| kids falling in love (ginauden #98) |
| | (#)Lun 7 Déc - 23:31 | |
| « Auden regarde j’arrive à tourner sans tomber maintenant! » oh, Ginny. Évidemment que les mots suffisent à me faire tomber de tout mon long, hilare au possible, les jambes dans un angle qui ne leur va pas particulièrement bien mais qui fait bien plus rire que mal. Tout autour, on est entourés de patineurs et de patineuses de meilleurs niveaux, les Olympiques on ice qui rendent le tout encore plus pathétique quand on connaît le délai que met mon cerveau et mes jambes à se mettre d’accord pour le moindre mouvement les nécessitant tous les deux à travailler ensemble.
Il fait chaud, à Brisbane. À l’autre bout du monde, les flocons commencent à s’éparpiller et ils me manquent, même si tout ce qui les entoure n’est que mauvais souvenir à mes yeux. La carte de Noël que nous ont envoyée mes parents – probablement via la secrétaire du cabinet d’architecture qui ignorait à quel point on est en froid désormais – sentait la neige et les tempêtes anglaises. Elle sentait les hivers passés avec Noah à chasser les tempêtes en courant sur les trottoirs glacés des dédales anglaises qui bordaient le manoir McGrath et Marylebone en entier.
Alors on improvise. On représentant ici moi, Aude est seulement le dommage collatéral de la chose. Matt et Ezra sont en charge de Sloan et Noah un peu plus loin. Juste assez proche pour qu'on puisse voir le duo de terreurs l'un d'une décennie l'autre d'à peine dix jours et que l'italien surpossessif de père qui est également le meilleur/pire mari de l'univers tout dépendant de quel angle on le prend s'assure de toujours valider que tout va bien. Tout va bien, d'ailleurs, hors de la patinoire. C'est dessus qu'il s'agit d'un véritable carnage, quand j'arrive même pas à me relever au premier essai ni même au second, et que jamais je ne serais stupide au point de croire qu'Auden va m'aider à me redresser. Il se moque bien trop de me voir à l'oeuvre, il vit Noël et son anniversaire à l'avance à chaque nouvelle tentative qui se solde d'un échec. À un moment, la glace sous mon jeans éternellement déchiré et taché de peinture commence à me donner l'impression d'être presque confortable. C'est là où mes mains se tendent, attrapant les pans de son t-shirt rien que pour tirer un peu plus, et montrer à tous les gens autour de nous qui constatent à quel point je peux bien être empotée que ouais, c'est à moi qu'il est marié. Le pauvre. « On voit bien mieux le sapin d'ici en plus, c'est bonus. Viiiiiens. » à mes supplications de gamine s'ajoute la pression de mes doigts sur les tissus. S'il ne me détestait pas encore à son maximum aujourd'hui, ce n'est qu'une question de temps avant que j'atteigne le podium. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Mer 9 Déc - 17:45 | |
| Tous les arguments que j’ai donné pour ne pas avoir à participer aux animations de Noël n’étaient apparemment pas assez bonnes aux yeux de ma femme. Elles sont rodées depuis presque quarante ans, pourtant, mais il faut croire qu’elle a - pour une fois et une seule - été plus têtue que moi, au point où j’ai accepté qu’on aille manger une glace tout en faisant du patin. Non mais vraiment, ils ont des idées de merde en Australie et si elle tombe malade, je vais poursuivre en justice toute la ville. « Auden regarde j’arrive à tourner sans tomber maintenant! » Ma mine est la preuve que je n’ai aucune confiance en son équilibre ni même sa capacité à tenir sur ses deux pieds en temps normal - imaginez donc sur des patins, et plus encore alors qu’elle s’amuse à tourner sur elle-même. “On a terminé de jouer au jeu des impossibles y’a longtemps.” Je râle, je grogne, et ça n’a rien de nouveau. Tout ce que je sais faire, ensuite, c’est l’observer tomber en dix étapes pour qu’elle atterrisse sur la glace dans une position digne du Twister. Sur mon visage, quiconque pourrait lire “je te l’avais bien dit” alors que je vérifie une fois de plus que les parrains n’aient pas vendu mon fils contre du chocolat chaud.
