J’ai besoin de me changer les idées, de prendre du temps pour moi, d’être seul. J’ai besoin de ne pas penser au diagnostic qui est tombé il y a quelques jours, je ne veux pas y penser parce que c’est le seul mot qui me tourne en tête depuis que le médecin l’a prononcé. Leucémie. Une différentes de celle que j’ai eu lorsque j’étais adolescent, une plus agressive. Le médecin m’a donné quelques jours pour réfléchir à ce que je veux faire, surtout lorsque je lui ai dit ne pas vouloir me faire soigner. A quoi bon passer de nouveau des mois et des mois dans un hôpital, branché de partout et misérable également le reste du temps. L’idée de ne pas me faire soigner à enrager Mia et j’ai eu le droit à une bonne gueulante avec elle. Je n’ai pas encore annoncé la nouvelle à ma mère, à ma sœur ou à mon frère. Je n’ai pas le courage de l’annoncer à qui que ce soit, et je n’ai d’ailleurs pas non plus envie de voir qui que ce soit. Incapable de dormir cette nuit-là, je suis donc parti me balader en ville, je suis parti marcher quelques heures avant de m’arrêter dans une boutique de peinture et d’y acheter du matériel. L’art, la peinture, le dessin, c’est toujours avec ca que j’arrive à me changer les idées.

Une fois le matériel acheté, je fais le chemin jusqu’à cette petite allée ou je viens souvent pour peindre. J’adore peindre sur les murs de la ville, j’ai déjà été arrêté pour ca une ou deux fois, mais cela ne m’arrête pas pour autant. J’y installe mon matériel, retire mon t-shirt et le mets dans mon sac pour ne pas le tacher avant de me mettre à peindre. Je suis inspiré et pendant les heures qui suivent je donne des coups de pinceau, des coups de bombes à peinture. Je me perds dans ma bulle, comme je le fais toujours lorsque je peins. Les heures passent sans que je m’en rende compte et le reste du monde autour de moi disparaît. Ce n’est que lorsqu’une voix familière me parle que je sors de ma bulle. « Eh Knox .. salut ! » Je tourne la tête et reconnais Katherine. Je lui adresse un sourire. « Hey ! » Je ne m’attendais pas à ce que quelqu’un me trouve ici, et encore moins la blonde. « Alors comme ça, c'est a toi que nous devons quelques uns de ces chefs d'oeuvres. » Je ris un peu et jette un coup d’œil à ce que je viens de peindre sur le mur. « Il faut croire oui. Je sais pas si c’est un chef d’œuvre, mais c’est de moi. » Autant je me vante souvent de mes talents au lit, du fait que je couche souvent à droite à gauche, autant mon art c’est autre chose. Personne ne sait trop que je peins, c’est quelque chose que je ne partage pas beaucoup. « Je ne pensais pas tomber sur toi aujourd'hui et par ici. » J’hausse les épaules. « Besoin de ma changer les idées. » Inutile de faire semblant, elle doit bien savoir mon diagnostic après tout.

Mon art c’est quelque chose de privé, quelque chose que je ne partage avec personne, ou presque personne. Des carnets de croquis remplis, des toiles entassés dans ma chambre j’en ai des tonnes, et pourtant ce n’est pas quelque chose que je partage beaucoup. Si je me vante sur certaines choses, que je suis plutôt sûr de moi dans beaucoup de domaines, celui c’est différent. Je ne suis pas du genre à vanter ce que je fais avec mon crayon ou avec mon pinceau, je ne suis pas du genre non plus à participer à des concours alors que, qui sait, peut-être que cela pourrait me rapporter des prix gagnants et de l’argent. C’est aussi dans cela que je me réfugie depuis que le diagnostic est tombé, depuis que je sais que je suis malade, depuis que je suis parti de l’appartement que je partageais avec ma meilleure amie. C’est dans ces petites ruelles que je me réfugie, y remplissant les murs ternis de couleur diverses et variées. Je me perds dans mon monde, m’y enferme et je ne parle à personne pendant des heures et des heures.

