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 When you want to stop, you can't || Danika #2

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Message(#)When you want to stop, you can't || Danika #2 EmptyMer 9 Déc 2020 - 19:36

Une semaine. Sept jours. Cent soixante huit heures et un nombre bien trop incalculable de minutes. Voilà le temps qui est passé depuis que j'ai eu cet appel à 2h du matin provenant du Canada. J'ai bien entendu que la voix de mon demi frère était emplie de tristesse et d'inquiète avant même qu'il ne m'annonce la raison de son appel : notre père est décédé. J'avoue n'avoir pas poser de questions, bien trop choqué par cette annonce. Ce n'est qu'une heure plus tard, incapable de me rendormir, que j'ai décidé de le rappeler pour avoir d'avantage d'explications. C'est donc ainsi que j'ai apprit que c'était un accident de la route qui, qu'il a perdu le contrôle de sa voiture en roulant sur du verglas recouvert d'une grosse couche de neige et que le véhicule s'est encastré dans le mur d'une maison à plus de 60 km/h. Apparemment, Antwon serait mort sur le coup et n'aurait donc, d'après l'autopsie, pas souffert. Il ne présentait pas non plus de traces d'alcool ou autre substances illicite, il était en pleine forme, n'a pas fait de malaise ou quoique ce soit. Non. Il a juste eu une seconde d’inattention pendant laquelle ses pneus d'hivers n'ont pas fait leur boulot correctement. 

Et depuis je ne vais pas bien. Clairement. Pendant plusieurs jours j'ai prétendu que tout allait bien, mais je pense que c'est le fait d'apprendre que Manchester me refuse quelques semaines de permissions pour pourvoir partir au Canada qui m'a fait vriller. J'ai enchaîné les sorties, les soirées, j'ai même essayé de me réconforté dans les bras de jeunes filles et de femmes qui se sentaient bien trop seule durant ces fêtes de fin d'années, mais rien n'y fait. Toutes ces actions n'ont menées qu'à une seule chose : me sentir encore plus misérable. Chaque jours qui passent ne fait que confirmer que je m'enfonce dans une spirale qui est bien trop horrible et de laquelle il ne me sera que bien trop difficile à sortir.

C'est sans doute pour cela, car je me rends réellement compte de la bêtise que je suis entrain de faire que je me retrouve là, devant l'appartement de Danika à frapper à sa porte. Je n'ai rien bu, je n'ai rien pris, et c'est peut-être ça qui me rends aussi vulnérable actuellement. Peut-être aurais-je du ingurgité un ou deux lexomil ? Je me redresse subitement et fouille frénétiquement les poches de ma veste, mais tout ce que je trouve est le bouchon qui appartenait à un tube de Ziprex...qui est resté sur ma table de chevet. Fermant les yeux, je me passe une main sur le visage et essaie de respirer calmement et profondément, repoussant comme je peux ce début de crise d'angoisse.
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Message(#)When you want to stop, you can't || Danika #2 EmptyMar 15 Déc 2020 - 15:26

Danika n’aurait pas pensé finir l’année ainsi. A laisser entrer tout doucement Lawrence dans la vie de Maddox. A se battre avec elle-même pour ne pas partir en courant et refuser tout simplement que l’homme prenne sa place en tant que père.  Elle ne savait pas pour le moment si elle regrettait sa décision ou pas. Le temps le dirait. Après tout, Lawrence n’avait découvert la vérité que depuis un mois, il était bien trop tôt pour qu’elle puisse réellement se décider.

La soirée s’annonçait tranquille, seule avec son fils elle n’attendait personne ne travaillant pas ce soir, du moins jusqu’à ce qu’on frappe à la porte. Elle se lève un peu surprise et ouvre la porte pour trouver Louisa sur le pas de sa porte.

