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Message(#)Firework x Mia EmptyLun 11 Jan 2021 - 11:03

FIREWORK


26 janvier, 17h30.

Do you ever feel, feel so paper thin, like a house of cards, one blow from caving 'in? Do you ever feel already buried deep? Six feet under screams, but no one seems to hear a thing ?

La musique battait déjà son plein et les festivités avaient commencé depuis un moment. Andrew, serrant la petite main de Bonnie dans la sienne, observait les gens autour de lui. Des cris de joie, des bruits d’enfants, des couples qui se regardaient droit dans les yeux en riant aux éclats. Il aurait dû se sentir à l’aise, au milieu de tout ça. Il adorait les fêtes du 26 janvier. Déjà, parce que c’était férié. Quand il était plus jeune, c’était un des seuls jours de l’année où il pouvait ne pas travailler et profiter de sa famille. Il se souvenait encore de la tête ébahie de Mia quand il se levait en même temps qu’eux pour prendre le petit-déjeuner, en ce jour si particulier, étonnée de le voir avec eux, lui qui était toujours parti à l’aube, bien avant qu’elle n’ait ouvert les yeux. Mais aujourd’hui, il n’y arrivait pas. Il n’avait pas dormi depuis des jours. Tout avait pourtant si bien commencé. Une semaine plus tôt, il était parti en week-end plus ou moins improvisé avec Tessa. Juste avant son opération. Ils avaient savouré ce moment, loin des yeux, loin de tout. Son opération s’était extrêmement bien passé, et Andrew avait été là de bout en bout. Il avait bien dû partir pour aller bosser, mais s’il avait pu, il aurait patienté dans la salle d’attente jusqu’à ce que la chirurgie se termine. Et puis tout avait basculé. S’il y avait bien quelque chose qui avait toujours fasciné le vieux McKullan, c’était cette capacité à ce qu’un petit évènement, un minuscule grain de sable dans un rouage, puisse tout faire partir en vrille et vous enlever toute joie de vivre. Il avait suffi d’un individu, cette fois-ci. Peter. Le frère de Tessa. Il avait implosé - ou explosé, voire les deux en même temps - lorsqu’il avait vu les deux tourtereaux ensemble, à l’hôpital. Et il avait commencé à balancer tout un tas d’immondices à Andrew. Le vieux n’était pas trop du genre à riposter, dans ces moments là, mais c’était trop. Et puis le gamin avait osé parler de son fils. Avait sous-entendu qu’il connaissait très bien qui il était. Que Mia aussi. Andrew n’avait plus su où donner de la tête, ni qui croire. Peter était alcoolique, il le savait très bien puisque Tessa lui en avait touché deux mots, mais aussi parce qu’il empestait l’alcool quand il était rentré dans la pièce, et qu’Andrew était certain qu’on aurait pu faire un mojito rien qu’en essuyant la sueur de son front. Est-ce qu’il avait envie de croire un gamin qui frisait le coma éthylique tous les week-end ? Il n’en était pas certain. Alors il avait contacté Mia, qui était restée plus ou moins évasive. Depuis, il n’avait pas dormi. Et tout ça, c’était sans compter le retour de Maxine à Brisbane. Il était épuisé, psychologiquement et physiquement.
Il avait quand même tenu à venir, aujourd’hui. Parce qu’il l’avait promis à sa fille. Parce qu’au centre, ils s’étaient organisé pour que chaque bénévole emmène un ou plusieurs gamins avec lui pour leur faire profiter à tous de la fête et les sortir un peu de leur routine. Et que bien entendu, Andrew avait choisi Bonnie. La petite était émerveillée devant tout ce qui se passait autour d’elle. C’était bien le seul élément qui donnait du baume au coeur au vieux. Andrew lui avait acheté un petit chapeau, bien plus pratique la vieille casquette qu’elle avait portée jusque là. Il lui avait acheté une glace au chocolat en arrivant sur les lieux, que Bonnie léchait plus ou moins. La glace aurait sûrement fondu bien avant que la petite n’ait décidé de la finir. Il ne savait pas comment elle se débrouillait, mais même en la mangeant à moitié, elle avait réussi à en avoir plein la figure.
Andrew finit par repérer Mia au milieu de la foule. Elle lui avait indiqué l’endroit où elle s’était installée avec le set de pique-nique. Andrew ne put s’empêcher de sourire quand il la vit au milieu de tout ce monde. Ça lui rappelait beaucoup de bons souvenirs. Il espérait réussir à passer un moment de qualité avec sa fille, malgré son humeur maussade « Hey, Mia ! » lança McKullan en arrivant auprès d’elle. Bonnie avait l’air ravie de retrouver Mia. « Je te préviens, elle tourne au sucre depuis cet après-midi, elle risque d’être intenable ». Il jeta un coup d’oeil à sa fille. Il espérait qu’il verrait la détresse dans lequel il était, même s’il n’avait pas envie de gâcher ce moment. Il se retourna vers Bonnie qui dansait en tournant en rond, sa glace dans la main. « Je sais pas ce que j'ai fais de mal, mais c'est elle va tourner en Maximonstre...ou en Gremlins, je sais pas encore !», ajouta t-il en riant. Andrew s’installa par terre, sur la nappe que Mia avait installé. Il releva la tête vers sa fille. « J’espère que t’as appris comment on faisait cuire les saucisses à la perfection, c’est la tradition dans la famille, tu sais bien ». Il jeta un coup d’oeil complice à Mia. « Si c'est moi qui m'y colle, tu m'en voudras à jamais, si je les fais cramer comme je l’avais fais quand t'avais dix ans…Tu te souviens que j'avais dû courir chez MacDonald’s pour nourrir les estomacs affamés de six gamines ? ». Il rit, tandis que Bonnie se jetait dans ses bras, manquant d’étaler sa glace sur son t-shirt. Il commençait à se détendre petit à petit. Il espérait arriver à profiter de la fête et du feu d’artifice prévu en fin de soirée.

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Message(#)Firework x Mia EmptyLun 11 Jan 2021 - 23:27

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Deux jours plus tôt, c’est une énorme dispute qui a éclaté entre Pete et moi. Il a osé aller balancer à mon père la vérité sur Jax. Lui balancer en pleine figure que son fils n’était pas si loin que ça mais aussi que j’étais au courant. Evidemment, cette bombe lancée sans crier gare par Mulligan est à retardement. Parce que j’ai essayé d’apaiser les choses lorsque mon père a voulu avoir des explications de ma part, tentant d’émettre le doute sur ce que Pete a pu dire. Mais je sais que ça finira par se savoir officiellement et que face à mon mensonge, mon père me tombera dessus. Jax est tout autant en colère que moi contre Pete et il n’est pas impossible qu’il soit déjà allé lui arranger le portrait. J’ai tellement de colère contre mon ami actuellement que j’en ai strictement rien à faire. Il ne fait que merder dans sa vie et voilà qu’il fait merder celle des autres. Cette journée avec lui pour pique-niquer ne s’est donc pas passé comme d’habitude. Rien de festif, des règlements de compte, des mots plus haut que d’autres balancé à la figure. Mais surtout, surtout, Pete m’a aussi annoncé que visiblement, mon père serait avec Tessa. Je n’ose pas utiliser une autre expression tellement je peine à le croire. Parce qu’imaginer mon père avec une jeune femme plus jeune que moi me semble tout simplement impossible, inimaginable, inenvisageable ! La fille de ses amis… Non, il ne ferait pas ça. Mais encore une fois, je suis certainement naïve parce que Pete a su se montrer persuasif. Surtout par ses gestes et l’expression sur son visage lorsqu’il me l’a annoncé. Bref, cet après-midi du 24 janvier a bien été explosive et va forcément avoir des répercussions sur la fin de journée que je m’apprête à passer avec mon père, en ce 26 janvier.

26 janvier qui est le jour de la fête nationale ici en Australie. Un jour férié durant lequel nous, australiens, aimons trimballer notre pack de bières et notre viande dans les différents parcs de la ville pour y faire un barbecue en famille ou entre amis. Petite, c’était avec mon père et ma mère. Nous arrivions en fin de journée à South Bank, installant notre nappe de pique-nique. Nous étions souvent rejoints par des amis de la famille, que ce soit les Mulligan notamment, ou autres. Après avoir bien mangé, je me blottissais toujours dans les bras de mon père pour observer le spectacle. Je m’y sentais surtout en sécurité, toujours effrayée par les bruits qui émanaient des feux d’artifices quand ils explosaient. En grandissant aussi, même si je n’allais plus naturellement dans ses bras, pour jouer aux grandes. Mais en réalité, il finissait toujours par le faire et même si je protestais, j’y restais. Après son départ, cette tradition s’est évidemment perdue. C’était maintenant avec des groupes d’amis et Knox. Mais comme les choses sont toujours difficiles entre nous, cette année, c’est avec mon père que j’ai décidé de le passer. Une invitation qu’il m’a lancée par sms avant que Pete ne merde et balance tout. Une invitation que j’avais accepté avec plaisir, la petite Bonnie étant de la partie, peut-être dans le but de poursuivre le si bon chemin que ma relation avec mon père était entrain de prendre…

C’est à reculons cependant que je m’y rends. La crainte des questions que mon père va sûrement me poser par rapport à Jax, parce que je sais qu’il va m’en reparler. Mais aussi cette amertume que je peux avoir contre lui du fait de sa relation avec Tessa, qui tend plus vers la colère que de l’impartialité. C’est donc la direction de South Bank que je prends. En ce jour férié, le parc est pas mal bondé déjà, chacun cherchant la meilleure place pour s’installer et ainsi pouvoir assister au feu d’artifice qui aura lieu plus tard dans la soirée. Je trouve une place et y installe une nappe de pique-nique. J’ai apporté plein de petites choses à grignoter mais aussi un petit cadeau pour Bonnie. « Hey Mia ! ». Que je le veuille ou non, mon sang se glace quelques instants quand je reconnais la voix de mon père. Mais en même temps, le ton de sa voix me rassure, me disant que, peut-être, pour aujourd’hui, nous laisserons de côté nos interrogations respectives pour profiter du moment. Même si je pense que je me fais des illusions. Je me relève à peine qu’une petite tête blonde me fonce dessus pour m’offrir un câlin. Prise par surprise, je souris cependant en la réceptionnant, restant alors accroupie à sa hauteur « Bonjour petite poupée ». La petite fille, avec sa glace dans sa main, manque de me la mettre dans la figure quand elle se retire. Elle semble être sur ressort. « Bonjour papa » je lance alors que je me relève. « Je te préviens, elle tourne au sucre depuis cet après-midi, elle risque d’être intenable ». Je ris doucement en la voyant faire, alors qu’elle dansait « Je sais pas ce que j’ai fais de mal, mais c’est elle va tourner en Maximonstre… ou en Gremlins, je sais pas encore ! ». « Ca ne t’a pas servi de leçon avec moi visiblement ». Un petit sourire amusé s’affiche sur mon visage alors qu’il s’installe sur la nappe que j’ai installé quelques minutes plus tôt. Car je suis persuadée que j’étais dans le même état que Bonnie a son âge, surtout lorsque j’avais droit à autant de sucre. « J’espère que t’as appris comment on faisait cuire les saucisses à la perfection, c’est la tradition dans la famille, tu sais bien. Si c’est moi qui m’y colle, tu m’en voudras à jamais, si je les fais cramer comme je l’avais fait quand t’avais dix ans… Tu te souviens que j’avais dû courir chez McDonald’s pour nourrir les estomacs affamés de six gamines ? » Je m’installe à ses côtés « Non, je compte sur toi pour les réussir cette fois. Mais, t’inquiètes pas, j’ai prévu le coup, le Macca’s n’est pas très loin si tu te rates encore. J’ai pensé au bien de Bonnie, bien sûr en faisant ça ». Je lui fais un clin d’œil alors que la petite blondinette se jette littéralement sur lui. Je viens passer ma main dans ses cheveux alors qu’elle est dans les bras de mon père « Oooh, Bonnie, ma belle regarde ce que j’ai pour toi ». J’ai toujours tendance à gâter les enfants de mon entourage, et la petite Bonnie n’allait pas échapper à la règle. Et puis, je n’oubliais pas son petit dessin que mon père m’avait offert à Noël. Je lui tend alors le petit cadeau et lui tient sa glace toute fondue alors qu’elle ouvre le paquet. Elle y découvre un petit diadème qu’elle met tout de suite sur sa tête « Une vraie princesse » « Merci Mia ». Elle revient alors m’offrir une étreinte et je dépose délicatement un baiser sur sa joue « Et merci pour ton dessin, il était très beau » je fais en remettant une petite bouclette derrière son oreille. Elle attrape à nouveau sa glace et repart danser, dans son monde… « J’aimerai retrouver cette certaine insouciance parfois… » je soupire en disant cela mais un sourire bienveillant s’affiche en même temps sur mon visage en l’observant faire.  
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Message(#)Firework x Mia EmptyJeu 14 Jan 2021 - 12:01

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26 janvier, 17h30.

Do you ever feel, feel so paper thin, like a house of cards, one blow from caving 'in? Do you ever feel already buried deep? Six feet under screams, but no one seems to hear a thing ?

