Noel. Une fête familiale. Un moment où ma famille et moi nous retrouvions. Les Mulligan avaient toujours accordé une importance à ces fêtes qui était un moment pour les deux parents et leurs trois enfants à présent adultes de se retrouver malgré la vie bien chargée des uns et les voyages des autres.

Cette année pourtant je m’étais rendu dans la demeure familiale avec un peu plus de nervosité. Peut être parce que je n’avais pas le coeur aux fêtes cette année après ce mois de décembre qui n’avait fait qu’empirer de jour en jour.  Je n’avais pas envie de penser aux sujets qui risquaient de venir sur la table. L’opération de Tessa, ma motivation un peu problématique à faire un peu trop la fête, la vie de Link qui ne semblait pas prendre de direction ambitieuse.

Sans le vouloir j’avais trouvé une distraction de taille en invitant Molly, mon ex-petie amie à présent amie et Mia mon amie d’enfance, les deux étant bien parties pour faire les fêtes seules. Je suis passé chercher Molly, Mia m’a dit qu’elle nous retrouverait directement chez mes parents.

Mes parents embrassés, les cadeaux de Noel posés sous le sympa, j’ai déjà dû répéter trois fois à ma mère que non Molly et moi ne sommes plus ensemble et Molly a dû assurer qu’on était juste amis. Mia a sûrement déjà dû parler de ses parents au moins deux fois et ne parlons pas de Tessa à qui on a juste demandé de s’asseoir et de ne pas bouger de peur de la voir s’écrouler sur place. J’ai roulé les yeux une bonne dizaine de fois, et un peu plus tard on a enfin sorti la bouteille de champagne, mes parents et Link sont dans la cuisine et il n’y a plus que moi et les trois filles dans le salon. “Ah bah ca promet ! Je resserre du champagne à qui ? On fuit maintenant ? Il y a moyen que j’arrive à piquer la buche au passage.”

@Tessa Mulligan & @Mia McKullan & @Molly Ivywreath

Je ne sais pas si j’ai bien fait d’accepter de venir pour Noël. J’ai fait le trajet dans la voiture avec Pete, sans personne. J’ai acheté des cadeaux pour tout le monde, même pour Mia. Je suis angoissée à l’idée que ça ne plaise pas mais je ne trahis pas les surprises. Tout est rentré dans le coffre, après plusieurs tentatives pour tout empiler. Le trajet n’est pas long et je retrouve cette maison que je connais bien. La mère de Pete me prend dans ses bras et elle a dû me demander des dizaines de fois si la relation avec Pete était vraiment terminée avant de me poser des tonnes de questions sur ma vie et mon travail. C’est dans ces moments-là que je me rends compte que mes parents me manque, et je me jure de les appeler pour les fêtes, même si je ne leur ai donné que peu de nouvelles depuis que je suis au courant pour mon adoption.

Les cadeaux sont sous le sapin et tout le monde est enfin arrivé. Il fait chaud, on est encore bien loin du Noël sous la neige, mais j’apprécie le moment. Je passe du temps en cuisine avec la mère de Pete et Link qui traîne toujours dans les parages. Puis je finis par rejoindre les filles et Pete dans le salon. “Ah bah ca promet ! Je resserre du champagne à qui ? On fuit maintenant ? Il y a moyen que j’arrive à piquer la buche au passage.” “C’est pas si pire…” Je hausse les épaules, j’adore passer du temps avec tout ce beau monde alors j’essaie de le faire relativiser. “Par contre je veux bien ramener une bûche chez moi si t’arrives à les voler !” Je pouffe de rire et attrape une coupe de champagne. Je fronce les sourcils en voyant Pete tenir la bouteille, je ne sais pas si c’est une bonne idée mais je ne veux pas faire de remarques, je préfère que l’ambiance reste bonne et qu’il ne s’énerve pas.

