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 ♛ Le destin ne cesse de nous rattraper

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Message(#)♛ Le destin ne cesse de nous rattraper EmptySam 9 Jan 2021 - 2:09

♛ Le destin ne cesse de nous rattraper

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Maxine a rejoint Brisbane depuis peu. Elle avait besoin de repartir d'une page blanche. Seattle comportait trop de souvenirs. Des bons souvenirs certes. Mais ils s'étaient arrêtés trop vite … trop brusquement. Son idylle avec Andrew a était la meilleure qu'elle a pu vivre. Ils étaient tous les deux très complices et éperdument amoureux l'un de l'autre. Maxine n'est pourtant pas le genre à tombée dans les bras d'un homme si facilement. Elle se montre plutôt distante et méfiante. Chat échaudé craint l'eau froide. Le père de son fils c'était bien foutu de sa gueule. Max' s'était promis de ne pas se faire avoir deux fois. Pourtant, le jour où elle a frappé à sa porte c'est toute sa vie qui bascule. Ils avaient commencé par avoir des mots plus haut que l'autre. Une rencontre piquante qui l'avait visé en plein cœur. Ils ont commencé par s'apprécier en se rendant compte qu'ils n'étaient pas si différents. Kaden l'a vite considéré comme un père. Celui qu'il n'aura jamais. Les deux étaient inséparables. Maxine lui faisait souvent la remarque en lui demandant s'il était venu la voir elle ou son fils. - Les deux évidemment.-  Avec Wally c'est une autre histoire. Le matou est très attaché à sa maîtresse, et surtout peu partageur. Quand Andrew venait chez elle, le félin se jeter dans ses jambes en mode panthère qui chasse sa proie. Et il est gros le matou. Ses dents sont affûtées comme des lames de rasoirs. Le brun criait de douleur. Mais Max' lui interdisait de lever la main sur son bébé à poils. Wally c'est le pacha de la maison. Il fait un peu ce qu'il veut. Et son passe temps favoris c'était de rendre fou Mckullan. Quand Andrew s'installait confortablement sur le canapé, Wally grimpait sur le meuble télé pour bien se mettre pile devant l'écran. Il fait genre une petite dizaine de kilos le bestiau. Ce n'est pas le petit chat. Avec ses yeux de lynx il le fixait en faisant mine de faire sa toilette. Dés que Andrew se levait, Wally partait. Mais c'était pour mieux revenir. Clairement, ce n'était pas l'amour fou entre eux. Mais ça faisait bien rire Hamilton. Tous ces souvenirs, ça la rendait nostalgique Maxine. À chaque fois qu'elle retournait dans le salon, elle se refaisait la scène sans cesse. Mais Andrew n'avait rien trouver de mieux que de se barrer en douce comme un voleur en lui laissant un vulgaire post-il épinglé sur le frigo. Hamilton lui en veut énormément d'avoir agit ainsi. C'est puérile et immature de sa part. Elle ne pouvait pas rester dans ce loft. Ni même dans cette ville.

Alors quand son supérieur lui propose de revenir à Brisbane pour une place de rédactrice en chef, Maxine accepte sans l'once d'une hésitation. Elle voit l'opportunité de repartir de zéro et tracé un trait sur Andrew une bonne fois pour toute. Elle ne prendra même pas la peine de récupérer ses meubles. Tout reste sur place. Juste quelques vêtements, les affaires de son fils et son chat. Hamilton a les moyens de s'offrir ce luxe. D'ailleurs, c'est dans le quartier le plus chic de Brisbane qu'elle décide de s'installer. Une superbe Villa de 1000 m2 avec tout le confort inimaginable. Il y a même une piscine à débordement et un jacuzzi sur la terrasse. Les pièces sont toutes très spacieuses. On s'y perdrait. Maxine fait fièrement graver son nom sur une plaque en laiton qui se trouve juste à côté de son énorme portail. Elle est très fière de porter ce nom et elle n'est pas avare de le montrer.

Assise sur le bord de sa piscine, les pieds dans l'eau, elle peaufine ses notes pour un reportage quelle devra mener dans la semaine. Kaden est assit par terre face à un mur. Il s'amuse à faire des ricochets avec la balle en mousse de son chat. Wally fait des bonds de deux mètres pour tenter de la rattraper mais il est rapide le petit brun. Sa mère regarde discrètement la scène en levant ses yeux au-dessus de ses lunettes de soleil. Son fils est plutôt renfermé depuis le départ d'Andrew. Il ne comprend pas pourquoi il est parti si subitement. Il reproche à sa mère d'en être la cause. Pour lui c'est la seule raison possible. Andrew ne l'aurait pas abandonné … Pas lui. Et pourtant. « Ça te dit qu'on aille se manger une glace au parc ? » Kaden ne pose même pas les yeux sur sa mère. Il continue son petit jeu de passe-passe avec son chat. Elle soupire et retire ses lunettes bien vite. « Hoo ! Je te parle Kad'. Tu comptes me faire la gueule longtemps comme ça ? » Il s'arrête et la regarde droit dans les yeux en fronçant les sourcils. « NON ! Fait pas ça Kaden. Je te préviens sii... » Mais Maxine n'a pas le temps de finir sa phrase. Son fils balance la balle dans la piscine et Wally bondit dans la l'eau sans réfléchir. Oui, faut savoir que ce chat à tendance à se prendre pour un chien. Rien ne l'arrête, même pas l'eau. Il kiffe même ! Elle un peu moins, car après il va courir partout dans la maison et ça ne sera pas difficile de le suivre à la trace avec ses grosses pattes toutes mouillées. Kaden voulait provoquer sa mère et il avait réussi. Énervée, elle pose ses notes et marche d'un pas rapide vers son fils. Mais Kaden se lève à son tour et commence à courir à l'intérieur de la villa. Sa mère coure vite aussi et physiquement, elle est loin d'être à la ramasse. « Monsieur Hamilton je vous ordonne de venir ici tout de suite !! » Il se met à rire en manquant de se cranter sur le parquet trop lisse. Et elle aussi d'ailleurs. Elle ruse en passant par-derrière. Kaden se fait avoir. Maxine enroule ses bras autour de lui en le serrant très fort contre lui. « Je te préviens, tu vas passer la serpillière ! Bon allez viens, on va faire un tour » Kaden finit par sourire à sa mère. Il l'aimait énormément sa maman. C'est juste que parfois il y a des choses qu'il a du mal à comprendre. Tout comme le départ d'Andrew. « Je peux prendre mon ballon ? » Maxine lui fait un gros bisou baveux sur la joue en exagérant un peu. « Bien sûr que tu peux champion » Il s'essuie la joue en ayant un large sourire.

Wally arrive vers eux avec la balle dans la gueule. Il ronronne l'air de rien. Il sait qu'il a fait une connerie en revenant à l'intérieur détrempé. Mais il fait mine d'être innocent à tout cela. Maxine roule des yeux en regardant son chat. « Qu'est-ce qu'on va faire de toi ? » Kaden se met à rire puis cours dans le jardin chercher son ballon. Wally lui emboîte le pas en chercher à lui shipper les mollets sans jamais sortir les griffes. Il savait faire la différence entre son petit-maitre et le brun. Au volant de sa Porsche, Maxine roule jusqu'à Logan pour rejoindre le parc. Sa conduite est nerveuse et plutôt rapide. Elle a toujours conduit de cette manière, ce n'est pas aujourd'hui que ça changera. Le bleu électrique sa Porsche dénote assez avec les autres voitures dit « lambda » garé sur le parking. Maxine n'avait pas acheté cette voiture pour faire du m'a tu vue. Elle s’acharnait juste à conserver cette marque car la première voiture que lui a offerte son père était une Porsche Cayman. Mère et fils se dirigent vers le parc tranquillement. Ils s'installent sur un carré d'être fraîchement tondu. Max s’assoit au pied d'un grand saul pleureur pendant que son fils s'éloigne pour jouer au ballon plus loin. « Tu ne va pas trop loin s'il te plaît » « Oui oui maman t'inquiète » Max est un peu une mère poule. Ironique quand on sait qu'elle n'a rien fait bon lors de sa grossesse. Elle le regarde jouer un moment avant de commencer la lecture de son livre. Genoux pliés vers elle, la demoiselle se plonge dans son roman. Kaden tire à plusieurs reprises dans son ballon. Il joue solo mais il s'en fout. « GOOOAAALLL » Bras en l'air, il fait son fier car il a réussi à viser entre deux arbres qui semblent être un but improvisé pour lui. Le petit brun s'en va récupérer son ballon et tire de toutes ses forces dedans. La balle prend de la hauteur pour ensuite venir buter contre les jambes d'un homme qui se tient de dos. « Excusez moi. Je peux récupérer mon ballon s'il vous plaît » Il marche jusqu'à cet homme sans savoir qu'il le connaît déjà très bien. Machinalement, Kaden se passe une main dans les cheveux. Faut dire qu'il fait chaud et qu'il regrette presque de ne pas avoir sauté dans la piscine avec son chat. En attendant, y a une qui ne se prive pas de l'ombre que peut lui offrir cet arbre. Le nez dans son livre, elle ne remarque pas la scène qui est en train de se produire..
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Message(#)♛ Le destin ne cesse de nous rattraper EmptySam 9 Jan 2021 - 22:53

Le destin ne cesse de nous rattraper


Andrew était assis sur le canapé, Bonnie à ses pieds. Il commençait à se dire qu’il passait beaucoup trop de temps avec elle chez lui, au vu de la quantité de jouets qui commençaient à s’accumuler dans le salon. Cet après-midi, elle avait opté pour une poupée, à qui elle lisait une histoire. Andrew n’avait pas eu le choix que de la garder, ce jour. Il devait bien avouer qu’il n’avait pas trop compris ce qui s’était passé. Il faisait tranquillement ses courses, quand la mère de Bonnie avait déboulé dans le rayon surgelés, la petite dans les bras. Elle avait l’air paniquée. Quand elle avait vu Andrew, elle lui avait refourgué la mioche, avant de repartir en courant en sens inverse. Il était quasiment sûr qu’elle était sous l’emprise de stupéfiants quelconques, mais ça commençait à devenir problématique pour la vie de Bonnie. Andrew se promit d’appeler les services sociaux dès lundi matin. Ils avaient commencé à préparer un dossier pour mettre Bonnie en famille d’accueil, mais Andrew ne s’était pas encore résolu à l’envoyer. Bonnie n’avait pas eu l’air plus étonnée que ça de repartir à la maison avec Andrew. Elle avait même l’air ravie. Le midi, il lui avait cuisiné des nuggets et des frites maison, elle avait tout englouti en quelques secondes.
La petite commençait toutefois à tourner en rond et à s’agacer. Andrew l’aurait bien amenée dans le jardin, mais il n’avait pas d’installations pour les enfants. Il posa la petite sur les genoux. « Et si on allait au parc, ma petite Bonnie ? ». La gamine hocha la tête plusieurs fois de suite, il en conclut donc qu’il avait eu l’idée du siècle. Il prit Bonnie par la main, prenant soin de lui étaler de la crème solaire avant de partir. Il lui enfonce une vieille casquette à lui sur la tête, en se promettant de lui acheter un chapeau à sa taille la prochaine fois. Ils rejoignirent bien vite le parc qu’il y avait pas très loin de chez lui. C’était très certainement un de ses parcs préférés de tout Brisbane. Il y était souvent venu avec Mia quand elle était gamine, mais les lieux avaient énormément changé depuis le temps. Il y avait beaucoup plus de coins sympas pour les enfants, des jeux à foison. Et aussi beaucoup plus de verdure que dans ses souvenirs, les gens prenaient plus le temps de se poser dans l’herbe et vaquer à leurs occupations. Ils arrivèrent rapidement au niveau du parc de jeux. Andrew resta pendant un moment à aider Bonnie dans le toboggan, à l’aider à grimper à l’échelle, à s’asseoir sur la balançoire. Il appréciait énormément ces moments. Il se revoyait des années plus tôt, avec Mia au même endroit. Elle était un peu plus casse-cou que Bonnie, ceci dit. Mia aurait couru directement sur les jeux sans se préoccuper de son père. Bonnie était un peu moins téméraire, et préférait qu’Andrew soit là pour lui donner un peu plus d’assurance. Au bout d’un moment, elle décida qu’elle voulait jouer toute seule dans le sable. Andrew s’écarta un peu, la gardant sous les yeux toutefois, pour la laisser jouer avec les autres gamins. Les bras croisés, il  la regardait en souriant. Elle faisait des châteaux de sable avec un petit garçon qui devait avoir son âge quand Andrew sentit quelque chose taper son pied. Une petite voix se fit entendre derrière lui. « Excusez moi. Je peux récupérer mon ballon s'il vous plaît ». Andrew se retourne, bien décidé à relancer la balle au gamin. Son coeur rate un ou deux battements quand il voit quel gamin se tient derrière lui. « Kaden ? Qu’est-ce que tu fais ici ? ». Le rythme cardiaque d’Andrew s’accélère. Si Kaden était là, sa mère l’était forcément aussi. Maxine. Shit. Andrew retourne auprès de Bonnie, il lui dit qu’il a rencontré quelqu’un et qu’il faut qu’elle vienne avec lui. La petite boude un peu mais le suit sans trop rechigner. Andrew retourne auprès de Kaden. Son cerveau mouline à 200 à l’heure, essayant de trouver quelque chose à dire au petit. Maxine. Elle avait sûrement été la plus belle chose qui lui soit arrivée aux Etats-Unis, sans compter Geo, bien entendu. Il n’était pas très fier de comment ça s’était terminé. Il disait souvent aux gens qu’il avait fait l’erreur d’abandonner une fois quelqu’un dans sa vie, et il pensait à Mia en disant ça, mais il n’y avait pas que du vrai. Il avait aussi abandonné Maxine. Qu’est-ce qu’il allait dire à Kaden, au juste ? « Ta maman est ici ? ». Il la cherchait du regard, sans toutefois la trouver. L’endroit était tellement grand, aussi. Elle aurait très bien pu être partie chercher du pain en laissant Kaden jouer au ballon tout seul. Il paniquait complètement, il devait bien l’avouer. Bonnie regardait tour à tour Kaden et Andrew. Elle ne comprenait pas ce qui se passait, mais elle avait bien envie de jouer au ballon que le petit Kaden avait dans la main. Il continuait de scruter les environs. Il essayer de récupérer un peu de contenance. Il sourit au gamin. Il avait toujours aimé ce gosse, au fond. Ca avait été un crève-coeur que de partir loin de lui, loin d’eux. Il jeta un coup d’oeil à Bonnie. « Tu veux jouer au ballon, Bonnie ? ». La petite hocha plusieurs fois la tête, bien contente d’avoir trouvé un nouveau compagnon de jeu. Il récupéra la ballon, qu’il tendit à la petite. Bonnie lança le ballon aussi fort qu’elle le put, qui n’atterrit pas bien loin. Mais Kaden avait l’air content. Ils s’avancèrent un peu dans l’herbe, Kaden avait entrepris de lancer le ballon à Bonnie. Et puis, Andrew finit par apercevoir Maxine. Toute seule sous un arbre, avec un livre. Andrew ne put s’empêcher de sourire. Elle était aussi magnifique que dans ses souvenirs. Il eut une pensée pour Tessa au même instant. Lui et Maxine, c’était fini. Il hésita à aller la voir. Il ne savait pas comment il allait être accueilli. Porte tes couilles, McKullan. Il s’approcha alors de la demoiselle, qui ne l’avait pas vu. Il ne savait pas quoi dire. Il se sentait terriblement con. Il opta pour une touche d’humour, comme à son habitude. « En voilà une que je n’aurais pas cru revoir à Brisbane… ». C’était nul au possible, il avait envie de fuir. Mais c’était trop tard.

