| speed of dark (ginaudett) |
| | (#)Mer 30 Déc 2020 - 16:05 | |
| C’était censé être qu’un arrêt, qu'une pause entre deux cours. J’avais plaidé une excuse qui n’en a que le nom et dont je ne me rappelle même plus, alors que déjà mes carnets sont éparpillés à droite, nos silhouettes se confondant à gauche. On a dit que ce n’était rien et qu’on ne recommencerait pas, on a dit qu’à la seconde où j’allais passer le pas de la porte on oublierait - jusqu’à la prochaine fois. J’ignore à quel moment les pastels sont tombés au sol tout comme je ne sais pas plus ce qui a bien pu arriver à ce chevalet qui me lacère les côtes quand la seconde d’avant il n’était même pas dans mon champ de vision. « T’as entendu un truc? » mes mots chuchotent, craignent d'un murmure contre ses lèvres. La machine à café coule ses infusions comme si de rien n’était, au mur l’horloge annonce que d’ici quinze minutes on sera officiellement en retard à mon cours. Depuis la première journée où j’ai mis le pied à l’Académie j’ignore quels sont ses profs et quelles matières il étudie, Auden à qui mes doigts s'accrochent, contre le collet de son t-shirt taché de peinture par ma faute. Il a du corail sur l’épaule, du jaune tout en-dessous. Juste une fois, juste un jeu, juste une blague, une menace et un baiser qui s’est perdu derrière le bois de la porte d’une salle jamais utilisée qu’on a prise pour notre propre studio temporaire sans jamais rien demander de plus. « Non okay, y’a rien. »
Personne ne doit savoir et personne ne saura, parce qu’il n’y a rien à en dire. Mes prunelles noisettes ne se vissent pas aux siennes et il ne fait que me rendre la pareille. Auden fait ça avec tout le monde et je ne suis qu’une autre de plus qui est tombée dans le panneau. J’ai passé une nuit et une autre chez lui, on a peint, il a saigné son argentique sans jamais me laisser y toucher. Ce n’est qu’en attendant, ce n’est que parce que ça l’amuse, ce n’est qu’un secret de plus et ça s’arrêtera lorsqu’il l’aura décidé. « Attends, je suis sûre que - » ou alors, dès que les bruits qui résonnent contre les parois dans mon dos ne se matérialiseront en qui que ce soit. Depuis le couloir, on tente de tourner la poignée, on tente de la faire céder sous plusieurs menaces de doigts rageurs, dédiés. Les miens ont arrêté de chatouiller la nuque de Williams, reprennent leur place bien docile bien sage au creux des poches de mon jeans déchiré, abîmé par je ne sais quelle maladresse j’ai bien pu mettre en place aujourd’hui. La dernière en liste sera d’avoir les joues encore aussi rosies que mes lèvres, lorsque c’est la tête de Bennett qui apparaît dans l’embrasure de la porte. Évidemment qu’il est le dernier à qui j'aurais pu penser, le pire à pouvoir s’incruster. « - oh. » oh ouais, qu’elle est suspecte, la décharge électrique qui me propulse à dix pas au moins loin d’Auden. La couverture est intacte - ou pas du tout. Et mes doigts, les traîtres, ils se triturent entre eux.
@auden williams @bennett giller
enjoy guys |
| | | | (#)Jeu 31 Déc 2020 - 1:15 | |
| Il s’ennuie, Bennett, il s’ennuie atrocement à l’Académie. La vie monotone faite d’horaires et de cours dont pas un ne lui plait le laisse désœuvré, la plupart du temps. Rien de trouvait grâce à ses yeux, pas plus l’art moderne que les maîtres classiques ; peut-être moins idiot qu’il n’y paraissait au fond, il préférait exercer son ironie sur tout ce qui lui tombe sous la main au lieu de s’épuiser à briller pour personne. Il passe le plus clair de sa présence ici à traîner dans les couloirs, à critiquer ses professeurs et à trouver le plus de combines possibles pour maintenir un taux d’absentéisme scandaleux sans se faire sortir de l’établissement. Ses intercours à lui font une heure et demi, les travaux qu’il doit rendre trouvent toujours moyen d’être repoussés à une date ultérieure sous quelque prétexte fumeux, toujours recherchés avec un certain art. Rien de nouveau sous le soleil ; aujourd’hui est une autre journée d’errance ici et là, à chercher quelque chose à faire ou à abîmer. Quand certains triment dur pour se faire remarquer par leurs talents, Bennett n’a jamais été convaincu qu’il trouverait son bonheur ici, et tout ce qu’il produit sent la nonchalance ; il ne fait pas partie des éléments de l’Académie, les prometteurs sur lesquels veille l’œil luisant d’un enseignant. A l’inverse, on se demande bien ce qu’il a pu mettre dans son dossier pour être admis. Il réservait ses forces, on va dire. Quelle heure, déjà, à force d’ennui ? Il jette un coup d’œil à l’horloge, conclut qu’il ferait mieux de trouver quelque part où s’asseoir s’il ne voulait pas paraître encore plus suspect qu’il ne l’est déjà. Cafétéria, jardin, salle de pause, les lieux ne manquaient pas pour les inactifs comme lui. Passer le temps, voilà tout ce qui importait, en attendant la suite.
