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Message(#)a million little things (holden) EmptyMer 13 Jan - 23:15

La blague n’était qu’une stupide raison pour reprendre contact avec Holden dans le but de le voir, de lui parler un peu. Charlie a un rapport difficile avec sa famille, surtout celle qui lui est la plus proche, mais il fait figure d’exception au milieu de ce mélange difforme. Elle voit en lui le grand frère qu’elle n’a jamais eu, mais qu’il a toujours représenté. Quelques années à peine les séparent, elles suffisent à ce qu’elle voit en lui une figure d’autorité en laquelle elle peut pourtant se confier en tout instant si jamais l’envie lui en prend. Il a tous les rôles et il les joue tous à la perfection, Holden. Les seules ombres au tableau sont celles que Charlie créé par elle-même à force de ses faux pas et de son manque de confessions. Elle dit de lui qu’il sait tout sur elle mais en retour, elle ne lui dit finalement que peu de choses. Pas autant qu’elle le voudrait. Ce n’est pas qu’elle ne le veut pas, en réalité, c’est surtout qu’elle n’y pense pas. Sa vie est bien chargée, il est quelqu’un de haut placé, il a fait de longues études et il est intelligent ; il n’a pas de temps à perdre avec les déboires amoureux et professionnels d’une petite blonde qu’il a déjà dans les pattes depuis vingt ans.

La collocation est telle un moulin, Charlie y entre et y sort comme si elle occupait réellement une des chambres de l’appartement, quand bien même elle a le sien propre depuis de longs mois déjà. Parfois, la vie en communauté lui manque. Ensuite, elle se souvient qu’en étant mère de deux enfants, ce n’est pas le genre d’amusement qu’elle peut se permettre. Les jumeaux ont besoin de sommeil et ses colocataires aussi, raison pour laquelle elle fait grâce à son cousin d’une proposition de venir habiter avec lui. “Même les vampires vont être jaloux de ton teint.” Il y a bien longtemps qu’elle ne prend plus le temps de le saluer comme il se doit avant de lui demander comment il va. Ils n’ont pas de temps à perdre avec de telles paroles inutiles, et la voilà déjà qui se place sur la pointe de pieds pour venir l’embrasser furtivement sur la joue. Elle est souvient bien trop dure dans ses relations humaines, mais elle sait aussi dire et montrer aux gens qu’elle aime que, justement, ils comptent pour elle. C’est le cas d’Holden depuis la première heure et cela le restera jusqu’à la dernière - même si elle trouve à améliorer sur son teint de porcelaine. “Ça va ? T’es plus pâle qu’un fantôme, quand même.” Les blagues ne sont que de courte durée alors qu’elle fronce déjà des sourcils. Au lieu de s’affaler sur le canapé comme elle en a tant l’habitude, ses doigts arpentent les joues et le cou de son cousin comme le font généralement ceux d’une mère trop présente. C’est ce qu’elle est, en réalité. Pas pour Holden, mais il faut croire que son instinct maternel s’étend. Charlie en vient même à poser le dos de sa main sur son front pour s’assurer qu’il n’a pas de fièvre. Il ne faudrait pas qu’il soit réellement malade, après tout. “Au moins si t’étais vraiment un thon, t’aurais eu quelques couleurs.” Un clin d’oeil et un sourire plus tard, elle a encore bien du mal à cacher le fait qu’elle s’inquiète quelque peu pour son aîné.
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Message(#)a million little things (holden) EmptyJeu 21 Jan - 11:39

A million little things @"Charlie Villanelle" & Holden Atwood

Chez Holden, l'après-midi du 13/01/2021

Profitant d’une après-midi sans mes colocataires, tous vaquant à leurs occupations à l’extérieur, et sans cours, j’avais choisi de rester chez moi pour travailler. Après tout, j’avais tout ce qu’il me fallait ici pour au moins une journée de travail. Je pouvais donc me le permettre et donc, j’avais investi la grande table du salon et l’avais recouverte de mes travaux rédigés à la main et de divers livres ouverts aux pages qui m’intéressais. Après plusieurs heures de travail quasi-ininterrompues, je relevais la tête vers le plafond et fermais les yeux tandis que mes doigts massaient mes cervicales endolories à force d’être constamment dans la même position. Une pause semblait s’imposer et je me dirigeais donc vers la cuisine et plus exactement vers le réfrigérateur en quête d’un coca pour me rebooster un peu. Soudain, j’entendis la porte d’entrée s’ouvrir. Il faisait encore jour et, bien que chacun de mes colocataires aient ses clés sur lui, nous avions pris l’habitude de ne pas fermer à clé en journée…si bien sûr l’un d’entre nous était là. Copernic aussi avait entendu la porte s’ouvrir et se refermer. Je l’entendis aboyer deux ou trois fois en se précipitant vers le ou la nouvelle venue et, en le rejoignant, j’eus un sourire en coin en voyant ma cousine, Charlie, dans le petit hall d’entrée. Ma canette de coca à la main, je m’adossais nonchalamment contre le cadre de la porte de la cuisine et l’observais me rejoindre tout en m’envoyant une salutation de son cru.

Je vais le prendre comme un compliment, cousine..Depuis le temps que je rêve de ressembler à Edward Cullen de Twilight…

Et puis elle se met sur la pointe des pieds et dépose un baisé sur ma joue. Je laisse planer volontairement quelques secondes sans aucune réaction de ma part puis je m’approche d’elle pour la serrer rapidement dans mes bras. C’est comme ça entre nous. On s’envoie parfois de sacrées réparties mais au fond, Charlie est probablement le membre de ma famille qui se trouve être le plus proche de moi. Il y a Cían bien sûr, notre oncle, mais depuis quelques années, j’ai perdu cette superbe osmose que je partageais autrefois avec lui. Désormais, quand j’ai quelque chose à confier ou que j’ai simplement envie de voir un peu ma famille, ce n’est ni chez mes parents, ni auprès de mon oncle, et encore moins auprès de ma sœur, que je trouve du réconfort, de l’écoute et de l’affection. C’est auprès de Charlie…et même à elle, je cache encore des choses, comme le fait que ma pâleur ne soit plus seulement dû à mes gênes d’irlandais, mais aussi à mon nouveau traitement pour mes nerfs qui me met un peu en vrac, je dois bien l’avouer. Et pourtant, je préférais épargner à Charlie ce détail me concernant et répondais :

Oui oui ça va. Je bosse trop et dors peu. Donc forcément, ça finit par se voir. Je détourne le visage et lui fais signe de me suivre dans la cuisine : Tu veux quelque chose à boire ? A manger ?

