Singing till the end 그치지 않을 이 노래 아주 잠시만 귀 기울여 봐 유난히 긴 밤을 걷는 널 위해 부를게 또 한 번 너의 세상에
Andrew avait quitté le travail tôt, ce vendredi soir. Il n’avait pensé qu’à cet instant toute la semaine. Il avait tout prévu, tout était organisé et il espérait que rien ne viendrait contrecarrer ses plans. Comme d’habitude, il était excité comme une puce. Il avait peiné à rester concentré au centre. Il avait beaucoup fait rire ses collègues, par ailleurs. Ils avaient collé une vieille affiche à la porte de son bureau, avec une vieille image et une citation, du type « J’en connais un qui est amoureux ». Même Bonnie avait remarqué que quelque chose avait changé, elle lui avait dit, alors qu’elle lisait tranquillement un livre et qu’Andrew lisait ses messages reçus avec un sourire niais au visage : « T’es content, Dadew ? ». Andrew avait souri encore plus. Depuis qu’elle avait enrichi son vocabulaire, la petite avait tendance à utiliser ce surnom. Ce n’était pas pour lui déplaire mais l’attachement entre les deux n’en était que plus fort, et les séparations d’autant plus douloureuses. Andrew était parti du centre vers 16h, exceptionnellement. Son sac de voyage étant déjà dans le coffre, il avait filé directement chez Tessa. Il avait klaxonné deux fois devant l’immeuble, et il n’avait pas attendu longtemps pour descendre. Elle ne savait pas du tout où ils allaient, tout du moins, elle savait qu’ils allaient du côté de Rainbow Beach, plus au nord, mais elle n’avait aucune idée d’où ils allaient séjourner. Tessa était grimpée dans son pick-up, et ils avaient parcouru les deux heures trente de trajet en écoutant de la musique et en discutant de tout et de rien. Peu avant d’arriver sur les lieux, Andrew s’arrêta sur le bas côté. Il se tourna vers Tessa, un sourire malicieux au visage. Il sortit un foulard coloré de sa poche. « Tu n’as quand même pas cru que j’allais te laisser voir tout ce que j’avais prévu en avance, quand même ? ». Il attacha le foulard derrière la tête de Tessa, couvrant ses yeux au passage. Ils roulèrent encore quelques instants. Andrew gara la voiture devant une petite maisonnette proche de la plage. Il avait vu les choses en grand. Il avait récupéré les clés auprès de la propriétaire à Brisbane dans la semaine. Il avait hâte. Il attrapa leurs affaires d’une main, et de l’autre, il aida Tessa à descendre du véhicule. Il la guida jusqu’à la porte d’entrée, qu’il déverrouilla. Il entra en premier à l’intérieur, déposant les sacs dans l’entrée. En voyant que la propriétaire avait vraiment tout donné et tout agencé comme il l’avait souhaité, Andrew était plus qu’heureux. Il retourna auprès de Tessa et lui prit les deux mains pour la guide à l’intérieur. « Attention à la marche, juste ici…Avance encore un peu, voilà, parfait ». Andrew ferma la porte et se glissa derrière Tessa. Tout était parfait. Lumière tamisée, bougies un peu partout dans la pièce, baie vitrée qui donnait sur un accès à un jacuzzi privé. La propriétaire avait préparé de la citronnade qui les attendait sagement sur le comptoir de la cuisine. Une bouteille de champagne trônait un peu plus loin dans un bac à glace. Andrew avait contacté un traiteur qui avait préparé le dîner juste avant qu’ils arrivent. A l’odeur qui régnait dans la pièce, ils allaient très certainement se régaler. Tout était prêt pour leur week-end à deux. Andrew retira le foulard qui bloquait la vue de Tessa jusque là. Toujours derrière elle, il glissa ses mains autour de sa taille, lui déposant un baiser dans le cou. « Joyeux Noël un peu en retard, Tess’. J’espère que ça te plaît ». Il la laissa admirer l’endroit encore un instant, avant de revenir devant elle. Il énuméra sur ses doigts. « Au programme de ce week-end, Madame Mulligan : détente, baignade, alcool, homard, et encore un peu de détente. J’espère que ça vous conviendra ». Il lui déposa un léger baiser sur la joue. « Et on peut commencer tout ça dans l’ordre qui vous conviendra ». Il se détacha quelques instants de la jeune femme pour déballer une partie de ses affaires. Au fond de son sac, gardé bien précieusement, le collier qu'il lui avait acheté au marché de Noël. « J’aurais bien commencé par le jacuzzi mais c’est toi qui décide, t’es la reine de notre week-end ! ». Il lui jeta de nouveau un coup d’oeil malicieux. Il était ravi de pouvoir partager ce moment avec elle, il était certain que ça lui permettrait de se détendre avant son opération.
Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas été aussi excitée à l’approche d’un évènement comme celui-ci. Mon opération approchait et ce petit week-end tombait à pic pour me permettre de me vider la tête. Cette idée n’était pourtant pas celle qui m’enthousiasmait le plus, mais c’était bel et bien le fait de pouvoir passer du temps avec Andrew, à l’abri de tous les regards et aussi, dans le but de pouvoir ne penser qu’à nous, le temps de quelques jours. Depuis que nous étions officiellement en couple, nous passions la majeure partie de notre temps libre ensemble, encore davantage que lorsque ce n’était pas le cas. Nous ne nous étions jamais privés de sortir en amoureux, mais aux yeux de tous, les gestes et intentions l’un envers l’autre se faisaient plus rares et pour cause, mieux valait rester un minimum discrets, pour éviter un scandale trop rapide alors que notre couple était encore si frais. Il aurait suffi que nous croisions Peter ou Mia, alors que nous étions main dans la main et train de flâner dans les rues pour que la rumeur se propage telle une traînée de poudre. Si j’essayais d’être la plus discrète possible, c’était sans conteste pour éviter qu’Andrew n’ait de problème avec Mia, de mon côté, j’étais déjà consciente de ce que cela allait provoquer dans ma famille et prête à l’affronter.
