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 A glimpse of what we might be (MIALEC #9)

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Message(#)A glimpse of what we might be (MIALEC #9) EmptyMar 12 Jan - 23:26

♛ a glimpse of what we might be

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J’avais accepté l’invitation de mon père pour me joindre à lui et Bonnie pour ce jour de fête quelques jours auparavant. Quelques jours avant que Pete ne décide de tout foutre en l’air, sans demander l’avis de personne. Qu’il décide de balancer la vérité sur Jax, en précisant aussi que j’étais bien au courant. Tout comme il m’a balancé que mon père avait une relation avec sa sœur, Tessa. Alors forcément, cette soirée avec mon père, je l’ai appréhendé à partir du moment où tout est partie en vrille. Je n’ai pas annulé l’invitation parce que cela aurait été trop suspect, même si j’y ai pensé maintes fois. Je savais qu’il finirait par me reparler de Jax, et c’est à ce moment-là que les choses se sont compliquées. Un échange un peu plus virulent, où le ton est monté entre nous. Heureusement, Bonnie, cette petite fille dont mon père s’occupe au centre, avait été là pour tempérer le truc, nous obligeant à mettre aussi tous ces problèmes de côté pour ne pas gâcher cette soirée de Labor Day, où un feu d’artifice va avoir lieu. Un instant magique, qui me replongeait en enfance, et qui m’a poussé d’ailleurs à accepter son invitation. Mais il est certain que cette année, cela ne se passera pas comme lorsque j’étais gamine. Parce qu’il y a cette tension palpable. Mais aussi parce que mon père reçoit un soudain coup de téléphone. Une urgence au centre, il ne peut pas rester. J’hausse les épaules, peut-être que finalement, il valait mieux que cette soirée s’arrête là. Bonnie n’a pas envie de partir, mon père s’en veut de lui gâcher aussi la soirée. Alors je me propose. Je me propose pour garder la petite jusqu’au lendemain, ainsi que de lui ramener le lendemain au centre. Il accepte et finit par partir.

Je me retrouve donc seule avec la petite blondinette qui s’amuse avec un petit ballon. Elle veut jouer avec moi, nous nous mettons face à face et nous le faisons rouler sur le sol. Et puis je vois qu’elle commence à s’agiter « Bonnie, tu n’aurais pas envie d’aller aux toilettes par hasard ? ». « Siiii » « Mais il faut le demander ma chérie. Viens, vite on y va ». Je demande aux personnes qui se trouvent à côté de nous de nous surveiller nos affaires. Nous partons alors en direction des toilettes, et il était moins une. Je souris alors et une fois terminé, Bonnie commence à courir en direction des jeux pour enfants. « Pas si vite petit monstre ». Je la rattrape alors, la soulevant dans mes bras avant de la reposer aussitôt, un rire s’échappe alors de sa bouche, ce qui me fait sourire. Elle se précipite au toboggan, où elle perd un peu patience d’attendre et tente de doubler un peu tout le monde. Je la laisse jouer tranquillement une bonne vingtaine de minutes avant de la rappeler « Bonnie, on y va ma puce ». Elle revient vers moi en courant et m’attrape la main « Tu t’es bien amusée ? ». Elle acquiesce vivement, toujours ce sourire radieux au bout des lèvres. La blondinette gigotte et danse alors que nous parcourons le chemin jusqu’à notre nappe de pique-nique. Je relève mon regard, esquivant deux ou trois jeunes adolescents qui ne regardaient pas vraiment où ils allaient. Et puis… je ralentis la cadence alors que Bonnie est complètement perdue dans son monde et me tire presque par le bras, pressée de retrouver certainement son ballon.

Car je le reconnais sans hésitation, à sa carrure et lorsqu’il ne manque que quelques mètres entre nous, je n’ai plus aucun doute. Je ne l’ai pas revu depuis ce matin du lendemain du bal où j’ai fui. Fuis parce que je me suis rendue compte que je ne pourrais jamais accepter la vie qu’il mène, malgré tout ce que je pouvais ressentir pour lui. Je sens mon cœur s’accélérer alors que nous nous dirigeons tout droit sur lui, sans possibilité d’esquiver.  Nos regards se croisent alors et je ressens une sueur froide me parcourir le corps. Pourtant, je décide de garder la tête haute, de m’approcher de lui un peu plus, de ne pas faire semblant de ne pas l’avoir vu. Mon regard ne le quitte plus et lorsque nous nous retrouvons face à face, je ne l’ignore pas « Bonsoir Alec ». Bonnie relève sa tête et semble l’analyser avant de venir se réfugier dans mes jambes, me serrant fortement. Ma main vient caresser ses cheveux pour la rassurer. Je suis tellement perturbée par cette rencontre que je ne me fais même pas la réflexion de me dire qu’Alec ne va pas comprendre qui est cette petite fille qui m’accompagne. Non à la place, je le fixe du regard, silencieusement.


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Message(#)A glimpse of what we might be (MIALEC #9) EmptyDim 24 Jan - 17:46

Alec n’avait aucun attachement particulier à la fête nationale australienne, mais c’était devenu une habitude de venir ici, de profiter des feux d’artifices et de penser à cette nouvelle année d’un nouvel œil. Il aurait aimé se sortir une certaine journaliste de son esprit mais cela ne semblait pas arriver. Il s’était rendu à la fête nationale seul, souhaitant simplement observer les feux d’artifice. Il n’avait demandé à personne de l’accompagner, comme souvent en ce moment il restait seul, appréciant peu la compagnie des autres. Ses pensées le torturaient, plus la fin du mois approchait. Sa trahison approchait, sans que Mitchell ne le sache et bientôt ça ne serait plus son frère qui se tiendrait sur le trône du Club mais Raelyn pour qui il aidait à tenir le Club à flot.

***

C’est là qu’il la voit. Ses cheveux blonds sont illuminés par les lumières de la ville et des décorations. La foule est nombreuse pourtant immédiatement il la reconnait. La seule chose qui l’aurait fait douter à vrai dire est l’enfant qu’elle tient par la main. Une petite fille qui ne semble pas bien grande. Il avance lentement vers elle, son regard restant ancré sur le sien. La dernière fois qu’il l’a vue c’est lorsqu’il s’est endormi après elle, observant une dernière fois son visage, caressant sa joue avec un sourire. Au petit matin elle était partie. Sans un mot et sans un au revoir et il a compris que cette nuit-là ne serait qu’un moment volé de plus. Qu’elle ne pardonnerait pas ses secrets, n’accepterait pas la vie qu’il avait. Il était seul et elle continuait de le hanter.

On est plus d’un mois plus tard quand il la voit, son cœur bat toujours bien trop vite comme si chaque souvenir de sa peau sous ses doigts était encore vivide dans sa mémoire. « Bonsoir Alec. » Son regard parcoure son visage, lentement, un léger sourire vient étirer ses lèvres, parce que malgré tout il est heureux de la voir. « Bonsoir Mia. » L’enfant s’est réfugiée entre les jambes de la journaliste. Il regarde Mia d’un air interrogateur avant de lentement se baisser au niveau de la gamine, pour qu’elle ne soit plus autant impressionnée par sa carrure. « Bonjour toi. Tu t’appelles comment ? » Son sourire est doux. Il attend la réponse patiemment. Cela pourrait être la fille d’une de ses amis, il n’en sait rien et ne fait pas vraiment de suppositions. « Vous allez voir le feu d’artifice ? » La réponse semble évidente. Il pourrait simplement passer son chemin et pourtant quelque chose le fait rester, poser des questions. Une minute de plus. Un instant de plus.



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Message(#)A glimpse of what we might be (MIALEC #9) EmptyMer 27 Jan - 22:03

♛ a glimpse of what we might be

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Plus d’un mois que nous ne nous sommes pas revus, ni même donnés de nouvelles. Comme à chaque fois. Comme à chaque fois que nous nous accordons un instant, un instant durant lequel lui et moi oublions tout ce qui devrait normalement nous amener à ne plus se voir, à ne plus être attaché l’un à l’autre. Un instant qui nous fait nous rapprocher encore plus, nous faire tenir encore un peu plus l’un à l’autre. Ce fut le cas, le soir du bal. Lorsque j’ai pu danser dans ses bras, lorsque nos regards traduisaient bien plus que ce que nous n’étions pas capable de nous avouer, lorsque nos lèvres se sont scellées, plus d’une fois. Ou lorsqu’encore il m’a avoué être heureux avec moi, lui donnant envie d’une vie plus simple. Je me suis laissée emporter par la beauté, par la magie du moment. Je ne me suis pas posée les questions sur le après. Non j’ai savouré l’instant, instant qui s’est prolongé en soirée puis en nuit. Où il m’a amené chez lui, où j’ai à peine eu le temps de toucher au verre de vin qu’il m’a servi avant que nos corps se retrouvent… Parce que le temps a été long, parce qu’il y a cette attirance indéniable entre nous et sûrement bien plus que ce nous voulons bien avouer… Pourtant la réalité au petit matin m’a frappé en plein figure, alors que je me suis réveillé à ses côtés et qu’il dormait paisiblement. Et ensuite ? C’est la question que je me suis posée alors que je l’observais silencieusement. Le ensuite n’était pas envisageable, il ne pouvait pas y avoir d’autres solutions. Alors j’ai fui. Cette fois, je suis celle qui suis partie, ne prenant pas la peine de le réveiller, sûrement pour éviter une énième dispute que je n’avais pas envie d’avoir avec lui. A regrets… C’est à regret que je m’en suis allée ce matin-là. Et depuis, il n’y a pas eu un jour où je n’ai pas pensé à lui… à nous… à ce que nous aurions pu être si j’étais restée. Ou si nous nous accordions la chance d’essayer…

