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 We smoked cigarettes man no regrets (itziar #3)

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Message(#)We smoked cigarettes man no regrets (itziar #3) EmptyLun 18 Jan 2021 - 21:21

Cela fait un mois et demi que j’ai quitté mon appartement après ma dispute, un mois et demi que je n’ai pas donné de nouvelle à Mia mais je crois que c’est mieux ainsi. J’ai hésité, plusieurs fois à revenir, à lui parler, mais je n’ai pas eu envie qu’elle me dise quoi faire. La décision de me faire soigner ou non pour la leucémie est la mienne à prendre et je sais que Mia ne voudrait que me pousser à retourner à l’hôpital. Il y a des moments où j’y pense, des moments ou je me dis que j’ai peut-être une chance de guérir et puis je repense au fait que je sais parfaitement qu’une deuxième leucémie dans une vie laisse moins de chance. Je n’ai pas envie de devoir recevoir une greffe, de devoir être malade pendant des mois à cause des traitements ; mais ca personne ne le comprend pour le moment visiblement. Je soupire lourdement et me prends la tête dans les mains quelques secondes alors que mon esprit se tourne vers ma mère. Peut-être que je devrais aller chez elle, quelques mois, le temps de m’éloigner de tout, de prendre du recul…

Je laisse retomber mon téléphone dans le cup holder avant de redémarrer le contact de ma voiture. J’ai besoin d’un bon lit et surtout, surtout d’une bonne douche et la seule personne qui m’est venu à l’esprit est Itziar. Je sais qu’elle ne sera pas chiante, que je devrais sûrement lui dire la vérité, lui parler de ma maladie et qu’elle sera surement inquiète mais peut être qu’elle respectera mon choix. J’hésite quelques instants avant de venir aligner une légère ligne de poudre blanche sur une de mes cartes avant de passer mon nez au-dessus. Juste pour enlever la douleur. Plus le temps passe et plus j’ai l’impression que mon corps entier devient douloureux. J’ai la mine de plus en plus moche, le teint de plus en plus blanc alors que je ne savais pas cela possible et je commence à avoir des bleus sur vraiment tout le corps. Je ferme les yeux quelques secondes et démarre lorsque je sens la coke faire un peu effet. Il ne me faut pas longtemps avant de me garer en bas de l’immeuble de chez la blonde. Je monte les marches et frappe à la porte qui ne tarde pas à s’ouvrir sur la belle. « Hey. Désolé de débarquer comme ca. » Je viens rapidement la serrer dans mes bras et déposer un baiser sur sa tempe avant de retirer mes chaussures. « Je vais prendre une douche et après… Je t’explique tout. Okay ? » L’idée ne me plaît pas plus que cela mais je lui dois bien ca.

Je me glisse alors sous une bonne douche un peu fraîche et laisse couler l’eau sur mon corps douloureux. Je ferme les yeux et soupire. Je sais plus quoi faire, je sais plus ce que je devrais faire. Je sors rapidement, me sèche avec une serviette que j’attraper dans l’armoire. Ce n’est pas la première fois que je traîne ici. J’enfile ensuite des vêtements propres et confortables avant de revenir au salon. « Merci. »


@Itziar Cortés de Aguilar :l:
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Message(#)We smoked cigarettes man no regrets (itziar #3) EmptyVen 22 Jan 2021 - 4:54

Elle avait une tonne de choses à faire aujourd'hui, Itziar et elle était encore en cours quand elle avait reçu un sms de Knox lui demandant s'il pouvait venir squatter chez elle pendant quelques jours. Elle avait accepté, sans demander plus d'informations que cela. C'était Knox, elle le dépannerait sans réfléchir. Ça allait de soi. Il lui expliquerait. C'était ce qu'il avait dit et ça lui avait suffit comme réponse sur le moment. Elle était en cours et n'avait donc pas le temps de se lancer dans une conversation textuelle avec qui que ce soit. Ca pouvait attendre quelques heures. Elle savait qu'il n'allait pas mettre bien longtemps à débarquer. Elle lui avait demandé deux heures, elle savait qu'elle n'aurait pas beaucoup plus. Elle avait pourtant prévu d'aller faire un peu de shopping après ses cours. Ce n'était pas bien grave, elle reporterait cette sortie. Elle ne pouvait cependant pas échapper à la case supermarché. Elle n'avait plus rien dans son réfrigérateur à part quelques tomates se battant en duel et de la salade. Ca ne faisait pas lourd, surtout qu'elle n'avait pas eu sa dose de malbouffe hebdomadaire. En plus de cela, si elle accueillait Knox, il allait de soi qu'elle ne pouvait l'accueillir sans rien lui proposer à manger. Elle enfourcha donc son scooter à la sortie des cours, ne s'attardant pas pour discuter outre mesure et se dirigea vers la supérette la plus proche. Il n'y avait pas un énorme choix de produits, mais ça ferait l'affaire pour aujourd'hui. Il y avait l'essentiel : des chips, des bonbons, de la bière, des pâtes et quelques bananes. Exactement ce qu'il lui fallait pour survivre quelques jours. Elle s'arrête aussi à la pizzeria qui trône en bas de chez elle, elle commande une pizza. Elle connaît Knox et elle se dit qu'il n'aura pas mangé quand il débarquera.

Elle est en train de ranger ses maigres courses et de mettre des bières au réfrigérateur quand elle entend frapper à la porte. Elle s'interrompt donc pour aller ouvrir au jeune homme. Il la salue d'une étreinte et d'un baiser sur la tempe. "T'excuses pas, t'es toujours le bienvenu ici." Lui répond-elle. Ca ne la dérange pas. Si elle ne voulait pas l'accueillir, elle lui aurait dit. Elle savait dire non quand elle ne voulait pas faire quelque chose. Knox était son ami et ça ne lui venait donc même pas à l'esprit de ne pas l'héberger chez elle s'il en avait besoin. Pour quelques jours ou quelques semaines s'il le fallait vraiment. Elle est là pour ça et ne serait pas une vraie amie sinon. Elle le trouve un peu étrange cependant, mais elle ne dit rien. Elle n'est pas là pour pointer du doigt ce qui ne semble pas normal chez lui. Il lui semble fatigué, plus que tout, mais elle ne mentionne rien. Il veut prendre une douche avant de lui expliquer ce qu'il s'est passé avec Mia et ça lui va. "Fais comme chez toi, tu connais le chemin." Il connaît le chemin, il sait aussi qu'il peut se servir de ce dont il a besoin. Elle le laisse tranquille pour le moment. Elle finit de ranger ses courses avant d'emmener deux bières et la pizza au salon. Elle ouvre sa bouteille et en boit une gorgée en allumant la télévision. Il y a bien un programme de télé-réalité un peu abrutissant sur l'une des chaînes qui ferait bien l'affaire. Quand elle trouve son bonheur, elle attrape une part de pizza. La part a d'ailleurs déjà disparu quand Knox arrive dans le salon. "T'as pas à me remercier. Je serai quel genre d'amies sinon ?" déclare-t-elle tapotant le canapé juste à côté d'elle pour qu'il s'asseye. "Tiens, j'ai acheté une pizza, j'sais pas si t'as faim et il y a des bières sinon." lui lance-t-elle en poussant la bière et la boîte de pizza dans sa direction. "Tu peux me raconter vite fait ce qui se passe et après j'te propose qu'on mate cette émission bien nulle en se moquant des candidats." Parce qu'il n'y avait en théorie rien qui ne puisse être résolu par un peu de nourriture, un peu de bière et quelques moqueries. Normalement. Parfois ça ne marchait pas forcément.