Elle est tombée en dix étapes mais j’estime qu’elle en aura besoin de vingt-sept, à peu près, pour pouvoir se relever. Même sans son ventre du neuvième mois de grossesse, elle reste Ginny, et cela signifie beaucoup pour tous ceux qui la connaissent un minimum. « On voit bien mieux le sapin d'ici en plus, c'est bonus. Viiiiiens. » Ses mains contre ma chemise sont gelées, parce que ça fait plusieurs minutes déjà qu’elle se débat contre la glace pour tenter de se remettre debout et que moi je l’observe simplement avec un sourire de merde au coin des lèvres. “On voyait encore mieux le sapin à la maison.” Même si on a du monter toutes les décorations à un mètre du sol pour que Pizza arrête de les décrocher et les traîner dans toute la maison, cela ne change à rien au fait que notre sapin à nous est bien plus réussi que le leur, même s’il est sûrement visible depuis l’espace et bla, bla, bla. Ses mains sont gelées, je la déteste, je souffle, je râle, et j’attrape son poignet pour la traîner jusque dans un coin où la barre à laquelle peuvent se tenir les enfants me sert finalement de ban de fortune. Parce que oui, hors de question que je m’assois sur la glace, quelle stupide idée. “Moi qui croyais pouvoir échapper à l’esprit de Noël en venant dans ce pays.” C’est pire en Europe, certes, mais ils y tiennent bien plus que je ne l’aurais jamais cru ici aussi. C’est stupide, comme tradition, et c’est encore plus stupide de la reconduire éternellement d’une année à l’autre depuis à peu près toujours. “Si tu me dis que t’as envie de vomir, tu demanderas à ton frère de te ramener.” Parce que moi je m’amuse comme je peux à prendre ses doigts du bout des miens et la faire tourner sur place comme si elle était réellement une patineuse en train de réaliser une figure ou je ne sais quoi. Personne ne précisera qu’elle est avachie sur le sol et qu’elle tourne en réalité sur ses fesses mais hey, faut croire que même comme ça je ne sais pas faire autre chose que l’aimer, entre deux menaces. |
| | | | (#)Jeu 10 Déc - 17:27 | |
| C’est ridicule. Ils sont tous parfaitement talentueux autour de nous, c’est presque comme si la ville les avait payés, les patineurs de talent, les athlètes qui font des triple de quadruple de j’sais plus quelle figure acrobatique comme s’il s’agissait d’une simple marche sous le soleil de l’été australien. Ma glace a depuis longtemps rejoint l’un des bosquets longeant la patinoire artificielle, mais ce n’est qu’une tragédie parmi des centaines de milliers quand évidemment tout prend un air dramatique lorsque Auden râle et qu’Auden rage et qu’Auden critique. Et après, ils disent que c’est moi l’enfant du couple.
“On a terminé de jouer au jeu des impossibles y’a longtemps.” « On a terminé parce que j’ai gagné et que tu le digères toujours pas. »
Ma langue claque sur mon palais, mon sourire est immense et mes yeux brillent. Et lui, il attrape ma main rien que pour me tirer d’un sens et de l’autre comme une vulgaire vadrouille sur la glace. Si les gens tout autour – pardon, les patineurs médaillés d’or à l’infini – s’attendent à ce que je me débatte, à ce que je crie et à ce que je me venge, ce ne sont que des rires de gamine qui percent l’ambiance. J’ai mal aux côtes tellement je suis hilare, entre un patin qui se détache de mon pied et reste derrière comme une victime de son assaut, et mon portable que je vois, gisant au centre de tous les dangers, à quelques mètres de nous tout au centre de la zone à risque.
“On voyait encore mieux le sapin à la maison.” la vérité, c’est que de son banc de vieux et de mon angle là, on le voit encore mieux le sapin. Mais si je le dis, c’est assuré qu’il me confisque la possibilité d’aller dévaliser les kiosques du marché de Noël lorsque je (qu’il sera) serai blasée de patiner. Faut que je renfloue les coffres et que je me gagne un peu de sympathie là de suite. « Le monde entier s’attend à ce que tu sois un Grinch, mais je l’ai vue, la lueur de fierté dans tes yeux quand t’a mis l’étoile toute en haut du sapin à la maison. » bon okay, je ne sais pas si c’est vraiment le bon angle à tacler si je veux l’avoir de mon côté, mais quand mes paumes m’aident à me relever momentanément, ce n’est que pour mieux ancrer mes doigts à ses cuisses et hisser mes yeux comme mon visage à sa hauteur.