Malgré lui, le coeur d’Andrew battait la chamade. Les récents événements l’avaient vraiment mis sur les nerfs. Il ne savait plus quoi penser, ni qui croire. Il avait un peu appréhendé cette réunion avec Mia. Il avait envie de lui poser mille et une questions, elle qui devait connaître Pete mieux que lui, maintenant. Mais il hésitait. Déjà parce qu’il y avait Bonnie, et il n’avait aucune envie de faire une scène devant la gamine. Elle en avait sûrement déjà assez de sa mère qui l’abandonnait à intervalles réguliers, il n’avait pas envie d’ajouter une autre crise sur le tas. Alors il allait essayer de prendre sur lui, il allait essayer de ne pas trop ruminer, même si ce n’était pas gagné. C’était terrible, cette sensation d’être si proche du but, sans vraiment savoir si ce but s’approche, de près ou de loin, de la vérité. Il détestait Pete pour l’avoir mis dans cet état. Mais il va bien falloir qu’il fasse un effort. Qu’il évite les sujets qui fâchent. Pour Bonnie. Pour Mia.
Il ne peut s’empêcher de sourire quand les deux se retrouvent. Il est ravi que les filles s’entendent si bien. Il a toujours eu un peu peur de la réaction de Mia, par rapport à la relation qu’il entretient avec Bonnie. Mais visiblement, Mia s’entend à merveille avec la petite. Et c’est tout ce qui compte. Il avertit sa fille qu’ils risquent de passer un après-midi mouvementé, Bonnie s’agitant comme un ver au milieu d’une pomme. « Ca ne t’a pas servi de leçon avec moi visiblement ». Andrew lève les yeux au ciel, amusé par sa remarque. « Faut croire qu’on apprend jamais de ses erreurs… ». Il s’installe sur la nappe. Il fait de l’humour, comme à son habitude, pour essayer d’être à son aise. Pour sentir qu’il peut maîtriser cette journée, et que tout ne va pas retomber comme un vulgaire soufflé. Sa main droite tremble. Il a terriblement envie d’une cigarette. Il essaie de se changer les idées, en mentionnant la cuisson de la viande. Un souvenir sympathique. Mia rétorque en lui disant qu’il compte sur lui pour les réussir, cette fois, et qu’au pire, ils pourront aller acheter quelque chose ailleurs. Il hoche doucement la tête, sans trop rien répondre sur le moment. Il a l’impression d’être en dehors du temps. D’observer ce qui se passe autour de lui sans pour autant être vraiment là. Mia sort alors quelque chose de son sac pour l’offrir à Bonnie. Andrew ne peut s’empêcher de rire. « Merci beaucoup, Mia, maintenant elle va réclamer une tenue de princesse tous les jours. A ce rythme là je vais devoir construire un placard à déguisements, au centre… ». Et aussi probablement à son domicile, si Bonnie continue à passer autant de temps chez lui. Il ébouriffe les cheveux de la petite, qui entreprend de danser en faisant mine qu’elle a une robe de princesse. « T’es magnifique, Bonnie ». Andrew s’installe un peu plus confortablement sur la nappe. Mia remercie Bonnie pour son dessin, celui qu’Andrew lui a offert récemment. « Tu pourras en avoir plein d’autres, je pense que tu l’as inspirée…Elle passe son temps à dessiner des grandes madames blondes, maintenant… ». Et c’était totalement vrai. Quand Bonnie ne dessinait pas à bonhomme bâton qui ressemblait vaguement à Andrew, elle s’appliquait à dessiner des personnages qui ressemblaient, là encore, si on regardait ça de loin, à Mia. Andrew ne savait quoi en penser. Il avait peur que la gamine soit perturbée, à force. Mais pour l’instant, ce sujet était le cadet de ses soucis. « J’aimerai retrouver cette certaine insouciance parfois… ». Les dents d’Andrew se serrent. Et lui dont. Sa main glisse dans sa poche pour chercher son paquet de cigarettes. En général, il essaie de ne pas fumer devant Bonnie. Ni même devant Mia. Il a toujours mis un point d’honneur à éviter de transmettre cette addiction malsaine à sa fille ou ses proches, et il n’a pas envie non plus de leur cracher la fumée à la figure. Mais là, c’est un peu trop pour le vieux. Et puis, ils sont en extérieur…Andrew cherche son briquet et allume sa cigarette. Il tire une première latte avant de recracher la fumée, en fermant les yeux. Voilà qui est mieux. « Je suis revenu à Brisbane parce que j’étais fatigué de courir. Fatigué d’être déçu. Parce que j’avais besoin de retrouver une forme d’insouciance, quelque part ». Andrew ricane en tirant une deuxième latte, perdu entre les volutes de fumée et les pas chassés de Bonnie. « Si j’avais su que j’en verrai de toutes les couleurs et qu’on tenterait de me balancer des vérités à la gueule comme ça… ». Il faisait bien entendu référence à Peter. Il ne regardait même pas Mia en disant ça. Il avait peur d’affronter son regard. Peur d’apercevoir une quelconque once de réponse dans ses yeux. Et il n’était pas sûr d’être prêt à affronter la vérité. Parce qu’il avait peur de comprendre. Il tira une nouvelle fois sur sa cigarette, toujours le regard perdu dans l’horizon. « Tu as pu reparler à ton pote alcoolique ? ». Pour l'absence de scène et le "on va faire comme si de rien n'était", on repassera. Andrew secoua la tête. Il n’aimait pas parler comme ça, surtout qu’il s’agissait du frère de Tessa, mais il fallait appeler un chat, un chat. « Jamais j’aurais imaginé qu’il finirait comme ça…C’était un chouette gamin. Dans d’autres circonstances, j’aurais pu essayer de l’aider mais… ». Mais Andrew n’avait pas envie d’aider un gamin qui balançait des infos après avoir passé 48H, amorphe, évanoui, sur le carrelage poisseux des sanitaires d’une boîte de nuit. Et très certainement que ce gamin n’avait pas envie de recevoir de l’aide de celui qui couchait avec sa soeur. Mais ça, il se garderait bien de le dire. Pas devant Mia.

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Message(#)Firework x Mia EmptySam 16 Jan 2021 - 17:47

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Non je ne suis pas sereine comme je voulais l’être, alors qu’au fond, j’attendais un peu ce jour avec impatience depuis que mon père m’a proposé qu’on assiste au feu d’artifice ensemble. Mais avec les récents événements, je suis plus à deux doigts de prendre mes jambes à mon cou que de rester assise là, à apprécier le moment. Alors quand je le vois et que je retrouve ce père bavard, qui plaisante je me sens quand même rassurée. Un peu. Je me dis que peut-être on allait laisser de côté ces histoires et qu’on en discuterait une autre fois. Puis la présence de Bonnie était un peu la garantie qui faisait qu’il se retiendrait peut-être de me poser des questions. Mais au fond, j’ai aussi envie de savoir ce qui se trame vraiment avec Tessa. Mais je ne compte pas lancer le sujet parce que je sais qu’il me posera alors des questions sur Jax. Son dernier texto, auquel je n’ai pas répondu d’ailleurs, m’en sentant incapable, disait clairement qu’on en rediscuterait justement au feu d’artifice. Alors, de panique, j’ai prévenu le principal concerné. Parce que j’ai menti à mon père par texto en prétextant que je n’étais au courant de rien. Je me souviens encore de la réponse qu’il m’a envoyé : J’espère que tu dis vrai, Mia. Et là, évidemment, je sais que lorsqu’il apprendra la vérité, il me tombera dessus du fait de lui avoir menti. Parce que cette vérité va forcément sortir s’il me pose à nouveau la question. Qu’il a été plus facile de mentir par écrit que de vive voix. J’ai prévenu Jax, il est au courant. Il m’a même proposé de venir m’accompagner pour confronter mon père. Mais j’ai décliné. Parce que je n’ai pas envie que cela parte dans tous les sens comme au marché de Noël et peut-être aussi parce que j’ai espoir de passer une bonne soirée. Pour le moment, c’est ce qui se profile… « Faut croire qu’on apprend jamais de ses erreurs… ». Je sens une certaine amertume dans sa voix et à ça, je préfère ne pas répondre. Je ne préfère pas parce que je sais que ça peut nous amener droit dans la conversation que je veux à tout prix éviter. Cependant, je dois reconnaitre qu’il a raison, surtout quand j’ai l’impression d’être encore naïve, que ce soit avec Pete, à qui j’ai fait confiance ou même avec mon père. Parce que justement mon ami d’enfance me l’a bien balancé dans la figure en disant qu’il fallait que je me rende à l’évidence que mon père était un pauvre type, surtout si je voulais arrêter d’être déçue toute ma vie. Je chasse alors cette pensée de ma tête et me concentre sur Bonnie à qui j’offre une couronne de princesse « Merci beaucoup, Mia, maintenant elle va réclamer une tenue de princesse tous les jours. A ce rythme là je vais devoir construire un placard à déguisements, au centre… ». Je ris doucement alors que la petite fille est juste aux anges avec sa couronne sur la tête. J’ai l’impression de me revoir, gamine, lorsque je me déguisais. J’avais ma petite couronne sur la tête, ma belle robe qui volait quand je tournais et ma petite baguette magique. D’ailleurs, la ressemblance entre Bonnie et moi me frappent de plus en plus. Et je me dis que mon père s’est sûrement attaché aussi à elle pour cette raison mais je ne le souligne pas. Tout comme je me garde de me dire que son comportement doit forcément lui rappeler quelqu’un… Je remercie Bonnie pour le dessin qu’elle m’avait offert et que mon père m’avait transmis le jour de la décoration du sapin chez Adam « Tu pourras en avoir plein d’autres, je pense que tu l’as inspirée… Elle passe son temps à dessiner des grandes madame blondes, maintenant… ». Je suis surprise par les dires de mon père mais aussi touchée. Je souris en regardant la petite fille qui virevolte, s’imaginant sûrement être une de ces princesses Disney qui la font rêver.

Je lance la phrase que je n’aurais peut-être pas dû prononcer. Parce que je sens que mon père se fige un peu et que la pente glissante que je tente d’éviter depuis tout à l’heure se profile bien devant nous. Quand je vois alors mon père sortir son paquet de cigarettes de sa poche et s’en allumer une, je suis surprise. Je ne l’ai jamais vu fumer, du moins jamais devant moi. Et je sais aussi que, pour des fumeurs, c’est un moyen pour eux de décompresser ou faire passer une certaine colère ou anxiété. Je le regarde alors, perplexe « Je suis revenu à Brisbane parce que j’étais fatigué de courir. Fatigué d’être déçu. Parce que j’avais besoin de retrouver une forme d’insouciance, quelque part ». Il rit, sûrement aussi parce que Bonnie s’agite partout. Je ne réponds rien, cependant, le laissant s’exprimer « Si j’avais su que j’en verrai de toutes les couleurs et qu’on tenterait de me balancer des vérités à la gueule comme ça… ». Cette fois, c’est moi qui me fige. Nous y voilà. Je sais ce qu’il sous-entend par vérité. Je sais aussi qu’il parle de Pete. Il a ce regard fuyant, alors qu’il ne l’a jamais vraiment eu avec moi depuis son retour. « Tu regrettes ? ». C’est la question qui me vient à l’esprit parce que j’ai l’impression que c’est aussi ce qu’il sous-entend d’un autre côté. Et je dois avouer que je le prends peut-être aussi comme ça, et déchante un peu plus dans l’idée que je m’étais faite de croire que mon père allait rester pour de bon sur Brisbane … « Tu as pu reparler à ton pote alcoolique ? ». Je n’aime pas qu’il le qualifie de la sorte et pourtant je ressens une énorme colère contre mon ami. J’hausse alors les épaules « On s’est disputé violemment il y a deux jours. Je ne veux plus en entendre parler… ». Mon ton semble indifférent et pourtant, on peut aussi entendre une certaine tristesse. Parce que je suis déçue qu’il m’ait trahi, lui aussi, déçue qu’il fiche tout en l’air parce qu’il n’a juste pas été capable d’être le grand frère exemplaire pour sa sœur qui avait besoin de lui. Et sûrement aussi parce qu’il a découvert, en effet, que quelque chose se passait entre mon père et Tessa et qu’il a donc rien trouvé de mieux pour se venger que de tout balancer à mon père. Sans penser aux conséquences. Comme toujours venant de lui… « Jamais j’aurai imaginé qu’il finirait comme ça… C’était un chouette gamin… Dans d’autres circonstances, j’aurai pu essayer de l’aider mais… ». Je tourne mon regard sur mon père. Il ne termine pas sa phrase. Je soupire alors « … il a merdé ». En lui disant que Jax était son fils notamment. Je reporte mon regard sur Bonnie, je sais que je vais devoir être honnête avec mon père. « Il m’a aussi balancé un truc… A propos de Tessa et toi. Il dit vrai ? » mon ton est calme, posée. Je reporte mon regard sur lui, comme pour l’obliger à me regarder, parce que je sais que j’y trouverai une réponse, même si lui voudra peut-être prétendre le contraire.
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Message(#)Firework x Mia EmptyDim 17 Jan 2021 - 22:07

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26 janvier, 17h30.

