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 (Willana) tu vois que les dinosaures ne sont pas complètement éteints.

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Message(#)(Willana) tu vois que les dinosaures ne sont pas complètement éteints. EmptyMer 6 Jan 2021 - 12:59

Svetlana s’interrogeait alors qu’elle prenait conscience qu’elle n’avait pas eu de véritable renouveau jusqu’à maintenant. Alors, oui elle avait changé de pays pour la 150ème fois. Oui, elle avait pris part à des amitiés qui ne concernaient pas uniquement des animaux. Mais la demoiselle prenait conscience que désormais, sa vie avait véritablement changé. Ayant délaissée son habituelle chevelure noir corbeau, la voilà désormais complètement blonde. Bien que certains s’amusaient à dire qu’elle était rousse. Ce qui n’était pas pour lui déplaire, bien au contraire. Qui plus est, le fait que sa bande d’amies fut effarée de savoir la jeune femme aussi délaissée avait contribué à la faire sortir de sa chrysalide. Ainsi, Svetlana se retrouvait à faire de l’humour -une grande première- à sortir dans les bars et surtout à porter autre chose que noir. Certes, elle n’avait pas totalement délaissé son look antique qui faisait son charme suivant les personnes qu’elle côtoyait. Mais il y avait un net progrès. Le noir fut délaissé au profit de pantalon. Bien qu’on pouvait l’entendre se plaindre jusqu’aux confins de l’univers. La monotonie de ses expressions faciales n’avait quasiment plus sa place depuis qu’elle avait appris que sourire n’était pas un mal. Et enfin, elle essayait de faire de l’humour. Qui certes était encore maladroit mais le simple fait qu’elle surjoue une peine de cœur par sms avec une personne de son entourage, en disait long sur l’évolution de la canadienne.

On pourrait presque dire que l’Australie lui réussissait. Si on exemptait les rapports froids qu’elle avait entretenu avec l’un de ses proches amis. Enfin proche. Tout est relatif dans le sens où par peur du jugement, elle s’était conduite comme une imbécile et avait délaissé le jeune homme. Bien qu’au départ, l’absence de Will le dinosaure n’avait pas trop pesé sur le quotidien de la jeune femme, elle s’était rendue compte qu’il lui manquait. Le déclic s’était produit à son anniversaire alors qu’elle s’était retrouvée seule, comme d’habitude, et qu’elle s’était surprise à verser quelques larmes. Ainsi pour la première fois en vingt-huit ans d’existence, Svetlana avait fait quelque chose d’insensé. Elle avait pris l’avion pour aller retrouver amis et soleil et demander à ce qu’on essaie de la changer. Une véritable remise en question pour quelqu’un de presque trente ans qui découvrait ses émotions. Ainsi, elle avait arpenté les rues de Los Angeles, flânée dans les rayons pour se stopper sur un petit dragon violet. En peluche bien entendu. Ce dernier la fixait avec ses grands yeux bleus et elle l’a donc acheté. Une sorte de grigri pour quelqu’un qui ne croyait en rien. La petite peluche, désormais attachée à sa ceinture et affectueusement surnommé Will. Notons l’ironie de cette situation. Elle n’était pas rentrée tout de suite, faisant un crochet par la forêt amazonienne pour voir son père, ses recherches et ainsi lui demander de revenir au bercail. Ce que Daniel avait accepté.

Et c’est ainsi que dans l’optique de préparer un repas pour son géniteur que la jeune femme s’était levé. La catastrophe n’avait pas tardé à suivre puisque ceux qui la connaissent le savent : Svetlana et la technologie cela ne marche pas fort. La jeune blonde avait perdu son cellulaire aux Amériques et n’était pas pressée de s’en racheter un. Communiquant avec Adriel via son ordinateur. Cependant, elle allait prendre une chaire universitaire dans quelques jours et le trac commençait à se faire ressentir. Ainsi, elle avait pris contact avec l’une de ses amies, venue à son domicile pour réconforter une Svetlana en proie à une panique nouvelle. Et fumant cigarette sur cigarette -là-dessus, c’était une cause perdue- et son amie décida de balancer le restant de la garde de robe des plus sombres. « On va se déguiser toi et moi. » Se déguiser ? Svetlana ne l’avait jamais fait. Et là voilà donc, harnachée d’une grenouillère en forme de dinosaure -on notera de nouveau l’ironie plus tard- avec son fidèle dragon en peluche toujours à sa ceinture. Les longs cheveux d’un blond-roux retombaient de part et d’autre de son visage alors que pour une fois, elle était d’humeur joyeuse. A croire que les costumes avaient cet effet euphorisant sur les personnes. Bien sûr, elle espérait ne pas croiser quelqu’un de sa connaissance et notamment aucun homme puisque la demoiselle avait tendance à se découvrir une timidité nouvelle. Il y a un vrai changement pour 2021, bien que pour certains ils s’avéraient minime.

Ainsi le joyeux duo de blondes se retrouva dans un centre commercial en périphérie de la ville à faire des achats tous plus inutiles les uns que les autres. Il fallait bien ça puisque la jeune maladroite avait explosé le téléviseur de son paternel. Et ce dernier accro au football américain ne pouvait vivre sans cet engin et les émotions fortes qui accompagnaient un match. Ainsi vêtue comme Guignol, elle se rendit dans un magasin où l’on vendait de tout pour regarder les télés en stock. Puis quitte à acheter une télé autant se prendre la console haut de gamme qui allait avec. Sans se défaire de sa moue curieuse, elle se rendit au rayon jeux-vidéos pour regarder la PS5 ou la Xbox. « Sympa le costume. » La jeune femme se tourna vers la personne qui avait décidé de l’interpeller pour voir qu’il s’agissait d’un vendeur. « Merci. On a jeté toutes mes robes donc je suis venue en dinosaure. Dites-moi, c’est laquelle la mieux ? Ou plutôt laquelle est susceptible de ne pas prendre feu ? » Le ton de la jeune femme était enjoué, l’esprit plus vif alors que son interlocuteur éclata de rire. En voulant s’écarter cependant, Svetlana et sa maladresse se prirent les pieds dans ce costume -qui la faisait passer pour une adolescente- et la jeune femme finit par terre tout en bousculant quelqu’un. Telle une tortue, la jeune femme termina sur le dos avant de pousser un gémissement plaintif avant de se redresser. « Merde, j’ai écrasé qui ? » Encore une fois, ses pensées à voix haute. La demoiselle se retourna donc pour tomber sur une silhouette bien connue. « oh merde, Will. Je suis désolée j’t’avais pas vu. » Elle rejeta la lourde capuche en arrière. « C’est la faute de ce costume aussi. Il est trop grand. J’ai l’air d’avoir été mangé par un dinosaure. » Un rire gêné s’éleva de sa gorge alors qu’elle se releva pour voir le dragon en peluche qui trônait derrière son ami. Se relevant non sans manquer de glisser à nouveau, elle tendit la main vers le jeune Australien. « Bon du coup, vu que t’es là, tu vas pouvoir m’aider. Je cherche une console qui prendra pas feu. C’est étonnamment inflammable ce genre d’engins. Et ça fait des flammes énormes. Pire qu’une dinde en tout cas. » Se rendant compte qu’elle parlait trop elle enfonça sa tête dans ses épaules avant de déglutir. « Pardon, je parle trop. La couleur m’a peroxydée les neurones. Au fait t’en penses quoi ? Tu trouves pas que je ressemble à un panda roux ? » Mais qu’on la fasse taire bon sang. Elle se tourna donc vers le blond pour lui servir un éblouissant sourire. Sans doute le premier depuis qu’il se connaissait avant de retourner à la contemplation de la console, ramassant Will la peluche au passage.






