New York avec lui sont de bons souvenirs. Il espère les conserver longtemps, il a déjà réussi à ne pas les entacher malgré tout le bruit que ça a fait chez lui, entre Olivia et ses parents. Partir du jour au lendemain, sans réellement prévenir, sans réellement donner une raison était une mauvaise idée. Il a profité de chaque minute, de chaque endroit, de chaque image. Au fond de lui, il sait qu’il ne remerciera jamais assez Jordan de l’avoir entraîné dans cette histoire-là. En face à face, il n’en fait rien, ce serait étrange de passer son temps à le remercier alors qu’ils avaient tous les deux besoin de ce recul, de partir loin et de se retrouver eux-mêmes. Depuis leur retour, ils n’ont pas eu l’occasion de se revoir : ils étaient tous les deux occupés dans leur vie personnelle et professionnelle. Jacob a quand même réussi à se dégager un peu de temps et il semblerait que Jordan ait pu en faire de même puisque, aujourd’hui – enfin – ils peuvent passer un moment ensemble. Plus le temps passe, plus il n’a de cesse de s’étonner face à cette amitié. Ils partagent la même souffrance, ils devraient être dégoûtés de tout ce qui a suivi ce jour-là et pourtant, ils ont réussi à en faire une force pour alimenter le lien qui les uni. Le marché de Noël était le lieu de rendez-vous idéal. Le blond s’est armé d’un bonnet de Noël – même s’il fait bien trop chaud pour porter ça – et arpente les allées en essayant de retrouver le tatoué. Au bout de quelques minutes, il tombe sur celui-ci, finalement non loin de l’entrée ce qui est finalement assez logique. Hééé bonjour ! Il arrive d’un ton enjoué. Il ne sait pas pourquoi, mais il se sent toujours un peu plus heureux à l’approche des fêtes. Il n’est pas un grand admirateur de Noël et ressent un énorme pincement au cœur à chaque fois qu’il voit les rayons pour enfants dans les supermarchés à cette période-là mais, hormis le souvenir douloureux de June, il n’y a que du positif à l’approche du vingt-cinq décembre. Tu as prévu un budget conséquent ? Car au premier coup d’œil, il y a l’air d’y avoir pas mal de choses intéressantes à acheter. Il adore acheter des objets décoratifs qui ne serviront jamais à décorer chez lui. Mieux vaut ne pas se demander pourquoi, ni ce qu’il en fait après.

@Jordan Fisher

Tu sais pas comment ça fait six mois que tu n’as pas vu Jacob. New York est si loin. Ça semble presque être une autre vie. C’était tellement la totale déconnexion de ta vie. Des vraies vacances comme tu n’en avais pas pris depuis longtemps. Des véritables vacances avec un ami. Quelqu’un qui change de tous tes potes avec qui tu te cuites et prends plus ou moins d’autres substances. Quelqu’un qui est bien plus un model que pas mal de potes de ton entourage et pourtant, tu arrives à toujours garder le cap de ta vie. C’est devant Maria que t’as pas envie de perdre la face. Maria c’est une partie de Rosa. Si tu baisses dans son estime, ça va te tuer. Mais tu sais être super raisonnable et tu sais aussi faire du temps dans ton planning pour voir Jacob aujourd’hui. Une virée au marché de Noël, c’est cliché mais c’est de saison. T’es pas contre jeter un oeil à ce qu’il y a là bas dedans. Y’a peut être des trucs vraiment cool. Hééé bonjour ! Ah le voilà. Un large sourire se forme sur tes lèvres alors que tu le vois avec son bonnet de Noël sur la tête. « Ho ho ho ! » Tu te crois drôle à le saluer comme ça, mais voilà, tu ne vois que ce bonnet. Toi t'es fringué comme ce qu'il y a de plus normal. T'es en shorts et en tshirt de la marque Unite. T'as une paire de lunettes de soleil sur le nez aussi. Un truc bien cheap parce que tu les perds tout le temps.

Tu as prévu un budget conséquent ? Car au premier coup d’œil, il y a l’air d’y avoir pas mal de choses intéressantes à acheter. Tu pensais pas qu’il serait autant hyped. T’as proposé le marché un peu au hasard. C’est un truc dans le thème du moment. « Ah. Moi je venais juste regarder, j’ai besoin de rien. » La vérité c’est que tu est là plus pour le chocolat chaud qu’ils vendent à un des stands. Tu viens tous les ans spécialement pour ce chocolat chaud car c’est le meilleur de tous. T’en as jamais eu de meilleurs nulle part ailleurs. « Ou juste du chocolat chaud du stande belge. Ou suisse. Je sais plus. Belge je crois. Ils sont là tous les ans normalement. » T’es déjà en train de regarder d’un coup d’oeil si tu l’aperçois, mais t’es pas inquiet. C’est grand et tu es sûr - espères - qu’il sera là. « Tu veux acheter quoi toi ? T’as vu quoi qui te plait déjà ? » Peut être bien que tu vas lui en payer un ou deux de trucs. Pour son cadeau de Noël auquel tu n’avais pas pensé. Mais ça sonne comme la meilleure des idées là. La chose la plus logique qu’il soit. « Je savais pas que t'étais autant à fond dans Noël. » Ca te fait sourire de le voir comme ça, mais genre, un sourire où t'es vraiment content pour lui. Content de le voir aussi enjoué.


