♛ Hi, I'm Will. I make jokes when I'm uncomfortable
▼▲▼
Est-ce que je suis comme un enfant à l’approche de Noël ? Oui – oublions le fait que je sois un enfant tout le reste de l’année également. – Le mois de décembre, Noël et les fêtes de fin d’année me mettent dans un mood encore plus positif que je ne le suis habituellement. Sauf quand je me rappelle ne toujours pas avoir terminé mes cadeaux de Noël. Dès le mois de novembre je me suis promis une chose ; ne pas faire comme d’habitude et prendre de l’avance dans mes achats de Noël. Sauf que, sérieusement, j’ai été naïf. Je n’y ai jamais vraiment cru parce que depuis trente-deux ans c’est la même chose ; je m’y prends à la dernière minute et je fais partie de ces crétins dans les magasins le 24 jusqu’à la fermeture complètement perdu, ne sachant pas quoi acheter pour faire plaisir à ses amis et sa famille. J’ai essayé de prendre de bonnes résolutions en achetant le cadeau d’Adèle mi-novembre. Mais depuis la playstation 5 est sortie et j’ai dit au revoir au peu de vie sociale qu’il me restait. Sans parler de mes soirées et mes nuits passées à jouer en ligne à among us. Et en terminant mes journées de travail au lieu de faire quelques magasins pour au moins faire du repérage, je rentre à la coloc pour regarder un film, une série ou jouer à un jeu que j’ai acheté sur mon chemin du retour. Oui parce que je n’ai pas fait les magasins pour trouver des cadeaux mais je trouve toujours cinq minutes pour m’arrêter dans une boutique pour m’acheter un jeu et m’empresser de le tester en rentrant. Certains trouveraient ce mode de vie triste, nul voire même pitoyable pour un homme de trente-deux ans. Mais moi il me convient parfaitement. Même si j’ai le don faire râler Addie dès qu’elle me voit affalé sur le canapé comme un adolescent de quinze ans, une manette de console à la main. Mais hey, c’est ce que j’aime faire. Et c’est bien la vie que j’ai décidé de mener – à son plus grand désespoir. –
Aujourd’hui, nous sommes le quinze décembre et j’ai encore dix jours plus finir mes achats de Noël. Ça va, c’est tranquille. Ma journée au travail est assez light, ma matinée est rythmée par un cours magistral de trois heures sur les processus ontogénétiques dans l’évolution, pendant ma pause déjeunée à midi je cherche un cadeau pour Birdie sur amazon et je trouve plusieurs trouvailles assez sympas qui pourraient lui plaire. Je les ajoute à mon panier pour ne pas les perdre et j’enchaîne sur un TP de deux heures sur l’évolution phylogénique du développement des caractères ontosomatiques chez les êtres vivants. Mais pour une fois, je ne traîne pas dans mon bureau quand les cours sont terminés et je rentre directement à la coloc. Cette fois ce n’est même pas parce que j’ai hâte de jouer à un jeu vidéo mais parce que je sais qu’aujourd’hui j’ai normalement reçu ma revue mensuelle : Paléontologie et je prends toujours un plaisir fou à la découvrir.
Les écouteurs dans les oreilles, je grimpe les marches de l’immeuble deux par deux. Il n’y a personne dans la cage d’escaliers alors j’en profite pour m’enjailler sur la musique qui est en train de résonner dans mes oreilles en ce moment-même. Cette musique je n’assume pas trop écouter et encore moins aimer mais pourtant dont je ne me lasse pas et que je passe en boucle chaque mois de décembre de ces dernières années. ‘I don't want a lot for Christmas there is just one thing I need’ Je claque des doigts, je danse aussi alors que j’arrive enfin au bon étage. Oh et je chante aussi. Bah oui. Mais je fais tout de même attention que personne ne soit dans les couloirs, j’ai ma réputation à tenir – celle du nerd qui aime un peu trop les dinosaures pour un mec de trente-deux ans. – J’enfonce mes clefs dans la serrure, j’ouvre la porte. « All I want for Christmaaaaaaas is yoooouuuuuuu » Je donne tout, ma meilleure prestation de cette chanson, accompagnée de ma plus belle voix, je suis à fond, je vous assure. Jusqu’à ce que je n’ouvre les yeux pour voir Addie assise à califourchon sur un mec qui semble avoir sa langue dans la bouche de ma cousine. Mes yeux s’écarquillent comme des billes et je fais tomber mes clefs par terre, histoire de faire encore plus de bruit. « MERDE. » Comment ça je suis un boulet ? Je me baisse pour attraper mon jeu de clefs que je pose sur la petite table à l’entrée prévue à cet effet. « Pffiou, heureusement que le ridicule ne tue pas sinon je serai mort depuis bien longtemps. » La plupart des gens se seraient excusés de les avoir dérangé. Non parce que oui clairement, je viens de les interrompre et si je suis assez mal à l’aise, j’essaie de le cacher. Je préfère faire preuve d’autodérision parce que oui clairement, je pourrais presque me sentir ridicule. Faire une entrée fracassante en chantant du Mariah Carey, au moins Nino – oui, parce que je suppose que c’est lui – ne risque pas d’oublier notre rencontre.
