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 (MIALEC #7) tonight you're a stranger

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Message(#)(MIALEC #7) tonight you're a stranger EmptyJeu 10 Déc 2020 - 14:55



@MIA MCKULLAN & ALEC STRANGE
TONIGHT YOU'RE A STRANGER
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Il est devant sa porte incapable de frapper. Il ne devrait même pas être ici. Elle lui a dit qu’elle ne voulait plus jamais le revoir. Il a fui comme toujours. Alec n’avait pas imaginé ce scénario. Celui dans lequel elle découvrirait son vrai visage et encore moins de cette manière. Les souvenirs de cette confrontation dans l’allée derrière le Club le hantent. Cela fait des semaines qu’il dort mal, qu’il revoit en boucle son visage lorsqu’elle est arrivée. Et si les traces de l’interaction ont disparu sur son visage, si les coups de Geo n’ont laissé aucune trace aujourd’hui, ces mots à elle ont tracé des marques indélébiles sur son cœur, mais plus que des marques aujourd’hui ce sont des plaies béantes qui le rendent incapable de penser à autre chose qu’à la culpabilité et au manque de tout ce qu’elle est.

Il frappe à la porte enfin et son cœur tambourine et tout lui crie qu’il devrait faire demi-tour. Sa mâchoire se serre. Il se bat avec son instinct, avec des réflexes ancrés en lui depuis des années. Parce qu’elle ne mérite pas ça. Elle mérite de comprendre, elle mérite plus que son silence.

A peine a-t-elle ouvert, à peine le reconnait-elle que son air s’assombrit et il sait que cette porte va se claquer sur son visage. « Ferme pas la porte Mia.  S’il te plait. » Il lui demande doucement, sans oser s’imposer, bloquer la porte et forcer le passage comme il en serait capable. Non il n’en a pas le droit.  « Je… » Les mots se bloquent dans sa gorge, il aimerait trouver les mots justes. Ceux qui effaceront toute la douleur, ceux qui rempliront ce fossé entre eux, ceux qui pourraient leur permettre de se retrouver. Mais il n’en a pas.

« Je te ferais pas de mal…tu le sais ça ? » Mais du mal il lui en a déjà fait peu importe ses intentions. Il lui en a fait en la quittant avec une fausse indifférence, il lui en fait en revenant la voir à l’hôpital, il lui en a fait à Diwali en ne répondant pas à ses questions et plus que tout il lui en a fait il y a quelques semaines quand il a révélé son vrai visage. « Je suis désolé Mia. » Il prononce les mots dans un souffle, son regard s’ancrant dans le sien. Pourquoi est-il désolé ? Pour sa réaction ? Son silence et sa fuite ? Pour ses mensonges et ses non-dits ? Pour être revenu à chaque fois depuis des mois comme aujourd’hui, incapable de la laisser partir mais incapable de s’ouvrir ? Pour s’être attaché à elle et qu’elle se soit attachée à lui ? Ou tout simplement pour l’avoir rencontrée ?

Même lui n’est pas sûr de le savoir. Mais comment pourrait-elle lui pardonner autant de mensonges, comment pourrait-elle lui pardonner un visage révélé ? Comment lui pardonner son éternelle fuite ? « Je le pensais, quand je t’ai dit que dans une autre vie je ne t’aurais jamais laissée partir. » Mais dans celle-là il le devait. Dans celle-là il était lâche. Dans celle-là, elle était bien mieux hors de sa vie. Alors pourquoi était-il en face d’elle ce soir quand elle lui avait dit qu’elle ne voulait plus jamais le revoir ? Par culpabilité ? Parce le manque est de plus en plus insupportable ? Parce qu’il a le terrible sentiment qu’il est temps qu’il s’explique, qu’il brise un peu plus l’image qu’elle a un jour eu de lui ? Peut-être tout simplement parce qu’elle lui manque, terriblement, violemment et que la déception dans ses yeux est insupportable.



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Message(#)(MIALEC #7) tonight you're a stranger EmptyVen 11 Déc 2020 - 17:05

♛ Tonight, you're a stranger
Mialec #7

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Il y a de ces périodes où on a juste l’impression que tout s’enchaîne et que le sort s’acharne sur vous. Il est de cette période pour moi. Je suis assisse dans mon canapé, la télécommande à la main entrain de passer d’une chaîne à l’autre sans grand intérêt. Mon regard ne fixe pas l’écran mais le vide. Le vide que je ressens depuis que mon meilleur ami a quitté l’appartement suite à une grosse dispute… Ou encore le vide que je ressens parce que j’ai coupé les ponts avec deux personnes à qui je tenais. Geo et Alec. Une paire que je n’aurais jamais pu penser compatible et pourtant, c’est dans cette allée que j’ai découvert leur relation, tout deux appartenant à un gang de la ville appelé le Club. C’est là aussi où j’ai découvert leurs vrais visages… Surtout le sien. Jamais je ne l’avais vu dans un état pareil. Les coups portés à Geo m’ont fait froid dans le dos, les paroles qu’il a eues à son encontre tout autant. Il était prêt à en découdre, il était prêt à l’envoyer six pieds sous terre. Ses menaces, sa poigne lorsqu’il le tenait et lui envoyait les coups m’ont fait vaciller. J’ai assisté impuissante à tout cela et la scène ne cesse de me revenir dès que je n’ai pas l’esprit occupé. Effrayée. C’est ainsi que je me suis sentie en le voyant agir envers Geo. Une colère, une rage indéfinissable dans laquelle je ne l’avais jamais vu. Même avec moi, et pourtant, il y en avait eu des tensions entre nous. Plus d’une fois… Je ne le connaissais pas si bien que ça finalement… Et c’est ce qui fait le plus mal. De me dire que j’ai été trompé sur toute la ligne le concernant, que j’ai cru avoir trouvé celui qui me rendrait peut-être heureuse… Stupide. C’est ainsi que je me trouve quand je repense à cette relation dans laquelle j’ai eu espoir. C’est ainsi que je me sens quand, malgré toutes ses fuites et toutes les déceptions, je reste attachée à lui et que son absence me ronge. Parce que je lui ai demandé. Je ne veux plus le voir. Jamais. Je repense alors à son comportement ce jour où, derrière son restaurant, j’ai découvert son secret. Celui dont il a essayé de me tenir éloignée. Sa réaction a été de fuir comme toujours. Pas une parole, pas un geste, pas un regard. Rien. Strictement rien. Il n’a pas jugé utile de tenter de s’expliquer ou de tenter de me retenir. Il a fui, illustrant à la perfection le lâche qu’il est et qu’il restera à mes yeux… Déçue, triste, brisée. C’est ainsi que je suis.

