@matt mcgrath
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Tu avais promis à ton frère que tu le ramènerais faire un tour d’auto-tamponneuses avant que la fête foraine ne ferme pour la nuit. Si David n’était pas habitué d’être encore de sortie à cette heure tardive, il ne montrait aucun signe de fatigue, ni même d’agitation après une altercation difficile plus tôt dans la soirée. Tu avais quitté Livia il y a longtemps il te semblait, elle qui devait évidemment rentrer à une heure décente vu l’humeur de son petit garçon alors que son heure de dodo était arrivé bien plus rapidement que tu ne l’avais réalisé. David tient ta main comme il le fait si souvent et tu sais que sans vous connaître, vous pouvez trop facilement passer pour un couple. Malgré l’air trop souvent absent qui habite de manière presque permanente le visage de ton frère, il paraît bien pour un garçon de son âge. Il fait même légèrement plus vieux que sa vingtaine en approche alors que toi, avec tes cheveux bruns surtout, tu fais bien plus jeune que ta trentaine qui est pourtant imminente. Les auto-tamponneuses sont à l’autre bout de la fête foraine et t’as les pieds qui commencent à se fatiguer. Tu songes sincèrement à revenir sur ta promesse, surtout que t’es à moitié convaincue que ça fait longtemps qu’il a oublié David, mais tu détestes dire quelque chose et ne pas aller jusqu’au bout alors tu amorces le chemin jusqu’à l’entrée de la fête foraine, là ou se trouve la piste de voitures lumineuses. C’est un stand vendant différents breuvages et trucs à grignoter qui attire toutefois le regard de David, qui te signe de part sa main sur ses lèvres qu’il veut manger. Devant une demande si claire, tu ne peux pas lui refuser quoique ce soit alors vous vous arrêtez devant le stand et tu demandes ce qui lui tente en pointant tour à tour l’image d’un sac de popcorn et celle d’une pomme d’amour. Il pointe vaguement vers le popcorn. Tu lui demandes de répéter juste pour être certaine de son choix parce que tu le connais assez pour savoir que parfois il choisit sans vraiment porter attention à ce qu’il demande. Il pointe le popcorn à nouveau et tu en commandes donc un sac à partager ainsi qu’un breuvage pour toi. Tu passes le sac à David que l’on te le donne, et tu attrapes une paille que tu mets distraitement dans ton verre sans réaliser qu’il y a quelqu’un qui s’est placé très près derrière toi. Le face à face est immanquable et tu sursautes, la moitié de ton verre qui se renverse sur ta robe d’été fleurie. Tu lèves les yeux, sous le choc, mais c’est un sourire qui habite tes lèvres lorsque tu reconnais le visage de celui qui te doit maintenant un nouveau breuvage. « McGrath. » Ça fait longtemps, très longtemps même que tu n’as posé les yeux sur le sourire enfantin qui habite son visage. « T’avais qu’à me le dire si t’aimais pas ma robe, je l’aurais pas mal pris. » David ne réalise même pas ce qui vient de se passer, trop occupé à manger son popcorn et en mettre partout autour de lui.

@penny stringer
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Lily fait ce qu’elle sait faire de mieux, c’est-à-dire trouver quel est le stand à même de vendre les meilleures pommes d’amour. Je sais pas ce qui a bien pu se passer depuis qu’on est mariés ou ensembles ou juste qu’on vit dans la même bulle, mais apparemment elle est devenue encore plus accro au sucre que moi et ça, ça devrait être alarmant. Pour d'autres. Dans mon cas de figure, j’trouve ça foutument adorable qu’elle ait adapté ses papilles au point où goûter une armée de gâteaux et de cupcakes et de glace dans une journée, doublée d’un lot de cocktails à tester au café puisse passer comme de l’eau sur le dos d’un canard pour elle. Elle est parfaite, je l’avais déjà dit? Bref.