Dernière édition par Itziar Cortés de Aguilar le Mar 9 Fév 2021 - 7:55, édité 1 fois
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Message(#)We smoked cigarettes man no regrets (itziar #3) EmptyMar 26 Jan 2021 - 0:57

Je suis soulagé lorsqu’Itziar me répond que je peux débarquer chez elle. Je n’ai pas envie d’être seul, parce que je le suis beaucoup en ce moment, surtout depuis que j’ai dit ‘fuck’ à Mia et que je ne lui parle plus vraiment. Je sais que je devrais peut-être mettre ma fierté de côté, rentrer à l’appartement, mais je n’en ai pas envie. Mia a un caractère aussi merdique que le mien quand elle s’y met et je n’ai pas envie de me lancer dans une énième dispute, je n’en ai pas la force. Alors je préfère coucher à droite et à gauche, squatter ma voiture plutôt que de revenir. En prenant la décision de ne pas faire soigner mon cancer, je m’étais dit que je pourrais continuer à faire la fête, que je pourrais sortir un peu à droite à gauche, que j’irais bien, mais la réalité en est tout autre. Je suis tellement fatigué, tellement en mauvaise santé que je passe plus de temps à dormir, ou à essayer de me défoncer que ca aille à peu près bien plus qu’autre chose. J’ai donc commencé à repenser à ma décision, est ce que je devrais peut-être me faire soigner au final ? Je n’en sais rien. Alors mon esprit c’est tourné vers Itziar, je sais qu’entre nous on se fout souvent de la gueule l’un de l’autre, qu’on se fait chier mutuellement, mais je sais aussi que si j’ai besoin d’elle, elle sera là pour m’aider. Alors c’est chez elle que je débarque. Je le serre rapidement dans mes bras lorsqu’elle ouvre la porte. "T'excuses pas, t'es toujours le bienvenu ici." Et encore une fois, même si je ne le dis pas vraiment, je lui en suis reconnaissant. Je me faufile alors dans son appartement et lui dis que je vais squatter la salle de bain. "Fais comme chez toi, tu connais le chemin."

Après une bonne douche, je me glisse dans des habits propres, ce qui fait un bien fou et je contemple mon petit sachet de poudre blanche quelques secondes avant de décider de ne pas en prendre. Je le range dans ma poche et retourne au salon de mon amie. Je la remercie avant de me laisser tomber sur le canapé. Si je m’écoutais je crois que deux secondes plus tard je dormirais déjà. "T'as pas à me remercier. Je serai quel genre d'amies sinon ?" J’hausse les épaules et lui adresse un léger sourire, laissant retomber ma tête contre les coussins du canapé. "Tiens, j'ai acheté une pizza, j'sais pas si t'as faim et il y a des bières sinon." Je secoue la tête. "C’est gentil, mais l’alcool ca passe plus et je crois que si je mange je te le rends immédiatement après." Je lui avoue en posant mon regard sur elle. Je vois bien son regard inquiet face à ma mine surement affreuse. Je vais devoir lui dire la vérité, il est surement temps que j’en parle à quelqu’un après tout. "Tu peux me raconter vite fait ce qui se passe et après j'te propose qu'on mate cette émission bien nulle en se moquant des candidats." vite fait. Je ris un peu en entendant Itziar me dire cela, l’annonce que je vais lui lâcher ne va surement pas être juste discuter vite fait, je le sais bien. Je soupire et ferme les yeux quelques secondes. "J’suis malade Itzi. Genre… Vraiment malade." Je tourne le regarde vers elle. "Comme je l’étais quand j’étais ado. Je voulais pas me faire soigner parce que je voulais continuer de vivre, mais la vérité…" Je soupire. "La vérité c’est que je suis tellement claqué et tellement malade que je suis incapable de faire quoi que ce soit de ma vie en ce moment."


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Message(#)We smoked cigarettes man no regrets (itziar #3) EmptyVen 29 Jan 2021 - 5:29

Elle ne sait jamais à quoi s'attendre avec Knox. Elle sait qu'il a le chic pour se mettre dans de drôles de situations parfois et pour elle, c'est sûrement ce qui se passe cette fois-ci. Rien de différent de d'habitude. Elle lui a sauvé la mise plus d'une fois, l'a hébergé aussi plus d'une fois quand il y avait de l'eau dans le gaz avec Mia ou qu'ils s'étaient embrouillés pour des broutilles. Pour elle, aujourd'hui, c'est de ça qu'il s'agit. Une autre dispute pour une raison qui lui échappe totalement. Ça durera quelques jours le temps qu'il arrête de faire le fier. Elle est solide leur amitié à Knox et Mia, c'est pour ça qu'elle résiste à tout. Elle est donc prête à passer une bonne soirée, Itziar. Elle a prévu la pizza et la bière, avec l'émission de télé réalité bien abrutissante en fond sonore. Il ne faut rien de plus. Ils vont se contenter de parler rapidement du problème, elle va lui son avis sur la situation parce qu'avec lui, elle ne se prive jamais, puis ils passeront à autre chose et ils se bourreront la gueule jusqu'au petit matin avant de se trainer comme des loques jusqu'à la chambre pour comater au fond du lit. Enfin, ça c'était si elle avait bien anticipé la situation. Si la situation était la même que d'ordinaire. En revanche, quand Knox revient dans le salon et qu'elle lui propose la bière et la pizza, elle comprend à sa réponse que la soirée ne se passera pas comme les autres. Elle lève un sourcil interrogateur dans sa direction. "Qu'est-ce que t'as ? T'as la gueule de bois ?" Lui demande-t-elle, parce que c'est l'explication qui lui paraît la plus sensée sur le moment. La seule raison pour laquelle il ne pourrait ni boire ni manger, là, tout de suite. Elle ne sait pas à quel point elle a tort. Que ce n'est pas une gueule de bois ou juste un mauvais jour qui va passer comme ça, juste en allant se coucher et en remettant les pendules à zéro. Son expression passe de confuse à inquiète en un quart de seconde. Il est trop sérieux là. Ça ne lui ressemble pas. Pas avec elle en tout cas et elle sent son coeur s'accélérer dans sa poitrine. Pas de la bonne façon. Ce n'est pas des papillons qu'elle sent dans son ventre, c'est un poids qui s'installe. Elle n'aime pas ça, elle sent que ce qu'il va dire après ne sera pas bon. La sentence tombe. Il est malade. Vraiment malade. Il insiste bien. Elle, elle est bouche bée. Elle va poser une main sur le genou de l'australien. En signe d'encouragement. Pour lui montrer qu'elle est là. Pour se rassurer elle, aussi. C'est plus un réflexe qu'autre chose. Quand il ajoute des précisions et qu'il mentionne le fait qu'il ne voulait pas se faire soigner pour simplement continuer à mener sa vie comme il l'entendait, elle est encore plus confuse. Il lui a parlé de sa maladie. De la leucémie dont il avait souffert quand il était plus jeune et dont il s'était remis. Elle n'était pas médecin, mais elle savait que ce n'était pas le genre de maladie qui partait seule, comme un rhume. "Pourquoi tu ne veux pas te faire soigner ? Si tu te soignes pas, comment tu comptes continuer à vivre ?" lui demande-t-elle. Elle ne le juge pas, mais elle ne comprend simplement pas son raisonnement. Ne pas se soigner ne rime pas avec vivre, mais ça rime avec se laisser mourir et la réalisation est violente. "Tu peux pas mourir. Tu peux pas baisser les bras." Qu'elle déclare en hochant la tête de gauche à droite. Elle refuse de perdre un de ses amis. Elle refuse de le perdre lui. "Je croyais qu'après cinq ans de rémission on était guéri dans ce genre de maladies, comment c'est possible ?" Elle ne comprend pas. Il était encore très bien quelques semaines plus tôt. "Dis-moi ce que je peux faire pour t'aider. N'importe quoi. Je le ferai." Demande-t-elle. Elle se sent impuissante, mais elle se dit qu'il y a peut-être quelque chose qu'elle peut faire pour lui.


Dernière édition par Itziar Cortés de Aguilar le Mar 9 Fév 2021 - 7:54, édité 1 fois
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Message(#)We smoked cigarettes man no regrets (itziar #3) EmptyLun 1 Fév 2021 - 22:18

J’ai de la chance d’avoir Itziar dans ma vie. Je ne le dirais jamais à voix haute, encore moins devant elle, mais j’ai la chance de pouvoir toujours débarquer chez elle et de ne jamais me faire mettre à la porte. Malgré notre relation amicale où nous passons notre temps à nous chercher, à s’envoyer des pics, je sais que je pourrais toujours compter sur la blonde, et encore une fois elle me le prouve. J’aurais sûrement pu lui sortir une excuse bidon de pourquoi j’ai besoin de squatter chez elle, je suis sûr qu’elle ne m’aurait pas questionné plus que ca. Pourtant je me suis promis de lui dire la vérité, après tout, elle finirait bien par l’apprendre un jour ou l’autre, ou bien par s’en rendre compte. Elle me propose alors un verre et de la pizza et je dois bien avouer que je suis certain que ce n’est pas une bonne idée parce que mon estomac lui rendrait sûrement aussitôt. Elle fronce les sourcils. Je crois que je n’ai jamais refusé à boire et de la bouffe, c’est bien une première. "Qu'est-ce que t'as ? T'as la gueule de bois ?" Si seulement ce n’était que ca, les choses seraient bien plus simples. Mais malheureusement c’est bien loin d’être la vérité. Je secoue la tête.

