Dans son métier de flic, autant Zoey peut avoir à faire à des petits cons qu'elle a juste envie de mettre en cellule comme elle peut tomber sur des cas plus touchants comme ce gosse d'à peine 12 ans qu'elle a du interpeller car il venait de voler dans une épicerie. Du vol à l'étalage de nourriture car il avait faim, car sa mère préfère les bras des hommes que de s'occuper de lui ... Normalement, une fois l'affaire classée, elle ne doit plus s'en occuper mais là, c'est plus fort qu'elle, elle a besoin de savoir s'il va bien. Par des connaissances, elle a su que le juge l'avait confié à une famille d'accueil aimante et qu'il faisait partie d'une sorte de centre pour enfants. Alors, jour de congé ou pas, Zoey a envie d'aller voir comment il se porte sans spécialement se faire voir. Savoir qu'il va bien la soulagera et fera qu'elle pourra passer à autre chose. Bien entendu, elle fait tout ça dans le plus grand des secrets n'ayant pas envie que son boss lui tombe dessus et la réprimande. Il ne manquerait plus que ça, qu'elle se prenne une mise à pied juste pour avoir pris des nouvelles. Par contre, jour de congé veut aussi dire que sa fille sera avec elle car la demoiselle a fait une remarque à un de ses professeurs et a pris un jour de renvoi. D'ailleurs, elle se dit que de voir ce centre lui fera peut-être prendre conscience de ses conneries et qu'elle pourrait terminer comme ces gamins, loin de sa famille ... « Lou depêche toi » Elle soupire la gamine en mettant ses baskets et se traîne jusqu'à la voiture tant bien que mal. Une fois installée, Zoey prend le volant et conduit jusqu'au centre. Elle trouve une place de parking assez rapidement, coupe le moteur et se tourne vers sa fille. « Tu restes sages compris » Elle hausse les épaules Lou ce qui a le don d'agacer sa mère. Malgré tout, elle l'embarque avec elle et pousse la porte du centre et se rend à l'accueil. Pendant ce temps, la petite blonde passe de chaise en chaise comme si elle les testait alors qu'elles sont toutes les mêmes. Zoey se retient de ne pas faire une réflexion et attend patiemment que la femme cherche le dossier. « Ha je l'ai trouvé. Vous voulez parler à son superviseur » Zoey hoche la tête positivement et laisse la femme aller chercher la personne qui s'occupe donc de ce gamin. Pendant ce temps, elle attrape la bras de Lou qui commence à faire des siennes à sauter partout et faire la folle. « Tu arrêtes maintenant ! Tu as envie de finir ici et de ne plus voir ta famille ? » La gamine retire son bras d'un coup sec ce qui fait mal à Zoey. « Toute façon, tu préfères ton métier à moi, t'es jamais à la maison » Elle n'a pas tort en soi car étant nouvelle dans ce commissariat, elle fait pas mal de nuits mais ce n'est que pour un temps mais ça Lou ne le comprends pas encore. Un jour, elle comprendra mais quand ?! Et puis, il faut qu'elle se rende compte de la chance qu'elle a comparé à d'autres enfants. Cependant, Zoey ne peut s'empêcher de penser l'absence d'un père dans sa vie doit jouer et que plus elle va grandir, pire cela sera. Cependant, son géniteur n'a jamais voulu d'elle et ça, elle ne peut rien y faire. La femme revient pendant la discussion entre mère et fille et se racle la gorge. Zoey se retourne et à la vue de l'homme en face d'elle, son coeur manque un battement. Elle a l'impression que c'est une blague de mauvais goût. Son parrain et père de Mia, l'homme absent de la vie de sa fille et de sa filleule qui s'occupe d'enfants qui vont mal et bien elle aura tout vu. » Salut ... Je viens prendre des nouvelles de Scott « Dit-elle sans plus, comme si elle ne le connaissait pas bien que son ton monte une froideur certaine qu'elle n'avait pas avec la dame de l'accueil. Mais Zoey ne sait pas faire semblant et là, elle ne peut pas dire être heureuse de se retrouver face à son parrain qu'elle n' pas vu depuis des années ... Et ce n'est pas les quelques cartes qui ont comblé de vide ... Et encore moins quand elle a coupé les ponts avec son père. Heureusement qu'avec Mia, elles ont toujours pu compter l'une sur l'autre et qu'elle ne ressemble pas à son père de ce côté là ...