Ce qui l’est moins, parfait, c’est ma limonade qui goûtait le ciel, mais qui se retrouve renversée sur la gamine face à moi sans que je puisse même le réaliser. J’ai dit gamine parce que sa robe lui en donne l’air, mais quand mes yeux rieurs tombent sur les siens avec l’idée de blaguer comme un con en faisant genre c’est un drame, mais être rapidement prêt à quand même payer son pressing, c’est la surprise qui prend le relais.

« McGrath. »
« Stringer. »

Elle force le ton sérieux, je réplique avec le même. Ça a tout d’une scène de farwest et c’est à savoir qui dégainera son fusil en premier. Dans mon cas, c’est un immense sourire Colgate qui renchérit la seconde d’après. « T’avais qu’à me le dire si t’aimais pas ma robe, je l’aurais pas mal pris. » « J’ai toujours préféré les gestes aux paroles. » mes épaules que je hausse, quand même un brin désolé de lui avoir donné une douche inopinée. Au moins, il fait chaud et soleil à fond, elle devrait sentir les citrons mais sécher relativement rapidement.

« Tu partages? » en attendant, y’a quelqu’un à côté d’elle qui a l’air de vivre sa meilleure vie à gober du popcorn comme si son existence en entier en dépendait et ça, c’est beau. Il répond pas mais son regard me donne presque l’impression que j’ai un passe-droit, et c’est avec un geste aussi lent qu’exagérément intéressé que j’approche mes doigts de son sac si bien protégé. « Caramel. Un connaisseur. » une bouchée plus tard et j’hoche de la tête, entendu, l’approbation rapide sur la gâchette.

@matt mcgrath
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« Stringer. »

Ça fait longtemps que ton nom a pas filé d’entre ses lèvres. Ça fait bizarre. Il a jamais eu l’habitude de le dire sur un ton si sérieux non plus, tout comme tu n’as jamais vraiment eu l’habitude de l’accueillir de la sorte non plus. On dirait presque que c’est dans une autre vie tellement ça fait longtemps et tu pourrais faire une remarque banale pour faire la conversation dans ses lignes, mais t’es trop occupée à essayer d’éponger le liquide citronné sur ta robe, sans grand succès. Ça va tâcher, tant pis. Ce n’est qu’une robe de plus parmi une   (probablement trop) grande collection. « J’ai toujours préféré les gestes aux paroles. » Tu hoches la tête, oui, tu t’en souviens très bien. « Donc pas besoin de te dire que j’vais t’envoyer la facture du nettoyage de la robe, je me contente de le faire? » Ta voix est sérieuse mais ton regard moqueur et tu sais que Matt va comprendre que t’as pas vraiment l’intention de lui envoyer une quelconque facture « Au café, c’est ça? » Manière détournée de savoir si c’est toujours ce qu’il fait dans la vie. Ça t’arrache un sourire d’ailleurs que tout de suite l’attention de Matt est attiré soit par ton frère, sa manière de manger ou bien même la bouffe qu’il a entre les mains. Tu serais pas surprise de comprendre que c’est un mélange des trois d’ailleurs.

« Tu partages? »
« Bonne chance. Il aime pas partager, surtout pas avec les inconnus. »

S’il y a bien une chose qui défini ton frère, c’est bien cette manière qu’il a d’être très territorial avec sa nourriture. Mais il s’essaye quand même le McGrath et il y a un rire qui siffle entre tes lèvres alors que tu t’attends à ce que ton frère rapproche le sac vers lui sans laisser une chance à Matt d’en prendre ne serait-ce qu’un morceau. « Caramel. Un connaisseur. » Et juste comme ça, Matt prend une bouchée sous le regard curieux de David et toi, t’es choquée de réaliser que David non seulement ne retire pas le sac de sous la main de Matt, mais en plus il le tend vers lui, comme s’il connaissait bien le McGrath, comme si c’était normal pour lui de partager son bien le plus précieux (dans le moment évidemment) avec un parfait étranger. « Évidemment, si quelqu’un peut charmer mon frère en moins de trois mots, ça ne peut être que toi. » Matt et ce charisme qui n’a jamais laissé personne indifférent, toi la première. « Je t’ai déjà parlé de mon frère, David. » que tu dis finalement pour présenter les deux hommes alors que David ne lâche pas Matt des yeux lui qui évite généralement les contacts visuels. T’as aucune idée s’il se souvient, Matt, mais t’expliques pas. Tu laisses David dire silencieusement ce que les mots n’ont pas besoin de préciser.