Parmi la foule, je n’ai aucun mal à le reconnaitre, même de loin alors que la nuit est déjà tombée sur Brisbane. Nos regards se croisent et ne se lâchent plus. Je n’ai pas envie de l’éviter, même si je suis celle qui a fui. Non, à l’inverse, je le salue, ne prononçant rien d’autre. J’ignore quelle a été sa réaction lorsque j’ai fui ce matin-là, qu’est-ce qu’il a pu penser lorsqu’il s’est réveillé, la place définitivement vide dans son lit. Tout comme j’ignore quelle va être sa réaction maintenant, face à moi. S’il m’en veut et va me le faire comprendre… ou si au contraire, il va faire abstraction. Et lorsque je vois son sourire, je comprends que ce sera la deuxième solution. « Bonsoir Mia ». Alors mes lèvres s’étirent aussi. Mon prénom a toujours une saveur particulière lorsque c’est lui qui le prononce, me faisant tressaillir. Mais cette sensation est de courte durée, surtout quand je sens Bonnie qui se réfugie dans mes jambes, prenant peur certainement de l’homme qui se tient devant elle. Je la rassure, ma main venant caresser sa chevelure blonde et bouclée. Alec me jette un regard interrogateur et je comprends alors qu’il se demande très certainement qui est cette petite. Je l’observe alors se mettre accroupi, pour être à sa hauteur « Bonjour toi. Tu t’appelles comment ? ». Elle me regarde,  comme si elle attendait mon approbation, murmurant alors doucement « Vas-y », accompagné d’un signe de tête et d’un sourire rassurant « Bonnie » dit-elle d’une toute petite voix, tout juste audible. Cela me fait sourire un peu plus et me fait ajouter « Bonnie est une petite dont mon père s’occupe, il travaille dans un centre social à Fortitude Valley. Il a dû partir un peu précipitamment du coup, je lui ai proposé de la garder ». La petite fille finit par me tendre les bras pour que je la porte, ce que je fais. « Vous allez voir le feu d’artifice ? » J’acquiesce d’un signe de tête « Oui, on s’est installée un peu plus loin… Et toi ? ». Bonnie semble s’impatienter, ses bras attachés autour de mon cou, venant me glisser « ballon » dans mes oreilles. Cela me fait rire doucement « Oui, on va aller retrouver ton ballon Bonnie… ». Je n’ai pourtant pas envie de précipiter la fin de ce bref instant. Parce que, comme à chaque fois, il m’a manqué plus qu’il ne devrait, et que maintenant qu’il se trouve devant moi, je n’ai pas envie de le quitter…

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Message(#)A glimpse of what we might be (MIALEC #9) EmptyLun 1 Fév - 21:36

Est-ce qu’il lui en veut d’être partie au petit matin ? De ne pas l’avoir réveillée, d’être partie sans un mot, sans un regard en arrière ? Non au fond, peut-être parce qu’il savait que tous comme les moments précédents, cette nuit-là n’avait été un instant volé de plus à une longue liste. Il avait dormi profondément ce soir-là, apaisé de l’avoir retrouvée, de sentir la chaleur de son corps contre le sien si bien qu’il ne s’était pas réveillé lorsqu’elle s’était glissée hors du lit. Au réveil sa main avait cherché sa présence à ses côtés, pour l’attirer contre lui, pour glisser son visage dans le creux de son cou. Mais le lit était vide et froid et il était seul. Il avait été stupide de croire qu’elle pourrait l’accepter, stupide de croire que cela pourrait être aussi simple que ça. Qu’elle pourrait accepter sa vie, le Club et tous les mensonges qu’il avait prononcés.


Alors non, il n’y a aucune rancœur dans son regard lorsqu’il croise le sien, simplement peut être au fond, de la tristesse de tout ce qu’ils pourraient être et ne seront jamais. Elle lui sourit en retour et le regard d’Alec se pose ensuite sur la petite qui s’est réfugiée entre ses jambes, prenant sans doute peur face à la taille de l’homme.  Qui est-elle ? Mais surtout qui est-elle pour Mia ?  « Vas-y » la jeune femme caresse les cheveux blonds de la gamine alors qu’il s’est accroupi pour lui demander son prénom. « Bonnie. » La petite voix raisonne, à peine audible lui arrachant un sourire. « Moi c’est Alec. » il souffle sans lâcher la petite des yeux. « Bonnie est une petite dont mon père s’occupe, il travaille dans un centre social à Fortitude Valley. Il a dû partir un peu précipitamment du coup, je lui ai proposé de la garder ».  Il comprend que les relations avec son père ont dû s’arranger ces derniers mois et il est heureux pour elle.  Alec est rassuré aussi de savoir que l’enfant n’a aucun lien avec la jeune femme au fond et il se redresse alors qu’elle porte Bonnie dans ses bras.

« Oui, on s’est installée un peu plus loin… Et toi ? » Le cadet des Strange hoche la tête, confirmant qu’il était bien là pour la même raison qu’elle à la différence que lui était venu seul, il l’était souvent en ce moment. « J’ai pas encore trouvé d’endroit parfait pour le regarder. » avoue-t-il alors qu’un sourire doux étire le coin de ses lèvres. Il ne veut pas s’imposer, ne veut pas la retenir trop longtemps. « ballon » La petite s’impatiente accrochée au cou de Mia. « Oui, on va aller retrouver ton ballon Bonnie… »  Le regard de l’américain est amusé. « Elle a perdu son ballon ? » Il devrait partir, il devrait la laisser tranquille. Il passe sa main droite sur sa nuque, gêné, n’ayant aucune raison de rester. « Je vais vous laisser… » Mais pourtant il ne bouge pas. Où doit-il aller ? Nulle part. Il a juste envie d’observer son visage un peu plus longtemps, de rester un instant de plus avec elle. Il ne sait pas quand il la reverra s’il part maintenant. Après tout ils n’avaient plus aucune raison de se côtoyer. Il se tourne prêt à partir et pourtant se tourne de nouveau immédiatement vers elle gêné et sans réfléchir se lance « Peut être que je pourrais t’aider à retrouver son ballon ? » Parce que tout le monde savait que chercher un ballon nécessitait deux adultes. Il n’ose pas vraiment croiser son regard et pourtant il espère qu’elle acepptera, qu’il aura une excuse pour passer un peu plus de temps avec elle ce soir.

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Message(#)A glimpse of what we might be (MIALEC #9) EmptyLun 1 Fév - 23:33

♛ a glimpse of what we might be

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Il n’y a aucun signe de colère ou de rancœur dans son regard. Ca en est presque déconcertant quand on sait que j’ai mis fin à ce moment qui aurait pu être le début d’un bonheur à deux… Mais un bonheur auquel il était difficile de croire parce qu’il m’était impossible de penser que le nous pouvait fonctionner. Parce que je ne pourrais jamais tolérer qui il était vraiment et être à l’aise avec ça. Pourtant, quand il est face à moi ce soir, une rencontre impromptue de plus, comme si le destin voulait encore et toujours nous tester ou nous envoyer de signaux, au fond, je suis heureuse. Heureuse de le voir, heureuse de voir ce sourire sur ses lèvres malgré tout. Mais il y a aussi un certain pincement au cœur quand je me dis que nous pourrions être là depuis des heures lui et moi, à attendre que le feu d’artifice commence, vivre ce moment de fête nationale que j’aimais tant comme tous les nombreux couples présents dans le parc ce soir.  

Il y a cet échange cordial, cet échange de sourire et puis il y a Bonnie. Cette petite tête blonde qui semble effrayer par Alec, et se réfugie dans mes jambes. Il vient à se mettre à la hauteur de la petite, ce qui me fait sourire alors qu’elle hésite à répondre à sa question. Je l’incite à lui dire son prénom, ce qu’elle finit par faire « Moi c’est Alec ». Tout en gardant ses deux petites mains agrippées autour de ma jambe gauche, elle en détache une cependant pour lui faire un tout petit coucou. Je sais qu’Alec se pose sûrement des questions sur son identité, pouvant penser même que cette petite serait la mienne, une chose que j’aurai bien pu me garder de lui parler durant tout ce temps. Impossible, évidemment. Pourtant, une certaine ressemblance subsiste avec la petite fille, une ressemblance qui m’a moi-même frappée la première fois que mon père me l’a présenté. Je le rassure cependant, lui expliquant les raisons de la présence de la petite Bonnie avec moi.

