"Oh - once in your life you find someone who will turn your world around bring you up when you're feelin' down nothin' could change what you mean to me. Oh there's lots that I could say but just hold me now cause our love will light the way. I've been waitin' for so long for somethin' to arrive for love to come along. Now our dreams are comin' true through the good times and the bad I'll be standin' there by you."
Assises sur le plan de travail je le regarde s’affairer en cuisine. Je ne suis même pas encore habillée pour l'occasion, mais je prends un peu de temps pour être avec lui en cuisine. J’ai l’impression d’être de retour quelques années en arrière, nous deux dans une cuisine sans personne pour nous déranger. Les parents de Caleb ont accepté de s’occuper de nos filles pour la soirée de nouvel an, et c’est la première nuit complète ou elles ne dormiront pas avec nous cette nuit. Et même si j’appréhende un peu, l’idée de passer du temps avec mon futur mari, rien que tout les deux à quelque chose de vraiment plaisant. Je profite qu’il ait le dos tourné pour goûter les plats qu’il est en train de préparer, et je sais qu'il n'aime pas quand je fais ça, respect des règles d'hygiène tout ça, tout ça mais je crois que l'idée de l'embêter un peu me pousse à le faire encore et encore. Et puis on est chez nous là et c'est pour nous qu'il cuisine, rien que nous deux. Quand il revient vers les plats je lui prends la main et je l’attire vers moi avant de déposer un léger baiser sur ses lèvres avant de le lâcher et de le laisser retourner à ses fourneaux. Je le regarde cuisiner un peu, encore quelques minutes, j'aime voir sa concentration alors qu'il pourrait faire ce qu'il fait les yeux fermés que ce serait parfait. Mais même si ce n'est que pour nous qu'il cuisine ce soir, je vois toute l'application qu'il y met et je sais la chance que j'ai d'avoir quelqu'un d'aussi dévoué et généreux que lui. Qui veut toujours tirer le meilleur de tout ce qu'il fait, et je crois d'ailleurs que sa plus belle réussite, c'est ce qu'il a réussi à faire de moi, enfin de celle que je suis désormais. Parce qu'il m'a rendu meilleure, et ça ne fait aucun doute qu'il a joué un rôle primordial dans tout ça. Et sans lui, je n'ose pas vraiment pensé à ce que je serais devenue. Les yeux dans le vide, je repense à cette année, à tout ce que j'ai vécu. A ce que nous avons vécu ensemble, et ce que nous avons réussi à construire. Notre maison, nos filles, nos fiançailles, dans un ordre pas toujours logique, mais alors que je m'apprête à finir l'année avec lui, je me dis que cette année est peut-être l'une de mes plus abouties. L'une de mes plus joyeuses, même si tout ne fut pas simple, loin de là. Quelques moments durs ont rythmé cette année, pour lui, pour moi, pour nous, mais alors que nous sommes tout les deux dans notre cuisine, je préfère ne garder en tête que les réussites et il y en a. Je me lève et je viens me placer derrière lui posant mon menton sur son épaule et mes bras autour de son torse. « J’ai toujours aimé te regarder cuisiner, c’est peut être pour ça que j’ai jamais réussi à cuisiner, je n’ai d’intérêt que pour le cuisto pas pour la recette. Faut dire que tu es sexy quand tu te concentres comme ça. » Je sais que c'est une excuse bidon, enfin pas une excuse suffisante pour expliquer pourquoi malgré toutes ses tentatives pour m'apprendre, je suis toujours aussi nulle en cuisine, mais en revanche, ce qui est vrai, c'est que j'adore ces moments simples avec lui. Ces moments du quotidien, ces moments de vie commune que j'ai depuis quelques mois maintenant avec lui, et aujourd'hui il n'y a pas de risques d'entendre des pleurs pour venir perturber nos instants ensembles. « Je suis heureuse de t'avoir rien que pour moi ce soir même si elles me manquent déjà. » Nos filles me manquent, il faut dire que je passe une grande partie de mes heures, de mes journées, de mes semaines avec elles désormais et ce depuis qu'elles sont nées et j'ai beaucoup de mal à les laisser quelques heures. Mais ce soir c'est le passage à la nouvelle année, il y a un an, nous étions tout les deux en Nouvelle-Zélande, à profiter de nos retrouvailles et de cette deuxième chance qu'il m'accordait. Tout a changé en un an, enfin presque tout sauf l'amour que j'éprouve pour lui et ce soir, je ne veux penser qu'à nous, en tant que couple, en tant que futurs mariés et oublier un peu le côté parents. Oublier les responsabilités, juste profiter d'une soirée en tête à tête et elles se font plus rares désormais alors je ne veux pas perdre de temps à trop réfléchir. « Je vais me changer, je vais enfiler une tenue plus sexy pour l'occasion et je vais pouvoir porter mes nouveaux sous-vêtements sexy. » Je dépose un baiser sur sa joue avant de déposer une légère claque sur ses fesses et au moment ou je quitte la cuisine, j'enlève mon tee-shirt et je lui jette dessus, juste pour l'obliger à détourner ses yeux de ses fourneaux et attirer son regard sauf que je ne traîne pas dans la cuisine et je file, enfiler une vraie tenue pour l'occasion. Une robe sexy que j'ai réussi à trouver en faisant les boutiques, et si ce n'est pas encore ça mon corps, si je suis loin d'avoir retrouvé mes formes d'avant grossesse, je me suis trouvée assez sexy dans cette corps ajusté et au décolleté très plongeant dans lequel j'espère bien réussir à perdre un peu Caleb. Je reviens une vingtaine de minutes plus tard, enfin prête pour cette soirée avec lui. Je mets un peu de musique dans le salon avant de le rejoindre un sourire aux lèvres. Joyeuse, sexy, heureuse et excitée à l'idée d'être seule avec lui. Prête à finir cette année et commencer cette nouvelle année avec lui. Je reste là à le regarder quelques secondes avant d'attirer son attention en l'interpellant. « Je repensais à la Nouvelle Zélande, je t'avais dis que je commencerais l'année 2020 avec toi et que je la terminerai avec toi aussi, on s'en est plutôt bien sorti cette année non ? » Des hauts et des bas sont venus se mettre sur notre chemin mais être ensembles pour fêter le nouvel an ça a beaucoup de sens pour moi. Parce qu'on a réussi cette année à tout surmonter et je me sens plus forte grâce à lui. « Bon je t'avais dis aussi que tu serais le seul à me voir nue et ça j'ai pas trop réussi à le respecter, il y a vraiment trop de monde qui a vu mon entrejambe cette année, mais bon je pense pas que tu m'en tiennes rigueur. » Je lui souris en prononçant ces mots, qui font à la fois référence à un souvenir précis et aussi à la naissance de nos filles. Je repense à mes mots, à cette promesse que j'avais faite, du moins des mots lancés comme ça alors que l'on était bourrés mais que je n'ai pas oublié. C'était censé vouloir dire qu'il serait le seul à m'avoir nue dans son lit et pour ça, ce fut le cas. Cette soirée en Nouvelle-Zélande, cette soirée de fausse fiançailles, cette soirée très alcoolisée, ce fut l'une des soirées les plus mémorables. Une soirée durant laquelle nous avions oublié d'être sérieux et même si ce soir, l'alcool ne pourra pas entrer en compte dans le déroulement de la soirée, je veux revivre ce genre de moment, ce genre de soirée avec lui. « Tu sais que c’est mon premier nouvel an sans alcool. » Une réflexion lâchée comme ça, sans réelle justification, juste une constatation que je fais. Mon premier nouvel an sans alcool, mais je n'ai pas besoin de ça pour m'amuser, pas avec lui en tout cas et alcool ou pas, je compte bien profiter de sa présence, de cette soirée et de tout ce qu'elle nous réserve et je la commence en venant glisser mes mains dans ses cheveux et mes lèvres qui se posent sur les siennes délicatement, oh oui je vais profiter ce soir, de la soirée et de lui.
Love is all that I need And I found it here in your heart
Une nuit entière sans les filles, c’est une première depuis leur naissance et je sais déjà que ça va me faire bizarre. Mes parents se sont proposés pour les garder du 31 Décembre au 1er Janvier et même si l’idée me plaisait énormément j’ai eu beaucoup de mal à accepter leur proposition. Parce que je n’étais pas sûr de me sentir prêt à les laisser s’en aller comme ça, si loin. Enfin, à deux heures de chez nous en voiture. Mais je sais que ça ne peut que nous faire du bien. Savoir que l’on va pouvoir dormir d’une traite et aussi, profiter pour passer un temps de temps tous les deux sans être dérangés par les pleurs de nos filles. Ce qui a aussi été compliqué était de partir en laisser Lucy et Lena chez mes parents. Ils ont l’habitude et j’ai confiance en eux, mais je sais que mes filles vont me manquer alors les laisser derrière moi pour rentrer à la maison sans elles était assez difficile. Mais je l’ai fait. Je leur ai également laissé toute une liste d’instructions au cas où. Même si je sais qu’ils ne vont sûrement pas en avoir besoin. Maintenant qu’Alex et moi nous nous retrouvons seuls, on en profite un maximum. Mais pour l’instant, je suis en cuisine pour nous préparer un dîner parfait pour ce soir. Du foie gras en entrée, un risotto de Saint Jacques en plat principal et une mousse chocolat framboise en dessert. C’est Alex qui a fait le menu. Enfin plus ou moins, j’ai surtout décidé de cuisiner tout ce qu’elle aime pour ce soir voulant absolument qu’elle passe une soirée parfaite et qu’elle puisse bien manger. « J’ai toujours aimé te regarder cuisiner, c’est peut être pour ça que j’ai jamais réussi à cuisiner, je n’ai d’intérêt que pour le cuisto pas pour la recette. Faut dire que tu es sexy quand tu te concentres comme ça. » Ses bras autour de mon torse, je la sens derrière moi et mes mains caressent du bout des doigts ses bras tout en lâchant un petit rire à ses mots. Sexy quand je me concentre, je ne pense pas non. Pas du tout même. Le risotto est en train de cuir et le dessert est presque terminé, je me retourne donc vers elle avec une cuillère remplie de mousse au chocolat. « Dis-moi ce que tu en penses ? » Je lui demande avant de lui mettre la cuillère dans la bouche. Je la regarde en me pinçant les lèvres, les yeux légèrement plissés en attendant sa réponse. Si elle le veut je peux rajouter encore du chocolat pour que le goût soit plus fort, je peux aussi adoucir avec un peu de chocolat au lait. Ce soir je veux que tout soit parfait pour elle. Parce que ces trois derniers mois je n’ai pas réellement pu lui préparer ce genre de dîner, les jumelles nous prennent respectivement tellement de temps et puis, j’ai repris le travail. J’ai donc malheureusement beaucoup moins de temps à lui consacrer et je veux me rattraper et me faire pardonner ce soir. « Je suis heureuse de t'avoir rien que pour moi ce soir même si elles me manquent déjà. » Si elle savait à quel point Lucy et Lena me manquent aussi. Elles me manquent tout le temps, même quand je suis au travail ce qui explique mes réactions complètement gagas quand Alex m’envoie des photos ? Ou bien cela peut s’expliquer par le simple fait que je sois complètement fou de mes filles aussi. « Elles me manquent aussi. Au moins tu sais ce que je ressens quand je les laisse à la maison pour aller travailler. » J’hausse les épaules doucement, et je reprends. « Mais il faut qu’on en profite, ça fait bientôt trois mois qu’on a pas pu passer du temps juste tous les deux. Et toi aussi tu me manques. » J’approche lentement mon visage du sien pour déposer un tendre baiser sur ses lèvres et juste après, je me retourne pour me concentrer à nouveau sur le risotto et sur la fin de ma préparation de la mousse au chocolat. « Je vais me changer, je vais enfiler une tenue plus sexy pour l'occasion et je vais pouvoir porter mes nouveaux sous-vêtements sexy. » Elle ne le sait pas mais c’est un grand sourire qui s’étire sur mes lèvres quand je l’entends me parler d’une tenue et de nouveaux sous-vêtements sexy. Je le sens s’éloigner et surtout, je me prends son t-shirt sur la tête, ce qui me fait rire et je me retourne vers elle alors qu’elle s’éloigne pour monter les escaliers et rejoindre son dressing. Je la suis des yeux jusqu’à ce qu’elle ne disparaisse complètement de mon champ de vision et je me concentrer à nouveau sur ma cuisine.
Je profite de son absence pour appeler ma mère. Juste pour m’assurer que tout va bien mais je sens bien au son de sa voix que mon appel l’agace, ce que je comprends tout à fait. Les filles sont chez eux depuis la fin de matinée et depuis, je l’ai déjà appelée au moins quatre fois – sans compter les appels qu’Alex lui a sûrement passés. – Elle m’assure que tout se passe bien, même si j’entends Lucy pleurer derrière. Je lui demande pour la quatrième fois de m’envoyer des photos de mes filles, ce qu’elle fait à chaque fois et ce qui me fait toujours sourire comme un idiot. Elles sont belles mes filles, elles sont parfaites, et elles semblent avoir de plus en plus les traits de leur mère. Et c’est quelques minutes plus tard alors que je termine de nettoyer la cuisine que j’entends de la musique qui attire mon attention. Je me retourne pour voir une Alex terriblement sexy et rayonnante. Je la regarde de haut en bas commençant par ses jambes jusqu’à ses yeux, ses cheveux, ce décolleté plongeant – tellement plongeant que j’espère sincèrement qu’elle ne compte pas porter cette robe devant un autre homme que moi – qui attire particulièrement mon attention. « Ma fiancée est vraiment la femme la plus belle, élégante et sexy du monde. » Je lui dis, alors que je ne l’ai toujours pas quitté des yeux. Je lui souris, et je reprends la parole. « C’est une nouvelle robe, non ? Elle est super, elle te met parfaitement en valeur… » Et c’est le cas de le dire. Elle met toute les parties de son corps en valeur et mon dieu, qu’est-ce que j’ai de la chance d’avoir cette femme pour moi, comme fiancée. « Je repensais à la Nouvelle Zélande, je t'avais dis que je commencerais l'année 2020 avec toi et que je la terminerai avec toi aussi, on s'en est plutôt bien sorti cette année non ? » Je souris en repensant à ce voyage en Nouvelle-Zélande, clairement là pour marquer le coup, pour lui montrer que je lui donnais vraiment une deuxième chance mais aussi pour lui faire comprendre qu’elle n’avait clairement pas intérêt à tout gâcher une deuxième fois. « Je pense que 2020 a été la plus belle année pour moi. » Et pourtant elle a terriblement mal commencé. Toutes ces disputes et cette longue période de froid et de distance entre nous avant qu’elle n’entre dans ce centre. Mais surtout ; une grossesse, la naissance de Lucy et Lena et nos fiançailles et les bons moments sont bien plus forts que les plus durs. « Bon je t'avais dis aussi que tu serais le seul à me voir nue et ça j'ai pas trop réussi à le respecter, il y a vraiment trop de monde qui a vu mon entrejambe cette année, mais bon je pense pas que tu m'en tiennes rigueur. » Elle me sourit et moi je rigole en l’entendant faire référence à cette promesse faite il y a pile un an. « Ça compte pas, et puis c’était pour la bonne cause. » Je lui dis sans que mon sourire ne quitte mes lèvres. Et puis ce sont des médecins qui ont vu cette partie bien précise de son corps alors clairement, non, ça ne compte pas. « Tu sais que c’est mon premier nouvel an sans alcool. » Une réflexion à laquelle je ne m’attendais pas et pourtant qui est vraie. Elle est sobre depuis maintenant bientôt un an et je sais que pour elle ça n’a vraiment pas été facile. J’hoche doucement la tête avant de répondre. « Oui, je sais et d’ailleurs… » Je fouille dans les tiroirs de la cuisine pour en ressortir un livre de cocktails sans alcool que je lui tends. « J’ai trouvé ça la dernière fois, et j’ai acheté plusieurs trucs. Je te mets en charge des cocktails pour ce soir. Fais ce qui te donne envie, moi en attendant je vais me changer. » Avant de quitter la cuisine je lui vole un baiser et c’est à mon tour de disparaître mais bien moins longtemps qu’elle tout à l’heure. Une chemise, une veste, un pantalon noir, des chaussures, un peu de parfum et je me regarde rapidement dans le miroir passant mes mains dans mes cheveux maintenant plus courts et je rejoins de nouveau Alex dans la cuisine. « Regarde la photo que ma mère m’a envoyée. » Je souris et je lui montre mon portable et la nouvelle photo de nos filles envoyée par ma mère et je suis persuadé que maintenant, elle ne va plus répondre à mes appels de la soirée, mais au moins j’ai une nouvelle photo de mes filles et ça suffit à me faire sourire ainsi.
"Oh - once in your life you find someone who will turn your world around bring you up when you're feelin' down nothin' could change what you mean to me. Oh there's lots that I could say but just hold me now cause our love will light the way. I've been waitin' for so long for somethin' to arrive for love to come along. Now our dreams are comin' true through the good times and the bad I'll be standin' there by you."