Je lui lâche alors la bombe, je lui dis que je suis malade et au passage je lui explique un peu plus. Je pourrais simplement lui lâcher ça sans explication, mais elle mérite un peu plus. Je sais bien que je pourrais lui dire que je n’ai pas envie d’en parler, ce genre de chose, mais je ne veux pas. Alors je lui donne des explications tout en lui disant que j’avais espéré pouvoir continuer à vivre. Il lui faut quelques minutes à Itziar pour réagir, pour comprendre ce qu’il se passe. Je ne peux cpas lui en vouloir, alors je reste silencieux, le temps qu’elle digère la bombe que je viens de lui lâcher. "Pourquoi tu ne veux pas te faire soigner ? Si tu te soignes pas, comment tu comptes continuer à vivre ?" Je viens me masser les tempes. "Parce que je sais comment ca se passe les traitements et tout ca Itz. Je sais que je vais être complètement défoncé au médocs, et incapable de faire quoi que ce soit." Je l’ai vécu une fois et je n’ai pas envie de le revivre. Je pensais que je pourrais simplement profiter à fond du temps qu’il me reste, continuer à m’amuser, mais la réalité en est toute autre. Je suis trop fatigué, trop malade pour continuer mon rythme de vie. Alors j’en suis arrivé à me questionner sur ma décision, est ce qu’il ne vaudrait pas mieux me faire soigner au final ? "Tu peux pas mourir. Tu peux pas baisser les bras." J’ai l’impression d’entendre Mia il y a quelques semaines, quand j’ai quitté notre colocation. "Je croyais qu'après cinq ans de rémission on était guéri dans ce genre de maladies, comment c'est possible ?" "A partir de cinq ans tu es considéré comme guérit, mais tu as toujours autant de chance que n’importe qui d’avoir un nouveau cancer. Il faut croire que j’ai la poisse." Je lui adresse un léger sourire, pour essayer de ne pas complètement plomber l’ambiance, même si c’est foutu.

"Dis-moi ce que je peux faire pour t'aider. N'importe quoi. Je le ferai." Je me laisse tomber contre les coussins du canapé. "Y a rien à faire Itzi… Je suppose qu’il va juste falloir que je me fasse soigner au final. Si ca marche…" Je suis un peu pessimiste, je l’avoue, mais je sais parfaitement qu’un deuxième cancer veut dire que j’ai moins de chances de m’en sortir. "J’ai juste…" Je soupire et ferme les yeux quelques secondes. "J’ai juste tellement pas envie de me lancer dans tout ca, les chimios, les radiothérapies. Et très probablement une greffe." Je sais que les mois, les années qui vont suivre vont être difficiles. "Mais personne ne comprend ca."
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Message(#)We smoked cigarettes man no regrets (itziar #3) EmptyJeu 4 Fév 2021 - 5:31

Ce n'était pas une bombe qu'elle attendait de la part de Knox. Ce n'était pas le genre d'annonce qu'il avait l'habitude de faire, mais dans un sens, il y avait-il réellement quelqu'un qui était habitué à cela ? Probablement pas. Elle avait cependant minimisé les choses parce que quand il s'agissait de Knox, elle ne s'attendait jamais au pire. Elle s'attendait à une petite engueulade pour X raison, quelque chose qui ne demanderait vraiment pas d'effort pour s'arranger. Là, elle avait l'impression que tout le poids du monde venait de s'effondrer sur ses épaules. Elle ne savait pas quoi dire. Elle n'avait pas les mots. Qu'est-ce qui était de coutume de dire dans un cas comme celui-là ? Elle n'en avait pas la moindre idée. Elle avait été épargnée toute sa vie par la plupart des tragédies, surtout celles qui frappent sans qu'on ne les voient venir. Elle n'était pas préparée à cela, mais en même temps, elle se dit qu'elle ne peut pas rester silencieuse éternellement. Knox non plus ne devait pas être préparé et c'était lui le principal concerné. Elle est tout de suite frappée par l'attitude défaitiste de Knox. Lui, son plus grand compétiteur que ce soit pour surfer la plus grosse vague ou ramener la plus belle plante de la boite chez soi après une soirée arrosée. Pour elle, c'était un gagnant. Un type qui ne baissait les bras devant rien. Alors, quand il dit qu'il ne veut pas se faire soigner, elle ne comprend pas. Parce que ça ne va pas ensemble. Un cancer, ça ne guérit pas tout seul. Elle n'est pas médecin, mais elle est au moins capable de comprendre cela. Elle sait aussi que c'est le genre de maladie qu'il vaut mieux attaquer dans l'œuf plutôt que d'attendre qu'elle se propage et qu'il soit trop tard. Alors, ce n'est peut-être pas la première réaction qu'il attend de sa part, mais elle ne peut s'empêcher de lui faire part de cette interrogation. "Peut-être, mais ce serait temporaire et tu vivrais à la fin." Elle n'est pas bien convaincue par son explication. Elle comprend que le traitement est lourd, elle ne voudrait pas le vivre, il faut le reconnaître, mais elle a du mal à imaginer qu'il pense que ne rien faire serait la solution facile. Elle lui fait donc part de son inquiétude. Il ne peut pas mourir. Il n'a pas le droit même. A l'inquiétude se mêle l'incompréhension, sûrement le plus gros facteur dans tout ça. Elle n'avait pas pensé que guérit voulait dire qu'il ne pouvait plus tomber malade. Elle avait encore moins pris en compte le fait qu'il pouvait avoir la poisse. "Oui bah, c'est pas juste." Qu'elle déclare, croisant les bras sur sa poitrine, signe de défaite ultime, n'ayant pas la force de dire plus que ça.

Elle ne veut pas être le centre d'attention cela dit. Elle, elle est en bonne santé et n'a vraiment pas à se plaindre, alors, elle propose son aide. Elle ne sait pas vraiment ce qu'elle peut faire dans ce cas-là, mais elle se dit qu'il y a peut-être au moins quelque chose, n'importe quoi. Quand il lui dit qu'il n'y a rien à faire, elle se sent impuissante, elle ne peut empêcher les larmes qui lui montent aux yeux, les balayant d'un revers de main. "Tu dois te battre. C'est pas toi sinon." Qu'elle déclare. Parce que Knox n'abandonne pas. Knox ne se laisse pas mourir non plus. Knox se bat jusqu'au bout. Elle n'a jamais eu à vivre ça, mais elle comprend parfaitement qu'il n'a pas envie de suivre les traitements, les chimiothérapies et tous les allers retours à l'hôpital. Elle n'a jamais vécu ça, mais elle comprend parce qu'elle est honnête avec elle-même et qu'elle est capable de reconnaître qu'elle n'aimerait pas être à sa place. "Je te comprends." déclare-t-elle en hochant la tête. "Je te comprends parce que j'aimerai vraiment pas avoir à vivre ça. C'est égoïste de dire ça, je sais, mais je sais à peine ce que ça implique de se faire soigner et j'aimerai pas que ça m'arrive." Elle serait sans doute défaitiste elle aussi, dans une telle situation, alors elle aimerait bien se sentir soutenue, c'était ce qu'elle pouvait faire pour Knox. "Alors, oué, ça sera long, oué ça sera sûrement douloureux, tu le sais mieux que moi, mais au final, je suis sûre que ça vaudra le coup et si t'as besoin que quelqu'un te tienne la main tout du long, tu peux compter sur moi. Puis je suis certaine que je ne suis pas la seule à penser ça." Lui dit-elle, lui attrapant la main pour illustrer ses propos.


Dernière édition par Itziar Cortés de Aguilar le Mar 9 Fév 2021 - 7:54, édité 1 fois
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Message(#)We smoked cigarettes man no regrets (itziar #3) EmptySam 6 Fév 2021 - 1:25

Je n’ai jamais trop été du genre défaitiste, c’était même en général plutôt l’inverse, mais je sais ce qu’un deuxième cancer signifie. Je sais parfaitement que cela veut dire. Les chances de survivre à un cancer sont déjà compliquées, mais alors les chances de survivre à un deuxième… Je n’ai pas envie d’entendre le discours des médecins, surtout alors que cela fait des mois que j’aurais dû commencer mon traitement, je n’ai pas envie de tous ces regards à affronter et tous ces produits qui passeront dans mon corps si je décide de me faire soigner. Je sais que l’une des options me donne une chance de survie alors que l’autre ne m’en donne aucune, mais je ne sais pas si tout cela en vaux vraiment le coup. Itziar semble d’ailleurs sûrement de ma décision de ne pas me faire soigner. Elle me connaît la blonde, elle sait que je ne suis pas du genre à baisser les bras en règle générale que je ne suis pas souvent celui qui abandonne mais bien au contraire je suis celui qui persévère. Je vois son regard changer, son sourire disparaître et je me doute bien de la conversation qui va suivre. Elle sera sûrement similaire à celle que j’ai eu lorsque je me suis disputé avec Mia il y a quelques mois, sauf que ce soir je n’ai pas le temps de me prendre la tête avec qui que ce soit. Et puis il faut bien avouer qu’Itziar est un peu diplomatique de Mia. "Peut-être, mais ce serait temporaire et tu vivrais à la fin." "T’en sais rien ca." Je lui répond presque aussitôt. Parce que qu’est ce qui prouve que je vais guérir ? Qu’est ce qui prouve que je ne vais pas simplement passer des mois à l’hôpital pour rien ? Elle me demande comment j’ai pu retomber malade et je lui explique que j’ai autant de chance que n’importe qui d’être malade à nouveau. "Oui bah, c'est pas juste." "Ca je suis au courant." Mais rien n’est juste dans la vie.

