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Message(#)last run || willer & jelise EmptyLun 7 Déc 2020 - 23:08

Deux jours de vol, quelques heures à peine en sol parisien, pour une simple signature sur un bout de papier. Il lui aurait suffit d'attendre quelques jours avant de se sauver à l'autre bout du monde Saül, et tout aurait déjà été réglé. Mais non, bien sûr que non. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Ton avocat, il n'est pas très content que tu ailles signer ses papiers ailleurs. Mais les derniers messages échangés avec Saül ont suffit à ressentir l'urgence de signer les papiers. Aucune chance pour lui de te raisonner d'attendre le retour de ton époux au pays, ni même d'attendre qu'il signe les papiers d'où il est et d'encore attendre qu'ils arrivent jusqu'à toi. Non. Tu ne pouvais plus attendre une seconde de plus. Ce pourquoi tu as réservé le prochain vol pour la capitale française. Quelle connerie!

Les vingt-deux heures de vol - et le manque de sommeil - ont suffit à comprendre que ce n'était pas l'idée du siècle, que c'était un coup de tête idiot, que tu aurais mieux fait d'écouter monsieur l'avocat qui s'y connait mieux en divorce que toi. Trop tard, tu es déjà là. Finissons-en. Aussitôt atterri, c'est vers ton téléphone que ton regard s'attarde avec urgence. C'est que tu le consultes au moins trois cent fois par jour depuis quelques jours au cas où Damon écrirait, au cas où ce soit aujourd'hui qu'il veuille parler. Pour une fois dans ta vie, tu n'es pas trop étouffante avec lui. Tu es parfaitement consciente que tu ne ferais qu'aggraver la situation. Tu es patiente, morte d'inquiétude, mais patiente. Mais non, aucun message de lui. Le seul message qui s'y trouve est celui de Saül qui t'envoie une adresse pour le rejoindre.

Et visiblement, elle le suit partout. Aussitôt débarqué du taxi, c'est sur eux que tu tombes. Saül semble lui expliquer d'attendre tu ne sais où le temps des signatures. « Elle peut venir. Je serais rapidement repartie. » Pourquoi faire attendre la femme enceinte à l'extérieur alors qu'elle ira sûrement le rejoindre à la seconde où tu seras repartie ? Aussi bien passer ce moment hyper agréable à trois, non. Alors, ouais, la réservation Williams pour deux se transforme en réservation pour trois. Palpitant!

« Garçon ? » que tu demandes d'abord en regardant Ariane, puis finalement Saül à la minute où vous vous retrouvez tous autour de la table. Son ventre a bien arrondit depuis la dernière fois. Difficile de ne pas le remarquer maintenant. Elle doit être à son dernier trimestre. Bientôt le bébé sera là. Mais ça va. Tu gères. Après des semaines de thérapie, tu en a finis de déverser des litres de larmes pour ça, pour lui, pour eux. Autour de vous, c'est la langue de Molière qui prédomine tout le reste. Quelle langue débile tant tu l'associe à…. Qu'est-ce qu'il là ce connard de Jet ? Comment il sait ? Tu mises sur Saül. Après tout, il t'a demandé de l'en débarasser. Plus il ajoute des millimètres sur son sourire de merdeux Jet, plus tu as envie qu'il crève. Et bien sûr, bien sûr, qu'il vole la chaise d'à côté pour venir s'installer à côté de toi. Le con.

@saül williams @ariane parker @jeremiah etish last run || willer & jelise 1484806105
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Message(#)last run || willer & jelise EmptyLun 14 Déc 2020 - 7:38

« C'est l'affaire d'une heure au maximum. » Saül aperçoit déjà la devanture de l'endroit où il doit retrouver Elise, alors qu'entre ses doigts tient la main d'Ariane, main qu'il n'a plus lâchée depuis qu'ils ont quitté leur nid. Ce n'est certainement pas une épreuve qu'il aura voulu imposer à Ariane, la consécration de mois de tergiversations. Voilà qui conclu des mois de tractations, une conclusion peut-être un peu brusque après des semaines passées à faire semblant. Elise n'a peut-être plus envie de lutter, si elle se déplace jusqu'à Paris pour clore ce chapitre de leur histoire commune.

La dernière fois que les yeux des ex-époux se sont croisés, c'était à l'occasion du maudit repas de la famille Williams. Qu'a-t-elle bien pu faire de l'alliance jetée par l'italien, lors de leur dernière rencontre ? Au bout de la rue, elle descend du taxi. L'homme d'affaires inspire un grand coup avant de glisser un baiser sur la joue d'Ariane, que la brise a rendue glacée. « Ne tue personne en m'attendant. » Mais Elise en a décidé autrement. Elise a rejoint le couple devant le café. « Elle peut venir. Je serais rapidement repartie. » C'est Ariane que Saül consulte du regard avant d'opiner du chef, le visage impassible. Tout aurait probablement été plus facile s'il s'était déplacé pour faire la jonction entre les deux mondes - l'un qu'il rejoint définitivement, tandis qu'il dit adieu à l'ancien sans aucun regret.