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Message(#)♛ Le destin ne cesse de nous rattraper EmptyDim 10 Jan 2021 - 20:04

♛ Le destin ne cesse de nous rattraper

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Le destin… Cette chose qui mène votre vie à la baguette d'une main de maître. Vous avez beau vouloir avancer contre vents et marées, il vous tombe toujours dessus sans que vous puissiez faire quoi que se soit. C'est lui le maître du jeu. Nous ne sommes que des pions qu'il déplace à sa guise. Échec et mat ? La reine contre son roi, lequel vaincra ? Pour le moment c'est le cavalier fou qui vient à la rencontre de sa majesté en venant le percuter avec son ballon. Insouciant, Kaden a tiré un peu trop fort dans sa balle sans se douter que ça aurait une incidence sur son destin, celui de sa mère, d'Andrew mais aussi de la petite Bonnie. Il est là derrière cet homme qu'il connaît trop bien. Pourtant sur le moment, le petit brun ne le reconnaît pas. Il est à mille lieues de penser que celui qu'il a considéré comme un père soit là. Si prés et pourtant si loin … Poliment, il lui demande de renvoyer son ballon. Sa mère lui a toujours inculqué les bonnes manières. Malgré qu'il a hérité du caractère colérique de sa mère, Kaden est un bon garçon. Polie et bien élevé. Lorsque Andrew se retourne c'est le choc pour les deux. Le gamin reste bouche bée, les yeux fixés sur lui. Il ne sait pas s'il doit être heureux ou avoir la haine qu'il soit partit sans jamais lui donner de nouvelle. « Kaden ? Qu’est-ce que tu fais ici ? » Mais l'émotion est trop forte. L'amour l'emporte sur la rancœur. Le gamin lui saute dessus pour l'enlacer tendrement. « Pap's tu m'as trop manqué. Pourquoi t'es partit » Ça fait presque un an maintenant. Mais il ne passe pas une journée sans qu'il ne pense à lui. Leur relation était très fusionnelle. Kaden a manqué d'un père depuis qu'il est né. Sa mère n'a jamais voulu qui le rencontre. Pour elle ce n'est qu'un con qui n'en vaut pas la peine Maxine n'a même pas prévenu son ex qu'il était papa. Il avait osé la tromper alors assumer un gosse, ce n'était même pas envisageable. Max ne voulait pas d'enfant. Du moins, pas temps qu'on l'aura persuadé du contraire. Aujourd'hui c'était différent. Kaden est là et sa vision sur la chose a totalement changé. Elle adore son fils et elle n'a aucun regret d'assumer son rôle de maman toute seule. Kaden vient blottir sa tête contre son torse tandis que ses bras resserrent son étreinte un peu plus. C'est comme s'il avait peur qu'Andrew lui échappe une seconde fois. « Ta maman est ici ? » Le gamin relève ses yeux un peu brillant suite à tant d'émotion. Il finit par se détacher et pointe sa mère avec son menton. Maxine n'a pas bouger. Elle est toujours à fond dans sa lecture, au pied de cet arbre centenaire qui est aussi fier qu'un paon. « Elle est là-bas. Mais … j'sais pas si c'est une bonne idée. Elle t'en veut beaucoup t'sais. » Kaden connait sa mère mieux que personne. Il voit bien que ça la ronge cette histoire. Maxine essaye de ne pas le montrer mais dés qu'elle croise des gens trop amoureux ça lui remue les trips. Elle n'a jamais chercher à le remplacer. Andrew a été une vraie révélation pour elle. C'était lui et pas un autre … Des opportunités, elle en a eu Hamilton. C'est une belle femme. Naturellement jolie et sans artifice. Elle pourrait facilement estomper ses rides et faire de la chirurgie pour redonner un coup pep's à son corps. Elle a clairement les moyens de le faire. Mais Max s'assume. Et si elle n'est pas au goût de Pierre, Paul, Jack, elle s'en fout royalement. Elle était parfaite à ses yeux fût un temps ... et ça la comblait Maxine. « Tu veux jouer au ballon, Bonnie ? » Kaden regarde la petite en se passant une main dans les cheveux. Sur le moment il reste un peu penaud. Bonnie lui offre un sourire et de suite ça le met en confiance. Il a toujours voulu un petit frère ou une petite sœur. C'est pour lui l'occasion de jouer les grands frères temporaires et de trouver également une partenaire de jeu. « Tu viens Bonnie ? » Kaden se penche légèrement vers la petite blonde en lui tendant la main. Elle glisse sa petite main dans la sienne en souriant. Le petit brun l'amène un peu plus loin en marchant à son rythme. Le ballon sous le bras, il ne cesse de regarder sa nouvelle amie. Il est sous le charme. Sur le trajet, ils discutent. Une conversation d'enfant tout à fait adorable. Kaden se montre très doux avec elle. Lorsqu'il estime que l'espace est assez dégager pour jouer. Il pose le ballon au sol puis il propose à Bonnie de shooter dedans. D'un pas un peu branlant, elle court en riant et tire dans la balle. « Ouiiiii bravoooo Bonnieeeee » . Kaden se met à courir après le ballon et il fait une petite passe. Commence un jeu d'échange et de rire adorable entre les deux enfants. Pendant ce temps les deux adultes s'apprêtent à rentrer en contact. Maxine tourne la page de son livre sans jamais relever les yeux. Elle sourit car ce qu'elle vient de lire lui plaît. Une belle histoire. Une fiction évidemment ... « En voilà une que je n’aurais pas cru revoir à Brisbane… » Ses lèvres se figent. Elle a l'impression d'être dans un mauvais film. Cette voix. Elle pourrait la reconnaître entre mille. Elle ferme les yeux un court instant. Mais suffisamment pour revivre les 365 jours à ses côtés. Elle frissonne en repensant à son souffle le long de son échine. Maxine ravale difficilement. Puis finalement elle se décide à ouvrir les yeux pour constater ou on non si tout cela est bien vrai. Il est là, en chair et en os devant elle. Toujours aussi séduisant d'ailleurs. Elle fronce les sourcils en essayant de ne pas flancher à son charme. - Soit forte Hamilton - « Tu te fous de ma gueule ? » Nan c'est pas possible … Il n'a pas osé lui dire ça … Il agit comme si c'était drôle. Comme s'il n'en avait rien à foutre d'avoir piétiné leur histoire comme de la merde. Ça la brise. Comment pouvait-il en rire de la sorte. Elle referme brusquement son livre et se lève pour lui faire face. « Ça t'amuse ? Tu trouves ça drôle peut-être ? J'étais quoi pour toi Andrew ? Un passe-temps ? Un plan cul ? » Son livre vient se plaquer contre le torse du brun. Elle ne voulait pas entrer en contact avec lui directement. Elle s'en brûlerait les doigts c'est certain. « Tout ça c'était des belles paroles en fait ? Tu t'es bien foutu de ma gueule. » Elle vient planter ses yeux dans les siens sans jamais baisser le regard. « Tu me dégoûtes Mckullan … Je te croyais différent. Tu ne vaux pas mieux que les autres. » Maxine fait un pas en arrière. Cette proximité. C'est trop pour elle. Sentir son parfum, soutenir son regard, c'est un supplice. Un mélange de haine mais aussi une passion qui brûle en elle mais qu'elle refuse de libérer. « Un post-it ... c'est tout ce qu'on vaut pour toi ? Parce que tu ne m'a pas seulement abandonnée moi mais Kaden également. Il te considérait comme un père PUTAIN Andrew. Comme t'as pu lui faire ça ??? Et ça veut dire cette phrase. J'espère qu'on se reverra ? Tu crois vraiment que j'ai envie de te revoir après ça ? C'est ta spécialité d'abandonné les gens en fait ? » Son cœur s'émiette un peu plus. La souffrance qu'elle éprouve semble insurmontable. Elle cherche son fils du regard mais ne parvient pas à poser les yeux sur lui. « Je t'aimais Andrew. Vraiment. Mais là tu m'a brisée. » Inquiète de ne pas voir sa progéniture, Maxine commence à s'éloigner en balayant du regard l'espace vert. « Kadennn ? Kadenn ? Putain, il est où … Il manquait plus que ça » Elle se retourne brièvement et remarque qu'il la suit. Max s'agace et soupire. « T'as pas ta nouvelle victime qui t'attend sagement à la maison ? » Hamilton s'imagine qu'il a déjà refait vie tranquille. Voir même remplacé. Elle est à mille lieues de s'imaginer sur quoi elle va tomber. La demoiselle accélère le pas en essayant de créer une distance entre eux. Vitale pour son bien-être mental, moral et plus encore.
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Message(#)♛ Le destin ne cesse de nous rattraper EmptyMar 12 Jan 2021 - 17:15

Le destin ne cesse de nous rattraper


Il y avait des jours, comme ça, où Andrew aurait préféré rester dans son lit. Ne jamais se lever, manger sous la couette, regarder des films toute la journée. Peut-être que comme ça, les astres se seraient réalignés autrement et qu’il aurait évité le cataclysme qui allait lui tomber sur le coin de la tronche. Quand il avait vu Kaden, il n’avait absolument pas su comment réagir. Une partie de son cerveau lui ordonnait de fuir, d’attraper Bonnie, de courir à l’opposé et de ne plus jamais revenir dans le parc. Une autre partie de son cerveau l’empêchait de faire quoi que ce soit. Il était tout simplement stupéfait de voir le gamin ici. En même temps, il aurait dû s’y attendre. Maxine était originaire d’Australie. Elle avait vécu à Brisbane. Tôt ou tard, elle aurait dû revenir ici, ne serait-ce que pour des vacances. Mais quelles étaient les probabilités qu’il les croise, hein ? Sur 2,28 millions d’habitants, il avait fallu qu’il tombe, ce jour, sur Maxine et Kaden. Andrew ne croyait pas en grand-chose : il ne croyait pas en un ou des dieux quelconques, il ne croyait pas trop non plus au destin ou au karma. Mais là, il devait bien avouer que si quelqu’un avait un mot à dire sur le cours de sa vie, s’il y avait une quelconque entité suprême, elle devait être en train de se taper une belle tranche de rire. « Pap's tu m'as trop manqué. Pourquoi t'es partit ». Si on pouvait entendre le coeur des gens de loin, et que celui-ci faisait le même bruit que dans les dessins animés, très certainement que Bonnie et Kaden aurait entendu celui d’Andrew se briser en mille morceaux, comme un vase brisé. Instinctivement, il serra le petit contre lui. Andrew était comme un père, pour Kaden, et il le savait très bien. Il aurait pu juste ne rien répondre, mais il ne voulait pas mentir - pas encore - à un enfant de douze ans. « Tu m’as manqué aussi, Kaden. J’avais beaucoup de choses à faire, tu sais ». Il savait que le petit n’en goberait pas une miette. Tout comme Mia n’avait jamais compris ni digéré le jour où il était parti. Les enfants étaient loin d’être stupides, Andrew l’avait appris à ses dépens. Il avait la gorge sèche, tiraillée, comme mille aiguilles qui lui traversaient l’oesophage. Il avait soudainement mal au ventre, aussi. Maxine. Il fallait qu’il trouve Maxine. Il demanda à Kaden si sa mère était là. « Elle est là-bas. Mais … j'sais pas si c'est une bonne idée. Elle t'en veut beaucoup t'sais. ». Cette fois-ci, Andrew ne répondit pas tout de suite. Qu’est-ce qu’il pouvait bien dire, à part qu’il s’en doutait, qu’il savait ? Maxine avait un tempérament de feu. C’était en partie pour ça qu’il était resté avec elle, à l’époque. Elle savait lui tenir tête. Elle savait l’envoyer promener quand il le fallait. Le feu nourrissait le feu. Ils s’étaient trouvé, complété. Il ébouriffa les cheveux du petit. « Je vais quand même prendre le risque, gamin. Mais merci de m’avoir prévenu. ». Il repéra Maxine, assise au pied de son arbre, tandis que Kaden prenait en main la petite Bonnie. Andrew n’avait aucune inquiétude sur le fait que les deux sauraient jouer tous les deux. Par contre, lui allait avoir un peu plus de mal à savoir sur quel pied danser avec Maxine. Il s’approcha d’elle, et sortit une phrase qu’il n’aurait très probablement jamais dû sortir. La prochaine fois, tu tourneras ta langue sept fois dans ta bouche avant de causer, McKullan. Le cataclysme, la tornade était là. Il ne chercha même pas à l’interrompre. Parce qu’il sait qu’elle a raison. Et parce que c’est impossible d’en placer une, de toute façon. Il la connaît trop bien. Indomptable et indomptée. Tu te fous de ma gueule. Un passe-temps. Un plan cul. Les mots virevoltent dans les airs, telles des lances. Il recule un peu quand elle lui colle son livre sur le torse. L’espace d’un instant, l’odeur de son parfum, mélangée à celle de son shampoing, effleure son nez. Il se retrouve quelques mois plus tôt, à ses côtés, à se glisser derrière elle et à lui déposer un baiser au creux du cou alors qu’elle se maquille devant le miroir de la salle de bain. Son sourire, puis son rire, quand elle lui dit qu’elle n’a pas le temps. Andrew secoue légèrement la tête, ses souvenirs s’évaporant tandis que Maxine lui balance qu’il la dégoûte. Un mot fort et lourd de sens. Qui atteint le vieux en plein coeur. Tu n’es bon qu’à ça, McKullan. Décevoir. Dégoûter.. Et puis elle mentionne le post-it. Le fameux post-il. Quelle excuse avait-il ? Aucune. Si ce n’est qu’il n’avait pas pu le supporter. Qu’il n’avait pas pu supporter la dispute à propos de son fils. Qu’il avait eu l’impression de revivre ce qu’il avait vécu avec Mary. Qu’en l’espace de quelques heures, il avait eu la sensation d’étouffer, de se noyer. Et qu’il n’avait rien pu faire d’autre que de fuir. Fuir pour retrouver ses racines. Fuir pour retrouver sa fille et aller panser ses plaies. Mais il ne pouvait pas lui dire tout ça, si ? Elle était brisée. Il l’avait brisée, comme elle le disait si bien. Et puis elle était déjà passer à autre chose. « Kadennn ? Kadenn ? Putain, il est où … Il manquait plus que ça ». Maxine se retourne vers lui, tandis qu’il reste derrière elle. Pas trop près, pas trop loin. « T'as pas ta nouvelle victime qui t'attend sagement à la maison ? ». Il aurait voulu répondre que oui, il avait quelqu’un. Mais il n’avait pas envie d’embarquer Tessa là-dedans. Pas pour le moment. Une tornade emmenait tout sur son passage. Il n’avait pas envie que celle-ci embarque Tessa. Il glissa une main sur l’épaule de Maxine. Un geste qui ne se voulait que rassurant. Il voulait essayer de la calmer. « Max… ». Il marqua une pause, s'interrompant brusquement, certain qu’il allait se faire incendier s’il utilisait son surnom. « Maxine, par pitié, calme-toi ». Il ne tenait pas particulièrement à ce qu’elle fasse un scène dans le parc. Mais au-delà de ça, ça lui crevait le coeur de la voir comme ça. « Tu t’épuises pour rien ». Il retira sa main de son épaule, désignant d’un geste du menton le petit Kaden qui jouait tranquillement avec Bonnie. « Il est entre de bonnes mains…Enfin, c’est plutôt la petite qui est entre de bonnes mains. Tu l’as bien éduquée, ce gosse ». Il lui avait sûrement dit des milliers de fois pendant leur relation. Mais il le pensait. Kaden était un garçon fantastique, poli, curieux, avec un poil du caractère de feu de sa mère. Andrew se frotta le visage des deux mains. Il aurait voulu reprendre point par point ce qu’elle lui avait reproché, mais à quoi bon ?  « Je sais que je pourrais te sortir toutes les excuses du monde et que tu me les jetteras au visage par la même occasion. Je sais aussi que même si je fais mon mea culpa, et que je te dis que je suis un salaud, tu m’enverras chier en me disant que je ne mérite aucune pitié, que le fait que je m’auto-flagelle ne change rien ». Il marqua une légère pause. Il ne savait pas trop par quel bout commencer. « Mais je vais le faire quand même, parce que tu mérites plus qu’un vulgaire bout de papier sur un frigo. Je m’excuse ». C’était plat, par rapport à tout ce qu’elle lui avait dit. Il devait faire mieux. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui pardonne. Mais il voulait au moins que les choses soient claires entre eux. « Tu n’as pas été qu’un passe-temps. Tu n’as pas été qu’un plan cul. Tu as été la petite étincelle qui est arrivée à un instant crucial de ma vie ». Nouvelle pause. L’étincelle. La flamme. Maxine avait été toute sa vie pendant quelques temps. Mais peut-être avaient-il vécu la séparation différemment. « J’étais fatigué, Maxine. Loin de ma famille ». Il aurait voulu dire « sa vraie famille », mais ça aurait été trop douloureux à entendre. « Notre dernière dispute m’a fait comprendre que peut-être nous ne voulions pas les mêmes choses, dans la vie. Retrouver mon fils a été ce qui m’a animé pendant quinze ans. T’entendre dire que c’était peine perdue, ça m’a brisé. Deux personnes m’ont dit ça un jour dans ma vie, et j’ai divorcé de la première ». Peut-être était-il borné. Très certainement. Mais son fils, sa recherche, c’était ce qui l’avait forgé. Ce qui lui avait permis de rester en vie ces quinze longues dernières années. Il recula un peu, les yeux brillants. Il ne voulait de la pitié de personne. « J’aurais dû faire autrement ». Mais ils étaient comme ça, dans la famille. Fuir. Il tenta un nouveau trait d’humour, même s’il savait qu’il allait en prendre pour son grade. « J’aurais pu prendre une des feuilles à carreaux des cours de Kaden, peut-être… ». Il baissa les yeux presque instinctivement, presque prêt à se faire taper. Au point où il en était…

