| another shade of us (ginauden #100) |
| | (#)Mer 16 Déc - 21:28 | |
| Maintenant, je sais pourquoi il ne veut pas que je mange, que je peigne, que je touche aux boutons de la radio, bref que je fasse n’importe quoi d'autre sauf respirer dans sa voiture. Pour une raison que j’ignore et qui me fait autant rire que lui peut rager, j’arrive toujours à salir ses fenêtres même si mes mains sont propres, à tacher ses sièges même si mon jeans ne l’est miraculeusement pas. Son tableau de bord est en bordel quand je passe en place passager, ses sièges chauffants sont complètement déprogrammés sous mon courroux.
Je le sais, parce qu’aujourd’hui c’est Noah qui s’est investi de la mission de jouer à la plus grande plaie de l’histoire de l’humanité dans un si petit périmètre. Il parle et il crie et il hurle et il est sur une autre fréquence totalement, alors que tout autour de nous ce sont les embouteillages de la fin de journée qui prennent le pouls sur la longue route entre ici et la maison. On l’avait bien la chorégraphie depuis un moment. Auden finissait ce qu’il avait à faire à l’usine, il passait me prendre à la galerie, on remontait jusqu’à l’école de Noah puis on filait hors de la ville. On l’avait bien, la routine d’adultes au trajet quasiment impeccable maintenant que j’ai découvert le magasin de bonbons artisanal à deux rues de chez nous où je peux facilement saliver devant les vitrines si on arrive à une minute précise au feu rouge la surplombant.
La voix de ma terreur qui sautille et qui est ingérable résonne contre mes tempes comme sur tous les parois de l’habitacle. Il a fini les cours et il croit bon de le dire (le hurler) dans tous les décibels qui ont été mis à sa disposition depuis qu’il est né. Le but ici, c’était de lui acheter une glace pour qu’il s’occupe à faire autre chose que s’exclamer, mais voilà qu’il en met partout à l’arrêt. Sur son siège, sur le mien, sur les cuisses d’Auden, sur le volant - j’ignore comment. Le presque adolescent qui hier déjà me demandait quand on l’autoriserait à passer son permis me fait penser au gamin hyperactif qu’il pouvait bien être dans ses premières années de vie. La voiture restera encore immobile pour une bonne poignée de minutes, de parts et d’autres les rues sont bloquées tellement les gens quittent le boulot et les cours au même moment. C’est recroquevillé dans une posture qui me donne l’air de n’avoir pas la moindre colonne vertébrale que je finis par extirper des serviettes de papier du fond de mon sac, rien que pour tenter de limiter les dégâts même si, soyons honnête, je ne fais que les empirer.
« T’es sûr que t’en veux encore un autre comme ça? » que je demande à Auden, 9 mois et des poussières trop tard. Sa voiture sent la glace à la vanille, à la pistache, au caramel et à la noix de coco. Noah lui, ne trouve pas mon humour franchement sympa quand il s’assure d’un énorme soupir et d’un roulement d’yeux assorti de me le faire savoir.