Do you ever feel, feel so paper thin, like a house of cards, one blow from caving 'in? Do you ever feel already buried deep? Six feet under screams, but no one seems to hear a thing ?


Plus les minutes passaient, et plus Andrew commençait à sentir la pression et la tension monter. Il avait essayé de ne pas trop penser à tout ça. Il avait essayé de se concentrer sur Bonnie, de parler d’autre chose. De se changer les idées. Mais c’était presque impossible. Il se sentait comme une cocotte minute prête à exploser. Il avait suffi d'une phrase sortie par Mia, alors qu’elle n’avait quasiment rien dit jusque là. Une phrase qui n’avait rien à voir avec la situation. Mais qui avait suffi à remettre Andrew dans un état de nerfs assez particulier. Suffisamment important pour qu’il sorte une cigarette devant sa fille et devant Bonnie. Suffisamment important pour que même les pirouettes et la bonne humeur de Bonnie ne suffisent pas à le remettre dans le bon état d’esprit. Il commence alors à expliquer à Mia qu’il aurait voulu retrouver cette forme d’insouciance en revenant à Brisbane, et qu’il ne pensait pas qu’on lui balancerait des vérités à la tronche peu de temps après qu’il soit arrivé. Il tira une latte sur ça cigarette, veillant à recracher la fumée loin de la petite. « Tu regrettes ? ». La voix de Mia résonna à ses oreilles, paraissant à la fois si proche, et pourtant si éloignée. Il secoua doucement la tête, sans pour autant regarder sa fille. « Non, je ne regrette pas. Je suis revenu parce que j’avais besoin de revenir. Parce que j’avais besoin de revoir ma famille. Et parce que je ne voulais plus courir après un rêve ». Il tira une nouvelle latte, observant les volutes blanchâtres s’évaporer dans l’air. Il aurait bien voulu s’évaporer, lui aussi, l’espace d’un court instant. « Je pensais juste en avoir fini avec tout ça. Avoir tiré un trait sur mon…fils ». Le mot était difficilement sorti de sa bouche. Il n’avait jamais voulu tiré un trait sur son fils. Mais c’était devenu trop douloureux. Trop lourd à porter. Il était revenu à Brisbane parce qu’il n’avait plus envie d’entendre parler de ça. Il voulait vivre avec sa famille. Rattraper le temps perdu. Mais les mots qu’avaient prononcés Peter à l’hôpital l’avait profondément perturbé. En parlant du loup, Andrew interrogea Mia. Il voulait savoir si elle avait pu rediscuter avec lui. Si elle avait pu tirer le vrai du faux. Il avait une mauvaise intuition. « On s’est disputé violemment il y a deux jours. Je ne veux plus en entendre parler… ». Andrew baissa doucement la tête. Il ne répondit rien sur le moment. Il aurait voulu répondre qu’il n’avait plus envie d’en entendre parler non plus. Mais il voulait savoir pourquoi il avait dit ça. Il n’avait pas pu sortir ce genre d’infos de son chapeau. Il avait forcément un fondement, il se basait forcément sur quelque chose. Il fit remarquer qu'il n'aurait jamais imaginé que le gamin finirait comme ça. Mia termina sa phrase. « …il a merdé ». Ca, pour sûr, qu’il avait merdé. Il avait merdé avec Tessa. Il avait merdé avec lui. Andrew n’avait que de la haine, et de l’incompréhension, quand il pensait à lui. Andrew terminait sa cigarette quand Mia balança la bombe. Celle qu’il redoutait. « Il m’a aussi balancé un truc… A propos de Tessa et toi. Il dit vrai ? ». Andrew éteignit sa cigarette. La mâchoire serrée, il s’était presque figé. Il n’avait pas encore réfléchi à comment il allait dire ça à Mia. Mais ce dont il était sûr, c’est qu’il s’était promis de ne plus jamais laisser tomber Mia. Et ça passait par de l’honnêteté. S’il voulait qu’elle soit honnête avec lui, il fallait qu’il le soit tout autant avec elle. « Mia, je… ». Il prit une grande inspiration. Il n’y avait pas mille chemins à emprunter pour annoncer ça. Il glissa son mégot dans un coin pour le jeter plus tard, et se tourna vers Mia. Pour la première fois depuis quelques minutes, il voyait enfin son visage. Fermé. Les traits tirés. Elle était tout aussi fatiguée que lui. Il voulait attraper sa main mais il savait que dans quelques secondes, elle l’enverrait promener. Alors il prit la voix la plus calme et la plus douce qu’il le put. « Oui, Peter dit vrai. Ca fait quelques temps maintenant ». Il baissa légèrement les yeux, essayant de trouver les mots. « Je n’ai pas voulu te le dire parce que j’avais…peur ».  Il releva de nouveau les yeux. « Tess’ a réussi à me faire relever la tête quand j’avais l'impression de me noyer sous mes émotions. Elle est là pour moi tout comme je le suis pour elle. J’ai été là pour elle quand sa propre famille n’y était pas. Et elle me rend heureux, Mia ». Il n’avait rien d’autre à ajouter pour le moment. Il espérait que Mia comprendrait. Il fixa de nouveau sa fille, essayant d’apercevoir ne serait-ce qu’une réaction. « Je ne te demande pas d’être d’accord, d’approuver ou quoi que ce soit. Juste de reconnaître que ton vieux père est heureux, et se sent complet pour la première fois depuis longtemps ». Il essaya de glisser sa main vers la sienne, effleurant du bout des doigts le dessus de sa paume. Il avait terriblement envie de se rallumer une deuxième cigarette mais ce n’était pas le moment. Bonnie continuait de jouer dans le sable, insouciante, insoucieuse. « Maintenant Mia, j’ai été honnête avec toi, et je veux que tu le sois avec moi aussi. Est-ce que ce que Peter a dit à propos de Jax est vrai ? ». Sa voix tremblait en disant ça. Il n’était pas certain d’être prêt à entendre la réponse. Son cerveau lui réclamait une cigarette, aussi il tira une seconde clope de sa poche, prêt à l’allumer.

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Message(#)Firework x Mia EmptyMer 20 Jan 2021 - 20:27

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La tension devient palpable, dénotant complètement avec l’ambiance qui subsistait encore quelques minutes plus tôt. J’ai pensé que mon père ferait abstraction de tout ça, qu’il ne reviendrait pas sur ce que Pete avait bien pu lui balancer, que la présence de Bonnie l’apaiserait. Pourtant, nous étions tous les deux autant tendus. Parce que j’avais peur de ses questions et que, comme je l’ai annoncé à Jax deux jours plus tôt, il me serait impossible de lui mentir s’il venait à me reposer la question à son sujet. J’ai espéré qu’il ne le fasse pas mais quand je vois la tournure que prend la conversation, je me dis que le sujet va être inévitable. Mon estomac se noue, une sorte de stress que je ressens depuis deux jours qui prend de plus en plus de place maintenant que je me retrouve face à lui et que le moment que je redoutais le plus pointe le bout de son nez. Pour le moment, mon père semble remettre en question son retour à Brisbane, ou du moins, semble dire qu’il n’aurait pas imaginé qu’il se passerait de la sorte. Alors, sans même vraiment réfléchir, je lui demande s’il regrette. Parce que c’est l’impression qu’il me donne… « Non, je ne regrette pas. Je suis revenu parce que j’avais besoin de revenir. Parce que j’avais besoin de revoir ma famille. Et parce que je ne voulais plus courir après un rêve ». Mon père semble différent. Il ne m’adresse aucun regard, il est là physiquement mais semble ailleurs en même temps. Je ne l’ai jamais vu comme ça, fumant sa cigarette telle une sorte de bouffée d’oxygène dont il avait cruellement besoin pour mieux supporter la conversation… « Je pensais juste en avoir fini avec tout ça. Avoir tiré un trait sur mon…fils ». Mon sang se glace, je me fige et je préfère ne pas répondre. Parce que ce serait entrée dans le vif du sujet et que je n’en ai pas envie. Que je ne m’en sens pas capable. Que je n’en parlerai que s’il vient à me poser réellement la question.

Il me demande alors si j’ai revu Pete et je lui annonce que nous nous sommes disputés violemment et que je n’ai plus envie d’entendre parler de lui. Je lui en veux d’avoir tout balancé, je lui en veux d’avoir merdé à ce point alors qu’il n’est même pas capable de gérer sa vie. Je ressens beaucoup de colère contre Mulligan et pourtant, une part de moi, est triste…Triste d’avoir perdu encore un ami d’enfance. Il a eu des mots blessants à mon égard, tout comme j’en ai très certainement eu à mon tour envers lui. Je lui ai dit alors de tirer un trait définitivement sur notre amitié. Je ne veux pas m’éterniser là-dessus de toute manière, mon père le comprend très vite et ne renchérit pas ou ne tente pas de comprendre pourquoi. Il y a autre chose que je retiens aussi de ma conversation avec Pete, c’est ce qu’il a pu dire à propos de cette soi-disant relation entre Tessa et mon père. Alors, je lui demande, hésitante cependant mais je lui pose la question. Parce que j’ai besoin de savoir si c’est vrai. « Mia, je… » et rien que ce début, ce bout de phrase confirme ce que je craignais « Oui, Peter dit vrai. Ca fait quelques temps maintenant ». Il s’est enfin tourné vers moi, je peux voir son visage tiré, très certainement à cause de ce que Pete a balancé et le manque de sommeil dont il doit être sujet depuis. Je me fige, une nouvelle fois, parce que cette nouvelle, j’ai du mal à l’avaler. « Je n’ai pas voulu te le dire parce que j’avais… peur. Tess’ a réussi à me faire relever la tête quand j’avais l’impression de me noyer sous mes émotions. Elle est là pour moi tout comme je le suis pour elle. J’ai été là pour elle quand sa propre famille n’y était pas. Et elle me rend heureux, Mia ». Mon père avec Tessa… Je revois cette dernière, petite, lorsqu’on jouait ensemble, qu’elle était limite trop collante avec moi. Elle est trois ans plus jeune que moi et je peine à imaginer mon père avec elle. Surtout quand je sais qu’il est ami avec ses parents, qu’il a vu Tessa enfant, qu’il nous a déjà amené manger une glace ou jouer au parc. Cette même Tessa là avec qui désormais il semble être en couple. Je ne réagis toujours pas, mes yeux ne l’ont pas quitté pour autant mais je reste de marbre « Je ne te demande pas d’être d’accord, d’approuver ou quoi que ce soit. Juste de reconnaitre que ton vieux père est heureux, et se sent complet pour la première fois depuis longtemps ». Je sens alors ses doigts sur la paume de ma main, comme s’il essayait de l’attraper. Et pourtant, doucement, je me redresse, pour éviter qu’il puisse prendre ma main. « Je ne sais pas … » je lance alors dans un murmure « Je ne sais pas si je peux accepter. Je suis désolé mais j’ai du mal à t’imaginer avec Tessa qui est plus jeune que moi. Cette même Tessa avec qui je jouais étant petite, la fille de tes amis ». Je préfère être honnête, ne pas lui mentir à ce sujet. Aucun mot n’est prononcé plus haut que l’autre « Je suis contente de savoir que Tessa a pu compter sur toi là où Pete a merdé. Mais imaginez plus entre vous… Je n’y arrive pas. Elle est comme une petite sœur pour moi. Et j’ai l’impression que tu t’es peut-être réfugié dans ces bras parce que tu t’es sentie rejeté. Rejeté par moi je le sais. Et j’ai peur que ce soit pour de mauvaises raisons ». Mes mots sont hésitants, mes pensées se bousculent dans ma tête « Que ce soit que passager ». Parce que je pensais surtout à Tessa, que je n’avais pas envie de la voir souffrir, surtout si mon père repartait du jour au lendemain. Car c’est une crainte que j’avais, que j’ai et que j’aurai toujours…

« Maintenant Mia, j’ai été honnête avec toi, et je veux que tu le sois avec moi aussi. Est-ce que ce que Peter a dit à propos de Jax est vrai ? ». La voilà la question. Celle que je voulais éviter à tout prix, celle qui fait accélérer mon cœur à vitesse grand V. Je laisse planer un silence, mon regard étant porté sur l’horizon. Je prends une grande inspiration et prend mon courage par deux mains, plantant mon regard dans celui de mon père « Oui… » C’est tout ce que j’arrive à dire, à donner comme réponse. Je sais que ce ne sera pas suffisant, je sais aussi les répercussions que cela va engendrer. Alors je me décide à poursuivre « Pete n’a pas menti, Jax est bien ton fils. Je ne t’ai rien dit parce que j’ai respecté le choix de Jax. Il ne voulait pas que tu le saches… ». Je sais qu’il va sûrement me demander depuis combien de temps je le sais, alors je prends les devants aussi « J’ai connu Jax en juillet dernier. C’était pour une interview. Et puis, des gens de notre entourage respectif nous ont fait remarquer une certaine ressemblance entre nous… Et de fil en aiguille, j’ai découvert qu’il a vécu en orphelinat. Et quand tu es revenu en septembre, que tu m’as balancé que tu étais partie pour retrouver ton fils, j’ai fait le lien… » Je marque une pause, comme pour reprendre mon souffle « Mes relations avaient Jax ont été tendues, il a voulu fuir ce que je comprends. Et après mon accident, nous avons peu à peu réussi à nous rapprocher et à discuter ensemble de tout ça. Maintenant je suis proche de lui et je ne veux pas le brusquer non plus. Et je pense que tu devrais en faire de même ». Parce que j’ai peur qu’après tout ça, mon père veuille absolument lui parler et que cela ne mène à rien de bon, amoindrissant les chances que Jax puisse peut-être un jour changer d’avis sur sa volonté d’apprendre à connaitre ses parents biologiques.