@penny stringer
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« Donc pas besoin de te dire que j’vais t’envoyer la facture du nettoyage de la robe, je me contente de le faire? » oh que ça lui va pas de jouer les filles aussi sérieuses que ça. J’ai juste envie de lui ébouriffer les cheveux, j’ai juste envie de lui tirer la langue. « Au café, c’est ça? » « Tu te souviens encore de l’adresse du DBD depuis le temps? » à la place, je joue son rôle à elle à la perfection - aheum. Un éclat de rire casse ma moue faussement outrée de pas l'avoir vue dans le coin depuis cent ans. C’est bien évident qu’elle ne me filera pas la facture comme le fait que je ne lui reproche absolument pas de ne plus passer au café. Elle venait tout le temps, y’a un moment. Sa vie l’a amenée ailleurs et elle fait bien ce qu’elle veut Penny, on s’est jamais forcés à quoi que ce soit de toute façon.

Et étrangement, malgré les paroles de la brune - elle était pas blonde, avant? j’aurais parié. - j'arrive quand même à approcher ma main du paquet de pop corn de son cavalier du dimanche. « Bonne chance. Il aime pas partager, surtout pas avec les inconnus. » « Mais j’suis pas un inconnu, t’es si harsh. » 1 point pour moi, 0 pour Penny, alors que mon nouveau meilleur ami pour les besoins de la cause me laisse non seulement piquer dans ses réserves une fois, mais une seconde l’oeil brillant la bouche en coeur.

« Évidemment, si quelqu’un peut charmer mon frère en moins de trois mots, ça ne peut être que toi. » ce serait mentir de dire que je gonfle pas le torse, que je me sens pas comme un héros parmi les hommes. Des petites victoires qui goûtent la fleur de sel et le caramel grillé, j'en prendrais à tous les jours. « Je devrais m’excuser mais que veux-tu, c’est naturel. » ce qui est naturel aussi, c’est le battement de paupières qui vient avec le sourire de vainqueur. « Je t’ai déjà parlé de mon frère, David. » David, elle le dit avec tellement de tendresse dans la voix que c’est comme si je l’entends m’en parler encore, quand elle était venue avec lui au DBD. Ça date d’une vie et c’est pas compliqué d’additionner les morceaux ensembles. « Oui, je me rappelle. » un coup d’oeil à Penny, rien de sous-entendu, rien de prenant non plus. Et de retour à David, lui et son sourire solaire un peu dissipé mais jamais autre chose que doux à observer. Il est beau dans toutes ses manières et dans tous ses gestes.

« T’es venu pour manger ton poids en popcorn buddy, ou vous aviez d’autres plans d’envergure? » l'attention de David qui quitte le profil de sa soeur pour fixer le mien. De son index collant de sucre,  il finit par se hisser question de pointer le stand de son choix. Ça oscille entre les voitures tamponneuses et la pêche aux canards, dans le doute je me réserve mentalement du temps pour rester avec eux au moins pour les deux. « Il me provoque en duel? Tu me provoques en duel? » à Penny d’abord, à David ensuite. Mon sourire je l’espère, suffira à en étaler un sur leurs visages au passage.
(c) ethereal

