“T’as déjà pensé à des noms?” “J’avais fait une liste à l’époque.” Elle qui était si organisée, n’avait vu s’empêcher de faire des plans sur la comète dès qu’elle avait appris être enceinte, même si elle savait que le risque de ne pas réussir à garder le bébé était grand. Mais elle n’avait pas su s’en empêcher, trop excitée à l’idée. “Okay je m’en rappelle encore presque par cœur.” Par cœur, même, aurait été plus juste, alors qu’elle souriait nerveusement, une fausse gêne sur les traits. Elle aurait bien retourné la question à Penny, mais cette dernière semblait davantage concentrée sur sa carrière pour l’instant, que sur des enfants hypothétiques qu’elle n’était par ailleurs même pas certaine de vouloir - le terrain était donc miné, et Livia n’osa pas s’y engager à son tour. “Être connue comme DiCaprio, c’est sur que j’ai pas besoin de trophée après ça.” “Clairement pas.” La blonde ne suivait pas la vie des people et avait une culture cinématographique qui laissait parfois à désirer, mais DiCaprio faisait sans doute partie de ces noms que l’on ne pouvait tout simplement pas ne pas connaître. Pourtant, malgré l’attrait de la célébrité aux yeux de Penny, elle sembla soudainement quelque peu gênée devant la question de la blonde. “C’est pas vraiment mon copain. C’est qu’un cover pour faire taire des rumeurs à mon sujet. Pas ma meilleure idée.” “Oh.” L’italienne n’avait jamais réussi à faire semblant, bien trop franche pour ne pas dégager ceux qui n’avaient en réalité que peu d’importance dans sa vie. Cependant, elle imaginait que dans le milieu du cinéma, tout cela était loin d’être aussi simple, même lorsqu’il s’agissait de la vie en principe privée. “C’est forcé, ou... ?” Cet homme avait l’air d’être propre sur lui, mais Livia était bien trop éloignée de ce genre de préoccupations pour savoir exactement ce que cela recoupait. “Avec trois Oscars les rumeurs seraient encore pires, non?” C'était bien connu, ceux qui réussissaient étaient les plus jalousés.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« J’avais fait une liste à l’époque. » Évidemment. Tu ne t’attendais à rien de moins de la part de cette blonde que tu découvrais être légèrement control-freak, élève modèle et touche-à-tout. Si elle donnait l’impression toutefois d’avoir un contrôle complet sur son univers, de gros morceaux lui échappaient et c’est exactement ça que vous mettiez derrière dans le moment, le temps d’un petit jeu d’improvisation pour créer votre meilleure vie. « Okay je m’en rappelle encore presque par coeur. » « Shoot. Je veux tout savoir. » T’es trop curieuse sans doute, mais dans cette meilleure vie, elle a deux autres enfants alors il faut les nommer pour un maximum de véracité. Du moins, c’est ce que tous tes profs d’improvisation clamaient haut et fort lors de n’importe quel exercice de création. Tu t’attends à entendre plusieurs noms à consonance italienne et ça te force à te demander s’il y a des noms que tu aimerais utiliser toi, si jamais tu tombais enceinte toi aussi. « Clairement pas. » Tu ris de plus belle. Les trophées sont de belles marques des accomplissements possibles, mais ils ne valent rien sans la reconnaissance et la possibilité de travailler sur les projets que tu veux, ou tu veux, quand tu le veux. Tu rêves d’un jour atteindre cette liberté digne de DiCaprio. Tu es encore bien loin du compte et le temps file trop rapidement sous tes yeux, surtout après cette longue pause, mais ça ne t’empêche pas de recommencer à rêver, tranquillement. « Oh. » Tu voudrais lui dire que c’est compliqué, ou peut-être même tout lui dire sans lui dire comme tu l’avait fait avec Byers, mais tu restes muette quelques secondes, attendant un commentaire de la blonde. « C’est forcé, ou…? » Tu secoues la tête. « Non. Je veux dire, je suis pas forcée de mentir. J’ai décidé de le faire volontairement. Lui et moi, on est amis. En quelque sorte. » T’es comme une adolescente qui essaye d’expliquer que le mec qu’elle fréquente, c’est pas vraiment celui sur qui elle a un crush. « C’est une histoire un peu compliquée. Je suis même pas sûre que je saurais te la dire sans m’y perdre moi-même. » Peut-être que l’exercice vaudrait la peine d’être fait toutefois. « Avec trois Oscars les rumeurs seraient encore pires, non? » « Avec trois Oscars c’est pas un scandale qui va te faire perdre tout ce que t’as bâti. » Les grandes vedettes peuvent faire ce qu’elles veulent et encore avoir du travail partout ou elles veulent. Toi par contre...