Mais Charlie n’en avait pas fini de m’ausculter comme une mère. La voilà qui se met à tâter mes joues et mon cou, jusqu’à apposer le dos de sa main sur mon front. Mais loin de perdre patience, je me laisse plutôt faire, même si je me permets quand même de rouler des yeux vers le plafond et de soupirer l’air de dire « Arrêtes de t’inquiéter pour moi…Je vais bien, ne t’en fais pas. ». Mais je gardais le silence et lâchais finalement un rire étouffé à sa remarque :

C’est pas faux ! C’est bon ? Tu t’es assuré que tout va bien chez moi ? Maintenant, c’est à mon tour, fis-je en m’appuyant contre le plan de travail de la cuisine. Comment vas-tu et comment vont mes deux p’tits cousins ?


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Message(#)a million little things (holden) EmptyLun 1 Fév - 1:30

Je vais le prendre comme un compliment, cousine…” - “Non vraiment, je te jure, c’est pas la peine.” - “Depuis le temps que je rêve de ressembler à Edward Cullen de Twilight…” Charlie ne lui laisse pas le temps d’aller au bout de ses pensées qu’elle est déjà en train de le couper au milieu, appuyant son argument puisqu’elle juge qu’il prévaut bien évidemment sur le sien. Le ton de l’humour est de rigueur, pourtant, en démontre l’immense sourire qu’elle affiche sur son visage de porcelaine, ses doigts la démangeant déjà de venir serrer son cousin préféré contre elle. Ils ne se sont pas vus que depuis peu de temps mais dans une version différent du monde, observée par le prisme des yeux de Charlie Villanelle, le temps passe bien différemment. Elle lui offre un baiser contre sa joue ; il la prend dans ses bras. Et voilà qu’elle n’a pas besoin de plus pour être heureuse, si ce n’est peut être qu’il abandonne cette stupide idée de vouloir ressembler à Edward. A choisir, il aurait dû demander à briller au soleil, pas avoir la peau aussi blanche que du lin. Pour peu, elle en viendrait réellement à croire qu’il est malade.

Fort heureusement, il vient réfuter cette idée. Cela n’empêche pas Charlie de froncer les yeux et de le suspecter de lui mentir éhontément, les yeux dans les yeux, mais elle se raccroche au moins à ses dires. Après tout, il est un adulte et il sait ce qui est le mieux pour lui - tant qu’il ne décide pas de se tailler les canines pour avoir les mêmes que son Edward, tout devrait bien se passer. “Oui oui ça va. Je bosse trop et dors peu. Donc forcément, ça finit par se voir. Tu veux quelque chose à boire ? A manger ?” Ses explications tiennent la route mais se veulent toujours insuffisantes. Elle décide pourtant de lui accorder un peu de repos et passe donc à autre chose, non sans promettre de ne pas revenir là dessus plus tard s’il n’a toujours pas retrouvé quelques couleurs. “Non, moi ça ira.” L’invitation est déclinée mais elle le suit tout de même jusque dans la cuisine, déjà prête à prendre les devants et lui cuisiner n’importe quoi qui pourrait lui tomber sous la main.

Une dernière blague pour la route et cette fois-ci, promis, elle va arrêter de raconter l’histoire du thon qui sait nager. Tous ses proches y ont eu droit, c’est sûrement le signe qu’il est temps de passer à autre chose. “C’est pas faux ! C’est bon ? Tu t’es assuré que tout va bien chez moi ? Maintenant, c’est à mon tour. Comment vas-tu et comment vont mes deux p’tits cousins ?” Si cela ne tenait qu’à elle, elle lui aurait fait une prise de sang et un bilan complet mais il faut croire qu’elle devra se contenter du dos de sa main posé sur son front. Les études en médecine n’auraient de toute façon pas été faites pour elle, ce n’est pas la peine de penser à un énième changement de plans de carrière. “Peut mieux faire.” La jeune femme bougonne dans sa barbe avant de reprendre d’un ton bien plus enjolivé. “Ça va. Aaron a compris le principe de dormir quatre heures d’affilées et Siobhan y travaille encore.” Bien qu’ils ne dorment plus chez elle depuis longtemps, elle continue de prendre en considération l’amélioration continue des heures de sommeil chez ses jumeaux. Il n’y a pas à préciser que tous tiennent des comptes rendus qu’elle demande quotidiennement à leur père. “Et Léo me prend la tête, mais je suis sûre que c’est à cause de son stupide mariage avec ton ex.” “Ta stupide ex” est la formulation qu’elle a au moins la décence de retenir pour elle, quand bien même elle n’en pense pas moins. S’il est grognon, c’est simplement parce qu’elle est tout à fait incapable de le rendre heureux et que le stupide matchmaker de cette stupide émission n’a jamais aussi mal fait son travail. Compatibles à 83%, quelle connerie. “Tu lui parles toujours, à celle-là ?” Promis, un jour elle apprendra à cacher ses sentiments à son égard. Pas aujourd’hui ni demain, ceci dit.
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Message(#)a million little things (holden) EmptySam 6 Mar - 16:17

A million little things @Charlie Ivywreath & Holden Atwood

Chez Holden, l'après-midi du 13/01/2021

Son regard se fait inquisiteur. Je le vois sur son visage, dans ses yeux, jusque dans le ton de sa voix ; Charlie n’est pas dupe et, face à un piètre menteur comme moi, même si elle ne me connaissait pas aussi bien, elle doit forcément sentir que je lui cache quelque chose. Je ne le fais pas par crainte d’avouer que je suis loin de la vie joviale que j’avais avant l’accident. Je le fais car je ne veux plus être constamment un objet de soucis et de tracas pour elle. Pendant presque deux années, Charlie a été là quasi-quotidiennement pour moi, pour me tenir la main et me soutenir. Sur le coup, je ne réalisais pas que le fait de me faire passer moi, en premier, revenait à faire passer toutes les autres personnes de son entourage au second plan. A cette époque, je ne voyais que moi et ma propre détresse. Aujourd’hui et après plusieurs années de thérapie, je me rends compte que m’avoir aidé et soutenu comme elle l’a fait dû aussi être difficile à gérer pour elle. Et moi qui ne l’ai jamais remercié pour cela, qui prenais, quelque part, son aide pour acquise car, forcément, en tant que ma cousine et presque sœur tant nous sommes proches, c’était ce qu’on attendait d’elle. Elle n’était pas encore maman en 2010 mais qu’importe. Elle avait une vie, en-dehors de son cousin dépressif et traumatisé par le décès de sa petite sœur. Heureusement que le ton de la plaisanterie revient vite entre nous avant un court moment de tendresse qui me permet de souffler un peu et de me préparer à devoir lui dire tout ce que je devais lui dire, à commencer par un vrai MERCI pour avoir été ma bouée de sauvetage dans les pires moments de ma vie.