La journée se déroulait plutôt normalement. Andrew avait presque perdu l’habitude des moments de calme, comme ceux là, où il pouvait prendre le temps d’aller voir chaque résident du centre pour prendre de leurs nouvelles. Il avait enfin pu prendre cinq minutes pour discuter un peu plus longuement avec la mère de Bonnie, qui avait décidé de refaire surface quelques jours plus tôt, et de lui expliquer qu’il était temps qu’elle se reprenne en main, pour son bien à elle mais surtout pour celui de sa fille, et que dans tous les cas, ils étaient tous disponibles pour lui venir en aide. C’était un crève-coeur de voir Bonnie réclamer sa mère, même si elle avait bien pris ses aises au centre. Le discours d’Andrew ne semblait avoir fait ni chaud ni froid à la femme, qui lui rétorqua que de toute façon, il n’y comprenait rien et qu’elle faisait bien comme elle voulait. Après cette entrevue, il retourna dans son bureau pour remplir sa paperasse habituelle. Suzanne, l’une des bénévoles du centre chargée de l’accueil, débarqua dans son bureau quelques minutes plus tard. Une jeune femme voulait le voir, à propos d’un dénommé Scott. Elle lui fit un bref résumé du dossier. Andrew voyait très bien qui était Scott. Il était arrivé ici il y a quelques jours de cela, suite à une histoire de vol à l’étalage. Sa mère, déjà peu présente, l’avait foutue dehors, et il s’était retrouvé ici. Il se demandait bien qui pouvait vouloir de ses nouvelles. Suzanne lui indiqua que la jeune femme n’était pas seule, et qu’elle était accompagnée d’une enfant « un peu turbulente ». Andrew ne put s’empêcher de rire face à ce terme, tandis qu’il rejoignait l’accueil. Il avait hâte de voir à quoi ressemblait cette môme. Peut-être une nouvelle arrivante ? En découvrant la jeune femme dans le hall d’entrée, il eut comme un air de déjà vu, sans trop savoir pourquoi sur le moment. « Salut ... Je viens prendre des nouvelles de Scott ». Le ton était froid. Andrew remarqua qu’elle ne s’était pas présentée. Il ruminait : il avait horreur de ça. Depuis qu’il était revenu à Brisbane, il lui arrivait souvent de recroiser d’anciennes connaissances, mais était capable de remettre un nom sur leurs visages, souvent parce qu’ils avaient pris quinze ans dans la tronche. Il passait pour un abruti fini et c’était désagréable. Il tendit toutefois sa main à la jeune femme, restant professionnel. « Andrew McKullan, directeur du centre. Vous êtes ici pour prendre des nouvelles de Scott, c’est ça ? ». Il jaugea la jeune femme, toujours incapable de remettre un nom sur ce visage. Bordel, que c’était frustrant ! Il se chargea de parler du petit gars, tandis qu’une partie de son cerveau continuait à turbiner pour tenter de faire matcher un prénom ou ne serait-ce qu’une bribe d'information. « Scott va bien, il est un peu perdu, pour tout dire. Mais il s’est bien habitué à la vie du centre. Il aide beaucoup en cuisine. Je pense qu’il s’est découvert une sacrée passion, on va essayer de voir s’il n’est pas possible de l’orienter vers un collège spécialisé ». Il marqua une légère pause, fixant la jeune femme avec presque trop d’insistance. Impossible de se souvenir de qui elle était. « Quant à sa mère, on a essayé de la joindre mais pour l’instant ça n’a rien donné. On est en contact avec les services sociaux pour voir ce qu’il est possible de faire ». Il tourna légèrement la tête, perturbé par la gamine qui accompagnait visiblement la jeune femme. Elle s’amusait à sauter de siège en siège. Andrew avait l’habitude, il l’interpella directement. « Eh, petite, descend de là, tu veux ? J’imagine que tu n’aurais pas envie qu’on vienne s’essuyer les pieds sur ton canapé ? C’est pareil ici ». Il retourna la tête vers la jeune femme. « Si vous avez d’autres questions à propos de Scott, n’hésitez pas. Mais, si je puis me permettre… ». Il se mordit la langue, certain qu’il allait regretter d’avoir posé cette question. Quelque chose clochait mais il n’arrivait pas à savoir quoi. « Qui êtes vous ? Je veux dire, de manière générale, et surtout pour Scott. Si vous êtes quelqu’un de sa famille, je pense que ça pourrait l’aider de voir un visage familier ». Il baissa légèrement la voix, désignant d’un vague geste de la tête la gamine à l’air renfrognée. « Et si vous avez besoin d’aide avec la petiote ici, on est aussi là pour vous ».