J'aime le regarder cuisiner, et j'aime goûter ses plats, encore plus quand il s'agit de pâtisserie. Je ne mange pas forcément beaucoup, mais la pâtisserie et les desserts en règle général c'est dur de résister surtout quand il prépare l'un de mes dessert préféré. Je goûte la mousse au chocolat, et sans grande surprise, elle est parfaite. « J'ai un petit doute, tu me refais goûter ? » Je n'ai pas le moindre doute, je veux juste une nouvelle excuse pour avoir une cuillère de ce dessert. « C'est parfait chéri, vraiment parfait j'adore. » Je lui affirme que tout est parfait même si je sais qu'il va en douter quand même un peu mais sur la cuisine il est bien plus difficile à satisfaire que moi, déformation professionnelle sans doute. Moi j'ai beaucoup de chance d'avoir un homme qui prends du temps pour m'organiser un tel repas, qui prends du temps pour faire en sorte que je passe une bonne soirée. Je le sais et j'en ai conscience, même si ces derniers temps ça n'a pas toujours été facile pour nous de trouver du temps à nous. Des temps simples à deux, parce que nos filles sont devenues le centre de notre quotidien, de nos préoccupations et ne pas les avoir avec nous ce soir, c'est à la fois plaisant, parce qu'on peut profiter l'un de l'autre, mais c'est aussi très étrange parce que j'ai l'impression qu'il me manque quelque chose, mes filles me manquent. Leurs présences, leurs petits gazouillis, leurs pleurs, c'est la première nuit sans elles, et même si je suis vraiment heureuse de passer ce temps avec Caleb en tête à tête, je pense à Lucy et à Lena. Je pense à Lucy qui devra accepter le biberon ce soir, je pense à Lena qui ne s'endormira pas dans les bras de son père en prenant son biberon du soir. «Elles me manquent aussi. Au moins tu sais ce que je ressens quand je les laisse à la maison pour aller travailler. » Je grimace comme à chaque fois que je pense à la reprise du travail, au faite que je vais bientôt devoir les laisser à quelqu'un, que je ne vais pas être avec elles tout le temps. « J'ai pas envie de les laisser à une inconnue, je sais pas comment tu fais pour aller travailler chaque jours. » Ce soir elles sont entre de bonnes mains, je fais confiance aux parents de Caleb, mais l'idée de les laisser à quelqu'un d'autres que nous ou ses parents tout les jours me mets mal à l'aise vraiment. Mais ce soir, c'est notre soirée, enfin la dernière soirée de l'année et c'est en tête à tête chez nous que nous avons choisi de la passer et Caleb à raison. Il faut qu'on en profite et c'est ce que je fais. Je profite de ce baiser, court mais tendre. « Toi aussi tu me manques mon lapin, tu n'imagines pas comment. Mais je suis là, tout à toi ce soir. » Enfin je le serais réellement une fois totalement prête, vêtue pour notre soirée, notre moment. Je le laisse dans sa cuisine, dans son endroit préféré pour rejoindre mon endroit préféré, mon dressing. Je me prépare pour lui. Ce soir c'est à lui que je veux plaire, et même si je sais que je lui plais déjà, je veux faire en sorte de lui montrer que même si notre vie a changé, même si notre relation a évolué, je veux toujours le séduire, je veux toujours être sexy pour lui. Alors j'enfile cette robe peut-être un peu osée comme tenue, mais elle n'est destinée qu'à lui, que pour ses beaux yeux, que pour lui plaire. Et quand il se retourne pour me regarder, je sens l'effet que cette robe à sur lui, enfin l'effet que j'ai sur lui et ça me plaît. Vraiment beaucoup. « Ma fiancée est vraiment la femme la plus belle, élégante et sexy du monde. » Il me le dit souvent, il n'est pas avare en compliments Caleb, loin de là. Mais ce que j'aime surtout c'est son regard, c'est la façon avec laquelle il me dévisage, la façon avec laquelle son visage parle pour lui. « Ta fiancée. J'aime t'entendre m'appeler ainsi. » Je lui souris en retour, assez fière d'avoir réussi à lui plaire dans cette robe, fière aussi d'être sa fiancée. « Je ne pense pas être la plus belle, j'ai encore des kilos à perdre, mais je suis la seule que tu as le droit de regarder de la sorte avec ce regard et ce sourire parce que tu me fais me sentir si belle quand tu me regardes comme ça.. » Je m'avance vers lui sans détourner le regard, je continue à le fixer avec un sourire au coin des lèvres. Je prends ses mains que je pose sur mes hanches avant de venir déposer un baiser au coin de ses lèvres. « Oui elle est nouvelle, et je l'aime beaucoup, je suis plutôt fière de l'effet qu'elle a sur toi. » Je joue un peu avec lui, j'essaye de le séduire un peu, de me montrer désirable, il a dit qu'on devait en profiter et que je lui avais manqué, alors j'essaye de lui rappeler tout ce que je peux lui apporter. Je lui rappelle aussi des souvenirs, ceux du nouvel an dernier, de notre voyage en Nouvelle-Zélande, et de cette promesse que je lui avais faite. Je lui avais promis de passer cette année avec lui, du moins de la commencer avec lui et de la finir avec lui. Je l'ai commencé dans ses bras, je la finirai aussi dans ses bras. « Je pense que 2020 a été la plus belle année pour moi. » L'entendre me dire que cette année fut la plus belle année pour lui, ça ne me laisse pas indifférente forcément parce que je sais que je n'y suis pas pour rien. J'aurais pu tout gâcher et j'ai failli le faire. Il y a eu les disputes, il y a eu les discussions compliquées, il y a eu l'alcool et la cure. Puis la grossesse, la frayeur, les émotions fortes. La naissance, la demande en mariage, et les semaines à quatre depuis presque trois mois. L'année a été riche pour nous, et si tout n'a pas été simple, chaque moment nous a conduit à ce que nous avons aujourd'hui et ça rends cette année peut-être encore plus forte. « Pour une fois dans ma vie je suis fière de ce que je suis et de ce que nous avons construis ensemble. » Moi, être fière de moi, c'est quelque chose d'assez nouveau, mais j'en ai fais du chemin finalement. Mère de deux petites filles, sobre, en thérapie, la bague au doigt qui montre mon engagement sur le long terme avec lui, le chemin que j'ai parcouru cette année est assez fou mais follement positif pour moi. « Merci de m'avoir soutenu pendant cette année. » Je suis fière de moi, mais je sais que sans lui je n'aurais jamais réussi à surmonter toutes les épreuves, je n'aurais jamais réussi à me reconstruire. Je l'aime tellement que pour lui, pour nous, je suis prête à tout ou presque pour que notre couple soit plus fort. Peut-être un peu trop solennelle d'un coup, je préfère rire d'une autre promesse que je lui avais faite ce même soir, une promesse que je n'ai pas pu tenir tant la grossesse a exposé mon corps à tout un tas de professionnel de santé. Cette réflexion le fait rire et je ris avec lui. C'était pour la bonne cause oui, même si clairement je me serais bien passée de certains examens et de certains moments les parties génitales à l'air quand même. « Heureusement qu'elles sont parfaites nos filles, parce que c'était pour la bonne cause mais c'était pas une partie de plaisir quand même. » Leur naissance restera comme l'un des moments les plus forts de ma vie, et si les émotions qui ont suivis et l'amour que j'ai ressenti en les portant contre moi m'ont permis d'oublier la douleur, l'accouchement ne restera pas comme le moment le plus appréciable de mon année quand même. Mais malgré tout, ce 3 Octobre a changé notre vie et me donne une raison pour ne plus flancher désormais. J'ai beaucoup à perdre désormais et je ne compte pas tout gâcher. Bientôt un an que je suis sobre, enfin bientôt onze mois, et ce soir j'en prends conscience parce que c'est pas un jour comme les autres. Pour moi qui n'ait jamais raté une occasion pour faire la fête, le nouvel an c'était toujours agité, toujours fort en alcool. Sauf que ce soir, il n'y aura pas d'alcool, le premier nouvel-an sans alcool depuis que je suis en âge de boire. « Oui, je sais et d’ailleurs… J’ai trouvé ça la dernière fois, et j’ai acheté plusieurs trucs. Je te mets en charge des cocktails pour ce soir. Fais ce qui te donne envie, moi en attendant je vais me changer. » Je le regarde fouiller dans les tiroirs de sa cuisine et je regarde le livre qu'il me tends. Un livre de cocktail sans alcool, et j'apprécie le geste même si je crains le pire quand il me dit que je suis en charge des cocktails. Les seuls cocktails que je n'ai jamais réussi à préparer, c'était à base d'alcool, beaucoup d'alcool et le reste au hasard. Le dosage c'était le cadet de mes soucis. Je le remercie avec un sourire, lui rendant son baiser avant de le laisser partir se changer. Je feuillette le livre à la recherche d'un cocktail à préparer, et c'est assez étrange de retrouver certains cocktails que j'avais l'habitude de boire sous des formes différentes, en version sans alcool. Je regarde ce qu'il a acheté, fouillant un peu et je cherche un cocktail pas trop compliqué à faire pour ne pas le rater et j'opte pour un virgin mojito. Et pendant ma préparation, je m'éparpille, mon portable en main j'envoie quelques messages à ma belle-mère, ce sont loin d'être les premiers depuis qu'ils ont les filles, mais cette fois elle ne me réponds plus et ce malgré mes relances et je commence à m'inquiéter. Je suis même à deux doigts de l'appeler quand Caleb fait irruption dans la cuisine. Et avant même qu'il ne s'approche de moi je sens son parfum que j'apprécie tant. Je relève la tête vers lui, je regarde un peu, mon portable toujours en main, j'oublie pendant quelques secondes que sa mère ne me réponds pas. « T'es classe dans cette chemise, elle te va vraiment bien et j'aime tellement ton parfum. » Ce parfum, celui qu'il portait déjà ce soir là dans le bar quand je l'avais retrouvé. Ce parfum qui avait imprégné sa veste et que j'avais mis du temps à lui rendre juste parce que je voulais pouvoir garder encore un peu une trace de lui. Les deux cocktails en main, je m'avance vers lui et je souris au moment ou il me montre son portable, me rappelant d'ailleurs que sa mère a décidé de ne pas me répondre. Je regarde la photo, je regarde mes deux filles qui ont l'air heureuses et en bonne santé, et ça suffit à me rassurer pleinement. « Elles sont vraiment magnifiques. »Je souris en les regardant, elles sont si belles, je pense que je ne suis pas objective mais elles le sont réellement. « Ta mère ne réponds plus à mes messages depuis tout à l'heure, j'ai failli paniquer. » Je lui avoues en riant que j'écris à sa mère pour avoir des nouvelles de nos filles, et je pense qu'elle doit en avoir marre et qu'elle a décidé de me le montrer en arrêtant de répondre tout simplement. « Bon allez j'ai fais des cocktails, on essaye de profiter un peu et arrêter de nous inquiéter au moins ce soir. » Je lui tends son verre et de ma main libre je prends sa main pour l'emmener avec moi jusque sur la terrasse. On a une dernière soirée a passé, une dernière soirée en 2020 à vivre ensemble et lui comme moi nous sommes habillés pour cette soirée alors il est temps d'en profiter. Je le laisse s'asseoir et je m'assoies ensuite contre lui, à ses côtés ma main toujours dans la sienne. « A nous. A notre histoire, à notre famille. A toi. Je t'aime. » Je trinque avec lui, mes yeux perdus dans son regard, je suis là ou je veux être, l'endroit ou je me sens le mieux ; auprès de lui. Je bois quelques gorgées de mon cocktail sans alcool, beaucoup trop sucré, mal dosé mais buvable. « Qu'est-ce que tu espères pour l'année 2021 ? » Je lui demande ce qu'il souhaite pour l'année à venir, les espoirs qu'il a pour l'année à venir, parce que je serais à ses côtés pour cette année et j'espère pouvoir l'aider à réaliser ses rêves, encore longtemps.
Love is all that I need And I found it here in your heart
S’il y a bien une chose qui ne change pas chez nous ce sont bien les rôles qui nous sont attribués à chacun : moi je suis dans la cuisine pour nous préparer des petits plats et elle son rôle est de gouter et de m’en dire tout ce qu’elle pense. Bien que les fois où elle m’avoue ne pas aimer sont assez rares. « J'ai un petit doute, tu me refais goûter ? » Un sourire se dessine sur mes lèvres et sans plus attendre je lui donne une nouvelle cuillère de mousse au chocolat. Ni trop, ni pas assez. « C'est parfait chéri, vraiment parfait j'adore. » C’est parfait. C’est bien souvent sa réponse et je ne suis pas toujours d’accord avec elle. Elle n’est pas la plus objective, Alex. Elle trouve toujours ce que je fais fait parfait même quand ça manque cruellement d’assaisonnement ou d’un peu d’épice. « J’espère bien que c’est parfait, sinon je serais en train de me creuser la tête pour trouver n’importe quoi pour rendre cette mousse meilleure. » Parce que je suis un perfectionniste, je l’ai toujours été. Je vise toujours plus haut, et toujours meilleur. Parce que je pense sincèrement que l’on peut toujours s’améliorer et je ne suis clairement pas ce genre de personne qui va se reposer sur ses acquis. Encore une fois, là-dessus on ne se ressemble pas vraiment elle et moi. Elle me reproche souvent tout le temps et toute l’énergie que je mets pour chercher à m’améliorer, pour essayer de toujours être le meilleur dans tout. Mais c’est aussi comme ça que nous avons trouvé l’équilibre dans notre vie de couple. On est tous les deux très différents et on se complète ainsi. L’un de nos rares point commun – et pas des moindres – ; on s’aime à la folie. Elle m’a apportée beaucoup, Alex. Tellement plus qu’elle ne peut l’imaginer, et je sais que la réciproque est vraie. On est différents mais on s’entre-aide, on se complète et c’est ça aussi que j’aime dans notre couple. Et puis cette année 2020 a été importante pour nous deux, que ce soit individuellement ou en tant que couple. Parce que maintenant on a des enfants tous les deux et si on m’avait dit ça quand nous étions en vacances en Nouvelle-Zélande il y a un an je ne l’aurais jamais cru. « J'ai pas envie de les laisser à une inconnue, je sais pas comment tu fais pour aller travailler chaque jours. » Elle grimace mais moi je souris. Un petit sourire qui s’étire sur mes lèvres alors que je ne la quitte pas des yeux. « Moi quand je les laisse pour aller travailler elles ne sont pas avec une inconnue mais avec leur maman. Donc je sais que je peux partir l’esprit tranquille. » Même si là en soit, elles ne sont pas avec des inconnus non plus. Elles sont avec mes parents et j’ai une confiance aveugle en eux. « Toi aussi tu me manques mon lapin, tu n'imagines pas comment. Mais je suis là, tout à toi ce soir. » La vie avec des jumelles n’est pas toujours évidente. Je suis heureux comme je ne l’ai jamais été depuis leur naissance mais je suis aussi fatigué comme jamais. Les nuits sont courtes et peu réparatrices et les moments que je peux passer en tête à tête avec ma future femme sont rares. Alors ce soir je compte bien en profiter et c’est la raison pour laquelle nous avons tous les deux accepté la proposition de mes parents. Elle part se changer et moi en l’attendant je range un peu la cuisine, je la nettoie et je fais fonctionner le lave-vaisselle. Beaucoup attendraient la dernière minute pour le faire mais pas moi. Déformation professionnelle certainement. Et quand je vois Alex revenir, je la regarde, je la détaille du regard de haut en bas et je me sens tellement chanceux qu’elle soit ma future femme, ce que je ne me cache pas de lui dire. « Ta fiancée. J'aime t'entendre m'appeler ainsi. » Encore une fois, je souris. Sûrement beaucoup trop. Je passe une main dans mes cheveux tout en m’approchant d’elle pour lui répondre doucement. « J’aime t’appeler comme ça. » Mais genre tellement. Parce que qui aurait cru qu’on en arriverait là ? Pas moi en tout cas. Enfin j’avais envie d’y croire mais notre passé compromettait tout ça très clairement. « Je ne pense pas être la plus belle, j'ai encore des kilos à perdre, mais je suis la seule que tu as le droit de regarder de la sorte avec ce regard et ce sourire parce que tu me fais me sentir si belle quand tu me regardes comme ça.. » Elle ne pense pas être la plus belle ? Des kilos à perdre ? Là je ne peux pas aller dans son sens et c’est en secouant négativement la tête que je lui réponds. « T’as vraiment aucun kilos à perdre, bébé. Je t’aime autant comme ça qu’avec ton corps d’avant la grossesse. » Et pour moi non, ces kilos ne sont clairement pas à perdre. Elle est parfaite, et si à mes yeux elle est également sans l’ombre d’un doute la plus belle. Je profite de mes mains sur ses hanches pour caresser celles-ci, les laissant même glisser sur ses fesses que je tiens fermement un petit sourire aux lèvres. « Oui elle est nouvelle, et je l'aime beaucoup, je suis plutôt fière de l'effet qu'elle a sur toi. » Oh, si elle savait. Je me mordille légèrement la lèvre inférieure avant de lui répondre. « C’est toi qui me fais cet effet-là. » Quoiqu’elle porte, quoiqu’elle dise, elle est, et elle restera la plus belle femme au monde à mes yeux. Sans hésitation.
On se rejoint sur un point ; même si l’année 2020 a très mal commencée pour nous elle est terminée de la meilleure des façons. « Pour une fois dans ma vie je suis fière de ce que je suis et de ce que nous avons construis ensemble. Merci de m'avoir soutenu pendant cette année. » Je suis fier d’elle, de son parcours, fier de nous, fier de notre couple. « Je suis fier de toi, mon amour. » Mes lèvres se posent sur les lèvres et mes mains remontent sur son visage, sur ses joues pendant ce baiser. Parce que c’est clairement elle qui a le parcours le plus impressionnant et je me dois de lui dire à quel point je suis reconnaissant de tous les efforts qu’elle a fourni cette année. Pour moi. Pour nous. Pour Lucy et Lena. Et la soutenir m’a semblé comme étant une évidence. Parce que je l’aime et que je savais qu’on pouvait y arriver, j’ai toujours cru en nous et heureusement, parce que je pense sincèrement que sans ça, ça n’aurait pas été possible. Après lui avoir donné le livre de recettes de cocktails sans alcool je disparais à l’étage à mon tour pour me changer. Être un peu plus classe pour notre soirée de nouvel an en tête à tête, ça me semble évident. Et j’ai toujours envie d’essayer de lui plaire, même si on s’est engagé l’un envers l’autre avec cette bague de fiançailles que je lui ai offerte il y a bientôt trois mois. « T'es classe dans cette chemise, elle te va vraiment bien et j'aime tellement ton parfum. » Si habituellement les compliments me gênent ce soir ce n’est pas vraiment le cas. Cette chemise m’irait apparemment plutôt bien, je serai classe dedans et j’essaie de ne pas lui dire que je ne suis pas d’accord avec ses propos. Je souris simplement, accueillant ainsi ses compliments et je l’embrasse une nouvelle fois en guise de remerciements. Préférant de loin notre sujet de conversation préféré ces derniers mois : nos filles. Un grand sourire aux lèvres je lui montre la dernière photo des jumelles envoyée par ma mère. « Elles sont vraiment magnifiques. » Mon sourire ne quitte bien sûr pas mes lèvres, il est tellement grand qu’il arrive presque jusqu’à mes oreilles. « En même temps quand on connait leur mère on comprend très vite d’où elles tiennent leur beauté. » Un autre compliment. Encore et toujours. J’hausse doucement les épaules avant de regarder une dernière fois la photo et je décide de déconnecter un peu – ou du moins essayer – en laissant mon portable dans la cuisine. « Ta mère ne réponds plus à mes messages depuis tout à l'heure, j'ai failli paniquer. » Et moi aussi, ça pourrait presque me faire paniquer mais je me sens entièrement responsable et c’est ce que je lui fais savoir. « Désolé, c’est sûrement ma faute. J’ai pas arrêté de l’appeler… » Je lui avoue en grimaçant et en lui montrant mon journal d’appels pour lui apporter des preuves. Oui j’ai peut-être appelé ma mère un peu trop, je m’en rends compte mais je voulais être sûr que les filles allaient bien. Je prends mon verre et sa main alors que nous nous installons sur la terrasse. Il fait encore bon et passer la soirée du nouvel an sur la terrasse en dehors de la piscine c’est un vrai plaisir. « A nous. A notre histoire, à notre famille. A toi. Je t'aime. » Je trinque avec elle, mes yeux perdus dans les siens ma main libre toujours dans la sienne, et mon sourire qui ne m’a pas quitté. « À toi. À nous. À notre famille. » Et c’est tout en approchant mon visage du sien que je lui murmure ces derniers mots. « Je t’aime. » Une nouvelle fois mes lèvres se posent contre les siennes et je l’embrasse tendrement, profitant de ce moment avec elle. Mon autre main tient le cocktail et j’en prends une gorgée. Il est sucré. Sûrement beaucoup trop sucré même, mais je ne veux pas lui faire de la peine alors malgré ma grimace que je n’arrive pas à retenir je lui donne mon avis. « Il est très bon ton cocktail. » Et puis en soit, il n’est pas mauvais. Juste un peu trop sucré pour moi. Un peu beaucoup. « Qu'est-ce que tu espères pour l'année 2021 ? » Que cette année soit aussi belle que celle qui vient de se terminer. Je ne demande pas grand-chose en fait. « Un merveilleux mariage, déjà. » Même si nous n’avons toujours pas trouvé de date. « Je veux que tu sois heureuse aussi. J’ai envie de continuer à te voir sourire tous les jours et à me réveiller à tes côtés tous les matins. » Je veux que l’année 2021 soit un peu comme celle qui vient de se terminer, mais encore meilleure. « Et si je te dis un autre enfant, tu me frappes ? » Je souris, je rigole même un peu. Je fais passer ça sur le ton de l’humour alors qu’au fond, je suis sérieux.