« Garçon ? » « Tu as signé toute ta partie ? » Saül a déjà le nez plongé dans les papiers qu'il a amené de son côté, signés à l'encre noire. Il n'a pas l'intention de faire la causette avec Elise et certainement pas au sujet du bébé à naître. Elle n'a pas l'autorisation de mettre un pied dans le monde que Saül protègera désormais bec et ongles des envahisseurs. Et le voilà, justement, le roi des envahisseurs, qui s'apprête à poser son séant à table. Le regard de Saül s'est arrêté sur Jet l'espace d'une seconde avant qu'il ne replonge le nez dans les papiers, pendant que ce dernier prend place à table. Sa main libre a attrapé celle d'Ariane, sous la table. « Tu as amené ton chien avec toi, Elise ? » qu'il murmure en allant d'une page à une autre, levant alors les yeux sur l'intrus. Les deux hommes se sont déjà croisés il y a quelques temps et les affaires sont réglées - pour l'instant, du moins. « Je vais prendre un vin chaud. Ma fiancée prendra un chocolat chaud. » qu'il lance à un serveur de passage. Il faudra au moins ça pour supporter l'heure à venir.
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Message(#)last run || willer & jelise EmptyMar 5 Jan 2021 - 12:54

« C'est l'affaire d'une heure au maximum. »
« J’m’emmerde déjà. »
« Ne tue personne en m'attendant. »
« Me dis pas quoi fai- »
« Elle peut venir. Je serais rapidement repartie. »

Bon ben en vrai j'aurais pu juste me tirer, mais évidemment y'avait fallu que je tente d'avoir le dernier mot. Bien fait pour toi Ariane, t'as eu ce que tu mérites, Ariane. Quand Elise laisse son regard dériver de lui vers moi, c'est tout comme. Entre ce qu'elle dit et ce qu'elle fait et ce qu'elle pense, y'a de la marge ; n'en reste que je suis (étonnamment) pas là pour faire chier quoi que ce soit. Dehors, la neige a pris possession du bitume et donne des airs bien trop clichés à Paris pour que je ne m'en moque pas. J'aurais envie de pointer les passants qui sont à quelques prouesses maladroites près de se péter la gueule sur la glace camouflée sous les flocons par cent fois. Mais apparemment les grandes personnes ont des papiers sérieux d'adultes à signer, autant garder mon humour d'enfant immature et machiavélique pour la balade de retour vers l'appartement.

« Garçon ? » alors c'est comme ça qu'on s'adresse aux gens quand on a des comptes en banque pleins à craquer. Le serveur arrive au trot, il me fait pitié. J'allumerais une clope rien que pour l'embêter dans la seconde si Saül n'était pas à même de paniquer à outrance/de me l'arracher des lèvres dans l'élan. « Tu as signé toute ta partie ? » alors c'est comme ça qu'on s'adresse à l'autre quand on ne veut pas perdre de temps. Stupidement, ma main a trouvé la sienne sous la table, elle pince et gratte, chatouille entre les phalanges. Pas la peine de dire que je le déconcentre, sa ride du lion annonce tout l'inverse. « Tu as amené ton chien avec toi, Elise ? » ouh, quelle race? Un caniche j'parie.

Jet. Ça, c'est intéressant. « Je vais prendre un vin chaud. Ma fiancée prendra un chocolat chaud. » il insiste sur le terme, ça me fait rire, m'arrache un sourire de plus, un regard brillant (et niais) avec. « Ambiance. » on est de ce genre-là et si vous me demandez ce que j'en pense, j'en ai absolument rien à battre. Soyez sérieux les gars, moi je capte le regard de Jet dans la seconde rien que pour narguer un brin. « T'es vraiment prêt à tout pour justifier que t'as pas eu le temps d'écrire, hen? » mes fossettes creusent mes joues, les breuvages bouillants et mon chocolat chaud de gamine arrive, se posent sous mes yeux. Il manque de shots, mais l'amour de nos jours, c'est de ne pas en tenir rigueur. Un baiser volé à Saül pour goûter son vin chaud par procuration, et c'est sur le journal du jour que mon attention la plus dissipée dérive l'instant d'après.
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Message(#)last run || willer & jelise EmptyJeu 11 Fév 2021 - 23:13

J’arrive après tout le monde, parce que je ne suis pas vraiment invité à la base. Mais tout le monde sait que je n’ai besoin d’aucune invitation, surtout quand il s’agit d’Ariane ou d’Elise. L’ex Williams m’a dit qu’elle venait sur Paris, elle devait se douter qu’elle finirait par me voir. Je souris comme un gamin arrogant en apercevant la table, je sais qu’ils vont me détester et j’adore ça. Je m’assois face à Ariane, à côté d’Elise. J’ai volé une chaise sans rien demander à personne, et je sais d’avance que les gens ne râleront pas. C’est bien trop chic ici pour que quelqu’un s’ose à élever un peu la voix. « Je vais prendre un vin chaud. Ma fiancée prendra un chocolat chaud. » Je pouffe de rire. Ils font pitié. Il se sent obligé d’appuyer sur le mot fiancé pour marquer son territoire, c’est à vomir. “Je te fais si peur que ça Saül ?” Je connais pas le vouvoiement, surtout pas avec lui. Je tiens son regard, il ne me fait pas peur lui, et il devrait commencer à s’habituer à me voir traîner dans les parages. “Un whisky.” Je ne sais pas quelle heure il est, depuis quand il y a des horaires quand on est à Paris ? « Ambiance. » “Si tu me suis avec les whisky, l'ambiance pourrait être meilleure.” Mais elle ne peut pas, elle est bien trop occupée à obéir au doigt et à l’oeil au futur divorcé, et apparemment futur remarié qui se tient à ses côtés.

« T'es vraiment prêt à tout pour justifier que t'as pas eu le temps d'écrire, hen? » J’hausse un sourcils. “C’est plus à moi d’écrire.” Private joke. Je lève les yeux au ciel, elle sait très bien de quoi je parle alors il n’y aura pas plus d’explications. Le whisky arrive et j’en bois rapidement la moitié. C’est pas sur ma note après tout, c’est pas mon divorce. Il est emmené en même temps que le chocolat chaud et je ne peux m’empêcher de me moquer d’Ariane. “Depuis quand tu te balades pas constamment avec un verre de vin à la main ?” La rousse aime l’alcool, elle aime les excès, et ce n’est pas une grossesse qui l’empêche de se faire plaisir. Pas quand elle est avec moi en tout cas. Je me tourne vers les deux Williams. “Et donc il fallait faire un trajet jusqu’à Paris pour signer des papiers ? C’est pas très éco responsable ça.” Je me demande lequel des deux me déteste le plus à cet instant, tant que je m’amuse, je ne compte pas partir, dommage pour eux.