Louisa dont le visage est plus pale que d’habitude, Louisa qui n’a clairement pas assez dormi depuis des jours et Louisa dont les yeux respirent une tristesse qu’elle reconnait en une demie seconde, pour avoir eu pendant des mois depuis mars. « Entre. » Elle lui ouvre la porte avec un sourire triste mais chaud, un sourire qui se veut bienveillant. Cela fait une semaine que le père de Louisa est mort, un peu moins que Danika a appris la nouvelle en lui passant un coup de file pour savoir ce qu’elle faisait au nouvel an. Elle n’a jamais connu ou rencontré Antwon, mais elle connaît que trop bien la perte d’un père. « T’as pas l’air bien. » Merci Danika pour l’euphémisme de l’année et le manque de tact associé. Mais en réalité elle ne parlait pas de la peine mais plutôt d’un mal qui lui semblait plus physique.  «Assieds-toi. Maddox est couché. Je te sers quoi ? » Elle lui demande doucement. Tous les poisons bons. Louisa veut de l’alcool elle en aura, Dani a toute sa panoplie de barman à disposition.  Louisa veut du chocolat de la glace elle en aura. Elle ne veut rien de tout ça ça ira aussi. Danika ne savait pas ce qui avait changé dans ses relations avec ses sœurs et son frère mais depuis la mort de son père, mais elle s’était jurée à elle-même de rattraper les erreurs du passé, de réparer ces liens qu’elle avait laissé se détériorer. Et avec Louisa cela avait toujours été plus facile qu’avec Shiloh et Nathan. Peut-être parce qu’elles se ressemblaient toutes les deux. Peut-être aussi parce que Louisa était la première qu’elle avait accueilli dans son cœur et qu’au fond peut être qu’elle n’avait eu de la place que pour elle, au début, et pas assez pour les deux autres.
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Message(#)When you want to stop, you can't || Danika #2 EmptyVen 18 Déc 2020 - 19:31

Je sais que je peux me réfugier dans les bras de Danika, que elle, plus que quiconque, me comprend et sait exactement ce que je peux ressentir, étant elle-même passé par là il y a quelques moi de ça. Nous n'avons jamais parlé de la mort de son père. Nous l'avons évoqué, certes, mais nous n'avons jamais plus échangé là-dessus tant c'était une période compliqué autant pour elle que pour nous. Je sais que même encore maintenant elle n'est pas bien, qu'elle y pense encore bien trop souvent et qu'elle a beau avoir fait son deuil, il reste ce petit côté d'injustice qui ne disparaîtra sans doute jamais. Je sais donc que s'il y a quelqu'un dans cette famille qui me comprendra, c'est elle et personne d'autre.

Et elle me le prouve sincèrement lorsque, me voyant arrivé sur le pas de la porte, elle ne pose pas de questions et m'invite à entrer. Déglutissant, je passe devant Danika et me dirige directement vers le salon où elle me rejoint. J'ignore son commentaire sur mon état et me passe une main sur le visage pour chasser les larmes avant de reposer mon regard sur ma sœur lorsqu'elle me demande ce qu'elle doit me servir. De la coke ? Ou des médicaments ? Assez pour m'assommer, m'endormir, engourdir mon cerveau et me laisser du répits, ce serait-ce que pour quelques heures ? Voilà, ce que je suis presque tenté de lui répondre, mais je fini par secouer la tête.

 «Je sais pas » soufflais-je en pinçant les lèvres, retirant la capuche de mon hoodie que j'ai enfilé malgré la chaleur étouffante de ce mois de Décembre.  «Ce que tu as» murmurais-je alors que je m'installe sur le canapé du salon. Je laisse Danika aller dans la cuisine pour en revenir avec deux verres et une bouteille de whisky. En temps normal j'aurais sans doute souris, attendris par le fait que ma sœur me connaisse si bien, mais je n'en ai ni la force ni l'envie.

 «J'ai pas le droit de partir » dis-je finalement après avoir vider mon verre d'une traite et l'avoir reposer sur la table basse  «Manchester ne veut pas m'accorder de permission pour aller au Canada» je déglutis, essayant de retenir les larmes au maximum  «Il faut que je les appelle pour leur dire de ne plus m'attendre pour l'enterrement  » ma voix est faible et tremblante, tout comme mes mains lorsque j'attrape à nouveau la bouteille pour me resservir  «Comment tu fais, toi ? » demandais-je, évitant soigneusement le regard de ma sœur  « a gérer la ...la ...sa mort ? » ma voix n'est plus qu'un souffle lorsque je prononce les mot tant redoutés et si définitifs.

@Danika Riley
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Message(#)When you want to stop, you can't || Danika #2 EmptyMar 22 Déc 2020 - 0:12

« Je sais pas. Ce que tu as. »  Il n’en faut pas plus pour que Dani parte vers la cuisine, sorte la bouteille de whisky préférée de Louisa, celui qu’à vrai dire elle n’achetait que pour elle et qu’elle leur serre deux verres.  C’était dur de la voir ainsi. Plus dur qu’elle ne l’aurait cru.  Parce que si elle avait mal pour sa sœur et que son cœur se tordait en voyant ce vide douloureux dans ses yeux, cela la ramenait aussi à des souvenirs dont elle peinait à peine à se sortir.