@Will Dunham (Willana) tu vois que les dinosaures ne sont pas complètement éteints. 873483867 (Willana) tu vois que les dinosaures ne sont pas complètement éteints. 873483867 (Willana) tu vois que les dinosaures ne sont pas complètement éteints. 873483867
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Message(#)(Willana) tu vois que les dinosaures ne sont pas complètement éteints. EmptyMer 13 Jan 2021 - 18:13

♛ tu vois que les dinosaures ne sont pas complètement éteints

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Je suis sorti de chez moi, enfin. Elle était contente, Adèle, quand elle m’a vu enfiler une paire de baskets et ma casquette. Elle était contente parce que ça voulait dire qu’aujourd’hui je n’allais pas passer ma journée sur le dernier Assassin's Creed comme j’ai pu le faire les jours précédents. Bon ok, les semaines précédentes. Mais ma cousine n’est pas dans le top de sa forme en ce moment, elle a des problèmes avec son italianno et je veux rester à proximité d’elle. Juste au cas-où elle a besoin de quelque chose. Au cas où elle aurait besoin de son cousin préféré, même si en soi, je suis pas franchement d’une très grande aide. Je pourrais même lui lire les dissertations que mes élèves m’ont rendue pour l’aider à s’endormir si elle me le demande. Oui, parce que si je lui parle de mon travail elle n’arrête pas de me dire que ça lui donne envie de dormir. Pas très cool de sa part, surtout quand on sait que j’ai le meilleur métier du monde, et le plus intéressant aussi. Je la vois déjà lever les yeux au ciel en m’entendant dire ça.

J’aurais pu encore une fois passé l’après-midi affalé sur le canapé tel un gros cachalot mais ce n’est pas ce que je fais. Non. Je sors. Vraiment. Pourtant j’ai travaillé ce matin et en règle générale quand j’ai une demi-journée de libre je préfère largement la passer enfermé chez moi. Je délaisse ma tenue de professeur bien trop sérieuse pour un t-shirt à l’effigie de Serdaigle, des baskets, un jean, une casquette et des écouteurs dans les oreilles faisant résonner la bande originale des gardiens de la galaxie. Je vis ma meilleure vie, je m’ambiance sur la chanson sans vraiment faire attention aux regards qui sont posés sur moi. Après tout si les gens n’ont jamais vus quelqu’un danser à moitié sur une chanson en pleine rue, moi je trouve ça triste. On accorde beaucoup trop d’importance au regard et aux opinions des autres sur soi-même, alors qu’au final le plus important c’est ce qu’on veut et ce qu’on ressent nous-même. Moi aussi quand j’étais plus petit j’accordais peut-être trop d’importance aux moqueries et aux regards de travers que je recevais tout le temps. Heureusement qu’il y avait d’ailleurs ma meilleure amie pour me rebooster à chaque fois. Je lui dois beaucoup, mais si je lui dis elle attrapera la grosse tête, alors autant passer cette information au silence. C’est mieux comme ça.

Je suis sortie avec une idée bien précise : m’acheter quelques figurines pour changer un peu mon set up, et c’est donc dans un de mes magasins préférés que je me rends pour ça. Le problème quand j’écoute de la musique alors que je suis dehors, c’est que je suis dans mon monde – encore plus que d’habitude – et que je ne fais pas attention à ce qu’il se passe autour de moi. Alors quand je me retrouve par terre à cause d’une imbécile incapable de faire attention, je ne comprends rien à ma vie. « Putain, merde ! Faites attention sérieux ! » Oui je râle. Mes sourcils sont froncés et je remonte mes lunettes qui menaçaient de tomber à tout moment. Je crois entendre une voix qui m’est familière mais pour en avoir le cœur net, j’enlève mes écouteurs et… « oh merde, Will. Je suis désolée j’t’avais pas vu. » … je relève la tête pour voir Svetlana, déguisée en dinosaure – ?? –  Il me faut quand même quelques secondes pour réaliser que c’est elle qui m’a foncée dedans. « C’est la faute de ce costume aussi. Il est trop grand. J’ai l’air d’avoir été mangé par un dinosaure. » Je m’attarde un peu plus sur son costume. Imposant, effectivement mais je ne comprends pas ce qu’elle fait dans les magasins, habillée comme ça. Ça aurait pu m’amuser. Genre beaucoup. J’aurais pu rire comme le gamin que je suis si je n’étais plus en colère contre elle. Sauf que je le suis encore, je ne m’aide même pas de sa main pour me relever. Préférant largement le faire sans aide. « Qu’est-ce que tu fais habillée comme ça ? On t’a brûlé tous tes vêtements ? » En temps normal j’aurais ri en lui disant tout ça mais encore une fois, je ne le fais pas. Bien que ma réflexion ne soit en aucun cas méchante. Il faut croire que je suis juste rancunier. « Bon du coup, vu que t’es là, tu vas pouvoir m’aider. Je cherche une console qui prendra pas feu. C’est étonnamment inflammable ce genre d’engins. Et ça fait des flammes énormes. Pire qu’une dinde en tout cas. » Elle me parle de console, de jeux-vidéos, c’est tout ce que je retiens. Parce que quand on prononce ces mots face à moi vous pouvez être sûrs que le reste, je vais complètement le zapper. Je m'apprête à lui répondre sauf que c’est encore elle qu’on entend. « Pardon, je parle trop. La couleur m’a peroxydée les neurones. Au fait t’en penses quoi ? Tu trouves pas que je ressemble à un panda roux ? » Sa couleur ? Ah oui, sa couleur. J’avais presque oublié. Bien que je n’ai toujours pas compris ce changement si soudain de couleur de cheveux, je me tourne vers elle pour la regarder un long moment et j’hausse les épaules et lui réponds tout en reportant mon attention sur les consoles. « Ça te va bien, t’es très jolie. Mais j’aimais beaucoup le noir. » Je préférais même le noir mais ça je ne lui dis pas. Je lui en veux encore certes, mais c’est pas pour ça que je veux la blesser. « Bon, sinon pour ta console. » Je reviens à ce premier sujet de conversation. « Tu veux jouer à quel genre de jeux ? » Sachant qu’elle n’est pas franchement une grande joueuse je ne lui conseillerais ni la playtation, ni la xbox mais j’attends sa réponse.
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Message(#)(Willana) tu vois que les dinosaures ne sont pas complètement éteints. EmptyVen 15 Jan 2021 - 13:59