Y’a quoi, ici ? Probablement pas grand-chose d’intéressant. Il n’y avait rien, rien qui le poussait à entrer dans cette salle inconnue, qui lui tape dans l’œil par hasard, à part un caprice de sa curiosité – qui ne fait qu’augmenter avec la résistance de la porte. Lui qui pensait connaître à peu près toutes les pièces inutilisées de l’Académie, peut-être avait-il trouvé son occupation du jour… Café dans la main, l’autre sur la poignée, pas pressé de retourner en cours pour un sou ; son épaule finit par faire céder l’obstacle. Et le tableau qui se dresse sous ses yeux devance de très, très loin ses plus belles espérances. Tiens donc. Deux étudiants qu’il appréciait tout particulièrement, bavardant du nouveau pointillisme, sans doute, ou échangeant leurs meilleures nuances d’aquarelle, à en juger par la tenue de ce cher Williams. Pas de mal à réviser en tout bien tout honneur, dans une pièce à l’abri des regards. (Vraiment, il n’aurait pas rêvé mieux, est-ce qu’on pouvait le pincer pour voir s’il se réveillait ?) « Oh. » J’aurais pas mieux dit. C’était… cocasse. « Oh, » imite-t-il à son tour, prenant l’air de la plus profonde surprise. Auden – personnage qu’il trouvait détestable au possible, mais avait le mérite de l’honnêteté – et Ginny – sur laquelle il s’acharnait par ennui –, seuls dans une pièce abandonnée dans laquelle personne n’était censé entrer ? Ça ressemblait à quelque chose auquel Bennett était en droit d’assister. La jeune femme qui se décale à la vitesse de la lumière ne fait qu’attirer un peu plus l’attention de l’intru sur sa proximité précédente avec Auden. Et dire que Bennett avait besoin de tellement moins de preuves pour arriver à la même conclusion. Il aurait presque envie de s’excuser d’être entré, tant leur plan était censé réussir sans laisser de traces. Vraiment, il se sentait de trop, il était mal à l’aise et comptait s’éclipser au plus vite, évidemment. Quelle engeance pourrait bien ne pas revenir sur ses pas pour laisser la place aux premiers arrivés sans poser de question ? « C’est étonnant, ça. » Savourant comme un parasite la gêne provoquée par sa présence, il s’appuie à la porte qui se referme sous la pression de son dos. Ce ne serait pas drôle qu’on s’échappe de là sans une petite explication. Il résiste même à un sourire en coin, préférant un air totalement sérieux, presque ingénu. « Ça vous dérange si je prends ma pause ici ? » Oui, non, du pareil au même, Bennett ne bougerait pas, beaucoup trop heureux de cette scène embarrassante qui pallierait bien à l’ennui de la conférence d’histoire de l’art qui l’attendait quelque part dans le bâtiment. Et puis, les deux autres n’avaient pas trop mauvais goût, c’était en effet un lieu fort approprié pour se détendre entre deux cours. Jolie pièce, juste assez spacieuse, juste assez renfermée, odeur de peinture sèche et de bois, sans doute pas aérée depuis quinze ans, une porte presque confondue avec le mur. Un peu plus et il les complimentait de leur choix. « Faites comme si j’étais pas là, je voudrais pas vous interrompre. » Et de finir d’une traite son café, la saveur amère s’estompant au profit d’un singulier sentiment de divertissement. Pas de chance, c’est son deuxième prénom, à Bennett.
- Spoiler:
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| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Ven 1 Jan 2021 - 4:04 | |
| Les cours ne m’intéressant pas, l’Académie ne m’intéresse pas. Je me moque des professeurs et je me moque des élèves plus encore. Je me moque de tout, d’absolument tout et je ne respecte que moins de choses encore. A cela il n’y a toujours qu’une exception et elle sera la même pour le reste de ma vie. La seule qui mérite mon intérêt et mon attention, la seule qui mérite que je m’intéresse à elle, la seule qui mérite aussi que je fasse défaut à ma misanthropie pour l’aimer une fois les portes closes et les rideaux tirés. « T’as entendu un truc? » Rien, absolument rien si ce n’est son souffle contre son oreille, avant qu’il se perde contre mon cou. Je n’entends rien si ce n’est le café qui s’écoule et le tic-tac de l’horloge qui remplace l’absence d’effervescence étudiante dans les couloirs. A cette heure-ci, il n’y a jamais personne. Nous sommes les seuls, encore et toujours. Je n’entends rien si ce ne sont les battements de mon cœur toujours un peu plus rapides, pour lesquelles elle est la seule fautive sans que je ne le lui reproche. Mes doigts remontent le long de sa colonne, mes lèvres se posent partout et nulle part à la fois. Tout est interdit et rien ne devrait être, tant et si bien qu’on s’applique à outrepasser les règles dès qu’on le peut. « Non okay, y’a rien. » Nous, juste nous. C’est le deal, et c’est comme ça que tout est toujours mieux. Le reste du monde n’à qu’à brûler, je ne lèverais pas le moindre petit doigt.
« Attends, je suis sûre que - » “Ginny.” Je grogne, je râle, je m’agace. Elle a des inquiétudes qui n’ont pas lieu d’être et des doutes qui n’ont pas leur place ici. Tout est différent dans cette pièce qui n’appartient qu’à nous, c’est notre Pago Pago en plein cœur de Brisbane, c’est ici qu’elle peut créer et moi tout autant et personne ne verra jamais rien de ce qui pourrait en ressortir. « - oh. » Bordel. Et aussitôt le charme se rompt. Elle fait dix pas en arrière et j’en fais dix autres. Son tee-shirt cache de nouveau ses hanches et ce ne sont pas ses cheveux éternellement ébouriffés qui n’étonneront personne. Ce n’est pas mon visage renfermé et agacé qui n’étonnera personne non plus, surtout pas alors que tout devient pire encore alors que la personne du trouble-fête est dévoilée. Mes doigts qui n’avaient pour but que de caresser la peau de la jeune-femme sont aujourd’hui regroupés en un poing, prêt à s’abattre sur n’importe qui, n’importe quoi.