Je sursaute. Quelqu’un frappe à la porte alors que je n’attends personne. Je me dirige alors vers celle-ci, ne prenant pas la peine de regarder par le judas pour voir qui pouvait bien être derrière. J’ouvre et mon cœur manque un battement. Mon regard s’assombrit en voyant Alec… « Ferme pas la porte Mia. S’il te plait. ». Pourtant, c’est l’unique chose que j’ai envie de faire en le voyant là. La porte est semi-ouverte et prête à se refermer à tout moment. « Je… ». Les mots ne semblent pas sortir. Je reste silencieuse et de marbre face à lui. Je ne sais pas quel est le but de sa visite mais je n’ai pas envie qu’il se contente d’un je suis désolé, qui n’a plus lieu d’être… C’était trop tard… « Je te ferais pas de mal. Tu le sais ça ? ». Mon sourcil se arque, j’ai l’impression qu’il se fiche un peu de moi sur le moment « Le mal est déjà fait Alec » je lance alors fermement. Il m’en a fait et il m’en fait encore malgré tout rien qu’en se tenant devant ma porte. Parce que plus rien ne sera comme avant, parce que je serai incapable de lui pardonner ses mensonges et accepter le monde dans lequel il vit. Et d’y penser me déchire encore plus le cœur parce que celui-ci s’accélère malgré tout en sa présence. « Je suis désolé Mia » il lance alors en posant son regard dans le mien. Des frissons parcourent mon corps alors que ma gorge se serre. Non, je ne peux pas accepter de simples excuses… Ce n’est pas suffisant… « Ca n’a plus d’importance maintenant ». Mon ton est las car épuisée de tout ça. Et surtout parce que ça ne changera rien entre nous. Les déceptions à son égard sont trop nombreuses pour que je puisse passer outre. J’essaye de ne laisser rien transparaitre, tente de rester forte face à lui pour ne pas lui montrer que tout cela me fait du mal… « Je le pensais quand je t’ai dit que dans une autre vie je ne t’aurais jamais laissée partir ». Et là, ce sont les mots de trop. Les mots qui font que la porte se referme inévitablement sur lui parce que je ne peux pas l’entendre me dire ça à nouveau. Pas quand je sais qu’il n’y aura aucun retour en arrière possible. Pas quand je sais qu’il n’y aura plus jamais de nous envisageable. Pas après ce que j’ai découvert. Et alors que je pensais encore une fois qu’il allait certainement partir et alors que j’ai atteint le comptoir de la cuisine sur lequel je me suis appuyée pour reprendre mon souffle, Alec entre. Je me retourne alors et m’approche de lui « Comment tu peux te permettre de me dire ça à nouveau Alec ?! ». Surtout en sachant la répercussion que ces derniers mots ont eu sur moi, m’amenant à me raccrocher à lui, à l’espoir que peut-être, tout n’était pas fini entre nous. Je m’approche davantage de lui, lui soutenant le regard, le ton de la colère reprenant le dessus « Pourquoi tu es là ? Pour essayer de me convaincre que tu n’es pas un monstre ? » Parce que les images de lui dans cette allée avec Geo resterait sûrement ancrée à tout jamais « Ou pour me faire croire qu’il y a encore de l’espoir entre nous ? Pour mieux fuir ensuite et te comporter comme un lâche ? ». Mes mots sont durs, mon regard l’est tout autant, méprisant. Et pourtant au fond, j’ai envie de crier mon désespoir d’en être arrivé là avec lui « Ou alors pour enfin être honnête avec moi ?! ». Parce qu’il y a eu trop de non-dit et que désormais, il n’avait plus aucune excuse pour fuir.


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Message(#)(MIALEC #7) tonight you're a stranger EmptyDim 13 Déc 2020 - 8:58



@MIA MCKULLAN & ALEC STRANGE
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« Le mal est déjà fait Alec. » Il en est parfaitement conscient en voyant son regard sombre, son visage de marbre. Il y a un fossé qui les sépare, un fossé qu’il ne sait pas comment combler.  Ses excuses semblent insuffisantes, inutiles, rien n’est assez et il n’est pas sûr que quoique ce soit le soit. « Ca n’a plus d’importance maintenant. » Sauf que ça en a, et il proteste du regard, car il ne serait pas dans cet état si ça ne l’était pas il le sait. Parce qu’il pensait chaque mot prononcé à l’hôpital et est incapable de les reprendre. Pourtant pour elle ce sont les mots de trop.

La porte se referme et l’instinct fait qu’il place son pied pour la bloquer. Tant pis pour les principes, tant pis pour le fait de ne pas s’imposer. Il ne peut pas partir. Pas encore, pas quand elle le regarde ainsi et que cela lui donne envie de se frapper la tête contre les murs.  Alors il entre et laisse la porte claquer derrière lui.

« Comment tu peux te permettre de me dire ça à nouveau Alec ?! » Il la regarde sans rien dire, prêt à encaisser sa colère. Son appartement a l’air vide, pas de colocataire prêt à les déranger et il garde son regard bleu ancré sur elle, la mâchoire serrée.

« Pourquoi tu es là ? Pour essayer de me convaincre que tu n’es pas un monstre ? » Monstre. Il tressaillit et ça se voit sur son visage. Elle ne sait peut-être que les grandes lignes et déjà cela suffit pour qu’elle le voit ainsi. Il aimerait pouvoir se justifier mais il sait pertinemment qu’elle l’a vu dans un élan de colère, dans l’expression de ce qu’il est quand il ne contrôle plus rien. Malheureusement il ne pouvait pas prétendre qu’il n’y avait pas une part de violence en lui, elle avait été inscrite dans son sang il y a longtemps.  Pourquoi est-il là ? Pour apaiser sa conscience ? Pour être honnête ? Pour tenter d’effacer la déception de son regard ? Pour la retrouver ? Il ne sait pas lui-même à vrai dire. Il est perdu. Il sait juste que comme toujours il avait besoin de la voir, de donner une suite à sa fuite, de revenir alors qu’il l’avait abandonnée dans cette allée sans un mot et sans un regard en arrière.   « Ou pour me faire croire qu’il y a encore de l’espoir entre nous ? Pour mieux fuir ensuite et te comporter comme un lâche ? »  Y-a-t-il de l’espoir entre eux ? Il ne pense pas, pas quand elle le regarde avec ce mépris et ce dégoût. Pourrait-il être capable en vérité de s’ouvrir maintenant qu’elle savait ? Cela n’enlevait pas les risques et il n’était pas prêt à les lui faire subir.

« Ou alors pour enfin être honnête avec moi ?! » C’est peut-être là qu’elle touche le plus juste et pourtant même ça il n’est pas sûr d’en être capable aujourd’hui. Mais il est là, il n’a pas fui et plus elle a parlé plus la colère est montée et plus l’injustice qu’il ressent face à cette vie qui est la sienne le dévore. « A quoi tu t’attendais Mia ? Comment tu crois que j’aurais pu te le dire ? Je sais pas moi pourquoi pas à la librairie quand on s’est revu j’aurais pu te dire « Oh au fait, avec mon frère on est à la tête d’une organisation criminelle, toujours partante pour venir manger chez moi ? » » Il est sarcastique il le sait. Trop fatigué à vrai dire de cette situation.  Il se rapproche d’elle au point de sentir son souffle sur sa peau, alors qu’il baisse les yeux vers elle. « Tu penses que c’est facile ? Tu penses que ça a été facile de te quitter en août, de te laisser à l’hôpital ? De me barrer de cette allée ? » Il a haussé le ton sans s’en rendre compte, plantant son regard dans le sien. « Tu crois que c’est quoi les choix que j’avais ? Rester avec toi et te mentir ? Te dire la vérité et arriver à cet exact résultat toi qui me regarde comme si j’étais la pire personne sur terre ? »

Il soupire passant une main sur son visage. Il est fatigué de lui mentir, fatigué de la fuir, fatigué de faire croire qu’il n’est pas attaché à elle quand c’est tout le contraire. Alors il se force à reprendre le contrôle de sa respiration. « J’ai jamais voulu te blesser Mia. J’ai juste cherché à ne pas te laisser entrer dans ma vie. Parce que crois-moi c’est pas une vie que t’as envie de connaître. » A-t-elle vraiment envie qu’il soit honnête quand elle n’aimera sûrement pas le tableau qu’il peindra ?