@Jacob Copeland  

Ho ho ho ! Jordan salue Jacob d’une manière très peu originale en cette période mais qui fait sourire le plus âgé des deux. Il a l’air en forme et ça fait plaisir au blond, qui espérait retrouver son ami dans le même état qu’il l’a laissé il y a plusieurs mois : content, apaisé. C’est l’effet qu’ont eu ces vacances sur les deux hommes. Rapidement, Jacob lui demande s’il a prévu un budget : vu comment est habillé le blond, il a l’air de ne pas trop se soucier des fêtes et ne semble pas être celui qui dépense tout son salaire dans des bêtises liées à Noël. Ah. Moi je venais juste regarder, j’ai besoin de rien. Jacob a besoin de rien, lui aussi. Ça ne l’empêche pas d’acheter compulsivement pour autant. Ou juste du chocolat chaud du stand belge. Ou Suisse. Belge je crois. Ils sont là tous les ans normalement. L’agent immobilier sait que la Suisse et la Belgique sont deux pays réputés pour le chocolat mais n’a jamais essayé de manger ces douceurs provenant de ces pays-là. Il veut bien tenter le chocolat chaud, lui aussi, bien que le soleil de la journée lui donnerait plutôt l’envie d’avaler un café glacé. On va le trouver, ce stand ! Je mise sur Suisse seulement pour te contredire, on verra qui a raison. Il le taquine, il aime bien. Tu veux acheter quoi toi ? T’as vu quoi qui te plaît déjà ? Jacob regarde autour de lui et ouvre ses bras, histoire de dire qu’il ne sait pas – ou au contraire, qu’il sait très bien. Tout ? Il ne peut s’empêcher de rire alors qu’il le regarde. Je savais pas que t’étais autant à fond dans Noël. Lui non plus, à vrai dire. Je ne le suis pas spécialement. J’aime l’ambiance que ça instaure dans les rues, la gentillesse que ça inculque aux gens. Je pense acheter quelques objets et les redistribuer à mes agences en ville, ils feront une jolie décoration pour le reste du mois de décembre. Oui, il s’y prend un peu tard. Mais un grand sage a dit qu’il vaut mieux tard que jamais – Jacob préfère jamais lorsqu’il s’agit d’un retard, mais passons. Bon, on cherche le chocolat en premier ? On arpentera les autres allées une fois les mains réchauffées. Même si, encore une fois, ils n’ont absolument pas besoin de l’être.

@Jordan Fisher

On va le trouver, ce stand ! Je mise sur Suisse seulement pour te contredire, on verra qui a raison.
« Je suis chaud pour tester tous les chocolats chaud du marché. »

Ce serait drôle si tu plaisantais. Tu es tout à fait sérieux. Peut être bien qu’il a raison au niveau du budget. Tu risques de mettre beaucoup de ta poche si tu commences comm ça bille en tête. T’as encore rien mangé aujourd’hui, faut bien que tu remplisses ton estomac. Tout ? Y’en a pas un pour attraper l’autre. Lui aussi il veut tout acheter mais pas dans le même registre que toi. Ou pas. S’il a dit tout, c’est tout. Dont la bouffe, pas que les conneries de décorations. Mais tu comprends l’attrait. Tu te mets à sa place, si tu étais dans un marché qui vend que des instruments et autres choses liés à la musique. Tu aimes ce qu’il dit par rapport à la bontés des gens en cette période de l’année. …Je pense acheter quelques objets et les redistribuer à mes agences en ville, ils feront une jolie décoration pour le reste du mois de décembre. Là ok, tu comprends bien mieux. Il a véritablement besoin de matos pour décorer plein de trucs, pas juste chez lui. « J’aime beaucoup l’idée. » Mais tu n’iras pas jusqu’à décorer ton studio. C’est pas la même chose que Jacob et ses clients dans ses boutiques.

