| What we will become (Keith) |
| | (#)Sam 19 Déc 2020 - 21:47 | |
| Helena soupira en observant la pile de dossiers qui s’accumulait sur son bureau. Elle avait du mal à se concentrer depuis quelques temps. Il y a trois jours, Helena sortait encore avec James, un mauvais garçon sur qui elle avait craqué. Un de plus. Il l’avait emmené dans un entrepôt sur les docks, où deux gars armés étaient en train de se droguer. Les hommes avaient insisté pour qu’elle en consomme elle aussi et, paniquée, elle avait appelé Keith à la rescousse. Tel un chevalier servant, il avait accouru, et l’avait sauvé de ce mauvais pas. Le policier avait ramené la jeune femme chez lui, où ils avaient passé la soirée à discuter et à se disputer. Ils n’étaient pas d’accord sur grand-chose, pour être honnête. Pourtant la tension entre eux était palpable, et ils avaient fini par passer la nuit ensemble. Helena décrocha le téléphone fixe de son bureau qui sonnait. La secrétaire lui passa une communication qui dura quelques minutes. A peine eut-elle raccrochée que les pensées de la jeune femme revinrent sur Keith, ses lèvres, son corps … Elle attrapa son portable, désespérément silencieux, et soupira. Elle était pathétique. Elle n’avait de nouvelles du policier depuis la nuit qu’ils avaient passé ensemble. La brunette repensa à la matinée qui avait suivi, et se cacha le visage entre les mains. Elle avait été si ridicule, qu’elle ne s’étonnerait pas que Keith ne la rappelle jamais. Ce matin-là, Helena s’était réveillée tôt, perturbée par tout ce qui s’était enchainé ces dernières heures. La peur, l’adrénaline, la colère, le désir … Toutes ces émotions l’avaient submergées si rapidement, qu’elle n’avait pas eu le temps de les analyser. Elle s’était contentée de les subir, et parfois d’y succomber. A son réveil, la jeune femme s’était figée, désireuse de ne pas réveiller le policier. Elle était restée immobile de longues minutes, avant de se lever silencieusement, n’y tenant plus. Keith l’avait fait sursauter en la rejoignant dans la cuisine, alors qu’elle fouillait dans le frigo. « Je … je cherchais à boire. Je suis désolée si je t’ai réveillé. » Ils échangèrent ensuite des banalités, alors que la gêne était palpable. L’esprit d’Helena vagabondait au rythme des 100 questions qu’elle se posait : que pensait Keith ? Etait-ce un coup d’un soir ? Etaient-ils maintenant en couple ? Finalement, la brunette s’éclipsa rapidement, sans avoir obtenu de réponse. Et son téléphone était resté désespérément silencieux. |
| | | | (#)Lun 11 Jan 2021 - 22:11 | |
| La nuit que nous avions passé avec Helena avait été plaisante c’était indéniable. J’avais profité de l’instant, de la chaleur de notre étreinte et j’avais dormi par la suite comme un bébé, sentant la jeune femme blottie contre moi. C’était indéniable, cela faisait bien longtemps que je n’avais pas été aussi serein le temps d’une nuit, et pourtant le réveil m’avait semblé amer. Dans un premier temps parce que je m’étais réveillé face à une place béante, et l’idée même que la jeune femme puisse avoir pris la fuite m’avait inquiété même si les quelques bruits qui provenaient de ma pièce à vivre m’avaient permis de relativiser. Alors j’avais profité de quelques minutes, seul dans mes draps, pour faire le point sur la soirée que nous venions de passer. Parce que les choses étaient peut-être allées trop vite, que nous avions succombé tous les deux à l’appel l’un de l’autre sans pour autant que les choses ne laissent penser que quelque chose dans le genre pourrait se passer. Puis j’avais décidé de me lever, l’observant brièvement en entrant dans la pièce à vivre tandis qu’un large sourire s’était dessiné sur mes lèvres. C’était agréable d’avoir une présence féminine chez soi dès le réveil. Et je m’étais contenté de la rassurer sur le fait qu’elle n’était pas responsable de mon lever puis la discussion avait viré vers quelques banalités, sentant que quelque chose travaillait la jeune femme sans être réellement capable de lever ses interrogations. Les jours s’étaient suivis et je n’avais pas osé renvoyer de message à la jeune femme, pris dans les enquêtes que mon service avait en cours. Pourtant j’avais saisi sur l’opportunité de lui rendre visite quand mon supérieur m’apprit que ma demi-journée serait libre de toute occupation professionnelle. J’avais rassemblé mes affaires et pris ma voiture pour me rendre à l’association Together en espérant tomber sur la jeune femme. Je n’étais pas du genre à mettre les choses à plat par téléphone, puis je voulais la revoir c’était indéniable. J’avais salué Dona d’un large sourire, sans prendre le temps de lui expliquer les raisons de ma venue, me souvenant parfaitement de l’accueil qu’elle m’avait accordé lors de ma première visite, et je m’étais dirigé vers le bureau d’Helena, frappant deux coups brefs, avant d’ouvrir la porte, et de passer la tête dans l’encadré de cette dernière en espérant qu’elle ne soit pas occupée. « Salut toi » lui dis-je avec une délicatesse qui dénotait de l’allure cow-boy qu’elle avait pu me faire remarquer les premières fois. Tandis que j’entrais sur sa permission dans le bureau, je prenais le soin de refermer la porte derrière moi, levant directement les mains en l’air, comme si je voulais lui faire comprendre que je venais en « paix ». « J’espère que je ne te dérange pas, je passais dans les parages, et comme j’ai fini ma journée je voulais savoir si tu étais disponible pour qu’on passe un peu de temps ensemble… que dirais-tu d’un tour à la fête foraine ? Je t’offre une barbe à papa pour me faire pardonner de mon silence après… » Je m’arrêtais dans ma phrase, réfléchissant sur le terme que je pouvais utiliser pour qualifier le moment que nous avions passé ensemble. J’espérais surtout qu’elle ne me demande pas de partir en me jetant un tas de dossiers au visage. Je l’observais avec une tendresse qui pouvait transparaître probablement de mon regard, un léger sourire en coin. « Après si tu ne veux pas, je repartirais, mais bon, étant donné que j’ai bravé la garde de Dona pour venir sans autorisation ici, ça mérite au moins une heure de ton temps minimum non ? » lui demandais-je en riant légèrement. J’étais même prêt à lui donner les réponses à toutes ses interrogations si elle m’accompagnait le temps d’une soirée. Parce que sa présence était rafraichissante pour mes longues journées macabres. |
| | | | (#)Mer 20 Jan 2021 - 21:07 | |
| Helena se sentait stupide. Encore une fois, elle s’accrochait trop rapidement. La vérité, c’était incapable de séparer le sexe des sentiments. Et encore une fois, elle était déçue. Keith n’avait pas rappelé, et il ne rappellerait pas. Pour le policier, ce devait être une nuit sympathique, un peu de plaisir, et ça s’arrêtait là. Pour la jeune femme, c’étaient 50 questions qui tournaient dans sa tête et un cœur qui alternait entre emballement rapide et pauses trop longues. Elle était bien naïve, la petite Helena. Elle soupira une énième fois en regardant son portable désespérément silencieux, le reposant comme une adolescente prise la main dans le sac quand des coups se firent entendre contre sa porte. Son visage s’illumina dès qu’elle aperçut Keith pénétrer dans son bureau. « Salut toi. » Dona était évidemment sur ses talons, furieuse, la jeune femme la rassurant immédiatement. « C’est bon, Dona, je vais recevoir le lieutenant. » Elle ne put s’empêcher d’éclater de rire dès que Keith referma la porte derrière la secrétaire, alors qu’il levait les mains en signe d’apaisement. « J’espère que je ne te dérange pas, je passais dans les parages, et comme j’ai fini ma journée je voulais savoir si tu étais disponible pour qu’on passe un peu de temps ensemble… que dirais-tu d’un tour à la fête foraine ? Je t’offre une barbe à papa pour me faire pardonner de mon silence après… » Helena n’avait qu’une seule envie : lui sauter au cou et l’embrasser, là, de suite. Mais elle avait déjà trop souffert. Elle s’était déjà trop faite avoir. Et elle s’était trop souvent emballée trop vite. Alors, elle se contenta de sourire en observant Keith sortir son petit laïus. « Il faut que je vérifie mon agenda. » Elle toussota, tentant de garder son sérieux, alors qu’elle feuilletait son agenda papier, sachant pourtant pertinemment qu’elle n’avait plus aucun rendez-vous à honorer. Sa productivité était d’ailleurs en berne ces derniers temps, alors un peu de temps avec ce policier qui occupait toutes ses pensées ne pourrait que lui faire du bien. « Après si tu ne veux pas, je repartirais, mais bon, étant donné que j’ai bravé la garde de Dona pour venir sans autorisation ici, ça mérite au moins une heure de ton temps minimum non ? » Helena ne put s’empêcher de rire. « Toujours ces fameuses manières de cowboy, à ce que je vois … » Elle lui lança un regard taquin et s’approcha de lui en se mordillant la lèvre inférieure, posant sa main sur son torse. « Ok, je t’accompagne, mais à deux conditions : la première, je veux également des churros. La deuxième, on fait au moins un manège. Deal ? » La brunette attrapa son sac et suivit Keith jusqu’à sa voiture, bien destinée à profiter de la fin de journée.