« Je veux une nouvelle glace. » « On y arrive bonhomme, dans vingt minutes on est à la maison, y’en a des litres au congélateur. » « C’est trop long j’ai faim maintenant. » « Je dois avoir un reste de biscuits dans mon sac. » « J’veux pas de biscuits j’veux une glace. » « Et moi je voudrais être un koala qui passe sa journée à jouer à pierre, papier, ciseau avec son bon pote Pinky mais on peut pas tout avoir. »
Il est l'enfer Noah. Il l'est probablement aussi un peu parce que sa voix semble désormais n'être qu'un écho lointain, lorsque sous ma paume un choc en surplante un autre. Il parle et il dit des trucs et Aude lui répond, je pense, alors que mon souffle à moi est court et qu'il se casse dans ma gorge lorsque je perds une autre expiration au passage. « Elle fait comme dans les exercices à la télé pour accoucher. » son index poisseux où des céréales, de la confiture et des dragées ont réussi à s'y coller me pointe et moi, tout ce que je trouve à dire, réside en quelques mots soupirés de force, ma main qui s'ancre à nouveau sous la contraction contre le dossier du banc passager. « C'est parce que j'accouche, là, Noah. » |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 28/05/2019 | (#)Dim 20 Déc - 2:16 | |
| (logan city > pacific wellness) J’avais tout prévu pour aujourd’hui. J’avais absolument tout prévu et tout était parfait, sur le fond comme sur la forme. Sauf le fait qu’elle accouche. On s’est prépare depuis neuf mois, on le veut depuis bien avant encore, mais personne n’était prêt. Surtout pas moi, en réalité, parce que Ginny est toujours d’un calme Olympien alors que pour ma part cela n’y ressemble ni de près ni de loin et je ne berne personne à ce sujet. Elle accouche, le bébé arrive et on va repartir de l’hôpital avec un nourrisson qui ne quittera plus jamais notre vie à partir de ce moment précis. Les gens à la télévision sont toujours trop calmes et Ginny aussi, elle est bien trop calme, elle le prend bien trop bien, elle ne panique que bien trop peur et bref, ouais, je me répète. Je me répète mais au moins je pense à autre chose, j’improvise, j’essaye de ne pas vouloir tuer chaque occupant de chaque voiture devant nous, parce que eux n’ont rien de plus important à faire que moi qui dois conduire ma femme jusqu’à l’hôpital pour qu’elle puisse accoucher et qu’on prenne bien soin d’elle.
Noah, lui, ne comprend rien à ce qu’il se passe. Il chahute, il discute, il bouge, il s’impatiente. Il est un enfant qui agit comme tel et jamais je ne lui en voudrais pour une telle chose, cela va de soi, mais autant dire que cela n’aide pas réellement à ma concentration sur la route. « T’es sûr que t’en veux encore un autre comme ça? » “Bien sûr que non, ça va pas.” Et puisque nous sommes de toute façon à l’arrêt, ma main en profite pour chercher la sienne. Quitte à ce qu’elle passe sa douleur entre ses paumes, autant que ce soit les miennes qu’elle rencontre. Je lui dois bien ça, depuis tout ce temps. « Pas que un. » On n’en a jamais parlé, pourtant, mais je sais que ce qui est une évidence pour moi l’est aussi pour elle. J’aimerais avoir autant d’enfants qu’elle se sentira capable d’avoir, autant qu’elle le voudra, autant qui ne mettront jamais en question sa propre santé.
On dit que le pouce amovible est ce qui a permis à l’homme d’évoluer ; à moi il ne me sert qu’à caresser le dessus de sa main en silence. Elle a déjà bien assez à gérer pour que je ne joue au plus con maintenant. A défaut de dire n’importe quoi à elle, j’improvise et raconte mes meilleures blagues à Noah, il me dit qu’elles sont nulles et que les siennes sont vraiment meilleures, alors j’écoute à mon tour. On se renvoie tour à tour le bâton de parole, on est sage, j’esquisse des sourires presque totalement sincères dans le rétroviseur de la voiture. « C'est parce que j'accouche, là, Noah. » Mon attention est revenue sur elle uniquement, une seconde avant qu’elle parle. C’est okay et tout ira bien, je jure que tout ira bien parce qu’elle va voir son fils (notre fils) grandir et que les erreurs d’hier ne seront pas celles de demain. “Noah tu veux appeler papa ? Tu lui dis de passer à l’hôpital s’il ne travaille pas, ok ?” Je dégage ma main de celle de ma femme simplement pour lui tendre mon téléphone, ce qui à ses yeux est associé au Saint Graal. « Et je peux jouer à tes jeux aussi ? » Je souris doucement. Il ne perd jamais le nord, Noah. “Tu peux. Dis lui que t’as faim aussi.” Il va mettre de la bave et des céréales et de la glace partout sur l’écran affreusement grand, propre et tactile de mon téléphone portable. Pourtant je n’ai pas besoin de lui donner le code de déverrouillage ni même lui dire où trouver le numéro d’Ezra ; bien sûr qu’il agit instinctivement et qu’il n’a aucun problème à obéir doucement, pour une fois. Il est aussi heureux que l’idée de pouvoir voir son père que de le voir avec de la nourriture, j’imagine. Moi, je serai soulagé de le savoir avec lui pour que je puisse pleinement m’occuper de Ginny.