@matt mcgrath
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« Tu te souviens encore de l’adresse du DBD depuis le temps? » Il fait son sérieux mais ne tient pas le rôle très longtemps, il faisait déjà un piètre acteur il y a quelques années et il y a quelque chose d’assez rassurant de réaliser que c’est encore le cas aujourd’hui. « J’y vais encore parfois. Besoin de caféine et tout ça. » que tu lui dis, sourire en coin sur les lèvres. Il y a des choses qui ne changent pas de ton côté aussi et ton besoin puissant de caféine à chaque heure de la journée est définitivement l’une de ses choses qui ne s’est pas estompée avec le temps, au contraire. Et puis il y a Matt qui fait ce qu’il fait de mieux et obtient tout ce qu’il veut avec un sourire alors que David partage bien trop aisément son popcorn avec le McGrath qu’il n’a rencontré qu’une mince petite fois dans sa vie, trois siècles auparavant, ou du moins, c’est l’impression que tu avais quand tu tentais de te souvenir de l’époque ou tu partageais des cafés (et plus si affinités) avec le brun qui se sert allègrement dans le sac de popcorn de ton frère. « Je devrais m’excuser mais que veux-tu, c’est naturel. » qu’il dit beaucoup trop fier et ça ne fait que tirer un autre sourire sur ton visage.

« Oui je me rappelle. »

Et tu te demandes si lui aussi, il a l’impression que c’était dans une autre vie alors que vos chemins se sont simplement perdus de vue, sans animosité aucune alors que votre histoire n’a jamais eu pour terme d’être sérieuse ou à long terme. « T’es venu pour manger ton poids en popcorn buddy ou vous aviez d’autres plans d’envergure? » Il réagit pas sur le coup David, il prend un moment à analyser la question comme toujours et tu t’attends même pas à ce qu’il lui réponde, mais il pointe ton frère dans la direction de ce que tu sais être les autos tamponneuses, même si ça peut être plus ou moins précis pour quelqu’un qui ne sait pas. « Il me provoque en duel? Tu me provoques en duel? » « Un duel d’autos tamponneuses ouais. C’était notre gros plan d’envergure de la soirée. » que tu lui dis, toujours avec ce rire dans la voix. « T’es venu ici tout seul? » que tu demandes, sachant pertinemment qu’il doit bien y avoir quelqu’un qui l’accompagne pas loin. Et puis tu te souviens soudainement de l’avoir vu dans une annonce de Mariés au premier regard et ton regard se pose automatiquement sur sa main gauche qui est bel et bien orné d’un anneau. « C’est nouveau ça. » que tu dis, en pointant sa main. « J’t’aurais pas imaginé être le genre à faire de la télé-réalité. »

@penny stringer
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« Un duel d’autos tamponneuses ouais. C’était notre gros plan d’envergure de la soirée. » et tout s’explique au fur et à mesure que Penny éclate de rire. Elle est belle quand elle est pas recouverte de tous les artifices qu’ils lui foutent sur la tête pour faire la présentable sur les tapis rouges. Mais elle doit le savoir, elle qui a l’air de respirer, bien plus normale et bien plus à l’aise qu’où que ce soit j’ai bien pu la voir faire les manchettes. Mais bon, celui qui remporte la palme du plus grand chill, ça reste David. Il est dans son élément, les doigts collants de caramel et les yeux qui brillent tellement qu’il me donne envie de m’acheter une auto tamponneuse tant il les vend bien. « T’es venu ici tout seul? » « Nope, mais tu me connais, j’ai toujours du temps pour sauver mon honneur. » et mener à bien son fameux duel. Derechef, j’initie un pas vers le stand, un popcorn volé de plus au compteur.

