| (ninele) avant toi, on m'a pas montré le chemin... |
| | (#)Dim 27 Déc 2020 - 12:50 | |
| « avant toi, on m'a pas montré le chemin... » nino marchetti & adèle shephard
Elle y avait cru, une fois de plus. A cette idylle, elle y avait donné tout son cœur, à l’instant même où ils s’étaient embrassés pour la seconde fois – la première n’avait pas compté. Elle avait eu peur pour lui, qu’il s’attache à elle, trop fort, et qu’elle disparaisse à tout jamais. Qu’elle se laisse emporter par la maladie, alors elle avait refusé son sort, de s’offrir à Nino, alors même que ses sens ne cessent de lui rappeler la présence de l’Italien dans sa vie. Ses angoisses qu’un jour, il ne revienne pas, elle ne sait pas tout de son passé, mais suffisamment pour savoir qu’il peut se retrouver en danger du jour au lendemain. Elle a réussi à lui faire tirer les vers du nez concernant son cambriolage, et depuis Adèle veille sur lui, qu’il ne déroge pas des sentiers battus – pour sa fille. Son arme pour qu’il reste dans le droit chemin, mais qui n’a pas toujours été en sa faveur, parce que le Marchetti n’avait pas supporté par fierté, qu’une gamine lui dicte ce qu’il devait faire, ou non. Ce qu’il devait penser ou non. Et même si ça partait d’une bonne intention, Adèle a découvert un autre visage de lui, un visage dont elle est tombée amoureuse, probablement lors de leur première rencontre. Un visage qui ne l’a jamais laissé indifférente, elle a creusé, elle a tout fait pour s’y implanter, parce qu’Adèle est ce rayon de soleil, qui illumine parfois les situations, elle a ce côté optimiste, qu’elle ne baisse jamais les bras. Cette passion à toute épreuve, et qu’importe si ça la mène à sa perte, elle fonce tête baissée. Elle fonce sans même se soucier de savoir comment on la récupèrera. Cody et Will veillent sur elle, mais rien n’y fait, Nino a su mieux que personne percer cette carapace et aujourd’hui, il lui est inconcevable de vivre sans lui. C’est du moins ce qu’elle pensait encore il y a deux jours, avant de proposer à Nino de venir fêter Noël avec eux, à la coloc, en compagnie d’Elia et de Will. C’était même lui qui avait suggéré avec exagération cette proposition pour être sûr qu’Addie reste avec eux. Et l’idée avait finis par murir dans cette petite tête et elle s’était empressée d’envoyer la demande à l’Italien, choisissant déjà dans sa tête, quelle robe elle pourrait mettre. Quelle chute brutale quand elle réalisa que tout son plan tombé à l’eau, alors qu’ils étaient censé fêter leur premier noël ensembles, en couple. Combien cette sensation est douloureuse, pesante alors qu’elle sort à peine de sa maladie, après y être confrontée depuis presque deux ans, et qu’enfin, on l’a déclaré gagnante de celle-ci. Qu’enfin elle est pu reprendre une vie ‘normale’ en reprenant son travail pour Soren, qui ne lui rend toujours pas la vie la plus facile alors qu’elle lui a pourtant décroché un contrat face au Copeland – son ennemi numéro un. Bien que la réalité soit différente, et qu’il est plutôt reconnaissant de dire que Jacob lui a donné la vente qu’autre chose, face à sa détermination – et sans doute parce qu’il a un tout autre plan finalement en tête, que Adèle ne sait pas encore… Noël qui vient de passer, et la jeune femme rumine dans l’appartement, tournant en rond devant les grondements soudain de Will qui voudrait qu’une chose : jouer à son nouveau jeu, il peste dans son coin, sous-entendant qu’elle devrait juste l’appeler. Qu’il a forcément une explication… Solidarité masculine, Adèle l’ignore mais elle récupère son sac, son téléphone et claque la porte d’entrée sans ménagement. Ca a le mérite d’être clair : au lieu d’appeler Nino – qui n’a jamais été un grand ami de la technologie, et pas fan du pigeon voyageur, elle va s’y rendre d’elle-même ! Sur son vélo, elle quitte alors le quartier redcliff pour finalement atteindre après de longues minutes – un peu essoufflée vu le rythme, le quartier de fortitude valley, où réside le Marchetti. Elle monte les étages et quand elle arrive devant sa porte, elle tape à sa porte. Elle attend quelques longues secondes qui semblent être une éternité, avant que la porte ne s’ouvre sur Nino. Et au vu de sa tête, il semble s’être donné à cœur joie la veille. « J’espère qu’avec ta Beauregard tout s’est bien passé… » Qu’elle lance avec une ironie flagrante, pas sûr que ce soit la meilleure technique d’approche, mais elle semble déçue de son comportement et attend les vraies raisons autre que ‘au nom de Lucia’ parce que ça cache bien autre chose, est-elle d’ailleurs vraiment prête à faire sauter le champagne ? Moins sûr… Elle rentre dans l’appartement, croisant les bras sans même déposer de baiser sur ses lèvres, fallait pas rêver… Elle ne s’étalera pas tout de suite davantage, voulant qu’il affronte les choses, et surtout qu’il lui indique les raisons pour lesquelles il a préféré passer le noël avec la Katherine si il ne la porte pas dans son cœur comme il l’a souvent dit.
@nino marchetti |
| | | | (#)Mar 29 Déc 2020 - 17:18 | |
| Nino était rentré assez tôt finalement de sa soirée avec les Beauregard où il avait bien senti qu’il n’était pas à sa place et pas forcément le bienvenue non plus. Dès qu’il avait pu saisir la moindre sortie de secours, il l’avait emprunté. L’italien avait bien entendu attendu la fin du repas, mais ne s’était pas imposé à la famille. Il avait offert son cadeau à Lucie et une fois sa petite fille endormie, il avait salué tout le monde bien poliment avant de disparaitre. Il n’avait même pas contacté Katherine pour lui dire qu’il était bien arrivé ou quoi, il lui en voulait toujours d’une certaine manière d’avoir imposé sa présence. Elle ne lui avait pas laissé le choix et il regrettait même cette foutue histoire de mariage. Mais il ne lui était plus possible de faire marche arrière maintenant. Pas un seul message d’Adèle, même pas pour lui souhaiter un Joyeux Noel alors qu’il avait pris la peine de lui écrire un texto avant d’aller chez les Beauregard. Il savait qu’elle n’avait pas apprécié qu’il ne réponde pas présent à son invitation, qu’il préfère soit disant aller chez la famille de Katherine. Il ignorait ce qu’il se passait dans sa tête, ce qu’elle pouvait s’imaginer mais il n’avait pas non plus la force de se justifier sans cesse. L’italien était parti du principe qu’il pouvait fêter Noel avec sa fille et peu importe où cela se passait. Il était tout de même de mauvaise fois et avait du mal à reconnaitre que ce n’était pas forcément plaisant, mais au fond de lui, il le savait. Mais Noel n’avait aucune foutue importance pour lui alors être ici ou là, franchement, peu importe. En rentrant chez lui, la veille au soir, il avait terminé une bouteille de vin qu’il avait commencé avec Allie quelques jours plus tôt et qui trainait encore sur le plan de travail de sa cuisine. Il s’était endormi avec une clope entre les doigts et heureusement pour lui qu’elle s’était consumée et éteinte sans danger. L’italien fu d’ailleurs sortie de son sommeil en entendant comme tambouriner à sa porte. Il ouvrit les yeux, regarda l’heure et n’en revenait pas d’avoir dormi autant. Il se leva pour aller voir qui venait l’emmerder un lendemain de Noel et fu surpris de voir Adèle sur le pas d’la porte. En tout cas, vu sa tête et son regard, elle avait l’air d’être bien plus en forme que lui. « J’espère qu’avec ta Beauregard tout s’est bien passé… » ok, entrons dans l’vif du sujet, il la laissa entrer tout en la suivant du regard et était blasé d’avance. Il referma la porte d’un coup de pied pour aller se poser sur son petit canapé où quelques cendres étaient encore posées. Il passa un coup de main pour les faire tomber par terre. « Salut bébé. » elle croisait les bras, attendait surement quelques explications. « T’as l’air en forme. » ca l’faisait sourire l’italien d’la voir comme ça, mais il savait qu’il devait pas trop faire le malin. « C’était naze. » il haussa les épaules et tirant sur son t shirt pour le remettre en place. « et toi, t’as passé un bon Noel ? » l’art de détourner la discussion. Il sait que ça marchera pas, il tente quand même.