Finalement, mon attention revient sur Ginny, par simple habitude. “Si je te dis “respire tout va bien se passer”, à quel point je suis pas crédible dans mon rôle ?” On sait tous que lorsque cela se réfère à notre enfant, elle est la seule à me rassurer. Cette fois, pourtant, je crois en chacun de mes mots et je sais que tout ira bien, surtout maintenant que la circulation commence à s’éclaircir petit à petit pour que je puisse me faufiler en toute illégalité. Et je prie pour que Noah ne prenne aucune note de ce moment. Tout va bien se passer. |
| | | | (#)Jeu 24 Déc - 20:41 | |
| Il ne veut pas qu’un enfant, il en veut d’autres après et moi aussi. Il blague et il nargue et il souffle, Auden que j’aime presque autant que la recette de biscotti à la pistaches que sa mère a cuisinés y’a quelques jours de ça et qui ont mystérieusement disparus quand Noah est arrivé dans la cuisine – okay je me suis servie de mon fils pour cacher ma gourmandise, sue me. N’en reste que là, juste là, je ne doute pas d’Auden, je ne doute pas de moi. Je ne doute pas non plus de Noah qui sait être autant une peste qu’un amour en temps et en heure. Je doute du fait qu’on arrive à temps à l’hôpital, par contre.
“Noah tu veux appeler papa ? Tu lui dis de passer à l’hôpital s’il ne travaille pas, ok ?” « Et je peux jouer à tes jeux aussi ? » “Tu peux. Dis lui que t’as faim aussi.”
La terreur de dix ans bientôt onze n’est plus, maintenant qu’il a retrouvé Plants versus Zombies et que ses doigts collants se sont assurés de composer le numéro d’Ezra en quatorzième vitesse une poignée de secondes avant pour lui demander – l’implorer – d’apporter du pad thaï, des frites cheddar et des milk shakes aux Oeros. On pourrait inventer des tas de mensonges et de rumeurs sur mon cas, jamais personne ne pourrait croire que ce petit bonhomme là n’est pas mon fils. “Si je te dis “respire tout va bien se passer”, à quel point je suis pas crédible dans mon rôle ? le petit être à l’intérieur, lui, a tout de son père. Il est borné et il crie, il est bel et bien là et il n’a pas le temps d’attendre. Il est impatient Sloan, il me fait rêver d’avoir déjà tant de caractère qu’il naît des jours avant la date prévue, d’avance et au pire moment qui soit. N’importe quel pire serait meilleur, maintenant que je sais qu’il sera bientôt bel et bien là. « Si ta main tentait pas d’étrangler à mort la mienne ça passerait presque. » mes lèvres l’embrassent, ma silhouette accuse le passage d'une contraction au même moment où je laisse planer sur sa joue les miettes de réconfort qu’il me reste en banque. Je ne suis pas la seule à être traumatisée par un accouchement qui se passe pas du tout comme prévu. Le mien était crève-cœur et silencieux, à l’autre bout du monde dans une chambre aseptisée où même pas ma mère était à mes côtés tant mes frasques l’avaient déçues. Auden lui, n’a pas assisté à celui de Cosimo, mais je n'ai pas besoin d’être ingrate au point de lui demander si ça l’a marqué tant la finalité de la mère est atroce. La finalité d’après aussi.