Elle veut m’aider, elle veut faire quelque chose Itziar, mais la réalité c’est qu’elle ne peut rien faire. Les seuls qui peuvent faire quelque chose se sont les médecins et encore, ce n’est même pas sur. Je soupire une nouvelle fois et me laisse tomber contre le dos du canapé, posant ma tête sur le coussin alors qu’elle reprend la parole. "Tu dois te battre. C'est pas toi sinon." Je redresse un peu la tête pour la regarder. "Peut être que j’ai pas envie de me battre Itziar." Je lui avoue. Je sais qu’elle va sûrement tenter de me changer d’avis, mais c’est la première fois que j’avoue cela à quelqu’un. Je suis fatigué de me battre contre quelque chose contre lequel je ne suis même pas sûr de gagner. Je suis déjà épuisé à cette idée.

"Je te comprends. Je te comprends parce que j'aimerai vraiment pas avoir à vivre ça. C'est égoïste de dire ça, je sais, mais je sais à peine ce que ça implique de se faire soigner et j'aimerai pas que ça m'arrive." Elle comprend peut être, mais pas complètement. "Alors, oué, ça sera long, oué ça sera sûrement douloureux, tu le sais mieux que moi, mais au final, je suis sûre que ça vaudra le coup et si t'as besoin que quelqu'un te tienne la main tout du long, tu peux compter sur moi. Puis je suis certaine que je ne suis pas la seule à penser ça." Je laisse échapper un petit rire nerveux. Elle sera là. Je sais qu’elle sera là, comme Mia la sera si je l’appel, mais ce qui me fait rire c’est optimisme. Elle a l’air positive que je vais m’en sortir mon amie, elle en a l’air sur alors que moi je suis que ca ne sera pas le cas. "J’sais pas Itzi." Je lui réponds simplement en fermant les yeux, reposant ma tête en arrière. "J’ai juste envie de dormir." Oui, parce qu’à cet instant précis j’ai envie de dormir, pendant des heures.
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Message(#)We smoked cigarettes man no regrets (itziar #3) EmptyMar 9 Fév 2021 - 7:54

Bien sûr qu'elle n'en sait rien. Elle n'est pas devin, Itziar. Encore moins médecin. Elle ne sait même pas ce qu'il en est de la gravité de la maladie de Knox. Elle est optimiste. Une éternelle optimiste qui verra le positif jusqu'au bout. Alors, non, elle n'en sait rien. Peut-être que même si Knox se fait soigner il ne guérira pas et il aura passé les derniers mois de sa vie à subir traitements après traitements, mais ça, elle n'y pense pas. Elle ne l'envisage pas. Parce que pour l'instant, rien n'est fait. Rien n'est joué et il n'est probablement pas trop tard pour prendre le taureau par les cornes. Encore une fois, cela dit, elle n'en sait rien. Parce qu'avant aujourd'hui, elle n'avait aucune idée qu'il était malade. Peut-être que ça durait déjà depuis un moment et qu'il ne l'avait dit à personne. Elle, elle n'aurait rien remarqué parce que le milieu médical lui est plus qu'étranger et lui, il aurait tout fait pour le cacher tant qu'il le pouvait encore. Après tout, c'était à peu près ce qu'il lui avait dit. Qu'il voulait juste vivre sa vie comme avant et profiter. Peut-être que c'était ce qu'il faisait depuis un moment, cachant les mauvais côtés, ceux où il était au plus bas et n'arrivait plus à suivre le rythme. Un peu comme ce soir. Il semblait avoir atteint sa limite et elle ne peut s'empêcher de remarquer qu'il est bien plus pâle que d'habitude. Lui l'australien au teint toujours doré par le soleil. En l'observant un peu plus, elle ne peut que voir qu'il a l'air malade. Tout simplement. Elle se demande même comment elle a pu faire pour ne pas s'en rendre compte plus tôt. Il fallait croire qu'il était bon comédien. Peut-être même le meilleur de tous.

Elle ne comprend pas pourquoi il ne veut pas se battre et elle ne comprendra peut-être jamais. Ou pas complètement. Parce que ne pas se battre contre une maladie ce n'est pas ce qu'elle attend d'un mec qui vient d'entrer dans la trentaine et a encore des années devant lui. Peut-être qu'il va passer un an ou deux de sa vie à se faire soigner, ces années-là, il ne pourra pas les rattraper, mais une fois cette épreuve passée, il lui en restera au moins une bonne cinquantaine pour profiter et croquer la vie à pleine dents. Elle ne le voit pas renoncer. Elle ne le voit pas abandonner. Pas aussi facilement. "Je peux pas croire ça. Pas venant de toi en tout cas." Elle fait non de la tête en disant ça. "Si t'abandonne maintenant, tu vas passer à côté de plein de choses. T'as pas soixante-dix ans." Elle ne veut pas se disputer avec lui, mais elle n'est pas du genre à caresser les gens dans le sens du poil. En particulier quand il s'agit de ses amis. Pour elle, l'honnêteté est primordiale. Elle ne sait pas s'il était venu ici en espérant qu'elle le conforte dans son idée, lui disant que ce n'était pas grave, qu'il n'avait qu'à se laisser mourir et puis c'était tout. La jeune espagnole était certaine qu'il savait à quoi s'attendre. Il la connaissait suffisamment pour ça. D'ailleurs, même si elle n'est pas du genre à dire amen à tout ce que ses amis peuvent, c'est loin d'être une brute et elle n'est pas là pour contredire Knox et rien que ça. Elle était de son côté et c'était ce qu'elle voulait lui faire comprendre. Si elle lui parlait de ça et qu'elle insistait, c'était parce qu'elle ne voulait que son bien. Parce qu'il comptait pour elle et que le regarder mourir sans rien dire n'était pas une option envisageable pour elle. Elle lui exposait sa vision des fait. Libre à lui d'en faire ce qu'il voulait. Elle le suivrait dans tous les cas. Pour les hauts et pour les bas qu'il allait rencontrer sur son chemin. Il n'a pas à prendre de décision ce soir. Ni même demain matin. Elle ne va pas le forcer à aller à l'hôpital dès le lever du soleil. En revanche, elle veut qu'il y réfléchisse. Qu'il ne prenne pas de décision radicale à la hâte. "Je ne sais pas non plus, mais j'ai de l'espoir. S'il en faut pour deux, ça peut se faire aussi. Je te demande rien, je veux juste que t'y penses réellement ok ?" Elle ne demande rien de plus. "Et je te demande même pas d'y penser ce soir. Si tu veux dormir, tu connais le chemin de la chambre." Ce n'était pas la première fois qu'il dormait au loft et elle n'était pas non plus du genre à le faire dormir sur le canapé. Il savait qu'il pouvait faire comme chez lui. "Si tu veux un peu de compagnie tu peux rester là à regarder cette émission débile avec moi, peut-être qu'on rigolera une fois ou deux." C'était moins sûr, mais il n'y avait cependant rien de plus réconfortant que de se payer la tête de gens plus bêtes que soi.
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Message(#)We smoked cigarettes man no regrets (itziar #3) EmptyMar 9 Fév 2021 - 10:07




we smoked cigarettes man no regrets


Ana manque de s’étaler dans les escaliers et se rattrape au dernier moment à la rambarde, elle voit double et rate une marche sur deux. Mais elle y est presque, devant le porte de la colocation où elle vit depuis des mois. Bien souvent en réalité, elle n’y est que de passage. Elle n’est pas le genre à se poser chez elle à regarder la télé, elle a toujours besoin de bouger, d’écumer les concerts et les raves, de se bourrer la gueule et de sniffer tout ce qui lui passe sous la narine. Ses colocataires la voient peu, elle reste souvent enfermée dans sa chambre complètement défoncée quand elle est à la maison, on vient parfois frapper à sa porte pour lui demander (hurler) d’éteindre sa musique ou d’utiliser son casque, mais bien souvent elle n’est tout simplement pas là. Ces jours-ci cependant, elle est surtout une loque étalée dans son lit, plus droguée encore qu’à son habitude, à flirter avec les frontières de l’overdose un peu plus chaque jour. Car elle sait que ce sont ses dernières heures de liberté avant d’être emprisonnée de force dans un centre de désintoxication. Une décision de justice qu’elle ne peut pas esquiver sans risquer la prison. Elle a annoncé la nouvelle à Louisa et Itziar quand elles l’ont croisée et qu’elle tenait à peine debout il y a de ça deux jours, elles seront débarrassées de sa présence intempestive pendant trois longues semaines.