Quelques jours plus tôt, Pete m’a gentiment proposé de venir passer Noël avec lui et sa famille. En temps normal, je le passe toujours avec Knox mais les choses étant tendues entre nous, et surtout parce qu’il a décidé de quitter notre appartement, je me retrouve toute seule pour le réveillon cette année. La veille, je l’ai fêté avec Adam et les jumeaux et aujourd’hui donc ce sera chez les Mulligan. Je connais très bien les parents de Pete tout comme eux me connaissent aussi très bien puisqu’ils sont amis de longue date avec mes parents. C’est ce qui a fait aussi que j’ai connu cette tête de crétin qu’est Pete et que nous sommes de très bons amis encore aujourd’hui. J’arrive donc dans cette maison que je connais plutôt bien pour y avoir passé pas mal de temps étant gamines. Le repas se passe à merveille mais les parents de Pete sont pas mal friands de comprendre ce qui se passe entre leur fils et Molly mais aussi de connaitre mes relations actuelles avec mes parents. La mère de Pete et Tessa, avocate, côtoie toujours ma mère d’ailleurs et je la soupçonne un peu de se renseigner pour elle. J’essaye cependant de rester impassible et surtout de ne pas trop m’éterniser sur tout ça. Ce sera ensuite au tour du père de me demander comment va Andrew, c’est-à-dire mon père, depuis le temps. J’avoue que j’appréhendes chacune de leurs questions, non pas que je leur reproche, mais parce que surtout, actuellement, il n’y a rien de bien glorieux à raconter sur ma vie.

Pete, Tessa, Molly et moi nous retrouvons à la fin du repas dans le salon « Ah bah ça promet ! Je resserre du champagne à qui ? On fuit maintenant ? Il y a moyen que j’arrive à piquer la buche au passage » « C’est pas si pire… ». J’acquiesce « Oui vos parents posent beaucoup, peut-être un peu trop, de questions mais ils sont cool. D’ailleurs, on devrait boire à ça ». Je tends mon verre à Pete « Sers-nous crétin ». Je n’avais pas sincèrement envie de fuir non plus, cela faisait du bien de retrouver un semblant d’esprit de famille pour les fêtes « Par contre je veux bien ramener une bûche chez moi si t’arrives à les voler ». Je ris doucement à la remarque de Molly, toujours aussi gourmande. J’attrape la coupe de champagne que Pete m’a servi et lève mon verre « Aux Mulligan », ce qui comprenait autant les parents que leurs enfants. Une manière de remercier aussi Pete de m’avoir invité.

Cette année, j’étais encore d’humeur encore plus joyeuse que les années précédentes, dans l’optique de passer les fêtes de fin d’année en famille. Je n’étais pas au meilleur de ma forme, soit et le fait que je ressentais perpétuellement l’œil de mes parents sur le moindre de mes gestes, comme si je risquais de m’effondrer sous la table à tout moment était plutôt… particulier, mais cela n’entachait pas mon humeur. Au contraire, je savais que dans moins d’un mois, tout ceci ne serait qu’un lointain souvenirs et je voyais défiler les jours avec une motivation non dissimulable. Les fêtes de fin d’année n’étaient d’ailleurs pas le seul évènement qui me permettait de garder le sourire, même si la deuxième raison de ma motivation devait rester secrète encore un moment, au risque de provoquer un véritable raz-de-marée dans la famille. Je restais donc discrète, quant à la relation que je partageais désormais avec Andrew, même le fait que nous passions énormément de temps ensemble n’était pas allé jusqu’à raisonner aux oreilles des Mulligan. Je ne savais pas combien de temps ce secret le resterait, mais pour le moment, je voulais éviter des inquiétudes supplémentaires, pour mon bien-être personnel. Le fait d’être à table avec la propre fille d’Andrew ne m’aidait pas réellement à me le sortir de la tête, mais je faisais avec, surtout que j’avais toujours beaucoup apprécié Mia et que les choses ne changeraient certainement pas, malgré les circonstances.   « Ah bah ca promet ! Je resserre du champagne à qui ? On fuit maintenant ? Il y a moyen que j’arrive à piquer la buche au passage. » J’essayais d’éviter de penser aux problèmes d’alcool de mon frère, au moins pour la soirée, même si le voir tenir une bouteille entre les mains me provoquait un malaise que je réussissais à masquer. « C’est pas si pire… » « Oui vos parents posent beaucoup, peut-être un peu trop, de questions mais ils sont cool. D’ailleurs, on devrait boire à ça » Je souriais à la réplique de Mia. Il est vrai que nous avions de la chance d’avoir des parents tels que les nôtres, même si parfois, ils étaient un peu trop sur notre dos, à mes frères et moi. Après tout, c’était aussi leur rôle d’être un peu casse-pieds. « Je veux bien une petite coupe, mais pas un mot à papa et maman, je n'ai pas envie de les avoir sur le dos toute la nuit. » Lançais-je avec ironie, tout en approchant ma coupe de mon frère en attendant qu’il me serve. L’alcool n’était pas vraiment conseillé dans mon état, mais je pouvais bien faire quelques incartades pour les fêtes après tout. « Par contre je veux bien ramener une bûche chez moi si t’arrives à les voler » Je laissais échapper un petit rire à la réplique de Molly. « Notre mère a prévu à manger pour un régiment, je suis sûre qu’on aurait pu inviter tout le quartier sans manquer de nourriture. Je pense que ce ne sera pas compliqué de subtiliser une petite bûche discrètement. » Je levais finalement la coupe en même temps que mon frère, Molly et Mia. « Aux Mulligan »« Aux Mulligan et à vous les filles, qui avez mis encore plus de gaieté en cette soirée si particulière. » »