Charlie décline mes offres de boissons ou de grignotage – sucré ou salé – mais elle me suit malgré tout dans la cuisine. Je reçois son refus avec un petit haussement d’épaule et me sors un coca light du réfrigérateur ainsi qu’un verre d’un des meubles de la cuisine. Je remplis mon verre à moitié et m’assois à la table à manger, invitant par la même occasion Charlie à faire de même sur la chaise à ma droite. Je l’entends bougonner quelque chose à mi-voix mais c’était juste au moment où j’ouvrais ma canette et le bruit dissimula un bref instant ce qu’elle disait. Je préférais ne pas lui demander de répéter et l’écoutais en revanche me parler avec cette joie toute maternelle de ses jumeaux. Ah bah ça va alors ; ils sont sur la bonne voie ! m’exclamais-je bien que je ne m’y connaissais absolument pas en bébé… Voilà un concept qui ne m’attire mais alors absolument pas…Et même si je trouvais déjà la femme idéale, capable de me supporter, comment pourrais-je être un père alors que j’ai moi-même encore tellement besoin d’être, parfois, prit par la main et tiré vers le haut, comme Charlie ou Thomas savent si bien le faire ? Je n’ai rien contre les enfants. Au contraire, j’aime beaucoup leur esprit curieux cherchant à toujours vouloir tout comprendre et tout savoir (eux et leurs questions commençant toujours par « pourquoi ci ? » et « pourquoi ça ? »). D’ici quelques années, j’commencerais à les former dignement pour qu’ils deviennent de parfaits petits astronomes ! Si tu me fais suffisamment confiance pour me les confier de temps en temps bien sûr, rajoutais-je avec un petit clin d’œil espiègle avant de boire une gorgée – encore trop froide – de ma boisson gazeuse. En reposant mon verre, je sens une pointe d’exaspération dans sa voix alors qu’elle parle de Léo et, surtout, de son ex-femme qui se trouve aussi être mon ex…

Enfin si on peut appeler et qualifier Molly d’ex. On a été si peu de temps ensemble que je ne sais toujours pas si je dois la considérer comme telle ou toujours comme mon amie du lycée pour qui, oui, j’ai eu un gros crush mais qui, au final, s’est soldé par un « Finalement, c’est peut-être mieux si on restait juste amis ». Pourtant, je ne peux retenir un léger rire amusé en entendant le ton crispé de ma cousine, surtout dans ce dernier mot : « celle-là ». ça m’arrive ouais. On s’échange quelques textos de temps en temps et c’est aussi elle qui s’occupe de Copernic vu qu’elle est vétérinaire, répondis-je. Tu sais, on s’est séparés en bons termes. C’est pas une si mauvaise personne que ça, Charles... Mais j’te connais. Y’a qu’à voir ta tête là pour comprendre que j’pourrais dire n’importe quoi pour sa défense, ça changera pas ce que toi tu penses d’elle et j’peux comprendre pourquoi... Mais c’est pas grave ; j’t’aime quand même. J’allonge ma main droite et effleure sa joue du bout des doigts avant de rajouter : Et puis, tu sais, entre nous, c’est plus comme avant, quand on était au lycée. On a changé, moi plus qu’elle. Avant on se disait tout…Maintenant, y’a des choses que j’pourrais jamais lui dire…Que j’pourrais dire qu’à toi. Je m’interromps brièvement avant de lâcher : Comme le fait que j’consulte toujours un psy à cause de l’accident, plus de dix ans après…Puis je me tais et reporte toute mon attention sur les bulles de ma boisson qui remonte du fond de mon verre vers la surface.

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Message(#)a million little things (holden) EmptySam 17 Avr - 23:13

La pique contre Molly était gratuite mais si c’était à refaire, la blonde n’hésiterait pas un seul instant à attaquer une fois de plus la femme de Léo. De toutes les femmes d’Australie, il a fallu qu’il trouve le moyen de passer la bague au doigt de celle qui avait déjà joué avec le cœur de son cousin. Dans quel monde est-ce que de pareilles coïncidences sont possibles, sérieusement? Charlie s’en exaspère, s’en énerve, s’en lasse. Cela ne lui plaît pas et elle ne compte pas laisser cet instant passer sans le lui préciser à haute et intelligible voix, appuyant encore et encore sur ce qui pose problème: Molly. Elle n’est pas là mais ce n’est pas son problème, ce sont les absents qui ont toujours tort et non l’inverse. Voyez, elle a bien appris ses dictons. “Je te fais confiance sur ma vie, mais tu comprendras bien vite que tu seras heureux de me les rendre.” Revenant une dernière fois sur le sujet de ses enfants, Charlie s’amuse de l’envie de son cousin de les avoir sous sa garde. Cette dernière est compréhensible et n’a rien d’inattendue, bien au contraire, elle se contente de lui dresser un bref portrait de ce dans quoi il pourrait foncer tête baissée: un véritable capharnaüm doublé d’un Bazar (avec une majuscule, oui).

Retour au sujet principal, donc. Déjà, le visage de la jeune femme est bien moins illuminé que lorsqu’ils parlaient de ses enfants. A vrai dire, elle aurait sans doute préféré parler de n’importe quoi d’autre mais elle reste celle qui a amené le sujet en première. “Oui, la véto parfaite, bla bla bla, on connaît la chanson.” Charlie reprend et ironise, se retenant au moins de ne pas - trop - lever les yeux au ciel pour ne pas abuser de la patience d’Holden. Cela ne l’empêche pas de peser ses mots et d’en imaginer de biens pires encore; il saura lire entre ses mots et tout le reste. Après tout, il la connaît parfaitement, et face à lui elle ne cherche pas à cacher quoi que ce soit. “Justement, c’est trop une bonne personne, elle dira jamais rien de mal et je suis même pas certaine qu’elle soit capable de dire une insulte. Elle est juste chiante.” La gentillesse n’est pas un défaut, cela va de soi, mais quand il s’agit de la seule émotion dont elle semble être dotée, c’est chiant à mourir. Elle ne mâche pas ses mots ni son regard planté dans le sien, les choses sont telles qu’elles sont. Son ex était chiante, presque autant que la femme de Léo l’est. Oh, oui, cela a sans doute quelque chose à voir avec le fait qu’elles soient la même personne, à quelques années de différence. Holden adoucit le débat pour eux deux, y mettant rapidement un terme sans qu’elle ne cherche à le relancer. Sa main glisse sur sa joue, elle esquisse un sourire certain. “Toi plus qu’elle, on est d’accord.” Elle reprend ses mots en chuchotant, ne pouvant réellement pas s’empêcher de rajouter de l’huile sur le feu - le minimum du minimum, c’est promis.