« Hi, I'm Will. I make jokes when I'm uncomfortable » will, nino & adèle
Elle n’a pas changé Adèle, elle aime toujours autant cette période de l’année – qui est incontestablement la période la plus propice à ses yeux, pour que son cœur palpite devant les chants de noël, ou flâner devant les boutiques de bric à braque. Elle se veut étincelante, souriante, sautillant le plus possible et dans un record encore jamais détenu, quand le soleil fait son apparition dès le matin. Si elle est une assez bonne dormeuse, le mois de décembre n’est pas propice à rester au lit avec une couette qui remonte jusqu’en haut de son crâne, ne laissant même pas sortir son orteil pour savoir la température de la pièce. Mais pour voir la ville illuminée, pour voir toute ses guirlandes et pouvoir faire des dizaines de cadeaux à ses proches, elle est même prête à rater une nuit. Davantage alors qu’elle a eu le temps de dormir ses derniers jours, dans sa chambre d’hôpital. A ruminer, alors qu’elle aurait pu décorer le sapin, elle n’en a pas eu le temps cette année, fort heureusement Elia et Will s’en sont chargés, c’est en tout cas la première chose qu’elle a vu quand elle est revenue à la coloc il y a quelques jours, en compagnie de son aîné, Cody. Il ne lui a pas laissé le choix que de venir la chercher dans sa chambre d’hôpital et si elle avait cru lui échapper de ses griffes pour retrouver son Italien, c’était sans compter sur la persévérance de son aîné, qu’elle n’a évidemment rien pu faire si ce n’est devoir rester de loooongues minutes sur ce canapé, à soupirer environ une trentaine de fois, jetant toute les trois secondes un œil sur son portable, sans pour autant y voir l’heure changer. Will est sur protecteur depuis son retour, alors qu’elle rêve, d’évasion, de sortir, de pouvoir enfin respirer cet air (pas toujours pur) mais désormais qu’elle n’a plus cette épée de Damoclès sur la tête, elle veut juste en profiter, et tant pis si ça excède les adultes autour d’elle. Elle ne peut plus renoncer à son attirance pour l’Italien, si elle a tout fait pour le repousser quand il lui a ouvert son cœur, elle a appris de ses erreurs et veut réellement donner une chance à Nino. C’est ainsi, que depuis qu’elle s’en est sortie, ils essayent de réellement vivre leur idylle sans heurt. Et c’est d’ailleurs l’une de ses raisons qui l’a poussé à l’inviter chez elle, à la coloc, alors qu’il n’y a encore personne dans ce vaste appartement, et qu’en toute logique, ils n’arriveront pas avant le soir, suffisamment tard pour ne pas être déranger pendant ses prochaines heures. Nino, est assis sur la banquette, zappant de chaîne en chaîne alors qu’elle revient avec une bière et un jus de fruit pour elle, en sa direction. « Ca te dit de sortir un peu ? » Il se demande sûrement pourquoi et comment trouve t’elle toujours l’envie de bouger, de jamais rester en place, petite pile électrique, avec elle, il allait devoir se mettre au sport, finit les grasses mat du week-end, place à la course à pied sur la plage ! Pas sûr que ça emballe l’Italien, mais devant son minois il ne pouvait (presque) rien lui refuser… Elle sait charmer Adèle et en joue si fortement, « ou alors j’ai une autre idée… » Elle s’approche de lui, son regard taquin, sa voix charmeuse avant d’enjamber Nino et de placer chacune de ses deux jambes d’un côté et d’un autre de l’Italien, le fixant un instant, entremêlant ses doigts aux siens, voulant tout simplement qu’il succombe de la meilleure des manières, avant que ses lèvres ne heurtent celles de Nino, de manière impulsif. Passionnée dans son baiser, elle ne voulait plus quitter cette banquette, et tant pis pour le bruit sonore de la télé, ils avaient l’appartement pour eux tout seuls et ils allaient en profiter, même si il aurait été plus prudent de se rendre directement dans la chambre de l’Australienne. Mais la prudence et Adèle ne font pas toujours bon ménage ! Alors que l’une de ses mains se promène sur le torse de l’Italien, sous son tee-shirt. Elle n’entend pas ce trousseau de clé dans la porte, ni même cette voix sur le palier, à des années lumières de penser à la présence d’un coloc dans les parages. « All I want for Christmaaaaaaas is yoooouuuuuuu. » En réalité si cette voix soudainement plus proche d’elle, devrait la faire réagir et lui faire peur, rien de cela ne se passe officiellement, et Adèle n’interrompt pas tout de suite cette proximité qu’elle a avec le Marchetti. « MERDE. » Les clés qui tombent à terre, Will qui doit se haïr, alors que ses yeux ronds se posent à nouveau sur eux. Et c’est très exactement au son des clés qu’elle se relève, passant sa tête par-dessus les épaules de Nino, fronçant les sourcils, restant sans voix. « Pffiou, heureusement que le ridicule ne tue pas sinon je serai mort depuis bien longtemps. » Elle aurait eu très certainement envie d’étriper quiconque venant la déranger, mais en même temps, la surprise est telle qu’elle ne réalise pas tout de suite ce qui s’y passe, « Will ? » Et elle ne lui épargnera pas la question fatidique, « qu’est-ce que tu fais là ? » Ou devrait-elle rectifié : qu’est-ce que tu fais déjà là ? Elle jette un coup d’œil à Nino, un sourire un peu forcé aux lèvres avant de réaliser qu’elle est toujours confortablement installé sur lui, avant de se ressaisir, pour l’enjamber de nouveau, et se retrouver ainsi assise à côté de lui, « Nino / Will mon cousin. Will / Nino. » Si il fût un temps Nino avait cru que Will était quelqu’un d’autre que son cousin, ça avait beaucoup fait rire la demoiselle, au jour d’aujourd’hui, les présentations peuvent être faites… Même si l’entrée de Will en la matière n’est probablement pas des meilleures…
Ca fait plusieurs jours que l’italien a la langue qui brûle. Avouer à Adèle qu’il avait demandé en mariage la mère de sa fille. Pas un mariage d’amour, absolument pas. Un mariage blanc, un mariage pour le sortir de cette galère. La nationalité Australienne lui permettra ensuite de ne plus avoir la pression, fini de devoir renouveler des papiers, de se voir dans l’obligation d’être reconduit aux frontières du pays. L’italien n’avait même pas touché un mot à Adèle de sa situation administrative. De son VISA qui n’avait pas été reconduit, de son ordonnance de quitter le territoire dans les plus brefs délais. Nino vivait dans l’illégalité depuis plusieurs mois et s’il s’en inquiétait vraiment, il n’avait pas cru bon en parler à sa petite amie. Elle avait bien d’autres problèmes à régler Adèle. Il croisait les doigts pour ne jamais être embêté, pour ne jamais avoir à subir un contrôle d’identité dans la rue ou un contrôle administratif au travail. Il savait qu’il risquait gros : un retour à la case départ. Un retour à Scampia, son quartier à Naples, là où il n’était plus le bienvenu, là où ce serait signer son arrêt de mort d’y remettre ne serait-ce qu’un pied. Les nouvelles vont si vites à Naples, le simple retour de l’italien dans son pays d’origine suffirait à ce qu’il ait une demi-douzaine d’hommes à ses trousses pour lui faire la peau. Peut être qu’il finirait par lui dire, à sa brune, qu’il passerait la bague au doigt à la Beauregard, mais pour le moment, il n’avait pas envie de gâcher ce moment. « Ca te dit de sortir un peu ? » il la regarde se poser à côté de lui, en tendant la main pour prendre sa bière alors qu’il tenait toujours la télécommande de l’autre main. Bouger ? Sortir pour aller où ? Lui se sentait plutôt bien là. « ou alors j’ai une autre idée… » il se redressa et compris assez rapidement où elle voulait en venir -dans ces cas là, l’italien n’avait aucun soucis de compréhension… Adèle se voulait être de plus en plus entrepreneuse ces derniers temps et c’était loin de lui déplaire à l’Italien. Comme si, sa guérison progressive lui avait donner toujours plus d’énergie et il se demandait jusqu’où ca irait encore. Loin de s’en plaindre pour autant ! Il laissa les lèvres de la jeune femme aller où bon leur semblaient ainsi que ses mains baladeuses. Complétement hypnotisé par l’attitude de la jeune femme, il s’était mis dans une bulle, jusqu’à ne pas comprendre pourquoi elle s’interrompu brutalement. Il suivi son regard et remarqua la présence de son cousin. Les avantages de la colloc, n’est-ce pas ? « Pffiou, heureusement que le ridicule ne tue pas sinon je serai mort depuis bien longtemps. » le ridicule de quoi ? L’italien retira ses mains du corps de sa petite amie, par pudeur sans doute, sourire gêné sur les lèvres, il se demandait ce qu’Adèle attendait pour s’installer à nouveau sur le canapé au lieu de rester toujours sur lui. « Will ? qu’est-ce que tu fais là ? » la jeune femme s’installa enfin à ses côtés, rendant la situation moins gênante pour le Marchetti. , « Nino / Will mon cousin. Will / Nino. » « Pas besoin de faire les présentations. » qu’il rectifia. Reprenant sa bière en main, comme si c’était plus rassurant pour lui. « C’est Will qui m’a prévenu quand t’étais à l’hôpital. » l’italien fini même par se lever pour lui serrer la main. « J’te dis pas que tu tombes à pique, hein. Tu veux une bière ? » on se demandait qui de l’un ou de l’autre était chez lui tien.