“Shoot. Je veux tout savoir.” L’italienne laissa échapper un léger rire avant de tendre la main devant elle comme si elle s’apprêtait à énumérer les prénoms en comptant sur ses doigts, et c’était exactement ce qu’elle comptait faire. “Alors, en imaginant que mon mari soit d’accord avec tous, ce qui serait sûrement pas le cas.” Evidemment, puisqu’il avait toujours insisté sur le fait que les prénoms devaient avant tout bien se prononcer pour une personne anglophone, quand bien même ils pouvaient avoir une consonance italienne. “Francesca et Alessia en top un et deux” qu’elle commença en touchant son pouce et son index. “Puis Valentina, Chiara et Anna.” Elle baissa sa main alors que ses yeux s’éclairaient d’une lueur amusée. “On est vraiment pas originaux en Italie, y a que des prénoms en -a.” Ou presque, tout du moins.

Loin d’en être à choisir des prénoms, Penny se retrouvait plutôt dans une relation qui semblait ne rien avoir de vrai, à l’entendre. Pourtant, Livia y avait cru, à la vue des photos et des commentaires - et c’était sans doute l’effet recherché, que ceux qui ne se posaient pas plus de questions y croient. “Non. Je veux dire, je suis pas forcée de mentir. J’ai décidé de le faire volontairement. Lui et moi, on est amis. En quelque sorte.” “Oh d’accord. Tant que tu l’as décidé.” Avoir le choix restait d’une importance capitale, quand bien même cette situation était tout sauf conventionnelle. “Du coup vous êtes pas du tout ensemble?” Son regard était gêné de poser la question, mais légèrement curieux de savoir s’il ne s’agissait vraiment que d’un ami - parce qu’après tout, l’homme en question avait l’air plutôt charmant. “C’est une histoire un peu compliquée. Je suis même pas sûre que je saurais te la dire sans m’y perdre moi-même.” “J’ose pas imaginer.” Et c’était sans doute mieux comme ça. “Avec trois Oscars c’est pas un scandale qui va te faire perdre tout ce que t’as bâti.” Livia aurait voulu ajouter quelque chose, mais elle n’osa pas, car si la brune ne lui avait pas fait part de ce fameux scandale, sans doute voudrait-elle garder l’illusion que certaines personnes n’en savaient rien, comme Livia.

@Penny Stringer

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« Alors en imaginant que mon mari serait d’accord avec tous, ce qui serait sûrement pas le cas. » Ah oui. Les enfants se faisaient à deux et les nommer aussi. Mais ça importait peu dans le moment. Dans l’exercice, elle a tout le contrôle, tout le pouvoir décisionnel et elle peut faire et dire absolument tout ce que lui plaît. « Francesca et Alessia en top un et deux. » Elle compte sur ses deux, tapotant son pouce et son index d’abord ce qui te fait légèrement rire. « Puis Valentina, Chiara et Anna. » Elle touche ensuite tous ses autres doigts, un à la fois avant de finalement baisser sa main. Tu ne sais pas quel prénom tu préfères parmi tous ceux qu’elle vient de te nommer. « On est vraiment pas originaux en Italie, il y a que des prénoms en -a. » « Et c’est en -o pour les garçons, pas vrai? » que tu demandes, sans pour autant être cent pour cent convaincue de ce que tu avances. « Genre Antonio, Enrico? » C’est bien italien ça, non? « Je crois que mon préféré c’est Chiara. » que tu annonces finalement après avoir répété sa liste quelques fois dans ta tête, même si elle ne t’a pas demandé ton avis.

« Oh d’accord. Tant que tu l’as décidé. » Tu hoches vaguement la tête. T’as décidé oui, sans vraiment y réfléchir. Si tu sais que ça a fonctionné en partie, tu ne peux t’empêcher de regretter amèrement quand tu penses aux dégâts causés sur ta relation avec Rory. « Du coup vous êtes pas du tout ensemble? » Tu entends très bien l’emphase sur le du tout et ça te fait légèrement rire alors que tu secoues vivement la tête. « Non, pas du tout. Il fait ça seulement pour me dépanner. » Du moins, c’est ce que tu continues de te faire croire pour ne pas voir ou entendre ce que l’italien essaye pourtant de te dire. « J’ose pas imaginer. » Tu te mordilles les lèvres légèrement alors que tu décides de si tu lui dis un peu l’histoire ou pas du tout, à l’italienne. Si on se fie à l’ordre des confidences, c’est à ton tour après tout. « Il y a eu beaucoup de rumeurs récemment sur moi et un de mes très bons amis, comme quoi on serait un couple. » C’est bien ça le début de l’histoire, non? « Des photos ont été prises de nous sur une plage et on était pratiquement en train de faire la même chose que toi et moi en ce moment, sauf qu’il avait son bras autour de mes épaules et on était proches, tu t’imagines le truc. » Tu penses à sortir ton téléphone pour lui montrer, mais décide de ne pas le faire finalement. « Et bon, ça me pesait et il y avait d’autres rumeurs au travers sur.. l’homme. » Celui qui a abusé de son autorité. « Et moi je décide de compliquer les affaires en ajoutant un troisième prétendant. Je croyais que ça viendrait simplifier la donne, mais pas vraiment. » T’es confuse dans ton histoire, elle doit l’être aussi. « C’est pas clair hein? »

