| vanish with no guile - Lou#2 |
| | (#)Mar 19 Jan 2021, 08:45 | |
| Je suis partie pendant des semaines sur un coup de tête. Je suis partie avec quelques sachets de drogue à vendre, mais je ne me suis pas préoccupé de la ruche pendant tout le temps où j’étais dans d’autres pays. Je devais partir seulement à Paris pendant quelques jours, et j’y ai passé des semaines avant de partir à LA jusqu’à début janvier. Je n’ai pas donné de nouvelles à Lou, et je pense qu’elle ne va pas être ravie de me voir revenir au bowling comme une fleur. Mais il faut bien que j’aille chercher de la marchandise, et ce sera l’excuse parfaite pour avoir une explication avec la jeune femme si elle le veut bien.
Je suis rentré il n’y a que quelques jours, et j’ai pris le temps de me concentrer sur la musique. Je retrouve petit à petit l’inspiration, et j’ai envoyé plusieurs mélodies à Ariane, pour savoir si elle avait des choses à écrire dessus. On a un arrangement désormais, et j’espère que ça fonctionnera correctement. Je ne peux pas me permettre de continuer à ne rien écrire si je veux continuer sur ma lancée, j’ai besoin d’argent, et donc de musiques. Parce que, ces dernières semaines, ce n’est pas grâce au club que je remplis mes poches, et je sais que c’est entièrement de ma faute.
J’entre sans vraiment m’annoncer, Lou sait très bien comment je fonctionne. Je rentre et je cherche à la voir. “Lou ?” Je tourne, et je la cherche dans son bureau. Elle est là et je sais qu’elle risque de crier, mais elle ne me fait pas peur. “T’as vraiment une sale gueule !” Ok je cherche un peu la merde moi aussi, mais c’est histoire de détendre l’atmosphère. J’ai l’impression qu’elle est défoncée, et je fronce les sourcils. Soit elle a pris quelque chose, soit elle n’a pas dormi depuis plusieurs semaines, les deux propositions sont probables, alors j’attends de voir si elle a des explications. “Je viens chercher des trucs à vendre.” Peut-être qu’elle va me virer de la ruche sans même me donner un sachet allez savoir.
@Lou Aberline |
| | | | (#)Mar 26 Jan 2021, 12:56 | |
| | | ► vanish with no guile
So much for make believe, I'm not sold. So much of dreams, deceit, I'm not prepared to know
|
Vingt-quatre heures avant l’embuscade. Quarante-huit heures depuis sa dernière nuit de sommeil. Deux minutes entre chaque cigarette. Lou faisait les cent pas dans son bureau du bowling à une régularité frôlant l’automatisme. Allant et venant, elle formait un sentier de cendres. Elle avait rongé tous ses ongles et ses lèvres gercées de haut en bas. Elle avait tant forcé sur la poudre que seuls les saignements de son nez mirent un ola à sa spirale destructrice. Menottée à son angoisse, sa nervosité qui l’empêchait de caler ses fesses sur cette foutue chaise, elle avait fermé la porte, demandé à être seule -plus seule encore qu’elle ne songeait l’être déjà. Ses pensées tournaient en boucle frénétiquement. Vingt-quatre heures avant l’attaque sur les docks. Une demi-douzaine d’hommes armés iraient trouver les conteneurs que leur contact au port de commerce leur avait indiqué. Ils feraient sauter le tout. Le Club ne sera pas renfloué et devra vivre sur ses stocks jusqu’à la prochaine livraison tout en accusant le coup du manque à gagner. Encore un coup dans la fourmilière. Un coup de torche. Et elle ne pouvait pas se réjouir, Lou, avant que l’opération soit menée à bien -car tout pouvait tourner au désastre, absolument tout. Elle pouvait uniquement se laisser envahir, dévorer et assimiler par la pression de cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Alors elle marchait, encore et encore. Elle marchait pour ne pas finir à genoux.