Svetlana le savait. Qu’elle avait un vrai souci social. Qu’elle devait aller à l’encontre de sa nature taciturne pour se faire des amis, pour faire des efforts. Elle l’avait promis à son père de toute manière. La dépression fugace qu’elle avait traversée après son anniversaire -d’où le résultat d’une couleur de cheveux désastreuse- Svetlana devait aller de l’avant. Et s’habituer à être seule après tout, car elle le serait toujours. Sans doute attendait-elle que les personnes qu’elle jugeait bon d’appeler ami viendraient la voir. Mais celle qu’elle considérait comme sa meilleure amie était désormais aux États-Unis et pour les autres, la jeune femme n’en était pas assez proche. Le départ de Lilou l’avait profondément marqué puisque la demoiselle avait disparu du jour au lendemain, laissant un véritable vide dans sa vie. Donc en cette journée bien chaude, la voilà en compagnie d’une autre demoiselle. Elle qui avait fui pendant des années le contact féminin, elle était désormais bien accompagnée. Certains pourraient sourire de voir cette petite demoiselle qui ne fait même pas un mètre cinquante de se retrouver ainsi vêtue dans un supermarché. Mais elle avait vu ce genre de choses à Los Angeles, donc pourquoi pas à Brisbane ? Et au moins personne ne risquerait de l’oublier.

Mais mettons ce petit bout de femme dans un costume trop grand et la voilà qui se retrouvait les quatre fers en l’air, à bousculer un jeune homme. « Putain, merde ! Faites attention sérieux ! » Oups. Elle aurait pu si elle n’avait pas été occupée à servir de larges sourires au vendeur. Après tout, elle ne faisait que mettre en application les conseils de Chloé sur le flirt. Svetlana s’en savait malheureusement incapable, de flirter correctement. Mais la blondinette pouvait au moins essayer, n’est-ce pas ? Ainsi, elle se releva sans peine, manquant de glisser à nouveau avant de se tourner vers la source des voix. Et de se figer. Il se trouvait devant elle. Il. Celui qui lui manquait. -Pas dans le sens romantique du terme bien entendu- mais l’absence de son ami l’avait marqué. Ainsi, elle se sentit penaude d’avoir failli l’écraser bien que vu sa carrure, cela semblait peu probable. Après tout, ne lui avait-on pas dit qu’elle avait l’air d’une brindille ? La jeune femme plissa le regard alors que le regard azuré de son ami -si elle pouvait encore l’appeler ainsi- se fit inquisiteur sur sa si frêle silhouette. La demoiselle commença un sentir une sensation de chauffe dans ses joues, véritablement mal à l’aise. « Qu’est-ce que tu fais habillée comme ça ? On t’a brûlé tous tes vêtements ? » Elle fit les gros yeux. déjà qu’ils étaient assez imposants mais à force de côtoyer des acteurs, elle commençait à maitriser les rouages des expressions faciles. Était-il fâché ? Aussitôt, la sensation de culpabilité assaillit son si petit être alors qu’elle baissa la tête. « Bah… oui. » Telle une enfant prise en faute. « Les filles ont jeté mes robes. C’est un peu la raison de ma venue ici. Acheter une nouvelle télé à mon père. » Ainsi, elle faisait savoir à Will que non seulement, elle avait cassé la télé de son paternel mais que ce dernier était rentré. Après des mois d’absence. « Je dois m’essayer aux robes de couleur. » Doucement, elle inclina la tête sur le côté pour sourire. Sachant qu’elle n’en avait jamais prodigué au jeune Dunham, cela pourrait se retrouver déstabilisant. Mais pas pire que ses battements de cils très exagérés.

Elle se ressaisissa assez vite cependant. Ne pas faire étalage d’un semblant d’affection en public. et il y avait mieux pour flirter que dans un supermarché avec un homme qui ne semblait pas heureux de la voir. Il avait beau essayer de masquer ce fait, elle pouvait le lire crument sur le visage d’ordinaire si jovial du jeune homme. « Ça te va bien, t’es très jolie. Mais j’aimais beaucoup le noir. » La demoiselle baissa la tête honteuse, avant de remettre sa capuche. N’étant pas habituée à porter de la couleur, elle aurait aimé qu’on l’encourage à le faire. « J’aurai pensé que tu serais heureux que je sois un peu plus colorée, souffla-t-elle d’une petite voix. » En vérité, elle n’était pas tant blessée par la remarque du jeune homme mais par le fait qu’il demeurait d’une froideur hivernale. Mais ne l’avait-elle pas été à leur première rencontre ? Froide comme le pays où elle avait habité. « Bon, sinon pour ta console. » Elle leva le nez, ses yeux désormais cachés par l’imposant capuche. Un peu comme si elle désirait avant tout cacher sa personne. A vrai dire, s’il y avait eu une option fuite, Svetlana l’aurait assurément prise. Mais elle s’était mal conduite avec le jeune homme donc c’était à elle d’assumer ses bêtises. « Tu veux jouer à quel genre de jeux ? » Elle ouvra la bouche, inclinant la tête sur le côté pour chercher. « J’ai testé le dernier Assassin’s creed et Spiderman. J’aime bien donc je pense que je vais commencer avec ceux-là. Je pensais partir sur une playstation mais on m’a dit que Xbox c’était pas mal non plus. » Et à vrai dire, peu lui importait dans le fond. Elle savait que les consoles ne feraient pas long feu. Presque honteuse de l’aveu qui allait suivre, elle baissa la tête. « Tu me manques. » Elle avait soufflé d’une voix si fluette que seul Will pouvait l’entendre. « Je suis vraiment désolée de la manière dont je me suis comportée. » L’année dernière. Mais c’était vraiment induit. « Je ne voulais pas te blesser, avoua-t-elle, j’aimerai me faire pardonner. » Même si la chose serait quasiment impossible. Elle avait assez appris à connaitre Will au travers de leur discussion pour savoir à quel point il pouvait être rancunier. Dans une énième tentative, elle montra le dragon en peluche ainsi que sa tête pour qu’il puisse entrevoir son sourire. « Je l’ai appelé comme toi. Y’avait pas de dinosaure en peluche. Et puis, vous êtes pareils. Quand vous êtes énervés, vous pouvez cracher des flammes. Une sorte de Dracaufeu mais en toi. » Ok, c’était pathétique. Ainsi elle enfonça sa tête dans ses épaules pour remettre son dragon à sa ceinture avant de faire mine de s’intéresser aux consoles.
Plus bécasse, on ne pouvait faire pire.