“Et c’est en -o pour les garçons, pas vrai? Genre Antonio, Enrico?” L’italienne ne put s’empêcher de rire à cette remarque qui aurait pu être véridique si seulement elle ne passait pas légèrement à côté de la réalité. “Pour le coup Antonio et Enrico c’est plutôt latino. Quoi que des Antonio j’en ai croisé plusieurs.” Penny avait essayé, pourtant, si bien que Livia finit par ajouter. “Mon père s’appelle Alerio et si j’étais un garçon je me serais appelée Flavio, donc il y a quand même beaucoup de prénoms en -o.” Il fallait voir le bon côté des choses plutôt que de ne pointer que l’inverse, non?

Difficile de prétendre pourtant que Penny ne voyait le bon côté des faux-semblants qui entouraient sa vie, étant visiblement nécessaires pour qu’elle ne soit pas sujette à toutes les rumeurs et les critiques du monde. “Non, pas du tout. Il fait ça seulement pour me dépanner.” “Dommage, il est pas mal.” La blonde haussa les épaules sans aucune honte et même un sourire malicieux, car même si elle était mariée, cela ne l’empêchait pas d’admettre que l’inconnu avait un certain charme. “Il y a eu beaucoup de rumeurs récemment sur moi et un de mes très bons amis, comme quoi on serait un couple. Des photos ont été prises de nous sur une plage et on était pratiquement en train de faire la même chose que toi et moi en ce moment, sauf qu’il avait son bras autour de mes épaules et on était proches, tu t’imagines le truc.” Livia ne s’attendait surtout pas à ce que Penny commence à lui expliquer tout cela, mais elle écouta sans broncher, hochant la tête à chaque fin de phrase. “Ça part vraiment de rien, c’est n’importe quoi.” Penny ne pouvait être qu’honnête en lui disant que les rumeurs n’avaient pas lieu d’être, car si elle avait vraiment été en couple avec le-dit ami, elle n’aurait sûrement pas pris la peine de lui expliquer tout ça. “Et bon, ça me pesait et il y avait d’autres rumeurs au travers sur.. l’homme. Et moi je décide de compliquer les affaires en ajoutant un troisième prétendant. Je croyais que ça viendrait simplifier la donne, mais pas vraiment.” “Y a rien de tout ça qui n’a l’air simple…” Et elle disait cela sans aucune mauvaise intention, ne pouvant qu’observer ce que toutes ces rumeurs semblaient impliquer pour la jeune femme - beaucoup d’appréhension et de peur, c’était certain. “C’est pas clair hein?” “Si si.” Mais. “Mais c’est très compliqué quand même.” L’italienne tenta une léger sourire malgré son air compréhensif, ne voulant pas plaisanter de ce qui était tout sauf réellement drôle. “Ça a permis de calmer les rumeurs, au moins?”

@Penny Stringer

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« Pour le coup Antonio et Enrico c’est plutôt latino. Quoi que des Antonio j’en ai croisé plusieurs. » Ah, merde. Elle rit la blonde, au moins tu l’as pas insulter en te trompant. Tu pensais être plutôt proches, mais pas assez évidemment. « Mon père s’appelle Alerio et si j’étais un garçon je me serais appelé Flavio, donc il y a quand même beaucoup de prénoms en o. » T’étais peut-être pas si loin du compte finalement, juste un peu mêler dans tes origines. « Et si tu devais avoir un autre garçon, tu sais ce que tu choisirais qui irait bien avec Gabriele? » Il est beau, ce monde imaginaire, ou les enfants naissent rapidement, comme par magie.

« Dommage, il est pas mal. » Ça t’arrache un autre rire. Elle a pas tort après tout, Giovanni est un bel homme et peut-être qu’à un autre moment de ta vie, ça aurait pu être quelque chose, mais ce n’est pas le cas. Parce que t’as le corps barricadé depuis l’agression et le coeur qui a faiblit pour celui qui a été présent pour ramasser les morceaux dans la dernière année. Et alors que tu essayes de lui expliquer l’histoire en cent mots et moins, tout en évitant les détails potentiellement compromettants, tu réalises que ça fait bien peu de sens raconter à haute voix de cette façon. « Ça part vraiment de rien, c’est n’importe quoi. » « Suffit d’être vu au mauvais endroit, au mauvais moment. » Enfin dans ce cas-là, t’es pas certaine qu’on pouvait vraiment parler d’un mauvais moment. Vous aviez baissé votre garde quelques minutes et ça vous avait joué un tour. Mais tu ne pouvais regretter cette soirée-là, malgré tout. « Y a rien de tout ça qui n’a l’air simple. » Tu secoues la tête. Ce l’était pas à la base et Rory avait eu raison au fond, quand il avait dit que d’ajouter une troisième personne ne ferait que compliquer les choses. Il avait eu raison et t’avais eu tort, même si ça te tuait de l’admettre. « Si, si. Mais c’est très compliqué quand même. Ça a permis de calmer les rumeurs? » Tu fais signe que oui de la tête. « Oui, pour l’instant du moins. L’ami en question, c’est ma co-star dans la série que je viens de tourner à Los Angeles. » Et vos rôles autant à l’écran que dans la vraie vie n’ont rien de bien définis en ce moment. « Ça risque de faire jaser, surtout si j’arrête de m’afficher avec Giovanni. » Chose que tu considères sérieusement.