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Message(#)♛ Le destin ne cesse de nous rattraper EmptyMer 13 Jan 2021 - 14:10

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Il a beau avoir douze ans, Kaden a la tête sur les épaules. L'absence de son père a été comblée par sa mère. Même si elle a longtemps douté de ses capacités à élever un enfant, Max' s'en est sortit comme un chef. L'instinct maternel a vite pris le dessus. Pourtant la demoiselle avait tout sauf envie de jouer les mamans. Ce rôle l'effrayait un petit peu. Et surtout, sa vie n'était pas compatible pour avoir un gosse. D'ailleurs, elle a bossé jusqu'au bout malgré les recommandations de son médecin. Il faut lever le pied. Pour le bien du bébé et le vôtre aussi. Mais autant parler à un mur. Hamilton est une tête brûlée. Peu de gens parviennent à lui faire entendre raison. La seule personne qui avait réussi a dérogé à la règle, c'était Andrew. Il a débarqué comme une fleur dans sa vie. Ou plutôt, elle a débarqué comme une fleur dans la sienne avec son article. La première chose qu'ils ont fait, c'est s'engueuler comme deux putois. Maxine campait sur ses positions, Andrew aussi. Elle n'avait pas trop l'habitude qu'on lui tienne tête. Mais là elle était tomber sur un os. Le brun avait réussi à en placer une et contre toute attente Hamilton l'écouta. Ce qui suivit fût presque surréaliste. L'entente entre les deux protagonistes était quasi parfaite. Ils se complétaient merveilleusement bien. Kaden l'a tout de suite considéré comme un père de superstition. Ils formaient presque une famille. Max' est littéralement tombée sous son charme. Chaque jour passé avec lui était un délice. Ils passaient leur temps à se taquiner. C'était ce qui rendait leur idylle si unique. La journée commençait toujours par un câlin matinal. Elle adorait s'enfouir dans le creux de ses bras. Et lui ne s'en privait pas. Le temps leur manquait souvent. Combien de fois il se faufilait sous la douche avec elle. Maxine avait beau râler qu'elle allait être en retard, elle finissait toujours par céder à ses baisers, ses caresses toutes plus agréable les unes que les autres. Ils étaient comme un jeune couple. Sauf que leur passion est restée intacte, voir même s'est amplifié au jour le jour. Il n'y avait pas une journée qui passait sans petites intentions. Max' adorait lui faire des petits dessins en guise de message. Andrew devait se casser la tête pour les déchiffrer. Mais il y avait prit goût avec le temps. Il s'étonnait même quand il n'en avait pas. Tout semblait parfait. Ça aurait pu l'être si le Mckullan avait eu sa famille au complet. L'absence de ses enfants biologique lui pesait de plus en plus. Peut-être qu'au fond, il culpabilisait d'être présent pour Kaden, mais pas pour ses propres progénitures. Max' le ressentait. Andrew devenait de moins en moins tactile. Il était plus distant… Contrarié. Elle avait essayé de l'aider dans ses recherches. Mais son fils restait aux abonnés absent. Fatiguée de le voir s’acharner, Hamilton avait gueuler un peu ce soir-là. Cette situation devenait insupportable. Il avait même zappé le match de Kaden ce jour là. Elle sentait bien qu'Andrew ne baisserait pas les bras dans ses recherches. Elle comprenait son acharnement… Elle aurait sûrement fait la même chose pour son propre fils. Mais ce qui l'effrayait le plus c'était de le perdre à son tour. Et c'est malheureusement ce qui arriva. Au petit matin, il avait laissé un grand vide. Un trou béant qu'elle n'a jamais su combler avec un autre homme.

« Tu m’as manqué aussi, Kaden. J’avais beaucoup de choses à faire, tu sais » Le gamin le regarde un peu perplexe. Il a eu presque un an pour revenir vers eux. Même pas un appel, même pas un message pour son anniversaire. Il se détache sans sourire, sans un mot. La blessure de son absence est trop lourde pour qu'il puisse s'exprimer. Le petit brun ravale et se montre fort en ne versant aucune larme. Il n'est pas question de craquer. Andrew lui demande où se trouve sa mère. Kaden a un moment d'hésitation. Il sait que sa mère ne va pas apprécier le revoir. Ils avaient fui Seattle pour justement repartir sur de nouvelles bases. Ce n'était pas le retrouver là. Il finit par pointer sa mère tout en le mettant en garde. « Je vais quand même prendre le risque, gamin. Mais merci de m’avoir prévenu. » Il prend en charge la petite Bonnie qui le suit sans hésitation. Les deux enfants se mettent à jouer dans la bonne humeur et en toute simplicité. Ils se passent la balle à tour de rôle. Kaden se monstre extrêmement doux avec la petite. C'est une autre histoire à quelques mètres de là. Maxine a l'impression d'être dans un mauvais rêve. Revoir Andrew c'est vraiment la dernière chose dont elle a envie. Ça plaie est tout juste en train de se refermer. Et lui vient il lui enfoncer un poignard en plein cœur pour la seconde fois. À chaque fois qu'elle pose les yeux sur lui la douleur l’irradie un peu plus. C'était insupportable, Max veut fuir et vite. Mais régler ses comptes avec lui c'est trop tentant. Elle n'a pas eu l'occasion de lui dire ce qu'elle avait sur le cœur. C'est le moment ou jamais. Alors elle lui crache toute sa rancœur en ne lui laissant même pas la possibilité d'en placer. Et de toute façon il ne valait mieux pas qu'il l'ouvre. Elle s'agace et se barre bien vite à la recherche de son fils. Ce parc n'est plus aussi paisible qu'avant l'arrivée de Mckullan dans les parages. Mais le gamin reste introuvable. Et comme si ça ne suffisait pas, il la suit. Elle soupire en lui balançant d'aller retrouver sa remplaçante, sans vraiment savoir si c'est le cas ou pas. Maxine n'a pas vraiment envie de savoir ce genre de détail. Il fait bien ce qu'il veut. Il ne fait désormais plus partie de sa vie et elle n'a pas l'intention de le faire entrer à nouveau dans la sienne. « Max… » Elle sent sa main se poser sur son épaule. Ça la tue un peu plus. Cette proximité est insupportable. Pourtant elle l'a tant aimé auparavant. Mais là c'est plus vivable. Les règles ont changé. « JE T'INTERDIT DE M'APPELER COMME CA » Elle presse le pas un peu plus. « Maxine, par pitié, calme-toi ». Elle ralentit. C'est fou, il arrive encore à la canaliser malgré tout. « Tu t’épuises pour rien » Maxine se retourne sur lui en ayant un air défait, fatigué. « C'est toi qui m'épuises Andrew » Et c'était peu de le dire. Depuis son départ, Hamilton se sentait complètement vider et lasse. La vie n'avait plus la même saveur sans lui. La chaleur de sa main s'évapore. Il lui pointe du menton son fils et une petite tête blonde adorable. « Il est entre de bonnes-mains…Enfin, c’est plutôt la petite qui est entre de bonnes-mains. Tu l’as bien éduquée, ce gosse » Max regarde la scène de loin. Elle essaye de comprendre ce qui se passe. La gamine devait avoir dans les deux ans. « Elle est à qui cette petite ? » Elle pose la question mais elle peur de la réponse. Même si c'est peu probable que se soit la sienne au vu de son âge. À moins que monsieur menait une double vie quand ils étaient encore ensemble. Dans ce cas autant lui tirer une balle tout de suite pour l'achever. « Je sais que je pourrais te sortir toutes les excuses du monde et que tu me les jetteras au visage par la même occasion. Je sais aussi que même si je fais mon mea-culpa, et que je te dis que je suis un salaud, tu m’enverras chier en me disant que je ne mérite aucune pitié, que le fait que je m’auto-flagelle ne change rien » Le moment des excuses est arrivé… Elle roule des yeux en croisant ses bras. Non vraiment, elle s'en serait bien passée. « Pitié, épargne moi le passage où tu regrettes … » Des regrets, elle en avait des tas avec lui. Le plus dur à supporter c'était de lui avoir accordé son amour. Car cet amour était toujours présent malgré la rancœur. Mais elle le cache du mieux possible en se montrant agressive avec lui. C'est sa manière à elle se protéger. « Mais je vais le faire quand même, parce que tu mérites plus qu’un vulgaire bout de papier sur un frigo. Je m’excuse » Il persiste malgré tout. Elle soupire de nouveau en le fixant droit dans les yeux. « Va-y je t'écoute. » Maxine est quand même curieuse de savoir ce qu'il va lui donner comme explication. Reste a savoir si celle-ci est recevable. De temps à autre elle surveille les enfants. Voir son fils s'occuper aussi bien de la petite lui donnerait presque envie de sourire. Mais là c'était pas le moment de se montrer souriante, bien au contraire. « Tu n’as pas été qu’un passe-temps. Tu n’as pas été qu’un plan cul. Tu as été la petite étincelle qui est arrivée à un instant crucial de ma vie » « Trop vite éteinte malheureusement … » Elle se passe une main sur le visage en osant à peine poser les yeux sur le lui. C'est encore dur pour elle d'accepter que tout ça c'est bel et bien fini. « J’étais fatigué, Maxine. Loin de ma famille » Elle relève les yeux sur lui. Le regard triste, elle ajoute. « Tu faisais partie de la nôtre ... » Même si elle est consciente que ça ne remplacera jamais les siens. Elle aurait aimé qu'Andrew les considère comme tel … « Notre dernière dispute m’a fait comprendre que peut-être nous ne voulions pas les mêmes choses, dans la vie. Retrouver mon fils a été ce qui m’a animé pendant quinze ans. T’entendre dire que c’était peine perdue, ça m’a brisé. Deux personnes m’ont dit ça un jour dans ma vie, et j’ai divorcé de la première » Nerveusement, Maxine se passe une main dans les cheveux. Elle entrouvre la bouche mais rien ne sort. Son regard se fige sur son fils et elle comprend ce que Andrew peut éprouver. « Je te sentais plus distant avec nous et j'avais peur de te perdre. Je suis bien consciente que retrouver ton fils c'est important pour toi. Je ne compte pas les heures que j'ai passé à chercher ce gosse dans mes archives … J'étais épuisée … » Max' ne le précise pas mais elle n'a jamais cessé de chercher malgré son départ. C'est une promesse qu'elle lui avait faite. Malgré sa rancœur envers lui, elle a continué à fouiner partout où elle pouvait. « J’aurais dû faire autrement ». Max le regarde en biais. « Ouais t'aurais dû … On aurait pu discuter comme deux adultes. Plutôt que de fuir comme tu l'a fait. Je pense qu'on méritait mieux comme fin.. » Pas de fin du tout ça aurait été mieux. Les yeux brillants du brun ne la laisse pas indifférente. Elle voudrait presque se montrer sympa avec lui. Mais ça c'était avant qu'il fasse une gaffe monumentale. « J’aurais pu prendre une des feuilles à carreaux des cours de Kaden, peut-être… » Son regard devient tout de suite plus dur. Il avait osé. Encore. « Putain Andrew, ton humour est toujours aussi naze. Tu ferais mieux de la fermer » La jeune femme reprend sa marche vers les enfants. La petite blondinette l'intrigue. Kaden est en train de lui tendre l'aigrette d'un pissenlit pour qu'elle souffle dessus. « Fait un vœu Bonnie » Il fait mine de souffler pour qu'elle comprenne la marche à suivre. Max' s'approche en souriant à son fils. Elle est contente de le voir s'occuper aussi bien de la petite. « Tu viens champion. Je te dois une glace » Mais Kaden reste auprès de Bonnie. « Non je veux rester encore un peu » « Kad... ». Elle savait que ça allait être compliqué. Mais rester là avec Andrew dans les parages … Bonnie s'approche de Max en lui tendant une fleur de pissenlit bien jaune. La jeune femme fléchit aussitôt ses genoux pour être à hauteur. « C'est pour moi ? » Un large sourire vient illuminer le visage de la journaliste. « Merci Bonnie ». Elle récupère la fleur pour la glisser dans ses cheveux. La gosse n'y était pour rien dans l'histoire. Et c'était juste impossible de résister à son sourire angélique.
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Message(#)♛ Le destin ne cesse de nous rattraper EmptyDim 17 Jan 2021 - 11:04