A l’heure du rendez-vous que m’avait fixé Andrew, je n’avais eu de cesse de tourner en rond dans mon appartement, scrutant la fenêtre, avec ma petite valise prête dans le couloir. Lorsque je le vis se garer en bas de l’immeuble, je lui fis un signe de main à travers ma fenêtre pour lui signaler que j’arrivais, je pris ma valise, ferma ma porte et descendit les marches quatre à quatre. J’ouvrais son coffre, y mettait ma valise et prenait place dans sa voiture, lui déposant un baiser rapide dans la foulée. Je cachais difficilement mon enthousiasme. Le trajet me parut aussi rapide qu’interminable. Nous discutions joyeusement, mais Andrew refusait toujours de me parler de l’endroit dans lequel il m’emmenait et j’avais bien trop hâte de découvrir sa surprise. Il finit par s’arrêter sur le bord de la route et sortit un foulard, d’un air malicieux. « Tu n’as quand même pas cru que j’allais te laisser voir tout ce que j’avais prévu en avance, quand même ? » Un petit sourire vint s’inscrire au coin de mes lèvres, alors qu’il me l’attacha autour de la tête, m’empêchant de voir où nous nous rendions. « Je vois que tu as tout prévu, j’ai tellement hâte, tu n’imagines pas. » J’étais extrêmement frustrée mais je me doutais que nous n’étions pas loin, fort heureusement.
En effet, quelques minutes plus tard, Andrew stoppa le moteur et je descendis de la voiture en me laissant guider jusqu’au lieu de ma surprise. Je l’entendis ouvrir la porte, ne tenant plus en place, il finit finalement par se placer derrière moi et par retirer mon foulard. J’ouvrais grand les yeux devant la surprise qui se tenait devant moi. Lumière tamisée, bougies ainsi qu'une odeur agréable qui vint même me chatouiller irrésistiblement les narines. Je mettais quelques secondes avant d’ouvrir la bouche, complètement scotchée face à tout ce que je découvrais devant mes yeux. « Joyeux Noël un peu en retard, Tess’. J’espère que ça te plaît » Il reprit place devant moi, je lui sautais littéralement au cou pour l’embrasser, pleinement épanouie à l’idée de passer cet instant en sa compagnie. « Merci merci merci, tout en parfait, je ne m’attendais pas à… tout ça. Si tu savais comme je suis heureuse de partager ce moment avec toi. » Mes lèvres vinrent déposer un nouveau baiser sur les siennes, puis je rompais finalement l’étreinte pour écouter attentivement le programme. « Au programme de ce week-end, Madame Mulligan : détente, baignade, alcool, homard, et encore un peu de détente. J’espère que ça vous conviendra » Mon sourire s’agrandit, c’était juste parfait, bien au-dessus de ce que j’avais pu imaginer. « Si ça me convient ? C’est bien au-dessus de toutes mes attentes oui ! » Je m’afférais également à déballer mes affaires, afin d’être tranquille, lançant de temps à autre des regards étonnés autour de moi. « J’aurais bien commencé par le jacuzzi mais c’est toi qui décides, t’es la reine de notre week-end ! » Je me stoppais et mon regard se posa de nouveau sur lui, un grand sourire ne quittant pas mon visage. En réalité, je n’aurais pas proposé une meilleure activité pour commencer le week-end. « Je vais de ce pas enfiler mon maillot de bain ! » Lançais-je, en m’éloignant dans la salle de bain l’espace d’un court instant. Je le rejoignais à nouveau, avec un sourire malicieux. « Le dernier à l’eau dort dans le canapé ! » Rajoutais-je, sans croire un mot à ce que je venais de dire. Je me dirigeais alors rapidement vers la baie vitrée, que j’ouvrais dans un même mouvement et je rentrais dans le jacuzzi sans attendre. « C’est le pied… » Laissais-je échapper, détendue, sentant la chaleur de l’eau s’imprégner de mon corps. « Tu es vraiment un amour, tout est tellement parfait… »
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Andrew était à la fois très excité, et un peu stressé, il devait bien se l’avouer. Il avait peur de ne plus trop savoir comment faire, pour séduire quelqu’un, pour plaire et pour offrir des petites attentions qui faisaient plaisir. Alors il appréhendait un petit peu la réaction de Tessa face à ce qu’il avait prévu. On pouvait dire qu’il avait mis le paquet, mais peut-être en avait-il trop fait ? Alors, en retirant le foulard des yeux de la jeune femme, il avait un peu la boule au ventre. On aurait dit un gamin de quatorze ans qui découvrait l’amour et ses premiers émois, c’était sûrement assez drôle vu de l’extérieur. Il souhaita un joyeux Noël à sa compagne, impatient de voir sa réaction, tout en se replaçant devant elle. « Merci merci merci, tout en parfait, je ne m’attendais pas à… tout ça. Si tu savais comme je suis heureuse de partager ce moment avec toi. ». Tessa lui sauta au cou pour lui offrir un baiser. Andrew lui rendit son étreinte et son baiser, avec tout autant d’affection qu’elle lui avait offert. « Je suis content que ça te plaise…j’avais un peu peur que tu prennes tes jambes à ton cou et que tu penses que ça fasse trop ! ». Il la serra tout contre lui après avoir ri. Il était vraiment content de passer ce moment privilégié avec elle. Il en avait besoin. Mine de rien, il courait tout le temps au travail, et avec la petite Bonnie à gérer en plus…il ne savait plus trop où donner de la tête. Il était heureux de pouvoir profiter d’une petite parenthèse et de s’offrir le luxe de ne rien faire pendant quelques jours. Andrew lui présenta le programme du week-end. Tessa avait l’air emballée. « Si ça me convient ? C’est bien au-dessus de toutes mes attentes oui ! ». Andrew fit semblant d’être choqué par ses propos. « Au-dessus de tes attentes ? Tu pensais que j’allais t’emmener où, au juste ? Dans une cabane, sans eau, sans électricité au milieu du bush ? ». Il leva les yeux au ciel, déposant un nouveau baiser au creux du cou de Tessa. « Quoi que ça aurait pu être amusant de vivre dans le noir pendant deux jours… ». Il s’écarta de la jeune femme. Ils avaient mille activités possibles, mais le jacuzzi tentait bien Andrew. Il aurait bien voulu piquer une tête pour se rafraîchir, après le trajet un peu