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 Kids Again x Geo

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Message(#)Kids Again x Geo EmptySam 9 Jan 2021 - 14:41

KIDS AGAIN


Livin' out of suitcases and hotels, drinking way too much and talking through the night, really wish I didn't know you so well. Wouldn’t be so hard to leave the past behind

Adossé à son pick-up, Andrew recrachait nonchalamment la fumée de sa cigarette. Il s’était garé dans une petite ruelle, pas trop loin de l’autoroute et de l’aéroport. Il entendait de temps à autre le vrombissement d’un avion ou la pétarade d’une moto sur la route. Il était dans un état d’esprit assez étrange. Sa vie prenait un tournant assez étrange, depuis quelques temps. Les retrouvailles avec Mia, qui se dirigeaient petit à petit vers quelque chose d’un peu plus sain. Son couple avec Tessa, dont personne n’était au courant, mais il sentait qu’elle le rendait meilleur un peu plus tous les jours. Il espérait qu’il faisait de même pour lui. Il aurait presque dit que sa vie prenait la couleur de quelque chose qui s’approchait de la perfection. Mais il y avait toujours une ombre au tableau, pour le moment. Et cette ombre, c’était Geo. Il ne lui avait donné aucune nouvelle depuis qu’il l’avait dégagé de sa maison. Depuis, il avait longuement réfléchi. Il n’en avait pas trop parlé à son entourage, même à Tessa. Il avait préféré ruminer ça tout seul dans son coin, comme tout McKullan qui se respecte. Il en était arrivé à la conclusion qu’il s’était énervé un peu vite, et un peu trop. Que sa réaction était disproportionnée. Et il n’avait pas envie de rester sur cette dispute ridicule. Il avait toujours en travers de la gorge le fait que le vieux Caulfield avait pris sa place pendant toutes ces années, mais il était comme un frère pour lui, et il n’avait pas envie de le laisser tomber. Et s’il était si important dans la vie de Mia, alors Andrew devait bien faire un effort pour le garder dans sa vie à lui aussi. Alors il lui avait donné rendez-vous ici, dans cette ruelle, en ce samedi matin. Un simple SMS. Il ne lui avait même pas répondu, mais Andrew était quasiment sûr qu’il viendrait. Il était tôt, voire trop tôt, le soleil se levait tranquillement, mais il faisait déjà assez chaud. Andrew eut le temps de terminer sa cigarette et d’en rallumer une autre. Il vérifia sa montre. Le vieux avait du retard. Et puis, il entendit une pétarade qui se rapprochait de plus en plus. Quelques instants après, Geo arrivait sur sa bécane. Il attendit qu’il ait fini de descendre de l’engin. « Hey, Caulfiled ». Il lui fit un simple geste de la tête. Les échanges avec Geo, ça n’avait jamais été ultra pratique. Le vieux n’était pas très bavard, et il écoutait plus souvent qu’il ne parlait. Si la dernière fois qu’il s’était vu, Andrew l’avait volontiers pris dans ses bras, il aurait trouvé ça étrange de le faire maintenant. Il ne voulait pas y aller par quatre chemins, il avait quelque chose de prévu et il ne fallait pas qu’ils tardent trop. « Désolé de t’avoir fait lever si tôt, j’espère que je ne t’ai pas tiré des bras d’une demoiselle… ». Il esquissa l’ombre d’un sourire. Il disait ça sans trop d’arrières pensées, encore une fois, Geo n’avait jamais été très prolixe sur sa vie privée. Un avion passa au-dessus de leur tête. Andrew écrasa sa clope sur la portière de son pick-up avant de jeter le mégot dans une poubelle. Le bruit de l’avion lui rappelait beaucoup trop de souvenirs. « Tu te souviens, quand on crêchait dans des motels à côté des aéroports ? On dormait jamais beaucoup mais on était debout pour voir tout le personnel se réveiller, les mecs pressés de prendre le prochain avion, les couples qui se retrouvaient… ». Cette période n’avait pas forcément durer très longtemps, les deux avaient ensuite opter pour des motels un peu plus perdus au milieu de la cambrousse américaine. Mais il était content d’avoir passé ces moments-là avec Geo. Et il espérait que lui aussi. Andrew pouffa légèrement, se remémorant d’autres souvenirs. « On en a croisé, de la prostituée, dans ces endroits…Tu te rappelles de celle qui nous avait pas lâché la grappe et qu’on avait traînée pendant quarante minutes avant qu’elle trouve un client ? ». Andrew était hilare rien qu’en y repensant. Il jeta un coup d’oeil à sa montre. Il était presque sept heures, il était temps qu’ils prennent la route, ils avaient à peu près deux heures trente de trajet. Il jeta un coup d’oeil à Geo, en agitant les clés du pick-up sous ses yeux. « T’es prêt à repartir en vadrouille ? Promis, cette fois c’est pas pour aller repêcher un fils abandonné à la naissance ». Il espérait que Geo n’avait rien de prévu. Il avait besoin de lui sur ce coup là. « Je veux te monter quelque chose, tu peux mettre ta moto à l’arrière du pick-up. Je te déposerai là où tu pionces en rentrant, si tu veux. On en a pour un moment ». Il laissa Geo ranger son matos, tandis qu’il s’installait au volant. Il alluma l’auto-radio, rentra l’adresse située à Buxton le GPS de son téléphone. Il n’avait pas envie de discuter pour le moment, aussi il augmenta le son de la musique quand Geo s’installa côté passager.

*
Les deux roulaient depuis un moment déjà. Ils étaient quasiment arrivés à destination. Les deux étaient restés silencieux tout au long du trajet. Ils n’avaient échangé que quelques mots pour indiquer les panneaux directionnels. Geo ne l’avait pas encore interrogé sur l’endroit où ils allaient. Cette fois décidé à parler, Andrew baissa l’auto-radio. Il parla sans même regarder Geo. Pas besoin. « Ecoute, Geo, à propos de la dernière fois… ». Il serra ses mains un peu plus fort sur le volant. « Je suis désolé, OK ? J’ai surréagi. Je vais même pas blâmer l’alcool parce que ça serait dégueulasse de ma part. J’ai merdé, j’aurais pas dû te gueuler dessus, je suis désolé ». Il regarda le GPS. Ils étaient bientôt arrivés, encore une vingtaine de minutes. « J’ai pas mal discuté avec Mia. Elle t’en a peut-être parlé. J’aurais dû être là, elle t’a trouvé quand elle aurait eu besoin de moi ». Il secoua doucement la tête. Il avait merdé, et Geo n’y était absolument pour rien. « J’espère que tu m’en veux pas, Caulfield. Et pour ce que ça vaut, tu ferais un excellent père ». Il savait qu’il avait eu des mots assez durs. Il n’avait pas envie de s’éterniser sur ses excuses, pas tout de suite. Il était content de se retrouver avec lui. Il se remémorait tous les bons moments qu’ils avaient passés ensemble et c’était l’essentiel. Andrew lui fit un geste de la tête, lui indiquant la boîte à gants. Il avait acheté un petit quelque chose à Geo. Pour fêter leurs retrouvailles et réconciliations, s’il voulait bien de lui, encore. Il avait aussi prévu un petit cadeau, qu’il gardait précieusement dans son sac, à l’arrière. Mais ça aussi, ça attendrait. Pour l’instant, Andrew voulait qu’il trouve la très bonne bouteille de whisky qu’il lui avait achetée. Il attendit qu’il la découvre avant de partir sur une question un peu plus basique. « Comment tu vas, Caulfield ? Qu’est-ce que tu trames en ce moment ? ». Il n’avait aucune idée de ce que Geo faisait pour vivre. Il ne savait pas s’il avait vraiment envie de le savoir. Mais il savait que Geo était doué pour resté évasif. S’il n’avait pas envie d’en parler, Andrew comprendrait le message.

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Message(#)Kids Again x Geo EmptySam 23 Jan 2021 - 19:39


@andrew mckullan & geo caulfield



Un bras dans le vide, l’autre enseveli sous son oreiller, Geo peinait à émerger. Il allait bien falloir, pourtant. Autrement, son réveil allait finir balancé par la fenêtre. A en juger par la faible lumière qui filtrait à travers les persiennes, il devait être un peu plus de cinq heures. Les yeux clos, il tâtonna pour trouver le mécréant dont les vibrations lui vrillaient le crâne. Il avait encore trop bu. Pourtant, il se réfrénait, depuis plusieurs jours. L’effet menace de la perte de boulot. L’effet Erin, aussi. Boire lui faisait oublier trop de choses. Or, il ne voulait rien oublier des moments passés avec elle. Elle lui donnait aussi envie de remonter la pente, de voir de l’autre côté de la barrière. Alors il résistait, autant que possible. Mais il n’y parvenait pas. Hier soir, il avait descendu une bouteille, puis avait perdu le compte. Il avait miraculeusement réussi à se saisir d’un oreiller pour dormir. Par contre, pourquoi était-il sur le sol de la cuisine ? C’est le genre d’incident qui arrive, visiblement. Quoi qu’il en soit, il avait beau avoir un sacré mal de crâne, il n’en restait pas moins qu’il devait retrouver Andrew, aujourd’hui. Alors il se hissa sur ses jambes, la tête lourde. Il grimaça, grogna lorsque l’eau glacée de la douche coula sur son corps. Il n’y avait pas grand-chose qui fonctionnait pour le réveiller, Caulfield, surtout dans cet état. Il sortit, s’habilla, balança deux aspirines dans un verre d’eau, s’alluma une cigarette. Il massa ses yeux lentement, appuyé contre le plan de travail de la cuisine. Six heures. Il allait devoir filer rapidement pour ne pas manquer le rendez-vous. Il jeta un oeil à ses mains. « Fais chier. » pesta-t-il. Tremblant, il ne comprenait que trop bien ce qui était en train de se passer. Il lorgna la bouteille de whisky presque vide sur la table en Formica. Il s’approcha, s’en empara. Il entendait les aspirines fondre lentement tandis qu’il regardait le liquide couler le long des parois épaisses de la bouteille. Il serra les dents, un acouphène retentit dans son crâne. De colère, il balança la bouteille à travers la pièce dans un cri. Elle se brisa bruyamment contre le mur du salon. Il but les aspirines d’une traite, attrapa son cuir et son casque avant de claquer la porte du domicile.