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Message(#)last run || willer & jelise EmptyVen 12 Fév 2021 - 1:48

« Je te fais si peur que ça Saül ? » C'est le rire franchement surpris de l'intéressé qui fend l'air de la pièce, plongée dans une agitation que Saül n'apprécie pas beaucoup. « Oh, oui, Jeremiah. Je suis mort de peur. » S'il veut jouer au plus idiot, Saül n'est pas son homme. Plus maintenant qu'il sait son annulaire orné du symbole d'une alliance nouvelle qui prend son essence sous le ciel de Paris. Ils sont tous réunis sur un territoire connu - pour différentes raisons certes - mais Saül ne se bat plus à armes égales. Quelqu'un lui donne des ailes.

« Ambiance. » « Si tu me suis avec les whisky, l'ambiance pourrait être meilleure. » Sans lâcher les papiers des yeux, Saül glisse doucement une main sur le ventre rond d'Ariane. L'italien écoute d'une oreille les conversation, alors qu'il compte intérieurement les propriétés qui restent en sa possession. Le compte est  simple : zéro. Elise prend tout, lui ne garde rien. De toute façon, il n'aurait rien pu garder, pas après ces mois à négocier et à enchaîner les coups-bas. Il capitule, Saül. Pour une fois, il n'a pas le choix. « Tu pourras goûter dans mon verre, si tu veux. » qu'il raille, excessif, oubliant un instant la présence des deux éléments perturbateurs. A Paris, ils ne jouent plus. Il est difficile de garder le masque que Saül a l'habitude d'enfiler pour éloigner d'eux toutes les menaces. Lorsqu'il a retrouvé son regard glacial, Saül se concentre à nouveau sur les papiers qui sont étalés sous ses yeux. Réduit à les signer en public, voilà ce qu'il est. Quelle humiliation. La conversation se fait sans l'homme d'affaires alors que ce dernier appose machinalement sa signature partout ou cela est nécessaire. Chaque coup de stylo est un coup de plus sur la chaîne qui l'unit encore à Elise. Chaque coup est libérateur, lui pèse un peu moins sur les épaules.

« Depuis quand tu te balades pas constamment avec un verre de vin à la main ? » « Depuis qu'elle porte un bébé, Jeremiah. Tu as oublié tes leçons de biologie ? Ou peut-être n'es-tu jamais allé à l'école ? » qu'il marmonne sur le ton de la conversation, sans lâcher du regard le papier qu'il lisait jusque là attentivement. Ce qu'il déteste parler à la place d'Ariane. Saül ne sait pourtant pas faire autrement que de montrer les crocs devant les attaques du musicien, qui met à rude épreuve sa patience. Saül n'a jamais été réputé patient et surtout pas alors que tous les éléments sont aujourd'hui en défaveur de son calme. Le vin chaud apaise quelque peu ses envies d'étrangler Jet. Ses yeux se posent sur la cible de son agacement, pour un instant seulement. « Et donc il fallait faire un trajet jusqu’à Paris pour signer des papiers ? C’est pas très éco responsable ça. » C'est un air consterné qui glisse alors sur le visage de Saül, qui laisse filer ses yeux en direction d'Elise. « Tu ne m'avais pas dit que tu fréquentais un gauchiste, Elise. C'est étonnant. » Nouvelle gorgée de vin chaud, sans oublier de lancer à Elise un de ses regards surpris et qu'elle connaît bien. Il avait l'habitude d'en abuser aux soirées mondaines qu'ils fréquentaient ensemble, dans l'unique but de lui signifier combien ses interlocuteurs étaient des idiots.

Son verre de vin chaud glisse du côté d'Ariane, à qui Saül adresse un discret sourire. Lorsque son attention est de nouveau concentrée sur Elise, son visage se fait beaucoup plus neutre, non pas teinté de colère pour autant. « J'espère que mon garçon va bien. » Elle saura qu'il parle de Cosimo. Peu importe que Jet soit au courant ou non. Elise n'a pas besoin d'être expansive pour que Saül soit rassuré.
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Message(#)last run || willer & jelise EmptyVen 12 Fév 2021 - 9:25

Tu n'écoutes qu'à moitié ce qui se passe autour. Tu as presque l'impression d'être de trop alors que tu es - ou tu devrais plutôt - être l'actrice principale de ce divorce. Jet pique et Saül mord à l'hameçon beaucoup trop facilement. Il marque son territoire, doit la toucher, sa main, son bedon tout rond…. ouais, ça pique toujours un peu cette partie-là. Tu les regardes à peine d'ailleurs. Ton regard les fuit, se concentrant plutôt sur l'énorme paperasse que vous avez sous les yeux. Une signature par ci, une autre par là. Ariane apprécie probablement le spectacle entre ces deux amants. Toi, tu veux juste tes papiers complété pour te tirer au plus vite.