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Message(#)(MIALEC #7) tonight you're a stranger EmptyDim 13 Déc 2020 - 15:07

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Mialec #7

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Alec ne fuit pas cette fois. Non à la place il retient la porte que j’ai tenté en vain de lui fermer au nez. Je ne suis pas prête à l’entendre. Surtout lorsqu’il utilise des mots qui ont eu tant de répercussions sur moi, qui m’ont laissé penser que tout était encore possible entre nous. Des mots aussi qui ont pris tout leur sens quand j’ai découvert qu’il appartenait au Club… Dans une autre vie… Un espoir qui s’écroule et qui ne fait que creuser un peu plus cette sensation de tomber encore plus bas à chacune de nos rencontres. Alors il entre quand même dans l’appartement, sans permission. Mais cela est le cadet de mes soucis finalement. Je l’affronte tout de même, son regard planté dans le mien. Il me laisse m’exprimer sans mot dire. Et ce silence me pèse encore, un silence que je ne supporte plus parce que j’ai besoin qu’il réagisse, qu’il dise quelque chose. Peu importe quoi je veux juste l’entendre répondre à mes questions ! Je le qualifie de monstre, et cela semble le toucher au vue de sa réaction. Pourtant, aucun mot ne sort encore d’entre ses lèvres. Mes questions s’enchaînent et il semble encaisser ma colère. Tout simplement.

« A quoi tu t’attendais Mia ? Comment tu crois que j’aurai pu te le dire ? Je sais pas moi pourquoi pas à la libraire quand on s’est revu j’aurai pu te dire « Oh au fait, avec mon frère, on est à la tête d’une organisation criminelle, toujours partante pour venir manger chez moi ? ». Mes sourcils se froncent, mon regard s’assombrit davantage, mes mains venant se poser sur mes hanches. Ma colère grandit alors qu’il ose être sarcastique « Tu es de mauvaise foi Alec ! Tu aurais pu être honnête à partir du moment où ça a été plus qu’une histoire sans lendemain entre nous. Maintes fois tu en as eu l’occasion. Et encore plus lorsque je t’ai demandé de me dire la vérité lors de Diwali ». Je ne supporte pas qu’il ait pu me mentir à ce point, qu’il n’ait pas voulu me dire la vérité alors que j’avais l’impression de compter pour lui. Il s’approche alors un peu plus de moi, quelques centimètres à peine nous sépare. « Tu penses que c’est facile ? Tu penses que ça a été facile de te quitter en août, de te laisser à l’hôpital ? De me barrer de cette allée ? » « C’est l’impression que tu m’as donné à chaque fois Alec » je réponds alors du tac au tac. Il a beau hausser le ton, il ne m’effraie pas pour autant. Malgré cette image de lui dans cette allée, d’un homme violent, il ne me fait pas peur. Je ne serai jamais effrayé devant lui car au fond, je me disais qu’il ne me ferait aucun mal physiquement, pas s’il tenait à moi comme il a su le prétendre à plusieurs reprises… « Tu crois que c’est quoi les choix que j’avais ? Rester avec toi et te mentir ? Te dire la vérité et arriver à cet exact résultat avec toi qui me regarde comme si j’étais la pire personne sur terre ? ». Je commence à ouvrir la bouche pour parler et finalement rien n’en sort. Parce qu’il a peut-être raison au fond. Quelle était la solution ? Est-ce que s’il me l’avait dit lui-même cela aurait changé les choses entre nous ? Je baisse le regard, soupire et murmure alors « Tu n’en sais rien ». Mes yeux se posent à nouveau sur lui « Tu ne m’as pas laissé cette possibilité finalement, comment tu peux le savoir ? ». Mon ton reprend le chemin de la colère au fur et à mesure des mots. « Et tu sais quoi ? Ce n’est pas le fait que tu appartiennes à ce gang qui m’a le plus déçu. C’est cette violence que tu as eu envers Geo, ces coups, ces mots que tu as pu prononcé à son encontre. Si je n’étais pas intervenu, qu’est-ce qui se serait passé Alec !? ». J’approche encore et encore sans m’en rendre compte, peut-être pour l’obliger à parler, à ne pas fuir, à répondre à ma question.


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Message(#)(MIALEC #7) tonight you're a stranger EmptyLun 14 Déc 2020 - 11:16



@MIA MCKULLAN & ALEC STRANGE
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« Tu es de mauvaise foi Alec ! Tu aurais pu être honnête à partir du moment où ça a été plus qu’une histoire sans lendemain entre nous. Maintes fois tu en as eu l’occasion. Et encore plus lorsque je t’ai demandé de me dire la vérité lors de Diwali » Son visage se ferme.  Tout simplement parce qu’il n’aurait pas pu lui dire la vérité. Il était loyal à cette vie, loyal à son frère, loyal au Club. Mais aussi tout simplement loyal à la femme en face de lui. En l’occurrence ici, lui être loyal revenait à lui cacher la vérité, pour la protéger.  Alors il perd patience, prisonnier par un sentiment d’injustice, de ne pas avoir eu d’autres solutions que de lui cacher la vérité et que de la fuir quand tout ce qu’il aurait voulu en réalité c’était rester. « C’est l’impression que tu m’as donné à chaque fois Alec » Sa mâchoire se serre et ses poings avec. C’est faux et cela n’a jamais été facile pour lui de partir, de la laisser. Bien sûr qu’il avait été lâche, bien sûr que ne rien lui dire était aussi la solution la plus facile, mais cela ne voulait pas dire qu’il n’en avait pas souffert, qu’il n’avait pas dû se faire violence à chaque fois pour s’éloigner d’elle.  Force est de constater que cela avait été un échec sinon il ne serait pas là. Alors il ne peut s’empêcher de monter le ton, de lui demander quels auraient été les choix envisageables quand pour lui tous se finissaient mal.

« Tu n’en sais rien Tu ne m’as pas laissé cette possibilité finalement, comment tu peux le savoir ? » A nouveau les doutes le prenaient, la possibilité que peut être elle aurait pu accepter cette vie, l’accepter lui. Mais il connaissait Mia. Il commençait à la connaître assez pour savoir qu’elle était honnête et juste et que jamais elle n’aurait pu accepter les crimes que l’organisation criminelle avait commis, qu’il avait commis. Alors il secoue la tête. « Si je le sais Mia…il n’y a aucun monde où tu aurais accepté ce que je fais ou les gens que je fréquente et au fond tu le sais… » Mais elle continue et il se rend compte que finalement ce n’est peut être pas ce visage à découvert qui l’a le plus blessée.