La ville se réveillait lentement. Quelques personnes étaient déjà en route pour le travail. Les agents d’entretien de la ville, eux, terminaient leur journée. Et au milieu de tout cela, Caulfield traçait sa route vers l’aéroport. Il se gara non loin du pick-up d’Andrew, reconnaissable entre mille. A peine eut-il retiré son casque qu’il s’en grilla une. Pour toute salutation, il adressa un signe de tête à Andrew. Ils ne s’étaient pas vus depuis plusieurs semaines. Ce n’était pas rare, entre eux. Parfois, ils restaient sans nouvelles, appels et sms compris, pendant de longues périodes. Mais cette fois-ci, une atmosphère étrange planait. Ils ne s’étaient pas quittés en très bon termes, la dernière fois. Pour tout dire, Geo avait fini le cul sur le perron de la maison McKullan, seul avec ses remords. Alors forcément, ce moment, il l’avait un peu appréhendé. Et cette fois-ci, pas d’alcool pour anesthésier ses maux. Ce fut encore pire quand Andrew lui lâcha une réplique dont il avait le secret, faisant référence à sa vie sentimentale, enfin, sentimentale... En temps normal, Geo aurait rebondit. Il aurait peut-être même pu répondre qu’il ne devait pas s’inquiéter pour lui, qu’il avait leur numéro. Mais il n’avait pas vraiment le coeur à plaisanter aujourd’hui, notre américain. Alors il fit non de la tête. Il ajusta ses lunettes de soleil sur son nez, la lumière faible du jour déjà trop aveuglante pour lui. Déjà qu’il avait les yeux sensibles, cette histoire de migraine n’arrangeait rien. Andrew jeta sur la table la carte de la nostalgie. Il évoqua les nuits passées dans des motels miteux, non loin des aéroports. Oui, il y avait toujours les mêmes personnes, là-bas. Ceux qui courent, ceux qui pleurent, de joie, de tristesse. Ceux qui ont peur et ceux qui sont habitués. Les touristes, les hommes d’affaires et les pilotes. Tous ensemble dans un zinc à plusieurs milliers de mètres au dessus du sol. Geo continua sa cigarette, tirant nerveusement, impassible et silencieux. Jusqu’à ce qu’Andrew évoque la femme de la nuit qu’ils avaient croisés, une fois, et qui avait jeté son dévolu sur eux. Tout ce qu’elle voulait, c’était un client. Et puisque deux hommes à satisfaire, c’est deux fois plus d’argent à se faire, elle avait roucouler un moment autour d’eux. Geo avait même songé à lâcher des mots doux à Andrew pour qu’elle leur foute enfin la paix. Andrew lâcha un rire mais visiblement, le temps pressait. Et allez, nouvelle pointe d’humour. Cette fois-ci, pas de cache-cache avec un fiston perdu. « Yup. » lâcha-t-il sobrement lorsqu’il lui posa la question. Prêt, il l’était. Enfin, autant qu’un presque quinquagénaire alcoolique en manque avec une migraine et à moitié dépressif pouvait l’être. Geo pinça sa clope entre ses lèvres, filant un coup de main à Andrew pour hisser sa bécane à l’arrière du pick-up. Il lui proposa d’ailleurs de le déposer « là où il pionce » au retour. « On appelle-ça une maison. » siffla-t-il. Qu’allait-il s’imaginer, au juste ? Sans attendre de réponse, il fit le tour et prit place sur le siège, ayant préalablement jeté son mégot sur le tarmac. Visiblement, McKullan ne semblait pas d’humeur bavarde, comme il montait le son de l’autoradio. Bien, Geo rattraperait son sommeil en retard, si d’aventure sa fichue migraine se décidait à dégager. Il baissa sa casquette sur ses yeux, croisa les bras sur son torse, à la recherche du sommeil.

***

Geo grimaça. Il avait n’avait pas réussi à dormir plus de quelques minutes. Sa nuque était douloureuse, à présent. Bien, elle allait de pair avec son crâne, comme ça. Il posa sa casquette devant lui, vautrant sa tête dans ses mains. Il s’étira, ouvrit la fenêtre. Il serrait et desserrait ses poings nerveusement. Le GPS indiquait encore plus de trente minutes de trajet. Il mourrait d’envie de boire. Et de fumer. Il attrapa son paquet dans sa poche, en glissa une entre ses lèvres et l’alluma. Main au bord de la fenêtre, il appuya sa tête contre le montant de la portière. Andrew brisa le silence, décidé à crever l’abcès. S’il avait pu parler avec Mia, il n’en était rien du côté de Geo. Enfin, il l’avait bien vue, peu avant les fêtes. Mais cela ne s’était conclu que par un dialogue de sourds. Le chemin allait être long, il le savait. S’il en valait la peine, il était toutefois tellement périlleux que Geo peinait à faire face. Il était fatigué. Il s’était passé trop de choses, trop vite. Mais ça, Andrew n’en savait rien. Quelle merde, hein, Caulfield. Et tu ne peux même pas en parler à ton meilleur ami puisque, encore une fois, tu as menti. Alors il n’ajouta rien, laissant sa haine se tapir au fond de ses tripes. Il serra les dents, fumant nerveusement. Et puis, ce fut le pompon. « J’espère que tu m’en veux pas, Caulfield. Et pour ce que ça vaut, tu ferais un excellent père ». S’il lui en voulait ? Oui, non, difficile à dire. Il était remonté, Caulfield. Mais sa haine était dirigée envers lui-même. Il merdait à tous les niveaux et il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Vient toujours un temps où tous doivent assumer leurs dérapages, et Caulfield était en plein dedans. La fin de sa phrase l’assomma. « Tu ferais un excellent père ». Nouveau discours, mais était-il plus honnête, car apaisé, ou plus mielleux, car effrayé ? Geo connaissait la réponse, mais ce n’était pas celle qu’il désirait entendre. C’était tout Andrew, profondément bon. Mais Caulfield n’était pas lui. Il n’était pas bon. Il n’était pas père et ne le serait jamais. « Un excellent père, hein ? » répliqua-t-il. La main que lui tendait Andrew était bien trop douce, bien trop clémente. Elle contrastait trop avec la bataille qui se tenait dans son propre esprit. C’était trop tôt. « Dis pas de conneries. Faudrait que je sois sacrément con pour croire ça. » ajouta-t-il, acide. Ce lynchage volontaire résultait de ce besoin de se convaincre. S’il était déjà convaincu qu’il méritait le monceau d’emmerdes dans lequel il était enlisé jusqu’au cou, il cherchait encore à se convaincre qu’il pouvait exister une porte de sortie. Un rayon de lumière pour chasser les ténèbres. Et il l’avait entrevu, ce rayon divin. Il mesurait un mètre cinquante-six, avait de longs cheveux blonds et un sourire magnifique. Un caractère bien trempé et une fâcheuse tendance à toujours repousser les limites, aussi. C’était trop beau, trop doux pour être vrai. Il allait forcément trouver le moyen de tout foutre en l’air, tôt ou tard.

Alors il jeta le tabac restant de sa cigarette pour glisser le mégot dans le paquet. A cet instant, McKullan lui fit signe d’ouvrir la boîte à gant. Geo le regarda un instant puis se cala à nouveau dans son siège, fixant la trappe en plastique. Il finit par l’ouvrir, y trouvant une pochette de papier kraft. Il reconnu immédiatement la forme particulière sous ses doigts. Il saisit le goulot, extirpant la moitié de la bouteille de whisky du sac. C’était son préféré. Il ne sourit même pas. Il resta bloqué sur le sac, l’étiquette, le liquide ambré. Les paroles d’Andrew lui parvinrent sourdement. Ses mains se mirent à trembler, mélange de tension de manque. Il referma la pochette sur la bouteille puis la boîte à gants. Il posa sa main contre son visage, les yeux clos. « Arrête la voiture. » intima-t-il. Là, Andrew sembla ne pas comprendre. Il sentit son regard se poser sur lui, mais il ne sentit pas le pickup décélérer. « Arrête la voiture, bordel ! » cria-t-il. Il allait exploser. Il fallait qu’il sorte, et il fallait qu’il sorte maintenant. Une fois sur le bas-côté, Geo n’attendit pas son reste pour descendre. Il s’éloigna du véhicule, posa ses mains sur ses jambes. Il ferma les yeux. Il avait peur, il avait mal, il était paumé, il était en manque, il était amoureux. C’était beaucoup trop de choses à gérer à la fois. Il ne savait pas quoi faire, quoi dire, par où commencer. Il ne savait même plus quoi penser. Il poussa un cri jusqu’à avoir épuisé tout l’oxygène de ses poumons. Il se laissa tomber à genoux, refermant ses mains sur le sol poussiéreux. Il resta ainsi, immobile, tentant de se rasséréner. Il y a certaines guerres que l’on ne peut gagner seul, Caulfield. Encore moins quand ton meilleur ami ne connaît même pas ton véritable nom.