long qu'ils venait de faire pour arriver jusque ici. « Je vais de ce pas enfiler mon maillot de bain ! ». Andrew hocha doucement la tête, en profitant pour préparer le champagne. Il avait à peine eu le temps de verser le liquide dans la 2e coupe que Tessa sortait déjà en trombe de la salle de bain : « Le dernier à l’eau dort dans le canapé ! ». Andrew se dépêcha d’enfiler son maillot de bain, et d’attraper les coupes de champagne, avant de courir à moitié pour rejoindre Tessa. Il manqua de se casser la figurer en arrivant au bord du jacuzzi, son maillot de bain glissant à moitié sur ses fesses, tandis que Tess’ déjà installée confortablement au milieu des remous. Il s'exclama, outré. « Votre victoire n’est pas valide, Madame Mulligan ! Vous êtes partie avant même que je sois sur la ligne de départ… ». Il soupira. « J’imagine que le canapé n’est pas si inconfortable que ça… ». Il tendit la coupe de champagne à la jeune femme, tandis qu'il remontait tant bien que mal son maillot. « Un peu plus et t’étais obligée d’amener ton vieux copain à l’hôpital… ». Il se glissa dans le jaccuzi avec sa coupe de champagne, poussant un soupir de soulagement. Que ça faisait du bien. Il sentait déjà ses muscles se décontracter. « C’est le pied… », laissa entendre Tessa. Il ferma les yeux quelques instants, savourant les bulles qui tournoyaient tout autour de son corps et la chaleur de l'eau qui réchauffait ses vieux os. « Tu es vraiment un amour, tout est tellement parfait… ». Andrew rouvrit les yeux, souriant à Tess’. « J’aurais pas fait ça pour n’importe qui, faut croire que tu le mérites… ». Il s’approcha pour lui déposer un tendre baiser sur la joue. « Trinquons, à nous, à la nouvelle année, mais surtout à nous ! ». Leurs verres s’entrechoquèrent, et Andrew s’empressa de boire une gorgée du liquide doré. Il posa sa coupe sur le rebord du jaccuzzi, glissant un bras autour des épaules de Tess’. « Alors, madame Mulligan, heureuse ? ». Il glissa un nouveau baiser dans le creux de son cou, respirant l’odeur de son parfum et de sa peau. Il avait envie de jouer un peu avec elle, histoire de profiter de leur week-end. « Si tu devines le repas de ce soir, je te donnes ton cadeau de Noël en avance. Sinon, tu devras attendre encore un peu ». Il s’écarta, la regardant avec un sourire taquin. « Je t’ai déjà un peu aiguillée avec le homard… ». Il s’installa plus confortablement dans le jacuzzi, sirotant une nouvelle gorgée de sa boisson. Il sentait déjà les vapeurs d’alcool lui monter à la tête.
J’étais une fille plutôt simple, qui ne demandait pas grand-chose, qui, en amour, se contentait réellement de ce qu’on lui donnait. Rares avaient été les fois où l’on m’avait fait une telle surprise et autant dire que je ne m’y attendais pas. Cela faisait des années que je ne m’étais pas mise en couple et depuis Adriel, je n’avais eu que des relations compliquées, voir totalement catastrophique. J’avais passé des années à tomber sur des types qui n’en valaient pas la peine, avec qui cela n’avait pas duré fort heureusement. Autant dire que j’étais à mille lieux d’imaginer que l’on puisse me faire ce genre de surprises. J’étais quelqu’un de simple oui, mais je ne pouvais qu’apprécier ce genre d'évènements, je ne jugeais pas à savoir si c’était trop ou non, j’étais juste pleinement heureuse à l’idée de passer mon week-end dans ce petit coin de paradis, en compagnie de l’homme que j’aimais. Que demander de plus ? Je ne pouvais pas rêver mieux pour un dernier week-end avant mon opération. « Je suis content que ça te plaise…j’avais un peu peur que tu prennes tes jambes à ton cou et que tu penses que ça fasse trop ! » Je lui souriais doucement, avant de m’approcher à nouveau de lui et de l’embrasser un fois encore. « Tout est parfait, TU es parfait, arrête de te prendre la tête. » Lâchais-je, avec un petit sourire. Je savais qu’Andrew faisait tout pour que cela se passe pour le mieux pour lui et moi et je ne voulais surtout pas qu’il se mette la pression pour cela. Andrew était quelqu’un de doux, gentil, attentionné, je n’en demandais pas réellement plus de sa part, juste de pouvoir profiter de sa présence à mes côtés, autant que je le pouvais. Je lui confiais que sa surprise était bien au-delà de mes attentes. En réalité, je n’avais pas vraiment essayé de percer le mystère de ce petit weekend, histoire de ne pas trop me faire de films avant l’heure, mais autant dire que je n’aurais jamais pu m’imaginer passer ces deux jours dans un endroit aussi paradisiaque. « Au-dessus de tes attentes ? Tu pensais que j’allais t’emmener où, au juste ? Dans une cabane, sans eau, sans électricité au milieu du bush ? » Commença-t-il, avant d’ajouter : « Quoi que ça aurait pu être amusant de vivre dans le noir pendant deux jours… ». Je hochais vigoureusement la tête à sa réplique, amusée par la situation, ne manquant pas de lui répondre, sur le ton de l’humour. « Pourquoi pas, après tout, on peut faire plein de trucs dans le noir. » Bien sûr, même si elle était dite sur le ton de l’humour, ma réplique était bien évidemment débordante de sous-entendus. Je n’avais pas demandé mon reste avant de me glisser dans le jacuzzi, non sans prendre totalement mon pied à la minute même où je sentais la chaleur se rependre sur ma peau. Rapidement, je fus rejointe par Andrew et ses deux coupes de champagne, le maillot de main enfilé négligemment. C’était si mignon de constater qu’il avait essayé de se donner des chances de me battre, alors que c’était pourtant perdu d’avance. « Votre victoire n’est pas valide, Madame Mulligan ! Vous êtes partie avant même que je sois sur la ligne de départ… » Je haussais les épaules, un sourire au coin des lèvres. « Ma victoire est valide, Monsieur McKullan, il fallait être plus réactif. » Oui, j’avais triché, non, je ne lui avais laissé aucune chance, mais je n’étais pas prête de lui avouer ouvertement. « J’imagine que le canapé n’est pas si inconfortable que ça… » Je le remerciais en attrapant ma coupe. « Je me disais