« Et tu sais quoi ? Ce n’est pas le fait que tu appartiennes à ce gang qui m’a le plus déçu. C’est cette violence que tu as eu envers Geo, ces coups, ces mots que tu as pu prononcé à son encontre. Si je n’étais pas intervenue, qu’est-ce qui se serait passé Alec !? ».Il lève les yeux au ciel alors, parce qu’encore une fois Caulfield était une épine dans son pied. Une épine dont il se serait passé. Il savait que sa colère n’avait pas été entièrement dirigée contre l’homme mais bien plus une accumulation  de mois difficiles mais comment aurait-pu expliquer ça à la jeune femme ? Alors il souffle lentement « J’en sais rien. Probablement rien. Il est doué dans ce qu’il fait. »  Haussement d’épaule évasif. Le probablement rien voulait surtout dire quelques coups dans sa gueule et rien de plus que ça. Mais il n’en savait rien. Il n’avait jamais été doué pour se contrôler une fois que la colère le prenait réellement, une fois qu’il décidait de lâcher prise. La mort de son père en avait été la première preuve. Aurait-il été capable de fracasser le crane de Geo jusqu’à sa mort dans son élan de colère ? Il ne le pensait pas, du moins il se persuadait qu’il avait dépassé cette violence, qu’il aurait su se contrôler.  Il soupire, faisant un pas en arrière pour s’éloigner d’elle. « T’étais pas censée voir ça. » Son regard est triste alors qu’il hausse les épaules.  « Je peux pas te dire que c’est pas moi Mia. Parce qu’il y a une part de moi qui est comme ça. » Serait-il à jamais défini par l’image qu’il lui avait montré dans cette allée, par ces quelques minutes qui avaient suffi à détruire définitivement leur relation déjà en miette ? De nouveau il s’approche, plus déterminé, il tend sa main comme s’il voulait attraper la sienne puis se ravise. « Mais le reste, comme j’étais avec toi… C’est moi aussi. C’était pas un mensonge. » Il soupire avant de plonger ses mains dans les poches de son jean mal à l’aise et d’enfin peut être faire le choix de l’honnêteté. «  Qu’est ce que tu veux savoir ? » Il ne sait même pas à quel point il pourra répondre à ses questions. Peut être qu’il fuira, peut être qu’il changea d’avis, peut être que répondre à ses questions sera trop difficile ou tout simplement impossible.

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Message(#)(MIALEC #7) tonight you're a stranger EmptyLun 14 Déc 2020 - 15:47

♛ Tonight, you're a stranger
Mialec #7

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« Si je le sais Mia… Il n’y a aucun monde où tu aurais accepté ce que je fais ou les gens que je fréquente et au fond tu le sais… ». Il trempe dans des affaires illégales, et j’en ai désormais le cœur net. Je n’ai pas voulu y croire lorsque Danika m’a mis sur la piste. Mais l’évidence était devant mes yeux, même lorsque j’ai eu accès à ces rapports de police qui citaient le nom de son frère… et le sien aussi, même s’il n’avait pas été inculpé comme lui pour ce trafic de stupéfiants à l’arrière du restaurant. La confirmation devant mes yeux, lorsque je l’ai vu dans cette ruelle avec Geo, parlant sans filtre de leur implication dans l’organisation criminelle, avait été comme une chute de plusieurs étages pour moi. Jamais je n’aurai pensé ça de lui. Alors oui, cette vérité me fait mal, cette vérité est difficile à avaler pour moi. Et il a sûrement raison. Au fond je le sais… Je ne pourrais jamais accepter d’être avec lui en le sachant investi dans le Club… Je ne réponds rien alors face à son affirmation… A la place, j’enchéris en disant que ce qui m’a le plus marqué reste l’image violente qu’il a renvoyé dans cette allée. Sa capacité à perdre son sang froid en une fraction de secondes, se transformant à un homme inconnu à mes yeux. L’impression d’avoir été dupée sur toute la ligne. Alors je lui demande jusqu’où il aurait été capable d’aller si je n’étais pas intervenue « J’en sais rien. Probablement rien. Il est doué dans ce qu’il fait ».  Ce haussement d’épaules, cette indifférence face à cette situation que j’ai trouvé grave m’horripile. Probablement n’était pas suffisant à mes yeux pour me convaincre qu’il n’aurait pas été capable d’aller plus loin. Pour lui, frapper quelqu’un, menacer une personne semblait être comme monnaie courante et sans importance « Je rêve ». Je laisse échapper alors. Mon regard méprisant réapparait à nouveau, écœurée par son comportement. Il s’écarte alors « T’étais pas censée voir ça. Je peux pas te dire que c’est pas moi Mia. Parce qu’il y a une part de moi qui est comme ça ». Mon regard se reporte sur lui sur ces derniers mots. Il m’avoue qu’il y a une part de violence en lui, le reconnait ouvertement. Et je vois ce regard triste sur son visage qui me pousserait à lui demander pourquoi… qu’est-ce qui pouvait expliquer qu’il soit ainsi ? Mais je n’en vois pas l’intérêt quand je sais qu’il ne me répondrait probablement pas et qu’il n’en savait peut-être rien au fond… Puis, à quoi bon aussi quand je me disais que cette partie de lui, je serai sûrement incapable de l’accepter quand j’ai pu voir à quoi elle ressemblait et qu’elle m’avait effrayée malgré tout ? Il refait un pas vers moi, et je remarque cette main qui se soulève, qui souhaite m’attraper comme pour appuyer les paroles qu’il s’apprête à prononcer, mais qui n’y parvient pas « Mais le reste, comme j’étais avec toi… C’est moi aussi. C’était pas un mensonge ». Un pincement au cœur se manifeste inévitablement. La tristesse peut se lire sur mon visage. Tristesse du fait qu’il y ait cet attachement des deux côtés malgré tout. Je le sais au fond, que ce n’était pas que du mensonge, que ce n’était pas juste que du bon temps entre nous. Qu’il y aurait pu avoir plus. Mais tout cet espoir que j’avais porté dans cette éventuelle relation avec lui était réduite à néant désormais. Et cela faisait encore plus mal. Je ravale difficilement mais je m’interdis de flancher, et m’efforce de repenser à ce soir là dans l’allée du restaurant. Pour résister à l’envie de me retrouver à nouveau dans ses bras, à attraper cette main qui n’a pas eu le courage de saisir la mienne quelques secondes plus tôt. « J’ai du mal à y croire maintenant. Je ne sais plus quoi penser… tu es un inconnu pour moi désormais…  ». Les mots que je prononce me blesse tout autant qu’ils le blesseront certainement, mon ton est calme tout le long, mon regard fixant le sol et se relevant lorsque je prononce inconnu.  Parce qu’il y a eu trop de mensonges et que ceux-ci ont empiétés l’image que je pouvais avoir d’Alec, quand d’autres voyaient en lui quelqu’un qui a profité de moi uniquement alors que j’ai voulu croire qu’il valait mieux que ça, que sous cette carapace, il y avait un homme honorable et qui avait tant à donner…  

« Qu’est-ce que tu veux savoir ? ». Il y en avait tant au point que je ne savais pas par où commencer « Il y a tellement de choses que j’aimerai savoir Alec » je soupire « Comme tes activités dans le Club, ton rôle dans tout ça ». Mon regard devient dur à son égard alors que je poursuis « Que tu m’expliques ce qui t’a amené ton frère et toi sur cette voie ? Ou encore si tu as déjà commis l’irréparable ? ». Je marque une pause, comme pour rassembler mes idées qui sont que brouillons « Oh et j’y pense, mais ces plusieurs jours sans nouvelles de toi au mois d’août, c’était dû à tout ça n’est-ce pas ? Rien à voir avec des soi-disant problèmes au restaurant. Bien sûr que non, Mia, tout est lié ! ». Je lève les yeux au ciel, regarde sur le côté avant de me rapprocher de lui et reprend ce ton sec que j’adopte depuis le début de mon interrogatoire. « Tiens, vu que je suis au courant maintenant, tu pourrais être franc sur la perquisition qui a eu lieu il y a cinq ans. Et m’expliquer comment vous êtes parvenu à vous en sortir ton frère et toi ? ». Je n’utilise plus de filtres, je ne me contrôle plus et j’assène Alec de questions. Puisqu’il me l’a demandé, le voilà servi. Maintenant, est-ce que j’espérais obtenir des réponses à toutes ces questions ? J’en doutais fortement, le connaissant…
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Message(#)(MIALEC #7) tonight you're a stranger EmptyMar 15 Déc 2020 - 12:09



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« J’ai du mal à y croire maintenant. Je ne sais plus quoi penser… tu es un inconnu pour moi désormais…  » Elle ne le croit pas lorsqu’il lui dit que le reste était bel et bien lui, que la part de lui qu’il lui a montré n’est pas un mensonge, mais une simple partie de lui. Comment pourrait-elle le croire quand il lui a montré un tout autre visage dans cette allée ? Alors il choisit l’honnêteté, honnêteté qu’il n’est même pas sûr d’assumer, craignant déjà les questions qu’elle pourrait lui poser.

