| Groundhog Day [Rory&Raph] |
| | (#)Ven 15 Jan 2021 - 3:35 | |
| Le grand jour approche à grands pas. Un mois plus tôt, Raphael a proposé à Kieran de finalement respecter la promesse qu’ils se sont faites plusieurs années auparavant : ils allaient découvrir l’Australie ensemble au dépend des semelles de leurs chaussures. Quand ce dernier a accepté après avoir hésité – comme d’habitude, il s’agit là de Kieran, le garçon le moins assuré du continent – le danseur a dû contenir un sourire qui aurait été bien plus grand s’il avait voulu révéler son véritable enthousiasme. Au début de l’année, il n’aurait pas pu se permettre de partir plusieurs jours dans le nord parce qu’il peinait à régler ses comptes avec la banque. Cette prime offerte par Byers était tombée pile au bon moment. Pour sa défense, il n’aurait jamais accepté de mentir de la sorte à une journaliste s’il n’avait pas eu besoin de cet argent. Il est aveuglé, Raphael : il pense qu’il aura besoin d’impressionner Kieran pour le convaincre de faire taire ses mensonges qui durent depuis bien trop long. Il sait qu’il ne s’est pas marié avec Autumn et, pire, il sait aussi qu’elle et lui ne partagent plus leur vie. Le bouclé ne pourra jamais remercier assez Mira pour lui avoir ouvert les yeux sur cette vérité qui l’aurait davantage blessé s’il était de nature orgueilleuse.
Son sac est prêt, ses vêtements soigneusement pliés et empilés sur le canapé pour ne pas tout de suite les emballer. Il connait tous les trucs et astuces pour éviter que ses chemises ne se froissent et d’éviter de les compresser dans un sac à dos en fait partie. Il veut que tout soit parfait et il a nettoyé ses chaussures pour leur redonner leur teinte de blanc de titane, celle qui les caractérisait quand il les a pour la première fois sorties de leur boîte. Il ne s’agit pas de souliers de marche mais ce sont les plus beaux qu’il possède. Il ne veut pas être confortable mais plutôt impressionner Kieran qui, rappelons-nous, ne remarquera probablement pas ce genre de détail. Les bras croisés sur sa poitrine, Raphael observe toutes les pièces qu’il prévoit apporter avec lui lors du roadtrip et il louche un moment, réalisant qu’il a oublié d’ajouter un pyjama. C’est à ce moment qu’on frappe à trois reprises à sa porte, derrière lui. Surpris, le garçon jette un coup d’œil à l’heure indiquée sur son four à microonde et des centaines de questions fusent dans sa tête. Qui peut bien avoir besoin de lui parler à une heure pareille ? Les organismes de charité arrêtent habituellement de faire du porte-à-porte après dix-neuf heures, histoire de respecter leurs futurs donateurs. Restant sur ses gardes, Raphael décide finalement d’ouvrir sans avoir la chance de connaître l’identité de l’inconnu avant. Aucune de ses petites fenêtres ne lui offrent une vue sur le pas de sa porte.
Sa main se serre fortement sur sa poignée, empreigne sa paume. Naturellement, sa gorge se noue alors qu’il jette un coup d’œil furtif à droite, à gauche, puis derrière Rory. Oui, il le reconnait sans difficulté, il s’agit d’une célébrité, après tout. Il aurait cependant été plus enjoué de se retrouver face à face avec un homme dont il n’avait pas pourri la réputation dans le but de gonfler son portefeuille. « Je ne pense pas que vous avez le droit de venir sonner chez moi comme ça. » Il lance, se voulant confiant, bien qu’il l’était davantage lorsqu’il confrontait Penny. L’homme devant lui est bien plus large, plus grand, plus inquiétant. Mais il ne ferait rien pour ruiner encore plus sa carrière, pas vrai ? « Dites-moi tout de suite si je dois appeler la police. » Il n’a pas de meilleure défense. Il n’est qu’une brindille devant la large bûche. Et il avait déjà prévenu l’actrice avant lui : il ne s’empêcherait pas de faire intervenir les autorités si l’histoire dégénère. |
| | | ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11779 POINTS : 200 TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020. CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05) jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
(ua) willton #25
willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
RPs EN ATTENTE : micah #3 › clarence
wendy (scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free. RPs TERMINÉS : (2024) eddie #1 › nina #2 › swann #57 › meet & greet (shining stars agency) › scarlett #1 › swann #59 › micah #2 (2023) › swann #38 › swann #39 › swann #40 › swann #41 › garrett #1 › swann #42 › mariage rowann › swann #44 › swann #45 (event pride) › rosalie #8 › zoya #3 › wyatt #2 › swann #46 (survival academy) › swann #47 (survival academy) › swann #48 (survival academy) › swann #49 › swann #50 › ruben #3 › penny #11 › swann #55 › nina #1 › zoya #4 › luz #1 (2022) swann #21 › maisie › swann #22 › swann #24 › swann #25 › swann #26 › rosalie #6 › swann #27 › ruben #1 › murphy #2 › swann #29 › wendy › family chaos & swann #30 › arthur › swann #31 › grace #1 › shining stars agency › swann #32 › swann #33 › swann #34 › penny #10 › rosalie #7 › swann #35 › swann #36 › las posadas › halston #1 (secret santa) › ruben #2 (2021) penny #4 › penny #5 › swann #5, lucia #1 & matt #1 (léolie's wedding) › penny #6 (blind test) › clyde #1 › raphael #1 › rosalie #1 › rosalie #2 & wyatt #1 › swann #6 › sohan #2 › penny #7 › wendy & micah › chez miles › chez eddie › chez thomas › chez les craine › chez charlie & léo › craines #1 › chloe #2 › matt #2 › swann #7 › wendy #1 › swann #8 › ivy #1 › garrett #1 › jean #1 › swann #9 › micah #1 › swann #12 › michaela #1 › mariage calex (swann #17) › penny #8 › stella › swann #16 & alex › swann #18 › rosalie #4 › murphy #1 & swann #20 › swann #19 › swann #23 & zoya #2 › penny #9 (2020) jessian #1 › swann #1 › penny #1 › lily #1 › penny #2 › swann #2 › heather #1 › may #1 › penny #3 › erin #1 › sohan #1 › ava #2 › charlie #1 › le noël du royaume enchanté
(flashbacks) chloe #1 (2012) › clément #1 (2016) › swann #3 (2018) › freddy #1 (2019) › swann #4 (2018) › swann #10 (2016) › swann #11 & maddy #1 (2018) › zoya (2020) › zoya #2 (2021) › swann #56 (2017)
(ua) swann #28 (slasher) rowann #13 › rowann #14 › rowann #15 (zombie) swann #51 › swann #53 › swann #58 (gothique) swann #52 › swann #54
AVATAR : david corenswet. CRÉDITS : avatar @selfmade, gifs profil & sign @gifpacklove, bann profil @zaja, gif rowann & wendy @harley, gif willton @conjuringgifs, awards & bann sign @loonywaltz. DC : / PSEUDO : nairobi, charlotte. INSCRIT LE : 24/11/2019 | (#)Mer 27 Jan 2021 - 0:20 | |
| Il était décidé, Rory. Il n'avait aucune idée de s'il s'agissait d'une bonne ou d'une mauvaise idée – ou préférait ignorer les signaux d'alarme – mais il n'était plus question pour lui de reculer. Il avait suffisamment attendu depuis que le nom de ce Raphael Elly était arrivé à ses oreilles et qu'il avait enfin pu mettre un prénom sur cet article mensonger paru deux mois plus tôt. La seule raison pour laquelle il n'avait pas réagi plus tôt, c'est parce qu'il avait eu à penser en premier lieu à ce tournage à Los Angeles et aux fêtes de fin d'année qu'il n'avait eu aucune envie de ruiner en plus du reste. Son horizon professionnel était encore trop incertain, sa famille était quant à elle plus que jamais son moteur depuis plusieurs mois, il paraissait plus urgent de se focaliser sur eux et d'attendre que les rumeurs se tassent. Ça n'avait pas loupé, en partie grâce à cette histoire de faux-couple entre Penny et Giovanni. Et s'il continuait de penser que tout ça résultait d'une mauvaise idée, Rory ne nierait pas que cette accalmie était apaisante. Après avoir vu son nom paraître dans la presse à des dizaines de reprises l'année dernière, après avoir supporté les rumeurs les plus sordides et les pires affabulations, c'était un maigre soulagement de pouvoir enfin reprendre le cours de sa vie. Tout n'était pas encore tassé, loin de là, mais les articles à paraître s'intéressaient enfin à nouveau à sa carrière et c'est un peu plus serein qu'il pouvait aujourd'hui se promener dans la rue sans continuellement sentir les regards dévier vers lui et le juger en silence. Il y en avait toujours, et ce serait toujours le cas, mais Rory réapprenait peu à peu à relativiser. Cette carrière, il l'avait voulue, et elle ne pouvait pas seulement s'accompagner d'avantages. Et parce qu'il avait passé assez de temps à n'en voir que les mauvais cotés, il faisait aujourd'hui la seule chose qu'il n'aurait jamais du arrêter de faire, même dans les temps les plus dures de cette histoire ; il avançait.