« J’ai pas le droit de partir. » Danika la regarde surprise. « Comment ça ? » Le verre de Louisa est fini d’une traite, elle reconnaît ce regard, barman habituée aux personnes dont le regard criait que l’alcool était là pour tout anesthésier, vital et nécessaire, la seule façon d’avancer sans s’écrouler. « Manchester ne veut pas m’accorder de permission pour aller au Canada. »  « Quoi ?! » Son visage trahit son incompréhension, son horreur à la situation qu’on impose à sa sœur. Elle ne pouvait pas imaginer comment cela pouvait être possible. « Il faut que je les appelle pour leur dire de ne plus m’attendre pour l’enterrement. » « Il n’y a rien que tu puisses faire ? Un appel de la décision, j’en sais rien…Comment ils peuvent te faire ça. » Elle souffle atterrée, incapable de comprendre qu’on puisse priver quelqu’un du moment final d’un membre de sa famille, cérémonie souvent nécessaire pour faire son deuil et avancer.

Danika avait vécu l’enterrement de son père avec le regard vide, sans prononcer un mot telle un pantin désarticulé qui avançait sans vie, incapable de réellement réaliser ce qui était arrivé malgré les années de maladie qui auraient dû l’y préparer. « Comment tu fais toi ? » Danika relève la tête vers Louisa au même moment où celle-ci détourne le regard et comprend avant même qu’elle ait terminé sa phrase. « A gérer la…la… mort ? » A ca son visage se ferme, protection habituelle contre la douleur sourde qui revient, celle qui commence à peine à s’estomper, celle du deuil.  Elle n’aime pas parler de ça. Elle n’a jamais su à vrai dire se montrer vulnérable. C’est peut être pour ça qu’elle a tout fait pour garder sa sœur hors de sa vie durant les années où son père était malade, cherchant à l’excès à vouloir tout gérer seule. Pourtant face à elle aujourd’hui, elle fait le choix de s’ouvre, malgré l’effort que cela lui demande, peut être parce qu’elle ne connait que trop bien ce que Louisa ressent. Dani boit son whisky cul sec à son tour, avant de leur en resservir un à toutes les deux. «  Je la gère pas. » Elle avoue pour la première fois. Elle utilise le présent parce qu’en réalité des mois plus tard, la peine est encore là. « Je…Pendant des mois j’avançais comme dans un brouillard, je voulais pas y penser, je voulais pas en parler, je me disais que plus je l’effaçais plus j’arriverais à gérer. » Elle secoue la tête. « Mais ca finit toujours pas te rattraper. » Elle s’accroche au regard de Louisa comme si elle voulait lui transmettre une force. « Je…Je suis même pas sûre de le gérer maintenant Lou…Mais au bout d’un moment avec le temps…ça s’estompe, ce que tu ressens là. Ca devient un peu plus supportable, chaque jour à la fois…. » Elle ne pense pas avoir été un jour aussi vulnérable devant Louisa à parler de ça aussi ouvertement elle qui la plupart du temps fuyait ce sujet comme la peste. « Je suis désolée Lou…Je…J’aimerais tellement que tu puisses y aller. C’est injuste... »

@Louisa Fleming When you want to stop, you can't || Danika #2 4014933344
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Message(#)When you want to stop, you can't || Danika #2 EmptyDim 31 Jan 2021 - 13:29

Le choc se lit dans le visage de ma sœur, la surprise s'entend dans son ton lorsque je lui apprends que mon supérieur ne veut pas me donner les jours de permissions nécessaire pour pouvoir partir au Canada et assister à l'enterrement de mon père. Lorsqu'elle me demande s'il y a quoique ce soit à faire, je baisse le regard et secoue la tête  «C'est sans appel » soufflais-je en déglutissant  «le pire c'est qu'il ne m'a même pas donné de raison. Je veux dire ...je pourrais comprendre s'il m'avait dit qu'on doive rester sur place pour être déployer le plus vite possible en cas d'urgence, mais il n'y a pas d'urgence imminente » je soupire et attrape mon verre de whisky  «Alors oui on n'est pas à l'abri qu'une de nos équipe soient attaqué et qu'on doive leur porter main forte d'une minute à l'autre mais merde quoi ! Ils peuvent bien se passer de moi pendant une semaine quoi ! » mes doigts se referment plus vivement encore dans le verre avant que je ne prenne une profonde inspiration et que je ne réussisse à me calmer à nouveau.