♛ Hi, I'm Will. I make jokes when I'm uncomfortable
▼▲▼
Adèle va me détester. Ou bien elle me déteste déjà ? J’en sais rien, mais elle en aurait tous les droits ou bien, toutes les raisons du monde. Mais pour ma défense, elle était pas censée être là. Ou bien peut-être que si ? Peut-être que c’est juste moi qui ai totalement oublié ? Parce que quelque fois quand elle parle, je peux l’écouter à moitié. Surtout si j’ai une manette de console à la main, c’est-à-dire 90% du temps en fait. Pensant avoir l’appartement à moi tout seul pour continuer mon petit concert, je passe la porte d’entrée en donnant ma meilleure performance de all I want for christmas is you, parce que, pourquoi pas après tout ? C’est bientôt Noël, j’aime cette chanson et puis merde alors, je ne pensais vraiment pas tomber sur ma cousine en train de racler le fond de la gorge de son mec à la vue de tous dans le salon. Et là, à l’instant précis je me déteste un peu, mais sûrement pas autant qu’Adèle doit être en train de m’insulter de tous les noms dans sa tête. « Will ? Qu’est-ce que tu fais là ? » Et quand Adèle me pose cette fameuse question, j’ai comme un énorme trou de mémoire. Qu’est-ce que je fais ici ? Bah j’en sais rien moi. Tu vis ici, idiot. Mon regard passant de Nino à Adèle je finis par hausser les épaules d’un geste rapide et je me retourne quelques secondes pour me retrouver dos à eux juste le temps de refermer la porte d’entrée. « Aujourd’hui on est Jeudi. » Comme si ça voulait dire quelque chose. Pour moi oui, mais je doute que les neurones d’Adèle ne parviennent à comprendre où je veux en venir. Je brandis ma revue Paléontologie et je leur apporte quelques éléments en plus. « Je rentre plus tôt les Jeudis où je reçois ma revue. » Parce que j’ai toujours hâte de rentrer chez moi et de dévorer tous les articles qui se trouvent dans ce magazine. Le malaise est palpable, et je n’ai pas la moindre idée à savoir si je dois les laisser tous les deux et partir me réfugier dans ma chambre ou bien m’installer entre les deux leur imposant ainsi une certaine distance physique. Après une courte réflexion, je réalise sans mal que non, la deuxième option n’est pas la bonne et qu’elle est même assez malaisante pour nous trois. « Nino / Will mon cousin. Will / Nino. » Mes yeux se posent maintenant sur Nino qui est plus rapide que moi pour reprendre la parole. « Pas besoin de faire les présentations. C’est Will qui m’a prévenu quand t’étais à l’hôpital. » Nino, je le connais déjà un peu, comme il vient de le dire à Adèle, c’est moi qui m’étais débrouillé pour le tenir au courant quand ma cousine s’est retrouvée à l’hôpital. Je serre la main de l’Italien accompagnant ce geste d’un petit sourire forcé. Pas que je ne sois pas content de le voir, mais on va pas se mentir, les circonstances de mon arrivée sont ultra gênantes. « J’te dis pas que tu tombes à pique, hein. Tu veux une bière ? » Je lâche un petit rire parce qu’il a raison, clairement, non je ne tombe pas à pique et au lieu de faire comme tout le monde ferait – laisser couler et essayer d’ignorer le fait que je sois vraiment arrivé alors qu’ils avaient tous les deux d’autres plans en tête, je surenchéris. « Je pourrais vous demander ce que vous étiez en train de faire, mais j’vais éviter. » Le petit air amusé que j’affiche cache le malaise que je ressens. « Mais ouais, je vais me chercher une bière. » Parce que je suis chez moi déjà, et aussi parce que j’en ai bien besoin, là. Je lance ma revue qui amuse souvent Adèle – ou qui la fait rouler des yeux, ça dépend – sur la table du salon, avant de partir me réfugier dans la cuisine pour ressortir une bière. « Vous saviez qu’au moyen-âge la bière c’était une boisson hyper récurrente ? Parce que l’alcool qu’on retrouvait dedans pouvait, apparemment, tuer les bactéries, ce qui fait que du coup la bière était plus sûre que l’eau à l’époque. » Petit fun fact sur la bière que moi, je trouve intéressant mais je doute très fortement qu’ils soient d’accord avec moi. Je vois déjà Adèle lever les yeux au ciel d’ici.