Bon, on cherche le chocolat en premier ? On arpentera les autres allées une fois les mains réchauffées. Ça te fait beaucoup rire de l’entendre dire ça. « En fait c’est maintenant qu’on aurait dû aller à New York. » Et puis tu te reprends. « Ouais non. J’ai pas envie de perdre un doigt sous la neige. » Tu es Australien et tu n’aimes pas avoir froid. Tu es très bien dans ton pays. La neige non merci. Mais Jacob a vraiment l’air d’être en manque de cet esprit de Noël et tu le comprends puisqu’il vient de là bas, ces contrés froides en hiver. « Je vais me limiter à cinq chocolats chaud. Ou dix. J’ai aucune idée de combien je suis capable de boire. Tu penses qu’on va rester ici longtemps ? Parce que si on reste toute l’aprem, j’ai envie de tabler sur 10. » Tu penses ensuite aux fortes chances que tu aies envie de pisser à un moment mais ça n’est pas un problème. Tu peux trouver un coin pour te soulager.

Je suis chaud pour tester tous les chocolats chaud du marché. C’est la phrase qu’il ne fallait surtout pas dire. Mais ça, Jordan ne le sait pas encore. Quand Jacob est mis au défi de quelque chose, il ne peut s’empêcher de prouver qu’il est capable : alors s’ils doivent goûter TOUS les chocolats, ils les goûteront tous. Sans exception. On va le faire. Qu’il dit, finalement, alors que Jordan lui demande quels seront ses achats à lui. Il veut redécorer ses agences, du moins, c’est l’idée pour justifier ses achats. J’aime beaucoup l’idée. Jordan est un garçon avec du goût, son corps entier peut en témoigner : c’est une véritable œuvre d’art. Alors, ça fait plaisir à Jacob qu’il valide son idée. Mais pour l’heure, le blond en revient aux chocolats. Il l’a défié, tenté, il ne s’en sortira pas si facilement. En fait c’est maintenant qu’on aurait dû aller à New York. Je te proposerais bien d’y retourner mais je pense retrouver une demande de divorce sur la table, si on le fait. Et il rigole qu’à moitié, là. Ouais non. J’ai pas envie de perdre un doigt sur la neige. Jacob rigole face à cette remarque. On ne t’a jamais dit que tu es légèrement dans l’abus ? Lui, il aime bien la neige quand il en voit. Jouer dedans ne le gêne pas, faire des bonshommes non plus. Un vrai gamin, quand il s’y met. Je vais me limiter à cinq chocolats chaud. Ou dix. J’ai aucune idée de combien je suis capable de boire. Tu penses qu’on va rester ici longtemps ? Parce que si on reste toute l’aprem, j’ai envie de tabler sur 10. Il hausse ses épaules. Jordan, j’ai envie de faire une bêtise. Il le regarde un instant avant de se justifier. J’ai une agence pas très loin d’ici. Si je demande à deux ou trois agents de faire le tour du chalet dans le sens inverse de nous, d’ici vingt minutes, on aura absolument tous les chocolats du marché. Il regarde autour de lui quelques secondes, convaincu de son idée. Tu es partant ?

@Jordan Fisher

On va le faire. T’as comme une étincelle dans tes yeux quand tu l’entends dire ça. Tu sens sur son ton, que tout comme toi, il ne plaisante pas. C’est du sérieux. Pas comme ta proposition d’aller à New York en plein hiver. Je te proposerais bien d’y retourner mais je pense retrouver une demande de divorce sur la table, si on le fait. Ca te rassure qu’il ne soit pas chaud parce que sur un concours de circonstance, tu aurais très bien pu te trouver dans la Grande Pomme avant la fin de l’hiver. En plus t’as peut être du business que tu pourrais voir là bas donc ce serait totalement une folie uniquement pour des vacances folles. On ne t’a jamais dit que tu es légèrement dans l’abus ? Il te fait rire. Tu ne nies pas cela dit. Tu sais te contrôler mais en premier lieu, t’es souvent dans l’excès oui. Comme là alors que tu veux goûter d’abord cinq chocolat, puis dix au final. Jordan, j’ai envie de faire une bêtise. Tu t’arrêtes de marcher parce que ça a l’air important. Tu le regardes attendant qu’il s’explique dans sa connerie. J’ai une agence pas très loin d’ici. Si je demande à deux ou trois agents de faire le tour du chalet dans le sens inverse de nous, d’ici vingt minutes, on aura absolument tous les chocolats du marché. Alors celle là tu l’avais pas vu venir.

Tu es partant ?
« On ne t’a jamais dit que tu es légèrement dans l’abus? »

Pour reprendre ses mots de manière sérieusement un quart de seconde. Car tu te marres beaucoup ensuite.« Ok alors d’abord. Ils ont pas du boulot tes employés ? Tu peux leur faire faire ce que tu veux comme ça ? Et puis si on a tous les chocolats en vingts minutes on va les boire froids sauf si… » Une nouvelle idée encore plus conne est en train de te venir en tête. « Sauf si on essaie de tout boire en un temps record. Toi contre moi. Le plus rapide. » Oui tu le mets au milieu du truc parce que sinon il va pas prendre au sérieux ta proposition. Il te laisserait certainement boire jusqu’à overdose de chocolat si t’es le seul dans le trip. Tu sais que tu vas pas forcément profiter des chocolats à leur juste valeur mais tu pourras revenir un jour futur pour ça. Là c’est l’heure des conneries. Ou pas.