que c’était un bon moyen de te mettre la pression pour que tu donnes tout, mais apparemment ça n’a pas fonctionné. » J’avais toujours gardé un petit côté enfantin, en opposition totale avec le sérieux que je pouvais mettre quand cela concernait mon boulot. « Un peu plus et t’étais obligée d’amener ton vieux copain à l’hôpital… » Je secouais doucement la tête, sûre de moi. « Non, je suis que tu es bien plus coriace que ça ! Après, au pire on leur demandera une carte de fidélité, ça pourrait valoir le coup. » Je faisais bien évidemment allusion à mon hospitalisation, la semaine suivante. S’il pouvait éviter de me faire une frayeur supplémentaire, cela m’aurait largement arrangée. Je le regardais descendre dans le jacuzzi avec hâte, avant de le remercier une nouvelle fois pour cette surprise plus que parfaite. « J’aurais pas fait ça pour n’importe qui, faut croire que tu le mérites… » Je souriais, appréciant son baiser et savourant ce moment que je n’avais même pas osé espérer avant cela. Nous avions beau nous voir très souvent tous les deux, les sorties en couple restaient compliquées, nous devions rester discrets, du moins jusqu’à ce que nos familles respectives ne soient mise au courant, pas avant un bon moment, très certainement. « Trinquons, à nous, à la nouvelle année, mais surtout à nous ! » J’entrechoquais mon verre avec le sien, avant de porter un toast à mon tour. « A nous et à ce merveilleux week-end qui ne fait que commencer. » Je comptais bien profiter de chaque instant comme si c’était le dernier. J’étais si bien avec Andrew, il avait ce don pour me vider totalement la tête, pour me faire planer sur un petit nuage, malgré tout ce qui gravitait autour de moi depuis des mois. « Alors, madame Mulligan, heureuse ? » Je me plaçais face à lui, bu une gorgée de champagne et l’embrassa à nouveau, avant de le regarder avec un air malicieux. « Plus que cela même… » Et je pesais mes mots, j’avais l’impression d’être dans un univers parallèle, d’avoir brusquement quitté notre monde, pour en retrouver un bien plus sympa, il fallait se l’avouer. « Si tu devines le repas de ce soir, je te donnes ton cadeau de Noël en avance. Sinon, tu devras attendre encore un peu ». Je réfléchissais un instant, il avait beau avoir donné le homard en indice, je n’en avais strictement aucune idée. En tant que grande gourmande, j’en salivais pourtant d’avance. Je me plaçais de nouveau face à lui, posais ma coupe de champagne sur le bord du jacuzzi et posais mes deux mains derrière sa nuque, en faisant mine de réfléchir. « C’est cruel de me faire ça... » Commençais-je, non sans une mine faussement boudeuse. Je m’approchais de lui une nouvelle fois pour lui déposer un baiser dans le cou, avant de me détacher de quelques centimètres. « Et si on disait que, si tu m’avoues la vérité, je te donne l’autorisation de dormir dans le lit avec moi, ce soir ? » Lançais-je, non sans un petit air taquin.
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« Tout est parfait, TU es parfait, arrête de te prendre la tête ». Andrew sourit. C’était ce qu’il avait besoin d’entendre. Il avait mis tellement d’énergie, d’envie et d’amour dans cette surprise qu’il aurait été sacrément déçu si ça n’avait pas plus à Tess’ ou si elle l’avait envoyé bouler. Après tout, ils apprenaient encore à se connaître au fur et à mesure, et en préparant tout ça, il n’était pas certain que ça lui plaise : peut-être qu’elle détestait le champagne et les bougies et qu’elle préférait une bonne bière devant un feu de camp sur la plage, avec une randonnée juste après…Andrew était donc plutôt satisfait que ça lui plaise. Il lui déposa un léger baiser sur le nez. « Ne me jette pas des fleurs, comme ça, après je vais prendre la grosse tête… ». Ils continuèrent d’échanger un moment sur le lieu qu’Andrew avait choisi. Il blagua sur le fait qu’il n’allait quand même pas l’emmener dans une cabane sans électricité, même si ça aurait pu être assez marrant de tenter l’expérience. « Pourquoi pas, après tout, on peut faire plein de trucs dans le noir. ». Andrew secoua la tête, avant de regarder sa moitié avec un petit sourire en coin. « On peut aussi faire plein de trucs sur un canapé ou dans un jacuzzi, tu sais… ». En parlant de jaccuzi, Tess’ était déjà au taquet et prête à se délecter des bulles - et pas seulement celles du champagne. Andrew peina à traîner sa vieille carcasse jusqu’au bain à l’extérieur, tenant tant bien que mal les deux coupes de champagne dans sa main. Il s’offusqua de la victoire de Tess’. « Ma victoire est valide, Monsieur McKullan, il fallait être plus réactif ». Andrew leva les yeux au ciel, faisant mine d’être vexé. Comment aurait-il pu être réactif alors qu’il était occupé à préparer la chose la plus important de cette journée, à savoir la boisson ? « A chacun ses priorités, Tess’, tu préfères les bulles du bain, je préfère les bulles dans la boisson ! ». Il se glissa à ses côtés après avoir blagué sur le fait qu’à une glissade près, elle aurait pu finir la journée à l’hôpital, tenant la main de son vieil accompagnant. « Non, je suis que tu es bien plus coriace que ça ! Après, au pire on leur demandera une carte de fidélité, ça pourrait valoir le coup ». Andrew ne put s’empêcher de rire. Il fit semblait de compter sur ses doigts. « Entre toi et Mia, je pense qu’ils seront ravis de nous tamponner une carte et de nous faire des réductions sur les prochaines sorties de matériel hospitalier… ». Il fit la moue, réfléchissant. « Quoi que, je dois encore avoir des très anciens collègues là-bas, je ne sais pas s’ils seraient ravis de me filer une carte…Ils auraient trop peur de me voir errer dans les couloirs, après ! ». Andrew ne put s’empêcher de remarquer qu’il arrivait à blaguer sur son ancien job, et ce n’était pas chose aisée. La blessure était encore bien trop profonde. Son ancien métier, c’était toute sa vie. Sa passion. Se retrouver sur le carreau de manière brutale avait sûrement été l’un des pires moments de son existence. Alors