Venir ici avec Lou était décidément une mauvaise idée. La gamine ne fait que sauter partout et cela malgré les plaintes de sa mère pour qu'elle stoppe. Elle a bientôt 11 ans et sait donc quand elle fait une connerie comme maintenant. A croire qu'elle aime la rendre dingue et encore plus ces derniers temps. La maman fait ce qu'elle peut mais elle doit avouer être un peu dépassée à certains moments. D'ailleurs, elle en profite pour gronder sa fille dés que la jeune femme du secrétariat s'en va plus loin. Mais cela ne fait qu'empirer les choses vu que Zoey se ramasse en pleine figure qu'elle préfère son boulot à sa propre fille. Une chose totalement fausse. Lou ne comprend pas encore tous les sacrifices que sa mère a fait pour elle. Couper les ponts avec son père donc son grand-père, devoir l'élever seule ... Mais jamais, elle ne lui reprochera car même si Lou est dans une mauvaise passe, elle donnerait sa vie pour elle. Leur discussion s'arrête lorsqu'elle entend la secrétaire revenir et cela accompagnée. Son regard se posant sur l'homme, elle reste quelques secondes muettes devant cette silhouette qu'elle ne connaît que trop bien et ça malgré les années. Il n'a pas changé ... Pris de l'âge certes mais il a toujours ce même air rassurant bien qu'il ne le soit qu'en apparence quand on sait qu'il a a laissé tomber sa propre fille et elle qui était sa filleule par la même occasion. Du coup, elle décide de jouer la carte de l'innocence et ne demande que des nouvelles du petit garçon qu'elle a arrêté quelques jours auparavant. Par contre quand il dit être le directeur, elle ne peut réprimer son étonnement, elle qui pensait tomber sur une sorte d'éducateur. « Hum oui c'est ça mais je ne pensais pas voir le directeur en personne, est ce qu'il va bien ? » S'inquiète-t-elle de suite. Elle le voit bien son regard sur elle mais Zoey ne veut rien laisser transparaître et la de suite, elle remercie son métier de flic qui l'a entraîné à ce genre de situation bien qu'elle ne soit pas la plus douée pour ça. « Attendez, il ne vit pas en famille d'accueil, je ne comprends plus rien » Sa main se plaque sur son visage se rendant compte qu'elle a été très mal renseignée sur la suite de cette affaire et qu'elle a donc bien fait de venir ici même si elle aurait préféré qu'une autre personne se tienne devant elle. « Nous avons essayé de notre côté aussi car elle doit répondre de ses actes mais jusqu'à présent, elle reste introuvable. Un agent fait le guet et nous préviendra dés que possible et bien entendu le centre en sera informé aussi » Répond-elle simplement avec une voix sans nuance, du moins qu'elle pense. Dés qu'il interpelle Lou, elle se fige et ne peut que grimacer tout en se tournant vers sa fille et lui faisant les gros yeux. « Ho c'est bon, vous êtes chiants ici. « Lance la gamine sans mâcher ses mots. Sa mère lâche un soupire et ne dit rien de plus préférant régler ça en dehors de ce centre mais Lou va devoir se calmer une bonne fois pour toute. Son regard se repose sur l'homme, sur son parrain et elle hoche la tête à ses dires attendant la suite. Cependant, elle ne s'attendait pas à ça du tout. Est ce que Zoey est blessée ? Bien entendu. De son côté, elle a fait semblant de ne pas le reconnaître mais lui il l'avait donc réellement oublié. « Je suis Zoey ... « Elle se mord légèrement la lèvre avant de dire son nom de famille mais après tout qu'a-t-elle à perdre ?! Rien du tout vu que tout a été perdu il y a de ça des années maintenant. « Zoey Thomson, la flic qui a été appelée lors de son intervention et je voulais prendre de ses nouvelles simplement. Donc je ne peux malheureusement pas vous être d'une grande aide pour le côté familial du petit » Clame-t-elle tout en faisant signe à Lou de se lever vu qu'elle ne compte pas rester ici plus longtemps. Elle est échaudée Zoey et pas qu'un peu. Peut-être qu'au fond elle aurait préféré qu'il fasse semblant tout comme elle ... Qu'il ait honte alors qu'elle, elle est en colère mais non, décidément cette journée n'est pas sa meilleure et elle est loin d'être terminée. » Je vous remercie mais je sais gérer ma fille » Répond-elle beaucoup plus sur la défensive. Oui Lou est turbulente ces temps ci mais elle a su l'élever seule jusqu'à maintenant alors ce n'est pas lui, qui est loin d'être un modèle, qui allait lui apprendre quelque chose.