Dernière édition par Helena Cohen le Dim 14 Fév 2021 - 21:30, édité 1 fois |
| | | | (#)Ven 22 Jan 2021 - 21:39 | |
| J’avais oublié à quel point l’hôtesse d’accueil de l’établissement pouvait parfois se montrer tenace et têtue. Alors non, je n’avais pas été surpris quand je l’entendais me suivre à la trace, collant mes baskets jusqu’à ce qu’Helena ne finisse par la rassurer, la renvoyant à son poste. Je soupirais presque de soulagement en entendant cela, conscient que la jeune femme aurait pu avoir plusieurs raisons de m’en vouloir mais que cela n’était pas le cas. Une première chose de faite, je n’avais plus qu’à marcher sur des œufs en espérant qu’elle accepte ma proposition. Parce que je n’étais pas le plus à l’aise dans cette situation. Après tout, j’avais une réputation de cow-boy à tenir ! J’observais la jeune femme, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres lorsque son corps se rapprocha du mien. J’avais envie d’attraper sa main, pourtant je me contentais de glisser la mienne dans la poche de mon jean, ne voulant pas la braquer. Je mêlais mon rire au sien quelques instants avant qu’elle ne m’apprenne qu’elle devait vérifier son agenda. Pendant un court instant, je pensais qu’elle riait, mais elle était vraiment en train de vérifier les pages de ce dernier m’arrachant un soupir. J’essayais de trouver un argument plausible et le seul qui me venait à l’esprit fut celui d’avoir bravé le dragon que représentait l’hôtesse d’accueil. Léger en effet mais j’avais remarqué son léger frémissement des lèvres, signe qu’elle s’empêchait de rire. Un premier point pour moi, une possible victoire à venir. J’observais la jeune femme s’approcher de moi, mon regard descendant sur ses lèvres. J’avais envie de l’embrasser mais si l’envie avait été réciproque elle l’aurait fait depuis longtemps. C’était probablement cela de devoir ramer à contresens et de rattraper ses erreurs ou plutôt celles créaient par les non-dits. Je regardais un court instant sa main posée sur mon torse avant d’hausser les épaules à sa remarque. « Je peux te refaire le coup du cow-boy comme lors de ma première visite, je t’assure que tu ne m’offrais pas ce si joli sourire… » riais-je légèrement tandis que j’ouvrais la porte, attendant qu’elle ne me suive. C’était ma façon à moi de lui faire comprendre que l’affaire était conclue. Je repartais, saluant fièrement Donna avant de ne tenir la porte à Helena, lui faisant un signe de tête pour la laisser passer. J’attendais d’être enfin à proximité de ma voiture pour attraper sa main et la retenir, la faisant pivoter dans ma direction. « Alors, petit un, je ne sais pas où tu peux mettre des churros et une barbe à papa. Petit deux, est-ce que la chenille compte comme un manège ? Sinon, on peut faire aller sur un stand de tir, je suis persuadé que je peux te récupérer une grande peluche… » rajoutais-je tandis que je me rapprochais un peu plus d’elle, un large sourire s’étendant alors que ma main se glissait le long de sa taille. « Et le dernier point, c’est que pour que je serve de chauffeur, tu m’autorises à t’embrasser. Deal ? » demandais-je alors que je n’attendais même pas sa réponse pour venir clore ma phrase d’un long baiser tendre, me reculant quelques instants après pour venir lui ouvrir la portière avant de contourner mon véhicule, faisant retomber mes lunettes de soleil sur mon nez en me mettant au volant. « En route, l’heure de redevenir des enfants nous attend ! » ironisais-je en démarrant le moteur alors que la jeune femme venait de monter. « Comment s'est passée ta semaine mise à part cela ? » lui demandais-je naturellement comme si la situation était naturelle. J’espérais seulement que mon geste ne rendrait pas l’atmosphère pesante. Ni même l’après midi que j’avais décidé de lui proposer. |
| | | | (#)Dim 31 Jan 2021 - 22:01 | |
| Keith était là, dans son bureau, alors qu’elle avait attendu qu’il la rappelle. Helena était à la fois ravie et effrayée. Il avait fait un énorme pas, et cela devait vouloir dire qu’elle lui plaisait. Sans doute avait-il envie de plus, peut-être de construire quelque chose, mais la brunette s’empêchait d’y penser. Elle avait trop souffert, avait trop souvent été dupée pour s’abandonner et laisser tomber ses barrières. Elle ne s’empêcherait cependant pas de profiter de la fin de la journée, et commençait dès à présent en taquinant le policier, se rappelant ses manières de cow-boy. « Je peux te refaire le coup du cow-boy comme lors de ma première visite, je t’assure que tu ne m’offrais pas ce si joli sourire … » Helena fit la moue. Elle se souvenait parfaitement de leur rencontre, du comportement du policier qui avait tout fait pour la braquer alors qu’elle aurait pu si facilement l’aider. « Mouais, ça ira … Si je me souviens bien, tu n’étais pas non plus aussi réceptif à mes taquineries que maintenant. » La jeune femme le suivit à l’extérieur. Alors qu’elle allait poser sa main sur la portière de la voiture de Keith, celui-ci l’attrapa par le bras et la fit pivoter, de sorte qu’elle se retrouva face au policier. « Alors, petit un, je ne sais pas où tu peux mettre des churros et une barbe à papa. Petit deux, est-ce que la chenille compte comme un manège ? Sinon, on peut aller sur un stand de tir, je suis persuadé que je peux te récupérer une grande peluche … » Helena rit de bon cœur. Elle se demandait si Keith allait souvent à la fête foraine, si cet univers lui plaisait, et surtout pourquoi il lui proposait un tel lieu de rendez-vous. Pour être honnête, elle imaginait mal le policier aux manières de cow-boy dans un tel environnement. Mais peut-être avait-il besoin de distractions légères et enfantines pour oublier les horreurs auxquelles il devait être confronté au quotidien. « Alors, petit un, je vois que tu manques d’entrainement, mais je t’apprendrai volontiers. Petit deux, non, la chenille ne compte pas. Le stand de tir pas vraiment non plus, mais je serais curieuse de me mesurer à toi. J’ai des années de pratique, et je suis sûre que tu vas t’y prendre comme avec un vrai flingue, alors … » Elle plongea son regard taquin dans celui du policier, sa main venant à nouveau se poser sur son torse, appréciant cette proximité que Keith réduisait encore. « Je suis prête à te défier. » Helena frissonna alors que la main de Keith se posait sur sa taille. « Et le dernier point, c’est que pour que je serve de chauffeur, tu m’autorises à t’embrasser. Deal ? » La jeune femme sentit les battements de son cœur s’accélérer alors que Keith venait poser ses lèvres sur les siennes, l’embrassant tendrement. Quand il se recula pour lui ouvrir la portière, la déception de la brunette était palpable. Elle fronça les sourcils et s’installa dans le véhicule, tentant de ne pas bouder