« Il y a tellement de choses que j’aimerai savoir Alec. Comme tes activités dans le Club, ton rôle dans tout ça. Que tu m’expliques ce qui t’a amené ton frère et toi sur cette voie ? Ou encore si tu as déjà commis l’irréparable ? Oh et j’y pense, mais ces plusieurs jours sans nouvelles de toi au mois d’août, c’était dû à tout ça n’est-ce pas ? Rien à voir avec des soi-disant problèmes au restaurant. Bien sûr que non, Mia, tout est lié ! Tiens, vu que je suis au courant maintenant, tu pourrais être franc sur la perquisition qui a eu lieu il y a cinq ans. Et m’expliquer comment vous êtes parvenu à vous en sortir ton frère et toi ? ».  Il la laisse parler sans oser l’interrompre, faisant face au flot de questions sans flancher.
Il soupire parce qu’il sait parfaitement qu’il ne pourra jamais parler de tout ça. Qu’il se rend compte malgré lui qu’il aura toujours des problèmes de confiance, incapable de réellement se confier, de s’ouvrir à elle sans barrières et sans filtres.  Il ferme les yeux un instant tentant de faire le tri dans ses pensées, tentant de trouver ce qu’il pourrait lui dire.

C’est plus simple de commencer par la dernière question, la plus simple finalement de toutes celles qu’elle a posé, celle sur laquelle il peut réellement être franc. « Il n’y a rien de plus que ce que t’as vu dans les rapports Mia. Quelqu’un chez nous a parlé aux flics. Mais dans tous les cas il n’y a pas eu assez de preuves, pas de quoi envoyer quelqu’un en prison. Et moi, moi j’avais le restaurant. Une réputation. Pas de preuves concrètes. Mon frère a fait un an et ça a été classé sans suites. » Maintenant qu’il a répondu à celle qui finalement était la plus facile, il tente bel et bien de trouver une façon une façon d’aborder les autres sujets, ou plutôt en réalité de les fuir, encore. Comment lui parler de ses activités dans le Club ?

« Je peux t’expliquer pourquoi on a commencé, probablement pour la même raison que tous les pauvres types qui se mettent à faire des jobs pas nets. Pour le fric. On avait rien et on avait des rêves, des ambitions. On voulait tout et vite. Mon frère d’abord puis moi, j’ai suivi. Ca a commencé par un petit boulot sans risque qui en a amené un plus gros plus risqué et en quelques années on était rois du monde. » Il rit presque à ces mots, d’un rire jaune, plein de désillusions, il voit cette période comme une époque révolue.  Rois du monde. Rois de rien du tout.  Roi d’un royaume de poudre blanche et d’armes illégales, rois de femmes vendues pour leurs corps le temps d’une nuit, rois de l’argent sale et des gens tabassés. Rois qui seraient bientôt déchus avec une facilité déconcertante. Non lui il n’avait jamais été réellement roi ce n’était pas le bon terme, le fou tout au plus bon qu’à faire rire avec ses rêves d’une autre vie.

« Je peux pas te parler du Club Mia.  Te parler de moi oui. Mais pas de ça. » Mais lui et le Club étaient liés, entrelassés, il était autant le Club que le Club était lui, cela faisait quinze ans qu’il aidait son frère à en garder le pouvoir. Mais le Club surtout était sa famille, une famille qu’il n’avait malgré tout aucune envie de trahir. « Je te dirais juste que je gère le restaurant principalement qui est notre façade légale.  » Bras droit qui n’a plus à cœur son rôle, on sent une légère colère quand il mentionne son frère, relation là aussi à la dérive, source finalement de toutes ses remises en question. Il ne répond pas vraiment à ses questions il le sait. Mais il y en a une surtout qu’il a ignoré. Celle dont il n’a pas envie de prononcer la réponse. L’irréparable. L’irréparable qu’il a déjà commis. L’irréparable à ses yeux qui finira d’effacer l’image qu’elle a de lui. Alors il finit simplement par se souvenir du mois d’Août. « Quant aux jours où je disparaissais Mia, oui il y avait le Club. Mais surtout, surtout il y avait simplement le fait que ce n’était pas dans mes plans. Ce n’était pas dans mes plans de m’attacher à toi. Et j’ai tout fait pour l’éviter. Sans succès. » Il avoue doucement cette fois, son regard se plongeant dans le sien.




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Message(#)(MIALEC #7) tonight you're a stranger EmptyMer 16 Déc 2020 - 11:41

♛ Tonight, you're a stranger
Mialec #7

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Il me demande ce que je veux savoir… Mais il y a tellement de choses, tellement de questions qui se bousculent dans ma tête à ce moment-là. Alors les questions fusent, sans nécessairement avoir de liens entre elle. Je veux en savoir plus sur le Club, sur leur activité et surtout son rôle à lui. Car c’est ce qui m’intéresse le plus. L’idée qu’il fasse partie d’une organisation criminelle m’est encore difficile à digérer et surtout à réaliser. Au fond, en posant cette question, j’attends sûrement qu’il me rassure, qu’il me dise que c’est son frère qui gère tout et qu’il est très peu impliqué dans tout ça. Je me raccroche à je ne sais quoi, gardant une lueur d’espoir, même si je sais que ce n’est encore qu’illusions « Il n’y a rien de plus que ce que t’as vu dans les rapports Mia. Quelqu’un chez nous a parlé aux flics. Mais dans tous les cas, il n’y a pas eu assez de preuves, pas de quoi envoyer quelqu’un en prison. Et moi, moi j’avais le restaurant. Une réputation. Pas de preuves concrètes. Mon frère a fait un an et ça a été classé sans suites ». Mon sourcil s’arque en même temps qu’un sourire hypocrite presque moqueur se forme sur mes lèvres lorsqu’il parle de réputation. Je n’arrive plus à visualiser cet homme qui m’a impressionné lors de notre deuxième rencontre, sur qui j’ai écrit un article, mettant en avant ses talents culinaires mais aussi l’homme qu’il était. Une réputation que j’ai embellie, alimentée par mes quelques lignes pour le journal local. Tout ça pour un homme qui ne le mérite pas. Parce que tout désormais me semble faux… « Et malgré tout vous avez continué ? ». La vraie question est là finalement.  Ils se sont fait attraper une fois et pourtant, ils ont poursuivi leur activité. Car il n’y avait plus aucun doute là-dessus, cette arrestation n’a pas arrêté les deux frères. Autrement, je ne l’aurai jamais trouvé dans cette allée avec Geo… « Je peux t’expliquer pourquoi on a commencé, probablement pour la même raison que tous les pauvres types qui se mettent à faire des jobs pas nets. Pour le fric. Mon frère d’abord puis moi, j’ai suivi. Ça a commencé par un petit boulot sans risque qui en a amené un plus gros risqué et en quelques années on était rois du monde ». Ces derniers mots me font tiquer, me fige sur place. Parce que même s’il en rit, je reste de marbre face à cette affirmation. Comment pouvait-il se qualifier ainsi quand pour moi il n’était qu’un « Minable ». Je lâche ce mot en soutenant son regard parce que c’est tout ce que je vois maintenant. Surtout lorsqu’il semble penser sincèrement cette qualification pour lui et son frère. « Je peux comprendre le fait qu’en ayant rien, vous ayez mal tourné lui et toi. Mais tu semble tellement fier de ce que tu es devenu Alec » J’avance alors vers lui « Comment tu peux être fier d’être le roi quand on sait ce que tout ça comprend hein ? ». Comme si mes mots allaient lui faire ouvrir les yeux, comme s’il ne le savait pas déjà tout ça. Je sais que mes mots n’auront aucune répercussion alors je m’éloigne aussitôt, lui tournant le dos parce que je ne supporte plus ce que je vois…