« C’est étonnant, ça. » Ce qui est réellement étonnant, c’est qu’il soit encore capable de parler et que je ne sois pas le seul à vouloir lui briser la mâchoire en même temps que tous les putains d’os du corps humain. Ce qui est étonnant, c’est qu’il soit stupide au point de venir se poser contre la porte, sans doute parce qu’il ne comprend pas que l’obscurité ambiante ne m’empêchera pas le moins du monde de le tuer - ce que j’aurais aussi fait si la porte avait été ouverte, me direz-vous. Une fois ne semble pas lui avoir suffi, je pourrai réitérer la leçon des dizaines d’autres encore. « Ça vous dérange si je prends ma pause ici ? » Je vais le tuer. « Faites comme si j’étais pas là, je voudrais pas vous interrompre. » Je vais vraiment le tuer. Si la pièce tremble, cette fois-ci les deux protagonistes de la scène sont bien différents. Il avait beau être posé contre la porte, je jugeais qu’il n’avait pas encore assez collé son dos à cette dernière et c’est donc pour cette seule raison que mon coude s’enfonce contre son sternum et ma main autour de son cou. Nos deux visages à la même hauteur prennent une signification bien différente qu’avec Ginny, preuve en est que mes pupilles ne vibrent désormais que de colère. Il est fier, ce petit con, et je jure que si mon coeur bat plus vite encore, ce n’est que parce que je lutte pour ne pas serrer de trop sa frêle petite gorge d’enfoiré. Il a déjà trop parlé. Il en a déjà trop fait. Et il porte un secret infiniment bien trop grand pour ses frêles épaules de rat. “Si tu crois avoir vu quelque chose, Bennett, sache que t’es encore plus con que t’en as l’air.” S’il a vu la moindre chose, s’il croit quoi que ce soit, alors il devient aussitôt un ennemi à abattre et j’ai toujours eu pour habitude de ne pas faire de quartiers. Je ne sais pas pardonner à ceux qui me sont proches, autant dire que cela ne présage rien de bon pour le sort de ceux dont je souhaitais déjà voir la tête au bout d’un pic. Mes ongles s’en font l’analogue alors qu’ils trouvent leur chemin contre sa peau et s’y enfoncent, presque délicatement il faut bien le dire. “T’aurais jamais dû ouvrir cette putain de porte.” |
| | | | (#)Ven 1 Jan 2021 - 13:39 | |
| “Ginny.” et il me gronde, alors je pouffe de rire. Il ne joue à l’adulte, Auden, que quand ça l’arrange. Le reste du temps il est occupé à grogner alors que je suis persuadée d’avoir vu une ride se pointer au coin de ses yeux ou même un cheveux blanc à travers ses mèches en bataille. « Oui, oui, pardon, désolée. » de toute façon, c’est stupide d’être autant sur le qui-vive. Personne n’a trouvé la salle autre que nous depuis des mois, personne ne peut y entrer. J’ai bien mis la chaise ballante comme à l’habitude sous la poignée avant d’aller faire du café et c’est seulement des conversations du couloir qui sont un peu plus fortes que les autres. De la musique peut-être, qui joue sur les enceintes du jardin adjacent et qui remonte à travers les fenêtres à peine entrouvertes. Mes paupières fermées s’ouvrent tout de même, rien que pour voir à quel point il va rager de me voir froncer du nez, rire un peu plus - et puis, et puis. Et puis je la vois, la chaise, la fautive, celle qui n’est pas devant la porte mais bien à l’autre bout de la salle, là où gisent mes livres et mon sac et mes affaires et sa veste. J’ai complètement oublié le stratagème et quand bien même on a pu faire la chorégraphie des dizaines de fois déjà voilà que c’est encore de ma faute si tout est gâché. Et par tout, je veux dire absolument tout.
« C’est étonnant, ça. » « Bennett, s’il-te-plaît... » il parle aussi lentement que son sourire prend de la place sur son visage. Ses yeux, oh ses yeux, on aurait dit le regard d’un oiseau de proie chassant sa prochaine victime, lui qui m’a mise au centre de sa cible depuis le tout premier jour je parie. J’ai voulu, et vraiment fort, trouver quelque chose de bon en Bennett. Une fissure, une cassure, un détail, n’importe quoi qui justifierait comment il peut bien se comporter avec moi et avec le reste du monde. Expliquer sa nonchalance et son besoin constant de remettre tout le monde en question rien que pour se marrer de leurs talons d’Achille. Mon souffle est court et mes doigts se font du mal, le plan est à jeter à la poubelle et maintenant que ça se sait, plus jamais Auden ne voudra passer la moindre minute honteuse de plus avec moi. « Ça vous dérange si je prends ma pause ici ? » il va le tuer. « Faites comme si j’étais pas là, je voudrais pas vous interrompre. » il va vraiment le tuer. Et il s’appuie sur la porte Bennett, bloque la sortie. Il termine son gobelet quand la mienne de tasse se retrouve renversée bruyamment au sol d’un sursaut provoqué par l’élan que se donne Auden vers lui. “Si tu crois avoir vu quelque chose, Bennett, sache que t’es encore plus con que t’en as l’air.” son bras le bloque, ses ongles avec. Auden n’a pas encore frappé mais ça ne saurait tarder. Je n’ai pas encore assez accumulé de connaissances sur lui pour savoir comment désamorcer la bombe à retardement qu’il personnifie de suite.
Mes mains tremblantes ont arrêté de trembler pourtant, maintenant que je suis recroquevillée au sol à ramasser stupidement les éclats de céramique couvert d’espresso bouillant qui s’étalent à mes pieds. J’essaie de penser vite, j'essaie de limiter les dégâts, j’essaie de trouver de quoi acheter une minute ou deux, ou même la paix ne serait-ce que potentielle. S’il fallait que je compte le nombre de fois où eux deux en sont venus à plus que des insultes crachées sans le moindre intérêt de poursuivre, mes initiatives seraient vaines. “T’aurais jamais dû ouvrir cette putain de porte.” « Le café est prêt, et y’a de la cannelle pour mettre dedans et on révisait, regarde. » alors j’y vais avec tout mon stock de distraction. Je brandis la carafe de café sous ses yeux, pointe de ma main libre les piles de livres et de dessins et de photographies posés sur l’une des tables de travail. Il s’en fout Bennett, d’Auden et de moi, quand bien même il n’y a pas d’Auden et de moi qui tiennent, ici, ou tout juste nulle part. Alors pourquoi est-ce qu’il s’acharnerait? |
| | | | (#)Sam 2 Jan 2021 - 0:35 | |
