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 night gathers, and now my watch begins. ft. lou

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Message(#)night gathers, and now my watch begins. ft. lou EmptyMer 13 Jan - 1:12



ATELIER - FIN DE JOURNÉE


Le tailleur tourne d'un pas caricatural en évaluant la qualité de son travail accompli maintenant que le costume terminé est porté devant lui. C'est Solas aussi, plus exactement son allure qu'il estime beaucoup. Le costume qu'il a demandé est ambitieux et il n'en attendait pas moins de lui: l'idée de ce qu'un costume taillé selon ses désirs qui sont d'ailleurs toujours surréalistes, fait de Solas un client privilégié. C’est presque un de ses meilleurs costumes. Presque mais de toute façon l’autre est pour lui aussi.

- "Les autres sont ici et ils seront livrés demain à l'agence. Malheureusement, je ne vous verrais pas porter celui-là aujourd'hui?"

Deux portants viennent d'être montrés du doigt sur le premier, une série de costumes identiques à celui que Solas est en train de porter destiné aux autres agents de sécurité. Sur le deuxième il n'y en a qu'un, bien sûr. À première vue c'est le même que la première série mais il est plus proche de l’uniforme ? Le col romain, et la coupe, l’....

- "Non."

Ni aujourd'hui ni demain ni jamais et c'est pas plus mal, dans le fond. À part pour Lou, ce ne sera jamais de bon augure pour personne lorsqu'il sera dans celui-là.

MUSÉE DU QUEENSLAND - GARDE DE NUIT


Que dire ? Un généreux donateur anonyme à pris pitié des agents de sécurité du musée du Queensland et dans sa grande mansuétude à financé le renouvellement de leur garde robe, voilà. On est jamais mieux servis que par soi-même, charité bien ordonnée commence par soi-même, etc.

La prochaine étape, loin du travail au musée, sera de négocier un véhicule de fonction. Dans une autre vie, la voiture de ses rêves serait toute autre mais dans celle-ci son job est de protéger, et de conduire Lou jusqu'à nouvel ordre aussi. D'où la pertinence d'une Mercedes Guardian, selon Stephenie Meyer.

Il range son téléphone pour se mettre à travailler et jusqu'à récemment, travailler consistait à ne pas ranger son téléphone pour passer le temps entre les rondes. Quand il en avait marre de regarder son téléphone, il partait pour une ronde spontanée qui était en fait une visite à peine assumée pour découvrir ce qu'il y a de si intéressant à voir dans un musée. À l'issue de plus d'une centaine de rondes de ce genre, juste après avoir abandonné l’idée de s'intéresser au musée, il était enfin tombé sur un objet de curiosité.

Maintenant au travail au lieu de perdre un neurone à chaque scroll inutile sur le verre de son iphone, il a le choix entre lire ce livre qui l'attend posé depuis des jours sur son bureau ou d'aller déambuler seul dans le musée pour rejoindre ce qui est désormais sa salle la nuit, là où il aime réfléchir.

Optimiste d'abord, il décide de donner une chance au bouquin. En vérité de se donner une chance de plonger dans un bouquin, le bouquin lui il n'y a rien à lui reprocher. Fidèle à l'image qu'elle doit préserver sans doute, une archéologue lui avait rapporté ça de son coffre personnel. Quand Solas lui a demandé si elle avait vraiment un coffre fort pour certains de ses livres elle avait ri et répondu non, un coffre de pirate, un vrai.

Il referme le livre au bout d'une tentative d'une minute trente, blasé. Il a toujours préféré le concret, l'expérience pour être exact. Il veut une solution à un problème pour lequel il a eu la flemme d'apprendre la leçon. L’impatience, typique. Mais les symboles, la philosophie, les valeurs qui se révèlent comme par magie au fil de certaines pages érudites, quel est leur usage dans le monde extérieur et s’il n’y en a aucun, quel intérêt ? S’il n’y a que la rue, autant aller tourner dans le musée comme un lion en cage en attendant de la retrouver.


Dernière édition par Solas Forthys le Mar 19 Jan - 19:21, édité 1 fois
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Message(#)night gathers, and now my watch begins. ft. lou EmptyJeu 14 Jan - 1:50

► night gathers, and now my watch begins
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I am the fire that burns against the cold, The light that brings the dawn


Elle qui se plaignait jusqu'à récemment du manque de sommeil, la voici qui tournait et se retournait en vain dans un lit trop vide et trop froid. Elle ne désertait plus aussi souvent depuis qu'elle avait cessé les représentations avec la troupe du Rocky Horror. L'esprit trop plein, les vagues de ses pensées débordaient des heures durant. Lou songeait à l'avenir de la Ruche, à sa vengeance, à Finnley, le manque qu'il avait laissé, au décès de son père à qui elle n'avait pas eu l'occasion de dire au revoir ni d'exprimer le moindre regret sur l'atroce gamine qu'elle eût été des années auparavant. La culpabilité, c'était ce qui l'a maintenait éveillée. Celle de savoir qu'elle empoisonnait ses consommateurs, qu'elle tenait certains collaborateurs dans la paume de sa main par la force des menaces, qu'elle avait été la cause d'un passage à tabac de son ex-petit ami sans jamais s'en excuser, qu'elle n'avait pas revu ses parents en dix ans sans qu'ils ne lui manquent un seul instant. De fil en aiguille, elle songeait à l'enfant qu'elle n'aurait jamais, à Aisling et Lene qu'elle avait lâchées sur une dispute, à Dylane qui était décédée de ce coma éthylique, à Blanche assassinée par Strange, et Andy qui fut le premier à faire les frais de cette volonté de sauver la jeune femme qu'elle inspirait bien malgré elle, mort lui aussi. En somme, aux vies qu'elle brisait, aux amitiés gâchées, aux coeurs brisés ; tout ce qui pesait sur sa conscience, accumulé d'année en année. Elle n'avait pas pensé à eux depuis longtemps. L'esprit vagabondait dans de larges rétrospectives passé deux heures du matin. Et dans l'obscurité de sa chambre, c'était son sentiment de solitude qui faisait écho à l'allure froide et sinistre de la Lune de ce soir-là. Finalement, Lou lâcha un soupir. Elle quitta ses draps et la compagnie de ses vieux démons. Ils ne pouvaient plus la culpabiliser si elle leur tournait le dos. Elle était en vie, elle, et sa survie était tout ce qui importait. Qu'importe les moyens ou qui quittait le train en route. Elle devait continuer. Elle devait avancer pour que tout ceci n'ait pas été parfaitement vain.