« Je peux pas te parler du Club Mia. Te parler de moi oui. Mais pas de ça ». Evidemment, il n’allait pas m’exposer clairement toutes les manigances qui se tramaient dans ce gang. Mais avait-il vraiment besoin de me les exposer ? Peut-être avais-je juste besoin qu’il me le dise de vive voix pour réaliser… pour réaliser qui il était vraiment « Je te dirais juste que je gère le restaurant principalement qui est notre façade légale » « Alors même cette passion que tu as su bien me démontrer un nombre incalculable de fois n’était que de façade ? ». Déçue, c’est l’air que j’adopte en prononçant ces mots. Sa passion pour la cuisine, ce talent qu’il avait me semblait pourtant réel, et c’est une part de lui que j’aimais. Je ne sais plus, je ne sais plus qui est cette personne qui a pourtant une place dans mon cœur, depuis trop longtemps, beaucoup trop longtemps « Quant aux jours où je disparaissais Mia, oui il y avait le Club. Mais surtout, surtout il y avait simplement le fait que ce n’était pas dans mes plans. Ce n’était pas dans mes plans de m’attacher à toi. Et j’ai tout fait pour l’éviter. Sans succès ». Il avoue. Surement à regret mais il avoue qu’il s’était attaché lui aussi, plus qu’il ne l’aurait voulu. Parce que je ne pouvais être inclus dans cette vie dont j’en découvrais les contours. Mais le plus marquant reste ces derniers mots. Il a essayé de rester loin de moi parce qu’il ne voulait pas s’attacher. Et pourtant, il n’a pas réussi. Je ressens un picotement dans mon cœur, ma gorge se serre alors que je relève les yeux vers lui, doucement. Et ce regard a changé. Encore une fois. Un regard plus tendre. Mais il y a aussi de la tristesse, un sentiment d’injustice face à cette situation insoutenable. Je m’avance doucement, comme si un fil invisible me tirer vers lui. Pourtant, une fois à sa hauteur, je soupire. Pourquoi les choses devaient être ce qu’elles étaient ? Mes yeux se perdent dans les siens, dans ce bleu qui m’a fait si souvent flancher. « Il va falloir qu’on se détache pourtant… ». je murmure alors. Dire cela me déchire intérieurement un peu plus. Beaucoup trop. Mes yeux s’humidifient alors que je ne lâche pas son regard.

Parce que je l’ai écouté, allant de temps en temps de mon petit commentaire, d’une autre question posée. Mais il n’a rien dit à ce sujet. L’irréparable. « Ton silence parle pour toi Alec… Mais je n’ai pas besoin de plus pour comprendre que tu l’as déjà fait… ». Déçue, las, triste… Même pas une once de colère. Non, je suis exténuée face à toutes ses vérités qui ne font que me transperçaient encore plus ce cœur qui ne supporte plus de souffrir. Comme une vieille poupée vaudou que l’on transperce dans tous les sens, voilà comment je me sens…

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Message(#)(MIALEC #7) tonight you're a stranger EmptyJeu 17 Déc 2020 - 16:11



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« Et malgré tout vous avez continué ? » Une fois les rêves obtenus, l’argent accumulé, le restaurant ouvert, une fois la peur de la prison inscrite dans leur esprit pour la première fois. Les enjeux n’avaient plus été les mêmes après la sortie de Mitchell. Pour Alec, cela avait marqué un véritable tournant, les doutes déjà présentes étaient devenus plus importants, plus difficiles à mettre de côté quand il s’était rendu compte à quel point cela n’était pas pour lui. Mais Mia oubliait un détail. Ce n’était pas une vie que l’on quittait avec simplicité. On la quittait avec une balle dans la tête, on la quittait en allant en prison ou pour les plus chanceux on ne la quittait jamais vraiment. Alors il soupire. « Pourquoi on aurait arrêté Mia ? On n’est pas tombé. Je me suis assuré que le Club tourne quand Mitch était en prison et quand il est sorti il a repris sa place. » Il pourrait lui dire alors qu’il avait détesté cette année à diriger l’organisation, il avait détesté prendre les décisions qu’il avait prises. Pourtant il ne le fait pas. Après tout il n’est pas parti, il ne partira pas. Pourquoi lui donner l’espoir qu’il y avait malgré tout quelqu’un de bien en lui ? Il choisit à la place de lui expliquer pourquoi ils ont commencé, cela lui semble plus simple car cela remonte à plus loin. Pourtant elle se fige. « Minable. » Le regard d’Alec s’ancre dans le sien puis l’évite la seconde suivante, sa mâchoire se serrant. Lâche. Minable. C’était ce qu’il était à ses yeux aujourd’hui. « Je peux comprendre le fait qu’en ayant rien, vous ayez mal tourné lui et toi. Mais tu sembles tellement fier de ce que tu es devenu Alec. Comment tu peux être fier d’être le roi quand on sait ce que tout ça comprend hein ? »  Elle s’avance vers lui et il ne recule pas, son regard se faisant plus sombre mais l’instant d’après elle lui a tourné le dos et c’est à son tour de faire un pas en avant, le regard déchiré. « Je dis pas que je suis fier Mia. Crois moi je n’en suis pas fier. » Mais en avait-il eu aussi honte qu’en ce moment même alors qu’elle ne lui adressait plus un regard ?  

« Alors même cette passion que tu as su bien me démontrer un nombre incalculable de fois n’était que de façade ? ».  Et cette fois il proteste, sa main attrapant son bras pour la forcer à le regarder, le visage déterminé. « C’est pas une façade ! » Ca ne pourra jamais être une façade quand c’est tout ce qu’il a toujours voulu faire, quand c’était ce que son frère lui avait promis en l’incitant vers ce gang. La promesse de jours meilleurs et de rêves réalisés.  « Ca sera jamais une façade, c’est tout ce que j’ai toujours voulu faire Mia. Ce restaurant c’est moi qui l’ai créé, c’est moi qui ai créé chaque recette. J’ai jamais menti sur ça. » Il insiste, car si elle ne croit même plus en ça,  alors il sera définitivement réduit à l’homme qu’elle a aperçu dans l’allée, celui prêt à écraser de ses poings le visage de Caulfield.  Sa main doucement relâche son bras, il se force à faire quelques pas en arrière, à avouer enfin cet attachement qu’il avait cherché désespérément à fuir. Mais c’était trop tard.  Le mal était fait. Les sentiments qu’il avait tant cherché à éviter étaient là.  Lorsqu’elle s’approche cette fois, son regard est plus tendre et sa voix un simple murmure. « Il va falloir qu’on se détache pourtant… » Alec sourit presque alors, mais d’un sourire triste et doux,  dévoré par les regrets.  « Oui il va falloir. » Et pourtant il est incapable de reculer, sa main se tend vers son visage, effleure sa joue avant de retomber le long de son corps. C’était terminé. Ils le savent tous les deux. « Ton silence parle pour toi Alec… Mais je n’ai pas besoin de plus pour comprendre que tu l’as déjà fait… » De nouveau il ne dit rien, incapable de la contredire quand cela ne serait qu’un mensonge de plus. Incapable dire qu’il l’a regretté, quand il n’était pas sûr que ce soit le cas. Il a déjà tué et il ne pourra jamais reprendre son geste, cela ne sert à rien de tenter de l’expliquer quand ce n’est pas quelque chose dont il sait parler. « J’ai cherché à te garder éloignée de tout ça Mia. J’aurais aimé… » Il soupire, fatigué. « Que les choses soient différentes. »