« Hi, I'm Will. I make jokes when I'm uncomfortable » will, nino & adèle
Depuis sa sortie de l’hôpital, et plus encore, elle était réellement soulagée d’avoir cette vie-là entre les mains, et rien de méchant ne pourrait lui arriver. Leur arriver, c’était ce qu’elle pensait du moins, elle était occupée entre son travail qu’elle avait repris un peu davantage ses derniers jours, s’offrant des moments d’intimité avec l’Italien, apprenant à le découvrir d’une autre facette, loin de l’association Beauregard et de leur habitude de ses deux dernières années. Elle appréciait les moments en sa compagnie, elle appréciait leurs moments tendresses, ses baisers, et il la faisait rire avec cet air parfois grincheux, qu’elle tentait de remédier, à sa façon. La différence d’âge devait y être pour quelque chose, et si cela pourrait être un frein pour certains, pas pour Adèle. Parce que quand elle le regardait, et qu’elle sentait son cœur battre à tout rompre, ou quand elle glissait incognito sa main dans celle du Marchetti dans la rue, elle oubliait tout le reste. Tout ce qui a été compliqué pour eux d’accomplir. Quand elle l’a vu choisir le cambriolage face à elle, alors qu’elle avait tenté de le dissuader mais qu’elle n’avait pas mis les formes en rabâchant sans cesse la présence soudaine de Lucia. Qu’il ne pouvait désormais plus agir ainsi, désormais plus penser qu’à lui. Et elle était fière, Adèle. Fière de le voir aujourd’hui, se battant pour lui, pour sa fille. Elle ignore bien des choses sur lui, mais elle sait que c’est sincère, que c’est à présent lui et elle. Qu’ils regardent dans la même direction, et qu’ils vont se battre pour les mêmes raisons. C’est du moins ce qu’elle veut croire, balayant tout le reste. Et d’ailleurs, elle aurait voulu qu’on lui laisse un peu davantage d’intimité, mais pourquoi n’est-elle pas rentrée dans sa chambre ? Ils auraient étés en paix, absolument pas dérangés par celui qui s’affale sur la banquette, manette et bière en main. Elle soupire Adèle en voyant la présence dans l’appartement de Will, et d’ailleurs, elle n’a pas besoin de lui dire à haute voix ce qu’elle pense, son regard assassin parle pour elle. « Aujourd’hui on est Jeudi. » Même Will est gêné, elle le voit bien, il n’ose pas vraiment les regarder, détournant son regard comme si ils étaient un péchés. Pourtant avec Primrose dans l’appartement, il devrait avoir l’habitude de ce genre de scène – à moins qu’elle soit assez fufute pour s’enfermer dans sa piaule avant qu’on la prenne sur le fait ! Elle relève son regard sur Will, sûrement attendant la suite, parce qu’on est jeudi, chez Adèle Shephard ça veut pas dire grand-chose. Mais au moins il sait quel jour on est… « Je rentre plus tôt les Jeudis où je reçois ma revue. » Elle lève les yeux au ciel, sa fameuse revue. Ca dépasse entièrement Adèle mais qui ça surprendrait ?! « Si j’avais su… Mais la prochaine fois on s’enfermera dans la chambre, » telle la gamine en elle quand elle est avec lui, lui tire la langue. De toute façon, pas comme si il avait pas compris qu’elle ne lui compte pas ses dents. Bien même que lui, préfère faire un tête à tête avec sa console, il a été marié autrefois, il sait bien ce que c’est tout ça. « Pas besoin de faire les présentations, qu’avoue Nino à son encontre, alors qu’elle fronce les yeux, ils se connaissent ? Bon, certes, Nino les avait un jour surpris ensembles et finalement en avait parlé à Adèle pour lui demander si c’était son petit copain. Mais de là, à ce que les présentations soient déjà faites, elle avait zappé un truc la brunette… C’est Will qui m’a prévenu quand t’étais à l’hôpital. » Elle hoche la tête, et tout semble s’emboiter dans sa tête. « C’est donc lui le cafteur… » Un sourire lorgne sur son visage alors qu’elle relève ses yeux sur son cousin. Elle le sait, que malgré ses coups de gueule envers son cousin, et ce désir parfois de l’étriper sur place, heureusement qu’il est là, à la soutenir, à veiller sur elle, parfois contre son grés. « Tu m’auras permis de pas me réveiller seule, merci Will ! » Qu’elle dit finalement avant que Nino se relève pour serrer la main du jeune intrus. « J’te dis pas que tu tombes à pique, hein. Tu veux une bière ? » Ca pour pas tomber à pic c’est le moins que l’on puisse dire… Mais elle a l’habitude Adèle, Will a toujours eu la tête dans les étoiles, un peu pensive, observatoire. Un peu comme elle mais en pire… « Je pourrais vous demander ce que vous étiez en train de faire, mais j’vais éviter. Elle n’attend pas une minute pour lui balancer le premier coussin qui lorgne sur le canapé, visant en plein mille le visage de son cousin qui tente une grimace. Mais ouais, je vais me chercher une bière. » Adèle profite que Will a le dos tourné et se trouve dans la cuisine pour voler un baiser à Nino, en pouffant, entourant ses bras son torse. Il n’allait pas lui échapper pour aller jouer à la console avec Will… « Vous saviez qu’au moyen-âge la bière c’était une boisson hyper récurrente ? Parce que l’alcool qu’on retrouvait dedans pouvait, apparemment, tuer les bactéries, ce qui fait que du coup la bière était plus sûre que l’eau à l’époque. » Elle n’est pas du tout disciplinée, en même temps elle va avoir vingt-six quand les deux autres ont la trentaine passée… Et puis elle sort d’un long traitement qui lui a pourrie la vie, elle a besoin de sauter, de chanter, de s’amuser… De vivre, et rattraper son retard. Pour autant, elle semble même pas avoir entendu toute la phrase de son cousin. Alcool, bactérie, époque… Pourquoi ses mots n’évoquent rien chez elle ? « Au moyen-âge, ils jouaient déjà à la console ? » Qu’elle demande, posant son visage sur le torse de l’Italien, ricanant déjà de la future réponse de Will…
La prochaine fois, l’italien pensera que sa petite amie ne vit pas seule dans son appartement et qu’à tout moment, ils peuvent être surpris – dérangé par quelqu’un qui débarque. A juste titre, vivant également dans le logement, et il fallait bien un moment gênant pour s’en rappeler plus tard et ne pas renouveler l’expérience. Mais bon, le Marchetti ne se laissait pas abattre, se sentant ici presque comme s’il était chez lui, il savait où étaient les bières et se permis de mettre à l’aise le cousin d’Adèle, presque en inversant les rôles. « C’est donc lui le cafteur… » cafteur si on veut mais l’italien avait apprécié qu’il pense à lui et qu’il le prévienne. « Tu m’auras permis de pas me réveiller seule, merci Will ! » le grand brun se revoyait encore au chevet de sa copine alors que l’infirmière voulait lui tirer les vers du nez, le forçant à s’adresser à la jeune femme endormi. Lui qui n’avait déjà pas l’habitude de se confier à quelqu’un d’éveiller mais lorsqu’il s’agit en plus d’ouvrir la bouche et de se dévoiler à quelqu’un qui, d’après lui, n’en retiendra pas une miette, c’était trop compliqué. Il s’était forcé, disant de pures banalités sans se soucier un instant qu’Adèle finirait par enfin ouvrir les yeux. Miracle ou hasard, bonne question, mais il avait presque vu ça comme un signe. « Je pourrais vous demander ce que vous étiez en train de faire, mais j’vais éviter. Mais ouais, je vais me chercher une bière. » le coussin d’Adèle était gratuit, ce qui fit sourire l’italien d’ailleurs. « Vous saviez qu’au moyen-âge la bière c’était une boisson hyper récurrente ? Parce que l’alcool qu’on retrouvait dedans pouvait, apparemment, tuer les bactéries, ce qui fait que du coup la bière était plus sûre que l’eau à l’époque. » l’italien n’y connaissait rien en l’histoire de la bière et ses bien fait, mais voilà une explication qui pouvait le rassurer sur sa consommation personnelle. « Au moins, j’risque pas d’être malade. » son corps était lavé de toutes bactéries nuisibles, c’était une certitude. Enfin, il préférait ne pas révéler que sa consommation d’autres substances illicites risquaient peut être de freiner le processus ou de lui créer bien d’autres soucis. « Au moyen-âge, ils jouaient déjà à la console ? » l’italien passa une main dans les cheveux d’Adèle lorsqu’elle vint se poser sur son torse et se montrait tout de suite plus interessé. « J’ai cru comprendre que t’étais plutôt calé. T’as quoi ? » Comme console, comme jeu. Le Marchetti n’avait jamais eu la chance d’avoir une console de jeu dans son salon, pas les moyens qu’elle disait sa mère, mais il squattait suffisamment chez ses potes pour maitriser un minimum le domaine. Sa curiosité n’allait peut être pas satisfaire sa belle d’ailleurs.
