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 I'm running away you follow me / Erinel #3

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Message(#)I'm running away you follow me / Erinel #3 EmptyJeu 17 Déc 2020 - 11:24




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Flash-back

La résonance de ses talons vient briser le silence qui règne dans cette ruelle tout juste éclairée. Erin retient ses larmes, mais la moitié d'entre elles se déverse sur ses joues. Il ne la rattrapera pas, elle la bien comprit… Surement trop fier pour le faire. Foutu fierté oui. Qu'il reste dans l'ombre ! Qu'il reste loin d'elle ! Pourtant une partie d'elle voudrait tourner les talons et courir dans ses bras. Mais il ne le mérite pas. Pas après ce qu'il vient de lui faire subir. Il n'a pas idée à quel point, ses mots ont été dur à entendre pour elle. Sanders flanque sa portière violemment et se met à crier toute sa peine en s'agrippant à son volant. Elle crie, elle frappe son tableau de bord jusqu'à se faire mal et déplacer la douleur. Son front vient se plaquer contre son volant. Elle lâche prise Bonnie. C'est un flot de larmes qui vient l'envahir. Incapable de conduire dans cet état, et pourtant. Elle sèche ses larmes d'un revers de bras et démarre pour quitter bien vite cet endroit maudit.



En sursaut, elle se redresse en position assise dans son lit. La sueur sur son front témoigne de cette bataille quelle mène dans ses cauchemars. La main à son cou, elle tâte à la recherche de son médaillon. Malheureusement, l'absence de celui-ci témoigne que tout cela n'est pas qu'une illusion. C'est bien réel. Blasée, elle s'en va dans la salle de bain malgré l'heure très matinale. De toute façon, elle ne parviendra pas à se rendormir. Pas maintenant. Ça fait des jours qu'elle se bat avec sa couette pour seulement quelques heures de sommeil. Erin a beau vouloir le chasser de sa tête, son visage, ses dernières paroles finissent toujours par apparaître dans un coin de sa tête. Elle regrette tellement d'avoir chevauché sa moto. D'un pas lasse, elle se dirige dans la salle de bain et se glisse dans la cabine de douche. L'eau ruisselle sur son visage. Les yeux clos, elle reste un moment-là pour soulager ses maux.

Ce soir, elle doit réaliser un spectacle pour les enfants de l'association. À l'occasion des fêtes de Noël, Erin deviendra Elsa pour le bonheur des plus petits. En temps normal, elle aurait sauté de joie. Elle serait même terriblement impatiente. Pourtant, face à la robe qu'elle doit porter, l'enthousiasme est peu présent. Elle caresse le voile d'un air pensif. Il n'est pas question de se dégonfler. Ils comptent sur elle. Bonnie enfile donc sa jolie tenue. Puis elle vient s'asseoir face à sa coiffeuse pour se maquiller. Elle toujours eu le cœur à se faire jolie, mais là encore, c'est sans grande conviction qu'elle saupoudre ses paupières. Après une petite heure de préparation, Erin quitte enfin sa chambre. Elle embrasse son frère puis quitte l'appartement pour rejoindre sa voiture sur le parking. Elle conduit jusqu'au centre-ville, de suite elle affiche son poker face pour ne pas qu'on lui pose de question. Ses amis l’accueil grand sourire. « ça va ? Pas trop stressé ? » Erin hausse les épaules. Ce n'était pas son premier spectacle. Mais c'est bien la première fois qu'elle n'est pas passionnée parce qu'elle doit faire. « Non, non, à ça va le faire. Je m'inquiète pas. » Machinalement, elle cherche son médaillon. Quand elle stresse, elle aime bien le serrer dans le creux de sa main. Mais là elle n'obtient que du vide, tout comme ses espoirs qui ont été réduits à néant ce soir-là. Peu à peu, le soleil laisse place à un ciel étoilé. Les jeux de lumières sont mis en place. L'immense sapin s'illumine de mille feux sous les applaudissements des personnes présentes. Sanders retrouve un semblant de sourire sincère face à la magie de Noël. Assise sur le petit banc, elle enfile ses patins. Les gens sont invités à quitter la piste pour qu'elle s’exécute. Erin s'avance vers le milieu de la piste. Elle patine avec une telle facilité qu'elle donne l'impression de flotter sur la glace. Depuis qu'elle petite son frère aime bien l'amener à la patinoire. Contrairement à lui, elle réussit à elle à devenir à l'aise sur ses lames. Pas de quoi devenir une patineuse artistique. Mais assez pour mener ce modeste spectacle.

Les premières notes de piano retentissent. Sa silhouette est d'un coup éclairé par un spot. La main sur le cœur, elle commence à chanter les premières paroles. « Je sens déjà mes mains trembler, mais je n'ai pas peur, tout semble familier, Comme un chant, un poème appris par cœur, Je sais tu es là ... » Elle commence à patiner à un rythme encore lent. Sous les feux des projecteurs, Erin commence à prendre plaisir. Au fur et à mesure que la chanson progresse, ses figures deviennent plus structuré. Elle n'hésite pas à aller vers son jeune public pour venir au contact. « Je te cherche, pour toi j'irai partout, je te cherche, Montre toi, Toi qui hante mes jours et mes nuits depuis longtemps, Je te cherche, j'ai besoin de toi ... » C'est comme si cette chanson était le reflet de ce qu'elle pensait au plus profond d'elle. Or ce n'est qu'un pur hasard. À l'heure actuelle ça serait plutôt, « Je te fuis, va t-en, je ne veux plus te voir ». Sa voix cristalline résonne sur la place de la grande ville. Elle fait écho avec les imposants bâtiments qui entourent cette nappe de glace éphémère. Les yeux mi-clos, Erin chante avec son cœur. Elle a toujours adoré le faire depuis qu'elle n'est qu'une enfant. Son père lui disait de la fermer, car il n'arrivait pas à bosser. Alors la petite Sanders s'en allait dehors et s'asseyait sur sa balançoire sans oser l'ouvrir. C'est seulement en vieillissant qu'elle commença à libérer ses cordes vocales sans en avoir honte. Le public ne l'effraie pas temps qu'il est jeune et insouciant. Bonnie continue son interprétation en effleurant les mains des plus petits. Alors qu'elle s'autorise une pirouette, elle a comme un flash. Un visage, une silhouette qui lui glace le sang. Elle regarde à nouveau mais rien. Juste des visages d'enfants souriant. Un peu perdue, la blondinette s'éloigne du bord pour revenir vers le fond de la piste et chanter ses dernières paroles en venant s'accroupir sur la glace. « Je te cherche, la promesse est si belle, je te cherche, moi l'oiseau sans ailes, C'est la réponse que tu attendais, que j'espérais (tu espérais.), Oh, je te cherche » Le visage rivé sur la glace, elle relève doucement son visage sous l'applaudissement de ses fans. L'organisation autorise les enfants à la rejoindre sur la glace. Erin leur ouvre alors les bras pour des tas de câlins et bisous sincère. Bon nombre lui réclame une photo. Sanders enchaîne les selfies. Puis au bout d'un petit quart d'heure le calme revient. Elle parvient enfin à se redresser et à faire quelques tours de patins sur la piste. Mais elle se stoppe net en le voyant. Ce n'était donc pas son imagination. Son regard s'assombrit. Elle le fixe dans le blanc des yeux sans le moindre sourire. « Qu'est-ce que tu fous là ? Tu t'es perdu ? » Mais avant qu'il ne réponde, elle est déjà à l'autre bout de la patinoire. Elle n'a envie de lui accorder la moindre intention. Et encore moins se taper la discute avec lui. Si c'est pour la jeter une deuxième fois, elle n'en voit pas l'intérêt. Pourtant, son cœur se fend en prononçant ses paroles … Mais elle ne laisse rien paraître. Du moins, elle lui tourne le dos pour ne pas qu'il voit son visage. Parce que face à lui, Bonnie est définitivement transparente. Il est sa faiblesse. « Va t-en ! » Qu'elle lui râle sans se retourner.
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Message(#)I'm running away you follow me / Erinel #3 EmptyVen 18 Déc 2020 - 0:13



@erin sanders & geo caulfield



La vie de Caulfield n’était plus qu’un triste concerto monocorde. Les jours se suivaient et se ressemblaient. S’il n’avait pas encore été remercié par l’Emporium Hotel, son supérieur lui avait toutefois demandé de « prendre quelques jours pour se rétablir », autrement il serait « dans l’obligation de le remercier ». Bref, en d’autres termes, s’il ne sortait pas de la routine moto - bistrot - dodo, il courait à sa perte. Non pas une perte financière, il avait bien assez de côté pour s’épargner ça. S’il devait à tout prix garder son emploi en tant que voiturier, c’était parce qu’il était sa couverture pour le Club. Mais quitte à jouer carte sur table, autant avouer que c’était pour une toute autre raison. Ce boulot était le seul lien qui le rattachait à un semblant de vie ordinaire. A un semblant de vie tout court. Sans cet emploi, il n’aurait plus de raison de traîner sa carcasse ailleurs de chez lui pour une autre raison que de descendre du whisky, à ruminer pendant des heures. Alors il devait se ressaisir, coûte que coûte. L’ennui, c’est que ceci était bien plus simple à dire qu’à faire.

Les disputes avec Andrew puis Mia l’avaient détruit. Il avait la sensation que son corps s’était disloqué. Seul son esprit était encore solidement attaché à la coquille qui lui servait de corps. Il veillait, de plus en plus régulièrement, pendant une durée toujours plus longue, à empêcher cela. Il sabotait son esprit pour oublier ses souffrances. C’était lâche, mais c’était la seule solution qui s’offrait à lui. Enfin ça, c’était jusqu’à ce qu’il rencontre Bonnie.

Bonnie, elle avait un caractère de merde. Elle avait aussi une attitude enfantine, souvent, joueuse, encore plus. Elle avait eu le toupet de lui voler ses clefs. Mais elle avait aussi un regard captivant. Sans qu’il ne sache pourquoi, la compagnie de Bonnie atténuait les souffrances de Geo. C’est aussi pour ça qu’il n’avait pas hésité à aller vers elle lors de leur dernière rencontre, au pub. Enfin, c’était avant de mettre fin à tout ça.

Parce qu’il menait une vie aux antipodes de la blonde, parce qu’il l’aurait blessée inéluctablement, parce qu’il ne pouvait faire d’autre choix que de lui mentir pour continuer à la voir, Geo avait coupé court à tout cela. Ce soir là, il avait vu Bonnie sous un nouveau jour. Elle ne semblait pas jouer la comédie. Aucun enfantillage, non plus. Elle avait gardé la balle de plastique dénichée le jour de leur rencontre. Quelque chose en elle avait changé. A moins que cela ne soit le regard que Geo lui portait.

« Va t’en. » Ses propres paroles résonnaient encore dans sa tête, tout comme le regard de Bonnie. Le regard déçu, le regard perdu. Les yeux embués mais qui ne cèdent pas sous le poids des larmes. Elle était partie, il l’avait chassée. Parce qu’il refusait de lui faire subir ce qu’il avait infligé à Mia. Il avait une épine plantée dans le coeur. Il avait laissé libre court à sa rage sur un lampadaire. En se laissant tomber au sol, il l’avait trouvé. Son pendentif en argent, celui qui semblait ne jamais quitter son cou. Quatre lettres. Erin.

Couché sur son lit, il tenait au dessus de sa tête le pendentif. Dans l’obscurité, seuls quelques rayons de lune le faisaient miroiter, de temps à autre. Geo referma son poing autour du minuscule pendentif. Il aurait aimé ne pas autant penser à elle. Mais il n’y parvenait pas. Il était tenté de continuer de descendre la bouteille de whisky, ouverte il y a trois jours. Il luttait de toutes ses forces pour ne pas succomber à son appel. Boire, c’était oublier qu’il avait mal. Mais c’était aussi ne plus pouvoir penser à Bonnie.

Il devait s’éloigner de ce lieu, de ces tentations. Il glissa le collier dans sa poche, enfila son cuir et traça sa route, direction son repère en haut de la falaise. Avec les pins pour seule compagnie, il pourrait enfin penser à autre chose. Enfin ça, c’était sans compter sur l’attroupement massif en centre-ville. Que pouvait-il bien se passer ? Les routes étaient barrées par endroit, à d’autres, des familles s’activaient, convergeant vers King Georges Square. Geo décida de contourner la foule. A un feu rouge, il comprit la raison de cet attroupement. Un flyer mentionnait que ce soir, un spectacle était donné à la patinoire, sur le thème de la Reine des Neiges. Et le rôle principal était tenu par un membre de l’association « Le Royaume Enchanté ». Bonnie. Erin. Il hésita. Pour la première fois depuis un sacré bail, il se fit klaxonner, n’avançant pas d’un iota alors que le feu était passé au vert. Il se fit klaxonner à nouveau lorsqu’il fit demi-tour au beau milieu de la circulation.