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Message(#)(Willana) tu vois que les dinosaures ne sont pas complètement éteints. EmptyMar 26 Jan 2021 - 17:59

♛ tu vois que les dinosaures ne sont pas complètement éteints

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Me retrouver nez à nez Avec Svetlana était bien la dernière chose à laquelle je m’attendais pour aujourd’hui. On ne peut pas dire que tout se soit parfaitement bien passé la fois où nous nous sommes vus irl. Il faut dire qu’elle revient d’un long moment d’absence et surtout de silence total envers moi. Sauf que moi, j’en ai marre et je ne compte pas me laisser faire puisque c’est pas la première fois qu’une amie se comporte de la sorte avec moi. La première fois c’était Birdie. Sauf qu’elle c’était bien pire puisqu’elle a disparu de la circulation pendant deux ans. C’est long, deux ans. Vraiment très long mais en même temps, c’est Birdie et je suis incapable de lui en vouloir trop longtemps pour quoique ce soit. Alors je lui ai fait la gueule, je lui en ai vraiment voulu mais finalement c’est assez vite passé. Et là, face à Svetlana je me sens complètement désarmé. Parce que je l’aimais beaucoup, malgré le fait que nous nous étions jamais vus en vrai j’avais fini par m’attacher à elle et son silence m’a blessé. Alors je reste sur la défensive, je suis froid et distant, peut-être un peu trop, peut-être qu’elle ne mérite pas que je me comporte comme ça avec elle mais pour l’instant je ne peux pas vraiment m’en empêcher. « Bah… oui. Les filles ont jeté mes robes. C’est un peu la raison de ma venue ici. Acheter une nouvelle télé à mon père. Je dois m’essayer aux robes de couleur. » Les filles ont jeté ses robes. Les filles ont jeté ses robes ? Je fronce les sourcils quelque peu surpris de sa réponse et je me redresse avant de lui répondre.  « Tu dois t’essayer aux robes de couleur ? » Je répète ses mots, une méthode psychologique pour en savoir plus sur les mots de notre interlocuteur sans pour autant lui demander directement de développer sa pensée. « Personne ne devrait essayer de te changer, c’est pas comme ça que ça marche l’amitié. » Que ce soit l’amitié ou les relations amoureuses, d’ailleurs. Je suis resté marié des années à une femme qui voulait me changer, alors je sais bien de quoi je parle. « J’aurai pensé que tu serais heureux que je sois un peu plus colorée. » Je l’ai vexée, sur sa couleur de cheveux et je m’en veux immédiatement. Parce que c’était tout sauf mon intention et tout en jetant quelques coups d’œil à Svetlana qui est à présent à mes côtés j’essaie de me rattraper. « Non mais j’aime bien. C’est juste que j’ai jamais dit que je voulais que tu changes quoique ce soit. » Et de toute façon même si je l’avais fait je n’en ai pas le droit. Moi, mes amis je les aime et je les accepte tels qu’ils sont sans même leur demander de changer le moindre petit détail. On ne peut pas vouloir changer une amie, sinon l’amitié part plutôt mal. Enfin, c’est que mon point de vue après tout. Je recentre la conversation sur la raison pour laquelle elle semble s’être déplacée dans les magasins aujourd’hui ; une console qu’elle voudrait apparemment acheter. « J’ai testé le dernier Assassin’s creed et Spiderman. J’aime bien donc je pense que je vais commencer avec ceux-là. Je pensais partir sur une playstation mais on m’a dit que Xbox c’était pas mal non plus. » On m’a dit. Et je me demande qui a bien pu la renseigner sur les consoles. Doucement, j’hoche la tête et après quelques secondes de réflexion je lui réponds. « J’ai les deux, moi. » Bien sûr, est-ce réellement étonnant venant de ma part ? Non. Clairement pas, non. « Mais j’ai peut-être une préférence pour Playstation. » Clairement une préférence pour Playstation, même. « Tu me manques. Je suis vraiment désolée de la manière dont je me suis comportée. » Je souffle doucement, laissant me regard se poser sur la pile des boîtes de console juste en face de nous. J’espère bien, qu’elle est désolée. Parce que je n’ai rien fait pour mériter un tel comportement, bien au contraire ; J’étais là pour elle quand elle en a eu besoin, sans jamais rien lui demander en retour et finalement, elle choisit de me ghoster pendant des mois et des mois pour venir s’installer à Brisbane la bouche en cœur comme si rien ne s’était passé. « Et pourquoi tu t’es comportée comme ça ? » Grande question à laquelle j’aspire à une réponse sincère. Des plus sincère possible puisque j’ai besoin de réponse pour pouvoir éventuellement songer à l’idée de lui pardonner. « Je ne voulais pas te blesser, j’aimerai me faire pardonner. » Mais le mal est fait et de toute façon à ma connaissance les machine à remonter le temps n’existent pas encore. « Tu m’as blessée. » Je n’hésite pas à lui dire clairement ce que je ressens. Au fond je ne suis pas tant rancunier que ça, mais je dois juste savoir si je peux lui faire confiance ou si elle risque d’avoir de nouveau un comportement de la sorte envers moi. Dans ce cas, je me promets de ne pas perdre mon temps dans cette amitié, qui, pourtant, comptait énormément pour moi. « Je l’ai appelé comme toi. Y’avait pas de dinosaure en peluche. Et puis, vous êtes pareils. Quand vous êtes énervés, vous pouvez cracher des flammes. Une sorte de Dracaufeu mais en toi. » La petite peluche placée juste à côté de son visage me fait sourire, et son discours aussi. Un tout petit sourire, discret mais quand même présent sur mes lèvres. Mes mains glissent dans les poches de mon jean alors que je lâche un long soupir et je finis par lui répondre. « Tu veux aller boire un café ? » Elle fait un pas en avant et cette fois je ne le refuse pas. En espérant que je ne vais pas le regretter.
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Message(#)(Willana) tu vois que les dinosaures ne sont pas complètement éteints. EmptyMar 26 Jan 2021 - 19:26