il n’aimait jamais trop en parler. Pourtant, avec Tess’, il arrivait à en blaguer. Il pensa qu’il faudra qu’il la remercie à un moment donné. Pour l’instant, il préférait profiter du l’instant, appréciant la chaleur de l’eau et la présence de Tess’. Ils trinquèrent, à eux, à la nouvelle année, à ce week-end qui promettait d’être riche en émotions. Collés l’un à l’autre, Andrew avait l’impression d’être hors du temps. Cela faisait un moment qu’il ne s’était pas senti aussi bien. Il en oubliait presque tout. Tous les éléments de son quotidien, les petits tracas, semblaient s’être évaporés en même temps que la vapeur d’eau. Mia, Bonnie, Geo…et même Maxine, qu’il avait recroisé peu de temps auparavant. Tout le monde semblait si loin. Alors il en profita pour lancer un petit jeu à Tess', lui proposant d’obtenir son cadeau de Noël en avance si elle devinait le repas du soir. Elle se plaça devant lui, entrelaçant ses doigts fins autour de sa nuque, déposant des baisers au creux de son cou. « C’est cruel de me faire ça...Et si on disait que, si tu m’avoues la vérité, je te donne l’autorisation de dormir dans le lit avec moi, ce soir ? ». Andrew ne put, là encore, s’empêcher de rire, avant de reprendre une mine sérieuse, et faisait semblant de râler, comme elle l’avait fait. « Alors comme ça, tu as le droit de jouer et de me proposer une course jusqu’au jaccuzi, mais moi, je n’ai pas le droit de jouer ? ». Il secoua la tête, buvant une nouvelle gorgée de son champagne. Le verre se vidait étonnamment vite. « Je te fais une contre-proposition : je te dévoile le repas de ce soir, et en contrepartie, on dort tous les deux sur le canapé ». Il s’imaginait déjà, la baie vitrée grande ouverte, la brise du soir venant chatouiller délicatement leurs chevilles, les étoiles brillant intensément dans la nuit noire. Il n’attendit même pas la réponse de Tess’ : il avait beaucoup trop envie de lui dévoiler le repas prévu ce soir. « En entrée, madame Mulligan, j’espère que vous apprécierez déguster un gaspacho bien frais ». Il glissa ses mains autour de la taille de la jeune femme, profitant de la chaleur de l’eau et de la douceur de sa peau. « Par la suite, vous apprécierez très certainement un homard grillé au barbecue accompagné de légumes croquants ». Il fit une légère pause, en profitant pour lui déposer un léger baiser. « Et si vous avez encore faim, une pavlova kiwi et fruit de la passion vous attendra sagement au frigo ! ». Il regarda Tessa, satisfait de sa présentation. Mais il avait envie de jouer encore un peu. « Maintenant que j’ai satisfait votre appétit, peut-être que vous aimeriez deviner votre cadeau de Noël ? ». Il imaginait déjà le bijou autour de son cou. Il avait hâte qu’elle l’essaye.
« On peut aussi faire plein de trucs sur un canapé ou dans un jacuzzi, tu sais… ». La réplique d’Andrew ne manqua pas de me faire sourire, sans pour autant que je ne lui réponde, pour le moment. A-vrai-dire, au fond de moi, je ne pouvais que l’approuver et mon sourire ne manqua pas de marquer mon approbation. Nous nous retrouvions finalement tous deux dans le jacuzzi, certainement pas de la façon que nous aurions pu penser préalablement, mais ce petit jeu m’avait beaucoup amusée. J’avais toujours su faire preuve de sérieux quand il le fallait, en particulier quand cela concernait ma réussite professionnelle, mais au fond de moi, j’avais gardé un petit côté enfantin, un désire de me lancer perpétuellement des défis, qui ne me lâchait pas. Andrew s’était prêté au jeu, même s’il avait lamentablement échoué devant ma rapidité. Une personne normale dirait que je ne lui avais laissé aucune chance, moi, je répondrais simplement que j’avais été meilleur que lui, tout simplement. « A chacun ses priorités, Tess’, tu préfères les bulles du bain, je préfère les bulles dans la boisson ! » Je laissais échapper un rire à sa remarque, il est vrai que le jacuzzi m’avait fait de l’œil au moment même où mon regard s’était porté sur lui, mais le champagne était aussi une alternative qui ne me déplaisait pas. « J’aime bien les bulles de la boisson aussi. » Lançais-je, en portant la coupe à ma bouche pour en savourer une longue gorgée. « Je préfère te prévenir tout de suite, ma résistance à l’alcool est proche de zéro. » S’il me voyait commencer à glousser pour un oui ou pour un non, cela ne serait pas vraiment un bon signe. Comme tout le monde, il m’arrivait de sortir et de boire plus que de raison… Mais je n’avais très certainement pas la résistance d’Andrew, qui avait clairement l’avantage de l’âge, sur ce coup-ci. Lorsqu’il m’annonça vouloir éviter de finir à l’hôpital, je répliquais qu’à nous deux, nous pourrions facilement demander une carte de fidélité. Pourtant, j’avais toujours détesté les hôpitaux et pour que j’y mette le pieds, il fallait vraiment que mon état de santé soit alarmant au point de ne plus avoir le choix, comme faire un arrêt cardiaque par exemple. « Entre toi et Mia, je pense qu’ils seront ravis de nous tamponner une carte et de nous faire des réductions sur les prochaines sorties de matériel hospitalier… » Il n’avait pas tort, on aurait presque pu croire que je m’étais mise d’accord avec Mia, pour que nous fassions chacune un petit séjour à l’hôpital, afin de bien créer l’angoisse dans nos familles respectives. « Quoi que, je dois encore avoir des très anciens collègues là-bas, je ne sais pas s’ils seraient ravis de me filer une carte…Ils auraient trop peur de me voir errer dans les couloirs, après ! » Je laissais échapper un rire, ne manquant pas de remarquer qu’à présent, il était capable de plaisanter de son passé, ce qui était vraiment une bonne chose et qui me flattait beaucoup. S’il réussissait à le faire en ma présence, c’était peut-être parce que j’avais peut-être réussi à l’aider un peu, à dédramatiser la situation. Si c’était le cas, j’en étais profondément ravie. « Ils risquent de te voir errer dans les couloirs dans quelques jours déjà. Grâce à toi, je vais peut-être avoir moins de