alors que Keith prenait le volant. « En route, l’heure de redevenir des enfants nous attend ! » Helena rit à nouveau en levant les yeux au ciel. Ok, c’est bon, elle ne bouderait pas. La remarque de Keith l’interpela cependant, et elle pensa avoir raison : il ne devait pas se rendre très souvent à la fête foraine. « Comment s’est passée ta semaine mise à part cela ? » La brunette haussa un sourcil en dévisageant le policier. Elle réfléchit un instant avant de répondre. Devait-elle être honnête et sincère, ou se protéger encore ? Ils semblaient être sur la même longueur d’onde. « Longue. J’ai eu un peu de mal à me concentrer. Mon week-end dernier a été mouvementé, tu sais, et j’attendais un appel qui n’est pas venu … » Un sourire illuminait son visage alors qu’elle taquinait à nouveau Keith. « Et la tienne ? » Une fois arrivés au parc d’attractions, les jeunes gens déambulèrent entre les allées. Helena tentait de ne pas dicter le chemin à suivre, se laissant porter par l’instant. Elle avait pourtant tellement fréquenté ce parc depuis son arrivée à Brisbane, qu'elle en connaissait tous les recoins, et la plupart des forains. Inutile de préciser que Helena n'avait jamais délaissé son âme d'enfant. A proximité d’un stand de tir, la jeune femme glissa sa main dans celle de Keith pour le retenir un moment. « Celui qui fait exploser à la carabine le plus de ballons se fait payer le dîner et choisit la suite de la soirée. Deal ? » La jeune femme déposa un rapide baiser sur les lèvres de Keith puis lâcha sa main en se dirigeant vers le stand, après avoir écouté sa réponse. Le forain les accueillit avec un grand sourire. « Bonsoir ! Salut Lena ! - Bonsoir Hector ! Tu vas bien ? - Super et toi ? Tu viens faire une petite partie ? Les ballons, comme toujours ? » Helena jeta un regard vers Keith alors que son sourire était triomphant. Elle n’avait pas encore gagné, et il y avait d’ailleurs peu de chances que ça arrive face à un policier, mais elle espérait au moins que ce dernier serait déstabilisé. Il devait en effet avoir compris de l’échange avec le forain que la brunette était une habituée des lieux. « Bien sûr ! Mon ami va essayer également. Il m’a promis une grande peluche ! » Hector se mit à rire et leur prépara deux carabines, pendant qu’Helena frôlait la main de Keith du bout des doigts, scrutant son expression. |
| | | | (#)Mer 17 Fév 2021 - 20:36 | |
| @"Helena Horowitz" & Keith Weddington J’avais fait le premier pas vis-à-vis de la jeune femme. Tardivement certes, mais je m’étais rendu dans le bureau d’Helena, tentant une approche quelque peu maladroite, n’ayant pas forcément l’habitude de me montrer tendre ou attentionné. Pourtant, depuis la nuit passée avec la jeune femme, depuis l’avoir sorti de ce guet-apens, je n’avais pas cessé de penser à elle. C’était perturbant pour un homme comme moi, qui n’était pas de ceux qui généralement s’accrochaient, pourtant j’avais l’intime conviction que c’était ce qui se passait actuellement. Je l’observais me taquiner, secouant la tête en repensant à cette première rencontre qui s’était déroulée avec quelques accrocs. Je lui souriais légèrement, l’entendant énumérer tous les points que j’avais abordé avec elle pour la convaincre de m’accompagner à cette fête foraine. Je décidais de croiser les bras contre mon torse, me sentant électrisé par la main de la jeune femme contre mon torse, me rappelant les souvenirs de cette nuit. Mon regard plongé dans le sien, je rapprochais nos deux corps sans détourner ce dernier, un rictus au coin des lèvres. « Et quoi d’autres m’apprendrais-tu ? » lui demandais-je d’un ton ironique avant de reprendre. « Tu me penses si amateur que cela ? Tu ne crois pas que je sais que les canons sont sciés, déviés et qu’une arme de fête foraine n’a rien à voir avec celle que je porte en continue à la taille ? » répondis-je avant d’hocher la tête. « Défi accepté. Le perdant a un gage. » conclus-je avant de venir clore la discussion par ma dernière demande qui consistait à m’autoriser de l’embrasser avant de décider de partir. Je montais dans la voiture, m’intéressant à la semaine que venait de passer Helena, ma main venant se poser sur la sienne avec maladresse. Je souriais en comprenant qu’elle parlait elle aussi du week-end où nous nous étions vus. J’haussais les épaules, bien décidé à rentrer dans son jeu. « Mouvementé ? Le terme est faible non ? » lui fis-je remarquer, le regard focalisé sur la route que j’empruntais. « Quant à cet appel… J’espère que la personne aura eu une bonne raison de ne pas le faire, ça ne se fait pas vraiment de faire attendre les gens… » riais-je un peu plus, me mordant la lèvre inférieure. Parce qu’en y repensant bien, ma semaine avait elle aussi été très longue, et n’était pas terminée. Pourtant mes pensées s’étaient portées à chaque fois sur la suite à donner à cette nuit passée. Il m’avait fallu une semaine pour me décider et je ne regrettais pas d’être là, maintenant. « J’ai passé une semaine à me demander si je devais envoyer un message ou non à une personne, et j’ai décidé de prendre mon courage à deux mains. Entre deux affaires, c’est agréable de pouvoir s’aérer l’esprit et de penser à autre chose qu’à la mort, à la criminalité et aux horreurs » admettais-je d’une voix calme, tandis que je finissais par me garer. Je coupais le contact, descendant de la voiture alors que j’hésitais encore à prendre la main d’Helena, préférant avancer à son rythme, mon regard observant les alentours, les yeux brillants comme un enfant qui découvrait l’endroit. Je fus surpris de sentir la douceur de la peau de la jeune femme contre la mienne, resserrant l’étreinte tandis que j’acceptais d’un signe de tête. « Un diner, rien que ça ? J’espère que tu connais un bon restaurant, je suis un véritable ventre sur pattes, si tu ne le sais pas encore ! » ironisais-je alors qu’elle me volait un rapide baiser, bien trop court à mon goût. Je m’avançais, observant le forain qui semblait connaître Helena, pour ma plus grande curiosité, tandis que je ne me fis pas prier pour m’approcher d’elle, posant mes mains sur sa taille tandis que je saluais le gérant du stand d’un signe de tête, le fusillant presque du regard. Je penchais la tête sur le côté, pour observer le visage de la jeune femme, me décalant pour me mettre juste à ses côtés, tout en attrapant la carabine des mains du forain, défiant la jeune femme du regard. « J’espère que tu es prête à être battre à plat de couture… » lui fis-je remarquer tandis que le forain chargeait la carabine, me préparant à l’armer, fermant un œil pour commencer à viser. Ma main vint se poser sur la gâchette et dès que le feu vert nous fût donné, je commençais à tirer, ne tardant pas à toucher le premier ballon, m’arrachant un sourire fier. Je n’observais pas la jeune femme et ce ne fût qu’une fois toutes les cartouches tirées, que je reposais l’arme me tournant vers Helena. « Alors ? » lui demandais-je dans un clin d’œil. « Impressionné par le talent ? » ironisais-je tandis que le forain s’approchait de nous. « Et bien Lena, ton ami a gagné sans aucun doute, il a le choix du prix ! Allez-y mon grand, choisissez la peluche idéale ! »