Il laissa sa moto pour se faufiler parmi la foule. L’immense sapin à côté de la piste de glace était son point de repère. Il était en train de se convaincre qu’il devait rendre ce pendentif à Bonnie. Encore un beau mensonge pour ne pas s’avouer qu’il voulait la voir une dernière fois. Subitement,  les lumières se tamisèrent et un projecteur éclaira une silhouette gracile. Elle semblait voler sur la glace alors que les premières notes s’élevaient dans les airs. Elle était là, sous ses yeux. Le sourire aux lèvres, elle illuminait la piste à elle seule. D’abord atone, il changea d’expression lorsque la demoiselle chanta plus assurément. Elle avait raison, Bonnie. Il l’avait finalement entendue chanter, et il fallait bien avouer qu’elle était loin d’être nulle. Le spectacle finit par s’achever et la princesse du jour salua son public, visiblement ravi. Après un moment, ils furent inviter à la rejoindre sur la glace. Geo observa la scène de loin, pétrifié. Il se dit alors qu’il devrait faire demi-tour, ne pas la faire souffrir davantage, ne pas se faire souffrir davantage. Mais il devait bien lui rendre son pendentif, n’est-ce pas ?

Alors il s’avança vers la piste, bien plus calme désormais. Sur un fond de musique de fêtes, Bonnie glissait habilement sur la glace. Bien entendu, elle finit par l’apercevoir. Geo s’attendait bien à ce que cela se passe ainsi. Il n’en attendait pas moins. Cette fois-ci, ce fut son tour de le chasser. Il inspira profondément tandis qu’elle s’éloignait. Il glissa sa main dans sa poche, regarda le pendentif. Elle s’éloigna sans demander son reste. « Eh ! » Cria-t-il pour qu’elle s’arrête. Pour que, juste l’espace d’un instant, elle le regarde. Il leva son bras, le cadenas en argent flottant dans le vide. Elle n’allait tout de même pas faire une croix sur ce satané pendentif, n’est-ce pas ? Geo ne pouvait le garder davantage. Il n’en avait plus la force. Elle devait le récupérer. Elle était déjà partie à l’autre bout de la piste. Le temps qu’il fasse le tour, elle serait déjà revenue ici. Geo s’accouda contre la balustrade, posa sa tête sur ses bras. « Fait chier. » grogna-t-il. Il ne voyait qu’un seul moyen pour lui remettre son bijou, et ça ne lui plaisait absolument pas. Il se dirigea vers le kiosque de location de patins. Alors que l’homme s’apprêtait à fermer, Geo réussit à la convaincre de lui louer des patins pour quelques minutes. Il s’était bien gardé de dire qu’il risquait d’en avoir pour plusieurs heures. Il enfila les chaussures, les laça et se leva précautionneusement. Déjà, il manqua de se retrouver le nez par terre. Chancelant, il se dirigea vers la piste, serrant les dents. Il ne le sentait absolument pas. Intérieurement, il espérait que Bonnie se soit rapprochée pour récupérer son collier. Mais il n’en était rien. Après tout, comment aurait-elle pu savoir qu’il l’avait en sa possession ?


Il ouvrit la barrière et déglutit péniblement. S’agrippant de toutes ses forces à la rambarde, il posa un pied hésitant sur la glace. Il comprit alors qu’il allait avoir bien plus de mal que ce qu’il s’était imaginé. Il inspira et expira profondément pour retrouver un semblant d’assurance. Adossé à la rambarde, il agrippait fermement celle-ci. Les deux pieds sur la glace, il était figé. Il allait bien falloir qu’il se lâche pour la rejoindre, pourtant. Elle volait avec une telle aisance sur la glace que s’en était déconcertant. Caulfield finit par se redresser, lâchant progressivement la sacro-sainte barrière. Il tenta d’avancer mais tout ce qu’il réussit à faire, c’est un semblant de pas. « Ok, tout vas bien Caulfield, détends-toi, putain. » jura-t-il. Non, tout n’allait pas bien. La piste était immense et à ce rythme, il ne la rejoindrait pas avant les fêtes de l’année prochaine. Il tenta d’avancer davantage. Ses jambes s’exécutèrent à tout allure et, dans une tentative de limiter la casse, chuta sur le dos. Il serra les dents. « Mais merde ! » grogna-t-il. Il roula sur le flanc, s’accroupit pour se remettre debout. Il y parvint, chancela encore et fit de son mieux pour ne pas chuter. Par miracle, il réussit à faire trois pas avant de se retrouver à nouveau le dos contre la glace. Il grimaça et répéta la même opération. Et comme il répéta la même opération, il se retrouva de nouveau à contempler les étoiles. Il n’avait pas fait vingt mètres qu’il avait déjà le dos en compote. Ah, il allait passer encore une chouette soirée, pour sûr. Mais il recommença, parce qu’il le devait. Et comme il recommença, il tomba à nouveau. « Merde, merde et merde ! » Il laissa son poing tomber sur la glace, soupira, le regard rivé sur le ciel nuageux. Il allait ramer, Caulfield. Mais il allait y arriver. Il le devait. Mais pour l'heure, il avait besoin d'une pause.
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Message(#)I'm running away you follow me / Erinel #3 EmptyVen 18 Déc 2020 - 14:44




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Oublie le …. oublie le … Qu'elle se répète dans sa tête alors qu'elle pense l'avoir vu parmi cette foule immense. À trop penser à lui, Erin à l'impression de le voir partout. Et quand elle ne le voit pas, elle l'entend… Va t-en. Ces deux mots lui glacent le sang à chaque fois qu'elle y pense. Pourquoi fallait-il qu'elle s'attache à cet homme sortit de nul part. C'est complètement con. Elle ne connaît même pas son nom … - Concentre toi - Le spectacle bat son plein. Sanders file sur la glace et libère ses cordes vocales en chantant des paroles qui vont à l'encontre de ses envies. Elle ne le cherche pas du tout. Depuis leur dernière rencontre, madame s'enterre comme une ermite solitaire dans le fond de sa chambre. Plus de sortie, et encore moins de Tinder ! Elle n'a même pas osé revenir au pub pour y chercher son collier. Trop peur de le croiser. Elle rase les murs la blonde. Tellement que son entourage se pose des questions. Son frère le premier. T'es malade ? Qu'il lui avait demandé. Malade de chagrin ouais … Mais Erin s'était contenté de sourire comme elle sait si bien le faire. Et elle lui avait répondu qu'il fallait seulement qu'elle révise pour ses examens. Belle connerie oui. Ça fait deux semaines qu'elle n'arrive pas à mettre le nez dans ses livres. Pire, elle avait carrément pété un câble lorsque la musique de Bonnie and Clyde avait retenti dans son autoradio. Agacée, elle avait coupé le son dans la seconde. Mais le pompon c'est quand elle avait pris son ticket pour patienter au guichet du restaurant japonais. Le numéro huit évidemment … Bonnie n'a même pas pris la peine de récupérer sa commande. Elle s'est barré bien vite. Ça la hante beaucoup trop. C'est flippant. C'est perturbant. Elle secoue la tête vivement pour chasser tout ça de sa tête, et exécute une petite pirouette en faisant voler son voile avec légèreté. Les enfants l'admirent avec des yeux rêveurs. Ils ont l'impression de voir leur héroïne danser rien que pour eux. Elle prend même le temps de venir caresser leurs mains. Sanders joue son rôle à fond. Son statut de bénévole lui tient à cœur. Elle a toujours eu le cœur sur la main. Elle est comme ça Bonnie. Le bonheur des autres passe avant le sien. Le spectacle est sur le point de se terminer. Elle fait un dernier tour de piste en surfant sur la glace avec grâce. Pour ensuite venir se poser au milieu et chanter le dernier couplet. Un tonnerre d'applaudissement vient la récompenser de sa prestation. Mais sa meilleure récompense, ce sont tous ces enfants qui viennent l'enlacer avec tendresse. Elle n'hésite pas à leur ouvrir les bras et à leur glisser quelques recommandations pour que le père Noël n’oublie pas leurs cadeaux. Sanders a toujours eu la fibre maternelle avec les enfants. Ça passe toujours crème avec eux. Elle a sûrement hérité ça de sa mère. Ou c'est simplement un manque qu'elle a subi elle-même petite et qu'elle comble à sa façon …

La séance câlin terminé, elle se redresse sur ses patins et part se dégourdir les jambes en bravant la glace. L'esprit léger, elle sourit en balayant du regard le monde qui l'entoure. Le sapin est magnifique. La décoration de la place est juste magique. Ajouter à cela une petite musique de Noël et c'est presque parfait. Il manque juste quelques petits flocons pour parfaire tout ça. Sur le sol australien, c'est plutôt rare. Et ce n'est pas comme si les températures frôlaient les vingt-cinq degrés. Son regard se stoppa net sur une silhouette qu'elle connaît que trop bien. Erin se fige tout en le fixant droit dans les yeux. Son sourire s'efface pour laisser place à un regard sombre et plein de rancœur. Qu'est-ce qu'il foutait là ???!! Comme si ça ne lui faisait pas assez mal de ressasser cette soirée en boucle. Il fallait qu'il se pointe là ce soir. Sèchement, elle lui fait clairement comprendre qu'il n'est pas le bienvenu. Puis elle s'éloigne bien vite en lui crachant un Va t-en en lui tournant le dos. « Eh ! » Qu'il gueule à son égard. Elle serre les dents Bonnie. Elle se retient de ne pas lui sortir des atrocités car il y a des gosses de présents et elle ne veut choquer personne. Mais ça la démange à un point. Au lieu de ça elle ne se retourne pas et s'éloigne un peu plus de lui. Erin reste volontairement dans le fond de la piste en espérant qu'il finisse par partir. Il va bien se fatiguer d'attendre à force ? Elle peut bien rester là toute la nuit. Avec sa tête de lard, Sanders n'est pas décidé à céder. Alors qu'elle se rapproche de la sortie, Clyde revient, mais avec des patins cette fois. Il est sérieux ? Prise au piège, elle rebrousse chemin. Mais curieuse, elle le regarde discrètement en tournant légèrement sa tête pour le regarder en biais. Il galère … Ce qui ne manque pas de la faire sourire. Au fur et à mesure qu'il avance, elle s'éloigne doucement en y prenant un malin plaisir. Ce petit manège pouvait encore durer longtemps. Première chute. Elle rit discrètement en cachant son visage. - Nan mais il n'avait pas le droit de la faire sourire ! - Ce privilège lui était désormais interdit. - Ne flanche pas Sanders! - Mais à sa deuxième chute son sourire s'élargis d'avantage. - Bordel ! - Agacée de se sentir si faible. Erin accélère et s'autorise un tour gratuit. Elle lui montre ce que c'est que de patiner avec élégance. On pourrait presque croire qu'elle le nargue. C'est d'ailleurs ce qu'elle fait. La petite blonde s'amuse à tourner autour de lui comme une abeille autour de son miel. Mais pas question de venir butiner ! Elle ne lui fera pas ce plaisir. Monsieur contemple les étoiles comme si c'était l'endroit idéal pour le faire. La piste se vide peu à peu. Elle pourrait partir et le laisser là dans sa galère. Mais ça ne semble plus être sa priorité. Et elle est bien curieuse de savoir pourquoi il insiste tant pour la voir. Clyde aurait-il des regrets ? Encore faut-il qu'elle accepte ses excuses … ! Bonnie s'avance et penche sa tête vers celle du brun. Ce n'est plus les étoiles qu'il observe mais le petit minois de la blonde. Elle se gratte la gorge tout en le fixant. « Tu sais qu'il a un meilleur endroit pour contempler les étoiles ... » Elle en connaît un mais elle se garde de préciser l'endroit. Il a qu'a chercher ! - Mais pourquoi tu lui tends la main ? « Je peux savoir pourquoi tu te donnes tant de mal ? T'as des remords ou t'as juste envie de m'achever ? » Qu'elle lui dit tout en lui tendant la main. Mais elle est capable de la lui lâcher en plein vol si jamais il donne la mauvaise réponse. Elle redoute déjà ce contact. Sa présence suffit à la troubler. Mais elle tente de le cacher en fronçant faussement les sourcils. Elle ne lui avouera pas Bonnie, mais elle est contente de le revoir. Même ça la brise-tout ça. Elle ne comprend pas trop ce qu'il se passe et ça l'angoisse.
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Message(#)I'm running away you follow me / Erinel #3 EmptyDim 20 Déc 2020 - 2:08



@erin sanders & geo caulfield



A l’instant même où Geo avait été traversé par cette idée, il avait su qu’elle était mauvaise. Pourtant, il s’était lancé dedans à corps perdu. La raison à cela était simple, c’était le seul moyen qu’il avait de rendre son pendentif à Bonnie. Celui qu’elle avait perdu le soir de leur dernière rencontre. Le soir où il l’avait chassée. Pas étonnant qu’elle prenne la fuite. S’il ne pouvait revenir sur ses paroles, il devait toutefois lui rendre ce collier. Il lui appartenait et le conserver ne faisait qu’amplifier sa douleur. Alors oui, il avait chaussé des patins. Parce que dès qu’elle l’avait vu, elle avait tourné les talons et ne semblait pas vouloir s’arrêter.

