Ce soir, Elizabeth avait prévu de retrouver Channing chez lui, comme ils avaient l’habitude de le faire. Ses talents de cuisinier lui valaient que les deux complices se rejoignent souvent chez lui. La raison principale était que si c’était dans l’antre de la belle qu’ils passaient la soirée, le repas aurait le temps de refroidir si Channing le transportait depuis chez lui. Cela leur arrivait tout de même de changer de décor mais c’était souvent pour une soirée sushis ou pizzas ou autre nourriture à commander.
Elizabeth avait déjà cuisiné pour Channing mais cela s'était produit en de très très rares occasions et uniquement parce que le beau brun avait sorti ses doux yeux. Elle avait plutôt honte de son manque cruel de connaissances dans le domaine...D’ailleurs, Channing était bien le seul devant qui elle avait osé servir quelque chose. Même son propre frère Marius n’avait pu assister à cet effort surhumain de la belle. Mais avec Channing, c'était différent...Il avait ce don de la rendre à l’aise, de la faire rire, de lui faire ressentir qu’il l’aimerait toujours malgré ses défauts. Oui, Channing avait une place très importante dans le cœur d’Elizabeth et c’est pour cette raison qu’il fallait que ce soit l'un des premiers à connaître la décision qu’elle avait prise.
Aujourd’hui, c’était donc un moment important et stressant pour Elizabeth. Elle était partie du travail en avance, chose exceptionnelle, mais elle voulait prendre le temps de se préparer. A vrai dire, elle l’avait déjà fait plus ou moins mentalement à de nombreuses reprises ces derniers jours durant lesquels elle avait essayé de visualiser la soirée et tous ses scénarios possibles. Mais dans tous les cas, il fallait qu'elle le fasse, il fallait qu'elle parle de Connor à Channing.
Lors de sa rencontre avec Connor, elle avait tellement été déboussolée par ce tête-à-tête inattendu et ardent qu’elle n’en avait parlé qu’à Hayden qu’elle hébergeait, car sa meilleure amie revenait tout juste à l’époque de remettre les pieds sur la terre australienne. Elizabeth avait tenté d’oublier le bel inconnu du mieux qu’elle pouvait les jours et les semaines d’après, mais c’était en vain. Connor l’avait marqué au fer rouge. Elle n’avait pas ressenti une telle sensation de passion depuis David, le frère de Channing. Et malgré une grande réticence d’Elizabeth à se confronter à ses sentiments, le Destin les avait de nouveau rassemblés puisque Connor avait retrouvé la trace d’Elizabeth. Il lui avait alors confié qu’elle hantait ses pensées et l’avait convaincue qu’ils se laissent une chance. Malgré ce qu’elle pouvait laisser apparaître, Elizabeth se sentait usée par le temps et la solitude, elle avait envie de tenter de nouveau le grand saut. Et si elle aussi, elle avait droit au bonheur après tout ? Depuis Cody, elle n’avait envisagé aucune relation sérieuse. Et au fond d’elle, elle savait qu’elle ne pouvait rester seule éternellement…
Elizabeth était terriblement angoissée à l’idée d’en parler à Channing. Et s’il prenait mal la nouvelle ? Mais pour quelles raisons ? C’était ridicule d’envisager que cela tourne mal. Après tout, Channing était son meilleur ami et c’était son rôle de la soutenir et d’être heureux pour elle non ? Si Hayden avait incité Elizabeth à se lancer avec Connor, le beau brun en ferait sûrement de même. Tout se passerait bien, même si elle ne pouvait effacer cette anticipation gigantesque plantée là, à l’intérieur d’elle.
Elle était face à la porte. Elle prit une grande respiration. Elle s’était armée d’une boîte de chocolats, les préférés de Channing, et d’une bonne bouteille de vin. Les présents seraient parfaits pour adoucir l’ambiance. Elle sonna et Channing lui ouvrit.
« Coucou toi »
Elle se précipita pour le saluer. Le sentir près d’elle lui donnerait sûrement davantage de courage.
« J’ai amené des petites surprises » dit-elle avec le sourire.
En y réfléchissant après coup, Channing allait peut-être trouver ça bizarre qu’elle amène quelque chose. Ils se voyaient tellement de fois qu’ils avaient abandonné depuis longtemps la bienséance rigoureuse avec laquelle ils avaient pu être tous les deux éduqués, celle qui dictait de ne jamais arriver les mains chez quelqu’un. Non, cela les fatiguait d’être toujours irréprochables et entre eux, ils s’autorisaient justement à lâcher du lest, à…être comme s’ils étaient à la maison en fait. Cela arrivait qu’Elizabeth ramène quelque chose mais cela restait occasionnel et pas automatique. Cela allait donc possiblement attirer l’attention du beau brun.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
Sa journée touchait enfin à sa fin. Ces derniers jours n'avaient pas été des plus simples pour le brun, et les petits soucis notamment au boulot s'étaient enchaînés. Même sa fidèle Honda lui avait fait le coup de la panne ce matin. et cela avait été ainsi depuis le début de la semaine, semaine durant laquelle il n'avait pas eu la chance d'avoir ne serait-ce un jour de tranquillité. C'est donc fatigué et courbaturé par le stress qu'il rejoint son loft à Spring Hill, s'arrêtant en route pour acheter des tapas à un traiteur espagnol. Il n'avait rien prévu pour le dîner qu'il allait partager avec Elizabeth, et il risquait bien d'avoir besoin de ça. À peine arrivé, la première chose qu'il fit fut celle d'aller se prendre une longue douche chaude. Son invitée devait le rejoindre chez lui d'ici une heure, et il était complètement à la bourre. Pas que leurs repas avec la demoiselle soient forcément sophistiqués, mais il tâchait toujours de faire les choses bien et surtout de réfléchir à l'avance à quoi préparer. Mais en ce moment, il n'avait pas le temps de réfléchir à quoique ce soit. Chan sorti de sa douche une dizaine de minutes plus tard et s'enroula dans une serviette avant d'aller se chercher des fringues propres. Lui d'un ordinaire si ponctuel et organisé se retrouvait à perdre encore davantage de temps en devant improviser. Il savait improviser pour certaines choses, mais définitivement pas celles de s'habiller et se préparer en cinq minutes, tout en trouvant une idée de repas en parallèle. Il abaissait son tshirt sur son torse en s'avançant dans la cuisine, terminant de s'habiller, avant d'ouvrir ses placards. Bien sûr, il avait mangé sur le pouce aux bureaux de l'agence toute la semaine et il ne savait par conséquent plus avec exactitude ce que contenait ses buffets. parfait.