« C’est pas si pire… » « Oui vos parents posent beaucoup, peut-être un peu trop, de questions mais ils sont cool. D’ailleurs, on devrait boire à ça »  Elles n’ont pas tort, après tout mes parents étaient adorables, bien que parfois un peu étouffants et pour elles qui n’étaient pas avec leurs familles aujourd’hui, peut être que le contraste frappait. J’avais peut-être était un peu maladroit.


« Je veux bien une petite coupe, mais pas un mot à papa et maman, je n'ai pas envie de les avoir sur le dos toute la nuit. » « Ouais t’es sûr que tu devrais ? » Je ne peux m’empêcher de lancer un regard inquiet à ma sœur malgré tout, mon attitude immédiatement protectrice malgré tout. « Bon ok me regarde pas comme ça j’arrête de faire le grand frère chiant ! Je te resserre ! » Je ris, lui mettant un peu de champagne.

Molly a l’air heureuse d’être là et je suis contente.  « Par contre je veux bien ramener une bûche chez moi si t’arrives à les voler » Je roule des yeux. « Bah putain on est mal barré entre la bouche à sucre à ma gauche et la pique assiette à ma droite, c’est moi qui vous le dis » dis-je un air moqueur sur le visage m’attendant déjà à me faire frapper par les deux filles invitées dans notre Noel familial.

Tessa rit et reprend la parole. « Notre mère a prévu à manger pour un régiment, je suis sûre qu’on aurait pu inviter tout le quartier sans manquer de nourriture. Je pense que ce ne sera pas compliqué de subtiliser une petite bûche discrètement. » J’hoche la tête pour appuyer ses paroles, finissant de servir les verres de tout le monde et on lève les coupes. « Aux Mulligan »« Aux Mulligan et à vous les filles, qui avez mis encore plus de gaieté en cette soirée si particulière. » « Oui merci les filles ! » Je leur dis avec un sourire plus doux, m’attardant sur Molly, trouvant son regard, ne le lâchant pas pendant de longues secondes heureuses qu’elle soit là.  Je m’assois un peu plus confortablement sur le canapé. « Bon Molly, Mia, va falloir m’aider, j’essaie désespérément de savoir qui est le petit copain de Tess. Parce que je sais qu’elle en a un c’est sûr même si elle ne veut pas le dire, vu qu’elle arrête pas de regarder son portable d’un air niais. Donc va falloir m’aider à trouve ! »  Je regarde ma sœur d’un air malicieux. « C’est le facteur ? » Je demande en riant.