| Il le sent bien, qu’il devrait savourer ces quelques secondes de silence et de calme, avant de subir le déchainement de l’autre malade mental. Et il les savoure, indéniablement ; jamais fin de café n’aura été aussi succulente. Était-il complètement suicidaire, ne s’était-il pas déjà attiré des ennuis pour moins que ça ? Si, mais ça n’a aucune espèce d’importance, ce n’est pas la raison qui l’étouffe – ou plutôt, c’est une raison mal orientée, un calcul dans l’absurde, comme celui du nombre d’yeux qui seraient nécessaires à Auden pour exprimer précisément le dégoût qu’il lui inspirait. « Bennett, s’il te plait… » C’était quoi, une tentative de le défendre ? Elle ne s’engageait pas trop. Ou une manière de mieux le condamner, peut-être ? Ginny pouvait bien marmonner, ce n’était pas elle qui le regardait avec l’envie de le dépecer vivant, il n’était pas assez idiot pour lui accorder trop d’attention. Bennett sait ce qu’il risque, il n’en a tout simplement rien à faire. Franchement, le pire qui pouvait lui arriver, est-ce que ça n’en valait pas la peine, à côté du regard de haine dont le foudroie Auden ? Est-ce que la vie n’était pas trop courte pour ne pas se délecter de cette colère et de cette terrible malchance qui lui avait fait franchir la porte ? Il avait bien le droit, il était si rare que le destin le favorise de la sorte. Quand Bennett doutait de ses capacités à susciter la détestation, Auden se faisait le plaisir de repousser les limites pour le rassurer. Alors, ça venait, ça venait pas ? Ouch. Ça venait. Bruit de tasse par terre, lion en cage qui ne se retient plus. Une onde de douleur se propage dans son thorax tandis que le dégénéré se fraie un chemin jusqu’à son cou. Le gobelet vide tombe des mains de Bennett – heureusement qu’il en avait dégusté chaque goutte, à l’arôme de malveillance et d’antipathie. « Si tu crois avoir vu quelque chose, Bennett, sache que t’es encore plus con que t’en as l’air. » Sans doute, ça avait du sens, puisqu’Auden était le seul individu à pouvoir agresser physiquement quelqu’un qui n’a rien vu du tout. Admirable défense, il devait l’admettre, il l’admettrait, même, si son instinct de survie ne lui murmurait pas de changer de position sous peu. Et puis au fond, qu’importait ce qu’il avait exactement vu ? Une ébauche laisse deviner un dessin entier – oh, des métaphores d’académicien, tout ça, si c’était pas beau. Alors, pour une fois que Bennett aurait des preuves de ce qu’il avançait, aussi soumise soient-elles à l’arbitraire de son interprétation… « T’aurais jamais dû ouvrir cette putain de porte. » Première nouvelle. Pourtant, si c’était à refaire, il n’hésiterait pas, rien que pour cette scène ridicule qui devenait de plus en plus grotesque – et dangereuse – de minute en minute. « Un panneau ‘ne pas déranger Auden et sa copine’ aurait fait l’affaire. » A quoi bon peser ses mots et ses mensonges éhontés, puisqu’il était de toute façon dans la merde ? Bennett n’a pas besoin d’avoir vu, deviner lui suffit amplement ; au pire des cas, inventer. Qu'importe ce qu’il peut prendre pour attiser la fureur de l’énergumène : il fait feu de tout bois.
Et s’il n’avait rien vu, Auden n’avait qu’à le laisser partir tranquillement. A moins que sa haine pour lui n’ait besoin d’aucun prétexte pour se transformer en agression, auquel cas Bennett se sentait sincèrement flatté. « Le café est prêt, et y’a de la cannelle pour mettre dedans et on révisait, regarde. » De la cannelle, voilà qui allait libérer sa gorge, merci de ton intervention, très chère. Il l’ignore complètement, Ginny, plutôt occupé à dégager son cou qu’à peser la crédibilité de ses arguments. Ses deux mains libres sur le poignet d’Auden desserrent ses voies respiratoires tandis qu’il donne un coup de genou sans retenue à ce qu’il pourra atteindre, probablement le bas-ventre. Mais il faut croire que cet instinct de survie, très fonctionnel dans le reste du corps – il respire encore et peut riposter – ne s’applique pas à sa langue. « C’est quoi ça, une manière d’impressionner ta partenaire de révisions ? Un genre de parade ? » L’injection d’adrénaline l’empêche de bien sentir les ongles qui cherchent son sang pour le moment, mais il apprécierait bien un peu d’air, c’est qu’il était drôlement intrusif dans l’espace des gens, Auden. Ginny avait dû en faire les frais. Ses mains tirent encore, finissant par laisser sa gorge libre. Sa tête, assez prête à l’idée de devoir esquiver un direct, se détourne de la face d’Auden pour chercher celle de Ginny. « T’en penses quoi toi, tu vaux la peine qu’il me pète la gueule ? » Parce qu’assurément, s’il y avait une raison pour laquelle Auden pourrait bien faire cesser les hostilités, ce serait en déclarant que Bennett était trop insignifiant pour mériter qu’on lui accorde le temps d’un passage à tabac. Mais il s’est fait à cette idée, le jeune homme, assez pour continuer de flirter avec la violence, sans écouter ce que Ginny essayait de prouver. Après tout, ce qu’il avait vu importait moins que ce qu’il était capable de dire. Il était con, mais pas au point de ne pas s’en rendre compte. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Sam 16 Jan 2021 - 12:20 | |
| Je suis trop rapidement passé de la peau de porcelaine de Ginny à celle, trop rèche et trop masculine, de Bennett. Il est le dernier individu que j’ai envie de côtoyer dans cette Académie remplie d’adolescents boutonneux et il est pourtant le seul dont je ne cesse de me rapprocher, au point où j’ai appris à connaître l’emplacement de ses grains de beauté dans le cou. Ce ne sont pour moi que des emplacements de plus à viser pour essayer de le tuer, et n’allez pas croire que j’aurai le moindre remord à faire une telle chose. S’il foule encore cette Terre c’est parce que je sais que la prison n’est pas le lieu idéal pour laisser parler ma créativité et devenir l’artiste que je veux être. « Un panneau ‘ne pas déranger Auden et sa copine’ aurait fait l’affaire. » Elle n’est pas ma petite-amie. Je n’ai pas de petite-amie. Surtout, elle n’est rien pour moi. Elle n’est personne et cela ne changera pas. Elle n’est qu’une gamine de plus et j’ai passé l’âge de m’occuper de ce genre de choses. C’est juste un jeu, tout ça. “Un panneau “ci gît Bennett”, ça te tente ?” Parce que ma pression contre son plexus ne faiblit pas, tout comme ce n’est pas le cas contre son cou non plus. Il devrait s’estimer heureux que l’habitude d’insulter les gens dans ma langue maternelle me soit passée ; j’ai toujours tendance à préférer l’italien à l’anglais sous le coup de la colère. Il est doué pour me mettre en colère, justement, je peux au moins lui donner ça.