@Andrew McKullan :maah:
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Message(#)Kids Again x Geo EmptyJeu 28 Jan 2021 - 13:41

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Ce qui était souvent bien avec Geo, c’est qu’il n’y avait jamais vraiment beaucoup de discussion. Jamais trop de questions. Il n’était pas trop du genre à tergiverser pendant mille ans pour aller quelque part. Il acceptait sans trop rien dire. Comment disait-on, déjà ? Taciturne ? Andrew n’avait jamais trouvé meilleur mot que celui-ci pour décrire celui qu’il présentait souvent comme son meilleur ami. Tout était simple, entre eux d’eux. Ils n’avaient souvent pas besoin de parler pour comprendre ce dont l’autre avait besoin. En tout cas, c’était comme ça que ça avait fonctionnait jusque là. Et Andrew était persuadé que ça convenait très bien à Geo, et qu’il n’avait pas forcément envie de s’épancher sur sa vie - autant professionnelle que privée. Alors le vieux n’avait pas été étonné quand Geo était monté dans son pick-up sans rien dire, et qu’il l’avait simplement charrié sur le fait que l’endroit où il dormait, ça s’appelait une maison. Andrew n’avait pas relevé, mais il avait plus souvent imaginé Geo dans des hôtels, ou, au mieux, une roulotte en pleine forêt, que dans un pavillon avec un portail, des jolis fleurs et un puits au fond du jardin. Rien que de s’imaginer Geo ouvrir la porte, enfiler des petits chaussons douillets et fermer les volets le soir avant de s’endormir, ça le faisait mourir de rire. La force de l’habitude. Andrew n’avait connu Geo que dans des motels déserts, difficile de penser autrement. Quand Andrew avait monté le son de la musique, son ami avait posé la tête contre la vitre. Là encore, pas besoin de dire quoi que ce soit. Il avait compris qu’Andrew n’était pas prêt à parler.

*

Un peu avant d’arriver, Andrew s’était enfin décidé à parler. Il n’avait pas envie de passer sa vie à faire la gueule à son meilleur ami. Il savait pertinemment qu’il avait eu des propos inappropriés, blessants, et que Geo en avait pris pour son grade, alors que le seul qui avait merdé, c’était lui. Il voulait qu’il sache qu’il était désolé pour ça. Qu’il avait pas mal discuté avec Mia. Et qu’il avait compris. Compris qu’il aurait dû être là pendant ces quinze dernières années, plutôt que de fuir et de poursuivre quelque chose qu’il ne pourrait de toute façon jamais saisir. Alors il s’en voulait terriblement de lui avoir sorti tout ça. C’était lui, la grosse merde, dans l’histoire. Lui qui devait se remettre en question. Réapprendre à apprivoiser sa fille. A lui prouver qu’il n’était plus celui qui l’avait abandonné, il y a quinze ans, valise à la main. Et pas Geo. Parce que comme il le lui dit, Geo ferait un excellent père. Il en était certain. Mais Geo avait l’air d’être d’un autre avis. « Un excellent père, hein ? Dis pas de conneries. Faudrait que je sois sacrément con pour croire ça ». Andrew tiqua. Le ton qu’utilisait Geo. Le fait qu’il n’avait même pas levé les yeux vers lui. Qu’il avait juste écouté, pour sortir ça. Jetant un coup d’oeil au GPS au passage, Andrew tourna la tête vers son ami, bien décidé à le convaincre. « Je suis vraiment désolé si je t’ai laissé penser le contraire, Geo. J’ai vraiment été con. Mais explique moi qui aurait passé plusieurs années à garder contact avec une presque inconnue, simplement pour s’assurer qu’elle allait bien, si ce n’est un père de substitution ? ». C’était le rôle qu’il avait endossé avec Mia. Et même s’il n’en connaissait pas encore très bien tous les détails, Andrew savait qu’il avait une place importante dans la vie de sa fille, et que c’était réciproque. Et il voulait qu’il garde cette place importante, parce qu’elle faisait partie de la construction de sa fille et que c’était important.
Andrew tenta de dérider son vieil ami en lui proposant un cadeau. Il était persuadé que ça lui ferait plaisir. C’était leur bouteille préférée. Celle qui coûtait un bras mais qu’ils partageaient, dans leur vieux motel, avec un paquet de chips et une part de pizza, devant un téléfilm à la con. Et pourtant. « Arrête la voiture ». Andrew tourna la tête vers son ami, un peu déstabilisé par ce qu’il venait de dire. « Quoi ? Geo, je… ». Il aurait voulu dire qu’il était désolé de l’avoir autant blessé. Qu’il voulait essayer de se racheter. Et que là où il l’emmenait, ça serait l’occasion de renouer. D’avoir un projet ensemble. « Arrête la voiture, bordel ! ». Andrew manqua de sursauter, faisant faire un écart à la voiture. Il appuya sur le frein, arrêtant la voiture sur le bas côté, ne comprenant pas la réaction de Geo. A peine s’était-il arrêté qu’il sortir de la voiture. Andrew le suivit, l’écoutant pousser un cri, presque inhumain, se laisser tomber au sol. Désespéré. Andrew arriva à sa hauteur, un peu paniqué, mais essayant de garder son sang froid. Il s’approcha de lui, méfiant, ne sachant pas trop comment il allait réagir. Il s’agenouilla devant lui. « Hey, buddy… ». Il baissa lui aussi les yeux au sol, fixant la poussière dans laquelle Geo avait jeté son dévolu. « J’espère que c’est pas moi qui t’ait foutu en rogne, comme ça… ». Mais il en doutait très sérieusement. Même si tout ce qu’il avait dit avait forcément eu un impact sur lui, Andrew doutait fortement qu’il aurait eu une réaction pareille. Non, s’il n’y avait eu que ça, il lui aurait sûrement mis une patate dans la tronche en arrivant, avant de le prendre par les épaules et de l’inviter à faire une virée en moto pour les trois prochaines heures. Andrew glissa ses deux mains sur les joues de Geo, encadrant son visage, dans un geste fraternel. Il le força à relever la tête vers lui. Andrew se perdit quelques instants dans le regard de son ami. Si dur, et pourtant si clair. Si triste, aussi. « Je crois que t’as besoin de causer, vieille branche. Je sais que t’aime pas trop ça, mais tu vas pas avoir le choix ». Andrew lâcha le visage de son ami et se laissa tomber en arrière, de façon à être assis dans le sable. Il sortit une cigarette de sa poche, qu’il alluma. Il écarta les bras, faisant signe à son ami qu’il était disponible. « Je suis tout ouïe ! Et tu peux y aller, je pense que de toute façon, vu comme t’as gueulé, t’as fais fuir tous les potentiels chieurs… ». Il tira une latte, attendant la suite. Il détestait le voir comme ça.

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Message(#)Kids Again x Geo EmptyJeu 11 Fév 2021 - 13:58