Channing jeta son dévolu sur une recette de pâtes à l'espagnol, ne prenant pas trop de risques car il savait que Eli l'adorait. Sûrement encore davantage depuis qu'il le lui en avait donné le secret et que la demoiselle en avait fait un désastre. Il se souviendrait longtemps de sa voix désespérée à l'autre bout du fil tandis qu'elle lui expliquait que le goût n'avait rien à voir alors qu'elle avait soi-disant suivi toutes ses instructions à la lettre. Il jeta un coup d'oeil à l'horloge murale et commença alors à cuisiner son plat chaud, avant d'enchaîner avec des verrines de panna cotta pour le dessert. Il en avait déduit que, vu la grimace de son frigo, il n'allait pas pouvoir faire bien plus pour ce soir mais que cela ferait l'affaire. Il réserva le dessert au frais, laissant la cuisson de l'accompagnement de son plat chaud se poursuivre tranquillement. Il eu tout juste le temps de s'ellipser à la salle d'eau pour se parfumer, remarquant qu'il avait oublié de le faire, qu'il entendu sonner. Prenant la direction de l'entrée, il se mit toutefois à espérer que Eli allait savoir le faire sourire et décompresser de sa semaine. Mais la brunette avait le don pour ça, ce soir n'avait aucune raison d'être une exception. S'ornant d'un sourire pour ouvrir la porte, il tomba nez à nez avec son invitée qui n'était pas venue les mains vides. Oh ? ils avaient pourtant perdu cette habitude depuis un moment maintenant. « Coucou toi. » Ils partagèrent leur accolade habituelle et Chan laissa ses épaules s'affaisser un peu dans un sourire. « Salut Eli. » Il se poussa pour la laisser entraîner, refermant derrière elle. « J’ai amené des petites surprises. » Son regard tomba sur la bouteille de vin et les chocolats, sans pouvoir s'empêcher de noter au premier coup d'oeil qu'il s'agissait de ses préférés. Bien sûr qu'ils se connaissaient assez bien pour connaître les préférences de chacun. « Je vois ça, j'espère que tu n'essaies pas de m'acheter pour m'annoncer une mauvaise nouvelle. » avoua t'il sur un ton un peu amusé, quoique trahissant sa fatigue malgré lui. « J'ai passé une semaine de merde, je suis content de te voir. » Il la débarassa de ses présents et alla mettre la bouteille au frais, les chocolats de côté. Il se tourna vers la demoiselle par la suite. « J'étais à la bourre alors je me suis arrêté prendre des tapas sur le chemin, j'espère que tu aimes ça ? » il alla sortir les amuse-gueules et en posa les petits plateau sur le mini bar qui était accolé à ses plans de travail. Comme ça, il allait pouvoir continuer de cuisiner tout en grignotant et en parlant avec Eli, tandis qu'elle pouvait s'installer tranquillement pour le regarder faire. « Comment ça a été ta journée ? »
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why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
Channing se poussa légèrement pour qu’Elizabeth puisse rentrer à l’intérieur. Il demanda sur le ton de l’humour si elle ne cherchait pas à l’amadouer pour annoncer une mauvaise nouvelle. Elle espérait bien que non. Non, c’était une bonne nouvelle. Connor allait peut-être être enfin celui qui la rendrait heureuse, avec qui elle pourrait être en unisson sur la même musique de l’avenir, celui avec qui elle trouverait toujours refuge en cas de difficulté, quelqu’un sur qui on peut réellement compter…Elle espérait si fort que lui, il ne l’abandonnerait pas. En tous cas, elle y croyait vraiment. Ce qu’ils avaient vécu était trop fort pour que ça ne soit pas le destin qui les ait rassemblés, non ?
« J’avais juste envie de te faire plaisir et de participer à ce qu’on passe une bonne soirée tous les deux »
Même si, dans le fond, c’était toujours le cas et ce, sans chocolat ni bon vin. Channing était à lui tout seul une distraction parfaite pour passer un agréable moment. Il avait tout pour lui : de l’humour, de la répartie, de la curiosité, de l’altruisme, de l’écoute…Pas besoin d’aucun remontant que ce soit pour se sentir sur un nuage en sa présence.
Channing précisa qu’il avait passé une semaine compliquée et qu’il était heureux d’être en compagnie d’Elizabeth.
« Moi aussi je suis très contente de te voir. J'espère arriver à adoucir ta semaine alors »
Elle lui fit un sourire chaleureux. Elle voulait tellement le reprendre dans ses bras, même après cette petite accolade de salut. Channing était le seul qu’elle était toujours avide de sentir près d’elle. Elle ne se lassait pas de lui offrir des étreintes alors que pourtant elle était si distante physiquement avec tout son entourage…Mais ce n’était pas parce que l’envie était là qu’elle la laissait s’exprimer. Elle avait tout de même plus de contact physique avec Channing qu’avec n’importe qui d’autre mais elle se réfrénait, sentant bien que cela pourrait paraître bizarre de se coller à lui tout le temps.
Channing alla mettre au frais la bouteille et déposa la boîte de chocolats.
« J'étais à la bourre alors je me suis arrêté prendre des tapas sur le chemin, j'espère que tu aimes ça ? »
Il sortit les plateaux garnis d’amuses-bouches sur le bar. Ce n’était pas inhabituel qu’Elizabeth s’assoie et regarde Channing pendant qu’il termine de cuisiner donc cela ne la surprit pas du tout.
« J’aime tout ce qui vient de toi »
Les mots étaient sortis tout seuls…Elle se reprit rapidement, se disant que cela pourrait peut-être être mal interprétés ou malaisant.
« Enfin, tu arrives toujours à régaler mes papilles donc je te fais 100% confiance »
Elle vit un sourire de satisfaction se dessiner sur Channing. Elle ne savait pas tellement comment l’interpréter mais elle se contenta d’en admirer la beauté.
« Comment ça a été ta journée ? »
Elizabeth ne savait pas par où commencer. Devait-elle rentrer dans le vif du sujet dès le départ ? Au moins, le plus dur serait passé et ils pourraient ensuite passer à autre chose…
« Oh, les mêmes tâches que d’habitude et dans le même rythme effréné. Ma journée n’a rien eu de surprenant. Par contre ma semaine l’a été beaucoup plus… »
Elizabeth prit une inspiration et décida de faire le grand saut.
« J’ai décidé de tenter une relation sérieuse avec Connor. Il m'a retrouvée et...il m'a convaincue qu'on se laisse une chance »
Ils n'avaient plus parlé de Connor depuis qu'elle lui avait raconté leur surprenante rencontre. Elle le scruta, tentant de guetter et analyser la moindre réaction.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
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Les deux meilleurs amis en avaient vécu des aventures. Leur rencontre dans un premier temps n'avait pas été des plus ordinaire. Mentir sur son identité en se présentant n'était pas quelque chose de commun. Pas quand on a rien à se reprocher, et en l'occurrence ils étaient les seuls à se reprocher ce qui les avaient poussé à mentir : qui ils étaient. Deux individus issus d'un milieu bourgeois, qui avaient voulu s'offrir pour un soir quelque chose d'ordinaire. Boire un verre dans un bar quelconque, se draguer, et finir la nuit dans le même lit. Ni plus, ni moins. Et ils y étaient parvenus, ils s'étaient offerts ce moment simple et en avait savouré les moindres minutes. Pour autant, la suite de leur relation n'avait pas suivi ce schéma classique et sans prise de tête. Non, cela aurait été trop beau. Ils s'étaient recroisés, rapprochés à nouveau, puis la bombe avait explosée. « J’avais juste envie de te faire plaisir et de participer à ce qu’on passe une bonne soirée tous les deux. » La dernière fois où elle ne s'était pas présentée les mains vides à sa porte, il s'en souvenait très bien. Elizabeth lui avait annoncé être l'ex de David, l'aîné des Walker. et depuis, même s'ils en faisaient abstraction et étaient heureux de pouvoir compter l'un sur l'autre en amitié, les choses avaient changé. « Tu me connais bien. » Même s'il savait qu'ils n'avaient pas besoin de chocolats pour passer une bonne soirée. Il avait eu une journée difficile, et puisque que la brunette était à ses côtés tout ne pouvait que bien se passer. Pourquoi en serait-il autrement après tout. « Moi aussi je suis très contente de te voir. J'espère arriver à adoucir ta semaine alors » Il lui souria doucement en la