Le destin ne cesse de nous rattraper


Si Andrew avait dû décrire à quelqu’un comment il se sentait actuellement, il n’aurait pas vraiment trop su l’expliquer. Lorsqu’il avait vu Kaden, il avait eu le souffle presque coupé. Il était tétanisé. Parce qu’il savait qu’il avait merdé, et que si le petit et Maxine lui en voulaient, c’est qu’ils avaient leurs raisons, et de très bonnes raisons, pour le coup. Il avait souvent pensé qu’il ne reverrait jamais Max’, et qu’il n’aurait alors pas besoin de se justifier. C’était lâche comme raisonnement. Mais ça collait avec la façon dont il l’avait abandonné. Un post-il sur le frigo, McKullan, quand même !. Mais il fallait qu’il assume. Il avait donc laissé Bonnie aux mains de Kaden pour rejoindre Maxine.
A peine avait-il posé sa main sur son épaule qu’il savait qu’il avait fait une grave erreur. La brune l’engueula. Il n’avait pas à utiliser son surnom. Et elle avait raison, au fond. Même pour Andrew, c’était douloureux. Ça lui rappelait des souvenirs. Une vie qu’il n’aurait probablement jamais dû quitter. Mais il avait ressenti le besoin de partir. Il essaya de rassurer Maxine sur l’endroit où se trouve Kaden. Elle est de nouveau sur la défensive. « Elle est à qui, cette petite ? ». Andrew ne peut s’empêcher d’avoir un petit sourire en coin. C’est vrai que vu de l’extérieur, la situation était assez cocasse. Il n’avait aucun mal à s’imaginer que Maxine pouvait être perturbée par la situation. « Ne t’en fais pas, ce n’est pas un de mes énièmes rejetons… ». Il avait dit ça sur le ton de la plaisanterie, parce que c’était toujours comme ça qu’il se tirait d’une situation qui le mettait mal à l’aise. Mais il reprit presque aussitôt un air sérieux, parce qu’on parlait de Bonnie, après tout. « Elle s’appelle Bonnie. C’est une petite qui vient au centre dont j’ai la direction, avec sa mère ». Il marqua une légère pause. Il avait presque trop insisté sur le fait que c’était lui qui était à la direction du centre, comme s’il voulait prouver à la brune qu’il ne faisait pas rien de sa vie, depuis qu’il était revenu ici. Mais il savait que ça ne lui ferait ni chaud, ni froid. Alors il continua sur l’histoire de Bonnie. Mieux valait qu’il parle d’autre chose que de lui-même. « C’est compliqué, disons que sa mère ne prend pas son rôle très au sérieux. Elle est addict, et elle préfère souvent laisser la petite au centre avant de fuir pour faire on ne sait trop quoi ». Andrew baissa les yeux au sol. Il remarquait seulement maintenant les similitudes entre la mère de Bonnie et lui-même. Fuir pour éviter les problèmes. Il savait que la situation n’était absolument pas parfaite pour la gamine. « On s’est entichés l’un de l’autre, avec la petite. On est quasiment inséparables. J’ai commencé à remplir les papiers pour qu’elle puisse être placée dans une famille aimante mais… ». Il ne termina pas sa phrase. Le simple fait d’envisager que Bonnie parte dans une autre famille lui brisait le coeur et lui tordait les tripes. Une famille aimante, elle en avait déjà une. Le centre, c’était sa famille. Andrew, Mia, et même Geo, c’était sa famille. Et tout au fond de lui, il savait qu’il n’avait pas envie qu’elle vive la même chose que son fils qu’il avait abandonné des dizaines d’années plus tôt. Il ne voulait pas la laisser partir, comme lui avait laissé partir le fruit de ses entrailles. Mais il ne dit rien. Il ne savait pas si Maxine comprendrait. Il entreprit alors de s’excuser. Il savait que Maxine n’en aurait rien à foutre. Il la connaissait bien assez pour ça. Dès qu’un sujet la contrariait, ou que quelqu’un lui faisait du tort, elle préférait tirer une croix dessus et passer à autre chose. Il était certain qu’elle avait fait la même chose avec lui. Qu’elle avait pris les affaires qu’il avait laissé chez elle pour les brûler dans la cheminée. Elle était comme ça, Maxine. Mais il essaya quand même, sûrement plus pour se donner une bonne conscience que pour espérer qu’elle le pardonne. « Pitié, épargne moi le passage où tu regrettes … ». Andrew serra les dents. Est-ce qu’il regrettait ? Il regrettait de les avoir laissé comme ça, comme un vieux torchon qu'on aurait jeté à la poubelle. Il regrettait tous les petits moments qu’il n’avait plus avec elle et Kaden : les pancakes le dimanche matin devant la télévision, les devoirs de Kaden en rentrant de l’école, les parties de football dans le parc en bas de chez eux. Chez eux. Mais il ne regrettait pas d’être revenu, parce qu’il avait pu commencer à renouer avec Mia. Qu’il avait revu des gens qui lui étaient chers, comme Adam. C'était chez lui, ici aussi. Et puis parce qu’il y avait Tessa. Tessa qui avait rallumé la petite flamme dans son coeur. Pour combien de temps, il ne le savait pas. Cette petite flamme semblait si fragile. Elle s’était éteinte quand il avait perdu son boulot et divorcé de Mary. Elle était restée éteinte quand il avait cherché, en vain, son fils. Maxine avait réussi à la rallumer, à la rendre flamboyante, et à l’entretenir. Et puis celle-ci s’était éteinte quand elle lui avait dit qu’il devrait peut-être laisser tomber les recherches sur son fils. Il vivait un peu au jour le jour, maintenant. Avec une flamme vacillante au creux du coeur.
Maxine ne l’avait pas envoyé chier, pour le moment. Aussi il continua à lui expliquer qu’elle avait compté pour lui et qu’il n’était pas parti pour rien. Qu’il avait besoin de retrouver sa famille. « Tu faisais partie de la nôtre ... ». Andrew soupira légèrement. « Et tu faisais partie de la mienne aussi, Max. Mais qu’est-ce que tu aurais fais à ma place, si tu avais abandonné Kaden pendant 15 ans ? Tu aurais voulu revenir le voir... ». Sauf qu'il était certain que Maxine n’aurait tout simplement jamais fait la même connerie que lui. Qu’elle n’aurait tout simplement jamais laissé Kaden sur le carreau pendant quinze longues années. Il évoqua leur dernière dispute, et la raison pour laquelle il avait tout simplement préféré partir. « Je te sentais plus distant avec nous et j'avais peur de te perdre. Je suis bien consciente que retrouver ton fils c'est important pour toi. Je ne compte pas les heures que j'ai passé à chercher ce gosse dans mes archives … J'étais épuisée … ». Il hocha doucement la tête. Il comprenait. Avec Geo, Maxine était celle qui s’était donné à 2000% pour l’aider à trouver son fils. Elle s’y était jetée corps et âme avec eux deux. Et tout comme eux, elle avait fini par atteindre un point de non retour. Une forme de lassitude, de fatigue. La lionne était fatiguée de combattre, fatiguée de chercher un fils qui n’était même pas le sien. Andrew releva ses yeux vers la brune. « Je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu as fait pour moi. Pour m’avoir aidé dans mes recherches. Et pour m’avoir aidé, tout simplement ». Il l’avait aidé à vivre et plus à survivre. A retrouver une forme de joie de vivre. A se poser. C’était surtout ça, que lui avait apporté Maxine. Après des années à errer, il avait enfin pris le temps de se poser. La flamme, pendant quelques temps, n’avait plus été aussi vacillante. Elle était grande et belle, et grandissait à chaque partie de cartes, à chaque baiser, à chaque caresse de Maxine. Il se racla légèrement la gorge, perturbé par les souvenirs qui envahissaient sa tête. « Moi aussi j’étais épuisé. J’avais besoin de partir ». Il termina en disant qu’il aurait dû faire autrement. Il aurait dû en parler, trouver les mots. Mais fuir. Fuir était pus simple que d’affronter ses propres démons. Que d’admettre qu’il avait merdé quinze ans plus tôt et qu’il n’aurait jamais dû partir de Brisbane. Que d’admettre qu’il ne retrouverait jamais son fils. Que d’admettre qu’il courait après une chimère depuis tant d’années, simplement pour avoir l’impression d'être vivant et d’oublier qu’il regrettait amèrement l’abandon de son fils. Pour se racheter, en quelque sorte. « Ouais t'aurais dû … On aurait pu discuter comme deux adultes. Plutôt que de fuir comme tu l'a fait. Je pense qu'on méritait mieux comme fin.. ». Il regarda de nouveau Maxine. Ses yeux si beaux et si froids. La distance qu’elle maintenait volontairement entre eux deux. « Je ne sais pas si je méritais mieux comme fin, mais tu méritais mieux, oui. Et tu mérites toujours mieux ». Il était persuadé qu’elle était une femme fantastique et qu’elle trouverait bien mieux que lui. Andrew était parfois fasciné par l’ensemble des femmes qu’il avait autour de lui. Des femmes fortes. Qui s’étaient construites et forgées dans des conditions pas toujours évidentes. Alors il espérait toujours le meilleur pour elles.
Le vieux tenta une dernière vanne, histoire de ponctuer leurs retrouvailles d’un trait d’humour qui rehausserait le tout. C’était vraiment de mauvais goût et il regretta presque aussitôt de l’avoir fait. « Putain Andrew, ton humour est toujours aussi naze. Tu ferais mieux de la fermer ». Il ne put s’empêcher de rigoler. Elle n’avait pas tout à fait tort, sur le coup. « J’ai encore des progrès à faire, il faut croire ! ». Il fit mine de se zipper la bouche, avant de suivre Maxine vers les enfants. Bonnie était aux anges, au milieu de l’herbe et des fleurs. En arrivant, Bonnie tentait tant bien que mal de souffler sur l’aigrette d’un pissenlit. Elle crachait plus de postillons qu’elle ne soufflait réellement, mais elle y donnait du coeur. Maxine proposa à Kaden de s’en aller et d’aller chercher une glace, mais le petit voulait rester encore un peu. « C’est pour moi, les glaces. Je vous dois bien ça ». Il ébouriffa les cheveux du petit Kaden. « Toujours chocolat, pour toi, mon bonhomme ? ». Il pouvait entendre Maxine grincer des dents d’ici. Il ne voulait pas s’imposer, mais il avait aussi envie de montrer qu’il n’était pas qu’un monstre sans coeur. Et puis Bonnie serait ravie d’avoir une glace, aussi. Elle offrit une fleur à Maxine, qu’elle mit directement dans ses cheveux. Il aurait voulu que ce moment reste suspendu dans le temps, à tout jamais. Que tous ses problèmes soient envolés. Il aurait voulu lui dire à quel point elle était magnifique, mais il se retint. Elle l’aurait sûrement envoyé chier, de toute façon. Il observa Bonnie, dont le petit short était couvert de traces vertes de pelouse. Il leva les yeux au ciel. « J’imagine que je suis bon pour faire une lessive ce soir… ». Il jeta un coup d’oeil à Maxine. « Pour Madame Hamilton, ce sera toujours une glace aux fruits exotiques, j’imagine ? ». Il n’était plus trop sûr de lui mais il était quasiment certain qu’elle prenait toujours ça, quand ils commandaient à manger le samedi soir. Les deux enfants partirent devant, en direction du stand de glaces, tout en jouant au ballon. Maxine et Andrew suivaient non loin derrière. Andrew glissa ses mains dans ses poches, penaud. « Maxine, je… ». Il ne savait trop quoi lui dire, ni comment. Il aurait voulu rester des heures à discuter avec elle. Lui raconter qu’il avait revu Mia et commencer à renouer avec elle. Lui raconter ses histoires avec Geo. Il aurait voulu lui parler de Tessa, mais il savait pertinemment qu’il se serait pris une gifle bien placée s’il l’avait mentionnée. Maxine avait été sa confidente pendant si longtemps. Sa meilleure amie. Il se rappelait des longues discussions qu’ils avaient eu, la tête posée sur l’oreiller. Les larmes qu’ils avaient eu l’un pour l’autre quand leurs histoires étaient bien trop douloureuses à supporter. Mais aujourd’hui, il savait que c’était impossible de retrouver ça. Ne serait-ce qu’un soupçon de ce qu'ils avaient. Alors il préféra rester sobre. « Si jamais tu veux passer au centre avec Kaden, un jour, tu es la bienvenue. Bonnie serait ravie ». C’était sa manière à lui de dire qu’il voulait garder contact avec Maxine. Il s’attendait à ce qu’elle l’envoie chier. Mais au moins, il aurait proposé.

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Message(#)♛ Le destin ne cesse de nous rattraper EmptyMar 19 Jan 2021 - 13:06

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Maxine ne pensait pas retomber sur lui. Pas ici, pas dans ce parc. Pas tout de suite … C’était trop tôt. Tout juste un an qu’il s’était barré comme un voleur. Elle n’avait pas eu assez de temps pour guérir de ses blessures. Andrew l’avait profondément blessé en agissant de la sorte. Mais ce qui était le plus dur à accepter c’était son absence au quotidien. Il lui arrivait souvent de le chercher malgré elle. Le simple fait de remuer une spatule dans une casserole bouillonnante ça lui rappeler Mckullan. La plupart du temps, il se plaçait derrière elle pour remuer la sauce avec elle. Ho, elle pouvait très bien la tenir toute seule cette spatule en bois. Mais c’était tellement agréable tous ces petits gestes tendres de sa part. Max’ n’a jamais était aussi amoureuse d’un homme depuis lui. Il l’avait comblé de la plus belle façon. Et il n’avait pas besoin de se ruiner pour ça. Sa présence lui convenait. Mais il l’en à privé brutalement du jour au lendemain … Hamilton sentait bien qu’il avait de l’eau dans le gaz depuis quelques jours. Elle avait essayé de relativiser en se disant que ce n’était qu’un mauvais passage à passer. Au petit matin elle avait très vite déchanté. Alors sentir sa main sur son épaule, c’est trop lui demander à Max’. Encore plus qu’en il prononce son pseudonyme. De sa bouche les conséquences sont toute autre. Max… Maxou…Elle l'entends encore l’appelait affectueusement quand il rentrait de sa journée de boulot. Elle serre les dents en prenant un grand soupire avant de gueuler comme un putois. Etre agressive envers lui, c’est la seule façon qu’elle a trouver pour se protéger. Son regard s’arrête brusquement sur une petite tête blonde qui joue avec son fils. Ce petit ange sortit de nul part lui fait poser un milliard de questions. C’était sa gamine ? Elle se retourne sur lui en le questionnant du regard. « Ne t’en fais pas, ce n’est pas un de mes énièmes rejetons… » De suite elle roule des yeux. « Plus rien ne m’étonne avec toi » Andrew aurait pu lui balancer que c’était la petite dernière. Il l’aurait juste achevé un peu plus. Au point où elle en est … « Elle s’appelle Bonnie. C’est une petite qui vient au centre dont j’ai la direction, avec sa mère ». Maxine pivote totalement face à lui pour l’écouter attentivement. Étonnement, ça l’intéressait de savoir ce qu’il faisait.« C’est compliqué, disons que sa mère ne prend pas son rôle très au sérieux. Elle est addict, et elle préfère souvent laisser la petite au centre-avant de fuir pour faire on ne sait trop quoi ». Max se pince les lèvres en jetant un bref coup d’œil à la petite. Ça lui rappelle ces articles qu’elle avait publié à la même période où ils s’étaient rencontré. Un sujet délicat qui lui rappelait à quel point elle aimait trop son fils pour lui faire subir une telle chose. « Elle ne devrait même pas revoir la petite. Une femme comme ça ne mérite pas d'être mère » Et elle ne mâche ses mots la brune. Pourtant c’était la première à ne pas vouloir être maman. Les enfants c’était bien mais chez les autres. Kaden lui suffit amplement « On s’est entichés l’un de l’autre, avec la petite. On est quasiment inséparables. J’ai commencé à remplir les papiers pour qu’elle puisse être placée dans une famille aimante mais… » Elle fronce légèrement les sourcils en le fixant. « Andrew… » C’était évident qu’il ne voulait pas voir la petite partir dans une autre famille. Elle voyait clair dans son jeu. « T’es sûr de ton coup-là ? Le prend pas mal hein. Mais je pense que cette petite a besoin de stabilité. T’as pas le droit de la laisser s’attacher à toi et de prendre tes cliques et tes claques quand bon te semble. Ça fait mal tu sais … » Son regard devient plus triste. Machinalement, Max glisse ses cheveux derrière l’oreille pour se donner de la contenance. Pas question de flancher face à lui. « Je ne remets pas en doute tes capacités à être un bon père. Parce que je sais que tu remplis ce rôle merveilleusement bien. » Andrew avait été juste parfait avec Kaden. Un peu trop même. Maxine savait qu’il avait placé la barre très haute et qu’il serait dur de trouver un homme aussi génial que lui. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle ne s’est pas entiché d’un éventuel prétendant depuis son départ. « Ce rôle tu dois l’assumer jusqu’au bout. » Et pas juste quand ça lui chante.

Andrew commence à vouloir lui présenter ses excuses. C’est honorable de sa part. Mais Hamilton est presque trop fier pour les accepter. Elle soupire, lasse de le voir faire son mea culpa. Il précise que son départ c’était pour mieux retrouver sa famille. Maxine prétend qu’il c’était fait une place dans la leur. « Et tu faisais partie de la mienne aussi, Max. Mais qu’est-ce que tu aurais fait à ma place, si tu avais abandonné Kaden pendant 15 ans ? Tu aurais voulu revenir le voir... » Sauf que jamais ça lui viendrait à l’idée d'abandonner son fils. Elle le regarde la bouche entrebâillée, surprise de voir qu’il peut penser une telle chose d’elle. « JAMAIS ! JAMAIS j’abandonnerai mon fils Andrew. Je suis loin d’être une mère parfaite, mais ça ne me viendrais pas à l’idée de faire une telle chose. Pourtant ça me tue à chaque fois que je pose les yeux sur lui. C’est le portrait craché son de père. Ça me rappelle à quel point je peux être naïve avec les hommes … » La gente masculine ne cessait de la décevoir. Maxine est arrivée à un point où elle se dit qu’elle est très bien toute seule. Elle s’était donné à 1000% pour Andrew. Que se soit en tant que femme ou en tant que confidente, amie. Elle lui avait apporté son soutien pour l’aider à retrouver son fils. Et voilà comment il la remerciait … avec un post-it ridicule épinglé sur le frigo. « Je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu as fait pour moi. Pour m’avoir aidé dans mes recherches. Et pour m’avoir aidé, tout simplement » Elle détourne le regard. Mais elle acceptait ses remerciements malgré elle. Parce que ça lui faisait du bien même si Max’ ne l’avouera pas. Elle se contente de hocher la tête en pinçant la lèvre. L’aider, c’était tout naturel. D’ailleurs elle n’avait jamais cesser de chercher. Il y a toujours un dossier Mckullan sur son bureau. Quand elle a cinq minutes à tuer, Max retourne fouiner sur le net et dans les archives pour retrouver la pièce manquante d’une famille qui n’est pas pas/plus la sienne. « Moi aussi j’étais épuisé. J’avais besoin de partir » Même si elle avait voulu le retenir, Andrew aurait fini par partir de toute façon. Ou il serait resté contre son grès, mais il n’aurait jamais pu s’épanouir auprès d’elle. Autant qu’il s’en aille … « Et est-ce que ça a porter ses fruits ? Tu es heureux aujourd'hui ? Tu l’a retrouvé ? » Elle voudrait lui dire que la sienne est géniale. Qu’elle n’a jamais était aussi heureuse depuis son départ. Mais ça serait mentir. Chaque jour qui passe manque de saveur. Max’ vit par procuration pour son fils. Mais la femme qui sommeille en elle est définitivement malheureuse. Si y a bien quelque chose qui ne s'achète pas c’est le bonheur d'être à deux... « Je ne sais pas si je méritais mieux comme fin, mais tu méritais mieux, oui. Et tu mérites toujours mieux » Maxine plonge ses yeux dans le siens en restant silencieuse un bref instant. « J’ai peine à croire que je trouverais mieux. J’ai jamais cherché en fait. Je n’ai pas envie de remplacer quelque chose qui était parfait pour moi »Max’ venait de clairement lui faire un compliment. Mais elle ne s’attarde pas. Mais finalement c’est lui qui balance une vanne à la Mckullan. Une vanne tellement vaseuse que même des bottes ne suffiraient pas. « J’ai encore des progrès à faire, il faut croire ! » Son rire est communicatif. Andrew arrive à lui arracher un sourire. Oui bon, elle ne l’admettra pas mais Max’ adorait ses blagues à la noix. Il avait le don de lui redonner le sourire même dans ses périodes les plus sombres. Notamment quand elle avait le bourdon à cause de son père partit trop tôt.