Lorsque son cousin change de sujet, il n’est soudainement plus question de dire quoi que ce soit à propos de Molly, ni même de penser à elle d’une quelconque façon. Soudainement, elle perd toute importance et intérêt. Comme le fait que j’consulte toujours un psy à cause de l’accident, plus de dix ans après… Il se concentre sur sa boisson; elle déporte aussitôt ses yeux dans les siens, émue et inquiète. Charlie jauge la sincérité de ses paroles, laquelle elle n’arrive pas à douter au bout d’une simple seconde. L’accident n’est pas sujet à rigolade. Quand tout le monde comprend ce dont il est question avec un seul mot, sachez que ce n’est jamais un bon signe et que c’est toujours synonyme de ‘grave’. “Je savais pas.” A son tour, la jeune femme annonce doucement et se confie, elle qui est enfin redescendue de ses grands chevaux. “Ça te hante toujours?” Ce sont des souvenirs qui sont vagues pour elle. Pour lui, pourtant, c’est un instant de vie figé dans le temps et une petite soeur à jamais perdue. La comparaison ne devrait même pas avoir lieu, si bien que Charlie abaisse rapidement son regard, désolée.
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Message(#)a million little things (holden) EmptyMar 4 Mai - 12:03

A million little things @Charlie Ivywreath & Holden Atwood

Chez Holden, l'après-midi du 13/01/2021

Je ne peux m’empêcher de lâcher un petit rire sur son commentaire concernant ses enfants. C’est vrai que, quand il m’arrive de les voir, je passe…quoi…deux heures, peut-être trois tout au plus avec eux avant de rentrer chez moi. Mais, vu l’âge qu’ils ont et qu’en plus, ce sont des jumeaux (donc je supposais bien que si l’un fait une bêtise, l’autre doit forcément s’empresser de faire pareil), je crois qu’en fait, j’allais attendre encore un peu avant de m’engager sur ce terrain-là. Quelques années…de là à ce qu’ils aient huit ans au moins et un peu moins turbulents car vu ce que Charlie me laissait sous-entendre à savoir que je serais « heureux de les lui rendre », c’est qu’ils devaient laisser derrière eux une scène digne du film Twister ; des pièces sens dessus-dessous, ravagées par leurs jeux sans limites. Donc oui, j’allais peut-être encore patienter un peu ou mes nerfs allaient être mis à trop rude épreuve. « OK alors j’te les laisse encore quelques années, cousine, disons…jusqu’à ce qu’ils soient en âge de râler quand on veut les décoller d’un écran ! » Télévision, tablette, téléphone portable…A moins que Charlie ne s’y oppose formellement jusqu’à un certain âge, c’est ce qui l’attend. Déjà moi, à l’époque, j’étais plus « télé » que « parc et balançoire » ; j’ose à peine imaginer maintenant avec la nouvelle génération…

Peut-être qu’on aurait d’ailleurs dû rester sur le sujet des enfants car je compris vite que d’autres sujets sont clairement à éviter, même si, pour le coup, c’est elle qui en a parlé en premier et non moi. Bref…Molly Oakheart…C’est vrai qu’après lui avoir dit où j’en étais avec elle et qu’en fait aujourd’hui, à part pour Copernic, on ne se voit et on ne se parle quasiment plus puisque chacun a fait sa vie de son côté et que cela semble très bien nous convenir, je me suis rendu compte que la vie est quand même bizarre. Sur l’immensité du territoire australien, le hasard a voulu que mon ex soit aussi l’ex du mari de Charlie. Que l’on se soit quitté en bons termes ou non n’aurait absolument rien changé à l’avis très tranché qu’a toujours Charlie la concernant. Trop gentille, son comportement lui semble faux, comme si son excès de gentillesse la rendait fade, insipide et sans intérêt en plus de lui paraître suspect. Aujourd’hui, qui est encore gentil comme ça, à ce point ? Plus personne. Forcément, au bout d’un moment, les autres usent cette gentillesse jusqu’à en atteindre vos limites. Mais Molly, elle, n’en a tout simplement pas. Elle est comme ça, elle n’a pas changé depuis le lycée où on se fréquentait et c’est aussi pour ça qu’elle était la victime parfaite des autres puisqu’elle ne disait rien et accusait chaque moquerie en rentrant un peu plus les épaules et en allant pleurer dans les toilettes des filles. J’esquisse un sourire en coin et laisse Charlie vider son sac sur Molly mais je réagis malgré tout sur son dernier mot : « T’y vas un peu fort quand même. Bon c’est vrai que le hasard est juste ultra mal foutu. C’est mon ex, l’ex de Léo et toi t’es là, au milieu et en plus, tu peux pas l’encadrer ! Franchement, tu penses que t’accepterait mieux la situation si elle était la pire des pestes ? » J’incline légèrement la tête de côté et hausse les épaules : « Sauf si tu m’dis qu’elle s’incruste dans votre couple. Là je s’rais pas d’accord et le premier à aller la trouver pour lui dire d’arrêter ses conneries ! » De toute façon, que ce soit Molly ou quelqu’un d’autre, je crois que je serais prêt à me battre pour Charlie plus que pour ma propre sœur et avec toutes les chances d’échec cuisant que ça impliquerait pour moi !