regardant, l'air léger sur les traits. « Pourquoi est-ce que tu en douterais ? » questionna t'il sans la quitter des yeux. Non, il ne cherchait pas à savoir si elle lui cachait quelque chose, l'idée ne l'effleurait même pas. Il cherchait juste à la taquiner un peu, comme d'habitude. Channing était attaché à la légèreté de leurs conversations, il savait qu'il pouvait lui parler sans réfléchir trop longtemps à la façon dont elle allait interpréter ses moindres paroles. et enlever son filtre et laisser son cerveau souffler un peu, c'était tout ce dont il avait besoin ce soir. Il servit le plateau de tapas après avoir mis la bouteille de vin au frais, revenant vers son invitée. « J’aime tout ce qui vient de toi. Enfin, tu arrives toujours à régaler mes papilles donc je te fais 100% confiance » Ajustant les amuse-gueules sur le plateau, il ne put toutefois s'empêcher de relever les yeux vers elle en l'entendant, un sourire malicieux sur les lèvres. « Tu aimes tout ce qui vient de moi, hein ? » souffla t'il avec amusement avant de dérober un tapas pour le porter à ses lèvres. « J'avais bien compris Eli, t'en fais pas. » il mordit dans le tapas en la regardant, curieux de savoir comment s'était déroulé la journée de sa meilleure amie. « Oh, les mêmes tâches que d’habitude et dans le même rythme effréné. Ma journée n’a rien eu de surprenant. Par contre ma semaine l’a été beaucoup plus… » Il hocha la tête en la regardant, l'écoutant avec attention. Toutefois, les tapas risquaient de leur donner soif, alors il s'éloigna dans sa cuisine pour sortir une carafe d'eau et deux verres, au moins le temps que le vin soit assez frais pour qu'ils s'en servent. Ils pouvaient boire de l'eau en attendant, ils n'allaient pas mourir. Il était assez courant que Chan circule dans sa cuisine en écoutant la demoiselle, qu'il cuisine ou qu'il serve le repas. C'était devenu une habitude. Ainsi, il ne remarqua pas spécialement la nervosité grandissante chez elle. « J’ai décidé de tenter une relation sérieuse avec Connor. Il m'a retrouvée et...il m'a convaincue qu'on se laisse une chance » Il se coupa dans son élan, reposant la cruche après les avoir servi. Connor...? l'information fit son chemin dans son esprit et il fronça les sourcils. Il releva la tête vers elle, surpris et pas certain de comprendre. ou peut-être qu'il comprenait parfaitement, et qu'était là tout le problème. « Le flic ? Celui que tu pensais être un strip-teaseur, qui a fini dans ton lit et qui a disparu comme il est arrivé ? » c'était dit. et cela devait suffire à Eli pour comprendre ce qu'il en pensait. « Il t'a retrouvée ? » l'héritier était septique, sans chercher à le cacher. « Vous vous connaissez à peine, Eli... » il fit une pause, et un soupir s'échappa de ses lèvres. Un souffle de fatigue, un peu las et surtout résolu. La soirée risquait de ne pas être si agréable qu'il l'avait espéré. Jamais, depuis qu'il la connaissait, Eli ne s'était mise en couple avec quelqu'un. et maintenant, voilà qu'elle choisissait ce mec louche. C'était une belle femme, intelligente, ambitieuse, de très bonne compagnie... Elle pouvait sûrement avoir n'importe qui en quelques battements de cils. Pourquoi fallait-il qu'elle se contente de lui ? Le Walker était trop fatigué pour se prendre la tête avec ça ce soir, et pourtant il sentait qu'Eli n'allait pas s'arrêter en si bon chemin. « Je sais que je n'ai pas mon mot à dire, mais tu es ma meilleure amie. et ce gars n'est pas l'idéal pour toi, je pense pas. »
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Lorsque Chan se retourna pour aller cherche une carafe, elle sentit son courage gonfler à l’intérieur d’elle. Ne pas le regarder directement était tout de même plus facile. Il servit les verres d’eau et Elizabeth décida de se lancer. Il reposa la carafe d’un coup. L’annonce avait fait son effet de surprise…Son visage s’assombrit en même temps qu’il réfléchissait, probablement en train d’assembler le puzzle dans sa tête.
« Le flic ? Celui que tu pensais être un strip-teaseur, qui a fini dans ton lit et qui a disparu comme il est arrivé ? »
Ainsi donc c’était les éléments qu’il avait décidé de retenir. La réalité avait été légèrement différente et elle ne se priva pas de lui préciser, peut-être un peu sèchement.
« Ce n’est pas lui qui a disparu mais moi qui suis partie et qui l’aie abandonné seul à son propre sort je te rappelle. »
Peut-être aurait-elle du ne pas le faire d’ailleurs, mais elle avait été si effrayée par l’intensité de l’échange qu’ils avaient pu avoir. Une passion telle, ça ne se croisait pas tous les jours et de par son expérience auprès des hommes, Elizabeth le savait pertinemment.
« Il t'a retrouvée ? » « Vous vous connaissez à peine, Eli... »
Il fit une pause et un soupir indomptable s’échappa malgré lui. Clairement, ce n’était pas la réaction à laquelle elle s’attendait. De l’étonnement, oui, du scepticisme, peut-être un peu mais la décourager avant même le début de cette histoire, non, ça, elle ne s’y attendait pas. Elle pensait tout de même que Channing la soutiendrait un minimum dans son effort surhumain de tenter enfin à nouveau une relation sérieuse. Mais peut-être que le brun allait changer d'avis dans la suite de la conversation...Elle l'espérait de tout coeur.
« On se connait peut-être peu mais ce qu’on a vécu était d’une intensité rare. Tellement que ça m’a fait peur. »
L’anxiété d’un réel partage de sentiments usait la belle brune. Etre une reine de glace n’était pas de tout repos. Entre ses collègues de travail qui lui adressaient à peine la parole, les hommes avec lesquels ils ne faisaient que s’utiliser pour répondre à un désir commun, sa famille qui ne voyait en elle qu’une moralisatrice…Oui, Elizabeth avait envie d’être enfin vue différemment. Comme une femme dont on veut prendre soin. Pour une fois, elle pourrait enfin se laisser portée par ce doux sentiment de lâcher-prise et d’affection.
« Je sais que je n'ai pas mon mot à dire, mais tu es ma meilleure amie. Et ce gars n'est pas l'idéal pour toi, je pense pas. »
Cela voulait dire quoi l’idéal ? A attendre la perfection, on pouvait se retrouver les mains vides…Certes, Channing connaissait en effet très bien Elizabeth, peut-être mieux que quiconque si ce n'est Hayden, mais beaucoup plus que sa propre famille, c’est certain. Cela ne lui accordait pour autant en rien le droit de prodiguer un jugement aussi radical que celui-ci.
« Je suis fatiguée d’être seule Chan et je pensais que toi, plus que quiconque, tu me comprendrais. Tu sais ce que ça signifie pour moi de laisser une chance pour créer une vraie histoire. Je ne prends pas ces choses-là à la légère »
Et d’ailleurs, Connor avait mis du temps à la convaincre…Elle avait fait sa tête de mule, comme à son habitude et l’avait paré avec ses barrières émotionnelles. Mais il avait su les faire sauter une à une, ne laissant plus qu’un cœur fragile se révéler. Et elle avait accepté de lui confier. Etait-ce une erreur ? Elle voulait croire que non. De toute façon, Elizabeth Warren n’était pas du genre à revenir sur ses décisions. Elle pesait le pour et le contre, tranchait, et restait droite sur sa ligne de conduite jusqu’à voir où cela la menait. Et en l’occurrence, elle avait très envie de découvrir le chemin qui les attendait à elle et Connor.
« J’ai tellement fui toutes ces années. Il est temps que je fasse le grand saut. Et mon instinct me dit que Connor saura en être digne »
La douce Elizabeth était loin de se douter que son cœur allait voler en milles éclats. A cet instant, elle croyait dur comme fer, une matière avec laquelle elle était plutôt familière, que Connor lui offrirait enfin ce bonheur et cet épanouissement dont elle avait tant rêvé.
« Tu n’as pas envie de me voir heureuse et amoureuse ? »
Heureuse, peut-être, mais amoureuse, elle en doutait parfois. Tout comme elle craignait énormément le jour où Channing aussi s'essayerait à une relation dépassant le plaisir charnel. Mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'avancer à cause d'une idée aussi délirante. Après tout, elle n'avait aucune preuve d'un attachement autre qu'amical de la part du beau brun.