A côté de nous, Ginny fait ce qu’elle sait le mieux, c’est à dire nettoyer les frasques des autres. Je m’étonne presque qu’elle ne se coupe pas contre le verre, et tant que ce n’est pas le cas ce sera une blessure de moins à rendre à Bennett. Œil pour œil et dent pour dent. « Le café est prêt, et y’a de la cannelle pour mettre dedans et on révisait, regarde. » Je me moque de ses excuses, je me moque de son café, je me moque de tout ce qu’elle est toujours en train de faire pour réparer les erreurs d’autres personnes, là où elle n’a jamais aucune raison de s’en vouloir. Je déteste le reste du monde bien plus qu’elle encore ; bien moins que Bennett cependant. Lui qui essaye de toutes ses forces de se défaire de moi, lui qui y arrive alors que je ne tente rien de nouveau, me contentant simplement d’exercer une pression toujours plus forte contre son cou à chaque fois qu’il gagne du terrain contre mon bras et en dérive la force. Je rage encore plus à l’idée qu’il me touche mais ce n’est rien en comparaison de l’image que je me fais de lui, éparpillant à tout va des informations erronées. Son coup de genou me déconcentre - et me fait mal, bien sûr, mais c’est une information qui le rendrait bien trop heureux - et lui donne le temps nécessaire pour qu’il puisse se dégager ensuite. « C’est quoi ça, une manière d’impressionner ta partenaire de révisions ? Un genre de parade ? » Sur son cou sont marquées les traces de mes doigts, imprimant de blanc tout son visage qui a pris une couleur rosée. Manque de sang, dira-t-on, quand il en possède encore bien trop à mes yeux. J’ai beau savoir qu’il ne parle que pour me faire enrager, je reste incapable de rester maître de mes émotions et encore moins de mes gestes. Je suis incapable de me concentrer sur une seule tâche et ne peux donc lui répondre. Il connaît bon nombre de mes insultes, déjà, en anglais et en italien. Il en a beaucoup entendu déjà, si ce n’est toutes, et il est assez stupide pour toujours revenir à l’attaque. Beaucoup - tous - ont déjà fui bien avant lui, mais il lutte inutilement. « T’en penses quoi toi, tu vaux la peine qu’il me pète la gueule ? » Si je laisse encore passer les mots qui me sont destinés, ce n’est pas le cas de ceux pour Ginny. Aussitôt a-t-il tourné la tête, aussitôt mes empreintes reviennent se placer contre ses joues, forçant ces dernières à trouver refuge contre ses dents. Il n’en souffrira pas le martyr mais cela n’a rien de confortable, surtout pas alors que je force le mouvement de sa tête en ma direction pour qu’il laisse Ginny en paix. “Laisse la en dehors de ça, c’est pas un foutu spectacle Bennett.” Parce qu’elle ne mérite pas qu’on lui donne de l’importance ; ça c’est l’excuse que je donnerai officiellement. Elle n’est personne pour moi, elle se doit de l’être encore moins pour lui.
Je décide de moi même de m’écarter de lui pour le laisser respirer convenablement à nouveau mais cela n’empêche en rien mon regard noir de refuser de lâcher son profil. Ce n’est pas parce qu’il est encore en vie en cet instant qu’il le sera dans cinq minutes encore. “T’es un homme mort si tu en parles à qui que ce soit.” Personne ne sait ça, personne n’en a jamais entendu parler, personne n’a jamais rien vu. Si quelque chose s’ébruite, ce sera de la faute de Bennett, et ce sera Bennett que je tuerai sans le moindre remord. “Même chose si tu reviens ici.” Même chose s’il pose les yeux sur elle à nouveau, même chose s’il lui parle encore, même chose s’il ose se rapprocher d’elle. Même chose s’il continue de respirer comme un petit con. |
| | | | (#)Ven 22 Jan 2021 - 15:10 | |
| « Un panneau ‘ne pas déranger Auden et sa copine’ aurait fait l’affaire. » non, non, non, non. De tous les mots qu’il ne doit pas dire, le voilà qui plonge directement dedans. Il fait exprès Bennett, il sait tout ce qu’il ne faut pas, il a trouvé le dossier et il en étale les pages et il en scande les titres. Auden n’a pas de petite amie. Auden n’a pas d’étiquettes. Auden insiste pour que tout ça, peu importe ce que ça veut dire, reste secret pour une raison claire et précise. Ce n’est pas pour lui, et même si, ça ne sera jamais moi. Depuis la seconde où mes doigts sont devenus plus familiers sur sa peau, depuis la miette de moment où son parfum a commencé à se confondre avec le mien, je sais que c’est fini d’avance. Qu’un jour il se lassera, qu’un jour le jeu n’en vaudra plus rien et que ce jour-là, que ce soit moi ou n’importe qui il finira par partir sans jamais regarder par-dessus son épaule - sans jamais en ressentir le besoin. « Dis pas ça. » et si mes paroles sonnent comme des supplications, c’est une évidence qu’elles viennent trop tard. La tasse au sol a le dos bien large, futile alibi de dernière minute et de la dernière chance. “Un panneau “ci gît Bennett”, ça te tente ?” un panneau "ci gît Ginny la pathétique qui y a cru" aussi, ça ferait sens. À tout moment, j’ignore si l’un cognera l’autre, où s’ils ne feront que disparaître en laissant dans leur sillage l’impression amère que tout ceci n’était qu’une bonne blague, qu’un reste d’espoirs de gamine qui s’est trop accrochée en sachant pourtant que ça n’aurait jamais vraiment (dû) commencé. « C’est quoi ça, une manière d’impressionner ta partenaire de révisions ? Un genre de parade ? » j’entends les pas de l’un d’entre eux se décaler vers la gauche, alors dans le plus lâche des automatismes ma tête se détourne vers la droite. « T’en penses quoi toi, tu vaux la peine qu’il me pète la gueule ? » les prunelles d’oiseau de proie de Bennett me brûlent la peau, même si c’est physiquement impossible que ses iris se transforment en laser. Encore heureux.