On pouvait qualifier Svetlana de bien des adjectifs. Froide, distante, intelligente, perspicace, petite, étrangère, franche. Mais il y en a un que l’on n’aurait jamais soupçonné. La fragilité. Et pourtant, elle aurait dû s’en douter. Que tôt ou tard, la muraille qu’elle s’était forgée autour de son cœur finirait par céder. Que le tout serait emporté par les flots. Il y eut déjà quelques fêlures avec l’abandon de Simba, les abus répétés de son insignifiance, ceux de Ludmilla dont elle portait toujours les stigmates. Et voilà qu’elle était ainsi, qu’elle ne savait plus trop comment réagir. Elle qui avait tant refoulé ses émotions depuis le début de sa triste existence, la voilà qui se retrouvait acculé de tous les côtés. Ainsi, lors de son anniversaire, elle n’aurait pas pensé être autant atteinte par la solitude. Pour cause que même si peu de gens l’avaient apprécié dans le passé, ils étaient là. Que cela soit Daniel, son insignifiance, même Ludmilla. Et alors que la canadienne se trouvait dans un autre pays, elle s’était retrouvée seule. Et le pire étant qu’elle le savait. Elle aurait pu le prévoir que tout le monde l’oublierait. Pour cause que les gens sont égoïstes, égocentrique et qu’elle ne les supportait plus. Tout comme elle ne se supportait plus. Ainsi sur un coup de tête, elle avait teint ses cheveux et était allée trouver Chloé à LA pour un peu de changement. Pour qu’elle devienne meilleure et surtout pour qu’elle ne soit plus invisible aux yeux des autres. Pour qu’on ne l’oublie plus.

Alors, oui, elle se trouvait devant Will dans un accoutrement des plus ridicules, dans une situation qui l’était tout autant. Et le pire était qu’elle s’en fichait. Grand bien lui en fasse qu’elle ne lui plaise pas en blonde, qu’elle ne lui plaise pas tout court à vrai dire. La jeune femme avait décidé d’écarter l’Australien car elle avait peur qu’il en vienne à compter. Car dans le fond, elle commençait à s’éprendre doucement du jeune homme. Que ses sentiments commençaient à devenir réels et risibles pour cause du virtuel. N’avait-elle rien appris de son expérience passée avec Simba ? Cependant, Will ne devait pas payer pour ses erreurs et ses souffrances passées. S’il y avait bien un sujet sur lequel elle ne s’était pas épanchée au contact de son ami, c’était bien les affaires de cœur. Oui, il avait su que son insignifiance l’avait abandonné devant l’autel. Mais il ignorait tout des sévices qu’elle avait subis auparavant. Des humiliations publiques, de cette intimité pas forcément consentie qui la hantait désormais. Elle qui se retrouvait aux affres du désir, ce désir qu’elle ne maitrisait pas et qui la terrifiait. L’homme qui la ferait céder n’était pas encore venu. Oui, elle en avait ressenti les prémices auprès de Simba, quelques tremblotements alors qu’elle avait croisé le regard de Will. Mais la flamme ne s’était pas encore allumée, bien que quelques braises commençaient à roussir et qu’ainsi pour la première fois en vingt-huit années d’existence : elle voulait plaire.

« Tu dois t’essayer aux robes de couleur ? » La voix soyeuse de son ami la fit sortir de sa torpeur alors qu’elle tourna sa tête vers lui. et que même s’il était de taille convenable, à ses côtés il avait l’air de géant. Mais Svetlana était d’une taille si ridicule que ce costume la faisait encore paraître pour une adolescente. « Personne ne devrait essayer de te changer, c’est pas comme ça que ça marche l’amitié. » De quoi parlait-il ? Et au nom de quelle amitié alors qu’il s’était éloigné d’elle -certes elle l’avait fait en premier mais c’est une inadaptée sociale- et puis elle sentait comme une pointe de jugement. « Je l’ai voulu, argua-t-elle d’une voix trop douce, je les ai même aidé. Quand tu te retrouves seule à ton anniversaire, dans un pays étranger, oubliée de tous. Tu comprends qu’il y a quelque chose que tu dois changer. Donc je suis allée voir ma meilleure amie… » Du moins, Chloé était tout comme à ses yeux puisqu’elle la comprenait et appréciait son côté sauvage. « Et on a établi un plan qui commence par colorer ma vie, essayer de sourire un peu plus et… » Flirter. Oui mais elle ne le tirait pas à Will. Après tout, il semblait tellement tendu qu’elle eut bien du mal à continuer ses confidences pour le coup. Il faisait très froid dans son pays natal mais pour le coup, elle y retournerait bien pour le coup. « Non mais j’aime bien. C’est juste que j’ai jamais dit que je voulais que tu changes quoique ce soit. » Elle dut se retenir de lever les yeux. « Non mais c’est bon, ne te justifie pas. T’aime pas, t’aime pas. » Et puis son sceau d’approbation, cela ne valait plus grand-chose à ses yeux. Ils s’étaient trop éloignés pour redevenir proches un jour. Certes, elle en avait été l’instigatrice mais quand elle avait tendu la main vers lui -et plusieurs fois- il lui avait mordu. D’où ses réticences.