La tension dans la pièce était palpable mais pas encore très élevée, même si l’échange était déjà dynamique. Cependant, les deux amis n’étaient pas connus pour leur patience et soumission aisées…Il y avait donc fort à parier que l’agacement monte d’un cran…
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Channing ne voulait que le bien de sa meilleure amie. Il ne voulait pas la voir souffrir dans les bras d'un coureur, et ce mec ne lui avait pas fait bonne impression. Ainsi, le ton sec qu'elle employa le fit esquisser un léger mouvement de recul tandis qu'il reposait la carafe d'eau en relevant les yeux vers elle. « Ce n’est pas lui qui a disparu mais moi qui suis partie et qui l’aie abandonné seul à son propre sort je te rappelle. » Le brun la regarda un long moment sans rien oser répondre. Il la voyait venir. Il connaissait déjà l'issue de cette conversation, alors que celle-ci venait à peine de commencer. Il avait appris à connaître Eli, et il pouvait d'ores et déjà confirmé qu'elle allait lui tenir tête. Elle allait défendre l'homme, il le voyait dans son regard et dans son attitude. Elle était sur la défensive, campée sur ses positions. et à cet instant, le regard de Channing sembla s'adoucir. Juste une seconde ou deux. Il ne voulait pas de ça, et pourtant il allait inévitablement y avoir droit. Il avait eu une semaine exécrable, il était fatigué, et n'avait pas décommandé ce dîner simplement pour ne pas prendre le risque de froisser Eli. Elle comptait pour lui, beaucoup, et il avait fait l'effort de la recevoir alors qu'il aurait préféré de loin se commander des pizzas et s'endormir sur le canapé pour rejoindre sa chambre plus tard dans la nuit. Mais non, et comme à son habitude il n'avait pas fait les choses à moitié et malgré son manque de préparation il avait fait et faisait encore tout son possible pour leur offrir une belle soirée. et voilà que la demoiselle lâche cette bombe en se braquant contre lui. « On se connait peut-être peu mais ce qu’on a vécu était d’une intensité rare. Tellement que ça m’a fait peur. » Il avait rebaissé le regard, distrait, prenant un tapas en l'écoutant d'une oreille avant d'attirer un tabouret à lui pour s'asseoir. Eli avait également à sa disposition de son côté du bar des chaises hautes. D'ordinaire, il aurait plutôt eu tendance à la rejoindre et à s'installer près d'elle. Mais finalement, il était bien où il était. « Je suis fatiguée d’être seule Chan et je pensais que toi, plus que quiconque, tu me comprendrais. Tu sais ce que ça signifie pour moi de laisser une chance pour créer une vraie histoire. Je ne prends pas ces choses-là à la légère » lui plus que quiconque ? qu'est-ce que cela voulait dire ? Qu'elle pensait que venir se confier à lui était la meilleure chose à faire car lui aussi était seul et qu'ainsi il la comprendrait ? Justement, il était seul et savait très bien pourquoi. Love sucks. Il avait déjà joué au jeu dangereux de l'amour, et y avait perdu beaucoup. Cela lui avait fait comprendre que certains moments ne sont pas faits pour durer, aussi délicieux soient-ils. Il releva ses yeux vers les siens pour s'y ancrer, avant de prendre un ton de voix calme et sans chaleur. « Je pensais que, toi aussi, tu serais devenue plus prudente après avoir souffert en amour par le passé. » il fit une pause sans la lâcher du regard. « On dirait qu'on se trompe tous les deux. » s'il fallait qu'il la pique pour la faire changer d'avis, il allait le faire. Il doutait que cela fonctionne toutefois, mais qu'avait-il à perdre ? Sa meilleure amie ? D'une façon, n'était-il pas déjà entrain de la perdre en la voyant lui tourner le dos pour vivre son histoire avec Connor ? Il pensait pourtant que leur amitié valait mieux que ça. « J’ai tellement fui toutes ces années. Il est temps que je fasse le grand saut. Et mon instinct me dit que Connor saura en être digne » À nouveau, il ne répondit pas dans la foulée. Il préférait ne pas laisser sa fatigue et sa colère prendre le dessus, au risque de le regretter. et jusque là, il arrivait à rester relativement calme. « Si ton instinct te le dis, Elizabeth. » Il ne la regardait plus, se leva pour lui tourner le dos et aller chercher la bouteille de vin au frais. Il revint vers elle avec deux verres à pied et le cadeau de la Warren, avant de les servir. Il ne cherchait pas le moindre contact visuel, le visage fermé et silencieux. Il reposa la bouteille et poussa son verre vers elle. « Tu n’as pas envie de me voir heureuse et amoureuse ? » il reprit place sur son tabouret, son verre à la main et regardant ce dernier en étant perdu dans ses pensées. Lentement, après un court silence, il releva les yeux vers elle. « C'est bien le problème. » Il déglutit, inspirant profondément. « J'essaie de rester tranquille, mais tu m'énerves. Putain tu m'énerves, Eli. Tu es butée, tu veux rien entendre. Ce mec ne te rendra pas heureuse, encore moins amoureuse. » il fit une pause, secouant la tête. « Il va te briser le coeur. C'est ce que les types comme lui font de mieux. » souffla t'il. le Walker avait fréquenté des centaines et des centaines de personnalités différentes. Dans la bourgeoisie mondaine, dans les courses, au boulot, par hasard... De tous les horizons, avec des passés et des avenirs divergents, venant des quatre coins du Monde. et pourtant, les mecs mauvais sont toujours reconnaissables peu importe les circonstances. Connor n'était pas de ceux dont il faut aimer le coeur, en tout cas pas à ce moment de sa vie. Elizabeth lui en avait dit assez sur lui pour qu'il puisse le cerner très clairement. Il haussa les épaules en portant son verre à ses lèvres. « Mais après tout, qui suis-je pour te donner mon avis et vouloir t'empêcher de faire une connerie, mh ? Rien de plus que le meilleur ami terriblement seul, n'est-ce pas ? » il prit une gorgée du Bordeaux après lui avoir offert un sourire ironique.
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why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
Channing la regarda intensément. Ils savaient tous les deux ce qui les attendait. Une bonne confrontation. L’un comme l’autre étaient têtu et cela donnait parfois vie à des désaccords vifs entre les deux. Cependant, ils arrivaient toujours à se stopper, leur affection profonde l’un pour l’autre prenant toujours le dessus. « Soyons d’accord de ne pas être d’accord », leur phrase fétiche pour clore leurs débats interminables. Les yeux de Channing étaient toujours plantés dans ceux d’Elizabeth, cet instant était court et en même temps si long. C’étaient les quelques secondes qui pouvaient permettre de changer d’avis sur la suite de cette scène. Et finalement, Channing rompit ce silence. Sa réponse révéla que ce temps silencieux était clairement assimilable au calme avant la tempête, car ses propos ne pouvaient entraîner qu’une intempérie. Il mit en avant le fait qu’il pensait que la belle serait plus prudente en amour après avoir souffert dans le passé, et il faisait très probablement référence de façon sous-entendue à son cher frère. « On dirait qu'on se trompe tous les deux. ». Pourquoi venir autant la piquer ? Les mots vinrent lacérer en surface le cœur d’Elizabeth. Des blessures superficielles qui guériraient rapidement si on n’insistait pas dessus…
« Et alors c’est quoi l’idée, rester seule toute ma vie ? Ne plus jamais essayer ? »
Oui, comme elle venait de lui dire, il était temps qu’elle fasse le grand saut. Après avoir marmonné une pique avec l’instinct, il se leva chercher la bouteille de vin au frais. Oui, ils allaient en avoir besoin. Il les servit. Son geste était mécanique, détaché de toute émotion. Non, elles étaient occupées à bouillonner à l’intérieur de lui. Le coup de l’apparence froide et calme, Elizabeth Warren connaissait bien. Elle l’avait regardé avec des yeux d’agneau, lui demandant s’il ne voulait pas la voir heureuse et amoureuse.
« C'est bien le problème. » Il déglutit et prit une inspiration profonde. Son visage dégageait du dépit, la fatigue était lisible mais l’agacement grandissant encore plus.