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Message(#)(MIALEC #7) tonight you're a stranger EmptyJeu 17 Déc 2020 - 17:40

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Mialec #7

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« Pourquoi on aurait arrêté Mia ? On n’est pas tombé. Je me suis assuré que le Club tourne quand Mitch était en prison et quand il est sorti il a repris sa place ». Cet espoir que j’ai au fond de moi qu’il n’est pas si investi que ça dans cette organisation s’amenuise de plus en plus. Quand son frère était en prison, il a tout fait pour que le Club continue de fonctionner et il a réussi avec brio puisque celui-ci existe toujours. C’est de plus en plus difficile pour moi de le regarder droit dans les yeux, tellement la déception à son égard est grande. Déception du fait de découvrir l’homme qu’il est vraiment, déception du fait que j’ai été trompé sur toute la ligne. « Et tu as aimé occuper cette place ? Peut-être même que tu en rêve ? ». Son frère est à la tête de cette organisation et je l’ai bien compris. Alec est uniquement son bras droit et peut-être que là encore, il voulait plus que cette simple place. Alors, je lui demande, de bout en blanc, sans réfléchir, mais avec ce regard et ce ton méprisant qui reprennent le dessus…

« Je dis pas que je suis fier Mia. Crois-moi je n’en suis pas fier ». Alors que je lui tourne le dos, il se défend, contredisant mes paroles, contredisant mon ressenti lorsqu’il a évoqué être devenu le roi du monde avec son frère après avoir gravie rapidement les échelons dans ce milieu sombre. Je me retourne alors et pensant m’être éloigné suffisamment de lui, je me rends compte qu’il a, à son tour avancé. Je vois dans son regard qu’il est sincère et je ressens même une certaine lassitude dans le ton qu’il adopte. Je me contente de le regarder alors, sans rien ajouter de plus. « C’est pas une façade ». Il m’agrippe le bras à peine ma question prononcée. Mon regard d’abord sur cette main qui m’attrape puis sur son visage, m’obligeant alors à le fixer dans le blanc des yeux. Je ne suis pas effrayée malgré cette colère qui se ressent dans ses paroles « Ca ne sera jamais une façade, c’est tout ce que j’ai toujours voulu faire Mia. Ce restaurant c’est moi qui l’ai créé, c’est moi qui ai créé chaque recette. J’ai jamais menti sur ça ». Et là, je reconnais cette part de lui qu’il m’a laissé découvrir au fil du temps passé ensemble. Cette partie de lui qui me plait, cette passion qu’il a pour la cuisine, cette détermination.  Je pourrais le rassurer, lui dire que je le crois, que sur ce point, je n’ai aucun doute. Non à la place je fixe son regard quelques secondes, sans rien dire et reporte à nouveau mes yeux sur cette main qui m’a agrippé le bras. Il me relâche doucement et s’éloigne à nouveau.

Comme un ballet incessant, il s’approche alors que je m’éloigne, je m’approche alors qu’il s’éloigne. Une sorte de suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis. Mais ce jeu du chat et de la souris n’en est pas un, il n’y a plus aucun jeu entre nous comme il a pu en avoir lors de nos moments de complicité.  Il avoue que ces moments ont fait qu’il s’est attaché lui aussi. Ça me touche, ça m’attendrit même. Parce que j’avais besoin de l’entendre malgré tout, comme un besoin de savoir que tout ça n’a pas été vain… Que je n’ai pas été la seule dans l’histoire à ressentir bien plus que de raison à son égard… « Oui il va falloir ». Il le faut. Il faut qu’on se détache l’un de l’autre parce que cette histoire ne mènera à rien et ne marchera jamais. Surtout après ce que j’ai découvert et que je ne peux pas accepter. A ses paroles, mes yeux s’humidifient davantage pourtant je ne veux pas le montrer. Montrer que cela me blesse, que ça va être encore une épreuve que de m’éloigner définitivement de lui. De briser à jamais ce lien, ce dernier espoir auquel je m’étais raccrochée me disant que, peut-être, nous y arriverions… Sa main vient effleurer ma joue quelques secondes et c’est le geste qui rend la chose encore plus difficile à avaler. Ma gorge se noue davantage et je n’arrive plus à m’éloigner de lui. Quand sa main retombe le long de son corps, la mienne vient la frôler, comme pour la rattraper, elles ne sont qu’à quelques millimètres l’une de l’autre, le rythme de nos respirations les faisant danser à leur tour comme nos corps quelques minutes plus tôt s’éloignant et se rapprochant. J’ai compris par son silence qu’il ne me dit pas tout. L’irréparable a été fait. Une fois, deux fois, plus que ça ? Je n’en sais rien. Parce qu’il ne me dira rien. Evidemment.

« J’ai cherché à te garder éloignée de tout ça Mia. J’aurai aimé… que les choses soient différentes ». Trop… C’était beaucoup trop. Larmes de colère mêlées à la tristesse commencent à dévaler mes joues et mes poings viennent tambouriner son torse « Comment ? » Premier coup « Comment les choses auraient pu être différentes » Deuxième coup un peu plus fort « Pourquoi Alec faut-il que ce soit si compliqué ? ». Troisième coup et les larmes roulent alors le long de mes joues. Mes jambes commencent à trembler alors que la colère monte, j’ai besoin de lui balancer en pleine figure tout ce que j’ai retenu au fond de moi pendant des mois « Je n’ai pas envie que tu ais ta place dans cette liste! ». J’avoue à demi-mot que je ne veux pas en arriver là mais…« Pourtant c’est inévitable. Comment les choses pourraient être possible entre nous avec tout ça ? Comment je pourrais te regarder tous les jours sans ressentir cette déception, ce dégout… ». Un mot fort, peut-être prononcé trop vite « Alors que je n’ai envie que d’une chose c’est être à tes côtés ». Je flanche, et finit par le repousser pour m’éloigner…

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Message(#)(MIALEC #7) tonight you're a stranger EmptySam 19 Déc 2020 - 17:59



@MIA MCKULLAN & ALEC STRANGE
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« Et tu as aimé occuper cette place ? Peut-être même que tu en rêves ? » A ces mots il ne peut s’empêcher de rire, d’un rire jaune qui s’éteint aussi vite qu’il est apparu. Parce qu’elle est tellement loin de la vérité. Tellement loin de ce qu’il aurait voulu être. Il n’avait jamais rêvé de la couronne, il n’avait jamais rêvé du royaume. « Oh crois moi Mia ce n’est pas de ça dont je rêve. » Non lui rêve d’une vie plus simple, d’un restaurant qui n’existe pas dans le seul but d’écouler de l’argent sale. Il rêve de ne plus jamais entendre parler de poudre blanche et d’arme. Il rêve de ne plus avoir de sang sur les mains. Il rêve d’une maison remplie de rires d’enfants, il rêve du bonheur simple des gens ordinaires. Et tout lui semble loin, inaccessible. Il souffle dans un aveu.  « Ca a été la pire année de ma vie. »  Pas seulement parce que son frère était en prison mais parce qu’il a dû devenir ce qu’il n’a jamais été. Il a eu de la chance que Raelyn soit là cette année-là pour l’épauler. Il était clair qu’elle était faite pour diriger quand lui ne l’avait jamais été.