Au moindre son provenant du loquet de la porte, la jeune femme fit volte-face et s’écria ; “J’ai demandé à être seule bordel !” Son pied donna un coup dans le bureau. En prêtant enfin attention à la personne qui avait osé trépasser son espace, Lou découvrit que Jeremiah faisait son grand retour. Bien sûr qu’on l’avait laissé entrer, pourquoi l’en aurait-on empêché ? Avant qu’il ne la plante pendant des semaines, il était l’un de ses plus précieux alliés, un ami, quelqu’un pour qui elle avait des ambitions. Mais il n’était plus le bienvenu -pas ici, pas maintenant. Figée dans sa consternation face à cette apparition la bouche en coeur et l’ironie mal placée, l’australienne demeura aussi muette que statique l’espace d’un instant. Elle ne pouvait pas croire que c’était de cette manière qu’il revenait, comme si de rien n’était, comme s’il ne devrait pas présenter ses excuses comme si sa vie en dépendait -car selon l’humeur, cela pouvait fortement être le cas. Non, il n’avait pas peur, il ne la craignait pas. Est-ce qu’il ne la prenait pas au sérieux lui non plus ? Elle serrait les poings, s’imaginant tenir le visage du brun entre ses mains et l’écraser comme un fruit mûr. “Tu te fous de moi ?” souffla-t-elle entre ses dents, sentant la colère grimper dans la moindre fibre de ses muscles, la vague de chaleur atteindre son front. “TU TE FOUS DE MOI JET ?!” Dans un élan incontrôlable, Lou se saisit de la première chose qui lui passait sous la main sur le bureau -l’agrafeuse- et la jeta à travers la pièce en direction de Jeremiah. Elle s’écrasa sur le mur, le manquant d’une poignée de centimètres. Et à peine sa main libérée, elle chercha autre chose à lancer, n’importe quoi ; une tasse, un pot à crayons, tout. “DEUX MOIS JET. Tu te casses deux mois sans rien dire et tu crois que tu peux débarquer comme ça ?” s'époumonait-elle sur lui. Il l’avait lâchée, abandonnée, sans prévenir, sans aucune nouvelle, sans date de retour. Il lui avait fait ça à elle, alors qu’elle avait confiance en lui, qu’elle comptait sur lui. Il lui avait prouvé qu’il était comme les autres ; un merdeux égoïste et profiteur qui n’avait que faire de sa cause, de sa mission. “Dégage de là avant que je me fasse un collier de tes putains de dents, on verra qui a une sale gueule après ça !”
|
| | | | (#)Jeu 04 Fév 2021, 14:30 | |
| J’arrive sans avoir prévenu, en ayant disparu pendant des semaines. J’avais prévenu Lou, je lui avais dit que j’allais voyager, que je ne serais pas toujours là, et pourtant, je pense qu’elle va m’en vouloir. “J’ai demandé à être seule bordel !” Ca annonce la couleur. “Arrête de gueuler !” Il ne prend pas de gants, et certainement pas avec Lou, si elle n’est pas contente c’est un peu pareil. Je sens dans son regard qu’elle va hurler, et je comprends aussi qu’elle n’a pas dormi, et qu’elle a sûrement rechuté. Je fronce les sourcils, je l’observe et j’attends de voir ce qu’elle peut bien me réserver. “Tu te fous de moi ?” Je pense pas qu’il n’y ait vraiment de bonne réponse à cette question, alors je croise les bras sur ma poitrine et la regarde avec incompréhension. “TU TE FOUS DE MOI JET ?!” Elle hurle, elle est hors d’elle. “Je suis là, donc j’imagine que non.” Je ne crie pas en retour, je ne comprends pas vraiment pourquoi elle réagit de manière aussi excessive.
L’agrafeuse vole et je l’évite de justesse. “A quoi tu joues ?” Elle ne peut pas me balancer des choses à la figure de cette manière. Elle est capable de discuter non ? Je l’avais prévenu, de nombreuses fois. “DEUX MOIS JET. Tu te casses deux mois sans rien dire et tu crois que tu peux débarquer comme ça ?” Elle a l’air de chercher un autre objet à me jeter à la figure et je fronce les sourcils. “Je t’avais prévenu quand tu m’as proposé de bosser.” Peut-être qu’elle va trouver que je la cherche, mais je ne compte pas me laisser faire. “Dégage de là avant que je me fasse un collier de tes putains de dents, on verra qui a une sale gueule après ça !” Je ris, elle me menace, ce rendez-vous commence plutôt mal à mon goût. “Vas y j’attends.” Peut-être qu’elle essaiera de m’enlever les dents avec son agrafeuse, mais je pense que je suis capable de tenir la brune loin de moi sans trop de difficultés. Je me demande ce qu’elle veut, parce que, même si je la connais depuis des années, je ne suis pas de ces dealeurs qui se laissent marcher sur les pieds. J’ai besoin de mon libre arbitre, et je n’aime pas du tout la façon dont elle réagit. J’aurais pu lui donner des explications si elle n’avait pas hurlé et réagit de cette manière. “T’as peut-être d’autres agrafeuses à jeter ?” Je ne suis pas non plus dans un bon jour, et mon humeur pourrait être encore plus exécrable que la sienne. “T’es pas en état de savoir viser.”