Je me tournais vers Helena, bombant le torse, heureux d’avoir gagné. « Comme elle te revient, tu la choisis ? » lui murmurais-je au creux de l’oreille alors que je venais de m’approcher d’elle. « Puis je réfléchirais de mon côté au plat que je mangerais… » riais-je un peu plus en déposant un baiser sur sa joue. J’observais la jeune femme choisir son lot, et je remerciais son ami, entraînant la jeune femme par la main pour nous éloigner du stand. « Un petit tour dans un train fantôme ou madame aurait trop peur ? » lui proposais-je en montrant du doigt le manège en question, impatient de la suite des activités, bien décidé de profiter de sa présence. J’avais du temps à rattraper. |
| | | | (#)Lun 22 Fév 2021 - 22:07 | |
| Keith relevait le défi que la jeune femme venait de lui lancer, et cela lui faisait énormément plaisir. Helena était une joueuse, une gamine. Ses sœurs lui reprochaient trop souvent de vivre dans un monde de bisounours et de licornes, mais elle en avait besoin pour avancer. Alors la fête foraine, les défis, elle connaissait. « Défi accepté. Le perdant a un gage. » Hum. Il était presque sûr de gagner, alors c’était facile à dire pour le policier, mais Helena accepta tout de même. « Va pour un gage. Mais rien d’humiliant ! » Son esprit ludique avait ses limites. Pourtant, elle riait, tentant de s’imaginer le gage qu’elle pourrait attribuer à Keith si elle venait à le battre. La plupart des scénarios qu’elle avait en tête se finissaient par eux deux, nus, alors elle secoua la tête pour chasser ces pensées et suivit le policier jusqu’à sa voiture. Elle frissonna au contact de la main de Keith sur la sienne. Ce n’était qu’un simple toucher, et pourtant sa peau semblait en feu à cet endroit. La brunette se concentra sur les paroles du lieutenant, répondant à ses questions sur sa semaine. « Mouvementé ? Le terme est faible non ? Quant à cet appel … J’espère que la personne aura eu une bonne raison de ne pas le faire, ça ne se fait pas vraiment de faire attendre les gens … » Helena haussa les épaules en souriant. « Qui sait, peut-être avait-elle en effet une bonne raison ? » Elle tourna sa tête vers le policier, comme pour accentuer la perche tendue. « J’ai passé une semaine à me demander si je devais envoyer un message ou non à une personne, et j’ai décidé de prendre mon courage à deux mains. » Helena rougit légèrement en lui adressant un sourire charmé. « Ton courage ? Tu pensais qu’elle te repousserait ? J’espère en tout cas que tu ne regrettes pas ton choix. » Le policier poursuivit le fil de ses pensées, évoquant son travail. Lorsqu’on exerçait un métier aussi prenant, qui demandait tant de temps et d’investissement, qui devait occuper toutes nos pensées, même en dehors du bureau, on devait rarement se laisser la possibilité de l’occulter. « Entre deux affaires, c’est agréable de pouvoir s’aérer l’esprit et de penser à autre chose qu’à la mort, à la criminalité et aux horreurs. » Helena esquissa un sourire triste. Elle aurait voulu l’interroger sur ce qui hantait ses pensées, mais le moment ne semblait pas opportun. Alors elle se contenta de serrer sa main, comme pour lui signifier qu’elle comprenait. Elle n’était peut-être pas flic, mais dans son boulot, des horreurs, elle en voyait au quotidien. Tous les jours, elle acceptait de percer sa bulle de bisounours le temps du boulot, pour aider les enfants en détresse qui se présentaient à elle. Arrivés à la fête foraine, Helena tira Keith vers le stand de tir, où le forain les accueillit à bras ouverts, aussi taquin que la jeune femme. Cette dernière le laissa charger sa carabine puis se mit en position. Elle expulsa l’air de ses poumons et bloqua sa respiration avant de tirer. Elle progressait lentement, mais sûrement. Elle s’arrêta cependant pour observer Keith faire son show, un petit sourire d’amusement dansant sur ses lèvres. « Alors ? Impressionné par le talent ? » Helena éclata de rire. « Et la modestie ! » Le verdict du forain était sans appel : Keith était le grand vainqueur, et il pouvait sélectionner son prix. « Comme elle te revient, tu la choisis ? Puis je réfléchirais de mon côté au plat que je mangerais … » La jeune femme frissonna alors que le policier lui murmurait ces derniers mots à l’oreille. Il lui faisait de l’effet, tout son corps se tendant face à cette proximité. Helena finit par se ressaisir et opta pour un panda d’environ 80 centimètres : son nouveau copain occuperait donc une place de choix pour le reste de la soirée. « Hééé, doucement, lieutenant ! Tu as le choix entre … hamburger, hot dog ou churros ! Choisis bien ! » Elle lui tira la langue, taquine. « Tu as de la chance d’être venu ici avec moi, je connais les meilleurs stands du parc ! » Alors qu’ils passaient devant un nouveau manège, Keith proposa qu’ils fassent un tour. « Un petit tour dans un train fantôme ou madame aurait trop peur ? » Le sourire d’Helena fléchit un bref instant, mais elle se reprit rapidement. Ok, elle n’était pas fan des trains fantômes. Elle avait beau s’attendre à tout ce qui apparaissait à droite ou à gauche subitement, elle était toujours effrayée. Elle était cependant trop fière pour l’avouer. « Va pour le train fantôme. » Mais à peine le wagon eut-il commencé la traversé du manège, que le visage d’Helena trouva refuge dans son panda en peluche. Elle n’aurait qu’à attendre la fin de l’attraction, et elle serait sauvée ! |
| | | | (#)Mar 2 Mar 2021 - 16:37 | |