Il me demande si nous sommes venus pour voir le feu d’artifice, ce à quoi je réponds positivement, lui retournant ensuite la question « J’ai pas encore trouvé d’endroit parfait pour le regarder ». Et alors que mon cœur a envie de lui dire de se joindre à nous, ma tête et surtout la raison me pousse à ne rien répondre. Je me contente juste d’un petit hochement de tête, accompagné d’un sourire. Et puis, Bonnie montre une certaine impatience à propos de son ballon. « Elle a perdu son ballon ? ». Mon regard se pose alors sur lui et je le vois, gêné, passant sa main sur sa nuque « Je vais vous laisser… ». Il lance aussitôt, ne me laissant pas vraiment le temps de lui répondre. Il reste figer sur place cependant, mon regard venant se planter dans le sien, espérant peut-être qu’il ne parte pas. Parce que je n’ai pas envie de le voir me tourner le dos, de le voir s’éloigner à nouveau. Contradictoire quant on sait que je suis celle qui met finalement cette distance entre nous… Contradictoire aussi quand on voit que je ne réagis pas, que je ne réponds rien… Et alors qu’il se tourne finalement pour partir, ma main fait un mouvement en avant, comme pour le rattraper. Mais là encore, il est plus rapide, se tourne à nouveau pour nous faire face et je retire aussitôt ma main en espérant qu’il n’est rien remarqué « Peut-être que je pourrais t’aider à retrouver son ballon ? ». j’échange un regard avec Bonnie, que je finis par déposer à nouveau au sol, gardant ma main dans la sienne « Oui, on sera plus efficace à deux ». Mon sourire est amusé quand je me rends compte qu’il est finalement incapable de partir et surtout qu’il trouve cette excuse de soi-disant ballon perdu pour rester un peu plus. Alors on marche parmi la foule, Bonnie pressant le pas en direction de l’endroit où nous étions installées, me tirant par la main ce qui me fait accélérer le pas, non sans rire doucement « J’espère pour toi qu’on va retrouver ce ballon… Elle risque de t’en vouloir sinon. Elle a son petit caractère visiblement ». Ce ne sont pas mes dires mais ceux de mon père.

Il ne faut qu’une poignée de minutes pour nous trouver face à la nappe de pique-nique et nos affaires précieusement gardé par nos voisins de pique-nique, que je remercie par ailleurs. Au milieu de celle-ci, trône un beau ballon rouge « Je suppose qu’il n’était pas si perdu que ça » je lance alors en regardant du coin de l’œil Alec, sourire aux lèvres et une mine faussement innocente. Parce qu’il n’y avait pas de ballon perdu, et que j’avais volontairement laissé planer le doute « Mais maintenant que tu es là, tu peux te joindre à nous ». Bonnie fonce sur son ballon, shootant dedans avant d’aller lui courir après « Et puis, on a plein de choses à grignoter ». Je m’assois alors, l’invitant à faire de même. Parce que j’ai très bien compris qu’il ne veut pas partir et donc qu’il ne refusera pas. Surtout quand Bonnie revient vers lui, lui donnant le ballon pour l’inciter à jouer avec elle.

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Message(#)A glimpse of what we might be (MIALEC #9) EmptyDim 7 Fév - 20:18

Il avait du mal avec les enfants. Ou plutôt dès qu’ils les voyaient son cœur se serrait. Peut-être parce que cela lui rappelait ce qu’il n’aurait jamais. Peut-être parce que le rêve de cette famille n’était jamais loin, bien qu’il aurait eu du mal à l’avouer à voix haute. S’il avait du mal avec les enfants intérieurement, il était paradoxalement, assez à l’aise face à eux. Cela lui venait naturellement, bien plus qu’il ne l’aurait cru. Lorsque la petite lui adresse un petit coucou de sa main, il ne peut s’empêcher de sourire.  

Dès l’instant où il lui a tourné le dos il regrette. Il n’a aucune envie de partir, pas quand il pourrait passer un peu plus de temps avec elle.  Il ne voit pas que la main de Mia se tend comme pour le retenir, ne voit pas ce geste qu’elle rétracte.   Il est gêné quand il propose de l’aider à chercher le ballon, comme si c’était un travail qui demandait deux personnes, comme si elle ne pouvait pas se débrouiller tout de seul.  

« Oui, on sera plus efficace à deux » Mia sourit, amusée, acceptant d’entrer dans son jeu. Bonnie est de nouveau au sol et glisse sa petite main dans celle de la jeune femme alors qu’Alec sourit en retour, presque soulagé d’avoir une excuse pour rester un peu plus longtemps avec elle.  Ils marchent à travers la foule, la petite fille leur faisant accélérer le rythme pour retrouver ce ballon tant attendu. « J’espère pour toi qu’on va retrouver ce ballon… Elle risque de t’en vouloir sinon. Elle a son petit caractère visiblement » Ca le fait rire et instinctivement sa main droite vient chatouiller ses cotes alors qu’il souffle : «  Elle prend exemple sur toi c’est ça ? »  Il réalise un instant trop tard que son geste si naturel ne devrait peut-être pas l’être, que la complicité n’a pas lieu d’être et pourtant qu’elle est là. Son regard se détourne, ses mains replongent dans ses poches comme si de rien n’était.

Il ne leur faut que quelques minutes pour traverser la foule, pour trouver la nappe de pique-nique et les affaires qu’elles ont laissé là avec beaucoup de confiance envers les voisins. Alec aurait sans doute été bien plus méfiant mais ses fréquentations étaient composées principalement de criminels.

Le ballon trône au centre de la nappe, l’objet n’a jamais été perdu et Alec se sent un peu idiot.  « Je suppose qu’il n’était pas si perdu que ça » Son air innocent le fait sourire alors qu’il secoue sa tête de droite à gauche, faussement désespéré.  L’espoir nait avec facilité tout simplement parce que cela veut dire qu’elle aussi voulait qu’il reste un peu plus longtemps à ses côtés.  « Mais maintenant que tu es là, tu peux te joindre à nous. Et puis, on a plein de choses à grignoter » Il hoche la tête, son regard tendre se posant sur son visage, alors qu’il s’assoit à ses côtés soufflant, amusé « Comment est-ce que je pourrais refuser ? Tu as quoi à grignoter ? Attention ta réponse va peut-être me faire changer d’avis ! »  L’homme sourit, malicieux, s’appuyant en arrière sur ses mains observant la petite jouer avec son ballon.  Il est un peu désemparé quand Bonnie revient vers lui pour jouer avec le ballon. «  Je te l’envoie ? » il n’est pas habitué aux enfants et pourtant son regard brille dès qu’il se pose sur l’enfant.  Ils s’échangent la balle plusieurs fois avant que Bonnie ne décide de récupérer sa balle. Il lance à Mia un peu désemparé. « Je suis pas très doué… avec les enfants. » Il reste un instant silencieux, profitant simplement de sa présence à ses côtés, se remémorant leur dernière rencontre, puis dit lentement, sans la regarder. « Je t’en veux pas tu sais…d’être partie. Je comprends. » avoue-t-il avant de poser son regard clair que sur elle :  « Tu regrettes ? » D’avoir fini par rentrer avec lui, d’avoir partagé son lit une nouvelle fois, de l’avoir revu peut être tout simplement.  



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Message(#)A glimpse of what we might be (MIALEC #9) EmptyLun 8 Fév - 5:56

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Il n’y a pas de ballon égaré. Il n’y a jamais eu de ballon perdu mais cette excuse, qui semble le pousser à rester, comme si la vie de Bonnie en dépendait si ce morceau de plastique n’était pas retrouvé, me pousse à l’utiliser pour qu’il reste. Parce que le voir faire déjà demi-tour, alors que notre rencontre a duré à mes yeux une fraction de secondes, n’est pas ce dont j’ai envie. Pourtant, je ne le retiens pas quand il dit vouloir nous laisser, même s’il y a ce geste de la main qui veut le retenir. D’ailleurs, qu’est-ce que j’aurai pu lui dire s’il n’avait pas fait lui-même demi-tour avant ? Je ne veux pas que tu partes, restes avec moi ?  Il aurait eu le droit alors de me rejeter en pleine figure le fait que je sois partie sans un mot, sans donner de nouvelles ensuite pendant un mois. Mais finalement, quand je vois qu’il se retourne, mon cœur s’accélère, bat un peu plus fort quand je comprends qu’il a envie de rester en trouvant cette excuse complètement absurde. Je souris, mais je suis juste ravie au fond de moi de me dire qu’encore une fois, un peu plus de temps nous est accordé…

Nous marchons alors à travers la foule, Bonnie montrant une certaine impatience, me tirant le bras et faisant preuve d’une force assez impressionnante pour une enfant de deux ans qui parvient très bien à me faire accélérer le rythme. Ce qui me fait rire d’ailleurs. Je joue sur cette potentielle perte du ballon comme une menace éventuelle pour Alec de voir Bonnie et son mauvais caractère. Sa main vient alors me chatouiller les côtes, ce qui me fait avoir un mouvement sur le côté et un petit rire s’échappe alors de mes lèvres. « Elle prend exemple sur toi c’est ça ? ». Pour me défendre, naturellement, ma main vient trouver la sienne pour la repousser doucement « Et si c’est le cas, est-ce que c'est mal ? ». Ce contact amène ma main à s’attarder un peu sur la sienne, comme si elle voulait se glisser dans celle-ci pour ne plus jamais la quitter. Nos regards se croisent, un sourire échangé et puis ce contact se rompt aussi vite qu’il s’est créé. Autant lui que moi nous rendons compte que ce n’est pas un geste que nous avions le droit d’avoir, surtout quand tout nous oblige à ne plus céder à une quelconque tentation.