♛ Hi, I'm Will. I make jokes when I'm uncomfortable
▼▲▼
Le malaise à l’état pur, la gênance, c’est tout moi, ça. Je suis un véritable boulet et si Adèle me connait assez pour en avoir l’habitude ce n’est pas encore vraiment le cas de Nino. On ne se connait pas vraiment. Un peu. Rapidement. Je l’ai contacté quand Adèle s’est retrouvée à l’hôpital et voilà jusqu’où notre relation s’arrête. Mais je me serais bien passé de cette scène : ma cousine en train de rouler une pelle et faire peloter par son mec sur notre canapé en plein jour laissant ainsi la possibilité à toute la colloc de les interrompre, c’est presque un traumatisme pour moi. Moi qui la voyais encore comme étant pure et innocente je suis sous le choc. « Si j’avais su… Mais la prochaine fois on s’enfermera dans la chambre, » La prochaine fois… Non mais, il va y avoir une prochaine fois ? Bah oui, bien sûr que oui il y aura une prochaine fois, idiot, ils sont ensemble et ils ne passent certainement pas toutes leurs soirées à se regarder dans le blanc des yeux ou à jouer au Monopoly. Cette pensée me fait grimacer et je n’y réagis pas, d’ailleurs, serrant entre mes doigts ma revue tant chérie. Nino lui fait savoir qu’on se connait déjà, plus ou moins et la réaction de ma cousine ne se fait pas attendre. « C’est donc lui le cafteur… » C’est bien moi oui et j’hoche une première fois la tête. « Tu m’auras permis de pas me réveiller seule, merci Will ! » Elle me remercie, ce qui forcément me fait sourire et comme d’habitude, je vais en faire une tonne. Pas simplement parce que je suis gêné par la situation mais aussi parce que j’en fais toujours trop – et oui le pire c’est que j’en suis conscient mais que je ne fais rien pour l’arranger. « Je sais, qu’est-ce que tu ferais sans moi, hein ? Heureusement que je suis là quand même. » Dans le langage Will Dunham, ça veut simplement dire de rien, Adèle, content d’avoir pu t’aider dans cette période difficile de ta vie.
Nino me propose une bière que j’accepte, non pas sans une remarque qui me vaut le coussin envoyé par Adèle. Je râle, je soupire mais je n’attends pas pour lui lancer à mon tour ce même coussin en pleine figure. Parce que je suis un véritable enfant et parce que quand on m’emmerde, je réplique, je ne me laisse pas faire et avant de disparaître quelques secondes dans la cuisine pour ramener ces fameuses bières c’est à mon tour de tirer la langue à ma cousine et je suis presque sûr que ma petite anecdote sur la bière au moyen-âge pourra soit la faire rire soit la faire rouler des yeux. À voir, mais c’est Nino qui réagit en premier. « Au moins, j’risque pas d’être malade. » Normalement, non, m’enfin, de toute façon c’est une anecdote moyennement intéressante et au moins je parviens à m’en rendre compte, c’est une victoire. « Au moyen-âge, ils jouaient déjà à la console ? » Connaissant Adèle ce n’est pas une question désintéressée et elle n’attend que ma réponse pour en rire. Mais pourtant je lui apporte une vraie réponse après avoir secoué la tête négativement. « Nope. Au moyen-âge ils aimaient beaucoup les jeux de hasard, genre les jeux de dés par exemple. Les dames, les billes, les jeux de balle et même les échecs. » Voilà, tu le sais Adèle, ne me pose pas de questions de ce genre quand la réponse ne t’intéresse pas. « J’ai cru comprendre que t’étais plutôt calé. T’as quoi ? » Là, il m’intéresse, l’Italien, il a compris comment et de quoi me parler. Je m’installé sur un petit fauteuil et après avoir bu une première gorgée de bière je réponds. « J’ai toutes les consoles mais je t’avoue que depuis que la playstation 5 est sortie c’est là-dessus que je passe le plus de temps. J’ai déjà acheté le jeu Spider-man Miles Morales, Resident Evil Village, le dernier Call of duty, Assassin's Creed Valhalla. Sinon je joue pas mal aux MMORPG sur PC. » J’entends déjà Adèle râler, rouler des yeux et me détester « Tu joues ? »
« Hi, I'm Will. I make jokes when I'm uncomfortable » will, nino & adèle
Elle était épanouie Adèle, elle qui n’avait eu de cesse de remettre ça à plus tard en prétextant auprès de Will ou de Ash, qu’avec son cancer, elle se voyait pas faire comme si de rien n’était. Elle avait longuement remis la conversation avec l’Italien à demain, préférant même le repousser lorsqu’il avait tenté de l’embrasser quelques semaines auparavant. Elle n’avait pas voulu avoir une quelconque histoire que ce soit avec le Marchetti ou quelqu’un d’autre, par peur de plus être de ce monde, et même si ses proches l’interdisait de penser comme tel, ça avait été plus fort qu’elle pendant tous ses mois. On ne pouvait jamais être sûr de rien, ses parents aussi avaient toute la vie devant eux, et ça n’a pas empêché la mort de venir les chercher, lors de leur accident de voiture. Laissant Ash et Adèle orphelins, alors que l’ainé à peine majeure a dû prendre la relève pour les élever. Ce n’est pas quelque chose qu’elle aime se souvenir Adèle, encore moins en parler. Ça reste enfoui au fond d’elle, et pour dire vrai, tant qu’elle s’épargne la visite annuelle au cimetière tout va pour le mieux. Elle en aurait bien besoin pourtant d’aller les voir. Leur parler, leur présenter Nino. Il la prendrait pour une folle certainement, de parler à des morts. Ca doit être la différence avec Nino, lui est plutôt pragmatique, ne croyant que ce qu’il