@Tessa Mulligan & @Mia McKullan & @Molly Ivywreath

« Oui vos parents posent beaucoup, peut-être un peu trop, de questions mais ils sont cool. D’ailleurs, on devrait boire à ça » “Moi je continue de trouver toute cette famille adorable.” Je hausse les épaules en m’approchant de Pete pour récupérer une coupe de champagne pleine. Je n’abuserais pas, mais j’ai appris ces dernières années que boire de l’alcool de temps en temps n’était pas si horrible que ça en avait l’air. J’apprends à apprécier les bonnes choses, et ça commence pas le champagne. « Je veux bien une petite coupe, mais pas un mot à papa et maman, je n'ai pas envie de les avoir sur le dos toute la nuit. » Je fais le tour de la table pour aller m’asseoir à côté de Tessa. « Ouais t’es sûr que tu devrais ? » Je lance un regard à Pete, un de ceux qui veut dire qu’il doit la laisser gérer parce qu’elle est grande et qu’elle sait ce qu’elle fait. « Bon ok me regarde pas comme ça j’arrête de faire le grand frère chiant ! Je te resserre ! » “C’est vrai qu’il peut être un grand frère super chiant des fois.” Je tente l’humour, je n’ai pas envie qu’il y ait des tensions pendant ce beau moment qu’est Noël.

« Bah putain on est mal barré entre la bouche à sucre à ma gauche et la pique assiette à ma droite, c’est moi qui vous le dis » Je lui tire la langue en guise de réponse avant de me tourner vers Tessa qui a vraiment l’air fatiguée. « Notre mère a prévu à manger pour un régiment, je suis sûre qu’on aurait pu inviter tout le quartier sans manquer de nourriture. Je pense que ce ne sera pas compliqué de subtiliser une petite bûche discrètement. » “Ta soeur est vraiment plus cool que toi.” Je hausse les épaules et bois une gorgée de mon verre. « Aux Mulligan » Je lève mon verre et je souris, j’ai eu raison de dire oui à Pete et de passer Noël ici. « Aux Mulligan et à vous les filles, qui avez mis encore plus de gaieté en cette soirée si particulière. » « Oui merci les filles ! » Je souris. « Bon Molly, Mia, va falloir m’aider, j’essaie désespérément de savoir qui est le petit copain de Tess. Parce que je sais qu’elle en a un c’est sûr même si elle ne veut pas le dire, vu qu’elle arrête pas de regarder son portable d’un air niais. Donc va falloir m’aider à trouve ! » A ça je fronce les sourcils en me tournant vers Tessa. Est ce que c’est vrai ? “Tu devrais la laisser tranquille. Et tu peux être sûr que si j’avais une quelconque information je ne te dirais rien !” Je ne veux pas que la jeune femme se sente mal à l’aise. « C’est le facteur ? » Je pouffe de rire. “Pourquoi il te plaît le facteur ?” Je hausse un sourcil en captant le regard de Pete, j’essaie tant bien que mal de détourner l’attention.

« Moi je continue de trouver toute cette famille adorable ». Je souris à la réplique de Molly, regardant Pete à ce moment-là pour voir s’il allait réagir à ce commentaire ou non. Il nous propose donc de nous resservir « Je veux bien une petite coupe, mais pas un mot à papa et maman, je n’ai pas envie de les avoir sur le dos toute la nuit ».  Tessa doit faire face à sa maladie et il est certain que tout le monde se fait du souci pour elle, et ne souhaite que son bien. Son frère le premier « Ouais t’es sûr que tu devrais ? Bon ok me regarde pas comme ça j’arrête de faire le grand frère chiant ! Je te resserre ! ». Je m’installe en face de Molly et Tessa « C’est vrai qu’il peut être un grand frère super chiant des fois ». A ça je ris doucement car je ne peux qu’être d’accord. Et comme pour m’empêcher d’en rajouter, je prends une gorgée de champagne, non sans avoir cet air faussement innocent sur le visage.