@andrew mckullan & geo caulfield



Aucun des deux hommes ne parlait, ce matin. Il était tôt, l’un semblait encore embué de fatigue, l’autre submergé par un cocktail de fatigue et d’alcool. Ou de fatigue et de manque d’alcool. Voire un mélange de tout cela. Quoi qu’il en soit, ils restèrent tous deux silencieux une partie du trajet. Geo avait tenté de trouver le sommeil, en vain. Il n’avait pu dormir qu’une poignée de minutes. Lorsqu’il prit la parole, Andrew entreprit de remettre le sujet de leur dernière discussion sur le tapis. Enfin, dernière discussion, façon de parler. Entre l’alcool et l’émotion, tous les deux n’avaient pas été des modèles en terme d’éloquence et d’écoute. Au fond, Geo comprenait le choc d’Andrew. Mais il n’était pas prêt, Geo. Cette histoire l’avait profondément affecté. Par dessus cela, il était en froid avec Mia. Il avait bien tenté de s’expliquer, mais cela s’était soldé par un échec. Là encore, il s’y attendait. Il savait pertinemment que rien ne s’arrangerait en un coup de baguette magique. Alors il ne pouvait pas être d’accord avec Andrew, aujourd’hui. Il le lui fit bien savoir, par ailleurs. Il sentit le regard de son ami se poser sur lui. Sans doute ne s’attendait-il pas à ce qu’il lui réponde de la sorte. Il faut dire qu’ils ne se prenaient plus le bec, aujourd’hui, les deux vieux. Enfin, à de rares occasions, pour des conneries comme l’équipe qui remportera le Super Bowl. Et généralement il finissaient pliés au sol à rire sur une débilité innommable. Ou alors, ils oubliaient subitement la raison qui les avaient emmenés à se quereller et changeaient de sujet en un éclair. A leur âge, après de si longues années d’amitié, ils n’avaient plus le temps pour ce genre de choses superficielles. Mais cette dernière dispute n’était pas ordinaire. « Je suis vraiment désolé si je t’ai laissé penser le contraire, Geo. J’ai vraiment été con. Mais explique moi qui aurait passé plusieurs années à garder contact avec une presque inconnue, simplement pour s’assurer qu’elle allait bien, si ce n’est un père de substitution ? » Geo avait conscience des erreurs commises. S’il s’en repentait sincèrement, il avait du mal à accepter les paroles de son ami. Il n’était pas prêt pour ça. Ces jours-ci, ce qu’ils s’infligeait était de l’ordre de la torture psychique. Les ténèbres des abîmes, dans lesquelles il croisait Andrew, Mia. L’alcool, aussi. Son amour pour les spiritueux raffinés s’était graduellement mué en une appétence sans distinction. Parce que cela lui permettait d’oublier qu’il avait mal, qu’il était paumé à tous niveaux. Et puis il y avait Erin, lumière au bout du tunnel. Il espérait ardemment que ça soit cela. Il ne désirait pas succomber à un mirage. Alors il essayait de se contrôler. Il y parvenait toujours. Enfin, jusqu’au prochain craquage. Alors dis-nous, Andrew, est-ce qu’un excellent père se conduirait ainsi ? « Tu ne sais pas de quoi tu parles, Andrew. » souffla-t-il. Il serra son poing. Cinq années aux côtés de Mia et il était incapable de poser des mots sur leur relation. Ce n’était pas une amitié. Il n’était pas son père pour autant. Il était là, c’est tout. Enfin, il avait été là. Aujourd’hui, c’était différent. Il voulait se battre, mais comment y parvenir sans aucune arme ? Ce n’était pas de la faute d’Andrew. Mais il n’avait aucune idée de ce qu’endurait Geo. Ou peut-être était-ce Geo qui était en train de ressentir la souffrance que son meilleur ami avait ressentie pendant plus de quinze ans.

Quelques instants passèrent et Andrew lui fit signe d’ouvrir la boîte à gants. Geo s’était exécuté, se figeant aussitôt en reconnaissant la forme familière sous la pochette de kraft. Ce n’est pas de sa faute. Ce n’est pas de sa faute. Mantra inutile, colifichet imaginaire. Sous ses doigts, les contours d’un cachet de cire qui lui était familier. C’était leur bouteille favorite. Des tonnes de souvenirs, aux quatre coins des États-Unis. Geo ferma les yeux. Il intima Andrew d’arrêter la voiture. Il ne comprit pas. Sa voix se fit plus sèche. Il était à deux doigts d’imploser. Rien n’allait. Et il perdait lentement espoir. Une ombre s’était tapie dans son corps et elle n’était pas décidée à quitter les lieux. Il quitta le véhicule dès qu’il fut rangé sur le bas côté. Un cri s’éleva dans les airs. Plus d’air dans ses poumons, plus de tambours contre ses tempes. Il se laissa tomber, genoux à terre. Ses mains empoignèrent la poussière. Après un certains temps, Andrew arriva à sa hauteur. « Hey, buddy… » Il était là, juste devant lui. Il n’avait qu’à lever les yeux pour le voir, mais il n’y parvint pas. Il ne put même pas lui répondre. « J’espère que c’est pas moi qui t’ait foutu en rogne, comme ça… » Bien sûr que non, Andrew. Mais il ne pu rien articuler. Il était tétanisé. Jamais il ne s’était senti si vulnérable. Tout autour de lui n’était qu’une épaisse purée de pois. Il sentit ses mains se poser contre son visage. Cela eut au moins le mérite de le ramener sur Terre. Pendant quelques secondes, ils se fixèrent. Les yeux fatigués, voilés de Geo contre la bienveillance infini du père McKullan. « Je crois que t’as besoin de causer, vieille branche. Je sais que t’aime pas trop ça, mais tu vas pas avoir le choix ». Toujours aucune réaction de la part de Caulfield. Pourtant, il en avait, des choses à raconter. Avec Andrew, il avait toujours pu parler de tout sans tabou, sans artifices, sans jugement. Enfin, façon Geo, évidement.

Alors il fit non de la tête. Il ne savait pas par quoi commencer. Il ne savait pas s’il était capable de tout balancer comme ça. Il ne souhaitait pas formuler ça tout haut, autrement, tout deviendrait un peu plus vrai, certaines craintes plus que d’autre. « J’en sais rien, Andrew. » souffla-t-il. « Tout est si merdique. » ajouta-t-il. Il passa une main sur son visage malmené. Etait-ce vraiment le moment de lui dire qu’il était en froid avec sa fille, aussi ? Car bien entendu, le père ignorait également ses activités criminelles. Enfin, à la différence de sa fille, lui devait plus se voiler la face qu’autre chose. Le jour où ils s’étaient rencontrés dans ce bar, il avait su qu’il n’était pas un citoyen américain lambda. « J’ai mis tellement de temps à savoir pour quoi je voulais me battre. J’ai tout foutu en l’air. » acheva-t-il. Lui, Mia, le Club, sa vie, Erin. Rien n’allait. Erin était l’exception, mais combien de temps lui faudrait-il avant de tout réduire en cendres ? Le silence s’installa. Il garda les yeux rivés sur la poussière au sol. Le soleil martelait déjà de ses rayons de plombs. « Je n’ai plus aucun contrôle. » conclut-il. Pour la première fois depuis des semaines, il était lucide quant à ce qu’il se passait vraiment dans sa vie.


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Message(#)Kids Again x Geo EmptyDim 14 Fév 2021 - 9:19

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Andrew n’avait jamais eu l’habitude de parler de la vie de Geo. Il ne savait pas ce qu’il faisait pour vivre, même s’il n’était pas con, et qu’il savait que c’était probablement quelque chose qui n’était pas forcément très légal. Au cours de leur périple aux Etats-Unis, ils n’avaient jamais vraiment échange sur des sujets de sa vie personnelle. Aux yeux du monde, ça aurait pu paraître étrange. Quel genre de couple d’amis ne connaissait absolument rien l’un de l’autre ? Ici, si Geo connaissait sûrement les moindres détails de la vie d’Andrew, ce n’était pas le cas en sens inverse. Mais parce qu’il n’y avait jamais eu besoin. Andrew savait que Geo aimait le football américain. Il savait qu’il aimait bien traîner en moto. Il savait qu’il aimait bien se poser au milieu de nulle part, une bière à la main. Qu’il aimait bien se poser sur la plage et observer le coucher de soleil, pendant plusieurs heures parfois, sans rien dire. Et jusque là, ça avait été suffisant. Du moins, c’est ce qu’Andrew pensait. Leur relation avait toujours été basée sur des petites choses. Sur l’instant présent. Ils ne s’étaient pas préoccupés de savoir ce qu’ils avaient fait avant, pourquoi ils en étaient arrivé là. Tout avait toujours fonctionné entre eux, sans questions, sans jugement. Mais aujourd’hui, il était temps que tout cela prenne fin.

Assis au bord de la route, au milieu du sable, Andrew avait comme une impression de déjà vu. Le vieux McKullan au milieu du désert, la poussière se mélangeant à la sueur et aux larmes sur son visage, pendant que Geo l’écoutait d’une oreille attentive, comme il l’avait toujours fait. Sauf qu’aujourd’hui, les rôles s’inversaient. C’était Geo qui allait parler, pour une fois. Parce qu’il le devait. Andrew l’écouta parler, tirant sur sa cigarette de manière régulière. Lui expliquant que tout était merdique. Qu’il avait tout foutu en l’air. Chaque mot atteignait Andrew au plus profond de son être. Andrew et Geo, c’était un peu comme les cinq doigts d’une main. Inséparables. « Je n’ai plus aucun contrôle ». Andrew hocha doucement la tête, apercevant quelques instants le visage de son ami, légèrement flouté et bleuté par la fumée de la cigarette. « Je vais avoir du mal à t’aider si tu ne me donnes pas plus d’informations, vieille branche ». Il savait qu’il faudrait du temps à Geo pour dire tout ce qu’il fallait sur le coeur. « J’ai tout mon temps. Enfin, presque, j’ai quand même un truc à te montrer, faut pas déconner non plus ». Il esquissa l’ombre d’un sourire, espérant que ça permettrait de remonter quelque peu le moral de son ami, même l’espace d’une seconde. Andrew se concentra quelques instants. Tout était calme, autour d'eux. Le bruit des oiseaux au loin. Le vent qui soufflait le sable et les quelques cailloux.  « Tu te souviens, quand on était tous les deux au fin fond de je ne sais quel bled américain, dans un vieux motel pourri parce qu’on avait trouvé que ça ? ». Bien sûr qu’il se souvenait. Ils avaient passé quelques temps à bourlinguer entre deux villes, deux hôtels, en pick-up ou en moto. « Tu te souviens le nombre de fois où t’as dû me ramasser à la petite cuillère parce que je te répétais que tout était merdique, que j’avais merdé, que j’avais tout foutu en l’air, que j’aurais dû faire autrement ? ». Là encore, il espérait que Geo s’en souvenait. Andrew ne pouvait s’empêcher de se rappeler la fois où il avait fini tellement torché qu’il avait essayé de partir à pied pour retrouver son fils. Il avait parcouru presque parcouru un kilomètre, avant que Geo ne le retrouve et qu’il le ramène au bercail. Geo, il avait toujours été là. Pour le remettre sur pied. Pour sécher ses larmes. Pour l’engueuler. C’était son Geo, son frère d’armes. Sans lui, Andrew ne pouvait s’empêcher de penser qu’il ne serait probablement plus là aujourd’hui. « Et qu’est-ce que tu me répétais dans ces cas là ? Que j’avais pas tout foiré. Que j’avais toujours une bonne raison de me battre. Mon fils. Mia, même si elle n’était pas là. Mary, que je portais toujours dans mon coeur. Tu réussisais toujours à me remettre d’aplomb. A me rappeler que la vie valait la peine d’être vécue et que tous les chemins méritaient d’être arpentés ». Andrew termina sa cigarette, écrasant le mégot au sol. Il laissa tomber un silence. Le genre de silence qui n’était pas pesant. « Quoi que ce soit que tu traverses, tu sortiras la tête de l’eau, et je serai là pour t’aider ». Andrew glissa sa main sur celle de son ami, la serrant quelques instants avant de reculer. Un léger sourire s’esquissa de nouveau sur ses lèvres. « Tu me dis si je me trompe mais…Qui est l’heureuse élue qui te tourmente autant ? ». Andrew était un peut-être un vieux con, mais il n’était pas stupide. Il n’avait jamais vu Geo comme ça, et il devinait pourquoi. Il n’y avait probablement qu’une seule et bonne raison pour que son vieux pote soit chamboulé à ce point : l’Amour, et pas n’importe lequel, celui avec un grand A.