@Jacob Copeland    

On ne t’a jamais dit que tu es légèrement dans l’abus ? Il secoue visage et fait les gros yeux, comme s’il n’avait jamais entendue cette phrase, comme s’il ne venait pas de la lui dire. Absolument pas, je ne vois pas de quoi tu parles. Il le dit sérieusement, lui aussi, mais ne peut s’empêcher de rire en même temps que Jordan. C’est fou à quel point il aime être en sa compagnie, à quel point ça lui fait du bien de ne pas avoir à trop réfléchir, de juste se laisser porter. Il n’y a qu’avec lui que ça fait ça, et même si leur voyage à New-York a coûté cher à son mariage, il ne regrette rien. Si c’était à refaire, il le referait, rien que pour l’énergie que ça lui a procuré les semaines d’après, pour celle qu’il ressent quand il y repense. Jordan lui donne la sensation que vivre est une bonne chose, c’est un comble qui n’a rien d’amusant, qui le fait pourtant sourire. Ok alors d’abord. Ils ont pas du boulot tes employés ? Tu peux leur faire faire ce que tu veux comme ça ? Et puis si on a tous les chocolat en vingt minutes on va les boire froids sauf si… Sauf si on essaie de tout borie en un temps record. Toi contre moi. Le plus rapide. Plus ça va, plus ils ajoutent des conneries à leur liste. Plus ça va, plus le sourire du blond s’agrandit. Il y a des bons points à être le patron, tu sais. Ils font ce que je demande, quand je le demande. Il sait qu’il ne devrait pas profiter aussi allègrement de cette position mais après vingt ans à la tête de ses agences, il a le droit de faire quelques bêtises, non ? Autrement, il est irréprochable et travaille souvent deux fois plus que ses employés. Alors quand ils reçoivent un ordre de lui, par respect pour ce qu’il fait, ils obéissent. Par contre, Jordan, je vais t’apprendre quelque chose. Il fait mine de réfléchir. Le but premier d’un chocolat chaud, c’est d’être chaud. Il hoche son visage. Du coup, je pense qu’on va se cramer la langue et la gorge. Mais d’accord, je suis partant. Peut-être que l’autre blond ne s’attendait pas à ça, mais c’est acté : Jacob prend son téléphone et écrit un message destiné à l’agence qui est non loin d’eux. Dans quelques minutes, ils pourront s’adonner à cette compétition ridicule et boire des chocolats à gogo. S’il avait su qu’il se passerait ça aujourd’hui, il ne l’aurait pas cru. Il est réellement transformé, avec lui, ça fait du bien.

@Jordan Fisher

Jacob est autant un ami qu’une figure paternel et t’as envie de croire que tous les pères devraient être amis avec leurs enfants. Qu’il y aurait la paix dans le monde si tout le monde avait le droit à une relation de ce genre avec son père. Absolument pas, je ne vois pas de quoi tu parles. Et après tout ce sérieux il se marre avec toi. A ce moment là précis t’as vraiment envie que Jacob ne parte jamais de ta vie.

Il y a des bons points à être le patron, tu sais. Ils font ce que je demande, quand je le demande.
« Damn. T’es un tyran en fait. »

T’es sûr que non mais la façon dont il l’a dit c’est l’image que tu as eu. T’es content de savoir qu’il a des employés dévoués qui ferait n’importe quoi qu’il demande. T’es curieux de savoir s’il y a beaucoup de roulement dans ses employés car si c’est le cas, ce serait pas bon signe. Mais déjà tu vas pas lui demander car c’est pas tes affaires et en plus tu es sûr au fond de toi que ce n’est pas le cas. Par contre, Jordan, je vais t’apprendre quelque chose. Tu le regardes, curieux de voir ce qu’il va dire. Tu le prends très au sérieux et le fait qu’il le soit tout autant présage de la connerie à venir. Le but premier d’un chocolat chaud, c’est d’être chaud. Impossible de tenir ton sérieux plus longtemps, mais tu gardes ton silence avec ton immense sourire sur les lèvres. Du coup, je pense qu’on va se cramer la langue et la gorge. Mais d’accord, je suis partant. Le rire sort finalement franchement de tes lèvres. « Le risque est à prendre. Let’s go. » Juste pour valider votre connerie à tous les deux encore. Surtout qu’il est déjà sur le coup, à envoyer un message à ses employés. Tu es sûr que si tu parles de votre marathon chocolat chaud à d’autres de tes amis ils vont vouloir relever le défi et le faire aussi parce que BIEN SUR c’est la meilleure idée de la décennie.

@Jacob Copeland