voit (et encore). Elle, plutôt rêveuse, voudrait d’un monde meilleur, et si ça passait par le fait que se confier à des morts pour se sentir mieux, elle n’y voyait pas le souci. « Au moins, j’risque pas d’être malade. » Il la sort de ses pensées alors qu’elle plisse les yeux en sa direction, d’un air suspecte. « Je sais, qu’est-ce que tu ferais sans moi, hein ? Heureusement que je suis là quand même. » Elle s’étoufferait presque Adèle devant l’ego de son cousin, qui lui renvoie le coussin. « Tellement de choses… » Qu’elle sur enchérit la gamine, d’un air taquin en relevant son regard sur Will. Qui s’échappe de son emprise avant de se diriger vers la cuisine. [color:2882=# will]« Nope. Au moyen-âge ils aimaient beaucoup les jeux de hasard, genre les jeux de dés par exemple. Les dames, les billes, les jeux de balle et même les échecs. » Des jeux bien plus intéressant selon elle que les jeux vidéo. « Ils étaient normales à l’époque alors… » Elle glisse un clin d’œil en direction de son cousin qui allait lui tirer la langue sans aucun doute. « J’ai cru comprendre que t’étais plutôt calé. T’as quoi ? » Qu’elle entend, Adèle ne perd pas une seconde pour faire les gros yeux à Will, qui signifie que si il l’ouvre, elle le boudera à vie. Mais évidemment, fallait pas en demander autant au gamer qui sommeille en lui, il s’installe comme un pacha sur le fauteuil qui trône dans le salon, et ne tourne même pas ses yeux en direction de la seule nana du salon, préférant ignorer ses nombreux soupires, « j’ai toutes les consoles mais je t’avoue que depuis que la playstation 5 est sortie c’est là-dessus que je passe le plus de temps. J’ai déjà acheté le jeu Spider-man Miles Morales, Resident Evil Village, le dernier Call of duty, Assassin's Creed Valhalla. Sinon je joue pas mal aux MMORPG sur PC. Tu joues ? » Elle ne connaît même pas la moitié des jeux qu’il présente, elle ne savait même pas que ça pouvait exister. « Parce que vous croyez que je vais vous laisser jouer ? » Bien sûr que non, elle savait faire sa chieuse Adèle quand elle le voulait. Et ce serait mal la connaître de se douter de l’inverse. Elle se tourne vers son cousin, « tu vas pas transformer Nino en un Will bis… » Par pitié, tout sauf ça… Elle allait vouloir en prendre un pour le taper sur l’autre (bien qu’elle aurait des difficultés à les porter, mais ils ne sont pas censé le savoir). Elle n'hésiterait pas à utiliser sa seule carte contre l'Italien : celui de le bouder et de le rendre abstinent si il se montre trop entreprenant avec les jeux de Will.
« Nope. Au moyen-âge ils aimaient beaucoup les jeux de hasard, genre les jeux de dés par exemple. Les dames, les billes, les jeux de balle et même les échecs. » il est premier degré Will et l’Italien se sent un peu minable face à quelqu’un qui est capable de répondre à n’importe quelle question de culture générale – on est quand même sur un niveau très poussé de culture G, dans ce cas, mais un mec qui sait déjà de quel pays est originaire Molière suffit pour impressionner l’italien. Donc… pour Nino, Will est dans une autre dimension. Du coup, pour ne pas se sentir trop à l’ouest, l’italien s’intéressa aux jeux vidéo et aux consoles du cousin d’Adèle. Puisqu’ils étaient tous les trois dans la pièce à présent, il se devait d’être un minimum sociable, parce qu’il savait qu’il devait aussi se faire adopter, pour que tout soit plus simple. L’italien, de nature sauvage, solitaire, il avait compris, depuis qu’il était à Brisbane, depuis qu’il fréquentait Adèle, surtout, qu’il devait faire des efforts, pour ne pas toujours être mis à l’écart, ne pas toujours se mettre les gens à dos. Il n’avait jamais été heureux en étant seul, de toute façon, et il admettait de temps en temps que les relations sociales lui étaient bénéfiques. Au moins, il n’était pas en boucle sur ses mauvaises intentions, bien moins tenté d’aller vers le mal. « j’ai toutes les consoles mais je t’avoue que depuis que la playstation 5 est sortie c’est là-dessus que je passe le plus de temps. J’ai déjà acheté le jeu Spider-man Miles Morales, Resident Evil Village, le dernier Call of duty, Assassin's Creed Valhalla. Sinon je joue pas mal aux MMORPG sur PC. Tu joues ? » La play 5, l’italien s’était arrêté à la deuxième et encore, il l’avait eu lorsque la troisième venait de sortir et d’occasion. Il n’avait même pas idée que Sony en était déjà à sa cinquième console. Il n’avait aucune idée de ce qu’étaient tous ces jeux dont il parlait. « Je crois que le dernier jeu auquel j’ai joué, c’est fifa 2015… » il en avait loupé des éditions. Pas le temps, pas les moyens non plus. Pour lui, les consoles était un luxe qu’il n’avait jamais vraiment pu s’offrir. « Parce que vous croyez que je vais vous laisser jouer ? » il hausse les épaules l’italien, et pourquoi pas ? « tu vas pas transformer Nino en un Will bis… » ca l’fait rire. Il secoue la tête, passant son bras derrière le dos de sa petite amie. « T’en fais pas. » c’est rassurant ça ? « On peut faire une partie, ou deux… » Parce qu’il se montrait curieux de voir les évolutions techniques et de voir si les personnages sur la télévision étaient toujours aussi pixélisés. « Seulement si tu nous autorise. » mais elle va l’faire, ca va pas durer longtemps. Elle voit bien qu’il tente de faire quelques efforts aussi, non ?