Très vite, nous nous retrouvons devant la nappe de pique-nique laissée quelques minutes plus tôt sous la surveillance bienveillante de parfait inconnu. Une nappe sur laquelle trône fièrement un ballon d’un rouge qu’on ne peut pas louper et qui ne fait que montrer que celui-ci n’était pas du tout perdu. Que ce n’était qu’un subterfuge pour qu’il se joigne à nous, et c’est ce que je l’invite à faire alors, jouant aussi sur la carte de la nourriture que j’ai à foison dans mon sac. Je m’assois et il s’installe alors à mes côtés. « Comment est-ce que je pourrais refuser ? Tu as quoi à grignoter ? Attention ta réponse va peut-être me faire changer d’avis ! ». Je tourne alors mon regard amusé vers lui « Un ballon soi-disant perdu a réussi à te convaincre de rester, je pense que même si la nourriture que je te propose ne te plait pas, tu ne partiras pas ». Je lui fais un clin d’œil alors que je commence à fouiller dans le sac pour en sortir quelques petites choses : des petites tomates cerises, de la pastèque coupée en petit dé, des petits roulés que j’avais préparé avec du saumon et du fromage à l’intérieur et d’autres petits snacks en tout genre. Et surtout en dessert, le fameux lamington, cette spécialité australienne à base de chocolat et noix de coco. Et alors que je dépose tout ça sur la nappe, je vois Alec jouer avec Bonnie au ballon. Je l’observe alors silencieusement, voyant ce regard pétillant lorsqu’il pose ses yeux sur la petite blondinette. Je reste figée avec mon gâteau dans la main, alors qu’un sourire étire de plus en plus mes lèvres. Ils finissent leur échange, Alec reportant alors son regard sur moi « Je suis pas très doué… avec les enfants ». Je dépose enfin le gâteau sur la nappe, sortant des verres et une bouteille de vin de la glacière « Ce n’est pas l’impression que tu me donne. Et elle qui était effrayée tout à l’heure, elle semble t’avoir plutôt bien accepté finalement », dis-je alors avec ce sourire rassurant au bout des lèvres « Et ton regard te trahi ». Parce qu’il avait ce regard si particulier en présence de Bonnie et qu’il semblait tout autant avoir apprécié cet échange.  Je débouche la bouteille et nous sert alors deux verres dont un que je lui tends.

« Je t’en veux pas tu sais… d’être partie. Je comprends ». Je suis un peu prise au dépourvue lorsqu’il lance le sujet et pourtant, j’aurai dû me douter qu’il viendrait sur la table. Comme j’aurai dû me douter qu’en rencontrant mon père aujourd’hui, on parlerait de la vérité à propos de Jax… « J’aurai préféré agir autrement… » Mon regard se reporte sur Bonnie qui continue à jouer avec autant d’insouciance que j’envie. Je porte mon verre doucement à mes lèvres « mais j’ai pris peur… ». Parce que même s’il me disait ne pas m’en tenir rigueur, je voulais être franche avec lui. Je sens alors son regard se posait sur moi « Tu regrettes ? ». Mon regard se détache de Bonnie pour se déposer dans le sien. Ma réponse est assez immédiate « Pas du tout ». Parce que c’était le cas et que je n’ai aucun regret d’avoir passé cette soirée avec lui, d’avoir dansé à ses côtés, d’être allé chez lui et de m’être retrouvée dans ses draps et m’être endormie dans ses bras, après un échange plein de tendresse et de passion à la fois. Je me perds dans son regard alors avant d’en être extirpé par Bonnie qui me demande un petit sachet de snacks que je lui ouvre. Elle s’assoit alors dans le creux de mes jambes alors que je suis assise en tailleur. « Je regrette pas Alec… J’ai aimé avoir cet aperçu de ce que nous pourrions être… ensemble. Et si je devais le refaire, je le referai sans aucune hésitation… ». C’est sincère. Mais malgré tout, j’ai fini par m’enfuir. « Et toi, tu regrettes ? ». Parce que j’ai besoin de savoir si à son tour c’est le cas, même si une partie de la réponse se trouve dans sa présence à mes côtés, ce soir.  


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Message(#)A glimpse of what we might be (MIALEC #9) EmptyVen 12 Fév - 13:25

La main d’Alec vient lui chatouiller les côtes, le rire de Mia raisonne dans la nuit,  poussant sa main pour que les chatouilles s’arrêtent. « Et si c’est le cas, est-ce que c’est mal ? » Le contact est un peu plus long qu’il ne devrait l’être, alors qu’il observe son visage en souriant, alors qu’il se retient d’attraper ses joues pour déposer un baiser sur ses lèvres. « Non, c’est pas mal. » Il semble réaliser soudainement que ses mots sont chargés d’une tendresse qui n’a pas lieu d’être, que s’il s’attarde un instant de plus dans son regard il risque de craquer, de faire un geste de trop. Alors la marche arrière est entamée, ses mains rentrent dans ses poches pour empêcher tout nouveau contact, son regard fuit son visage et il se force à regarder devant lui, plutôt qu’elle. Dès que le ballon sera retrouvé il devra partir.

Lorsqu’ils arrivent à la nappe pourtant, le ballon n’a jamais été perdu, il trône fièrement au centre de celle-ci, la petite Bonnie allant immédiatement le retrouver et il comprend que Mia s’est aussi servie de l’excuse idiote qu’il avait prononcé pour rester, signe qu’elle n’avait pas non plus envie qu’il parte.  Son regard se fait plus brillant, il tente de prétendre que si ce qui lui proposera à manger ne lui plait pas il partira mais c’est faux ils le savent tous les deux, cela fait longtemps qu’il n’a plus envie de partir. « Un ballon soi-disant perdu a réussi à te convaincre de rester, je pense que même si la nourriture que je te propose ne te plait pas, tu ne partiras pas ». L’homme ne dit rien, un sourire étirant le coin de ses lèvres, il n’essaye même pas de le nier, se concentrant sur la petite fille qui lui tend son ballon, qui veut jouer un instant avec lui. Ils s’échangent la balle une fois, deux fois et son regard se fait plus doux à chaque échange, son corps se détendant, jusqu’à ce qu’elle reprenne sa balle et qu’il s’imagine qu’il a dû faire une erreur pour que soudain elle ne veuille plus jouer avec lui. C’est à ce moment-là qu’il regarde Mia furtivement, avouant ne pas être très doué avec les enfants.  « Ce n’est pas l’impression que tu me donne. Et elle qui était effrayée tout à l’heure, elle semble t’avoir plutôt bien accepté finalement. Et ton regard te trahi ».  Il pose de nouveau son regard sur la petite à ces mots, cette petite aux cheveux blonds et aux yeux bleus qui pourraient facilement ressembler à la fille de Mia. « Elle est mignonne. » Il souffle avec un sourire, le cœur plus lourd, conscient que c’était une vie qu’il n’aurait jamais. Pourtant, pendant un bref instant il en imagine tous les détails de cette vie avec la femme à côté de lui, des enfants qu’ils pourraient avoir, de cette vie qui ne serait jamais la sienne et qui pourtant lui donnait envie bien plus qu’il n’était prêt à l’admettre.

Il ne lui en veut pas d’être partie, conscient au fond qu’elle avait fait le bon choix, avait évité une énième conversation qui les aurait sans doute fait plus souffrir qu’autre chose.  « J’aurai préféré agir autrement… mais j’ai pris peur… » Peur de lui ? Peur du Club ? Peur de ses mensonges et de la vie qu’il avait ? « A cause du Club ? » il demande doucement, dans un murmure, sans la regarder, le regard résolument fixé sur la petite alors qu’il boit une gorgée de son verre, ne se reposant sur elle que pour lui demander si elle regrette la nuit qu’ils ont passé ensemble. « Pas du tout. »  Ses épaules se détendent légèrement et la petite fille vient s’asseoir dans le creux des jambes de Mia alors qu’elle est en tailleur. « Je regrette pas Alec… J’ai aimé avoir cet aperçu de ce que nous pourrions être… ensemble. Et si je devais le refaire, je le referai sans aucune hésitation…  Et toi, tu regrettes ? ».  Le goût du vin sur sa langue prend une tournure amère, leur présence ensemble ne fait que raviver une envie d’une autre vie, mais il n’y a pas de regrets concernant cette soirée partagée.  « Non je ne regrette rien. » Je t’aime, qu’il ne dira pas. Je t’aime, qu’il refuse de prononcer quand il pose son regard dans le sien. Je t’aime, qu’il n’a pas dit à quique ce soit depuis bien trop longtemps.  Son regard se détourne enfin, se pose sur la foule, sans y chercher quoique ce soit. « La seule chose que je regrette c’est…le reste. » Sa vie, le Club, les actes qu’il avait commis, sa loyauté aveugle,  le goût du danger et de l’argent facile.