“Moi qui croyais pouvoir échapper à l’esprit de Noël en venant dans ce pays.” “Si tu me dis que t’as envie de vomir, tu demanderas à ton frère de te ramener.”
Blablablabla. « T’as fini? » que je pouffe de plus belle, ayant tenté de tenir un air sérieux sourcils froncés une seconde avant d’abandonner toute tentative de maintenir un air potentiellement autoritaire. « Parce que j’ai vraiment envie de t’embrasser mais t’es hideux quand tu te plains. » un rire de plus, un baiser avec. C’est contre ses lèvres que je murmure la prochaine attaque, mes fossettes se creusant une place sur mes joues. « Je t’ai pas vu patiner encore, d’ailleurs. T’as peur? » |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Dim 20 Déc - 17:43 | |
| C’est stupide de mettre des patinoires ici alors qu’on est au beau milieu de l’été et que personne ne vera jamais le moindre flocon de neige tomber en dehors de leurs boules à neige (de merde). Ils sont stupides, les australiens, et plus encore Ginny si elle croit pouvoir m’amadouer avec son sourire étincelant et ses yeux brillants et - ouais ok, ça va, ça va. « On a terminé parce que j’ai gagné et que tu le digères toujours pas. » Je suis un professionnel dans l’art de bouder mais plus encore dans l’art de faire croire que je boude. Je m’entraîne depuis des années, pour ne pas dire depuis 38 ans en réalité. Il y a aussi une part d’inné, il faut bien l’avouer. “T’as mal épelé “Auden m’a gagné à plate couture parce qu’il est le roi du Monde”.” Je ne sais même plus quel était le sujet de base et ça n’a de toute façon aucune importance puisque cette phrase peut être prononcée telle une vérité générale, en tous temps et en toutes heures. Je suis le roi du Monde et je gagne tout le temps ; ce n’est pourtant pas compliqué à comprendre.
Ginny, elle, elle sème ses affaires comme le Petit Poucet avant elle. Sur la glace gisent patins lâchement abandonnés et autres téléphones portables. Je continue éternellement de m’étonner qu’elle arrive à garder la vitre du sien intacte, à en juger par le nombre de fois où il entre en collision (où il s’écrase) avec le sol à chaque jour. Ce n’est qu’une chose de plus qui m’étonne chez elle, et on sait tous que la liste est bien longue. « Le monde entier s’attend à ce que tu sois un Grinch, mais je l’ai vue, la lueur de fierté dans tes yeux quand t’a mis l’étoile toute en haut du sapin à la maison. » Je continuerai à me battre avec autant de vigueur pour dire que c’est faux, autant que c’est en réalité tout à fait vrai. “C’est juste parce que je voulais pas que tu montes sur la chaise.” Il y a du vrai aussi là dedans, avouons-le. Je ne voulais pas qu’elle monte parce qu’elle avait bien trop de chances de tomber ensuite, soit directement sur le sapin et ses boules en verre, soit sur le sol bien trop éloigné de son crâne. Dans un cas comme dans l’autre, la laisser placer l’étoile au sommet du sapin aurait été la pire idée du siècle, et si je l’ai fait ce n’est parce que je suis un marié dévoué et bla, bla, bla. Vous connaissez la chanson Qui plus est, le vert me va très bien au teint, pour sa gouverne.
« T’as fini? » - “Je pourrais continuer comme ça une éternité.” Elle le sait mieux que personne parce que justement, elle est là depuis une éternité et elle a tout vu, tout vécu. Je ne fais que rappeler ce qui est évident, sauf que cette fois-ci j’y ajoute un sourire de merde puisque j’ai déjà oublié pourquoi est ce qu’on se chamaille, déjà. « Parce que j’ai vraiment envie de t’embrasser mais t’es hideux quand tu te plains. » Ses doigts s’ancrent dans mes cuisses et je souffre le martyr, je vous le jure. La vie à ses côtés est loin d’être facile tous les jours et je l’embrasse sous la contrainte de ses horribles lèvres contre lesquelles je ne cesse de poser les miennes, et mes mains de trouver refuge entre sa nuque et ses cheveux pas autant emmêlés qu’à leur habitude. « Je t’ai pas vu patiner encore, d’ailleurs. T’as peur? » Je l’embrasse une fois de plus, simplement pour faire taire ses stupides présentions. “Moi ? Peur ?” Quelle idée stupide et impensable. Je n’ai peur de rien ni de personne, cela va de soi. C’est simplement que je ne trouve aucun intérêt à glisser sur de la glace artificielle au milieu d’une foule d’inconnus dont la moitié se prennent pour je ne sais quel champion mondial, et les autres sont tous boutonneux. Non, vraiment, quelle bonne idée. Ezra et Matt, eux, jouent au parfait couple de papas qui emmènent leur fils dehors pour la première fois. “Tu sais que pour patiner par contre, il faut justement deux patins ?” Je me relève d’un coup, un sourire au lèvre qui cache mon manque d’assurance à propos de ma faible capacité à être moindrement gracieux sur la glace.