Du moins jusqu’à ce qu’une voix familière ne s’adresse à moi, m’interrompant dans ma peinture. Katherine. La belle blonde ne se trouve qu’à quelques pas, le regard fixé sur le mur que je viens de dessiner. Elle me félicite sur ce que je fais et j’hausse les épaules. « Tu ne douterais plus jamais de ton talent si tu voyais tous les dessins que je fais pour Lucia. » Sa réponse me fait sourire, un sourire sincère, chose plutôt rare ces derniers temps. « Merci. » Je réponds alors simplement, prenant toujours les compliments sur mon art avec sourire, même si je pense que je pourrais sûrement m’améliorer sur pleins de petits points. Elle me demande alors ce que je fais là et sans m’étendre sur mes pensées, sur ce qu’il passe, je lui réponds simplement que j’ai besoin de me changer les idées. Je me doute qu’elle doit déjà être au courant du diagnostic la blonde, et son regard ne fait que me confirmer cela. « Je suis désolée. » Je préfère ne rien répondre, n’ayant pas vraiment envie de pitié, alors j’hausse simplement les épaules. C’est la vie

« Je... Si je suis là c'est parce que je cherche quelqu'un. Peut être que tu peux m'aider à le trouver… » Finit-elle par ajouter et je tourne le visage vers elle et fronce les sourcils. De quoi parle-t-elle ? Et pourquoi m’en parle-t-elle à moi ? « Je sais que la photo' date mais… je n'en ai pas d'autres. Tiens, regarde… c'est lui. » Mon regard se baisse sur la photo qu’elle tient dans les mains. Je la saisis, les doigts pleins de peinture, heureusement sèche et je fronce une nouvel fois les sourcisl. Pourquoi a-t-elle une photo de moi gamin ? « Alors, il te dit quelque chose ? » Et puis, tout d’un coup tout semble avoir du sens. J’observe les traits de Katherine, de cette gamine qui n’a finalement pas tant changé. Je la connais. Je la connais depuis que nous sommes tout juste adolescents, depuis que nous avions échangés des lettres pour des projets d’écoles. « Merde alors… » Katherine a été mon tout premier crush alors que je n’avais que onze ans, que je n’étais qu’en ‘year 5’. « Ton nom de famille, c’est Beauregard ? Tu es Katherine Beauregard ? C’est moi sur la photo. » Le monde est petit. « C’est dengue… J’avais jamais fait le rapprochement ! »

Elle me met une photo de moi sous le nez et, tout d’un coup, c’est comme si tout cliqué, comme si tout venait à prendre parfaitement un sens. Elle est Katherine, cette gamine avec qui je communiquais lorsque nous étions adolescents pour un projet entre nos écoles. Je me souviens encore parfaitement d’elle parce qu’à l’époque nous n’avions que douze ans mais que la photo qu’elle m’avait envoyée m’avait fait craquer. Ces grands yeux bleus, ses longs cheveux blonds, je l’avais tout de suite trouvé mignonne et elle avait été mon tout premier crush. Pourtant, maintenant qu’elle se retrouver devant moi, adulte, je me sens idiot de ne pas l’avoir reconnu, de ne jamais avoir fait le rapprochement. Elle n’a pas tant changé, toujours ces beaux yeux bleus et ce visage si innocent. Cela me fait bizarre d’un coup de me retrouver face à elle, de réaliser qui elle est vraiment. Reprenant cependant mes esprits, je lui tends à nouveau la photographie en lui annonçant que c’est moi, le gamin blond sur la photo. Pourquoi maintenant ? Ca je l’ignore. « J'en reviens pas que ce soit toi. » Je ris légèrement. « Ouais, le monde est petit. » Surtout que l’Australie est un grand pays et que la chance de se retrouver dans la même ville avec des amis en commun est quand même rare. Et pourtant…