Il ne pardonnait pas, pourtant. Ni à Byers, pour tout le mal qu'il avait fait autour de lui sans jamais même probablement éprouver le moindre remord. Ni à ce Raphael, pour avoir mêlé son nom à cette histoire sans se soucier une seconde des conséquences que ses déclarations pourraient avoir, sur sa vie comme sur celle de Penny. Il ne s'était pas juste contenté de donner cette interview, il avait en plus encensé un homme qui méritait absolument tout sauf qu'on le fasse passer pour quelqu'un d'admirable. Ses déclarations au sujet de Byers lui avaient presque autant fait horreur que le bagout dont il avait fait preuve en corroborant ces rumeurs au sujet de Penny et lui. Comme s'ils n'étaient pas suffisamment pris pour cible depuis bientôt un an. Comme si la moindre déclaration allant dans le sens de ces journalistes ne risquait plus d'avoir le moindre impact sur eux. Comme s'il savait quoi que ce soit, alors qu'il ne savait rien. C'est peut être ce qu'il préférait du moins penser, à la manière dont ce type parlait naïvement du tournage comme si c'était lui, Rory Craine, qui avait tout fichu par terre en décidant de lever son poing en direction du visage de Byers. Seulement il refusait de croire que ce puisse être seulement de l'ignorance, les mensonges étant trop gros, le discours trop lisse, l'évidence imparable. Ou bien ce Raphael avait été gracieusement payé pour raconter toutes ces choses, ou bien il en tirait un avantage d'une manière ou d'une autre. C'était ça, que Rory comptait aujourd'hui découvrir.
Son poing frappa contre la porte et il eut le réflexe de regarder une seconde autour de lui. Personne dans le couloir, une précaution qui ne serait pas de trop si le ton de cet échange montait plus que prévu. Rory n'était pas venu lui refaire le portrait, mais ça n'avait définitivement rien d'une visite de courtoisie. Il tâcherait de rester aussi calme qu'il le pourrait, mais il était déjà préparé à ne pas apprécier ce qu'il pourrait entendre. Et justement, la porte s'ouvrit bientôt sur la silhouette de ce Raphael, qui à le voir comme ça ne ressemblait pas vraiment à l'un des sbires de Byers. Rory le dépassait en taille et en carrure, et son regard habituellement si expressif se retenait ici de le foudroyer sur place. « J'ai pourtant enfreint aucune loi en frappant à votre porte. » Rory haussa nonchalamment les épaules, ses yeux clairs vissés dans ceux du jeune homme. Ils n'avaient pas de temps à perdre avec des présentations, de toute évidence, il n'était pas le seul à savoir à qui il avait à faire. Encore heureux qu'il sache à quoi il ressemble, après avoir tenté de détruire sa vie. « Si jamais un de vos voisins me reconnaissait, il penserait juste que vous avez des amis célèbres. » Ce qui était le cas, non, s'il prêchait ainsi pour la paroisse de Byers ? Dieu seul savait ce qui pouvait lier les deux hommes et à quel point Rory détesterait d'avoir la réponse, mais tout portait à croire que Raphael se montrerait peu coopératif. Le voilà qui parlait déjà d'appeler la police, tirant à Rory un rictus amer. « La police, vraiment ? Vous étiez moins trouillard quand vous racontiez vos âneries dans la presse. » Quand bien même il s'était bien gardé de donner son nom complet, peut être conscient finalement d'avoir mis de l'huile sur le feu en accordant cette interview. Son regard, pourtant, ne laissait transparaître aucun remord. Il ne semblait pas rassuré, simplement parce que le type en face de lui s'en était déjà pris à quelqu'un et que rien ne l'empêcherait théoriquement de recommencer. « Ça paie bien, de cirer les pompes de Byers ? J'adorerais que vous me fassiez entrer pour me raconter tout ça. » Il adorerait et pour bien insister sur cette idée, Rory plaqua sa paume contre la porte de manière à lui faire comprendre qu'il n'irait nulle part, qu'il décide de le faire entrer ou non. Mais à sa place, il préférerait avoir cette discussion dans le confort de son salon plutôt que sur son pallier, au vu et au su de tous.
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| | | | (#)Mar 2 Fév 2021 - 20:37 | |
| Qu’on vienne le confronter là où il travaille, c’est une chose. Mais qu’on vienne frapper à sa porte pour violer son intimité c’en est une autre. Il imagine déjà les yeux de Rory se balader sur les meubles aussi vieux que lui-même, sur le bordel qui règne en permanence et, surtout, sur tous les signes qui hurlent sa situation bien moins aisée que celle d’une célébrité du cinéma. Il a déjà l’impression que l’acteur lui crache dessus alors que c’est un visage neutre qu’il arbore en lui précisant qu’aucune loi n’empêche quiconque de venir frapper chez lui. Il n’a effectivement aucune répartie parce que, dans les faits, il a complètement raison. Mais ce n’est pas pour cette raison qu’il menace déjà d’appeler les policiers : c’est plutôt parce qu’il a l’impression de se faire suivre depuis que cet article est paru dans les journaux. Il n’a certainement pas réfléchi assez longtemps à la question avant d’accepter le chèque de Byers. Il avait besoin de cet argent et le moment s’était présenté comme un délicieux gâteau coloré et joliment décoré : il a mordu dedans pour rapidement goûter sa saveur. « Si jamais un de vos voisins me reconnaissait, il penserait juste que vous avez des amis célèbres. » Raphael reste le plus impassible possible, bien qu’il ne soit aussi bon acteur que celui qui se dresse très haut devant lui, lui bloquant la vue sur l’extérieur. Ses yeux légèrement gonflés trahissent la crainte qui grogne dans son ventre et qui l’empêche de répondre dans les plus brefs délais, comme le ferait un homme sûr de lui. « Je préférerais avoir des amis plus honnêtes. » Parce que, même s’il a romancé l’histoire qu’il a racontée à la presse, il continue de penser que Rory et Penny ne sont pas totalement innocents. Ils ne souhaitent simplement pas afficher leur affection sur les médias pour éviter que les potins se multiplient et se transforment en rumeurs infondées. Dents serrées, il s’empresse de se défendre de la façon qu’il peut : en mentionnant ce téléphone qu’il pourrait rapidement agripper afin de contacter les autorités. C’est une façon de lui demander de partir avant que les choses ne dégénèrent. Demain matin, il prend la route avec Kieran et il ne veut pas louper cette occasion de passer plus de temps avec cet ami qui a trop longtemps disparu de sa vie. Ce n’est que pour lui qu’il est devenu un vendu. Il a honte, certes, mais Raphael a toujours été prêt à tout pour parvenir à ses fins, même lorsque cela consiste à jouer la carte de l’imposteur. Il paraît innocent avec ses chemises colorées et ses traits enfantins mais il lui arrive un peu trop souvent de contourner les règles pour favoriser ses chances de réussite – quelle réussite, vous demanderez. « La police, vraiment ? Vous étiez moins trouillard quand vous racontiez vos âneries dans la presse. » Sourcils froncés, il se mord l’intérieur des joues pour s’empêcher d’exploser comme le petit ado qu’il est. « Vous n’êtes pas originaux, Penny et vous. C’est elle qui vous envoie pour terminer le travail ? » Il demande en penchant la tête sur le côté, tentant en vain de rester menaçant, bien qu’il soit plus petit que celui qui le dérange aussi tard dans la journée. « Je ne vous conseille pas de tenter le diable. Je ne me gênerai pas pour offrir un nouveau témoignage croustillant à la presse si j’ai besoin de le faire. Je n’ai rien à perdre, contrairement à vous deux. » Là, il dit la vérité. Il n’était qu’un petit figurant, rien de bien remarquable, plutôt oubliable même. « Ça paie bien, de cirer les pompes de Byers ? J'adorerais que vous me fassiez entrer pour me raconter tout ça. » La proposition crispe le danseur qui serre plus fort entre sa main la poignée de la porte. Au moment où il se prépare à l’insulter, un couple passe derrière Rory, le regard curieux en découvrant le visage de l’acteur, et aussitôt Raphael se pousse sur le côté pour le laisser entrer. Même s’il n’a rien à perdre, il préfère éviter de montrer au monde entier qu’il est effectivement le traitre dans l’histoire – le traitre qui pense que sa version de l’histoire est la bonne, évidemment. « Je vous laisse entrer pour éviter que vous n’attiriez les foules. » Il se justifie pour ne pas le laisser penser une seconde qu’il est soudainement ouvert à sa compagnie. « Ne touchez à rien. » Il précise, parce que son bordel, c’est son bordel à lui. S’empressant de dissimuler ses paires de boxer pliées sur le canapé, il fait dos à Rory lorsqu’il relance : « Je ne comprendrai jamais pourquoi vous vous attaquez à Byers. Il vous a laissé une chance de jouer dans son film. » Parce que, dans son histoire à lui, le réalisateur a simplement écopé d’un poing dans les dents. Certes, l’article a grandement exagéré en mentionnant que l’homme se remettait à peine de ses blessures, comme s’il avait été victime d’un accident de la route, mais Raphael n’a jamais menti sur la gravité de l’attaque. Ce sont les journalistes qui se sont occupé de dramatiser l’histoire.