Après une nouvelle gorgé je pose enfin la question fatidique à ma sœur : comment est-ce qu'elle gère, elle, la mort de son père. Une question qui pourrait être banale, mais une réponse qui ne l'est absolument pas : elle ne gère rien du tout. Je relève mon regard sur elle, l'interroge silencieusement et observe comment la suite de ses paroles affecte sa façon d'agir. Son regard est fuyant, ses traits sont durs alors qu'elle reprends sa carapace de protection habituelle, mais ses yeux reflètent une douleur incomparable. J'aimerais tant la prendre dans mes bras en cet instant même, mais j'en suis incapable, aucune de nous n'étant forcément très tactiles.

Et pourtant, ses paroles me rassurent malgré tout. Elle a tenté de l'oublier, de le mettre de côté et de l'effacer de sa mémoire de manière à ne plus y penser et pourtant la réalité la rattrape bien trop violemment. Même encore maintenant, après plusieurs mois, elle n'est pas sûre de réussir à gérer comme elle le voudrait réellement. Je pince les lèvres, déglutis et hoche doucement la tête alors que mon regard s'accroche au sien lorsqu'elle me dit être sincèrement désolée et qu'elle aimerait tant que je puisse partir.

 « Moi aussi» soufflais-je en hochant la tête, baissant à nouveau le regard  « C'est tellement injuste putain. Je ...perdre un parent c'est quelque chose qui est normal, mais pas aussi tôt putain. Y a encore tellement de choses qu'ils devaient nous apprendre» je parle au pluriel car, évidemment, j'inclus ma sœur avec moi dans l'équation  « ça fait plus d'un an que je ne suis plus partie au Canada, je devais y retourner là, pendant l'été. On devait faire du camping sauvage comme d'habitude, on...» ma voix se brise alors que je retiens un sanglot  «On devais visiter la baie de Hudson, faire du ski et du chien de traîneau et se réchauffer ensuite dans des cabanes à sucre » je me tais et essuie vivement les larmes qui s'échappent de mes paupières  «la vie est tellement mal foutue putain » tremblante je pose mon verre sur la table et me plaque une main contre la bouche en déglutissant de plus en plus difficilement.
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Message(#)When you want to stop, you can't || Danika #2 EmptyDim 7 Fév 2021 - 12:39

Sans appel. Louisa ne pourra se rendre au Canada. Elle ne pourra dire une dernière fois adieu à son père, participer à cette phase si importante du début du deuil, se recueillir avec sa famille. Elle en est privée sans aucune raison.  Ou pour des raisons qui semblent complètement injustes aux yeux de Danika. Être là en cas d’urgence, quand il n’y a pas d’urgence imminente,  être prêt à réagir en cas d’attaque pour aider les troupes. La brune secoue la tête de droite à gauche, le visage marqué par l’incompréhension.  Cela lui semblait aberrant qu’on ne puisse pas se passer de Louisa une semaine, quelques jours tout au au plus. « Mais c’est complètement stupide, l’armée ne repose pas sur tes seules épaules, il est débile ou quoi ton chef ? » répond-t-elle avec hargne contre cet homme qui n’est pas capable de comprendre à quel point ce voyage aurait été nécessaire pour Louisa. Elle n’ose même pas imaginer la façon dont elle se serait sentie si on l’avait empêché d’assister au propre enterrement de son père.

La hargne disparaît dès l’instant où Louisa lui pose la question. Comment gère-t-elle la mort de son père ? Elle ne gère pas tout simplement, elle avance depuis des mois à travers un brouillard en essayant d’aller mieux.  Tout doucement elle y arrive, la douleur de l’absence se faisant moins difficile à gérer.
Danika ne sait pas si ses paroles ont aidé, peut-être a-t-elle été trop sincère ? Peut être aurait-elle dû ne pas dire qu’après neuf mois, il y avait des jours où c’était toujours aussi dur, en particulier lorsqu’elle entrait dans ce dojo et que son ombre restait toujours présente, partout où elle regardait.

Pour Louisa comme pour Danika, la mort d’un parent était arrivée trop vite, trop tôt, trop violement. Elles ressentent cette injustice au plus profond de leur cœur, parce qu’il restait tant d’années à partager, tant de choses à découvrir.  Elle se contente d’hocher la tête lentement. Louisa n’était pas allée au Canada depuis un an,  le futur voyage été prévu, camping sauvage,  la baie de Hudson, le ski et les chiens de traineaux. Tant de beaux souvenirs qu’elle aurait pu créer et qu’on lui a volé en si peu de temps. Le cœur de Danika se serre quand la voix de son ainée se brise, quand les larmes s’échapent enfin de ses paupières.