Alors, on change de sujet. « Raconte-moi n’importe quoi, une histoire pour pas que je pense trop et que je - » au tour de ma main à moi, de broyer la sienne. Les relents sont saisissants, du bas de mon dos jusqu’aux prémices de ma colonne vertébrale. L’éclat pique et tique, il brusque tout sur son passage et ma respiration se perd entre deux regards vers la circulation qui n'avance pas. On est bloqués en plein traffic, l’hôpital est à dix kilomètres, peut-être plus peut-être moins ; j’ai toujours été nulle avec la géographie et les directions, qui ça étonne. « C’est quoi tes insultes préférées en italien? Fais-moi la liste. » un sujet pour nous deux, alors. Ma voix souffle, supplie, mes doigts s'enlacent un peu plus aux siens et sur le siège arrière, Noah a décimé tous les tournesols que la Terre a pu porter pour s’assurer d’empêcher les zombie footballeurs de le mettre KO. Qu’Auden m’apprenne des mots grossiers dans sa langue me fera rire, lui, ça lui rappellera sûrement tout ce qu’il pourrait bien crier à la tête de qui que ce soit ralentissant la voie. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 28/05/2019 | (#)Mer 30 Déc - 14:39 | |
| « Si ta main tentait pas d’étrangler à mort la mienne ça passerait presque. » Ce n’est pas moi qu’elle devrait tenter de rassurer. Ce n’est même pas moi qu’on devrait rassurer parce que mon seul rôle dans l’histoire, là, c’est de la conduire jusqu’à l’hôpital pour qu’elle soit entre de bonnes mains et surtout, surtout, pour qu’elle soit en sécurité. Elle n’a pas à m’embrasser et je serai le seul à lui dérober tout son souffle une fois qu’on aura passé cette étape et qu’elle ne portera officiellement plus notre enfant. “C’est parce qu’elle n’y arrive pas que tu te plains, là ?” Je veux bien faire les choses, je le jure. Je fais au mieux. C’est la première fois que j’accompagne la femme que j’aime pour son accouchement et j’ai beau me vanter d’avoir tout vu et tout vécu, il n’y a aucun équivalent à cela. Je n’ai pas même les mains qui me démangent de l’envie de créer, je désire simplement qu’elle arrête de souffrir et qu’elle puisse être simplement aussi heureuse que je le serai à mon tour d’ici quelques heures, une fois toutes craintes envolées.
Y’a des paroles en l’air, y’a Noah qui ne sait pas jouer sans mettre le son du téléphone au maximum. Y’a Ginny qui a des contradictions et que je ne peux pas aider, même si je souris comme un con, même si j’essaye de dire des mots comme le font tous les autres ou j’en sais rien. J’en sais rien, ouais, voilà, c’est ça le problème. J’en sais rien et je ne contrôle rien, pas même la circulation qui va encore bien trop doucement à mon goût, quand les secondes passent bien plus vite que les kilomètres parcourus. « Raconte-moi n’importe quoi, une histoire pour pas que je pense trop et que je - » Ses ongles s’enfoncent une fois de plus dans ma main devenue rouge et je ne dis rien, je ne râle même pas un tout petit peu. Ce n’est rien en comparaison de ce qu’elle est en train de vivre, c’est tout ce que je sais. Et alors que les contractions dirigent son flux de paroles, j’obéis sagement, je conte tout et n’importe quoi, je lui parle des dimensions du canapé que je veux commander pour l’usine, je lui parle d’un ilôt central que je veux créer pour y faire un feu et des barrières que je veux autour, je lui parle du fait qu’elles ne devront pas être en fer pour ne pas risquer que Sloan pose ses mains dessus et se brûle. Je lui parle de l'œil de bœuf dont je rêve, je lui parle des immenses baies vitrées que je veux plus immense encore à l’usine. Je lui parle du cookie au chocolat blanc et aux cranberries qui l’attend à la maison. Je lui parle de tout le café qu’elle va pouvoir boire par litres entiers très bientôt. Je parle, je parle et je ne fais que ça, du plus important à ce qui ne l’est pas du tout, peu importe. Elle a besoin d’être occupée, comme avant, et c’est un rôle que je peux tenir sans problème. « C’est quoi tes insultes préférées en italien? Fais-moi la liste. » - “Je choisis le nom du prochain bébé.” Oups, la question ouais, j’ai pas trop écouté. Cela ne m’empêche pas pourtant d’enchainer les prénoms sans discontinuer, de l’italien au japonais en passant par l’anglais. On retrouve du français, aussi, mais pas de l’allemand parce que j’ai pitié quand même. Les prénoms sont féminins, masculins, mixtes. Tout dure pendant une éternité et plus encore, parce que c’est justement le temps dont j’ai besoin pour enfin la conduire jusqu’à l’hôpital pour que des professionnels s’occupent enfin d’elle. C’est sûrement la première fois de ma vie que j’ose déléguer quand il s’agit d’elle, ironiquement. La première fois de ma vie, au moment le plus important, j’ose enfin avouer que je ne peux pas éternellement remplir tous les rôles qui soient.