« Et donc il fallait faire un trajet jusqu’à Paris pour signer des papiers ? C’est pas très éco responsable ça. » Tu roules les yeux. Comme s'il en avait quelque chose à faire de la planète. C'est que vous en avez des points communs dans vos défauts Jet et toi; deux parfaits égoïstes. « Tu ne m'avais pas dit que tu fréquentais un gauchiste, Elise. C'est étonnant. » Un vrai comédien ce Saül alors qu'il se la joue surpris. Tu ne m'avais pas dit. C'est quand la dernière fois que vous vous êtes vraiment dit les choses ? que vous avez pris le temps de vous asseoir pour avoir une vraie discussion - qu'importe qu'elle pique ou qu'elle soulage ? Tu ne saurais dire. Au moins un an. Un an que les mensonges sont maîtres de votre relation - peut-être plus qu'est-ce que tu en sais ? qu'est-ce que tu en as à faire plutôt ? Absolument. Rien. Du. Tout. Chacune des signatures aujourd'hui est étant libérateur pour lui que pour toi. « Tu as fini ta crise de jalousie ? J'ai pas juste ça à faire. » que tu réponds bêtement en désignant les papiers qu'il venait tout juste de délaisser pour une seconde de trop d'un coup de tête. Ça ne devait être qu'un saut rapide. Pas le temps pour une pseudo crise de jalousie, tu as un vol à reprendre dans une poignée d'heures. Oh oui, tu sais parfaitement que tu n'as aucun rapport avec la réaction de Saül. C'est la relation de Jet avec sa femme numéro deux qui l'irrite autant.

« J'espère que mon garçon va bien. » Ah tiens, le voilà qui réussit à attirer toute ton attention. Cosimo restera toujours le seul sujet sur lequel vous n'aurez pas envie de vous entretuez. Ton regard se pose vraiment dans le sien pour la première fois depuis que vous vous êtes assis alors que tu déposes le stylo contre la table doucement. « Non Saül, il ne va pas bien. » Il saurait, s'il n'avait pas pris ses jambes à son cou. Il saurait, s'il avait mis son garçon au sommet de ses priorités comme tout bon père l'aurait fait. Ce n'est ni l'endroit, ni le moment pour avoir cette discussion - et il ne voudra pas l'avoir Saül de toute manière. Un jour, peut-être. Qu'il n'attende pas trop. Un jour, ce sera trop tard. Tu viens donc prendre la pile de feuille devant lui pour la feuilleter - pour être absolument certaine qu'il ne manque aucune signature nulle part. C'est pas vrai que tu sera venu jusqu'ici pour rien.

« J'crois que tout y est. Revérifie » que tu lui demandes en retendant le document vers lui. Franchement si tout le monde pouvait y passer. On est jamais trop certain.
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Message(#)last run || willer & jelise EmptySam 13 Fév 2021 - 1:46

« Je te fais si peur que ça Saül ? ping,
« Oh, oui, Jeremiah. Je suis mort de peur. » pong.
« Si tu me suis avec les whisky, l'ambiance pourrait être meilleure. » ping,
« Tu pourras goûter dans mon verre, si tu veux. » pong.
« Tu bois quoi, toi? » ouais bon parce que c’est bien fun leur partie de qui a la plus grosse, mais Elise a le droit à la parole même si elle cumule pas autant de surdose de testostérone que les deux gars assis face à face.

Deux gars qui s’inquiètent un peu trop de mon hydratation pour que j’ai envie de boire quoi que ce soit pour l’heure. « Depuis quand tu te balades pas constamment avec un verre de vin à la main ? » « Depuis qu'elle porte un bébé, Jeremiah. Tu as oublié tes leçons de biologie ? Ou peut-être n'es-tu jamais allé à l'école ? » et c’est reparti pour un tour. Ce qui est fun avec ça, c’est que pendant qu’ils se piquent je peux bouffer tous les éclairs qu’ils ont mis au centre de la table sans qu'on me fasse chier avec ça, les macarons avec. Du génie. « Et donc il fallait faire un trajet jusqu’à Paris pour signer des papiers ? C’est pas très éco responsable ça. » « Tu ne m'avais pas dit que tu fréquentais un gauchiste, Elise. C'est étonnant. » oh, oh, oh Elise, c’est ton tour de parler manque pas ta chance girl, ils veulent partager. « Tu as fini ta crise de jalousie ? J'ai pas juste ça à faire. » ma propre conversation avec moi-même me satisfait, dès lors que ce sont ses prunelles à elle que les miennes retrouvent. Mes doigts sont recouverts de caramel dégueulasse mais de fraises parfaitement sucrées. « Les bonnes bouteilles sont dans la cave, en bas. Au cas où. » au cas où elle ait envie de se souler comme la dernière fois. C’était cool, c’était fun dans ce temps-là.

À la coupe de vin chaud qui glisse à mes côtés s’ajoutent mes doigts qui rattrapent la main de Saül une fraction de seconde rien que pour en pincer les phalanges, le laisser libre ensuite. « J'espère que mon garçon va bien. » qu’ils parlent de leur famille c’est le signal pour que je fasse signe à Jet qu’il a des textes à lire et des critiques à me faire dans l’un des carnets que je me penche pour sortir de mon sac. « Non Saül, il ne va pas bien. » wait, what? « J'crois que tout y est. Revérifie » ahahaha, no you did not.