"Oh - once in your life you find someone who will turn your world around bring you up when you're feelin' down nothin' could change what you mean to me. Oh there's lots that I could say but just hold me now cause our love will light the way. I've been waitin' for so long for somethin' to arrive for love to come along. Now our dreams are comin' true through the good times and the bad I'll be standin' there by you."
Passer du temps en cuisine avec lui, à ne rien faire, juste le regarder cuisiner et jouer la critique gastronomique, c'est devenu bien plus rare. Parce que désormais nous avons une vie de famille, avec deux filles de trois mois et elles nous prennent tout notre temps et notre énergie. Ce soir, elles sont chez les parents de Caleb et j'en profite pour passer du temps avec l'homme qui partage ma vie désormais. J'en profite pour retrouver nos petites habitudes, celles qu'on avait quand on était jeunes et qu'il cuisinait autant pour se perfectionner que pour m'impressionner. Sauf qu'il n'a jamais vraiment eu besoin de m'impressionner et quand je lui donne mon avis sur ses recettes, je ne suis jamais la plus objective, mais je vis avec un chef cuisto, et tout ce qu'il me prépare est excellent, surtout à côté de ce que moi je peux préparer. Et puis je le connais désormais Caleb, je sais que tant que ce n'est pas parfait, il va vouloir améliorer les choses, alors je tente de lui apporter l'assurance que tout me va assez vite, pour lui éviter d'avoir à en faire trop pour moi. Je sais que pour rendre les choses parfaites, il est capable de se plier en quatre, dans la préparation d'un repas, mais aussi dans la vie en générale. Pour moi, pour notre famille, pour sa famille et depuis trois mois pour nos filles aussi. Il essaye de faire en sorte que tout le monde soit heureux autour de lui, et grâce à lui je le suis, et je sais que mes filles seront toujours en sécurité avec lui, grâce à lui. Je sais qu'il sera toujours à la hauteur de son rôle de père, et c'est d'ailleurs parce que je pense à elles, parce que leur absence ce soir semble laisser un vide dans la maison, que je réalise que je vais bientôt reprendre le travail, et que je vais devoir les laisser, chose que je redoute quand même énormément. Ce soir, elles sont entre de bonnes mains, mais on a toujours pas trouvé de nounou pour elles et l'idée de les laisser à une inconnue ne facilite pas l'idée de me séparer d'elles. Je ne comprends pas comment il fait pour aller travailler tout les jours, surtout que lui a reprit bien plus tôt que moi, et qu'il a du les laisser alors qu'elles étaient encore toutes petites. « Moi quand je les laisse pour aller travailler elles ne sont pas avec une inconnue mais avec leur maman. Donc je sais que je peux partir l’esprit tranquille. » Je souris à ses mots, parce qu'il me prouve dans cette déclaration qu'il me fait confiance, qu'il part en étant serein et même si je doute beaucoup moins, savoir qu'il me fait confiance pour prendre soin de ses filles, de nos filles, de ce qu'il a de plus précieux, ça compte énormément et ça me touche. Je n'ai pas toujours été la personne la plus fiable, loin de là même. Mais pour elles je donnerais ma vie et ce n'est même pas une façon de parler. Pour elles et pour Caleb aussi, ils sont les trois personnes les plus importantes de ma vie. Et si les filles ne sont pas avec nous ce soir, c'est bien pour que l'on puisse profiter de notre couple, que l'on puisse se retrouver un peu parce que la vie de parents de jumelles peut être sacrément agitée et surtout sacrément fatigante par moment. Le poids du quotidien, du manque de sommeil et de l'attention que demande deux bébés de trois mois fait qu'on a beaucoup moins de temps à passer ensemble et même si mes filles me manque, l'idée de passer une soirée en tête à tête avec mon futur mari me réjouis énormément. J'en ai besoin aussi. Parce qu'on a toujours été très proche, très lié quand on était ensemble, et il y a désormais entre nous, nos deux filles, mais ce soir, il n'est qu'à moi, et je suis tout à lui. Pas de pleurs, pas de biberons, pas de couches, juste une soirée en amoureux et pour l'occasion je veux être sexy parce que c'est une soirée importante pour nous. Je veux être sexy pour plaire à mon mec et quand je vois son regard, je me dis que j'ai plutôt bien réussi. « Et bientôt tu pourras m'appeler Madame Anderson. » Contre lui désormais, je lui souris en prononçant ces mots et si j'aime tellement l'entendre dire de moi que je suis sa fiancée, devenir sa femme est quelque chose que j'attends désormais, depuis qu'il m'a fait sa demande à la maternité. Je le regarde alors qu'il me prouve par ses mots et la façon avec laquelle il pose ses yeux sur moi que ma robe lui plaît énormément. Que je lui plais beaucoup et c'est encore une chose que j'aime énormément avec lui. Malgré une grossesse, malgré un corps qui a changé, et une différence dans notre vie de couple, je sais qu'il me trouve toujours sexy et désirable et c'est un élément important dans notre couple. « T’as vraiment aucun kilos à perdre, bébé. Je t’aime autant comme ça qu’avec ton corps d’avant la grossesse. » Je me mords la lèvre alors que ses mains glissent sur mon corps et sur mes fesses qu'il tient fermement m'arrachant un petit sourire. « Tu n'es pas objectif chou, mais le plus incroyable c'est que je sais que tu es sincère. » Je le sais et je le sens en plus qu'il m'aime malgré mes défauts et mon corps plus aussi sexy. Mais ça confirme une chose, mon envie d'être sexy pour lui est réussie, et je suis heureuse de voir qu'il n'est pas indifférent à mon corps et qu'il a toujours autant envie d'être proche de moi et de profiter de mon corps. Je me colle un peu à lui, prenant sa main pour la poser sur ma cuisse et lui permettre de caresser ma peau grâce à cette robe assez courte. J'aime cette robe, et j'aime surtout le fait que cette robe fasse un tel effet sur lui, et j'aime aussi le fait qu'il soit si proche de moi à ce moment précis. « Si tu savais l'effet que tu me fais toi aussi. » Ma peau qui réagit au contact de ses doigts prouvent bien qu'il a toujours beaucoup d'effet sur moi. Je l'embrasse profitant de cette proximité et je pose ma tête contre lui, dans ses bras je suis si bien. Et cette année, j'ai pu profiter de lui, j'ai pu compter sur lui et sur sa présence pour me soutenir et m'aider à surmonter toutes les épreuves. Et on en a eu des épreuves lui et moi, mais c'est avec lui et grâce à sa présence, son regard et son amour, que j'ai réussi à avancer toujours, à relever la tête et à me battre contre mes démons. Grâce à lui et pour lui, alors l'entendre me dire qu'il est fier de moi, c'est quelque chose qui signifie énormément. Je lui ai montré le pire de moi, l'alcool, la drogue, la fuite, l'abandon, l'agressivité parfois aussi, je ne lui ai pas toujours montré la meilleure version de moi, mais l'entendre mon dire qu'il est fier de moi, c'est une belle récompense pour finir cette année. Il est fier de moi, et il a confiance en moi, voilà ce que j'ai pu retenir de ses mots ce soir et je sais qu'il n'y est pas pour rien dans mon évolution. Il m'embrasse et ses mains caressent mon visage donnant beaucoup de tendresse à ce moment. « Tu me donnes tellement de force et d'amour, tant que tu es là, je sais que tout ira bien. » J'en suis persuadée parce que je suis heureuse désormais, pleinement heureuse. L'alcool sorti de ma vie, les cauchemars sont derrière moi aussi, et je sais que si j'en suis la, c'est parce qu'il a cru en moi, parce qu'il m'a supporté, qu'il m'a aimé plus que personne ne l'a jamais fais et s'il est fier de moi, il peut aussi être fier de lui, parce que ma réussite c'est aussi la sienne, la notre finalement.
Après ce moment à deux, entre tendresse, émotion et compliments, il me laisse seule quelques minutes pour se préparer à son tour. Je m'occupe des cocktails sans alcool, je cherche à prendre des nouvelles de mes filles, et surtout j'attends qu'il revienne pour la suite de notre soirée. Pour passer cette dernière soirée de 2020 ensemble. Il revient dans la cuisine, lui aussi sexy et habillé pour l'occasion et j'observe cet homme, mon homme le complimentant à mon tour sur sa tenue et sur son parfum qui me fait tourner la tête par moment. Et si on aime être tout les deux, nos filles reviennent souvent dans la discussion, surtout quand il me montre une photo que sa mère, la nounou du soir, lui a envoyé. Je suis toujours aussi émue de les voir, de constater comme elles sont parfaites, magnifiques nos filles. « En même temps quand on connaît leur mère on comprend très vite d’où elles tiennent leur beauté. » Je le fais remarquer, il profite de mes mots pour me complimenter à nouveau, et je ris doucement en entendant ses mots. « C'est aussi tes filles, et si elles sont si belles, c'est aussi parce qu'elles ont deux parents si parfaits. » Je tiens à lui rappeler ce fait parce que s'il est toujours aussi généreux en compliments sur mon physique, il a du mal avec le sien et par ces mots, j'essaye de le complimenter aussi et lui rappeler qu'il n'est pas étranger au fait que nos filles soient si belles. Je regarde encore un peu la photo, comme pour m'assurer qu'elles vont vraiment bien et pouvoir profiter de la suite de la soirée avec Caleb, et laisser un peu sa mère tranquille aussi puisqu'elle semble prouver qu'on a tout les deux un peu trop abusé des messages pour ma part et des appels pour Caleb. Je le constate alors qu'il me montre son historique d'appels. « Ah oui, t'as fais pire que moi enfaîte, t'es vraiment un papa gaga. » Et ces mots n'ont aucune consonances négatives, j'aime tellement son côté gaga, son côté cute quand il est avec nos filles ou quand il parle d'elles. Mais ce soir, c'est notre soirée, et si moi je garde mon téléphone avec moi, je me promets d'arrêter de m'inquiéter pour rien pour profiter de ce temps que l'on a ensemble.
Nos cocktails faits maison en mains, installés sur notre terrasse, après un nouvel an en Nouvelle-Zélande l'an dernier, celui là sera chez nous, mais au bord d'une piscine et avec la chaleur d'un mois de Décembre à Brisbane. On trinque ensemble, commençant réellement notre dernière soirée de l'année 2020, contre lui un baiser échangé, je lui souris quand il me dit qu'il m'aime. Il a beau me le dire souvent, je me lasse pas de l'entendre prononcer ces quelques mots, je me lasse pas non plus de le regarder et de sentir toute l'affection et l'amour qu'il ressent pour moi. Il m'embrasse, ce n'est pas le premier et certainement pas le dernier de la soirée tant j'apprécie nos baisers et que l'on a toute une soirée rien que pour ça, pour faire ce que l'on désire tout les deux. Je prends une gorgée de ce cocktail et il en fait de même, et je vois bien à sa grimace qu'il n'aime pas et j'aurais pu le deviner, puisque j'ai moi même senti le trop plein de sucre. « Il est très bon ton cocktail. » Je rigole alors que je le sais pas sincère pour le coup, et je tape doucement sur son épaule amusée de voir qu'il essaye d'être gentil avec moi, alors que clairement c'est pas bon, ou du moins pas réussi. « C'est pas bien de mentir chéri. Même pour faire un cocktail je suis pas douée, qu'est-ce que tu fais avec moi ? » Je lève les épaules amusée et pas un poil vexée, je ne suis pas douée, mais je ne désespère pas et puis c'est quand même buvable et j'en bois une nouvelle gorgée avant de me projeter avec lui sur l'année à venir et lui demander ce qu'il attends pour l'année 2021. Je l'écoute, un sourire aux lèvres, et ma main dans la sienne. J'écoute les attentes qu'il a, pour lui et pour nous. « Un merveilleux mariage, déjà. Je veux que tu sois heureuse aussi. J’ai envie de continuer à te voir sourire tous les jours et à me réveiller à tes côtés tous les matins. » Je lui demande ce qu'il espère pour l'année 2021, ce que lui veut et il me fait sourire avec ses mots, avec ses attentes, il pense à moi avant de penser à lui et à ce qu'il veut. Il veut que je sois heureuse en 2021, mais je le suis déjà en cette fin d'année 2020. Je suis déjà à ses côtés et je ne compte pas changer ça. « Tu espères des choses que tu as déjà, tu n'es pas très ambitieux là. Je suis déjà heureuse et tu as fais de moi une femme comblée cette année. Tant que tu es à mes côtés, tu me verras sourire, parce que c'est toi qui me fait sourire. » Mon cocktail posé au sol, ma main caresse sa nuque alors que mes yeux fixent les siens profitant de cette connexion et cette proximité entre nous. « Et au cas ou tu en doutes encore, tu es le seul auprès duquel je veux m'endormir et me réveiller chaque jour, cette année et toutes les suivantes. » Ce n'est pas une promesse comme celle que j'ai pu faire l'année dernière, mais la promesse je lui ai faite plus tôt dans l'année, en acceptant sa demande en mariage, en acceptant de passer le reste de ma vie avec lui, ma vie et mes nuits à ses côtés. « Cette année, je vais t'offrir le mariage de tes rêves, je vais devenir ta femme et te donner tout l'amour que tu mérites. » Parce que c'est ainsi que notre histoire aurait du se passer, ainsi que les choses auraient du être si je n'avais pas tout gâché. J'ai perdu huit ans de ma vie, passées des années à me haïr de l'avoir laissé et j'ai cette chance énorme de l'avoir à nouveau à mes côtés et je compte bien en profiter et savourer chaque moment avec lui. Je me montre sûre de moi, et je le suis. Je vais être à ses côtés et lui offrir tout ce qu'il désire. Ou presque. « Et si je te dis un autre enfant, tu me frappes ? » Je rie sans retenue à sa question, alors qu'il me sourit et qu'il rigole lui aussi. Je rie à la façon qu'il a d'aborder le sujet, de suggérer ça et l'idée de le frapper me tente presque un peu. Je grimace un peu ne pouvant retenir un sourire en coin. « C'est bien essayé, je salue la tentative tu ne perds pas espoir c'est louable, mais pas maintenant bébé. » On a déjà nos deux filles de trois mois, un mariage à programmer et des belles choses à vivre en famille avant de penser à un possible troisième enfant. « Mais je compte bien continuer à m’entraîner à faire des bébés avec toi cette année. Tu es si doué, ce serait bête que je m'en prive. » On a aussi du temps à passer ensemble, et déjà qu'avec deux bébés ce n'est pas une chose aisée, avec trois je pense que je peux dire adieu à ma vie intime avec lui et je ne suis clairement pas prête à renoncer à ça. Je dépose un baiser dans son cou avant de venir l'embrasser avec un peu plus de passion que nos derniers baisers. Ma langue qui cherche la sienne, je sais que la soirée ne fait que commencer, et ce n'est que le premier d'une longue série de petits moments durant lesquels je compte bien l'exciter un peu.
Love is all that I need And I found it here in your heart
Passer une première soirée sans les filles c’est stressant, mais aussi en même temps tellement plaisant. Stressant parce depuis maintenant presque trois mois nous avons tous les deux pris l’habitude de passer tout notre temps avec elles, pour elles. Se démener pour s’assurer qu’elles ne manquent de rien, qu’elles vont bien, que leurs sourires sont sincères et qu’elles grandissent bien. Même si passer du temps loin d’elles n’est pas une première pour moi, puisque j’ai dû retrouver le chemin du travail assez rapidement. Trop vite, même, selon moi. J’aurais même sûrement préféré rester à la maison encore quelques semaines pour profiter de mes filles, pouvoir les regarder quand elles s’endorment et me lever d’une vitesse incroyable dès que l’une d’elles ne commence à pleurer. Profiter également de pouvoir passer du temps avec Alex. Parce que même si je l’aimais déjà comme un fou avant leur naissance, cette journée et cet événement n’a fait que tripler mes sentiments pour elle qui étaient déjà vraiment très forts. « C'est aussi tes filles, et si elles sont si belles, c'est aussi parce qu'elles ont deux parents si parfaits. » Moyennement convaincu par ses mots, j’hausse doucement les épaules, clairement toujours persuadé que si elles sont si belles et si incroyables c’est en bien plus grande partie grâce à Alex. Qui est de très loin la plus belle femme que je n’ai jamais vue. Les jumelles ne sont pas avec nous mais elles restent tout de même le centre principal de nos discussions et pour lui montrer qu’elle n’est pas la seule à avoir abusé des messages ou appels à ma mère depuis que nous avons laissé nos filles avec eux, je lui monte mon historique d’appels, ce qui semble l’amuser. « Ah oui, t'as fais pire que moi enfaîte, t'es vraiment un papa gaga. » Je lâche un rire sans même essayer de la contredire. Elle a complètement raison de toute façon. « Je voulais juste m’assurer que tout se passe bien. » Et pourtant j’ai confiance en mes parents, alors je n’ose même pas imaginer quand nous allons être obligés de faire appel à une nounou. Là, je sais très bien que je ne partirai pas au travail l’esprit tranquille. Pas du tout, même.