Si je garde en otage un de ses patins dans ma main et que je le tiens le plus haut possible, elle n’arrivera donc jamais à l’attraper et personne n’ira patiner, non ? Ça va, je lui donnerai des marrons glacés pour me faire pardonner d’être un horrible mari et elle tentera d’en apprendre le nom à Sloan pour qu’il aime autant le sucre qu’elle et rejoigne son gang de trouble-fête de bac à sable. |
| | | | (#)Sam 26 Déc - 21:01 | |
| “C’est juste parce que je voulais pas que tu montes sur la chaise.” « Arrête je suis vraiment moins pire depuis - » depuis quand Ginny? Depuis que tu t’es affalée de tout ton long un nombre trop élévé de fois pour être prise au sérieux ni ici ni aujourd’hui ni jamais lorsqu’on parle de ta maladresse désormais légendaire? « – ouais bon, je me suis améliorée un peu quand même. » hm.
Et j’éclate de rire, au point où les échos voyagent jusqu’aux rambardes de la patinoire aménagée en plein été australien. Mes joues sont rosies par le soleil, mes prunelles brillent parce qu’il est une plaie à jouer les adultes et les figures d’autorité avec moi. Elles brillent aussi parce que je pense que pour l’heure, je ne l’ai jamais aimé autant que maintenant. “Je pourrais continuer comme ça une éternité.” « Essaie pour voir. » une éternité et une infinité après, tiens, si on tente de négocier à la dure. Mes lèvres se dérobent parce qu’elles sont trop occupées à sourire, il reprend le relai de l’initiative quand j’allais blaguer encore, me moquer et piquer comme une gamine le ferait sans la moindre malice. Le voilà qui goûte le caramel Auden – je savais qu’il m’avait piqué le dernier cookie de l’emballage au dulce de leche acheté y’a trop peu de secondes pour que ce soit sain qu’il soit déjà terminé. “Moi ? Peur ?” « Ta voix a mué de trouille j’pense. » oh le grand Auden, fort et fier. Oh le héros et le champion et l’institution qu’il peut bien personnifier. Quand je suis la seule qui brave les éléments en étant – relativement – patineuse du dimanche. Par chance, Noah et Sloan sont occupés à regarder Ezra et Matt ne pas s’entretuer pour une journée de plus. Mes chutes à répétitions auraient pu servir d’arguments de négociation impeccables pour leur crise d’adolescence.
“Tu sais que pour patiner par contre, il faut justement deux patins ?” et je sais ce qu’il fait. Je sais ce qu’il risque plutôt, à initier la course contre la glace et contre moi. « Auden arrête! » mes menaces s’envolent, des regards vers nous aussi. Si je ris, c’est sûr que c’est foutu. « Non c’est pas juste. » ça l’est donc, maintenant qu’hilare je tente de ramper vers lui. « Okay tu me donnes pas le choix. » il a kidnappé mes patins, il se croit roi et maître en ces lieux et mes mains ont tôt fait de le ramener au sol. Lui, il tombe avec grâce, lui, il se retrouve à chuter lentement et de la manière la plus sécuritaire que j’ai en banque – persuadée qu’il va tout de même m’accuser de lui avoir foulé les deux chevilles, cassé toutes les côtes et fracturé la tête quand bien même je m’assure de le voir assis bien droit face à moi une seconde plus tard.