Ils s’avancent jusqu’aux enfants. La petite Bonnie s’avance vers Maxine avec une jolie fleur jaune dans les mains. La jeune femme se met à hauteur en lui souriant tendrement. La petite lui tend la fleur tout sourire. Aussitôt elle la glisse dans ses cheveux et lui fait petit bisou sur la joue en la remerciant. La gamine était beaucoup trop craquante. Hamilton fond totalement. Ça ne lui aurait pas déplu d’avoir une fille. Elle aurait pris plaisir à la coiffer et à lui enfiler des robes toutes plus mignonnes les unes que les autres. Le lien mère/fille est différent de celui qu’on peut avoir avec un fils. Max’ ne cherche pas à s’éterniser. Elle tente une porte de sortie en parlant de glace à Kaden. Mais Andrew saute sur l’occasion. « C’est pour moi, les glaces. Je vous dois bien ça » Pour une fois, Hamilton n’avait pas envie de fuir. Et le voir ébouriffer les cheveux de son fils de cette manière lui ravive de vieux souvenirs agréables. « Okey, ça va pour cette fois » Soupire t-elle. Le sourire de Kaden s’élargit un peu plus alors qu’il regarde affectueusement son papa de cœur. « Toujours chocolat, pour toi, mon bonhomme ? » « Ouais ! On ne change pas une équipe qui gagne » C’est ce que lui disait toujours Andrew quand ils jouaient ensemble au foot, au basket … « Tu m’apprendras à surfer ? » Un projet qu’ils avaient eu ensemble avant qu’il ne mette les voiles. Maxine tourne aussitôt les yeux vers le brun en le suppliant de ne pas lui faire des promesses en l’air. Kaden c’était déjà fait assez de faux espoirs comme ça avec lui. « J’imagine que je suis bon pour faire une lessive ce soir… » Le voir faire le papa poule avec Bonnie c’était juste adorable. Un léger sourire s’affiche au coin de ses lèvres alors qu’elle observe sans rien dire. « Pour Madame Hamilton, ce sera toujours une glace aux fruits exotiques, j’imagine ? » Qu’il lui demande en se tournant vers elle. Elle arrête aussitôt de sourire, presque gênée qu’il aurait pu la surprendre. « Je vois que ta mémoire n’a pas flanché » Ça lui plaisait de voir qu’Andrew n’avait pas totalement zappé leurs petites habitudes de se qui fût une belle époque pour eux. Les enfants prennent de l’avance tandis que les deux adultes marchent l’un à côté de l’autre. D’un point de vue extérieur, on pourrait presque croire un couple avec leurs deux adorables progénitures. « Maxine, je… » Elle lève les yeux sur lui en se demandant ce qu’il allait lui dire. Sa réponse était presque trop longue à arriver. « Si jamais tu veux passer au centre avec Kaden, un jour, tu es la bienvenue. Bonnie serait ravie ». Traduction -> Je voudrais qu’on se revoie. Elle roule des yeux en prenant un air amusé. « Kaden serait ravi de te revoir également » Max’ aussi pouvait jouer sur les mots ! Même si ce n'était pas complètement faux. Son gamin n’a jamais cessé de le réclamer. Elle ne se rajoute juste pas dans l’équation. Évidemment que ça ne lui déplairait pas de renouer avec lui. Une partie d’elle en avait envie. Mais une autre lui disait de garder ses distances pour ne pas souffrir à nouveau …

Ils arrivent au stand. Maxine commande un pot de glace aux fruits exotiques. Kaden prend une glace à l’Italienne au chocolat. Les deux autres observent la carte. Max’ remarque alors que la petite peine à voir les choix qui s’offrent à elle. Instinctivement, la jeune femme la porte dans ses bras pour la mettre à hauteur. « Qu'est-ce que tu veux ma puce ? » Timidement, Bonnie pointe une glace de toutes les couleurs. Le glacier prépare aussitôt la commande. Max’ ne repose pas la petite tout de suite. Elle se surprend à aimer cette proximité avec elle. Les deux se regardent dans le blanc des yeux. Bonnie touche la fleur du bout des doigts. Maxine par aussitôt à la recherche d’une plante pour lui offrir son tour. Toujours avec la petite dans les bras, elle se penche pour ramasser une marguerite. « Celle la elle est pour toi Bonnie » Elle lui glisse dans les cheveux avant de lui faire bisou sur la tempe. Bonnie lui attrape aussitôt le visage avec ses deux petites mains pour l’embrasser sur la joue. Max’ se met à rire devant autant d’entrain et d'amour. « T’es trop mignonne toi » Après cette petite aparté, elle a repose au sol. Andrew revient avec les glaces. Elle récupère son pot et va s’asseoir avec lui sur un banc. Surprise, elle remarque qu’il y a deux petites spatules au lieu d’une seule planté dans sa glace. Le vendeur les a sûrement pris pour un couple. Ça la fait sourire car Andrew avait la mauvaise manie de vouloir piquer sa glace à l’époque. « Même pas t’y pense » dit-elle en retirant soigneusement la deuxième spatule de son pot. Elle entame sa glace en regardant les enfants assit dans l’herbe non loin d’eux. « Je comprends que craque pour elle. Elle est adorable cette petite » Elle ne la connaissait que depuis quelques minutes et déjà elle était en amour pour cette gamine.
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Message(#)♛ Le destin ne cesse de nous rattraper EmptyDim 24 Jan 2021 - 19:10

Le destin ne cesse de nous rattraper


Andrew ne savait pas trop comment se sentir. Il avait été complètement tétanisé en voyant Kaden, mais revoir Maxine lui avait fait l’effet d’une bouffée d’oxygène, d’un courant d’air frais qui serait venu lui caresser doucement les joues. Sa réaction, aussi volcanique et justifiée fut-elle, lui avait mis un peu de baume au coeur. Il avait toujours connu Maxine comme ça, vibrante et féroce, et il était heureux de voir que malgré son départ précipité, elle n’avait perdu aucune once de son caractère bien trempé. C’était presque une délivrance de s’être fait engueuler comme ça, parce qu’il savait qu’elle disait vrai, il savait qu’il avait été un goujat, et encore, le mot était faible. Il aurait été déçu qu’elle ne s'en prenne pas à lui comme ça. Leurs retrouvailles explosives les amenèrent bientôt auprès des enfants, Maxine était perplexe devant Bonnie. Andrew ne put s’empêcher de lui signaler que ce n’était pas sa fille. Du moins, pas officiellement. Dans les faits, c’était tout comme. Il commença à lui expliquer l’histoire de la petite, comme il le faisait à chaque fois qu’il rencontrait quelqu’un. L’histoire de Bonnie semblait toujours intéresser tout le monde. « Elle ne devrait même pas revoir la petite. Une femme comme ça ne mérite pas d'être mère ». Andrew haussa doucement les épaules. Il était plus ou moins d’accord avec le raisonnement de Maxine, mais il n’était pas vraiment sûr que ce soit le bon moment pour la contredire. « Je pense surtout qu’elle n’a pas eu trop le choix, malheureusement. Elle se serait bien passée d’avoir un gosse, à mon avis, mais c’est si vite arrivé quand tu n’as pas les connaissances nécessaires là-dessus… ». Il en voyait quelques fois, des gamines de quinze, seize ans, qui se retrouvaient avec un marmot en route parce qu’elles n’avaient pas reçu l’éducation nécessaire sur le sujet. Parce qu’on ne leur avait pas expliqué que non, les enfants ne naissaient ni dans les choux, ni dans les roses, et qu’il n’y avait aucune cigogne impliquée dans le processus. C’était de plus en plus rare, ceci dit, mais ça arrivait encore. Andrew enchaîna, expliquant la relation si particulière qu’il entretenait avec Bonnie. « Andrew…T’es sûr de ton coup-là ? Le prend pas mal hein. Mais je pense que cette petite a besoin de stabilité. T’as pas le droit de la laisser s’attacher à toi et de prendre tes cliques et tes claques quand bon te semble. Ça fait mal tu sais … ». Andrew baissa les yeux, fixant le bout de ses baskets, jouant avec un brin d’herbe. Non, il n’était pas sûr de son coup. Il n’était sûr de rien, avec Bonnie. Il avançait à tâtons, marchait sur des oeufs. Tout ce qu’il savait, c’est que dès qu’il envisageait des procédures pour la placer dans une famille d’accueil, il repoussait le délai. Il commençait par prendre un crayon, puis trouver toujours une bonne excuse pour faire autre chose. Il releva les yeux vers la petite, qui riait à gorge déployée, soulevant le ballon de ses petits bras potelés et le lançant le plus loin possible. La légère brise soufflait ses bouclettes dorées, faisait briller ses yeux couleur café. « Je sais, Maxine. Mais j’ai pas envie de partir. C’est pas ma fille mais j’ai envie de la voir grandir. Evoluer. L’imaginer loin de moi, ça me crève le coeur. J’ai pas envie de merder comme j’ai merdé avec les miens, Maxine. Pas encore. Pas cette fois ». Les mots étaient sortis difficilement de sa bouche. Il revoyait les yeux couleur océan de son nouveau né, il revoyait la déception dans les yeux de Mia quand il l’avait quitté, adolescente. Pas une deuxième fois, non. Il ne s’en sortirait pas indemne. « Je ne remets pas en doute tes capacités à être un bon père. Parce que je sais que tu remplis ce rôle merveilleusement bien. Ce rôle tu dois l’assumer jusqu’au bout. ». Andrew hocha doucement la tête. Il savait ce qu’elle pensait de lui. Il répéta, comme pour se convaincre lui même. « Pas cette fois, Maxine. Pas cette fois. Je ne peux pas, je ne peux plus ». Sa voix s’était légèrement brisée sur ces derniers mots, aussi il se racla la gorge, reportant son attention sur la petite. Si Maxine avait été l’étincelle qui avait rallumé la flamme dans son coeur à l’époque, et que cette flamme était aujourd'hui entretenue par Tessa, Bonnie était très certainement son étoile. Sa première étoile, son Soleil, c’était Mia. Il continuait de briller dans un coin, de l’éclairer, de donner du sens à sa vie, à ses pas, quand il n’en trouvait pas lui-même. Bonnie était une étoile scintillante, bleue et chaude. Qui pulsait de manière régulière au creux de son ventre et qui faisait naître en lui des millions de craintes, de doutes, de peurs, mais aussi beaucoup de tendresse.

Andrew s’excusa auprès de Maxine. Il s’aventura sur un chemin dangereux. Evoquant le fait qu’elle aurait sûrement fait de même à sa place. Ce fut le mot de trop qui relanca la tornade. « JAMAIS ! JAMAIS j’abandonnerai mon fils Andrew. Je suis loin d’être une mère parfaite, mais ça ne me viendrais pas à l’idée de faire une telle chose. Pourtant ça me tue à chaque fois que je pose les yeux sur lui. C’est le portrait craché son de père. Ça me rappelle à quel point je peux être naïve avec les hommes … ». Andrew releva la tête vers elle, la regardant à la fois avec peine et tendresse. Il savait pertinemment qu’elle n’aurait jamais abandonné Kaden, c’était pour elle aussi sa raison de vivre. Il garda une voix calme. « Tu sais très bien pourquoi j’ai abandonné mon fils, et pourquoi j’ai laissé Mia ici. Rien n’excuse mes quinze années d’absence, j’en suis bien conscient. Et je sais que tu n’aurais jamais fait pareil pour Kaden. Il a de la chance de t’avoir, vraiment ». Il espérait que le petit en était conscient. Que sa mère n’en avait pas trop bavé avec lui depuis qu’il était parti. Qu’il avait été patient et compréhensif avec sa mère. Parce qu’il avait très certainement l’une des meilleures femmes en guise de génitrice. Andrew continua à expliquer les raisons de son départ. Son besoin de rentrer ici, de retrouver là où il avait vécu. Sa vie. Sa famille. Il en profita pour remercier Maxine pour tout ce qu’elle avait pour lui, pour son temps. Sa bienveillance. Et aussi son amour, mais il gardait ça pour lui, pour le moment. « Et est-ce que ça a porter ses fruits ? Tu es heureux aujourd'hui ? Tu l’a retrouvé ? ». Andrew secoua doucement la tête, reportant son regard vers le parc, à l’orée des arbres, cherchant quelque chose d’invisible. « Je ne l’ai pas retrouvé, non. Et je n’ai plus envie de chercher ». Il n’y avait rien d’autre à dire. C’était triste à dire et ça lui déchirait le coeur à chaque fois qu’il y pensait, mais il n’avait plus envie. Il avait en quelque sorte fait une croix sur celui qu’il avait abandonné quelques dizaines d’années plus tôt. « Est-ce que je suis heureux ? Disons que j’ai la chance d’être bien entouré et que j’arrive à trouver du bonheur dans toutes les petites choses autour de moi ». Il lui faudrait du temps pour se reconstruire pleinement et être heureux. Mais Mia, Geo, Bonnie, Tessa, Adam. Tous ces gens là contribuaient à rebâtir un Andrew qui tenait sur pied. Qui savait rire. Et qui allait se poser, arrêter de fuir, arrêter de chercher des choses impossibles à saisir. « J’espère que tu es heureux aussi, Maxine ». C’était tout ce qu’il lui souhaitait. Une vie emplie de bonheur, de rires, et d’amour. Parce que c’est tout ce qu’elle méritait. Elle mentionna qu’elle n’avait vraiment cherché à remplacer ce qui était parfait pour elle. Il ne répondit pas parce qu’il savait qu’il était à l’origine de toute cela et il s’en voulait terriblement.

Les deux rejoignirent les enfants. Il était heureux de voir Bonnie aussi heureuse avec Kaden. Elle n’était pas une gamine très difficile, elle s’accoutumait plutôt bien à tout le monde. Andrew proposa de leur acheter des glaces. Maxine ne refusa pas, ce qu’il estima être plutôt une petite victoire. Mieux valait se satisfaire des toutes petites choses. Kaden confirma qu’il prenait toujours de la glace au chocolat et demanda à Andrew s’il lui apprendrait à surfer. Andrew hocha doucement la tête, jetant un coup d’oeil à Maxine par la même occasion. « Si ta mère t’autorise à venir chez moi quelques heures, pourquoi pas ! ». Andrew doutait que Kaden puisse venir chez lui pour ça, Maxine n’avait certainement pas envie d’entretenir un schéma qui ne serait pas très stable pour le garçon. Au besoin, il pourrait toujours conseiller un très bon club de surf pour le petit. Il fut ravi d’apprendre que les goûts en matière d’esquimau n’avaient toujours pas changé pour Maxine. Sur le chemin du marchand de glaces, Andrew ne put s’empêcher de proposer à Maxine de passer au centre. Il n’avait pas trouvé autre chose pour qu’ils puissent se revoir. Elle savait qu’elle n’accepterait pas, sinon. « Kaden serait ravi de te revoir également ». Il hocha doucement la tête. « J’ai construit une bibliothèque pour tous les gamins dans une ancienne salle qui ne nous servait plus. Bonnie y passe toute sa vie. Quand elle n’a pas les mains trop occupées avec ses crayons de couleur, tu es sûre de pouvoir la trouver le nez dans un livre d’images. Je suis certain que ça plairait à Kaden, aussi ».