Andrew, bien qu’un peu décontenancé parce qu’il n’arrivait pas à mettre un nom sur le visage qu’il avait en face de lui, était plutôt content de pouvoir échanger sur l’un des gamins du centre, surtout quand celui-ci s’en sortait si bien et en si peu de temps. C’était toujours très gratifiant pour lui, comme pour tout le personnel du centre, de voir qu’un gamin dans une mauvaise passe arrivait à faire quelque chose de ses dix doigts. Ils aimaient tous à penser qu’ils n’y étaient pas totalement pour rien. Alors il aimait bien pouvoir vanter les mérites des gamins et leurs mérites à eux. Pourtant, la jeune femme en face de lui semblait perplexe. « Attendez, il ne vit pas en famille d'accueil, je ne comprends plus rien ». Andrew tiqua légèrement. Il ne savait pas qui était cette femme, mais il commençait à se demander si c’était une très bonne idée qu’il lui divulgue autant d’informations. « Il n’est pas en famille d’accueil pour le moment, non. Il nous semble préférable pour le moment d’essayer de le maintenir ici, au centre, où il peut évoluer avec d’autres enfants, pendant que l’on essaye de prendre contact avec sa famille ». Il entreprit de parler de la mère du gamin, qui jusque là n’avait pas donné suites. Ils essayaient aussi de trouver d’autres membres de sa famille, une tante, une grand-mère, un cousin, peu importe. Quelqu’un qui pourrait l’aider. « Nous avons essayé de notre côté aussi car elle doit répondre de ses actes mais jusqu'à présent, elle reste introuvable. Un agent fait le guet et nous préviendra dès que possible et bien entendu le centre en sera informé aussi ». Andrew hocha la tête, relavant au passage que la jeune femme avait utilisé le terme « agent ». Est-ce qu’elle était flic ? Andrew avait l’habitude de voir débarquer la police ici, mais bien souvent, ils étaient en uniformes et présentaient leurs badges à l’accueil, ce qui n’était pas le cas ici. Il aurait bien voulu se souvenir de qui était cette femme, mais impossible de remettre un nom. Alors il préféra rester le plus professionnel possible. « Je vous remercie. Et si jamais vous mettez la main sur une quelconque autre personne de sa famille, nous sommes preneurs. Toute information sur sa famille nous sera utile, nous pensons vraiment que Scott a besoin de garder une attache familiale, quelle qu’elle soit ». Andrew croisa les bras sur sa poitrine, toujours assez perturbé par la jeune femme qui se tenait en face de lui. Il s’arrêta quelques instants pour recadrer la gamine, qui lui rétorqua qu’ils étaient tous chiants ici. Andrew secoua la tête, il y avait des gamins comme ça, on avait beau tout essayer, ils resteraient des purges jusqu’à ce que l’adolescence et le début de la vie d’adulte leur mettent du plomb dans la tête. Il ne prit donc même pas la peine de répondre, mais se retourna vers la jeune femme pour qu’elle décline son identité. « Je suis Zoey ...Zoey Thomson, la flic qui a été appelée lors de son intervention et je voulais prendre de ses nouvelles simplement. Donc je ne peux malheureusement pas vous être d'une grande aide pour le côté familial du petit ». Andrew soupira longuement, tandis qu’il remettait bien évidemment la jeune femme qui se tenait en face de lui. « Zoey…Je ne t’avais pas reconnue ». Il se permettait de la tutoyer, maintenant. Il se sentait terriblement con de ne pas avoir remis de visage sur celle qui était tout simplement la cousine de Mia. Presque honteux. « Je vous remercie mais je sais gérer ma fille ». Elle continuait de le vouvoyer, sûrement pour marquer une distance avec celui qui avait disparu des radars depuis quinze ans. Il jeta un nouveau coup d’oeil à la gamine qui continuait de danser d’un pied sur l’autre. « C’est ta fille ? Bordel… ». Il fut soudain pris d’une certaine forme de lassitude, fatigué de se rendre compte du nombre incalculables de choses qu’il avait loupé. « Je suis désolée, Zoey. Comment s’appelle ce petit diablotin ? ». Il décroisa les bras de son torse, un peu penaud. « Qu’est-ce que tu deviens ? Si tu as cinq minutes, on peut prendre un café dans mon bureau. Je pourrais échanger plus en détails sur le dossier de Scott ». Voir des personnes de sa vie d’avant lui serrait toujours un peu la gorge. Zoey, c’était un peu le vestige de tout ce qu’il avait laissé derrière lui à cette époque : Mary, son ancien boulot, Mia. Mais il avait à coeur d’essayer de recoller au maximum les morceaux. Pour reconstruire son puzzle.
Plus la conversation avance et plus Zoey se rend compte qu'il ne la reconnaît pas. Est ce que ça lui fait du mal ? Bien entendu. Mais en attendait-elle autrement de lui ? Pas vraiment vu qu'il a disparu il y a des années laissant sa fille derrière lui alors comment pourrait-il avoir une once de sentiments envers sa filleule ?! Mais elle se rend compte aussi que ses contacts l'ont absolument mal renseignée sur ce petit bonhomme et ça la fait grandement soupirer voire ça l'ennuie plus que le fait qu'Andrew n'ait aucune idée de qui elle peut être. « Il n’est pas en famille d’accueil pour le moment, non. Il nous semble préférable pour le moment d’essayer de le maintenir ici, au centre, où il peut évoluer avec d’autres enfants, pendant que l’on essaye de prendre contact avec sa famille » Elle hoche la tête face à cette phrase et explique qu'ils ont bel et bien essayé de retrouver sa famille même si cela est pour des raisons différentes et qu'elle le tiendra donc informé si elle a du nouveau. « Je vous remercie. Et si jamais vous mettez la main sur une quelconque autre personne de sa famille, nous sommes preneurs. Toute information sur sa