« J’ai les deux, moi. » En quoi cela serait étonnant dans le fond ? Elle eut les prémices d’un sourire alors qu’il crut bon d’ajouter sa préférence. Bien entendu qu’il préférait les Sony. Svetlana avait appris à le connaître au travers de leurs conversations. Si bien qu’elle avait retenu une quantité d’informations sur Will. Sur ses goûts, son anniversaire, sur ses envies aussi. Sa relation avec son ex-femme et avec une autre fille dont elle n’avait pas retenu le prénom. Mais bon les gens n’étaient pas importants à ses yeux donc aucun besoin de s’embarrasser avec des prénoms de personnes qu’elle ne rencontrerait jamais. Et dans le fond, c’est vrai que si elle avait rencontré le jeune professeur dans la rue, elle ne serait sans doute pas allée vers lui. Bien qu’il ait l’un des esprits les plus brillants qu’elle ait connu. Mais récemment, Svetlana s’est plus ou moins découvert un type de personne. Elle déglutit donc se balançant d’avant en arrière alors qu’il osait poser la question fatidique. « Parce que la dernière fois que je me suis entichée d’une personne virtuellement parlant, cela s’est très mal terminé. J’ai eu peur d’avoir des sentiments autre que l’amitié pour toi et donc que tu en viennes à faire comme lui. » Ses yeux se perdirent dans le vague comme à chaque fois qu’elle osait mentionner Simba. Certes l’affaire remontait à cinq ans mais elle était toujours aussi douloureuse. Et qui plus est, le jeune homme était revenu dans sa vie d’une manière des plus fulgurantes. « J’étais pas prête. Et je ne le suis toujours pas d’ailleurs. Mais j’ai confondu ça avec l’amitié. Ça a toujours été étrange cette notion d’amis pour moi. Car les gens ne m’ont jamais apprécié pour ce que je suis réellement. » A savoir quelqu’un de franc et d’un peu perdu. Comme si elle commençait doucement à s’éveiller d’un lent sommeil. « Je suis navrée. Je ne peux pas contrôler ton ressenti envers moi, juste le mien. Mais on peut essayer d’être amis. De dépasser la barrière du virtuel. Et d’apprendre à vraiment se connaître. » Après tout, tout était vraiment à découvrir avec elle.

« Tu m’as blessée. » Bien sûr qu’elle l’avait fait. Et la demoiselle en avait conscience. « Je sais. Tu l’as fait aussi. » Elle baissa alors la tête, se cachant derrière sa lourde masse capillaire. « Je suis revenue vers toi. Plusieurs fois. Et tu m’as laissé toute seule. » Ce n’était pas un reproche en soi bien que sa voix fut prise de tremolos. Ah non pas en public bon sang. Elle n’avait aucun contrôle sur ses larmes. Alors, elle ferma doucement les yeux pour essayer de se recentrer sur elle-même. « Je te reproche rien, hein. J’ai compris que je comptais pas. Encore une fois, personne ne m’apprécie pour ce que je suis vraiment. » Et elle avait eu raison de se maintenir à distance puisque lui-même avait fui quand il l’avait rencontré. S’autorisant à se mordre la lèvre, elle détourna son regard des consoles pour se tourner vers son ami. Son ancien ami. Qu’étaient-ils dans le fond ? Pas grand-chose. « Tu te rends compte que t’étais un peu comme mon meilleur ami, Will ? Tu savais presque tout de moi. C’est pour ça que cela m’a fait si mal. que je l’ai appelé comme toi. » Et que se passerait-il ensuite ? La perspective de lâcher le contrôle la terrifia à mesure qu’elle se surprit à lui sourire pour la première fois alors qu’ils se retrouvaient en face à face. En chair et en os. « Ok pour un café. » Elle se tourna vers lui avant de laisser ses lèvres s’étirer. Et de lui servir un sourire éblouissant et empli de sincérité.








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Message(#)(Willana) tu vois que les dinosaures ne sont pas complètement éteints. EmptyVen 12 Fév 2021 - 17:36

♛ tu vois que les dinosaures ne sont pas complètement éteints

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« Je l’ai voulu, je les ai même aidé. Quand tu te retrouves seule à ton anniversaire, dans un pays étranger, oubliée de tous. Tu comprends qu’il y a quelque chose que tu dois changer. Donc je suis allée voir ma meilleure amie… » S’il y a bien une chose que je n’ai jamais compris c’est l’importance que tout le monde accorde aux anniversaires. C’est juste une journée comme les autres pendant laquelle on est autorisé à tout (enfin façon de parler), simplement parce que c’est notre anniversaire. Pour moi c’est une journée assez banale, alors non je ne peux pas comprendre ce sentiment qu’elle ressent. Bien que je ne le dénigre pas non plus. « Et on a établi un plan qui commence par colorer ma vie, essayer de sourire un peu plus et… » Finalement, elle a l’air si mal entourée que ça. « En tout cas si ça te plait c’est le principal. » Parce qu’on s’en fout du regard des autres, de leur opinion et de tout ce qu’ils peuvent en dire. Moi c’est comme ça que je pense, c’est ma philosophie de vie depuis toujours. Enfin surtout après que je me sois fait embêter par mes camarades de classes quand j’étais plus jeune, j’ai appris à relativiser et à emmerder le regard des autres. Et devinez quoi ? Depuis, je me sens beaucoup mieux dans ma peau. « Non mais c’est bon, ne te justifie pas. T’aime pas, t’aime pas. » Agacé, je lève les yeux au ciel. C’est pas comme si mot pour mot je lui avais dit deux fois que j’aimais bien et que je la trouvais jolie.

« Parce que la dernière fois que je me suis entichée d’une personne virtuellement parlant, cela s’est très mal terminé. J’ai eu peur d’avoir des sentiments autre que l’amitié pour toi et donc que tu en viennes à faire comme lui. » Donc je me suis fait ghosté à cause des actions d’un autre homme à son égard ? Sympa. C’est pas la première fois qu’une personne à qui je tiens me laisse tomber du jour au lendemain. Birdie l’a fait. Sauf qu’elle, ça a été bien plus douloureux, parce qu’elle est ma meilleure amie, parce qu’on se connait depuis la petite école, parce qu’on est inséparable. Sauf qu’elle, ça se comptait en années, pas en mois. Sofia aussi, mon ex-femme qui m’a trompé, et pas qu’une seule fois. Sauf que là, je sais que j’avais mes torts aussi. Et beaucoup. Maintenant Svetlana, qui, du jour au lendemain a disparu de la surface de la terre. J’ai l’habitude de ce genre de comportement maintenant, j’ai même une carte fidélité. Mais ça veut pas dire pour autant que ça ne fait plus mal. « J’étais pas prête. Et je ne le suis toujours pas d’ailleurs. Mais j’ai confondu ça avec l’amitié. Ça a toujours été étrange cette notion d’amis pour moi. Car les gens ne m’ont jamais apprécié pour ce que je suis réellement. Je suis navrée. Je ne peux pas contrôler ton ressenti envers moi, juste le mien. Mais on peut essayer d’être amis. De dépasser la barrière du virtuel. Et d’apprendre à vraiment se connaître. » Et moi en soit, je ne suis pas contre. Il faut juste me laisser le temps de lui pardonner. Parce que je lui en veux, et je pense en avoir tous les droits, d’ailleurs. « Alors tu t’es dit qu’arrêter de me parler du jour au lendemain et arrêter de me donner des nouvelles était une bonne idée. » Alors que sérieux, c’est de loin la pire idée du monde.