Ana arrive devant la porte et se cogne contre le battant tout en fouillant dans son sac pour trouver son trousseau de clé. Elle fait un boucan d’enfer et si ses colocs sont dans le salon, elles vont l’entendre. Il est quelle heure au fait ? Aucune idée ? Elle échappe ses clés « Merde ! », se penche pour les ramasser et se cogne la tête contre la porte : « Wowowo ! On s’calme ! » beugle-t-elle à l’attention de la porte. Elle récupère ses clés et galère de longues secondes à faire rentrer la clé dans la serrure. Finalement, elle pénètre dans l’entrée de l’appartement. Elle est si ivre et défoncée que le monde autour d’elle, les murs, le sol semblent mouvants. Elle titube dans le salon et tombe sur Itziar et Knox dans le salon. Knox ? Elle ne lui a pourtant jamais donné son adresse. « Hey DJ PITA ! Tu fous quoi là ? » Un des nombreux surnoms qu’elle lui a donné, c’est un acronyme pour DJ Pain In The Ass, c’est marrant quand on connaît l’histoire, une private joke en somme. Puis elle analyse un peu mieux la situation malgré sa vision troublée par toutes les substances qui se battent en duel dans ses veines. Elle plisse les yeux, une pizza, des bières, des mines pas très réjouies. Visiblement, il n’est pas là pour elle. « Ah mais attends, vous vous connaissez ? Vous avez baisé ? Ou vous allez baiser ? Fais-le Izi, ça vaut le coup. » qu’elle lui conseille avec un air de connaisseuse comme s’il s’agissait d’un bon vin.

Les pizzas australiennes sont dégueulasses, il n’y a pas d’autre mot pour l’italienne. Mais elle a la dalle et ça sent le fromage industriel bien gras dans tout le salon, son estomac crie famine, il faut dire qu’elle ne se soucie pas bien de ce qu’elle avale ces jours-ci si ce n’est d’un maximum de drogues et d’alcool. Elle s’élance vers la table basse et s’assoit par terre en saisissant une part de pizza : « J’peux ? » demande-t-elle alors qu’elle a déjà croqué dedans. « Eh ben, vous en tirez une tronche ! Qui est mort ? »

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Message(#)We smoked cigarettes man no regrets (itziar #3) EmptyMer 10 Fév 2021 - 0:21

Ce n’est pas juste. Non, ca ne l’est pas mais la vie ne l’a jamais vraiment été après tout. Elle ne l’a pas été quand je suis tombé malade la première fois alors que j’avais à peine douze ans, elle ne l’a pas été quand j’ai perdu mon père alors que je n’étais encore qu’un gamin et elle ne l’ai définitivement pas en me redonnant un putain de cancer. Mais je ne peux rien y faire, je ne peux claquer des doigts pour tout arranger et mon frère se charge déjà bien assez de prier pour moi. Je suis fatigué de tout ca, de toujours être celui à qui ce genre de merde arrive, fatigué de devoir décidé de tenter de vivre mais d’être sous des traitements plus lourds les uns que les autres ou bien alors ne pas prendre de traitement du tout et continue à vivre a deux cent à l’heure pour le temps qu’il me reste. Je suis épuisé de tout, moi qui suis pourtant d’habitude si optimiste, moi qui aime croquer la vie à pleine dent, j’ai pourtant l’impression qu’elle vient de me ‘kick in the nuts’ bien comme il faut. Je laisse lourdement retomber ma tête sur les coussins du canapé. "Je peux pas croire ça. Pas venant de toi en tout cas." Je lui jette un regard à Itziar. "Si t'abandonne maintenant, tu vas passer à côté de plein de choses. T'as pas soixante-dix ans." "Et alors ?" Qu’est ce que ca peut bien faire que j’ai trente et un an ou que j’en ai soixante-dix ? Je viens alors me pincer l’arrête du nez, et soupire longuement. Je suis fatigué et je finis par l’avouer à mon amie qui semble encore sous le choc. "Je ne sais pas non plus, mais j'ai de l'espoir. S'il en faut pour deux, ça peut se faire aussi. Je te demande rien, je veux juste que t'y penses réellement ok ?" Je la regarde et fini par hocher doucement la tête. Je peux prendre le temps d’y réfléchir, je n’ai plus vraiment rien à perdre après tout. "Et je te demande même pas d'y penser ce soir. Si tu veux dormir, tu connais le chemin de la chambre." Qu’elle ajoute alors que je baille lourdement au même moment. Mais au lieu de me lever, je m’avachi un peu plus dans le canapé, venant me mettre à moitié contre elle et fermant les yeux. "Si tu veux un peu de compagnie tu peux rester là à regarder cette émission débile avec moi, peut-être qu'on rigolera une fois ou deux." "Hmm… Vais rester là." Je lui dis.

Je n’ai pourtant pas le temps de m’endormir ou même de somnoler qu’un rafu impossible se faire entendre de l’autre côté de la porte d’entrée avant qu’elle ne s’ouvre sur Anastasia. Qu’est-ce qu’elle fou là elle, depuis quand elle connaît Itziar ? Je fronce les sourcils. "Hey DJ PITA ! Tu fous quoi là ?" J’échange un regard avec Itziar. Depuis quand est ce que les deux blondes se connaissent assez pour qu’Ana est les clés de l’appartement de mon amie ? "Qu’est ce que tu fous là ?" Je lui demande ne m’étant honnêtement jamais attendu à voir Ana et Itziar ensemble. "Ah mais attends, vous vous connaissez ? Vous avez baisé ? Ou vous allez baiser ? Fais-le Izi, ça vaut le coup." Je lève les yeux au ciel avant de me laisser retomber sur les coussins, toujours à moitié calé contre Itziar. "Non, on baise pas. J’me garde pour les cas plus désespérer." Que je réponds en faisant un clin d’œil à Ana qui fait bien comme chez elle et se laisse tomber sur le fauteuil à côté du canapé. "J’peux ? Eh ben, vous en tirez une tronche ! Qui est mort ?" Je l’ignore un peu la blonde et préfère prendre la parole en parlant à Itziar, juste pour faire chier Ana. "Je savais pas que tu donnais du temps pour des charités en hébergeant des cas perdu." C’est comme ca entre Ana et moi.
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Message(#)We smoked cigarettes man no regrets (itziar #3) EmptyDim 14 Fév 2021 - 7:41