Habillée, Lou pénétra dans la nuit tiède australienne sur son vélo. Elle s'abandonnait au hasard des croisements et des lumières de la ville, laissant la brise humide de l'été frôler ses joues, apaiser la machinerie dans son crâne. Les rues étaient calmes, quasiment désertes à cette heure où même les bars avaient fermé leurs portes et craché sur les trottoirs les derniers clients complètement saouls. La jeune femme roula jusqu'au Story Bridge, au-dessus du fleuve, puis passa devant le City Hall et sa grande place vide. Tout paraissait plus morose une fois la vie ôtée des parcs et des boulevards. Et puisqu'elle n'était désormais qu'à quelques minutes de là, Lou termina sa course au musée où elle savait que Solas travaillait cette nuit. Hors de question d'être seule avec ses pensées plus longtemps. La jeune femme abandonna son vélo sur le parking désert et approcha des grandes portes closes. L'imposant bâtiment se détachant dans le ciel obscur, rempli de témoins de l'histoire, avait de quoi la mettre face à son insignifiance et son éphémérité. Tout la renvoyait à cette sensation glaçante qui lui plombait l'estomac. "Viens m'ouvrir, je suis devant." qu'elle envoya à Sol par texto, espérant qu'il emportait son téléphone dans ses rondes s'il ne se tournait pas les pouces devant les écrans de surveillance. Elle n'eut pas à patienter longtemps, pas même assez pour fumer une cigarette. Il était là, et il n'en fallait pas moins pour que sa vulnérabilité s'atténue.

"Hey." elle souffla, l'air de rien. Il était désormais quatre heures du matin, elle portait la première robe qui lui était tombée sous la main, aucune trace de maquillage ou de peigne dans ses cheveux. Mais elle agissait comme si sa venue était parfaitement normale. "Tu peux me faire faire une visite privée ?" Non, le fait était qu'elle se fichait pas mal des vieilleries qui ponctuaient les salles du musée. Elle avait peu à peu appris à détester ces endroits. Ils ne faisaient que lui rappeler son manque complet de culture et l'auto sabotage de sa scolarité avortée à la fin du lycée. Et s'il était une chose qu'elle ne supportait pas, c'était de se sentir plus stupide que quelqu'un. "Je peux pas dormir." elle avoua finalement. Elle ne pouvait pas rester seule non plus. Pas sans avoir l'impression que la nuit s'infiltrait par les pores de sa peau pour la glacer de l'intérieur.
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Message(#)night gathers, and now my watch begins. ft. lou EmptySam 16 Jan - 1:26



Depuis quelques temps Solas fredonne en boucle et à tout bout de champ les même premières mesures d'une nouvelle mélodie qui lui est venue en tête. Quand il marche, quand il s'ennuie, quand il réfléchit... Quelques notes qui renferment selon lui le potentiel d'une grande œuvre, mais il lui manque beaucoup trop pour la réaliser: l'inspiration et le talent. À défaut à force de répétition peut être que la suite lui viendra un jour comme une révélation.

On y crois, car c'est ce qu'il fait depuis de longues minutes fredonner en scrutant le bouclier sécurisé derrière une vitre maintenant, une pièce arrivée il y à pas longtemps pour une expo temporaire, à son trop grand regret.

Depuis l'arrivée de cette collection les nuits sont moins longues, il passe moins de temps affalé au PC à attendre que les heures tournent sans rien faire de productif pour combler l'ennuie. La nuit maintenant il vient dans cette galerie et y passe pas mal de minutes d'introspection. Et quand il ne fredonne plus mais ouvre la bouche, c'est pas pour chanter mais pour poser une question dans un murmure audible, bien que seulement pour lui-même:

À quoi tu sers ?

Comme s'il pouvait en être autrement c'est un long silence qui s'ensuit et il se doute qu'il va devoir découvrir la réponse par ses propres moyens, il n'y aura pas de réponse tonitruante dans la pénombre de cet endroit aussi fascinant soit-il, il n'y en avait pas à l'église alors au Queensland Museum de Brisbane...

Quoi que dans cette galerie vide de monde, quand son téléphone sonne, la notification produit un écho digne de cathédrale en se répercutant sur les vitrines alentours pour terminer sa course sur celle qu'il regarde fixement depuis... Il est déjà quatre heures quand il lit sur son téléphone un message de Lou arrivée jusqu'ici en pleine nuit qui lui demande de venir lui ouvrir. La vitesse à laquelle il tourne les talons pour aller la chercher est impressionnante Jesus Christ, quelle obéissance.