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| | | | (#)Ven 1 Jan 2021 - 12:07 | |
| « avant toi, on m'a pas montré le chemin... » nino marchetti & adèle shephard
Elle ne devrait pas être ici, elle ne devrait pas se laisser atteindre ainsi. Ca lui ressemble pas, de s’intéresser autant à un homme, et même si elle s’est souvent plongée corps et âme dans ses anciennes relations, elle ressent quelque chose de plus ancrée, de plus fort pour l’italien, qu’elle n’a jamais su réellement expliquer. Si il la repoussait dans les débuts et que ça aurait dû au contraire, lui faire lâcher prise – ce qu’elle aurait sûrement fait en temps normal, ça n’a pas été le cas avec lui. Elle a persisté, insisté jusqu’à ce qu’il craque, jusqu’à le voir se dérider un peu plus. Jusqu’à ce fameux jour où elle l’a poursuivie dans les couloirs, et qu’ils se sont retrouvés finalement dans le hall de l’accueil. Elle, assise sur le comptoir, la secrétaire derrière qui levait les yeux au ciel, pitoyables devait-elle penser. Elle a découvert ce jour-là un autre Nino, plus attachant, plus attendrissant aussi. Elle qui ne l’a jamais vu comme tout le monde, probablement, elle prendrait sa défense contre n’importe qui, c’est certain ! Elle est bien trop tenace, bien trop passionnée dans l’âme Adèle pour que cela soit différent. Peut-être aussi, un peu trop naïve sur les bords mais cela, elle ne voudra jamais l’entendre. Elle se retrouve à attendre devant cette porte, close. Elle se retrouve le cœur entre deux fleuves, ne sachant même pas ce qu’elle fait là, et qu’elle est cette colère qui ne se dissipe pas, depuis l’annonce de ne pas passer noël avec elle. Avec ses proches. Ils ne sont pas ensembles depuis bien longtemps, mais se tournent autour depuis presque un an et demi, ça devrait compter pour lui, non ? Est-ce qu’elle s’idéalise trop cette histoire ? Elle n’acceptera pas de se faire avoir, berner aussi purement, alors que Will a posé la question fatidique, foutant les deux pieds dans le même plat le soir de noël : ‘est-ce que ton Italien viendra ce soir, Addie ?’ Pourquoi avait-il demandé ? Pourquoi sans le vouloir, avait-il créé ce fossé dans son cœur, la rattrapant alors dans une réalité qu’elle ne voudra pas accepter. Devoir le partager avec d’autres, sa fille en premier lieu. Puis ce lien avec la Beauregard, elle a beau ne pas vouloir y penser, mais une fille est née de leur relation, et il y aura toujours cette Beauregard qui noircira le tableau. Qui sera un peu entre eux, tant et si bien que cette jalousie ne sera que persistante. Qu’elle le veuille ou non. Elle doit s’y préparer. Mais elle est jeune Adèle, et elle n’est pas prête à ça. « Salut bébé. » Il se moque d’elle ? Il suffit d’un vulgaire sms – même si d’accord les textos et Nino ça fait dix, et d’un petit mot pour qu’elle retourne en oubliant cet affront, dans ses bras ? Elle n’est pas dupe Adèle. Et cette conversation, si il cherchera à la fuir, elle ne lui laissera pas cette opportunité, juste histoire qu’il ne recommence pas l’année d’après… « T’as l’air en forme. » Et si il se doutait une seconde de quelle façon, elle a maintenu sa forme soudaine, si tôt le matin. Les bras croisés, déjà bien installée au milieu du salon, elle arque un sourcil en voyant ce sourire apparaître sur son visage. Il se fichait d’elle ? « Je peux savoir pourquoi ça te fait sourire ? » Qu’elle s’ose, plus doucement, sans réellement l’affront nécessaire, mais tout en restant à distance de lui, « je pensais vraiment pouvoir compter sur toi ce noël après ma sortie d’hôpital. » Ils n’en n’avaient jamais parlé, et probablement que si ça avait été normal et logique pour elle, qu’en étant un couple depuis plusieurs semaines, ils s’offrent les cadeaux le jour J, elle savait aussi que cette fête n’était pas la préférée de l’Italien. « C’était naze. » C’est déjà mieux, elle le voit un peu baisser le visage comme si il semble presque déçu d’avoir agi ainsi, « et … ? » Elle demande, presque en narguant la suite, il allait forcément lui raconter un peu plus de détail non… Il n’avait peut-être pas eu trop le choix, elle aimait le penser du moins… « Et toi, t’as passé un bon Noel ? » Il relève alors ses yeux sur elle, tentant de changer de conversation, oubliant presque pourquoi elle était là, « il y avait mon frère, mon cousin et sa meilleure amie. » Ils avaient réussi à la faire rire, bien qu’elle a cherché à creuser davantage sur le Will Birdie, car même si c’est sa meilleure amie depuis des années, Adèle avait vu cette opportunité pour oublier ses propres problèmes. « Regarde-moi la tête que tu tires, tu as pas beaucoup dormi cette nuit ? » Il aurait peut-être continué si elle n’était pas venue le déranger qui sait. « Lucia a été gâtée ? » En réalité c’était tout ce qui comptait. Cette petite. Pour les enfants, noël c’est magique et les problèmes de grands peuvent attendre quand il s’agit d’eux… |
| | | | (#)Sam 6 Fév 2021 - 10:36 | |
| « Je peux savoir pourquoi ça te fait sourire ? » est-ce que c’était la question en elle-même qui lui avait fait retirer ce sourire de ses lèvres ou le fait qu’une femme se permette de lui parler de la sorte ? Vous avez trois heures. En tout cas, l’italien semblait être bien plus docile que jamais depuis qu’il sortait avec la jeune Shephard et si ses vieux amis le voyait à présent, il s’en prendrait surement plein la tronche. Depuis quand une femme disait au Marchetti s’il pouvait sourire ou non ? Même Vitto n’en croirait pas ses oreilles. « je pensais vraiment pouvoir compter sur toi ce noël après ma sortie d’hôpital. » que le drama commence ? Nino avait toujours un avis très tranché sur les fêtes de familles et surtout les fêtes de fins d’année : il n’y trouvait aucun interêt et trouvait toujours ça aussi chiant. Peut être parce qu’il n’avait jamais eu droit de vivre ça quand il était plus jeune et que sa mère avait rarement pris le temps de leur faire des cadeaux, quant à son père, même l’argent qu’il avait promis d’envoyer à Nino à chaque anniversaire ou Noel finissait sans doute dans quelques bouteilles de vinasse imbuvable. Alors pourquoi autant tenir à fêter une fête qui fait surement plus de mal que de bien ? C’est ravageur. Toutefois, il se senti obligé de se justifier en ajoutant qu’il n’avait pas passé un bon moment. « et … ? » et quoi ? il leva les yeux au ciel, fini de rigoler, visiblement. Il préféra esquiver en recentrant le sujet sur sa brune. « il y avait mon frère, mon cousin et sa meilleure amie. » ça semblait être suffisant pour l’italien, qui voulait-elle de plus ? « J’aurai pas été de bonne compagnie, de toutes façons. » parce qu’il se serait forcé à être là, tout comme il s’est forcé à être chez les Beauregards la veille. « Regarde-moi la tête que tu tires, tu as pas beaucoup dormi cette nuit ? » était-elle redescendu de ses grands chevaux ? L’italien haussa les épaules. « J’dors jamais trop. » il avait pas le sommeil lourd l’italien, le moindre bruit pouvait le réveiller, jamais vraiment tranquille. « Lucia a été gâtée ? » « Pourrie » par ses oncles, par sa mère. « Pas par moi. » parce que lui, se sent vraiment ridicule face à tout ce fric dans lequel elle baigne quand elle est chez les Beauregards, alors que lui a pas un rond. « Elle avait l’air heureuse. » mais sans doute bien trop petite pour comprendre vraiment ce qu’il s’est passé. Il regarda Adèle, tendit une main vers elle pour réduire cette distance qu’elle avait instaurer à son arrivée. « T’as fini ? » de bouder… « J’ai un truc pour toi. » un cadeau, peut être. Mais pour ça, faudrait qu’elle baisse sa garde.