**
“Je dois attendre qu’on vienne s’occuper de Noah. Je suis juste derrière la porte. Je reste là, c’est promis.” Je déteste d’avoir à dire ces mots, je me déteste de faire cette promesse, quand bien même je compte bien la tenir Je ne déteste pas Noah, je ne déteste personne d’autre si ce n’est moi qui reste encore et toujours incapable de me dédoubler alors qu’on emmène ma femme dans une pièce pour la préparer à son accouchement qui n’arrivera pas avant de longues heures encore. Mon front s’ancre au sien alors qu’elle est couchée dans un lit affreux et promis, promis, je serai là à chaque seconde de chaque jour dès que je le pourrai, au point où elle va me détester d’être soudainement aussi étouffant.
|
| | | | (#)Mer 30 Déc - 22:54 | |
| Il parle et il parle et il parle encore, et je l’écoute attentivement. Pour une fois pas juste pour minimiser ses crises d’enfant gâté s’il réalise que j’ai la tête ailleurs genre m’occuper à dresser la liste de mes demandes pour les desserts de la semaine pendant une de ses si précieuses tirades.
Les dimensions du canapé pour l’usine sont beaucoup trop immenses pour qu’on ne se perde pas à travers les couvertures et les coussins qu’on y empilera dessus et c’est parfait et je - oh, ouch. L’ilôt central me sera fort probablement interdit parce qu’il veut y jumeler des flammes et même s’il parle de métal et de Sloan je suis persuadée que mes mains gaffeuses sont elles aussi la cause du pourquoi il insiste autant sur le - aye, hm. L’oeil de boeuf me fait rire, j’ai jamais compris le pourquoi derrière l’appellation, à mes yeux il manque un peu de rétine et d’humeur aqueuse et que ce soit crédible pour être pris comme un oeil mais l’idée est parfaite pour aller chercher un peu plus de lumière et - expire doucement, juste, argh. Les baies vitrées seront salies de mes mains graisseuses en permanence, celles collantes d’un Noah occupé à guérir la Terre de bouffeurs de chair humaine m’aident à m’accrocher tantôt au bruit de sa victoire, tantôt aux rires qu’il lâche quand ses fleurs vont - non, non, pas encore, je.
Le cookie et le café sont d’excellents arguments finaux, ceux qui arrivent presqu’autant à me calmer que le baiser que je lui vole à un feu rouge, le dernier avant les trois kilomètres restants pour qu’on puisse voir l’enseigne de Pacific au loin. “Je choisis le nom du prochain bébé.” « Je suis terrifiée. » et c’est bien la seule chose qui me fait peur. Mon front se pose sur celui d’Auden, mon souffle se mélange au sien. Il y a un peu moins de neuf mois on s’aimait assez pour créer la vie et c’est tout ce sur quoi je me concentre aujourd’hui.