« Bah putain on est mal barré entre la bouche à sucre à ma gauche et la pique assiette à ma droite, c’est moi qui vous le dit ». Je roule des yeux « Tu sais, tu es pas mal dans ces deux catégories aussi ». Je me retiens de lui contrebalancer que nous étions tout autant mal barré, nous, avec lui qui à un amour un peu trop prononcé pour l’alcool. C’est une chose que je n’aurai pas hésité à dire si nous avions été que tous les deux ou dans un tout autre contexte « Notre mère a prévu à manger pour un régiment, je suis sûre qu’on aurait pu inviter tout le quartier sans manquer de nourriture. Je pense que ce ne sera pas compliqué de subtiliser une petite bûche discrètement » « Ta sœur est vraiment plus cool que toi » « Pour ça y’a pas de mal en même temps ». Manque de bol pour lui, solidarité féminine oblige, on se ligue clairement contre Pete. On trinque alors à leur famille, qui a eu la gentillesse de nous accueillir en ce jour de fête « Aux Mulligan et à vous les filles, qui avez mis encore plus de gaieté en cette soirée si particulière » « Oui, merci les filles ! ». Je les remercie d’un sourire, sincère, parce que sans eux, je serai sûrement seul dans mon appartement, entrain de ruminer et penser à tout ce qui ne va pas.

« Bon Molly, Mia, va falloir m’aider, j’essaie désespérément de savoir qui est le petit copain de Tess. Parce que je sais qu’elle en a un c’est sûr même si elle ne veut pas le dire, vu qu’elle arrête pas de regarder son portable d’un air niais. Donc va falloir m’aider à trouver » « Tu devrais la laisser tranquille. Et tu peux être sûr que si j’avais une quelconque information je ne te dirais rien ! ». « Ca te regarde pas. Elle fait ce qu’elle veut ». Je lance alors. « C’est le facteur ? ». Il persiste « Pourquoi il te plait le facteur ? ». Je pose mon regard sur Molly et ne peut m’empêcher de rire doucement « On devrait peut-être se poser la question pour Link. Il est tellement… Link ». Je poursuis le chemin de Molly de vouloir changer de sujet pour que Pete laisse sa sœur tranquille mais je cherche à le faire aussi pour peut-être éviter que Pete réponde une connerie à la brunette.

Le moment était joyeux, bien plus que je ne pouvais l’imaginer. J’avais bien peur que les fêtes de Noël soient gâchées par les mauvaises nouvelles du moment, mais fort heureusement, ce n’était absolument pas le cas. Je voulais partager ce moment comme il le fallait, même si je devais faire abstraction de ce qui aurait été sage compte tenu de mon état, au moins pour la fin de la soirée. Nos parents n’avaient eu de cesse de surveiller tout ce que je versais dans mon verre, c’était le moment où jamais de faire une petite incartade à la règle. « Ouais t’es sûr que tu devrais ? Bon ok me regarde pas comme ça j’arrête de faire le grand frère chiant ! Je te resserre ! » Mon sourire s’agrandit, je n’étais pas vraiment persuadée qu’il allait accepter et j’étais plutôt agréablement surprise. « C’est vrai qu’il peut être un grand frère super chiant des fois » Je haussais les épaules avec un petit sourire à l’adresse de mon frangin. « Il est un peu chiant oui, mais je l’aime quand même, ma petite bourrique. » Lançais-je, non sans une pointe d’humour.

Nous en venions à parler de la buche qui était à tomber par terre. Etant très très gourmande, j’avais toujours eu de la chance avec notre mère qui cuisinait à merveille et surtout, qui prévoyait toujours beaucoup plus de nourriture que ce dont nous avions besoin. S’il y avait bien une chose qui me manquait depuis que j’avais déménagé, c’étaient bel et bien les bons petits plats de ma mère… Et la présence de ma famille au quotidien, bien évidement. « Ta sœur est vraiment plus cool que toi » Je lançais un clin d’œil complice à Molly, alors que Mia reprit la parole : « Pour ça y’a pas de mal en même temps » Reconnaissante envers les filles, je ne manquais pas un regard taquin à l’adresse de Peter. « Tu vois, c’est ce que je me tue à te dire depuis des années… tu as une chance folle de m’avoir, tu ne t’en rends pas compte, c’est tout. » Intérieurement, j’étais très reconnaissante envers les filles de cette solidarité. Je ne manquerais d’ailleurs pas de les remercier par la suite, quand Peter ne serait plus dans les parages.