famille nous sera utile, nous pensons vraiment que Scott a besoin de garder une attache familiale, quelle qu’elle soit » Enfin elle sonnera au centre mais pas à Andrew personnellement. Ho ça non. Au plus elle l'évite, au mieux cela sera pour elle et pour sa fille. « Je sonnerais au centre si nous trouvons la moindre chose quant à sa famille biologique » Dit-elle pour ensuite l'écouter recadrer sa fille ce qui n'est pas spécialement pour lui plaire. Certes, elle n'est pas facile mais c'est son rôle de faire cela et non le sien. Mais encore là, elle tente de ne rien laisser paraître vu qu'elle mélangera le personnel et la réelle raison de sa venue ici. Et là, le couperet tombe quand il ose lui demander qui elle est par rapport au petit. Elle sait très bien que son nom va enfin allumer l'ampoule dans la tête de son parrain. « Zoey…Je ne t’avais pas reconnue » Un haussement d'épaule plus tard, elle le regarde. « J'avais remarqué ça ... » Qu'elle dit sur un ton las mais non sans une certaine tristesse. Par contre, là, c'est trop et elle ne laisse pas sa langue dans sa poche quand il propose de l'aide pour Lou. « C’est ta fille ? Bordel… » (...) « Je suis désolée, Zoey. Comment s’appelle ce petit diablotin ? » Son regard se perd sur la petite qui est partie s'asseoir en boudant sur une des chaises. » Oui, elle s'appelle Lou et a 10 ans « Le temps passe à une de ces vitesses, elle se revoit encore enceinte jusqu'au bout des ongles et maintenant elle doit gérer une pré crise d'adolescence du au manque d'un père. « Qu’est-ce que tu deviens ? Si tu as cinq minutes, on peut prendre un café dans mon bureau. Je pourrais échanger plus en détails sur le dossier de Scott » Elle hésite Zoey ne sachant pas si c'est une bonne idée de relier avec lui, après de si longues années. Elle l'aimait son père étant petite mais là, elle a l'impression de se retrouver devant un inconnu. Et puis il y a Mia. Est ce qu'elle sait que son père est en ville ?! Si pas, elle se sentirait mal de passer un moment avec lui. Son regard se lève sur lui « Est ce que Mia sait que tu es là ? » Fini le vouvoiement. Ca n'a pas de sens de toute façon. « Et ... » Elle regarde Lou « Pas longtemps car comme tu peux le voir j'ai d'autres choses à gérer » Comme le fait de mettre la main sur le paternel de la petite même si ça, elle l'a mis de côté depuis des années car s'il avait voulu, il serait revenu depuis longtemps.
Andrew était terriblement mal à l’aise. Zoey était quand même la cousine de Mia, et il était accessoirement son parrain. Il s’en voulait terriblement de ne pas l’avoir reconnue. Mais après tout, il n’avait pas dérogé à la règle avec elle : il était parti pendant quinze ans. Et il n’avait pas repris contact avec elle. Tout comme il l’avait fait avec Mia. Il s’en voulait aussi, d’avoir laissé chaque membre de sa famille à l’écart comme ça. Mais le mal était fait et il ne pouvait pas revenir en arrière pour le moment. Alors il lui dit simplement qu’il ne l’avait pas reconnue. Parce que c’était vrai, il n’avait pas envie de mentir. De fuir, encore. De ne pas assumer le fait qu’il avait disparu de la circulation quinze ans plutôt. Et au vu de la réaction de Zoey, il avait sûrement bien fait. Il prit conscience que la gamine dans l’entrée qui n’en faisait qu’à sa tête était sa fille. Lou, qu’elle s’appelait. Et la petite n’était pas si petite que ça puisqu’elle avait apparemment 10 ans. Là encore, Andrew déglutit péniblement. Quinze ans, ça pouvait paraître à la fois très court et très long. Il ne s’en rendait pas forcément compte tous les jours, mais dès qu’il rencontrait quelqu’un dont la vie avait considérablement changé depuis qu’il était parti, il prenait pleinement conscience de toutes les petites choses qu’il avait loupé. Zoey avait eu le temps de pondre un gosse et ce gosse avait eu le temps de grandir et prendre dix ans d’âge. Dix ans. Encore un truc que t’as foiré, McKullan !. Pour tenter de se rattraper ne serait-ce qu’un peu, il propose un café à Zoey. Il n’était pas certaine qu’elle accepte, du peu qu’il se souvenait, elle avait un tempérament aussi prononcé que Mia et elle n’hésitait pas à envoyer promener ceux qui l’importunaient. Andrew avait la désagréable impression de faire partie de ces gens là, et il ne pouvait pas la blâmer. « Est ce que Mia sait que tu es là ? ». Curieuse réponse pour une simple proposition de café, mais là encore, Andrew ne pouvait pas lui en vouloir. Il était conscient que tout le monde lui aurait tourné le dos s’il avait débarqué ici en essayant de renouer contact avec tout le monde, sauf sa fille. Il hocha doucement la tête. « Ne t’inquiètes pas pour Mia. Je l’ai revu quelques fois depuis que je suis ici ». Il n’avait pas envie de s’éterniser, de se justifier. Il ne savait pas ce que Mia avait bien pu raconté à Zoey depuis qu’il était revenu. Et il n’était pas certain d’avoir envie de savoir. Mais il ne put s’empêcher de poser la question. « Elle t’a…parlé de moi ? ».