Mais d'une, il n'y a que les autres agents de sécu pour se rendre compte demain, peut-être, que Solas à abusé de ses privilèges mais ils se sont couverts mutuellement tellement de fois et pour tellement de choses.

Et de deux, surtout, re: il est quatre heures du matin. C'est ce qu'on va appeler sa conscience professionnelle qui le rattrape si vite que Lou n'a même pas eu le temps de terminer sa cigarette quand il arrive.

Bonsoir Lou.

Quand elle le dit elle ne tente même pas de dissimuler que visiter le musée est un faux prétexte qui n'aura pas tenu longtemps du coup et heureusement. Il ne lui aurait pas montré grand chose tout comme il n'a pas apprit grand chose non plus depuis qu'il travaille ici. C'est même encore plus triste depuis qu'il essaye. Poser trop de questions, découvrir que plus on en apprend plus il y a de choses à découvrir, et paradoxalement avoir le sentiment de ne rien savoir du tout face la montagne de la connaissance et l'ampleur de la mémoire collective, une expérience désagréable.

C'est super le musée.

Un sourire parce qu'il adore le sarcasme et parce qu'il l'adore elle. Il lui ouvre grand la porte du musée à n'importe quel moment alors que d'autres ont du mal à passer même au heures d'ouvertures. C'est pourtant pas agréable non plus de se sentir autant splitté en deux, mais il à découvert depuis que les polarités se rejoignent, comme dans un trou noir. En attendant la réintégration Solas se contente d'être intègre. Il aimerait bien célébrer qu'elle vienne pendant son shift, mais que ce soit parce qu'elle n'arrive pas à dormir est préoccupant. Et en même temps, il devrait célébrer qu'elle vienne à l'improviste parce que ce soir ses démons parlent aussi fort qu'ils se rapprochent ce qui l'a poussée jusqu'à lui.

Ne restons pas devant


Dernière édition par Solas Forthys le Mar 19 Jan - 19:23, édité 1 fois
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Message(#)night gathers, and now my watch begins. ft. lou EmptyMar 19 Jan - 16:35

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I am the fire that burns against the cold, The light that brings the dawn


Au fond, c’était évident, la raison qui avait amenée Lou jusqu’ici. La quête de sécurité, d’une présence familière, d’un refuge dont elle pourrait claquer les portes sur les murmures culpabilisateurs qui la suivaient à la trace. Tuer la solitude n’était pas suffisant pour faire taire son envie d’hurler dans la nuit, il fallait à la jeune femme la vision d’un véritable allier, quelqu’un qui la protégerait contre les cauchemars, les pensées, l’obscurité là-dehors. Un phare pour celle qui perdait ses repères de jour en jour, qui voyait la frontière du bien, du mal et du nécessaire s’amincir à chaque décision. C’était un soulagement qu’elle ressentit à la seconde où Solas apparut, où les notes graves de sa voix résonnèrent dans ses os froids, comme si on jetait une couverture sur ses épaules. Elle esquissa un sourire, ce dont elle s’était sentie incapable toute la journée. Il était un homme de peu de mots, Sol, et cela lui allait bien ; elle savait parler pour deux. “C'est super le musée.” qu’il ironisait, devinait-elle. Ils étaient taillés du même bois, malheureusement pour cet établissement dont la valeur leur échappait quelque peu. Juste un grenier rendu plus fancy et payant, elle dirait. “Ouais, ouais. J’en doute pas.” soufflait-elle en haussant les épaules, l’air adolescente du haut de ses trois pommes et demi. Elle ne voulait pas qu’on lui en fournisse la preuve, elle n'était pas venue pour les œuvres, seulement pour être entre quatre murs qui n’étaient pas ceux de son appartement. Et justement, le brun l’invitait à entrer -contre tous les paragraphes et alinéas du règlement de sa profession. “Ne restons pas devant.” Elle acquiesça en lui emboîtant le pas. “Oui chef.” Les portes se fermèrent derrière elle, laissant la nuit de l’autre côté des battants tandis que ses jambes la portaient dans des couloirs plongés dans d’autres nuances de noir et de gris.

Ses mains pâles plongèrent dans ses poches. Ses yeux fatigués glissaient sur les murs, l’intérieur de chaque pièce qu’ils passaient doucement. Dans l’obscurité, Lou percevait à peine les collections, le mur d’insectes, les squelettes de dinosaures, les masques, les teintures. Le tout paraissait figé dans une bulle où le temps ne passait pas, comme un monde parallèle où les époques se jonchaient, mis sur pause. Et ce calme, ce silence, ce vide eurent le don de calmer ses angoisses l’espace d’un instant. Ses pensées n’étaient jamais loin, nerveuses, obsessives. Renverser le Club, tuer Mitchell. Reprendre un rail de coke, griller une cigarette, brûler ses tripes dans la tequila. Le bruit de la porte qui claquait derrière Finnley alors qu’il s’échappait hors de sa vie. Le son assourdissant des coups de feux, la trajectoire des balles qui frôlait sa peau sans l’atteindre. Tout s’était tût, mais pour combien de temps ? “C’est sinistre ici, vide, la nuit.” dit-elle après quelques pas. Lou se figurait bien que Sol n’était pas passionné par son travail au musée. Les heures étaient sûrement longues, solitaires. Elle se demandait si qui que ce soit était déjà parvenu à s’introduire au sein des collections après les heures d’ouverture, s’il y avait eu des vols, des moments palpitants. Elle en doutait, au fond. Qui se donnerait autant de mal pour quelques lance-pierres aborigènes ? “Ouh, c’est salace.” La jeune femme s’arrêta net devant une petite statuette féminine dotée, dirait-on, de tout ce qu’il fallait où il fallait. Comme quoi le monde n’avait tant changé avec les siècles, notait-elle avec un léger rire. Un peu plus loin dans la collection, elle se pencha sur la vitrine d’un objet -un bouclier d’après le cartel sous la vitre. “Et ça, c’est quoi ?” demandait-elle. Si elle s’intéressait à tout cet étalage de culture, peut-être n’aurait-elle pas besoin d’expliquer les raisons de sa venue, de son teint palot, de ses cernes et de l’heure qu’il était. Peut-être pourrait-elle continuer à nier cette sensation d’apnée et de pression écrasante qui l’entraînaient par le fond.
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Message(#)night gathers, and now my watch begins. ft. lou EmptyMer 20 Jan - 23:27