Arrivés au stand, Maxine prend l’initiative de porter Bonnie pour qu’elle puisse faire son choix. Andrew observa le scène, les mains dans les poches. Il ne peut s’empêcher de penser que ça aurait pu être leur quotidien, s'il était resté aux Etats-Unis. Ou même s’il avait convaincu Maxine de revenir ici. Lui, Maxine, Bonnie, Kaden. Il se souvenait des petits déjeuners au lit, des réveils interminables du dimanche matin. Des sorties au parc avec le gamin.  Il secoua doucement la tête, sachant ces souvenirs à la fois si doux et si douloureux. Il avait tout ça maintenant, mais avec quelqu’un d’autre. Les câlins et caresses matinales, il savait les trouver dans les bras de Tessa. Il observe alors avec tendresse la petite fleur que Maxine pose au creux de ses boucles, renforçant encore une fois les regrets et la rancoeur qui grandissait au creux de son ventre. Une fois leurs commandes récupérées, ils s’installèrent sur un banc. Maxine, voyant les deux spatules, le mit en garde immédiatement. « Même pas t’y pense ». Il leva les yeux au ciel. « Je préfère la glace à la vanille, de toute façon ». Il jetait un coup d’oeil à Bonnie de manière régulière. Maxine fit remarquer qu’elle comprenait ce qu’il ressentait pour elle, qu’elle était adorable. Il soupira. « Je vais jamais pouvoir la laisser partir, Maxine. C’est impossible ». Il mordit sa lèvre inférieure, certain qu’il pouvait faire part de ses doutes à Max. « C’est une mini Mia. Dès que je pose les yeux sur elle, j’ai l’impression de la revoir, gamine. Je peux pas merder, Maxine. Pas cette fois. Pas maintenant ». C’était la première fois qu’il disait ça à voix haute. Il savait au fond de lui qu’il reproduisait tout ce qu’il avait fait avec Mia dans l’espoir de se rattraper. « Mais je crois que j’ai peur ». Il tourna sa tête vers Maxine. « Et si j’étais pas ce dont elle avait besoin, Max’ ? Si j’étais pas assez bien pour elle ? ». Il marqua une légère pause, conscient qu’il venait de nouveau d’utiliser son surnom. Son poing se serra presque instinctivement dans la poche de son pantalon, la gorge serrée en sachant ce qu’il allait dire. « Si j’étais incapable de rester et que je voulais fuir, comme je l’ai toujours fait ? ». Il ne savait pas ce que Maxine lui répondrait. Peut-être rien. Peut-être que son doute resterait en suspens dans l’air. Mais un léger poids s’était soulevé de sa poitrine en admettant qu’il craignait ne pas être infaillible.

(c) AMIANTE
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Message(#)♛ Le destin ne cesse de nous rattraper EmptyLun 25 Jan 2021 - 17:19

♛ Le destin ne cesse de nous rattraper

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Un sentiment étrange vient la parcourir en voyant cette petite tête blonde jouer avec Kaden. Une vraie poupée. Elle fond en écoutant son rire. Inconsciemment ça la plonge quelques années en arrière quand son fils avait son âge. Aujourd’hui c’est presque un adolescent dans la fleur de l’âge. Mais ils sont toujours aussi proches et complices. Max’ regrette presque de ne pas su apprécier sa grossesse comme la plupart des jeunes mères. La journaliste avait passé son temps à camoufler son ventre et à ignorer les signaux de son fils. Le moindre coup de pied de sa part lui fendait le cœur. Elle ne voulait pas de cet enfant. Ça lui rappelait trop Noah. Encore un qui l’avait brisé. Pire qu’un post-it, il lui avait laissé un enfant dans les bras. Aujourd’hui elle ne regrette en rien la présence de Kaden dans sa vie. Voir cette petite au loin, ça ne la laisse pas indifférente. Max s’interroge. Andrew lui explique alors qu’il s’agit d’une enfant qu’il a prit sous son aile. Apparemment il tient un centre pour les orphelins en difficulté. C’est presque ironique quand on y pense. Essaye t-il de se racheter ? Il lui explique que la mère de la petite n’est pas très responsable. Elle favorise son addiction à la drogue plutôt qu'à sa fille … Maxine s’indigne et elle ne se prive pas pour donner son point de vue. « Je pense surtout qu’elle n’a pas eu trop le choix, malheureusement. Elle se serait bien passée d’avoir un gosse, à mon avis, mais c’est si vite arrivé quand tu n’as pas les connaissances nécessaires là-dessus… » Elle roule des yeux en soupirant. Mais était-elle seulement bien placé pour dire quoi que se soit ? Elle est tombée enceinte contre son grès. Elle a même songé à avorter … Par contre elle assume son fils contrairement à cette femme. « Je ne suis pas très objective sur ce point. Elle mérite d’être heureuse cette petite. C’est tout ce que je lui souhaite » C’est à ce moment que Andrew commence à lui dire qu’il est très attaché à elle. D’ailleurs, ça la surprend de voir qu’il en a la garde. Maxine ne connaît pas forcément le fonctionnement de ce genre de centre. Mais dans ses souvenirs, les enfants restent au centre. Plus elle l’écoute parler plus elle comprend où il veut en venir. Ils ont vécu un an ensemble mais c’était suffisant pour savoir ce qu’il ressentait pour Bonnie. « Je sais, Maxine. Mais j’ai pas envie de partir. C’est pas ma fille mais j’ai envie de la voir grandir. Évoluer. L’imaginer loin de moi, ça me crève le coeur. J’ai pas envie de merder comme j’ai merdé avec les miens, Maxine. Pas encore. Pas cette fois ». Elle baisse les yeux en se pinçant les lèvres. Andrew n’avait pas l’air bien. Elle a presque de la peine pour lui. Max déteste le voir comme ça. Même si la rancœur l’anime, elle n’en est pas moins insensible. « Je comprends Andrew … Mais réfléchis bien avant de te lancer. C’est un engagement à vie que tu prends là. » Parce que même après ses dix-huit ans, Bonnie aura besoin de lui. Elle regarde la petite porter le ballon avec ses petits bras, tout juste assez long pour l’envelopper. Et Kaden qui s’occupe d’elle comme si c’était sa sœur. Le cadre est presque idyllique. En apparence … Elle ne doute pas de ses capacités à être un bon père. Il lui avait prouvé qu’il était capable de remplir ce rôle merveilleusement bien en s’occupant de Kaden; En le considérant comme son propre fils. Les liens du sang n’avaient pas d’importance pour le brun. Du moins, ça ne l’avait pas empêcher de l’aimer, et c’est la même pour Bonnie apparemment. « Pas cette fois, Maxine. Pas cette fois. Je ne peux pas, je ne peux plus ». Elle reste silencieuse et suit son regard sur l’enfant en question. Andrew est dans un tournant de sa vie qui semble être décisif pour ses projets futurs. Projets dont elle ne fait plus partie à présent. Elle croise ses bras et s’efface en ne disant rien. Max ne cherche même pas à savoir s’il a refait sa vie. Il y a une chance sur deux pour que sa réponse brise les morceaux qu’elle vient tout juste de recoller. C’est fragile, encore branlant, elle préfère rester dans l’ignorance.

« Tu sais très bien pourquoi j’ai abandonné mon fils, et pourquoi j’ai laissé Mia ici. Rien n’excuse mes quinze années d’absence, j’en suis bien conscient. Et je sais que tu n’aurais jamais fait pareil pour Kaden. Il a de la chance de t’avoir, vraiment » Ce n’est pas ce qu’elle voulait dire. « Je sais pour ton fils. c’est différent … C’est pas comparable. Mais Mia … Elle aurait mérité d’avoir l’amour de son père. Surtout que vous étiez très proche tous les deux. Tu as repris contact avec elle ? » C’est aussi un peu pour elle qu’il est revenu à Brisbane. Max’ n’a pas eu l’occasion de croiser la jeune femme pour le moment - Ça ne serait tardé ….- Mais si elle a hérité du caractère du père, les retrouvailles ont du être …explosives. Curieuse, elle demande si son retour sur le sol Australien a porté ses fruits concernant son fils. « Je ne l’ai pas retrouvé, non. Et je n’ai plus envie de chercher » Hésitante, elle pose sa main sur son épaule. Elle a presque peur de se brûler les doigts. Ce n’est pas si elle l’avait plus que de raison ce vieux bougre. « Je t’interdis de baisser les bras Andrew ! On le trouvera. Même si ça doit encore prendre des années. » Sans le vouloir, elle venait d’avouer qu’elle n’avait jamais cesser ses recherches. « Est-ce que je suis heureux ? Disons que j’ai la chance d’être bien entouré et que j’arrive à trouver du bonheur dans toutes les petites choses autour de moi » Maxine aurait aimé faire encore partie de ses gens qui l’entourent, qui le soutienne … « J’espère que tu es heureuse aussi, Maxine » Elle laisse sa main glisser pour croiser de nouveau ses bras en fixant les enfants. « J’aimerai te dire oui mais ça ne serait qu’à moitié vrai » Elle ne s’attarde pas sur ce sujet épineux. Non, elle préfère marcher en direction de Kaden et de Bonnie qui semblent bien loin des problèmes d’adultes.

D’ailleurs le petit brun réclame aussitôt une session surf avec Mckullan. « Si ta mère t’autorise à venir chez moi quelques heures, pourquoi pas ! » « Maman steuplait » Max lève les yeux au ciel en soupirant. La mémoire infaillible de son fils ne l’arrangeait pas du tout. Si elle accepte qu’ils surfent ensembles ça veut dire qu’elle va croiser régulièrement Andrew, … Et là, c’est encore trop tôt pour lui demander une telle chose. « On verra. Pour le moment tu dois te concentrer sur tes études. Et que t’arrête de te battre à l'école » La gamin soupire en faisant une mine boudeuse. Il regarde Andrew avec espièglerie. « Elle est toujours pareille … c’était plus drôle avec toi » Qu’il chuchote en s’assurant que sa mère ne l’entende pas. Mais elle est pas folle la brune. Les mains sur les hanches, elle gratte sa gorge bruyamment en les fixant. « Pas de messes basses s’il vous plaît » Inconsciemment ça lui rappelait le bon vieux temps quand les deux se liguaient contre elle. D’ailleurs ça la fait sourire sans le vouloir. Ils entament la marche jusqu’au marchand de glace. Les deux plus jeunes prennent la tête. « J’ai construit une bibliothèque pour tous les gamins dans une ancienne salle qui ne nous servait plus. Bonnie y passe toute sa vie. Quand elle n’a pas les mains trop occupées avec ses crayons de couleur, tu es sûre de pouvoir la trouver le nez dans un livre d’images. Je suis certain que ça plairait à Kaden, aussi ». Maxine trouvait cela adorable de sa part. Andrew semblait vraiment vouloir se racheter. Elle ne garantit pas de venir tout de suite. Mais elle y pensera quand elle se sentira prête. « Il a l’air de beaucoup apprécier ta petite protégée. Je suis persuadée qu’il sera ravit de faire des dessins avec elle. Emprunter tes bouquins aussi. Il adore toujours autant lire. Comme sa mère … Comme toi » Elle lève les yeux et sourit en croisant son regard. « Certaine chose ne changent pas … »

Ils arrivent au stand. Sans once d’une hésitation, Maxine vient porter Bonnie dans ses bras. Faut croire que l'instinct maternel n’est jamais loin. Après le choix de la glace, elle s’éloigne avec la petite dans les bras pour aller lui chercher une fleur. La journaliste profite de ce petit moment de douceur avec la blondinette. Affectueusement, Max vient lui caresser le visage avec son pouce avant de lui faire un bisou. Bonnie répond fois mille en lui attrapant les deux joues avec ses deux mains potelées pour venir à son tour lui faire un bisou. La jeune femme repose la petite au sol avec large sourire qui trône sur ses lèvres. Un vrai rayon de soleil cette Bonnie. Andrew distribue les glaces. Elle le met en garde pour ne pas qu’il vienne piocher dans son pot. Une habitude qu’ils avaient prit du temps où ils se partageaient plus que des sourires. « Je préfère la glace à la vanille, de toute façon » Son parfum préféré. Elle entame sa glace en regardant les enfants jouer non loin d’eux. « Je vais jamais pouvoir la laisser partir, Maxine. C’est impossible » Sa spatule reste en suspend. Andrew a l’air déterminé à vouloir adopter cet enfant. « C’est une mini Mia. Dès que je pose les yeux sur elle, j’ai l’impression de la revoir, gamine. Je peux pas merder, Maxine. Pas cette fois. Pas maintenant ». Elle est perplexe sur le moment. « Andrew … je … » Mais il continue de parler comme il ne parvenait plus à s’arrêter. « Mais je crois que j’ai peur » Il tourne la tête dans sa direction et plante ses yeux bruns dans les siens. Maxine est comme figée, tétanisée. « Et si j’étais pas ce dont elle avait besoin, Max’ ? Si j’étais pas assez bien pour elle ? » Elle ravale sa fierté et pose sa main sur la sienne pour lui apporter le peu de réconfort qu’elle est capable de lui offrir. « Ne te sous-estime pas Andrew … Je pense que Bonnie n’aurais pu trouver mieux comme papa. C’est évident que tu l’aime cette petite. Ecoute ton coeur. Si l’amour que tu lui portes est si fort … alors adopte là. Arrête de te poser des questions. Va-y. » Son pouce vient lui caresser le dos de sa main alors que ses yeux sont toujours plantés dans les siens. Mais ce geste, aussi anodin soit-il, lui piétine le coeur comme un rouleau compresseur. Alors elle la retire presque gênée d’avoir osé. « Si j’étais incapable de rester et que je voulais fuir, comme je l’ai toujours fait ? ». Son dos vient prendre appuie sur le dossier du banc. Max répond du tac au tac en croisant ses jambes. « Tu ne t’en fuiras pas. T’as pas intérêt. Sinon c’est moi qui vient de chercher par la peau des fesses. Tu vas adopter cette petite et tu va assumer ton rôle de père jusqu’au bout ! Tu lui raconteras toutes ces belles histoires de princesses chaque soirs avant qu’elle s’endorme. Tu l’aideras à choisir sa robe pour aller à son premier bal. Et évidemment tu l’amèneras au bal sans casser la gueule à son amoureux. Parce que oui … tu devra accepter de ne pas être le seul homme dans sa vie. Mais tu resteras … oui tu resteras son premier amour. Son papa. » Elle le regarde en souriant brièvement. « Hein … tu le fera ? Promets moi que tu le feras. » Et il n’aura plus qu’a trouver une femme qu’il aimera plus que de raison. Ils formeront la famille parfaite. Peut-être même qu’il la déjà trouver. Elle n’en sait rien et elle ne veut pas savoir Maxine. Elle entame sa glace en fixant Bonnie et Kaden. Ils sont si mignons les deux. Elle a presque de la peine à les séparer. Kaden a prit soin de s’asseoir derrière la petite en l’enroulant de ses bras. Ils se parlent en trouvant toujours un sujet à aborder. Leur insouciance lui donne presque envie de rajeunir de trente ans …
CODAGE PAR AMATIS

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Message(#)♛ Le destin ne cesse de nous rattraper EmptyDim 31 Jan 2021 - 20:18

Le destin ne cesse de nous rattraper


Andrew avait mis du temps à comprendre pourquoi il était si attaché à Bonnie. Peut-être que c’était plus simple pour lui d’être aveugle. De faire semblant de ne pas voir ce qui était évident pour tout le monde. C’était flagrant, pourtant. Mais c’était sa manière de se protéger, de refuser d’admettre qu’il était si proche d’elle parce que c’était sa manière de pouvoir se racheter. Il ne voulait que le meilleur pour elle. Comme il avait toujours voulu le meilleur pour Mia. Mais il n’avait pas été suffisamment là pour Mia. Alors il voulait tout faire pour que Bonnie se sente bien, qu’elle puisse avoir un avenir digne de ce nom. Il expliqua alors à Maxine que sa mère n’avait très certainement pas eu le choix. Qu’elle faisait avec les moyens du bord. Maxine n’avait pas l’air très convaincue. Il connaissait son histoire, il savait que sa relation avec Kaden avait été compliquée, avant même qu’elle ne le mette au monde. Mais il se souvenait très bien de tout ce qu’elle lui avait dit. Il la revoyait, la tête posée sur son torse, lui jouant avec ses cheveux, nouant ses mèches autour de ses doigts. Lui expliquant qu’elle n’avait jamais voulu de Kaden. Mais qu’à la seconde où elle l’avait vu, tout avait changé. Qu’elle était responsable de ce petit être. Et qu’elle l’aimait de tout son corps, toute son âme. Alors il comprenait que ça lui paraisse impossible de laisser tomber son enfant. Que ce soit Bonnie. Que ce soit lui avec son fils. Avec Mia par la suite. « Je ne suis pas très objective sur ce point. Elle mérite d’être heureuse cette petite. C’est tout ce que je lui souhaite ». Andrew hocha doucement la tête. S’il y avait bien une gamine qui méritait d’être heureuse, à cet instant, c’était Bonnie. Cette petite étincelle sur pattes, qui donnait de l’amour et de la joie à quiconque voulait bien passer quelques instants avec elle. Un feu d’artifice à elle toute seule. C’était assez fou, quand on y pensait, qu’autant de bonheur soit contenu dans une si petite personne. Et pourtant…Haute comme trois pommes, mais elle emplissait déjà le coeur d’Andrew. Il expliqua à Maxine qu’il n’avait pas envie de partir. Qu’il voulait la voir grandir. « Je comprends Andrew … Mais réfléchis bien avant de te lancer. C’est un engagement à vie que tu prends là. ». Il ne répondit rien, baissant la tête pour fixer les brins d’herbes qui formaient des dessins colorés entre les pâquerettes et les marguerites. Qu’aurait-il pu dire, lui qui avait tout quitté, laissant sa fille se développer, évoluer, grandir toute seule ? Mia avait bien eu Mary, mais elle avait manqué d’un père, il l’avait bien compris. Même si Geo semblait avoir quelque peu pris sa place, ça n’avait jamais pu être pareil. Il était souvent difficile de remplacer un père. C’était un engagement à vie qu’il avait pris en décidant d’enfanter Mia, et pourtant il avait réussi à esquiver quinze longues années de ce contrat. Mais il n’avait plus aucune raison de partir, désormais. Il avait Mia. Il avait Bonnie. Il avait Tess’. Il n’avait plus de raison de fuir. De partir. Même s’il était persuadé qu’il resterait toujours incomplet, qu’il aurait toujours cette pièce du puzzle manquante, il n’avait plus envie de passer son temps à courir. Il était grand temps pour lui de se poser. De revenir à l’essentiel.