« J'ai quand même eu un sentiment de déjà vu en regardant la photo' tout à l'heure mais je n'ai pas réussi à mettre un nom dessus. T'as occupé toutes mes pensées aujourd'hui au point que j'ai décidé de laisser Lucia entre les mains de sa baby sitter sur un coup de tête et de venir ici parce que je me suis souvenue de quelque chose que tu m'avais écris dans l'une de nos lettres. » A l’époque, de venir tager les murs, peindre sur la ville était déjà une échappatoire pour moi, une sortie hebdomadaire entre les heures d’écoles et ceux de chimiothérapie. Même si je ne me rappel pas vraiment de ce que j’ai pu lui raconter dans mes lettres il y a dix huit ans, je sais que l’endroit n’est pas nouveau pour moi. « Pourquoi aujourd’hui ? » Je lui demande, piquer par la curiosité de savoir pourquoi elle pensait à moi en ce jour. « Je cherchais qui était sur cette photo' mais je n'avais pas prévu de pitch ou je ne sais pas quoi si jamais je le trouvais .. Je ne sais même pas pourquoi d'un seul coup j'ai tenu à .. te chercher. » « Eh bien… J’suis là faut croire. » Je lui réponds en ouvrant les bras. Dingue de me dire que Katherine était la gamine à qui j’écrivais des lettres, celle sur qui j’avais eu un crush. « Maintenant que tu l’dis… T’as pas tant changé que ca. » Elle est toujours belle Katherine, même avec quelques années en plus. « T’as gardé une photo de moi alors ? »

Je me souviens parfaitement de cette gamine avec qui je parlais à l’époque de l’échange entre nos deux écoles. Elle a été mon premier crush, la première fille sur qui j’ai craqué alors que je n’avais que douze ou treize à l’époque. Je n’aurais jamais pensé la revoir un jour, parce qu’avec le temps, nous avions perdu contact. Nous avions grandi, construit nos vies chacun de notre côté et nous avions doucement cessé de nous écrire des lettres même si celle-ci avait quand même duré bien plus longtemps que beaucoup de gens de nos classes. Je crois que le fait que je passe autant de temps à l’hôpital à cette époque-là et l’une des raisons pour laquelle j’ai continué à lui écrire. Il me faut quelques secondes bien sur pour faire le rapprochement entre la gamine blonde aux yeux bleu sur qui j’avais un crush au début de mon adolescence et la belle femme, aujourd’hui devenue maman, qui se trouve devant moi. Pourtant c’est bien moi sur la photo qu’elle me montre, il n’y a aucun doute là-dessus. Une photo où je n’étais pas encore malade d’ailleurs et ou j’ai toujours cet air de petit chieur que j’avais à l’époque. « Je suis tombée sur la photographie en faisant le grand rangement dans la maison. » J’hoche la tête. Je lui fais alors remarquer qu’elle n’a pas tant changer, parce que quand on regarde vraiment elle a garder les mêmes traits, je n’y ai juste jamais fait attention avant. « Tu parles. J'ai pris quasiment 20 ans, Knox. J'ai beaucoup changé tu veux dire ! Avoue... Je ne t'en voudrais pas. » Je ris un peu et hausse les épaules. « Non, tu es toujours aussi belle. » Je lui avoue. Un compliment venant de moi, c’est bien quelque chose qui est rare, très rare, alors il faut en profiter.

« J'avais même gardé tous nos courriers mais .. ils n'ont pas survécu à ces 20 dernières années. » Je crois que moi aussi je dois encore avoir les photos et les lettres quelques part, parce que je suis presque sûr de ne jamais les avoir jetées. Ils doivent sûrement être dans un carton dans le garage chez mes parents. Elles doivent sûrement être quelque part où je me suis dit qu’il faudrait que je fouille un jour pour faire du tri. « Est ce que toi tu as encore les courriers ou ma photo ? » « Je crois que je dois les avoir encore. Chez ma mère quelque part mais je dois avouer que je ne les aient pas sorti depuis des années. » Je n’ai même jamais refouiller dans ce genre de choses. « Dans mes vagues souvenirs je crois qu'on s'entendait bien non ? Je me demande alors pourquoi est ce qu'on ne s'est plus écrit... » J’hausse les épaules. « Je suis devenu pas très doué pour garder contact avec les gens tu sais. Ma vie est un peu trop occupée alors… Ca doit sûrement venir de là. » Je ne serais même pas surpris d’apprendre que c’était moi qui ai mit un terme à nos contacts. « Je devrais aller fouiller chez ma mère à l’occas, voir si il me reste des trucs. »


« Mais il faut croire que mon charme marchait déjà à l’époque si tu as tout gardé. » Je ris un peu et lui fais un clin d’œil.