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| | | ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11779 POINTS : 200 TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020. CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05) jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
(ua) willton #25
willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
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wendy (scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free. RPs TERMINÉS : (2024) eddie #1 › nina #2 › swann #57 › meet & greet (shining stars agency) › scarlett #1 › swann #59 › micah #2 (2023) › swann #38 › swann #39 › swann #40 › swann #41 › garrett #1 › swann #42 › mariage rowann › swann #44 › swann #45 (event pride) › rosalie #8 › zoya #3 › wyatt #2 › swann #46 (survival academy) › swann #47 (survival academy) › swann #48 (survival academy) › swann #49 › swann #50 › ruben #3 › penny #11 › swann #55 › nina #1 › zoya #4 › luz #1 (2022) swann #21 › maisie › swann #22 › swann #24 › swann #25 › swann #26 › rosalie #6 › swann #27 › ruben #1 › murphy #2 › swann #29 › wendy › family chaos & swann #30 › arthur › swann #31 › grace #1 › shining stars agency › swann #32 › swann #33 › swann #34 › penny #10 › rosalie #7 › swann #35 › swann #36 › las posadas › halston #1 (secret santa) › ruben #2 (2021) penny #4 › penny #5 › swann #5, lucia #1 & matt #1 (léolie's wedding) › penny #6 (blind test) › clyde #1 › raphael #1 › rosalie #1 › rosalie #2 & wyatt #1 › swann #6 › sohan #2 › penny #7 › wendy & micah › chez miles › chez eddie › chez thomas › chez les craine › chez charlie & léo › craines #1 › chloe #2 › matt #2 › swann #7 › wendy #1 › swann #8 › ivy #1 › garrett #1 › jean #1 › swann #9 › micah #1 › swann #12 › michaela #1 › mariage calex (swann #17) › penny #8 › stella › swann #16 & alex › swann #18 › rosalie #4 › murphy #1 & swann #20 › swann #19 › swann #23 & zoya #2 › penny #9 (2020) jessian #1 › swann #1 › penny #1 › lily #1 › penny #2 › swann #2 › heather #1 › may #1 › penny #3 › erin #1 › sohan #1 › ava #2 › charlie #1 › le noël du royaume enchanté
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AVATAR : david corenswet. CRÉDITS : avatar @selfmade, gifs profil & sign @gifpacklove, bann profil @zaja, gif rowann & wendy @harley, gif willton @conjuringgifs, awards & bann sign @loonywaltz. DC : / PSEUDO : nairobi, charlotte. INSCRIT LE : 24/11/2019 | (#)Ven 19 Fév 2021 - 19:50 | |
| Que Raphael ne se méprenne pas, Rory aussi aurait préféré être ailleurs que sur son pallier, à solliciter un peu de son temps pour tenter d'éclaircir le mystère qui planait au-dessus de sa tête depuis maintenant trois mois. Ses intentions n'étaient peut être pas aussi pures qu'elles l'étaient généralement, mais c'est bien dans l'idée de répondre à toutes les questions qu'il se posait depuis la parution de cet article qu'il avait fait le chemin jusqu'à chez lui. Pas pour le bousculer, pas pour lui faire peur, simplement parce qu'il ne pouvait pas continuer d'ignorer les conséquences que toute cette histoire avaient eu et continuaient d'avoir sur sa vie. S'il voulait avoir une chance d'avancer, s'il voulait être pleinement disponible pour Penny quand elle choisirait de porter plainte contre Byers, il lui fallait tenter de comprendre les intentions de ce jeune homme dont il ignorait encore presque tout. Etait-il un deuxième ennemi, dans cette histoire qui avait déjà fait bien trop de mal à bien trop de monde ? Ou s'était-il retrouvé mêlé à tout ça un peu malgré lui ? Serait-ce vraiment un soulagement, d'apprendre qu'il ignorait la vérité au sujet de cette soirée, ou bien la preuve que Byers avait encore plus de pouvoir et d'influence qu'ils le craignaient tous ? Rory voulait des réponses, juste des réponses. « Amusant, venant de quelqu'un dont l'honnêteté pourrait largement être mise en doute. » Son regard soutint le sien, signe de la contrariété qui l'habitait. Il ne pouvait pas rester de marbre face à ce genre d'insinuations, pas alors qu'on l'avait déjà traîné dans la boue durant des mois sans avoir aucune idée des vraies raisons qui l'avaient poussé à frapper Byers, près d'un an plus tôt. « Contrairement à ce que vous avez l'air de penser, Penny et moi on n'est pas greffés l'un à l'autre. J'ai attendu ce moment pendant des mois, personne n'a eu besoin de m'envoyer jusqu'à vous. » Il n'avait aucune raison de lui mentir, c'était seul qu'il était venu et ça n'était pas une envie qu'il s'était contenté d'éprouver ce matin en se levant. Bien des fois avant ça, il avait voulu le confronter. « Et si on laissait tomber les menaces, hm ? A moins que je vous fasse vraiment si peur que ça. » Il n'était là que depuis à peine deux minutes, et c'était déjà la deuxième fois que Raphael parlait d'appeler la police. Ce n'était certes pas une visite de courtoisie, mais s'il avait vraiment eu quoi que ce soit à craindre de son visiteur, il est probable que cet échange aurait déjà pris une tournure bien plus désagréable. « Mais vous vous trompez, si vous pensez que j'ai encore beaucoup à perdre. » C'était tout l'inverse aujourd'hui et pour cause, c'est au cours des douze derniers mois qu'il avait tout perdu. Quoi qu'il puisse décider de faire aujourd'hui – et il n'était vraiment pas là avec l'intention de traumatiser ce jeune homme – ça ne ferait probablement plus une si grande différence pour lui. Raphael déplorait sans doute cette visite mais ce qu'il ignorait, en réalité, c'est que Rory ne serait jamais un problème pour lui. Preuve en était qu'il avait attendu plusieurs mois avant de venir le trouver, quand il aurait pu décider d'aller le confronter sur un coup de tête lorsque cet article était paru. Il avait attendu, et aujourd'hui c'était bien moins la colère que l'incompréhension qui l'avait conduit devant sa porte. Rory voulait savoir, il voulait comprendre, et si Raphael se montrait un tant soit peu coopératif il n'y avait aucune raison pour que le ton monte ou que la situation dégénère. En fait, s'il avait pris le temps de le connaître avant de le juger, il saurait déjà que Rory n'avait normalement rien de quelqu'un de violent.