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Message(#)Firework x Mia EmptyDim 24 Jan 2021 - 19:57

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26 janvier, 17h30.

Do you ever feel, feel so paper thin, like a house of cards, one blow from caving 'in? Do you ever feel already buried deep? Six feet under screams, but no one seems to hear a thing ?


Là encore, Mia l’avait encore laissé parler. Elle ne l’avait pas interrompu. Andrew savait que c’était symptomatique de la tension qui régnait entre eux deux. Bonnie, pendant ce temps là, était à dix mille lieues de leurs enfantillages. Elle jouait avec le sable, se relevant de temps en temps pour danser au son de la musique diffusée par les énormes hauts parleurs. Elle avait entrepris de construire un château de sable, qui pour l’instant ressemblait plus à un énorme pâté qu’à un palace. Perdu entre les talents d’architecte de la petite et sa cigarette, Andrew se figea presque quand Mia mentionna Tessa. Qu’est-ce qu’il pouvait dire, de toute façon ? Il savait que ça ne servait à rien de mentir à sa fille. Elle découvrirait bien tôt ou tard la vérité. Alors il se tourna vers elle, pour la regarder droit dans les yeux, sûrement pour la première fois depuis qu’il était arrivé ici. Alors il essaya de lui expliquer. Avec des mots simples. Il ne voulait pas brusquer sa fille. Il essaya de lui faire comprendre à quel point Tessa l’avait rendu heureux. Mais visiblement, ce n’était pas assez. « Je ne sais pas si je peux accepter. Je suis désolé mais j’ai du mal à t’imaginer avec Tessa qui est plus jeune que moi. Cette même Tessa avec qui je jouais étant petite, la fille de tes amis ». Andrew serra les dents. L’envie de cigarette était toujours autant présente, il était presque déçu d’avoir fini la première aussi rapidement. Il essaya de soutenir le regard de sa fille. « C’est ce qui te pose problème ? Qu’elle soit plus jeune que toi ? Et que je la connaisse depuis que vous êtes gamines ? ». Il soupira. Il avait beau être profondément épris de Tessa, il savait et comprenait pourquoi cela pouvait paraître étrange pour Mia. Pourtant, les couples avec des écarts d’âge plus ou moins importants fleurissaient un peu partout. « Le plus important, c’est qu’on soit d’accord elle et moi pour cette relation, qu’on soit heureux ensemble, tu ne crois pas ? ». Il essayait de garder un ton neutre. Le plus calme possible. Même si c’était compliqué, parce qu’il avait envie que Mia, sans pour autant comprendre, ne les envoie pas chier. « On est adultes, Mia… ». Il ne savait pas si c’était un argument qu’elle prendrait en compte. Peut-être que pour elle, Tessa était encore une enfant. Ou alors, elle considérait son père comme un grand enfant. Comme quelqu’un qui était incapable de savoir ce qu’il voulait, peut-être. Et la suite ne fit que confirmer ce qu’il pensait. « Je suis contente de savoir que Tessa a pu compter sur toi là où Pete a merdé. Mais imaginez plus entre vous… Je n’y arrive pas. Elle est comme une petite sœur pour moi. Et j’ai l’impression que tu t’es peut-être réfugié dans ces bras parce que tu t’es sentie rejeté. Rejeté par moi je le sais. Et j’ai peur que ce soit pour de mauvaises raisons. Que ce soit que passager ». Andrew observa sa fille, profondément blessé par ce qu’elle venait de lui dire. Pas un seul instant elle ne s’était dit que peut-être, Tessa et lui étaient vraiment tombés amoureux l’un de l’autre. Non, pour elle, il avait forcément fait ça parce qu’il s’était senti rejeté. La confiance régnait, c’était fantastique à voir. « Je suis vraiment déçu que tu penses ça de moi ». Il ne savait pas quoi lui dire d’autre. Sa fille était sa princesse, la prunelle de ses yeux. Elle était le soleil de sa vie. Son monde tournait autour d’elle. Mais il était blessé de voir qu’elle pensait que la seule personne pour laquelle il pouvait avoir de l’affection, c’était elle. Et que la seule raison pour laquelle il pouvait avoir de l’affection pour quelqu’un d’autre, c’était parce qu’elle l’avait rejeté. « Je suis capable d’aimer, Mia. Pas seulement ma famille. Je sais que je ne te l’ai pas forcément montré, ces dernières années, mais j’en suis capable. Et je ne choisis pas de qui je tombe amoureux, ça ne se fait sur commande, ce genre de choses ». Il baissa légèrement les yeux. Les propos de Mia avaient toutefois semé une petite graine au creux de son esprit, une petite graine minuscule mais assez grosse pour qu'il commence à douter. Est-ce qu’il était heureux avec Tessa, ou était-ce seulement un artifice pour pallier le manque d’affection auquel il avait fait face en revenant  à Brisbane ? Est-ce que c’était une bonne idée qu’ils soient ensemble, tous les deux ? Leur petite escapade d’un week-end ne cessait de lui revenir en tête. Il était persuadé que oui. Mais il y avait Maxine, aussi…
Alors il préféra changer de sujet, pour évacuer ses pensées polluantes. Même s’il craignait d’entendre la réponse. « Oui… ». Instinctivement, Andrew ralluma sa deuxième cigarette qu’il avait préparé. Il avait bien fait. Il avait l’impression que le temps s’était arrêté. Les sons tout autour de lui n’arrivaient pas à ses oreilles de la même façon. Il avait même l’impression que Bonnie courait au ralenti, à côté de lui. La main tremblante, il porta sa cigarette à sa bouche. Il entendit à peine Mia qui lui expliquait pourquoi elle n’avait rien dit et comment elle avait appris. Il l’entendait parler mais les informations peinaient à arriver jusqu’à son cerveau. Son cerveau répétait son nom en boucle. Jax. Il ne pouvait pas y croire. Il avait passé tellement de temps à chercher son fils, pour qu’au final ce soit ce grand gaillard irrespectueux sa progéniture ? Il ne dit rien, continuant d’écouter d’une oreille distraite ce que Mia lui expliquait. « Mes relations avec Jax ont été tendues, il a voulu fuir ce que je comprends. Et après mon accident, nous avons peu à peu réussi à nous rapprocher et à discuter ensemble de tout ça. Maintenant je suis proche de lui et je ne veux pas le brusquer non plus. Et je pense que tu devrais en faire de même ». Andrew hocha lentement la tête. Beaucoup trop de questions traversaient son esprit. « Tu es sûre, Mia ? Je veux dire… ». Il cherchait ses mots. « Ça pourrait juste être une coïncidence. Des gamins qui se retrouvent à l’orphelinat, doit y en avoir des tas… ». Sa voix se brisa légèrement sur cette dernière phrase. Lui qui avait souvent imaginé son fils dans une belle famille. Dans un grand jardin. Imaginer qu’il avait au final passé son enfance entre les 4 murs d’un établissement, ça lui fendait le coeur. « Je ne veux pas le brusquer, Mia mais si… ». Il baissa les yeux tirant de nouveau sur sa clope. « Si c’est vraiment lui, il va falloir que j’en sois certain. Et qu’on discute. J’imagine qu'il n’a pas une très bonne image de moi ». Et ça lui fendait tout autant le coeur. Si Jax était bien celui qu’il avait laissé tomber à la naissance, alors il avait dû voir qu’il avait aussi abandonné sa fille. En plus de ça, Andrew n’avait pas été très fin avec lui et avait passé plus de temps à lui rentrer dans le lard qu’à essayer de sympathiser avec lui. Andrew continua de tirer sur sa clope, surveillant Bonnie du coin de l’oeil. « Tu as essayé d’obtenir plus d’informations sur lui ? Fouiller dans des archives ? ». En disant ça, il savait qu’il recommençait le même comportement qu’il avait eu pendant de trop longues années. Il se revoyait, avec Geo, avec Maxine. Pourtant cette fois la vérité était bien plus proche de lui qu’elle ne l’avait jamais été. Il avait besoin de savoir.

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Message(#)Firework x Mia EmptyMer 27 Jan 2021 - 23:30

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Mon père n’est pas comme d’habitude. Lors de nos rencontres, malgré la tension qu’il y a toujours eu depuis son retour, dont j’en étais l’entière responsable, cette fois c’est différent. Cette tension vient de lui, il n’est pas à l’aise, semble appréhender chaque mot prononcé. Le voir fumer en est la preuve, ce n’est pas une habitude que je lui connaissais et cela me surprend plutôt. Cette tension finalement est due à une seule et unique personne, qui a bien trop parler : Peter Mulligan. Cet ami d’enfance à qui je me suis confié, qui a trahi ma confiance en allant jeter la vérité en plein face à mon père, de colère sûrement parce qu’il a appris que ce dernier sortait avec sa sœur. Une colère que je pouvais comprendre. Mais se venger en lui disant que Jax était son fils, sans même penser aux conséquences, c’était lâche. Je lui en voulais et d’autant plus quand je vois la tournure de cette journée de fête nationale qui tourne au vinaigre. Parce qu’il était certain que le sujet allait revenir sur le tapis, à commencer par cette relation entre Tessa et mon père. Je me dois d’être honnête avec ce dernier, lui dire ce que je pense vraiment de cette histoire entre lui et mon amie d’enfance « C’est ce qui te pose problème ? Qu’elle soit plus jeune que toi ? Et que je la connaisse depuis que vous êtes gamines ? ». Je relève mon regard sur lui et hoche doucement la tête « Tu peux comprendre je pense que ça me paraisse… bizarre. Imagine le cas inverse. Je sors avec le père de Tessa. Tu dirais quoi ? ». Et puis j’enchéris en repensant à quelque chose « Tiens ce n’est pas toi qui sous entendais que Geo et moi pouvions être plus ? Ca t’aurai ravie cette idée aussi ? ». Je commençais à montrer un certain agacement, sans pour autant élever davantage la voix. « Le plus important c’est qu’on soit d’accord elle et moi pour cette relation, qu’on soit heureux ensemble, tu ne crois pas ? On est adultes Mia… ». Je mets un petit moment avant de répondre, haussant doucement les épaules « Tout ce qui compte pour moi c’est qu’elle le soit… ». Mes mots paraissent durs, montrant que ce n’est pas le bonheur de mon père qui m’intéressait mais plutôt celui de Tessa. Parce que je ne voulais pas qu’elle souffre à cause de mon père et c’est d’ailleurs pour cela que j’enchéris en disant sincèrement à mon père que j’ai peur qu’il se soit précipité vers elle pour de mauvaises raisons. Parce que je l’ai rejeté, que son retour à Brisbane n’a pas été évident et qu’il a donc trouvé refuge auprès d’elle. Je sens son regard attristé par mes paroles « Je suis vraiment déçu que tu penses ça de moi ». Je ne cherche pourtant pas à le blesser, et je m’en veux finalement de le faire. Pourtant, je ne lui dirais pas regretter, malgré la maladresse de mes mots. « Je suis capable d’aimer, Mia. Pas seulement ma famille. Je sais que je ne te l’ai pas forcément montré, ces dernières années, mais j’en suis capable. Et je ne choisis pas de qui je tombe amoureux, ça ne se fait pas sur commande, ce genre de choses ». Je fronce les sourcils parce qu’ils ne semblent pas comprendre finalement ce que je veux dire « Je ne dis pas que tu n’es pas capable de tomber amoureux et en soit, papa, ta vie sentimentale ne m’intéresse pas. C’est surtout que je n’ai pas envie que tu la blesse comme tu as pu le faire avec moi. Que tu la fasses souffrir par un départ précipité… ». Parce que j’ai toujours cette peur, même s’il venait à me promettre qu’il ne partirait plus jamais, même s’il dit être de retour pour de bon. J’ai été trop blessée quinze ans auparavant pour oublier cette sensation, celle d’un abandon injustifié, ce trou creusé dans mon cœur, ce manque permanent de sa présence pour en faire abstraction totalement, naïvement.