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Message(#)A glimpse of what we might be (MIALEC #9) EmptySam 13 Fév - 15:57

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Nous marchons côte à côte et il commence à me taquiner en venant me chatouiller les côtes, assimilant le mauvais caractère de Bonnie au mien « Non, c’est pas mal », il me répond alors que je repousse doucement sa main. La mienne s’attarde malgré tout, dans une certaine caresse qui reste subtile, un geste tendre mais furtif. Et comme deux adolescents qui se rendraient compte de leur erreur ou qui montreraient une certaine timidité l’un envers l’autre, nous nous stoppons net dans cet échange de gestes qui n’a plus lieu d’être. Mais à croire que nous en sommes incapable, incapable de rester loin l’un de l’autre pour de bon, comme nous l’avions pourtant décidé presque deux mois plus tôt…

Nous nous installons alors sur cette nappe de pique-nique, oubliant donc cet accord passé, le laissant bien derrière nous pour savourer l’instant présent, cet instant pour être ensemble. Un instant que j’aurai dû partager avec mon père, mais qui s’est éclipsé du fait d’une urgence au centre. Un mal pour un bien peut-être, surtout après l’échange que j’ai eu avec lui, mettant à nouveau une certaine tension entre nous, qui ne se serait peut-être pas apaisée en poursuivant cette soirée de fête nationale initialement prévue ensemble. Alec décide de se joindre à nous après le subterfuge du ballon perdu, simple excuse trouvée par l’un et utilisé par l’autre afin d’avoir un instant de plus. Un de plus, et plus le temps passe, et plus je me dis qu’il ne sera peut-être pas le dernier. Je l’espère au fond, car je n’arrive plus à me passer de sa présence dans ma vie. Je l’observe échanger quelques passes avec Bonnie, cette petite fille qui étonnamment me ressemble beaucoup… physiquement mais aussi caractériellement. Cette petite fille qui pourrait la mienne… la nôtre. Un aperçu d’une vie à deux, d’une vie de famille qui pourrait exister si nous nous en laissions la possibilité. C’est avec tendresse que j’observe la scène, un peu plus quand je vois le regard qu’il porte sur Bonnie. Une autre image de lui, encore, que je découvre… Et celle-ci, contrairement à celle découverte dans cette ruelle sombre, m’attendrit, au point que j’en oublie cette dernière. Il estime pourtant ne pas être doué avec les enfants, ce que je démens surtout en voyant son regard pétillant « Elle est mignonne ».  « Oui elle l’est…» je lance alors que je fixe aussi la blondinette qui danse avec son ballon. « Je pense que l’attache de mon père pour Bonnie n’est pas anodine » Parce qu’il y a cette ressemblance et qu’il cherche sûrement à se racheter indirectement avec elle, pour ce qu’il n’a pu faire avec moi du fait de son départ. Et je ne lui reproche pas pour autant.

« A cause du Club ? ». Je suis surprise qu’il en parle plus ouvertement, maintenant que je suis au courant quand ce sujet était inenvisageable encore quelques mois en arrière, que cette part de lui devait rester secrète. Que c’est ce qui a fait que nous nous sommes éloignés parce qu’il savait qu’il ne pourrait jamais être honnête avec moi. Je hausse les épaules, n’arrivant pas vraiment à croiser son regard pour lui en parler « Peur de ce que je ressens, de nous accorder une chance et de me donner l’illusion que ça pourrait fonctionner alors que je sais que je serai incapable d’accepter cette vie que tu mènes ». Je tourne pourtant mon regard vers lui, même si le sien est au loin « Alors j’ai préféré fuir avant que je sois incapable de te quitter… ». Ma gorge se noue sur ces derniers mots. De toute manière, il était déjà bien trop tard. Je n’arrivais plus à le quitter et ce soir en était le parfait exemple. Mon regard se pose à nouveau à l’horizon, observant les buildings illuminés de l’autre côté de la Brisbane River. Il en vient à me demander si je regrette et ma réponse est sans appel. Il n’y a pas l’once d’un regret au sujet de cette nuit passée avec lui. Bien qu’au petit matin, et les jours qui ont suivi, son absence a été encore plus dure à supporter. « Non je ne regrette rien ». Et le fait de l’entendre dire en retour que pour lui non plus il n’y a pas de regrets, cela me rassure, un sourire apparaissant sur mes lèvres alors que nos regards ne se quittent plus. Jusqu’à que le sien se détourne « La seule chose que je regrette c’est… le reste ». Je ne l’ai pas lâché du regard malgré tout, et je vois qu’il est peiné au fond de cette vie qu’il a pourtant choisi. Et comme je lui ai déjà dit, il ne tenait qu’à lui d’en changer… Je m’apprête à reprendre la parole quand Bonnie s’agite un peu. Elle ne s’exprime pas très bien encore pour son âge mais elle arrive parfaitement à se faire comprendre en me montrant ce qu’elle voulait. Je ris doucement alors, attrapant la couronne que je viens déposer délicatement sur sa tête « Voilà petite princesse ». La petite blondinette sourit, toute contente et m’offre une étreinte. Je la serre un petit peu plus contre moi alors qu’elle reporte son attention sur son sachet de messy monkeys. « C’est quoi ton plus grand rêve Alec ? » j’ose demander doucement alors que je reporte mon attention sur lui. Parce qu’il a des regrets et il semble penser qu’il n’a pas d’autres choix que de vivre avec indéfiniment. Alors au lieu de lui demander de m’énumérer tous les regrets qu’il peut avoir, et dont au final je connais les réponses, je préfère lui poser la question inverse.

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Message(#)A glimpse of what we might be (MIALEC #9) EmptyVen 19 Fév - 11:27

« Oui elle l’est… Je pense que l’attache de mon père pour Bonnie n’est pas anodine » Ils ont tous les deux le regard posé sur l’enfant. Non, ce n’est pas anodin. Le père de Mia doit y avoir l’image plus jeune de sa fille, la possibilité d’une nouvelle chance. « Comment ça se passe avec ton père ? » demande-t-il doucement, la regardant du coin de l’œil.

Il ne sait pas vraiment pourquoi il lui avoue qu’il ne lui en veut pas, qu’il en aurait été bien incapable de toute façon.  Elle a eu peur, lui aussi. « Peur de ce que je ressens, de nous accorder une chance et de me donner l’illusion que ça pourrait fonctionner alors que je sais que je serai incapable d’accepter cette vie que tu mènes » Il se refuse à la regarder alors, le regard résolument fixé dans la foule sur un point inexistant, tout simplement pour ne pas qu’elle voit l’étendue de la tristesse dans ses yeux. Bien sûr qu’elle est incapable de l’accepter. Il ne peut pas prétendre ne pas comprendre, quand lui n’aurait jamais voulu qu’elle l’accepte. Il ne voulait pas l’attirer dans cette vie, en faire une cible, il ne voulait pas prendre le risque qu’un jour quelqu’un s’attaque à elle pour l’attaquer lui. « Alors j’ai préféré fuir avant que je sois incapable de te quitter… » Il hoche la tête lentement. Il sait que c’était le bon choix. Ca doit l’être. « C’est pour le mieux. » lui dit-il avec une faible tentative de sourire qui ne trompera personne. Il essaye de s’en convaincre et il essaye de la convaincre. Pourtant il est toujours là, assis à côté d’elle à prétendre qu’il peut continuer à la voir sans que cela ne soit un problème.
 
Il ne regrette rien de ce qui s’est passé entre eux. Il regrette de l’avoir fait souffrir, il regrette de lui avoir caché la vérité, mais le reste, chaque moment entre eux, non il ne les regrette pas. S’il a des regrets cela concerne le reste de sa vie et non elle. Son regard reste ancré dans le sien alors qu’il l’avoue,  le visage de Mia s’étirant dans un sourire. Il observe la petite qui réclame l’attention de la journaliste, lui demandant une couronne. « Voilà petite princesse. »  Il lui est facile d’imaginer cette autre vie avec elle quand il la voit avec l’enfant dans les bras. Il se dit même que n’importe qui qui les regarderait d’un œil extérieur ce soir ne verraient sans doute que ça, un couple avec leur petite fille, là pour regarder le feu d’artifice de la ville.