Il le fit entrer pour éviter d'attirer l'attention de ses voisins et ça tombait bien, Rory n'avait pas plus envie que lui que qui que ce soit soit témoin de cet échange. Il avait eu son compte de rumeurs pour toute une vie, et ce qu'il voulait ce n'était pas bouleverser la vie de ce Raphael. Aussi condamnable soit à ses yeux le fait d'avoir glorifié Byers dans la presse, il ne pouvait pas encore être sûr qu'il savait ce qu'il faisait au moment où il avait accordé cette interview. L'ironie, finalement, c'est qu'il se retrouvait encore à accorder le bénéfice du doute aux autres quand tout le monde ou presque le lui avait refusé, à lui. « Je suis pas idiot, je vais pas laisser mes empruntes partout chez vous... » Il énonça au moment d'aligner quelques pas à travers l'appartement, prenant une seconde pour détailler l'endroit avant de sentir le début d'une gêne s'installer. Il se retourna et reprit, plus sérieusement cette fois. « Je plaisante, détendez-vous. » Dans l'hypothèse où il aurait pris sa remarque au sérieux et commencé à sortir son téléphone de sa poche pour véritablement appeler la police, cette fois. Rory n'était pas l'être le plus menaçant qui soit, mais sa carrure lui donnait toujours un air impressionnant et dans un affrontement physique entre ce jeune homme et lui, l'acteur savait bien qu'il n'aurait pas à faire beaucoup d'efforts pour avoir le dessus. Raphael remit Byers sur le tapis, et Rory contint l'agacement que cette mention ravivait toujours en lui. « C'est bien ça le souci. Pour quelqu'un qui s'est octroyé le droit d'en parler dans la presse, j'ai l'impression qu'il vous manque beaucoup d'élément à propos de cette histoire. » Des éléments qui auraient sûrement tout changé au discours que Raphael avait tenu face à ce journaliste – car oui, en dépit du peu de sympathie qu'il lui inspirait à l'heure actuelle, Rory refusait toujours de croire qu'il ait pu tout savoir et consciemment placer Byers sur ce piédestal. « Vous savez rien de ce qui s'est vraiment passé ce soir là, je me trompe ? » Son regard rencontra celui du jeune homme, toujours animé par ce même besoin de comprendre. Il pourrait considérer que ça lui était égal, que la vérité serait sue tôt ou tard et que dans le pire des cas, Raphael tomberait de sa chaise en réalisant ce qu'il avait indirectement couvert. Mais il en était incapable. « Byers et vous, à quel point vous vous connaissez pour avoir autant grossi les traits à son sujet ? » Que c'eut été volontaire ou non, le portrait qu'il avait dressé du réalisateur dans cet article était insupportable pour quiconque savait ce qu'il était. « J'aimerais la vérité. J'aimerais savoir pourquoi Byers est dépeint comme un Saint par un figurant à qui il a sûrement jamais adressé la parole en dehors de ses scènes. J'aimerais savoir pourquoi vous avez adhéré à la piste du triangle amoureux sans plus vous poser de questions. » Parce que c'était ce que tout le monde semblait à ce moment-là penser, ou parce que c'était plus simple que d'envisager qu'il puisse y avoir autre chose ? « Byers n'a pas porté plainte contre moi. Si je l'avais vraiment frappé pour une histoire de jalousie, vous savez comme moi qu'il l'aurait fait. » C'aurait été extrêmement facile, Rory n'aurait pas fait le poids contre un homme que toute une partie du milieu idéalisait et Byers n'aurait pris aucun risque en portant cette histoire devant la justice. Mais il ne l'avait pas fait, parce qu'ils étaient trois à savoir ce qui s'était passé dans cette loge et qu'aussi puissant soit-il, une part de lui devait craindre que l'opinion accorde le bénéfice du doute à ces deux acteurs lorsqu'ils le dénonceraient comme un agresseur pervers et ignoble. Byers n'était pas idiot, tant que personne ne dénonçait personne c'est son répit qu'il préservait.
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| | | | (#)Mer 24 Fév 2021 - 20:22 | |
| Que Penny vienne sur son lieu de travail, c’est une chose. Que Rory se permette de frapper chez lui à l’improviste comme s’ils étaient de vieux amis c’en est une autre. Et puis, Raphael a beau réfléchir, il n’arrive pas à comprendre comment il a pu obtenir son adresse si facilement. Ça lui fait froid dans le dos, cette histoire. C’est donc naturellement qu’il repousse l’acteur en menaçant d’appeler les flics si jamais il est là pour lui casser les noisettes mais celui-ci prétend que ça devrait lui faire plaisir d’afficher son « ami » célèbre devant tous ses voisins. « Amusant, venant de quelqu'un dont l'honnêteté pourrait largement être mise en doute. » Il reste impassible parce qu’il ne veut pas lui faire plaisir en lui montrant qu’il est intimidé – parce qu’il l’est réellement, et ce n’est pas parce que la tête du brun est plus proche du plafond que la sienne. « Contrairement à ce que vous avez l'air de penser, Penny et moi on n'est pas greffés l'un à l'autre. J'ai attendu ce moment pendant des mois, personne n'a eu besoin de m'envoyer jusqu'à vous. » Réellement curieux, il penche la tête sur le côté. Il ne croirait pas une seule seconde s’il prétendait ne pas être au courant pour la visite de l’actrice quelques jours – semaines ? – plus tôt. « Vous saviez, au moins, que vous n’êtes pas le premier à venir me déranger ? » Il demande tout de même, souhaitant en savoir un peu plus sur sa version des choses. Dès lorsqu’il a vu le visage de Rory sur son perron, il a imaginé Penny pleurer à chaudes larmes dans ses bras parce qu’elle n’avait pas réussi à tirer la moindre information au garçon qui a témoigné en leur défaveur. « Et si on laissait tomber les menaces, hm ? A moins que je vous fasse vraiment si peur que ça. » Il ne réagit toujours pas, déterminé à ne pas afficher sa frayeur. Après tout, c’est ce que Rory veut obtenir, ce soir : les confessions d’un témoin trop effrayé pour arriver à garder un secret. C’est la peur qui manipule le mieux les esprits. « Mais vous vous trompez, si vous pensez que j'ai encore beaucoup à perdre. » Il souffle tout son air par son nez, les yeux noirs. « Comment voulez-vous que je vous fasse confiance si vous me dites des choses comme ça ? » Parce que, s’il n’a réellement rien à perdre, il sera effectivement plus tenté à utiliser de ses poings contre lui, comme il a fait avec Byers. Raphael ne le connait pas vraiment, Craine, et le peu qu’il a appris sur lui l’empêche d’être complètement détendu en le laissant entrer dans son appartement pour empêcher les yeux curieux de l’apercevoir devant chez lui. Il ne voudrait pas créer une émeute. Gardant sa garde levée et ses yeux vifs, il se pousse finalement sur le côté pour laisser la place au grand homme. Il jette un dernier coup d’œil à l’extérieur avant de refermer le battant de la porte, terriblement mal à l’aise de laisser ce genre de personne pénétrer dans son intimité. « Je suis pas idiot, je vais pas laisser mes empruntes partout chez vous... » Il se tourne vivement vers lui, portant instinctivement son regard à la hauteur de ses mains, comme s’il allait y découvrir une arme blanche – il se fait un peu trop de films, c’est le cas de le dire. Après tout, il ne sait pas à quoi s’attendre avec une personne qui vit de prestations dramatiques. « Ce n’est pas drôle. » Le danseur siffle sérieusement quand l’autre tente de le rassurer. Il n’a pas envie de rire à cet instant présent, il souhaite seulement s’en tirer en un seul morceau. Il a beaucoup de choses à cacher et ça commence par ces paires de boxers qui trainent sur le canapé. Alors, s’empressant de les dissimuler dans le sac, il ouvre le sujet à débat, incapable d’attendre que Rory le fasse par lui-même. Il a davantage l’impression de mener la danse s’il est le premier à poster les questions. « C'est bien ça le souci. Pour quelqu'un qui s'est octroyé le droit d'en parler dans la presse, j'ai l'impression qu'il vous manque beaucoup d'élément à propos de cette histoire. » Il hausse mollement les épaules, toujours dos à lui, pour éviter qu’il ne lise les mots qui défilent dans ses yeux. Il n’est pas un bon menteur ; la presse s’est chargée de tourner ses phrases en jolies vérités. Il avait d’ailleurs demandé à ce qu’il ne soit pas filmé en passant cette entrevue. « Vous savez rien de ce qui s'est vraiment passé ce soir là, je me trompe ? » Inspirant doucement pour garder son calme, il réfléchit quelques secondes en enfonçant quelques t-shirts dans son sac, soigneusement, évitant de les froisser. Ça le détend un peu de s’atteler à cette tâche qui lui rappelle la journée à venir. « Comme j’ai dit à votre complice, je n’ai fait que décrire ce que j’ai vu et entendu. » Il ne donne aucun détail, conscient qu’il pourrait trébucher dans ses mots s’il n’utilise pas assez sa cervelle. Il replie une paire de pantalons rouges, jugeant que le travail n’avait pas été fait assez bien la première fois. « Byers et vous, à quel point vous vous connaissez pour avoir autant grossi les traits à son sujet ? » La suite de sa demande le terrifie mais il ne laisse rien paraître, laissant ses bras aller et venir dans un mouvement devenu machinal. Ses yeux sont attachés au vide. « Non, tu as raison. Il ne m’a jamais adressé la parole. Mais c’est parce qu’il était trop engagé à s’occuper de vous, les véritables stars. » Il marmonne ironiquement, la jalousie grattant le fond de sa gorge, prête à surgir. « Byers n'a pas porté plainte contre moi. Si je l'avais vraiment frappé pour une histoire de jalousie, vous savez comme moi qu'il l'aurait fait. » Il s’immobilise quelques instants, le temps de plisser les yeux en visionnant les événements passés dans le fond de sa tête. Il se tourne enfin vers Rory pour lui faire l’honneur de voir son visage. « À vrai dire, j’ai l’impression que vous me cachez aussi quelque chose. Enfin, vous cachez quelque chose au monde entier. » Il commence, fixant ses iris aux siens pour le sonder. « Penny et vous, vous vous obstinez pour falsifier l’histoire du triangle amoureux. » Il se redresse et croise ses bras sur sa poitrine, se faisant le plus imposant possible – imposant comme un coton-tige, du coup. « Pourquoi avez-vous frappé Byers si ce n’était pas pour protéger votre couple ? » Il se sent bien plus à l’aise quand il adopte le rôle de l’interrogateur.