“Et si tu devais avoir un autre garçon, tu sais ce que tu choisirais qui irait bien avec Gabriele?” Elle voudrait une fille, Livia, dans son monde idéal, et pourtant l’arrivée d’un autre garçon comme petit frère de Gabi serait tout autant un don du ciel - presque littéralement, étant donné le peu de chances qu’elle avait d’y arriver seule. “J’aime beaucoup Pietro mais ça ne se prononce pas assez facilement en anglais.” Pour appuyer ses mots, son accent italien chantant était venu rouler avec insistance le -r, ce que les Australiens n’avaient pas réellement l’habitude de faire. “Luca, sinon, je trouve ça beau.” C’était simple - tout ce que l’existence hypothétique de ce second fils n’était pas.

“Suffit d’être vu au mauvais endroit, au mauvais moment.” Un moment et un instant, c’était tout ce que cela prenait pour qu’une peur se transforme en risque et le risque en réalité, laissant derrière toute possibilité hypothétique. Livia n’avait jamais été trop craintive lorsque cela la concernait, et elle se savait chanceuse d’avoir par plusieurs fois échappé à des situations qui auraient pu dégénérer bien trop vite. “Pourtant vous n’avez rien fait de mal. Comment tu veux vivre, si tu ne peux plus passer de moments tranquilles avec tes amis?” Plus elle en apprenait sur l’existence de Penny, moins Livia était attirée par ce monde-là. “Oui, pour l’instant du moins. L’ami en question, c’est ma co-star dans la série que je viens de tourner à Los Angeles.” “Et c’est quoi le rapport entre lui et… l’autre?” L’autre, l’homme en position d’autorité qui ne méritait pas de nom, mais qui ne paraissait pourtant pas avoir quoi que ce soit à voir avec tout cela aux yeux de Livia, même si Penny avait sous-entendus que leurs rumeurs étaient mêlées. “Ça risque de faire jaser, surtout si j’arrête de m’afficher avec Giovanni.” “Oh, Giovanni. Il est italien?” Avec un nom pareil, c’était fort possible. “C’est dommage, il casse la logique des prénoms en -o.”

@Penny Stringer

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« J’aime beaucoup Pietro mais ça ne se prononce pas assez facilement. » Elle roule le r de ce qui te semble être une manière exagérée, mais sans doute la façon de faire en italien. Rouler les r de cette façon n’est pas naturel pour toi et tu sais que ça te prendrait sans doute plusieurs cours de diction pour y parvenir correctement donc tu ne tentes même pas de répéter le nom faussement choisi par l’italienne, même si tu trouves ça très joli de sa bouche à elle. « Luca, sinon, je trouve ça beau. » Tu acquiesces, c’est vrai que c’est beau Luca, plus joli que son comparse anglophone Lucas selon toi. Plus chic, plus raffiné en quelque sorte. « Pour un garçon j’aime bien Theo. » que tu annonces à ton tour, sans vraiment y réfléchir.

Tu te surprends à lui raconter ces péripéties qui ont animé les derniers mois de l’année précédente, ne réalisant qu’à ce moment à quel point plusieurs malentendus et problèmes auraient pu être éviter si Rory et toi aviez été plus prudents cette nuit-là, sur la plage de Torquay, ou même si tu n’avais pas pris de décisions aussi drastiques sans vraiment y réfléchir complètement. Tu te demandes ce qui serait en ce moment, sans tout ça. Est-ce que ce serait mieux? Est-ce que ce serait pire? Impossible à dire. « Pourtant vous n’avez rien fait de mal. Comment tu veux vivre, si tu ne peux plus passer de moments tranquilles avec tes amis? » Tu hausses les épaules. C’était une sacré balance que tu ne maîtrisais pas toujours que d’essayer de jongler avec ta vie privée et ce que que tu voulais qui le reste et avoir une vie sociale normale en dehors des murs de ton loft. « C’est les risques du métier qu’on dit. Et puis je suis normalement super discrète sur ma vie amoureuse donc je pense qu’ils ont sauté sur l’occasion pour nous prêter de fausses intentions. » Fausses intentions, c’était vite dit désormais alors que tu ne savais toi-même mettre des mots sur ta relation avec le Craine. Mais à ce moment-là, à Torquay, le moment n’avait absolument rien de romantique. « Et c’est quoi le rapport entre lui et… l’autre. » Tu secoues légèrement la tête. De répondre à ça, c’est d’en dire un peu plus sur ce qui t’es arrivé. « C’est Rory, ma co-star, qui m’a défendu auprès de l’autre. » Dis comme ça, ça peut encore vouloir dire n’importe quoi, pas vrai? « Oh, Giovanni. Il est italien? » Tu souris doucement en faisant signe que oui. « C’est dommage, il casse la logique des prénoms en -o. » « Oh, il est né pour aller contre la logique lui. » que tu dis avec un léger rire dans la voix. Ce n’est pas parce que tu n’avais pas de sentiments réels pour lui que tu ne l’appréciais pas pour autant.