« Non ce n’est pas juste. Ca n’aurait pas dû arriver, ils n’auraient pas dû nous laisser. » De nouveau le pluriel et ce nous, parce qu’elles sont deux à présent à subir ce deuil. « On pourra quand même y aller si tu veux. » murmure-t-elle doucement en serrant son verre dans ses mains. "Quand Manchester te laissera un peu de vacances, on pourra y aller et faire tout ça. Maddox adorera voir les chiens de traineau. »  propose-t-elle doucement sur un coup de tête. Elle ne devrait pas, elle n’a plus les moyens de se payer un billet d’avion pour le Canada, elle n’est même pas sûre que Lou la laisserait s’échapper le temps d’une semaine. Elle n’est sûre de rien, mais elle sait que la Danika d’avant tout ça aurait proposé sans une once d’hésitation. « Peut être que ça aiderait… Je…j’ai regretté de ne pas avoir mis un pied au dojo pendant des mois après sa mort.  Bien sûr c’est dur, c’est dur à chaque fois que j’y vais, mais finalement c’est là que je le retrouve le plus, là où j’ai l’impression qu’il est le plus présent. »  Elle n’avait jamais parlé de tout ça mais pour la première fois, pour montrer à Louisa qu’elle n’était pas seule, elle avait décidé de s’ouvrir.

@Louisa Fleming  I love you

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Message(#)When you want to stop, you can't || Danika #2 EmptySam 6 Mar 2021 - 10:06

Oui, Manchester est stupide. Non, l'armée ne repose pas seulement sur mes épaules. A vrai dire, il n'a donné aucune explications et c'est sans doute ça le pire dans toute cette situation : ne pas savoir exactement pourquoi il ne veut pas que je quitte le pays pour quelques jours. Toutefois, à part un hochement de tête affirmatif, je ne répond pas à Danika car, au final, je ne pourrais rien y changer.Du moins, pas dans l'immédiat. Elle me connaît, ma sœur, elle sait que je ne compte rien lâcher et que, d'une manière ou d'une autre, je réussirais à avoir gain de cause. Malheureusement, a l'heure actuelle des choses je suis bien trop démoralisé pour avoir des pensée positives et me dire que je vais réussir à avis favorable.

Elle et moi, nous n'avons jamais parlé de la mort omniprésente dans nos familles respectives et pourtant je sens que aujourd'hui est un jour où je ne pourrais pas passer à côté d'une discussion à cœur ouvert. Je lui parle donc de mon père et de ce manque que la mort de ce dernier crée en moi. Je lui demande comment elle gère son deuil, apprend qu'elle ne le gère absolument et me rassure un peu de cette manière. J'hoche doucement la tête lorsque Danika me dit qu'ils n'auraient jamais du nous laisser avant de relever mon regard sur elle quand elle évoque l'éventualité qu'elle pourrait m'accompagner, elle, au Canada, arguant avec le fait que Maddox adorerait faire du chien de traîneau.  « Tu sais que j'adorerais te faire découvrir mon deuxième pays» dis-je avec douceur  «Lorsqu'on s'est rencontré la première fois, je me suis fait le serment qu'un jour je t'emmènerais de l'autre côté du globe. » je soupire doucement  « On n'a jamais vraiment eu l'occasion de le faire ou seulement d'y penser» je soupire doucement  «Mais ce n'est pas le moment pour te présenter toi et Maddox à ma famille. Ils vous accueilleront c'est clair et net, mais ... » je pince légèrement les lèvres et hausse les épaules  «On partira une autre fois, ok ? Quand tout cela sera derrière nous »


Nous parlons encore pendant de longues heures ; J'écoute Danika évoquer la présence de son père au dojo et je lui raconte les souvenirs que j'ai en commun avec le mien. Je lui dresse aussi le portrait de ma petite sœur et de mon grand frère, lui avouant qu'ils adoreraient les voir eux, Danika, Shiloh et Nathan. Il ne doit pas être loin de minuit passé lorsque je décide finalement de quitter le canapé de ma sœur. Mais, avant de partir, je lui offre quelque chose que je n'ai jamais osé lui offrir : une étreinte. Un câlin long, doux et rassurant, celui-là même dont nous avions réellement besoin toutes les deux.

@Danika Riley When you want to stop, you can't || Danika #2 1949770018
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