« C’est quoi ton plus grand rêve Alec ? » Il reste un long moment silencieux. « J’ai pas de grands rêves Mia. » murmure-t-il sans oser la regarder. Non il n’y a de grands rêves dans son esprit, simplement des petits, de ceux qui appartiennent à une vie plus normale, plus calme, à la vie d’un homme ordinaire. Il pourrait s’arrêter là, ne pas penser à cette question qu’on ne lui a jamais posée. Son regard se pose sur l’enfant et il est clair en cet instant que c’est d’une famille dont il rêve. « J’en ai des petits.  Un petit restaurant. Une maison qui ne serait pas vide. Des enfants heureux qui y courent. Des repas en famille. » Une femme à aimer. Il ne dit pas. Toi. Il ne dit pas non plus. « Une vie simple. »  En somme une vie à l’opposé de la sienne. « C’est pour une autre vie. Pas la mienne. » Il lui adresse un sourire tendre et désolé. Ce n’est pas la vie qu’il lui offrira. De lui elle n’aura rien de tout ça. De lui elle n’aura eu que ces mensonges et ces instants volés, et des sentiments qu’il n’osera pas exprimer à voix haute. « Mais parfois, c’est la vie que j’aimerais avoir. »


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Message(#)A glimpse of what we might be (MIALEC #9) EmptySam 20 Fév - 17:36

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« Comment ça se passe avec ton père ? ». Mes yeux restent rivés sur Bonnie, qui se met à lancer son ballon en l’air sans grand succès pour le rattraper à temps avant qu’il ne touche le sol. Cela m’arrache un sourire parce qu’elle s’obstine encore et encore à le refaire. J’hausse les épaules « Je lui ai laissé l’opportunité de revenir progressivement dans ma vie… Mais après notre échange de ce soir, je me dis qu’on en est loin… Il va me falloir plus de temps ». L’échange avait été vif, il y a eu des paroles dures et blessantes de ma part. Les regrets viendront sûrement après. Pour le moment, je me dis que c’est peut-être pour le mieux, si, finalement, cette soirée en sa compagnie s’est écourtée. Parce qu’elle n’aurait pas eu la même saveur, après que la rancœur ait refait surface.

Il ne m’en veut pas. Et au fond, cela me soulage. Parce que mon départ n’a pas eu pour but de lui faire du mal ou de le mettre en colère. Il n’a pas eu pour but non plus d’être une éventuelle revanche après ses nombreuses fuites. Non. La mienne était dû à la peur. La peur parce qu’il était trop tard. Trop tard quand mon cœur battait bien trop vite à ses côtés, trop tard quand, passer à peine le pas de la porte, il me manquait déjà. Mais je ne pouvais pas accepter ce qu’il m’a longtemps caché. Et que j’ai découvert de manière fortuite. Il ne répond rien quand je lui en fait part, il ne me regarde pas non plus, aucune expression ne passant au travers de cette carapace qu’il s’est forgé. Je rajoute ces quelques mots, ceux qui diront que c’est l’unique moyen que j’ai trouvé avant que je ne puisse plus le quitter. « C’est pour le mieux ». Il sourit et pourtant, il ne me convainc pas. Mes sourcils se froncent, parce que je m’en veux et parce que je vois bien que cela le touche malgré tout, bien qu’il prétende le contraire. J’ai envie de glisser ma main dans la sienne à ce moment-là, quand elle est si proche de la mienne. Et pourtant si loin, parce qu’il y a cette barrière invisible qui nous l’interdit…cette barrière érigée par nous-même… et personne d’autres.

Bonnie me réclame cette couronne que je lui ai offerte tout à l’heure. Je lui hisse sur la tête et elle me fait inlassablement penser à moi à son âge. Oui, mon père tient à cette petite en partie parce qu’elle lui rappelle sa Mia, sa princesse, celle pour qui il aurait remué ciel et terre. Et je peux le voir encore plus, lorsque, avec ce simple bout de plastique sur la tête, elle a ce sourire radieux et vient se blottir contre moi. Et puis, mon attention se reporte inlassablement sur celui que beaucoup autour de nous pourrait penser être le père de cet enfant… notre enfant. Mes pensées s’égarent avant de venir lui poser cette question. Celle de savoir quel était son plus grand rêve « J’ai pas de grands rêves Mia ». Ma mine se ferme un peu parce que je suis persuadée qu’il va en rester là. Comme il l’a déjà fait à de nombreuses reprises, où il ne répondra qu’en partie à la question. Pourtant, son regard vient se poser sur Bonnie qui est toujours dans mes bras « J’en ai des petits. Un petit restaurant. Une maison qui ne serait pas vide. Des enfants heureux qui y courent. Des repas de famille ». A chacune de ses énumérations, mon cœur s’accélère. Parce que ses envies ressemblent aux miennes, celles que je cherche à refouler car estimant que je ne connaitrais pas ce bonheur, quand toutes mes histoires se terminent indéniablement mal. « Une vie simple ». Et j’ai envie à ce moment là de lui dire que je veux cette vie-là, que je veux être celle qui lui donnerait cet aperçu de cette vie simple, cette vie dont il rêve. Que je pourrais être celle qui la lui offrirai. Mais je resterai silencieuse, car on se l’est interdit… « C’est pour une autre vie. Pas la mienne. ». Il a ce sourire auquel je ne parviens pas à répondre. Je suis triste qu’il en arrive à une telle conclusion, qu’il estime ne pas avoir droit à cette vie-là. « Mais parfois, c’est la vie que j’aimerai avoir ». Je ne le quitte plus du regard, l’ayant écouté attentivement jusque là sans rien dire, sans rien laisser transparaitre. « Tu n’es pas bloqué dans cette vie Alec… » je dis alors prudemment. « Tu n’as jamais envisagé de la quitter ? ». Parce qu’elle est là la réelle question. Parce que je sais que c’est son appartenance à ce gang qui le bloque. C’est à cause du Club qu’il s’interdit d’être heureux, d’avoir une vie plus simple. Peut-être qu’au fond, je pose aussi cette question dans un but intéressé. Celui de savoir si, un jour, il pourrait envisager de quitter le Club… et ainsi nous laisser une chance. Bonnie tend alors son sachet vers Alec, comme pour lui proposer une petite consolation. Son geste me fait sourire « Cette vie est à ta portée… ».  Il y a peut-être un message dissimulé de ma part, un sous-entendu sans pour autant l’avouer totalement quand il y a aussi cette main tendue par la petite fille, partageant son snack. Mon sourire se veut réconfortant, il n’y a pas d’ultimatum pour autant, il n’y a pas non plus de reproches.

« Tu as faim ? Tu as dit que tu étais là pour la nourriture non ? ». Je le taquine. Evidemment, c’est une autre façon de le retenir, une autre façon de m’assurer qu’il ne partira pas avant que l’on ait vu ce feu d’artifice, ensemble, qui ne devrait plus tarder à commencer. En attendant, j’attrape un roulé que j’ai réalisé moi-même, à l’aide d’une pique que j’amène jusqu’à devant ses lèvres, non sans avoir cet éternel sourire.
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Message(#)A glimpse of what we might be (MIALEC #9) EmptyMar 23 Fév - 19:45

Il avait compris depuis qu’ils discuté de son père que Mia avait été blessée par son père, que ce dernier n’avait pas été présent et était revenu depuis quelques mois dans sa vie.  « Je lui ai laissé l’opportunité de revenir progressivement dans ma vie… Mais après notre échange de ce soir, je me dis qu’on en est loin… Il va me falloir plus de temps ».

C’est pour le mieux que cette relation n’en devienne pas une et pourtant son sourire sonne faux. Il est devenu doué à se mentir à lui-même comme au reste du monde et petit à petit il se dit qu’il fera de ce masque qu’il montre la vérité.  Pourtant ce soir il n’arrive pas à se convaincre, tout comme il n’arrive pas à la convaincre, il le voit à son froncement de sourcil.  Il ressent la distance qui sépare leurs mains comme si elle était bien trop grande, pourtant Alec se force à ne pas franchir les centimètres qui les séparent. Cela ne servirait à rien.

« Tu n’es pas bloqué dans cette vie Alec… » Le regard du brun se pose sur elle et son regard se fait plus tendre parce qu’elle ne comprend pas, ne peut pas comprendre et là aussi il aurait aimé qu’elle n’ait jamais à essayer de l’envisager. Elle est tellement éloignée de tout ça quand lui y baigne depuis son adolescence.  « Tu n’as jamais envisager de la quitter ? »  

Il déglutit en posant son regard sur elle, en sentant son cœur battre plus vite. Il mentirait s’il lui disait qu’il n’avait jamais envisagé de la quitter.  Alec y avait pensé pour la première fois lorsque son frère lui avait demandé de la suivre avec Mavis en Australie. Il y avait pensé quand il lui avait proposé de rejoindre ce gang pour simplement déplacer la marchandise, une mission qui n’aurait pas dû être plus que ça, juste de quoi se faire un peu plus d’argent. Il y avait pensé à chaque étape importante, chaque échelon grimpé au sein du Club. Mais surtout il y avait pensé en août et chaque mois depuis et un peu plus à chaque fois qu’il l’avait revue. Si Alec s’était forcé à mettre la pensée dans un coin de son esprit, à la reculer au fin fond de lui un peu plus à chaque fois car plus les mois passaient plus les doutes grandissaient, plus l’envie d’autre chose se faisait plus violente.

Son regard parcoure la foule, son ton se fait plus bas pour que Bonnie n’ait pas à entendre les paroles : « Il y a deux façons de quitter la vie que j’ai Mia.  En allant en taule ou en se prenant une balle dans la tête. » C’est la stricte vérité, une qu’il n’a pas envie de lui cacher. Elle devait savoir qu’il n’y avait pas d’avenir.  Même s’il voulait partir hors du Club, il n’était même pas sûr de pouvoir le faire. Son frère ne le laisserait jamais partir. Pourtant c’était bien son frère qu’il avait décidé de trahir. Il ne pourrait pas non plus abandonner Raelyn après tout ça.