Son coup d’œil dévie à mon annulaire quand j’en suis à acheter les tickets pour le trio atypique qu’on peut bien former sans que ça ne me dérange le moindrement ou qu’on ait l’air l’un ou l’autre de s'en faire. « C’est nouveau ça. » ah ouais? que mon expression a l’air de lui renvoyer, quand à mes yeux la bague a rien de nouveau au sens où elle sera bientôt à mon doigt depuis une année complète. Même quand on a pris une pause Lily et moi, jamais je l’ai retirée. « J’t’aurais pas imaginé être le genre à faire de la télé-réalité. » elle pique, mais ses fossettes et son sourire rendent la vanne bien plus mignonne qu’agressive. « J’t’aurais pas imaginé être le genre à me regarder faire de la télé-réalité. » un battement de paupières de princesse et un sourire Colgate de charmeur de boîte de céréales plus tard et je finis par tendre dans un rire à David son entrée pour faire partie du prochain groupe à piloter les bolides qui le font tant rêver.

« Elle est pas loin si tu veux lui demander un autographe. Lily. » ma co-star de télé-réalité de l’une, mais surtout ma femme de l’autre. Lily qui doit acheter son poids en glaces ou négocier sang et sueur pour qu’on ait la meilleure place dans la grande roue une fois que le soleil commencera à se coucher et qu’on voudra y grimper pour voir la ville doucement s’apprêter à se plonger dans la nuit. Elle me rend heureux Lily, ça paraît. Mon visage trahit pas. « T’as l’air bien. » et le sien à elle aussi, bizarrement. Penny qui me rassure, sans rien faire et rien dire, juste en ayant l’air bien.

(c) ethereal

@matt mcgrath
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« Nope, mais tu me connais, j’ai toujours du temps pour sauver mon honneur. » Honneur qui n’en est sûrement pas à sa première attaque et dont David n’est certainement pas le plus grand adversaire. Mais il joue le jeu le McGrath et ça te fait sourire alors que vous vous dirigez tous les trois vers le stand des auto-tamponneuses. Il y a David qui s’excite à côté de toi, ses mains qui s’agitent sous son visage, son flapping qui n’a rien de surprenant pour toi mais qui attire tout de même l’attention de quelques personnages au passage. Si t’es habituée que l’on te regarde toi, t’as toujours un peu plus de mal lorsque les regards se tournent vers David et c’est toujours contre ton gré que tu retiens quelques répliques piquantes, préférant te concentrée momentanément sur la chimie instantanée entre ton frère et Matt qui continue de piquer des popcorns dans le sac de David.

« J’t’aurais pas imaginé être le genre à me regarder faire de la télé-réalité. » Touché. Tu souris de plus belle alors que David lui ignore complètement votre discussion, bien trop concentré sur le fait que d’ici quelques minutes, il va de nouveau être dans ses fameuses auto-tamponneuses et rien ne pourrait être plus important ou plus fascinant que ça pour lui dans le moment immédiat. « J’ai vu que les annonces pour être bien honnête. » Il y avait quelque chose de drôle à voir son ex participer à un tel concept d’émission et si tu étais contente de savoir que ça semblait avoir fonctionné pour lui (du moins, c’est ce que l’anneau à ton doigt te portait à croire), tu avais tout de même décidé de ne pas suivre l’aventure de trop près. « Elle est pas loin si tu veux lui demander un autographe. Lily. » Et c’est au moment même ou il dit son nom que tu réalises que tu l’as connais, sa fameuse co-star, sa femme. « Elle ferait pas du bénévolat à l’hôpital par hasard? » Tu n’avais pas vraiment fait le lien lorsque tu l’avais rencontré quelques mois plus tard, dans tout son accoutrement de Blanche-Neige, mais avec Matt sous les yeux, tu semblais revoir les annonces, les yeux bleus si particuliers de la jeune femme et voilà que tu ne doutais plus du tout, bien que tu posais la question juste pour être certaine. « T’as l’air bien. » Tu hausses les épaules doucement. C’est vrai que t’es bien, en ce moment. Pour la première fois depuis longtemps déjà, non pas qu’il soit au courant Matt. « Toi aussi. » C’est vrai après tout. Il a jamais eu l’air d’un gars triste ou quoique ce soit, mais il y a définitivement un petit quelque chose de plus dans son regard. « Pas trop ennuyeux, la vie d’homme marié? » Qui aurait cru qu’il serait le premier de vous deux à se caser sérieusement? « Je suis contente de voir que ça a fonctionné, pour vous deux. »