“Pour un garçon j’aime bien Theo.” “J’aime bien aussi.” Le genre de prénom simple, pas trop difficile à prononcer - ce qu’elle avait aussi bien aimé avec Gabriele, la possibilité de le raccourcir finalement dans un surnom encore court.

“C’est les risques du métier qu’on dit. Et puis je suis normalement super discrète sur ma vie amoureuse donc je pense qu’ils ont sauté sur l’occasion pour nous prêter de fausses intentions.” “Ça ne devrait pas être un risque...” Ça ne devrait pas - et pourtant, il y avait beaucoup de choses qui ne devraient pas être, mais ce n’était pas deux femmes en train de discuter au bord de l’eau qui allaient résoudre toutes les injustices du monde. “Je me suis toujours dit que ça devait être embêtant d’être connu, tu peux pas aller faire tes courses en jogging.” A moins de vouloir finir pris en photo par des paparazzis de tous les côtés. “Quoi que quand t’es une star tu fais sûrement pas tes courses. Tu les fais, toi?” Elle avait haussé les sourcils d’un air réellement curieux, et bien léger par rapport à ce que venait de lui confier la brune. Mais justement, elle ne voulait pas que ce moment devienne trop lourd, car ce n’était sûrement pas cela que recherchait Penny, sinon elle lui aurait donné tous les détails sordides de cette affaire. “C’est Rory, ma co-star, qui m’a défendu auprès de l’autre.” “Il t’a défendu?” Livia n’avait aucune idée de qui pouvait bien être ce fameux Rory, ou à quoi il ressemblait, mais l’histoire devenait encore plus complexe désormais. “Heureusement.” Heureusement qu’elle n’était pas seule. “Oh, il est né pour aller contre la logique lui.” “Avec ses looks on lui pardonne.” Décidément, italien et plutôt charmant, il remplissait tous les critères, ce Giovanni. Il ne manquerait plus qu’il aime cuisiner, et Livia serait presque conquise à la place de Penny - en oubliant un instant que ce n’était pas une vraie histoire, pourtant.

@Penny Stringer

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« J’aime bien aussi. » Ça te fait sourire. Il n’y a pas de prénoms féminins qui te viennent instantanément en tête alors que le prénom s’était fait un chemin dans tes pensées si naturellement. C’était peut-être un signe. Ou peut-être seulement le fait que tu avais écouté un film récemment dont le personnage principal s’appelait Theo. Peu importe. Dans une vie idéale, t’imagines un petit Theo. Ça veut peut-être dire quelque chose au fond. Mais le jeu ne dure pas assez longtemps alors que la réalité revient vite au centre de la conversation. Ta réalité et celle de tellement de personnes connues. « Ça ne devrait pas être un risque... » Et elle a tout à fait raison la blonde, mais c’est le prix à payer pour vivre d’un métier qui te pousse sous les projecteurs. Autant tu as pu te souvenir de l’amour que tu portes pour le travail que tu fais sur ce plateau à Los Angeles dans les dernières semaines, autant de voir ta tête avec des gros titres scandaleux est quelque chose auquel tu ne t’habitues tout simplement pas. T’avais réussi à éviter les potins si longtemps, maintenant t’as l’impression d’être une cible facile. « Je me suis toujours dit que ça devait être embêtant d’être connu, tu peux pas aller faire tes courses en jogging. » Tu ris doucement à cette remarque, la touche parfaite pour que la tension ne remonte pas trop, malgré le sujet sensible. « Quoi que quand t’es une star, tu fais sûrement pas tes courses. Tu les fais, toi? » Et tu ris de plus belle. « Ça m’arrive. Mais j’avoue que je fais souvent tout livrer, autant par lâcheté que par souci de pas être vu en jogging justement. » Et puis quand t’as vraiment besoin de quelque chose, t’envoies Haley qui se plaint tout le temps un peu, mais qui y va quand même juste pour te faire plaisir. C’est pas quelque chose dont tu abuses toutefois. « Il t’a défendu? Heureusement. » Tu hoches la tête. « Ça aurait pu être bien pire sans lui. » Tu dis que ça aurait pu être pire alors que la vérité est que oui, ça aurait été pire sans Rory pour intervenir quand il l’a fait. Ton visage s’adoucit à la mention de Rory, comme il le fait toujours. « Je lui dois beaucoup. » Et pourtant, t’as l’impression que tu continues sans cesse de tout lui enlever, malgré toi. « Avec ses looks, on lui pardonne. » « Faudrait pas que ton mari t’entende! » que tu dis d’une voix plus joyeuse. « Ça fait longtemps que vous êtes ensemble? »