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| | | | (#)Mar 9 Fév 2021 - 16:30 | |
| « avant toi, on m'a pas montré le chemin... » nino marchetti & adèle shephard
Adèle ne conçoit pas un monde entre-deux, d’y voir du gris. Pour elle les choses sont blanches, ou noires. C’est sans doute un tort de sa part, mais elle est partisante du choix. Même si parfois ça fait mal, ça détruit. Elle ne veut pas rentrer entre deux, dans le questionnement. Elle veut avoir des réponses, et la patience ne fait pas toujours partie de ses critères. Elle regrette que Nino est fait ce choix, et elle n’a pas su se plier à ses volontés. Probablement, l’as t’il fait que pour être avec Lucia. Probablement que Adèle est bien trop idéaliste, et que au fond jamais, elle ne pourra prétendre se joindre à eux, qu’il y aura toujours une ombre sur leur tête. Un obstacle : et pas des moindres avec la Beauregard. Ce qu’elle voudrait c’est savoir, qu’il lui dise si c’est sa volonté à lui, ou à elle. Et finalement il laisse entendre qu’il n’a pas été ravi de s’y rendre. Elle ne sait pas vraiment si ça la soulage. Si elle trouve un certain réconfort dans ce qu’il prétend, elle voudrait tant qu’il se confie à elle, qu’il lui dise réellement ce qu’il ressent. Mais ils ne sont pas pareils tous les deux, et pourtant elle y croit. Elle veut encore y croire et ne le lâchera pas aux premiers obstacles – c’est ce qu’elle pense du moins, mais il y a parfois des secrets à ne jamais découvrir… Nino soupire légèrement devant l’agacement de la jeune Shephard, il ne veut pas vraiment voir le problème en face, préférant sans doute faire comme si de rien n’était. Comme si cette situation est normale, et qu’elle ne touche pas directement la jeune femme, mais elle n’a jamais su faire semblant Adèle. Elle est du genre à aimer les attentions pour elle, petite princesse qui ne se voit pas refuser grand-chose par ses frères, par son cousin, par son entourage. Elle a beau être toute petite de taille, fluette et toute menu, elle sait ce qu’elle veut, et surtout ce qu’elle ne veut pas. Elle attend plus d’explications qu’il n’est évidemment pas en mesure de lui confier, levant les yeux au ciel, préférant plutôt ignorer là où elle veut en venir pour le bien être de son couple – mais pas visiblement du ressort de la jeune femme. « J’aurai pas été de bonne compagnie, de toutes façons. » Il se défend comme il peut, mais la vérité, c’est qu’elle attend autre chose, plus d’explications de sa part, lui qui n’a jamais été bavard. Pourquoi n’aime t’il pas cette fête ? Pourquoi se coupe t’il toujours du monde extérieur, même de ceux qui lui veulent du bien ? Bon certes, il y aurait eu Cody, et Cody serait sûrement le dernier à accepter cette idylle, mais est-ce qu’Adèle laisse le choix à son frère ? En vérité, pas du tout… « Pourquoi tu dis ça ? Toujours ses questions qui reviennent, parce qu’elle comprend pas la brune. Parce qu’elle aimerait qu’il est confiance et qu’il s’ouvre, on aurait été ensembles… » Et pour Adèle, ça suffisait. Elle est sans doute trop naïve, trop idéaliste, trop optimiste. Mais personne ne la fera changer en vérité. C’est pour elle, évident de passer cette fête en famille, avec ses proches et qu’il le veuille ou non, désormais le Marchetti en fait partie. De ceux qui sont essentiels pour elle, de ceux qu’elle soutiendra contre vent et marrée. « J’dors jamais trop. » Il hausse les épaules, et sur enchérie aussitôt sur la nouvelle question d’Adèle, concernant Lucia, qui lui arrache un sourire, et la détend un peu. « Pourrie… Pas par moi. » Elle secoue la tête, « arrête de te faire du mal Nino… » Elle ne le supportait pas, « puis elle s’en rend pas compte, pour elle t’es son père, et c’est tout ce qui compte. » Il avait peut-être eu raison de passer noël avec sa fille, cela l’imposait au moins parmi les Beauregard. « Elle avait l’air heureuse. » Relevant son visage sur la Shephard, celle-ci lui fait un mince lorsqu’elle regarda un instant la main qu’il lui tend. « T’as fini ? (…) J’ai un truc pour toi. » Elle ne pouvait clairement pas lui en vouloir éternellement, elle lui avait dit ce qu’elle pensait et espérer qu’il ne recommence pas, qu’il est constaté son erreur. Et puis il y avait Lucia, et Adèle ne faisait pas le poids face à sa fille – elle en était consciente et pas certaine de vouloir jouer avec ses cartes-là. Elle attrapa à son tour la main de l’Italien avant de se laisser entraîner par le brun dans ses bras, acceptant finalement l’étreinte et parce qu’elle en avait envie dans le fond, mais sans doute un peu fière pour l’admettre. Un peu comme lui, n’est-ce pas ? Elle finit par entourer de ses bras l’Italien avant de lui laisser l’empreinte d’un baiser sur ses lèvres, « Un truc pour moi ? » Il n’aimait pas noël, mais avait pensé à un cadeau quand même, un sourire apparaît sur ses lèvres, « qu’est-ce que c’est ? » Parce qu’évidemment Adèle, il va te le dire… « Toi d’abord… » Est-ce que cela signifiait que même énervé, elle était venue avec son cadeau dans son sac ? Qui sait… |
| | | | (#)Jeu 25 Fév 2021 - 17:28 | |
| « Pourquoi tu dis ça ? on aurait été ensembles… » « On a pas besoin de Noel pour être ensemble. T’étais avec ta famille, c’est bien comme ça. » parce qu’il n’a plus de famille, parce qu’il n’en a jamais vraiment eu une. Sa mère, même si elle était tout à ses yeux, elle n’a jamais été un modèle, elle n’a jamais fait de sapin, jamais sorti les petits plats pour les mettre dans des grands à Noel. Son père n’a jamais pris la peine de l’inviter à fêter le réveillon chez lui. Alors à quoi bon ? Pour lui, Noel n’avait aucune valeur. Aucune importance, si ce n’est lui rappeler d’où il vient. Et pour lui, ça ne valait pas la peine de s’étaler sur le sujet. Puis finalement, elle était là avec lui maintenant, autant profiter de cet instant présent là. Pour lui offrir son cadeau, par exemple. « arrête de te faire du mal Nino… puis elle s’en rend pas compte, pour elle t’es son père, et c’est tout ce qui compte. » « On verra bien si quand elle parlera et qu’elle comprendra qu’son père a pas un rond, comparé à sa mère, si ce sera tout c’qui compte. » ca reste une nana après tout, Lucia. Y a sans doute que le fric qui va lui donner des étoiles dans les yeux, à sa petite princesse. Bon, Adèle avait raison, pour cette fois, elle avait l’air heureuse de voir son père, du moins, elle lui rendait bien. Il profita de l’avoir dans les bras un court instant, elle semblait ne plus être en colère contre lui et avait finalement accepté l’idée de ne pas avoir passé cette fête ensemble. De toutes façons, pour l’italien, c’était déjà bien derrière lui. Maintenant, il était prêt à aller chercher le cadeau qu’il lui avait fait, car même s’il n’aimait pas Noel, il avait eu mauvaise conscience et voulait se racheter. Et bon, ça lui faisait aussi plaisir. « Un truc pour moi ? » il était pas peu fier l’italien. « qu’est-ce que c’est ? » Alors qu’il allait dans