*** Ils me prennent en charge, tous et chacun. J’imagine que c’est fortement dû à la note (les*) à mon dossier stipulant que j'ai marié un fou furieux qui ne se gênera pas pour tous les jeter hors de leur hôpital de riche s’il me retrouvait de l’autre côté des salles d’accouchement avec la moindre égratignure qui ne fasse pas partie de mon ratio des quinze régulières par jour que les coins de meubles et autres feuilles de papier prises maladroitement me causent. “Je dois attendre qu’on vienne s’occuper de Noah. Je suis juste derrière la porte. Je reste là, c’est promis.” et je déteste entendre la note de remord, de regret dans sa voix. Je hais que ce soit presque des excuses alors que jamais je n’ai douté une seule seconde qu’il serait là. Ezra va arriver, tout va bien se passer. Noah à qui j’envoie ma pire grimace même pas causée par une autre douloureuse contraction me tire la langue en louchant en retour, et quand mes yeux retrouvent ceux d’Auden au vol, mes doigts s’enracinent aux siens une dernière fois - avant qu'on vienne s'occuper de Noah, avant qu'il réapparaisse. « Hey. » respire, souffle, regarde-moi, je t’aime. « On va être parents. » mes lèvres embrassent sa paume, mes dents tintent sur son alliance, homologue à la mienne. La seconde qui suit, le brancard sur lequel je serais prête à jurer avoir eu la double dose de coussins est poussé vers le bloc médical.
J’ai arrêté de compter les blouses blanches autour de moi à la seconde où j’ai vu la silhouette d’Auden de l’autre côté des grandes vitres séparant les pièces, lui à qui on passe sarrau bleu et bonnet assorti pour qu’il puisse être là dès que possible. « - et s'il dit que vous êtes morts et qu’il énumère toutes les façons dont il va vous arracher les membres avant de vous tuer promis c’est juste métaphoriquement. » trop occupée à donner aux infirmières et aux médecins la marche à suivre en cas de gestion de crise, c’est entre un soubresaut, un soupir et un râle de plus que je finalise la liste des recommandations.
Ce serait mentir de dire qu’après tout ça je me souviens de tout. La seule chose qui supplante la sensation de la main d’Auden dans la mienne des premiers instants aux derniers de l’accouchement reste le bruit indicible de Sloan. De ses tous premiers pleurs dans une salle aussi blanche qu'aseptisée, témoin de la plus belle petite merveille de l’humanité. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 28/05/2019 | (#)Sam 16 Jan - 1:20 | |
| « Je suis terrifiée. » Beaucoup pensent d’elle que c’est toujours le cas. Ils pensent qu’elle est faible et qu’elle a peur de tout, même de son ombre Ils ne pourraient pas avoir plus tort que ça. Elle est la femme la plus courageuse que j’ai vu et même l’Humain le plus courageux, tout court. Pourtant, aujourd’hui, elle a des raisons d’avoir peur et je ne lui dirai pas de ne pas l’être. Ça fait partie du processus, j’imagine. La mère de Damon avait dû être terrifiée à l’époque. La seule différence c’est qu’aujourd’hui je suis présent pour Ginny et je le resterai, lui accordant un baiser contre sa peau brûlante à chaque dernier feu rouge et à chaque occasion. “Je suis avec toi.” Quoi qu’il se passe, on est ensemble maintenant, et rien ne saurait le changer.
*** Je lui assure que je retournerai auprès d’elle dès que je serai certain que Noah est entre de bonnes mains, et par là je veux dire que ce n’est qu’Ezra que je souhaite voir arriver et pas je-ne-sais-quel membre du personnel qui m’assure pouvoir s’occuper de la tête blonde. Il est hors de questions que j’abandonne un membre de ma famille pour aller m’occuper d’un autre, même si c’est celle qui compte le plus à mes yeux. « Hey. » J’aime pas ce qu’elle fait, là. J’aime pas qu’elle se sente obligé de me rassurer alors que je ne suis pas celui qui va accoucher, je ne suis pas celui qui a porté un enfant qu’on a longtemps cru malade. Elle s’est toujours battue pour lui, pour nous, elle n’a pas de temps à perdre avec ce genre de paroles et je voudrais pouvoir le lui assurer. « On va être parents. » Ses lèvres se posent contre le dos de ma main ; mes doigts caressent une dernière fois ses joues pour lui assurer muettement que je resterai présent, même si je suis incapable de la voir. Je sais qu’elle ira bien.