Installés non loin de la piscine, un cocktail sans alcool en main, on trinque et en buvant une première gorgée je regrette assez vite de lui avoir laissé la tâche de s’occuper des cocktails. Trop sucré pour moi. En soi, pas mauvais, mais juste, trop sucré. Mais pourtant je lui dis l’inverse de peur de la vexer. « C'est pas bien de mentir chéri. Même pour faire un cocktail je suis pas douée, qu'est-ce que tu fais avec moi ? » Qu’est-ce que je fais avec elle ? Avant de lui répondre je ris un peu, amusé qu’elle ait vite compris que je n’étais pas le plus grand fan de son cocktail et pourtant, je compte bien le terminer. « Qu’est-ce que je fais avec toi ? » Je répète sa question et avant de lui apporter plus de précisions, j’apporte mon verre pour en boire quelques autres gorgées. « Pour le sexe, sûrement. » C’est faux, et elle le sait bien. Je ne suis pas avec elle juste pour le sexe. « Parce que tu es incroyablement sexy. » Je me mors la lèvre en la regardant, un petit sourire en coin amusé. Ça, c’est pas faux. Même si c’est une raison parmi tant d’autre pour expliquer pourquoi je suis avec elle. « Et on dirait bien qu’on fait des bébés magnifiques toi et moi. » Oh que oui. De magnifiques bébés et j’ai même déjà hâte de pouvoir agrandir notre famille. Même si je sais qu’elle ne le veut pas maintenant, mais ce qui a changé c’est qu’elle m’a assuré ne plus être contre l’idée d’avoir un autre enfant avec moi et ça, j’avais définitivement tiré un trait là-dessus après nos nombreuses disputes à ce sujet. « Tu espères des choses que tu as déjà, tu n'es pas très ambitieux là. Je suis déjà heureuse et tu as fais de moi une femme comblée cette année. Tant que tu es à mes côtés, tu me verras sourire, parce que c'est toi qui me fait sourire. » Et elle aussi elle me fait sourire et il n’y a qu’à me regarder pour le voir. Mon regard est perdu dans le sien, mes yeux plantés dans les siens. « Peut-être que c’est parce que j’ai déjà tout ce qu’il me faut pour être heureux. » Une fiancée dont je suis désespérément amoureux, et deux filles qui me comblent de bonheur un peu plus chaque jour. « Et au cas ou tu en doutes encore, tu es le seul auprès duquel je veux m'endormir et me réveiller chaque jour, cette année et toutes les suivantes. » Et ce n’est pas en me disant ce genre de chose que je vais arrêter de sourire bien au contraire. L’idée de pouvoir m’endormir et me réveiller à ses côtés jusqu’à la fin de ma vie me fait tout autant sourire. Si ce n’est pas plus, d’ailleurs. « Cette année, je vais t'offrir le mariage de tes rêves, je vais devenir ta femme et te donner tout l'amour que tu mérites. » Une nouvelle fois, je me penche un peu plus vers elle pour poser mes lèvres sur les siennes et lui offrir ainsi un baiser par lequel je lui fais passer tout l’amour que je ressens pour elle. Entremêlant mes doigts aux siens, ma deuxième main se posent sur sa joue que je caresse avec mon pouce et ce, pendant et après le baiser. « Si on veut vraiment se marier cette année il faut qu’on se mette d’accord sur une date pour pouvoir commencer tous les préparatifs. Parce que je ne suis pas sûr que tu réalises tout le travail et tout le temps que ça demande. » Moi, je l’ai déjà fait et on s’était laissé un peu plus d’un an pour tout organiser. Je sais comment faire et je sais déjà tout ce que je ne veux pas ; toutes les choses que j’avais prévues avec Victoria. Je lui parle à nouveau de faire un troisième enfant avec elle en cette année 2021. En soi, je suis sérieux. Vraiment très sérieux mais je sais qu’elle va refuser, du moins pas pour tout de suite alors je le fais passer sur le ton de la rigolade. Ce qui semble bien fonctionner puisqu’elle rit beaucoup. « C'est bien essayé, je salue la tentative tu ne perds pas espoir c'est louable, mais pas maintenant bébé. » Je souris, j’hausse les épaules d’un air légèrement déçu avant de rire un peu. « J’aurais essayé. Et promis, la prochaine fois, je te fais qu’un seul bébé. » Parce que deux c’est beaucoup, pire encore quand on sait qu’elles devaient être trois normalement. Trois filles, deux filles et un garçon, on ne le sait pas et on ne le saura malheureusement jamais. « Mais je compte bien continuer à m’entraîner à faire des bébés avec toi cette année. Tu es si doué, ce serait bête que je m'en prive. » Notre baiser me fait largement frissonner et c’est sans hésiter une seule seconde que je lui rends, je le prolonge ma langue retrouve la sienne et une de mes mains sur sa cuisse que je caresse doucement alors que la deuxième est dans ses cheveux donnant encore plus d’intensité à ce baiser qui est long, mais je finis tout de même par rompre ce contact pourtant si agréable. Laissant mon visage à quelques centimètres du sien tout en lui répondant. « J’ai hâte qu’on s’entraîne tout à l’heure. » Mes mots sont murmurés et je lui fais un clin d’œil avant de m’avancer encore un peu vers elle pour déposer un léger baiser sur sa joue et je me lève pour m’éclipser quelques secondes dans la cuisine pour y récupérer des petits toasts préalablement préparés. Je lui en propose quelques-uns et je pose le plat sur la table. « Et si on se mariait le 25 Octobre ? » Une idée lancée comme ça, une date importante pour nous. Pour l’histoire de notre couple, mais je la connais et je ne suis même pas sûr qu’elle se souvienne bien de la signification de cette date. Non en fait, j’en suis même sûr puisque quand je lui ai envoyé un message le 25 Octobre 2020 pour lui souhaiter un bon anniversaire, elle avait oublié. « C’est le jour où on s’est remis ensemble. » Précision donnée, à elle de décider maintenant.
"Oh - once in your life you find someone who will turn your world around bring you up when you're feelin' down nothin' could change what you mean to me. Oh there's lots that I could say but just hold me now cause our love will light the way. I've been waitin' for so long for somethin' to arrive for love to come along. Now our dreams are comin' true through the good times and the bad I'll be standin' there by you."
« Qu’est-ce que je fais avec toi ? » Je bas des cils en le regardant et en secouant la tête, bien trop amusée d'entendre sa réponse, parce que je sais qu'il ne sera pas sérieux. Parce que ce soir, c'est juste nous, comme à l'époque, comme il y a peu, sans nos filles, mais aussi sans alcool, mais je sais que je n'ai pas besoin de boire pour profiter du temps à ses côtés. Je le regarde boire son cocktail, alors que j'attends toujours une réponse à ma question, même si je sais très bien ce qu'il fait avec moi. « Pour le sexe, sûrement. » J'approuve d'un mouvement de tête et un sourire fier sur le visage. Je suis douée, enfin on l'est ensemble mais je n'ai pas le temps de lui répondre qu'il continue la liste des choses qui explique ce qu'il fait avec moi. « Parce que tu es incroyablement sexy. » A nouveau le sourire sur mon visage qui s'agrandit montre que j'aime ses mots. Ca fait peut-être un peu superficielle, mais j'aime l'entendre me dire que je suis sexy, peut-être encore plus depuis la naissance de nos jumelles. Et même si je ne doute pas de cette attirance qu'il a pour moi, je suis toujours sensible à ses paroles, et à ses lèvres qu'il se mords sans doute pour me faire craquer. Je l'imite d'ailleurs, tout en le regardant fixement, mon regard passant de ses lèvres à ses yeux, me retenant de l'embrasser, alors que j'ai encore envie de l'entendre vanter mes mérites physiques et sexuels dans un ton léger qui corresponds bien à l'idée que je me fais de cette soirée. « Et on dirait bien qu’on fait des bébés magnifiques toi et moi. » Je ris à sa remarque à laquelle je ne m'attendais pas et je bois une petite gorgée de mon cocktail avant de l'embrasser. « Tu es terriblement excitant quand tu me parles comme ça. Bon ça fait un peu beau parleur, mais j'aime ça, tu es sexy chéri et je tiens à souligner que tu es très doué pour me faire des bébés. » Parfois un peu trop d'ailleurs, mais je préfère garder en tête le fait qu'il soit réellement doué autant pour les faire, que pour s'en occuper, mais aussi pour la partie avant, celle ou l'on s’entraîne tout les deux. Une partie que j'apprécie réellement avec lui d'ailleurs. Mais c'est loin d'être la seule chose que j'aime, je crois que j'aime par dessus tout passer du temps avec lui, l'avoir à mes côtés, me blottir dans ses bras, le regarder cuisiner ou lire, m'endormir la tête sur ses cuisses devant un film, l'embrasser comme ça, au détour d'un couloir lui voler un baiser avant de retourner à mes occupations. J'aime tout ces moments avec lui, j'aime ma vie avec lui, et j'aime la vie aussi grâce à lui. Ca fait un peu plus d'un an qu'on est de nouveau ensemble, mais cette vie paisible (pas reposante) mais stable ça ne fait finalement pas si longtemps que nous pouvons en profiter et ça me fait énormément de bien de me sentir plus sereine. Et je peux faire des projets, je peux envisager des choses pour l'avenir avec lui, et l'avenir nous l'évoquons en parlant de nos désirs pour l'année à venir, pour cette année 2021 qui arrive pour nous. Sauf qu'il évoque des choses qu'il a déjà. Il a déjà tout ce qu'il demande, à part le mariage mais même ça finalement il va l'avoir puisque je lui ai dis oui à sa demande de fiançailles. « Peut-être que c’est parce que j’ai déjà tout ce qu’il me faut pour être heureux. » A chaque fois qu'il me dit être heureux, je sens comme si mon cœur s’accélérait un peu dans ma poitrine, et mon sourire toujours présent montre comme ses mots me touchent et me plaisent. Savoir que je le rends heureux, je crois que c'est la plus belle chose qui puisse me dire, ou presque. Parce qu'il le mérite Caleb, il mérite que je fasse tout ce qui est en mon pouvoir pour le rendre heureux comme lui me rends heureuse. « Te savoir heureux est la seule la plus importante pour moi. » Ma main qui caresse sa joue doucement, je suis à ce moment sincèrement heureuse et amoureuse de cet homme que j'ai la chance de n'avoir que pour moi. Et comme pour continuer de le rendre heureux, je lui dis toute ces choses. Qu'il est le seul auprès duquel je veux m'endormir, qu'il est le seul auprès duquel je veux me réveiller cette année et pour le reste de ma vie. Et je parle du mariage, un mariage que je n'aurais jamais pensé un jour tant vouloir, tant attendre. Parce que je n'aurais jamais pensé être un jour du genre à me marier, mais faut croire que Caleb est le seul capable de me prouver que ce que je crois sur moi n'est jamais vraiment définit à ses côtés. Il est le seul pour qui je veux faire évoluer mes envies, mes points de vues, il est le seul qui peut me donner envie de vivre une vie que je ne pensais jamais mériter. Il m'embrasse, et s'il y a une chose dont je sais que je ne pourrais jamais me lasser ce sont bien ses baisers. Je le laisse prendre l'initiative de l'échange, je le laisse caresser ma joue et entremêler nos doigts, les yeux fermés, je le laisse faire profitant juste de ce baiser et des émotions que je ressens.« Si on veut vraiment se marier cette année il faut qu’on se mette d’accord sur une date pour pouvoir commencer tous les préparatifs. Parce que je ne suis pas sûr que tu réalises tout le travail et tout le temps que ça demande. » J'ouvre les yeux, écoutant ses paroles, et réalisant quand même que si moi je ne sais absolument pas tout le travail que ça demande lui le sait et pour cause il est déjà passé par là. Sensation désagréable que je chasse rapidement, c'est ma vie, notre mariage à Caleb et moi, je ne pense pas à ça, à elle, à eux, au passé. « Non c'est vrai je sais pas mais je suis prête à regarder toutes les émissions de mariage s'il faut pour devenir une future femme parfaite et investie. » Parce qu'en soit je veux m'investir, je veux lui montrer que je ne vais pas le laisser tout gérer même s'il risque d'être celui qui va organiser les choses pour que ça ne parte pas dans tout les sens, mais je veux lui prouver que ce mariage, j'y tiens aussi même si j'ai aucune idée de ce que je veux vraiment, je veux ce mariage et c'est la chose la plus importante non ? Et après le mariage, il finit par évoquer une envie pour cette année 2021, un désir qu'il n'a pas encore celui là, et je rigole. Parce qu'il parle de bébé, alors qu'on a déjà nos deux filles qui ne font pas encore leurs nuits et qui sont loin d'être autonomes. Je sais qu'il veut plusieurs enfants, et si avant la naissance des filles, je lui avais dis non pour d'autres, depuis j'ai un peu évolué sur mon avis. J'ai un peu modifié mes projets avec lui, et si je lui dis encore non pour cette année, j'ajoute désormais un plus tard ou pas maintenant comme je le fais à ce moment. « J’aurais essayé. Et promis, la prochaine fois, je te fais qu’un seul bébé. » Encore une fois, c'est un rire non calculé qui s'échappe de mes lèvres alors que je l'entends faire cette remarque. « Tu as intérêt parce j'aimerais bien vivre une grossesse sans surprise pour une fois. » Malgré moi je repense à mes deux grossesses. A ce déni de grossesse, la surprise de me savoir enceinte à cinq mois, je repense à cette grossesse et je ne veux pas. Je repense aussi à ces triplés devenus jumelles dans un soir de panique et le sang dans ma douche. Je repense à mes grossesses et j'aimerais vivre une grossesse sans surprise, sans risque, sans imprévu aussi. « Je te promets qu'on aura un troisième enfant. » Pas maintenant, pas dans l'immédiat, mais je lui fais cette promesse et même si je ne suis pas la personne la plus fiable, les promesses que je lui fais à lui, elles ont beaucoup de valeurs et j'essaye de les respecter. Mais ce soir, je ne veux pas parler de bébés, je ne veux pas en faire un autre non plus, alors que nos bébés ne sont pas là et que l'on a une soirée à deux, en tête à tête, juste pour nous. Et je compte bien en profiter. Les frissons que je ressens quand sa main caresse ma cuisse, l'excitation quand sa main se glisse dans mes cheveux, il est décidément le seul à pouvoir faire monter l'envie aussi vite en moi, le seul à pouvoir me faire ressentir les choses avec autant d'intensité, et c'est sans doute aussi pour ça que je l'aime tellement. Ce bien être qu'il m'apporte et me fait ressentir. Je profite de ce baiser, de ces émotions, et quand il s'éloigne, je soupire un peu comme pour retrouver mon souffle. « J’ai hâte qu’on s’entraîne tout à l’heure. » Oh moi aussi ! Moi aussi! Je le regarde se lever et je met un petit coup sur ses fesses en le regardant amusée. « Quel cul mon chou hâte de te voir sans pantalon ! » Je le suis du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse et je regarde rapidement mon téléphone, mais je n'ai reçu aucun message important, enfin rien qui provienne de ses parents j'en conclus que tout va bien et je le regarde revenir avec des toasts et si moi j'ai raté nos cocktails, lui, je sais qu'il va avoir réussi sans soucis puisque c'est aussi un peu son métier quand même. Mais je saisis un toast tout en sachant la chance que j'ai d'avoir un homme qui cuisine et qui cuisine si bien, tout ce que je préfère. « Tu sais que tu es l'homme parfait ? » Je lui glisse cette phrase après avoir croqué dans un toast. « Tu es canon, tu es doué au lit, tu es attentionné, tu es un papa parfait, et ta cuisine c'est une tuerie, vraiment. » La liste des raisons qui font de lui un homme parfait ne s'arrête pas à ça, elle est bien plus longue mais je continue de manger un peu parce que c'est vraiment extra et que je veux faire honneur à son travail. « Et si on se mariait le 25 Octobre ? » Je le regarde finissant ma bouche avant de lui sourire, voilà une date bien intéressante, bien qu'un peu loin non ? Mais je sais ce qu'elle représente pour lui, pour nous, je le sais même si je l'avais oublié. Je ne veux pas faire deux fois la même erreur. « C’est le jour où on s’est remis ensemble. » Et au moment ou il précise les choses, je le regarde. « Je sais, j'étais là. » Une remarque ironique, inutile mais je reviens bien vite sur le sujet principal: le mariage. « Mais le 25 Octobre ça me paraît parfait, un peu loin mais c'est un jour important et c'est un beau symbole pour nous. Je te réserve mon 25 Octobre 2021. » Sans même savoir si ça sera faisable, si c'est un jour pour célébrer un mariage, je pense que l'idée de se marier en Octobre est une très bonne idée, et puis ce mois d'Octobre est un beau mois pour nous avec beaucoup d’événements joyeux finalement. « Mais tu sais que quelque soit la date, celle la je l'oublierai jamais. » Je ne suis pas douée pour garder en mémoire les dates importantes pour nous, les dates symboliques, mais je sais que ce jour sera l'un des plus beaux de ma vie et que ce soit un 25 Octobre ou un autre, je le garderai en mémoire toute ma vie. « Tu es vraiment prêt à passer ta vie avec moi, tu as pas changé d'avis chéri ? Parce qu'après tu pourras plus te débarrasser de moi tu en as conscience ? » Je lui dis ça en plaisantant, même si je suis plutôt sérieuse, j'ai fais l'erreur de le laisser, de le sortir de ma vie une fois, et je ne referai plus cette erreur et j'espère qu'il est sur de lui de son côté, qu'il ne doute pas, parce que moi, je ne doute pas.