La petite arrive vers lui et il lui sourit doucement en prenant un bonbon dans le sachet. « Merci Princesse. » Son ton est doux,  il la chatouille et l’enfant rit, élargissant son sourire.   « Cette vie est à ta portée… » Il plonge son regard dans le sien, son regard triste débordant d’une envie de plus qu’il a finalement peu prononcé à voix haute. Alec ne dit rien, sa main se tendant cette fois alors qu’il remet une mèche blonde derrière ses oreilles, caressant sa joue. Il se retient de l’embrasser, se contentant de sourire doucement, résigné.

La main retombe, son regard retrouve la foule il se perd un instant dans ses pensées. « Tu as faim ? Tu as dit que tu étais là pour la nourriture non ? »   « Exactement. » il s’amuse, moqueur,  se figeant lorsqu’elle amène le roulé à sa bouche qu’il se penche pour manger. « C’est délicieux. » lui souffle-t-il avec un sourire après avoir avalé, avant de se concentre sur la petite qui s’approche de nouveau de lui et qui semble lui faire comprendre qu’elle veut se mettre comme elle était un peu plus tôt sur Mia. Un peu décontenancé, il suit les ordres à moitié compréhensible, se mettant en tailleur et la petite vient s’asseoir entre ses jambes, s’appuyant sur lui.  Il l’entoure de ses bras un peu timidement, surpris qu’elle ne le fuit pas. « Et toi tu en as des rêves Mia ? »





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Message(#)A glimpse of what we might be (MIALEC #9) EmptyJeu 25 Fév - 18:02

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La question me brule les lèvres, et je ne peux m’empêcher de lui poser. Surtout quand je vois la tristesse dans son regard qu’il peine à dissimuler, cette résignation qu’il a malgré lui de pouvoir envisager une vie plus simple. Une vie dans laquelle il aurait son petit restaurant, une maison vivante, dans laquelle la solitude ne lui pèserait pas, des enfants qui courent dans tous les sens, se jetant dans ses bras quand il rentrerait le soir après son service… Des repas de famille qu’il concocterait lui-même, repas divins auxquels j’ai eu la chance de goûter plus d’une fois. Et ce qu’il n’avoue pas, ce qu’il ne dit pas, c’est cette envie aussi d’avoir quelqu’un auprès de lui, quelqu’un à aimer, quelqu’un qui l’aimerait en retour. Il ne le dit pas. Il ne le dit pas mais, même s’il l’avouerait, je ne parviendrai pas à lui dire que je suis celle qui l’aimait. Celle qui aimerait cette vie là avec lui… Mais l’ombre au tableau, et nous le savons tous les deux, nous en avons grandement conscience, c’est le Club. Il n’est pas qu’un simple sous fifre, pouvant quitter le navire à n’importe quel moment. Il est le bras droit de son frère, celui qui est à la tête de ce même gang.  Alors oui, cette question me brule les lèvres, j’ai envie de savoir s’il n’a jamais envisagé de la quitter, cette vie qui l’empêche de réaliser non pas son grand rêve, mais ses nombreux petits rêves. Peut-être dans l’espoir d’une réponse qui me conviendrait, qui me laisserait entrevoir l’espoir qu’il serait capable de claquer la porte… pour que nous nous autorisions enfin la possibilité d’être ensemble…

« Il y a deux façons de quitter la vie que j’ai Mia. En allant en taule ou en se prenant une balle dans la tête ». Mon sang se glace, je sens mon corps se figeait, incapable de faire un moindre mouvement pendant quelques secondes. Parce que sa réponse fait froid dans le dos…  Il n’y a donc aucune autre issue pour quitter ce monde de criminel ? Il n’y avait donc aucun espoir pour nous deux. Clairement, à ce moment même, tout espoir est réduit à néant. Il vient d’écraser la petite lueur qui pouvait encore exister en moi sur un possible nous. Alors, mon regard, qui le fixait jusque-là, se tourne pour retrouver un point fixe de l’autre côté de la rive. Je ne parviens pas à répondre, quand ma gorge se serre et que ma voix trahirait mon désespoir… Quand je ne ferai que lui montrer qu’il vient de briser, d’écraser ce petit rêve à moi : celui d’être à ses côtés.

Et c’est grâce à Bonnie que le dialogue se renoue quand elle lui tend son sachet pour lui proposer un bonbon, comme pour le réconforter. « Merci Princesse ». S’il savait. S’il savait la répercussion que ce simple petit surnom peut avoir sur moi. Quand c’est le surnom que mon père a toujours utilisé à mon égard. Que l’entendre entre ses lèvres m’arrache un frisson… et me fait sourire malgré tout. Et comme si, je me raccrochais à ce moment, je lui dis que cette vie était à sa portée. Ignorant ainsi les paroles prononcées plus tôt, et ne voulant pas voir totalement la réalité en face quand l’instant partagé était juste parfait. Mon regard croise à nouveau le sien, ce regard duquel je ne parviens à me détacher quand je sens sa main frôler mon visage, pour replacer cette mèche de cheveux derrière mon oreille et cette caresse sur ma joue. Je ferme les yeux, parce que je sais que l’instant sera court, comme à chaque fois. Mais surtout j’ai l’impression qu’il sera peut-être le dernier quand je vois que ce geste est aussi une manière de me rassurer, quand je sais qu’il n’y aura pas d’happy ending

Je n’ai pas envie de penser à tout ça alors je lui propose de manger un peu, sur le ton de l’humour, pour détendre l’atmosphère pesante malgré tout quand les vérités dites déchirent le cœur. « Exactement ». Je souris et apporte à sa bouche un roulé confectionné par mes soins à l’aide d’une pique « C’est délicieux » « Merci. Tu sais, il n’y a pas que toi qui a des talents culinaires ». A ça, je ris de bon cœur, n’estimant pas avoir un talent en la matière. J’en attrape un pour moi et l’apporte à ma bouche alors que je vois Bonnie s’approchait d’Alec.  J’observe la scène en silence et me rend compte qu’elle lui demande de s’assoir sur lui cette fois, comme elle l’a fait plus tôt avec moi. Je vois Alec, pris au dépourvu, et cela m’arrache un sourire. Et puis, finalement, ce sourire disparait peu à peu. Non pas que la scène ne me plait pas… Mais parce qu’elle me rappelle un peu plus cette réalité… inaccessible. Et pourtant, la scène est agréable à voir, quand il l’entoure de ses bras, que la petite fille prend appuie sur lui alors qu’elle joue avec ce doudou qu’elle a entre ses mains. « Et toi tu en as des rêves Mia ? » Mon regard vient se poser sur Bonnie. « Enfant, j’étais moi aussi cette petite princesse. Celle de mon père, celle pour qui il était capable de soulever des montagnes pour la rendre heureuse. Et il l’a fait. J’étais heureuse… » Je marque une pause « Je rêve juste de retrouver cette complicité qu’on avait ». Un rêve tout simple qui n’était pas inaccessible si je parvenais à mettre ma rancœur définitivement de côté, si je parvenais à lui pardonner avant de le regretter. « Et puis, secrètement, et honteusement peut-être, je rêve de mon happily ever after avec des enfants, dans une belle maison, à défaut d’avoir un château ».  Un sourire amusé s’affiche sur mon visage alors que je lui jette un regard en coin avant de finalement tourner ma tête vers lui « et de mon prince charmant ». Mon sourire reste présent, tout en ne lâchant pas son regard. Bien sûr, qu’il y a un sous-entendu dans mes paroles.  Je finis alors par hausser les épaules « Je rêve de moments comme celui-là, de petits moments simples… ». Bonnie me réclame une petite tomate que je lui tends alors qu’elle est toujours dans les bras d’Alec. J’en propose une aussi avec un sourire à ce dernier. En la mangeant, la petite fille se met du jus sur la joue, j’attrape alors une serviette pour lui essuyer doucement. Je lui caresse doucement sa petite joue une fois celle-ci propre avant de la voir lever les yeux au ciel. Elle sursaute dès que le premier feu éclate et se réfugie un peu plus dans les bras du jeune homme, comme moi je pouvais le faire à son âge dans ceux de mon père. Mon regard se lève en direction du ciel pour observer le début du spectacle…  

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Message(#)A glimpse of what we might be (MIALEC #9) EmptyVen 26 Fév - 21:02





« Merci. Tu sais, il n’y a pas que toi qui a des talents culinaires » Elle rit et ça le fait sourire, il ne peut s’empêcher de prendre un ton joueur, la complicité revenant naturellement. « Ouais je te trouve que j’ai pas eu trop d’occasions de les découvrir tes talents culinaires ! » Tout simplement parce qu’il avait insisté pour cuisiner à chaque fois. Il réalise trop tard que les mots pourraient rappeler que les moments passés ensemble avaient été bien trop courts et qu’il n’y en aurait sûrement pas d’autre.  Alors lorsque le silence revient, il lui demande quels sont ses rêves.