« Je sais. Tu l’as fait aussi. » Moi aussi ? J’ai beau réfléchir, je ne vois pas en quoi j’ai pu la blesser. C’est elle qui s’est mal comportée avec moi. J’aurais pu être bien plus méchant quand elle est revenue dans ma vie, mais je ne l’ai pas fait. « Je suis revenue vers toi. Plusieurs fois. Et tu m’as laissé toute seule. » Alors là, c’est trop. Vraiment trop. Je me retourne vers elle pour lui répondre. « Donc tu crois vraiment que tu peux bitcher quelqu’un pendant des mois, disparaître de la surface de la terre, revenir des mois plus tard, la bouche en cœur, et claquer des doigts pour que tout s’arrange comme ça ? Tu t’es mal comportée, Svetlana. C’est toi la fautive. J’peux pas tout te pardonner comme ça du jour au lendemain, c’pas comme ça que ça marche. » Ça me semble logique, quand même. Elle est revenue vers moi une fois, oui c’est vrai. Et je ne l’ai pas accueilli de la meilleure des manières, c’est vrai. Je l’ai rejetée, oui. Mais j’ai mes raisons quand même. « Je te reproche rien, hein. J’ai compris que je comptais pas. Encore une fois, personne ne m’apprécie pour ce que je suis vraiment. Tu te rends compte que t’étais un peu comme mon meilleur ami, Will ? Tu savais presque tout de moi. C’est pour ça que cela m’a fait si mal. que je l’ai appelé comme toi. » Encore une fois, là, c’est trop, de nouveau. « Arrête de toujours te positionner en victime et pose-toi les bonnes questions. » Parce que c’est clairement ce qu’elle fait, là. C’est elle qui m’a tourné le dos en premier, sans raison et sans explication. Moi je l’ai fait également oui, mais en vue de la rancune que j’aie à son égard ça me semble tout à fait logique. « Si c’était moi, qui t’avais bitché comme tu l’as fait, sans aucune explication, comment est-ce que tu aurais réagi ? » Je lui demande, et j’attends une réponse sincère de sa part. Elle n’a pas le droit de prétendre qu’elle m’aurait pardonné si vite, c’est pas crédible. On est parti pour un café qui ne me fait même plus envie, maintenant que je sais qu’elle se positionne en victime et que, selon elle, je suis le méchant de l’histoire.

CODAGE PAR AMATIS



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Message(#)(Willana) tu vois que les dinosaures ne sont pas complètement éteints. EmptyVen 12 Fév 2021 - 23:46

Svetlana le sait qu’elle a mal agi concernant William. Elle le sait très bien car après avoir émigré ici, elle aurait dû aller le trouver et lui parler de vive voix. Mais avant d’en venir à condamner notre protagoniste, il faut prendre en compte les quelques traumatismes qu’elle a vécus ces dernières années. A vrai dire, elle pourrait les exposer à Will de vive voix tant elle manque de tact et que c’est avant tout quelqu’un de franc. La première chose à savoir sur notre jeune Slovénienne, c’est qu’elle déteste le conflit. Handicapée sociale depuis sa naissance, retirée du monde par une mère souffrant de démence non diagnostiquée, cette chère « Lana » n’a pas eu la chance de grandir parmi ses pairs et ainsi de comprendre les codes sociaux qui régissent cette affreuse société. Pour elle, ce monde ne la fait qu’atrocement souffrir. Et son sentiment de solitude a fini par se renforcer alors qu’elle avait cru que cette année serait différente. Qu’elle changerait du tout au tout. Enfin, verbalisons-le clairement, qu’elle ne serait plus seule. Autre fait à prendre en connaissance : la jeune canadienne n’est jamais en proie à la colère. Les sentiments négatifs outre certaines idées noires qui ont commencé à germer dans son esprit au contact du sol australien, ne font pas partis de sa vie. Raison pour laquelle la colère du paléontologue lui est étrangère et surtout qu’elle ne la comprend pas. Pire, elle ne désire pas la comprendre. Elle n’est pas venue dans ce supermarché pour engager un quelconque combat avec un homme qu’elle pensait connaître. Pire qu’elle pensait apprécier.

Encore une fois, le retour à la réalité est douloureux car elle s’était dressée un portrait chimérique de Will qui est bien loin de la vérité. Elle aurait pu le croire capable de quelques cruautés mais pas du type humiliation en public. et par deux fois. Il faut remonter à son cours où il a eu l’audace de l’interpeller devant un amphithéâtre plein d’étudiants -chose qui sera réutilisée par Simba un peu plus tard dans l’année. Et de même dans ce centre commercial. Il aurait très bien pu passer son chemin, ne pas la calculer et elle l’aurait compris. Le jeune homme n’a donc aucun cas de conscience de la fragilité de la demoiselle qui se tient en face de lui. ainsi que du fait que son mental n’est qu’à un doigt de connaître mille blessures, mille meurtrissures et ainsi de voler en éclats. Mais les gens en colère ne se soucient guère du bien être de leurs prochains, tant ils sont égocentrés sur leurs propres problèmes. « En tout cas si ça te plait c’est le principal. » Mais bien sûr, elle le sent distant. La voix est froide, la posture également. Svetlana assez étudier les animaux pour comprendre les rouages du comportement humain. La mâchoire de William est scellée, son regard perdu au loin. La jeune femme ne retournera pas sur ce sujet et le chasse d’un revers de la main comme elle en a eu conscience.