Love is all that I need And I found it here in your heart
« Tu es terriblement excitant quand tu me parles comme ça. Bon ça fait un peu beau parleur, mais j'aime ça, tu es sexy chéri et je tiens à souligner que tu es très doué pour me faire des bébés. » Elle me fait rire, parce qu’elle n’a pas totalement tort, ça fait effectivement un peu beau parleur mais en même temps tout ce que je lui ai dit je le pense vraiment. On a toujours été plutôt très doués sexuellement parlant tous les deux, elle est belle. Enfin pas seulement belle. Elle est magnifique. Incroyablement sexy. Tout le temps. Et je sais que depuis la grossesse elle a tendance à douter un peu plus de son physique, elle a pris des kilos, elle a grossi c’est un fait que je ne peux pas nier. Mais ce que je peux assurer c’est qu’elle me fait toujours autant d’effet. Que ce soit avant les kilos pas encore perdus ou il y a un an avant la grossesse elle est, et restera sûrement toujours la femme la plus belle et la plus sexy à mes yeux. Et puis le dernier point que je lui ai partagé est lui aussi plus que sincère. On fait des beaux bébés tous les deux. Lucy et Lena sont magnifiques, elles en sont la preuve vivante. Sa question d’après est peut-être un peu plus sérieuse en me demandant ce que j’attends pour l’année à venir. Tout ce que je lui cite sont des choses que j’aies déjà mais ça prouve donc une chose : elle m’a déjà donné tout ce dont j’ai besoin pour être heureux et c’est ce que je finis par lui dire. « Te savoir heureux est la seule la plus importante pour moi. » Mon sourire ne quitte pas mes lèvres. Heureux, je le suis, si elle savait. Je le suis tellement. Pourtant je reviens de loin et il n’y a encore pas si longtemps j’étais persuadé que je ne le serai plus jamais. Mais elle est revenue dans ma vie et si notre histoire n’a pas été de tout repos depuis nos retrouvailles je dois dire qu’elle fait de moi maintenant l’homme le plus heureux, amoureux et comblé du monde. J’aime son sale caractère, son physique, ses baisers, ses lèvres, son corps. Je l’aime elle et je lui prouve avec un énième baiser, lui apportant par la suite quelques précisions sur le mariage. Parce que même si je ne pensais pas non plus être prêt à me marier à nouveau, Alex a réussi à me prouver encore une fois que tout était possible à ses côtés. « Non c'est vrai je sais pas mais je suis prête à regarder toutes les émissions de mariage s'il faut pour devenir une future femme parfaite et investie. » Un sourire franc se dessine sur mes lèvres alors que je ne la quitte pas des yeux depuis tout à l’heure. « T’imaginer dans le rôle de la femme parfaite et investie c’est super plaisant. Ça pourrait presque m’exciter. » Mon sourire reste sur mes lèvres alors que je l’accompagne d’un clin d’œil amusé. Même si le ton utilisé n’est pas le plus sérieux je pense totalement ce que je viens de lui dire. Imaginer Alex dans le rôle de la femme parfaite et investie dans le mariage c’est une idée qui me plaît beaucoup. Vraiment beaucoup. Et quand je l’entends rire, je souris, parce que c’est de loin le plus beau son que je peux entendre. « Tu as intérêt parce j'aimerais bien vivre une grossesse sans surprise pour une fois. » Un petit sourire en coin de mes lèvres ma main caresse doucement la sienne alors que mes yeux sont perdus dans les siens. Ses yeux dont je suis complètement fou amoureux depuis la première fois que mon regard a croisé le sien. « Ça ira la prochaine fois. » Je lui assure, alors qu’au fond je n’en sais rien. Mais pas de grossesse multiple. Pas de fausse-couche. Pas de déni de grossesse. Rien de tout ça. Du moins, je l’espère sincèrement. « Je te promets qu'on aura un troisième enfant. » Avoir tout ça avec Alex me semblait pourtant tellement improbable. Un mariage. Des enfants. Elle était tellement effrayée par la moindre forme d’engagement que je ne comptais pas sur elle pour pouvoir m’offrir tout ça, et pourtant. Et pourtant, dix ans plus tard, nous sommes tous les deux fiancés et parents de deux magnifiques petites filles dont je suis moi-même complètement fou amoureux. « Merci pour tout. » Je lui murmure ces quelques mots, doucement, alors que j’approche mon visage du sien pour l’embrasser encore une fois. Mais un baiser bien plus court, plus bref, mais pas forcément moins appréciable et agréable. On passe du petit instant émotion aux rires quand je me lève et qu’elle me fait une réflexion qui me fait rire. Je m’éloigne d’elle un court instant, juste le temps de récupérer des toasts et autres petites préparations pour l’apéritif. « Tu sais que tu es l'homme parfait ? Tu es canon, tu es doué au lit, tu es attentionné, tu es un papa parfait, et ta cuisine c'est une tuerie, vraiment. » Je prends moi aussi un toast avant de rire légèrement tout en secouant la tête de droite à gauche. « Je ne suis pas parfait. » Je n’arrête pas de lui dire et s’il le faut je compte bien lui dire encore et encore. Et sans que je ne sache vraiment pourquoi mais mon esprit se tourne à nouveau vers notre mariage et la date du vingt-cinq octobre me vient en tête et me semble réellement parfaite. Un an après ma demande. Un an après la naissance de nos filles. Deux ans après nos retrouvailles. « Mais le 25 Octobre ça me paraît parfait, un peu loin mais c'est un jour important et c'est un beau symbole pour nous. Je te réserve mon 25 Octobre 2021. » Je te réserve mon 25 Octobre 2021. Et me voilà de nouveau en train de sourire comme un imbécile, sûrement. « C’est peut-être un peu loin mais j’ai besoin qu’on puisse prendre notre temps pour tout organiser. » Un mariage ça demande beaucoup de temps pour tout organiser, et je pense que j’ai aussi besoin que psychologiquement pour moi, ça n’aille pas trop vite. « Mais tu sais que quelque soit la date, celle la je l'oublierai jamais. » Même si je ne lui avais pas dit, quand elle a oublié nos un an, ça reste quelque chose qui m’avait tout de même un peu blessé. La connaissant, ce n’était pas étonnant mais tout de même vexant. Parce que moi j’y avais pensé et j’avais en tête de passer une soirée romantique en tête à tête avec elle. « T’as intérêt. Parce que sinon je risque de me vexer encore plus que pour nos un an. » Et je pense que c’est bien la première fois que je lui avoue que ce jour-là, son oubli m’a réellement atteint. « Tu es vraiment prêt à passer ta vie avec moi, tu as pas changé d'avis chéri ? Parce qu'après tu pourras plus te débarrasser de moi tu en as conscience ? » Doucement, j’hausse les épaules un petit sourire en coin aux bords des lèvres et avant de lui répondre je m’approche encore un peu d’elle. « Peut-être que je vais te laisser devant l’autel j’en sais rien. » Je la regarde dans les yeux mais je n’attends pas bien longtemps pour lui répondre. « Je rigole, hein. » Toujours souriant, mes lèvres se posent rapidement sur les siennes. « J’ai envie de passer le reste de ma vie avec toi, Alexandra. Je veux que tu portes le même nom que moi et que nos filles aussi et je ne vais pas changer d’avis. » Qu’elle soit ma femme, que je puisse dire à tout le monde que cette fille incroyablement magnifique et parfaite, c’est ma femme. Pouvoir l’appeler Madame Anderson aussi. Je sais que je ne regrette pas mon choix et que je ne le regretterai jamais. J’allume une cigarette et je reprends sa main dans la mienne avant de lui retourner la question. « Et toi ? T’es sûre de vouloir passer toute ta vie avec moi ? T’es sûre que tu finiras pas par me quitter pour trouver un autre mec ? » Notre vie est parfaite maintenant. Du moins elle l’est pour lui et je n’y changerai pour rien au monde.
"Oh - once in your life you find someone who will turn your world around bring you up when you're feelin' down nothin' could change what you mean to me. Oh there's lots that I could say but just hold me now cause our love will light the way. I've been waitin' for so long for somethin' to arrive for love to come along. Now our dreams are comin' true through the good times and the bad I'll be standin' there by you."
Je regarde son sourire, ce sourire qui a toujours réussi à me faire craquer. Je crois que c'est l'une des choses qui j'aime le plus chez lui d'ailleurs. Ce fameux sourire qui a le don de m'exciter, de me rassurer, de m'apaiser, de me faire sourire aussi, il ne s'en rends pas compte à quel point j'aime son sourire parce que je sais que lui ne l'aime pas. Mais je ne reste pas longtemps concentrée sur ses lèvres et son sourire, et je rebondis plutôt sur ses paroles, amusée à mon tour, je m'approche de lui pour lui parler doucement, avec une voix un peu sexy. « Presque t'exciter seulement ? Je vais te susurrer à l'oreille des mots comme robe de mariée, pièce montée, plan de table, alliances, bouquet de fleurs, ouverture de bal, demoiselles d'honneur, salle de réception, nuit de noce. » Je m'arrête sur nuit de noce volontairement, parce que c'est de loin le terme de mariage qui pourrait réellement l'exciter, bien plus que le reste qui ressemble plus à une liste de choses à faire qu'à des choses excitantes. J'oublie de citer le voyage de noce mais on a encore le temps pour ça, puisqu’avant il faut se marier quand même. Première étape que je suis désormais prête à franchir avec lui et pour laquelle je compte bien m'investir comme je lui ai dis. Et quand je veux m'investir je le fais vraiment. Je l'ai fais quand j'ai appris que j'étais enceinte, je me suis investie dans ma grossesse, et je me suis investie en tant que mère aussi malgré les difficultés, j'ai réussi à surmonter tout ça et même si je ne suis pas encore prête à revivre tout ça, je souris à sa demande, à sa tentative pour me convaincre d'avoir un autre enfant. Je souris à sa remarque sur le fait que la prochaine fois il ne me ferait qu'un bébé. « Ça ira la prochaine fois. » Et je veux le croire, je suis prête à le croire même s'il faudra qu'il attendre encore un peu pour me prouver qu'il a raison, parce que je ne suis pas prête encore d'avoir un autre enfant et mon corps non plus d'ailleurs. Pourtant je lui promets qu'on l'aura cet troisième enfant (enfin techniquement quatrième) mais évitons d'évoquer les sujets qui fâchent maintenant alors que le moment est parfait entre nous. « Merci pour tout. » Il me remercie, mais le seul qui soit vraiment à l'origine de tout ça c'est lui. Alors qu'il m'embrasse je repense à ces derniers mois depuis le jour ou j'ai décidé de revenir à Brisbane, depuis le jour ou je l'ai croisé par hasard dans ce bar. Et je sais que le seul qui pourrait s'attribuer le mérite de notre bonheur à tout les deux, c'est lui. Parce que c'est lui qui y a cru. Que ce soit y'a dix ans, ou même après mon retour à Brisbane. C'est lui qui m'a pardonné, qui m'a donné une seconde chance, qui a supporté toutes mes conneries, qui m'a soutenu aussi et qui m'a poussé à changer ma façon de gérer ma vie. Et si désormais je fais tout pour le rendre heureux, tout ce que je peux pour que notre couple soit solide et fort, sans lui je n'aurais jamais eu l'occasion de me découvrir en mère et j'aime ça. J'aime nos filles plus que tout. Et c'est vrai que c'est moi qui ait donné naissance à nos filles, mais si elles sont là, c'est parce qu'il a tenu bon et qu'il m'a aimé comme personne ne l'a jamais fais à part lui. Et, grâce à lui, je suis plus apaisée et plus heureuse que jamais. « Merci à toi chéri, d'être là tout simplement et d'être l'homme que tu es. » Parfait. Et puis même s'il ne l'était pas, l'homme qu'il est, c'est tout ce que je veux, tout ce que je désire. Alors parfait ou non, tant qu'il reste le même homme, celui dont je suis tombée amoureuse et que j'aime encore aujourd'hui, moi je suis comblée. Il s’éclipse quelques secondes pour aller nous chercher la nourriture qu'il a préparé pour nous. Encore une chose réussie pour lui. Les toasts, la soirée, et je crois qu'il y a peu de choses qu'il entreprends qui ne soient pas parfaitement réussies. A part notre première relation, mais l’échec n'est pas à mettre à son compte mais au mien. Lui il a toujours été à la hauteur. De tout. « Je ne suis pas parfait. » Je sais qu'il n'aime pas entendre qu'il est parfait, qu'il n'aime pas quand je dis ça de lui, mais pourtant je le pense sincèrement. Tout ce que je lui dis est sincère et je sais que je ne lui dis pas forcément assez ô combien je suis réellement folle de lui, et à quel point je le vois comme l'homme parfait ou au moins l'homme de ma vie. « Tu me supportes et rien que pour ça, tu es un homme parfait, parfait pour moi. » Je ne veux pas insister plus, je ne veux pas le mettre mal à l'aise, mais pourtant sur ce sujet je refuse qu'il ait le dernier mot.
La discussion dévie et notre mariage redevient le centre de notre discussion. On prends le temps d'en parler, ce qu'on a pas encore réellement fait jusqu'à présent. Il propose même une date rendant encore ça un peu plus concret, même si cette date semble loin. Elle est loin mais elle est symbolique et je sais que pour lui les dates sont importantes. On ne met pas longtemps à tomber d'accord, chose assez rare finalement, mais pour le coup j'accepte sans hésiter sa proposition. « C’est peut-être un peu loin mais j’ai besoin qu’on puisse prendre notre temps pour tout organiser. » Il a besoin, pas envie mais besoin et j'espère juste que pour lui ce n'est pas trop dur. Je n'ai pas oublié qu'il a refusé la première fois que je lui ai demandé. Enfin il dirait qu'il n'a pas refusé mais qu'il m'avait dit 'pas maintenant', mais tout ce qui est important c'est qu'il était pas prêt et j'espère que je ne lui en demande pas trop avec ce mariage. « On va prendre le temps dont tu as besoin. » Et j'insiste sur ces mots, sur le fait que j'entende qu'il ait besoin de temps, même si j'espère qu'il sera prêt pour le 25 Octobre 2021, parce que comme je lui annonce, cette date, notre mariage je ne risque pas d'oublier. « T’as intérêt. Parce que sinon je risque de me vexer encore plus que pour nos un an. » Oups, la boulette encore une fois. Je vous jure que je le fais pas exprès, mais pourtant j'ai encore pas mal de choses qui m'échappe. Et pourtant nos un ans ça compte mais faut croire que l'année dernière les choses étaient bien trop floues pour moi pour que je garde en tête cette date. Et puis finalement, la seule date qui compte réellement à mes yeux, c'est le 14 Janvier 2010, c'est ce jour qu'il est entré dans ma vie. « Je suis désolée, je te promets de me faire pardonner pour cet oubli l'année prochaine. » Pour notre mariage mais aussi pour ce qui va suivre. Pour le reste de notre vie. S'il est prêt à la passer avec moi, s'il n'a pas changé d'avis entre temps. S'il ne compte pas se débarrasser de moi avant. « Peut-être que je vais te laisser devant l’autel j’en sais rien. » Je fronce les sourcils, pas très amusée par sa blague. Du moins il a intérêt que ça en soit une, oui, oui s'en est une, son sourire me le prouve. Et puis je rigolais moi de toute façon. Même s'il a changé d'avis, il ne pourra pas se débarrasser de moi comme ça. « Je rigole, hein. » Et c'est le genre de blague que lui seul peut faire, parce que si je tentais une telle blague, ça n'aurait clairement pas de caractère comique. Moi fuyant au dernier moment, c'est clairement pas un sujet dont on peut rire tout les deux, alors je me retiens de le taquiner en retour. Je retiens ma remarque parce que je sais désormais me taire, enfin parfois. Appréciant plutôt son baiser. « Je retire ce que j'ai dis, tu n'es pas parfait, tu as vraiment un humour pourri. » Je le regarde toujours en souriant, me préparant à lui dire qu'il n'a clairement pas intérêt de me laisser désormais. Qu'il a intérêt d'être là à mes côtés le 25 Octobre puisque c'est la date qu'il a lui même proposé mais il me devance. « J’ai envie de passer le reste de ma vie avec toi, Alexandra. Je veux que tu portes le même nom que moi et que nos filles aussi et je ne vais pas changer d’avis. » Je lui souris, bien sur que je souris énormément suite à cette déclaration de sa part. Pas que je doutais réellement mais l'entendre me dire qu'il veut passer le reste de sa vie avec moi, c'est quelque chose que j'aime entendre. Et puis je crois que je craque toujours un peu quand il emploie mon prénom entier, c'est bête mais ça donne un côté un peu plus sérieux encore à ses mots et j'aime ça. Je le regarde quelques instants en me pinçant la lèvre, tout en constatant à quel point je l'aime, et à quel point j'aime être seule avec lui comme ça. « Tu sais que ça m'excite quand tu m'appelles par mon prénom ? » Encore une fois, Clarke qui gâche un moment d'émotion ! Mais j'assume en riant et en déposant un baiser sur sa joue avant de me jeter sur le plateau de petit four qu'il a fait pour nous, alors que lui préfère visiblement la cigarette. « Et toi ? T’es sûre de vouloir passer toute ta vie avec moi ? T’es sûre que tu finiras pas par me quitter pour trouver un autre mec ? » Et après une vraie déclaration de sa part, je sens que cette interrogation a quelque chose de sérieux. Que là, il n'est pas en train de demander de façon légère si je compte vraiment aller jusqu'au mariage avec lui comme je l'ai fais quelques minutes plus tôt. Je lui prends sa cigarette pour en inhaler une longue latte profitant de n'avoir pas à me soucier de l'allaitement de Lucy pour fumer avec lui, et je me tourne vers lui, plongeant mes yeux verts dans les siens et une de mes mains sur sa joue. « Il n'y a que toi que je veux. Que toi que j'aime. Que toi qui compte. Que ton corps que je désire. Que tes baisers qui me font frissonner. Et je te le répéterai jusqu'au jour ou tu finiras par arrêter d'en douter. J'ai tout ce dont j'ai besoin avec toi, alors arrête de penser que je vais finir par partir. » Les vieux démons ressurgissent, les vieux souvenirs sont encore présents et je comprends qu'il puisse douter, qu'il puisse avoir peur. Ma main qui caresse toujours sa joue, je reprends sans jamais arrêté de le regarder. « Je sais ce que ça fait de vivre sans toi, je sais que j'en suis pas capable. » J'ai tout gâché une fois entre nous, mais cette fois je sais ce que je veux, je sais que c'est lui que je veux plus que tout. « Je suis sûre de vouloir devenir ta femme et je suis encore plus sûre de vouloir passer toute ma vie avec toi et nos filles. » Ma vie est avec eux désormais. Elle est à Brisbane, ici dans cette maison. Je me construis, j'apprends à être quelqu'un qui peut inspirer le respect des autres, j'apprends à me respecter aussi et j'apprends à assumer ce que je suis au travers de leur présence et de leur soutien. J'apprends à être sa femme et je suis prête à apprendre ce rôle jusqu'à la fin de mes jours pour être à ses côtés. « Je n'ai jamais aimé un autre que toi. » Je prends une nouvelle latte dans sa cigarette et avant de lui rendre je l'embrasse doucement et je me blottis contre lui, comme je le fais quand je ne vais pas bien ou quand lui ne va pas bien. Ma tête sur son épaule, je reste là quelques secondes contre lui avant de m'éloigner de lui et de lui tendre son verre, un sourire retrouvé et un air joueur dans le regard. « Tiens vas-y tu dois boire toi je crois, c'est le jeu chéri, enfin si tu acceptes de jouer avec moi, mais sans alcool cette fois. » Je lui dis avec beaucoup de légèreté et un sourire aux lèvres comme si enfin j'acceptais cette idée. Il en a aimé une autre, sentiment désagréable malgré tout mais c'est avec moi qu'il est désormais et c'est avec lui que j'ai choisi de passer le reste de ma vie, et pour le moment, c'est surtout avec lui que je vais passer ce nouvel an, que je vais vivre cette dernière journée de 2020 et commencer cette première de 2021. Comme il y a un an. Un an déjà.