On s’invente des concours de blagues, on invente des vies au personnel hospitalier, on trouve les pires noms possibles pour son petit frère. On lui invente un visage à la monsieur patate, même s’il récolte quand même les plus noirs de mes regards dès lors que je juge qu’il va trop loin et que mon fils ne peut pas être autre chose qu’une petite merveille. On a testé tous les distributeurs du couloir, aussi, parce qu’il n’est pas le fils de Ginny pour rien. Je prie pour que Sloan hérite des mêmes gênes, parce qu’à ce niveau là au moins ils sont bien chanceux. Ezra reçoit les informations minimum à son arrivée, c’est à dire “ne plus donner de sucre à Noah sous peine que même lui finisse en hyperglycémie” et “oui oui Ginny va bien mais arrête de paniquer sinon je vais paniquer aussi et je vais te détester”. La seconde explication n’est pas formulée ainsi, avouons-le nous, mais l’intention y est.
L’instant d’après je suis là où je dois être, auprès d’une Ginny emmitouflée au milieu de dizaines de coussins, là où j’entame un nouveau concours pour savoir qui d' elle ou de moi est le moins bien habillé. On s’accorde silencieusement sur une des infirmières, au final, parce qu’il est toujours plus simple d’accuser les autres. Les blagues s’émiettent lorsque le travail commence réellement et quand je ne suis plus utile à rien si ce n’est tenir sa main contre la mienne et me tordre dans une infinité d’inconfortables positions pour toujours pouvoir rester au plus près d’elle. Quelques phalanges brisées plus tard, elle n’a plus l’air de souffrir et je ne parle plus assez fort pour couvrir les cris que ce sont ceux d’un nouveau né. Le mien. Mon fils. Notre fils. “Je suis fier de toi.” Les murmures ne regardent que nous, alors qu’on propose à la nouvelle maman de porter sa progéniture entre ses bras, déjà. Mes joues me font mal à force de sourire, mais j’ai déjà menacé de mort quiconque laisserait fuiter ce genre de détail en dehors de cette pièce. “Il est parfait.” Il est un nouveau-né très moche, en réalité, mais il faut croire qu’être père donne un filtre aux nourrissons et qu’ils paraissent autrement. Surtout quand ils sont de notre propre sang et qu’on s’est déjà tant battu pour eux, en neuf mois à peine. Il leur reste une longue vie à vivre encore. “Mais pas autant que moi, quand même.” Je rigole contre sa tempe et l’embrasse au même endroit à la seconde qui suit. On est parents, enfin, et quelqu’un rivalise en ce monde pour peut-être lui voler la vedette de la personne que j’aime le plus. |
| | | | (#)Ven 22 Jan - 3:01 | |
| “Je suis avec toi.” « Je t’aime. »
*** Il ne part que pour mieux revenir, et c’est tout ce qui compte. Une seconde ses doigts ne s’enserrent plus aux miens, la suivante ils se retrouvent alors que je m’y accroche un peu trop pour ne pas avoir à m’excuser pendant une vie entière une fois qu’il constatera les marque d’ongles ancrées à sa chair. Les coussins sont aussi nombreux que les infirmières, les ordres se mélangent aux blagues. J’entends des tas de sons et ne vois que des tas visages, n’en reste que c’est à sa voix à lui et à son visage à lui auxquels je suis intimiment liée. C’est qu’Auden que je regarde, c’est que lui que j’écoute. Ce sont ses mots qui résonnent et qui prennent toute la place, c’est sa silhouette qui investit la pièce à laquelle mes yeux sont incapables de lâcher prise. Il m’a dit des tas de fois que je ne devais dépendre de personne, il m’a dit et répété et fait promettre de n’être forte que pour moi, juste moi, d’apprendre à vivre