De nouveau la voilà qui se lance dans des explications couteuses car Svetlana parle peu, parle mal et ne voit aucun attrait aux mots. La voici qui essaie de s’excuser mais elle sent dans la posture du jeune homme qu’elle le froisse davantage. Que voulait-il qu’elle fasse à la fin ? Dans la totale incompréhension de ses attentes, elle reste là, les bras ballants à tenter de rassurer le jeune homme, à tenter de passer une quelconque pommade sur ses maux qu’elle ne comprend pas. Car pour elle, les gens disparaissent et elle trouve ceci normal. Après tout, sa meilleure amie n’est-elle pas partie à l’autre bout du globe sans la tenir informée ? Et alors ? Les gens font tout un tracas de choses qui n’ont pas lieu d’être. « Alors tu t’es dit qu’arrêter de me parler du jour au lendemain et arrêter de me donner des nouvelles était une bonne idée. » La voilà qui tourne vers lui son visage si impassible et pourtant en proie à un chagrin des plus palpables. Elle se sentait si seule à cet instant précis. Avec sa taille ridicule, avec sa voix si grave et pourtant fluette. Avec cette envie de disparaitre qui ne cessait de grandir et de gangréner son cœur depuis qu’elle s’était retrouvée seule face à elle-même. De nouveau, elle s’enferme dans son mutisme, baissant la tête, attendant sans doute une quelconque correction, étant habituée aux coups.

Et les voilà qui arrivent.
« Donc tu crois vraiment que tu peux bitcher quelqu’un pendant des mois, disparaître de la surface de la terre, revenir des mois plus tard, la bouche en cœur, et claquer des doigts pour que tout s’arrange comme ça ? Tu t’es mal comportée, Svetlana. C’est toi la fautive. J’peux pas tout te pardonner comme ça du jour au lendemain, c’pas comme ça que ça marche. » Si nous devions être honnête, elle n’a pas écouté un traitre mot de ce qu’il avait dit. Car elle était gênée de la situation dans laquelle ils se trouvaient. « Faut-il que l’on fasse ça maintenant ? » Elle n’en comprenait pas le sens. Tout comme ce mot vulgaire, bitcher. Quel était son sens ? Mais de quoi parlait-il à la fin ? Elle ne saisissait pas un traître mot de ce qu’il disait. Sentant son pauvre cœur et cette maigre estime qu’elle avait d’elle-même se faire lacérer en plein vol. Apeurée bien malgré elle, bien malgré lui, elle recula d’un pas comme elle l’avait fait en présence de Simba. Car il était là son traumatisme n’est-ce pas ? Les éclats de voix, les gestes déplacés. Et elle prit conscience d’une fatale réalité. Elle ne connaissait pas William. Elle l’aurait cru au-dessus de ça. Au-dessous de tout. « Arrête de toujours te positionner en victime et pose-toi les bonnes questions. » Les bonnes questions. Fermant les yeux, laissant le flot de ses larmes soudaines couler le long de ses joues d’albâtre. « Crois-moi William, que je me les pose tous les soirs en allant me coucher. » Pourquoi son insignifiance lui avait-il fait subir ça ? Pourquoi avait-elle ce sentiment de solitude ? Pourquoi avait-elle cette sensation d’abandon à chaque fois qu’elle tentait de se rapprocher de quelqu’un ? « Si c’était moi, qui t’avais bitché comme tu l’as fait, sans aucune explication, comment est-ce que tu aurais réagi ? » Séchant ses larmes malvenues, elle détourna le regard. « J’en aurai rien eu à faire. » La tonalité de sa voix se veut plus froide. « Tu ne me connais pas. Tu sais de moi ce que j’ai voulu te montrer sur internet. Une seule fois tu as vu mon visage. Et qu’en as-tu fait ? Tu m’as humilié publiquement pendant ton cours. » La douleur était là, présente. Refusant de sortir. « il faut être deux pour cesser de donner des nouvelles. Ne te place pas plus en victime que moi parce que toi aussi, tu as cessé de le faire. Il y avait quoi hein ? Un nouveau jeu à la mode ? Une série ? »

La colère.
Elle ne l’a jamais connue. Et elle se sait désolée pour lui car il allait prendre pour tout le monde. « Tu oses me demander comment je l’aurai pris hm ? Je l’aurai pris comme je le fais toujours. Parce moi contrairement à toi, je ne fais pas d’état d’âme de ce genre de choses. Je ne sais pas, peut-être y-avait-il une raison plus profonde au fait que j’ai… non, je n’emploierai pas ce mot tant il est d’une futilité des plus déconcertantes. » Elle l’avait senti à l’approche de Simba que le barrage cèderait. Mais ne se doutant pas un seul instant que celui-ci exploserait en plein visage de ce pauvre Will qui n’avait demandé qu’un café. « Je suis toute seule, hein. Depuis toujours. Sous prétexte que tu te connectais deux jours par semaine, tu oses te prétendre mon ami. Mais un ami, cela ne réagit pas de la sorte. Je me suis retrouvée abandonner devant l’autel par l’homme qui… qui… » Non, ceci elle ne le verbaliserait pas. Elle refusait de partager cette confidence. « Tu ne sais rien de ce que j’en aurai pensé. Grandis un peu. Les gens partent, les gens reviennent. J’avais une bonne raison. Et si tu n’avais pas agi de la sorte pour la seconde fois, j’en aurai pu t’en expliquer les raisons autour d’un café. » Alors sa main s’ouvre et elle lâche la minuscule peluche qui tombe au sol. Observant la scène comme si elle se déroulait au ralenti alors que les sanglots se font plus vivaces. Et que pour le coup, même entourée de tout ce beau monde, elle se sent si seule. Seule avec des reproches qu’elle ne saisissait pas, qu’elle ne pouvait pas comprendre. « J’aurai jamais dû revenir. J’en suis désolée. Je suis qu’un putain de monstre, il avait raison, balbutia-t-elle en continuant de reculer. » Puis remettant sa capuche sur sa tête, en proie à des tremblements incontrôlables, la voilà qui déserte de nouveau. Que les images de son insignifiance se juxtaposent sur celles de William et de ses reproches enfantins. Le traumatisme est vivace. Il est ancré dans son âme. Elle se savait monstrueuse. Elle en avait pleinement conscience. Alors que son palpitant déjà bien entamé volait en poussières. Que la poussière s’éparpillât dans les airs alors qu’elle disparut dans la foule. Noyée, avalée.
Et surtout oubliée.










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