« J'essaie de rester tranquille, mais tu m'énerves. Putain tu m'énerves, Eli. Tu es butée, tu veux rien entendre. Ce mec ne te rendra pas heureuse, encore moins amoureuse. »
Oui, peut-être qu’elle était en train de se planter mais ne dit-on pas qu’à force de se planter, on devient une fleur ? Et Elizabeth, c’est ce qu’elle voulait, être une belle fleur qu’on aime, qu’on choie, qu’on garde précieusement. Elle voulait être le centre de l’attention, briller de toutes ses pétales dans le regard d’un homme.
« Depuis quand t’as des dons de voyance ? Tu n’en sais rien, si il faut il va me combler. Ca fait tellement longtemps que je n’ai pas laissé quelqu’un prendre soin de moi… »
Channing ne pouvait s’en empêcher, il répondit délibérément à Elizabeth que Connor allait lui briser le cœur, maudissant de ses propres mots la future relation.
« Arrêtes d’être si négatif. On dirait que tu veux que ça échoue avant même que ça aie commencé. Tu ne peux pas faire ton job de meilleur ami et me soutenir putain ? C’est déjà tellement difficile pour moi de me montrer vulnérable, de laisser quelqu’un approcher de nouveau mon cœur »
Channing haussa les épaules et amena son verre à ses lèvres. Elizabeth en profita pour reprendre son souffle qui commençait à avoir des difficultés à être régulier. Le temps de répit pour les deux guerriers fut de courte durée.
« Mais après tout, qui suis-je pour te donner mon avis et vouloir t'empêcher de faire une connerie, mh ? Rien de plus que le meilleur ami terriblement seul, n'est-ce pas ? »
Le sourire qu’il envoya n’était pas bienveillant mais plutôt narquois. Oui, il n’était que son meilleur ami. Le problème était bien là, il n’était que ça et rien de plus. Et cela ne changerait jamais.
« Attends, c’est pas ma faute à moi si t’es seul Chan. Ne viens pas projeter ton amertume sur moi. »
Oui, lui aussi avait reçu son lot de souffrances dans le passé. Mais ne devait-il pas souhaiter un bonheur absolu à Elizabeth, une des personnes qui comptaient le plus pour lui ?
« Justement, tu devrais peut-être grandir un peu et essayer une vraie relation toi aussi »
Elle s’en voulait déjà d’avoir dit ça. Elle savait très bien qu’elle appuyait là où ça faisait mal, tout comme il venait de le faire. Channing ne supportait pas qu’on le place dans ce rôle de gamin dans lequel sa famille l’avait projeté pendant si longtemps alors qu’il était en réalité le pilier de eux tous. Et puis quelle idée de mettre au centre de la conversation le fait de tenter une relation sérieuse avec une femme…Tout ça n’était qu’un jeu malsain inconscient mais les émotions de la belle la guidaient bien à amener son meilleur ami dans les bras d’une autre, c’était la seule façon de le faire avancer.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
Son regard flancha et Channing baissa légèrement la tête en la secouant. Une fois de plus, sa gentillesse allait lui faire défaut et il regrettait déjà de ne pas avoir annuler leur rendez vous. Pourquoi fallait-il que Elizabeth lui fasse cette annonce ce soir ? Pourquoi fallait-il qu'elle choisisse ce mec là parmi tout ceux qu'elle pouvait avoir ? Il sentait sa tension grimper en flèche, ses muscles se tendre et il soupira tristement. Il n'allait pas lui donner raison pour autant, mais la simple idée d'avoir à débattre avec elle maintenant le chagrinait. « Et alors c’est quoi l’idée, rester seule toute ma vie ? Ne plus jamais essayer ? » Le brun releva les yeux pour planter son regard dans celui de la brune. Eli le connaissait assez pour lire en lui comme dans un livre ouvert, et il était entrain de s'agacer à vitesse grand V. « Arrête, tu sais très bien que j'ai pas dis ça. » simplement, pas avec lui. est-ce qu'elle le faisait exprès ? Il savait que sa meilleure amie n'était pas idiote, loin de là, et pourtant. Il était entrain de la regarder avec de grands yeux implorant sa raison, sans que le message ne semble passer. Elle commençait à aller mieux, et voilà qu'elle voulait foncer dans un mur à nouveau. Qu'était-il censé faire ? la regarder sans bouger, ou pire, l'y encourager ? certainement pas. On ne devient pas quelqu'un de meilleur en s'abimant, contrairement aux idées reçues. On se fragilise, on se soigne, on tombe, on se relève, mais une blessure n'est que guérie en devenant une cicatrice. et une fois cicatrice, la marque vous suit pour le restant de vos jours, que vous le vouliez ou non. Le processus peut être long pour guérir, douloureux, et on ne peut pas prétendre vouloir s'y risquer juste pour essayer. L'amour est de loin le jeu le plus imprévisible auquel jouer, et Eli devrait en avoir conscience. « Depuis quand t’as des dons de voyance ? Tu n’en sais rien, si il faut il va me combler. Ca fait tellement longtemps que je n’ai pas laissé quelqu’un prendre soin de moi… » Sa mâchoire se serra et il fronça les sourcils sans la lâcher des yeux. Elle s'attachait à cette illusion que renvoie l'amour sous son plus beau jour, agissant comme si tous ses méfaits ne pouvaient l'atteindre. « Tu es amoureuse de l'idée que tu te fais de l'amour, Elizabeth. » répondit-il avant de la laisser reprendre de plus belle. Il comprenait qu'elle veuille s'épanouir dans les bras d'un homme, elle le méritait, et c'était là avec la bonne personne l'une des plus belles choses que la vie avait à offrir. Mais Connor n'était pas cette personne, pas pour Eli. « Arrêtes d’être si négatif. On dirait que tu veux que ça échoue avant même que ça aie commencé. Tu ne peux pas faire ton job de meilleur ami et me soutenir putain ? C’est déjà tellement difficile pour moi de me montrer vulnérable, de laisser quelqu’un approcher de nouveau mon cœur. » Chan leva les yeux au ciel en l'écoutant, secouant la tête en prenant une gorgée de son verre. Il avait l'impression de rêver, elle ne pouvait pas dire des trucs pareil. « Mon rôle en tant que meilleur ami est de te protéger. Je veux ton bien, arrête de te braquer contre moi comme si j'étais le problème ! » Il aimait débattre lorsque la personne en face de lui avait une cause à plaider avec de bons arguments, ce qui n'était pas le cas de la brune. Pas ce soir. et Channing détestait le conflit. « Attends, c’est pas ma faute à moi si t’es seul Chan. Ne viens pas projeter ton amertume sur moi. » Un rire sifflé s'échappa de ses lèvres. Cherchait-elle vraiment à le blesser ? à le piquer ? Pourquoi, pour se sentir mieux ? Il cherchait à l'aider, à l'empêcher de faire une terrible bêtise, et au lieu de l'écouter elle voulait lui faire du mal ? Chan la laissa poursuivre. « Justement, tu devrais peut-être grandir un peu et essayer une vraie relation toi aussi. » Soudain, l'héritier ne riait plus. Les y voilà. Son expression tomba d'un coup et il la regarda, muet. Il resta silencieux un moment, et avant qu'elle ne réouvre la bouche sa main l'interrompit lorsqu'il l'interposa entre eux. « Woh... woh. » Il sembla considérer Elizabeth une seconde, la regardant avec sérieux, se demandant si elle était réellement sa meilleure amie ou une simple inconnue qui enfonçait ses doigts dans de vieilles blessures pour en réanimer la douleur. « Alors c'est ça hein, rien d'autre ? C'est juste le fait que je sois un putain de gamin incapable de se prendre en main le problème ? » il fit une pause, son regard planté dans le sien. et comme ça, avec une voix aussi calme et froide, Channing ne dégageait plus rien de chaleureux. Dans son attitude, il était clairement prêt à se lever d'une minute à l'autre pour la raccompagner à la porte. « Pas celui que tu débarques à ma porte pour m'annoncer que tu te mets en couple avec un inconnu. Que tu veuilles m'entendre te dire exactement ce que tu veux entendre, dans le seul but de te rassurer parce-que toi même tu n'y crois pas. Tu te braques, au lieu de m'écouter calmement, car tu n'as rien à défendre et tu sais que j'ai raison. » Il termina son verre, chassant le regard une seconde. Il bouillonnait, blessé à vif sous sa façade impassible. Il reprit. « Contrairement à toi, je n'ai besoin de personne dans ma vie pour me sentir bien, mais merci de t'en soucier. » Il fit une petite pause, gardant toujours ce même ton de voix. « Parce-que bien sûr, tu partais d'un bon sentiment, tu ne cherchais pas à me blesser pour ne pas être à la seule à avoir mal ce soir. J'ai forcément mal interprété tes mots. » Sa voix était froide, plate, détachée. Il était blessé, fatigué, et ne voulait plus continuer cette soirée en sa compagnie. Il en avait déjà trop entendu.