Elle finit tout de même par accepter le café, même si ça ne serait pas longtemps. Sans un mot de plus, il tourna les talons, invitant Zoey à le suivre d’un geste de la main. Il grimpa quelques marches, avant de rejoindre son bureau. Il ne l’avouait que rarement mais après toutes ces années d’errance qu’il avait difficilement surmontées, c’était une petite fierté que d’avoir son nom inscrit sur la porte. En entrant, il invita Zoey à s’asseoir sur le fauteuil qui faisait face au bureau, pendant qu’il préparait les boissons. Il réfléchissait à ce qu’il allait pouvoir lui raconter. Les boissons en main, il déposa une tasse devant Zoey, tandis qu’il faisait le tour du bureau pour s’installer sur sa chaise. Il fit mine d’ouvrir le dossier de Scott, mais il n’arrivait pas à faire semblant. Il laissa les papiers en vrac sur son bureau, frottant son visage de ses deux mains. « Zoey, je…Je ne sais pas quoi te dire à part que je suis désolé ». Désolé d’être parti sans dire un mot, désolé d’avoir laissé Mia, désolé de ne pas l’avoir reconnue. « Je comprendrai que tu ne veuilles plus jamais entendre parler de moi mais…ça m’intéresse de savoir ce que tu es devenue ». Il avala une gorgée de son café, histoire de se donner une contenance. Il détestait cette situation, et s’il s’était écouté, il aurait sûrement prétexté une urgence au centre pour pouvoir redescendre en quatrième vitesse. Il savait qu’elle allait tôt ou tard lui demander des explications, essayer de comprendre pourquoi il était parti, ce qu’il avait fait pendant toutes ces années. Et il devrait repartir dans une litanie un peu morose qu’il n’avait pas nécessairement envie d’avoir. Mais avait-il vraiment le choix ?
Même s'il n'est que son parrain, Zoey est tout de même peinée qu'il ne la reconnaisse pas mais c'est compréhensible vu le nombre d'années qui se sont écoulées depuis qu'il est parti ou plutôt qu'il a disparu de la circulation. Elle se souvient encore du nombre de fois où elle a consolé sa cousine pleurant à chaudes larmes car son paternel lui manquait. A part être présente, Zoey n'a rien su faire pour l'aider. Les mots n'étaient pas ce qu'il fallait à ce moment-là et puis qu'aurait-elle pu dire ? Qu'il allait revenir alors qu'elle n'en savait rien du tout et que ça n'a pas été le cas avant ... Et bien maintenant. Et encore est ce que Mia le sait ?! Cette question lui brûlant les lèvres, c'est ce qu'elle lui demande d'entrée de jeu quand il lui propose un café. Si ce n'est pas le cas, elle ne se voit pas se poser avec lui et parler du passé comme de si rien n'était et même sans ça, elle a du mal à imaginer la scène qui sera plus gênante qu'autre chose. « Ne t’inquiètes pas pour Mia. Je l’ai revu quelques fois depuis que je suis ici ». Au moins, il avait ça pour lui même si elle se doute que sa cousine ne l'a pas accueilli les bras grands ouverts. A croire que les hommes de leur famille sont tous pareils des lâches tout comme son propre père ou encore Milo. « Bien, c'est déjà ça » Qu'elle dit en haussant les épaules tentant de ne montrer aucun sentiment que ce soit positif ou négatif. « Elle t’a…parlé de moi ? ». Son regard se pose sur son parrain et elle peut remarquer qu'il n'est pas à l'aise ce qui en soi est tout à fait normal et s'il l'était, elle trouverait ça étrange. « Pas un seul mot » Quand on sait que les cousines sont proches, ça prouve bien que Mia n'est pas encore prête au retour de son père dans sa vie et la dessus, elle ne peut que la comprendre.
Sans trop savoir pourquoi, la blonde finit par accepter d'aller prendre un café avec Andrew et cela malgré ses appréhensions et puis il y a Lou qui est présente. D'ailleurs la gamine pousse un énorme soupir tout en suivant sa mère dans ce bureau. Une fois à l'intérieur, elle attrape une bande dessinée qui traîne et se pose dans un coin laissant les adultes discuter. Pour une fois qu'elle est calme, Zoey ne va pas s'en plaindre. Assise face à lui, son regard divague dans la pièce s'arrêtant sur chaque objet ou cadre, tout est bon pour ne pas croiser le regard d'Andrew alors qu'elle cherche déjà un moyen de partir et de ne, certainement, plus revenir. Ce n'est pas comme s'ils avaient cherché à se revoir après tout. Le hasard ou le destin, peu importe, avait fait en sorte qu'elle se trouve face à lui en cette journée. D'ailleurs, elle se demande si elle l'aurait contacté si Mia lui avait annoncé son retour et la réponse est définitivement non. Zoey a fait une croix sur ce côté de la famille depuis pas mal de temps et sûrement à juste titre. Alors pourquoi aller ré-ouvrir des blessures qui datent d'un temps ancien ?! Cela n'aurait aucune logique. Mais maintenant qu'elle est là, peut-être qu'elle pense un peu de manière différente mais juste un peu. Alors qu'il s'assied enfin et dépose le café devant elle, elle l'observe faire et il referme vite le dossier ce qui la fait hausser un sourcil sur le coup. « Zoey, je…Je ne sais pas quoi te dire à part que je suis désolé » Cette phrase, Zoey ne s'y attendait pas du tout et elle cale un peu. Ses lèvres se pincent entre elles et un soupir finit par en sortir. « Il n'y a rien à dire je suppose » Qu'elle dit sur un ton calme. Quelques années auparavant, elle aurait probablement poussé une gueulante mais l'âge adulte et le fait d'être maman a fait d'elle une