Force est de constater toutefois que la tâche s’avérait encore plus ardue que ce qu’il avait imaginé. En quarante-huit ans, il n’avait jamais patiné de sa vie. Il fut d’abord décontenancé par la glace en elle-même. Eh oui, la glace, ça glisse, rien de nouveau là dessus. Mais il ne put même pas se déplacer d’un mètre sans chuter. Il tombait encore et encore, tant et si bien qu’il finit par lâcher l’affaire un instant. Il se donnait en spectacle aux derniers badauds qui quittaient la glace. Un type lui proposa même un coup de main. Il lui fit non de la tête, trop fier pour avouer qu’il avait besoin d’aide. Et puis surtout, donc dos lui faisait un mal de chien. Du coin de l’oeil, il aperçut une silhouette rose voler sur la glace. Bonnie venait de lui coller un tour, en l’espace de quelques instants. Facile, pour elle. Un crissement se fit entendre et Geo se retrouva avec des flocons glacés sur le visage. Il les dégagea et vit Bonnie, se tenant à ses côtés. Il n’espérait pas la voir de sitôt, si bien qu’il ne sut quoi lui répondre. De toute façon, elle répliqua presque aussitôt. « T’as raison, je ne suis qu’un enfoiré qui adore faire souffrir les gens. C’est bien ce que tu as retenu, hein ? » Lança-t-il, à brûle-pourpoint. Il avait peut-être été trop vif, trop acide. Mais elle avait raison, Bonnie. Il savait qu’en revenant ici, il allait lui faire du mal. Elle ne souhaitait plus le voir, il l’avait bien compris. « Rassure-toi, je ne vais pas te déranger très longtemps. » Calme-toi, Caulfield.

Il est partagé entre saisir sa main ou se débrouiller par ses propres moyens. Plus qu’une aide précieuse pour se relever, le simple fait de prendre sa main l’effrayait. Il avait déjà dû lutter pour ne pas la serrer contre lui en la voyant craquer, il y a quelques jours. Il n’était pas sûr de pouvoir s’infliger ça et encore moins de lui infliger. Mais il devait se bouger, car la glace commençait sérieusement à lui geler les os. Il commença par s’asseoir, puis tenta de se relever. Il ne souhaitait pas se ridiculiser à nouveau. Pas alors qu’il venait de refuser l’aide de la blonde. Cela ne ferait qu’empirer les choses. C’est qu’en dépit de tout ça, il n’en restait pas moins un sacré gars borné, le père Caulfield. Par miracle, il parvint à se remettre debout sans tomber. Il chancela beaucoup, mais il était à présent debout, droit dans ses patins. « Désolé. » marmonna-t-il tout bas, trop fier et trop blessé pour admettre qu’il avait mordu sans même prendre la peine de grogner. Il n’avait pas pu accepter sa main. Il n’était pas prêt. Il ne le serait jamais. « J’ai quelque chose qui t’appartient. » expliqua-t-il avant qu’elle ne décampe. Il farfouilla dans ses poches à la recherche du précieux collier. Il sentit la chaîne sous ses doigts, l’enroula autour. Il sortit ensuite la main de sa poche, laissant flotter dans le vide le minuscule cadenas.

Cette fois, c’en était fini, de Bonnie & Clyde, se dit-il. S’ils avaient connu un départ flamboyant d’une certaine manière, remettre ce collier à mademoiselle Parker scellerait leur fin. Pourquoi est-ce que cela l’affectait autant ? Il n’en savait rien, il n’avait plus les idées claires. « Tu l’a perdu, le soir où… » Le soir où moi, je t’ai perdue. Il s’interrompit, de toute façon, il n’y avait besoin de nulle autre parole. Il fallait qu’il fasse vite, tout ceci l’affectait plus qu’il ne l’aurait pensé. Tout ceci l’affectait plus qu’il ne le voulait. Tout ceci l’affectait plus que ce qu’il était capable de comprendre. Il détacha le fermoir, lui tendit le bijou, une partie de la chaîne dans chaque main. Ainsi, elle pourrait rattacher le bijou autour de son cou. Il se sentait tellement mal à l’aise, tellement stupide, aussi, quelque part. Comme s’il était incapable, ces temps-ci, de ne rien faire d’autre que du mal, rien d’autre que de briser. « Tu avais raison. » admit-il. Il faisais référence aux paroles prononcées par la demoiselle il y a plusieurs jours de ça. Lors de lors rencontre, alors qu’ils étaient coincés sous le labyrinthe de maïs. « Tu ne chantes pas si mal. » conclut-il. Allons, Caulfield, on sait tous que ce n’est pas ce que tu penses. Dis-lui qu’elle a une voix magnifique. Dis-lui qu’elle semblait voler sur la glace et que tu te sens incroyablement stupide à côté d’elle car toi, tu es trempé à force d’être tombé sur la glace. Dis-lui que tu es un imbécile fini. Mais évidemment, il ne fit rien. Trop flippé de l’admettre, trop flippé de comprendre ce qui se passait réellement entre eux. Et puis, ce n’était plus l’heure pour ça. Il avait pris sa décision, il devait s’y tenir. Il ne devait pas oublier qu’il avait choisit cette voie pour la protéger. Revenir sur ses pas n’augurerait rien de bon pour la demoiselle. Alors il resta planté là, son collier dans les mains, ses yeux plongés dans les siens.
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Message(#)I'm running away you follow me / Erinel #3 EmptyDim 20 Déc 2020 - 14:57




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Aujourd'hui est un jour un peu spécial. Elle a soufflé ses vingt-six bougies. Elle a même fait un vœu. Le cœur n'y était pas mais ses amis ont insisté pour marquer le coup. Erin est un peu blasée depuis quelques jours. Elle se refait la scène dans sa tête en boucle et ça la saoule. Tout le ramène à lui sans arrêt. Et elle ne saisit pas vraiment pourquoi Sanders. Clyde l'a gentiment envoyé paître, il faudrait être stupide pour vouloir persister. - Ok, elle est stupide – Cette 'histoire' la perturbe. Elle devait s'arrêter avant même d'avoir commencé. Mais il a fallu qu'ils se croisent à nouveau. Il a fallu qu'elle s'attache Bonnie. Elle aura beau dire ce qu'elle voudra, Clyde ne la laisse pas indifférente. Il a ce truc qui la fait flancher à chaque fois. Lorsqu'il l'interpelle, son sang se glace. Le voir était déjà un supplice mais l'entendre … Erin ne se retourne pas. Ça serait lui faire trop plaisir. Elle n’oublie la souffrance qu'il a engendré en la repoussant. Elle n'en est pas totalement remise. Il lui fallait plus de temps pour guérir. Mais il était bel et bien là. C'est trop tôt, trop prématuré. Pour se protéger, Sanders prend ses distances en espérant qu'il perde patience et qu'il s'en aille. Elle se pensait hors d'atteinte sur cette patinoire. Enfin, ça s'est avant qu'elle le voie avec des patins aux pieds. D'abord surprise puis très amusée de le voir en galère. Il avait l'air bien déterminé à vouloir lui parler et ça commençait à éveiller chez elle sa curiosité. Elle ne va pas pour autant lui faciliter la tâche. Ho que non. Bonnie prend plaisir à tourner autour de lui en patinant avec finesse. Elle l'observe du coin de l'oeil non sans sourire. - Rah mais arrête de sourire bêtement comme ça – La blonde reprend bien vite un air plus sérieux en s'approchant de lui. Il a le cul planté dans la glace et il semble s'y plaire. Ou pas. Peu importe. Elle lui crache son venin en essayant de se montrer désagréable avec lui. Après tout, il le mérite. Qu'est-ce qu'il fout là ? Si ce n'est pas pour la faire souffrir davantage. Encore un joyeux pervers qui prend plaisir à jouer et à jeter ses jouets quand il s'en lasse. Mais qui est le jouet de qui ? Tel est est la question ? La main tendue, elle se décider à vouloir l'aider à se relever. Vu comment il galère à tenir debout, se relever semble impossible sans son aide. « T’as raison, je ne suis qu’un enfoiré qui adore faire souffrir les gens. C’est bien ce que tu as retenu, hein ? » Elle soupire en fronçant les sourcils. Mais sa main reste tout de même tendue. Elle persiste même si ça lui coûte d'avoir ce geste envers lui. Elle voudrait lui gueuler qu'il a raison. Que c'est un gros connard qui ne mérite même pas qu'elle lui adresse la parole une nouvelle fois. Pas après ce qui lui fait subir le dernier soir. Et pourtant … Bonnie à la sensation que ce n'est qu'une façade. Tout comme son poker face qu'elle aime afficher à son entourage quand elle n'a pas le courage de s'expliquer. « Rahhh !! Arrête un peu de te plaindre. Tu m'énerves. Tu croyais quand même pas que j'allais te sauter dans les bras ? Allez bouge, tu vas attraper la mort sur cette glace. » Sanders aurait pu le laisser croupir là comme un rat mort. Mais c'est plus fort qu'elle. Elle a de la compassion pour cet homme. Les conversations qu'ils ont eu l'ont beaucoup touché. Clyde a l'air d'un gros con au premier abord mais Erin voit un lui un homme bon et profondément blessé. Pour qui ? Pourquoi ? Elle l'ignore encore. Mais ils se ressemblent plus qu'il n'y paraît… « Rassure-toi, je ne vais pas te déranger très longtemps. » Bonnie serait presque déçue. Encore une fois, il parle de partir … À peine revenue qu'il cherche déjà à fuir. Est-ce qu'elle était aussi toxique que ça ? Faut croire. Au lieu de prendre sa main, monsieur décide de faire son grand et se débrouiller seul. Trop fier certainement. Elle le regarde faire en faisant attention qu'il ne chute pas de nouveau. Car oui … Elle l'apprécie - plus qu'elle ne le pense - encore assez pour ne pas vouloir qu'il se blesse. Elle attrape son bras sans attendre qu'il l'autorise à le faire. Puis elle maintient son équilibre en tentant de conserver la sienne. Le voilà enfin debout. « Désolé. » qu'il marmonne dans sa barbe. Elle le regarde puis lève les yeux au ciel en secouant la tête. « Désolé de quoi ? T'inquiètes pas va. Tu n'es pas le premier et tu ne sera pas le dernier. C'est la vie … c'est comme ça. Faut pas être désolé. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. C'est ce qu'on dit hein ... » Et pourtant elle n'en était pas si sûr. À force de se ramasser des échecs, Sanders se sent sombrer dans un trou béant où elle ne pourra plus jamais en sortir. Elle ravale et repose les yeux sur lui en croisant ses bras à sa taille. « J’ai quelque chose qui t’appartient. »  Clyde se met à trifouiller dans sa poche. Erin plisse les yeux tout en fixant sa main enfouit. Qu'est-ce qu'il peut bien cacher là. Il ne compte quand même pas lui rendre la balle ? Ça serait le pompon. C'est à ce moment qu'elle voit son pendentif flotter dans le vide. Instinctivement, ses mains viennent se poser sur son buste, là où il devrait être. Un sourire se dessine enfin sur ses lèvres. « Mais … je pensais ne jamais le retrouver. » Ce collier était tellement important à ses yeux. Le regard qu'elle porte au brun change du tout au tout. Ce n'est plus de la haine mais de la reconnaissance. « Tu l’a perdu, le soir où… » Doucement, elle se rapproche en posant sa main en dessous pour mieux l'admirer. « Merci … » Dit-elle tout bas en levant ses yeux bleu/vert dans les siens. Un merci sincère. Clyde aurait pu le balancer ou le laisser là où il l'avait trouver. Mais il lui a ramené... « Tu avais raison. » Elle le regarde en arquant un sourcil. De quoi il parle ? « Pour ? » Demande t-elle en cherchant de quoi il pouvait s'agir. « Tu ne chantes pas si mal. » Un petit rire s'échappe de ses lèvres. Un compliment venant de lui relève du miracle. Alors le 'Pas si mal' elle s'en contente. Le brun venait d'admettre qu'il avait aimé l'entendre chanter et ça c'était assez pour la satisfaire. « Pas si mal ? Hmmm … » Bonnie pivote pour se trouver dos à lui pour qu'il puisse lui remettre sa chaîne. Elle décale ses cheveux sur son épaule pour ne pas le gêner. Le sentir si proche ne la laisse pas indifférente. Ses paupières se ferment quand elle sent ses doigts effleurer sa nuque. Une sensation agréable. Elle pourrait rester là des heures à attendre qu'il lui rattache ce foutu collier. « Je ne pouvais pas rêver mieux comme cadeau pour mon anniversaire » Lui ou le collier ? Peut-être les deux finalement. Elle se retourne en lui souriant tout en tenant son pendentif dans le creux de sa main. Il avait réussi à la combler pour ce soir. « T'as jamais fait de patin de ta vie hein ? Allez viens » C'était sa façon de lui dire merci. Une initiation au patin à glace, avec elle. Sanders à un moment d'hésitation, puis finalement elle cède à lui reprendre sa main. Tant pis si ça fait mal. Aujourd'hui, c'était son anniversaire. Elle avait le droit à un peu de baume au cœur. Elle le tire avec lui mais déjà il agite bien trop vite ses bras. Un rire s'échappe de ses lèvres. « Tiens toi à moi gros bêta » Dit-elle en se mordillant la lèvre. Ils s'aventurent au milieu de la piste pour être tranquille. Clyde manque plusieurs fois de se cranter. Elle ose le laisser tout seul pour un tour toute seule. Elle vole sur la glace et tourne sur elle-même en faisant voler le voile de sa robe avec volupté. Elle avait besoin de libérer ce trop plein bonheur éphémère. Son rire fait écho. Elle se sent pousser des ailes Bonnie maintenant qu'il est là. Elle revient vers lui un peu vite. Sans le vouloir elle le bouscule et le brun commence à gentiment perdre l'équilibre. Mais elle le rattrape en tirant sur son tee-shirt. « Ha non ! Tu restes avec moi ! » Dit-elle avec un brin d'humour. La magie de Noël semble être avec eux. Un flocon vient se poser sur le bout de son nez. Elle louche dessus en souriant avant de lever les yeux au ciel. Évidemment qu'il ne neige pas en plein été ! Mais la ville avait eu l'idée ingénieuse de louer un canon à neige pour rendre les lieux un peu plus féerique. C'est donc une ribambelle de petits flocons qui viennent voler au-dessus de leur tête. Euphorique, Erin embarque Clyde avec elle pour une valse en tenant fermement ses deux mains pour ne pas qu'il tombe. « Plus viiteee plus vitteee » Dit-elle avec un large sourire aux lèvres. Et voilà qu'elle se laisse encore flancher … C'était son petit mirage... Elle voulait y croire Bonnie.
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Message(#)I'm running away you follow me / Erinel #3 EmptyDim 20 Déc 2020 - 18:52