Le monde est petit, c’est une chose certaine. Katherine a toujours vécu loin de Brisbane, d’où l’échange qui avait été organisé entre nos deux écoles à l’époque, et voilà que maintenant nous nous retrouvons, des années plus tard. Je ne me suis jamais attendu à retomber sur Kat, jamais je n’aurais pensé la revoir, et pourtant c’est le cas. Nous venons à peine de faire le rapprochement et ca me fait bizarre de la revoir. Je lui avoue que je n’ai jamais été très doué pour garder contact, ce qui n’est pas faux. Je n’aime pas spécialement passer des heures sur mon téléphone, que ce soit pour des appels ou pour des échanges de SMS. Je préfère le face à face, le contact humain et c’est sans doute pour cela qu’on a fini par perdre contact, par se perdre de vue, mais j’ignore si cela venait d’elle ou de moi à vrai dire. « Hum .. Il s'est passé quelque chose à l'époque dans ta vie pour que tu penses que ça vienne de toi l'arrêt de nos courriers ? » J’hausse les épaules. Lorsque nous avions perdu contact je n’étais plus malade, j’étais en rémission, mais j’ai aussi commencé à bosser. « J’sais pas trop, je suppose que la vie à fait que. » Je lui réponds simplement.

« Si tu trouves quelque chose il faut absolument que tu m'appelles. Je n'ai pas spécialement envie de revoir la photo' mais ça ne me dérangerait pas de relire quelques uns de nos courriers. » J’hoche une nouvelle fois la tête. Je suis persuadé que j’ai des souvenirs quelques part, des trucs que je n’ai pas voulu jeter même si il est assez rare que je garde des trucs sentimentaux. « Promis, je t’enverrais un message. » Je lui adresse un sourire avant de lui faire remarquer que mon charme faisait déjà des ravages à l’époque. Je ne serai pas Knox si je ne me fais pas des compliments à moi-même. « Ha. Les erreurs de l'adolescence, ça nous poursuit même lorsqu'on est adulte ! Je plaisante. Mais il n'empêche que je ne nierai jusqu'à mon dernier souffle que nos échanges et ta photo' ont eu leur petit effet à l'époque. » Je laisse échapper un rire. « Je sais, je suis irrésistible. Tu peux plus le nier maintenant. » Je lui adresse un clin d’œil. Je dois avouer que je ne serais pas contre l’idée de partager une nuit avec la belle blonde, mais pas sur que mon pote Nino, ou plus ex pote, n’apprécie ca.

« Super, merci. » Me répond la blonde alors que je lui promets de lui envoyer un message si je retrouve des souvenirs. La vérité c’est que je ne suis pas très doué pour garder des choses, et que même si je pense avoir une ou deux photos quelque part, je ne suis pas certain de leurs états, je ne suis même certain de les retrouver. J’ai toujours fait attention de ne jamais trop garder de choses, de ne pas trop m’attacher à des trucs sentimentalement mais un petit coup d’œil en vaux sûrement le coup. Mais visiblement la blonde elle a tout gardé, ce que je ne manque pas de lui faire remarquer en me flattant un peu au passage. Il faut croire que même il y a des années je plaisais déjà aux nanas, que je plaisais aussi à Katherine qui me l’avoue plus ou moins à demi-mot. Elle ne peut plus le nier. « Bien sûr que si je peux et je vais le faire… » Je lève les yeux au ciel en riant un peu. « Tu ne m'entendras plus jamais dire un seul compliment sur ton physique et ça même sous la torture. » « T’es certaine d’être assez forte pour résister sous la torture ? Je ne suis pas sur moi. » Parce que je serais prêt à essayer, et étant du genre plutôt têtu, je suis presque sur que je gagnerais à ce petit jeu si on se lance dedans.