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| | | ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11779 POINTS : 200 TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020. CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05) jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
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| Rory devrait sans doute se moquer d'intimider un homme qui n'avait eu aucun scrupule à le traîner dans la bout. Après tout pas un seul instant Raphael ne s'était demandé ce que ça avait pu lui faire, de voir des dizaines de journalistes camper en bas de chez lui dès le lendemain de la parution de son interview. Ou ce qu'il avait ressenti, lorsqu'un inconnu l'avait dépeint comme une brute épaisse incapable du moindre contrôle quand Byers, lui, avait eu droit à des éloges. Est-ce qu'au moins il regrettait les répercussions que tout ça avait pu avoir sur leur vie, à Penny et lui ? Sans doute pas, à l'entendre se plaindre d'avoir eu droit à deux visites peu amicales de la part des personnes dont il avait sali le nom dans la presse. Oui, Rory devrait sans doute se moquer de le faire se sentir aussi inconfortable que lui lorsque ses yeux étaient tombés sur cet article la première fois, pourtant il continuait de rechercher la vérité et n'avait pas l'intention de causer plus de tort qu'il n'en avait déjà été fait dans cette histoire. « Elle m'a dit qu'elle était venue vous voir sur votre lieu de travail, oui. Je lui ai dit que j'aurais préféré être là, mais uniquement parce que j'avais peur que vous lui créiez plus d'ennuis. » Ce qu'avait pu éprouver Raphael lorsque Penny avait réclamé des explications, en revanche, lui importait peu. Il avait eu à faire à une jeune femme tout ce qu'il y avait de plus inoffensive – et qui lui arrivait aux épaules, autant dire qu'il n'avait pas du être traumatisé par cette rencontre et que s'il prétendait le contraire, ce serait probablement un mensonge de plus. « Quant au reste, j'espère que vous me jugez pas trop malpoli d'avoir débarqué sans une boite de chocolats. Je me suis dit que ce serait un peu trop... formel pour ce genre de visite. » Et s'il voulait bien croire qu'il y avait plus agréable que de surprendre un homme passablement remonté sur le pas de sa porte, Raphael avait pour autant la belle vie depuis la parution de cet article et ça ne devrait pas tant l'étonner de devoir tôt ou tard rendre des comptes. C'était le risque qu'on prenait en citant quelqu'un dans une interview en présumant le connaître. C'est sûr, ça n'était pas une visite de courtoisie et Rory ne le complimenterait pas sur son appartement, mais Raphael n'avait pas pour autant de raisons de s'inquiéter : il venait éclaircir certaines choses, pas faire couler du sang. « Vous préféreriez que je vous mente en prétendant que votre interview n'a eu aucune incidence sur ma vie ? » Son regard croisa le sien sans que Rory ne sache si ce qui prédominait dans celui de Raphael était la crainte ou bien la défiance. Dieu seul savait ce qu'il se racontait depuis que cet article était sorti pour mieux dormir, et à quel point il refusait de voir qu'il avait consciemment jeté de l'huile sur un feu déjà ardent et destructeur. Quoi qu'il sache réellement de toute cette histoire, il ne pouvait pas ignorer que s'adresser à la presse n'était jamais sans conséquences. Si Raphael n'avait aucune envie de rire, ça n'était pas le cas non plus d'un Rory épuisé par un an de rumeurs et d'articles mensongers. Pour autant, un rictus parvint à étirer le coin de ses lèvres. « Pas la peine de planquer vos boxers, j'en ai vu d'autres. » Rory n'avait pas à faire beaucoup d'efforts pour le surprendre dans ses efforts pour cacher le relatif désordre qui régnait dans son appartement. Qu'il se rassure, il n'était pas là pour un état des lieux et encore moins pour passer son index sur la surface de ses meubles en quête de poussière.
Raphael continuait pourtant de s'agiter sous ses yeux et Rory se demandait si ça n'était pas plus simple pour lui d'éviter son regard maintenant qu'ils effleuraient un sujet moins anodin que l'état de son appartement. Tout ce qu'il se demandait depuis la parution de cet article, c'est ce que Raphael savait exactement de cette histoire avec Byers. Parce que s'il savait tout ce que le réalisateur avait fait, comment expliquer qu'il le couvre en le dépeignant comme un Saint auprès des journalistes ? Comment expliquer qu'il ait choisi le camp de l'agresseur, quand il aurait pu faire entendre sa voix pour défendre les intérêts de Penny ? Comment expliquer que toute cette histoire ne l'empêche pas de dormir ? Rory avait des doutes, à ses yeux l'attitude de Raphael tendait plutôt à prouver qu'il ne savait rien ou seulement peu de choses. « Mais on sait tous les deux que les journalistes aiment jouer avec ce que vous leur confiez pour que ça ait l'air plus sensationnel encore. Alors dites-moi, à moi, ce que vous croyez avoir vu. » Rory n'était pas un journaliste qui s'empresserait de transformer ses propos pour les rendre plus vendeurs, il n'était là que pour avoir la vérité et tenter de comprendre les motivations de ce Raphael. Il était là parce que cette affaire le concernait et concernait l'une des personnes les plus importantes dans sa vie. S'il coopérait et qu'il le pensait de bonne foi, tout pourrait s'arrêter ici et maintenant. Il s'était emporté contre Byers ce soir-là parce qu'il l'avait mérité, ce n'était pas une chose qu'il faisait habituellement. Son expression afficha finalement une légère surprise lorsque Raphael reprit la parole et qu'il crut entrevoir le début d'une explication. « Alors c'est ça, vous êtes juste envieux ? Ça vous contrariait de n'être que figurant, alors vous avez sauté sur l'occasion de nous faire du tort quand elle s'est présentée ? » Qu'il le détrompe, Rory n'attendait que ça. Mais les apparences étaient contre Raphael et il semblait bouillonner en lui une jalousie qui laissait peu de doutes sur ses intentions profondes. Peut être qu'il n'avait jamais voulu leur faire intentionnellement du tort, mais probablement qu'il n'avait pas culpabilisé lorsque les deux rôles principaux du projet avaient été évincés et traînés dans la boue. Sourcils froncés, Rory reposa son regard sur le jeune homme qui maintenant semblait dire que c'était lui, pourtant venu en quête de réponses, qui devrait passer à table. « Parce qu'il n'y a jamais eu de triangle amoureux. Ni d'idylle entre Penny et moi, ou entre Penny et Byers. C'est la piste que la presse a suivi parce que c'était vendeur et que ça expliquait tout, mais si c'était juste ça vous auriez déjà des dizaines et des dizaines de preuves à m'agiter sous le nez. » Un triangle amoureux, ça laissait toujours des traces et c'était d'autant plus difficile à cacher lorsque les trois protagonistes étaient médiatisés. Mais qu'avaient donc ces partisans, depuis le départ, pour étayer leurs théories ? Deux-trois photos de Penny et lui enlacés sur une plage ? Et après, y'en avait-il une seule de Penny et Byers qui puisse prêter à confusion ? Une seule où son animosité envers le réalisateur était flagrante ? Y'avait-il même un seul autre témoin, en dehors de ce Raphael qui en réalité semblait ignorer beaucoup de choses ? « J'ai frappé Byers parce qu'il s'en est pris à Penny. » Rory souffla finalement, marquant une pause pour river son regard dans celui de Raphael dont il observait silencieusement l'expression. « Et sûrement beaucoup d'autres aussi. » Il en avait pris conscience à mesure que l'insupportable évidence lui avait sauté à la figure : s'il s'en était pris à Penny, il pouvait s'en être pris à de nombreuses autres filles. Il en avait dirigé des centaines, dieu sait combien étaient tombées sous sa coupe. « Quand je suis entré dans sa loge ce soir-là, il était entrain de l'agresser. J'ai sûrement pas besoin de vous faire un dessin ni de vous expliquer pourquoi j'ai réagi comme je l'ai fait. » Il le fallait, c'est tout. Il n'avait pas réfléchi une seconde et il n'avait pas regretté non plus. Il avait tout perdu suite à cette soirée, plus que tout ce qu'un procès ou une condamnation de Byers ne pourraient jamais lui rendre. Malgré ça, il n'avait jamais regretté. « Vous auriez réagi pareil, non ? » Il aimait le penser, parce que c'était lâche de témoigner dans la presse sans montrer son visage mais que malgré tout, il aimait penser que Raphael n'était pas une mauvaise personne.