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« Tu es amoureuse de l'idée que tu te fais de l'amour, Elizabeth. »
Le fait que Channing prononce son prénom entier n’était pas bon signe…Elle le savait. Et pourtant elle ne voulait pas lâcher sur le sujet. Amoureuse de l’idée qu’elle se faisait de l’amour…Channing ne trouvait décidément aucune raison valable de rejeter cette relation. Elizabeth n’avait jamais été une idéaliste. Elle n’attendait pas le grand amour, elle ne courait pas après l’homme idéal. Elle voulait juste quelqu’un qui l’accepterait pour qui elle est au quotidien, qui l'aimerait dans ses petits défauts. Quelqu’un qui ne critiquerait pas son investissement dans son travail mais au contraire quelqu’un qui lui préparerait un bon repas pour souffler de sa journée. Quelqu’un qui n’aurait pas peur d’être aux côtés d’une femme influente mais qui en serait fier, l’amenant à tous les évènements possibles, la sortant de ce titre qui lui collait à la peau de femme de l’ombre…Oui, elle voulait quelqu’un qui la mettrait en lumière. Ne méritait-elle pas cela ? Connor avait eu l’avantage de s’être battu pour elle. Il n'avait pas fui devant le challenge. C’était plus que la plupart des hommes qui l’avaient approchée. Il avait réellement envie de cette relation...Il y croyait tellement qu’il avait réussi à la faire croire. Et Elizabeth Warren n’était pas une femme que l'on pouvait facilement convaincre. Il avait obtenu sa récompense grâce à son obstination, qualité que la femme d’affaires valorisait. Sans compter le fait qu’il n’avait pas quitté ses pensées depuis leur intense rencontre. Non, ce n’était pas par hasard. Elle en était persuadée. Elle voulait s’en persuader...Mais Channing voulait à tout prix la protéger en tant que "meilleur ami". Dans le théâtre de la vie, Elizabeth et Channing étaient probablement les acteurs les plus doués. Tellement qu'ils se mentaient à eux-mêmes sans s'en rendre compte. Mais qu'importe, le déni les accompagnait depuis si longtemps qu'il pouvait les regarder tranquillement en riant, tel un démon fier du sort de sa victime en train de se consumer à petits feux. Et l'agonie n'était pas prête de s'arrêter.
« Arrête de penser que tu as des pouvoirs et que tu peux protéger tout ton entourage. Je suis une grande fille Chan et la seule chose que je demande c’est ton soutien. C’est que tu me dises tout simplement que même si c’est dangereux, que tu me comprends et que même si tu n’es pas d’accord, ce que tu as le droit, tu seras là pour m’épauler parce que je compte pour toi »
Mais elle se sentait si blessée que la seule réponse possible était l'attaque et par la suite, elle ne put s'empêcher de souligner la solitude du beau brun, qui lui répondit avec un rire amer. Mais ce n’était rien comparé à la mine décomposée que l’on pouvait voir apparaître sur son visage lorsqu’elle décida de mettre en avant son besoin de grandir, de s’ouvrir à l’autre, ce que Channing semblait éviter de vouloir faire pour une raison obscure à Elizabeth. Alors qu’elle s’apprêtait à essayer d’expliquer davantage sa phrase, la regrettant aussitôt après l’avoir prononcée, Channing l’interrompu. Sa main vint brusquement s’interposer entre eux. Le sang de la belle se glaça, elle avait terriblement peur de ce qu’il allait dire. Mais elle ne laissa rien transparaître. L’un comme l’autre étaient si doués pour cacher ce qu’ils ressentaient. Il n’y avait qu’à voir l’évolution de leur relation depuis la découverte du nom de famille de Channing…
« Alors c'est ça hein, rien d'autre ? C'est juste le fait que je sois un putain de gamin incapable de se prendre en main le problème ? »
Elle savait pourtant qu’elle avait appuyé là où ça faisait mal. Pourquoi l’avoir fait bon sang ? Il était trop tard pour reculer maintenant. Channing mit ensuite en avant le fait qu’il était persuadé qu’Elizabeth était venue le voir pour être rassurée, ne croyant pas assez en un bel avenir dans les bras de Connor. Certes, il y avait peut-être une part de vrai dans tout cela mais après tout, tout le monde avait besoin de soutien dans les moments clés de la vie non ? Qui faisait un saut depuis une falaise sans un petit encouragement ? Est-ce que cela voulait forcément dire que l’élastique allait rompre ? Les amis n’étaient-il pas là pour tendre la main en cas de besoin ? Elle ne comprenait vraiment pas le manque d’appui cruel de son meilleur ami, elle-même enfermée dans sa propre hypocrisie.
« Depuis quand on peut être sûr de savoir comment vont se dérouler les choses ? Il n’y a qu’à voir ce soir. Moi qui pensais naïvement que tu me soutiendrais, que tu comprendrais que cette décision n’est pas anodine pour moi et que j’ai besoin d’aller voir au bout »
Rien ne l’arrêterait, elle le savait. Quand elle prenait une décision, elle s’y maintenait. Tout simplement car elle ne faisait pas de choix à la légère et elle pensait que Channing la connaissait assez pour savoir. Elle s’était peut-être trompée. Au final, connait-on réellement quelqu’un un jour dans son intégralité ? Elle avait été naïve de penser qu’ils avaient une connexion spéciale. Elle avait tellement cru que leur lien était puissant et indestructible. Depuis qu’elle avait croisé les yeux profonds de Channing, elle avait vu en lui un refuge, un havre d'affection, de compréhension et de soutien. Est-ce que cela n’avait été qu’une illusion ? Elle n’était pas du genre à croire en la magie mais peut-être avait-elle été envoûtée par une sorte de charme qui arrivait à expiration. C’était après tout très bête de penser avoir un lien à vie avec lui...
« Parce que je vais aller au bout Channing, que tu le veuilles ou non »
Il termina son verre d’une traite. Elizabeth ne pouvait pas en faire de même malgré l’envie. Elle était nouée de la gorge. Elle ne savait d’ailleurs pas si un autre mot allait sortir.
« Contrairement à toi, je n'ai besoin de personne dans ma vie pour me sentir bien, mais merci de t'en soucier. »
De personne. De personne. Les mots résonnèrent à l’intérieur d’elle. Oui, elle avait bien entendu. Elle aurait préféré ne jamais avoir croisé le chemin de cette terrible phrase. Sa respiration se coupa, elle avait l’horrible impression qu’on lui arrachait la moitié de son cœur. Channing n’avait jamais eu besoin d’elle dans sa vie. A l’image d’un magicien qui révèle le secret de son tour, Elizabeth levait le voile sur le mensonge dans lequel elle s’était enfermée. Il ne la voulait pas dans sa vie. Elle ne pouvait toujours pas parler, paralysée par le choc de cette révélation déchirante.