Il décide de rester dans le salon avec elle. Ça lui va bien comme ça. Il est assez grand pour décider tout seul. Elle s'apprête à remonter le son de la télévision qu'elle avait baissé quand il était arrivé au salon quand elle entend le vacarme venant de l'entrée. Quelqu'un qui cogne contre la porte. Ou peut-être quelqu'un se cognant contre la porte. Ça semble plus logique. Elle n'attend personne d'autre et ni Louisa ni Ana ne sont à l'appartement à ce moment précis. Ca ne peut donc être que l'une d'elles. La voix qui se fait entendre du palier et raisonne jusqu'ici est d'ailleurs celle de la jeune Williams. Elle reconnaît son accent aussi et à la bataille dans laquelle elle semble se trouver avec la porte, il y a fort à parier qu'elle n'est pas bien sobre. Comme ce fut le cas les quelques fois où Itziar avait eu l'occasion de la croiser ces derniers jours, avant qu'elle n'aille s'enfermer dans sa chambre pour ne plus en sortir. La logique aurait peut-être voulu qu'elle s'en inquiète et c'était le cas d'ailleurs, elle l'avait suffisamment longtemps pour remarquer son état, se demandant si elle allait finir par ressortir à un moment où un autre ou si elle allait avaler le truc de trop et ne jamais rouvrir la porte de sa chambre. La logique aurait donc voulu qu'elle fasse quelque chose, mais elle avait vite compris que la logique ne faisait pas bon ménage avec Ana. Tant qu'elle beuglait, elle était encore là, c'était déjà mieux que rien. Quand Itziar voit Ana débarquer dans le salon en titubant, tenant à peine debout, elle ne peut s'empêcher de penser qu'elle est dans un état déplorable. Pas particulièrement du genre à juger, elle ne peut s'empêcher de le faire, se demandant comment on pouvait en arriver là et continuer de descendre encore plus bas. Ce n'est cependant pas le moment de tenter de la raisonner ou de s'attaquer au problème. Elle interpelle Knox. Visiblement, elle le connaît. Ou tout du moins, elle l'a déjà croisé quelque part. Pas au loft en tout cas puisqu'elle ne semble pas au courant qu'Itziar le connaît et qu'il n'est clairement pas là pour coucher avec elle. Knox à l'air surpris lui aussi de la croiser là. Itziar, elle, a sûrement loupé un épisode. "Elle habite ici." Déclare-t-elle à l'australien. Non, malgré la manière dont elle était entrée et son état, elle ne venait pas squatté illégalement, sa chambre se cachant derrière l'une des portes dans le couloir. Knox lui ne perd pas le nord, remet les pendules à l'heure et l'espagnole ne peut s'empêcher de laisser échapper un petit rire quand il dit se réserver pour les cas désespérés. "Il est tout à toi si tu le veux. T'as l'air de correspondre à ses critères." Qu'elle lance à Anastasia. Elle parle pour Knox là, un petit peu, elle ne sait pas quelle relation ils entretiennent. Peut-être qu'ils ont déjà couché ensemble, peut-être pas. Elle s'en moque bien de toute façon.

Elle lorgne sur la pizza la Williams, elle ne se gêne pas pour prendre une part d'ailleurs, s'installant par terre devant la table basse. Une position stratégique. "Fais toi plaisir. Prends la bière aussi, t'es plus à ça près je pense." déclare-t-elle fait glisser la bouteille devant l'italienne. Peut-être pas le choix le plus judicieux vu son état, mais de toute façon, ça aurait probablement été la prochaine chose qu'elle aurait attrapé. Ce n'était sans doute pas arrivé dans son champ de vision avant la pizza. Elle lui facilitait la tâche ce qui n'était probablement pas de trop. "Personne n'est mort. Et au lieu de parler de nos tronches, tu devrais regarder la tienne. Tu fais peur à voir. Sincèrement." Lui répond-elle du tac au tac. Parce que c'est plutôt l'hôpital qui se fout de la charité. Peut-être que toutes les drogues qu'elle prend, mélangées à l'alcool sont en train de la rendre aveugle. Ce ne serait pas impossible. En revanche, ça ne semblait pas l'arrêter plus que cela. "T'essaye de battre un record de défonce ou je ne sais trop quoi ?" Ou elle cherchait à tester ses limites et voir à quel moment elle sortirait de sa chambre entre quatre planches peut-être. Ca semblait plus approprié. Knox, lui, à l'air toujours aussi surpris de la voir là et Itziar ne peut que hausser les épaules face à sa remarque. "Elle était pas comme ça au début." Enfin, si, elle était probablement déjà comme ça, mais Itziar n'avait pas eu l'occasion de le remarquer. "Et son frère c'est le proprio." Non pas que ça avait fait pencher la balance en sa faveur puisque de base, Auden n'était même pas au courant qu'elle créchait ici.


Dernière édition par Itziar Cortés de Aguilar le Jeu 18 Fév 2021 - 2:10, édité 1 fois
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Message(#)We smoked cigarettes man no regrets (itziar #3) EmptyLun 15 Fév 2021 - 11:51

we smoked cigarettes man no regrets (ft. @Knox Baxton & @Itziar Cortés de Aguilar :l: )

L’entrée fracassante d’une Ana titubante interrompt la conversation. L’italienne hallucine de retrouver son acolyte Knox sur le canapé de la colocation aux côtés de Itziar. "Qu’est ce que tu fous là ?" Mais sa coloc répond à sa place : "Elle habite ici." Effectivement, ce qui explique en toute logique qu’elle ait les clés des lieux. Elle mène son enquête demandant s’ils ont déjà ou prévoient de baiser. "Non, on baise pas. J’me garde pour les cas plus désespérés." Ana s’esclaffe à cette remarque, le type de piques habituelles qu’ils se lancent. "Il est tout à toi si tu le veux. T'as l'air de correspondre à ses critères." Ana jette un regard amusé à sa colocataire avant de répondre : « J’ai pas attendu ta permission, bitchziar... » Ah ! Ah ! Il est marrant ce nouveau surnom, il vient de lui venir comme ça, une subite inspiration. Elle est chez elle donc, alors elle ne se gêne pas pour prendre ses aises, se laissant tomber dans le fauteuil qui fait face au canapé et mordant dans une part de pizza dérobée. "Fais toi plaisir. Prends la bière aussi, t'es plus à ça près je pense." Elle ne se fait pas prier pour attraper la bouteille qu’Itziar fait glisser dans sa direction : « Tu sais me parler toi quand tu veux ! » acquiesce-t-elle en prenant une gorgée.

Malgré tout le cirque qu’a provoqué son arrivée, Ana n’a pas manqué de remarquer l’ambiance tout sauf festive qui flottait dans la pièce. "Je savais pas que tu donnais du temps pour des charités en hébergeant des cas perdu." « Va chier, le David Guetta du pauvre ! » qu’elle balance comme un réflexe. "Personne n'est mort. Et au lieu de parler de nos tronches, tu devrais regarder la tienne. Tu fais peur à voir. Sincèrement." Ana se marre tout en s’avachissant un peu plus sur le fauteuil, en biais, les jambes pendouillant d’un accoudoir : « Cool, p’t’être qu’si j’les fais assez flipper ils vont m’refouler demain... » Itziar a peut-être oublié qu’elle rentre dès le lendemain en centre de désintoxication, après tout ça ne la concerne pas vraiment alors elle n’a pas eu à le noter sur son agenda. Si ça doit l’intéresser un minimum, c’est seulement parce qu’elle sera débarrassée de la coloc camée et bruyante pour trois semaines. "T'essaye de battre un record de défonce ou je ne sais trop quoi ?" C’est pas bête ça, il faudrait appeler le Guiness Book des records tout de suite. Ana s’amuse de voir la mine contrariée de sa coloc, elle lui adresse un grand sourire : « Excellente idée, j’y penserais pour quand j’ressortirais… Mais là, en vrai, j’voulais juste finir les stocks, c’est les soldes, tout doit disparaître ! » s’esclaffe-t-elle  En réalité, elle a dépensé jusqu’à son dernier centime pour se faire ce stock de drogues qu’elle a quasi épuisé en quelques jours dans une sorte d’interminable hommage à la sainte défonce dont elle va être privée à partir du lendemain.

Puis Itziar s’adresse à Knox comme si Ana n’était pas là. "Elle était pas comme ça au début." L’italienne ricane : « Yep, j’étais hyper recommandable à l’époque ! » Mais pas du tout. Elle n’était pas défoncée à ce point tous les jours, ça c’est certain, mais elle consommait coke et herbe quotidiennement déjà à l’époque. "Et son frère c'est le proprio." « Me parle pas de c’connard... » qu’elle ordonne abruptement. Elle n’a aucune envie de penser ou parler de lui, surtout pas alors qu’elle est dans cet état et à quelques mètres de là où il lui a explosé le crâne contre la baie vitrée il y a moins de deux mois. Elle s’était attendue à ne plus avoir de toit en sortant de l’hôpital, qu’il ait viré toutes ses affaires et changé les serrures, mais non. Il la laisse vivre là... Pourquoi ? Pour venir vérifier de temps en temps s’il trouve de la drogue dans sa chambre ? Non, même pas, il l’a rayée de sa vie définitivement, il se fout bien de ce qu’il advient d’elle maintenant et il ne lui adresse plus la parole que pour la menacer de la faire taire définitivement quand elle l’ouvre trop en réunion familiale. Dernier évènement du genre en date : la lecture du testament de leur père il y a de ça une semaine. Ana chasse ces pensées en engloutissant la part de pizza et l’arrosant de bière dans son gosier. Sa dernier soirée de liberté, sa dernière nuit, elle est défoncée, elle est saoule et il ne lui manque qu’une chose. Elle pose ses yeux sur Knox. Un sourire en coin, elle s’adresse à l’homme de la situation : « Hé… Tu pionces ici ? » Elle hausse les sourcils de manière suggestive : « On baise ? » Elle n’y va pas par quatre chemins, après tout ils se connaissent et se pratiquent de temps en temps, avec ou sans sexe, mais ce soir elle a besoin d’un dernier tour de manège, c’est parfait qu’il soit là. « Le dernier coup d’une condamnée, allez ça va être fun... »
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Message(#)We smoked cigarettes man no regrets (itziar #3) EmptyLun 15 Fév 2021 - 21:12