personne plus convenable peut-être. Et aussi, soyons franc, sa fille est dans la pièce donc elle ne peut pas dire tout ce qu'elle veut. « Je comprendrai que tu ne veuilles plus jamais entendre parler de moi mais…ça m’intéresse de savoir ce que tu es devenue ». Mine de rien, elle sent sa gorge se serré légèrement. « Je mentirais en disant que ça m'a pas fait mal de ne plus te voir car t'étais là quand mon père ne l'était pas mais ... « Elle attrape la tasse de café et la serre entre ses mains pour se donner de la contenance. « Mais j'ai appris à vivre sans ta présence aussi ... « Qu'elle souffle alors qu'elle vient touiller la cuillère dans sa boisson chaude. « Autrement, je suis flic comme je l'ai toujours voulu ... J'ai Lou et même si elle n'a pas montré son bon côté devant toi, c'est une petite fille merveilleuse. Et que ce soit le père de Lou ou mon père, ils ne font pas partie du tableau » Qu'elle lance en haussant les épaules. Et une petite pique pour lui faire comprendre que tous les hommes qu'elle a côtoyé sont des lâches ... « Et toi, pourquoi t'es parti et surtout pourquoi t'es revenu d'un coup comme ça ? »
Ce genre de rencontres incongrues, Andrew s’en serait bien passé. Elles avaient tendance à le mettre extrêmement mal à l’aise. A cet instant précis, il aurait préféré couler six pieds sous terre. Creuser son propre trou pour s’y cacher jusqu’à ce que Zoey quitte le centre. Andrew voulut savoir si Mia avait parlé de lui à sa cousine. Au fond, il n’avait pas très envie de connaître la réponse. Mia avait pu raconter tout un tas d’absurdités - peut-être pas si absurdes que ça, au final - à son sujet, et il n’était pas certain de vouloir entendre tout ça. Il était presque prêt à se boucher les oreilles, comme un enfant, pour ne pas écouter Zoey. « Pas un seul mot ». Andrew hocha simplement la tête. Il ne savait pas s’il était soulagé de n’avoir pas à subir quelque mot que ce soit son sujet, ou s’il était juste blessé par le fait que Mia n’ait rien dit du tout à sa cousine, elle qui pourtant était si prolixe habituellement. De ce qu’il se souvenait, les deux étaient pourtant très proches. Il doutait que ce soit très bon signe que Mia n’ait rien dit du tout. Il se demanda si elle avait fait ça auprès de tous ses proches. Peut-être qu’elle avait voulu cacher ça à tout le monde. Par honte. Par peur. Par dégoût de son père.
Andrew tenta de chasser ses pensées en proposant à Zoey d’aller boire un café dans son bureau, c’était sa manière à lui de se racheter. De montrer qu’il n’était peut-être plus là depuis longtemps, mais que cette fois, il était revenu. Qu’il avait envie de s’intéresser, et pas seulement à sa fille. Alors ils rejoignirent son bureau. La petite semblait s’être calmée, elle s’installa dans un coin pour lire une bande dessinée. Andrew ne put s’empêcher de sourire. Ce petit fauteuil et cette table qu’il avait installé dans le coin de l’encadrement de la porte avait souvent un effet thérapeutique sur les gosses qu’il recevait ici. Il ne savait pas si c’était le tissu du fauteuil, les livres qu’il avait installé là…mais ça fonctionnait à merveille. Et la petite qui jusque là ressemblait plus à un petit diable sur ressort s’était calmée. Il pouvait se concentrer sur Zoey. Les mains tremblantes, il déposa son café en face de la jeune femme. Il espérait que son regard vadrouillerait sur les cadres photos dispersés un peu partout sur le bureau. Mia était partout, tout le temps. Il espérait que Zoey comprendrait qu’il n’avait jamais oublié sa fille. Il n’espérait pas qu’elle le pardonne. Juste que comme tous les autres, elle comprenne. Ne serait-ce qu’un peu. Il sort le dossier du gamin pour qui elle est venue, mais il n’y arrive pas. Il le referme aussi sec. Et commence par s’excuser. « Il n'y a rien à dire je suppose ». La réponse est calme, mais presque trop froide. Il croirait, l’espace d’un instant, entendre sa fille. Les doigts pianotant sur le papier, il insista. « Je ne veux pas que…je ne sais pas, que tu aies une mauvaise image de moi. Je suis désolé ». Il répétait ça, comme pour s’en convaincre lui-même.
Il voulait savoir ce qu’elle était devenue. Parce que ça l’intéressait, parce qu’il voulait espérer qu’elle n’avait pas rien fait depuis qu’il n’était plus là. Qu’elle avait grandi, mûri, pendant ces quinze longues années d’absence. « Je mentirais en disant que ça m'a pas fait mal de ne plus te voir car t'étais là quand mon père ne l'était pas mais ... Mais j'ai appris à vivre sans ta présence aussi … Autrement, je suis flic comme je l'ai toujours voulu ... J'ai Lou et même si elle n'a pas montré son bon côté devant toi, c'est une petite fille merveilleuse. Et que ce soit le père de Lou ou mon père, ils ne font pas partie du tableau ». Andrew hocha doucement la tête, trempant lui aussi ses lèvres dans la boisson presque trop chaude pour ne pas sentir les tiraillements naissants dans sa gorge. Encore une qu’il avait déçue. Il ne savait pas quoi dire. « Je suis content que tu t’en sois si bien sortie. Que tu aies réussi à fonder une famille à ton image. T’as toujours été douée pour ça. ». Sans son père, sans le père de sa fille. Mais il savait qu’elle en avait la trempe. Qu’elle en avait toujours été capable. « Si toutefois tu as besoin d’aide pour quoi que ce soit…tu sais où me trouver maintenant ».