♩ https://youtu.be/vwwsGMr-FtU

C'est pas si sinistre, à la lumière de la connaissance ?

C'est une de ces phrases bateau qu'il à entendu dire de la bouche de ceux qui passent au musée et qu'il ressert à Lou pour plaisanter, sans pour autant être de très bonne humeur. Si ce vide à un goût c'est celui de l'amertume.

Heureusement c'est pas si vide que ça ici, ou pas si terrible que ce soit vide. Vide de monde c'est parfait. Il se passe parfois des choses la nuit mais c'est déprimant : installations, maintenance, entretien et pas vraiment d'incidents si ce n'est le clodo occasionnel.

90% des méfaits ici sont commis de jour.

Tu m'étonnes, avec le monde qui passe aux heures d'ouverture c'est pour ça qu'il travaille de nuit, pour pas trop se fatiguer avec les gens. C'est toujours son problème de patience qui le rend inapte à surveiller un nombre important de débiles pendant des heures. En gros il est normalement constitué à l'exception de son seuil de tolérance perpétuellement dans le rouge.

Les autres 10% autrement plus grands c'est lui la nuit, cette nuit par exemple avec Lou présente en toute impunité et qui donne l'impression de vouloir en profiter pour s'intéresser un minimum à ce qui est exposé sait on jamais, sur un malentendu. Il à fait la même chose pour combler le vide.

Sans trop de succès vu l'expression de dépit clairement affichée sur son visage en découvrant Lou qui s'est penchée sur son bouclier quand il l'a entendue lui demander ce que c'est. Au moins elle pose une question à laquelle il peut partiellement répondre donc il s'en approche, et le regarde comme il l'a déjà fait pendant des heures. Pourtant la première chose qu'il à envie de répondre c'est:

J'en ai pas la moindre idée.

C'est très sincère et très faux en même temps. Il en sait plus sur ça que sur tout ce qu'il y a d'autre au musée réuni, qu'il en profite pour changer de son rôle de gardien de musée à celui de guide.

C'est Celtes... ique ? Et c'est dommage qu'il soit derrière le verre il est fait d'un métal qui est tout le temps froid, c'est un peu son seul intérêt avec les pierres dessus qui devaient réfléchir la lumière sur le champ de bataille.

Tu m'en diras tant, et il saurait peut être en dire plus si il lisait le livre qu'on lui à donné et qui l'attend au PC sur le sujet mais lire, encore ? "Les livres gardent l'accès à ce qu'ils continent." lui avait dit son collègue qui travaille à la bibliothèque, fier d'expliquer ce qu'il avait apprit là bas. Qu'est-ce que Solas avait apprit ici, était il fier de quoi que ce soit qu'il puisse raconter à Lou ?

Le vide qu'il trouve sinistre lui c'est le silence. Toutes ces sommités qui n'arrivent en fait même pas à se mettre d'accord entre eux sur la provenance exacte du truc. Il pourraient tout lui dire de ce bouclier sans que personne n'ai quelque chose à dire qui justifie pourquoi Solas s'interroge une seconde de plus à son sujet.

Voila en quoi consiste mon travail, à me demander ce que je fais là.

Il devrait ajouter "et comprendre tant bien que mal" ça expliquerait la fierté qui se dessine au coin des lèvres. Ouf, il va bien. Lou par contre, est-ce que c'est parce-que Lou est là elle aussi que c'est plus évident pour lui de savoir ? Il n'a qu'à la regarder, elle à besoin d'être protégée des autres et d'être protégée d'elle même. Les premiers par la force, la deuxième il ne sait par quel miracle.
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Message(#)night gathers, and now my watch begins. ft. lou EmptyVen 22 Jan - 22:32

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Au milieu des ombres, comme engloutie dans le gris et le bleu qui traversait les fenêtres, dans le silence sous la hauteur de plafond, Lou entendait ses pas résonner et leur écho se porter de salle en salle. Par le son, elle était à un endroit précis et partout à la fois. Malgré le vide, l’obscurité, elle ne se sentait ni petite, ni seule. Solas était avec elle, et c’était ce dont elle avait besoin. Un ami. Quelqu’un qui la connaissait depuis des années. Quelqu’un qui l’avait connue à l’époque du Club, qui connaissait son histoire, ses démons. Quelqu’un qui pouvait voir qu’elle avait changé, mais que les démons étaient les mêmes. “C'est pas si sinistre, à la lumière de la connaissance ?” plaisantait-il, et sa voix à lui aussi semblait emplir l’air qui frôlait le sol et les murs. La jeune femme laissa échapper un petit rire. Elle devait saluer le jeu de mots -c’était un talent qu’elle n’avait jamais eu. “C’est un nouveau genre d’ampoule basse consommation c’est ça ?” elle répondit, prenant un air plus bête qu’elle ne l’était. Mais elle était plus douée pour les menaces et les insultes fleuries que pour les blagues, d'après elle, et n’espérait pas lui arracher un rire à son tour avec sa verve maladroite. “90% des méfaits ici sont commis de jour.” il précisa, ce qui ne lui laissait pas une grosse partie du travail à faire. Lou devinait que cela était intentionnel, car elle en aurait fait de même. En revanche, à la place de Solas, elle aurait fait résonner à un niveau de décibels indécent les meilleurs tubes des années quatre-vingt et aurait transformé ces couloirs en pistes de roller derby. “Donc il y a bien des gens qui veulent voler une côte de dino pour jouer au frisbee.” conclut-elle, car c’était tout ce qui lui traversait l’esprit en termes d’utilité de la moindre des vieilleries présences derrière ces vitrines et ces cordages. Imaginant la scène, la jeune femme songea qu’après un bon nombre de rails, peut-être qu’elle serait capable d’une telle idiotie. Si toute une organisation criminelle ne dépendait pas d’elle, oui, peut-être.