@erin sanders & geo caulfield



Geo ne pouvait blâmer personne d’autre que lui-même. Pourtant, lorsque Bonnie lui demanda s’il était venu là dans le but de lui faire encore plus de mal, il n’avait pu s’empêcher de montrer les crocs. Parce qu’il était rustre mais surtout parce qu’il était blessé. Parce qu’il avait repoussé Bonnie en voulant lui épargner bien des emmerdes. Parce que cela avait été bien plus dur que cela aurait dû l'être. La demoiselle le soulignait justement. A quoi s’attendait-il, Caulfield ? Certainement pas à ce qu’elle lui saute dans les bras. Il n’était pas stupide. Encore une fois, il refusait de l’avouer, mais il espérait qu’elle ne le voit pas comme un monstre. Comme un abruti fini. Elle avait plusieurs éléments pour lui soutenir le contraire. Mais tout ceci n’était rien de plus que de la fumée. C’était égoïste, au fond, comme raisonnement, alors que c’était elle qui avait été chassée. Peut-être Bonnie y croyait-elle un petit peu. Elle venait de lui proposer son aide, par cette main tendue. Et comme il était têtu, comme il avait peur, il ne s’en empara pas. Il parvint à se remettre debout, bon gré mal gré, tout seul. Bon, la demoiselle était intervenue pour qu’il ne tombe pas à la renverse une nouvelle fois. Il n’avait pas eu le loisir de dire quoi que ce soit. Au moins, elle venait de lui éviter une nouvelle humiliation.

Il ne devait pas s’attarder ici, pour leur bien à tous les deux. Alors il lui présenta des excuses, concises façon Caulfield. Bonnie sembla soudainement très pragmatique sur le sujet. Elle en parlait avec beaucoup de recul. Etait-ce encore un masque ? Après tout, il se souvenait parfaitement de la manière dont elle lui avait sifflé de se tirer, il y a quelques instants. Il la regarda un instant. Elle croisa les bras sous sa poitrine, comme pour se placer sur la défensive. C’est à ce moment là que Geo lui tendit le collier qu’elle avait perdu. Son regard s’illumina soudainement. Cette vision le conforta dans l’idée qu’il n’avait peut-être pas fait le mauvais choix, en lui rapportant. A son tour, Bonnie lui avoua qu’elle ne pensait jamais le revoir. En trouvant le collier au sol, Geo n’avait pu se résoudre à la laisser là. Il aurait pu, mais il ne l’avait pas fait. Parce que l’avoir à ses côtés, c’était comme avoir un peu d’elle. Alors certes, il venait de la chasser, d’une horrible manière. Mais une part de lui se refusait à l’accepter. Cette même part de lui lui avait soufflé de ramasser ce collier. De le garder avec lui, de le lui rapporter. Alors il ne sortait jamais sans, espérant croiser la blonde au détour d’une rue ou dans un pub.

Bien entendu, il ne l’avait jamais revue. Et chaque jour qui passait où il conservait ce minuscule cadenas en argent lui rappelait qu’il ne pourrait jamais être pleinement heureux. Ce qui était initialement une motivation, une lueur dans l’obscurité, se transformait lentement en lame affutée. Il se blessait chaque fois qu’il posait son regard dessus ou le manipulait. Alors cette soirée aurait dû avoir un goût de libération, n’est-ce pas ? Le voilà désormais débarrassé de l’objet de ses tourments. Pourquoi est-ce que cela ne lui laissait rien de plus qu’un goût amer ?

Bonnie fit un demi-tour pour se placer dos à lui. Elle déplaça ses cheveux sur une épaule, dévoilant son cou, afin que Geo rattache son collier. Il hésita, tenté de lui remettre son collier et de se tirer fissa. Et il faillit faire cela. C’était sans compter sur les derniers mots de Bonnie. Aujourd’hui, c’était son anniversaire. Geo marqua un temps d’arrêt. « Sérieusement ? » Demanda-t-il, décontenancé. C’était vraiment son anniversaire ? Et elle n’aurait pu rêver mieux que de revoir Caulfield ? Ou parlait-elle de son collier ? Geo était partagé entre ce qu’il comprenait et ce qu’il souhaitait comprendre. Il se ressaisit, passa le collier devant elle. Si c’était ce qu’elle souhaitait, il était prêt à céder. Juste pour cette fois. Juste parce que c’était son anniversaire. Juste pour qu’une personne ne se souvienne pas de lui comme un sacré connard. Juste pour que Bonnie ne se souvienne pas de Clyde comme d’un sacré connard.

Le pendentif reprit sa place sur le buste de la jeune femme. Geo referma minutieusement le fermoir. « Voilà… Erin. » conclut-il doucement. La boucle était bouclée, n’est-ce pas ? Il n’avait désormais plus aucune raison de rester ici. Il laissa un instant ses doigts posés sur le fermoir. Il avait du mal à détacher ses mains de sa peau, si douce, si chaude. C’était mal, il le savait. Son index glissa de l’attache doucement. Voler cette infime caresse sur sa peau avait été plus fort que lui. Il ferma son poing, pinça ses lèvres. Il se ressaisit rapidement, Bonnie venant de faire volte-face. Avait-il déjà patiné avant ce soir ? Bien sûr que non. Cela se voyait suffisamment. Il lui fit non de la tête. L’instant suivant, elle lui attrapa la main. Il n’avait pas bougé d’un mètre qu’il se mit à gesticuler. Visiblement, cela amusait beaucoup mademoiselle Parker. Geo retira sa main, persuadé qu’autrement, il allait finir à nouveau le derrière sur la glace. Elle s’amusait bien, Bonnie. Lui, un peu moins. Lorsque la blonde lui conseilla de se tenir à lui, il releva son visage vers le sien. Ce n’était pas une bonne idée. Il y aurait pu  y avoir une pancarte lumineuse de quatre mètres de long indiquant exactement la même chose que Geo n’y aurait vu aucune différence. Mauvaise idée, en tous points. Mais il en crevait d’envie. Pouvait-il marchander, juste pour ce soir ? Etait-ce trop demandé ? Ce ping-pong émotionnel commençait à l’user.

Bonnie l’entraîna au milieu de la piste. Elle riait aux éclats, elle avait son visage des bons jours, celui qui témoigne d’une joie de vivre et d’une humeur inébranlable. Pourquoi alors Geo ne pouvait-il pas l’imiter ? Il était pétrifié en pensant que cela n’était que reculer pour mieux sauter. Elle finit par le lâcher, s’offrant un tour de piste. Avec la vitesse prise, Geo glissa sur une faible distance. Il resta immobile, la regardant voler sur la glace. En revenant vers lui, elle lui rentra littéralement dedans. Geo se crispa, manquant de tomber au sol. « Regarde où tu vas ! » siffla-t-il. Tout ce qu’elle trouva à répondre, c’est qu’il allait rester avec lui. « Ne dis pas ça… » lui demanda-t-il. Parce que c’était trop douloureux. Parce qu’elle pouvait penser qu’il n’était qu’un sombre abruti, mais ce qu’elle lui demandait, c’était trop dur, même pour un abruti. Mais elle ne sembla pas l’entendre. Elle l’embarqua à nouveau dans son rêve, dans son illusion de Noël. S’il ne se débrouillait pas trop mal sur la terre ferme, sur la glace, c’était un vrai fiasco. Raide comme un bâton, il peinait à articuler le moindre mouvement. Mais Bonnie, elle, elle adorait ça. Son sourire était un véritable poignard. « S’il te plaît, arrête. » souffla-t-il. Cette proximité, son visage, ses yeux, ses lèvres, la chaleur de ses mains dans les siennes… C’en était trop. Jamais il ne pourrait tenir parole si elle persistait. Cela ne ferait qu’aggraver les choses. « Je ne peux pas, Erin. C’est trop difficile. » avoua-t-il. Il s’attendait à ce qu’elle soit déçue, à ce qu’elle l’attaque. Mais ne devait-il pas être honnête sur ce point ? C’était la seule chose sur laquelle il le pouvait. « Je ne veux pas revivre ce qu’il s’est passé l’autre soir. » avoua-t-il. Parce que ça faisait mal, parce qu’il ne s’en était pas remit. « Ne me fait pas ça. » demanda-t-il. C’était peut-être un peu fort de café, une telle demande. Mais il était réaliste sur ce qu’il était capable d’endurer, et là, il atteignait ses limites. « Ne te fais pas ça… » conclut-il. Il avait l’habitude des casseroles. Il savait que la blonde également. Alors sans doute lui dirait-elle qu’il n’était personne pour décider pour elle. Mais il s’était déjà trop attaché à elle, suffisamment pour chercher à ne pas lui rajouter davantage de souffrance.
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Message(#)I'm running away you follow me / Erinel #3 EmptyMar 22 Déc 2020 - 5:35