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Message(#)Kids Again x Geo EmptyMer 24 Fév 2021 - 17:37


@andrew mckullan & geo caulfield



Ca aurait pu être journée simple. Un rabibochage ordinaire entre Caulfield et McKullan. Une accolade un peu bourrue pour camoufler une pudeur latente. Mais il n’en fut rien. Parce que cette fois-ci, Caulfield n’avait aucun contrôle sur quoi que ce soit. Ce qu’il faisait pour vivre, les personnes qu’il fréquentait, les personnes qu’il aimait, jusqu’à sa propre personne. Il s’était toujours vu comme un colosse. Ce n’était pas de la vantardise, mais une certaine lassitude, entraînant un pragmatisme, brique après brique. « Rien ne me touche, rien ne me fait plier, personne ne me contrôle, je ne contrôle personne. » Une existence plate comme du papier à cigarette. Il n’était pas malheureux, mais il ne faisait pas de vagues et il n’était au coeur de la houle pour personne. C’est ainsi qu’il s’était toujours protégé, malgré lui. Mais cette bulle aseptisée avait éclaté et il se prenait un ramassis de merdes sans nom en pleine face. Alors forcément, c’était déroutant. Plus que ça, c’était terrifiant. Alors il lui avait dit, à son meilleur ami, qu’il avait peur. Enfin, à sa manière. Il avait avoué ne plus avoir aucun contrôle. La clope au bec, il n’en demeurait pas moins attentif, opinant du chef à chacune de ses phrases. « Je vais avoir du mal à t’aider si tu ne me donnes pas plus d’informations, vieille branche » qu’il glissa doucement. Certes, Andrew, mais par où commencer ? Tout était tellement entremêlé qu’il peinait à savoir où tout cela avait vraiment débuté. Son mensonge avec Mia envers lui ? Son mensonge envers Mia ? Le Club ? Tout ça ? Qu’est-ce qui était le plus important ? Et l’alcool, alors ? Il soupira. Il prenait le temps de la réflexion. Avoir déversé sa colère sur ce sol poussiéreux avait au moins eu le mérite de le calmer un peu. « J’ai tout mon temps. Enfin, presque, j’ai quand même un truc à te montrer, faut pas déconner non plus » ajouta-t-il, fidèle à lui-même. C’était tout lui. Qu’est-ce qu’il avait encore manigancé ? Geo se sentit un peu con, un peu boulet, un peu poids mort de faire une crise existentielle là, maintenant, ici. Mais d’un côté, l’avait-il choisit ? Non. Il avait atteint un point de non retour, et il avait bien besoin de la main de son meilleur pote pour le tirer de là. « Je suis désolé, Buddy. » souffla-t-il. Il changeait d’humeur en un tour de main, et voilà que les remords tapissaient lentement ses entrailles.

Geo n’ajouta rien. Andrew non plus, si bien qu’on pouvait entendre les oiseaux, le vent qui faisait glisser des gravillons et les voitures qui empruntaient la voie rapide, au loin. « Tu te souviens, quand on était tous les deux au fin fond de je ne sais quel bled américain, dans un vieux motel pourri parce qu’on avait trouvé que ça ? » Il leva les yeux vers lui. Comment oublier ? Une majorité de leurs années ensemble aux États-Unis s’était résumée à traverser le continent de long en large, créchant dans des motels toujours plus miteux. A croire qu’ils y avaient prit goût, ces deux-là. Il tira son paquet de cigarettes de sa poche, en grilla une, la main tremblante. Quelle était donc la morale de cette histoire ? « Tu te souviens le nombre de fois où t’as dû me ramasser à la petite cuillère parce que je te répétais que tout était merdique, que j’avais merdé, que j’avais tout foutu en l’air, que j’aurais dû faire autrement ? » La voici donc. Elle se précisait, Geo pouvait la voir se profiler. Il fumait doucement, concentré sur les paroles d’Andrew. Il hocha doucement la tête. Il se souvenait de tout, des heures passées sous la flotte à faire le pied de grue près d’une résidence, des nuits merdiques dans des motels toujours plus douteux, des kilomètres à user la selle de leurs motos sous un cagnard sans nom. « Et qu’est-ce que tu me répétais dans ces cas là ? Que j’avais pas tout foiré. Que j’avais toujours une bonne raison de me battre. Mon fils. Mia, même si elle n’était pas là. Mary, que je portais toujours dans mon coeur. Tu réussissais toujours à me remettre d’aplomb. A me rappeler que la vie valait la peine d’être vécue et que tous les chemins méritaient d’être arpentés » Ca le faisait chier de l’admettre, profondément, mais il avait raison. Il lui avait même répété, à Mia, ce soir de décembre. Sa raison de se battre, c‘était elle. Alors certes, elle n’était pas son unique motivation, mais minimiser le rôle de la jeune McKullan dans cette histoire serait d’un ridicule déconcertant. Un silence tomba, reposant, comme calculé. C’est Andrew qui le rompit. « Quoi que ce soit que tu traverses, tu sortiras la tête de l’eau, et je serai là pour t’aider » Il lui serra la main. En réponse, Geo lui adressa un faible sourire. S’il aurait pu foutre le camp à l’aéroport avant même d’avoir prit place dans le véhicule d’Andrew, maintenant, il n’en était plus rien. « Tu me dis si je me trompe mais…Qui est l’heureuse élue qui te tourmente autant ? » Quoi ? A quel moment avait-il parlé d’Erin ? Il n’en avait aucun souvenir. Il plissa le regard, fixant Andrew, comme si ses deux yeux noirs pouvaient lui en dire davantage. Il finit par lever les yeux au ciel, réalisant qu’il en avait vu d’autre, McKullan. Il n’était pas dupe. On ne la lui faisait pas. « C’est pas ça… » commença-t-il. « Enfin… Si, un peu. Enfin, un peu, beaucoup, je crois. En fait, je crois que je suis sûr que… J’en sais rien. J’aime être avec elle. Elle… Elle n’est pas… Ce n’est pas juste quelqu’un, tu comprends ? » Expliquait-il, fixant le sol, gesticulant maladroitement comme si cela pouvait aider Andrew à le comprendre. S’il y parvenait, chapeau bas. Lui-même avait perdu le fil de ses pensées. Il passa ses mains sur sa figure, soupirant ensuite. « Mais… Ce n’est pas ça. Elle est ce qui m’est arrivé de mieux depuis… J’en sais rien. Je ne veux pas que ça s’arrête. Pourtant, je fais tout pour que ça arrive. » Il déglutit péniblement. D’abord, son penchant pour la boisson allait sérieusement devenir un problème s’il ne s’en occupait pas rapidement. Ensuite, le Club. Encore et toujours. Il n’avait connu que les gangs et ignorait comment partir. Le voulait-il seulement ? En vérité, il craignait de ne pas savoir faire autre chose. De se retrouver vide, errant comme une âme en peine, s’il en claquait la porte. Et quand bien même il y parvenait, on ne le laisserait pas partir comme une fleur. Son coeur se serra en repensant aux paroles qu'il avait adressées à Mia, la dernière fois où il l'avait vu. Il hésita avant de faire ce qu’il s’apprêtait à faire. Mais il n’avait pas le choix. S’il ne l’aidait pas, Andrew pourrait le ramasser en piteux état d’ici quelques temps. « Andrew, je… » Il pinça ses lèvres. Comment dire ? Il fixa ses mains. Comme un acte vaut plus que mille mots, il se résigna. Il coinça sa cigarette entre ses lèvres, tendant ses mains devant lui. Rapidement, elles se mirent à trembler. Geo serra les poings, ils en avaient tous les deux assez vu. « J’ai merdé. » souffla-t-il en se pinçant l’arrête de nez. « J’ai perdu le contrôle. C’était simple, rapide, accessible. J’ai rien vu venir. J’ai toujours contrôlé, je… » Il n’avait plus les mots. La vérité, c’est que ce genre de chose ne s’explique pas. Alors à son tour, il écrasa sa clope, se mettant ensuite à triturer nerveusement ses mains. « J’ai besoin de ton aide. » avoua-t-il. Cela lui coûtait. Il ne voulait pas être prit en pitié. Mais il allait devoir mettre sa fierté et ses craintes de côté pour pouvoir avancer.


