«  the game you'll lose »    pete mulligan & mason bradford

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Il en avait marre de toute cette comédie grotesque et il en avait marre de tenter de faire le meilleur de lui, sans toutefois pouvoir gagner le prix. Il y avait pire que lui, mais il y avait surtout mieux que lui, et cela, il ne le supportait pas. Il n’a jamais aimé être second, il n’a jamais appris à l’être, alors autant en finir une bonne fois pour toute, pourtant, il poursuit sans hésiter, et quand on lui indique d’aller sur le devant de la scène une fois de plus, ce n’est pas en reculant. Bien au contraire, même il veut y mettre son cœur, parce qu’il a l’impression que la roue tourne, et qu’il peut faire en sorte de réussir. On ne parlerait plus que d’un basketteur à la dérive, qui se drogue, qui boit comme un trou. Mais comme d’un homme qui veut remonter la pente, et qui se lance même dans un domaine où il n’est pas doué. Et ça lui réchauffe le cœur même si demain, il aura déjà tout oublié. Que demain, il reprendra sa vie loin de ses actions positives. D’ailleurs, le voilà déjà le cul par terre, il rage, il peste Mason. Il ne s’en sort pas de ce jeu, qu’il a envie de rendre l’éponge. Inutile, tout est inutile, il ne gagnera jamais et est trop mauvais perdant pour agir différemment, « tu devrais peut-être abandonner… Tu sais au bout d’un moment faut pas s’acharner… » Il grogne Mason en revenant se mettre à côté de Pete. Qu’il regarde de travers, avant que le présentateur reprenne la parole une fois le dernier revenu s’installer sur le côté. Même Pete s’en sort mieux que lui, il n’applaudit même pas Mason, dépité. « Très bien messieurs dames, maintenant place à un tout autre défi : celui de patiner en binôme, » ça commence bien tiens, « pour faire une figure bien particulière. » Tous fixent ses deux créatures qui rentrent sur la patinoire, Mason levant les yeux au ciel, chuchote en direction de Pete, «  je te laisse continuer à faire le clown ! » Pour lui ça en était trop. C’est pourquoi discrètement, il quitte le groupe, pour remettre ses chaussures, il se sent bien mieux d’ailleurs dans ses baskets, avant de contourner la patinoire, sans savoir si l’autre homme est derrière lui ou toujours sur la glace, et qu’importe finalement. Il n’allait pas s’en faire un copain toute façon ! Il s’en fichait bien le basketteur. Avant de dérober une bouteille de vin et se mettre à courir parce que l’un des vigiles l’a vu mais qu’il était déjà bien loin de lui. Suffisamment pour lui échapper.

« Très bien messieurs dames, maintenant place à un tout autre défi : celui de patiner en binôme, pour faire une figure bien particulière. » Je roule déjà des yeux, j’en ai ras le bol de cette patinoire et de ce jeu. Étonnement ça a aussi l’air d’être le cas pour Mason.  «  je te laisse continuer à faire le clown ! » Je l’observe un instant quitter le groupe, hésitant, est ce que je reste ou est-ce que je le suis ?  Hors de question que je continue à faire le clown pour rien quand il est clair que je ne vais pas gagner le premier prix. Alors je m’exclipse à mon tour, quittant la glace, enlevant les patins, remettant mes baskets.  Sauf que le basketteur ne décide pas que de partir non ! Il décide de voler une des bouteilles pour le premier prix et je le regarde une demie seconde impressionné par un tel génie. Jusqu’à ce qu’à ce que je vois le vigile arriver. « Oh shit ! » Hors de question de partir sans butin par contre, je refuse de m’incliner. Alors j’attrape une deuxième bouteille et je me précipite à la suite de l’homme sans aucune hésitation. J’entends les cris derrière moi, ça commence à faire un scandale, mais qu’importe, je cours, je m’enfuis, je suis Mason sans réfléchir.  Il entre dans un centre commercial et je me demande pourquoi. Quand il ralentit j’arrive enfin à le rattraper. Je suis essoufflé, me pliant en deux. «  Putain tu cours vite. »  je n’ai aucune idée de pourquoi je l’ai suivi, mais je le regarde avec un sourire narquois. « T’en as oublié une ! » Je montre l’autre bouteille que j’ai volé. « On aurait dû se barrer avant. » Je ris, comme si on était une équipe alors que pas du tout et que jusqu’à peu on était plutôt des concurrents. Je regarde la bouteille. «  Ah ouais ils ne rigolent pas c’est vraiment une bonne bouteille ! » Les vigiles commencent à nous regarder bizarrement, peut-être ont-ils été avertis ? « On devrait peut-être se planquer quelque part. » dis-je en grimaçant.