Le premier baiser est pour l’empêcher de râler du froid et de sa débandade, le second est parce que le goût de dulce de leche n'a pas encore quitté ses lèvres. Le troisième est égoïste au possible, le quatrième aussi. « C’est à ce moment-là, pile celui-ci. » si je chuchote à son oreille, c’est pour qu’il grogne que je le chatouille autant que pour embrasser sa tempe à nouveau. « Que tu te serais moqué et que j’aurais demandé si je peux avoir une glace, sûrement parce que mon subconscient veut manger ses émotions. » dans une autre vie, on ne s’autorisait jamais ça, tout ça. On aurait vu des gens se comporter comme nous deux, là de suite, et on les aurait haït. Regardez où on en est aujourd’hui. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
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cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Mer 30 Déc - 13:32 | |
| « Ta voix a mué de trouille j’pense. » “Tu confonds avec le timbre de voix des génies.”
Puisque j’ai de toute façon raison, cela ne sert à rien de débattre de ce sujet avec elle et c’est la raison pour laquelle j’embraye sur autre chose, décidant ainsi par le plus grand des hasards de débuter une course totalement déloyale contre ma femme dénuée de patins. Après tout, je lui avais dit de faire attention à ses affaires tout comme je continuerai à dire à Sloan qu’il doit ranger (dès qu’il fera autre chose que de dormir toute la sainte journée, je veux dire). « Auden arrête! » Elle a mal prononcé “Auden t’es le meilleur” mais je ne lui en veux pas, ça doit être sous le coup de l’émotion d’avoir à se lancer à la poursuite d’un être aussi flamboyant que moi. « Non c’est pas juste. » Ce qui n’est pas juste, c’est le fait que je n’ai pas mon appareil photo pour immortaliser cet instant. Ça pourrait se revendre à prix d’or, ces clichés de l’étoile montante de l’artiste. « Okay tu me donnes pas le choix. » Et là, ouais, si je tombe au niveau du commun des mortels c’est simplement parce qu’elle m’a déconcentrée et que tout est de sa faute. Sinon, j’aurais continué à rivaliser avec les meilleurs patineurs artistiques de ce monde sans que personne ne remette en doute mes capacités dans ce domaine, comme si je m’étais exercé toute ma vie durant.
L’instant d’après, la fourbe m’attaque. De loin, les gens croiront qu’elle m’embrasse mais en réalité, c’est tout sauf le cas. Je jure que ses lèvres contre les miennes sont une attaque violente et impossible à esquiver. « C’est à ce moment-là, pile celui-ci que tu te serais moqué et que j’aurais demandé si je peux avoir une glace, sûrement parce que mon subconscient veut manger ses émotions. » Peut être que je profite à mon tour de son attention dérivée pour l’embrasser à nouveau. Un an plus tôt, tout nous aurait semblé impossible. Cela a tout à voir avec le fait qu’un an plus tôt encore, c’était réellement impossible. Interdit. Elle avait sa vie, j’avais la mienne, et la seule chose qu’on se partageait était une galerie. Depuis, tout a changé, sauf mon caractère de merde et mon impossibilité à accepter la moindre défaite. “Pardon tu disais que j’étais parfait et que tu m’aimais ? J’en ai trop l’habitude, j’écoutais pas.” Ça va, ça va, j’ai très bien entendu. “Quel parfum, la glace ?” Fichu pour fichu, vous savez. “Celle que je vais te jeter dessus, je veux dire.” Blah, blah, blah. A d’autres. J’esquisse un dernier sourire de merde avant de l’embrasser dans le même élan, nous redressant tous deux ensuite pour qu’on semble un peu moins pathétiques. C’est là où mon charisme légendaire nous sera utile, bien sûr. |
| | | | (#)Jeu 31 Déc - 21:51 | |
| Blablablabla - “Pardon tu disais que j’étais parfait et que tu m’aimais ? J’en ai trop l’habitude, j’écoutais pas.” - blablablabla. Il sait, ce que je veux dire. Il sait que l’an dernier à pareille date j’atterrissais à Paris à la recherche des meilleurs éclairs et des croissants les plus dorés - et de lui, dans un aéroport bondé. Qu’il avait ragé par textos pendant de longues minutes avant d’apparaître de nulle part, que les quelques jours où on s’était pas parlé avant ça avaient paru comme des millénaires. Ma peau n’avait aucune tache de peinture, la sienne reflétait les ecchymoses reçues en cadeau par son frère. Il sait tout ça, il sait aussi ce qui a suivi, et tout ce pour quoi on a dû lâcher prise pour en être ici aujourd’hui. “Quel parfum, la glace ?” pour que je puisse le mordre entre deux baisers, pour que je puisse le pincer sans avoir à ajouter mille et unes excuses et raisons et défaites et justifications pour la proximité qu’on avait une seconde et celle qu’on n'a plus la suivante. “Celle que je vais te jeter dessus, je veux dire.”