Et puis elle lui posa la question. « Et toi, pourquoi t'es parti et surtout pourquoi t'es revenu d'un coup comme ça ? ». Andrew peinait toujours à expliquer pourquoi il était parti, alors que pourtant c’était si simple. Mais il avait toujours peur. Peur du jugement. Peur de l’incompréhension. Des questions supplémentaires qui le ramèneraient à un endroit où il n’avait pas envie d’être. « J’ai été cherché quelqu’un. Quelqu’un dont j’avais besoin. Qui me manquait terriblement ». Il baissa légèrement les yeux sur son café encore fumant, perdant son esprit dans les volutes de vapeur. « Je n’ai rien trouvé. Et je me suis rendu compte que j’avais besoin d’être ici. J’étais fatigué de chercher ». Epuisé aurait été le terme adéquat. Vidé. Il errait désormais telle une âme en peine. Oscillant entre les souvenirs qu’il avait avec sa fille. Et ceux, comme Zoey, qui le ramenaient à sa vie d’avant.
En venant ici, Zoey ne s'attendait pas à voir Andrew, son parrain enfin si elle peut encore le considérer ainsi vu qu'il ne l'a pas reconnue et que de toute façon, il n'a plus fait partie de sa vie pendant un long moment. Elle n'ose pas imaginer ce que Mia a du ressentir en le revoyant vu qu'il lui avoue qu'elle est au courant. Par contre, sa cousine ne lui a rien dit, pas un mot ce qui lui semble étrange dans un sens. Peut-être la peur que celui-ci parte de nouveau et le choc a du être trop grand aussi. Il faudra qu'elle pense à l'appeler pour voir comment elle se porte et tenter de mettre ça sur le tapis.
Être dans ce bureau fasse à Andrew est étrange car même si elle le connaît et qu'il est une partie de sa famille, elle a l'impression d'avoir un étranger face à elle. En soi, c'est le cas. Il ne connaît rien de sa vie actuelle et elle n'est pas certaine de vouloir qu'il en sache plus. « Je ne veux pas que…je ne sais pas, que tu aies une mauvaise image de moi. Je suis désolé » Que pouvait-elle dire à cela ? Pas grand chose, un soupir sort d'entre ses lèvres alors qu'elle fuit son regard un instant. « Je ne pense rien » Est ce que c'est mieux ? Pas vraiment vu cela veut dire qu'elle n'a plus de considération pour lui actuellement. Elle ne dira pas que cela sera toujours comme ça mais là, elle est surtout prise de court et puis Zoey n'est pas le genre à montrer tout ce qu'elle pense et encore plus depuis ce qu'elle a vécu avec Milo. L'homme essaye de savoir un peu sa vie. Zoey hésite et finit par lui répondre en disant le strict nécessaire pour le moment, on verra par la suite si elle le revoit, si elle se sent capable de se confier à lui comme quand elle était gosse. « Je suis content que tu t’en sois si bien sortie. Que tu aies réussi à fonder une famille à ton image. T’as toujours été douée pour ça. » Elle hausse les épaules car si c'était réellement à son image, Milo aurait fait partie du tableau. Malheureusement la vie en a voulu autrement. « Si toutefois tu as besoin d’aide pour quoi que ce soit…tu sais où me trouver maintenant » De suite, elle secoue vivement la tête. « ça ira merci » Pas question qu'elle lui demande de l'aide, elle a su se débrouiller seule jusqu'à maintenant et elle continuera et ça même si parfois, elle aurait besoin d'un coup de pouce comme tout le monde.
La question qui lui brûle les lèvres sort enfin. Le pourquoi de son départ. « J’ai été cherché quelqu’un. Quelqu’un dont j’avais besoin. Qui me manquait terriblement ». (...) « Je n’ai rien trouvé. Et je me suis rendu compte que j’avais besoin d’être ici. J’étais fatigué de chercher ». Elle l'observe quelques secondes sans rien dire et pousse un soupir. « Je vois » Son regard dérive vers sa fille qui commence à bouger un peu trop ce qui n'augure rien de bon. « Ecoute, je vais y aller. « Elle hésite un instant et puis attrape un stylo et marque son numéro. « Juste au cas où » Qu'elle dit sans grande conviction, ne pensant pas qu'il l'appellera un jour. Au moins, elle lui laisse une porte ouverte. « Merci pour le café ! Allez viens Lou on rentre » La petite suit sa mère et elles sortent toutes les deux du centre en direction de la maison.
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