|
| | | | (#)Lun 15 Fév 2021, 11:15 | |
| | | ► vanish with no guile
So much for make believe, I'm not sold. So much of dreams, deceit, I'm not prepared to know
|
Si Jeremiah n’avait jamais caché qu’il n’avait pas l’intention de sacrifier un aspect de sa vie au profit de l’autre, Lou avait espéré mieux de sa part. Un meilleur équilibre. Plus de respect pour elle et la Ruche, en donnant un préavis, en envoyant un texto de temps en temps. Au lieu de cela, il s’était simplement envolé comme si rien de tout ceci n’avait d’importance, ni elle, ni le gang, ni les batailles contre le Club. Elle qui pensait qu’il en avait quelque chose à faire. Et cela rendait l’impression d’abandon plus amère encore tandis que Jet lui avait ainsi fait réaliser que la Ruche -et elle-même par la même occasion- était un élément parfaitement optionnel de son univers. “On a jamais parlé de DEUX MOIS sans un putain de coup de fil !” insista la jeune femme. Elle ne lui avait jamais demandé de choisir entre sa carrière musicale et le monde illégal. Elle ne lui réclamait jamais de comptes. En échange, tout ce qu’elle avait espéré, c’était un peu de considération. Mais Jet avait toujours été un égoïste à l’esprit libre qui ne faisait que ce qui lui chantait quand cela lui chantait. Cela ne changerait pas, qu’importe tout ce qu’elle lui enverrait à la figure, ni mots, ni objets -mais qu’est-ce que cela lui faisait du bien de lui jeter toute sa colère surplombée de stress à travers la pièce. Il avait raison sur un point ; les missiles lui manquaient et son cerveau noyé dans la poudre ne lui permettait ni de viser, ni de réfléchir comme elle le devrait. Plutôt que de l’admettre, elle hurlait une dernière fois ; “JE T’EMMERDE.”
Sur ce, Lou retourna s’asseoir derrière le bureau dont la surface s’était transformée en champ de bataille. Ses mains nerveuses sortirent une énième cigarette, la portèrent à ses lèvres et en grillèrent le bout de la flamme de son briquet bientôt vidé de son gaz. Statique, ses doigts occupés, de la nicotine pour ses nerfs, Jet ne risquait quasiment plus rien. Quasiment. “Paris, quoi.” elle souffla avec dégoût. A quel point aurait-elle voulu, elle aussi, s’accorder des vacances à Paris ? Elle ne pouvait pas partir de la sorte, se couper de la Ruche, se reposer. Elle ne pouvait pas se le permettre et refusait que qui que ce soit le puisse. Elle était épuisée, c’était une évidence à en juger par la larme de frustration qui lui échappa. Et lui s’envolait à l’autre bout du monde. “J’avais besoin de toi, et t’étais à Paris.” A dire vrai, il n’était rien que Jeremiah aurait pu faire pour l’aider dans sa guerre contre le Club, néanmoins elle comptait sur son soutien et il avait brillé par son absence. Il n’avait même pas supervisé Victoire comme elle le lui en avait donné l’ordre pendant tout ce temps alors qu’elle était l’unique responsabilité qu’elle lui avait confiée. S’il n’était pas fiable pour quelque chose d’aussi simple, alors comment pouvait-elle continuer de lui faire confiance ? “Je pensais que t’étais assez sérieux pour que je te mette en charge des dealeurs, mais je suppose qu’entre nous et ta musique, ton choix est fait.”
|
| | | | (#)Dim 14 Mar 2021, 16:36 | |
| Je savais qu’elle allait m’en vouloir, mais je ne pensais pas la retrouver dans un tel état. Elle est droguée, elle est perdue et complètement paniquée. Mais je ne suis en aucun cas un psy, ou une personne qui est là pour suivre ses moindres faits et gestes. J’ai ma vie à gérer, ma musique et mes histoires, et je ne veux pas me perdre dans celles de Lou, tout a l’air bien trop compliqué pour elle. Pourquoi elle s’enfonce maintenant ? Alors que ce n’est que le début de toute cette galère ? Elle n’est peut-être qu’une droguée, une femme comme les autres, incapable de porter un tel poids sur ses épaules. “On a jamais parlé de DEUX MOIS sans un putain de coup de fil !” Elle hurle, elle s’énerve, et je ne fais qu’en rajouter une couche, allez savoir pourquoi. Peut-être que ça m’amuse. “T’as pas appelé à ce que je sache.” Elle n’a pas cherché à me contacter et j’ai fait exactement pareil. Elle jette des objets, je continue de la chercher, c’est un jeu amusant aujourd’hui. “JE T’EMMERDE.” “Merci !” Je souris, je ne sais pas jusqu’à quel point elle est capable de me supporter.