médecins qui vont défiler dans ma chambre, je t’en remercie. » Si je n’avais pas retardé mon opération, ni cherché à annuler mon hospitalisation, c’était bien parce que je n’avais absolument pas le choix. Dans ma tête, j’étais persuadée qu’à la suite de mon opération, je serais sur pieds rapidement, au point où cela ne mériterait qu’un très léger suivi. J’avais tort sur tout la ligne, bien évidemment. Il me proposa de jouer, en me laissant deviner ce qui nous attendait, pour le repas de ce soir. Je n’étais pas la personne la plus patiente au monde, c’était certain et rapidement, j’essayais de négocier pour qu’il le fasse lui-même. « Alors comme ça, tu as le droit de jouer et de me proposer une course jusqu’au jacuzzi, mais moi, je n’ai pas le droit de jouer ? » Je hochais vigoureusement la tête, sans aucune gêne ni honte palpable, j’assumais totalement. « Je te fais une contre-proposition : je te dévoile le repas de ce soir, et en contrepartie, on dort tous les deux sur le canapé » Alors que j’allais prendre la parole à mon tour, il finit par déballer immédiatement ce qui était prévu au programme. En tant que grande gourmande, j’en salivais d’avance. Pour quelqu’un qui ne voulait pas me dévoiler le repas quelques minutes auparavant, il semblait pourtant bien enclin à le faire à cet instant. Je portais mon verre à mes lèvres une nouvelle fois, en profitant de son étreinte pour coller mon corps contre le sien. « Et bien, si je m’attendais à tout ça… » Lançais-je, un brin rêveuse. « On dirait que tu as bien compris que la nourriture est un excellent moyen pour me séduire, un point pour vous Monsieur McKullan. » Il l’avait très certainement compris depuis un bon moment déjà, au vu du nombre de fois au cours desquelles il m’avait apporté des sucreries lorsqu’il me rendait visite. « J’accepte donc de dormir avec toi sur le canapé… Et de toute façon, il était hors de question pour moi de dormir sans toi… Déjà qu’on ne va pas avoir l’occasion de profiter pleinement l’un de l’autre pendant un petit moment… » Poursuivis-je, laissant apparaître un air légèrement blasé. Je portais une nouvelle fois ma coupe à ma bouche puis la déposais sur le rebord du jacuzzi, en profitant au passage pour lui voler un baiser. « Maintenant que j’ai satisfait votre appétit, peut-être que vous aimeriez deviner votre cadeau de Noël ? » Je restais songeuse un instant. « Hum, c’est difficile… Je ne pense pas à quelque chose à manger, vu ce qu’il nous attend ce soir alors… » Je me mordillais la lèvre inférieure, en pleine réflexion. « Te connaissant, je dirais que tu ne t’es pas contenté d’une petite babiole pour me faire plaisir, que tu as encore vu les choses en grand, je me trompe ? » Andrew avait tendance à se mettre beaucoup trop la pression pour me faire plaisir, c’était certain, je le connaissais déjà suffisamment pour en avoir conscience. « Ton amour, tu me l’as déjà offert… Au hasard je dirais quelque chose comme… un bijou ? » Je veillais à la moindre de ses réactions, pour savoir si je me trompais ou non et au vu de sa réaction, ce n’étais pas le cas. « Si c’est le cas… Tu me gâtes beaucoup trop, je ne sais pas si je mérite tout ça. » Rajoutais-je, d’un ton un peu gêné, mélangé à un sentiment d’enthousiasme non dissimulable. « Avoir ta présence à mes côtés ce week-end, c’est déjà un cadeau magnifique, tu sais ? » Lançais-je, rêveuse, tout en passant mes mains derrière sa nuque pour me rapprocher une nouvelle fois de lui, encore un peu plus. « Mais je veux savoir, j’ai raison ou pas ? »
Singing till the end 그치지 않을 이 노래 아주 잠시만 귀 기울여 봐 유난히 긴 밤을 걷는 널 위해 부를게 또 한 번 너의 세상에
Quoi de mieux que de finir la semaine dans un bon jacuzzi, à entendre le bruit du vent et le chant des oiseaux ? Andrew aurait mis quiconque au défi de passer un meilleur week-end que lui. D’autant plus qu’il fallait ajouter à l’équation qu’il était avec la femme qui partageait sa vie depuis quelques temps déjà. Il blagua sur le fait que chacun avait ses priorités, et qu’il préférait clairement les bulles de la boisson que celles du jacuzzi. Il devait bien avouer qu’il n’avait pas non plus lésiné sur la marque de la boisson qu’il avait choisi d’acheter. Disons qu’il n'avait pas pris le champagne du bas de l’étagère au Woolworth. Alors il espérait que Tess’ l’apprécierait autant que lui, et qu'ils pourraient le déguster pleinement. « J’aime bien les bulles de la boisson aussi. Je préfère te prévenir tout de suite, ma résistance à l’alcool est proche de zéro. ». Andrew haussa les sourcils. Il était vrai qu’il n’avait pas encore eu l’occasion de boire trop d’alcool avec Tessa. Ils buvaient quelque fois un demi verre de vin devant leur film ou leur série télévisée, mais jamais rien de bien méchant. « Est-ce que j’ai envie de connaître la Tessa pompette ou éméchée en toi ? ». Il fit mine de réfléchir. « Mon côté père de famille aurait tendance à dire que non, mais mon côté vieux compagnon doit bien avouer que ça me ferait beaucoup rire de te voir les joues rosées le nez dans ton verre ! ». Il donna une légère pichenette dans le verre de Tess’, comme pour accentuer ses propos. Il n’allait pas la forcer à boire, notamment parce que son opération approchait et qu’il voulait qu’elle soit dans un état acceptable. Mais il savait déjà que si elle se mettait à glousser un peu, il s’en amuserait volontiers. Ils évoquèrent ensuite la possibilité d’une carte de fidélité à l’hôpital. « Ils risquent de te voir errer dans les couloirs dans quelques jours déjà. Grâce à toi, je vais peut-être avoir moins de médecins qui vont défiler dans ma chambre, je t’en remercie. ». Andrew leva les yeux au ciel. « Qui te dit que je vais venir te voir tous les jours, déjà ? Je pourrais forcer les soignants à squatter ta chambre H24 pour te surveiller, pendant que je t’enverrai des textos de loin… ». Il savait très bien qu’il ne le ferait pas, il serait tout simplement incapable de rester trop loin d’elle quelques jours. Il avait promis de venir la voir, alors il le ferait.