Love is all that I need And I found it here in your heart
« Presque t'exciter seulement ? Je vais te susurrer à l'oreille des mots comme robe de mariée, pièce montée, plan de table, alliances, bouquet de fleurs, ouverture de bal, demoiselles d'honneur, salle de réception, nuit de noce. » Ses quelques mots me font sourire. Parce que jamais je n’aurais pensé pouvoir partager tout ça avec elle. Pas avec Alex. Une pièce montée, faire les bijouteries ensemble pour se trouver des alliances, la voir en robe de mariée. Tout ça, ce sont des choses que je voulais avoir et que j’espérais sincèrement obtenir. Mais je n’y croyais plus vraiment. Parce qu’Alex s’engager de la sorte avec quelqu’un ? C’était inconcevable. Inimaginable. Elle me l’avait plus ou moins fait comprendre un certain nombre de fois. « Il va falloir qu’on s’entraîne bien pour cette nuit de noces. » Je lui réponds, un sourire aux lèvres alors que ma main attrape la sienne pour jouer doucement avec ses doigts. « Pour le traiteur et la pièce montée il faudra qu’on s’y mette assez vite, parce que je vais être très exigeant. » Je veux la perfection pour notre mariage. Parce qu’elle le mérite, parce qu’on le mérite tous les deux. Entre nous tout n’a pas été facile, au contraire. Notre première relation il y a dix ans, elle était belle. Très belle même. J’étais fou amoureux, accro à cette magnifique femme pour la première fois de ma vie. Et surtout c’était réciproque et ça, c’était vraiment dingue pour moi. La rupture a été dure – si on peut appeler ça une rupture. – Nos retrouvailles, je n’en garde pas un bon souvenir. Son comportement avec moi, cette méchanceté incompréhensible et non justifiée à mon égard. Mais les jours et les semaines qui ont suivies, elle m’a redonné le sourire et même l’espoir. L’envie de m’en sortir et d’avancer alors que tout ça, je l’avais perdu depuis la mort de Victoria. Sûrement personne n’aurait misé sur nous pour devenir un couple solide et pourtant, nous voilà en train de profiter de la soirée pour passer la prochaine année ensemble. Avec nos filles. « Merci à toi chéri, d'être là tout simplement et d'être l'homme que tu es. » Un petit sourire s’étire à nouveau sur mes lèvres alors que mes yeux sont perdus dans les siens, mon pouce caresse le dos de sa main. « Merci de m’avoir montré que je pouvais encore être heureux. » Parce que c’était pas gagné, j’étais clairement pas prêt à rencontrer de nouveau quelqu’un, à laisser une place à une autre femme dans ma via. Mais c’est en partie grâce à elle que j’y suis arrivé.
« On va prendre le temps dont tu as besoin. » Du temps, je pense que je vais en avoir besoin. Même si je suis heureux de la voir la bague au doigt, dire que ça ne m’a pas fait bizarre de demander en mariage à une autre femme serait mentir. Alors je me contente de lui sourire un peu, un sourire en guise de remerciements. « Je suis désolée, je te promets de me faire pardonner pour cet oubli l'année prochaine. » Si on se marie vraiment le 25 Octobre, j’espère bien qu’elle compte se faire pardonner. Me connaissant elle devait très bien savoir qu’oublier la date de nos un an me vexerait beaucoup, mais de mon côté je me doutais bien qu’elle ne s’en souviendrait pas. Parce qu’on n’est pas pareils, pour moi toutes ces choses doivent être bien plus importantes que pour elle. J’essaie de rendre cette conversation moins sérieuse en faisant une petite blague qui ne semble pas du tout lui plaire si j’en crois ses sourcils qui se froncent. « Je retire ce que j'ai dis, tu n'es pas parfait, tu as vraiment un humour pourri. » Et elle n’a pas tort, ce n’était pas drôle du tout et je ne sens un peu bête. C’est en grimaçant légèrement que je lui réponds. « Jamais je ne ferais ça, tu le sais bien. J’attends ce jour depuis dix ans. » J’attends de pouvoir me marier avec elle depuis dix ans, oui parce qu’à vingt ans j’y pensais déjà. J’étais tellement amoureux d’elle, que je me voyais sans problème m’engager de la sorte avec elle. C’était même logique pour moi. Je sentais qu’on finirait ensemble alors je ne voulais pas perdre trop de temps. J’ai dû lui faire peur, je le sais. « Tu sais que ça m'excite quand tu m'appelles par mon prénom ? » Un sourire sur mes lèvres je lui vole un baiser avant de lui répondre presque au tac-au-tac. « Un rien t’excite toi aussi. » Et croyez-moi je ne vais pas m’en plaindre. Au contraire. Et c’est même d’un air amusé que je lui réponds ça alors que je coince une cigarette entre mes lèvres pour venir l’allumer et tirer dessus en fermant les yeux quelques secondes, appréciant ainsi les effets de la nicotine. J’aurais aimé pouvoir fumer un peu plus mais Alex me prend la cigarette pour tirer un peu dessus également. Je la regarde faire alors qu’elle répond à ma question en même temps. « Il n'y a que toi que je veux. Que toi que j'aime. Que toi qui compte. Que ton corps que je désire. Que tes baisers qui me font frissonner. Et je te le répéterai jusqu'au jour ou tu finiras par arrêter d'en douter. J'ai tout ce dont j'ai besoin avec toi, alors arrête de penser que je vais finir par partir. » Mais je ne le pense plus vraiment. Enfin. Non. Même s’il m’arrive de penser qu’elle pourrait tout plaquer du genre au lendemain, parce que la première fois ça a été soudain, complètement inattendu pour moi. Alors que peut-être, sait-on jamais ? Mais je n’ai pas envie de lui réponde ça. Je n’ai pas envie de lui parler de ce qu’il s’est passé il y a dix ans. Je ne veux pas essayer à nouveau de lui faire comprendre ô combien ce comportement m’a blessé, voire même rendu méfiant ou parano. « Je sais ce que ça fait de vivre sans toi, je sais que j'en suis pas capable. Je suis sûre de vouloir devenir ta femme et je suis encore plus sûre de vouloir passer toute ma vie avec toi et nos filles. » Vivre sans moi, c’était son choix, pas le mien. Mais j’essaie de me concentrer sur sa dernière phrase que j’accueille avec un petit sourire. J’embrasse rapidement sa joue et je récupère ma cigarette pour pouvoir en profiter moi aussi. « Et puis au moins on fera les choses biens pour le prochain bébé, on sera marié. » J’insiste, je parle une nouvelle fois d’avoir un troisième enfant avec elle. Enfin, un quatrième en réalité. Mais je ne sais pas comment on est censés compter le premier. « Je n'ai jamais aimé un autre que toi. » J’enroule mes bras autour d’elle alors qu’elle se blottit contre moi. « J’ai beaucoup de chance. » Ma main libre caresse son dos du bout des doigts, s’attardant vers le bas de celui-ci alors que ma deuxième main tient la cigarette que j’apporte plusieurs fois jusqu’à mes lèvres. Elle finit par s’éloigner – déjà ? – de moi, pour me donner mon verre. Je le prends tout en fronçant les sourcils. « Tiens vas-y tu dois boire toi je crois, c'est le jeu chéri, enfin si tu acceptes de jouer avec moi, mais sans alcool cette fois. » Oui, moi j’en ai aimé une autre. Je sais qu’elle fait référence à notre dernier nouvel an, ce jeu que l’on a joué au restaurant avec le champagne gratuit. Je grimace légèrement et je bois une gorgée de ce verre qui est lui, sans alcool cette année. Je relève les yeux vers elle pour la regarder un instant, un peu mal à l’aise avec la manière dont elle a amené ce jeu mais j’essaie de ne pas le monter. Je tire sur ma cigarette avant de me redresser avant de reprendre la parole sans rebondir sur le léger malaise que je ressens maintenant. « Je n’ai jamais dragué un serveur ou un vendeur pour avoir quelque chose gratuit. » Ou une serveuse ou vendeuse pour moi. De toute façon, je ne suis vraiment pas doué pour draguer et elle le sait. « Je suis sûr que tu l’as fait plus d’une fois, toi. » Et je souris de nouveau. Enfin. Parce que j’attends avec impatience sa réponse.
"Oh - once in your life you find someone who will turn your world around bring you up when you're feelin' down nothin' could change what you mean to me. Oh there's lots that I could say but just hold me now cause our love will light the way. I've been waitin' for so long for somethin' to arrive for love to come along. Now our dreams are comin' true through the good times and the bad I'll be standin' there by you."
« Il va falloir qu’on s’entraîne bien pour cette nuit de noces » C'est sans doute assez bête, mais je crois que c'est la partie que je vais préférer du mariage et aussi la partie pour laquelle nous avons clairement le moins besoin d’entraînement lui et moi. Pas que l'on puisse beaucoup s’entraîner en ce moment à cause de nos filles, mais je n'ai clairement pas à me plaindre, je suis une femme comblée grâce à lui. « Je pense pas que l'on ait vraiment besoin d’entraînement, mais ce soir on va pratiquer j'ai tout prévu, mais sois patient. » Un petit clin d’œil alors que ma main libre glisse sur sa cuisse pour remonter doucement vers son entrejambe et je le regarde en souriant. Et si sur le plan intime je suis comblée grâce à lui, je le suis aussi dans bien d'autres domaines de notre vie de couple. Beaucoup de monde pensait que nous n'étions pas fait pour être ensemble. Trop différents selon eux. Et pourtant, c'est bien parce que nous sommes différents que ça fonctionne si bien entre nous, on se complète, et si moi je suis plutôt du genre à avoir du mal à planifier et à organiser les choses, je sais que je peux compter sur lui pour tout ça. Il me le prouve d'ailleurs, quand il évoque le mariage et notamment la partie cuisine. « J'en attendais pas moins de toi chou. Je sais que tu vas être exigeant et je plains déjà le pauvre chef qui sera en charge de notre mariage. Parce qu'on est bien d'accord, hors de question que tu gères la cuisine de notre mariage, tu es interdis de cuisine ce jour là. » Je dis ça en plaisantant un peu, j'espère qu'il sera uniquement dans son rôle de futur marié, mais je connais aussi le côté très exigeant et perfectionniste de Caleb, et je ne serais même pas vraiment étonné de le voir se glisser dans le rôle de chef pour que tout soit parfait, ce que je viens à l'instant de lui interdire formellement. Ce jour sera le notre, le mien mais aussi le sien et si on doit préparer ce mariage pendant des mois pour que le jour J tout soit parfait et qu'il puisse profiter, je suis prête à le faire. Je lui ai dis, je vais m'investir et je vais vraiment le faire avec lui. Parce que je suis folle de lui, parce qu'il représente tout pour moi désormais, lui et nos deux magnifiques filles. Ils sont mon présent et mon futur et je veux lui montrer désormais que je veux être sa femme, être à la hauteur de ce qu'il mérite, parce qu'il mérite quelqu'un de bien à ses côtés, quelqu'un qui puisse le rendre heureux. « Merci de m’avoir montré que je pouvais encore être heureux. » Je lui souris légèrement tout en posant une main sur sa joue. « Avec plaisir chéri, tu mérites d'être heureux. » Il le mérite, plus que n'importe qui, bien plus que moi, et si je le rends heureux, il me rends aussi heureuse et c'est finalement ça qui compte le plus, son bonheur, le mien, notre famille, et cet amour que j'éprouve pour lui.
Un amour qui a commencé il y a dix ans déjà, et qui semble encore plus fort et solide que jamais. Parce qu'aujourd'hui je suis capable de me projeter avec lui, de m'engager aussi comme le prouve la bague que je porte. « Jamais je ne ferais ça, tu le sais bien. J’attends ce jour depuis dix ans. » Il fait d'ailleurs référence à nos débuts, notre première relation, et même si sa blague n'était effectivement pas très drôle, le fait qu'il me dise qu'il attends de se marier avec moi depuis dix ans a quelque chose de touchant, même si ce n'est pas totalement vrai puisqu'il a failli se marier avec une autre. Mais je ne veux pas gâcher les choses en le lui rappelant, désormais c'est avec moi qu'il est et avec moi qu'il va se marier, parce que je ne le laisserais pas partir, et je ne compte pas partir non plus. Même si parfois j'ai encore l'impression de ne pas mériter tout ça, je compte bien profiter de cette vie avec lui, tout comme je compte profiter de cette soirée en sa compagnie. « Plus que quelques mois à attendre désormais et je serais officiellement tout à toi chéri. » Même si techniquement je le suis déjà, et que j'ai toujours été à lui depuis le jour ou j'ai pris conscience que je l'aimais. Je n'ai aimé que lui finalement et me marier avec mon amour de jeunesse c'est presque logique, l'aboutissement de notre relation, même si tout n'a pas été simple, ni même joyeux. Mais désormais, entre nous tout est parfait, je crois que je n'aurais pas pu en attendre plus ou mieux, avec lui, j'ai tout ce dont j'ai besoin et peut-être même plus encore. Je souris quand il m'embrasse, et je souris encore plus à sa remarque. « Un rien t’excite toi aussi. » En guise de réponse, je dépose un baiser dans son cou et je glisse mes mains dans ses cheveux, il a raison un rien m'excite quand il s'agit de lui, et à mon tour je joue un peu avec lui avant de lui piquer sa cigarette. Je deviens plus sérieuse quand il me demande si je suis sûre de vouloir passer ma vie avec lui, parce que j'espère sincèrement qu'il ne doute plus de moi. Qu'il ne craint plus de me voir partir, parce que comme je lui dis, je ne veux pas vivre sans lui, je n'en suis pas capable et je ne le veux pas. Je veux être ici, dans ses bras, dans notre maison, avec nos filles, même si ce soir elles ne sont pas là. Il reste assez silencieux, jusqu'au moment ou il me reparle de notre prochain bébé et je rigole, parce qu'il y a une chose que je ne peux pas lui enlever, il sait ce qu'il veut Caleb. « Oh, tu me laisses donc jusqu'en Octobre comme sursis avant de me mettre en cloque ? » Je reprends sa cigarette pour en fumer encore un peu. « Par contre le jour ou tu me refais un bébé, je te préviens que si je ne dois pas fumer pendant neuf mois, tu devras le faire aussi. Toujours sur de vouloir un autre bébé ? » Je rigole en lui disant ça, alors que je sais bien que s'il n'y a que ça pour que j'accepte, il le fera sans doute. Je me blottis contre lui et il me prends dans ses bras tout en caressant mon dos. Je profite de ce moment, j'aime les moments de tendresses entre nous, j'aime le sentir contre moi, j'ai toujours aimé ça. Mais je mets fin à ce moment de complicité avec lui pour lui reprendre le cour de notre soirée, de manière un peu plus légère, parce que c'est notre soirée de nouvel an. La dernière de l'année avec lui et comme un souvenir de notre soirée en Nouvelle-Zélande, je relance ce jeu que nous avions fais tout les deux lors de notre soirée de fausses fiançailles, de manière assez indélicate, je le concède et je le regrette presque quand je le vois grimacer. Mais il boit son verre, et il ne fait aucune remarque, ce qui me rassure. « Je n’ai jamais dragué un serveur ou un vendeur pour avoir quelque chose gratuit. » Et il relance, il se prends au jeu et je me détends. « Je suis sûr que tu l’as fait plus d’une fois, toi. » Je souris en prenant mon verre et je bois. Heureusement que je ne bois pas une gorgée à chaque fois que j’ai tenté ce stratagème, parce qu’à défaut d’être bourrée j’aurais sans doute fait une overdose de sucre cette fois. Mes proies préfères, les barmans. À Brisbane ou à Londres, j’ai utilisé certains de mes atouts pour obtenir des verres gratuits. Des verres que j’avais largement les moyens de me payer. Mais il y avait toujours un serveur à amadouer ou à défaut d’un serveur, un homme prêt à payer quelques verres pour passer du temps en bonne compagnie. Londres, ma vie honteuse dont je n’ai pas envie d’étaler les contours. Alors je ne dis rien, du moins pas avec sérieux. « Tu es bien placé pour savoir que je suis irrésistible quand je veux quelque chose, j'aurais tord de ne pas en profiter non ? » Je lui fais un clin d’œil en levant les épaules, pas forcément fière de moi, mais je préfère en plaisanter, prendre les choses avec légèreté, il sait le pire de cette période, alors à côté le reste ne semble pas si honteux que ça. Mon verre dans une main, je joue de mon autre main avec ses cheveux alors que je cherche une question à lui poser, et je dois bien avouer que mon passé ne joue pas en ma faveur. Je n'ai jamais, je n'ai jamais, qu'est-ce que je n'ai jamais fais et qu'il aurait pu faire? « Je galère à trouver des trucs que je n'ai jamais fais. » Je lui avoue en grimaçant, encore une fois c'est pas quelque chose dont je suis vraiment fière, mais je n'abdique pas pour autant. « Ah si attends. Je n'ai jamais fais de sexcam ou même de téléphone rose. » Je le regarde un air assez intriguée et amusée par cette question, parce que c'est bien l'un des rares trucs que l'on a pas fais ensemble alors peut-être que finalement ça pourrait me donner des idées et être quelque chose à faire avec lui.