« T’es sérieuse? » ma voix tranche avec les conversations susurrées autour de nous. Rien à foutre des inconnus qui se replacent sur leur chaise, des bonnes bouteilles en bas dans la cave, de sa potentielle cuite marrante et de son taux de liquide dans le sang. Là non plus, mes prunelles ont pas lâché les siennes. Ça augure mal. « Genre tu lui lâches ça comme ça et tu penses que ça conclut la conversation ou quoi, j’ai pas suivi. » à ma langue qui claque sur mon palais s’additionne le parfait ton de la chieuse la plus condescendante de l’univers, celle qui joue à merveille les ingénues une minute avant de lui sauter à la gorge la suivante. "Il ne va pas bien." si t’expliques pas dans deux secondes il sera pas le seul, à mal aller. « T’en avais pas assez de tout prendre fallait aussi que tu te gâtes sur la finale? » ouais bon j’ai en travers Grenade sur le lot, qui ça étonne. Pas elle, elle est brillante – ou pas, à voir comment elle pensait s’en sortir comme ça. « Don’t mind me, je suis juste vraiment curieuse aujourd’hui. » de retour d’un battement de cils, d’un soupir exaspéré. « Ça doit être les hormones. » d’une excuse de merde aussi, comme sa transition à elle. Revérifie. Ouais compte tes dents en attendant qu’il compte les annexes et les notes dans les marges, Elise.
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Message(#)last run || willer & jelise EmptySam 20 Fév 2021 - 5:03

« Oh, oui, Jeremiah. Je suis mort de peur. » Pauvre type. « Tu pourras goûter dans mon verre, si tu veux. » Je pouffe de rire, c’est trop facile de le mettre hors de lui, trop facile de le faire déroger à toutes ses règles pour que son enfant aille juste pour être sûr que Ariane en soit pas trop proche de moi. Il m’amuse autant qu’il m’ennuie, c’est pour dire à quel point il est ennuyeux le vieux Williams. « Tu bois quoi, toi? » La nouvelle Ariane, celle qui a apparemment décidé de fermer sa gueule quand un homme veut prendre le contrôle de sa vie, c’est dommage, elle perd de son charme.

J’ai pas vraiment envie de faire la conversation à Saül, et je comptais le laisser gérer ses papiers dans son coin. « Depuis qu'elle porte un bébé, Jeremiah. Tu as oublié tes leçons de biologie ? Ou peut-être n'es-tu jamais allé à l'école ? » “J’avais pas remarqué qu’Ari avait perdu le don de la parole.” Il m’exaspère, à quel moment quelqu’un lui a demandé son avis. Il a un divorce à gérer, alors qu’il arrête de me faire chier. “On a pas tous un papa chéri sur qui compter toute notre vie pour payer les factures et les diplômes que t’as sûrement dû louper au premier essai.” Je jure que j’essaie de l’ignorer, mais il ne connait rien de la vraie vie, et il ne connaitra jamais rien à rien.

Je le cherche, je n’arrête pas, et je sens qu’Elise est tendu à côté de moi. Ca, c’est un problème que je gérerai plus tard. « Tu ne m'avais pas dit que tu fréquentais un gauchiste, Elise. C'est étonnant. » Encore un éclat de rire sonore, mais quel abruti. Je pense que je me demanderai toujours comment Ariane a pu tomber aussi bas, comment peut-elle accepter ce genre de comportement du Moyen-Âge ? “Je pense que si t’avais pas été raciste, homophobe et conservateur j’aurais été terriblement déçu.” Ou surpris, mais là, évidemment je ne le suis pas. “J’imagine que c’est donc pas le bon moment dans la conversation pour raconter mes ébats sexuels avec d’autres hommes ?” Il n’est pas gauchiste, et vu son âge et ses manières, je suis certain qu’il a été du genre à être élevé à l’Eglise. « Tu as fini ta crise de jalousie ? J'ai pas juste ça à faire. » Je tourne les yeux vers la brune, elle a l’air excédée et je comprends pourquoi, mais ce n’est pas pour ça que je compte m’arrêter. « Tu as fini ta crise de jalousie ? J'ai pas juste ça à faire. » “Non papa a dit non à l’alcool Ari.” Je me pose confortablement contre le dossier de ma chaise et fini mon whisky d’un trait. Je lève la main et en commande un autre.

« J'espère que mon garçon va bien. » Ouuuh, sujet sensible, et là je me tais et échange un regard avec la rousse. Parler musique semble bien plus adapté, donc je m’avance vers elle et j’essaie d’oublier les deux personnes à côté de nous. « Non Saül, il ne va pas bien. » Outch. « J'crois que tout y est. Revérifie » Je regarde le dossier, plus vite il vérifie plus vite tout ça est terminé.

« T’es sérieuse? » La ferme Ariane.
« Genre tu lui lâches ça comme ça et tu penses que ça conclut la conversation ou quoi, j’ai pas suivi. » Vraiment ferme la, parce que tu sais que t’es en grande partie fautive dans cette histoire.
« T’en avais pas assez de tout prendre fallait aussi que tu te gâtes sur la finale? » “Détends toi Parker.” C’est moi qui sors les crocs cette fois parce qu’elle a pas à se mêler de ça, et je devrais pas le faire non plus.
« Don’t mind me, je suis juste vraiment curieuse aujourd’hui. » “Tu devrais être curieuse sur cette phrase là qui est vraiment merdique et qui va pas du tout dans la chanson.” Je tente de capter son regard, c’est de sa faute à elle et à lui aussi qu’il est malheureux le garçon en question.
« Ça doit être les hormones. » Je penche la tête sur le côté et récupère le nouveau whisky. “Et ça doit être de sa faute s’il est malheureux.” Je pointe Saül du doigt. “Donc évite de remuer la merde quand tu fais partie du pourquoi il va pas bien.” Hormone ou pas, j’ai jamais dit qu’une nouvelle amitié allait m’empêcher de dire à Ariane quand elle fait n’importe quoi et qu’elle devrait la fermer.  
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Message(#)last run || willer & jelise EmptySam 20 Fév 2021 - 12:25

« On a pas tous un papa chéri sur qui compter toute notre vie pour payer les factures et les diplômes que t’as sûrement dû louper au premier essai. » Oh, Jeremiah. Tu ne sais rien de la vie dans les grands internats, dans les endroits qui sont pires que la jungle et où tous les coups sont permis - à la différence qu'ils sont faits par des gosses avec de l'argent. Saül n'a pas l'habitude d'arriver second et certainement pas non plus dans ses études. En Italie, il profitait. Aussitôt parti, il n'a eu de cesse d'essayer de faire honneur à l'argent investi pour lui. Un maigre sourire se glisse sur les lèvres de l'italien, alors qu'il retourne une énième feuille de papier. « Oui, c'est pour ça que tu es guitariste. Il y a des diplômes, chez les saltimbanques ? » Les diplômes payés par papa, non. Papa ne payait pas grand chose, au final. Saül a appris à faire sa vie seul comme un grand, justement pour qu'on ne puisse jamais lui reprocher un trop important coup de pouce familial. L'aîné des Williams a eu l'intelligence de se servir de ce qu'on lui a donné, voilà tout.