Si il y a bien une chose auquel je ne m’étais pas attendu en débarquant chez Itziar c’est d’y voir débarquer Ana. J’ignorais même jusqu’à maintenant qu’elle et Iztiar se connaissaient. Je me demande d’ailleurs comment elle fait pour la supporter tout le temps. J’aime bien Ana, je ne dis pas le connaître, elle est plutôt cool quand il s’agit de faire la fête et de se retrouver complètement défoncé, mais au quotidien elle ne doit pas être simple à supporter. Si je suis un chieur de base difficile à supporter, Ana est encore pire que moi. C’est d’ailleurs le regard d’Itziar sur sa colocataire qui me fait comprendre qu’elle ne trouve pas cela facile tous les jours. "Il est tout à toi si tu le veux. T'as l'air de correspondre à ses critères." Répond Itziar alors qu’Ana demande si nous avons couché ensemble. Je lève doucement les yeux. Je n’ai pas vraiment de critères mais il faut avouer que les fois ou nous avons couchés ensemble les choses ont été un peu explosif. Mais elle est quand même vraiment irrécupérable Ana, toujours fidèle à son sale caractère. "J’ai pas attendu ta permission, bitchziar..." "Fais toi plaisir. Prends la bière aussi, t'es plus à ça près je pense." Ajoute Itziar alors qu’Ana croque déjà dans une part de pizza. "Tu sais me parler toi quand tu veux !" Cette conversation me désespère déjà, mais je ne peux pourtant m’empêcher de charrier un peu Ana en parlant d’elle comme d’un cas social. "Va chier, le David Guetta du pauvre !" "Personne n'est mort. Et au lieu de parler de nos tronches, tu devrais regarder la tienne. Tu fais peur à voir. Sincèrement." Je ris un peu à la remarque de mon amie. Elle n’a pas tord, Ana a vraiment une sale gueule, presque aussi horrible que la mienne, sauf qu’elle c’est à cause de la drogue.

Pendant l’espace de quelques minutes je déconnecte complètement de la conversation, venant bailler lourdement et me frotter les yeux. Je n’entends qu’à moitié le reste de la conversation entre les deux femmes assises de chaque côté de moi. Itziar n’a pas vraiment l’air contente ou ravie de ce qui se passe. "Elle était pas comme ça au début." Me répond-elle. Je n’ai pourtant jamais connu Ana autrement que comme ca alors j’ai du mal à l’imaginer. "Yep, j’étais hyper recommandable à l’époque !" Je lève une nouvelle fois les yeux au ciel. "C’est chose impossible ca." Je répond simplement. "Et son frère c'est le proprio." "Me parle pas de c’connard..." Je me tourne vers Itziar. "Je comprends mieux. Ca explique tout." Ca explique comment elle doit supporter la junkie et comment elles se sont sûrement rencontrées. Je ne comprends cependant toujours pas comment elle fait pour la supporter. Itziar a beau être fêtarde, aimer vivre, elle et Ana sont quand même très différentes.

"Hé… Tu pionces ici ?" Me demande alors la junkie alors que je laisse retomber ma tête contre les coussins du canapé. "On baise ?" "Non." Que je lui réponds presque automatiquement. Déjà parce que je ne suis pas du tout en état pour cela, mais aussi parce que je respecte un minimum Itziar pour ne pas faire cela dans son appartement. "Le dernier coup d’une condamnée, allez ça va être fun..." "Non, toujours pas." Je lui réponds avant de jeter un regard à Itziar. "J’crois que si Ana reste là je vais peut-être aller squatter ton lit en fait." Parce que si je voulais rester avec Itziar dans le canapé, l’arrivée d’Ana me donne plus envie d’aller dormir au calme. Je la connais la blonde, et je sais que je n’arriverai pas si je reste là. "T’as pas un autre mec à aller te trouver pour cette nuit toi ?" Je demande à Ana. "T’as dernière nuit de liberté comme tu dis."
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Message(#)We smoked cigarettes man no regrets (itziar #3) EmptySam 20 Fév 2021 - 8:40

Elle lui fait un peu pitié comme ça, Ana. Beaucoup même. Ca fait d'ailleurs un moment qu'elle lui fait pitié. Elle ne sait pas trop quel est son problème, ni même quelle est réellement l'étendue de celui-ci, que ce soit avec la drogue, avec sa famille ou avec tout le reste. Les problèmes semblent la suivre partout où elle va. Ils la suivent au moins jusqu'ici. Elle avait annoncé la couleur en emménageant, n'avait jamais prétendue être facile à vivre. Encore moins la colocataire parfaite. Pourtant, elle était tolérable au début. Si on enlevait la musique un peu trop forte et l'odeur de weed qui s'échappait quotidiennement de sa chambre. Itziar ne consommait pas, ce n'était pas pour elle et n'avait jamais été l'un de ses vices, mais elle laissait cependant les autres faire ce qu'ils voulaient. C'était l'appartement de Ana aussi et si elle voulait fumer dans sa chambre en écoutant la musique à fond, libre à elle. Ca avait clairement commencé à dégénérer rapidement cela dit. Après cette histoire de légitime défense dont elle avait eu vent de Louisa. C'était lié, c'était certain et peut-être qu'elle aurait pu faire quelque chose, Itziar quand ça a commencé à tourner au vinaigre toute cette histoire. Cependant, elle n'était pas en position de le faire et pour elle, la Williams avait tout de ceux qui ne voulaient pas qu'on les aide. C'était une conclusion facile, elle le reconnaissait, mais c'était celle qu'elle avait faite. "Si t'arrivais sobre, peut-être que sur un malentendu ils te laisseraient partir, là j'crois que t'as mal choisi ta stratégie." Qu'elle lui répond. Ça lui revient. Ana rentre en cure demain. Elle avait bien imprimé l'information. Elle en avait oublié la date et tout semblait tout de suite bien plus clair dans l'attitude de la jeune femme ces dernières semaines. Les excès avant le sevrage forcé. Un choix qui reflétait que la jeune femme n'allait bien entendu pas se faire soigner parce qu'elle le voulait, mais bien parce qu'elle y était contrainte. A l'entendre d'ailleurs, elle comptait reprendre dès sa sortie. "T'as l'air d'avoir réussi en tout cas, il doit plus rester un gramme de coke dans tout Brisbane." De coke et de n'importe quelle autre drogue possible et imaginable. Elle est même surprise que la jeune femme n'ait pas encore fait d'overdose. Ça l'arrange aussi, il faut bien l'avouer. Elle ne sait pas trop comment elle réagirait si elle ne l'entendait pas sortir de sa chambre au moins une fois par jour et que plus un bruit ne se ferait entendre. Elle irait probablement chercher Louisa en panique pour qu'elle s'assure qu'il n'y a pas eu de drame. Elle, c'est une chochotte et elle l'assume. Elle préfère voir Anastasia et sa tête à faire peur que de la retrouver inconsciente, effondrée dans l'appartement. Tant qu'elle fait du bruit, c'est qu'elle tient encore et elle se contente de ça.