“Ça m’arrive. Mais j’avoue que je fais souvent tout livrer, autant par lâcheté que par souci de pas être vu en jogging justement.” “J’avoue que j’ai la chance de pouvoir faire mes courses là où je bosse, c’est pas mal.” Plus que pas mal, c’était bien pratique lorsqu’elle n’avait le temps de rien et pouvait juste se servir dans les rayons avant de noter elle-même ce qu’elle y avait pris. “Tu habites vers où, d’ailleurs? Où vivent les célébrités, dis-moi?” L’italienne fit mine de prendre un air de confidence, alors qu’elle savait d’avance qu’elle ne ferait rien de cette information.

“Ça aurait pu être bien pire sans lui.” Livia n’osait imaginer ce que ce ‘pire’ aurait pu être, ou même ce qui était réellement arrivé, pour qu’elle en arrive à utiliser ces mots-là. Souvent, lorsque la réalité restait déguisée, c’est qu’elle n’était pas vraiment pas belle à voir, et la blonde ne pouvait donc imaginer que le pire, malheureusement. “Je lui dois beaucoup.” “Et tu lui dois ton sourire aussi, visiblement.” Et l’avait vu, ce plissement du coin des lèvres et ce ton particulier adopté en parlant de lui, si bien que Livia n’avait pu s’empêcher de le relever en pointant Penny du doigt. Il était clair qu’elle n’adoptait pas le même ton lorsqu’il s’agissait de Giovanni, quand bien même celui-là avait tout pour plaire aux yeux extérieurs de Livia. “Faudrait pas que ton mari t’entende!” “C’est une bonne chose qu’il m’entende pas et que tu comptes rien raconter, du coup.” Elle faisait mine d’avoir réponse à tout, mais la réalité tenait plutôt dans le fait qu’elle plaisantait au sujet de Giovanni. C’était une manière comme une autre de détendre quelque peu l’atmosphère, au milieu de ces sujets particuliers. “Ça fait longtemps que vous êtes ensemble?” L’italienne hocha la tête avant d’arborer un sourire à la fois ému et nostalgique. “Un peu plus de six ans.” Longtemps, donc, à ses yeux. “Je m’imagine pas sans lui, mais on peut pas nier que le temps change certaines choses.”

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« J’avoue que j’ai la chance de pouvoir faire mes courses là ou je bosse, c’est pas mal. » « C’est pratique j’imagine, tu es déjà sur place. » C’est probablement pour cette raison que tu fais livrer plus souvent qu’autrement : la paresse de faire les déplacements jusqu’à l’épicerie et retour. Et puis souvent, tu te fais interrompre alors que tu essayes de choisir tes légumes, c’est vraiment pas un moment de ton quotidien que tu aimes partager avec des inconnus pourtant. « Tu habites vers ou d’ailleurs? Ou vivent les célébrités, dis-moi? » Elle te fait rire à nouveau et dans l’instant, t’es presque contente de t’être trompée et de l’avoir pris pour la serveuse, cette journée-là en ville. Sans quoi, tu ne serais certainement pas ici aujourd’hui avec un poids de moins sur les épaules. « J’habite à Spring Hill. Je dirais qu’il y a beaucoup de loft luxueux dans le coin, donc sûrement beaucoup de célébrités. » Ou du moins, des gens plus riches. « J’ai aussi un appartement dans le centre-ville de Sydney, mais ça fait un moment que je n’y suis pas allée. » T’as pas vraiment eu de raison de te rendre à Sydney récemment, pas depuis l’annulation du tournage au début de 2020, donc tu loues l’appartement en attendant le jour ou tu pourrais en avoir besoin à nouveau.