« Est ce que tu crois qu'on va réussir à garder le contact cette fois ou le fait que tu sois ami avec Nino va rendre ça impossible… » Je la regarde et hésite quelques secondes avant de reprendre la parole. « T’as pas a t’en faire pour Nino, on est plus potes alors. » J’hausse les épaules. Je n’ai eu aucune nouvelle de brun depuis le jour ou il m’a clairement fait comprendre que mon orientation sexuelle ne lui plaisait pas. Je n’ai pas honte d’être bisexuel, je ne l’ai jamais caché, mais je dois bien avouer que ce jugement venant de lui m’avait un peu blessé. Cela m’avait blessé et mis en colère, mais aujourd’hui j’ai tourné la page. « Tu n'en as peut être pas envie si ça se trouve. » Je fronce les sourcils. « Pourquoi j’en aurais pas envie ? » Je lui demande avant de détourner mon attention vers le mur face à moi. « C’est plutôt toi qui ne devrais pas t’attacher trop. On sait tous les deux pas encore combien de temps je serais là. » Elle sait que je fais référence à ce cancer qui est en train en de bouffer de l’intérieur.

« Eh ben tu te trompes ! Je suis sûre et certaine d'être assez forte pour ne pas craquer sous la torture. » Je laisse échapper un rire. Elle a l’air plus têtu et plus déterminé que je ne le pensais la blonde et ca me plaît bien. Je ne doute cependant pas du fait que je vais sûrement arriver à la faire craquer si je le voulais. « Tu veux parier ? » Je la regarde avec un peu de défi dans le regard. « Je voudrais pas que tu perdes lamentablement et que tu m’en veuilles après. » Je lui réponds avec un clin d’œil. Je suis d’habitude toujours partant pour un bon challenge, mais je n’ai pas trop envie de me lancer là-dedans alors je préfère continuer à parler de ce passé commun, en quelque sorte. Je baisse encore le regard vers cette photo que Katherine à retrouver. J’ai l’impression que le jeune garçon sur cette photo est à des années-lumière de la personne que je suis aujourd’hui. J’ignore si c’est en bien ou non, mais je ne suis plus du tout la même personne. Mon regard dérive doucement sur les personnes à côté de moi présent sur cette photo, tout d’abord ma mère, qui n’a pas tellement changé à part quelques rides en plus, mon frère, ma sœur et surtout mon père. Mon père est décédé depuis, perdu en mer sans que l’on n’est jamais aucune nouvelle et le voir sur les photos est encore toujours un peu douloureux même si je ne l’avouerais sûrement jamais. Je relève alors la tête vers Katherine et lui rend la photo.

Elle me parle de Nino, et me dit qu’elle espère pouvoir garder contact cette fois ci. « Parce que tu n'as pas choisi qu'on se retrouve. Parce que ça ne te dit pas de renouer avec une personne que tu ne connais qu'au travers des quelques courriers reçu il y a quasiment 20 ans. Parce que tu n'as pas envie de fréquenter la mère de l'enfant de ton ancien pote. Je veux seulement dire que tu en aurais le droit. » « Je sais. » Et c’est surement ce que je devrais faire, la laissé repartir dans sa vie calme alors que la mienne est chaotique. Je n’ai pas la réputation d’être une super bonne fréquentation après tout. Le maladie est d’ailleurs une très bonne excuse pour ne pas m’attacher, pour repousser les gens. « Il faut que tu gardes le moral, Knox. » Je laisse échapper un rire nerveux. Garder le moral, ca me fait un peu rire de l’entendre me dire ca. « Si tu as besoin d'un remontant ma petite blonde est vraiment très forte pour ça ! Elle redonne le moral et le sourire a coup de gros câlins et de bisous mais aussi en dansant et en baragouinant sur ces chansons Disney favorites. Ca marche bien alors si jamais tu as besoin, n'hésite pas. » « C’est gentil, vraiment mais les gamins… C’est pas trop mon truc. » Je ris un peu. Je ne suis pas super doué avec les gamins et en général leurs câlins me mettent un peu mal à l’aise. « Je vais bien toute façon. » Bien sur que je vais lui dire que je vais bien.