“Laisse la en dehors de ça, c’est pas un foutu spectacle Bennett.” pourtant c’est ma faute, c'st à moi qu'il revient le blâme. C’est ma faute s’il est entré parce que j’ai oublié de bloquer la porte de la chaise. C’est ma faute s’il pique Auden parce que c’est moi, le maillon faible de la chaîne. C’est ma faute autant que c’est à cause de moi, si tout ce qui a bien pu se jouer derrière les portes de la salle ne recommencera pas. Maintenant que Bennett sait c’est fichu. Maintenant qu’il a vu et qu’il voit encore plus à quel point je tiens à son silence, c’est une question de temps avant qu'il en profite. Auden n'a pas besoin de dire quoi que ce soit que j’ai déjà compris, enregistré, analysé. C’était maudit d’avance. « On avait fini de toute façon. » qu’elle laisse aller, ma voix, elle qui abandonne sans qu’on n’ait jamais vraiment déterminé le début comme les règles de la partie. “T’es un homme mort si tu en parles à qui que ce soit.” de dire ça n’encouragera Bennett qu’à le dire un peu plus, qu’à tâter voir si Auden tiendra sa promesse. “Même chose si tu reviens ici.” la salle et le secret sont compromis, et c'est bien mieux comme ça. Il fallait que ça se termine, il fallait que ça casse, il fallait que je gâche encore tout et il fallait que ça arrive vite, pour que ça fasse moins mal. Ça fait quand même terriblement mal.
Quand je me relève, mes yeux ne voient ni l’un ni l’autre. Quand je me relève, ce n'est que pour aller jeter les restes de céramique éclatée à la poubelle, prendre mon sac sur la chaise oubliée. Sa bretelle glisse lentement sur mon épaule, mes paupières se ferment fatalement une seconde et une inspiration avec. C’est mieux comme ça et jamais je ne serai celle qui croira une seule seconde qu’Auden risque de dire quoi que ce soit pour que je reste dans les parages. C’est probablement pour cela que quand l’alarme de feu se déclenche dans toute l’Académie, y'a un sourire éphémère qui se niche sur mes lèvres. « D’habitude, ça aurait été un de vous deux qu’on aurait accusé pour ça. » les deux têtes à prix qui sillonnent les couloirs de l’établissement prêts à faire leur loi et en secouer autant les murs que les professeurs. On leur met toujours toutes les fautes du monde sur les épaules, la cloche assourdissante n'en sera qu'une de plus. Aujourd’hui, ils sont planqués dans la chambre aux secrets, ils sont complètement innocents et jouent les alibis l’un pour l’autre. Dans un autre monde ce serait presque touchant ; maintenant, c’est un pied de nez de plus qui ne fait que brandir un drapeau rouge supplémentaire sous mon nez. Ça n’aurait jamais dû commencer. |
| | | | (#)Lun 1 Fév 2021 - 7:22 | |
| Arrêter de mettre la main au feu en attendant qu’on la lui tranche ? Pour les beaux yeux d’Auden, peut-être ? Si encore on lui demandait gentiment au lieu de rehausser le prix de son silence à chaque mot, chaque geste qu’on tentait pour le lui arracher de force… Il était entré sans raison particulière dans cette pièce insignifiante, et était tout à fait prêt à y rester pour le plaisir d’une salve d’insultes presque mélodieuses, parsemées d’italien tout à fait charmant – on est un homme de culture ou on ne l’est pas… mais c’était peut-être l’absence d’imprécations qui lui mettait dans l’esprit cette insupportable persévérance à l’œuvre. L’image que Bennett se faisait d’Auden – une nuisance ambulante, colérique, incapable de se maitriser et passablement agaçante quand bien même il se tiendrait silencieusement debout sans rien faire – ne se rachèterait jamais. Pourquoi essayer de sauver la sienne ? Il n’a strictement rien vu, après tout. – Et le roquet de reprendre ses menaces, ce qu’il savait faire de mieux dans la vie. Même le souci d’originalité d’Auden trouvait ses limites aux oreilles de l’homme qui avait déjà entendu toutes les variantes linguistiques de la mort et de la souffrance de cette bouche haïssable. Haïssable à lui faire haïr l’italien, qu’en deux ou trois ans supplémentaires à ce rythme il finirait par maitriser complètement. « Un panneau “ci gît Bennett”, ça te tente ? » Le répit qu’il s’est créé de force revient en trombe lorsqu’il ose – ose ! – adresser la parole au troisième personnage de la pièce. Sa respiration contrariée ? Ça finirait par s’arranger… Qui avait besoin de respirer quand on avait trouvé un moyen si rapide de pousser Williams à bout de nerfs ? Est-ce qu’il suffisait de regarder Ginny pour s’offrir un aller simple pour les enfers désormais ? Qui avait omis de lui préciser ces nouveaux tarifs ? Et où diable avait été Auden pendant tout le temps que Bennett avait pu passer à pousser la jeune femme à bout entre deux séminaires à s’évanouir d’ennui ? Tellement de questions pour si peu de réponses, car Auden restait une brute incapable de négocier autrement que par les mains. « Laisse-la en dehors de ça, c’est pas un foutu spectacle Bennett. » Bien sûr que ce n’est pas la pression qui s’éloigne de lui qui empêche l’étudiant de rire en les regardant les successivement. Auden, Ginny, Ginny, Auden. (Non, sérieusement…) Si ça, si ça n’était pas un spectacle, alors il ferait mieux de quitter ce monde. « Tu devrais la laisser parler pour elle-même, je trouve ses arguments très convaincants. » « T’es un homme mort si tu en parles à qui que ce soit. » C’est ça, ouais. Bennett n’était pas familier des mathématiques, mais ne calculait pas trop mal les rapports de force. Un nez cassé – ou sa « mort » pour parler dans les termes toujours excessifs de Williams – pesait tellement moins que l’occasion de divulguer quelque chose dont la confidentialité était demandée par le peintre lui-même. Bennett ne secouait pas les branches ; les fruits mûrs tombaient naturellement entre ses mains, comme récompense d’avoir été là au meilleur des pires moments ; quand cesserait la récolte ? Quand il en jugerait bon, sans doute. « Même chose si tu reviens ici. » « On avait fini de toute façon. » La préciosité de cette demi-information qu’il ne tenait qu’à lui de compléter ne tenait absolument pas dans le fait même. Personne ne donnerait de médaille à Bennett pour avoir surpris deux étudiants à quatre-vingt centimètres l’un de l’autre dans une salle abandonnée. Mais la réaction d’Auden, la demande du secret, avait son pesant d’or. « T’évalues ton scoop plus cher que ça vaut. » (Oh, non, Bennett évaluait ça très bien.) Et si l’occasion s’en présentait, Bennett n’hésiterait pas à le brader. C’était la dernière chose qui retentirait dans le silence avant que…