@penny stringer
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« J’ai vu que les annonces pour être bien honnête. » à mes éclats de rire viennent les siens, Penny qui a jamais été du genre à mentir de toute façon, ni maintenant ni jamais. Pourtant, ça sonne presque comme un combat, quand je dégage mon regard du popcorn de David pour le planter dans le sien, western style. « J’ai fini par écouter trois épisodes. Je gagne? » de sa série, de celle dans laquelle elle tournait à l’époque. Je savais même pas qu’elle était actrice, c’étaient les gars au DBD qui avaient fini par m’asseoir devant le générique où elle battait des cils de la même manière qu’elle l’avait fait, le premier soir au bar quand elle avait pas payé un seul de ses verres. Les soirs d’après, aussi. Cette époque-là est passée, Lily en est la preuve. J’ai plus du tout envie de tester mes nouvelles inspirations de pina colada avec des clientes, je veux remplir la cave à vin rien que pour la vider avec ma femme. « Elle ferait pas du bénévolat à l’hôpital par hasard? » ma femme que Penny connaît? « Yep. Toi aussi? Tu joues qui? » enfin un personnage que je connaîtrais à prime abord, parce que le fait d’avoir grandi avec deux sœurs fans de Disney venait avec certains avantages faut dire. Je connais mes classiques en VHS.

Me marier, donc. Et l’air que ça me donne, le sourire niais en permanence – oui, plus présent et plus là tout court que d’habitude. « Toi aussi. » je sais pas ce qui la rend heureuse, ou qui, mais ça me plaît de voir qu’elle profite de sa journée, qu’elle a du soleil qui lui tatoue les joues, et qu’elle va bien, juste bien. Faut dire que je lis les potins et que j’ai vu, que ça allait pas ses trucs – bon, lui dites pas que je suis un vrai blogueur de stars sans le blogue depuis son passage express dans ma vie, c’est pour une autre conversation et pour un autre moment de honte ultime. Passons. « Pas trop ennuyeux, la vie d’homme marié? » « Tu demandes parce que tu y penses? » mes sourcils jouent, dansent, font les cons, et moi avec. La vérité c’est que j’aurais le meilleur discours possible pour son prétendu mariage. Je comprends pas pourquoi elle se trouve pas un mec dans son étalage actuel et planifie pas la date, que je puisse faire rire son assistance avec tous mes jeux de mots de génie. « Je suis contente de voir que ça a fonctionné, pour vous deux. » c’était pas facile, y’a eu des hauts et des bas et y'en aura encore, mais ça fonctionne, ouais. Même au pire du pire, ça a jamais arrêté de fonctionner. « C’est bizarre des fois, quand je réalise que j’avais jamais voulu me marier, mais qu’avec elle ça s’est fait sans que j'en doute une seconde. » certains diraient que je suis fou, d’avoir passé plus de trente ans à croire d’une façon pour changer complètement mon fusil d’épaule y’a un peu moins d’un an. Mais ces gens-là, je les emmerde férocement. « On va se remarier, cette année. » Penny risquerait même pas de s’étonner de la chose, c’est en plein mon genre de ressortir une occasion de plus de faire un party ; surtout si c'est pour souligner à quel point je l'aime, Lily presque deux fois porteuse de mon nom de famille. « Si tu promets de pas faire un discours de merde t’es invitée. » j’ai peut-être pas à préparer des strophes pour le sien, pas encore, mais elle peut faire un effort pour le mien Stringer.