Les papiers s'enchaînent et Saül en voit enfin le bout. Aussitôt la dernière signature apposée, rien d'autre ne les retiendra ici. Chacun pourra retourner sagement dans son coin. « Je pense que si t’avais pas été raciste, homophobe et conservateur j’aurais été terriblement déçu. » Gauchiste. « J’imagine que c’est donc pas le bon moment dans la conversation pour raconter mes ébats sexuels avec d’autres hommes ? » Il marque à peine un temps d'arrêt, Saül, dont le soupir las fait trembler les feuilles sous ses doigts. « Ces frasques n'apportent rien à la conversation, non. » Saül se retient de sourire en imaginant les yeux peut-être offusqués d'Elise, grenouille de bénitier qui le trainait à l'église. Jettera-t-elle son amant, après cette révélation ? « Et nous n'allons pas parler de politique. » Tout calme est retrouvé et l'italien se risque même à lâcher un sourire qui ne monte pas jusqu'à ses yeux.

S'en suivent des chamailleries de cour d'école auxquelles Saül répond du bout des lèvres, concentré à la tâche afin d'en arriver à bout. Lorsque, enfin, Saül termine de lire la dernière page, c'est le sujet de Damon qui envahit la table. « Non Saül, il ne va pas bien. » Et pour la première fois, Saül n'a rien à redire. Il opine du chef, soudain plongé dans ses pensées. Sa main a retrouvé celle d'Ariane et elle serre, sous la table, les doigts de l'auteure. Il n'écoute pas, Saül, les répliques d'Ariane. Ses yeux sont fixés dans ceux de son ex-femme. Damon ne va pas bien et il connaît parfaitement sa responsabilité dans toute cette histoire. « Ça doit être les hormones. » Peut-être s'apprête-t-il à dire que ce n'est pas grave, qu'il parlera à Damon à leur retour de France, que tout s'arrangera avec le temps. Peut-être s'apprête-t-il à partir de ce maudit endroit, sans un mot de plus. « Et ça doit être de sa faute s’il est malheureux. » Ces hypothèses sont balayées avec les mots de Jet, que Saül ne lâche désormais plus des yeux. Qui est-il, pour parler de cet enfant qu'il ne connaît pas ? Qui est-il, pour lancer des accusations en incluant des responsables qui ne font partie que des dommages collatéraux ? « Je te conseille de rester à ta place, Jeremiah. » Un vrai conseil pour une fois, avant que les choses n'éclatent pour de vrai. Saül permet beaucoup de choses - trop à son goût en tout cas - mais certainement pas qu'un impertinent lui fasse la morale au sujet de choses qu'il ne connaît pas.

« Donc évite de remuer la merde quand tu fais partie du pourquoi il va pas bien. » Nous y voilà. Il n'a pas attendu une seconde de plus, Saül, pour se lever et attraper le gamin par le col par dessus la table. Les papiers se dispersent et la salle est bientôt plongée dans un grand silence, où ne volent même plus les murmures intrigués des autres clients. « Je t'ai dit de rester à ta place, Jeremiah. Les amuseurs dans ton genre ont souvent une grande bouche. C'est plus facile pour en retirer les dents. » L'instant d'après, un serveur s'approche pour s'enquérir du problème. Saül a déjà lâché l'artiste, il s'occupe à présent de sortir son portefeuille pour régler la note commune qu'il partage avec Ariane. Pourvu qu'ils quittent cet endroit et vite, avant que ne volent à travers la pièce les verres et les couteaux.

nb. oui - il y a des diplômes, chez les saltimbanques. respect à tous mes saltimbanques, vous êtes le sang de la veine.
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Message(#)last run || willer & jelise EmptyDim 21 Fév 2021 - 4:59

« Je pense que si t’avais pas été raciste, homophobe et conservateur j’aurais été terriblement déçu. J’imagine que c’est donc pas le bon moment dans la conversation pour raconter mes ébats sexuels avec d’autres hommes ? » Hen ? Quoi ? En voilà une phrase qui réussit à te faire lever la tête des papiers pour la tourner vers Jet le regard plein d'incompréhension. Il n'est pas guay. Il n'en avait pas l'air l'autre soir. Ni aucun autre où toutes ces pétasses lui tournaient autour. Il dit n'importe quoi pour faire rager Saül. Tout n'est pas noir ou blanc. Tu finiras bien par le comprendre. Un jour. Peut-être. « Ces frasques n'apportent rien à la conversation, non. Et nous n'allons pas parler de politique. »

Vient le sujet de Cosimo. Honnêtement, tu ne pensais même pas qu'il irait sur ce terrain là. Il n'avait pas particulièrement l'air de s'en préoccuper quand il s'est sauvé pour venir la rejoindre, elle. « T’es sérieuse? » Oh et visiblement, c'est elle qui s'offusque du manque d'information dans ta réponse. C'est elle qui explose quand ce n'est strictement pas de ses affaires. Si Saül a envie de s'étaler sur le sujet qu'il te le demande, tu le feras. Mais ce n'est pas ce qu'il veut. Qu'elle ne vienne pas jouer celle qui le connaît le mieux ici avec toi. « Genre tu lui lâches ça comme ça et tu penses que ça conclut la conversation ou quoi, j’ai pas suivi. » Ça ne la conclut pas ? Ton regard quitte celui de Saül simplement pour aller se poser dans celle qui ne se mêle strictement pas de ses affaires. « T’en avais pas assez de tout prendre fallait aussi que tu te gâtes sur la finale? » Oh oui, bien sûr, comme si tu allais te servir des états d'âme de Cosimo pour te gâter sur la finale. « Il connaissait déjà la réponse avant de la poser. Pas vrai, Saül ? » Et elle le savait probablement autant qu'il le savait. Finalement, il n'y a que Jet qui lui manque quelques informations. Et c'est suffisant pour qu'en voulait "aider", il nuit plus qu'autre chose.