Elle sort une cigarette et a l’air de se calmer pour un temps. “Paris, quoi.” Je fronce les sourcils et je m’adosse contre le mur, au cas où elle finisse par décider de passer par-dessus le bureau pour m’étrangler et se défouler un peu. “J’avais besoin de toi, et t’étais à Paris.” Je pince les lèvres, je ne lui ai jamais dit que je serai là à tout bout de champs. “Tu le savais. C’est pas ça ma vie.” Je montre tout ce qui l’entoure elle, tout cet endroit, ce gang. J’aime les montées d’adrénaline, et je suis fort dans ce que je fais, mais jamais je ne lui ai promis que ce serait définitif, que je passerai toute ma vie dans l’ombre à ses côtés. J’ai le droit à mes libertés, on était d’accord sur ça depuis la seconde où elle m’a demandé de l’aider pour commencer, de la suivre dans cette aventure un peu folle. “Je pensais que t’étais assez sérieux pour que je te mette en charge des dealeurs, mais je suppose qu’entre nous et ta musique, ton choix est fait.” Je fronce les sourcils. “Tu me prends pour quoi ? Un gosse à qui tu peux donner des récompenses quand ça te chante ?” Je ris un peu. Pourquoi maintenant ? Parce qu’elle a eu peur de me perdre ? Je ne comprends pas ce qu’elle cherche, je suis seulement là pour récupérer de la marchandise, et elle a décidé que tous les malheurs du monde étaient de ma faute parce que je suis au mauvais endroit au mauvais moment. “La musique passe en premier. Toujours.” Parce que c’est ma carrière, et toute ma vie qui est en jeu.
|
| | | | (#)Mer 31 Mar 2021, 16:29 | |
| | | ► vanish with no guile
So much for make believe, I'm not sold. So much of dreams, deceit, I'm not prepared to know
|
Une chose était certaine, un comportement comme celui de Jeremiah était la dernière chose dont Lou avait besoin à un moment aussi critique de sa stratégie à l’encontre de Mitchell. Elle qui aurait voulu tous ses lieutenants sur le pont se sentait bien seule avec son bras droit comme radeau. C’était sa déception, qui gonflait ses poumons et lui faisait hausser le ton vers le brun. La réalisation qu’elle avait en réalité bien trop peu de personnes sur qui réellement compter et cette solitude avait le don de creuser un trou dans son estomac. “Je vais pas te courir après comme une vulgaire groupie, Jet. Je suis ta boss.” sifflait-elle avec un énervement palpable avant que sa voix ne se brise contre les murs en insultes. Elle n’avait pas la patience pour gérer les frasques de Jet et encore moins sa petitesse de son égo lorsque celui-ci décidait de se plonger dans la mauvaise foi. S’il avait admis avoir abusé de la latitude que la jeune femme lui accordait, de la confiance qu’elle avait placé en lui, peut-être ne serait-elle pas en train de s’imaginer serrant sa gorge jusqu’à faire sortir ses yeux de ses orbites. Mais Etish préférait arborer cet insupportable sourire qui donnait envie à Lou de le lui agrandir d’un coup de lame de rasoir. Tirer une cigarette de son paquet apparut comme l’unique moyen d’occuper ses dix doigts afin d’éviter tout désastre encouragé par les trop nombreuses lignes de coke qu’elle inhalait comme excuse pour ne plus dormir, et qu’elle regretterait à la seconde où son dealer deviendrait un cadavre encombrant. Lui révéler les plans qu’elle avait nourris à son sujet n’eut pas l’ombre de l’effet escompté sur le trentenaire. L’australienne avait bon espoir que réaliser que son attitude le faisait passer à côté d’une alléchante promotion allait servir d’électrochoc, mais la surprise fut uniquement sienne ; il n’en avait rien à faire, Jet. Il n’en avait rien à cirer, probablement depuis le départ. Et c’était ce qui faisait un peu plus mal que son voyage à rallonge. “Non, je te prenais pour un ami et un allié. Je croyais que t’étais un type sérieux et que tu voulais vraiment t’impliquer. T’avais rien à me prouver. C’était pas une récompense pour quoi que ce soit, c’était une preuve de confiance que j’étais prête à te donner.” Confiance qu’il avait entièrement perdue. Désormais Jeremiah avait tout à prouver à nouveau. Ichabod avait raison ; Lou avait fait preuve d’un bien mauvais jugement dans le choix de ses alliés. “Par contre t’as raison sur un point, t’agis comme un gosse.” Tout plaquer tout filer à l’autre bout du globe sans un mot pour sa patronne, puis revenir comme une fleur et trouver le moyen de rejeter entièrement la faute sur elle ? C’était un agissement adolescent au mieux, une vulgaire réaction à l’autorité qui le faisait passer pour un enfant essayant de faire sa loi dans le bac à sable.