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Message(#)Kids Again x Geo EmptyDim 28 Fév 2021 - 15:57

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Andrew n’aurait pas dit qu’il connaissait Geo par coeur. Ça aurait été totalement faux. Il ne savait rien de lui. Il avait rarement parlé de sa famille. Rarement parlé de ses conquêtes. De sa vie avant que les deux comparses se rencontrent. De manière générale, Geo n’avait jamais vraiment parlé de lui. C’était souvent - voire tout le temps - Andrew qui faisait la conversation. Comme il le faisait là, finalement. Et pourtant, à cet instant précis, Andrew avait l’impression de lire à travers lui comme s’il était transparent. Un livre ouvert, qui n’était pas forcément très clair, mais suffisamment pour qu’Andrew capte que quelque chose, ou plutôt, quelqu’un, était entré dans la vie de Geo. Il savait que les relations n’étaient pas son fort, quelles soient amicales ou amoureuses. Geo, c’était plutôt le genre de loup qui ne traînait pas en meutes. C’était celui qui traînait à l’écart des autres. Toujours dans l’ombre de l’un d’entre eux. Mais qui prenait le temps de s’éloigner dès que ça le touchait d’un peu trop près. Un loup solitaire. Andrew l’avait vu, tout ça. Pendant leurs différents séjours. Alors il n’aurait pas vraiment trop su l’expliquer, mais il savait. « C’est pas ça…Enfin… Si, un peu. Enfin, un peu, beaucoup, je crois. En fait, je crois que je suis sûr que… J’en sais rien. J’aime être avec elle. Elle… Elle n’est pas… Ce n’est pas juste quelqu’un, tu comprends ? ». Andrew hocha doucement la tête, un léger sourire aux lèvres. Il n’était pas sûr d’avoir tout compris, à vrai dire, mais suffisamment pour savoir que la tête de son pote en était toute retournée. Là encore, il ne put s’empêcher de faire un petit trait d’humour. « Je crois que je vois ce que tu veux dire…Ca s’appelle l’amour, buddy. Tu verras, la plupart du temps, c’est sympathique. Mais parfois, ça fait cet effet là ». Le sentiment d’être noyé. D’être perdu. De ne plus savoir comment respirer. La peur, le stress, le trac. Tout ça à la fois. C’était ce qui faisait de l’amour un cocktail d’émotions si beau et si explosif à la fois. « Mais… Ce n’est pas ça. Elle est ce qui m’est arrivé de mieux depuis… J’en sais rien. Je ne veux pas que ça s’arrête. Pourtant, je fais tout pour que ça arrive ». Andrew haussa les sourcils, pas certain de savoir où il voulait en venir. Andrew ne répondit rien, laissant son ami chercher ses mots pour lui expliquer au mieux ce qu’il ressentait. Il n’avait pas forcément toute la journée, mais il resterait là jusqu’à ce que les deux vieux aient une insolation, si c’était nécessaire. Il l’observa longuement, triturant ses mains, son paquet de clopes, jouant à moitié avec le sable. Andrew attendit patiemment. Il attendit que Geo soit prêt à cracher le morceau, à lui dire ce qui n’allait pas, ce qui le mettait dans cet état. « Andrew, je… ». Il ne dit rien d’autre, il montra simplement ses mains. Andrew n’eut pas la peine de demander de quoi il parlait. Il savait de quoi il parlait. Et il s’en voulait soudainement beaucoup trop pour le cadeau qu’il lui avait offert quelques instants auparavant. Et il comprenait beaucoup mieux le tantrum dans lequel il était parti quelques instants plus tôt. « J’ai merdé. J’ai perdu le contrôle. C’était simple, rapide, accessible. J’ai rien vu venir. J’ai toujours contrôlé, je…J’ai besoin de ton aide ». Andrew se frotta lui aussi le visage, profondément désolé de ce qu’il avait causé. Il abaissa ses mains, fixant de nouveau son meilleur pote droit dans les yeux. Il commença à énumérer sur ses mains. « Premièrement, t’as pas merdé, tu m’entends ? T’as rien merdé du tout. Ça ne se contrôle pas, ce genre de choses ». Il refusait qu’il pense qu’il était coupable de quoi que ce soit. Il savait que c’était une étape difficile, dans le processus de guérison, d’admettre qu’on y était pour rien. Mais s’il devait lui rabâcher jour et nuit, alors il le ferait. « Deuxièmement, si la jeune femme dont tu me parles est si importante pour toi, elle saura t’aider. Elle saura t’épauler, t’accompagner. Ne la repousse pas, et ne pense pas qu’elle va te repousser pour ça. Sinon, c'est que c'est pas la bonne. ». Il était hors de question que Geo se mette cette mystérieuse inconnue à dos si elle comptait autant pour elle. « Et troisièmement…bordel, Geo, pourquoi tu m’en as pas parlé plus tôt ? Ça m’aurait évité de t’offrir ce truc et de créer cette situation ! ». Il abaissa ses mains, cherchant lui aussi une autre cigarette dans son paquet. Pas forcément le bon exemple pour Geo, à cet instant précis, mais il en avait besoin. C’était bien une addiction qu’il aurait lui aussi voulu arrêter. « Ca dure depuis combien de temps ? ». Il tira une latte sur sa cigarette. « Dans tous les cas, tu n’as même pas besoin de demander mon aide. Tu sais très bien que je serai là pour toi, vieille branche. Je dois juste savoir ce que tu es prêt à faire, et à quel point c’est sérieux. Je dois avoir quelques contacts au centre pour toi ». Il savait qu’il en demandait beaucoup à Geo, parce que cela nécessitait qu’il lui parle. Pour de vrai. Et qu’il lui explique comment tout cela lui était tombé dessus. Mais il en avait besoin, pour comprendre, et pour l’aider au mieux.

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Message(#)Kids Again x Geo EmptySam 27 Mar 2021 - 11:55


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Il était doué dans le genre meilleur ami, Andrew. C’était peut-être parce qu’il était profondément humain, après tout, il n’était pas devenu directeur du centre social de Brisbane par hasard, le père McKullan. Ou bien peut-être était-ce parce qu’il était père, en plus de cela. Il devait avoir une sorte de super intuition, la même dont les magazines scientifiques à deux balles vous rabâchent les oreilles. Peu importe, au fond, d’où ça venait. Mais Geo se plaisait à croire que c’était parce qu’il était son meilleur ami qu’il était capable de décrypter ses mots pour comprendre ses maux. « Je crois que je vois ce que tu veux dire…Ca s’appelle l’amour, buddy. Tu verras, la plupart du temps, c’est sympathique. Mais parfois, ça fait cet effet là. » expliqua-t-il. Ah, il n’avait pas tort. Il était en plein dedans, en plein « cet effet là », pour sûr. Et c’était aussi parce que c’était trop beau qu’il avait peur que tout ne se casse la figure. Comme s’il n’y avait pas droit. Ou plutôt, comme s’il se connaissait trop bien, et qu’il savait qu’il allait tout bousiller. Enfin, le nerf de la guerre n’était pas là. Non, c’était plutôt dans son cruel manque de contrôle de la boisson. Et ça, Geo l’expliqua à Andrew, non sans mal.

Mais il se devait de le faire. Parce qu’à accumuler trop de mensonges, de douleurs et autres masses acides, ça le rongeait de l’intérieur, Caulfield. Andrew avait toujours été là pour l’aider quand il en avait ressenti le besoin. Ca avait été rare, mais il n’avait jamais manqué à l’appel. Aujourd’hui ne faisait pas exception. Tout du long de ses explications, où il lui fit part de ses tourments, il n’en plaça pas une. Il écoutait attentivement, et lentement, Geo ressentait ce soulagement, cette légèreté, que l’on peut ressentir lorsque l’on soulage sa conscience. Enfin, il n’était pas sorti d’affaires pour autant, bien entendu. « Premièrement, t’as pas merdé, tu m’entends ? T’as rien merdé du tout. Ça ne se contrôle pas, ce genre de choses » répondit-il lorsque Geo eut terminé ses explications. La justesse de ses mots et le soin apporté dans ses propos le touchèrent sincèrement. Malgré ça, il peinait à croire qu’il n’avait pas merdé. Il serra les dents. Elles ne s’étaient pourtant pas descendues seules, ces bouteilles de whisky. Rien que d’y penser, il sentit une sueur froide lui courir le long de l’échine. « Deuxièmement, si la jeune femme dont tu me parles est si importante pour toi, elle saura t’aider. Elle saura t’épauler, t’accompagner. Ne la repousse pas, et ne pense pas qu’elle va te repousser pour ça. Sinon, c'est que c'est pas la bonne. » ajouta-t-il. Oh, Andrew était si doux, si optimiste, cela contrastait tant avec les tourments de Caulfield que c’en était déconcertant. On aurait pu croire à une pièce de théâtre dont les personnages auraient eut volontairement le trait grossi. « Et troisièmement…bordel, Geo, pourquoi tu m’en as pas parlé plus tôt ? Ça m’aurait évité de t’offrir ce truc et de créer cette situation ! » Merde, il tenait pas à le faire culpabiliser. Il savait qu’Andrew avait voulu bien faire, avec cette bouteille. Il savait que c’était un geste de réconciliation, trop pudiques pour qu’aucun d’eux ne l’avoue clairement. Mais bon sang, comment aurait-il pu ? « Hey, salut vieux, je sais qu’on s’est bouffés le nez y a deux semaines au sujet de mon mensonge sur moi et Mia, mais j’ai un petit soucis avec la bouteille, tu pourrais m’aider s’il te plaît ? » Impossible. Il était trop honteux pour cela. « Et comment j’aurais pu ? Andrew, j’ai créé tout ça. J’ai créé ce bordel sans nom. On le sait tous les deux. » soupira-t-il. S’ils avaient été en froid, c’était à cause de son mensonge.