J’espérais être arriver à la faire un peu redescendre en pression car ce n’était vraiment pas le but de la mettre sur les nerfs en la faisant venir chez moi. Car après avoir évoqué ses enfants puis celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le nom, j’en arrivais au sujet central pour moi. Elle parut étonnée d’apprendre que je consultais toujours un thérapeute. Encore une fois, je hausse les épaules pour signifier que ce n’était pas grave car : « Tu pouvais pas savoir. Personne ne le sait. T’es la première à qui je le dis » avouais-je. Quant à savoir si ça me hantait toujours, là c’était une autre question. Je levais la tête vers le plafond en soupirant avant de croiser le regard de ma cousine : « En fait…Nan plus tant que ça », fis-je en hésitant. « J’aimerais arrêter, vraiment j’aimerais. Reprendre une vie normale, essayer d’avoir une relation sérieuse avec quelqu’un tu vois…Mais dès que je me dis que ça y est, cette fois, j’arrête de consulter, j’arrête les médicaments, tout de suite après je vrille complètement Charlie. Je sais pas si c’est parce que j’ai peur de plus être suivi ou si j’ai peur de plus arriver à vivre sans les médocs. Et putain si c’est ça… » Je m’interrompis quelques secondes : « C’est que j’y suis devenu accro, comme un drogué ».

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Message(#)a million little things (holden) EmptyMar 4 Mai - 19:21

Il défend Molly et c’est un mauvais choix stratégique de plus puisque cela ne fait qu’attiser l'exaspération de la blonde, agacée que le monde entier souhaite toujours venir en aide à la pauvre et fragile Molly Oakheart (pas Ivywreath, bas les pattes). Elle est une plante verte et, qu’il le veuille ou non, cela ne changera pas. A la limite, elle pourrait la qualifier de plante carnivore: elle gobe les mouches. On dit souvent que le silence est d’or mais tout de monde, pour le qualifier de silence il faudrait qu’elle soit capable de parler de temps à autre. C’est à peine si elle connaît le son de sa voix - non pas qu’elle veuille le connaître non plus, ceci dit. « Franchement, tu penses que t’accepterait mieux la situation si elle était la pire des pestes ? » Blah blah blah, cela ne l’intéresse pas. Ce n’est de toute façon pas le cas et elle n’a pas le temps de refaire le monde avec des si. Charlie roule des yeux, agacée et fatiguée qu’elle devienne un point de friction entre eux alors qu’elle n’a aucune importance. « Sauf si tu m’dis qu’elle s’incruste dans votre couple. Là je s’rais pas d’accord et le premier à aller la trouver pour lui dire d’arrêter ses conneries ! » - “Ouais ouais calme toi Zorro, tout va bien.” Il n’a personne à sauver et cela ne risque pas de changer: Molly ne viendra jamais s’immiscer dans leur couple. Et même si cela venait à en être le cas, Charlie ne la laisserait pas faire bien longtemps et se ferait un malin plaisir de la dévorer crue.

Finalement, la pression redescend rapidement, surtout alors qu’Holden recentre le sujet autour de sa personne et que Charlie n’a rien contre, bien sûr. Au contraire. Il est important et elle prendra toujours soin de lui, peu importe à quel point leurs avis peuvent parfois diverger sur des sujets annexes. Ce n’est pas Molly qui les divisera, tout de même. Alors elle ne cache pas son étonnement lorsqu’elle apprend qu’il consulte toujours un thérapeute après toutes ces années. « Tu pouvais pas savoir. Personne ne le sait. T’es la première à qui je le dis. » Soudainement apaisée, elle laisse à peine sa tête pencher pour mieux observer son cousin, désormais soucieuse de son état de santé. Si elle est honorée d’être la première à qui il en parle, Charlie est surtout inquiète à l’idée qu’il ait gardé cette information pour lui pendant toutes ces années. Il aurait sûrement été soulagé de pouvoir en parler à quelqu’un bien avant mais il ne l’a pas fait, il a encaissé seul et en silence. L’envie de le prendre dans ses bras et immense mais elle se retient encore, jugeant que cela n’aiderait pas leur discussion. Ça te hante toujours? L’explication semble éternelle et ce sont autant de secondes qu’elle multiplie douloureusement à l’infini. Le visage de la plus jeune se fend d’un rictus désolé et ses sourcils se froncent d’empathie. Elle ne s’attendait pas à de telles révélations de sa part et, de facto, elle n’a absolument aucune idée de comment réagir. Elle n’était tout simplement pas prête, enfermée dans son petit monde de perfection. « Je sais pas si c’est parce que j’ai peur de plus être suivi ou si j’ai peur de plus arriver à vivre sans les médocs. Et putain si c’est ça… » Il s’interrompt et elle bloque son souffle durant la même intervalle sans même s’en rendre compte. « C’est que j’y suis devenu accro, comme un drogué » - “T’es pas un drogué, Holden.” Ce n’est pas ça, cela n’a rien à voir avec ça. Il n’est pas addict à Dieu sait quelle drogue, ce n’est pas de la même teneur. Elle refuse catégoriquement qu’il se considère comme une personne du genre et n’aurait aucun mal à le lui répéter autant de fois que nécessaire avant que cela rentre dans son esprit. “C’est juste… Pourquoi tu as gardé ça pour toi? On aurait pu comprendre.” Charlie n’était pas là le jour de l’accident mais Jean oui. Et quand bien même, elle ne l’aurait jamais jugé, elle ne lui aurait jamais rien reproché non plus. Il est son cousin qu’elle considère comme un frère, elle l’aurait protégé de tout et n’importe quoi, même s’il est son aîné. “Ce n’est pas une mauvaise chose de consulter un psy, tu sais. Surtout si ça t’aide. C’est le principal, à vrai dire.” Pour ce qu’il en est des médicaments, elle se retient encore de tout commentaire à leur sujet.
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Message(#)a million little things (holden) EmptyMar 25 Mai - 18:11

