur mon précieux présent. Je vaque à de futiles occupations afin de ne pas la dévisager. Je ne veux pas m'embarrasser. Je n’ai pas non plus besoin de voir ses joues rosir ou non histoire de déterminer si elle est conquise ou désabusée. Tout ce à quoi j’aspire, c’est qu’elle ne me tourne pas en dérision. J’en serais abattu par la déception et si tant est qu’il nous soit possible de conclure son anniversaire par de charnelles retrouvailles, des retrouvailles autrement plus savoureuses qu’à l’habitude grâce aux circonstances, alors, je nous évite le désappointement. Je nous en préserve en préférant aux regards appuyés les coups d'œil furtifs.
Force est d’admettre qu’ils sont suffisants. Je peux, depuis le salon de la suite, remarquer qu’elle observe et qu’elle apprécie. Je ne m’accorde le loisir de l'œillade insistante qu’au moment où elle a vêtu ses oreilles de ses boucles. Ses gestes précautionneux ont décuplé la valeur sentiment de l’objet. Celle, plus vénale, n’a plus la moindre importance à présent et, dès lors que Raelyn chemine dans ma direction, ses yeux brillants d’émotions ont accéléré la cadence de mon cœur. Les miroirs de son âme me confirment qu’elle l’aime, ce cadeau. Elle l’aime et l’adore pour le symbole qu’il représente. Aussi, lui ai-je souri par instinct. La grimace, je l’ai enrobée de tendresse, d’affection et de silence également. Le tout déborde de tout mon être quand arrivée à ma hauteur, elle m'a embrassé pour me remercier et pour me témoigner de la force de son amour. Moi, je l’ai serrée dans mes bras un peu plus fort, voire un rien trop. J’ai baladé mes mains le long de sa silhouette en me fiant au hasard, juste pour le plaisir de profiter de cette saine proximité. Je le répète, ma santé mentale ne dépend que d’elle et je me suis aussitôt détendu. Bien sûr, j’aurais pu lui chuchoter ô combien je suis heureux qu’elles soient ravies. Le verbe, à mon sens, est toutefois inutile. Sa voix suave comble l’espace à merveilles : elle rallume même le fanal du désir avec l’aide de ses doigts avides. Elle nous déshabille et mon regard s’illumine. Si je parviens malgré à prononcer une phrase, elle ressemble à un murmure qui prétend que : « Je peux la réparer.» cette faute. Et, en conséquence de cette promesse, je m’y emploie en l’effeuillant des derniers remparts de sa nudite. J'œuvre lentement, doucement, soucieux de nourrir mes pupilles gourmandes de la beauté du spectacle… J’agis sans trop réfléchir quoique, la renversant sur le sol, au pied du feu de cheminée, je me souviens avoir songé que c’est elle qui est magnifique. Elle et nulle autre sur Terre. Elle et non une babiole valant toutefois son pesant d’or. Ceci étant, je n’ai pipé mot : je suis tout autant secoué par l'émotion qu’elle ne l’est elle-même.
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