Elle s’était approchée de cette antiquité, l’air intriguée, simplement curieuse en réalité. Le niveau d’attention de Lou frôlait parfois celui d’une enfant. Turbulente, elle l’avait toujours été, en classe. Écouter sagement pendant des heures, les fesses vissées sur une chaise, faire des devoirs ; elle n’avait jamais compris tout ceci, cette espèce de foire agricole où les enfants étaient traités comme des veaux, formatés, calibrés, pesés et emballés pour correspondre à la société. L’école n’était pas faite pour elle, et non l’inverse. C’était un esprit libre, voilà tout. “J'en ai pas la moindre idée.” admit Solas à propos du bouclier qui trônait là. Ils en sauraient plus s’ils lisaient le cartel, mais les caractères étaient minuscules, et la salle sombre. “Et la lumière de la connaissance alors ?” elle rétorqua, haussant un sourcil avec un air taquin. Mais il reprit ; “C'est Celtes... ique ? Et c'est dommage qu'il soit derrière le verre il est fait d'un métal qui est tout le temps froid, c'est un peu son seul intérêt avec les pierres dessus qui devaient réfléchir la lumière sur le champ de bataille.” L’australienne ne savait pas ce qui était le plus étrange : un métal toujours froid ou la volonté de transformer une bataille en disco club en forgeant un bouclier option boule à facettes. “Cool.” elle souffla. Mais le désintérêt prit rapidement le dessus. Il y avait d’autres choses à voir, mais rien dont elle se souciait. Elle préférait apprendre des choses par la télévision. Lorsqu’elle était en cavale et écumait les chambres d’hôtel afin que Mitchell ne puisse pas la localiser à sa sortie de prison, elle tuait le silence en laissant National Geographic tourner en boucle. Oh, elle savait tout de la sexualité des koalas, du mode de chasse des alligators et d’autres choses inutiles de ce genre. Cela lui avait au moins permis de ne pas complètement perdre l’esprit, à l’époque. "Voilà en quoi consiste mon travail, à me demander ce que je fais là.” Lou fit volte face et effectua quelques pas dans la salle. Solas, au moins, parvenait à garder un travail légal et considéré comme respectable. Elle, au contraire, n’avait jamais tenu longtemps. Elle s’ennuyait vite et dépensait trop pour vivre selon les opportunités qu’une jeune femme comme elle pouvait espérer -et elles étaient rares. “Tu dois te sentir seul.” Etait-ce ce qu’il recherchait ? Est-ce qu’elle l’importunait ? Qu’importe, à dire vrai. Il était à son service à elle aussi, après tout. Avec un petit saut, la brune grimpa sur l’un des bancs qui ponctuaient la salle. Il fallait au moins cela pour qu’elle puisse être à la hauteur de Solas. Elle le détailla avec un sourire, lui et son uniforme. “T’as presque l’air respectable là-dedans.”

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Message(#)night gathers, and now my watch begins. ft. lou EmptyMar 26 Jan - 1:00


Il se sent seul depuis on va dire toujours, faute de se souvenir comment ça à commencé. C'est une de ses préoccupations principales avec la sécurité de Lou maintenant, donc il est habitué et sa venue à elle aussi lui change les idées, pas que ce soir. Le manque de réponse rend un peu fou mais le silence a aussi des avantages:

C'est reposant, quand je suis pas seul c'est le début des ennuis. Il se dit que je ne saurais pas me comporter je sais pas ce que t'en penses ?

Comme elle, il se détourne du bouclier en le regardant étrangement. Au revoir oui, ce qui se prétend être le droit chemin. Ca attendra encore parce-que Lou est venue jusqu'ici. En attendant Dieu Sait Quoi il va faire que ce qu'il croit juste et là il va vers Lou, qui le regarde en souriant perchée sur un banc.

Quoi ?

Le costume. Elle se moque de lui et lui aussi sourit d'abord, puis il réajuste sa cravate, ses manches et ne reprend son sérieux que pour arriver à hauteur de Lou d'un air irréprochable, tel qu'il se doit dans une telle perfection.

Presque ?

Il pose la question pour entrer dans son jeu mais elle à raison, ça c'est une version profane. C'est pour ça qu'il se retient de lui répondre "c'est parce-que t'as pas vu l'autre" il en pense pas moins mais il à pas hâte de lui montrer, elle non plus à pas envie d'en entendre parler elle va assez mal comme ça. Ceci-dit.

Tu viens pas de dire ça.