Le sujet est déjà sensible et pourtant le suivant le sera tout autant, voire encore plus. Parce qu’il s’agit là d’une vérité qu’il cherche depuis quinze ans, qu’il a poussé à quitter le navire familial pour retrouver ce fils qu’il a abandonné trente cinq ans plus tôt. Ce même fils qui se trouvait en fait sous son nez, à Brisbane, lui qui est parti parcourir des kilomètres notamment aux Etats-Unis. Tout ça en vain, tout ça pour rien. Je lui dévoile ou plutôt confirme cette vérité, son fils est bien Jax, celui qu’il semble détester, celui qu’il a qualifié de jeune con. Ce même fils, qui est mon frère et avec qui les relations n’ont pas été évidentes à nouer. « Tu es sûre, Mia ? Je veux dire… Ca pourrait juste être une coïncidence. Des gamins qui se retrouvent à l’orphelinat, doit y en avoir des tas… ». Je sens qu’il est touché, j’entends sa voix vaciller sur ces derniers mots. Pourtant, une certaine colère se manifeste en moi parce qu’il pense que j’affirme que Jax est mon frère juste parce qu’il a été à l’orphelinat. Je soupire alors « Papa, tu as pris le temps d’observer Jax ? Sincèrement ? ». Je sors alors mon téléphone, reprenant cette photo qui avait été le point de départ de nombreux soupçons, celui qui m’a valu de nombreuses remarques sur notre ressemblance visiblement flagrante. Je lui tends alors mon portable « Tiens. Regarde le vraiment ». Je n’ajoute rien de plus, le laissant regarder sa photo, voir si l’évidence ne lui saute pas aux yeux. « Je ne veux pas le brusquer, Mia mais si… Si c’est vraiment lui, il va falloir que j’en sois certain. Et qu’on discute. J’imagine qu’il n’a pas une très bonne image de moi ». Et je ne pourrais prétendre le contraire. Je vois qu’il est triste, qu’il est mal, qu’il compense tout ça en tirant sur sa cigarette, que c’est sa façon à lui de camoufler les différentes émotions qu’il peut ressentir présentement. Et pourtant, je ne le ménage pas… « Il ne veut pas avoir de contact avec toi, ni avec maman. Jamais. Il est catégorique sur ce point. Il est prêt à te parler mais ne t’attends pas à ce qu’il te pardonne ou qu’on puisse redevenir cette famille que tu as essayé de reconstruire pendant quinze ans en le cherchant. Ça n’arrivera pas ». Et je le savais parce que Jax me l’avait suffisamment répété, que cela m’attristait aussi. Pourtant, il acceptait de m’inclure dans sa vie, parce qu’il considérait que je n’y étais pour rien dans l’histoire. Je mentirais cependant si je disais que je n’aimerai pas qu’un jour, peut-être, Jax accepte de faire partie de cette famille qui est sienne, même s’il est certain que sa place désormais est au sein de celle des Collins. « Tu as essayé d’obtenir plus d’informations sur lui ? Fouiler dans des archives ? ». Je sens que mon père a besoin de plus qu’une simple ressemblance pour croire que Jax est bel et bien son fils « On a pas fait de test ADN, et je ne suis pas sûre que Jax accepte un jour de le faire… Mais… J’ai quand même trouvé son acte de naissance… Est-ce que la date du 18 octobre 1985 te parle ? ». Et je sais que ce sera le cas, date à laquelle mon père et ma mère avait tout deux seize ans, date à laquelle ils ont pris la décision d’abandonner Jax…


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Message(#)Firework x Mia EmptySam 30 Jan 2021 - 18:56

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26 janvier, 17h30.

Do you ever feel, feel so paper thin, like a house of cards, one blow from caving 'in? Do you ever feel already buried deep? Six feet under screams, but no one seems to hear a thing ?

Andrew était perdu. Blessé. Il avait déjà envie de rentrer. De fuir d’ici. D’embarquer Bonnie sous son bras et de se terrer chez lui pendant trois jours. C’était trop pour lui, trop d’émotions, trop de vieilles blessures qui s’étaient déchirées, trop de lui qui avait éclaté en plein jour. Trop. Et sa fille n’arrangeait pas les choses. Tirant inlassablement sur sa cigarette, il ne savait pas vraiment ce qu’il avait espéré. Ce qu’il avait attendu. Il se doutait que ses relations avec Mia ne seraient jamais au beau fixe, et qu’il faudrait du temps, beaucoup de temps, avant qu’elle n’accepte de lui redonner ne serait-ce qu’une petite place dans sa vie. Mais il aurait voulu, même sans accepter, même sans être d’accord, qu’elle ne dise rien. « Tu peux comprendre je pense que ça me paraisse… bizarre. Imagine le cas inverse. Je sors avec le père de Tessa. Tu dirais quoi ? Tiens ce n’est pas toi qui sous entendais que Geo et moi pouvions être plus ? Ca t’aurai ravie cette idée aussi ? ». Andrew tourna la tête vers sa fille. Comment est-ce qu’elle pouvait ramener Geo là-dedans ? « Ca n’a absolument rien à voir, Mia. Geo est mon meilleur ami. Et j’ignorais qu'il avait gardé contact avec toi. Donc oui, si j’avais appris qu’il couchait avec toi, ça ne m’aurait pas plu ». Il avait parlé un peu fort, même Bonnie avait finir par relever la tête de son pâté de sable pour regarder ce qui se passait, avant de reporter son attention sur un coquillage. « Si t’avais débarqué avec Geo alors que je ne le connaissais pas, j’imagine que j’aurais fais la gueule cinq minutes, mais si tu m’avais dit que t’étais heureux avec lui, alors je t’aurais laissé faire ». Il enchaîna justement en disant que le plus important, c’était que lui et Tess’ soient heureux. « Tout ce qui compte pour moi c’est qu’elle le soit… ». Andrew ricana légèrement, crachant sa fumée de cigarette vers le sol. Il ne répondit même pas. Savoir que le bonheur de Tessa importait plus que le sien pour sa fille, ça lui écrasait le coeur. Il était certain qu’il n’en restait plus que des miettes maintenant. Un mélange de sentiments l’envahissait. Tristesse. Colère. Rancoeur. Dépit. « Je ne dis pas que tu n’es pas capable de tomber amoureux et en soit, papa, ta vie sentimentale ne m’intéresse pas. C’est surtout que je n’ai pas envie que tu la blesse comme tu as pu le faire avec moi. Que tu la fasses souffrir par un départ précipité… ». La blessure d’Andrew ne se faisait que plus béante au fur et à mesure que Mia parlait. Il savait qu’elle avait souffert de son départ. Et il ne pourrait jamais exprimer à quel point il s’en voulait, à quel point il était désolé. Il ne savait même pas si Mia percevrait un jour à quel point il était torturé à l’idée de ne pas être revenu plus tôt. De s’être perdu en chemin. Sans tourner la tête vers elle, fixant plutôt son regard dans les bouclettes de Bonnie, qui lui rappelaient grandement les soirées passées à démêler celles de Mia après le bain, il tira de nouveau sur sa cigarette. Il chuchota presque, espérant que Mia n’entendrait pas ce qu’il avait dire. « Vous commencez à sérieusement me les briser, à croire que je vais abandonner tout le monde… ». Il pensait à tout ce qu’avait dit Mia, depuis qu’il était revenu ici. A Geo, puis à Maxine, qui lui avaient dit de faire gaffe à ne pas laisser tomber la petite Bonnie, que c’était trop tard, maintenant. Et puis à Pete, qui avait ironiquement lâché qu’il méritait sûrement une médaille pour s’être occupé de Tessa, alors qu’il n’avait pas fait la même chose avec Mia…et Jax.

Et en parlant de Jax. Le sujet tant redouté par Andrew était enfin arrivé sur la table. Mia confirma ses craintes. Que ce que Pete avait dit était vrai. Le pouls de McKullan s’accéléra, tandis qu’il entamait déjà sa deuxième cigarette. Son cerveau turbinait dans tous les sens, essayant de recoller les morceaux. Il n’était plus sûr d’avoir vraiment envie de savoir, plus sûr d’avoir envie d’être là. Il lui demande si elle était sûre. Qu’après tout, cela pouvait être une coïncidence. Il ne pouvait pas se faire une nouvelle désillusion. Plus maintenant. « Papa, tu as pris le temps d’observer Jax ? Sincèrement ? Tiens. Regarde le vraiment ». Andrew ne savait pas s’il avait envie de regarder. Ses mains tremblaient. Son coeur s’emballait. Il jeta un coup d’oeil rapide sur le téléphone que lui tendait Mia, ne sachant pas trop quoi lui répondre. Il y avait certes une ressemblance, mais est-ce que c’était vraiment lui ? Ca aurait été trop simple, après tout ce temps. Il avait trop espéré, parcouru beaucoup trop de kilomètres, pour qu’au final son fils soit simplement sous son nez. Mais si c’était lui, alors il avait besoin de savoir. Besoin d’aller lui parler. De s’excuser, aussi, d’avoir été un vieux con. De l’avoir envoyer chier. Abandonner. Trop de mots se bousculaient dans sa tête, il était perdu. « Il ne veut pas avoir de contact avec toi, ni avec maman. Jamais. Il est catégorique sur ce point. Il est prêt à te parler mais ne t’attends pas à ce qu’il te pardonne ou qu’on puisse redevenir cette famille que tu as essayé de reconstruire pendant quinze ans en le cherchant. Ça n’arrivera pas ». Andrew haussa doucement les épaules. Même après autant d’années passées si loin de chez lui, il n’avait jamais réussi à déterminer s’il avait vraiment voulu reconstruire une famille. « Je ne pense pas avoir envie de reconstruire une famille avec lui, Mia. Je pense surtout que j’ai besoin de me reconstruire moi. De compléter ce trou béant dans ma poitrine ». Il fixait le sol, perdu dans ses pensées. « Essaye de lui parler. De lui faire entendre raison. Je comprendrais qu’il ne veuille rien construire, c’est son droit. Mais j’ai besoin de savoir ce qu’il devient. Comment il a vécu tout ça ». Il ne savait pas si c’était une excellente idée, au fond. Parce que ça ne ferait sûrement que remuer tout ce qui n’allait pas. Mais c’était trop tard pour faire demi-tour, maintenant. Il était trop proche de la vérité. Alors il demanda à sa fille si elle avait plus d’informations à son sujet. « On a pas fait de test ADN, et je ne suis pas sûre que Jax accepte un jour de le faire… Mais… J’ai quand même trouvé son acte de naissance… Est-ce que la date du 18 octobre 1985 te parle ? ». Andrew se figea. Un frisson parcourut son échine, tel un éclair qui l’aurait paralysé. Il ferma quelques instants les yeux, glissant ses mains tremblantes sur son visage. Bien sûr que cette date lui parlait. Les souvenirs resurgirent dans sa mémoire comme des flash lumineux. Mary, le visage grimaçant de douleur. Andrew qui avait dû attendre dans une salle à côté. Le petit qui était né, et qui avait été emporté directement par le personnel de l’hôpital. Il avait à peine eu le temps de le voir. Sans regarder Mia, il continua, noyé par le flot de souvenirs qui miroitaient derrière ses yeux. « Il était si petit, si beau. Si tu avais vu ses grands yeux… ». Alors le menton d’Andrew se mit à trembler. Une première larme dévala le long de sa joue, puis une deuxième. C’était trop. « J’ai besoin de lui, Mia… ». A peine avait-il fini sa phrase que la petite Bonnie venait se nicher dans ses bras, bien inquiète de voir son « Dadew » si triste. A l’instant présent, s’il y en avait bien une qu’il ne lâcherait pas, c’était bien Bonnie.

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Message(#)Firework x Mia EmptySam 30 Jan 2021 - 23:36

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Cette porte que j’ai entrouverte à mon père, celle dans laquelle je l’ai autorisé de venir s’engouffrer pour tenter de recoller les morceaux semblent se refermer totalement aujourd’hui. Trop de choses d’un coup, cette relation avec Tessa d’abord, qui me chamboule, qui me fait me rendre compte que je ne connais pas tant que ça ce père qui est mien… que je ne le connais plus, que je ne l’ai peut-être jamais connu finalement… Une relation inattendue, une relation que je ne comprends pas, surtout lorsqu’il s’agit d’une de mes amies d’enfance. Bien trop jeune pour lui, surtout étant donné qu’elle est la fille de ses propres amis. Je fais alors le parallèle si, comme il avait pu le penser, je sortais avec Geo « Ca n’a absolument rien à voir, Mia. Geo est mon meilleur ami. Et j’ignorais qu’il avait gardé contact avec toi. Donc oui, si j’avais appris qu’il couchait avec toi, ça ne m’aurait pas plu ». Il a élevé la voix, un ton qui a toujours cette tendance de me faire figer un court instant, comme lorsqu’il élevé cette même voix quand j’étais gamine. Il se contredit pourtant, considérant que Geo était son meilleur ami et donc que cela n’était pas comparable, ce qui me fait arquer un sourcil « Si t’avais débarqué avec Geo alors que je ne le connaissais pas, j’imagine que j’aurai fais la gueule cinq minutes, mais si tu m’avais dit que t’étais heureux avec lui, alors je t’aurais laissé faire ». Je soupire, je n’ai pas envie d’en rajouter davantage parce que nous tournerions en rond. Tessa était aussi mon amie, que je protégeais bec et ongles parce que nous avions aussi grandi ensemble. Je n’ajoute rien, tournant le regard sur Bonnie qui continue à faire preuve d’une insouciance que je lui envie de plus en plus que cette conversation avance. Je pourrais faire abstraction de cette différence d’âge, je pourrais être heureuse pour eux parce qu’ils étaient heureux ensemble. Or, ma seule préoccupation était en réalité le bonheur de Tessa. Je le dis sans ménagement à mon père, qui se met à ricaner, ce qui a l’effet de m’agacer. J’ajoute alors que j’ai surtout peur qu’il finisse par l’abandonner comme il l’a fait avec moi… parce que rien ne garantit qu’il ne serait pas capable de repartir précipitamment du jour au lendemain. Le silence qui s’en suit en dit long sur l’état d’esprit de mon père. Je sais que mes mots sont durs, je sais que je ne fais que le repousser à nouveau, nous obligeant à repartir de zéro alors que notre relation semblait aller dans le bon sens… Mais il semblerait que ma rancœur ne soit pas prête de me quitter… et que je ne sois pas prête de l’abandonner… « Vous commencez à sérieusement me les briser, à croire que je vais abandonner tout le monde… ». Mon regard se tourne doucement vers lui, un regard attristé de l’entendre prononcer ses mots… Mon ton est un peu plus posé et semble même las « Qu’est-ce qui nous garantis que tu ne partiras pas à nouveau papa ? Bonnie ? Tu m’as aimé comme tu aimes cette petite et ça ne t’a pas empêché de partir… L’achat de cette maison à Logan City ? Ce n’est que du matériel, tu peux t’en débarrasser en un rien de temps… Ton job ? Tu le sais très bien ça ne peut être qu’éphémère… ». Ma gorge se noue, je me stoppe alors, reportant mon regard sur l’horizon, évitant même de regarder Bonnie qui joue dans le sable, cette petite qui me ressemble comme deux gouttes d’eau et pourtant dont j’évite le regard alors qu’elle semble me sourire…