« Et tu lui dois ton sourire aussi, visiblement. » À ça, tu ne peux t’empêcher de rougir légèrement, ton sourire qui s’étire encore davantage. Étais-tu si peu subtile? Sans doute un peu pour que Livia puisse le remarquer si facilement. « La plupart d’entre eux, en effet. » Depuis le nouvel an surtout, alors que le doux était de nouveau de mise et que vous aviez laissé vos différents de côté, quitte à les ignorer en espérant qu’ils disparaissent sans trop faire de vagues. Tu étais certainement naïve de penser ainsi, mais tu ne voulais pas voir la vérité e face. Pas tout de suite. « C’est une bonne chose qu’il ne m’entende pas et que tu comptes rien raconter du coup. » Tu fais semblant de te zipper les lèvres. « Motus et bouche cousue! » que tu dis avec un rire dans la voix comme le ferait une gamine de dix ans. « Un peu plus de six ans. » Wow. Tu fais un peu pitié à côté avec ta relation la plus sérieuse qui se résume à peine à quelques mois, et encore. « Je m’imagine pas sans lui, mais on peut pas nier que le temps changent certaines choses. » « Comme quoi? » C’est peut-être indiscret, tu décides plutôt que c’est une chance pour Livia de t’éduquer sur la réalité des relations à long terme. « J’ai jamais été sérieuse avec personne. Je me dis que ça peut pas faire mal si je m’attache pas trop. » Mais t’étais en train d’apprendre que t’avais pas besoin d’être avec la personne que tu aimes pour avoir mal quand même.

“C’est pratique j’imagine, tu es déjà sur place.” C’était plus que pratique, même, et cela lui avait sauvé la mise de nombreuses fois lorsqu’elle n’aurait clairement eu ni le temps de se déplacer, ni celui d’aller faire les courses. “J’habite à Spring Hill. Je dirais qu’il y a beaucoup de loft luxueux dans le coin, donc sûrement beaucoup de célébrités.” “J’avoue que je suis rarement dans le centre-ville.” Livia n’y habitait et n’y travaillait pas, alors en dehors des activités ou de celles de son fils qui étaient plutôt situées en périphérie de la ville vers elle, elle n’avait pas de nombreuses raisons de faire autant de trajet. L’Australie était un pays immense, et elle avait bien vite appris qu’au sein d’une même ville, les quartiers pouvaient être vraiment éloignés les uns des autres - ce qui était bien différent de ce qu’elle avait connu en Italie. “J’ai aussi un appartement dans le centre-ville de Sydney, mais ça fait un moment que je n’y suis pas allée.” “Oh, j’aimerais beaucoup avoir une résidence secondaire à Sydney.” Était-ce vraiment le cas pour la brune? “Mais j’ai mis mes économies dans l’épicerie, du coup.” Et cela valait le coup, puisque son business commençait à bien tourner, et qu’un jour, elle pourrait sûrement investir dans cette fameuse nouvelle résidence.

Si Penny semblait avoir vécu des expériences inimaginables, elle pouvait pourtant visiblement vraiment compter sur quelques personnes dans sa vie. “La plupart d’entre eux, en effet.” Elle n’avait même pas tenté de nier, et encore moins de camoufler le léger rouge qui lui était monté aux joues. “Heureusement que les paparazzis n’ont pas entendu ça, parce que même moi j’y croirais.” Les rumeurs seraient bien difficiles à déjouer, si elles commençaient à se vérifier véritablement. “Motus et bouche cousue!” D’autant plus étant donné que l’actrice elle-même avait précisé qu’elle pouvait être difficile à trouver, lorsqu’elle le voulait - un pré-requis de son job, sûrement. “Comme quoi?” Il y avait beaucoup de choses qui changeaient au fil des années, si bien qu’en faire une liste n’était sûrement pas la meilleure des idées - même si certaines évolutions étaient indéniablement positives. “Disons que lorsqu’on gère des situations compliquées à deux, c’est un peu make or break. Il faut vraiment se mettre à la place de l’autre, sinon c’est foutu.” Il ne fallait pas seulement qu’écouter et rester campé sur ses positions, mais tenter de comprendre, réellement. “Et entretenir la passion, ça c’est pas rien.” “J’ai jamais été sérieuse avec personne. Je me dis que ça peut pas faire mal si je m’attache pas trop.” L’italienne hocha la tête pour signifier qu’elle comprenait. “Je me suis dit ça pendant un moment aussi. Puis j’ai réalisé que j’étais plus malheureuse à m’imaginer ce que je loupais, plutôt qu’à l’avoir et risquer de le perdre.” Et pourtant, cela ne l’empêchait pas d’être terrifiée à cette idée, encore aujourd’hui - surtout aujourd’hui.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« J’avoue que je suis rarement dans le centre-ville. » C’est sur qu’avec une maison en banlieue et son lieu de travail qui n’était pas particulièrement dans le coin, elle ne devait pas avoir beaucoup de raisons de venir au centre-ville. De ton côté, tout était dans les environs, les plateaux de tournage se trouvant eux aussi pour la plupart dans le centre-ville. « Oh, j’aimerais beaucoup une résidence secondaire à Sydney. Mais j’ai mis mes économies dans l’épicerie, du coup. » « Comment tu trouves ça, avoir ta propre entreprise? » Elle avait mentionné vouloir tout contrôler un peu plus tôt, mais tu étais curieuse de savoir comment elle gérait. Tu savais parfaitement que tu n’aurais aucune idée par ou commencer, mais c’était très loin d’être ton domaine d’expertise. « Si jamais t’as envie d’un petit weekend getaway à Sydney, t’as mon numéro. » Tu lui offres un sourire. Tu lui dois au moins ça pour la chemise. Et pour la remercier d’être une oreille si attentive.