son placard à l’entrée pour sortir le paquet, et fit tomber une pile de document par terre. « merde ! » il posa le cadeau d’Adèle par terre quand elle « Toi d’abord… » il leva les yeux un cours instant au ciel, priant pour qu’elle n’ai pas fait attention. Priant pour qu’elle ne bouge pas un petit doigt, priant pour le laisser ramasser seul ses documents qu’il tentait de ramener vers lui au plus vite. Le soucis c’est sans doute celui qui venait de se glisser sous la chaussure de sa petite amie. Celui où il était noté, noir sur blanc la date à laquelle le Marchetti allait se marier à la mairie de Bayside… « Tu m’as apporté un cadeau ? » il tentait de faire diversion. « T’es pas si enervée alors. » il était rouge, il était pas fier pour le coup parce qu’il savait que là, si elle prenait soin de s’abaisser pour ramasser ce papier, il en était fini pour lui. Il s’avança pour se pencher à ses pieds et pris la feuille entre ses mains… c'est pas comme ça que ça doit se passer ! c'est pas comme ça que l'italien avait prévu de lui en parler. Là, elle aurait forcément l'impression d'un coup monté... pitié Adèle, ferme les yeux.
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| | | | (#)Mar 2 Mar 2021 - 7:08 | |
| « avant toi, on m'a pas montré le chemin... » nino marchetti & adèle shephard
Jamais depuis sa sortie d’hôpital, elle aurait pensé se retrouver dans cette situation. Elle avait vécue presque deux ans de tension entre la prise de décision de se battre contre son cancer, les traitements, la chimiothérapie et son opération. Elle avait vécue des hauts et des bas, mais aussi loin que sa mémoire puisse remonter, elle avait toujours pu compter sur Levi et Nino, lorsqu’elle dérivait légèrement. Surtout Nino, qui ne comprenait pas qu’elle n’aille pas au bout de son traitement, qui ne manquait jamais de la disputer lorsqu’elle prenait mal son traitement. Lorsqu’elle ne venait plus à l’association pendant un temps. Ou qu’elle buvait de l’alcool en plein chimio. Etrangement, il a toujours été patient, avec elle, et a toujours cherché à savoir ce qui se passait pour elle. Dans sa tête, et dans son cœur. C’était évident pour elle, que lorsqu’elle allait mieux, de se donner une chance avec l’Italien, elle n’a jamais douté de ce qu’elle ressent pour lui – même si elle a longtemps cherché à ne pas les montrer, à ne pas se laisser envahir par eux. A cause de sa maladie. L’un face à l’autre, Nino semble ne pas aimer cette fête et dire que ça la surprend serait mentir. Evidemment que ça ne la surprend pas. Pas plus qu’il se renferme sur lui. Si elle a encore beaucoup de questions le concernant sans réponse, une chose est sure : ils n’ont pas eu la même chance familiale tous les deux. Il ne parle jamais de ses parents, elle ne sait pas combien de frères ou de sœur il possède. Elle a juste rencontré un homme dans la chambre d’hôpital de Nino, qui l’a prise pour Katherine – ce qu’elle a évidemment mal prit, mais finalement ça voulait dire aussi qu’il ne connaissait pas plus Katherine, qu’elle… « On a pas besoin de Noel pour être ensemble. T’étais avec ta famille, c’est bien comme ça. » Qu’il avoue, alors qu’un soupire sort de ses lèvres et qu’elle plonge son regard dans le sien. Elle l’observe un instant, silencieuse. Fronçant les sourcils. « Je te laisserai pas seul Nino… » Un murmure, une certitude dans sa voix qui flanche pourtant, parce qu’elle ne comprend pas, elle ne saisit pas, mais ils auront bien d’autres occasions d’en reparler pour le prochain noël. « On verra bien si quand elle parlera et qu’elle comprendra qu’son père a pas un rond, comparé à sa mère, si ce sera tout c’qui compte. » Un sourire vient se loger au coin de ses lèvres alors qu’elle finit par se rapprocher de lui, ou du moins qu’elle accepte cette main qu’il tend pour la saisir. « Moi je suis sure que ça se passera bien… » Est-ce de la naïveté ? Adèle n’en sait rien, pas pour elle du moins, Nino s’empressa de lâcher sa main, pour partir en direction de l’entrée, elle le suivait du regard, un sourire en coin, s’imaginant déjà la tête qu’il ferait quand elle lui offrira le sien. C’était son moment préféré, elle adorait noël en partie pour le côté familial et les cadeaux. Mais si un paquet de feuilles n’étaient pas tombés à terre, et qu’il se serait pas empressé de ramasser celle sous son pied, il n’aurait sans doute pas attiré autant son attention. Et c’est quand il se relève, que ses yeux glissent sur le haut de la lettre. « Tu m’as apporté un cadeau ? Qu’il avoue en voulant faire marche arrière et s’éloigner d’elle pour planquer les feuilles, t’es pas si enervée alors. » Le silence de la Shephard sonne comme étrange, alors qu’elle passe son doigt sur le bras de Nino avant qu’il s’échappe. « Qu’est-ce que c’est Nino ? C’est la ville qui t’a écrit ? » Pour un nouveau job ? Pour une demande ? Elle se pose pleins de questions, et la lettre retient son attention, mais récupérant la lettre en sa possession, elle parvient à lire quelques mots, comme Beauregard, Marchetti, Mariage. Samedi. Tout le reste est flou. Tout le reste est embrumé. Elle relève son visage sur lui alors qu’il s’est éloigné de quelques pas. « Tu te fous de moi Nino ?! Dis-lui que c’est une plaisanterie, qu’ils se sont trompés dans le nom de famille. Que c’est pas ce qu’elle croit… Dis-lui que tu comptais lui dire… C’est pour ça que t’es allé faire noël avec sa famille ?! » Tout se dessine, tout est plus limpide à présent, aux yeux d’Adèle. « En faites t’es qu’un menteur… Elle t’a pas forcé hein ? Tu t’es bien foutu de moi… » Evidemment qu’elle lui a pas mis le couteau sous la gorge, évidemment que si il avait voulu, il aurait pu refuser, lui dire non. Qu’est-ce que tu croyais Adèle ?! Ses yeux deviennent un peu brillants, et son corps se crispe à cette image. Mais son ton est calme, trop calme pour ne pas trahir de la colère, de l’incompréhension et surtout de la tristesse. Elle voulait avoir confiance en lui, elle avait besoin d’avoir confiance en lui. « C’est quoi l’idée, elle devient ta femme et moi… Ta maîtresse ?! » Son ton est à présent plus dur, et sa voix s’élève un peu d’avantage, elle flanche, alors qu’il ne la regarde même plus, et elle ne lui laisse pas vraiment le temps d’en placer une… A quoi bon ? Tout est évident non ?! Il l’aime, et elle, ce n’était qu’un amusement, un passe-temps. Maintenant qu’il a pu jouer le bon samaritain de la petite atteinte d’un cancer, il va reprendre sa vie là où elle s’est arrêtée… Elle recule d’un pas, d’un second, jusqu’à récupérer son sac à main posé sur le fauteuil avant de froisser la feuille du mariage qu’elle possède entre les mains et de lui lancer sur son visage en revenant à sa hauteur. « J’y croyais Nino en nous deux… Mais les choses sont clairs, nous deux c’est fini ! » Terminé, du passé. Son cœur se ficelle en même temps que sa main atterri dans un bruit sourd sur sa joue et qu’elle tourne les talons, la porte claquant derrière son passage. |