« Parce-que bien sûr, tu partais d'un bon sentiment, tu ne cherchais pas à me blesser pour ne pas être à la seule à avoir mal ce soir. J'ai forcément mal interprété tes mots. »
Elle n’entendait plus aucun son sortant de la bouche de son meill…de Channing. Mais pourtant, elle trouva en elle le courage de répliquer, une vraie main de fer dans ce combat effrayant et tragique.
« Et toi tu ne penses pas que tu me blesses ? Est-ce que tu es trop enfermé dans ton petit monde pour voir le mal que tu fais ? Il serait peut-être temps de changer de stratégie Chan, arrêter de te concentrer sur ton regard et demande toi ce que ressent l’autre. Je t'ai juste demandé du soutien putain »
Etait-il aveugle au point de ne pas réaliser l’impact des mots qu’il prononçait ?
« Je pensais que tu me comprenais. Mais ça ne marche que si ça va dans ton sens c'est ça ? Comme avec David, lui non plus tu n'as pas voulu l'entendre »
Amener David sur le tapis c'était lâche, surtout quand on connaissait la relation entre les deux frères. Et clairement, David était très loin d'être irréprochable mais il est vrai que Channing portait des œillères quand il s'agissait de son frère.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
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Des raisons valables de désapprouver cette relation, Channing en avait. Mais allait-il perdre son énergie à les citer à la brune ? Non, il n'en avait pas l'intention. Il la connaissait, il savait par avance qu'elle se rendrait bien assez vite compte qu'il avait raison et cela ne ferait que jeter de l'essence sur le feu, car maintenant qu'Elizabeth était lancée elle ne ferait pas marche arrière. Sûrement une question de fierté, mais aussi de principe. Lorsqu'elle veut quelque chose, elle l'obtient, même si elle réalise dans le procédé qu'elle n'aurait jamais dû se donner tant de mal. La seule chose qui lui restait à faire était de subir la situation, puisque lui non plus ne lui donnerait pas raison. Pourquoi, pour qu'elle soit la première à lui reprocher de ne pas l'avoir prévenu ? et si elle ne le faisait pas, Channing ne manquerait pas de se blâmer lui même. Se torturer l'esprit était une chose qu'il faisait très bien, il préférait passer son tour cette fois-ci. Si les deux meilleurs amis étaient assez complémentaires, ils ne demeuraient pas moins pour autant divergents sur certains points. Notamment celui-là. Quel intérêt de sauter d'une falaise lorsque la chute est inévitable ? Eli pensait-elle vraiment se sentir pousser des ailes ? se réveiller d'un cauchemar juste avant de toucher l'eau ? La situation lui échappait. Elle pouvait apprécier Connor, l'homme était peut-être divin au lit, mais elle n'avait pas à lui donner son coeur pour profiter de bons moments en sa compagnie. Pourquoi ne pouvait-elle pas se contenter de ça ? Pourquoi voulait-elle prendre le risque de tout perdre au lieu de profiter de ce qu'ils vivaient ? Pourquoi se sentait-elle obligée de prendre le même chemin que lui avait pris il y a quelques années ? Nous y voilà. Ce qui rendait l'héritier si réticent à cette relation avec l'homme en question était là. Il avait déjà emprunté cette route sinueuse qu'était celle de l'amour. Il l'avait prise, et en était revenu avec des blessures indélébiles et un coeur brisé. Des cicatrices qui le bloquent encore aujourd'hui, aussi fort qu'il veuille se laisser aller à une autre histoire. et il ne souhaitait pas ça à qui que ce soit, surtout pas Eli. Elle attendait de lui qu'il lui donne de l'élan pour tenter l'aventure, et cela n'arriverait pas. « Arrête de penser que tu as des pouvoirs et que tu peux protéger tout ton entourage. Je suis une grande fille Chan et la seule chose que je demande c’est ton soutien. C’est que tu me dises tout simplement que même si c’est dangereux, que tu me comprends et que même si tu n’es pas d’accord, ce que tu as le droit, tu seras là pour m’épauler parce que je compte pour toi. » Sa mâchoire se contracta. Nerveusement, tristement, l'agacement le gagnant un peu plus au fil des minutes. Non, il ne voulait pas avoir à recoller des morceaux, il voulait empêcher le vase de se briser. Il voulait empêcher à Elizabeth une peine de coeur inévitable, et tandis qu'il ne voulait finalement que son bien la demoiselle le piquait là où son armure ne le protégeait pas. Elle le piquait là où elle savait pour sûr qu'elle le blesserait, et c'était l'une des pires choses qu'elle pouvait lui faire. Car en s'ouvrant à elle comme il l'avait fait ces dernières années, il ne se doutait pas une seule seconde qu'un jour elle profiterait d'une situation quelconque pour y tourner à son avantage. Il ne pensait pas qu'un jour, son Elizabeth sauterait sur l'occasion de le blesser de la sorte simplement car il n'approuvait pas sa relation avec un homme. et à la réalisation qu'elle était entrain de jouer de la sorte de sa confiance et de ses secrets, il avait envie de vomir. « Depuis quand on peut être sûr de savoir comment vont se dérouler les choses ? Il n’y a qu’à voir ce soir. Moi qui pensais naïvement que tu me soutiendrais, que tu comprendrais que cette décision n’est pas anodine pour moi et que j’ai besoin d’aller voir au bout. » naïve, elle l'était. Bien plus qu'il ne le pensait jusqu'à ce soir. Mais comme elle le lui faisait comprendre depuis le début de cette conversation, il était le problème. Lui, et personne d'autre. L'égo de son invitée était trop grand pour qu'elle daigne se remettre en question et écouter ce qu'il avait à lui dire, là où il était bien plus simple de se persuader d'avoir raison. Il chassa le regard une seconde, avant de s'hydrater les lèvres et de planter ses yeux noisettes dans ceux de Elizabeth, se penchant légèrement vers elle. « Tu veux que je sois d'accord et que je te soutienne, mh ? C'est ça que tu veux, c'est ce pour quoi tu es venue ? » Il fit une pause, se reculant un peu, l'interrogeant d'un regard. Sa voix dénudée de toute émotion contrastait terriblement avec le feu qui le rongeait de l'intérieur, et les propos qui allaient suivre. « Va s'y. Saute, qu'est-ce que tu attends ? » Il ne la lâchait pas des yeux. « Tu as ma bénédiction. Soyez heureux, vous irez merveilleusement bien ensembles, je suis si fier de toi. » Channing n'était pourtant pas le genre impulsif. Pourtant, après avoir appuyé au bon endroit au bon moment, Eli l'avait mis dans cet état second. Il était fatigué, blessé, et ne voulait plus la voir. Il voulait la mettre à la porte avant que sa langue ne fourche. « Tu l'as dis toi même, tu vas aller au bout. Tu sautes dans le vide, sans élastique. Mais puisqu'il faut absolument que tu le fasses pour te rendre par toi même que ça va te faire mal, alors va s'y, que veux tu que je te dise ? que je t'attends en bas avec un matelas ? Non, je ne vais pas le faire. » pourtant, il le fera. aussi énervé qu'il soit dans l'immédiat, il ira tendre un drap en bas du précipice, et c'était bien ce qui l'énervait. Car là était la seule chose à quoi il se considérait bon ; aider les autres. Incapable de s'apporter l'aide dont il a besoin, il se réconforte en l'offrant à ceux qui l'entourent. « Et toi tu ne penses pas que tu me blesses ? Est-ce que tu es trop enfermé dans ton petit monde pour voir le mal que tu fais ? Il serait peut-être temps de changer de stratégie Chan, arrêter de te concentrer sur ton regard et demande toi ce que ressent l’autre. Je t'ai juste demandé du soutien putain. » le traitait elle d'égoïste ? était-ce vraiment entrain d'arriver ? Il la regarda en silence, muet sous le choc, le souffle coupé par cet énième coup de couteau qu'elle glissait entre les mailles de son armure. Ses yeux ronds ne la quittaient pas, une peine lisible en lettres capitales dans ses derniers. Concentré sur son monde ? On pouvait reprocher certaines choses au brun, mais certainement pas celle d'être centré sur lui même. Il avait au contraire besoin d'apprendre à s'écouter. « Je pensais que tu me comprenais. Mais ça ne marche que si ça va dans ton sens c'est ça ? Comme avec David, lui non plus tu n'as pas voulu l'entendre. » Cette fois-ci, c'était la phrase de trop. Il serra les dents en la regardant, marqué au fer rouge pour ces dernières paroles. Channing la regarda en silence, longuement, ayant du mal à réaliser ce qui était entrain d'arriver. Ce qu'elle était entrain de lui dire. Mettre David sur le tapis était un véritable coup de grâce. Elizabeth profitait terriblement de tout ce qu'elle avait en sa possession à son sujet pour retourner inlassablement le couteau dans ses plaies les plus fragiles, les réouvrant toutes les unes derrières les autres. et c'était lâche, vraiment. Il était loin d'en faire autant, même sous le venin qu'elle lui lançait. « Tu as le mérite d'être sincère. Tu aurais pu l'être plus tôt, toutefois. » il se leva, contourna l'îlot central de sa cuisine et passa derrière la brune. Sa démarche était plus souple que l'on aurait pu l'imaginer, même si à nouveau tout ça n'était rien de plus qu'une magnifique mascarade. Si un jour le Walker Group faisait faillite, il pourrait toujours se réorienter vers le métier d'acteur. « Merci de ta visite, Elizabeth. » Il alla ouvrir sa porte d'entrée et se tourna vers elle, lent dans ses gestes. Son message était assez clair et il ne jugea pas nécessaire d'ajouter quoique ce soit. Il était trop fatigué pour encaisser le moindre coup supplémentaire, et ne voulait plus d'elle sous son toit. Leur dîner touchait à sa fin avant même d'avoir eu la chance de commencer.