« Enfant, j’étais moi aussi cette petite princesse. Celle de mon père, celle pour qui il était capable de soulever des montagnes pour la rendre heureuse. Et il l’a fait. J’étais heureuse… » Il les voit les souvenirs dans ses yeux, aurait tout donner pour avoir une famille comme la sienne, peut être simplement une famille tout court. Elle a utilisé le passé.   Elle était heureuse. Il se doute que c’est simplement une référence aux souvenirs de l’enfance et pourtant il a envie de lui demander si elle l’est, heureuse. Il ne peut s’empêcher de se demander si sa présence à ses côtés la fait plus souffrir qu’autre chose.

« Je rêve juste de retrouver cette complicité qu’on avait ».  Son regard s’attarde dans le sien, le souvenir de ces mois de d’juillet et d’Août encore trop présent.  « Et puis, secrètement, et honteusement peut-être, je rêve de mon happily ever after avec des enfants, dans une belle maison, à défaut d’avoir un château ». Une vie simple son cœur crie. Une vie que beaucoup voulaient. Une vie qu’il n’avait pas choisie.  « et de mon prince charmant ».  elle sourit en le regardant et il est incapable de lâcher son regard,   « Je rêve de moments comme celui-là, de petits moments simples… ». Un moment simple comme celui de faire un piquenique a, de donner une tomate cerise à une enfant, de serrer l’enfant contra soi, présence réconfortante. Il l’observe  essuyer la joue de Bonnie avec un sourire tendre. Il s’apprête à répondre et le feu d’artifice explose dans le ciel attirant son attention, son regard alerte. Ses épaules se détendent alors que la petite pousse des petits cris émerveillés lui arrachant un sourire. « C’est beau hein ? » Sa main droite vient chercher la main de Mia pour entrelacer ses doigts aux siens.  

Son cœur se serre lourd de tristesse alors qu’il la regarde. « Je pourrais jamais être ça Mia… » Un prince charmant. Il déglutit, gardant pourtant son regard ancré dans le sien, cherchant à lui montrer que ce n’est pas contre elle, que c’est simplement lui. Lui et sa vie. Et ce n’est pas qu’il n’en a pas envie, car en cet instant il aurait été prêt à lui promettre monts et merveilles, il aurait été prêt à lui donner tout ce qu’elle aurait voulu juste pour voir un sourire sincère et joyeux s’épanouir sur son visage. « C’est pas…c’est pas moi. » Non il n’avait rien d’un prince charmant. Elle ne savait pas la moitié de ce qu’il avait fait, se doutait peut être des activités du gang, mais ne savait rien de ce que lui et son frère avaient fait. Il n’avait rien d’un ange, il serait jamais à la hauteur de ces rêves-là. « Je te rendrais pas heureuse. » Il murmure doucement, le son presque couvert par le bruit des étincelles dans le ciel.  Il ne lâche pas sa main pourtant,  ignorant le spectacle du ciel pour celui de son regard. Il porte la paume de sa main à ses lèvres, déposant un court baiser avec tendresse avant de la lâcher à regret. Alors à défaut de lui offrir la vie qu’elle devrait avoir, il attrape son verre comme pour trinquer dans le sien, levant celui-ci vers le ciel illuminé. « A une autre vie. » dit-il   avec tristesse et regrets. Oui à leur autre vie, celle qu’ils n’auraient pas, celle qu’il ne s’autoriserait pas à avoir.

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Message(#)A glimpse of what we might be (MIALEC #9) EmptyDim 28 Fév - 20:40

♛ a glimpse of what we might be

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« Oui je trouve que j’ai pas eu trop d’occasions de les découvrir tes talents culinaires ! ». J’acquiesce doucement d’un signe de tête et peut-être qu’il remarque cet air triste qui s’affiche sur min visage quand je sais qu’il en aura plus jamais l’occasion. Parce qu’on sait lui et moi que nous devons arrêter de nous voir, que nous devons arrêter de nous accorder des instants comme celui-ci, qui ne font qu’aggraver le manque que l’on peut ressentir du fait de l’absence de l’autre dans notre vie… Cette vie à deux qu’on ne peut pas s’accorder, qu’on ne pourra jamais avoir parce que je n’accepterais jamais qui il est. Et même si je venais à l’accepter, il se refuserait certainement d’être avec moi, de toute façon…

Pourtant, j’ai l’impression qu’une certaine lueur d’espoir renait quand je vois à quel point il est proche de Bonnie. Cette façon qu’il a de la tenir dans ses bras, de la regarder, avec ce sourire bienveillant et surtout ses yeux pétillants en voyant la petite fille aussi à l’aise avec lui. Parce qu’il rêve d’une vie simple, d’une vie comme celle-là, avec son enfant au creux des bras. Au côté de la personne qu’il l’aime et qui l’aime en retour. J’ignore les sentiments d’Alec à mon égard, mais je sais qu’autant lui que moi sommes beaucoup plus attachés l’un à l’autre qu’on ne veut l’avouer. C’est bien au-delà du simple attachement quand nous sommes incapables de nous séparer définitivement. Que tout est prétexte à passer du temps ensemble, au point que ce temps me fait être sur un petit nuage pendant quelques minutes, notamment quand je lui fais part de mes rêves en retour.  Celui d’avoir aussi une maison dans laquelle grandirait mes enfants, et surtout aux côtés de mon prince charmant. Terme que j’utilise alors que mon regard est incapable de quitter Alec. Terme peut-être un peu idéalisé et pourtant, il est le seul auprès de qui j’ai envie d’être… avec qui je rêve de cette vie actuellement… Nos regards ne se quittent plus et c’est finalement le feu d’artifice qui interrompt cet échange silencieux. Bonnie est émerveillée, mon regard se pose sur elle après avoir observé le premier feu dans le ciel, un sourire au bout des lèvres « C’est beau hein ? ».Je sens alors la main d’Alec entrelacer la mienne … La scène est parfaite, celle d’une petite famille, celle que nous pourrions former lui et moi. Pourtant, là encore, l’instant est trop beau… trop beau pour être vrai…

« Je pourrais jamais être ça Mia… ». Mon regard trouve le sien à nouveau . « C’est pas… c’est pas moi ».  Je ne devrais pas être surprise par ses mots, je ne devrais pas ressentir cette douleur au fond de moi quand je le sais pourtant très bien qu’il ne pourra jamais être ce prince charmant que j’attends.  Ils ne devraient pas me faire autant mal et pourtant, mon cœur semble s’écraser encore un peu plus quand j’entends de nouveau ces mots, ce que j’ai déjà attendu à plusieurs reprises… fin août quand notre relation s’est terminée ou encore à l’hôpital, après mon accident de surf… Je me retrouve projeter des mois en arrière et la douleur est toujours aussi vive. Elle est même plus virulente parce que depuis, il y a eu ces instants que nous nous sommes autorisés et qui n’ont fait qu’aggraver mes sentiments pour lui… « Je te rendrais pas heureuse ». Ces mots ont plus de sens, maintenant que je sais. Que je sais qui il est, même si j’ignore la plupart des choses qu’il a pu faire et que je ne le saurai sûrement jamais. Peut-être était-ce mieux ainsi… Le spectacle qui se joue au-dessus de nos têtes ne m’intéresse pas, n’interromps pas cet échange de regard, tout comme ces mots n’ont pas l’effet de me faire retirer ma main de la sienne. Et alors qu’il s’approche, que nos lèvres se scellent, je ne recule pas parce que je ne me lasse pas de la douceur de ses baisers, de cette tendresse quand il m’embrasse. Ses lèvres se détachent et entre deux bruits de feu d’artifice, je souffle « Je sais… ». Je ne suis plus capable de le regarder alors que je sens ma gorge qui se noue et les larmes qui montent. Il n’y a plus aucun contact quand ma main quitte la sienne, qu’il attrape son verre et qu’il trinque en levant son verre vers le ciel « A une autre vie ». Je fais de même, mais je suis incapable de prononcer un quelconque mot. J’apporte mon verre à mes lèvres et essuie d’un revers de main ces quelques larmes qui s’écoulent le long de mes joues, furtivement, profitant qu’il parle avec Bonnie pour être certaine qu’il ne me voit pas.

Le spectacle final est magnifique, nous l’observons en silence tous les trois. Bonnie tend ses bras vers moi lorsque celui-ci est terminé. Je la serre tout contre moi alors qu’elle me fait face. Sa petite main vient alors récupérer une furtive larme sur ma joue ce qui me fait sourire. Elle se blottit alors dans mes bras et montre des signes de fatigue « Je pense qu’il est temps de rentrer » je murmure alors autant pour la petite fille que pour Alec. Il m’aide à ranger tout comme Bonnie. Une fois tout rassemblé, et que nous sommes sur le point de partir, Bonnie me tenant la main, je viens glisser ma main libre dans celle d’Alec « Merci… d’être resté ». Je m’avance alors et, cette fois, je suis celle qui vient sceller mes lèvres aux siennes, lui rendant ce baiser tendre auquel je n’ai pu répondre quelques minutes plus tôt. « Au revoir Alec ». Et à regret, je lâche sa main une dernière fois, attrape la glacière et la nappe de piquenique avant de tourner les talons définitivement, tirant un trait sur cette vie qui aurait pu être la nôtre…

THE END
CODAGE PAR AMATIS



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