| @"Helena Horowitz" & Keith Weddington Je redevenais un enfant en traversant les allées de cette fête foraine, aux côtés d’Helena. Je ne savais pas si c’était l’ambiance que je découvrais où le fait d’être accompagné de la jeune femme qui hantait mes pensées depuis quelques temps maintenant. J’appréciais la voir sourire, j’appréciais l’entendre rire, et je ne pouvais que le lui rendre quand elle accepta le gage. Je secouais la tête de droite à gauche, voulant la rassurer avant de m’approcher d’elle, murmurant au creux de son oreille. « On verra ça, chez toi ou chez moi, ne t’inquiètes pas… » riais-je avant de reprendre le cours de la conversation comme si de rien n’était. J’avais senti son frisson qui m’avait arraché un léger rictus, mais j’avais décidé de ne pas lui faire remarquer, me livrant sur les interrogations de ma semaine passée. Oui, j’avais hésité, et c’était à mon tour d’hausser les épaules, croisant le regard bleuté de la jeune femme dans lequel je risquais de me perdre si je m’y posais trop longtemps. « Elle devait probablement attendre après moi… Elle aurait pu attendre longtemps finalement si nous étions tous les deux sur nos positions » lui fis-je remarquer tandis que je détournais le regard, sentant que je m’étais livré bien plus que de raisons, craignant d’être à découvert finalement. C’était pour cela que je n’avais jamais réussi à garder une relation, mettant des barricades quand je me sentais en danger. Le danger d’être heureux. Je niais d’un signe de tête pour lui faire part du fait que je ne regrettais aucunement mon choix, bien au contraire. « Qu’elle me repousse c’était une possibilité, on ne s’était rien promis… Puis elle est partie presque comme une voleuse la première fois… » riais-je dans un clin d’œil pour tenter de justifier mes craintes que je caractérisais de fondées. Et heureusement que l’approche du stand de tir coupa court à la conversation. Je soupirais longuement, profitant quelque peu de l’accalmie de cette discussion qui m’était étrangère, moi qui n’étais pas le plus à l’aise lorsqu’il s’agissait d’expliquer mes ressentis et ce que j’appréciais finalement. Et la victoire en faisait partie. La modestie un peu moins. Je continuais de bomber le torse, tandis qu’Helena me le fit remarquer, alors qu’elle choisissait le panda le plus gros dont disposait le forain, m’arrachant un rire. « Tu ne voulais pas le format miniature ? Je suis persuadé qu’à la fin de la soirée, tu me demanderas de le porter ! » lui fis-je remarquer, déposant un baiser sur sa joue alors qu’elle m’annonçait les choix de menu de la soirée. Je soupirais longuement, feignant l’insatisfaction tandis que je levais le regard en l’air pour réfléchir, mais la décision était rapidement faite. « Hamburger après ce petit tour, si tu es courageuse ! » ironisais-je tandis que je m’avançais acheter les tickets, invitant Helena à me suivre pour nous installer dans un des wagons. J’observais du coin de l’œil son comportement, glissant mon bras derrière son dos pour la rapprocher de moi. Je riais en la voyant se cacher, et comme un enfant face aux farces qui en effrayaient plus d’uns, mais pour lesquelles je ne réagissais pas vraiment. Une fois le tour terminé, je caressais la taille d’Helena, cherchant à croiser son regard. « Aller, tu peux sortir de ta cachette, c’est terminé ! Pourquoi tu ne m’as pas dit que tu avais peur dans ce type de manège ? J’en aurais choisi un autre tu sais ? Ou alors tu essaies de m’impressionner ? » l’interrogeais-je du regard, attrapant sa main d’un côté et son panda de l’autre bras avant de l’entraîner vers un stand de nourriture. « Je meurs de faim… Et ici, il y a tout… Je peux même t’offrir la barbe à papa si attendue ! » lui fis-je remarquer, volant un léger baiser au passage. « C’est quand même mieux d’aller à la fête foraine plutôt que dans un hangar non ? » lui demandais-je sans me rendre compte que cela pouvait être mal pris par la jeune femme, me souvenant subitement que la dernière fois que nous avons abordé ce sujet se trouvait être sur mon canapé et les différends étaient ressortis. « Je m’excuse… » murmurais-je en m’installant sur l’une des tables libres, déposant le panda sur le fond de la table. « Je suis souvent maladroit, sache le… » lui avouais-je en me grattant la nuque. « Et je risque de te blesser malencontreusement… » admettais-je comme si je cherchais à la faire fuir avant qu’on ne s’accroche. Avant que le cœur ne s’y mêle. Avant peut-être qu’il ne soit trop tard. |
| | | | (#)Sam 6 Mar 2021 - 22:18 | |
| Alors que Keith réclamait un gage pour le perdant, Helena tentait de tempérer ses ardeurs. Le policier semblait pourtant déterminé et riait. « On verra ça chez toi ou chez moi, ne t’inquiète pas … » Helena haussa les sourcils en souriant, étonnée par la proposition à peine voilée. A moins que ce soit elle qui se fasse des idées et surinterprète les propos de Keith. « Mouais, alors disons chez moi. On sait très bien ce qu’il finit par se passer chez toi. » Pas qu’elle soit contre le fait de recommencer … Elle voulait simplement le taquiner, alors qu’un sourire amusé illuminait son visage. Sur le trajet jusqu’au parc d’attractions, Keith se confia davantage, baissant un peu la garde. « Elle devait probablement attendre après moi … Elle aurait pu attendre longtemps finalement si nous étions tous les deux sur nos positions. » Helena rougit, gênée, mais sourit. C’est vrai, ça ne lui ressemblait pas. Mais rien de ce qu’elle vivait avec Keith ne lui ressemblait. Grande romantique, elle n’était pas du genre à coucher le premier soir. Elle n’était pas non plus du genre à ne pas rappeler. Elle avait cependant l’impression qu’ils avaient tout fait à l’envers. Et puis, la jeune femme avait tellement souffert, elle avait tellement eu le cœur brisé, qu’elle tentait de se protéger comme le pouvait. Sa dernière vraie relation s’était achevée en janvier 2016, lorsque Auden avait mis les voiles sans aucune explication après quatre ans. Depuis, elle pansait toujours ses blessures. « Qu’elle me repousse c’était une possibilité, on ne s’était rien promis … Puis elle est partie presque comme une voleuse la première fois … » A nouveau, Helena rougit, se mordillant la lèvre inférieure. « Peut-être qu’elle a eu peur et tentait juste de se protéger. Peut-être qu’elle ne voulait pas que tu te sentes coincé, ou obligé, de faire quelque chose dont tu n’avais pas envie … » Comme être en couple avec elle, alors que ce n’était peut-être pour lui qu’une histoire de sexe. Mais si Keith était avec elle aujourd’hui, lui proposant une sortie, c’est que ça ne devait pas être le cas. Alors, elle devrait pouvoir baisser la garde. Arrivés au parc, le policier démontra l’étendue de ses talents au stand de tir, avec une victoire écrasante. Il laissa Helena choisir la peluche qui lui ferait plaisir, mais ne put s’empêcher de la taquiner. « Tu ne voulais pas le format miniature ? Je suis persuadé qu’à la fin de la soirée, tu me demanderas de le porter ! » Il atténua ses propos avec un baiser sur la joue qui fit frissonner la brunette. Ce simple contact lui donnait envie de plus, de se retrouver à nouveau dans sa chambre, dans ses draps. « Non, je veux le gros panda, un animal adorable, tout comme toi ! » Elle lui tira la langue, taquine. « Et je le porterai jusqu’au bout … Peut-être que je te demanderai de me porter moi, par contre. » Elle rit, alors qu’elle serrait la peluche contre elle et se laissait entraîner vers le train fantôme. Elle passa tout le tour de manège la tête cachée dans son panda, attendant que le wagon s’arrête enfin. Keith lui caressa doucement la taille pour