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| | | | (#)Mer 10 Mar 2021 - 3:20 | |
| Il a beau se trouver dans l’endroit qui le rassure le plus au monde, les circonstances empêchent Raphael de détendre ses poings fermés depuis qu’on a frappé à sa porte à une heure douteuse. Rory semble deux fois plus grands que lui et il en connait peu à son propos, si ce n’est qu’il tabasse les réalisateurs durant ses temps libres. Il ne voulait pas être mêlé à cette histoire ; il n’aurait pas dû oublier sa radio dans les loges, là où il a été témoin d’une minuscule partie du drame. Et, aussi, il n’aurait jamais dû dire à Byers qu’il était présent sur les lieux et que l’acteur l’avait vu sortir. Il a pensé que ça pourrait l’aider, lui, égoïste petit danseur qui n’a jamais eu la chance de sa vie, mais au fond ça ne lui attire que les ennuis désormais. Son appartement se transformera bientôt en musée de la célébrité. « Elle m'a dit qu'elle était venue vous voir sur votre lieu de travail, oui. Je lui ai dit que j'aurais préféré être là, mais uniquement parce que j'avais peur que vous lui créiez plus d'ennuis. » Claquant sa langue contre son palet en secouant la tête de droite à gauche, Raphael fait un pas vers l’arrière pour instaurer le plus de distance entre lui et l’acteur. Ils se créent eux-mêmes des ennuis, c’est un fait. Il n’aurait qu’à contacter le journaliste qui lui a tendu un micro pour raconter le harcèlement dont il souffre maintenant. C’est le genre d’histoire dont les médias raffolent. « Mon but n’est pas de vous nuire. » Il affirme fermement, n’ayant jamais eu l’intention de profiter de leurs malheurs. Il croit encore à cette histoire de triangle amoureux dont Byers lui a parlé et qui a fait les grands titres des journaux pendant des semaines. Tout ce qu’il voulait, c’était profiter de la situation pour se faire une petite place dans le domaine en espérant, bien évidemment, qu’il ne vole la place à personne. Il est compétitif, Raphael, mais l’époque où il nouait ensemble les lacets de ses adversaires est terminée. Il se contente aujourd’hui de faire de son mieux même si ce dernier n’est jamais suffisant. Et, bien entendu, le chèque de mille dollars était intéressant. « Je ne les aurais pas mangés, les chocolats, de toute façon. » Parce qu’il aurait eu peur qu’ils soient empoisonnés, mais aussi parce qu’il se tient à un même régime depuis des années. Il ne pourrait se hisser sur la pointe de ses orteils s’il devait transporter des kilos en plus. « Vous préféreriez que je vous mente en prétendant que votre interview n'a eu aucune incidence sur ma vie ? » Il l’a mérité, après tout. Il n’avait qu’à garder ses mains dans ses poches et discuter civilement avec l’homme qui tentait de lui dérober sa princesse. « C’est votre comportement qui a une incidence sur votre vie. Je n’y suis pour rien. » Il siffle en se tournant finalement pour éviter de lui faire face. Il manque de confiance, Raphael, parce qu’au fond il sait pertinemment qu’il lui manque certaines parties de l’histoire et qu’il aurait dû avoir un esprit critique face aux jolis mots que lui a offert Byers afin de faire rougir ses joues. Rory prétend avoir vu des centaines d’autres paires de boxer avant les siennes et son commentaire a pour effet d’irriter Raphael qui lance un soupir clair en terminant de cacher ses effets personnels. « Peut-être, mais je pense que vous n’avez pas besoin d’entrer plus profondément dans mon intimité. » Le jeune homme avoue finalement en lançant un regard noir à celui qu’il comparerait à un vautour à cet instant. Il attend qu’il crève pour lui arracher la viande des os, ou quoi ?
Cette confrontation présente beaucoup trop de similarités avec celle qu’il a eue avec Penny quelques semaines plus tôt. Les mêmes questions sont posées mais il n’aurait pas pu espérer mieux. Les deux acteurs tentent de lui soutirer des informations qu’il ne possède pas. Comme il l’a répété sans cesse, il n’a fait que raconter ce qu’il a vu, lui. « Mais on sait tous les deux que les journalistes aiment jouer avec ce que vous leur confiez pour que ça ait l'air plus sensationnel encore. Alors dites-moi, à moi, ce que vous croyez avoir vu. » Nouveau soupir. Il marque une pause et se ses yeux se perdent un moment en direction de ses souvenirs. Ne souhaitant pas éterniser le moment, il décide de déverser toutes les informations qu’il possède : « J’avais oublié ma radio. Je suis retourné dans les loges pour la chercher. En passant près de la caravane, j’ai entendu la voix de Penny. Je ne sais pas ce qu’elle a dit. Puis, j’ai entendu celle de Byers. Il semblait légèrement impatient, peut-être. Je n’ai pas cherché à comprendre davantage, j’ai repris le chemin de la sortie et c’est là que je vous ai croisé. Vous n’avez même pas pris la peine de me sourire, d’ailleurs. » Il se permet de noter, soulevant l’index, comme si ça lui permettait de prouver le point selon lequel les célébrités croient être le nombril du monde. « Quelques secondes plus tard, j’entends de l’agitation. C’est à ce moment que vous l’avez frappé, je crois. Dès l’instant où j’ai cru qu’on allait me repérer, je suis sorti de la salle. » Il rouvre les yeux – il n’avait pas remarqué qu’il les avait fermés pour mieux revoir la scène. « C’est tout ce que j’ai. Vous et Penny pensez que je possède la clef de l’énigme mais je vous l’ai dit : je n’ai fait que raconter ma version des faits. Celle dans laquelle vous avez frappé votre patron. » Il hausse finalement les épaules, ne sachant pas ce qu’il peut offrir de plus. Il ne ment pas. Il ne pense pas avoir menti. Il sait seulement qu’il a été malhonnête en acceptant de couvrir le réalisateur de compliments alors qu’il ne l’a jamais regardé dans les yeux.
« Alors c'est ça, vous êtes juste envieux ? Ça vous contrariait de n'être que figurant, alors vous avez sauté sur l'occasion de nous faire du tort quand elle s'est présentée ? » La remarque lui arrache une grimace dégoûtée. Évidemment qu’un simple figurant sera toujours envieux de celui qui a percé le secret du succès. Mais il ne pourrait pas l’admettre à voix haute et ce n’est absolument pas la raison pour laquelle il a parlé en la faveur du réalisateur. « Parce qu'il n'y a jamais eu de triangle amoureux. Ni d'idylle entre Penny et moi, ou entre Penny et Byers. C'est la piste que la presse a suivi parce que c'était vendeur et que ça expliquait tout, mais si c'était juste ça vous auriez déjà des dizaines et des dizaines de preuves à m'agiter sous le nez. » Baissant la tête en réalisant qu’il a lui aussi écouté la presse sans se permettre de juger par lui-même la situation, il se mord la lèvre inférieure. Ses poumons se gonflent d’air et il hausse à nouveau les épaules en accrochant son regard à celui de Rory, muet, incapable de trouver la chose à dire. Il arrive seulement à poser la question ultime : pourquoi l’acteur a-t-il frappé le réalisateur ? « J'ai frappé Byers parce qu'il s'en est pris à Penny. » Raphael hausse un sourcil et ses bras se croisent machinalement sur sa poitrine comme s’il souhaitait se protéger de la vérité qui, il le sent, approchait. « Et sûrement beaucoup d'autres aussi. » Une histoire classique d’abus de pouvoir ? Impossible. Ça n’arrive qu’à des milliers de kilomètres d’ici. « Quand je suis entré dans sa loge ce soir-là, il était entrain de l'agresser. J'ai sûrement pas besoin de vous faire un dessin ni de vous expliquer pourquoi j'ai réagi comme je l'ai fait. » Les jambes de Raphael se transforment en gelée ramollie. Il fait quelques pas vers l’arrière en tâtant à l’aveugle derrière lui pour trouver son sofa. Il y pose ensuite les fesses, devenant minuscule. S’il avait une boule dans la gorge jusqu’à présent, cette dernière se transforme en énorme masse étouffante. La sueur apparait instantanément sur son front et il l’essuie du revers de la main en profitant du geste pour jeter un coup d’œil autour de lui à la recherche d’une issu de secours. « Vous auriez réagi pareil, non ? » Il entrouvre les lèvres mais sa langue tangue au milieu de sa bouche sans qu’il ne puisse s’en servir. Il hoche la tête, puis la secoue, perdu au milieu d’émotions qu’il n’a jamais ressenties. Il a été le complice du méchant du film, alors ? « Je… » Il commence, frottant frénétiquement ses mains le long de ses cuisses. « Non, je ne suis pas assez courageux. » Il admet, le ton faible. « Vous dites qu’il l’a agressée… Ça veut dire… Enfin… Vous savez… » Raphael n’a jamais été à l’aise avec ce genre de notion. Après tout, il n’y connait rien en la matière mais, s’il y a une seule chose qu’il sait, c’est qu’il ne pourrait jamais s’en prendre à une femme, peu importe de quelle façon. « Il a tenté d’abuser d’elle ? » Il reformule la phrase, comme si ça allait l’aider à accepter cette nouvelle qui ressemble un peu trop à la vérité. Rory est un bon acteur, certes, mais il ne s’agit pas d’acting à cet instant. Ses mots sont aussi vrais que l’embarras du danseur maintenant qu’il lie A et B et qu’il constate qu’il a défendu un homme qui souhaitait cacher ses terribles vices.