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Les miracles, elle n'y croyait plus vraiment. En soufflant ses bougies aujourd'hui, Erin avait pensé très fort à un vœu sans vraiment se faire d'illusion. Elle a d'abord cru à un mirage en le voyant noyé dans la foule. Mais elle réalise très vite qu'elle ne rêve pas. Il est là … Il était revenu. Il la même peut-être cherché. Elle voudrait croire que c'est ça. Pourtant, sa première réaction fut de le repousser. La douleur qu'elle avait dû encaisser lors de leur dernière soirée ensemble était toujours présente. L'abandonner, c'est le pire qu'il aurait pu lui faire subir. Et il la fait … Pourtant elle lui avait dit Bonnie. Elle lui avait bien précisé que c'était sa plus grande peur. Il lui avait pris la main ce soir-là ... Sanders avait pensé que ça avait du sens. Il faut croire que non. Ou il avait un sérieux problème. Elle se demande bien ce qu'il peut lui vouloir. La blonde s'amuse à le faire tourner un peu en bourrique avant d'enfin venir à sa rencontre et lui tendre la main. Pas très étonné, Clyde refuse son aide. Elle soupire, mais elle l'aide quand même en posant ses mains sur lui pour maintenir son équilibre douteux. Il se dit désolé mais elle ne s'apitoie pas vraiment. Non, elle dit même que ce n'est pas grave. Elle en verra d'autre. Son père lui a appris à ne pas s'abaisser à son propre sort. Ça peut paraître dur comme ça mais c'est une manière comme une autre de se protéger. C'est sûrement le seul truc bien que son patriarche a fait. Aujourd'hui, sa fille est une tête brûlée, comme lui … Mais il est trop absent pour le constater. Clyde prétend avoir quelque chose pour elle. Erin se demande bien quoi. Jusqu'à ce que son collier face irruption sous ses yeux. Elle en oublie sa colère et admire son pendentif comme si c'était la première fois qu'elle le voyait. Il est toujours aussi brillant et intact. Le brun en avait pris soin. Sourire aux lèvres, elle pivote et se laisse glisser vers lui pour qu'il lui remette sa chaîne. Elle lui souffle que c'est son anniversaire et qu'il n'aurait pas pu lui faire meilleur cadeau. « Sérieusement ? » Bonnie tourne légèrement sa tête pour lever les yeux vers lui. Un léger sourire s'étire sur ses lèvres. Elle était sérieuse oui. Cette journée avait mal commencer mais son vœu c'est réalisé. Elle penche la tête en avant et le laisse faire. Le froid de son médaillon vient se glisser sur son buste. Mais ce qui la fait frissonner le plus ce sont ses doigts qui glissent sur sa nuque. Bonnie ferme les yeux un instant et savoure chacune de ses caresses, infimes soit-elles. Erin se contente du peu. « Voilà… Erin. » L'entendre prononcer son prénom pour la première fois la laisse bouche bée. Jusqu'à maintenant, ils avaient gardé leur surnom comme une évidence. Elle ne connaissait même pas le sien...Ses lèvres se pincent quand elle sent son doigt caresser le fermoir. Ils ne pouvaient pas rester là. La blondinette fait volte-face pour le regarder droit dans les yeux. « Merci ... » Sa phrase reste en suspens. Libre à lui de lui donner cette information ou non. En tout cas, elle ne lui laisse pas vraiment choix pour l'initiation au patin à glace. Erin venait de balayer ses rancœurs d'un revers de mains. Elle ne lui pardonne pas pour autant. Mais aujourd'hui, c'est un jour un peu spécial pour elle. Elle a bien l'intention de profiter de son vœu.

La voilà qu'elle s'emballe dans une euphorie dont elle est la seule à en avoir le secret. Sans hésiter, elle lui attrape la main pour le traîner avec elle. Mais il la chasse. Il lui en faudra plus à Parker pour qu'elle lâche l'affaire. Il ne veut pas de sa main ? Il aura alors les deux sur ses hanches. Comme elle peut, elle maintient son équilibre pour ne pas qu'il chute une nouvelle fois. Il tombe, elle tombe. Ce n'est pas plus compliquer que ça. Elle le lâche deux petites minutes pour aller libérer sa fougue qu'elle garde en elle. Bonnie se met à voler sur la glace avec une facilité déconcertante. Elle prend plaisir à prendre de la vitesse puis elle pivote sur elle-même pour faire virevolter sa robe de princesse. Elle revient vers lui un peu vite et le bouscule légèrement.  « Regarde où tu vas ! » Qu'il râle. Ça faisait longtemps ! Erin se mord la langue en lui souriant avec malice. Le jeu recommence. La musaraigne contre l'ourson. Le brun manque de valser au sol. Elle lui agrippe le tee-shirt en précisant qu'il devait rester avec elle en riant. « Ne dis pas ça… » Bonnie le regarde. Petit sourire en coin. Elle voulait défier les interdits sans lui demander son avis. L'envie de tourbillonner avec lui s’empare d'elle. Des flocons sortit de nul part tombent au-dessus de leurs têtes. Il n'en fallait pas plus à la demoiselle pour vouloir jouer les rossignols. Bonnie fredonne un chant de Noël qui passe dans les hauts parleurs au même moment. « I'm dreaming of a white Christmas. Just like the ones I used to knooowww » Sourire aux lèvres, elle le regarde sans s'arrêter de chanter.  « S’il te plaît, arrête. » Supplie-il. Mais Erin ne veut pas s'arrêter. Elle en a marre de se poser sans arrêt des questions. Alors elle continue quitte à se brûler les ailes. « To hear sleigh bells in the snow. I'm dreaming of a white Christmas. With every Christmas card I write. May your days be merry and bright » Parce que c'est Noël. Parce que le mois décembre est signe de magie et d'espoir. « Je ne peux pas, Erin. C’est trop difficile. » Encore une fois, elle ne l'écoute pas et chante en passant ses bras à son cou tout en le fixant avec ses yeux vert. Qu'est-ce qui était le plus difficile finalement ? Céder ou résister ? « Je ne veux pas revivre ce qu’il s’est passé l’autre soir. » Elle non plus ne le voulait pas. Mais ce seize décembre c'était son jour. « Ne me fais pas ça.>  Qu'il répète encore et encore. Bonnie vient poser son index sur ses lèvres. « Shutt...Tu parles trop » Elle se hisse sur la pointe de ses patins pour déposer ses lèvres sur les siennes. C'est rapide, c'est bref. Même elle n'a rien vu venir. Elle reste un moment-là à le fixer en se demandant ce qu'elle venait d'oser faire. Elle meurt d'envie de recommencer mais elle a peur qu'il la jette. Pourtant elle louche sur ses lèvres comme jamais. Bonnie le supplie du regard pour qu'il vienne à la charge. Il pouvait bien faire ça pour ses vingt-six ans. Bordel, de quoi avait-il peur ? La vie est trop courte pour se poser des questions. « Embrasse moi .. » Qu'elle murmure en espérant ça fasse mouche. Elle ne lui demande pas de l'épouser. Juste de l'embrasser. C'est dans ses cordes non ?


Dernière édition par Erin Sanders le Mer 23 Déc 2020 - 1:52, édité 1 fois
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Message(#)I'm running away you follow me / Erinel #3 EmptyMar 22 Déc 2020 - 23:39



@erin sanders & geo caulfield



Geo n’était censé venir que pour déposer le pendentif de Bonnie. De toute façon, il pensait bien qu’il serait rapidement chassé par la jeune femme. Rien de plus normal, après tout. Il ne pouvait pas s’étonner de récolter ce qu’il avait semé. Au contraire, au fond, cela l’aurait arrangé. Ca l’aurait meurtri, mais ça l’aurait arrangé. Plus elle serait loin de lui, mieux elle se porterait. En fait, Caulfield croyait de plus en plus fort dans le fait que cette réflexion pouvait s’appliquer à tout son entourage. Il n’y avait qu’à voir l’état de celui-ci, déjà très restreint, à l’origine. Contre toute attente, Bonnie ne l’avait pas envoyé paître. Alors elle avait bien tenté de montrer sa colère et sa rancoeur. Toutefois, celles-ci s’étaient envolées en un instant. Dès lors que Geo eu sorti de sa poche le minuscule bijou, un grand sourire s’était dessiné sur le visage de Bonnie. Depuis lors, il ne l’avait plus quitté.

Geo avait donc rendu le collier à sa propriétaire. Sur sa demande, il l’avait rattaché autour de son cou. Parce qu’elle lui avait confié qu’aujourd’hui, c’était son anniversaire. Alors cette fois, juste pour cette fois, il céda. Il referma le fermoir, laissa glisser son index sur son cou, son dos. Pendant un bref instant, cette douceur l’enveloppa de nouveau. Pour la première fois depuis leur rencontre, il l’appela par son prénom, son véritable prénom. A ses yeux, elle resterait toujours Bonnie. Mais connaître son prénom, c’était un peu spécial. C’était comme la rendre un peu plus vraie, rendre ce qu’il ressentait un peu plus réel. Il hésita, lorsqu’elle le remercia. Il avait davantage l’impression de ne pas être honnête, pour changer. Il aurait pu lui dire comment il s’appelait, cela n’aurait été qu’un juste retour des choses. Mais faire ça, c’était perdre pied, encore. Faire ça, c’était morfler toujours plus fort.

De toute façon, avant même qu’il n’ai pu prendre de décision, Erin l’entraîna avec elle dans une course effrénée. Enfin, effrénée, oui, mais une course, tout est relatif. Geo se fit plus ou moins traîner, à bout de bras, dans un premier temps. Il avait chancelé plusieurs fois, manqué de se rétamer autant de fois. Puisqu’il râlait, Erin passa derrière lui, avec une facilité déconcertante. Ses mains se posèrent sur ses hanches et elle continua de le pousser ainsi pendant un moment. Geo tenta d’apprécier cet instant, tant qu’il le pouvait. Ce n’était peut-être pas très bien de voler quelques instants de bonheur, comme ça, à la volée. Mais bon sang, qu’est-ce que c’était bon. Juste quelques minutes, apprécier la douceur, le rire franc de Bonnie. Apprécier aussi de ne pas se retrouver une énième fois le cul sur la glace. Car oui, même pour une initiation, il trouvait qu’il avait pas mal poli la glace, Caulfield. Alors le temps que dura cette petite virée, il fut heureux. Un sourire timide s’était dessiné sur son visage, jusqu’à ce que Bonnie ne le lâche. Il manqua de se rétamer dans les dix secondes qui suivirent, mais il tint bon.

Erin revint, avec son dynamisme caractéristique. Elle bouscula Geo, ce qui le fit râler, évidemment. Et puis elle commença à danser avec lui, pour qu’il reste, pour qu’il ne puisse pas se libérer. La douceur qui l’enveloppait il y a encore un instant s’était évaporée. Les vieux démons de Geo remontaient à la surface, lui rappelant qu’il ne pouvait pas prétendre à ça. Il ne pouvait pas danser avec elle. Il ne pouvait pas la rendre heureuse. Il ne pouvait pas être lui-même avec elle. Lorsqu’il se rappela de tout cela, il se crispa davantage. Déjà que danser sur la glace n’était pas une mince affaire, mais maintenant, cela l’était encore moins. Il lui avait demandé d’arrêter. Parce qu’il avait peur d’avoir mal, peur de lui faire du mal et surtout, de ne plus pouvoir tenir parole. Parce qu’elle dégageait quelque chose, Bonnie. Avec elle, il se sentait plus léger. Il se sentait moins vide. Il se sentait un peu plus vivant. Mais elle s’en fichait, Bonnie, de ses états d’âme. Elle chantait, elle souriait, rien ne semblait pouvoir l’atteindre. Chanter, c’était sa manière de lui faire comprendre. Elle aurait pu lui intimer de la fermer que cela n’aurait fait aucune différence. Mais Geo insistait. Plus elle s’accrochait, plus il reculait. Elle passa ses bras autour de son cou, captant instantanément le regard de Caulfield. Il pouvait sentir son coeur cogner contre son torse. Il lui adressa une ultime demande, sourd murmure du coeur qui ose à peine espérer. Elle l'outrepassa, bien entendu.