« Don’t mind me, je suis juste vraiment curieuse aujourd’hui. Ça doit être les hormones. »
« Et ça doit être de sa faute s’il est malheureux. »
« Arrête- » « Je te conseille de rester à ta place, Jeremiah. »

« Donc évite de remuer la merde quand tu fais partie du pourquoi il va pas bien. » Tu n'as pas le temps de rien dire. Ariane n'y est pour rien dans les blessures de Cosimo. Mais tu n'as pas le temps de rien dire que tu sursautes devant le mouvement brusque de Saül qui va agripper le col de Jet par-dessus la table, faisant envoler les papiers au passage - ça va être chiant à ramasser tout ça. « Je t'ai dit de rester à ta place, Jeremiah. Les amuseurs dans ton genre ont souvent une grande bouche. C'est plus facile pour en retirer les dents. » C'était où déjà les bonnes bouteilles ? Il a quand même eu ce qu'il voulait Jet. Il cherche la merde avec Saül depuis qu'il s'est imposé à cette table. Voilà, il l'a récolté. Tous les regards sont tournés vers votre table. Tous attendent probablement avec impatience de voir qui portera le premier coup, bande de voyeur. Avec un peu de chance, personne ne comprends rien de ce qui se passe; mauvaise langue. « Ça suffit vous deux. » Ta voix s'élève. Tu te lèves d'un bond, mais Saül relâche son emprise au même moment que le serveur arrive à leur table. Ils ont pas fini avec leurs conneries ? « Toi, tu te la fermes. Tu ne sais absolument pas ce qui se passe dans nos vies. » C'est d'abord vers Jet que ton index se pointe - peut-être bien que tu n'as toujours pas digéré qu'il se soit poussé avec Ariane - mais il dévie bien rapidement vers Saül - toujours facile de s'engueuler avec lui. « Et toi, si tu veux savoir comment va ton fils, tu prends ton putain de téléphone et tu l'appelles. » Ou encore mieux, tu prends tes jambes et tu vas le voir. Mais un appel, c'est déjà mieux que rien.

C'est à la va-vite que tu ramasses les papiers qui se sont éparpillés partout. Il n'y aura finalement pas de deuxième et encore moins de troisième vérification pour voir qu'il ne manque aucune signature. Il a intérêt à n'en manquer aucune. À l'instant où toutes les feuilles se retrouvent entre tes mains, tu pars et c'est tout. Qu'il s'entretue entre eux les trois autres, tu n'en a absolument rien à faire. Tu es venu pour divorcer et se sera chose faite lorsque tu remettras les papiers aux avocats en Australie.

Mais bien sûr qu'à la seconde où tu sautes dans un taxi, il a suivit, Jet.
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Message(#)last run || willer & jelise EmptyDim 21 Fév 2021 - 8:04

« Ces frasques n'apportent rien à la conversation, non. Et nous n'allons pas parler de politique. » Je lève les yeux, donc il n’a vraiment pas une once d’humour, le cas est totalement perdu. Il ne va pas parler politique parce que les oreilles attentives autour de nous pourraient ne pas apprécier les idées du vieillard, et ça se comprend. Je n’ai pas remarqué le regard d’Elise sur moi, elle est surprise, et je ne la pensais pas aussi coincée que son mari - ex - peut l’être. « Il connaissait déjà la réponse avant de la poser. Pas vrai, Saül ? » Elle aurait pu se débrouiller seule, je le sais très bien. Elle aurait pu fermer le claper d’Ariane et de Saül au passage en quelques phrases mais je ne peux pas m’empêcher de rentrer en jeu quand je vois qu’Ariane est aussi incisive et qu’elle profite de son nouveau statut pour faire chier Elise. « Arrête- » Elle m’arrête et je ne l’écoute pas, je n’écoute personne, et surtout pas dans ces moments-là. « Je te conseille de rester à ta place, Jeremiah. » Ca c’est un mauvais combo. Mon prénom complet et un conseil qui sonne bien trop comme un ordre à mon goût.

Je lève un sourcil, c’est un sujet sensible, et c’est donc celui-là qui fera sortir Saül de ses gonds. Je ne me tais pas, je renchéris en m’adressant à la rousse qui elle aussi se mêle de ce qui ne la regarde pas. « Je t'ai dit de rester à ta place, Jeremiah. Les amuseurs dans ton genre ont souvent une grande bouche. C'est plus facile pour en retirer les dents. » Il m’attrape par le col et je sens la rage qui monte en moi. Je serre les dents qu’il veut péter, et je prie intérieurement pour qu’il essaie de casser une seule de mes dents avec ses poings, ça me donnerait une bonne raison pour le frapper jusqu’à ce qu’il devienne méconnaissable. Jusqu’à ce que sa mâchoire et son nez soient tellement détruits qu’ils ne soient même plus réparables. Je m’imagine aisément détruire son visage et chacun de ses membres en lui assénant des centaines de coups de poings alors qu’il serait allongé sur l’asphalte. Mais dans ce genre d’endroit, ce n’était qu’une question de seconde avant que quelqu’un ne vienne pour nous conseiller fortement d’arrêter ou de sortir. Mon regard est ancré à celui du Williams. “A partir de maintenant, je te conseille de dormir d’un seul oeil.” « Ça suffit vous deux. Et toi, si tu veux savoir comment va ton fils, tu prends ton putain de téléphone et tu l'appelles. » Mon sourire est mauvais, je ne lui dois rien, je pourrais donc très bien décider de venir le tuer dans son sommeil.