la ramener à la réalité avant qu’ils ne quittent le manège. « Allez, tu peux sortir de ta cachette, c’est terminé ! Pourquoi tu ne m’as pas dit que tu avais peur dans ce type de manège ? J’en aurais choisi un autre tu sais ? Ou alors tu essaies de m’impressionner ? » Alors qu’il attrapait la main de la brunette, Helena s’arrêta, plongeant son regard dans celui du policier. Elle posa sa main libre sur le torse de Keith, se rapprochant de lui. « Ou bien peut-être que je voulais que tu me serres contre toi pendant tout le manège et que j’ai adoré ça. » Elle se hissa sur la pointe des pieds pour poser ses lèvres sur les siennes, l’embrassant doucement, alors que le désir parcourait tout son corps. Elle s’éloigna à regret pour continuer leur balade dans le parc, Keith l’entrainant alors vers un stand de nourriture. « Je meurs de faim … Et ici, il y a tout … Je peux même t’offrir la barbe à papa si attendue ! » Helena lui sourit, mais son sourire s’effaça la seconde suivante, alors que Keith poursuivit. « C’est quand même mieux d’aller à la fête foraine plutôt que dans un hangar non ? » La jeune femme le fusilla du regard. Elle pensait pourtant qu’ils avaient déjà fait le tour du sujet, étant fondamentalement en désaccord sur la vision de la vie et des autres. Keith était méfiant, et c’était sans doute dû à son métier et à toutes les horreurs dont il était témoin. Helena, elle, vivait dans un monde de bisounours dans lequel tout le monde était bon et méritait qu’on lui laisse une chance. « Je m’excuse … Je suis souvent maladroit, sache le … Et je risque de te blesser malencontreusement … » Helena pencha la tête sur le côté, plongeant son regard couleur océan dans celui de Keith : cherchait-il à la faire s’éloigner ? N’avait-il donc pas compris qu’avec elle, c’était peine perdue. Elle posa sa main sur celle du policier et lui sourit tristement. « Et moi je ne cesserai pas de croire que le monde est beau et d’accorder aux gens le bénéfice du doute. Et à toi aussi, j’ai envie de te laisser ta chance. Parce que tu le mérites. Essaie juste de ne pas me briser le cœur … » Parce qu’il était déjà en train de le gagner. Parce qu’Helena commençait déjà à le lui confier, elle qui s’attachait trop rapidement, et faisait trop vite confiance. Ils furent interrompus par un forain qui vint prendre leur commande. « Un cheeseburger avec bacon, et une portion de frites. Et une bière. » Quelques minutes plus tard, ils dévoraient leur repas. Helena cala rapidement, oubliant très vite ses envies de barbe à papa ou de churros. « Tu veux encore faire un manège ou tu préfères rentrer ? » |
| | | | (#)Sam 13 Mar 2021 - 11:52 | |
| Les choses étaient simples c’était indéniable. Le rire d’Helena se liait au mien aisément, et je me perdais dans le bleu de ses yeux tout en admirant son sourire qui ne la quittait jamais. C’était bien une chose que j’admirais chez elle, moi qui semblais avoir tout le poids du monde sur les épaules quand j’agissais dans le cadre de mes fonctions. C’était peut-être pour cela, que j’appréciais être à ses côtés tant nous étions différents. Surtout quand elle réussissait à m’arracher un rire en me rappelant la soirée que nous avions passés il y a de cela une semaine. « Donc selon toi, le problème vient du lieu où nous avons passé la soirée mais pas de nous deux ? » ironisais-je dans un clin d’œil avant de reprendre pour tenter de la rassurer. « On ira donc chez toi, mais je ne garantie pas que cela soit moins tendancieux vois-tu ! » repris-je comme un élan d’encouragement pour les aveux sérieux que je m’apprêtais à faire. Parce qu’après tout, je n’étais pas habitué à ce genre de conversations, ayant un passif plutôt compliqué avec mes relations féminines. Je n’étais pas de ceux qui réussissaient à rester bien longtemps avec une demoiselle ni même à avoir une femme en tête comme j’avais pu avoir les souvenirs d’Helena ces dernières semaines. J’étais un flippé de ce genre de choses, et comme bien souvent, je préférais généralement fuir. Pourtant je m’étais ressaisi pour la retrouver, ce soir. Et même si me l’avouer était compliqué, lui avouer n’était pas plus simple. Pourtant, la voir aussi gênée que moi me rassurer un tant soit peu. Je l’observais se mordre la lèvre, geste qu’elle ne faisait pas pour la première fois. « Qu’est-ce que j’aurais bien pu faire que je ne voulais pas ? Je suis quand même un adulte qui sait ce qu’il veut et qui se sait également libre de ses propres choix, tu sais ? » lui fis-je remarquer alors que nous descendions en direction du parc d’attraction. Je la suivais vers le stand de tir, elle qui semblait apprécier cette attraction plus que de raisons. Pourtant il n’y eut pas match, touchant la cible à chaque coup. Je détestais perdre et je n’étais pas du genre à laisser gagner autrui pour satisfaire leur égo. Je la laissais choisir son gain, roulant des yeux face à la grosseur de la peluche avant de rire aux éclats en entendant sa remarque. « Te porter ? Tu n’as pas peur que je te laisse tomber sur le trajet, trébuchant sur un caillou dans ces allées ? On laissera la peluche sur le bas-côté dans ce cas, par peur qu’elle alourdisse l’exercice ! » lui dis-je faussement sérieux tandis que je l’embarquais avec moi dans le train fantôme sans avoir la moindre idée du fait que cela ne faisait pas partie de ses préférences. Alors non, je ne regrettais pas d’avoir eu la nécessité de l’apaiser tout du long, mais je ne voulais pas qu’elle imagine que j’avais fait ce choix en connaissance de cause pour tenter un nouveau rapprochement avec elle. Même si l’envie était présente, même si je savais éperdument que je n’avais pas besoin de prétexte pour lui tenir la main, j’avais besoin pour moi de me conforter dans l’intérêt de ces gestes qui étaient quelques peu inhabituels me connaissant. Tout comme cela me semblait inhabituel de sentir la main de la jeune femme sur mon torse, m’arrachant un frisson que je tentais de masquer dans mon plus grand self-control, en vain. Je venais poser ma main sur sa joue, lui rendant son baiser avec tendresse, baiser bien trop court à mon goût, je l’admettais. Et je n’avais pas imaginé que cette frustration ne se ressente dans mes paroles, rappelant à Helena sans la moindre gêne la fameuse soirée d’où je l’avais tiré. Je compris à son regard que j’avais fait un pas de travers, m’excusant d’un léger signe de tête avant de soupirer en l’entendant se justifier, mon regard posé sur nos deux mains réunies. Elle avait une vision du monde bien trop enjolivée contrairement à la mienne, et je ne pouvais pas lui en tenir rigueur. J’avais terminé d’être utopiste quand je m’étais rendu compte que le monde était pourvu des pires ordures que celle-ci pouvait posséder. Alors non, je ne voulais pas