D’abord son index, puis ses lèvres vinrent effleurer les siennes. Cela ne dura qu’un instant. C’était déjà trop. Geo mima un « non », de la tête. Non, elle n’aurait pas dû faire ça. Non, il ne pouvait pas s’imaginer quoi que ce soit avec elle. Mais non, il ne pouvait plus lutter. Non, il en avait assez de souffrir. Non, elle n’était pas une nana ordinaire. Et non, il n’était pas prêt pour ça. Il ne le serait sans doute jamais, mais présentement, tout ce qu’il voulait, c’était elle. Elle et rien qu’elle. Alors même s’il avait peur et qu’il savait qu’il le regretterait, il passa une main autour de sa taille pour l’attirer un peu plus contre lui. La seconde se glissa dans sa chevelure blonde, son pouce caressant doucement son visage. Lentement, il déposa ses lèvres sur les siennes. Il ferma les yeux. Un sentiment incroyable l’envahit. L’espace d’un instant, il n’avait plus peur. Il n’avait plus de remords. Il n’avait plus froid. Il était là, juste là. Et Erin aussi. Et c’était incroyablement divin. Il prolongea son baiser, un baiser tendre et langoureux. Il laissa glisser sa main dans ses cheveux, sur son dos. Après quelques instants, ses lèvres quittèrent les siennes. Il posa son front contre le sien, ferma les yeux, savourant ces derniers instants de tranquillité d’âme. De son pouce, il continuait de caresser doucement sa joue. « Nel. Je m’appelle Nel. » lui confia-t-il. C’était la chose la plus précieuse qu’il possédait, son véritable prénom. Il ne l’avait jamais dit à personne. Sans compter ses parents, personne ne le connaissait. C’était une part de lui, une part cachée que tout le monde ignorait. Il allait se brûler les ailes auprès d’Erin, il le redoutait tellement fort. Mais ce qu’il ressentait actuellement était incomparable à tout ce qu’il avait connu. C’était le genre de chose qui lui faisait croire qu’il pouvait lui révéler son véritable prénom. Qu’il pouvait être accepté pour qui il était. Pour ce qu’il était.
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Message(#)I'm running away you follow me / Erinel #3 EmptyMer 23 Déc 2020 - 14:18




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Elle pivote doucement et lui tourne le dos dans l'espoir qu'il lui remette sa chaîne. La tête légèrement penchée vers l'avant, elle repousse ses cheveux d'une main et patiente. Le corps froid de son médaillon glisse juste au-dessus de son décolleté. Instinctivement, elle le recouvre avec sa main. Jusque-là tout va bien. Mais quelque chose d'étrange se produit. Erin sent la main du brun se perdre sur le fermoir de sa chaîne puis dans son dos dénudé. Son cœur s'emballe sans qu'elle ne puisse rien n'y faire. Elle est pétrifiée. C'est à la fois perturbant et infiniment agréable. Elle se laisse apprécier l'instant en fermant les yeux. Doucement, elle glisse dans une bulle et oublie tous les risques que ça peut engendrer. C'est son anniversaire. Tant que minuit n'est pas passé, c'est sa journée. Et puis qu'est-ce qu'elle risque ? Erin ! Il vient de l'appeler Erin. L'entendre de sa bouche, ça la fait sortir de ses rêveries. Elle se retourne pour lui dire merci, en ayant l'infime espoir qu'il lui dévoile le sien. Mais sans grand étonnement, il reste silencieux. Un peu déçue. Mais elle ne le montre pas. Bonnie a bien compris qu'il n'était pas du genre à se confier. Il parle peu mais quand il le fait ses paroles sont percutantes. Elle n’oublie pas cette profonde discussion qu'ils ont eue dans ce trou. Elle n'oublie rien de ce qui s'est passé … Le premier regard qu'il a posé sur elle. Pas le meilleur certes. S'il avait pu l'envoyer bouler il l'aurait fait. Mais il n'a pas eu envie de la laisser entre les griffes de son bourreau. Puis il y a cette main qu'il n'a pas hésité à glisser dans la sienne quand il avait senti qu'elle en avait besoin. Sa veste qu'il a posée sur elle pour qu'elle n'ait pas froid... Sans oublier cette soirée au pub. La fin avait été fracassante mais le prélude fut plus intéressant. Clyde n'avait pas hésité à lui venir en aide en prétendant être son compagnon. Cette idée lui plaisait à Sanders. Bonnie and Clyde en chair et en os. Mais, pour elle ne sait quelle raison, il avait tout cassé ce soir-là. Elle ne pleure pas beaucoup Bonnie. Mais quand les larmes coulent le long de ses joues c'est que la tristesse est trop grande pour pouvoir la garder. Il lui avait fait beaucoup de mal en lui disant de partir. Pourtant aujourd'hui, il était bel et bien là. Et Erin a envie de croire que ce médaillon n'est qu'un bon prétexte pour faire le premier pas.

Sanders ne lui laisse pas vraiment le temps de réfléchir. Elle lui propose une initiation au patinage de but en blanc. C'est sa façon de le retenir. Elle ne voulait pas le voir disparaître. Alors elle l'embarque dans ce projet un peu fou. Il est aussi à l'aise sur la glace qu'un jeune faon dont nous tairont le nom. Il refuse sa main, mais elle ne se prive pas pour lui saisir les hanches et le pousser avec elle. Encore une proximité qui ne lui déplaît pas. Elle a l'avantage de maîtriser la glisse contrairement à lui. Il était un peu pris au piège sur cette étendue de glace. Et elle en profite Bonnie. La blonde se sent pousser des ailes. Si bien qu'elle le laisse un peu tout seul pour faire un tour à toute vitesse en riant. Mais l'envie de le retrouver est trop forte. Alors elle revient et se montre maladroite en le bousculant. Il râle mais au lieu de se vexer elle sourit de plus belle Bonnie. Sa main vient agripper son tee-shirt pour l'empêcher de tomber et c'est tout un jeu qui commence. Ne fais pas ça, ne fais pas ça, qu'il répète sans cesse. Mais elle ne l'écoute pas et chante comme un rossignol au petit matin. Plus il la supplie, plus elle se rapproche dangereusement. Erin se met à tourner avec lui. Une spirale infernale qu'aucun des deux ne maîtrise. Les supplications du brun ne font qu'accentuer son envie de devenir plus proche...Plus tactile. Quelque chose l'attire. La musique, les flocons et cette lumière tamisée la font doucement rêver. Ses bras s'enroulent derrière sa nuque. Une vague de chaleur l'envahie doucement. Bonnie se perd dans le bleu de ses yeux. Clyde lui plaît. Elle est totalement fan de ce bougre râleur. Pourtant, il a tout fait pour la dégoûter. À croire que ce qu'elle ressent pour lui ferait déplacer des montagnes. Son index vient se poser délicatement sur ses lèvres pour qu'il arrête de la contredire. Et ce n'est pas son mouvement de tête qui changera quelque chose. Elle lui demande se taire, il parle trop. Elle veut du concret Sanders. L'envie de goûter à ses lèvres se fait plus forte. Sans crier gare, elle se hisse du haut de son un mètre cinquante-six pour les atteindre. Un chaste baiser rapide comme un battement de cils. C'est divin. Ses lèvres lui manquent déjà. Elle le supplie de l'embrasser. Avec Clyde, Bonnie marche sur des œufs. Il est si imprévisible. La main de monsieur vient doucement se glisser sur sa hanche. Son autre main s'égare sur son visage. Elle sourit aux douces caresses de son pouce … Son corps vibre de plaisir. Bonnie se sent bercer dans une enveloppe charnelle qu'elle ne connaissait pas encore. C'est à ce moment précis qu'elle comprend qu'ils sont sur la même longueur d'onde sur ce point. Elle le voit se rapprocher. C'est la fois super stressant et trop lent à son goût. Pourtant elle ne bouge pas d'un millimètre. C'est à lui de réduire cette distance à néant. Ses paupières se ferment doucement lorsqu'elle sent son souffle se mélanger au sien. Ce n'est qu'une question de seconde. Son cœur manque un battement au contact de ses lèvres. Comme si quelque chose d'étrange venait de se libérer en elle. Jamais elle n'avait ressentit cela. Pourtant, ce n'est pas le premier homme qu'elle embrasse la petite Bonnie. Elle a fait tourner des têtes la blonde. Mais là ce baiser à une saveur différente. Elle le laisse chevaucher sa bouche. Ça change la donne quand leurs langues viennent danser ensemble. Erin vient aussitôt glisser ses mains dans ses cheveux et appuyer sa bouche un peu plus sur la sienne. Elle entrelace sa langue avec sensualité. Son corps tout entier est en alerte. Sa température corporelle monte d'un cran. Clyde vient d'allumer une flamme en elle qui la consume de l'intérieur. Leurs souffles commencent à manquer. Front contre front, ils savourent ce moment les yeux mi-clos. Elle sent les caresses de son pouce sur sa joue. Bonnie vient alors poser sa main sur la sienne. « Nel. Je m’appelle Nel. » Qu'il murmure. Erin vient embrasser sa main tendrement avant de lever les yeux sur lui. Il venait de lui confier son prénom de son propre grès. À ses yeux ça signifiait beaucoup. Car indirectement, il lui prouve que tout cela n'est peut-être pas que du vent. « Je suis heureuse de te connaître Nel » Qu'elle susurre juste pour lui. Elle l'enlace d'un bras tandis que l'autre se glisse derrière sa nuque. Elle s’agrippe à lui Sanders. Elle ne le laissera pas s'envoler cette fois. Elle relève son menton et lui dépose de doux baisers dans son cou. Un puis deux, puis trois … Elle flotte sur un petit nuage Parker. Doucement, elle est les faits tournés sur eux même en abordant un tendre sourire. « J'ai l'impression de rêver » Un petit rire s'échappe de ses lèvres. Ça la rend tout chose. Elle le tire avec elle en reculant jusqu'à la rambarde. Son petit corps percute celle-ci. Un large sourire se dessine sur son jolie minois alors qu'elle le regarde avec des yeux emplit d'étoiles. Erin vient prendre appui sur ses deux bras pour se hisser et ainsi s'asseoir sur le bord. Elle enroule ses jambes autour de lui et l'attire vers elle en passant ses bras autour de son cou. Sans la moindre hésitation, elle vient l'embrasser avec tendresse. Sa langue s'aventure dans la bouche du brun. Ses mains baladeuses se faufilent sous son tee-shirt. Elle le découvre un peu plus du bout de ses doigts et ça lui plaît. Nel est la clé qui lui manquait. Mais c'est encore tôt pour se l'avouer. Finalement, il avait défié à ses prétentions mieux qu'elle ne le pensait ...
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Message(#)I'm running away you follow me / Erinel #3 EmptyMar 29 Déc 2020 - 1:06



@erin sanders & geo caulfield



Geo avait du mal à mettre de l’ordre dans ses idées. Tout n’était que danger et fumée, tant et tant entremêlés, qu’il ne parvenait plus à distinguer quoi que ce soit. Il savait que désirer Bonnie, Erin ou quel que soit le nom par lequel il l’appelait, était mauvais. C’était mauvais pour lui, qui se berçait d’illusions. Tôt ou tard, elle lui filerait entre les doigts, pour quelqu’un de plus stable, plus jeune, plus aimable. Tôt ou tard, elle lui filerait entre les doigts parce qu’il allait devoir lui mentir pour l’approcher un peu plus. Mais c’était aussi mauvais pour elle, qui se retrouverait meurtrie. Qui déchanterait en comprenant qui il était, ce qu’il faisait tous les jours. Mais à cet instant, lorsqu’elle effleura ses lèvres pour un baiser timide, rien de tout cela n’importait. Ce qui primait, c’était ce désir ardent de l’embrasser. Alors c’est ce qu’il fit, lentement, savourant chaque instant. Les mains de la jeune femme se mirent à parcourir ses cheveux, il fit de même. Sa main glissa à travers ses boucles blondes, effleurant la peau de son dos du bout des doigts. C’est son corps tout entier qu’il souhaitait découvrir. Toutefois, il ne pouvait prendre le risque de tout bousiller. D’ordinaire, il était plutôt direct, avec ses conquêtes. Elles et lui voulaient la même chose. Mais avec Erin, c’était différent. Il ne voulait pas la brusquer, et lui non plus au passage. Il voulait comprendre. C'était justement l'objet de ses inquiétudes. Qu'est-ce qu'il désirait, avec elle ? En tous les cas, il devait se calmer, prendre son temps et comprendre. Car même s'il était incapable de poser des mots là-dessus, il sentait que ce qui se passait à présent n’avait rien à voir avec ce qu’il avait connu jusque là.

C’est peut-être un peu pour cette raison qu’il avoua son prénom à Erin. Son véritable prénom. Sa main contre son visage, il avait du mal à se détacher d’elle. Il se sentait tellement vivant, à cet instant. Comme si une minuscule flamme s’était mise à brûler au fond de ses entrailles. Cette chaleur était réconfortante et il ne désirait qu’une chose, l’accueillir à bras ouverts. La tendresse d’Erin à son égard ne faisait qu’attiser cette flamme. Lorsqu’elle prononça son prénom, cela lui fit tout drôle. Depuis trente ans, il était Geo Caulfield. Personne ne l’avait jamais appelé Nel. Alors quelque part, ça lui faisait du bien. Il réalisa d’ailleurs qu’il se sentait davantage lui-même, comme libéré d’un poids. Erin était l’exception à la règle. Le temps lui révélerait sans doute s’il avait bien fait. Pour toute réponse, Caulfield esquissa un timide sourire. Sans crier gare, la demoiselle s’empara de ses mains pour le faire tournoyer. Plutôt, ils tournoyaient ensemble. Légère, Erin n’eut pas peur de souffler qu’elle avait la sensation de vivre un rêve. Geo se demanda alors s’il avait bien entendu. Vivre un rêve parce qu’ils venaient de s’embrasser ? Le désirait-elle tant ? Si Geo avait du mal à être expressif, la demoiselle ne s’en privait pas. Mais il aimait ça, chez elle. Elle était rayonnante. Captivé par son sourire, il en oublia presque sa faible assurance sur la glace. Il ne chuta pas, par un innommable miracle.