Jet mis la chose à plat sans équivoque ; la musique avait la priorité. Pas Lou, pas la Ruche, pas ce pourquoi elle se battait. Et la jeune femme se sentit foulée au point de serrer les dents afin d’empêcher toute émotion de traverser son visage pour qu’il ne reparte pas avec la satisfaction de l’avoir ébranlée. "Ça a le mérite d’être clair.” fit-elle, et avec ce constat s’envolait l’estime qu’elle avait pour le brun et qui s’était bâti sur des années de lien à travers la drogue. Pas son monde, prétendait-il, mais le seul monde dans lequel elle l’avait véritablement connu. “Dans ce cas, va donc chercher de quoi vendre comme un pitoyable petit thug sans ambition, je t’en prie.” Elle lui indiqua la porte. Il connaissait le chemin. Il n’était plus qu’une rentrée d’argent, comme tous les autres. Elle ne ferait plus l’erreur de croire qu’elle pouvait se reposer sur lui. Jeremiah ne se préoccupait que de lui-même et elle en ferait de même. “Mais te voiles pas la face, Jet, tu planes parce que ça commence à mordre dans la musique, mais quand la réalité va te rattraper et que tu vas te rappeler que t’es pas mieux que qui que ce soit, tu viendras me demander plus de responsabilités en rampant.” elle ajouta avant de détourner son regard de lui d’un air désintéressé. Après tout, s’il n’était qu’un dealer parmi d’autres, il ne méritait plus autant son temps et son attention. Elle trouverait quelqu’un d’autre à mettre en charge, et quand cette personne deviendra le supérieur de Jeremiah, nul doute que cela allait faire tout drôle à la graine de vedette de voir à l'oeuvre le rôle qui lui était passé sous le nez.
|
| | | | (#)Ven 02 Avr 2021, 07:56 | |
| Je ne pensais pas que cette entrevue allait se passer ainsi. Je ne comptais pas ramper aux pieds de la demoiselle, même si cela faisait des mois que l’on se s’était pas vu. “Je vais pas te courir après comme une vulgaire groupie, Jet. Je suis ta boss.” Ma boss, ce mot sonne toujours aussi faux à mon sens. Je fronce le nez, je déteste l’idée d’avoir une boss qui s’impose de cette manière. “Oh, ma boss ?” Elle pense vraiment que c’est comme ça qu’elle va pouvoir me garder auprès d’elle et de son gang ? Elle tente les propositions alléchante, mais ce qu’elle n’a pas compris, c’est que je suis à mon apogée. Je suis au plus haut dans ma vie et je me sens invincible. Je suis bon dealeur, et je commence à être un très bon chanteur, de plus en plus connu. Je ne peux pas accepter une telle offre sans me mettre en danger dans ma carrière et elle le sait très bien. Elle veut me garder sous son contrôle, mais ça ne fonctionne pas de cette manière avec moi. “Non, je te prenais pour un ami et un allié. Je croyais que t’étais un type sérieux et que tu voulais vraiment t’impliquer. T’avais rien à me prouver. C’était pas une récompense pour quoi que ce soit, c’était une preuve de confiance que j’étais prête à te donner.” Je fronce le nez, elle essaie de m’acheter, j’en suis persuadé, et je ne veux pas me faire avoir. J’ai ma vie, et elle n’en fait apparemment partie seulement parce que c’est ma “boss”. “T’es ma boss puis mon ami, j’ai l’impression qu’il faut surtout t’arranger toi dans cette histoire.” Elle ne pense à personne d’autre qu’elle et sa ruche, elle n’a pas l’air d’accepter que ce ne soit pas mon cas.