« Bon Molly, Mia, va falloir m’aider, j’essaie désespérément de savoir qui est le petit copain de Tess. Parce que je sais qu’elle en a un c’est sûr même si elle ne veut pas le dire, vu qu’elle arrête pas de regarder son portable d’un air niais. Donc va falloir m’aider à trouver » J’ouvrais soudainement de grands yeux surpris. Je savais bien que Peter se doutait de quelque chose, mais je ne m’attendais absolument pas qu’il aborde le sujet ainsi. Je me plongeais dans mon verre, en essayant de masquerm a gêne, alors que Molly rerit la parole : « Tu devrais la laisser tranquille. Et tu peux être sûr que si j’avais une quelconque information je ne te dirais rien ! ». « Ca te regarde pas. Elle fait ce qu’elle veut » Je reposais finalement mon verre sur la table, les joues rosies. « C’est le facteur ? » « Pourquoi il te plait le facteur ? » « On devrait peut-être se poser la question pour Link. Il est tellement… Link » Je me mordillais nerveusement la lèvre puis essayais d’adresser un sourire qui devait paraître naturel. « Pourquoi tu veux savoir ça ? J’ai besoin de ton approbation maintenant ? » Demandais-je, mi-amusée, mi-agacée face à son insistance. Je me tournais finalement vers les filles. « Je suis sûre qu’il serait même capable de me demander son casier judiciaire, sait-on jamais. » Je portais de nouveau mon regard sur Peter. « J’ai peut-être quelqu’un, ou peut-être pas… En tout cas, sache que je ne dirai rien, même sous la torture. » J’espérais qu’il n’insisterait pas plus que cela, ce n’était juste absolument pas le moment d’avouer que je sortais avec Andrew, encore moins devant sa propre fille.

Toutes mes excuses pour le temps d'attente

« C’est vrai qu’il peut être un grand frère super chiant des fois » Je tire la langue à Molly en guise de vengeance. « Toi t’as pas le droit de le dire ! » dis-je tout en servant un verre à ma sœur. « Il est un peu chiant oui, mais je l’aime quand même, ma petite bourrique. » « Petite bourrique, tu sais ce qu’elle te dit la petite bourrique ? » Je ris avec un sourire.

On parle de buches et d’opérations pour les subtiliser. « Ta sœur est vraiment plus cool que toi » « Pour ça y’a pas de mal en même temps » Le regard de ma sœur est taquin, et je n’aime pas tellement cette solidarité féminine. « Tu vois, c’est ce que je me tue à te dire depuis des années… tu as une chance folle de m’avoir, tu ne t’en rends pas compte, c’est tout. »


Je finis par parler de la vie sentimentale de ma sœur, me doutant qu’elle me cache un petit ami secret. « Tu devrais la laisser tranquille. Et tu peux être sûr que si j’avais une quelconque information je ne te dirais rien ! » Je suis outré devant ces filles qui se liguent contre moi.
« Ca te regarde pas. Elle fait ce qu’elle veut » « Non mais 0 solidarité quoi j’vous rappelle que c’est MOI qui vous aie invité ?! »


Je regrette ma question face à cette solidarité féminine , lançant une supposition avec un sourire. Si ça se trouve ça pourrait être le facteur.

« Pourquoi il te plait le facteur ? » « On devrait peut-être se poser la question pour Link. Il est tellement… Link » Je roule des yeux. « Bah ouais peut être qu’il me plait le facteur ! » Mon regard se repose sur Tessa qui se mordille la lèvre un peu gênée. « Pourquoi tu veux savoir ça ? J’ai besoin de ton approbation maintenant ? » « BAH OUI ! » je suis sérieux trois secondes avant de rire légèrement, même s’il est clair qu’au fond je le pense un peu. « Je suis sûre qu’il serait même capable de me demander son casier judiciaire, sait-on jamais. J’ai peut-être quelqu’un, ou peut-être pas… En tout cas, sache que je ne dirai rien, même sous la torture. »

Je fais la moue. « Je savais que j’aurais dû te faire du chantage, pas de cadeau de Noel sans secret révélé ! »