A million little things @Charlie Ivywreath & Holden Atwood

Chez Holden, l'après-midi du 13/01/2021

L’agacement était perceptible dans la voix de Charlie tout comme dans son attitude. Cette façon de rouler des yeux voulait tout dire : le moment était venu de clore le chapitre Molly avant que je ne réveille le dragon à trop parler d’elle ou à ramener le sujet de conversation sur elle. OK j’avoue…Je taquinais un peu ma cousine (et puis, ça me permettait de parler d’autre chose que de moi). J’aime bien la voir s’énerver mais l’expérience m’a aussi appris à savoir m’arrêter et puis, on dit souvent que les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures. J’aurais certainement pu trouver meilleur sujet de plaisanterie que celui de Molly Oakheart mais, en même temps, c’est Charlie qui est venue dessus la première. Elle m’a tendu la perche et, en tant qu’aîné, je n’ai pas pu m’en empêcher et l’ai saisi. Je lâchais un dernier rire puis portais ma boisson excessivement trop sucrée à mes lèvres et voilà, sujet clos (et il valait mieux ; j’avais comme qui dirait atteint les limites de la tolérance de Charlie en la matière !).
Et puis, l’agacement cède la place à l’inquiétude sur son visage, tandis que je me confie sur la thérapie que je suis toujours et mes craintes d’être devenu, avec le temps, dépendant aux médicaments que je prends depuis toutes ces années. Et là, je le vois, son instinct maternel qui reprend le dessus. Elle, la maman de deux enfants, contrainte d’écouter son cousin, pourtant plus âgé qu’elle, lui confier ses problèmes de santé. Elle encaisse le coup, le choc de la révélation et m’interroge doucement : « Ça te hante toujours? ». A cela, je n’arrive à rien répondre d’autre qu’un long soupir, qui exprime toute ma lassitude et ma peine que je porte en moi depuis toutes ces années, ainsi qu’un lent hochement de tête. Il n’y a rien d’autre à ajouter. De toute manière, que j’arrête de consulter ou non, que j’arrête les médicaments ou non, personne n’arrivera à me débarrasser totalement de ce sentiment de culpabilité d’avoir envenimer la situation avec ma dispute avec Jean, de ne pas avoir insister suffisamment pour que notre sœur ne s’attache quitte à l’avoir attaché moi-même et, plus que tout, d’avoir survécu. Je garderai tout ça en moi jusqu’à la fin ; mon thérapeute m’avait prévenu…Mais j’étais jeune et je devais apprendre à vivre avec, à aller de l’avant et cela commençait d’abord à mettre mes proches dans la confidence de ce que j’ai traversé et traverse encore. Et, avant même mes parents ou Jean, c’est Charlie que j’ai choisi. Elle n’était peut-être pas avec nous dans la voiture ce soir-là, mais elle était avec moi tous les jours qui suivirent l’accident et dans les pires moments où je ne pensais jamais pouvoir m’en remettre. Elle, elle était là. Attentive à ce que je lui dis, je sens son regard sur moi et j’ai du mal à la regarder en retour. C’est que j’ai un brin de fierté malgré tout et là, en cet instant, je jouais carte sur table, je dévoilais mes sentiments. J’ai toujours eu du mal avec ça – pas pour rien que mes relations avec les filles sont quasi-inexistantes – mais face à Charlie, j’y arrive plus facilement, même si je sais que ces révélations-là vont lui faire du mal, vont l’inquiéter et l’amener à s’interroger sur les raisons qui m’ont poussé à garder tout ça pour moi pendant tout ce temps. Déjà, l’entendre me dire qu’à ses yeux, je n’ai rien d’un drogué me soulageait un peu mais j’étais obligé de la contredire : « Peut-être pas pour les médocs qui me calment les nerfs. Ça, c’est vrai que ça va mieux. Je ne les prends plus que quand je dois faire face à un truc vraiment super important pour moi. Mais sinon, le club d’échec m’aide à m’aérer la tête et ici, j’ai Copernic. Mon côté scientifique était pas super convaincu par les théories comme quoi les animaux peuvent aider les personnes souffrant d’anxiété ou de dépression. Mais je dois reconnaître que j’ai moins l’angoisse de rentrer chez moi le soir maintenant qu’il est là. Ça me fait me dire que quelqu’un compte sur moi et m’attend. En attendant que ce soit une vraie personne, un chien, c’est déjà un bon début ! » Je souris, histoire de lui montrer que oui, là-dessus, je vais bien mieux mais je poursuis sur le côté négatif : « Mais par contre, j’peux plus fermer l’œil sans somnifère. Si j’en prends pas, je dors pas. Je prends la moitié d’un comprimé et je dors deux…trois heures max. J’en prends un et je dors six heures mais quand j’en prends deux, je dors presque dix heures d’affiler et je me réveille en mode zombie. J’suis bon à rien quand j’en prends mais si j’en prends pas, je ne dors pas et j’peux pas me le permettre. J’suis enseignant-chercheur je DOIS avoir toutes mes capacités intellectuelles ! ».

La question des somnifères restait sans réponse ni solution. J’ai bien essayé de réduire la dose ou de passer sur un comprimé moins dosé. Rien à faire. Restaient peut-être des solutions alternatives, comme l’hypnose. Mais je n’osais pas m’aventurer sur ce terrain-là. « C’est juste… Pourquoi tu as gardé ça pour toi? On aurait pu comprendre. » Je hausse les épaules, garde le silence, pensant que ce haussement d’épaules était suffisant : « J’sais pas trop… » finis-je par répondre d’un air peu convaincu. « Peut-être parce que je vous voyais faire vos vies et que je me suis dit que ça vous soûlerait d’entendre mes…problèmes. J’veux dire…Je vous en ai fait baver, après l’accident. Vous avez été là pour moi, toi la première. J’crois j’avais un peu honte de devoir vous infliger ça, encore. » Ma réponse était assez décousue. Je disais les mots qui me venaient à l’esprit tels quels et après avoir parlé, c’est vrai que je me sentais honteux. Honteux d’avoir agit ainsi et honteux de ce que je venais de dire et me répéter que je venais de dire tout ça à ma sœur de cœur ne m’aidait pas à me sentir un peu mieux. Mais elle parvint à me faire voir à nouveau le bon côté des choses avec sa remarque sur le fait de consulter un psychologue et qu’il n’y a pas de raison d’en avoir honte. J’allonge le bras, glisse ma main sur la table et me saisis de l’une des siennes que je sers doucement : « C’est vrai..ça m’aide beaucoup. Il est super d’ailleurs. C’est lui qui m’a dit que si je voulais aller de l’avant, je devais me montrer honnête avec mes proches, leur dire ce que j’ai traversé et traverse encore, même si c’est plus facile aujourd’hui qu’il y a dix ans. Et je me suis dit…que si je devais le dire à quelqu’un en premier, c’était à toi. T’as été plus présente pour moi que mes parents ou ma sœur Charlie. J’oublierai jamais ça. »

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Message(#)a million little things (holden) EmptyMar 1 Juin - 1:34

Quand les jumeaux seront plus grands et en âge de parler, Charlie sait par avance qu’elle leur apprendra à répondre par des mots et non des onomatopées. Elle ne veut pas qu’il y ait d’omerta et de non-dits dans la famille qu’elle construit lentement et difficilement. Pour autant lorsque la réponse d’Holden se résume à un soupir, elle n’en comprend que trop bien sa teneur. Bien sûr que tout ceci le hante toujours ; il n’a pas besoin de répondre par un ‘oui’ clair pour qu’elle le comprenne. Elle aurait été dans la même situation si elle avait été là, elle aussi, cette fameuse nuit - pour autant elle n’a pas besoin de vivre la même horreur pour comprendre qu’il en garde encore des séquelles émotionnelles.