Jamais je ne sacrifierai la pistache, c’est pourquoi je gobe mon cornet en trois bouchées top chrono déjà prête à commander celle au rhum et aux raisins, la plus ennuyante du monde, pour ne pas au moins être déçue de participer à son méfait. La patinoire et mes patins abandonnés à jamais sur la glace restent derrière, le pauvre commis au kiosque de glace n'est probablement pas assez payé en salaire pour avoir à supporter les deux imbéciles d’enfants amoureux qu’on peut bien jouer entre une insulte, un soupir, un grognement et une suite logique et décalée du reste. « Celle qui collera le plus dans ses cheveux quand je me revengerai. » pour l’heure, mon nouveau jeu c’est d’ignorer complètement Auden et de ne parler qu’à l’adolescent avec le bonnet en papier et le boulot qu’on ne m’autoriserait jamais à avoir. Il ne sait pas s’il doit rire ou froncer des sourcils, s’il doit me croire ou céder aux menaces silencieuses d’Auden. Il sait juste que ce n’est qu’une question de temps avant que je répète tout ce que Williams va dire avec tantôt une voix plus aiguë tantôt une voix plus lente. Et si c’est ça la définition de l’enfer pour le peintre, la mienne résume celle du paradis lorsque mes lèvres collées de dix saveurs au moins retrouvent inévitablement les siennes.
« J’ai une méga immense gigantesque faveur à te demander. » que je chuchote, un secret de polichinelle que même mes prunelles brillantes et mes joues de porcelaine n'arriveront pas à me donner assez confiance en mes capacités pour arriver à réussir vraiment le projet. « Mais genre, tu risques de me le remettre sur le nez pour une éternité, ça aussi. » et pas juste ma scène sur la patinoire, et pas juste le fait que j'arrête pas de souligner qu'il aime décorer le sapin de Noël, et pas juste la course que j’ai gagnée à son insu et pas juste la chute que je lui ai provoquée. J'inspire, repose mes pieds au sol, ancre mes yeux aux siens. Et presque comme si je le demandais en mariage à nouveau, c'est là où je laisse une seconde de délai pour m'habituer aux mots dans ma gorge avant de les lui articuler le plus doucement du monde. « Est-ce qu’on pourrait inviter tes parents à la maison, pour le réveillon du nouvel an? » vu tout ce qui se passe, vu tout ce qui se trame, vu la débandade des uns et la rage des autres, je ne lui en voudrai jamais s’il refuse. Pourtant, je m’en voudrais toujours de pas lui avoir demandé. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Sam 16 Jan - 2:21 | |
| On passe d’une activité à une autre comme le feraient des enfants, mais même lorsque nous étions plus jeunes nous n’avons jamais eu l’occasion de vivre d’instants pourtant aussi simples ensemble. Il n’y avait pas nous, pas de on, pas de ensemble non plus. Elle avançait de son côté et moi du mien, et mon seul rôle dans tout ça était de faire de sa vie un enfer et de me moquer de ses joues de gamines et de son attitude qui l’est tout autant. Certaines de ces choses n’ont pas changé aujourd’hui non plus, mais désormais je peux me racheter rapidement en l’embrassant, sans craindre aucune conséquence sur aucun de nous. « J’ai une méga immense gigantesque faveur à te demander. » Mes lèvres collent de ses piètres choix de glace, maintenant, mais c’est désormais le cadet de mes soucis alors que je me méfie déjà de ce qu’elle s’apprête à me dire. Un sourcil intrigué se relève déjà alors que mes yeux trouvent refuge au fond des siens. “Non, on ne mange pas des glaces ce soir encore.” Et non, on ne mangera pas non plus n’importe quel truc essentiellement basé sur du sucre, du gras, ou je ne sais quelle sorcellerie encore. J’ai encore le stupide espoir que Sloan arrivera à rester loin de toute addiction au sucre et cela me semble déjà mal parti alors qu’il n’a que quelques jours de vie. « Mais genre, tu risques de me le remettre sur le nez pour une éternité, ça aussi. » Et plus le temps passe et moi cela me fait rire, mon manque éternel de patience ayant beaucoup à voir avec tout cela. Déjà, je ne souris plus et déjà, je la presse de dire ce qu’elle a à me dire plutôt que d’éternellement tourner autour du pot. Elle sait, pourtant, que cela ne servira à rien avec moi et que je resterai à jamais un vieux bougon (minus “vieux”, parce que je ne suis pas vieux). « Est-ce qu’on pourrait inviter tes parents à la maison, pour le réveillon du nouvel an? » Enfin, ses mots tombent et mes sourcils se froncent alors que mes yeux, eux, passent de l’une à l’autre de ses pupilles. Je sais déjà qu’elle n’utiliserait pas ce sujet pour en rire, mais je ne sais pas à quel point elle souhaite réellement intégrer mes parents dans notre quotidien. Il a souvent été question des siens mais jamais des miens. A l’autre bout du monde, ils n’intéressaient de toute façon personne, et surtout pas moi. Ils ont pourtant eu besoin de faire parler d’eux, bien sûr.