briser cette légèreté qui était une trace caractéristique de la jeune femme. Je ne voulais pas la rendre amère, et je niais d’un signe de tête à sa dernière remarque, l’observant. Je m’apprêtais à lui répondre mais fut bien vite interrompu par le commerçant, m’arrachant un soupir presque désespéré. « Un double cheeseburger, des frites sauces barbecue, et une limonade pour ma part… Tenez, gardez la monnaie ! » lui dis-je en sortant quelques billets que je venais déposer sur son plateau avant de reporter mon attention vers la jeune femme. J’attendais quelques instants que ce dernier ne s’éloigne de notre table, ma main venant attraper celle d’Helena tandis que j’inspirais longuement comme pour me donner un élan d’encouragement. « Tu sais, je ne veux pas te changer, cette insouciance que tu as te donne un petit côté charmant je l’admets… Mais je refuse que cela te mette en danger… Tu vois ce que je veux dire ? » lui demandais-je tranquillement, avant de reprendre. « Quant à ton cœur, tu devrais le garder pour l’instant, je n’en suis pas légitime pour l’instant tu sais ? Non pas que je ne le veuille pas, attention… Mais si tu veux me laisser une chance, laisse-moi aussi l’occasion d’aller à mon rythme » m’expliquais-je en venant embrasser sa main délicatement. « N’oublie pas que je suis un cow-boy dans l’âme, il faut du temps pour les apprivoiser tu sais ? » ironisais-je pour tenter de détendre l’atmosphère. Et quoi de mieux que de voir nos plats arriver pour m’aider dans cette lourde tâche ? Mon ventre se fit remarquer à son tour face à l’énorme burger qui était déposé face à moi, burger pour lequel je ne me fis pas prier de le dévorer en entier, le tout entre quelques rires et aux détours de quelques remarques sur les passants, les cris qui retentissaient au passage de cet énorme bras mécanique qui semblait être l’attraction du moment, le tout parsemé de musiques en tout genre qui s’entremêlaient au bruit des gens, rendant l’endroit vivant et chaleureux. Je repoussais le plateau repas que j’avais terminé, m’étirant longuement tout en souriant à Helena, haussant les épaules au sujet de sa proposition. « Que dirais-tu qu’on fasse un petit tour pour nous rendre à la voiture, et qu’on aille chez toi ? Je t’avoue que la foule, ça va un moment pour moi, j’ai du mal à rester calme trop longtemps, après je deviens presque paranoïaque, et mon côté professionnel reprend le dessus, j’observe tout, et je redeviens le cow-boy que tu détestes tant ! » riais-je en me relevant, lui tendant la main pour l’emmener avec moi. « A part si tu préfères refaire un tour de train fantôme ? Et n’oublie pas ta peluche, je ne suis pas sûr de pouvoir en regagner une autre d’aussi tôt ! » riais-je un peu plus avant de venir me pencher pour l’embrasser délicatement. « J’espère au moins que tu as une bière au frais chez toi ! » lui demandais-je en laissant un léger rictus s’étendre aux coins de mes lèvres. « Sinon, on va devoir aller chez moi… A tes risques et périls ! » conclus-je en reprenant la marche dans les allées, heureux du moment que je partageais. C’était donc cela la légèreté et la simplicité du moment ? Si c’était le cas, je signais pour revivre cela dans les prochains jours ! |
| | | | (#)Mer 17 Mar 2021 - 22:22 | |
| Helena était heureuse, dans cette voiture, avec Keith. Au final, elle n’en demandait pas plus. Juste des moments agréables, simples, légers. « Donc selon toi, le problème vient du lieu où nous avons passé la soirée mais pas de nous deux ? On ira donc chez toi, mais je ne garantie pas que cela soit moins tendancieux vois-tu ! » La brunette rit à la remarque du policier. C’était en effet plus facile d’accuser le lieu, ou le moment. « Le « problème », hein ? Lieutenant, vous êtes sur une pente glissante, là. » Elle haussa cependant les épaules, n’arrivant pas à masquer son amusement. « On ira chez moi, en effet, et on verra. Peut-être que le « problème », c’est toi qui ne sais pas être assez sage ? Qui sait. » Elle le taquinait, et elle s’amusait bien. C’était facile. Mais ses doutes et son insécurité demeuraient présents, juste sous la surface. Et d’ailleurs, la suite de la conversation ne tarda pas à les faire remonter. « Qu’est-ce que j’aurais bien pu faire que je ne voulais pas ? Je suis quand même un adulte qui sait ce qu’il veut et qui se sait également libre de ses propres choix, tu sais ? » La brunette redevint sérieuse, cessant de sourire un instant. « Je ne veux juste pas que tu te sentes … enfermé dans une éventuelle relation parce qu’on a passé la nuit ensemble. Après tout, tu ne me dois rien. » Pourtant, Helena n’était pas du genre à avoir une relation sexuelle sans ressentir quelque chose. Et partager un tel moment d’intimité, pour la brunette, signifiait beaucoup. C’était déjà une implication forte pour elle, et la confirmation qu’elle en voulait plus. « Plus », un simple petit mot qui raviva le souvenir de son ex, un simple petit mot qui les avait tant fait se déchirer, Auden et elle, pendant quatre ans. Après un arrêt au stand de tir à la carabine où Keith dut battre tous les records, Helena opta pour une énorme peluche de panda, ce qui ne manqua pas d’attirer les moqueries du policier. « Te porter ? Tu n’as pas peur que je te laisse tomber sur le trajet, trébuchant sur un caillou dans ces allées ? On laissera la peluche sur le bas-côté dans ce cas, par peur qu’elle alourdisse l’exercice ! » Helena haussa un sourcil, faussement choquée, tentant de masquer son air amusé. « J’ai confiance en vous, lieutenant. Et on ne vous a pas appris qu’on ne laissait jamais un homme derrière ! Tsss ! » Elle en bouderait presque, croisant ses bras autour de la peluche, la serrant plus fort, comme pour lui dire qu’on ne l’abandonnerait pas. « Et tu sais ce qu’il te dit, le « lourd exercice » ? » Et, de manière parfaitement adulte et maîtrisée, elle lui tira la langue. La brunette avait l’impression de pouvoir faire confiance à Keith, de pouvoir être elle-même. Elle appréciait beaucoup la soirée qu’ils passaient, et elle avait presque réussi à ne pas penser à Auden depuis que le policier avait débarqué dans son bureau. Car ils avaient beau être séparés depuis un an, la douleur et le chagrin étaient toujours présents, presque physiques. Comme si Auden exerçait toujours une sorte de pression sur son cœur, le comprimait entre ses mains. Et si les démons d’Helena ne semblaient pas loin, ceux que Keith non plus. Le policier revint sur le sauvetage qu’il avait été obligé de réaliser la semaine dernière, alors que la brunette se défendait comme elle pouvait. « Tu sais, je ne veux pas te changer, cette insouciance que tu as te donne un petit côté charmant je l’admets … Mais je refuse que cela te mette en danger … Tu vois ce que je veux dire ? » Helena se contenta de hocher la tête. La demande semblait raisonnable. Alors pourquoi la jeune femme avait-elle la désagréable sensation qu’on lui faisait la morale ? Comme si elle était un enfant qui se faisait sermonner. « Quant à ton cœur, tu devrais le garder pour l’instant, je n’en suis pas légitime pour l’instant tu sais ? » Helena pinça les lèvres sans répondre. « Non pas que je ne le veuille pas, attention … » *C’est ça, rattrape toi aux branches.