« Je sais pour ton fils. c’est différent … C’est pas comparable. Mais Mia … Elle aurait mérité d’avoir l’amour de son père. Surtout que vous étiez très proche tous les deux. Tu as repris contact avec elle ? ». La gorge serrée, Andrew gardait les yeux rivés au sol. Il savait plus que quiconque que Mia aurait mérité sa présence. Qu’elle avait eu besoin de lui. Mais il ne pouvait s’empêcher de penser que ça l’avait forgé. Que c’était aussi comme ça qu’elle était devenue une femme forte et indépendante, en plus d’avoir hérité du caractère bien trempé des McKullan. Alors certes, elle avait évolué comme cela contre son gré, et sans la présence de son père, mais qui sait ce qui ce serait passé s’il était resté ? Un mariage de façade avec Mary, histoire de conserver les apparences ? Un père au chômage, incapable de se trouver une autre vocation, qui aurait fini alcoolique ? On ne refait pas le passé. Le mal était fait. « Je l’ai revue, oui, plusieurs fois. Disons qu’elle n’a pas forcément beaucoup apprécié que je revienne comme ça ». Il eut un petit sourire, repensant à leur entrevue à l’hôpital. « Tu penses bien que deux McKullan dans la même pièce, surtout avec un vieux con qui a disparu de la circulation pendant quinze ans, ça fait des étincelles… ». Il marqua une légère pause, ne pouvant s’empêcher de sourire en pensant à Mia. Il ne le répèterait jamais assez : sa fille était son monde. Son tout. Jamais il n’avait imaginé vivre sans elle. Même lorsqu’il était parti, il ne l’avait pas fait de gaité de coeur. Il pensait à elle tous les jours. Et il n’avait jamais été heureux sans elle. Mia était l’amour de sa vie. Personne ne la remplacerait jamais. « On y travaille. Ca prendra du temps, et je ne peux pas la blâmer…On ne retrouvera peut-être jamais cette complicité, mais j’y travaille. Je fais de mon mieux pour essayer de reprendre ne serait-ce qu’une petite place dans sa vie ». Il repensait au cadeau qu’il lui avait fait lors de la réunion avec Adam. Ce petit cadre. Il ne lui avait pas offert le carnet, qu’il gardait toujours précieusement chez lui. Il attendait le bon moment.
Alors il expliqua qu’il n’avait plus envie de chercher son fils. Il était abattu, lassé. D’avoir cherché si longtemps sans rien trouver. Maxine n'était pas de cet avis. Il secoua gentiment la tête. « Je pense qu’il faut que je me concentre sur ce que j’ai la chance d’avoir aujourd’hui, plutôt que de courir après quelque chose que je n’ai jamais eu. J’ai un travail. Une maison. Ma fille ». Il se retint d’ajouter « une compagne ». Ce n’était pas le moment d’annoncer ça comme ça. Il ajouta simplement qu’il était bien entouré. Qu’il trouvait son bonheur dans les petites choses. Et qu’il espérait qu’elle était heureuse aussi. Au vu de la réponse de Max, il préféra ne rien dire pour le moment. Il savait qu’il avait contribué au désespoir de Max et il aurait été malvenu qu’il essaie de dire quoi que ce soit.

Alors il rejoignirent les enfants. Kaden, celui qui avait longtemps considéré Andrew comme un père de substitution, et Bonnie, qu’Andrew considérait très probablement comme sa propre fille, même s’il refusait de l’admettre. Andrew était partant pour amener Kaden faire du surf, si sa mère était d’accord. Le petit quémandait déjà, ce qui fit rire Andrew. Il réussissait toujours à avoir le dernier mot, avec Maxine, ou au moins à trouver un compromis. Il était intelligent, le gamin. « On verra. Pour le moment tu dois te concentrer sur tes études. Et que t’arrête de te battre à l'école ». Kaden y alla de sa petite remarque. Que c’était plus drôle avec lui. Andrew pointa un doigt vers lui, faisant les gros yeux, faisant mine de le gronder. « C’est ta mère, Kaden, tu lui dois un petit peu de respect. Si tu veux venir surfer avec moi, il va falloir que tu me promettes deux choses : premièrement, être gentil avec ta mère, et deuxièmement, être sage à l’école et ramener de bonnes notes. Deal ? ». Il glissa sa main devant le petit pour qu’il lui tape dans la main. Hors de question qu’il profite d’Andrew pour esquiver les règles imposées par Maxine. Il avait déjà trop essayé par le passé, filoutant et profitant du laxisme d’Andrew pour grappiller un dessert supplémentaire ou une heure de plus devant la télévision. Si Andrew avait parfois craqué, il se souvenait des engueulades qui avaient suivies avec Maxine, même si ça le faisait plus souvent rire qu’autre chose. Mais aujourd’hui, Andrew n’avait plus rien à voir avec eux. Alors Kaden devrait faire avec. Toute le groupe se dirigea vers le marchande de glaces, Andrew donnant plus de détails sur le centre. "Il a l’air de beaucoup apprécier ta petite protégée. Je suis persuadée qu’il sera ravit de faire des dessins avec elle. Emprunter tes bouquins aussi. Il adore toujours autant lire. Comme sa mère … Comme toi. Certaines choses ne changent pas … ». Andrew sourit. Il ne pouvait qu’apprécier que Kaden ait gardé de bonnes habitudes. « Tu te souviens, des dimanches après-midi à lire dans le salon ? Dès qu’on se rapprochait un peu trop, il se glissait entre nous deux pour nous faire chier et nous lire tout un paragraphe de son bouquin. Je crois qu’avec ça, j’ai fini par connaître par coeur la vie des personnages de ses livres… ». Andrew rit légèrement. Ce type de souvenirs n’était pas forcément douloureux. Il aimait se rappeler qu’ils avaient passé du bon tous ensemble.

Alors ils s’installèrent sur le banc après avoir récupéré les glaces. Et plus il regardait Bonnie, plus sa gorge se nouait. Plus le temps avançait, et plus Andrew prenait conscience qu’il aurait dû mal à la laisser partir. Qu’il ne pourrait jamais la laisser partir. Il avait peur de ne pas être assez pour elle, ou d’en faire trop. De ne pas être à la hauteur, puisque de toute façon il ne l’avait jamais été. « Ne te sous-estime pas Andrew … Je pense que Bonnie n’aurais pu trouver mieux comme papa. C’est évident que tu l’aime cette petite. Ecoute ton coeur. Si l’amour que tu lui portes est si fort … alors adopte là. Arrête de te poser des questions. Va-y. ». Andrew se figea quelques instants. « Je n’y avais jamais pensé… ». Il fronça les sourcils, un peu perturbé par ce qu’elle venait de lui dire. Il n’avait encore jamais réfléchi à adopter Bonnie. Il ne savait pas si c’était possible, il ne s’était jamais vraiment renseigné. Mais Maxine venait de planter une petite graine dans son coeur. Il ne savait pas trop ce qu’il en ferait. « Je ne sais pas si elle me considère comme son père mais…Il lui arrive de prononcer quelques syllabes, ça n’a aucun sens. Mais quand elle me regarde, elle m’appelle ‘Dadew’ ». Un mélange entre daddy et Andrew, sûrement. Ou simplement des lettres sans aucun sens entre elles. Mais il aimait à penser que c’était pour lui qu’elle disait ça. « Tu ne t’en fuiras pas. T’as pas intérêt. Sinon c’est moi qui vient de chercher par la peau des fesses. Tu vas adopter cette petite et tu va assumer ton rôle de père jusqu’au bout ! Tu lui raconteras toutes ces belles histoires de princesses chaque soirs avant qu’elle s’endorme. Tu l’aideras à choisir sa robe pour aller à son premier bal. Et évidemment tu l’amèneras au bal sans casser la gueule à son amoureux. Parce que oui … tu devra accepter de ne pas être le seul homme dans sa vie. Mais tu resteras … oui tu resteras son premier amour. Son papa. Hein … tu le fera ? Promets moi que tu le feras. ». Il tourna la tête vers Maxine, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres. « Je te promets que je vais y réfléchir ». Il retourna sa tête vers Bonnie, observant ses petites bouclettes blondes qui tressautaient dès qu’elle courait après le ballon. « C’est ma deuxième chance, Max’. Je peux pas merder. Je veux être là pour son premier mot. Pour son premier jour d’école. Pour son dernier jour d’école. Pour l’engueuler quand elle touchera à sa première cigarette, à sa première bouteille d’alcool. Pour faire le gros dur devant son premier copain, parce que tu sais comment je suis… ». La gorge nouée, il serra ses poings dans ses poches. « J’espère que je serai à la hauteur pour ça. Que je la décevrai pas comme j’ai déçue Mia ». C’était ce qui lui faisait le plus peur, au fond. De continuer à être couard. « Et j’espère qu’elle trouvera une deuxième maman digne de ce nom… ». Il s’en voulait, mais il n’avait pas pensé à Tessa, en disait ça. Il voyait bien comment Maxine la regardait. Et il ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle aurait fait une fantastique Maman pour Bonnie. Le destin, parfois…

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Message(#)♛ Le destin ne cesse de nous rattraper EmptyMer 3 Fév 2021 - 13:28

♛ Le destin ne cesse de nous rattraper

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C’était clairement mal parti. Quand elle a vu Andrew se pointer face à elle, Max a bien cru qu’elle allait lui balancer son livre en pleine figure. Encore plus quand il ose faire de l’humour sur son compte. Son départ si soudain l’avait beaucoup blesser. Alors de le voir ironiser sur ce point sensible, ça l’affecte un peu. Il donnerait presque l’impression de prendre ça à la légère. C’est blessant. Hamilton a aimé cet homme de tout son être. Si bien qu'aujourd’hui elle éprouve encore quelque chose à son égard. Même si elle se l’interdit. Andrew a merdé. Il a raté sa chance. C’est foutu pour lui. Hors de question de s’imaginer retourner avec. Il l'a peut-être même déjà remplacé par une autre. Elle est curieuse Max, mais ça c’est le genre d’infos qu’elle va a tout prix essayer de ne pas savoir. Rien qu’a l’idée de l’imaginer dans les bras d’une autre femme … non, elle ne préfère pas. En tout cas-là, il semble s’être beaucoup attaché à cette petite tête blonde. C’est vrai qu’elle est a croquer. Maxine se surprend à flancher elle aussi face à ce sourire adorable. Cependant, elle reste sur ses gardes sur les intentions d’Andrew. Il excelle dans le rôle de papa. Le souci, c’est ça ne dure jamais longtemps. Pour X ou Y raison, Mckullan met les voiles sans penser aux conséquences … Il avait abandonné son fils car sa situation ne lui permettait pas de l’élever. Trop jeune. Puis c’est au tour de Mia. Il avait flanché dans sa carrière professionnelle. Son mariage, sa vie de famille, tout était parti en vrille. Un vrai champ de bataille. Encore une fois, Andrew avait mis les voiles en laissant sa princesse derrière lui … Pour finir avec Maxine. Toujours ce même scénario, encore et toujours. Une relation magnifique, pleine de complicité et d’amour. Pour s’envoler en éclats après un an de vie de commune. Il fuit sans arrêt ses responsabilités sans jamais oser les affronter. Alors oui, la journaliste se permet d’avoir des doutes sur ses capacités à aimer Bonnie sur le long terme. Ne devrait-il pas se concentrer sur Mia avant de vouloir la remplacer par une autre ? S’il est revenu à Brisbane c’est également pour revoir sa fille. Elle le questionne sur ce point. Curieuse de savoir s’il a eu les tripes de l’affronter. « Je l’ai revue, oui, plusieurs fois. Disons qu’elle n’a pas forcément beaucoup apprécié que je revienne comme ça ». Il s’attendait à quoi ? Max’ n’était pas surprise. Elle n’a pas encore eu l’occasion de la rencontrer mais si elle est comme le père y a rien d’étonnant. « En même temps y a rien d’étonnant à cela. Tu ne peux pas te pointer comme une fleur et espérer qu’elle te prenne dans ses bras en te disant un ‘je t’aime papa’ » Et il le savait au fond de lui. Même si ça fout toujours une claque de le constater de ses propres yeux. « Tu penses bien que deux McKullan dans la même pièce, surtout avec un vieux con qui a disparu de la circulation pendant quinze ans, ça fait des étincelles… ». Il arrive à lui arracher un rire. Kaden est le premier surprit. Il tourne la tête en direction de sa mère en souriant. Ça faisait un moment qu’il n’avait pas vu ce sourire triompher sur ces lèvres. « J’imagine ouais ! Vous avez cassé combien de vases ? » Dit-elle avec humour en sous-entendant que leurs retrouvailles ont été explosifs. « On y travaille. Ca prendra du temps, et je ne peux pas la blâmer…On ne retrouvera peut-être jamais cette complicité, mais j’y travaille. Je fais de mon mieux pour essayer de reprendre ne serait-ce qu’une petite place dans sa vie » Elle reprend son sérieux en l’écoutant attentivement. Andrew reconnaît ses torts, c’est déjà une bonne chose. La tête sur les épaules, il reste réaliste sur les difficultés de cette relation père/fille. Mais avec de la bonne volonté et un peu de patience il y parviendra. « Laisse le temps faire les choses. Ce genre de lien on ne le perd pas vraiment. Ça prendra le temps que ça prendra. Mais je suis persuadée que vous redeviendraient aussi complice qu’avant. » Max n’en doute pas. Il lui a toujours parlé de sa fille avec beaucoup d’amour. Par contre il semble avoir baissé les bras pour son fils et elle trouve ça dommage. Surtout après tant d’années d’acharnement. « Je pense qu’il faut que je me concentre sur ce que j’ai la chance d’avoir aujourd’hui, plutôt que de courir après quelque chose que je n’ai jamais eu. J’ai un travail. Une maison. Ma fille ». Il ne mentionne pas de femme dans sa vie. Est-ce que la rassure ? Peut-être un peu. Ça la réconforte de savoir qu’il ne l’a pas ‘remplacé’ par une autre. Elle ne l’avait pas fait de son côté. Inconsciemment, Maxine espérait peut-être le revoir débarquer en lui disant qu’il avait faire une terrible erreur. Elle hoche la tête. Il n’avait pas totalement tort. Mais de là à abandonner complètement les recherches, elle n’était pas d’accord. « Passe du temps avec ta fille. Le reste suivra » Tout ce qu’elle peut lui souhaiter c’est de retrouver enfin son fils sur le long terme. Andrew le méritait après tout le mal qu’il c’est donné.