Andrew ne put s’empêcher de lui dévoiler l’intégralité du repas du soir. Il avait pensé qu’il pourrait attendre un peu plus longtemps, mais visiblement, il était tout aussi impatient qu’elle. Tess’ avait l’air ravie, et ce n’était pas pour lui déplaire. « J’accepte donc de dormir avec toi sur le canapé… Et de toute façon, il était hors de question pour moi de dormir sans toi… Déjà qu’on ne va pas avoir l’occasion de profiter pleinement l’un de l’autre pendant un petit moment… ». Il ne put s’empêcher de rire, lui déposant un léger baiser sur le nez. « Tu crois qu’ils accepteraient que j’amène un sac de couchage pour dormir à côté de toi ? ». Andrew proposa alors à Tess’ de deviner son cadeau de Noël. Tess’ énuméra tant bien que mal tout ce que ce cadeau pouvait bien être. Andrew essaye de rester stoïque, de ne pas ciller, même quand elle mentionna le terme de « bijou ». Elle termina son questionnement par un « Mais je veux savoir, j’ai raison ou pas ? ». Andrew ne put s’empêcher de sourire. Il sortit du jaccuzi tant bien que mal, récupérant la bouteille de champagne au passage. Il tendit sa main à la demoiselle pour l’aider à sortir. « Madame Mulligan, vous êtes priée de passer à la salle de bain et de mettre vos plus beaux apparats, le dîner va être servi ! ».
*
Andrew avait fini de mettre la table quand Tess’ sortit de la salle de bain. Il resta presque bouche bée quand il la vit. Elle avait sorti une robe magnifique, bien trop habillée pour lui qui était resté en pantacourt de plage et en t-shirt basique. Il croisa les bras sur sa poitrine, faisant mine d’être vexé. « Je t’aurais bien dit que tu étais magnifique mais…quand je t’avais dit de prendre une robe, je pensais à quelque chose de plus simple, pas une robe digne des tapis rouges hollywoodiens ! ». Il pointa un doigt vers elle. « Et me dis pas que c’est une petite robe d’été toute simple, je ne te croirais pas ! ». Il s’approcha d’elle, déposant un léger baiser sur son front. « Vous êtes quand même magnifique, Madame Mulligan ». Il l’invita d’un geste de la main à s’asseoir à la table, les entrées étaient déjà servies. Mais il avait beaucoup trop hâte de lui donner son cadeau de Noël. « Ferme les yeux », lui dit-il simplement quand elle fut assise sur sa chaise. Il farfouilla quelques instants dans ses affaires, avant de se glisser auprès d’elle et de lui nouer ce fameux collier autour du cou. Il avait changé la lanière pour une chaîne un peu plus délicate qui irait parfaitement à Tess, il en était certain. Il déposa un baiser sur le sommet de sa tête, avant de s’asseoir en face d’elle. « Tu peux ouvrir les yeux ». Il était comme un gamin, maintenant. Il n’avait qu’une hâte : voir sa réaction. « Alors ? ».