De nouveau, elle l’entraîna avec elle. Cette fois-ci, plus de tournoiements. En un instant, elle se hissa sur la balustrade entourant la patinoire. Tout sourire, elle enlaça Geo pour l’embrasser de nouveau. Cette fois-ci, toutefois, elle était déterminée. Aucune hésitation ne marqua son baiser. Uniquement de la tendresse, voire une certaine langueur. Il sentit soudainement la main d’Erin parcourir son torse. Cette caresse délicate l’électrisa. Il frissonna, laissa sa propre main glisser le long de son corps. Ses cheveux, son dos, sa taille. Sa main termina sa course sur le tulle léger de sa robe. Un peu hésitant, il effleura sa cuisse. « Ne brûle pas les étapes, Caulfield. » Il ne tarda pas à remonter sa main sur son dos avant de doucement mettre fin à leur baiser. Il la regarda un instant, silencieux. Il se détacha d’elle, un petit sourire joueur épinglé aux lèvres. Elle lui plaisait. Il recula, un peu chancelant, sans la quitter des yeux. « C’est ton anniversaire, hein ? » La questionna-t-il. Bien sûr, que c’était son anniversaire. Elle le lui avait dit. Voilà qui tenait plus de la rhétorique qu’autre chose. Il recula davantage, doucement mais sûrement. Son équilibre était approximatif mais relativement maîtrisé. « Laisse-moi te raccompagner. » demanda-t-il. Il ne pouvait pas passer davantage de temps avec elle. Pas ce soir. Il avait la sensation que s’il le faisait, tout s’effondrerait. Mais il voulait marchander un peu, juste quelques minutes. Après tout, il n’y avait rien de mal à la raccompagner, n’est-ce pas ? Cette-fois-ci, il serait heureux de la voir, la petite coccinelle. Il ne la retiendrait pas éternellement, bien sûr. Sans doute avait-elle d’autres plans en perspective, après tout. « De toute façon, je crois qu’on doit dégager. » conclut-il en voyant le loueur de patins s’impatienter devant sa cabane de location. Le canon à neige faiblissait, on devait avoir coupé les vannes, là aussi. En lui demandant cela, il ne savait guère à quoi s’attendre. S’ils venaient de s’embrasser, leur dernière rencontre ne s’était absolument pas déroulée de cette manière. C’était tout l’inverse, même. Il n’oublierait pas son visage fermé, aux antipodes de la mine radieuse qui lui faisait face ce soir, perchée sur cette balustrade. En y réfléchissant, leurs rencontres étaient similaires aux sentiments qu'il ressentait. Leur première rencontre fut un joyeux bordel. Agacement, lassitude, exaspération mais aussi empathie, amusement et une certaine incertitude qui primait. Si on lui avait dit qu'il la reverrait, jamais il ne l'aurait cru. « Et je risque d’en avoir pour un moment, sans ton aide. » ajouta-t-il comme ultime argument, bras grands ouverts pour désigner le ridicule de son niveau de patineur. Au fond, à cet instant, cela l’arrangeait un peu de ne pas être très agile sur ces lames. Si cela pouvait lui faire grignoter quelques instants supplémentaires avec Bonnie, cela valait la peine d’essayer.
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Message(#)I'm running away you follow me / Erinel #3 EmptyMar 29 Déc 2020 - 15:56




« I'm running away you follow me »


La jolie Bonnie se surprend à se laisser porter dans cette vague de douceur. Nel l'enveloppe d'une chaleur qu'elle apprécie de plus en plus. La chaleur de son étreinte est indéfiniment agréable. Elle a envie de se laisser fondre dans ses bras et de ne plus jamais en sortir. C'est quelque chose qu'elle n'avait jamais ressentie avant ce soir. Mais là, elle se sent pousser des ailes Erin. Ils tournent ensemble sur ce manteau de glace. Elle sourit, elle rit aux éclats tout en appréciant cette proximité nouvelle avec lui. Elle ose même lui voler un chaste baiser dans un élan de folie. L'euphorie du moment peut-être. Toujours est-il que l'envie d'y retourner se fait forte. Elle le supplie de l'embrasser réellement. C'est à ce moment que la tournure des événements change du tout au tout. Erin sent une pression dans son dos qui la pousse gentiment, mais sûrement vers lui. Elle comprend alors qu'il va oser franchir le cap …

Je sens ses lèvres envelopper les miennes avec douceur. Je ne pensais pas qu'il oserait le faire. Avec lui c'est tout noir ou tout blanc. Pourtant j'ai osé parce que j'en avais envie … Cet homme ne me laisse pas indifférente. Ça m'effraie un peu. Pourtant je ne parviens pas à lui résister. J'ai beau vouloir freiner des quatre fers comme je le fais à chaque fois, je glisse toujours vers lui. Lorsque nos langues viennent danser ensemble, c'est un feu d'artifice qui explose en moi. À mon tour, je viens l'enlacer tendrement. Mes mains découvrent cette enveloppe charnelle pour la première fois. Un corps puissant qui semble avoir traversé bien des tempêtes. J'ai envie de lui offrir une infinie tendresse pour apaiser ses maux. Car je sens qu'il souffre à travers ses yeux. Il parle peu mais l'expression de son visage m'en dit long sur lui. J'aime qu'il me touche. J'ai envie de lui appartenir, de m'offrir à lui de tout mon être. Je veux être sa Bonnie. Mes doigts fins se glissent dans ses cheveux tandis que mes lèvres semblent sceller aux siennes. Ce n'est pas seulement mon médaillon qu'il m'a ramené ce soir mais peut-être la clé que je n'ai jamais cherché à trouver jusqu'à maintenant. Front contre front, je le regarde intensément en lui souriant. Sa main sur ma joue, je joins la mienne en prononçant son prénom. Nel. Trois lettres que je ne suis pas prête d'oublier. Il c'est confié à moi pour la première fois et ça me touche énormément. J'ai bien conscience que je dois être une privilégiée et j'ai envie de lui rendre la pareille en me montrant câline avec lui. Ce n'est pas qu'une histoire de physique, c'est plus que ça. Dans un élan de folie, je le fais tourner avec moi sur la glace. Une valse un peu risquée quand on sait comment il tient sur la glace. Mais je ne m'en préoccupe pas vraiment. Il tombe, je tombe volontiers avec lui. Mon anniversaire prend des allures qui me plaisent. Je n'aurais jamais cru qu'en souhaitant fortement le revoir, mon vœu se réaliserait en soufflant sur mes bougies. J'ai l'impression de vivre un rêve éveillé et je ne prive pas pour lui avouer. Et je n'exagère pas en disant cela. J'ai beaucoup de considération pour Nel. Je sens que je m'attache. Mais ce soir je n'ai pas envie de me poser des questions. Je veux profiter de chaque seconde avec lui. Et j'espère que sincèrement que ça se terminera sur une bonne note cette fois.

J'ai envie de l'embrasser de nouveau. Mes fossettes sont sûrement en train de me trahir. Et j'imagine que j'ai les yeux pleins d'étoiles. Ha la la je ne sais pas ce qui m'arrive mais je me sens terriblement bien. Je recule tout en le traînant avec moi en essayant de ne pas être trop rapide pour lui. Ça m'embêterai qu'il chute et qu'il se blesse. Je sens mon dos percuter la balustrade. Avec aisance, je prend appuie avec mes deux mains sur celle-ci afin de me m'asseoir à hauteur. Sourire aux lèvres, j'enroule mes jambes autour de lui pour le faire glisser vers moi. Je n'ai aucune hésitation à pencher mon visage sur le sien pour venir déposer ma bouche sur la sienne. Mon baiser se veut tendre car c'est ce que je ressens pour lui, de la tendresse, de la passion aussi. Mes bras s’enroulent à son cou tandis que mes doigts caressent sa nuque. Plus se baiser se prolonge plus je ressens une envie m'envahir. Je ne résiste pas à passer mes mains sous son tee-shirt pour venir découvrir son torse généreusement musclé. Je me sens prendre feu lorsque sa main effleure ma cuisse. J'en ai presque le souffle coupé. J'ai presque trop chaud. Mon cœur manque un battement. Mon dieu qu'est-ce qui me prend ? Finalement sa main remonte dans mon dos et ça calme un peu mes ardeurs. Notre baiser prend fin. Je le vois sourire. ENFIN !! Il sourit !! C'est con m'a ça m'embaume le cœur encore plus. Naturellement que je lui souris à mon tour. « C’est ton anniversaire, hein ? » Je le regarde avec espièglerie. Qu'est-ce qu'il mijote ? Nel avait don de me surprendre. « Il semblerait oui » Je dois avoir l'air un peu niaise à le regarder de la sorte. Qu'importe. Je n'avais pas envie de redescendre de mon petit nuage. « Laisse-moi te raccompagner. » Ha … Je m'attendais qu'il me propose de prolonger cette somptueuse soirée. Mais apparemment monsieur à d'autres plans pour ce soir. « T'es vraiment pas ordinaire toi ?! » Que je lui dis un brin amusé en sautant avec assurance de mon perchoir pour le rejoindre. « De toute façon, je crois qu’on doit dégager. » Mon regard se tourne vers le loueur de patin qui semble un peu blasé de nous voir si longs. En même temps c'était son taf hein. Bon ok... On était les derniers sur la piste depuis au moins vingt minutes. Mais c'était pour la bonne cause. « Et je risque d’en avoir pour un moment, sans ton aide. » Nel écarte ses ailes tout en me fixant. Un rire s'échappe de mes lèvres en voyant son manque d'assurance. Je viens me placer à côté et enroule mon bras dans son dos pour l'aider à se maintenir debout. « Accroche-toi à moi. À deux, on peut tout surmonter tu sais » Je le regarde brièvement en souriant. Cette phrase était à double sens. À lui d'en juger. Mais je suis sûr que les deux bras cassés que nous sommes, on peut arriver à faire quelque chose de sympa. Je l'amène avec moi hors de la piste. Retrouver mes escarpins n'est pas désagréable. Ce n'est pas Nel qui se plaindra de retrouver le plancher des vaches. « Je te sens tout de suite plus à l'aise ! Viens c'est par là » Ma petite coccinelle n'est pas garé bien loin. C'est bien dommage d'ailleurs. Je sens qu'on va devoir encore se quitter et ça me fend un peu le cœur. C'est pour mieux se retrouver hein ? Je l'espère … Je n'ai pas envie que ça s'arrête. Alors que nous marchons vers le parking isolé à l'arrière de la mairie, ma main se glisse dans celle de Clyde sans crier gare. Je fais entremêler nos phalanges pour ensuite refermer ma paume contre la sienne. Ma tête prend appuie sur son bras alors que je lève les yeux sur lui. J'observe, j'admire son visage. Je n'aurai jamais pensé en arriver là avec lui. C'était d'abord qu'un jeu puis finalement je me lui laissé perdre dans ses filets. À trop picoré dans sa main, il a fini par m'attraper. Ou je l'ai attrapé, je ne sais pas … Herbie est toujours garée là. Sa bouille si particulière attire toujours des petits curieux. Des gens se prennent en photo à côté. Ça me fera toujours autant sourire. Cette petite auto compte beaucoup à mes yeux car c'est un héritage de mon grand-père. Le jugement de Nel sur son compte m'avait un peu vexé. Puis finalement ça me passe au-dessus. Il en faut pour tous les goûts. Je m’assois sur l'aile de ma coccinelle tout gardant ma main dans la sienne. « C'est là qu'on est censé se dire au revoir ? À bientôt ? » Je me pince les lèvres en aillant un petit pincement au cœur. Ce qui m'attriste le plus c'est de ne pas savoir quand je le reverrais. Et je sais que nous deux ça n'a rien de banal. Et c'est peut-être aussi ce qui me plaît finalement. Que se soit différent …
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Message(#)I'm running away you follow me / Erinel #3 EmptySam 2 Jan 2021 - 20:46



@erin sanders & geo caulfield



Jamais Geo n’aurait pensé se sentir si bien, si léger. C’était différent de tout ce qu’il connaissait. Différent des sentiments qu’on lui portait d’habitude. Différent des baisers échangés avec ses conquêtes. Il avait beau se voiler la face, tenter d’apprécier uniquement l’instant, il n’en restait pas moins lucide sur ce point. C’était trop différent pour être sans danger. Mais c’était aussi bien trop doux pour ne pas s’y risquer.