♛ Hi, I'm Will. I make jokes when I'm uncomfortable
▼▲▼
Il y a vraiment qu’à moi, que ça peut arriver ce genre de chose. Rentrer chez soi en donnant sa meilleure prestation de all i want for christmas is you et tomber sur sa cousine en train de rouler une pelle et se faire peloter par son nouveau petit-ami. Mais on est d’accord que c’est pas de ma faute, hein ? On est d’accord que c’est Adèle qui aurait dû proposer à Nino de faire ce genre de chose dans sa chambre. Elle n’habite pas toute seule et l’un des inconvénients de la colocation c’est certainement le manque d’intimité que ça peut engendrer et on vient tout juste de l’expérimenter. Je ne pourrais même plus vous expliquer pourquoi je me suis lancé dans une explication inintéressante pour les deux au sujet de la bière et le moyen-âge. Mais je fais ça quand je suis mal à l’aise et si Adèle a l’habitude de ce genre d’attitude venant de moi, ce n’est pas encore le cas de Nino. Surtout que je ne m’arrête pas au sujet de la bière puisqu’Adèle me demande si au moyen-âge ils jouaient déjà aux jeux-vidéos. Je vous rassure, une partie de moi savait très bien qu’elle ne voulait pas vraiment que je réponde, mais quand je connais la réponse à une question, autant en faire profiter tout le monde, non ? « Ils étaient normales à l’époque alors… » Sans pour autant ouvrir la bouche je plisse les yeux tout en la regardant et comme l’adulte de trente-deux ans que je suis, je lui tire la langue. Et puis Nino m’accroche sur un sujet qui m’est tout particulièrement cher à mes yeux ; les jeux-vidéos. Je ne sais pas si c’est parce qu’Adèle s’est déjà plaint à lui de son cousin geek qui squatte la télé bien trop souvent pour jouer à ses jeux qu’elle ne comprend pas toujours la plupart du temps ou s’il a simplement observé mon tout nouveau bébé ; la playstation 5 – qui m’a d’ailleurs coûtée un bras à sa sortie. Mais ça vaut le coup. « Je crois que le dernier jeu auquel j’ai joué, c’est fifa 2015… » Ah oui. Donc je ne parle pas à un fin connaisseur et le jeu qu’il évoque fait partie des rares qui ne m’ont jamais intéressés. « Fifa c’est…pas mon truc. » Le sport, c’est pas mon truc tout court. « Parce que vous croyez que je vais vous laisser jouer ? » Mes yeux se posent sur ma cousine et j’espère sincèrement qu’elle ne va pas se transformer en Sofia bis. Mon ex-femme qui, surtout vers la fin de notre mariage passait son temps à me demander d’arrêter et de poser ma manette quelques heures. « tu vas pas transformer Nino en un Will bis… » Je pouffe légèrement de rire. « T’en fais pas. » « Et puis sans vouloir t’enfoncer mon regard se pose sur Nino un instant comme pour lui faire comprendre que c’est bien lui que je ne veux pas enfoncer. c’pas moi qui a commencé à parler de jeux-vidéos. » Pour une fois et ça relève presque du miracle je vous assure. « On peut faire une partie, ou deux… » Ou trois ou même quatre parties, non ? C’est pas possible ça ? « Seulement si tu nous autorise. » Je lève légèrement les yeux au ciel, bien content de ne plus avoir de compte à rendre à personne maintenant que je suis seul. « Call of duty, ça te tente ? » Je lui demande tout en me levant pour aller chercher les manettes et je lui en donne une. « Tu peux demander à Adèle de t’aider elle y a déjà joué avec moi. » Mais ça ne veut clairement pas dire qu’elle est forte, croyez-moi. Et je la vois déjà me tirer la langue, d’ailleurs.
« Hi, I'm Will. I make jokes when I'm uncomfortable » will, nino & adèle
Peut-être que si elle avait réfléchis quelques minutes, elle aurait analysé le fait de venir accompagner de Nino dans l’appartement qu’elle loue avec ses amis, elle aurait pesé le pour et le contre. Et peut-être, peut-être qu’à ce moment-là, elle serait plutôt allé sur une plage, ou dans une salle de cinéma accompagné de l’Italien, mais elle avait voulu un peu de tranquillité, et n’avait rien trouvé de mieux que profiter de Nino dans un salon vaste, où il n’y a pas vraiment de cachette. Elle s’était encore une fois, laisser aller à cette passion, sans réfléchir, et elle le regrettait presque. Pas qu’elle n’aime pas Will et elle est ravie qu’ils s’entendent bien – si ça pouvait être pareil avec Cody, une relation qu’elle tente à cacher aussi longtemps qu’elle le pourra. N’empêche, Adèle aurait voulu que Nino soit à elle pour les prochaines heures, et pas de le partager devant une console et une bière. A se hurler dessus quand ils vont perdre. Dans le salon, Nino semble amusé par la situation et ce jeu du chien et du chat entre Will et sa cousine. Ca a toujours été ainsi et tous les autres coloc ont fini par prendre l’habitude, à vrai dire. « Je crois que le dernier jeu auquel j’ai joué, c’est fifa 2015… » Elle savait même pas que Nino jouait parfois, il s’était bien tue de le lui dire, et elle se retournait vers lui, échangeant un regard complice avant que son cousin s’emballe. Bon c’était que du foot, enfin elle croit. Vraiment ce genre de truc c’est pas son genre. « Fifa c’est…pas mon truc, » Elle y voyait là, une opportunité qui ne se présenterait pas deux fois, et en tapant dans ses mains, elle annonce, « c’est parfait, dans ce cas, on jouera pas ! » Croit-le, Adèle, croit-le… C’est surtout qu’elle n’a pas envie que Nino vienne ici pour jouer à chaque fois, alors qu’ils pourraient sortir, faire les magasins, se promener… Elle se voyait déjà Adèle, main dans la main, profitant de l’Italien sans une once de gêne, et d’ailleurs, Nino, lui jeta un regard, amusé, « t’en fais pas. » Justement, si elle s’inquiète. Will ne lâche jamais le morceau, elle non plus, heureusement ! « Juste un peu, » elle s’amuse à le mimer telle une gamine, avec ses doigts, avant que son cousin ne décide d’intervenir. La ferme Will, la ferme ! « Et puis sans vouloir t’enfoncer, c’pas moi qui a commencé à parler de jeux-vidéos. » Elle plisse les yeux. Oui elle aurait mieux fait de se taire, faut croire. « On peut faire une partie, ou deux… » Elle soupire Adèle, mais elle ne pouvait pas vraiment refuser à Nino, quoi que ce soit, sa voix est quand même un peu agacé, mais il n’échappe pas à bisous volé à la fin de sa phrase, « seulement si tu nous autorise. » Elle donne un coup derrière la nuque à Will, ça l’apprendra à lever les yeux au ciel. C’est pas parce que lui est un petit copain ingrat, que Nino devrait l’être. « Je te laisse lui montrer de quoi t’es capable… » Elle voit déjà Will rouler des yeux, quand elle, elle dévore du regard Nino. Clairement, elle est derrière lui, et a déjà oublié son cousin. « Call of duty, ça te tente ? Tu peux demander à Adèle de t’aider elle y a déjà joué avec moi.» Elle fait une mine choquée. Il est sérieux là ?! « Non mais la prétention du mec ! » Qu’elle se met presque à hurler dans les oreilles de son cousin, elle le fait exprès, « on va te laminer ! » Non, Adèle, on ne doit pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué… Elle est déjà assise sur la banquette, une manette à la main, même si franchement, elle sait même pas si c’est la bonne. Mais l’égo prend le dessus sur tout le reste !