Bennett fronce les sourcils quand retentit l’alarme lancinante qui annonçait que l’établissement allait tomber en cendres, ou qu’un étudiant avait laissé trainer une cigarette dans une corbeille à papier. Un signe du ciel pour que la situation cesse de s’envenimer – parce qu’elle ne pouvait rien faire d’autre tant qu’Auden et que Bennett étaient dans la même pièce. « D’habitude, ça aurait été un de vous deux qu’on aurait accusé pour ça. » Grande gagnante de l’histoire, Ginny y trouve l’occasion de remettre à plus tard une énième confrontation en chiens de faïence. Grande gagnante de l’histoire, si Bennett n’avait pas des as dans les manches, les clés du casino et toutes sortes de façon de tricher à n’importe quel jeu. Main sur la porte ouverte, Bennett se retourne encore, la voix noyée dans l’alarme mais s’adressant exclusivement à Ginny. « Vendredi, 18 heures, pour les révisions ? » Ah. Il aurait peut-être dû commencer par informer Auden que l’administration avait eu la brillante idée de former des binômes de travail pour étudiants en chute libre. Que parmi les étudiants en chute libre, il y avait Bennett – bien contre son gré jusqu’à ce qu’il apprenne l’identité de sa tutrice. Car dans les dizaines de bons samaritains qui s’étaient dévoués, c’est Ginny qui avait été malencontreusement liée à son nom. Que de hasards ces jours-ci. Et tous ces cahiers éparpillés par terre n’en étaient que plus comiques. Ça ne devrait pas gêner Auden outre mesure de partager sa partenaire de révisions. Mais Bennett ne garde pas la remarque dans sa tête avant de passer le pas de la porte. Au risque de se prendre un coup par derrière, ou de laisser les deux connaissances s’expliquer entre elles. « Je doute qu’il soit très exclusif de toute façon. » Qu’importait à ce stade ? Vivre dans la haine de l’italien n’avait rien d’une nouveauté pour lui. Et être « un homme mort » dans la bouche d’Auden avait certains inconvénients – en venir aux mains – et quelques avantages, dont celui de distraire considérablement Bennett de l’atroce monotonie de l’Académie. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Lun 1 Fév 2021 - 11:38 | |
| L’alarme incendie est le cadet de mes soucis, surtout alors qu’on est déjà tous certain qu’elle sonne dans le vide et que personne ne risque de mourir brûlé vif avant bien longtemps. Même si c’était le cas, cela ne m’intéresserait toujours pas. Le feu qui brûle ici est d’une toute autre sorte, il ronge mes muscles et me retient encore un peu de coller mon poing contre le visage d’un Bennett qui s’avère être le seul ennemi de taille dans cette Académie de gamins qui se prennent tous pour Picasso. Il est tout aussi peu doué qu’eux mais il a plus de gueule, quand bien même je ne lui dirai jamais puisque cela lui ferait bien trop plaisir. « D’habitude, ça aurait été un de vous deux qu’on aurait accusé pour ça. » J’aurais pu faire semblant de rire à la remarque de Ginny mais l’humeur n’y est pas et bien loin de là. Je suis aussi sans doute trop occupé à dévisager Bennett, peu importe quelle alarme peut bien hurler dans nos oreilles à tous. Qu’il enclenche la poignée de cette porte, qu’il s’en aille, qu’il ne se retourne pas et surtout, surtout qu’il ferme enfin sa gueule. Il est un ennemi de taille seulement parce qu’il est l’un des rares capables de me faire sortir hors de mes gonds sans discontinuer - là où les autres ne savent le faire que périodiquement, puisque cela n’aura échappé à personne que le self control ne fait pas partie de mes nombreuses qualités.
Je l’avais prévenu, pourtant. Je lui avais donné la marche à suivre, je lui avais fait une liste claire et précise de chaque étape à tenir pour sortir d’ici en un seul morceau. « Vendredi, 18 heures, pour les révisions ? » Ces mots là, par exemple, n’en faisaient définitivement pas partie. Je tente de faire mine de rien mais cela n’empêche pas mes sourcils de se froncer et le regard noir de passer de Bennett à Ginny. Ce n’est pas parce que je souhaite la protéger qu’elle est pourtant mise sur un piédestal et bien loin de là. Celle que tout le monde qualifie de petite chose fragile paye ses fautes et ses erreurs au même prix que le reste du monde, si ce n’est plus cher encore. Elle ne m’avait pas parlé de ça, elle ne m’avait rien dit du tout et quand bien même on ne s’est fait aucune promesse d’aucune sorte, j’osais stupidement espérer ne pas être traité au même niveau que le reste de l’humanité à qui elle ne peut s’empêcher de sourire stupidement. Moi, je les cogne stupidement. Ça contrebalance, sûrement. « Je doute qu’il soit très exclusif de toute façon. » Je doute que lui soit capable de dire le moindre mot qui fasse du sens. “Révisez bien, ce sont pas mes affaires.” Nous aussi, quelques minutes avant, on était occupés à réviser. Qu’elle joue au même jeu avec d’autres personne ne m’intéresse pas. Cela ne me regarde pas non plus. Qu’elle s’abaisse au niveau du Giller, qu’elle joue au feu avec le premier venu simplement pour désobéir à papa maman et démontrer à tout le monde qu’elle n’est pas l’agneau égaré du troupeau auquel elle ressemble tant. Qu’il regarde Matt droit dans les yeux, lui aussi, et qu’il s’occupe de gérer le stupide humain qui lui sert de frère. Ce ne sont pas mes affaires, cela ne me regarde pas et il n’y a aucune exclusivité à y avoir là où il n’y a de toute façon aucune relation d’aucune sorte. Elle n’est pas ma petite amie, ni mon amante, ni même mon amie. Elle n’est rien, absolument rien, et la seule raison pour laquelle mon poing cogne sans prévenir la mâchoire de l’étudiant c’est parce qu’il tarde trop à ouvrir la porte par laquelle je finis par passer en premier, désireux de les laisser entre eux pour qu’ils puissent prévoir au mieux leur prochain rendez-vous. |