« Heureusement que les paparazzis n’ont pas entendu ça, parce que même moi j’y croirais. » Tu rougis davantage, ton sourire toujours aussi présent alors que tu détournes légèrement le regard vers l’océan. « Je saurais qui blâmer si je lis ça dans les journaux demain. » Tu savais que Livia ne dirait jamais rien à qui que ce soit après tout, elle avait eu sa chance il y a un mois de te faire du tort et ce n’est pas ce qui s’était produit, au contraire. Tu pourrais lui dire que c’est compliqué avec Rory, mais elle devait sans doute l’avoir compris sans même que tu n’aies à le dire. « Disons que lorsqu’on gère des situations compliquées à deux, c’est un peu make or break. Il faut vraiment se mettre à la place de l’autre, sinon c’est foutu. » Tu hoches la tête. Ce n’était définitivement pas ton fort, ça aurait sans doute évité beaucoup de tourments avec Rory si tu avais pris une minute pour penser à lui de son point de vue plutôt que du tien, tu n’aurais sans doute jamais accepté la proposition de Giovanni. « Et entretenir la passion, ça c’est pas rien. » « J’aurais aucune idée comment faire. Quand je commence à m’ennuyer, c’est le début de la fin normalement. » Et tu étais bonne pour filer avant que ça ne prenne trop d’importance. « Je me suis dit ça pendant un moment aussi. Puis j’ai réalisé que que j’étais plus malheureuse à m’imaginer ce que je loupais, plutôt qu’à l’avoir et risquer de le perdre. » Ce qu’elle te dit résonne fort, trop fort alors que tu réalises toi aussi que t’es peut-être en train de passer à côté de quelque chose à cause de la peur de t’accrocher et de te faire mal. « Étiez-vous amis proches avant de devenir un couple? » Subtile Penny, vraiment.

“Comment tu trouves ça, avoir ta propre entreprise?” “C’est beaucoup de responsabilités et de stress.” Au début, surtout - et bien davantage qu’elle n’avait réellement imaginé. “Mais je ne regrette rien. Je voulais pouvoir choisir moi-même mes futurs projets et c’est ce que je préfère.” Au-delà de vouloir tout contrôler, la blonde avait toujours été pro-active, et son ancien travail salarié l’avait parfois laissée dans l’expectative alors qu’elle pouvait faire plus, pousser plus loin certaines idées. Avec l’épicerie, elle était désormais libre d’abattre un mur si elle le voulait, ou encore de la transformer du tout au tout si l’envie lui prenait. Tout cela n’avait pas de prix, même les longues heures de travail acharnées. “Si jamais t’as envie d’un petit weekend getaway à Sydney, t’as mon numéro.” “Avec plaisir.” L’italienne sourit timidement, même si elle savait déjà qu’elle n’oserait jamais déranger Penny pour lui demander une telle chose si cette dernière ne le proposait pas. Mais l’option était sur la table, et dans un monde idéal, elle paraissait bien agréable.

“Je saurais qui blâmer si je lis ça dans les journaux demain.” Cela sonnait comme une plaisanterie, et pourtant Livia ouvrit brusquement la bouche en levant légèrement les mains comme pour prouver son innocence. “Non vraiment, ça n’arrivera jamais, t’inquiète pas.” Elle-même n’avait pas réellement d’intérêt à ce que Penny aille raconter tout ce qu’elle savait à son mari, après tout. “Et puis je pense qu’il préférerait le voir ou l’entendre directement, plutôt que le lire dans les journaux.” Les mots étaient vagues et pourtant bien visés. La fausse idylle était déjà sortie, mais Rory avait-il au moins conscience de l’impact qu’il avait réellement sur la brune? “J’aurais aucune idée comment faire. Quand je commence à m’ennuyer, c’est le début de la fin normalement.” “J’ai des amies qui me disent la même chose. J’avoue que je suis comme ça pour beaucoup d’autres choses, mais pas en couple...” Lorsqu’elle considérait avoir trouvé la bonne personne, la raison l’emportait presque autant que la passion, si bien qu’elle n’était pas tentée d’envoyer tout valser ou de se poser des milliers de questions existentielles. “Étiez-vous amis proches avant de devenir un couple?” “Pas vraiment… Enfin on est devenus amis avant de se mettre ensemble, mais on ne se connaissait pas depuis longtemps.” L’évidence s’était assez vite imposée entre eux, en réalité. “On se faisait pas des sessions plage épaule sur épaule.” C’était lancé sur le ton de la plaisanterie, mais pas totalement dénuée d’ironie.

@Penny Stringer