Doucement, pas à pas, Charlie s’applique à le rassurer sur les sujets où elle a encore un peu de pouvoir, à commencer par lui assurer qu’il n’a rien d’un drogué. Holden, lui, tente de la rassurer en lui énumérant longuement pourquoi il n’est pas au bord du gouffre et tout ce qu’il y a encore de positif dans sa vie. L’interminable anecdote sur Copernic la fait tendrement sourire : elle n’a jamais douté de l’impact qu’a le chien sur lui. Il sourit bien plus dès qu’il se retrouve de nouveau entre ses pieds et qu’il bave sur ces derniers. Charlie, elle, sourit bien moins lorsqu’il lui raconte sa difficulté à trouver le sommeil sans somnifère. Ce n’est pas un problème auquel elle a un jour été confronté mais cela ne l’empêche pas d’être empathique et de vouloir se mettre à sa place, sa gorge plus serrée que jamais. “Tout va bien Hol’, je suis sûre que plein de gens en prennent eux aussi.En prennent, des somnifères. Tous n’ont pas assisté à la mort de leur petite soeur mais ce n’est pas un détail qu’elle juge nécessaire de soulever. Ses mots sont encore trop maladroits, elle n’arrive pas à trouver les bons pour rassurer au mieux son cousin. “Personne ne remet en cause ton travail ou tes capacités.” Puisqu’il en doutait, la plus jeune préfère rapidement lever le voile à ce sujet, d’une voix aussi douce que possible. Elle ne dit pas ça parce qu’il est de sa famille, loin de là : elle pense réellement chacun de ses mots.

Enfin, elle pose la question qui importe le plus à ses yeux en cet instant, à savoir pourquoi est-ce qu’il ne lui a pas parlé de tout ceci plus tôt. Elle sait qu’elle aurait déjà tout fait pour lui, à l’époque, et elle espère aussi que cela l’aurait aidé et évité d’être aussi mal en point qu’il l’est en cet instant. “T’es la famille. Tes problèmes sont mes problèmes.” C’est faux, en réalité, puisqu’elle ne tient pas autant en estime chaque membre de sa famille mais pour Holden, la règle n’a aucun mal à s’appliquer. Il fait partie des rares pour qui elle est une réalité et elle veut qu’il le sache. Elle sera toujours présente pour lui, quoi qu’il se passe dans sa vie, peu importe que ce soit réjouissant ou non, et elle le démontre une fois de plus en venant saisir sa main avec la sienne. La blonde ajoute un petit sourire en coin pour le rassurer : il n’a jamais été un poids et il ne le sera jamais. “On ne peut pas t’en vouloir parce que tu as vécu un accident. Ça serait injuste.” La définition même de l’accident rend la chose imprévisible. Qui plus est, il serait totalement injuste pour lui de s’en vouloir alors qu’il n’a aucune faute dans cet incident, comme elle le lui a déjà expliqué des centaines de fois, le cœur en vrac et l’âme en peine. “Ca me semble important d’être là pour toi… Tu sais que je serai toujours là, si jamais tu as besoin de quoi que ce soit.” Et même s’il n’a besoin de rien, elle continuera d’être à ses côtés, surtout maintenant qu’elle sait qu’il allait aussi mal et qu’elle n’avait rien vu : elle se sent redevable. “Tu voudrais… Passer quelques jours à la maison ? Je sais pas si ça t’aiderait mais les jumeaux seraient contents de te voir.” Les jumeaux sont une excuse universelle à toute chose et ils ont bons dos, mais elle ne ment pas lorsqu’elle lui assure qu’ils seront heureux de voir la chevelure blonde d’Holden. Ils se feront un malin plaisir de jouer avec ses joues et il pourrait rester aussi longtemps qu’il le voudrait sans qu’elle ne pense le mettre à la porte à aucun moment.
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Message(#)a million little things (holden) EmptyJeu 17 Juin - 11:16

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Chez Holden, l'après-midi du 13/01/2021

Charlie se veut rassurante. Sa voix compatissante et pleine d’empathie me dit que ce n’est rien, que je ne suis pas dépendant des pilules pour dormir car cela voudrait dire que des milliers d’autres personnes souffriraient alors de la même dépendance que moi tant nous sommes nombreux à souffrir d’insomnie. « Pas pour les mêmes raisons » que je pense mais je n’en dis rien et je préfère hocher lentement la tête, acquiesçant à sa remarque d’un « Ouais » en haussant les épaules. De toute façon, je sais que je n’ai pas besoin d’aller au bout de ma pensée. Je savais très bien qu’elle pensait la même chose que moi ; inutile donc de mettre des mots sur une pensée commune. C’était ça aussi que j’ai toujours adoré, adore encore et adorerais toujours avec Charlie ; cette transmission de pensée qui faisait que nous n’avions pas forcément besoin de parler pour savoir l’état d’esprit de l’autre. Un regard, un geste, une attitude et c’était tout ce qu’il nous fallait pour communiquer. Et aujourd’hui encore, cela se vérifiait. « Personne ne remet en cause ton travail ou tes capacités » rajouta-t-elle sur le même ton. J’y répondis par un sourire avant d’ajouter à mon tour : « Ouais mais c’est moi qui me met la pression à moi-même tu vois. Et j’vois très bien que parfois, j’suis clairement pas à 100% et ça m’énerve. Mais bon heureusement, c’est pas tout le temps non plus donc ça va. Ça reste supportable, même pour moi ». Un clin d’œil pour la rassurer et puis il m’a fallut lui expliquer pourquoi je ne lui en avais pas parlé plus tôt.