Alors que Nino semble faire l’effort de tenir une conversation avec le cousin d’Adèle – pour sociabiliser et pas se faire passer pour un sauvage comme il sait si bien faire – la réponse de Will le refroidi un peu. « Fifa c’est…pas mon truc. » bon, c’était quoi son genre de jeu alors ? Les trucs historiques avec pleins de références aux différentes époques passées ? Le genre de jeu dont Nino ne comprend jamais rien, où il se contente d’avancer, faire quelques sauts ici et là et frapper toute personne qu’il croise sur son chemin sans savoir si le personnage pourrait lui être utile ou pas ? Peut être qu’être associable était sans doute la meilleure issue pour l’italien, au moins, il n’avait jamais à justifier son manque de connaissance et son retard en culture générale, en gros. « c’est parfait, dans ce cas, on jouera pas ! » il avait soudainement presque envie de se ranger du côté de sa petite amie mais l’appelle de la console restait quand même assez fort. Ca faisait bien trop longtemps que Nino n’avait plus connu ces sensations, il pouvait sans doute passer encore pour un idiot si le jeu avait un niveau trop élevé pour lui et en même temps, il avait pris aussi quelques piges depuis sa dernière fois, peut être qu’il serait capable de réfléchir un peu plus avant de jouer en mode bourrin. « Je te laisse lui montrer de quoi t’es capable… » et voilà que Miss Shephard avait donné sa bénédiction, c’est un sourire de gosse qui apparu sur le visage de l’italien, comme si on l’avait autorisé à faire une nuit blanche sur la console. Mais la question était encore : s’ils n’allaient pas jouer à fifa, à quoi allaient-ils jouer ? « Call of duty, ça te tente ? Tu peux demander à Adèle de t’aider elle y a déjà joué avec moi.» COD, on est pile poile dans le jeu de bourrin non ? C’est pas dans ce jeu qu’il risque de buter un mec qui devait l’aider à résoudre l’énigme finale pour terminer le jeu hein ? « Non mais la prétention du mec ! on va te laminer ! » c’est qu’elle a l’air déterminer Adèle, ce qui amuse aussi l’italien, qui prendrait son rôle alors très à cœur. « J’ai aucun scrupule à gagner un jeu, peu importe l’adversaire. » qu’il prétend à son tour. Comme si, avec Adèle en coéquipière, il était sûre de gagner, puisqu’elle avait l’air si sûre d’elle également. L’italien choppe une manette, sans attendre qu’on lui donne la bénédiction. « J’suis prêt. » qu’il lance à Will, comme un défi. Il regarde ensuite Adèle. « J’aime pas perdre. » qu’on se le dise, s’il fini avec un score très moyen ou mauvais, il allait sans doute bouder comme un gosse aussi.
♛ Hi, I'm Will. I make jokes when I'm uncomfortable
▼▲▼
« c’est parfait, dans ce cas, on jouera pas ! » Je pense qu’un jour je vais me lancer le défi personnel de faire apprécier les jeux vidéo à Adèle. Je sais, que ça risque d’être compliqué. Je sais qu’elle déteste ça, qu’elle roule des yeux et qu’elle râle et m’engueule comme ma mère le fait quand je passe une journée entière affalé sur le canapé une manette à la main. Mais Adèle, c’est un peu comme ma deuxième mère. Plus jeune que moi donc c’est un peu étrange quand on y pense mais elle veille sur moi presque autant que je veille sur elle. En tout cas je n’ai pas besoin de beaucoup plus de temps pour comprendre qui porte la culotte dans leur couple, et je suis quasiment sûr d’avoir raison quand j’avance qu’il s’agit de ma cousine. Nino lui demande son autorisation pour faire une partie et rien que ça, je lève les yeux au ciel. C’est aussi pour ce genre de petite chose que le célibat me va très bien. Faire ce que je veux quand je le veux sans avoir besoin d’en parler à ma femme avant. Et qu’est-ce que ça fait du bien, retrouver cette liberté-là quand on a été en couple pendant huit ans. Elle n’a pas envie de nous regarder jouer, Adèle, elle soupire mais ce n’est pas de ma faute c’est elle qui a commencé à parler des jeux-vidéos, non ? « Non mais la prétention du mec ! on va te laminer ! » Là je suis obligé de pouffer de rire parce que je sais que les chances qu’Adèle me batte à ce genre de jeu un jour sont proches de zéro. Elle n’est pas très forte pour ça, mais ce n’est pas si grave que ça, ses talents sont ailleurs et pour sa défense j’ai des années de pratique intensive devant moi. « J’ai aucun scrupule à gagner un jeu, peu importe l’adversaire. » Ouuuuh, mais c’est que les choses commencent à devenir intéressantes, dites-moi. Nino semble être presque aussi déterminé qu’Adèle et si je pourrais avoir peur de perdre face à eux ce n’est même pas réellement le cas. Nino n’a pas l’air de vraiment bien connaître le jeu et si Adèle le connait elle, un peu, je suis bien meilleur qu’elle – sans vouloir me vanter bien évidemment parce que, ça ne me ressemble pas du tout. « Ça tombe bien, moi non plus. » C’est à mon tour de me saisir d’une manette tout en laçant le jeu. « J’suis prêt. » Je sens comme une pointe de défi dans sa voix, ce qui me plaît, ce qui m’amuse alors j’hoche une fois la tête avant de rétorquer à mon tour. « Je suis toujours prêt. » Non William ce n’était pas nécessaire. Mais est-ce que ça m’amuse ? Oui. Est-ce que je trouve ça drôle ? Oui, aussi. Aussi un peu pour lui rappeler qu’il s’agit de mon jeu et que je suis certainement bien plus habitué que les deux réunis à y jouer. « J’aime pas perdre. » Oh, s’il savait. Je suis mauvais perdant et j’ai tendance rager quand je perds à un jeu mais sur ce, je lance la première partie avant de relever mes lunettes qui commençaient à glisser sur le bout de mon nez et nous sommes donc partis pour une – plusieurs ? – parties. Pour mon plus grand plaisir, et pour le malheur de ma chère et tendre cousine.