« Ca dure depuis combien de temps ? » ah, sacré question. Geo avait un peu perdu le compte. Mais il savait que plusieurs éléments avaient accéléré sa chute. « Je ne sais plus. » lança-t-il, évasif. « Trop longtemps. » souffla-t-il. Peu après leur dispute, cela avait été le début d’une descente aux enfers en accéléré. Puis Mia, le Club. Il se demandait chaque jour ce que lui réservait le prochain. « Dans tous les cas, tu n’as même pas besoin de demander mon aide. Tu sais très bien que je serai là pour toi, vieille branche. Je dois juste savoir ce que tu es prêt à faire, et à quel point c’est sérieux. Je dois avoir quelques contacts au centre pour toi » ajouta Andrew. Geo secoua la tête. Il ne voulait pas aller au centre. Cela serait rendre tout ça encore plus réel. Il n’était pas prêt. La vérité, c’est qu’il était mort de trouille. Mort de trouille à l’idée de ne jamais remonter la pente. Un simple regard sur ses mains suffisait à renforcer cette idée. « Je ne peux pas aller au centre. Ca serait… » il ne termina pas sa phrase. Ne pouvaient-ils pas simplement en discuter et trouver des solutions ensemble ? Non, ça, c’est que ce voulait Geo. La vérité, c’est qu’il refusait d’affronter la réalité. Il ne comprenait pas encore que pour remonter à la surface, il fallait tout d’abord toucher le fin fond des abysses. « Quant à la fille dont je t’ai parlé… Je ne peux pas la mêler à tout ça. Pas maintenant. C’est trop tôt. On se voit très peu. Je n’ai pas son numéro. » Il gratta le sol poussiéreux du plat de la main. Ah, une chose était sûre, s’il mêlait Erin à tout cela, nul doute qu’elle déchanterait. « Regarde-moi. Presque cinquante balais, trop d’alcool dans le sang et amoureux d’une gamine. Tu penses toujours que je ferais un père fantastique ? » Sa voix tremblait. Parce qu’il avait peur. Peur de perdre sa santé, la famille qu’il rêvait de fonder, Andrew, Mia, Erin. Tout n’était que noirceur autour de lui, ces temps-ci. « Je… je suis désolé. On devrait partir. » rattrapa-t-il. Après tout, ils devaient se rendre quelque part, initialement.


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Message(#)Kids Again x Geo EmptyVen 2 Avr 2021 - 17:03

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Livin' out of suitcases and hotels, drinking way too much and talking through the night, really wish I didn't know you so well. Wouldn’t be so hard to leave the past behind

La matinée qu’il avait prévu ne se déroulait pas vraiment comme Andrew l’aurait voulu. Mais c’était toujours ce qui avait défini leur relation, à Geo et Andrew : l’imprévu, l’imprévisible. C’était ce qui les avait conduit à changer de lieu trente-six fois quand ils étaient ensemble aux Etats-Unis. Ce qui les avait conduit à préférer rester cloîtrés jour et nuit dans un vieux motel crasseux ou, au contraire, à passer la nuit à la belle étoile en plein milieu du désert, à compter le nombre d’astres et à jauger l’immensité de ce qui s’étendait au-dessus d’eux par rapport à la médiocrité de leurs vies respectives. Ils avaient toujours fonctionné comme ça. L’un était toujours le moteur de l’autre.  L’un ou l’autre était toujours là quand l’autre était au fond du gouffre, peu importe ce qui était prévu. Et aujourd’hui ne faisait pas exception à la règle. Mais il avait besoin de lui, sur ce coup là. Geo n’avait jamais été facile à gérer, il fallait toujours lui tirer les vers du nez. Pour n’importe qui, ça aurait pu paraître difficile. Mais disons qu’Andrew avait acquis une certaine compétence en la matière, à force de le côtoyer. Malgré tout, le vieux McKullan était un peu fâché. Fâché qu’il ne l’ait pas tenu au courant de tout ce qu’il traversait. Parce que c’était à ça que ça servait, un ami. « Et comment j’aurais pu ? Andrew, j’ai créé tout ça. J’ai créé ce bordel sans nom. On le sait tous les deux. ». Andrew donna une pichenette sur le genou de Geo. Des excuses, encore des excuses. « Caulfield, on aurait pu se jeter sur la gueule que j’aurais quand même été là pour toi si tu étais venu toquer à ma porte en pleine nuit ! Tu le sais, ne fais pas semblant ». Du moins, il espérait qu’il le savait. Parce que c’était vrai. Par monts et par vaux, Andrew aurait bravé tous les dangers pour lui.

Le coeur du problème. L’alcool. Andrew s’en voulait un peu, à vrai dire. Il avait contribué à ce cercle vicieux. Pendant toutes ces années passées ensemble, ils avaient souvent levés le coude. Bien trop de fois. « Je ne sais plus. Trop longtemps. ». Andrew hocha la tête. Il avait raison. Peu importe la durée, c’était toujours trop long. « Je ne peux pas aller au centre. Ca serait… ». Andrew fronça les sourcils. Il savait très bien ce qu’il allait dire. Il en avait vu plein, comme lui. Qui trouvait des excuses pour ne pas rester trop longtemps. Non mais ce n’est pas si grave ; Vous savez je peux rester ailleurs. Un seul sentiment commun à toutes ces personnes : la honte. Il fixa longuement Geo, sans rien dire. « C’est pas une tare, Caulfield, de recevoir de l’aide. Encore moins pour ça. Et au centre, tu seras avec d’autres gens. Qui ont le même problème que toi. Qui ont d’autres problèmes. Ca aide à relativiser. A prendre du recul ». Il tourna légèrement les yeux, appréciant quelques instantes la caresse du soleil sur sa peau. « C’est toi qui décide, la porte te sera toujours grande ouverte, de toute façon ». Il ne le laisserait pas tomber.
La conversation dériva sur cette inconnue. Geo ne la connaissait pas très bien, apparemment. Alors il ne voulait pas trop lui en parler. Andrew hocha doucement la tête. Il comprenait totalement. Si partager ses difficultés avec un ou une inconnue était parfois positif, ça n’était pas forcément le genre de choses à raconter lors d’un premier date. Andrew ne put s’empêcher de sourire intérieurement en s’imaginant le nombre de date qu’il aurait loupé en commençant par raconter à quel point il avait merdé en laissant tomber à la fois son boulot, son ex-femme et sa fille. Pas très sexy. « Regarde-moi. Presque cinquante balais, trop d’alcool dans le sang et amoureux d’une gamine. Tu penses toujours que je ferais un père fantastique ? ». Andrew arqua les sourcils. Il éclata de rire. Un rire franc, malgré les tremblements de voix de son vieux pote. Parce que la situation était beaucoup trop cocasse. Les yeux d’Andrew s’emplirent de larmes, et pour une fois, pas des larmes de tristesse. Il essaya de calmer son fou rire quelques instants, conscient que Geo allait penser qu’il se foutait de lui. « Rassure-moi, elle a pas vingt-huit balais, ta gamine ? 1m70 ? Brune ? ». Il essuya ses yeux d’un revers de la main. « Parce que dans ce cas là, il faudrait peut-être que je te présente la mienne, de gamine. Tessa, qu’elle s’appelle. Tu l’aimerais bien, j’pense ». Il en était même persuadé. Ca lui faisait bizarre de dire à haute voix le nom de Tessa. Il n’en avait encore parlé à personne. Mais il était content de pouvoir en parler à Geo. Surtout que visiblement, ils étaient dans la même situation. Il secoua la tête. « Caulfield, on a vraiment le don de se foutre dans des pétrins pas possibles ».

Andrew se releva. Il était effectivement temps de partir, s’ils ne voulaient pas arriver trop en retard. Il attrapa la main de son vieux pote, il l’aida à se relever. Sans un mot de plus, ils grimpèrent dans la voiture. Le pick-up, presque aussi vieux qu’eux, démarra dans un ronronnement de voiture. Ils étaient parés pour de nouvelles aventures.