*« Mais si tu veux me laisser une chance, laisse-moi l’occasion d’aller à mon rythme. N’oublie pas que je suis un cow-boy dans l’âme, il faut du temps pour les apprivoiser tu sais ? » La brunette hocha la tête. Une nouvelle fois, ça semblait raisonnable. Mais Helena était tiraillée : disposait-elle de son propre cœur, ou Auden avait-il encore la main mise dessus ? Et à imaginer qu’elle en possède au moins une partie, ce dont elle était tout de même relativement certaine, ce devait être un fragment assez indomptable : celui qui s’emballait et s’accrochait trop vite. Celui qui voulait ressentir et aimer. Les amies de la brunette avaient même créé une expression : « faire sa Helena », ce qui signifiait s’emballer trop rapidement. « Ce n’était pas une déclaration juste … un avertissement ? J’ai trop souffert pour avoir encore la force de recommencer. » Et là, ce n’était plus facile. Ce n’était plus agréable. L’air était lourd, pesant, la gêne, presque palpable. Heureusement, le serveur vint rapporter leur repas qu’ils dégustèrent en échangeant sur la fête foraine animée. « Que dirais-tu d’un petit tour pour nous rendre à la voiture, et qu’on aille chez toi ? Je t’avoue que la foule, ça va un moment pour moi, j’ai du mal à rester calme trop longtemps, après je deviens presque paranoïaque, et mon côté professionnel reprend le dessus, j’observe tout, et je redeviens le cow-boy que tu détestes tant ! » Helena leva les yeux au ciel mais suivit Keith, attrapant sa main tendue. Elle était chaude, sécurisante. « Je ne le déteste pas … Il est drôle à petites doses, c’est tout. » Ils déambulèrent dans les allées du parc, Helena s’émerveillant de tout, et riant pour un rien. C’était elle : de l’optimisme et de la magie. Elle serrait fort sa peluche contre elle, alors que son autre main épousait parfaitement celle du policier. C’était à nouveau agréable. Et simple, naturel. Avec Auden, ils ne se promenaient pas main dans la main. Jamais. Auden refusait les contacts en public. La brunette secoua la tête pour chasser son ex de ses pensées et rit à la question de Keith. « J’espère au moins que tu as une bière au frais chez toi ! Sinon, on va devoir aller chez moi … A tes risques et périls ! » Elle fit semblant de réfléchir un instant, mais son sourire trahissait son amusement. « Hum … Evidemment que oui ! Et de la vodka. Beaucoup de vodka. » Ils arrivèrent à la sortie du parc et reprirent la voiture de Keith jusqu’à l’appartement de la brunette. En route, Helena avait été étrangement silencieuse. En réalité, elle avait été déstabilisée par les promesses sur la suite de la soirée. Et plus ils se rapprochaient de chez elle, plus elle sentait le désir l’envahir. Ils montèrent les deux étages qui menaient au petit deux pièces de la jeune femme, puis elle pénétra dans l’appartement, suivie du policier. Alors qu’elle refermait la porte derrière eux, elle laissa tomber la peluche sur le sol et embrassa passionnément Keith, le repoussant contre le mur de l’entrée, alors que ses mains parcouraient son corps. Elle se recula un bref instant, un sourire aux lèvres. « Tu as raison. C’est nous le problème, pas le lieu. » Et elle l’embrassa à nouveau. |
| | | | (#)Jeu 1 Avr 2021 - 8:16 | |
| Les choses étaient simples en présence d’Helena. Agréables, délicates à tel point que je me demandais comment j’avais pu faire pour oublier que la simplicité était source de bonheur dans ce genre de moment. Et même si je me retrouvais encore à être maladroit dans mes propos, à manquer de justesse dans les mots choisis, le sourire que m’offrait la jeune femme n’avait pas de prix à vrai dire. Elle me rassurait sans même prononcer le moindre mot. Pourtant mon besoin d’expliciter la situation, de comprendre ce dans quoi nous nous lancions était omniprésent. C’était l’un de mes plus grands défauts probablement, ce besoin de totale maitrise sur n’importe quel pan de ma vie privée ou professionnelle. Alors penser que ce désir charnel n’était en aucun cas lié à une quelconque once de sentiment naissant me permettait de garder la face dans ce moment-là. Pourtant je ne pus m’empêcher de rire à sa remarque, elle qui mettait le doigt sur ce que je tentais de fuir. « Qui sait… » laissais-je en suspens pour rentrer dans son jeu, le tout ponctué d’un clin d’œil. J’avais saisi chacune de ses craintes mais n’avais pas su trouver les mots pour la rassurer, comme paralysé par l’enjeu de ces paroles. Je faisais parti de ceux qui pensaient que seul le temps pourrait avoir un quelconque poids sur la situation qui s’offrait à nous. Alors comme souvent je voulais détendre l’atmosphère, chose pour laquelle Helena me suivait généralement sans se faire prier et je finissais par mêler mon rire au sien. Mais fatalement le sujet revenait au centre de notre conversation, comme si nous éprouvions mutuellement le besoin de clarifier la chose. Elle avait souffert et je ne voulais être celui qui la blesserait prochainement. Alors je saisissais sa main, fermement, comme une promesse silencieuse de tâcher de l’aimer à sa juste valeur. L’envie de partir d’ici pour continuer de profiter de sa présence me traversa l’esprit et je ne fus rassuré que lorsqu’elle me confirma la réciprocité de la chose. Alors nous avions quitté le parc, respectant le silence du trajet imposé par la jeune femme. J’avais jeté quelques regards discrets vers Helena, qui semblait plonger dans ses pensées. Je l’avais suivi, un regard tendre dans sa direction tandis que nous montions les deux étages qui nous séparaient de chez elle. J’observais chaque détail qui tombait sous mon œil et une fois rentré, je m’apprêtais à prononcer un quelconque mot quand, par surprise, elle s’était montrée entreprenante, me décrochant un léger rire. Mes mains avaient attrapé sa taille, lui rendant chacun de ses baisers avec envie. Je l’observais quand elle s’était reculée, reprenant mon souffle une fraction de seconde, un sourire quasi satisfait. « Est-ce réellement un problème ? » lui demandais-je de façon rhétorique avant de la soulever pour l’emmener vers son canapé. Il y avait parfois des instants où les gestes prévalaient aux mots. Et nous avions assez parlé pour la soirée. FIN |
| | | | | | | | What we will become (Keith) |
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