Elle est là la vérité, celle du fils qu’il a longtemps cherché et qui pourtant se trouver sous ses yeux, si proche de lui depuis tout ce temps. Lui qui a parcouru des milliers de kilomètres… en vain. Jax est né et a grandit à Brisbane. Il aurait pu le retrouver des millions de fois, s’il n’était pas parti… Il doute, il a besoin de preuves pour y croire. Alors, sous ses yeux, c’est une certaine évidence que je lui mets, celle de la photo du blond. Il y jette qu’un bref coup d’œil, comme s’il essayait finalement d’échapper à cette vérité. Il ne dira rien, n’émettra aucun commentaire, se contentant d’un silence qui se veut lourd, durant lequel je glisse mon téléphone à nouveau dans mon sac. Je sais que mon père va avoir besoin de lui parler, d’aller le voir. Mais je le préviens, réutilisant les mots forts que j’avais pu entendre de la bouche de celui qui s’avère être mon frère, qui s’avère être son fils. Il ne voudra pas reformer une quelconque famille avec nous, il n’a pas envie de renouer le contact. Pas avec mes parents en tout cas… nos parents. « Je ne pense pas avoir envie de reconstruire une famille avec lui, Mia. Je pense que j’ai besoin de me reconstruire moi. De compléter ce trou béant dans ma poitrine ». Je me renfrogne un peu « Ce trou béant tu sais que tu en es à l’origine… ». Parce qu’il était aussi à l’origine du mien  « et je ne suis pas certaine qu’on parviendra un jour à le faire disparaitre totalement… ». Je joue la carte de la sincérité, mes paroles sont prononcés dans un calme déconcertant mais sont aussi fermes. « Essaye de lui parler. De lui faire entendre raison. Je comprendrais qu’il ne veuille rien construire, c’est son droit. Mais j’ai besoin de savoir ce qu’il devient. Comment il a vécu tout ça ». A ça, je pouffe légèrement « Comment il a vécu ça ? D’après toi ? ». Je le savais parce qu’il m’en avait parlé mais je n’aurais pas cette discussion avec lui, ce n’était pas à moi de lui en parler. Je soupire « Il le sait que tu voudras le voir, tu peux y aller, il est prêt à te dire ce qu’il pense de tout ça… Mais sincèrement, … ne t’attends pas à ce que cette rencontre se passe bien ». Je l’avertis mais je sais qu’il en est conscient, du moins je l’espère. Je sais aussi que Jax n’est pas forcément prêt d’entendre les explications de mon père à propos de son abandon, que pour lui, rien ne pardonnera le choix qu’ils ont fait quand c’est lui qui en a enduré les conséquences. Mon père a besoin encore que je lui apporte des preuves. La seule preuve que j’ai est celle de sa date de naissance que j’ai obtenu en trouvant son acte de naissance. Le 18 octobre 1985. A peine prononcée, la réaction de mon père se lit sur lui. Il se fige, ses mains deviennent tremblantes quand il les passe sur son visage. Mon regard ne le lâche pas alors, parce que j’ai là moi aussi la confirmation que Jax est bel et bien mon frère « Il était si petit, si beau. Si tu avais vu ses grands yeux… ». Mes sourcils se froncent, je sens que la voix de mon père vacille et surtout je vois les larmes qui, progressivement, glissent le long de ses joues. Ma gorge se serre, et son appel à l’aide me transperce le cœur « J’ai besoin de lui, Mia… ». Et alors que je m’apprêtais à le prendre moi-même dans mes bras malgré tout, c’est Bonnie qui s’en chargera. Je me contente alors de poser une main dans le dos de mon père, de frictionner doucement celui-ci. J’essuie d’un revers de main mes larmes aussi, parce que malgré tous les mots durs que j’ai pu avoir à son égard, je ne supporte pas de voir mon père dans cet état. « Je n’en doute pas papa. Je ne doute pas de tes regrets. Mais Jax a eu son histoire, il n’a pas eu la vie rêvée que tu avais peut-être espéré pour lui. Ce ne sera pas facile… » Et je n’ose pas ajouter que ce sera même impossible…
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Message(#)Firework x Mia EmptyDim 31 Jan 2021 - 21:17

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26 janvier, 17h30.

Do you ever feel, feel so paper thin, like a house of cards, one blow from caving 'in? Do you ever feel already buried deep? Six feet under screams, but no one seems to hear a thing ?

Andrew avait la douloureuse impression que la conversation ne menait nulle part. C’était comme parler à un mur. Il détestait ça, il avait la sensation que Mia faisait exprès de ne pas comprendre. De lui balancer des phrases douloureuses à la gueule, histoire de bien lui rappeler qu’il n’avait jamais été là. Qu’il n’avait jamais été à la hauteur. Entre elle et Pete, ça commençait à faire beaucoup. Mia était toute sa vie, toute son existence. Son monde ne tournait qu’autour d’elle. Et même s’il était parti pendant toutes ces années, il n’avait jamais cessé de penser à elle. De se demander s’il avait bien fait de partir. S’il n’aurait pas dû rester auprès d’elle. Ça n’excusait pas le fait qu’il soit parti. Ça n’excusait pas son absence. Il en était bien conscient. Mais il aurait aimé un peu plus de reconnaissance. Un peu plus de mots gentils pour lui montrer qu’elle respectait ses choix de vie, ses choix sentimentaux, sans pour autant forcément les comprendre. Il aurait voulu qu’elle lui dise à quel point elle était heureuse qu’il soit là. Qu’ils puissent passer un peu de temps ensemble. Que peu importe avec qui il était, ce qu’il faisait, elle voulait juste être là, avec lui, et qu’elle le soutiendrait. Parce que c’est ce qu’il voulait faire, avec elle. La soutenir dans ses choix. Lui rappeler à quel point elle était une jeune femme formidable. Et ne pas sans cesse lui rappeler les erreurs qu’elle avait faite. Alors il prononça ces quelques mots, fatigué que personne n’ait confiance en lui, que tout le monde le ramène à ses erreurs passées, alors qu’il était revenu ici pour se rapprocher de tout ceux qu’il avait repoussé. Pour se racheter. « Qu’est-ce qui nous garantis que tu ne partiras pas à nouveau papa ? Bonnie ? Tu m’as aimé comme tu aimes cette petite et ça ne t’a pas empêché de partir… L’achat de cette maison à Logan City ? Ce n’est que du matériel, tu peux t’en débarrasser en un rien de temps… Ton job ? Tu le sais très bien ça ne peut être qu’éphémère… ». Andrew fronça les sourcils. Tournant la tête vers elle. « Peut-être parce que je n’ai justement plus aucune raison de partie. Je t’ai toi. J’ai Tessa. J’ai Bonnie. Je commence à apercevoir la lumière au bout d’un long tunnel, Mia. Parce que vous me rendez heureux. Parce que je suis heureux auprès de vous. Pourquoi j’irai chercher mon bonheur ailleurs maintenant, alors que je suis revenu pour retrouver ce que je n’avais plus ? ». Il détourna de nouveau les yeux, incapable de soutenir plus longtemps le regard de sa fille. Il fixa de nouveau l’horizon, perdant ses yeux entre la foule et le soleil qui déclinait légèrement. « Je suis revenue pour toi, Mia. Parce que tu me manquais beaucoup trop. Ton sourire, ton rire, ta présence ». Il avait la gorge serrée.

La conversation suivante n’allait pas l’aider à retrouve un semblant de bonne humeur. Parler de Jax ne faisait que renforcer son humeur morose. Il était sur les nerfs. « Ce trou béant tu sais que tu en es à l’origine…et je ne suis pas certaine qu’on parviendra un jour à le faire disparaitre totalement… ». Il secoua la tête, blessé une nouvelle fois par les mots de sa fille. « Tu sais très bien pourquoi je suis parti, Mia. Et tu sais aussi pourquoi j’ai dû abandonné… ». Il n’arrivait même pas à prononcer son nom. Mia n’ignorait pas qu’il n’avait pas forcément été à l’origine de l’abandon de leur fils, et qu’ils n’avaient pas vraiment eu le choix. Et qu’il était parti pour retrouver ce qu’il avait perdu. « Ne me fais pas porter sur les épaules plus que ce je ne porte déjà, je t’en prie ». Il était fatigué. Il avait envie de rentrer. Mais la conversation n’était pas encore finie. Et il avait encore beaucoup trop de questions qui lui trottaient dans la tête. « Comment il a vécu ça ? D’après toi ? Il le sait que tu voudras le voir, tu peux y aller, il est prêt à te dire ce qu’il pense de tout ça… Mais sincèrement… ne t’attends pas à ce que cette rencontre se passe bien ». Andrew hocha doucement la tête. Il avait eu le temps de réfléchir à comment se passerait leurs retrouvailles, pendant toutes ces années. Il savait que plusieurs scénarios étaient possibles. Et celui qui revenait le plus souvent, c’était que son fils refusait de le voir. Qu’il lui balançait à la gueule qu’il n’aurait jamais dû faire ça. Qu’il était une grosse merde. Il savait pertinemment que ce serait le cas avec Jax. « Je me doute. Mais j’ai quand même envie d’essayer ». Légère pause, le temps de réunir toutes les idées dans sa tête. « C’est quoi, son nom ? Tu sais chez qui il a atterri ? Des gens qu’on a connu ? ». Dit comme ça, on aurait pu croire que les McKullan connaissaient tout Brisbane. Mais de par leurs fonctions respectives, Mary et Andrew avaient côtoyé pas mal de personnes. Ca lui aurait fait mal au coeur qu’au final, le gamin ait grandi à deux pâtés de maison de chez lui.
Alors Andrew se replongea dans ses souvenirs, dès lors que Mia confirma la date de naissance du petit. Ses yeux. Sa peau. L’odeur de la salle d’accouchement.  Il ne put s’empêcher de lâcher quelques larmes face à cela, tandis que Bonnie venait se serrer tout contre lui. Mia tenta de le rassurer comme elle le pouvait, lui disant que Jax avait eu aussi son histoire. Sans regarder sa fille, serrant la petite Bonnie tout contre son coeur, il continua. « Est-ce que tu penses que je suis à la hauteur, Mia ? Pour Jax ? Pour toi ? Pour Bonnie ? ». Il caressa doucement les cheveux de la petite, la gorge serrée. « J’ai l’impression d’être une fraude, aux yeux de tout le monde. D’être capable de rien. De devoir ramer pour me rattraper ». Il soupira. « J’ai envie de construire quelque chose avec vous tous. Toi. Bonnie…Jax ». Son nom était difficilement sorti de sa bouche. « Mais je ne pourrais le faire que si vous me laissez le faire… ». Et ça passait par l’acceptation, de ses relations, de Tessa, De ses erreurs, passées, présentes ou futur. Par le pardon.