seule et à ne faire confiance à personne. J’ai tenté de toutes mes forces d’enregister chacun de ses mots et de tenir au mieux toutes mes promesses, pourtant aujourd’hui elles sont bien loin alors que tout ce que je fais, tout ce qui se passe, tout ce qui me lacère le ventre et me contracte le corps est fait pour lui et pour nous. Chaque respiration est prise et relâchée pour Sloan, chaque effort et chaque malaise ne font que s’additionner ensembles pour m’assurer qu’il arrive dans un monde où on l’aime autant qu’il saura avec assurance que ses parents l’ont accueilli en équipe. J’étais seule, à l’autre bout du monde, quand Noah est arrivé. Il n’était même pas au courant de ce qui se tramait sous son nez quand c’était le cas de Damon. Aujourd’hui, le nôtre, notre fils, il naîtra avec ses parents qui ne se sont pas lâché des doigts l’un de l’autre, qui ne se sont pas lâché des prunelles l’un de l’autre, pas une seule et unique fois.
“Je suis fier de toi.” mes mèches sont plaquées de chaque côté de mon visage, les draps sont pêles-mêles et mes sens avec. Dans la salle, on n’entend que le cliquetis des machines, et les pleurs frénétiques d’une petite boule de vie qui vient à peine d’ouvrir l’oeil et d’inspirer à sa suite. Sloan est né. « Parce que j’ai insulté le médecin? » et voilà que je pouffe, le regard repentant et le je suis désolée qui est soufflé en silence du bout de mes lèvres. Pauvre, pauvre médecin qui a vu un côté de moi que je ne me savais même pas avoir, dès lors qu’il m’a encouragée à pousser alors que je semblais n’être capable que de faire ça et rien que ça. “Il est parfait.” qu’à cela n’y tienne. Et mes prunelles quittent celles d’Auden strictement pour chercher le regard encore un peu brumeux, encore dissipé quoi qu’allumé de Sloan. Ses iris brillent, et je ne mettrai jamais ça sur l’influence des néons bien trop puissants pour l’heure. Non, je suis persuadée qu’il a la même étincelle de malice au fond d l'oeil que son père, je suis convaincue qu’il sera une terreur autant que je l’aimerai de toutes mes forces à chaque seconde de sa toute nouvelle vie. Il est parfait. “Mais pas autant que moi, quand même.” évidemment.
Entre un rire et un sourire de plus, j’en arrive à me dégager un peu sur la gauche, à lui faire une place là où il n’a pas pu être pendant tout le travail, là où je voudrais le sentir blotti contre moi, nous. « Viens. » ma voix chuchote, mes éclats font place à un débit doux, quelques murmures au passage. « Retire ton t-shirt. » que j’en viens à ajouter, anticipant déjà le sourcil haussé, le sourire de tombeur et les quarante allusions à comment non seulement il est parfait mais il m’est irrésistible et non vraiment Ginny ici c’est ridicule et c’est désespéré et learn to control yourself, woman. « Non c’est pas pour te reluquer. » c’est pour faire mieux encore. C’est pour caler Sloan contre lui, pour m’assurer que le bambin ressente non seulement la chaleur de la peau de son père, mais qu'il se familiarise à son parfum, qu’il ait autant de minutes que dis-je, de secondes à partager avec notre fils que moi. Plus jamais je ne voudrais élever un gamin loin de son père, plus jamais je n’autoriserai Auden à manquer un unique instant. Aujourd’hui n’est qu’un exemple parmi des milliers pour promettre, pour tenir l’engagement. « Tiens, comme ça vous êtes parfaits ensembles. » pour l’heure, ils sont mon monde. J’espère qu’ils le savent. |
| | | | | | | | another shade of us (ginauden #100) |
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