C'est pas une question c'est une déception. Si on est sérieux, elle ne l'a pas engagé à ses cotés pour presque protéger sa vie ? Elle a pas grimpé jusqu'ici en pleine nuit pour se sentir presque mieux, il est respectable. Avec elle. Par favoritisme. Oui c'est problématique.

Ces deux là en sont à un stade de faire des conneries ensemble exponentiel avec les années et qui les conduits doucement mais sûrement vers des rencontres proches ou définitives avec la mort non ? Donc qu'est-ce qu'il y à, il demande à un italien de couper le tissu le plus noir du monde et de le tailler à sa carrure c'est pas un truc de gangster ça ?

Do... or do not. Pour toi des fois je sais pas ce que je fais mais presque je fais pas.

Heureusement que maintenant rien n'est sérieux, loin de la tension des histoires de la Ruche il peut citer du space opera à foison et... encore que, comme s'il s'était déjà privé d'en placer une mauvaise au pire moment, non surtout il peut l'attirer facilement contre lui parce qu'elle est à la hauteur idéale pour ça et parce qu'il n'y à aucun témoin pour se rendre compte qu'ils sont un peu trop proches. Il ne va pas mettre un genoux à terre il serait alors beaucoup trop bas et faut pas déconner non plus, mais poser un de ses genoux sur le banc devra suffire pour le coté symbolique, ça suffit déjà pour qu'il doive lever les yeux vers elle.

Et vu comme ça ?


Dernière édition par Solas Forthys le Mar 9 Mar - 0:57, édité 2 fois
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Message(#)night gathers, and now my watch begins. ft. lou EmptyMar 2 Fév - 20:46

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I am the fire that burns against the cold, The light that brings the dawn


Déjà désintéressée des bouts d’Histoire dans la salle, Lou recommençait ses vagabondages et éternelles pérégrinations pensives. Elle ne s’imaginait définitivement pas ici, seule pendant des heures -quoi que le lever de soleil à travers les fenêtres du musée devait être un spectacle qui valait le détour, juste pour le voile doré se posant sur les antiquités. Gardien de nuit résumait tout ce qui la terrifiait ; l’obscurité, le silence, l’ennui, la solitude. Elle songeait que cela pèserait également à Solas, mais il semblait parfaitement acclimaté à cette vie. Pourtant, elle l’avait connu plus nerveux, plus en colère, trop plein de ce genre d’énergie qui grondait à faire trembler le sol sous ses pieds, une force qui n’avait nulle part où aller. Des années les séparaient de cette époque cependant. Le brun paraissait moins hanté qu’il le fut un jour. “C'est reposant, quand je suis pas seul c'est le début des ennuis, expliquait-il, ce qu’elle pouvait confirmer d’expérience à la réflexion. Il se dit que je ne saurais pas me comporter je sais pas ce que t'en penses ?” Elle lui jeta un coup d’oeil malicieux. “Toi ? J’arrive pas à le croire.” Souvent ses poings avaient anticipé ses pensées, ses émotions l’avaient dépassé. Elle l’avait vu commandé par des pulsions dictées par l’alcool. Elle avait retenu son souffle plus d’une fois de crainte qu’il dirige cette tempête sur elle. Désormais, c’était auprès de lui que la jeune femme recherchait le réconfort manquant dans cette nuit sans sommeil.

Perchée sur le mobilier, son faciès mutin se détachait des ombres de la nuit. Son commentaire sur l’uniforme de Solas ne passa pas inaperçu. Elle trouvait toujours cela amusant de voir les membres de la Ruche, de gangs, surpris dans leur quotidien, leur autre vie -celle qu’on pouvait appeler “normale”. Et le brun, Lou ne l’aurait jamais imaginé enfiler un uniforme, et pas seulement parce qu’en trouver un à sa taille était un challenge. “Quoi ? Presque ? Tu viens pas de dire ça.” Le rire de l’australienne résonna dans la salle. Elle l’affirmait et le dirait encore une fois, même si la vérité était qu’il était presque élégant. Il s’étranglait un peu plus dans sa cravate en polissant son apparence. Pourtant il n’avait plus rien à lui prouver. Rien mis à part qu’elle était en sécurité avec lui. “Do... or do not. Pour toi des fois je sais pas ce que je fais, mais presque je fais pas.” Ses lèvres se pinçaient. La référence, elle l’avait. Elle n’était pas la plus grande des cinéphiles, ça non, mais elle connaissait ses classiques. Le bowling n’avait pas été baptisé de son nouveau nom pour rien après tout.

Alors que Solas s’était approché, Lou se plaisait à voir en lui son chevalier personnel. Genou plié, elle se satisfaisait d’y deviner une forme d'allégeance, et elle en tirait un certain soulagement, elle qui n’avait fait que se sentir de plus en plus isolée avec le temps. Et avec la proximité qu’il imposait en l’attirant un peu plus vers lui, elle sentait enfin un peu de cette chaleur corporelle qui lui manquait tant. Parfois, il lui semblait avoir froid jusqu’aux os. “Et vu comme ça ?” Elle pencha la tête, l’observa sous un angle, puis l’autre. Quasiment respectable.” souffla-t-elle pour le taquiner, penchée au-dessus de lui. La jeune femme prit délicatement son visage entre ses mains, l’observa un peu plus longtemps. Elle fit glisser ses pouces sur les pores de sa peau, le long de ses pommettes, au coin de sa bouche. Réduisant l’écart un peu plus, elle frôla l’arête de son nez avec le bout du sien. Elle pour qui le silence était insupportable se retrouvait à apprécier de n’entendre que leurs respirations un instant -jusqu’à ce que ses pensées soient plus bruyantes. “Toi, tu comprends, hm ?” elle murmura. “Pourquoi je fais tout ça.” La Ruche, le poison dans la drogue qu’ils vendaient. Menacer les proches des uns, les enfants des autres. Vendre son âme un jour après l’autre. Tout cela pour plus d’influence, plus de pouvoir. “Pourquoi j’ai pas le choix.” La vendetta contre Mitchell, le Club. Sa vengeance, sa paix après avoir trop couru, trop tremblé. “Dis-moi que tu seras toujours de mon côté, quoi qu’il arrive.” Elle avait l’impression de tout perdre en chemin. Sa sobriété, sa relation avec Finn, son travail au théâtre. Son sommeil. Son mental, s’il avait existé un jour.