| | | | (#)Ven 19 Mar 2021 - 13:52 | |
| A quel moment l’italien avait pu imaginer mettre Adèle sur la touche quand il avait eu l’idée de se marier avec Katherine ? A quel moment il avait jugé bon de ne jamais en parler à sa petite amie ? A quel moment il avait cru qu’elle n’en n’aurait jamais pris connaissance ? Quelle case manquait-il dans sa petite tête pour être si sure de lui ? Pour être si certain que tout se passait toujours comme il l’imaginait ? Sans embuche, sans obstacle ? Alors qu’on se le dise, il était toujours le premier à se mettre dans un sacré pétrin, toujours le premier à avoir des galères même lorsqu’il ne demandait rien à personne. La vie ne lui servait jamais de leçon, vraiment jamais. En voyant cette feuille tomber aux pieds d’Adèle, il avait encore pensé pouvoir faire diversion, faire comme si de rien n’était et que ça passerait normal. Il prenait vraiment les gens pour des idiots ou alors il se croyait vraiment plus intelligent que les autres. L’idiot maintenant, c’était lui. Lorsqu’il comprit qu’Adèle avait bien saisi ce qui était écrit sur ce papier… enfin, concernant le mariage, tout de suite, une chaleur étouffante s’empara de lui. Il ne faisait plus le malin. « Tu te fous de moi Nino ?! C’est pour ça que t’es allé faire noël avec sa famille ?! » entre autre ouais. Il restait sans voix, ne sachant pas trop comment rattraper le coup. « En faites t’es qu’un menteur… Elle t’a pas forcé hein ? Tu t’es bien foutu de moi… » il fronça les sourcils, pas menteur. Elle l’avait quand même un peu forcé à venir à cette soirée de Noel, pour le coup. « J’voulais pas y aller. » qu’il se donne le droit d’insister comme si c’était vraiment la réponse qu’elle attendait. « C’est quoi l’idée, elle devient ta femme et moi… Ta maîtresse ?! » Il se redressa, n’imaginant pas pourquoi elle pouvait penser ça. « T’as pas compris. » qu’il répond, comme si tout ça était logique, comme si ca réaction n’était pas normale. « J’y croyais Nino en nous deux… Mais les choses sont clairs, nous deux c’est fini ! » Il en revenait pas que ce soit aussi brutale et qu’elle puisse en faire ces conclusions si rapidement, elle se retourna sans même attendre une réaction de sa part. « Eh, qu’est ce que tu dis ? » et la voilà déjà sortie de son appartement, claquant la porte au passage. Allie allait sans doute rire si elle entendait une porte claquer, venant de l’appartement du Marchetti. Il reste deux secondes sans bouger, se frottant l’arrière du crâne, sans comprendre l’ampleur de sa connerie. Il finit quand même pas bouger, sortant de l’appartement et dévalant les escaliers pour retrouver Adèle, quelques marches plus bas. « Non, mais béb. » Il lui bloqua le chemin, l’empêchant d’aller plus loin. « Pourquoi tu m’largues, comme ça ? » Alo la lune, ici la terre, y a-t-il quelqu’un pour prendre les commandes du Marchetti et lui expliquer ? « J’aime pas Katherine, j’suis pas avec elle, t’es pas ma maitresse. » ah, enfin quelques brides d’explications, si on peut appeler ça comme ça… « Tu peux juste attendre deux minutes pour que j’t’explique ? »
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| | | | (#)Lun 12 Avr 2021 - 11:42 | |
| « avant toi, on m'a pas montré le chemin... » nino marchetti & adèle shephard
Qu’est-ce qui avait bien pu se passer dans la tête de l’Italien pour imaginer une seconde, que Adèle supporterait ce genre de situation ? Qu’elle serait la troisième roue du carrosse, et qu’elle supporterait la présence de la mère de Lucia dans l’entourage proche de Nino, au point d’en être marié ? Elle qui a toujours eu ce brin romantique dans l’âme, elle, qui serait capable du pire pour l’homme qu’elle aimerait, quitte à se mettre tout le monde dans son dos. Jamais, elle n’aurait pu présager ce coup de poignard de la part de Nino. Il lui a toujours peint un visage médiocre, surnommant Katherine de sorcière au tout début de leur rencontre, n’hésitant pas à faire un portrait mauvais d’elle, au point que la brune n’avait jamais cherché à découvrir la vérité, à faire connaissance avec la Beauregard pour savoir si c’était vrai ou pas : elle faisait confiance à Nino. Elle prendrait la défense de brun coûte que coûte. Et sans doute un peu trop, elle se sentait à présent trahie. Un mariage, c’est pas rien. Un mariage ça nous engage à vie, en tout cas Adèle ne peut pas concevoir autre chose. Et ça en est trop pour elle, elle ne sait pas si elle est en colère après Katherine, après Nino, après elle-même, probablement un peu de tout ça, mélanger ! Mais plus jamais on ne la reprendra ! Elle ne veut plus rien savoir de lui, qu’il se marie, et qu’il l’oublie ! C’est du moins ce qu’elle pense lorsqu’elle croise son regard et qu’il cherche à se défendre. Mais est-il défendable ? « J’voulais pas y aller. » Elle lève les yeux au ciel, soupirant avant de se planter devant lui, elle ne sait pas d’où lui vient cette force mentale pour lui faire face, pour pas sombrer, et bien que sa voix est cassée, et son cœur battant d’énervement, la tristesse l’emporte sur le reste. « Et pourquoi tu m’as rien dis ? » C’était trop facile à présent, de dire qu’il ne voulait pas aller à cette fête de noël, alors qu’il allait se marier avec elle, et donc potentiellement, pouvoir vivre toute les autres fêtes auprès de la blonde : ce qui rendait Adèle bien plus jalouse qu’elle ne l’aurait pensé. « T’as pas compris, » ah parce qu’en plus, il s’apprêtait réellement à vouloir lui expliquer comment ils pourraient continuer de se voir, en le sachant marier avec la mère de sa fille. Adèle lève les yeux au ciel, l’hypothèse même d’un plan à trois, ou d’être la maîtresse n’est pas envisageable pour elle ! « Eh, qu’est ce que tu dis ? » Elle sentait ses nerfs craquer, elle sentait bien qu’il allait tout faire pour pas qu’elle parte, pour la retenir, et elle n’avait pas envie de vivre ça, pas dans l’immédiat. Elle l’avait suffisamment confronté selon elle, c’est pourquoi, sans rien dire, lui offrant juste une gifle en guise de réponse, elle claqua la porte de l’appartement. Elle était prête à descendre quatre par quatre les marches, essuya ses yeux d’un revers de main, elle sentit néanmoins qu’on la stoppa dans la descente des escaliers, en rattrapant son bras. « Non, mais béb. Pourquoi tu m’largues, comme ça ? » Il lui barrait la route, « laisse-moi passer, on a plus rien à se dire… » Parce qu’elle le pense, parce qu’elle est triste, et qu’elle a besoin de s’isoler un peu. Et quand elle tenta de bifurquer sur la gauche, Nino avança à gauche pour se remettre devant elle. « J’aime pas Katherine, j’suis pas avec elle, t’es pas ma maitresse. » Elle fronça les sourcils, elle n’comprenait plus rien et pas certain que dans l’immédiat, elle veuille réellement en savoir davantage. « Tu l’aimes pas, t’es pas avec elle, mais tu vas te marier avec elle… Avoue qu’un truc cloche… » Qu’elle avoue avec une ironie. Elle ne captait vraiment pas pourquoi il cherchait à la rattraper, il ne lui avait pas suffisamment fait de mal ? « Tu peux juste attendre deux minutes pour que j’t’explique ? » Elle relève son regard sur l’Italien, et sa voix sombre « tu penses pas que tu m’as assez fais de mal comme ça ? » Elle soupire, avant de reprendre, cherchant à le blesser dans son égo. « Tu veux quoi ? Aller me chercher la bague que tu comptes lui offrir ? » Elle était blessante la Shephard, mais il l’avait blessé lui aussi, et désormais elle ne comptait plus se faire avoir par lui. « Annule ! » Annule le mariage si tu tiens vraiment à elle… Et si il en était pas capable, qu'il l'oublie… |