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| | | ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11779 POINTS : 200 TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020. CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05) jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
(ua) willton #25
willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
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| Il était forcé de le reconnaître, Raphael paraissait parfaitement inoffensif et il suffisait de connaître un peu le tempérament de Penny pour deviner qu'elle n'avait pas du se montrer beaucoup plus diplomate que lui au moment de venir le trouver. Mais Rory se verrait difficilement le plaindre quand seules ses actions l'avaient mené à ce moment bien précis. Il avait choisi de donner cette interview et quelle qu'ait été la manière dont la presse avait probablement arrangé ses déclarations, il n'en demeurait pas moins vrai que Raphael avait fait le choix d'aller rencontrer ce journaliste. « Non, vous préférez plutôt agir comme si c'était le notre lorsqu'on vient juste vous demander des explications. » Ce que de son point de vue Penny et lui étaient en droit de faire, lorsque c'était leur vie et leur quotidien qui s'étaient trouvés directement impactés par cette interview. Et s'il est vrai que leur entrevue respective avec Raphael n'avaient rien de visites de courtoisie, son hôte n'avait pas pour autant de raison d'agir comme s'il risquait quoi que ce soit à le faire entrer dans son appartement. Tout d'abord, plusieurs témoins l'avaient sûrement vu se poster devant sa porte et il serait tout naturellement le premier suspecté si quoi que ce soit d'un peu étrange devait arriver à Raphael. Ensuite, ça n'était habituellement pas du tout le genre de Rory de s'en prendre à quelqu'un et encore moins gratuitement – Raphael avait beau avoir lâché les fauves sur Penny et lui en donnant cette interview, l'acteur continuait de penser qu'il ne savait peut être pas tout de l'affaire à laquelle il se retrouvait mêlé. Les chocolats, eux, auraient été de trop quand ni son interlocuteur ni lui ne se voilait la face sur la nature de cette visite et Rory n'avait jamais eu l'intention de venir les bras chargés de cadeaux pour lui faire oublier qu'il venait avant tout dans l'espoir d'obtenir des réponses. « Sauf quand vous livrez la seule interview qui ait été donnée depuis le début de cette affaire. » Il souffla, notant à ce moment-là que Raphael lui tournait le dos, peut être parce qu'il était moins à l'aise encore qu'il ne le laissait jusqu'ici paraître. Il est certain que du tort avait déjà été causé avant que le jeune homme ne parle à la presse, Penny vivait un enfer depuis le soir de son agression et sa propre vie avait aussi été durement impactée par ces répercussions. Mais Raphael n'avait pas arrangé les choses, et il ne pouvait pas prétendre le contraire. Quant à son intimité, qu'il se rassure, Rory n'avait pas l'intention d'y plonger davantage. A vrai dire, il se moquait un peu des miettes de pain sur la table de sa cuisine ou de la couleur de ses caleçons. « Je vous aurais bien proposé de venir chez moi, mais je voulais pas prendre le risque que vous vendiez mon adresse au plus offrant. » Il étira un léger sourire sarcastique. S'il ne le pensait pas réellement capable de le faire, il ne parierait pas pour autant que Raphael aurait des remords à ameuter les journalistes jusque sur le pas de sa porte.
Raphael prétendait n'avoir fait que raconter à la presse ce qu'il lui semblait avoir vu le soir de l'agression, ce qui plongeait Rory en plein doute quant à ce qu'il savait exactement du déroulé de cette soirée. S'il n'agissait pas comme quelqu'un qui saurait qu'il avait encensé un monstre auprès des journalistes, le fait qu'il ait été témoin d'une partie du drame n'était pas à négliger. Ainsi Rory prêta une grande attention au récit du le jeune homme, serrant son poing le long de son corps lorsque Raphael effleura sans le savoir l'insupportable vérité. Ses mots résonnaient douloureusement dans l'esprit et dans le cœur de Rory, qui se rappelait avec exactitude de ce qu'il avait lui-même entendu, puis vu lorsqu'il avait poussé la porte de la loge de Byers. Il se rappelait l'effroi sur les traits de Penny, puis le reste était comme enveloppé dans un épais brouillard lorsque la seule chose dont il se rappelait ensuite, c'était d'avoir voulu mettre Byers hors d'état de nuire. Probablement qu'il avait eu de la chance qu'on les sépare avant que ça n'aille plus loin, pour autant il n'y avait pas un jour où il regrettait d'avoir réagi de cette façon. Sourcils froncés, Rory crut soudain lire un soupçon de rancœur chez Raphael. « Parce que je ne vous avais pas vu. » Puisqu'il semblait si soucieux de préciser qu'il ne lui avait pas souri lorsqu'ils s'étaient croisés ce soir-là, bien que ça semble complètement hallucinant dans ce contexte. « Puisque vous étiez là, vous avez du voir que je suis rentré précipitamment dans la loge de Byers. » Il n'avait pas regardé autour de lui, n'importe qui aurait pu se trouver à moins de cinq mètres qu'il n'aurait pas noté sa présence. « Et si vous aviez fait que raconter que j'ai frappé mon patron, la presse n'aurait rien eu à se mettre sous la dent puisque ça, ils le savaient déjà. » Ça, ils n'avaient pas eu besoin de Raphael pour le savoir, c'était bien l'un des seuls détails de cette soirée qui ait aussitôt fuité. Byers n'avait certes pas pris le risque de porter plainte contre lui, sans doute conscient que ça n'était pas dans son intérêt, mais il s'était pour autant arrangé pour pouvoir passer pour la victime dans cette affaire. « Je veux bien croire qu'ils aient romancé vos réponses, mais vous les avez forcément dirigé vers cette histoire de triangle amoureux. Et tout ça à partir de choses que vous avez cru entendre, de choses que vous n'avez pas clairement vu. » C'était ça, qui lui faisait dire que Raphael était peut être inconscient de ce qui s'était vraiment passé mais pas pour autant innocent. Il n'aurait jamais du donner cette interview à partir de choses qu'il ignorait en grande partie, parce que ça avait généré beaucoup de conséquences pour bien peu de certitudes. Sa gorge se serra par la suite lorsque Rory dut entamer le récit d'une soirée qui continuait de le hanter et qui il le savait, devait encore aujourd'hui tourner en boucle dans l'esprit de Penny. Cette seule pensée lui était insupportable, tandis que sous ses yeux l'expression de Raphael changeait peu à peu. Il semblait déboussolé, incapable de tenir sur ses jambes et à deux doigts de se laisser avaler par le canapé. Rory était bien sûr sensible à son trouble, mais il ne pouvait pas laisser sa vraie nature l'empêcher de mener cet échange à bien. Dans des circonstances différences, il se serait assuré que le jeune homme allait bien et que ça ne faisait pas trop d'informations à encaisser d'un coup. Il lui aurait proposé un verre d'eau, ne se serait pas éternisé davantage. Mais ici il se devait de garder la face encore quelques minutes. « C'est ce qu'il a tenté de faire, oui. » Il souffla, le cœur aussi lourd qu'à chaque fois que la scène défilait de nouveau sous ses yeux. « Vous comprenez ce que ça signifie ? » Rory fit quelques pas à travers le salon, son regard retrouvant le sien. « Ce type est une ordure et un danger public. Avec lui dans la nature, ce sont des centaines de comédiennes qui risquent de subir le même sort, et il n'y aura pas toujours quelqu'un pour l'empêcher d'agir. » Il ne se voyait pas comme un héro lui-même, juste comme quelqu'un qui se devait l'agir et qui l'avait fait sans se poser de questions. Mais c'était avant tout un coup de chance qu'il ait été là, ils savaient tous les deux ce qui se serait passé dans le cas contraire. « Byers est riche et puissant, qui sait combien se taisent de peur de plus jamais trouver de boulot dans cette industrie. » Les zones d'ombres étaient nombreuses et Rory avait le sentiment qu'ils n'effleuraient ici que la pointe de l'iceberg. « Vous saviez rien, sur ça je veux bien vous croire. Mais soyez honnête avec moi. » Ses deux yeux plantés dans les siens, il demanda. « Qu'est-ce qu'il vous a offert pour que vous le défendiez ? De l'argent ? » Ce serait bien dans les manières de Byers d'offrir un joli chèque en échange de bons mots dans la presse. Les hommes comme lui s'en tiraient pour cette raison : leur monde tournait autour de l'argent et du pouvoir, et Raphael n'avait sûrement pas vu le mal sur le coup. Seulement les faits étaient graves et il n'était pas juste question d'argent, justement.