Love is all that I need And I found it here in your heart
« Je pense pas que l'on ait vraiment besoin d’entraînement, mais ce soir on va pratiquer j'ai tout prévu, mais sois patient. » Je lui souris, amusé par sa réflexion. Ce qui est effectivement sûr et certain c’est que nous n’avons pas besoin de nous entraîner pour cette partie-là du mariage. On pratique déjà beaucoup, et ça, depuis un certain moment déjà. « J'en attendais pas moins de toi chou. Je sais que tu vas être exigeant et je plains déjà le pauvre chef qui sera en charge de notre mariage. Parce qu'on est bien d'accord, hors de question que tu gères la cuisine de notre mariage, tu es interdis de cuisine ce jour là. » Une petite grimace se dessine sur mon visage, hors de question d’être en charge de la cuisine ? Ça oui, ça me semble assez logique mais je compte bien passer de temps en temps rapidement en cuisine pour vérifier que tout se passe pour le mieux. Parce que cette journée devra être parfaite et elle le sera je le sais. Mais je veux aussi être sûr que la nourriture le sera aussi. Aussi bien sur l’aspect visuel que sur le goût. « J’aurais quand même le droit de passer rapidement en cuisine de temps en temps pour vérifier que tout se passe bien ? » Et de toute façon je sais très bien que même si elle m’interdit de mettre les pieds dans la cuisine le jour de notre mariage, je le ferai quand même. Parce que je ne peux pas m’en empêcher, j’ai besoin de toujours avoir un œil sur tout afin de pouvoir m’assurer que tout se passe pour le mieux et que tout va parfaitement bien. Mais ça ne veut pas dire pour autant que je compte travailler le jour de mon mariage. J’ai tout de même en tête de profiter à fond de cette journée que nous allons tous les deux passer. « Plus que quelques mois à attendre désormais et je serais officiellement tout à toi chéri. » Ses mots me font sourire. Des mots en apparence si simples mais que me touchent énormément. Et qui pourraient même presque m’exciter un peu, parce que qui aurait cru que nous serions un jour mari et femme ? Qui aurait cru qu’elle finirait par porter mon nom. Alexandra Anderson. C’est beau, c’est parfait et mon dieu, qu’est-ce que ça lui va bien. Donc je souris, et j’approche un peu mon visage du sien pour l’embrasser doucement caressant au même moment sa joue. Les choses n’ont pas toujours été faciles entre nous et la peur et le refus catégorique de la moindre forme d’engagement d’Alex m’avaient fait tirer définitivement un trait sur toutes ces envies que j’ai toujours eues. De tous ces plans que j’avais commencé à me faire en tête pour nous deux alors que nous n’avions que vingt ans. Mais cette fois elle n’est pas partie – pas encore, du moins – elle est encore là et elle porte une bague au doigt et a mis au monde nos filles il y a presque trois mois. On ne peut pas faire plus sérieux comme engagements que ceux-là. Et même si je ne pense pas qu’elle fuira à nouveau, je pense qu’il y aura toujours une partie de moi qui restera terrifié à l’idée qu’elle puisse reproduire l’erreur commise il y a dix ans. « Oh, tu me laisses donc jusqu'en Octobre comme sursis avant de me mettre en cloque ? » Je lâche un petit rire et avant que je ne puisse répondre elle me reprend ma cigarette pour continuer à fumer. Et même si je ne lui dis rien, ça ne me plaît pas. Parce qu’elle allaite toujours les filles tout en fumant. Ce n’est pas bon, elle le sait, je le sais, mais je n’ose rien lui dire et je repends ma cigarette pour la terminer. « Mais non, c’est quand tu le voudras. » Et cette fois on fera les choses bien. Mariés, déjà. Mais également un bébé désiré et planifié. J’aime Lucy et Lena plus que tout au monde mais on ne peut pas dire que leur naissance faisait partie de nos plans pour cette année. Enfin même si, de mon côté, je savais très bien que je désirais des enfants. « Par contre le jour ou tu me refais un bébé, je te préviens que si je ne dois pas fumer pendant neuf mois, tu devras le faire aussi. Toujours sur de vouloir un autre bébé ? » Je la regarde sans rien dire, ne sachant pas si elle est sérieuse ou si elle me fait marcher. On ne sait jamais avec Alex. Elle utilise toujours l’humour même dans les pires situations. « Quoi ? » Je lui demande, fronçant légèrement les sourcils. « Si c’est ta seule condition j’arrête de fumer dès maintenant. » Je lui avoue, haussant les épaules. En plus d’utiliser l’humour même dans les pires situations, elle est maladroite, Alex. Comme lorsqu’elle me fait boire en me rappelant que j’ai effectivement aimé une autre femme qu’elle il y a quelques années. Mais je me prête au jeu, ne relevant pas sa maladresse et ne décidant pas de m’attarder là-dessus. Et bien sûr qu’elle boit à son tour, Alex qui drague un serveur pour obtenir des choses gratuites, je m’en doutais et je ne suis vraiment pas étonné de cette révélation qui n’en est pas vraiment une finalement. « Tu es bien placé pour savoir que je suis irrésistible quand je veux quelque chose, j'aurais tord de ne pas en profiter non ? » Elle me fait un clin d’œil, mais moi sa répondre ne m’amuse pas vraiment. « Tu le fais encore ? » Un mélange d’étonnement et un peu de colère dans ma voix aussi. Parce que si c’est quelque chose qu’elle ne fait plus elle aurait utilisé le passé dans sa phrase, or, ce n’est pas du tout le cas. Je soupire légèrement, je me serais vraiment bien passé de cette information. Imaginer ma fiancée draguer un autre homme juste pour avoir quelque chose gratuit ? C’est tout sauf agréable. « Je galère à trouver des trucs que je n'ai jamais fais. » Encore une information dont je me serais bien passé et je grimace légèrement avant de lui répondre doucement. « Très classe… » Ce n’est pas vraiment méchant de ma part mais c’est surtout la vérité. C’est une révélation pas franchement très classe et si je sais qu’elle a vécu quelque peu dans l’excès nos années de séparation je n’ai pas franchement envie de savoir à quel point. « Ah si attends. Je n'ai jamais fais de sexcam ou même de téléphone rose. » Pas franchement très à l’aise je sens son regard sur moi et je bois un peu. Parce qu’une très grande partie de mon expérience se résume à Alex, et à mon ex décédée ce qui ne me donne pas vraiment envie de lui donner plus d’explication que ça. Peut-être qu’elle aimerait que je lui en dise plus, mais je ne me sens pas vraiment à exposer mon passé et mon expérience avec Victoria. Pas maintenant. Voire même jamais en fait. « Je n’ai jamais volé quelque chose dans un magasin. » Pas même un bonbon au marché quand j’étais enfant, je crois que j’ai toujours été bien trop honnête.
"Oh - once in your life you find someone who will turn your world around bring you up when you're feelin' down nothin' could change what you mean to me. Oh there's lots that I could say but just hold me now cause our love will light the way. I've been waitin' for so long for somethin' to arrive for love to come along. Now our dreams are comin' true through the good times and the bad I'll be standin' there by you."
Ce soir c'est notre soirée, et depuis le 3 Octobre, elles sont rares, très rares les soirées ou nous pouvons nous retrouver tout les deux, en tant que couple. Des jeunes fiancés plus que des jeunes parents, même si l'un ne peut pas aller sans l'autre désormais. Mais ce soir, je suis sa fiancée avant d'être la mère de ses filles, parce qu'elles ne sont pas avec nous et que je compte bien profiter et lui faire profiter de cette dernière soirée de l'année. Nous évoquons notre mariage tout les deux, et c'est bien la preuve que nous n'avons pas beaucoup de temps pour nous en ce moment, parce que c'est presque la première fois que nous prenons le temps de le faire depuis qu'il m'a fait sa demande il y a de ça plus de deux mois. Et pour le chef cuisto qu'il est, évoquer les préparatifs du mariage sans évoquer le repas ça semble impensable. A moi ce qui me semble impensable c'est qu'il passe son temps à vouloir gérer le repas le jour ou il est censé être au centre de l'attention, être sur le devant de la scène. Pas en coulisse, pas en cuisine non plus. « J’aurais quand même le droit de passer rapidement en cuisine de temps en temps pour vérifier que tout se passe bien ? » Est-ce que sa question m'étonne ? Pas du tout. Perfectionniste comme il est, c'est logique mais j'aimerais qu'il essaye de profiter ce jour là, mais il semble y tenir beaucoup à l'idée de superviser au moins de temps en temps, et je sais que quoique je dise, il ne pourra pas s'en empêcher de toute manière. « Tu ne pourras pas t'en empêcher sinon tu te sentiras mal c'est ça ? » Ce n'est ni un reproche, ni une remarque négative, je le connais Caleb et c'est d'ailleurs aussi parce que je le connais que je sais que tout ça risque d'être une source de stress supplémentaire pour lui. « Mais interdis de courir partout dans la cuisine et de vouloir tout gérer ou régler tout les soucis, on payera autant de chefs que tu veux pour que ce soit à la hauteur, on fera autant de dîner de répétition que tu veux, mais je veux pas que tu sois obligé de gérer quoique ce soit le jour J. » Si on doit essayer une dizaine de repas différents, de chefs différents, je passerai pas cette étape si ça peut lui permettre de s'assurer que tout ira bien de ce côté et être certaine qu'il ne se retrouve pas à la dernière minute à refaire la présentation de chaque assiettes parce qu'elles ne seront pas aussi parfaites qu'il l'avait imaginé. Oui, oui c'est bien comme ça que j'imagine mon futur mari perfectionniste. Et c'est aussi parce que je sais qu'il va mettre autant d'attente dans la préparation de notre mariage, que je ne m'inquiète pas, je sais que tout sera à la hauteur de nos espérances, des miennes en tout cas. Il n'y a qu'une chose qui compte réellement, une chose que je veux, c'est devenir officiellement sa femme, et ça quelque soit le repas de mariage, quelque soit le lieu, ou les détails, je sais que ça arrivera. La bague que je porte au doigt prouve que j'ai déjà accepté cet engagement avec lui. Que je suis prête à faire le grand saut, à me marier, à devenir Madame Anderson, à m'engager à passer le reste de ma vie avec lui. Et c'est finalement assez logique comme étape, on a pas forcément fait les choses dans l'ordre comme le veut la tradition. D'abord la conception des enfants, puis l'achat de la maison, puis la naissance de nos filles et maintenant le mariage. C'est un parcours différent, assez intense mais qui me rends heureuse et quand je vois son sourire, quand je le sens m'embrasser avec sa douceur habituelle, je sais qu'il l'est aussi. Il l'est dans son rôle de futur mari, mais surtout dans son nouveau rôle de père, un rôle qui lui va à ravir et qu'il est prêt à assumer encore en me faisant part de son désir d'enfant, d'autres enfants. Je le sais qu'il en veut quatre, il me l'a dit plusieurs fois, je sais qu'il veut d'autres enfants, c'est quelque chose dont on a déjà parlé. Que j'ai refusé plusieurs fois, jusqu'à ce que je lui dise « plus tard », « oui mais pas maintenant », « je te promets qu'on aura un troisième enfant ». Et cette dernière phrase visiblement il ne l'a pas oublié, et il rappelle qu'une fois mariés lui et moi, on pourra faire les choses correctement. Et peut-être que d'ici Octobre, je serais prête à avoir un autre enfant, peut-être mais pour le moment je préfère sourire de sa remarque. Une petite blague lâchée à ce sujet, je profite de l'effet que la nicotine a sur moi, et je réalise que fumer me manque vraiment. J'ai arrêté pour les filles, j'ai arrêté durant ma grossesse, et j'ai mis un peu de temps avant de pleinement arrêter et là je profite de la moindre occasion pour refumer un peu et je sais que ce n'est pas très bien. J'avais arrêté et je reprends, quelle conne je fais. Mais c'est vraiment pas évident de résister à une cigarette depuis que je ne suis plus enceinte. « Si c’est ta seule condition j’arrête de fumer dès maintenant. » Il est prêt à arrêter maintenant pour un bébé ? Au delà du fait que moi je ne suis pas prête à retomber enceinte maintenant, l'idée qu'il arrête la cigarette me semble pas si mauvaise que ça. Et ce qui était à la base une blague devient un peu plus sérieux d'un coup. « Tu sais que l'on pourrait vraiment arrêter de fumer dès maintenant même sans grossesse. Pour ton cœur c'est mieux que tu arrêtes. Ça pourrait être notre résolution pour cette nouvelle année ? » Ne pas replonger dans une énième addiction pour moi, et pour lui se débarrasser de cette saloperie dont il est devenu accro en partie à cause de moi.
Notre soirée continue et maladroitement, je me remémore notre dernier nouvel an ensemble, enfin nos dernières vacances ensembles. L'une des dernières soirées alcoolisées joyeuses que j'ai passé d'ailleurs. Ce soir, c'est à ce même jeu que je souhaite rejouer mais sans alcool. Sans moyen de noyer un peu la gêne des questions et des révélations, mais je n'en prends pas conscience au début. C'est un peu après quand je vois ses réactions à mes mots, quand je ressens la gêne que j'ai à boire quand il me pose une question assez banale finalement. J'essaye de rendre tout ça amusant mais il ne semble pas trouver ça drôle. « Tu le fais encore ? » Quoi ? Mais non! Je comprends que j'ai dis une connerie, je le comprends à la façon dont il me parle mais aussi à ses soupirs. Oui j'ai dis une connerie, du moins il croit vraiment que je peux utiliser mes charmes sur un autre que lui ? Il m'imagine vraiment encore en train de draguer le premier venu pour avoir un truc dont je me fous royalement ? Je suis un peu vexée par cette question, mais je ne le montre pas et je tente de le rassurer. « Ah mais non chou, je le fais plus. » J'essaye de le rassurer mais je sais qu'il va falloir que je m'explique parce qu'il ne semble pas du tout amusé par ma remarque. « Tu es le seul à qui je fais du charme pour obtenir ce que je veux, tu es le seul auprès duquel je veux pouvoir tester mon pouvoir de séduction. » J'espère réussir à le rassurer, j'espère aussi qu'il va me croire quand je lui dis qu'il n'y a qu'auprès de lui que je veux me sentir irrésistible. Et niveau bourde, je semble encore avoir choisi le bon moment pour faire parler ma maladresse légendaire. « Très classe… » Je lève les épaules, j'essaye de faire abstraction de ses mots même si je sais qu'il vient de me signifier qu'il avait sans doute pas vraiment aimé ma remarque, qui est pourtant, malheureusement bien trop vraie. J'ai fais beaucoup trop de choses, des choses dont je ne suis pas fière, des choses dont il n'a même jamais entendu parlé parce que c'est un passé que je veux oublier et qu'il n'a pas vraiment envie ou besoin de connaître, mais il est réel. Et je me rends compte que c'est vraiment moins facile en étant sobre d'aborder ce genre de chose. De faire face à la réalité de tout ce que j'ai pu faire dans ma vie, de toutes ces choses dont je ne suis pas fière. J'essaye de recentrer le jeu sur lui, mais même s'il boit, il ne me dit rien. Il ne développe pas, pas comme il l'aurait fait il y a un an et il me pose une autre question directement me dissuadant de lui en demander plus. « Je n’ai jamais volé quelque chose dans un magasin. » Techniquement dans un magasin non. Un bar n'est pas un magasin non ? Ou peut-être ? Par soucis d’honnêteté je bois une gorgée, je lève les épaules. « Des bouteilles dans un bar, c'est tout. » L'alcool, toujours l'alcool, et dès que j'évoque l'alcool je me sens toujours un peu honteuse désormais, comme si le faite d'être une alcoolique n'était pas encore un fait assimilé et accepté entièrement. Et pourtant je le suis, enfin ancienne, enfin je suis sobre quoi. Et ce jeu n'est finalement pas si amusant que je l'avais pensé, ni pour lui, ni pour moi finalement. Parce que mon passé est bien trop honteux et lui bien trop silencieux. Alors je pose mon verre, je lui prends le sien des mains pour le poser aussi et je le pousse doucement à s'allonger sur le transat, et je m'allonge à ses côtés, contre lui. Sa main dans la mienne, je joue avec ses doigts tout en le regardant un peu. Je pourrais lui poser d'autres questions, mais j'ai peur des questions que lui pourrais me poser, alors finalement je ne relance pas le jeu. « Tout à l'heure j'ai sous entendu que j'avais fais beaucoup de choses, et je sais que ça t'a pas plus. Mais il y a quelques temps en fouillant dans des vieux cartons, j'ai retrouvé un truc qu'on avait fait avec Rachel à l'époque. Enfin elle avait voulu qu'on fasse une liste des choses à faire avant de mourir, je sais c'est débile, mais ça lui tenait à cœur alors je l'ai fais avec elle. Et dans cette liste, il y a des choses te concernant. Des choses que je voulais faire avant de mourir avec toi. J'ai fais pas mal de choses depuis, mais tu es le seul avec qui j'avais envie de faire ces choses et tu es le seul avec qui ça a réellement compté pour moi, au point que j'en garde une trace. » Je ne lui ai jamais montré cette liste, il n'a jamais vu la liste, ni l'originale, ni même les ajouts que j'ai fais quand je suis retombée sur cette liste, mais ça me semble important ce soir de lui dire tout ça. De lui dire que même si ma vie sans lui a été chaotique, pas classe du tout, que j'ai fais beaucoup de choses dont j'ai honte, il est le seul avec lequel j'avais des projets de ce genre, des envies à réaliser avant de mourir. Le seul à qui j'ai dis 'je t'aime' et le seul surtout à qui j'avais envie de le dire. Cette date a même été si importante que je l'avais inscrite sur ce papier. Et je lui dévoile ça ce soir, parce que je veux qu'il comprenne que quoique j'ai pu faire sans lui, il a toujours eu une place à part dans ma vie, dans mon cœur et qu'il est le seul avec qui tout ça compte vraiment et que quoique j'ai pu faire ensuite, rien ne pourra jamais avoir autant de valeur à mes yeux que ce que j'ai connu avec lui. « Tu pourrais faire ta propre liste aussi ? Ca pourrait être amusant. Pas ce soir mais réfléchis-y je voudrais bien voir ça. » Voir quels sont ses rêves, ses désirs qu'il n'a pas encore réalisé et peut-être l'aider à les réaliser.
Love is all that I need And I found it here in your heart
« Tu ne pourras pas t'en empêcher sinon tu te sentiras mal c'est ça ? Mais interdis de courir partout dans la cuisine et de vouloir tout gérer ou régler tout les soucis, on payera autant de chefs que tu veux pour que ce soit à la hauteur, on fera autant de dîner de répétition que tu veux, mais je veux pas que tu sois obligé de gérer quoique ce soit le jour J. » Je pense que j’aurais juste besoin d’y passer de temps en temps pour m’assurer que tout se passe parfaitement bien et qu’il n’y a aucun problème et aucun imprévu pour pourrait avoir un impact négatif sur le menu. Je veux simplement le jour de mon mariage soit parfait, de A à Z, sur tous les plans et pour ça, je dois trouver un chef en qui j’ai une confiance aveugle. « T’en fais pas mon amour, ce jour-là j’aurai certainement pas vraiment envie de m’éloigner de toi trop longtemps. Tu vas devoir me supporter toute la journée. Ça sera un avant-goût pour ce qui t’attend pour le reste de notre vie. » Je lui souris doucement, amusé avant d’accompagner la fin de ma phrase par un clin d’œil tout en me mordant légèrement la lèvre inférieure. Et je ne la quitte pas des yeux, je la regarde, je la fixe, les yeux certainement brillants et remplis d’amour pour elle. Certainement toujours un peu d’admiration aussi, parce que malgré le temps qui passe je ne me lasse pas de la regarder et je la trouve toujours un peu plus belle. Elle est parfaite ma future femme, et pouvoir l’appeler ainsi me fait d’autant plus sourire. Parce que c’était inespéré, mais elle est en train de se transformer en la femme parfaite pour moi. Celle qui a porté mes enfants et qui n’est pas contre l’idée d’en avoir encore d’autres – mais un peu ou beaucoup plus tard – cette femme qui porte une bague au doigt me prouvant son amour mais également cet engagement qu’elle a accepté de prendre avec moi. D’ici la fin d’année elle sera ma femme. Alexandra Anderson. Même si je lui ai dit plusieurs fois, je le pense vraiment ; mon nom de famille lui va à ravir. Et j’ai tellement hâte que nous officialisions tout ça. De la voir dans une robe blanche et de porter moi aussi, une bague pour officialiser mon engagement et tout mon amour pour elle. « Tu sais que l'on pourrait vraiment arrêter de fumer dès maintenant même sans grossesse. Pour ton cœur c'est mieux que tu arrêtes. Ça pourrait être notre résolution pour cette nouvelle année ? » J’ai accepté d’arrêter quand elle retombera enceinte, mais quand je lui disais que je pourrais arrêter dès maintenant, c’était surtout une manière de parler. Mes yeux se baissent sur le paquet de cigarettes encore quasiment plein et je ne sais pas vraiment quoi lui répondre. En soi, je sais qu’elle a raison et que fumer n’est certainement pas la meilleure chose pour mon cœur, mais je n’ai pas du tout envie d’arrêter maintenant. J’hausse doucement les épaules avant de reporter mon attention sur elle. « Je sais pas trop…» Je commence par lui dire, lui montrant ainsi ma réticence. « Mon paquet est encore quasiment plein. » Excuse de merde, je dois bien l’avouer mais j’essaie de trouver n’importe quel moyen pour ne pas accepter sa proposition qui pourtant n’est pas si mauvaise que ça. Je dois simplement trouver la motivation pour arrêter la cigarette dès ce soir.