« Toi, tu te la fermes. Tu ne sais absolument pas ce qui se passe dans nos vies. » Je lance un regard mauvais à Elise aussi, je suis dans un état second, un état qui n’annonce rien de bon. D’un regard je dissuade le serveur d’attraper mon bras. “Je crois que vous devriez sortir.” Elise a déjà poussé la porte et je la regarde s’éloigner. Je lève les mains au ciel et je me dirige moi aussi vers la porte d’entrée. Je vais attendre une nuit pour le frapper jusqu’à la mort, je vais le laisser partir et rejoindre Elise. Je me tourne pour chercher la brune des yeux mais c’est le regard de Saül que je croise, et merde, il respire, c’est une très bonne raison pour que mon poing s’abatte sur son visage avant d’entourer son cou. Je lui abîme les côtes de mon coude libre, il ne sait peut-être pas que je fais de la boxe depuis des années le Williams, et je ne compte pas avoir de pitié pour lui, même si je n’ai pas l’habitude de m’attaquer aux personnes âgées en temps normal.

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Message(#)last run || willer & jelise EmptyJeu 18 Mar 2021 - 8:58

“Détends toi Parker.” ta gueule Etish. Mes paupières battent la mesure, au même rythme que le feraient mes claques derrière sa tête s’il était pas si loin de l’autre côté de la table et que j’avais pas un alien dans mon ventre qui m’empêchait de m’étirer convenablement par-dessus les verres encore trop pleins pour que ce soit rassurant qu’on en soit déjà là. « Oh mais je suis détendue. » pas du tout, j’ai envie de crever des yeux et d’arracher des ongles et - et c’est pas la routine, ça, Ariane? Ah ben finalement je suis peut-être détendue. “Tu devrais être curieuse sur cette phrase là qui est vraiment merdique et qui va pas du tout dans la chanson.” « C’est la chanson qui est merdique, pas ma faute regarde avec quoi je bosse. » essaie encore, essaie plus fort Jet. “Et ça doit être de sa faute s’il est malheureux. Donc évite de remuer la merde quand tu fais partie du pourquoi il va pas bien.” j’vais le tuer. « Je t'ai dit de rester à ta place, Jeremiah. Les amuseurs dans ton genre ont souvent une grande bouche. C'est plus facile pour en retirer les dents. » mais apparemment pas avant que Saül ait déjà bien entamé la procédure.

Ça se pousse, ça se menace, je soupire, roule des yeux et bois une nouvelle gorgée du vin de l’italien qui reçoit au passage une mise en garde qui sonne plutôt comme une bonne vieille blague de cour de récré. “A partir de maintenant, je te conseille de dormir d’un seul oeil.” « Ça suffit vous deux. Et toi, si tu veux savoir comment va ton fils, tu prends ton putain de téléphone et tu l'appelles. »  la voix d’Elise qui les gronde se dirige vers eux et uniquement eux : elle me regarde pas, elle me dit rien. Elle m’ignore la garce, alors je fais pareil. Que t’es idiote Ariane, de penser que c’est pour ça que tu la regardes pas dans les yeux. T’avais un seul boulot et c’était de pas te retrouver au centre de leurs affaires de famille, encore moins de les dynamiter en chantonnant. Nous y voilà ; c’est pas à cause de Saül que leur fils va pas bien, c’est à cause de moi. Connerie de culpabilité. J’ai passé trente ans sans en avoir une miette, et là elle gagne du terrain la traître. « Toi, tu te la fermes. Tu ne sais absolument pas ce qui se passe dans nos vies. »  ahahah, si elle pense que c’est ce qui va faire taire Jet, elle est cute. Mais pas assez pour que j'arrête de battre nerveusement la mesure du bout de l’index sur le revers d’un verre vide. “Je crois que vous devriez sortir.” Elise est déjà partie, n’en témoigne la porte du restaurant qui bat sur son sillage. Jet a l'air de vouloir faire pareil et Saül se lève, tu parles d'une intervention complètement inutile du serveur et pourquoi ils arrêtent pas de taper de plus en plus vite sur la table et sur la vaisselle et sur les ustensiles mes foutus doigts de merde et je -

Ça s’étrangle, ça se cogne, ça se serre au cou, ça m’exaspère. Non, c’est toi-même qui t’exaspères, quand envers et contre tout j'attrape pour la lancer la vaisselle que mes doigts arrêtaient pas de cogner comme si ça allait apporter la moindre réponse (spoiler alert : ça en apportera jamais) à bout de bras. Les éclats de porcelaine s’étalent au sol, ça résonne au fond de la salle et ma voix est la seule chose qui tranche une fois que le projectile que j’ai tiré le plus loin possible de moi a fini d’attirer l’attention ailleurs que sur ma gorge qui se serre et mon sang qui tape contre mes tempes. Personne le voit Ariane, personne le sait. Moi je sais, c'est assez.

« Ouais, ouais, on sort. » au serveur, aux clients, au public en son et en image. L’instant d’après, c’est sans mon sac et sans ma veste que je sens l’air glacial de Paris me lacérer les joues à défaut que mes dents fassent de même.
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