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Message(#)night gathers, and now my watch begins. ft. lou EmptySam 13 Fév - 13:11


BOOM

Mais c'est une surprise pour personne vraiment, surtout pas pour lui qui s'il ne sait peut être pas toujours ce qu'il fait - encore que - sait à quoi s'attendre. En fait ça va plus loin que ça: il est prêt à en souffrir les conséquences et jusqu'à la mort oui, on est sur du fou furieux de première il faut au moins ça pour justifier qu'il plie le genoux avec autant d'aplomb. Il faut au moins ça pour protéger sa vie d'autres fou furieux aussi.

Intérieurement, il à déjà perdu son sang froid, évidemment, lighting matches just to swallow up the flames. Tant qu'il n'est pas sûr de ce qu'il veut répondre à l'ultime question de Lou qui lui demande ni plus ni moins que d'affirmer qu'il lui est loyal dans la continuité de son élan pseudo chevaleresque, il reste tétanisé, partagé entre le désir qu'il a pour elle et de de la servir qui brûle avec une intensité irrationnelle et l'essence de la question qui converti la flamme en véritable brasier.

Est-ce que pour une fois les regards peuvent émettre un son au lieu de parler ? Celui de Sol ferait le même bruit que celui d'un tronc d'arbre qui éclate en deux après avoir prit la foudre, comme d'habitude. C'est à cause de la question de Lou, surtout à cause de la manière dont elle l'a formulée: de son coté quoi qu'il arrive ? Cette demande raisonne si fort comme un son de cloche, que Solas snap un instant et décide de l'embrasser.

Il voulait déjà le faire c'est si évident que c'était pas utile de le préciser, mais décider de le faire, c'est en espérant ne pas avoir à répondre à la question sérieusement. Dieu merci, il réalise qu'il est en train d'essayer de se dérober littéralement devant une occasion de prêter un serment des plus fous et ça ne lui ressemble pas. Il réussi à s'obéir et fait machine arrière relativement vite, c'est pas passé loin quoi, quasiment non ?

Le terrain est glissant ici comme partout ailleurs. Le Terrain c'est aussi le surnom affectueux du territoire au dessus duquel plane l'essaim qui bourdonne en continu dans la tête des gens concernés par l'ombre sous laquelle ils meurent en oubliant de respirer sans s'en rendre compte, pour ne citer qu'eux les consommateurs. Le fentanyl ne devrait se test qu'en salle de réanimation, histoire de gagner en espérance de vie en étant déjà sur place... Sol ne peut dormir et se regarder dans la glace que parce-que oui, il trouve un sens personnel à leur dynamique même si cela l'implique dans ce pathétique désastre. Ce qui donne de l'espoir, c'est qu'il fait toujours moins chaud dans cette pièce que dans le Donjon Rouge le jour ou le mental de Daenerys à craqué. Tout ne vas pas bien, le pire reste à venir sans doute et c'est un peu dur de l'ignorer quand il sont si proches et qu'elle voit très bien dans les yeux de Solas un potentiel infernal qui l'inquiète et qu'il voit le même reflet dans les siens parfois.

Mais tout de suite ça va, et il réalise que ce c'est tout ce qui importe: qu'elle trouve comme toujours ce qu'elle espère de lui, quelque chose de salvateur, que de sa force et de son envie de la porter si elle est à bout de forces, il la pousse vers la surface pour qu'elle y prenne juste une respiration désespérée pour différer la noyade encore un peu.

"Je serais toujours à tes cotés, quoi qu'il arrive."

Elle lui aura quasiment dicté la meilleure des réponses, une à laquelle il croit fermement et qu'il ne craint pas de promettre. "Quasiment", c'est ce qu'il voulait répondre mais il ne l'a pas tenté il ne serait pas arrivé à prétexter la simple blague sans fond de vérité. "Dieu seul le sait" est la vraie réponse, mais on est pas en conseil de guerre.

"Moi non plus, je ne peux pas vivre sans toi."

Tchip.

Ca commençait pourtant si bien. Il va la laisser sur le premier degrés de sa réplique de lover en plus, juste pour voir sa réaction amusée. Le pire, c'est que ce serait moins ridicule s'il était vraiment en train d'essayer de la draguer. Mais en fait il évoque le rôle qu'il tient auprès d'elle, sa quête de sens et de gloire dans leur formes les plus pures. Allez savoir à quelle pureté il fait allusion ce con, à celle de la coke et pas à la sienne j'espère.