Cet enchevêtrement de sentiments contraires lui changeait peu à peu les neurones en une masse informe. Il était las de lutter, de repousser, de blesser. Juste pour ce soir, il voulait se laisser aller à un peu de chaleur. Mais il ne devait pas perdre de vue qu’il n’était pas seul. L’inverse aurait été de toute façon compliqué, à cet instant. Leur proximité, leur baiser, leurs caresses, tout le ramenait à elle. Mais pour l’heure, il devait y mettre fin. Parce qu’il la désirait bien plus qu’une femme ordinaire. Parce qu’il ne souhaitait pas tout foirer, encore. Il s’éloigna d’elle doucement, un peu fébrile. La blonde fut surprise de sa question, au sujet de son anniversaire. Elle le fut davantage lorsqu’il demanda à la raccompagner. Avec une agilité déconcertante, elle sauta de la rambarde pour le rejoindre. Elle prit place à ses côtés et l’enlaça pour l’aider à traverser la glace. Ce qu’elle lança à ce moment là fit remonter des souvenirs chez Geo. Sans trop savoir pourquoi, il repensa à leur première soirée, coincés sous le labyrinthe hanté. Cette phrase faisait écho en lui. Il la regarda un instant, silencieux, avant de s’atteler à patiner.

Caulfield fut bien soulagé de retrouver la terre ferme. Il retira ses patins et manqua de tomber une nouvelle fois, décontenancé par la sensation laissée par ces derniers. Cela ne dura pas, heureusement. Il tendit les patins au loueur, soulagé que le locataire clandestin ait cessé son petit jeu. Il tourna rapidement les talons, non sans avoir lancé un regard lourd de sens à Bonnie et Clyde. Sans attendre plus longtemps, ils quittèrent la patinoire pour retrouver la voiture d’Erin. Il hocha la tête et lui emboîta le pas. Pour une fois, il traîna un peu le pas. Il n’avait pas envie de mettre fin à ce qu’il ressentait actuellement. Bien entendu, il ne pouvait pas s’en plaindre. Encore une fois, c’était lui qui avait décidé que leur soirée s’arrêtait ici. Alors il se rassura en se disant que cette douleur était bien plus douce à supporter que toutes les autres. La main d’Erin qui venait tout juste de se glisser dans la sienne le conforta dans cette idée. Il tourna la tête vers elle lorsqu’elle posa sa tête contre son bras. Elle semblait si petite, à côté de lui. Durant tout le trajet, bien qu’il ne fut pas très long, aucun d’eux n’ouvrit la bouche. Cela convint parfaitement à Caulfield. Il appréciait le calme des petites rues, attenantes aux artères de la ville. Il appréciait surtout la chaleur de la main d’Erin dans la sienne et ces derniers instants partagés.

Lorsqu’ils arrivèrent devant la voiture, quelques jeunes posaient fièrement devant, à grand renfort de selfies et autres clichés. Lorsqu’ils eurent terminé, la demoiselle s’appuya contre l’aile du véhicule. Il n’était pas doué pour ces choses là, Caulfield. Mais le regard d’Erin trahissait ce que lui peinait à camoufler. Il lâcha doucement sa main, fit courir la sienne le long de son bras. En se rapprochant d’elle, il l’enlaça. Il ferma les yeux. Si cette étreinte lui permettait de ressentir une dernière fois le corps d’Erin contre le sien, elle lui permit également de masquer le sentiment de crainte qui le parcourait. « A bientôt ? » avait-elle demandé. Elle n’était pas encore partie qu’elle souhaitait déjà le revoir. Mais elle autant que lui savait que leurs rencontres avaient toujours été hasardeuses. Peut-être se croiseraient-ils à nouveau dans quelques jours. Peut-être se croiseraient-ils à nouveau dans quelques semaines. Il ne pouvait rien lui promettre, pourtant, depuis leur rencontre, ils semblaient être poussés l’un vers l’autre, en témoignent leurs rencontres successives. « Comme s’il était possible de t’éviter. » répondit-il, moqueur, pour mieux masquer ses craintes. Il la serra une dernière fois et se détacha d’elle. Tout semblait soudainement simple et terriblement compliqué à la fois. Il la regarda, pinça ses lèvres. Comment pouvait-il lui expliquer tout ce qui lui traversait l’esprit à cet instant ? « Ecoute, Erin. Je… » Il s’interrompit. Il devait mettre de l’ordre dans son esprit, or, il n’y parvenait pas. Il lui avait déjà fait part de ses doutes, lors de leur dernière rencontre. Du moins, il avait largement sous entendu qu’il n’était pas une personne recommandable, encore moins pour elle. « Je ne suis pas vraiment une très bonne personne. » conclut-il. Il se souvenait encore de leurs derniers échanges. S’il ignorait tout d’Erin, il en allait de même pour elle. Il savait toutefois qu’il la reverrait. Parce que c’était déjà la troisième fois que leurs chemins se croisaient et que tout le poussait vers elle. « Alors, je ne sais pas si c’est une bonne chose. Mais…» lâcha-t-il, à mi-voix, comme s’il prononçait quelque chose d’interdit. Il ne put terminer sa phrase toutefois. « J’aimerai te revoir », pensa-t-il. Mais ces paroles restèrent cachées dans son esprit. Pour l’heure, il devait partir. « On se reverra… J’en suis sûr. » ll esquissa un faible sourire, fit un pas en arrière. Reste à savoir dans combien de temps il reverrait la jolie petite blonde.
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Message(#)I'm running away you follow me / Erinel #3 EmptyDim 3 Jan 2021 - 1:47




« I'm running away you follow me »


J'ai le sentiment de me perdre un peu dans ses bras. Il me rend si vulnérable. Je devrais fuir comme je l'ai toujours fait jusqu'à maintenant avec tous les autres. Mais avec lui je n'y arrive pas. Mes pieds restent ancrés au sol. C'est différent … Tout est différent avec Nel. Ce baiser a une saveur particulière. J'aimerais qu'il ne prenne jamais fin. Chacune de ses caresses me fait un bien fou. Je frissonne en sentant ses doigts se perdre sur ma cuisse. Pourtant, Nel se montre raisonnable en ne cherchant pas à aller plus loin. C'est noble de sa part. Beaucoup d'homme n'auraient pas hésité à tenter d'atteindre mon intimité. Et une fois de plus j'aurai sûrement giflé l'opportuniste. Je n'aime pas que l'on me considère comme une fille 'facile'. Je ne m'offre pas à n'importe qui. Encore moins au premier venu. Nel me propose de me raccompagner. Je trouve sa proposition plutôt surprenante. Quand il mentionne mon anniversaire j'ai cru qu'il allait me proposer de prolonger la soirée. On aurait pu se promener main dans la main ou s'asseoir face à la mer en ne disant rien. Je devrais m'habituer avec lui. Il n'a rien de commun. Et c'est peut-être pour cette raison que je l'apprécie autant. Allez savoir. Je saute de la balustrade pour ensuite l'aider à traverser cette étendue de glace en venant l'enlacer. Je n'ai plus d'appréhension à me montrer tactile avec lui. Ça me semble presque normal. Et j'avoue que je profite un peu qu'il ne me repousse pas pour une fois. Nous retrouvons la terre ferme pour son plus grand soulagement. Ce n'est pas le loueur de patin qui s'en plaindra. Il nous regarde comme si on avait abusé de sa patience. Peut-être un peu oui... Je lui offre mon plus beau sourire en lui rendant ma paire. Avec un peu de chance ça apaisera sa rancœur.

Mon cœur devient plus lourd en prenant la direction du parking. Je sais que ça sonne la fin de cette soirée et ça me chagrine un peu j'avoue. C'est toujours trop court quand il est là. J'aimerais rembobiner jusqu'à notre première rencontre et lui souffler à l'oreille « Amène moi au-delà de l'horizon » Alors que je me tenais à l'arrière de sa moto. Un jour qui sait … Ce soir je l'amène jusqu'à ma voiture et je doute qu'il ait envie monter à bord pour un road trip sans fin. Ses pas sont lent et ça me fait sourire secrètement. Je sens bien qu'il n'est pas pressé non plus qu'on se dise au revoir pour la troisième fois. Ma main vient rejoindre la sienne tandis que ma tête repose sur son bras. On s'échange un regard. Notre marche demeure silencieuse. Les mots ne sont pas nécessaires. Sa présence me comble. J'aurais voulu être garée à l'autre bout de la ville pour pouvoir marcher toute la nuit avec lui. Malheureusement ma coccinelle apparaît sous la lueur d'un lampadaire. Des petits curieux s'amusent à se prendre en photo à côté. Ça me fait sourire. Ils s'éloignent et cette fois c'est nous qui prenons place à ses côtés. Je m’assois sur l'aile de ma voiture en le fixant. Nos mains se détachent. Je pose mes yeux sur mon bras qu'il caresse d'un geste délicat avant de relever mon regard sur lui. Je me perds un peu dans tout ça. Je ne sais pas vraiment ce que tout cela représente. Je n'ai pas le temps réagir que déjà il s'approche et m'enlace tendrement. Aussitôt mes bras s'enroulent autour de sa taille tandis que ma tête vient se blottir contre lui. Les yeux clos, je savoure ce moment délicieux avec lui. Je ne veux pas que cette étreinte raisonne comme un adieu mais plutôt comme un bientôt. Je ne manque pas de lui dire en espérant que se soit réciproque. « Comme s’il était possible de t’éviter. » Il a le don de toujours se montrer ironique. À force que je commence à savoir décrypter tout ça. « C'est TOI qui est venue me chercher ce soir » Que je lui dis en plantant mon menton sur son torse tout en le fixant avec un léger sourire. Il m'avait cherché et il m'avait d'ailleurs très bien trouvé. Plus qu'il ne l’espérait certainement ! Ce n'est pas seulement mon médaillon qu'il avait ramené ce soir. Il se détache. Quand je le vois pincer ses lèvres ça me laisse perplexe. « Écoute, Erin. Je… » Inquiète je reste muette comme une carpe en ayant peur d'entendre la suite. « Je ne suis pas vraiment une très bonne personne. » Je fronce les sourcils. J'ai l'impression qu'il me refait le même scénario que la dernière fois et ça m'agace. « Non non non non Nel s'il te plaît. Tout sauf ça » Je n'ai pas envie qu'il me dise qu'il est mauvais pour moi. Je ne veux pas envie d'entendre qu'on doit en rester là alors qu'on vient tout juste de commencer. Je n'ai pas envie de sentir mon cœur s’émietter une nouvelle fois. Non, je ne veux pas tout revivre ça. « Alors, je ne sais pas si c’est une bonne chose. Mais…» Son 'Mais' me semble interminable. J'ai perdu mon sourire pour laisser place à un visage moins serein. Mon envie de le revoir est indéniable. Qu'il soit bon ou mauvais, ça met égale. J'ai l'impression de pouvoir traverser les flammes de l'enfer juste pour être avec lui. Alors ça m'importe peu qu'il prétende être une mauvaise personne. Il ne l'est pas à mes yeux. « On se reverra… J’en suis sûr. » « Je fais confiance au destin » ça peut semblait tirer par les cheveux pourtant j'ai envie de croire que nos routes ne se sont pas croisées par hasard. C'était écrit quelque part j'en suis certaine. Je le vois s'éloigner, jusqu'à disparaître au détour d'une rue. Mes mains se positionnent sur mes joues. Comme si j'avais besoin de sentir que tout cela n'était pas le fruit de mon imagination. J'incline ma tête vers le ciel remplit d'étoiles. Machinalement je sers mon médaillon en souriant. Il était bien là. Mes paupières se ferment lorsqu'une brise vient balayer mon visage. J'ai l'impression de sentir la douceur de ses lèvres sur les miennes. Non je ne rêve pas. Non je ne suis pas en train de m'attacher à un homme dont je ne connais pratiquement rien...

Spoiler → Samedi 26 décembre 2020 « Pub Mctavish » Le Pub est déjà bien emprunté. Les places au comptoir sont difficiles à obtenir. Pourtant un habitué n’a aucune difficulté à se frayer un chemin jusque là « Hey toi, j'ai un truc pour toi » Le barman lui fait signe avec sa main. Il sort un petit bout de papier de sa poche et le tend à son client. « Ne me demande ce que c'est j'ai rien compris. C'est une petite blonde qui m'a dit de te donner ça. Mignonne d'ailleurs … » Il lui sourit et s'éloigne servir ces autres clients.


Tu marchera trente pas vers le sud pour rejoindre le cuir d'un animal.
Te voilà installé confortablement face à Dan Cutie Pie Smith en plein concert
Mais si tu es là ce n'est pas pour fixer ce mur mais plutôt pour t'intéresser à ce qui se trame dans ton dos.
Sois curieux …


*Le petit carnet se cache dans le dossier du fauteuil en cuir, qui se trouve dans le fond du bar à l'abris des regards trop curieux*
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