| | | | (#)Sam 24 Avr 2021 - 11:40 | |
| L’italien lui court après, bien décidé à au moins lui expliquer comment il en était venu là, qu’est ce qui l’avait poussé à faire cette demande en mariage. Il ne pouvait pas la laisser croire qu’elle était réduite au rang de maîtresse et comment pouvait-elle le penser d’ailleurs. Elle qui connaissait son histoire avec son ex, celle qu’il allait demander en mariage en Italie et qu’il avait aperçu le jour même avec celui avec qui elle le trompait depuis tout ce temps. L’italien savait ce que c’était qu’être trahi, trompé, il ne voulait pas du tout le faire vivre à Adèle et soudainement, peut être qu’il compris enfin sa réaction. Bien sûre qu’elle était blessée, bien sûre qu’elle ne voulait pas entendre parler de lui, bien sûre qu’un mariage c’est le symbole absolu de l’amour, de l’union entre deux personnes, alors pourquoi devrait elle penser autrement ? « laisse-moi passer, on a plus rien à se dire… » il lui barrait pourtant la route, obligé de lui donner des explications. Non, Nino n’était pas amoureux de Katherine et elle-même ne l’était pas plus. Katherine subissait tout ça et elle n’osait peut être pas le dire à l’italien qui avait joué la carte Lucia à de nombreuses reprises pour balayer tous les doutes possible. L’italien savait sur quelles cordes sensibles il pouvait jouer et il ne s’en privait pas. Pensant égoïstement d’abord à lui avait de s’imaginer à quel point il pouvait être nocif. « Tu l’aimes pas, t’es pas avec elle, mais tu vas te marier avec elle… Avoue qu’un truc cloche… » il hochait la tête, il entendait bien que ce n’était pas logique, il se retrouvait con à ce moment précis. « tu penses pas que tu m’as assez fais de mal comme ça ? » il inspira longuement, Nino, son dernier souhait, c’était bien de lui faire du mal. Lui qui avait le sentiment de veiller sur elle depuis ce jour où elle l’avait abordé à l’association. Depuis ce jour où elle ne lui avait plus lâché les baskets. Elle avait grandit Adèle, elle n’était plus cette gamine chiante qui posait trop de question, qui parlait trop, qui sautillait dans tous les sens. Bien sûre qu’elle parle encore beaucoup, peut être trop, elle parle pour deux, pour trois, bien sûre qu’elle a retrouvé sa joie de vivre qui rendrait presque l’italien jaloux, mais elle était plus mature, comme si les épreuves qu’elle avait traversé l’avaient fait grandir. L’italien était touché par ce petit bout de femme qui avait tant à lui apprendre, à lui faire voir. Lui aussi devait grandir. « Tu veux quoi ? Aller me chercher la bague que tu comptes lui offrir ? » il secouait la tête. « Y a pas de bague. » c’est vraiment la seule chose que tu compte dire Nino ? « Annule ! » il peut pas. Il refuserait de faire ça, c’était sa seule carte en main et il ne la remettrait pas sous la pioche. « J’peux pas annuler Adèle. » est-ce que tu veux pas lui dire une bonne fois pour toutes tes motivations ? Il tentait d’approcher sa main de la sienne, d’établir le contact, doucement, timidement. « J’suis censé quitter l’Australie, l’immigration a pas renouveler mon VISA, c’est la seule chance de pouvoir rester ici. De pouvoir rester avec Lucia et avec toi aussi… » Lucie, encore et toujours. C’était aussi sa seule chance de pas être obligé de rentrer en Italie pour signer son arrêt de mort. « On se marie pour que je puisse avoir la nationalité Australienne.» qu'il dit enfin, pas trop fort, on sait jamais qui pourrait les entendre. |
| | | | (#)Mer 28 Avr 2021 - 11:03 | |
| « avant toi, on m'a pas montré le chemin... » nino marchetti & adèle shephard
Qu’est-ce qui était censé se passer désormais ? Désormais qu’elle savait pour ce mariage, qu’elle se sentait prise au piège, et pourquoi faisait-il mine de ne pas comprendre ? Pourquoi cherchait-il à la retenir quand elle-même, ne comprenait pas où pouvait être le problème ? Il avait tenté de lui cacher la vérité, il avait essayé d’arrondir les angles une fois qu’elle avait tout compris, et qu’elle avait assemblé chaque bout du puzzle. Il semblait honnête et sincère mais rien de cela ne lui suffirait à Adèle. Elle n’avait peut-être pas le droit au bonheur, elle était trop naïve, petit enfant au doux rêve, pensant que l’Italien pourrait lui donner cette stabilité qu’elle avait toujours cherché. Elle pensait qu’auprès d’elle, il était différent et qu’ils seraient invincibles ensembles. Mais la réalité avait finis par la rattraper, cette réalité assommante, qui l’empêche aujourd’hui, de réaliser ses rêves, et qui met un terme définitif à ses projets. Elle qui pouvait s’y lancer désormais, qu’elle est sorti de ce cancer. Le bonheur c’est pas pour tout de suite quand cette réalité survient, assassine pour la rappeler à l’ordre : il en aime une autre. C’est même pire que ça pour Adèle, voulant remettre en cause tout ce qu’il avait pu autrefois, lui confier. Il avait eu du mal à lui faire confiance, elle avait rusée pour finalement en arriver là aujourd’hui, et elle désirait aujourd’hui rompre avec tout ça. Ses sentiments qu’elle ressent en sa présence, cette satisfaction d’avoir pu combler un vide auprès de lui. Mais les choses sont éphémères, et Adèle le sait que trop bien – si bien qu’avoir fermé les yeux un temps, lui fût moins douloureux qu’hier, mais pour autant elle ne peut nier que ça fait mal et que ça l’atteint. Elle décide de fuir, partir, avant qu’il ne parvienne à trouver le courage de la rattraper. De chercher des excuses qu’elle n’est pas prête à entendre, à pardonner. A effacer. Elle aimerait d’un revers de main, tout renvoyer, mais elle n’y parviendra pas, tant qu’il est là, dans les parages. Et d’ailleurs, elle fût bien trop vite rattrapée par le Marchetti à son goût. Avec ses petites jambes, pour une fois qu’il cherche à lui courir après, à ne pas se vexer et la laisser miroiter dans son coin. Elle n’est pas habituée. Et Adèle cherchera à se défendre du mieux qu’elle le pouvait, sans arme, à nu. Son cœur qui palpite sous l’effet de la colère, de l’incompréhension, de la tristesse. Il ne se rend pas compte, il ne se rend pas compte de ce qu’il parvient à lui faire ressentir en si peu de temps, mais rien de cela ne sera suffisant. Parce qu’elle veut plus, elle veut davantage. Elle veut tout sans modération. « Y a pas de bague. » Qu’il dit après un énième soupire de sa