Ils rejoignent les enfants. Kaden saute aussitôt sur l’occasion pour demander subtilement de repasser du temps avec celui qu’il considère comme un père. Sa mère le freine un peu dans son élan. Naturellement, il se rapproche d’Andrew en soufflant que sa mère est toujours aussi … Rabat-joie. Il avait pris l'habitude de se liguer contre elle avec lui. Mais contre toute attente, Mckullan se montre autoritaire avec le gamin. « C’est ta mère, Kaden, tu lui dois un petit peu de respect. Si tu veux venir surfer avec moi, il va falloir que tu me promettes deux choses : premièrement, être gentil avec ta mère, et deuxièmement, être sage à l’école et ramener de bonnes notes. Deal ? » Kaden ravale. L’imposante main d’Andrew vient se tendre devant lui pour checker. Il vient taper la sienne en lui souriant. « Deal ! Mais promis on fait du surf !? » Il regarde sa mère pour avoir également son approbation. Parce que sans elle, ce deal ne pourra se faire. Prise au dépourvu, Max affiche un sourire en coin tout en fixant son ex. « Mouais, vous avez encore gagné » Elle roule des yeux. Les deux hommes arrivaient toujours a avoir gain de cause quand ils étaient ensemble. Maxine se penche alors vers Bonnie en la regardant avec tendresse. « J'espère que tu te ligueras pas contre moi toi » Elle lui fait une caresse sur la joue avec le dos de sa main. Étrangement, Max s’imaginait passer du temps avec la petite le temps que les garçons s’amuseront avec leurs planches. Mais elle préfère rester sur ses gardes pour le moment. Les mirages, elle en a assez. Andrew propose d’offrir les glaces. Encore une fois elle accepte. Elle se dit que c’est pour son fils. Mais Max n’admettra pas qu’une petite part d’elle apprécie ce petit moment avec le brun. Trop fière. « Tu te souviens, des dimanches après-midi à lire dans le salon ? Dès qu’on se rapprochait un peu trop, il se glissait entre nous deux pour nous faire chier et nous lire tout un paragraphe de son bouquin. Je crois qu’avec ça, j’ai fini par connaître par cœur la vie des personnages de ses livres… ». La commissure de ses lèvres s’étire alors qu’elle marche à ses côtés en essayant de maintenir une distance. Nécessaire pour ne pas se torturer un peu plus. « Comment je pourrais oublier ?! » Chaque petit moment passé avec lui est gravé dans sa mémoire à l’encre indélébile. « Et Wally qui te choper les mollets pour t’empêcher de m’approcher. » Rien ni personne n’a jamais réussi à avoir raison d’eux. Ils se sont aimés envers et contre tout. « Et ce week-end à Woodland Park. On avait loué un chalet au bord du lac. Avec Kaden vous aviez pêché une grosse truite. Mais Wally a profité d’un moment d’inattention pour la voler sur le comptoir de la cuisine. » Ils c’étaient alors tous mit à courir après le félin. En vain. Ils se sont résignés à faire des hamburgers au barbecue. Maxine n’évoquera pas se bain de minuit qui avait suivit plus tard dans la soirée. Kaden dormait à point fermé. Andrew lui avait donc proposé une baignade au clair de lune. Elle lui avait répondu : un pourquoi pas. Main dans la main ils avait alors couru sur le ponton pour se jeter à l’eau ensemble en riant. S’en était suivit une étreinte plus qu’agréable. Elle lève les yeux sur lui avec ce même regard qu’ils avaient l’un pour l’autre à l’époque. Un regard emplit de complicité.

Ils s’installent tous les deux sur un banc. Bonnie revient s’immiscer dans la conversation. Maxine finit par lui parler d’adoption. Ça lui semble évident. La suite logique pour ces deux là. Encore faut-il qu’Andrew s’engage sérieusement cette fois. « Je n’y avais jamais pensé… ». Et pourtant c’était limpide comme de l’eau de roche. Il ne veut clairement pas voir cette petite partir avec quelqu’un d’autre que lui. « Je ne sais pas si elle me considère comme son père mais…Il lui arrive de prononcer quelques syllabes, ça n’a aucun sens. Mais quand elle me regarde, elle m’appelle ‘Dadew’ » Un sourire tendre prend place sur ses lèvres alors qu’elle regarde la blondinette manger sa glace avec Kaden. On pourrait presque croire qu’ils sont frère et sœur vu leur complicité. « Elle t’aime, ça se voit. Si ta situation le permet, pourquoi t’en priver ? Je ne connais pas trop les conditions pour l’adoption d’un enfant. Mais elle sera toujours mieux chez toi plutôt que ballotter de gauche à droite par sa mère. » Elle va certainement se renseigner en rentrant chez elle. Beaucoup trop curieuse pour ne pas mener son enquête. « Je te promets que je vais y réfléchir » Ils s’échangent un sourire. Maxine retire sa main pour ne pas créer de malaise. Ils regardent tous les deux en direction la première concernée. « C’est ma deuxième chance, Max’. Je peux pas merder. Je veux être là pour son premier mot. Pour son premier jour d’école. Pour son dernier jour d’école. Pour l’engueuler quand elle touchera à sa première cigarette, à sa première bouteille d’alcool. Pour faire le gros dur devant son premier copain, parce que tu sais comment je suis… » Elle trouvait tout ça adorable. Elle avait presque envie d’être là pour voir tout ça. Andrew en papa gâteau ! Avec Kaden il l’était déjà. Mais avec Bonnie, elle n’ose imaginer. « Ha bah ça oui je sais ! Combien de fois j’ai eu le droit à des petites remarques quand mes collègues se montraient un peu trop … proche » C’était pas méchant. Ça l’amusait même plus qu’autre chose. Maxine a toujours su se faire respecter de ce côté là. Et elle lui était fidèle comme jamais. Jamais elle n’aurait eu l’idée de poser les yeux sur un autre hommes. « J’espère que je serai à la hauteur pour ça. Que je la décevrai pas comme j’ai déçu Mia » « On apprends de ses erreurs. Bien sur que tu seras à la hauteur Andrew » Elle se voulait positive. De toute façon elle l’aura à l’oeil. Il a interdiction de merder maintenant. « Et j’espère qu’elle trouvera une deuxième maman digne de ce nom… ». Un silence s’impose. Ses yeux sont fixés sur la bambine aux boucles dorées. Elle semble si insouciante, bien loin des tracas. Son rire lui arrache un sourire. Elle court après le ballon les bras tendus vers l’avant. Mais ses petits pieds maladroits trébuchent sur une taupinière. Heureusement, Kaden la réception en plein vol. Au dessus de lui, elle rit encore et encore. Si bien que Maxine finît par sourire largement. « Cette maman sera chanceuse. On a pas tous la chance de côtoyer un petit ange » Elle se tourne vers Andrew en lui offrant tendre sourire. « Maman maman !! » Le petit brun court vers eux tout en tenant Bonnie par la main. « Tu peux nous prendre en photo ? » Max sort de ses rêveries puis regarde son fils en s’interrogeant. Elle sort son portable de sa poche et s’apprête à les prendre tous les deux. « Non ! Tous les quatre mam’s » Prise au dépourvu, la jeune femme regarde Andrew un peu perplexe. « Ça ne te dérange pas ? » Elle lui tend son téléphone. « J’ai pas le bras assez long, tu la prends ? » Tout content, Kaden saute sur sa mère pour s’accrocher à elle comme un petit koala La petite Bonnie veut évidemment l’imiter en réclamant à grimper sur les épaules du brun. Tout le monde est enfin prêt. Max’ se prend au jeu. Elle fait un peu le con avec sa progéniture histoire de rendre la photo plus fun. L’espace d’un instant, elle avait l’impression de retrouver cette si belle complicité d’antan. « Fait voir » Elle se penche avec Mckullan pour regarder l’écran de son téléphone. Kaden en profite pour regarder lui aussi. La photo est superbe. Ils donnent presque l’impression d’être une famille. « Tu me prends en photo avec Bonnie ?> Elle n’était pas contre un souvenir de cette jolie rencontre. La gamine réclame à venir dans ses bras. « Vient la petite princesse » Kaden se laisse glisser au sol. Sa mère s’éloigne avec la poupée pour s’installer dans l’herbe un peu plus loin. Les filles ont le droit à leur petit moment de complicité. « Dadew Dadew » Dit-elle en pointant du doigt le brun. Max’ fond totalement. C’est beaucoup trop mignon. « C’est Dadew là-bas ? Fait un sourire à Dadew mon ange » Bonnie sourit à fois mille. Le visage de Maxine s’illumine à son tour. Kaden observe, silencieux. Il était heureux de voir sa maman retrouver cet éclat qu’il croyait perdu à jamais.
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Message(#)♛ Le destin ne cesse de nous rattraper EmptySam 6 Fév 2021 - 18:53

Le destin ne cesse de nous rattraper


Andrew savait que Maxine connaissait son rapport avec Mia. L’admiration, l’amour qu’il portait pour sa fille. Elle savait à quel point c’était important pour lui de la retrouver. Pourtant, contrairement à lui, Max avait su rester lucide. Elle avait toujours su lui expliquer que si jamais un jour il revenait à Brisbane, il ne fallait pas qu’il s’attende à une grande fête et à des embrassades. Que probablement il lui faudrait toujours du temps. Mais il avait toujours essayé de mettre ça de côté, pensant naïvement que sa fille saurait l’accueillir et passerait l’éponge rapidement. Mais ça n’avait pas été le cas, et il ne pouvait pas lui en vouloir. Il ne pourrait jamais en vouloir à celle qui avait illuminé sa vie, à celle qu’il avait vu grandir. Il ne pouvait se blâmer que lui-même. « En même temps y a rien d’étonnant à cela. Tu ne peux pas te pointer comme une fleur et espérer qu’elle te prenne dans ses bras en te disant un ‘je t’aime papa’ ». Andrew hocha la tête. Il savait que Maxine avait raison. Il aurait voulu que Mia lui envie un petit « Je t’aime » tous les matins, comme elle le faisait quand elle était gamine et qu’elle glissait un petit mot sous sa porte avant qu’il parte au travail. Mais ça ne serait pas le cas, pas tout de suite en tout cas. « Laisse le temps faire les choses. Ce genre de lien on ne le perd pas vraiment. Ça prendra le temps que ça prendra. Mais je suis persuadée que vous redeviendraient aussi complice qu’avant ». Là encore, Maxine marquait un point. C’était qu’elle avait souvent eu raison, à ce sujet. Il ne comptait plus les fois où il s’étonnait de ne pas avoir de nouvelles de sa fille, d’avoir envoyé une carte à Noël et de ne pas avoir eu de coup de téléphone en retour. Combien de fois s’était-il effondré parce qu’il n’aurait jamais dû partir. Maxine avait été là, à chaque fois, pour le consoler, mais aussi pour lui ramener les pieds sur terre et lui rappeler qu’il ne pouvait pas attendre de sa fille des choses qu’il ne faisait pas lui-même. Qu’il ne pouvait pas espérer qu’elle lui pardonne alors qu’il avait disparu du jour au lendemain avec peu d’explications. Alors il espérait qu’elle avait raison. Qu’il arriverait à retrouver une complicité avec sa princesse. Il croisait les doigts très fort pour que ça arrive. Maxine conclut très bien cela, en précisant qu’il devrait prendre son temps avec elle et que le reste suivrait. Il espérait vraiment que ce serait le cas, mais pour l’instant, tout avait l’air en très bonne voie.

Suite à cette discussion, ils rejoignirent les enfants. Kaden avait l’air motivé pour faire du surf. Andrew savait qu’il lui avait longuement parlé des vagues en Australie, et de tous les surfeurs qu’il  y avait sur les plages le week-end. Ça l’avait toujours fasciné, et il avait toujours voulu qu’Andrew l’emmène avec lui un jour. Il le revoyait regarder des vieilles photos dans le téléphone d’Andrew, et lui dire à quel point il trouvait ça joli et qu’il voulait déménager là-bas avec lui, sa mère, et sans oublier Wally, bien entendu. Un rêve qui semblait éloigné, maintenant. Mais Andrew pouvait tenter de s’en approcher, maintenant. Il scella son deal avec le petit, sous les yeux plus ou moins amusés de Maxine. Il ne voulait pas la forcer à ce que son fils ait des relations, peu importe la nature de ces relations, avec elle. Parce qu’il ne voulait pas que Kaden s’imagine des choses, et il ne voulait pas qu’il pense qu’il allait débarquer de nouveau dans leur vie comme c’était le cas avant. Mais il appréciait qu’elle n’ait pas dit non, et il avait hâte de pouvoir lui apprendre à surfer. Il se promit de caler ça dans son emploi du temps dès qu’il aurait un moment de libre.
En allant jusqu’au marchand de glaces, les deux adultes se replongèrent dans leurs souvenirs. Andrew pensait à tout ça avec une certaine mélancolie, il était content d’avoir pu passer ses moments avec elle et Kaden. Ils avaient fait partie de sa vie pendant un temps, peut-être n’y avaient-il pas mis la même important, mais il n’empêchait pas que ces moments de vie avaient été tout aussi précieux pour lui et qu’il les gardait quelque part au fond de son coeur. « Comment je pourrais oublier ?! Et Wally qui te chopait les mollets pour t’empêcher de m’approcher. Et ce week-end à Woodland Park. On avait loué un chalet au bord du lac. Avec Kaden vous aviez pêché une grosse truite. Mais Wally a profité d’un moment d’inattention pour la voler sur le comptoir de la cuisine. ». Andrew leva les yeux au ciel, se remémorant ces instants en riant. « J’avais presque oublié Wally, tiens…S’il y a bien un truc qui ne me manque pas, c’est ce foutu chat ! Je pense que si je revenais chez toi, il me sauterait à la gorge ». Wally était un félin assez particulier, et Andrew aurait juré que Maxine l’avait entraîné à être son garde du corps, tellement les deux se détestaient au plus haut point. Andrew n’avait jamais réussi à faire ami-ami avec le fauve, et il faut croire que ça n’avait jamais été réciproque. Mais tous les moments qu’il avait passé avec eux, quant bien même le chat ne l’aimait pas, avaient été tous aussi particuliers les uns que les autres.

Tandis que les enfants jouaient un peu plus loin, Andrew et Maxine s’installèrent sur un banc pour discuter un peu. Andrew partagea ses craintes quant à la petite Bonnie. Il avait toujours ce doute au fond du ventre. Il avait peut de se barrer, de ne pas être à la hauteur, de claquer la porte comme il l’avait déjà trop fait. Il lui expliqua qu’il avait envie d’être là pour tous les moments de sa vie. Maxine évoqua l’adoption. Andrew n’y avait jamais pensé, mais il devait bien avouer que c’était tentant. Les ressources ne manquaient pas au centre pour ce type de démarches, et il se promit de s’y intéresser d’un peu plus près. « Ha bah ça oui je sais ! Combien de fois j’ai eu le droit à des petites remarques quand mes collègues se montraient un peu trop … proche ». Andrew secoua la tête en riant. Il n’avait jamais trop été du genre jaloux, mais il devait bien avouer que dès que quelqu’un s’approchait d’un peu trop près de sa femme, de sa compagne ou conjointe du moment. Et Maxine n’avait pas échappé à la règle.
Leur moment suspendu dans le temps se termina par une petite séance photos. D’abord tous les 4. Et puis Maxine insista pour qu’il prenne un cliché d’elle et Bonnie. Il se prêta au jeu, avant que les filles n’aillent jouer un peu plus loin. Il aurait voulu afficher le cliché d’eux tous les quatre sur son bureau, mais il n’aurait pas imaginé la tête de Tess’ ou Mia si elles étaient tombées dessus. Il observa un moment les filles, avant de jeter un petit coup d’oeil à sa montre. Il s’approcha de Maxine et de Bonnie. « J’avais pas vu l’heure…Je pense qu’il est temps qu’on vous laisse tranquille ». Il avait une mère à retrouver, accessoirement, même s’il était certain qu’il n’aurait pas d’autres choix que de garder la petite cette nuit. Il attrapa Bonnie pour la porter dans ses bras, déposant un baiser sur sa joue au passage. Il ébouriffa les cheveux de Kaden. « On se revoit bientôt, bonhomme ». Il releva les yeux vers Max. « Ca m’a fait plaisir de te revoir, Maxine. Tu sais où me joindre, je n’ai pas changé de numéro ». Il lui fit un clin d’oeil, et quitta le groupe. Il avait le coeur un peu serré mais surtout très léger.


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