Sa main effleure sa joue dans un mouvement mais retombe aussi vite, danse abandonnée qui n’avait plus lieu d’être. Pourtant la main de Mia semble vouloir la rattraper et si leur peau ne se touche pas leurs corps sont proches et Alec la regarde sans bouger, pantin figé de détresse alors qu’il avoue qu’il aurait aimé que les choses soient différentes.  Les larmes coulent cette fois sur les joues de Mia et il la regarde avec tristesse, incapable de faire quoique ce soit.

« Comment ? » Ses poings s’abattent sur son torse et il ne bouge pas, encaissant chaque geste en fermant les yeux.  « Comment les choses auraient pu être différentes » Les poings s’abattent une deuxième fois et il reste les bras ballants, la mâchoire serrée. Il n’a pas de réponse à lui offrir. Parce que si les choses avaient été différentes il n’aurait sûrement jamais quitté les États Unis, il ne l’aurait sûrement jamais rencontrée. Il n’a aucune parole pour la rassurer. « Pourquoi Alec faut-il que ce soit si compliqué ? » Elle pleure et si les coups ne le font pas reculer, son cœur se serre de la voir aussi triste et de ne pas pouvoir lui offrir tout ce qu’il aimerait. « Je… » Mais aucun mot ne sort et sa gorge se serre.  « Je n’ai pas envie que tu ais ta place dans cette liste! Pourtant c’est inévitable. Comment les choses pourraient être possible entre nous avec tout ça ? Comment je pourrais te regarder tous les jours sans ressentir cette déception, ce dégout… » C’est ce dernier mot qui lui fera faire un pas en arrière. C’était inévitable et pourtant cela n’empêche pas la douleur de se répandre sans qu’il ne puisse la contrôler.  Il se persuade que c’est pour le mieux, qu’il vaut mieux qu’elle le voit ainsi, que cela sera sûrement plus facile pour elle de l’effacer de sa vie. Mais plus difficile pour lui de l’effacer de la sienne.  Elle s’éloigne et pourtant ces derniers mots offrent une note d’espoir.  « Alors que je n’ai envie que d’une chose c’est être à tes côtés » Elle lui semble trop loin. Soudain rester ici face à elle lui semble insupportable. Les mots ne veulent pas sortir de sa bouche et il est démuni face à cette situation qu’il ne sait pas comment arranger. Il ne peut pas être à ses côtés, ni aujourd’hui, ni demain.  Pourtant il traverse la distance qui les sépare entourant son corps de ses bras pour que le dos de Mia soit collé à son torse.  Il la serre contre lui un instant venant nicher sa tête dans le creux de son épaule. « Je suis désolé. » Le moment dure un instant puis déjà il relâche son étreinte, faisant un pas en arrière, éloignant son corps du sien. « Pour tout. » Pour ne pas être ce qu’elle aurait voulu qu’il soit. Pour lui avoir menti. Pour être incapable de lui offrir la vie qu’elle aurait voulu. Il murmure son regard résolument posé au sol. « Je vais y aller. »


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Message(#)(MIALEC #7) tonight you're a stranger EmptySam 19 Déc 2020 - 19:02

♛ Tonight, you're a stranger
Mialec #7

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« Oh crois moi Mia ce n’est pas de ça dont je rêve ». Je n’arrive plus à comprendre l’homme qui se trouve devant moi. J’aimerai lui demander de quoi il rêve réellement mais allait-il me répondre franchement ? Et est-ce que j’ai vraiment envie de savoir quand déjà toutes les vérités dévoilées font suffisamment mal comme ça ? Mal à entendre, mal à comprendre ? Alors non, je m’abstiens, à contre-cœur parce que tout autant, cette réponse me satisfera, me fera croire à nouveau en lui, peut-être même en nous. « Ca a été la pire année de ma vie ». Là encore j’aimerai comprendre pourquoi… Parce que son frère était en prison ? Parce qu’il s’est senti démuni à la tête du Club ? Je ne sais pas, je me contente de supposition mais là encore, je m’abstiens. Je m’abstiens de lui demander pourquoi. Peut-être parce que je m’avoue déjà vaincue.

Et j’explose. Mes paroles, mes gestes, mes poings notamment qui s’abattent contre son torse à plusieurs reprises. Je n’en peux plus. J’ai besoin d’extérioriser tout ce que je ressens depuis des mois par sa faute. Tout ce que j’ai eu le temps de ruminer encore et encore pendant ma convalescence, après mon accident de surf. Ma colère sort, tout ce que je pense, il n’y a plus de filtres. Je ne vois plus d’issues favorables pour nous deux et ça me déchire. Son « Je… », j’y prête à peine attention car je sais qu’il ne dira rien de plus. Comme toujours. Je sais qu’il ne trouvera aucun mot pour me réconforter, pour me dire que tout ira bien, qu’on trouvera une solution lui et moi. Non, c’était inévitable. Et puis il y a ce mot de trop qui sort « dégout ». Peut être trop vite prononcé, peut-être dit aussi pour lui faire mal, pour lui faire payer ce qu’il me fait subir en ne m’offrant pas la possibilité d’être à ses côtés. Sur ce dernier mot, en tout cas, il recule d’un pas. Et je m’éloigne à mon tour, le repoussant alors que je lui avoue que j’ai envie d’être à ses côtés malgré tout. Je lui tourne le dos, je ne suis plus capable de le regarder parce que je ne contrôle plus la colère et la tristesse qui se mêlent en moi, laissant échapper mes larmes, des larmes que je retiens depuis que j’ai découvert son vrai visage, dans l’impossibilité de le partager avec qui que ce soit…

D’un coup, je sens ses bras se nouer autour de moi et sa tête vient se glisser dans le creux de mon épaule. Je me laisse faire, cette fraction de secondes durant laquelle je me retrouve à nouveau dans ses bras. Alors mes mains viennent se poser sur ceux-ci naturellement, pour répondre à son étreinte « Je suis désolé ». Ils font mal ces mots et le fait qu’il se détache aussi vite tout autant. Je me retourne alors et plonge mon regard dans le sien « Pour tout ». Ses mots me transpercent je suis figée et incapable de faire un mouvement « Je vais y aller ». Il ne me regarde plus, il prononce ses paroles dans un murmure et j’ai l’impression que tout s’écroule. Je suis toujours de marbre, je ne parviens pas à faire ce pas en avant, ce mince pas pour le retenir, lui dire de rester, lui dire que je ne veux pas le voir quitter ma vie définitivement. Mon regard est triste, il n’y a plus l’once d’une colère, et pourtant, malgré la déchirure que cela me procure, je prononce ces quelques mots « Il vaut mieux… ». Nos regards se croisent une dernière fois, les regrets se lisent autant dans mes yeux que dans les siens, et puis je le regarde une fois de plus, une fois de trop, partir en direction de la porte. Il ne se retourne pas, l’ouvre et la ferme derrière lui aussitôt. Et ce qu’il ignorera c’est que je me laisse glisser le long du comptoir de la cuisine pour verser toutes ces larmes que j’ai retenu pendant trop longtemps, depuis tout ce temps où lui et moi nous déchirons sans cesse.

THE END

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