part, cherchant à se déculpabiliser de toute responsabilité. Elle relève la tête vers lui, ne comprenant pas pourquoi un mariage sans bague existerait. Ce serait comme un mariage sans sentiment, et ça elle ne peut pas le concevoir. On n’est pas dans les films. Mais sa demande fût bref, simpliste. Et si il voulait avoir une chance de la retrouver à nouveau à ses côtés, il n’avait pas beaucoup de manœuvre, peu d’échappatoires… Elle ne serait jamais capable de le partager. Lui ou un autre, jamais… « J’peux pas annuler Adèle. » Evidemment qu’il n’pouvait pas annuler, plus faire marche arrière. Pourquoi ça l’étonnerait finalement ? « Ou plutôt, tu ne veux pas… » Elle se fait mal Adèle, elle ne se laisse aucune chance. Il ne le mérite pas, alors autant que chacun reprennent leur vie… Lui sera bientôt un homme marié de toute évidence. Et si elle était sa femme, elle n’accepterait pas qu’il aille voir ailleurs, et elle ne sera pas de celle qui rompt des sentiments, ou un mariage. « Alors oublie moi… » Sa dernière volonté, la dernière avant de vouloir craquer. Mais on laissera la solitude parler pour elle, ce sentiment naissant et cette volonté de toujours considérer du bon dans chacune des personnes. Aujourd’hui, elle ne voulait plus entendre parler de lui, elle ne voulait plus qu’il parle, pas qu’il se trouve des excuses. Il cherche le contact, à mettre sa main dans la sienne et l’agent immobilière retire aussitôt sa main comme si elle se brûlait la peau instantanément. « J’suis censé quitter l’Australie, l’immigration a pas renouveler mon VISA, c’est la seule chance de pouvoir rester ici. De pouvoir rester avec Lucia et avec toi aussi… » Elle est censé rire ? « De rester avec moi ? » Sérieusement Nino ?! Elle lève les yeux au ciel devant autant d’aplomb de sa part lorsque l’on sait qu’il comptait se marier derrière son dos. « Tu comptais me le dire quand ? Quand on t’aurait renvoyé en Italie ? » Elle attaque, de nouveau avant de reprendre pour une énième question qui lui brûle la gorge et dont elle ne parvient pas à contenir pour elle-même, comme si ça changerait la donne, même si en réalité c’est bien plus compliqué que ça, et qu’elle est pas sûr de vouloir connaître la réponse suivant la réponse… « Tu comptais me parler de ton mariage une fois qu’elle porterait ton nom ? » Cette idée lui resserre le cœur, et ça en est trop pour elle, pour cette idéaliste, pour cet enfant qui y croyait. « On se marie pour que je puisse avoir la nationalité Australienne. » La raison qu’il lui donne se tient, et elle l’entend… « Et donc tu ne le demande pas à celle qui est supposé être ta petite amie, mais à ton ex, ou d’ailleurs, c’est qui pour toi ? » Elle soutient son regard, l’attaquant directement, d’une voix bien plus tranchante ! « J’ai été quoi pour toi Nino ? » Probablement rien qu’elle est envie d’entendre quand on sait la finalité de cette conversation. Son regard accroche le siens, cherchant à deviner sa réponse, la vraie, pas celle qu'il cherchera à arrondir. |
| | | | (#)Mer 12 Mai 2021 - 5:00 | |
| « Ou plutôt, tu ne veux pas… » pris dans un étau, l’italien ne savait pas comment se sortir de cette embuscade. Il allait l’faire, il allait lui en parler, il attendait juste d’avoir les mots, d’avoir le moment opportun pour le faire. Il ne voulait pas qu’Adèle l’apprenne de cette manière, la pire manière en soit. Forcément, qu’elle se sentait lésée, qu’elle se sentait manipulée. Mais non, il ne pouvait pas annuler ce mariage. Il ne pouvait pas faire marche arrière, c’était son pass pour l’avenir, son pass pour sauver sa peau. Il reste sans réponse, que dire de plus, quoi faire ? Elle ne comprendrait pas, elle ne comprenait déjà pas. Il suffisait pourtant à l’italien de se montrer rassurant, de lui dire ce qu’il avait sur le cœur, de lui faire part de ses sentiments réels, mais c’était toujours compliqué pour lui, de s’exprimer, de s’ouvrir. Il faisait des efforts, il en avait fait énormément depuis leur rencontre, il s’était laissé approcher par la jeune brune, il s’était laissé charmer par sa candeur, sa naïveté, sa douceur et sa force de vivre. Elle était un exemple pour beaucoup, lui à sa place, il se serait laissé aller, il se serait laissé abattre depuis longtemps. Pas très courageux le Marchetti. Jamais courageux d’ailleurs. « Alors oublie moi… » il attend quoi alors ? Pour ne pas la laisser filer, pour ne pas qu’elle l’oublie elle. Pour ne pas mettre un terme à tout ça ? Juste tout avouer. Son VISA, son obligation de repartir. Sa dernière chance. « De rester avec moi ? » c’est ce qu’il voulait, en tout cas. Il voyait, dans son regard, l’envie de meurtre, le dégout, l’incompréhension. Elle se laisse pas faire Adèle, c’est aussi ce qu’il apprécie, ce qui l’a séduit. « Tu comptais me le dire quand ? Quand on t’aurait renvoyé en Italie ? » Il voulait juste pas l’inquiéter, parce que pour lui, c’était déjà sous contrôle. Il ne voulait pas qu’elle ai des soucis supplémentaire, elle avait déjà beaucoup à gérer, pour elle-même. « Je vais pas partir. » parce que c’était pas le plan, parce qu’il avait trouvé la parade. « Tu comptais me parler de ton mariage une fois qu’elle porterait ton nom ? » « J’allais l’faire. » quand ? Comment ? C’était peut-être trop tard, comment pouvait-elle le croire sur parole ? Alors qu’on dirait que son coup était monté depuis longtemps, qu’il avait déjà tout prévu. N’aurait-il pas du l’informer en première ? Avant même de poser la question à Katherine ? Elle l’en aurait dissuadé… « Et donc tu ne le demande pas à celle qui est supposé être ta petite amie, mais à ton ex, ou d’ailleurs, c’est qui pour toi ? » « C’est pas mon ex. » qu’il rétorque du tac au tac. « On est jamais sortie ensemble, tu l’sais. » l’histoire d’une fois, d’un soir, c’est tout. Même si cette unique fois avait suffi pour les unir pour la vie. « J’ai été quoi pour toi Nino ? » il reste silencieux. La réponse lui semble bien évidente et pourtant, poser des mots étaient toujours trop compliqué pour lui. Une bataille des mots, une bataille entre son cœur et sa tête, une bataille contre lui-même d’ailleurs. « Pourquoi tu parles au passé ? » parce que c’était déjà finis pour elle, parce que c’était pourtant évident qu’elle n’allait pas laisser passer ça. Parce qu’il ne faisait absolument rien pour lui laisser croire qu’il était attaché à elle. « Les raisons sont pas les bonnes, ca aurait pu être toi, mais ça aurait pas été pour les bonnes raisons. » parce que le mariage a une signification beaucoup trop forte pour lui passer la bague au doigt juste pour de simples papiers. « Si tu penses que je mérite pas d’être avec toi, y a rien de plus à faire, Adèle. » il la laisserait partir, il la laisserait sortir. Il s’en veut déjà, mais il n’arrive pas à la retenir d’avantage, parce qu’il n’a pas envie de se justifier encore et encore. Tellement aveuglé par cet objectif, c’est ça ou rien. A prendre ou à laisser. Et ca lui crève déjà le cœur.