*

Andrew se gara devant une vieille bicoque. Qu’il avait repéré des jours durant. Il lui restait encore quelques économiques pour pouvoir se permettre d’acheter cette cabane. En éteignant le moteur, il secoua les clés de l’habitation dans sa main. « J’ai envie d’avoir un petit quelque chose. Un projet qu’on pourrait faire tous les deux. Et qui pourrait servir à tout le monde ». Il descendit de la voiture, invitant Geo à le suivre. Il déverrouilla la porte d’entrée. « A toi l’honneur, Caulfield. Il y a du taff, tu vas voir ». Il laissa Geo entrer en premier dans la pièce de vie, qui servait à la fois de cuisine, de salle à manger et de salon. Une chambre et une salle de bain étaient situées à l’arrière. Il y avait énormément de peinture à faire, de sols à retaper, de meubles à changer. Mais Andrew avait hâte. Il se tourna vers Geo. « Alors ? T’en penses quoi ? J’ai rien acheté encore. Mais je me suis dit que ça serait sympa de passer nos week-end à retaper ça ». Il marqua une légère pause. « L’Isis River passe juste derrière, la mer est pas trop loin. On pourra y venir, quand on voudra, pour faire une petite escapade. Tu pourras y venir avec…C’est quoi son petit nom ? ». Il tendait une perche à Geo. Il espérait qu’il la saisirait.

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Message(#)Kids Again x Geo EmptySam 1 Mai 2021 - 18:41


@andrew mckullan & geo caulfield



Il aurait pu rester muet, ronger son frein comme il savait si bien le faire, Caulfield. Il aurait pu rester muet, garder ses tourments pour lui, parce qu’il est bien connu qu’enfouir ses problèmes est la solution miracle pour qu’ils disparaissent. Il aurait pu rester muet, s’il n’avait pas déjà essayé tout cela, en vain. S’il n’avait pas déjà essayé tout cela sans que ça ne lui revienne en pleine face. Cette petite voix, qui lui murmurait qu’il n’était pas assez droit, pas assez bon, passez honnête, pas assez aimant, pas assez digne, elle s’amplifiait de jour en jour. Elle avait tant et tant grandie qu’aucun effort au monde ne pouvait désormais la faire taire. Manque de chance pour McKullan, il se prenait une déferlante de paroles, un torrent verbal confus. Pourtant, en tant que bon directeur de centre social, ou plutôt, en unique meilleur ami, il sut comment réagir. Il avait toujours su. Il ne perdait que rarement les pédales, Caulfield. Mais lorsque cela arrivait, Andrew savait toujours le contenir, le rattraper, l’aider à se relever. Et aujourd’hui n’échappait pas à la règle. Chaque mot semblait être choisit avec soin. Pourtant, paradoxalement, Andrew ne semblait pas avoir mûri son discours. C’était pour cela, qu’ils étaient si proches, avec Andrew. Ils s’étaient apprivoisés l’un l’autre au point qu’aujourd’hui, ils pouvaient se comprendre, rire, s’engueuler, se rabibocher, se réconforter, avec cette spontanéité qui leur était propre. Et c’est avec cette même spontanéité qu’Andrew lâcha une pichenette sur le genou de Geo. « Caulfield, on aurait pu se jeter sur la gueule que j’aurais quand même été là pour toi si tu étais venu toquer à ma porte en pleine nuit ! Tu le sais, ne fais pas semblant » lâcha-t-il. Il avait raison, le bougre. C’était déjà arrivé, par ailleurs. Ils s’étaient bouffé le nez plus d’une fois et pourtant, l’instant d’après, ils auraient pu se saigner aux quatre veines l’un pour l’autre. Geo soupira, en y repensant. « Je sais. » admit-il. Cela avait beau être Andrew, il n’aimait toujours pas admettre ses torts. Pourtant, cette fois-ci, il ressenti un véritable soulagement.

Mais il en faudrait plus pour outrepasser le centre nerveux du problème. Geo l’avait dit, il l’avait lâché, comme une bombe. L’alcool. Ca l’avait terrorisé, comme un môme lâché au coeur d’une sombre forêt. Mais là encore, Andrew lui faisait comprendre qu’il n’était pas seul. Il lui avait d’abord parlé du centre, mais pour Geo, c’était trop tôt. Il passa une main poussiéreuse dans sa tignasse, expliquant cela à Andrew. Un silence s’installa, silence durant lequel Geo sentit le regard d’Andrew peser sur lui. A mesure que le temps s’égrenait, cela s’amplifiait. Parce que, oui, il avait honte. Lui qui était sans failles, qui avait un mental d’acier et n’avait besoin de personne, réalisait qu’il n’était qu’un gosse effrayé. Un gosse perché au sommet d’un château de cartes, et celui-ci s’effondrait sous ses pieds. Caulfield réalisait que la carapace solide qu’il s’était forgé se craquelait de part et d’autre. Il n’était qu’un humain. « C’est pas une tare, Caulfield, de recevoir de l’aide. Encore moins pour ça. Et au centre, tu seras avec d’autres gens. Qui ont le même problème que toi. Qui ont d’autres problèmes. Ca aide à relativiser. A prendre du recul » à ces mots, un frisson lui parcourut l’échine. « C’est toi qui décide, la porte te sera toujours grande ouverte, de toute façon » ajouta Andrew. Caulfield fit non de la tête. « Toi. » lâcha-t-il, difficilement. « Je veux que ce soit toi. » poursuivit-il sur le même ton, croisant brièvement son regard. Il pinça ses lèvres, tritura nerveusement ses mains. « J’ai confiance en toi. » souffla-t-il tout bas, comme si quelqu’un aurait pu les entendre.

Mais la discussion prit vite une tout autre tournure. Voilà que les femmes étaient de la partie. Il faut dire que Geo avait lancé le sujet. En même temps, il aurait été faux de dire qu’Erin n’était pour rien dans tout cela. Au moins, elle avait le mérite de rayonner dans toute cette obscurité. A cette pensée, le coeur de Geo se réchauffa un peu. Et puis Andrew partit dans un éclat de rire. Il en rit aux larmes, et pour peu, si Geo ne l’avait pas si bien connu, il aurait pu être vexé. « Rassure-moi, elle a pas vingt-huit balais, ta gamine ? 1m70 ? Brune ? » Demanda Andrew. Il réussit à décocher un mince sourire à Caulfield. Excusé, vieux frère. « Parce que dans ce cas là, il faudrait peut-être que je te présente la mienne, de gamine. Tessa, qu’elle s’appelle. Tu l’aimerais bien, j’pense » Un sourire étira la commissure de ses lèvres. Ah, ces deux-là. Même avec leurs petites-amies, ils réussissaient à se rendre fous. « Non, plutôt blonde, vingt-six ans, un mètre cinquante-six. » répondit-il. « Caulfield, on a vraiment le don de se foutre dans des pétrins pas possibles » en conclut Andrew. Et ce fut la goutte d’eau. Cette fois-ci, ce fut Geo qui partit à rire. Cela commença par quelques secousses dans ses épaules, tout juste perceptibles. Et puis un rire s’éleva dans les airs. Il posa sa main sur son visage, comme s’il pouvait contenir ce torrent, ce trop plein d’émotions. C’était à ne plus rien y comprendre…

Ils restèrent ainsi un instant, l’un riant, l’autre faisant probablement de même. Les sons bourdonnaient dans ses oreilles, à Caulfield. Difficile de savoir ce qui était vrai et ce qui était un produit de son imagination en manque d’alcool. Mais au moins, en cet instant, il se sentait un peu plus léger.

***

Leur route reprit, dans le silence toujours. Cette fois-ci, aucune tension, toutefois. Le trajet passa en un éclair et à leur arrivée, une maison délabrée leur faisait face. Geo n’était pas certain de comprendre ce qui se passait. « J’ai envie d’avoir un petit quelque chose. Un projet qu’on pourrait faire tous les deux. Et qui pourrait servir à tout le monde » expliqua Andrew, claquant ensuite la porte du véhicule. Il ouvrit la porte et laissa entrer Geo. « A toi l’honneur, Caulfield. Il y a du taff, tu vas voir » il ne se fit pas prier pour entrer. L’annonce de ce projet l’interloquait. Il se rendait compte qu’à force de voyages, c’est toute sa vie qui était sans attaches. Là, il avait la chance d’accomplir quelque chose de ses propres mains. Cette idée ne lui déplaisait pas.  Ils firent le tour du propriétaire. Si la bâtisse n’était pas impressionnante de superficie, les travaux, eux, s’annonçaient conséquents. Cela n’entachait pas l’entrain de Caulfield pour autant. Au contraire, se fixer sur un tel objectif le remplissait d’une certaine sorte de motivation. Et surtout, il pourrait accomplir cela avec Andrew. « Alors ? T’en penses quoi ? J’ai rien acheté encore. Mais je me suis dit que ça serait sympa de passer nos week-end à retaper ça » expliqua-t-il. « Comment t’es venu cette idée ? » Demanda-t-il, plutôt curieux sur l’affaire. « L’Isis River passe juste derrière, la mer est pas trop loin. On pourra y venir, quand on voudra, pour faire une petite escapade. Tu pourras y venir avec…C’est quoi son petit nom ? » Et un point en plus. Des escapades motos semblaient déjà se profiler. Et il aurait été mentir que de dire que l’image de lui, Erin, Andrew et cette fameuse Tessa en balade dans ce coin tranquille le laissait de marbre, Caulfield. « Erin. » répondit-il. « Elle s’appelle Erin… » souffla-t-il, pensif, en caressant une poutre rongée par l’inexorable fuite du temps.


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