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Dernière édition par Channing Walker le Mar 16 Fév 2021 - 23:36, édité 1 fois
Les intonations se faisaient plus fortes, les voix augmentaient leurs niveaux, la chaleur des corps se sentaient, la tension était palpable…jusqu’où iraient-ils ? Plus têtu l’un que l’autre, il était impossible d’apercevoir où se placerait la limite de leur désaccord.
Le regard de foudre du beau brun vint se planter dans les pupilles désespérées d’Elizabeth. Il était furieux. Elle redoutait chacun des mots qui sortirait de sa bouche, tremblant de peur face à la folie destructrice de Channing.
« Tu veux que je sois d'accord et que je te soutienne, mh ? C'est ça que tu veux, c'est ce pour quoi tu es venue ? »
Il s’efforçait de conserver les apparences et vidait sa voix de toute émotion mais elle le connaissait par cœur. Elle savait qu’il bouillonnait, il n’avait pas besoin de l’exprimer autrement que par ses yeux. Elle avait toujours pu y lire son âme.
« Va s'y. Saute, qu'est-ce que tu attends ? »
Il ne lâcha pas le contact visuel, il voulait prendre le dessus, la dominer par tous les moyens possibles. La confrontation n’était plus saine du tout, elle prenait une tournure de combat violent et excessif.
« Tu as ma bénédiction. Soyez heureux, vous irez merveilleusement bien ensembles, je suis si fier de toi. »
L’ironie était parfaitement dicible dans ses propos. Il poursuivit en comparant le risque que prenait Elizabeth par un saut en élastique, concluant clairement qu’il ne la réceptionnerait pas dans sa chute. Il n’y allait pas de mains mortes. Elle ne pouvait pas le laisser faire sans répliquer.
« Tu peux arrêter ton ton condescendant, je n’en ai pas besoin »
Elizabeth ne comprenait plus rien, elle se retrouvait enfermée dans cette spirale malsaine dans laquelle elle ne pouvait stopper son flot de paroles. Telle une tempête enragée, la colère la submergeait et elle ravageait tout sur son passage, faisant des dégâts qui seraient peut-être irréparables. Elle enchaîna en sous-entendant un certain égoïsme de la part du beau brun. C’était parfaitement grotesque de dire ça, Channing était d’une fidélité incroyable. Enfin, habituellement. Elle était incapable de saisir pourquoi la discussion avait tourné ainsi et surtout, pourquoi est-ce que Channing était si réticent à l’idée qu’elle puisse être en couple ? Il n’y avait tout simplement pas de motif logique et il avait beau l’asséner de ses propos qui étaient censés être explicatifs, elle savait que la vraie raison était enfouie. Mais la cachette était trop bien trouvée pour pouvoir être révélée et toute cette situation devenait ridicule. La déraison était venue prendre le leadership de la conversation et c’était comme s’ils faisaient le concours de celui qui dirait la plus grosse absurdité.
Lorsqu’elle évoqua David, ce fut un électrochoc pour elle. Elle se rendit compte de la barrière qu’elle venait de franchir. Channing l’avait poussée mais elle aurait pu davantage résisté...Il la regarda, encore remué par l’utilisation abusive de la relation avec son frère pour la défense de la belle.
« Toute cette discussion prend des proportions exagérées »
Elle tenta d’arrêter le train mais hélas, il était déjà en marche et il fonctionnait de pleins feux. Il était trop tard et la réponse de Channing fut directe et tranchante.
« Tu as le mérite d'être sincère. Tu aurais pu l'être plus tôt, toutefois. »
Il se leva et elle sursauta, assagie par la peur de ce qu’il allait faire ou dire. Mais elle continuait de garder la tête haute. The show must go on...
« Ne confonds pas tout Chan, j’ai toujours été sincère »
Il se dirigea vers la porte et elle redoutait de ce qui allait suivre. Non, il n’allait pas faire ça ?
« Merci de ta visite, Elizabeth. »
La sentence fut immédiate. Elle resta immobile dans un premier temps, paralysée par le choc et la surprise. Si d’abord elle pensa que tout ceci n’était pas réel, le son d’ouverture de la porte par Channing la ramena sur Terre, dans l'instant présent. Il était vraiment en train de la mettre dehors. Et son petit doigt lui disait qu’il ne s’agissait pas que de la porte de son appartement mais également de celle de son cœur...Elle n’en revenait pas. Comment pouvait-il envisager de faire une chose pareille ? Elle sentait sa main tremblée mais elle la cacha. Elle la serra en poing pour la calmer. Elle se leva avec lenteur, croyant de tout cœur qu’il la retiendrait. Elle n’attendait pas des excuses mais elle espérait au moins que leur philosophie « d’accord de ne pas être d’accord » viendrait les sauver. Mais rien ne pouvait les sauver. Et c’est cette fatalité qu’elle visualisa devant elle lorsqu’elle se dirigea vers cette maudite porte d’entrée, le coeur battant à tout rompre. Derrière celle-ci, elle savait qu’un Enfer l’attendait. Connor était-il le Diable avec lequel elle avait passé un pacte ? C’était le sentiment qu’elle eut en cet instant. Peut-être qu’elle était en train de se brûler les ailes mais il était trop tard pour reculer désormais. Elle traversa ce satané rectangle de bois et l’entendit se refermer derrière son passage. Elle se rendit machinalement à sa voiture. Tous ses mouvements étaient automatiques, comme un robot. Ce ne fut que lorsqu’elle s’assit dans sa voiture que les larmes noyèrent son regard. Elles ne s’arrêtèrent plus, c’était l’inondation la plus totale. Elle sentait son cœur se déchirer en milles morceaux. Pourrait-elle les recoller ? Elle en doutait fortement. Elle attendit pendant environ deux heures dans sa voiture, sans rien faire de plus qu’enchaîner pleurer et rester prostrée. Elle avait espoir que Channing vienne la chercher, que cette situation s’arrange comme par miracle. Mais la belle savait au fond d’elle que les miracles, cela n’existait pas.
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