| | | | (#)Mar 2 Fév 2021 - 4:54 | |
| Honnêtement, si quelqu’un à l’Académie cherchait le meilleur des pires timings pour lancer l’alarme et ainsi se donner le rôle-phare dans une scène qui me donne l’impression d’être une mauvaise comédie de Vaudeville, c’était en plein dans le mile. Mes doigts se resserrent contre mes livres au point où mes jointures en sont blanches, et c’est en assumant complètement ma tendance à frôler les murs que je ne relève ni les yeux vers l’un ou l’autre. Ils n’en ont rien à faire de moi de toute façon, je ne suis qu’un prétexte de plus. Une raison éphémère pour justifier leurs coups qu’ils se lancent et les piques qu’ils se crachent, pas assez imbue pour croire qu’au final c’est que ma faute à moi. Si j’avais pas été là, ils auraient très bien pu se crier dessus au sujet d’une plante verte trop calée sur l’un par la faute de l’autre, ou juste sur un millier de milliards d’autres raisons quand bien même ils n’ont pas besoin de raison la plupart du temps. Un grain de sable dans l’engrenage, ouais. « Vendredi, 18 heures, pour les révisions ? » alerte, drapeau rouge, alarme, et pas que celle qui annonce un incendie dangereux aka quelqu’un qui a dû utiliser trop de produits chimiques dans la salle de photographie prévue pour y développer les négatifs. « Oui, oui bien sûr. » et évidemment que ma voix distraite et ma tête avec ne font pas le lien. Les mots, rien qu’un seul, et c’est celui qui pique bien plus fort que tout le reste. Oh, oh, indeed. « Je doute qu’il soit très exclusif de toute façon. » mon souffle se cherche et mes yeux s’ouvrent en gros O pathétiques et évidents, quand bien même je peux pas concevoir que ce soit le genre d’information qu’Auden reçoive mal, qu’Auden entende tout justement. Il n’en a rien à faire de moi, et il le prouve encore une fois en m’ignorant et – non mais que, quoi? Ses yeux, les plus noirs de l’univers, ceux qui auraient facilement pu me brûler comme me glacer sur place, au choix du chef. Mais de comment, pourquoi? J’ai des tas de questions et certainement pas le droit de les articuler, j’ai des tonnes d’interrogations mais c’est pas ma place et c’est pas sérieux et j’ai mal interprété et je ne le connais pas assez j’ai dû me tromper c’est sûr que c’est ça j’ai mal vu j’ai une poussière dans l’œil et ça a tout altéré. “Révisez bien, ce sont pas mes affaires. » ah voilà. Clair, précis, évident, bien plus logique que quoi que ce soit d’autre. C’est pas ses affaires simplement parce qu’il l’a décidé et c’est ainsi depuis le début, et je ne lui en veux pas pour ça, jamais. Alors pourquoi est-ce que j’ai l’impression d’être la pire traîtresse du monde maintenant qu’il s’en va? Et pourquoi est-ce qu’il prend tout de même le temps d’étaler son poing sur la mâchoire de Bennett avant de disparaître en fumée? C’est pas ce que tu crois Ginny, ça le sera jamais.
La cloche a fini par devenir un violent acouphène que j’ignore de la plus instinctive des façons. « Est-ce que ça t'as amusé, au moins? » je ne sais même plus à quand remonte la dernière fois où j’ai été capable de regarder Bennett plus longtemps qu’une fraction de seconde, sans avoir toujours l’œil à la recherche d’une issue de secours prête à pouvoir accueillir ma silhouette qui fuie aussi vite que l’ombre qu’elle tente d’être à tout moment. Il a fait exprès non seulement d’enrager Auden mais aussi de casser tout sur son passage et le pire là-dedans, c’est que je suis persuadée qu’il s’en fout. Il se fout de tout, il se fout de ça, et de lui et de moi. Il l’aura oublié demain, il m’aura oubliée aussi, et ce sera du pareil au même jusqu’à ce qu’il s’ennuie de nouveau et décide d’arriver dans ma vie pour en faire un enfer du haut de son grand cheval de bataille. « Des pommes de terre, pour tes bleus. » j’aurais voulu le détester, j’aurais voulu le haïr, j’aurais même voulu équilibrer ses ecchymoses de nouvelles qui viendront compléter son profil de l’autre côté ; mais je peux pas. J’y arrive pas, j’ai pas la force, parce que c’est encore trop ancré, c’est encore trop évident, c’est encore bien trop calculé dans ma tête comme dans mon ADN de croire qu’il ne peut pas être juste méchant, foncièrement. Qu’il doit y avoir un bon fond à quelque part, caché et cassé, au point où il a besoin de parler et d’agir aussi fort et aussi mal pour éviter à qui que ce soit de s’approcher trop près, de voir ce qui est vrai du faux. C’est un soupir qui accompagne mes mots, fatigués et fatiguée, c’est la tête qui me donne l’impression d’exploser et le sang qui cogne contre mes tempes qui guident mes pas hors de la salle en sachant très bien que je n’y remettrai plus les pieds, plus comme ça.
J’ai voulu dériver au casier d’Auden. J’ai vraiment voulu y arrêter, y laisser un mot, une note, un papier froissé glissé par les fentes de métal de sa porte. Mais ça ne servirait à rien. C’est trop tard. Sa silhouette dos à la mienne au loin me le confirme, sa tête penchée vers le bas et son pas pressé ne sont que des confirmations de plus à savoir que rien ne garantit plus quoi que ce soit. Un cœur brisé n’est pas un motif valable pour manquer les cours mais l’alarme d’incendie toujours en cours oui, et c’est suffisant pour que je laisse l’Académie derrière en n'aspirant qu’à une chose, rentrer à la maison et mettre le plus de distance entre tout et ici. |
| | | | | | | | speed of dark (ginaudett) |
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