Par habitude naturellement acquise, je cherche du regard mon fils au milieu de la foule pour m’assurer que tout se passe bien pour le trio de fortune. Je gagne du temps, aussi, parce que si Ginny a utilisé tant de mots pour me demander quelque chose d’aussi simple c’est parce qu’elle sait que la réponse ne coule pas de source pour moi. “Ca leur ferait plaisir.” Ce n’est pas une réponse mais au moins je dis quelque chose. Ça leur ferait plaisir à eux, ça au moins c’est vrai. Ils ont l’esprit de famille, bien plus que je n’ai jamais pu le comprendre étant enfant. Aujourd’hui je l’ai aussi, mais cela ne fonctionne que pour Ginny et ma progéniture - certainement pas pour la fratrie ni les parents. “Ma mère va t’assommer avec toutes les recettes italiennes depuis la nuit des temps, tu le sais ça ?” Parce que si c’est ce que Ginny veut alors oui, bien sûr qu’ils pourront rester, peu importe à quel point je doute que l’idée soit réellement bonne. Ma mère va nier le fait qu’un homme puisse être le seul chargé de la cuisine dans notre couple et elle va aussi nier tout ce qui ne lui plait pas - oh, qu’on se ressemble bien trop. Elle va donner à Ginny des conseils dont elle n’aura sûrement pas besoin mais ce que je sais, c’est qu’elle sera réellement une bonne présence pour Sloan. Elle a beaucoup de défauts mais elle aime réellement ses enfants, ses petits enfants avec. “C’est d’accord.” Mon bras passe autour de ses épaules, mes lèvres trouvent ultimement refuge contre sa tempe. “Ça veut dire que tu m’en dois une et que je risque pas de l’oublier, j’espère que t’es prête à commencer la nouvelle année avec une épée de Damoclès.” Je serai le pire mari du monde qui le lui rappellerai à chaque seconde de sa vie, ça va de soi, et d’ici deux semaines j’aurai tout oublié, surtout lorsque je n’aurai plus aucun italien ou américain entre mes pattes. “Tu vas pouvoir utiliser ton meilleur espagnol.” Espagnol-italien, qu’importe. Elle sait bien ce dont je veux parler, bien mieux que personne. |
| | | | (#)Ven 22 Jan - 3:39 | |
| “Non, on ne mange pas des glaces ce soir encore.” et ça compte pas, mais genre absolument pas ce qu’il dit. Et l’interdiction qu’il hausse avec autant de fatalité n'a plus aucun sérieux lorsque mes lèvres volent l’air des siennes au passage. Non, non j’ai pas entendu la suite et non, non c’est impossible qu’il ait vraiment dit ça et non, non ce soir on mangera des glaces parce que je n’avais pas du tout l'idée en tête mais le fait qu’il l’ait mentionnée rend le plan encore meilleur que tous les autres.