Si l’année dernière jouer à je n’ai jamais avait été assez amusant – pour ce dont je m’en souviens – cette année les choses sont bien différentes. Certainement parce qu’il n’y a pas d’alcool pour nous désinhiber un peu et dédramatiser les réponses données. Comme quand elle me dit qu’elle aurait tort de ne pas profiter de son pouvoir de séduction pour avoir des choses gratuites. Elle vient littéralement de me dire qu’elle continuait à draguer d’autres hommes pour obtenir ce qu’elle voulait, et ça ne me plait pas du tout. Vraiment, vraiment pas. En même temps je pense – je suis sûr – qu’elle n’apprécierait pas que je le fasse aussi. Sauf que 1) je n’ai pas le même charme qu’elle – clairement pas, soyons honnêtes – et 2) je n’ai pas le même succès auprès des femmes qu’elle, auprès des hommes. « Ah mais non chou, je le fais plus. Tu es le seul à qui je fais du charme pour obtenir ce que je veux, tu es le seul auprès duquel je veux pouvoir tester mon pouvoir de séduction. » Je la regarde mais je ne réagis pas, en sachant de toute façon pas vraiment quoi lui répondre je préfère laisser couler et passer à autre chose bien que sa réflexion ne me plaise pas franchement non plus. Qu’elle m’avoue à demi-mots avoir fait beaucoup de chose avec d’autres mecs en soit, je m’en serais bien passé. L’imaginer si ouverte avec n’importe quel homme qui passe ne me plait pas du tout. Vraiment pas. C’est son passé, certes, mais je ne demande pas à rentrer dans ce genre de détail. Le jeu continue et ne m’aide pas à me sentir plus à l’aise, je bois, lui avouant avoir déjà testé le téléphone rose et/ou une sexcam. Elle n’en saura pas plus, parce que c’est bizarre. Je me vois mal lui expliquer dans quel contexte, avec Victoria nous en sommes arrivés à tester ce genre de chose. Et de toute façon elle ne semble pas vouloir en savoir plus puisqu’elle ne me questionne pas non plus. Au lieu d’arrêter ce jeu – et pourtant j’en ai vraiment envie – je le continue, elle boit et elle, elle s’expliqué. « Des bouteilles dans un bar, c'est tout. » De l’alcool, là, j’en aurais bien besoin pour m’aider à supporter ce jeu et les révélations qu’elle me fait petit à petit. J’hoche doucement la tête, qu’est-ce que je suis censé répondre à ça ? Rien. Je ne peux rien lui répondre. Et alors que je m’apprête à me lever pour partir chercher la suite du repas elle en décide autrement en m’allongeant sur un transat pour venir se mettre contre moi. « Tout à l'heure j'ai sous entendu que j'avais fais beaucoup de choses, et je sais que ça t'a pas plus. Mais il y a quelques temps en fouillant dans des vieux cartons, j'ai retrouvé un truc qu'on avait fait avec Rachel à l'époque. Enfin elle avait voulu qu'on fasse une liste des choses à faire avant de mourir, je sais c'est débile, mais ça lui tenait à cœur alors je l'ai fais avec elle. Et dans cette liste, il y a des choses te concernant. Des choses que je voulais faire avant de mourir avec toi. J'ai fais pas mal de choses depuis, mais tu es le seul avec qui j'avais envie de faire ces choses et tu es le seul avec qui ça a réellement compté pour moi, au point que j'en garde une trace. » Je l’écoute parler sans l’interrompre mais au fond, tout ça, je le sais déjà. Enfin pas qu’elle avait fait une liste de choses à faire avant de mourir, mais que je lui le seul avec qui toutes ces choses ont compté. Elle me l’a déjà dit plus d’une fois mais finalement ça ne change rien. Et surtout, ce n’est pas vraiment que ça ne me plait pas, mais simplement je me serais bien passé de cette information. « Il y a quoi dans cette liste ? » J’essaie de m’y intéresser, même si je trouve l’idée assez glauque. Parce qu’au fond, on ne sait pas quand on va mourir. Peut-être que ça sera dans cinquante ans, dix ans, trois mois, une semaine ? On ne sait rien. Victoria en se réveillant ce matin-là, elle ne savait pas qu’il ne lui restait plus que quelques heures à vivre. « Tu pourrais faire ta propre liste aussi ? Ca pourrait être amusant. Pas ce soir mais réfléchis-y je voudrais bien voir ça. » Elle ne sait pas, que cette conversation me met mal à l’aise, qu’elle me fait simplement penser à mon ex-femme morte bien trop tôt par ma faute, parce que si elle avait eu une liste, elle n’aurait sûrement pas eu le temps de cocher la moitié des cases. Rapidement je lui réponds tout en secouant la tête. « Non, j’ai pas envie de penser à la mort comme ça. » Même si je sais très bien que ce n’est pas ce qu’elle sous-entend, mais moi c’est ce à quoi cette conversation et cette idée de liste de choses à faire avant de mourir me fait penser. La mort, j’y pense déjà assez comme ça. « Je vais chercher la suite. » Je l’embrasse doucement sur la joue et me lève pour quitter le jardin et repartir dans la cuisine pour lui ramener l’entrée. Ce jeu n’était clairement pas une bonne idée. Pas sobre.
"Oh - once in your life you find someone who will turn your world around bring you up when you're feelin' down nothin' could change what you mean to me. Oh there's lots that I could say but just hold me now cause our love will light the way. I've been waitin' for so long for somethin' to arrive for love to come along. Now our dreams are comin' true through the good times and the bad I'll be standin' there by you."
« T’en fais pas mon amour, ce jour-là j’aurai certainement pas vraiment envie de m’éloigner de toi trop longtemps. Tu vas devoir me supporter toute la journée. Ça sera un avant-goût pour ce qui t’attend pour le reste de notre vie. » Je le regarde me sourire. Son clin d’œil me fait sourire à mon tour alors que la façon qu'il a de mordre sa lèvre, me donne envie de l'embrasser, encore. Je passe mon index sur ses lèvres, prolongeant le geste en caressant sa joue et son menton recouvert de barbe. Je commence à vraiment imaginer ce jour, notre mariage. Lui et moi, main dans la main, célébrant notre amour avec nos proches, célébrant la force de notre lien. Et s'il parle d'avant goût pour le reste de notre vie, moi j'ai déjà un avant goût de ce que sera notre mariage ou ce que je veux qu'il soit. Je veux que ce jour là, il me regarde avec le même regard qu'il pose aujourd'hui sur moi, je veux que ce regard ne change jamais, je veux que ses yeux brillent d'amour pour moi pour le reste de notre vie. Je veux avoir à le supporter tout les jours pour le reste de ma vie parce qu'il y a une chose que je sais insupportable, c'est d'imaginer ma vie sans lui. « Tu es l'homme de ma vie Caleb Anderson. Mon homme et j'ai hâte de voir ce que nous réserve le reste de notre vie ensemble. » Et c'est bien ça l'important. Le mot 'ensemble', parce que c'est bien grâce à lui, pour lui et avec lui que désormais j'envisage l'avenir, que j'envisage le reste de ma vie. Pour lui et nos filles qui sont venues chambouler notre année, mais pour la rendre mémorable, inoubliable. Ses princesses, mes petites puces, un peu de nous deux, et de l'amour surtout. Elles sont sans aucun doute ma plus belle réussite, ma fierté et je sais que sans lui à mes côtés, je n'aurais jamais pu surmonter les différentes épreuves que nous avons traversé cette année. Cette grossesse en fut une énorme, mais elle nous a rapproché encore un peu plus, on l'a fait ensemble et même si j'ai pu enterrer une partie de mes vieux souvenirs, je ne suis pas encore prête à être de nouveau enceinte. Pas maintenant, pas encore alors que les filles nous prennent beaucoup trop de temps et que je veux profiter d'elles et réussir à prendre soin d'elles aussi. Mais je ne suis plus contre l'idée d'avoir un autre enfant, et Caleb l'a visiblement bien compris puisqu'à plusieurs reprises le sujet est abordé, il va même jusqu'à être prêt à arrêter la cigarette maintenant si j'accepte de lui faire un bébé et donc de tomber à nouveau enceinte. Et j'y vois là une véritable opportunité, celle de le mettre au défi d'arrêter la cigarette dès maintenant, même sans bébé. Parce qu'il a un cœur fragile Caleb, encore une autre épreuve traversée cette année. Un cœur fragile et une addiction à la nicotine dont je suis en grande partie la responsable. « Je sais pas trop…» Je le regarde hésiter, visiblement pas très motivé par ma proposition. « Mon paquet est encore quasiment plein. » C'est à mon tour de lever les épaules. Je peux pas arrêter de boire j'ai encore pleins de bouteilles pleines. Si j'avais utilisé la même excuse il y a un an, je doute qu'il aurait trouvé ça convaincant, mais je ne le dis pas. Parce que ce n'est pas un sujet que j'aime aborder et parce que ce n'est pas un sujet qui soit vraiment adapté à la soirée. Je dois trouver autre chose pour le convaincre, pour le motiver aussi. « Tu sais que je peux remédier à ce problème dès maintenant et allez jeter ton paquet si tu as pas de meilleurs arguments. » Prenant son paquet dans les mains, je ne le ferais pas, mais je pourrais si ce n'est que ça qui l'empêche d'arrêter. « J'ai arrêté pendant la grossesse pour la santé des filles, pour ton cœur tu devrais vraiment pas fumer, mais si ça suffit pas à te convaincre, avec un peu de volonté et une petite récompense tu pourrais trouver la motivation toi aussi. » Ma main qui remonte le long de sa cuisse qui glisse doucement jusqu'à saisir ses attributs à travers son pantalon, je le regarde en m'approchant de lui, mordillant sa lèvre comme il l'a fait plus tôt. « Alors chériiiii, tu commences à y voir ce que tu pourrais y gagner ? Je te demande juste d'y penser au moins. » Je sais que pour moi abandonner définitivement la cigarette ne sera pas non plus une partie de plaisir, mais je viens de vivre plusieurs mois sans fumer, alors je sais déjà ce qui m'attends et puis malheureusement, je crois que je suis une habituée des sevrages en tout genre maintenant. Bien que je doute qu'on puisse vraiment s'y habituer un jour, je sais que ma consommation est bien moins grande que la sienne et qu'il ressentira bien plus le manque que moi, alors j'essaye de le motiver. A ma manière. Une petite motivation supplémentaire pour le pousser à y songer, à prendre soin de lui avec comme récompense que ce soit à mon tour de prendre soin de lui.
En soit, jouer à ce jeu avec Caleb me semblait être une bonne idée, un autre moyen pour se rapprocher encore un peu, pour profiter et rire. Sauf que ni lui, ni moi ne rions finalement. Parce qu'il y a trop de zones d'ombres dans mon passé, trop de douleurs dans le sien et s'il ne semble pas à l'aise, je ne le suis finalement pas non plus. Et c'est assez rare que je ne le sois pas quand je suis avec lui, mais c'est parce que ce qui me rends mal à l'aise, c'est ma vie sans lui. Ma vie de débauche, ma vie honteuse, ou j'ai fais n'importe quoi avec n'importe qui. Je n'ai pas réellement envie qu'il me voit ainsi, qu'il me connaisse cette facette de moi, et lui n'a visiblement pas envie de m'en dire plus sur ses expériences sans moi, alors le jeu tourne court finalement. Pas d'alcool, ce genre de jeu gênants est sans doute à oublier surtout quand il y a autant de choses que l'on a pas vraiment envie de ramener sur le tapis. Tant pis j'en saurais pas plus sur lui, et finalement c'est peut-être pas plus mal, je sais déjà tout ce que j'ai à savoir non ? Ce qu'il ne me dit pas, c'est que ça ne me concerne pas, ou qu'il ne veut pas me dire, ou peut-être que je ne veux pas le savoir ? Dans tout les cas, je ne relance pas le jeu et je profite de lui, de sa présence pour me blottir contre lui. Un moment entre nous que j'accompagne d'une révélation pour lui, quelque chose qui compte vraiment pour moi, un souvenir de mon passé, un souvenir de Rachel aussi, et un moyen de lui montrer que finalement, même si je ne le disais pas, même à l'époque, notre histoire comptait pour moi. Je ne savais pas le lui dire, je ne savais pas lui montrer, je ne pouvais pas me projeter, mais il comptait. « Il y a quoi dans cette liste ? » Je repense à cette liste, à celle d'origine, pas celle que j'ai modifié en la retrouvant. J'essaye de me souvenir de ce qu'il y a écrit à son sujet. « Notre première fois sur une plage à ton anniversaire, c'était l'une des choses que je voulais faire, tu m'as aidé à le faire et plus d'une fois. » Je souris mais il ne peut pas le voir, je suis toujours sur lui, à regarder le ciel tout en pensant à ces souvenirs, ceux avec lui, ceux avec Rachel aussi parce que cette liste est liée à ces deux personnes. « J'avais aussi pour objectif de t'emmener au stade, ça a été réalisé. Et depuis j'ai aussi pu cocher le fait de partir en vacance avec toi. » J'ai pu en cocher beaucoup le concernant, et en rajouter d'autres aussi qui sont petits à petits en train de se réaliser aussi, mais il y en a une qui restera vide. 'être quelqu'un de bien pour Caleb'. J'ai toujours voulu être quelqu'un de bien pour lui finalement, sans jamais l'être. Ou sans jamais avoir l'impression de l'être assez pour quelqu'un comme lui. « J'avais aussi noté sur cette liste la date du 4 Avril 2010. » Une date plutôt importante pour moi, bien que j'avais oublié la date exacte et pourtant c'est la première fois ou j'ai pu lui dire les mots, ceux que je n'avais jamais dis à personne avant lui. Et qu'il est le seul avec mes filles à pouvoir entendre de ma bouche. « Je t'aime tellement chéri. » Et c'est toujours les yeux perdus vers le ciel et les pensées qui vont et viennent entre le présent et le passé, entre ce que nous avons vécu et ce que nous vivons à l'instant. Et si cette liste ne sera jamais entièrement complétée, si plusieurs lignes resteront irréalisables, je suis heureuse de l'avoir gardé. Je propose d'ailleurs à Caleb de faire la sienne, dans l'optique de l'idée à réaliser certains de ses envies, rêves qu'il n'oserait peut-être pas exprimer au quotidien mais il refuse. « Non, j’ai pas envie de penser à la mort comme ça. » Je suis un peu surprise par ses mots et son refus assez rapide. Et si moi aussi je trouvais l'idée de Rachel glauque, et que je lui en avais fais part, désormais je vois plutôt l'idée de vie dans ce genre de chose. Parce que c'est des projets à accomplir de son vivant, des choses à faire, des envies à réaliser mais je n'insiste pas, de toute façon il se lève et après avoir déposé un baiser sur ma joue, il quitte le jardin pour aller chercher la suite. Je quitte à mon tour le transat, je jette un coup d’œil à mon téléphone pour le retrouver dans la cuisine. Je n'aborde pas la liste, pas le jeu, aucune question, je me place derrière lui et passe mes bras autour de torse quelques secondes. « Les filles vont biens, elles dorment, ta mère vient de m'envoyer un message pour nous souhaiter une bonne soirée. » Je me détache de lui, le laissant terminer ce qu'il doit faire et je tente de préparer deux nouveaux cocktails en faisant cette fois attention à doser les proportions correctement et c'est avec les deux verres que je pars m'installer à notre table, dressée pour l'occasion sur la terrasse au bord de la piscine. Je l'attends pour trinquer, et j'attends aussi de pouvoir goûter à ce repas qu'il a préparé rien que pour nous, pour moi même puisque je sais qu'il a choisi un menu avec mes plats préférés et je suis une femme chanceuse et comblée.
Assisse sur ses genoux, je termine mon dessert. « C'était délicieux. Tu en as encore fais beaucoup trop pour moi. Je suis vraiment chanceuse, tu es le mari parfait. » J'anticipe un peu c'est vrai, mais ça vient comme ça. Il fait désormais sombre et les lumières provenant de la piscine donnent un côté assez romantique à notre moment. J'observe la grande horloge dans le salon qui semble être très proche des minuits. Je dépose un baiser sur sa joue avant de me lever et de lui prendre la main pour qu'il en fasse de même. « Il va être minuit. » Une année qui se termine avec lui, une nouvelle qui va commencer avec lui aussi. Mes lèvres se posent délicatement sur les siennes, j'ouvre ma robe alors que ma langue cherche la sienne. Et c'est ensuite sa chemise qui occupe mes mains, les boutons que j'ouvre un à un pour pouvoir lui retirer. « Je te préfère tellement sans chemise. J'aime ton torse. » Mes mains qui se baladent sur son torse et mes lèvres qui embrassent le creux de ses épaules, je profite de son torse nu débarrassé de sa chemise. « Tu peux m'aider à enlever ma robe ? » Je suis contre lui, ma bouche à quelques centimètres de lui, lui demandant d'enlever mes vêtements, et il n'aura que ça à enlever avant de me découvrir nue sous mes vêtements. « Un petit bain de minuit, toi et moi pour commencer 2021, je trouvais ça plutôt bien. » Je lâche sa main et je me dirige vers notre piscine, lui tournant le dos volontairement pour le laisser admirer mes formes avant de plonger dans l'eau et de ressortir en le regardant. Voilà comment j'ai prévu de passer les dernières secondes de 2020 et comment j'ai prévu de commencer 2021. Et il y a bien pire pour commencer une année que de la commencer nue dans les bras de celui qui va devenir mon mari. Y'a bien pire clairement. La vrai question, c'est est-ce qu'il y a mieux ? J'en sais rien mais à cet instant précis, il n'y a rien de plus que je ne veuille, rien d'autres que lui.