Je n’ai jamais été très doué pour exprimer mes sentiments, quels qu’ils soient et peu importe qu’ils concernaient un membre de ma famille, un ami ou même une petite-amie. Là encore, ce fut compliqué pour moi de lui dire pourquoi j’avais préféré garder tout ça pour moi plutôt que de la mettre au courant et c’est vrai qu’en l’entendant me répondre que mes problèmes sont aussi les siens, je me rendis compte qu’à elle, au moins, j’aurais pu le dire bien plus tôt. Mais je ne suis pas du genre à ne voir que mes problèmes. J’ai horreur des gens qui ne voient qu’eux et leur nombril, qui ne cessent jamais de se plaindre sans jamais demander à l’autre « Et toi, comment tu vas ? ». A cette époque, j’étais tellement au fond du trou que je ne voulais pas attirer ma cousine dans ma propre spirale autodestructrice. Charlie prend parfois les choses tellement à cœur, surtout quand ça commence à me concerner, que je craignais qu’elle ne se rende elle-même malade à force de vouloir m’aider. C’est pourquoi je ne lui avais rien dit ; pour la protéger des mauvaises ondes que je dégageais il y a quelques années. Aujourd’hui je vais beaucoup mieux, mais j’aurais pu le lui dire quand même bien plus tôt…Pendant mes études à Canberra ou peu après mon entrée en fonction à l’université de Brisbane en tant qu’enseignant. J’allais déjà mieux à cette époque, pas aussi bien que maintenant c’est vrai, mais j’allais mieux. J’aurais pu le lui dire à ce moment-là, mais je n’ai rien fait et je m’en voulais à présent. Je sens sa main se saisir de la mienne et ce contact me bouleverse intérieurement. Je sens une boule se former au milieu de ma gorge tandis que je viens poser mon autre main sur la sienne. J’entends ses mots mais je n’ai pas la force de répondre, sentant que ma voix pouvait se briser d’une seconde à l’autre. Alors je préfère baisser le regard sur nos mains posées l’une sur l’autre sur la table et je hoche la tête, en silence. « Je sais Charlie… » soufflais-je malgré tout quand elle m’assura être toujours là pour moi. Elle me propose enfin de venir passer quelques jours chez elle avec ses enfants. Un sourire s’étire sur mes lèvres : « J’adorerais ouais ! » répondis-je. « Pendant les prochains congés scolaires? J’ai rien de prévu donc si toi ça te va…Ce s’rait vraiment avec plaisir pour une semaine ».


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Message(#)a million little things (holden) EmptyJeu 24 Juin - 17:52

Elle ne le lui dira jamais en face mais la jeune femme trouve que Holden a quelque chose d’infiniment touchant en lui, sentiment qui n’a rien à voir avec le fait qu’ils soient de la même famille et qu’elle ne puisse pas avoir un avis objectif sur lui. Charlie n’est pas stupide, elle sait bien avoir une place particulière dans son coeur et dans sa vie, tout comme elle sait qu’il ne parlerait pas de la même façon si qui que ce soit d’autre était assis face à lui aujourd’hui. Mais quand bien même. S’il agit ainsi avec elle, c’est qu’il en est capable et elle ose espérer qu’un jour il trouvera une personne avec qui il se sentira aussi à l’aise pour pouvoir tout lui raconter à son tour - et il va de soi que cette personne n’était certainement pas Molly, il fonçait droit dans le mur avec elle (métaphore inappropriée, n’est-ce pas ?). « Ouais mais c’est moi qui me met la pression à moi-même tu vois. Et j’vois très bien que parfois, j’suis clairement pas à 100% et ça m’énerve. Mais bon heureusement, c’est pas tout le temps non plus donc ça va. Ça reste supportable, même pour moi » Ce sont autant de choses qu’elle voudrait pouvoir régler d’un coup de baguette magique mais en reste encore incapable, alors elle se contente au moins de lui sourire tendrement à son tour. Il est dur avec lui-même, bien plus dur que ne le serait qui que ce soit d’autre. Tout ce qu’elle espère, c’est qu’un jour il s’en rendra compte et se laissera à lui même un peu de marge de manœuvre et de temps allant avec. Son métier lui impose de donner le meilleur de lui-même mais ce n’est pas pour autant qu’il ne l’est pas déjà en restant naturel ; et elle espère que ça aussi, il finira par le comprendre.

A défaut de pouvoir poser des mots nécessaires sur la situation, c’est son côté maternel qui vient prendre le dessus lorsqu’elle avance sa main pour venir prendre la sienne. Ses doigts se nouent naturellement autour de ceux de son cousin, se voulant rassurants au possible alors qu’elle y associe un sourire supplémentaire, ses yeux bleus ancrés dans les siens. Il aura besoin de temps et de beaucoup de courage, mais Charlie ne doute pas un seul instant qu’il saura se remettre de cette épreuve et en apprendre beaucoup sur lui-même. Peu peuvent se vanter d’avoir vécu autant de choses et bien qu’il ne le fera pas lui-même, le résultat reste le même : il a changé depuis l’accident, il a été forcé de grandir et de voir le monde différemment que n’importe quelle personne de son âge. Ce n’est en rien une mauvaise chose : il n’est pas fautif dans cet accident, il n’aurait rien pu y changer. « Je sais Charlie… » Il sait qu’elle restera toujours présente, c’est au moins un bon début, lequel va de paire avec le simple fait qu’il ne refuse pas la présence de sa main contre la sienne et, au contraire, y ajoute même la seconde sienne. Les cousins ne sont généralement pas friands de gestes affectifs mais celui-ci est plus que nécessaire.

Finalement, ne cherchant pas à retrouver un regard qu’il lui cache volontairement, la plus jeune se permet de lui proposer de venir passer quelques jours chez elle pour voir les jumeaux et simplement se vider l’esprit, dès qu’il en aura l’occasion. « J’adorerais ouais ! » A nouveau, il semble avoir l’énergie d’un enfant. Il s’entendra particulièrement bien avec Siobhan. « Pendant les prochains congés scolaires? J’ai rien de prévu donc si toi ça te va…Ce s’rait vraiment avec plaisir pour une semaine » - “Tu viens quand tu veux, on ne bouge pas. Tu sais que tu es toujours le bienvenue.” Peu importe l’heure du jour ou de la nuit, vacances scolaires ou non, c’est au moins une promesse qu’elle peut lui faire : son appartement est tout autant le sien, il peut y passer autant de temps qu’il le souhaite, dès qu’il le souhaite. “Les jumeaux font leur nuit, c’est promis.” Qu’elle se permet enfin d’ajouter, lui assurant ainsi que cette invitation n’a rien d’un piège mais tout d’une sincère marque de fraternité.
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