Là au moins, elle peut faire abstraction d'elle. Elle répond, à Knox comme si la principale intéressée n'était pas là, mais elle est là, elle est bien là et elle n'est pas du genre à se taire. Même complètement défoncée, elle parvient à suivre le fil de la conversation. Elle est remarquable et increvable visiblement. Elle n'a jamais été vraiment recommandable cela dit et si Itziar se souvient bien, elle avait déjà des ennuis avec Louisa avant même de s'installer dans la colocation. "Ca a duré, quoi, trente minutes, peut-être." Répond-elle. Trente minutes. Elle était large. Est-ce qu'elle avait été vraiment différente à un moment ? Pas sûr. Elle avait à peine tenté de se vendre quand Itziar l'avait eu au téléphone pour discuter de l'annonce qu'Auden avait postée. Elle n'avait même pas essayé de faire semblant. Pourtant, Itziar n'avait pas dit non, au contraire. A croire qu'elle était comme Knox, elle s'occupe des cas désespérés. A la différence qu'elle, elle ne couche pas avec, elle se contente de leur proposer de vivre avec elle. Ce qui est peut-être bien moins judicieux. C'est trop tard cela dit. Elle ne va pas la mettre dehors. Elle n'a aucune raison valable de le faire et puis, c'est bien trop drôle de voir la fureur dans ses yeux dès qu'elle mentionne son frère. Ça ne manque jamais de la faire réagir. Une fois n'est pas coutume. "Ah non mais il n'était même pas au courant au début." Qu'elle répond à Knox, ignorant complètement le commentaire de l'italienne. Après tout, ce n'est pas à elle qu'elle parle de Auden, c'est à Knox. Qu'elle continue à manger sa pizza en buvant de la bière en bougonnant si ça lui chante, ça ne changera pas grand-chose. Même si finalement, elle oublie vite quand elle est défoncée la Ana. Elle passe du coq à l'âne. Elle a terminé sa came, elle s'est rempli le bide et maintenant, elle cherche à mettre l'australien dans son lit. Il n'a pas l'air d'accord. Pas du tout même. "Oh non, me laisse pas seule, si elle se met à vomir ou j'sais pas quoi c'est toi qui va lui tenir les cheveux." lance-t-elle à Knox en faisant non de la tête. Hors de question qu'elle s'occupe d'une Ana camée qui serait presque sur le point de claquer. Knox la connaît, il reste. Un point c'est tout. "Elle a pas d'autre mec à aller trouver, regarde sa tête là, même si c'était ma dernière nuit de liberté et qu'il restait plus qu'elle sur terre je la toucherai pas." Qu'elle lâche, comme si Ana n'était pas là. Elle n'était pourtant pas réputée pour être très difficile quand il s'agissait de mettre quelqu'un dans son lit. Elle avait ses limites quand même. Et puis, bitchziar qu'elle l'avait appelée un peu plus tôt, il fallait bien qu'elle fasse honneur à ce surnom.
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Message(#)We smoked cigarettes man no regrets (itziar #3) EmptyDim 21 Fév 2021 - 7:32

we smoked cigarettes man no regrets (ft. @Knox Baxton & @Itziar Cortés de Aguilar :l: )

Ana a brûlé la corde par les deux bouts et elle n’est pas loin d’être totalement cramée, elle pourrait tomber en poussière d’un moment à l’autre. Pourtant dans son nuage de défonce et d’ivresse, elle est relativement consciente de ce qu’il se passe autour d’elle, toujours aussi vive à rétorquer à sa colocataire comme à Knox. Ana évoque à demi-mot son entrée en cure de désintox le lendemain, rafraîchissant ainsi la mémoire d’Itziar. "Si t'arrivais sobre, peut-être que sur un malentendu ils te laisseraient partir, là j'crois que t'as mal choisi ta stratégie." « Trop tard pour choisir ta stratégie chiante à mourir, t’façons... » marmonne-t-elle, elles savent toutes les deux que cette cure a été ordonnée par la justice, il n’y a aucun moyen qu’elle y échappe, alors autant profiter d’un dernier trip. Elle avoue avoir vu les choses en grand, avoir prévu de consommer l’intégralité des stocks faits pour l’occasion avant l’entrée en rehab : "T'as l'air d'avoir réussi en tout cas, il doit plus rester un gramme de coke dans tout Brisbane." Ana se contente de se marrer parce que l’idée lui paraît vraiment amusante, qu’elle ait pu se sniffer toute la coke de la ville, mais elle est bien placée pour savoir qu’elle ne pourrait jamais accomplir tel exploit.

Itziar et Knox se mettent à parler devant elle et elle intervient gratuitement. A l’évocation d’Auden, cependant, elle se rembrunit, elle n’a pas envie de parler de lui, ni d’en entendre parler. Mais Itziar l’ignore : "Ah non mais il n'était même pas au courant au début." Ana soupire et enfourne la pizza dans sa bouche en décidant de les ignorer pendant qu’ils finissent de parler de sujets qui fâchent. Puis finalement, Ana réalise qu’elle a le beau gosse à disposition, ne remarquant même pas son teint cireux et son air maladif. Elle lui propose sans détour de baiser. "Non." Ana hausse les sourcils et insiste, allez qu’il lui fasse cette petite faveur. "Non, toujours pas." « Putain, t’abuse, j’vais pas voir une bite pendant trois s’maines en rehab... » Elle serait bien tentée d’insister encore et encore, elle peut être chiante, usante, bornée, l’italienne. Mais Knox fait son rabat-joie : "J’crois que si Ana reste là je vais peut-être aller squatter ton lit en fait." Ana lui jette un regard outré. "Oh non, me laisse pas seule, si elle se met à vomir ou j'sais pas quoi c'est toi qui va lui tenir les cheveux." L’humeur joviale d’Ana et son côté emmerdeuse rigolarde la quittent instantanément. Elle se sent clairement de trop et ça ne l’aurait pas vraiment étonnée ni blessée de la part d’Itziar car elles partagent un appartement mais pas grand-chose d’autre. Knox, en revanche, c’est son double, son acolyte, ils forment un duo d’emmerdeurs hors pair et s’il y a parfois des frictions inhérentes à leurs caractères bien trempés, ils s’apprécient au fond. En tous cas c’est ce qu’elle croyait. Elle s’énerve : « Mais vous savez quoi ? Allez vous faire foutre ! » Elle balance sa part à moitié mangée dans l’assiette contenant la pizza et entreprend de s’extirper du fauteuil où elle est vautrée en biais, se débattant plus qu’autre chose avec son corps anesthésié et peu réceptif. "T’as pas un autre mec à aller te trouver pour cette nuit toi ? Ta dernière nuit de liberté comme tu dis." Elle finit par réussir à retrouver une position assise, ses pieds posés au sol et elle foudroie le DJ du regard : « J’t’ai dit d’aller t’faire foutre, t’es sourd ? » Et elle se lève alors que Bitchziar vient rajouter son grain de sel : "Elle a pas d'autre mec à aller trouver, regarde sa tête là, même si c'était ma dernière nuit de liberté et qu'il restait plus qu'elle sur terre je la toucherai pas." Là c’est une conspiration, ils se mettent à deux pour se foutre de sa gueule. En temps normal, elle aurait trouvé tous les mots pour leur répondre, les répliques pour retourner contre eux leurs remarques et elle aurait fait ça sans se défaire de son sourire amusé. Mais ce soir n’est pas un soir comme les autres, ces derniers jours n’ont pas été n’importe quels derniers jours. La perspective d’entrer en rehab la terrorise, même si elle ne l’avouera à personne et certainement pas à ces deux emmerdeurs qui se foutent de sa gueule confortablement installés sur ce canapé qui est aussi le sien (bien qu’elle paye son loyer de manière plus qu’aléatoire). Elle a peur, de l’enfermement, du manque de drogues, de la thérapie de merde qu’on va lui imposer, de l’isolement… Elle se réjouissait de passer quelques instants avec eux, de passer sa dernière soirée de liberté ailleurs qu’enfermée dans sa chambre à flirter avec l’overdose comme elle le fait depuis des jours. Mais il est clair qu’elle les emmerde et ce soir elle n’a pas la force d’être de trop, ce qu’elle a pourtant toujours été toute sa vie, depuis toute jeune déjà, elle dérangeait chez les Williams. La bouteille en verre dans sa main est vide et elle n’a pas le temps d’y réfléchir que celle-ci s’envole pour s’exploser sur le mur derrière le canapé, au dessus des têtes de Knox et Itziar. Qu’ils bouffent du verre pilé, ça leur fera le plus grand bien. « Passez une putain de bonne soirée ! » puis elle titube jusqu’à la porte de sa chambre, la claque violemment une fois à l’intérieur et la verrouille aussitôt. Clic. Combien d’heures lui reste-t-il avant la rehab ? Sept heures ? Huit heures ? Quelque chose comme ça. Elle se laisse tomber par terre et commence à farfouiller sous son matelas pour en sortir une grande boîte plate en métal. Elle l’ouvre sur son bureau et en sort tout ce qu’il lui reste. Elle aligne sur son bureau, quelques grammes de kétamine, un reste de LSD et quelques grammes d’herbe. Elle a vraiment tout consommé, il n’y a plus un gramme de cocaïne, plus d’ecstasy… Elle fait son plan d’attaque pour la nuit, d’abord le LSD combiné à la fumette et puis la kétamine pour finir. La kétamine et l’alcool ça ne fait pas bon ménage, elle a déjà failli en crever, mais la dose ne sera pas suffisante a priori pour lui éviter de se réveiller demain, et c’est presque dommage. Elle ne sait même pas pourquoi elle continue à tenir debout, qu’est-ce que lui réserve l’avenir ? Rien du tout. Rien de bon en tous cas.
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