(c) ethereal

@matt mcgrath
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« J’ai fini par écouter trois épisodes. Je gagne? » Tu ris de plus belle et puis tu hoches doucement la tête. Tu sais pas trop ce qu’elle rapporte, cette compétition de qui à pris le temps de plus regarder l’autre à la télévision, mais ouais, il a gagné. C’est que des bragging rights vraiment, mais tu sais que ça lui va pleinement à Matt qui a toujours su se contenter d’un rire et qui sait tourner la moindre des situations en un jeu plus ou au moins amusant. Ça te prend quelques instants de plus pour te souvenir que tu connais ne serait-ce qu’un petit peu celle à qui il a dit e le veux et c’est dans un moment comme celui-là que tu réalises à quel point Brisbane, ce n’est pas une si grande ville que ça. Small world, comme on dit. « Yep. Toi aussi? Tu joues qui? » C’est pas ton plus grand rôle ever, même s’il a écouté que trois épisodes et probablement pas une minute de plus de tout ce que tu as pu faire cinématographiquement parlant, mais il y a quand même une petite pointe de fierté dans ta voix quand tu parles de ce bénévolat que tu fais depuis quelques mois maintenant. « La petite sirène, sans la voix mélodieuse. » Même si pour des raisons qui t’échappent encore, tu finis toujours par chanter devant les enfants. Mystère.

Le temps a filé mais il a l’air bien. T’as envie de le croire quand il te dit que t’as l’air bien aussi. Tu te sens définitivement mieux qu’il y a quelques mois, qu’il y a quelques semaines même. C’est pas encore parfait, t’es encore loin d’être aussi légère que cette fille qu’il a fréquenté plusieurs années auparavant, mais tu oses croire que chaque jour t’en rapproche un peu. Lui, il vit sa best life d’homme marié et tu ne peux t’empêcher de trouver l’image un peu loufoque parce que vraiment, qui aurait cru? « Tu demandes parce que tu y penses? » Tu éclates de rire à la simple idée. T’es tellement pas rendue là, mais si quelqu’un sait comment ça peut vite changer, c’est bien le McGrath. « Pas le moins du monde. Ton ringolo reste le truc le plus proche que j’ai eu d’une demande en mariager, ever. » Et c’est bien comme ça, pour le moment. Tu te concentres sur toi. Le reste, ça viendra bien en temps et lieu. « C’est bizarre des fois, quand je réalise que j’avais jamais voulu me marier, mais qu’avec elle ça s’est fait sans que j’en doute une seconde. » C’est définitivement pas un côté de Matt que tu connais, mais ça te fait sourire, de le savoir si sûr de lui et t’as envie de croire qu’il y a quelque chose comme ça qui t’attend, quelque part. Tu sais avec qui tu aimerais que ce soit, mais à ce niveau-là, c’était bien loin d’être simple. « On va se remarier, cette année. » « Un deux pour un? T’as toujours su faire les choses en grand McGrath. » Il doit vouloir célébrer pour vrai, avec leurs familles et leurs amis, loin des caméras et des prétentions qui viennent avec le monde de la télé-réalité. « Si tu promets de pas faire un discours de merde t’es invitée. » « Quel rabat-joie, moi qui me faisait un plaisir de faire un discours avec toutes tes plus belles qualités. » C’est ta manière de dire oui. Que ça te ferait plaisir d’assister à son mariage prise deux. T’en oublierais presque David qui tire sur ta main pour finalement embarquer dans les autos, David qui s’est montré bien plus patient qu’à l’habitude mais qui a assez attendu maintenant. Au loin, t’aperçois la silhouette de Lily qui s’approche. Tu lui fais un signe de main poli avant de te retourner vers le McGrath. « Allez, file vivre ta vie parfaite d’homme marié ennuyeux. J’ai un tour d’auto-tamponneuse qui m’attend. » Il y a des hasards dans la vie qui font vraiment sourire. Ça, c’était bien un de ceux-là.