Un battement de paupières d’ingénue et un sourire de gamine plus tard et le couperet tombe. Y’a un truc, avec nos familles. Y’a un truc avec la mienne, la sienne. Y’a mes frères et ma soeur qui ont repris une place dans ma vie au détriment de mes parents qui ne sont plus, y’a son frère et ses soeurs qu’il garde le plus loin possible alors que son père comme sa mère sont bien plus présents dans nos quotidiens qu’ils ne l’ont jamais été ni ici ni ailleurs. J’étais prête à entendre des milliers et des milliards de non, d’encaisser aussi bien que possible, de lui laisser le bénéfice du doute et de ne jamais forcer. La suggestion en était véritablement une, jamais je n’aurais imposé quoi que ce soit et certainement pas ça à Auden autant qu’il n’aurait jamais renversé le pendule à me forcer de quoi que ce soit. Ceci n’est pas un exemple pour cela.
“Ca leur ferait plaisir.” et toi? Et toi Auden, qu’est-ce que ça te ferait? Mes doigts jouent avec les siens, soulagés de n’y trouver que de l’épiderme bouillante et tantôt tachée de ses couleurs du moment, de charbon et de fusain avec. Il n’y a plus de plâtre, il s’en est allé, ses os ont repris leur place et mes doigts retrouvent la leur entre les siens. “Ma mère va t’assommer avec toutes les recettes italiennes depuis la nuit des temps, tu le sais ça ?” « T’as pas idée à quel point je serai attentive au chapitre des desserts. » elle pourra m’assommer de toutes les recettes qu'elle veut, je serai l’élève la plus studieuse du lot. La pauvre, qui tentera de me transmettre la moindre efficacité en cuisine, la pauvre qui y verra un espoir que j’arrive enfin à cuisiner quelque chose de bon pour Auden quand j’ai mélangé tant de fois le seul et le sucre - quelle ironie - dans les plats que le chiffre est une honte en soi. “C’est d’accord.” à son bras qui se love contre mes épaules s’additionne ma main qui remonte pour se nicher dans la sienne. À ses lèvres sur ma tempe s’ajoutent les miennes qui pincent comme une enfant sa mâchoire à portée.
“Ça veut dire que tu m’en dois une et que je risque pas de l’oublier, j’espère que t’es prête à commencer la nouvelle année avec une épée de Damoclès.” si je souffle, ce n’est pas parce que j’ai peur de sa fameuse menace flottante qui m’arrache un sourire plus qu’un autre. Si je souffle, c’est parce que quand bien même ma famille est en miettes de miettes à l’autre bout du globe, la sienne a encore une chance de créer de bons souvenirs pour nous, pour Sloan. C’est tout ce qui compte. Ça, et de rétablir la vérité une bonne fois pour toutes. « Tu penses qu’elle a sa propre version du tiramisu ou qu'elle copie le tien? » je lance les débats et je lance les grandes discussions de fond alors que nos pas finissent par doucement dériver vers le couple de parrains pas pères mais assez assortis pour penser un jour pouvoir l’être. “Tu vas pouvoir utiliser ton meilleur espagnol.” j’éclate de rire, les donde esta qui tenteront de se calmer et de se gérer d’eux-mêmes à défaut de véritablement vouloir faire bonne impression constante sur sa madre. Il n’en parle pas beaucoup Auden, mais il gratte tout de même de bons souvenirs avec elle. Sans forcer, j’aspire à en avoir un ou deux où mon espagnol et mon incapacité culinaires s’y grefferont.
« Elle m’a appris des mots la dernière fois, mais je m’en souviens plus. Ça sera un carnage si elle m’improvise un test. » d’un rire je passe à une fausse panique, fronçant définitivement les sourcils à la recherche des expressions qui sont quelque part enfouies sous la poussière de ma mémoire qui s’effrite. On mettra ça sur le fait que j’ai beaucoup trop de souvenirs heureux depuis un moment qui s’empilent les uns sur les autres, et qu’ensemble ils prennent - enfin - toute la place. « Va falloir que tu joues les chevaliers à la rescousse, j’pense, si c’est le cas. » il fera pas ça. Il fera pire, il se moquera, il s’assurera que je me débrouille toute seule comme une grande en riant jusqu’à en pleurer et je ne l’en aimerai qu’encore plus. « Et une autre épée de Damocles, une. » la transaction reste en suspens, mes lèvres se chargeant de sceller le contrat d’un baiser du plus, d’une longue série. J’ai arrêté de les compter depuis longtemps. |
| | | | | | | | kids falling in love (ginauden #98) |
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