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Message(#)Firework x Mia EmptyMer 3 Fév 2021 - 9:25

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J’ai l’impression que cette rencontre n’était au final qu’une mauvaise idée. Que je n’aurai peut-être pas dû accepter cette invitation quand je me rends compte que toute ma rancœur est encore bien présente contre lui. Que mes mots ne sont pas tendres, que je ne daigne pas prendre de pincettes, comme si je cherchais à me venger du mal qu’il avait pu me faire pendant toutes ces années. Inconsciemment parce que ces mots me faisaient tout autant de mal de les dire. Pourtant, c’est aussi ce que je ressentais, je ne voulais pas lui mentir ou me mentir à moi-même.  Alors quand il bougonne dans un murmure qu’il en avait assez que tout le monde pense qu’il allait les abandonner à nouveau, je ne peux que réagir. Pour moi, il n’y a rien qui puisse le retenir ici, qui l’empêcherai de recommencer, même après avoir énuméré les éventuelles raisons qui le pousserait à rester. Mais finalement, la conclusion est sans appel de mon côté : cela ne sera jamais suffisamment « Peut-être parce que je n’ai justement plus aucune raison de partir. Je t’ai toi. J’ai Tessa. J’ai Bonnie. Je commence à apercevoir la lumière au bout d’un long tunnel, Mia. Parce que vous me rendez heureux. Parce que je suis heureux auprès de vous. Pourquoi j’irai chercher mon bonheur ailleurs maintenant, alors que je suis revenu pour retrouver ce que je n’avais plus ? ». Je me contente d’hausser les épaules. Parce qu’au fond, je ne suis pas à sa place et que je ne sais pas ce qui peut le rendre heureux. Visiblement, quinze ans auparavant, il n’était pas assez heureux pour rester, je n’étais pas suffisante pour qu’il décide de rester même si son mariage battait de l’aile. Alors comment pourrais-je être sûre que je l’étais désormais ? Bien qu’il me le dise de vive voix… « Je suis revenue pour toi Mia. Parce que tu me manquais beaucoup trop. Ton sourire, ton rire, ta présence ». Mon regard se relève sur lui alors qu’il fixe l’horizon. J’aimerai prononcer les mots qu’il souhaiterait sûrement entendre. Lui dire que je suis malgré tout heureuse de son retour, que j’ai toujours attendu ce moment ces quinze dernières années, sans jamais l’avouer à personne. Que je l’aime et qu’il m’a manqué à un point où je me suis sentie perdue de nombreuses fois dans ma vie, n’osant pourtant pas l’appeler à l’aide… Oui, il y a bien des choses que j’aimerai lui dire, des choses que je n’ai jamais partagées avec personne, sûrement par fierté. Mais ces pensées ne sortiront pas ce soir. Parce que je ne m’en sens pas prête et que je cherche encore à me protéger « J’espère que ce sera suffisant… cette fois ». De la tristesse se fait ressentir dans ma voix, trahissant cette peur de le voir repartir à tout moment, cette même angoisse d’adolescente que je n’ai jamais réussi à faire disparaitre lorsque je l’ai vu quitter la maison familiale définitivement…

Il est là le sujet houleux, celui pour lequel j’étais stressée depuis quarante-huit heures. Il n’y avait aucun moyen pour que j’y échappe, que je vienne à lui dire la vérité sur Jax, à confirmer du moins ce qu’il avait appris par Peter. J’avertis alors mon père. Que même si désormais il est au courant, qu’il sait qui est son fils qu’il a si longtemps recherché, il ne pourra jamais renouer avec lui et espérer former une famille avec lui. Il le reconnait lui-même ce n’est pas ce qu’il veut, il veut juste combler le trou béant qu’il a dans sa poitrine, un trou dont il est lui seul responsable à mes yeux, tout en creusant un aussi dans la mienne… « Tu sais très bien pourquoi je suis parti, Mia. Et tu sais aussi pourquoi j’ai dû abandonné… ». Il ne termine pas sa phrase, je le fais alors pour lui « Jax ! ». Ça sort un peu sèchement d’entre mes lèvres, comme si je lui reprochais de ne pas avoir le courage de prononcer son prénom. « Ne me fais pas porter sur les épaules plus que ce que je ne porte déjà, je t’en prie ». Mon regard s’assombrit, devient plus noir quand il croise le sien. Pourtant, je me retiendrai de dire quoi que ce soit, d’en rajouter une couche quand j’ai juste envie de lui balancer qu’il doit assumer ce mal que je ressens au fond de moi depuis trop longtemps à cause de lui. Que le schéma se répète sans cesse, que même dans ma vie affective je ne connais que des déceptions comme lui a pu me décevoir. Il sait qu’il va être rejeté par Jax, que cette rencontre qu’il tient absolument à avoir avec lui se passera mal « Je me doute. Mais j’ai quand même envie d’essayer ». Et je ne le retiendrai pas, je ne le défendrai pas de le faire. Parce que quelques jours plus tôt, j’ai aussi appris que Jax avait visiblement besoin de confronter notre père, pour pouvoir lui balancer tout ce qu’il avait sur le cœur. « C’est quoi, son nom ? Tu sais chez qui il a atterri ? Des gens qu’on a connu ? ». Il a cette curiosité profonde à en savoir plus sur Jax, une curiosité que je ne pourrais lui reprocher quand j’ai eu la même quelques mois plus tôt. Je soupire alors « Je sais juste qu’il a été adopté par la famille Collins, puisque c’est son nom de famille… Mais il a longtemps vécu en orphelinat, une première famille devait l’adopter et … ça ne s’est pas fait ». Je marque une pause avant de reprendre « Ce ne sont pas des gens que l’on a connu… Mais tu sais que Pete et lui étaient ensemble à l’orphelinat ? Qu’ils étaient proche comme deux frères jusqu’à ce que les Mulligan l’adopte et que lui se fasse adopter par les Collins ? Ils se sont perdus de vue mais si ta question est de savoir si ton fils était si proche de toi durant tout ce temps, c’est quasiment le cas ». Je ne le ménage pas ne lui disant cela mais je ne fais que répondre à ses interrogations.

Tout comme celle concernant une preuve tangible que Jax est bien son fils. La date de naissance, à défaut du test ADN, finit par convaincre mon père qui se fige et craque même, repensant à ce jour où lui et ma mère l’ont abandonné. Je ne serai pas celle qui offrira l’étreinte à mon père mais Bonnie qu’il tient tout contre lui. Une image qui me replonge dans mon enfance, où j’étais celle dans les bras de mon père… Peut-être que cette vue là me déchire un peu plus le cœur aussi aujourd’hui… « Est-ce que tu penses que je suis à la hauteur, Mia ? Pour Jax ? Pour toi ? Pour Bonnie ? ». Je suis prise au dépourvue par cette question, face à laquelle je ne sais pas quoi répondre… « J’ai l’impression d’être une fraude, aux yeux de tout le monde. D’être capable de rien. De devoir ramer pour me rattraper. J’ai envie de construire quelque chose avec vous tous. Toi. Bonnie… Jax. Mais je ne pourrais le faire que si vous me laissez le faire… ». Je culpabilise. Je culpabilise de le sentir aussi mal, je ne pensais peut-être pas qu’il l’était à ce point. A un point où il se dénigre, doute de lui plus que jamais. Cependant, alors que Bonnie se blottit un peu plus dans ses bras et que je l’observe faire, je reste silencieuse, cherchant les mots qui pourront peut-être l’apaiser… Ou au contraire l’enfoncer un petit peu plus « Tu es capable d’être à la hauteur. Tu n’auras peut-être pas le titre de meilleur père de l’année surtout pendant ces quinze dernières années… Mais mon enfance est la plus belle que tu aies pu m’offrir. Je ne pense pas qu’un autre parent aurait été capable de me donner autant d’amour, autant d’attention que tu n’as pu le faire papa… Alors oui, tu en es capable, bien plus que tu ne peux le penser… ». Mes yeux s’embrument car j’ai envie de lui en dire plus, beaucoup plus, ma gorge se serrant « J’ai envie qu’on construise quelque chose aussi… J’ai envie de retrouver notre complicité d’avant, j’ai envie d’avoir le courage de venir te voir quand j’en ai gros sur le cœur, quand j’ai besoin de tes conseils pour savoir quoi faire… » je m’interromps, pensant à ma vie amoureuse bien trop compliquée et dont je ne peux et ne veux lui parler pourtant « Mais oui, tu vas devoir ramer, il va falloir le temps pour regagner ma confiance… Peut-être celle aussi de Jax qui sait. Quant à Bonnie… », je passe ma main dans sa chevelure blonde « Tu as l’opportunité de le faire, de recommencer à zéro avec elle, à défaut de ne pas pouvoir le faire avec moi, ou avec Jax… Ne merde pas avec elle, c’est tout… ». Parce que je me dois de le mettre en garde, de lui dire qu’il doit réfléchir peut-être à cet investissement auprès de cette petite s’il n’est sûr de rien.

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Message(#)Firework x Mia EmptySam 6 Fév 2021 - 19:52

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26 janvier, 17h30.

Do you ever feel, feel so paper thin, like a house of cards, one blow from caving 'in? Do you ever feel already buried deep? Six feet under screams, but no one seems to hear a thing ?

Andrew était fatigué de devoir se justifier. Il savait qu’il n’avait pas le choix, et qu’au fond, il devait bien ça à sa fille, lui qui était parti pendant quinze ans vers d’autres horizons. Mais il n’était pas revenu à Brisbane pour être jugé sur la moindre de ses actions. Qu’on continue à le détester pour ce qu’il avait fait des années auparavant, pourquoi pas. Mais qu’il n’ait plus le droit à l’erreur, pas le droit de tenter, d’expérimenter, d’aimer…c’était trop pour lui. « J’espère que ce sera suffisant… cette fois ». Il ne répondit même pas. Les mots de sa fille le touchaient et le blessaient comme sûrement elle ne pouvait l’imaginer. Une partie de lui comprenait sa rancoeur et sa volonté de se venger. De le blesser comme lui l’avait blessée. Mais il ne supportait plus que sa propre fille le descende plus bas que terre, comme ça. Qu’elle ne le soutienne pas dans ses choix. Il ne dit rien, mais il aurait voulu lui demander où était passée sa petite fille, celle qui courait avec sa robe de princesse sur la plage, celle qui faisait de la trottinette tous les samedis matins en attendant Tessa’ impatiemment, celle qui lui amenait le petit déjeuner le dimanche matin en faisant bien attention de ne pas tâcher la moquette. Il ne dit rien parce qu’il savait ce qu’elle aurait répondu. Que cette version de Mia avait disparu quand lui avait tourné les talons et fermé la porte de la maison quinze ans plus tôt. Qu’elle s’était volatilisée quand elle avait failli crever à force d’avoir trop bu et qu’il n’avait même pas daigné remettre un orteil sur le sol australien pour la soutenir. Et elle lui aurait sûrement dit que c’était Bonnie, maintenant, qui remplissait le rôle de la petite gamine en robe de princesse courant partout. Qu’il n’avait plus besoin d’elle et qu’elle n’avait plus besoin de lui. Alors il se tut. Il se tut même si ça lui brisait le coeur, même si la culpabilité lui rongeait les os et que les mots de sa fille lui vrillaient le crâne. Parce qu’il l’avait déjà perdue quinze ans plus tôt et qu’il ne voulait pas que le peu d’elle qu’il avait réussi à récupérer s’échappe d’entre ses doigts, comme du sable qui s’écoulerait lentement dans un sablier. Il voulait garder cette image d’elle, cette image d’une Mia adulte, belle et forte, qui s’était certes construite sans son père, mais qui avait toute la volonté du monde.

Pour éviter de continuer à parler de lui, de sa relation avec Tess’, et de sa relation avec sa fille, la conversation dériva sur son fils présumé. Ce sujet qui lui tenait pourtant tant à coeur. Ce pourquoi il était parti des années plus tôt. Et pourtant, maintenant qu’il se retrouvait devant le fait accompli, il avait peur. Peur de comprendre, peur de ne pas être accepté, peur de savoir ce qui était arrivé à son fils durant toutes ces années. Peur qu’il ne soit pas comme il se l’était imaginé. Peur que lui ne soit pas comme son fils l’avait imaginé. Et pourtant, malgré tout ces doutes, il avait envie de comprendre. Même s’il n’arrivait pas encore à prononcer son nom, comme Mia le lui fit savoir. « Jax ! », avait-elle sorti quand lui-même n’avait pas réussi à finir sa phrase. Il hocha doucement la tête. « Jax, oui… ». Il avait répété ça comme pour se persuader lui-même, comme pour prendre conscience que c’était réel et que ce n’était plus comme dans un rêve. Mais c’était compliqué, la vérité lui écrasait la poitrine et lui pressait coeur. Il avait presque du mal à respirer, et la cigarette qu’il tenait en main n’était pas la seule à blâmer. Il essaya tant bien que mal d’interroger Mia sur le passé du petit. « Je sais juste qu’il a été adopté par la famille Collins, puisque c’est son nom de famille… Mais il a longtemps vécu en orphelinat, une première famille devait l’adopter et … ça ne s’est pas fait ». Andrew hocha là encore de nouveau la tête, essayant d’assimiler les informations que Mia venait de lui donner. Il se demandait si Mary aurait accepté si facilement de laisser leur premier enfant si elle avait su qu’il finirait entre les quatre murs d’un orphelinat. Pour lui, la réponse était claire : il n’avait jamais forcément voulu abandonner son enfant, et il ne l’aurait certainement pas fait s’il avait su comment ça se terminerait. Mais la décision à l’époque n’avait pas forcément été que la sienne, et on ne pouvait refaire l’histoire. Plongé dans ses pensées, il répondit sans regarder sa fille, son regard bien trop lourd à supporter. Celui de Bonnie était bien plus facile à accepter. « Collins…Ça ne me dit rien. Ca serait pas improbable que j’ai eu affaire à eux à l’hôpital, ceci dit, pour une raison ou une autre ». Il n’aimait pas trop parler de cette période de sa vie, mais il devait bien avouer que ça l’aurait tué de savoir que son fils était si proche de lui. Et Mia n’avait pas fini. « Ce ne sont pas des gens que l’on a connu… Mais tu sais que Pete et lui étaient ensemble à l’orphelinat ? Qu’ils étaient proche comme deux frères jusqu’à ce que les Mulligan l’adopte et que lui se fasse adopter par les Collins ? Ils se sont perdus de vue mais si ta question est de savoir si ton fils était si proche de toi durant tout ce temps, c’est quasiment le cas ». Pete ? Encore lui ? Ce gamin était décidément partout. Mais ça pouvait expliquer pourquoi il avait lâcher le morceau sur leur éventuelle parenté. Andrew secoua doucement la tête. « Je ne savais pas que Pete et lui avaient été ensemble à l’orphelinat, non… ». En même temps, comment aurait-il pu le savoir ? Lui et Tess’ étaient rarement entrés dans tous les détails de la vie de son frère. Même s’il en connaissait une partie, il était loin de savoir qu’il avait fait ami-ami avec Jax. « J’imagine que je pourrais aussi aller parler à Pete, alors, mais j’ai pas trop envie de retourner voir ce gamin ». Même s’il avait beaucoup de pitié pour lui, il avait un peu peur de lui rentrer dans le lard s’il était amené à le recroiser. Alors il préférait éviter.