Dernière édition par Solas Forthys le Jeu 18 Fév - 9:05, édité 1 fois
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Message(#)night gathers, and now my watch begins. ft. lou EmptyMer 17 Fév - 19:07

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I am the fire that burns against the cold, The light that brings the dawn


Il n’était pas rare que Lou croise son reflet dans le miroir sans s’y voir. Etrangère à elle-même depuis qu’elle avait corrompu chaque once de sa conscience au profit des stratagèmes devant la propulser au sommet, elle ne se regardait jamais dans les yeux. Peu à peu, elle avait développé ce réflexe de s’éviter elle-même dans la glace, ou de se convaincre qu’elle observait quelqu’un d’autre. Pas un double, mais un simple costume surmonté d’un masque. Son propre uniforme, en somme. Celui de la criminelle qu’elle était devenue sous toutes les coutures. Mais elle ne portait pas de pantalon à pinces ou de cravate ; elle, elle arborait son menton bien haut, ses iris émeraudes froids à causer des gelures, son rictus en coin mêlant malice enfantine et sadisme délétère. Une seconde peau serrée comme du latex qu’elle en oubliait parfois de l’ôter. Ou ne le voulait-elle pas ? Car si elle ne se persuadait pas que cet uniforme la définissait, finirait par faire partie d’elle, alors il ne restait sous celui-ci que la Lou éternellement en fuite, l’animal apeuré, trop naïve, trop fragile. Sans ce persona, elle ne serait plus là. Sans embrasser le pire en elle, le monde l’aurait dévorée depuis longtemps. Et elle refusait d’être une victime.

Elle en causait, à la place. Chaque nouveau client était un futur junkie condamné. Lou l’avait su dès que le plan avait germé dans son esprit ; elle avait vu les vidéos sur internet, elle avait tout lu à ce sujet, et toutes ces informations avaient nourri sa manœuvre plutôt que de l’en détourner. Chaque consommateur faisant une overdose, chaque shot de trop menant à la mort ; lorsque cela arrivait à ses oreilles, elle ne réagissait pas. Chacun agissait en son âme et conscience. Chacun savait à quoi il s’exposait. Elle n’était pas plus inhumaine que tous les éléments d’une société qui poussait ces personnes à trouver une échappatoire. Ce n’était pas elle qui enfonçait l’aiguille dans leur bras. C’était le seul moyen, l’unique chemin menant à une guerre à armes égales avec le Club et à l’éviction de Mitchell. Elle n’avait pas le choix. Non, pas d’autre choix. Et c’était la fable qu’elle se racontait pour s’endormir le soir.

Le comprenait-il, Solas ? Approuvait-il tout ce que l’australienne s’évertuait à faire et les raisons qui l’y poussaient ? Voyait-il seulement l’uniforme, l’âme en dessous, ou l’étrange mixture des deux ? Il était là, à la soutenir, à l’accompagner, ombre fidèle qui veillait sur elle de toute sa hauteur. Il était là pour qu’elle se sente en sécurité, soutenue, défendue. Et pour quoi ? Pour elle ? Pour sa cause ? Lorsqu’elle n’avait connu, le brun ne croyait en rien sauf peut-être en la bouteille et au langage des poings. Il plaçait sa loyauté dans ce qui payait l’alcool et prodiguait des cibles pour décharger sa noirceur. Alors qu’était-elle pour lui ? Un nouveau canal, ou quelqu’un en qui croire ? Lou sentit la caresse de ses lèvres, furtive, fébrile, et la marche arrière aussitôt, sans comprendre ni avant, ni pendant, ni après, ce que le brun avait signifié par là. Mais elle eut un rictus amusé, elle qui avait tant aimé le mener par le bout du nez lorsqu’ils étaient tous les deux des sbires du Club. Elle avait bien trop conscience de l'attirance qu’il avait pour elle à l’époque, trop pour ne pas en rire à ses dépends. Elle le constatait encore ce soir-là, mais sans plus aucune volonté d’en jouer. Elle avait appris la valeur des sentiments entre-temps. La flatterie était agréable néanmoins.

"Je serais toujours à tes côtés, quoi qu'il arrive." déclarait-il finalement. Une promesse d’un certain poids aux yeux de Lou qui ne manquait pas de la marquer au fer rouge dans un coin de sa tête. Aucun retour en arrière possible pour Solas, aucun pas de travers. Ils avaient un pacte et si elle avait pu lui faire signer le contrat d’une goutte de sang, elle l’aurait fait. Car elle n’hésiterait pas à se reposer sur lui, à tout lui dire, ses plans, ses pensées, et s’il manquait à son rôle de gardien, elle pouvait également lui faire payer le prix fort. Elle lui offrait le privilège de lui briser le coeur, s’il piétinait sa confiance. Et tout cet adoubement dans ce silence avait quelque chose de presque trop solennel. "Moi non plus, je ne peux pas vivre sans toi." qu’il ajoutait, brisant le sérieux du moment et arrachant un rire sincère à la jeune femme. Elle le poussa en arrière -de sa force de mouche, juste pour le geste- tandis qu’il s’éloignait déjà, l’air fier. “Sale gosse.” Ils l’étaient tous les deux, au fond.

Elle sauta du banc, retrouva sa véritable hauteur et la différence marquée avec Solas, à s’en tordre le cou. La jeune femme le rattrapa et glissa son bras sous le sien malicieusement. Il était son guide pour ce soir, faute de devoir la défendre contre quoi que ce soit d’autre que le sommeil. Faisant la moue, elle battait amplement ses cils. “Bon, que doit faire une demoiselle ici pour qu’on lui propose un café ?” fit-elle en supposant qu’il existait, quelque part dans le pc de sécurité ou dans une salle de pause, une machine de ce genre. Lou n’avait pas de plan, rien à part envoyer le marchand de sable se faire cuire un oeuf. Hors de question de fermer à nouveau les yeux cette nuit -ou ce qu’il restait de celle-ci. Pour une fois, elle serait l’ombre de Solas, ici, dans les couloirs du musée.

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