Si je n’avais jamais été contre le fait de boire de l’alcool, il était rare que je tire sur la corde et donc, j’étais peu habituée à enchaîner les verres. Autant le dire directement, je ne tenais absolument pas l’alcool et je doutais fortement de finir cette soirée en ayant le contrôle total de toutes mes aptitudes. Mais cela ne m’inquiétait pas, au contraire, après tout, nous avions choisi de partir en week-end pour profiter à fond, ce n’était pas le moment de me mettre des barrières pour quoi que ce soit. « Est-ce que j’ai envie de connaître la Tessa pompette ou éméchée en toi ? ». Je le regardais attentivement, non sans un certain amusement. « Mon côté père de famille aurait tendance à dire que non, mais mon côté vieux compagnon doit bien avouer que ça me ferait beaucoup rire de te voir les joues rosées le nez dans ton verre ! » Je laissais échapper un rire à sa remarque. Avant de le regarder d’un air taquin. « Je préfère l’avis du vieux compagnon, pour le côté père de famille, j’ai ce qu’il me faut à la maison. » Si mon père avait toujours été vigilent sur mes choix de vie, Peter avait aussi ce côté extrêmement protecteur qui ne le lâchait pas depuis que j’étais gamine et même si Link était plus soft dans ses jugements, il n’hésitait pas non plus à me faire part de son avis quand quelque chose lui déplaisait. C’était un peu le désavantage d’être la seule fille de la fratrie, même si c’était toujours plaisant de se sentir entourée, avec Andrew, l’idée de m’amuser sans chercher à me raisonner m’attirait bien plus, il fallait l’avouer. Quand je pensais à mon séjour à l’hôpital, je n’avais aucun doute concernant la présence d’Andrew à mes côtés. Depuis que nous nous étions retrouvés, depuis qu’il était au courant de mes problèmes de santé et avant même que notre relation ne dépasse le stade de l’amitié, il n’avait eu de cesse d’être présent pour moi, je n’avais donc aucune raison de douter de sa présence à l’hôpital. « Qui te dit que je vais venir te voir tous les jours, déjà ? Je pourrais forcer les soignants à squatter ta chambre H24 pour te surveiller, pendant que je t’enverrai des textos de loin… » Je levais les yeux au ciel d’un air faussement exaspéré. Notre relation était toute fraîche, mais je connaissais trop Andrew pour me laisser berner par un pareil discours. « Parce que je te connais et que je sais que si tu ne viens pas pendant ton temps libre, tu vas faire les quatre-cents pas chez toi, parce que tu te feras du souci pour moi… Et donc, tu seras contraint de venir me tenir compagnie et constater de tes propres yeux mon état de santé. » Commençais-je, d’un air taquin. « C’est cool, tu risques de croiser certains de mes amis… » Je disais cela avec légèreté. Après tout, nous savions que nous ne pourrions pas nous cacher éternellement et sans doute était-ce le moment pour que certaines personnes soient au courant de notre relation. Je n’avais pas peur, je connaissais mes amis et je savais que même s’ils seraient surpris, il n’y avait pas de risque pour que l’un d’entre eux réagisse mal face à l’évidence. Concernant Pete, c’était une toute autre histoire, il nous faudrait trouver des subterfuges pour expliquer la présence d’Andrew sans attirer ses soupçons. Je déposais un baiser au coin des lèvres d’Andrew et le regardais droit dans les yeux, préférant ne pas lui laisser l’occasion de se faire du souci. « Ne t’inquiète pas, je serai là, tout se passera bien. » Une fois de plus, alors que j’étais moi-même en position de faiblesse, je ne pouvais m’empêcher d’essayer de le rassurer, alors que le contraire aurait été plus logique. C’était, encore une fois, plus fort que moi.
Alors que nous abordions une nouvelle fois le sujet de l’hôpital, Andrew posa une question tout à fait pertinente. « Tu crois qu’ils accepteraient que j’amène un sac de couchage pour dormir à côté de toi ? » Je haussais les épaules, pensive. « Ce serait à tenter, quitte à ce que tu te caches sous mes draps entre chaque passage de l’équipe de nuit. » Moi qui avais peur de mal vivre ma solitude en dehors des heures de visites, j’étais à deux doigts d’envisager sérieusement cette option. « Madame Mulligan, vous êtes priée de passer à la salle de bain et de mettre vos plus beaux apparats, le dîner va être servi ! » J’attrapais la main d’Andrew pour sortir du jacuzzi et lui déposais un délicat baiser sur les lèvres, avant de lui répondre, avec un léger sourire : « Je vais faire au plus vite, mais je ne te garantis rien… »
Au bout d’un petit moment, après avoir pris soin de mettre le paquet entre la tenue, le maquillage soigné et la coiffure, je sortais timidement de la salle de bain. J’étais une fille plutôt naturelle, je prenais très rarement le temps de prendre soin de moi, du moins pas à ce point, mais ce soir, j’avais décidé de mettre le paquet. J’avais presque l’impression de vivre mon premier rendez-vous avec le père de famille, je ressentais même une pointe de stress face à sa réaction, j’espérais sincèrement que je lui plairais. « Je t’aurais bien dit que tu étais magnifique mais…quand je t’avais dit de prendre une robe, je pensais à quelque chose de plus simple, pas une robe digne des tapis rouges hollywoodiens ! » Je me mordillais timidement la lèvre avant de faire un tour sur moi-même, puis m’approchais de lui avec un sourire aux coins des lèvres. « Et me dis pas que c’est une petite robe d’été toute simple, je ne te croirais pas ! » Je savais très bien qu’il me ferait ce genre de remarques, mais l’important était bel et bien le fait qu’il me trouvait jolie, c’était tout ce que j’espérais. « Vous êtes quand même magnifique, Madame Mulligan » Je m’approchais de lui pour l’embrasser une nouvelle fois et je plissais le nez en souriant. « Merci beaucoup… J’avais envie de te plaire ce soir, j’ai plutôt très rarement l’occasion de m’habiller de la sorte habituellement. » Je m’asseyais à table en suivant son geste et tournais la tête vers lui, complètement euphorique. « Ferme les yeux » Je m’exécutais et sentais tout de suite que je ne m’étais, de toute évidence, pas trompée sur son choix de cadeau. « Tu peux ouvrir les yeux ». J’ouvrais les yeux et baissais mon regard pour admirer le collier qu’il venait de passer autour de mon cou. « Alors ? ». Je relevais la tête, le regard pétillant et l’euphorie que je ressentais ne cessant de croître. Je le regardais amoureusement. « Il est magnifique ! » Il n’y avait pas d’autre mot, je savais d’ores et déjà que je garderais ce collier précieusement, il n’aurait pas pu choisir mieux. « J’ai un petit quelque chose pour toi aussi, attends une minute… » Je me relevais en vitesse et allais farfouiller dans ma valise pour en sortir une jolie petite boîte, emballée avec du ruban, par mes soins. « C’est pas grand-chose, mais j’espère que ça te fera plaisir… » J’attendais qu’il ouvre la boîte avec impatience. Le bracelet en cuir tressé qui s’y trouvait avait une grande importance pour moi, je l’avais préparé moi-même avec tout mon amour et surtout, c’était le premier présent que je lui offrais depuis le début de notre relation. Au niveau du fermoir se trouvait une toute petite plaque de métal que j’avais fait graver d’un « T & A » en jolies lettre calligraphiques qui s’entrelaçaient. J’observais sa réaction, tout en lui expliquant : « Je l’ai tressé moi-même et je l’ai fait graver à nos initiales… Je me disais que, quoiqu’il arrivera dans le futur, ça pourrait être comme une sorte de porte bonheur, un petit souvenir de tous nos moments passés ensemble… » Je le regardais, espérant sincèrement que tous les symboles que ce bracelet comportaient le touchait un tant soit peu. « J’espère qu’il te plaît… »