 «  the game you'll lose »    pete mulligan & mason bradford

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Il se demande pourquoi il n’y a pas pensé plus tôt ? Il aurait mieux fait d’ailleurs de ne pas y participer directement, mais engrainer par cet ego, Mason s’était laissé vite prendre au jeu. Comme toujours. Il n’y avait plus rien que gagner, et peu importe de quelle façon. Il se laissait bien trop manipuler par tout l’engrenage de cet effet sur lui pour vouloir stopper, plus encore quand il a un adversaire à sa taille : en l’occurrence aussi bidon que lui pour le patinage. Mais avec Peter ils se sont animés, cherchés, et leur sort est à présent scellé : ils perdront peu importe l’issue. Qu’importe qu’ils raflent tout à présent, ils ne repartiront jamais avec une bouteille, à moins que tous les autres participants se cassent une jambe, un bras, ou un truc du genre. Ils sont bien trop nombreux pour que Mason puisse tenter seul quelque chose, et ce n’est sans doute pas le Pete qui pourra l’aider. Le basketteur à bien vu comment il lorgnait les bouteilles, jamais il ne lui en laisserait, si il avait le choix. Alors relevant son visage sur le présentateur, soupirant une énième fois, il n’avait pas d’autre envie que de s’extirper. S’envoler dans d’autres aventures plus fun, plus rigolote. C’est pourquoi il n’hésite pas une seconde à tout quitter pendant que le type parle, s’éclipsant sans vraiment faire d’ombre, se faufilant parmi le public pour atteindre le graal, personne à l’horizon pour l’en empêcher, il y voit l’opportunité de jouer avec le feu. Comme depuis quelques années. On y verrait les traces indélébiles, qui ne s’effaceront jamais désormais, écrite à l’encre noir sur un journal quelconque, le basketteur qui a volé une bouteille de vin à l’aube de noël. Comme si ça pourrait entacher sa carrière. Comme si il cherchait malgré lui à surprendre. Et il court, il court si vite que son cœur s’accélère, sans jamais laisser se dérober son trophée. « Putain tu cours vite, » et cette voix qui n’est autre que celle de son ancien acolyte et qu’il reconnaît aisément, « t’en as oublié une ! » Mason qui se retourne et un sourire apparaît instinctivement sur ses lèvres quand il voit la bouteille que lui montre Peter. « On vous a jamais appris monsieur que c’était pas bien de voler ? » Qu’il avoue sans même faire attention autour de lui, un sourire satisfait en coin. « On aurait dû se barrer avant. » Ca le fait rire mais il n’a pas tort, « ouais mais j’aurai pas pu me foutre de ta gueule … » Il lui fait un clin d’œil, à présent loin des patins et de la glace, Mason paraissait plus détendu. « Ah ouais ils ne rigolent pas c’est vraiment une bonne bouteille ! » Mason suit du regard Pete et le voit fixer la bouteille, il baisse la tête et lit à haute voix, « du Clarendon Hills » Le basketteur ne connaissait pas vraiment, avant de voir que ça commence à bouger autour de lui, « on devrait peut-être se planquer quelque part. » Qu’il avoue à voix basse, Mason qui fait oui d’un signe de tête avant de se mettre à marcher l’air de rien, d’un naturel. « on ferait mieux d’aller à l’arrière… » Qu’il avoue, montrant d’un signe de tête des magasins, marchant quelques minutes, ils ont sans doute semer les vigiles c’est du moins ce qu’il pense.

Spoiler:

Je ne m’attendais absolument pas à ce que de nous deux ce soit lui qui décide de partir le premier de cette patinoire. Après tout il avait l’air bien décidé à gagner. Sauf que même s’il était un peu meilleur que moi au patinage, nous étions tous les deux loin d’être les meilleurs de l’après-midi, peu gracieux, en manque d’équilibre, nos figures ridicules. Nous n’allions pas gagner le premier prix ça, ça devenait de plus en plus certain. Aussi quand il décide de partir je comprends qu’il est de ceux qui ne voient pas l’intérêt de continuer un concours où ils ne gagneront pas.  

J’en ai tout aussi marre que lui et c’est sans hésitation que je lui enjambe le pas, enlevant mes patins, remettant mes baskets, retrouvant presque avec un soupire de soulagement la terre ferme. Je le vois piquer une bouteille et décide sur un coup de tête de faire de même avant que les vigiles nous suivent. Par instinct de survie sans doute, je me mets à courir derrière lui, ayant un peu l’impression qu’on fait une équipe malgré tout, même si lui n’est sans doute pas au courant Il finit par ralentir et essoufflé j’arrive à sa hauteur dans le centre commercial. Je le regarde avec un sourire goguenard lui montrant la bouteille que j’ai dérobé.  « On vous a jamais appris monsieur que c’était pas bien de voler ? » « Je suis l’exemple, c’était pas ça qu’il fallait faire au jeu concours ? » Je me marre, regardant un peu mieux mon trophée.  « Du Clarendon Hills » C’est que ça allait être agréable à boire.  Je regarde autour de nous, remarquant le regard des vigiles qui se posent sur nous.  Je lui dis qu’on devrait peut-être aller se planquer quelque part.     « on ferait mieux d’aller à l’arrière… »  J’hoche la tête et on avance à un pas normal vers le fond d’un magasin. Manque de bol la porte ne s’ouvre pas et les vigiles nous ont vu, cette fois si ça y est ils n’hésitent plus à foncer sur nous. « Merde ! Vite cours !! On va les semer ! »


WIN :  On court aussi vite qu’on peut et on arrive à les semer dans les escalators et dans une boutique. On est tirés d'affaires et on a gagné des bouteilles. On finit par se séparer.

MITIGE :  On court et on prend une sortie de secours, on arrive à se planquer dans les escaliers entre les étages du centre commercial. Personne ne nous a vu.

FAIL : On arrive à les semer en trouvant une porte d’une salle où sont rangés les produits ménagers ouverte. Manque de bol elle se referme sur nous et on ne peut plus l’ouvrir de l’intérieur, on est enfermés.