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| | | | (#)Mar 25 Mai 2021 - 11:41 | |
| « avant toi, on m'a pas montré le chemin... » nino marchetti & adèle shephard
Adèle se demandait pourquoi lui avait-on permis de vivre ses instants de bonheur pour aujourd’hui, tout lui arracher. Tout allait si bien, et l’Italien trouvait leur histoire trop calme pour se permettre d’agir ainsi ? Ou ne l’aimait-il pas suffisamment pour voir le mal que ça engendrerait à leur couple ? Pourquoi détruisait-il tout comme ça ? Elle ne comprenait pas la Shephard, mais elle n’était pas prête à faire un pas vers lui quand lui, recule de trois pas d’affilés. Quand lui ne voit pas le mal en question alors qu’il n’aurait jamais supporté cette situation en sens inverse. Elle le sait Adèle, et ça en était trop pour elle. Pourquoi avait-il cherché à la retenir d’ailleurs ? A la rattrapé dans cet escalier ? Pourquoi pensait-il qu’un jour elle comprendrait, pire encore trouverait normale cette situation. Elle lui en voulait, autant qu’elle s’en voulait à elle-même. Elle n’aurait jamais dû lui donner autant d’importance. « Je vais pas partir. » Elle hausse les épaules en même temps que ses yeux se lèvent vers les cieux. « J’allais l’faire. » Qu’il rétorque devant son attaque, et elle ne répond rien Adèle. Parce qu’il se ment à lui-même, jamais il ne lui aurait dit, il aurait remis ça à demain, autant que nécessaire. Il aurait tiré sur la corde jusqu’à ce qu’elle craque, qu’elle cède sous le poids. « C’est pas mon ex. On est jamais sortie ensemble, tu l’sais. » Evidemment qu’elle le savait, mais elle avait besoin à présent de tout remettre en question. Pourquoi est-ce qu’elle devrait le croire alors qu’il semble lui avoir caché tant de choses importantes au cours de ses dernières semaines. Elle avait su qu’il se rendait le jour de Noël un peu par hasard et surtout parce qu’elle avait tant insistée pour qu’il vienne le fêter avec elle. Il avait finis par lâcher le morceau sans pour autant avoir regretté de ne pas être celui qui lui en parlait en premier. Comme si il avait été normal qu’il le fasse plus avec la Beauregard qu’avec elle. Adèle avait bien du mal à savoir sa place dans tout ça. Et bien que leur histoire soit toute récente, elle avait besoin de tout donner, de tout recevoir. Elle connaît pas les limites Adèle, elle n’aime pas quand ça ne va pas dans son sens. Quand c’est avec modération. Et maintenant cette histoire de mariage qui vient pâlir à cette belle image qu'elle avait de lui. « Parce que ça c’est vrai ? » Elle a du mordant Adèle, elle l’attaque parce qu’elle a été blessée dans son ego, et parce que c’est la seule façon qu’elle a, de se défendre à présent. « Pourquoi tu parles au passé ? » Parce qu’il n’y a plus rien de présent entre eux, à présent. Plus rien qui fait référence à leur couple dans un présent ou un avenir proche. « Les raisons sont pas les bonnes, ca aurait pu être toi, mais ça aurait pas été pour les bonnes raisons. » Qu’est-ce qu’il fallait pas entendre, et franchement, elle n’avait pas besoin d’entendre des conneries pareilles, elle n’en avait pas envie. Mais ça en était de trop pour elle, et elle ne pouvait pas rester insensible plus longtemps, l’agente immobilière. Elle est passionnée, elle avait besoin de se savoir importante dans les yeux de Nino et n’acceptait pas l’inverse, qu’il se joue d’elle et de ses sentiments. « Ca aurait pu être moi Nino ? » Qu’elle répète comme si elle voulait être sûr de ses mots, comme si elle avait besoin de les répéter pour les assimiler. Est-ce qu’il se rend compte combien c’est douloureux ? Combien ça fait mal de s’apercevoir qu’il préfère Katherine à elle ?! « Non ! Sa voix est bien trop puissante alors qu’elle est tout l’inverse : impuissante à cette situation qui lui échappe. Ca n’aurait pas pu être moi, ça aurait dû être moi Nino, nuance… » Peu importe sa motivation, peu importe le pourquoi du comment, elle aurait voulu être à cette place et le lui laisse bien entendre. Mais c’est trop tard à présent et elle comprend bien qu’il a fait son choix. Elle comprend bien qu’elle n’a pas sa place dans ce choix, et qu’elle ne sera jamais prête à le partager, autant qu’ils en restent là. « Si tu penses que je mérite pas d’être avec toi, y a rien de plus à faire, Adèle. » Alors c’est ça Nino ? Tu abandonnes déjà ? Elle en était presque déçue, « il n’y a plus rien à faire… » Sa voix est cassée, elle s’interrompt brutalement dans le silence du couloir, alors que ses yeux deviennent plus humides et qu’elle ne parvient plus à les retenir. Elle aurait envie de lui hurler, de le taper, envie de disparaître à présent. Nino veille à se mettre sur le côté, le dos contre le mur, et Adèle regarde devant elle, sans même poser son regard sur l’Italien. Elle ne se retournera pas, lorsqu’elle atteindra la rambarde et qu’elle se faufilera jusqu’en bas, sans retenue, sans regret. Laissant juste l'échos de la porte se refermait derrière son passage.
FIN |
| | | | | | | | (ninele) avant toi, on m'a pas montré le chemin... |
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