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| | | | (#)Mar 13 Avr 2021 - 19:44 | |
| « Non, vous préférez plutôt agir comme si c'était le notre lorsqu'on vient juste vous demander des explications. » Il n’aurait jamais accepté cet argent s’il avait su qu’il attirerait autant de rats dans son appartement. L’endroit et déjà bien assez crasse, il n’avait pas besoin que la visite d’un potentiel ennemi vienne enlaidir la déco encore plus. Ce n’est pas qu’il est désagréable à regarder, l’acteur, c’est plutôt qu’il rappelle à Raphael la honte qui lui chatouille le ventre depuis qu’il a parlé à ce journaliste. Il lui rappelle, à chaque regard qu’ils échangent, qu’il a joué le rôle de la dynamite dans cette histoire à laquelle il n’aurait pas dû se joindre. Mais il n’a pas d’explications à donner, le danseur, parce qu’il n’a pas l’impression de mieux connaître l’histoire que les protagonistes. Il n’a fait que couvrir Byers en échange de quelques billets verts. Certes, il ne sait pas exactement de quoi il le protège, mais loin de lui l’idée selon laquelle le réalisateur ait commis des actes réprimables. Il n’oserait pas mettre en danger sa carrière, pas vrai ? En tout cas, Raphael n’oserait jamais flirter avec l’interdit s’il possédait autant de pouvoir. Il aurait peur de tout perdre ce qui lui aurait mis beaucoup trop d’années à construire. « Je vous aurais bien proposé de venir chez moi, mais je voulais pas prendre le risque que vous vendiez mon adresse au plus offrant. » Que l’homme ajoute sur un ton sarcastique alors que Raphael cache ses effets personnels, déjà bien déstabilisé de recevoir un tel invité à une heure pareille. « Ha. Ha. » Il se contente de souffler en guise de faux rire, conscient que l’autre s’est déjà fait une idée à son encontre. L’idée lui aurait peut-être effleuré l’esprit s’il n’avait pas obtenu le généreux mille dollars de Byers. Après tout, il n’avait besoin que de cette somme pour organiser ce voyage avec Kieran. C’est tout ce dont il a besoin pour le moment. Ce n’est pas le salaire des artistes populaires qui lui a donné envie de se lancer dans cette carrière ; c’est plutôt le sentiment de faire partie de la vie d’inconnus qui le regardent à la télévision, ou sur la scène, et qui sourient sans s’en rendre compte. Il veut positivement marquer des vies. Et ce n’est pas en vendant une stupide adresse qu’il y arrivera.
Rory lui demande de lui raconter la vérité, toute la vérité. Ça l’agace légèrement, visiblement, parce qu’il a déjà donné toutes les informations qu’il possède à Penny. Il admet avoir omis quelques détails futiles, alors il les offre à l’acteur sans craindre que ces derniers le trahissent. Il n’a rien fait de mal, il en est certain depuis le début. « Parce que je ne vous avais pas vu. » Se défend Rory lorsque la voix de Raphael est remplie de reproches. « Si vous le dites. » Il s’empresse de conclure le débat, se fichant complètement de l’irrespect dont il a fait preuve parce que, après tout, ce n’est pas ce qui est important dans le récit. « Puisque vous étiez là, vous avez du voir que je suis rentré précipitamment dans la loge de Byers. » Le souvenir qu’il a en tête n’est pas aussi précis. Il a rapidement rejoint la sortie quand l’acteur l’a complètement ignoré. Il ne s’était pas senti à sa place. « Et si vous aviez fait que raconter que j'ai frappé mon patron, la presse n'aurait rien eu à se mettre sous la dent puisque ça, ils le savaient déjà. » Il met le doigt où la faille se trouve et le faciès de Raphael trahit les remords qui bouillent dans sa tête. Effectivement, s’il avait été honnête avec les caméras, il aurait mis fin à sa version des faits à ce moment-là. Il n’aurait pas ajouté un peu d’épices pour rehausser le tout et satisfaire la curiosité morbide des journalistes. « Je veux bien croire qu'ils aient romancé vos réponses, mais vous les avez forcément dirigé vers cette histoire de triangle amoureux. Et tout ça à partir de choses que vous avez cru entendre, de choses que vous n'avez pas clairement vu. » Pour la première fois de la discussion, le fautif baisse la tête. Il ne peut pas se défendre. Cette histoire de triangle amoureux, c’est bel et bien Byers qui lui a enfoncé dans la tête. La relation entre Penny et Rory n’avait rien de romantique. Ils ressemblaient seulement à de bons amis qui partagent un repas ensemble et qui se racontent des anecdotes de tournage. Pris au piège, le danseur s’empêche d’ajouter le moindre détail pour ne pas abimer sa couverture. C’est son visiteur qui balance la bombe en révélant la vérité : l’actrice se faisait agresser dans la caravane au moment où l’acteur est intervenu. Et il ne s’agissait pas d’une scène de film ; il n’y avait ni caméra ni micro sur les lieux. La honte s’accroche aux intestins de Raphael qui trouve rapidement le chemin de son canapé pour y poser les fesses. Ses jambes sont devenues aussi molles que du pudding tandis qu’il réalise peu à peu qu’il a couvert les actes d’un pervers. « C'est ce qu'il a tenté de faire, oui. » Une petite voix au fond de sa tête refuse d’y croire pour le protéger, lui, des répercussions possibles. « Vous comprenez ce que ça signifie ? » Il relève la tête, prêt à entendre le pire. Pour lui ? Pour Penny ? Pour Rory ? « Ce type est une ordure et un danger public. Avec lui dans la nature, ce sont des centaines de comédiennes qui risquent de subir le même sort, et il n'y aura pas toujours quelqu'un pour l'empêcher d'agir. » Il n’arrive plus à réfléchir, le son des battements de son cœur couvrent la moindre pensée qui arrive à percer ses méninges. Si ce que le garçon dit est vrai, il a complètement raison sur toute la ligne. Un homme de pouvoir est dangereux s’il oublie pendant un instant qu’il pourrait perdre tout ce qu’il possède si quelqu’un ose le pointer du doigt. Il se croit certainement indestructible puisqu’il arrive à manipuler les figurants trop facilement. Puisqu’il a réussi à acheter la parole de Raphael en battant des cils. Il se sent sale, soudainement, et son regard se pose sur la valise qu’il n’a pas encore fermée et qui lui rappelle la journée de demain qui arrive à grands pas. C’est pour Kieran qu’il a menti. C’est pour se rapprocher de lui qu’il a accepté cet argent. « Qu'est-ce qu'il vous a offert pour que vous le défendiez ? De l'argent ? » Aussitôt, l’interrogé fronce les sourcils et ses lèvres se pincent. Il a bien trop honte pour l’admettre. Quel genre d’être humain accepte de protéger un criminel en échange du salaire que se fait un acteur en à peine quelques heures de tournage ? « Non. Il ne m’a rien offert. J’ai seulement voulu… Faire bonne impression. » Qu’il ment, le cœur lourd et les poings serrés sur ses cuisses tandis qu’il cherche un moyen de mettre fin à cet échange. « Vous avez obtenu ce que vous désiriez. » Il conclue, prenant une grande inspiration. Il n’a pas la force de se relever alors il désigne la sortie du menton. « Je ne dirai plus rien. Vous pouvez me faire confiance. » Et, là, c’est la vérité. « Je ne veux plus faire partie de cette histoire. Si on me recontacte, je dirai que je ne suis pas disponible. » Replaçant nerveusement ses cheveux vers l’arrière, il termine : « Bonne chance avec… tout ça. Oh, et... Dites à Penny que je suis désolé. » Parce qu'il a besoin qu'elle sache qu'il n'est pas le monstre qu'elle croit qu'il est. S'il avait su, les choses se seraient passé autrement. Il n'aurait pas agit comme un véritable imbécile.
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| | | | | | | | Groundhog Day [Rory&Raph] |
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