Le vieux McKullan finit par craquer. Ça faisait beaucoup d’informations, beaucoup trop d’émotions pour aujourd’hui. Alors que Mia hésitait sur le geste à avoir pour tenter tant bien que mal de consoler son père, Bonnie ne tarda pas à se jeter dans ses bras, ne comprenant pas bien pourquoi celui qui s’occupait d’elle si souvent avait les joues humides, d’un coup. Tout en serrant la petite contre son coeur, embrassant ses bouclettes blondes, respirant son odeur de bébé, qui n’en était plus tout à fait un, il revoyait tous les moments de la première grossesse de Mary. Ses nausées matinales, ses envies de pizza alors qu’il était quatre heures de l’après-midi. Il avait peur de ne plus être assez. Ni pour Mia, ni pour Bonnie. Et encore moins pour Jax, si celui-ci était réellement son fils. Plus il faisait part de ses doutes, plus la petite se serrait tout contre lui. « Tu es capable d’être à la hauteur. Tu n’auras peut-être pas le titre de meilleur père de l’année surtout pendant ces quinze dernières années… Mais mon enfance est la plus belle que tu aies pu m’offrir. Je ne pense pas qu’un autre parent aurait été capable de me donner autant d’amour, autant d’attention que tu n’as pu le faire papa… Alors oui, tu en es capable, bien plus que tu ne peux le penser… ». Il ne regarde pas Mia, mais elle aussi a l’air d’être émue. Il renifle, tentant de garder une certaine contenance et de sécher ses larmes. Enfin des mots appréciables de la part de sa fille. « Je suis content de te l’entendre dire, Mia…J’avais peur…Peur que tu m’aies totalement effacé, que tu aies oublié tout ce qu’on avait vécu ensemble…Parce que je t’aime, tu le sais ? ». Il avait dit ça toujours sans la regarder, la voix cassée, mais ça n’enlevait rien à la portée de ses propos. « J’ai envie qu’on construise quelque chose aussi… J’ai envie de retrouver notre complicité d’avant, j’ai envie d’avoir le courage de venir te voir quand j’en ai gros sur le cœur, quand j’ai besoin de tes conseils pour savoir quoi faire… ». Andrew resta quelques instants sans rien dire, à respirer les cheveux de Bonnie. « Je veux être là pour toi, Mia, parce que je ne l’ai pas été suffisamment et pas comme j’aurais dû. Je veux que tu puisses m’appeler à toute heure de la journée, de la nuit. Je veux que tu puisses venir chez moi dès que tu en ressens le besoin. J’ai juste besoin de retrouver ma place de père et d’être à tes côtés ». Il osa un petit regard en coin vers sa fille, mais il resta sans bouger quelques instants. « Mais oui, tu vas devoir ramer, il va falloir le temps pour regagner ma confiance… Peut-être celle aussi de Jax qui sait. Quant à Bonnie…Tu as l’opportunité de le faire, de recommencer à zéro avec elle, à défaut de ne pas pouvoir le faire avec moi, ou avec Jax… Ne merde pas avec elle, c’est tout… ». Andrew eut un petit sourire. Un petit sourire triste. « Je te promets de pas merder cette fois, Mia ». Pas comme avec toi ou Jax aurait-il pu ajouter. Mais il ne dit rien.

Le téléphone d’Andrew vibra alors plusieurs fois dans sa poche, signe qu’il recevait un appel, l’extirpant de ce moment qui lui avait semblé hors du temps. Il glissa sa main dans sa poche, sortant le téléphone sous les yeux curieux de Bonnie. « Merde… », lâcha t-il simplement. Il se leva un peu précipitamment, se tournant alors vers sa fille. « Mia, j’ai une urgence au centre, un gamin qui s’est enfermé dans les toilettes et qui menace de faire une connerie… ». Il jeta un coup d’oeil à Bonnie. « Je veux pas t’imposer ça mais je vais pas pouvoir l’emmener avec moi…tu pourrais me la garder un peu ? ». Son regard la suppliait presque d’accepter, malgré tout ce qu’ils venaient de se dire. Andrew n’était pas prêt à passer l’éponge, mais il avait besoin de partir d’ici le plus rapidement possible. « Je te ferai un SMS avant de revenir la chercher ». Il commença à ramasser ses affaires, Bonnie ne comprenant pas trop ce qui se passait. Avant de tourner les talons, il regarda sa fille une dernière fois. « Et, Mia…Je t’aime, tu sais ? ». Il disait ça comme pour se faire pardonner. La bouche sèche, il avait toujours ses mots en travers de la gorge, et il avait toujours la sensation qu’il allait étouffer. Mais sa fille restait sa fille. Il déposa un léger baiser sur le front de Bonnie, puis sur le front de sa fille, avant de tenter de se faufiler parmi la foule pour trouver la sortie.


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Message(#)Firework x Mia EmptyMer 10 Fév 2021 - 17:53

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« Jax, oui… » Il est incapable encore de prononcer son nom et cela me met quelque peu en colère, comme si je voulais l’obliger à assumer ce fils qu’il a laissé trente cinq ans plus tôt. Et même si la vérité est dure à encaisser pour lui, notre discussion ne fait que ressortir cette rancœur que j’ai contre lui, cette habitude d’abandonner les personnes qui pourtant, ont besoin de lui… Il me demande un peu plus de détails sur Jax, ce que je fais, n’hésitant pas à lui donner des informations comme celle sur sa famille adoptive. « Collins… Ca ne me dit rien. Ca serait pas improbable que j’ai eu affaire à eux à l’hôpital, ceci dit, pour une raison ou une autre ». C’est possible et à ça je me contente de rester silencieuse, manière aussi de ne pas enfoncer le couteau dans la plaie. Car il peut très bien avoir croisé les Collins, comme Jax, à l’hôpital tout comme lorsque nous nous rendions au supermarché du coin, où lorsque nous allions à la librairie ou que nous venions ici, à South Bank, passer nos dimanches en famille et entre amis… Finalement, Jax n’était pas si loin que ça, il était tout proche, et d’autant plus quand on sait qu’il était à l’orphelinat avec Pete. Ce dernier a été adopté par les Mulligan, des amis de mes parents… Jax aurait pu être Pete. Bref, tout était sous ses yeux depuis bien longtemps « Je ne savais pas que Pete et lui avaient été ensemble à l’orphelinat, non… ». Evidemment, comment aurait-il pu le savoir surtout lorsqu’on sait que deux jours auparavant il ne connaissait même pas l’identité de son fils ? Je bouillonne, je le sens et pourtant je choisis de rester encore une fois silencieuse « J’imagine que je pourrais aussi aller parler à Pete, alors, mais j’ai pas trop envie de retourner voir ce gamin ». « Je ne pense pas que ce soit une bonne idée… ». Parce que je sais d’avance que Pete ne l’accueillera pas de la meilleure des façons et déjà qu’il a toujours évité le sujet de son adoption avec moi, je ne pense pas qu’il serait capable de s’ouvrir davantage avec mon père, en sachant qu’il a lui-même abandonné son fils…

L’accumulation de toutes ses vérités mais aussi sûrement parce que je ne l’ai pas ménagé non plus, ne me montrant pas très tendre dans mes paroles à son égard, mon père finit par craquer. Et ça me fait mal de le voir comme ça, malgré tout. Il doute de pouvoir être à la hauteur, il doute même de l’avoir jamais été. Alors je le rassure à ce propos, car pour moi, mon enfance restera à jamais graver dans ma mémoire. « Je suis content de te l’entendre dire, Mia… J’avais peur… Peur que tu m’aies totalement effacée, que tu aies oublié tout ce qu’on avait vécu ensemble… Parce que je t’aime, tu le sais ? ». Ça me fend le cœur, j’ai envie de lui répondre la même chose mais j’en suis incapable. Incapable de lui dire que je l’aime… « Si je t’avais totalement oublié, je n’aurais pas autant souffert de ton absence… ». je dis alors sur un ton un peu plus apaisé alors que mes yeux s’humidifient et que j’essaye pourtant de contenir les larmes qui ne demandent qu’à s’échapper. Malgré cette discussion que nous venons d’avoir, mes mots francs et blessants, je ne lui ferme pas la porte. Non parce que moi aussi je souhaite reconstruire quelque chose avec lui, j’ai envie qu’il refasse partie de ma vie, pouvoir me rendre chez lui quand ça ne va pas… Quand je dis ça, je pense à des moments en particulier : après ma dispute avec Knox, avec Pete… Ou encore à propos d’Alec, pour qui j’éprouve des sentiments bien trop fort alors que je ne devrais pas… « Je veux être là pour toi, Mia, parce que je ne l’ai pas été suffisamment et pas comme j’aurai dû. Je veux que tu puisses m’appeler à toute heure de la journée, de la nuit. Je veux que tu puisses venir chez moi dès que tu en ressens le besoin. J’ai juste besoin de retrouver ma place de père et d’être à tes côtés ». Il ne me regarde pas, comme s’il avait peur d’affronter mon regard. Pourtant, ma tête pivote vers lui et mes larmes perlent finalement sur mes joues. Parce que j’aurai aimé pouvoir me réfugier chez lui ces dernières semaines quand je me sentais affreusement seule chez moi après le départ de Knox. Mais je ne veux pas lui en parler, ne faisant qu’appuyer un peu plus sur cette blessure que nous avons tous les deux. Alors, à la place, ma main vient alors se poser quelques secondes sur la sienne alors qu’il tient Bonnie dans ses bras « On y arrivera… ». J’ai espoir et je le souhaite surtout au plus profond de moi.  Ma main se retire aussitôt et je lui avoue qu’il va falloir pourtant qu’il fasse ses preuves. Que ce soit avec moi ou avec Jax. Mais avec Bonnie, il peut tout reprendre de zéro, il a tout à construire avec elle. Et j’espère qu’il le fera convenablement « Je te promets de pas merder cette fois, Mia ». J’acquiesce d’un petit signe de tête sans rien ajouter de plus.

Le téléphone de mon père sonne. Je le laisse décrocher et lorsqu’il laisse échapper un « Merde… » je comprends que quelque chose ne va pas. Mes sourcils se froncent alors que je le vois se lever. « Mia, j’ai une urgence au centre, un gamin qui s’est enfermé dans les toilettes et qui menace de faire une connerie… Je veux pas t’imposer ça mais je vais pas pouvoir l’emmener avec moi… tu pourrais me la garder un peu ? ». J’acquiesce sans hésiter « Bien sûr, ça ne me dérange pas ». La petite fille semble un peu déboussolée de voir mon père s’agiter dans tous les sens. Je l’attrape alors dans mes bras, me relevant alors de la nappe de pique-nique « Je te ferai un SMS avant de revenir la chercher ». Alors qu’il rassemble ses affaires, je viens le stopper en posant une main sur son bras « Ne t’en fais pas, je peux la garder jusqu’à demain matin. Je te la ramènerai au centre avant d’aller travailler ». Mon sourire se veut presque réconfortant car je sens qu’il est un peu stressé de la situation qui l’attend au centre. Alors qu’il s’apprête à tourner les talons, il prononce alors ces derniers mots « Et, Mia… Je t’aime, tu sais ? ». Je hoche la tête doucement alors que ma gorge se serre à nouveau et qu’il vient déposer un baiser sur le front de Bonnie puis sur le mien. Nous le regardons toutes les deux s’éloigner et c’est alors que je laisse échapper dans un murmure « Je t’aime aussi papa… » qu’il n’a sûrement pas entendu. Je repose mon regard sur Bonnie, lui souriant en replaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille « Bon je suppose que ce ne sera que toi et moi ? ». Elle a ce petit air inquiet et se blottit pourtant dans mes bras, sûrement triste de voir partir mon père, tout comme je le suis au fond aussi. Mais peut-être que c’est pour le mieux car cette rencontre ne s’est pas déroulée comme nous l’aurions aimé.

THE END.

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