“Par contre t’as raison sur un point, t’agis comme un gosse.” “Je t’emmerde.” J’étais venu de bonne humeur, dans l’optique de tenter de lui expliquer que j’étais là et que je ne comptais pas l’abandonner pour le moment. Mais c’est exactement à cet instant qu’elle me donne envie de pousser la porte et lui dire de se démerder toute seule. "Ça a le mérite d’être clair.” “Je l’ai toujours été.” Et aujourd’hui, je passe sûrement pour le méchant et je m’en fiche. C’est un rôle qui me va à ravir depuis des années et ce n’est pas près de changer. “Dans ce cas, va donc chercher de quoi vendre comme un pitoyable petit thug sans ambition, je t’en prie.” “Je peux aller chercher de quoi vendre ailleurs aussi si t’es pas contente.” Elle cherche à s’embrouiller aujourd’hui, et je lui livre l’engueulade sur un plateau d’argent. Si elle veut me virer, elle n’a qu’à le faire. Elle a bien plus besoin de moi que ce que je n’ai besoin d’elle au fond, j’en suis persuadé. “Mais te voiles pas la face, Jet, tu planes parce que ça commence à mordre dans la musique, mais quand la réalité va te rattraper et que tu vas te rappeler que t’es pas mieux que qui que ce soit, tu viendras me demander plus de responsabilités en rampant.” “C’est pas parce que toi t’as pas réussi à vivre quoi que ce soit dans la musique que moi j’y arriverai pas.” Elle touche un point sensible, elle le sait, et elle m’a mis en rogne. Je ne suis pas du genre raisonnable comme garçon, je suis plutôt impulsif. Et, fille ou non, j’ai envie de prendre son visage pour l’éclater contre son bureau. Ca lui irait bien le nez cassé je trouve. “Je suis pas un chien à tes ordres Lou, t’étais une gamine quand je t’ai connu et tu savais rien. Fais pas l’adulte qui donne des leçons de morale alors que t’es encore plus défoncée aujourd’hui que quand c’était moi qui te vendais ta drogue.” Elle ne m’aura pas, je l’ai vu des centaines de fois défoncée et ses yeux ne mentent pas. “Si t’as besoin d’un toutou obéissant, vas chercher Solas, à moi tu me parles pas de cette manière.”
|
| | | | (#)Mer 07 Avr 2021, 05:14 | |
| | | ► vanish with no guile
So much for make believe, I'm not sold. So much of dreams, deceit, I'm not prepared to know
|
Elle tira sur sa cigarette d’une main, ajoutant de la fumée à l’aquarium que formait désormais le bureau, et massait son front de l’autre, désabusée par le comportement de Jeremiah qui s’enfonçait dans l’enfantillage. Le voilà à deux doigts de bouder, se croyant menaçant en prétendant qu’il irait chercher de la came à vendre auprès de la concurrence. Les gangs n’étaient pas des supermarchés où l’on pouvait naviguer pour obtenir du produit ; il fallait acquérir la confiance du groupe, faire ses preuves, être loyal et fidèle. Lou s’estimait laxiste avec ses troupes, elle payait assez généreusement pour que cela lui assure que ses dealeurs ne soient pas tentés d’aller voir ailleurs. Et quand bien même ils fausseraient compagnie à la Ruche, ceux qui en savaient trop seraient réduits au silence d’une balle entre les yeux. Et Jet en savait trop -il ne pouvait pas être stupide au point de croire qu’il pouvait filer à l’anglaise sans y laisser sa peau. “Fais donc” soupira la brune avec lassitude. Elle avait assez crié et usé ses cordes vocales sur le trentenaire en vain. Il ne voulait rien entendre et elle perdait son énergie à tenter de le raisonner. Peut-être finirait-il par réaliser lui-même le ridicule de son comportement et les abus dont il était coupable. En tout cas, il se décrédibilisait un peu plus à chaque parole. Ce n’était pas en pointant du doigt que Lou n’avait jamais sorti un EP ou effectué une tournée que Jet pouvait espérer la blesser ; faire carrière dans ce domaine n’avait jamais été un projet de la jeune femme. Néanmoins, elle avait foulé des scènes locales et intégré un musical pendant plus d’un an, elle n’avait donc rien à prouver à l’égo ridicule de Jeremiah. Doucement, elle posa ses pieds sur la table. Il n’était pas un chien mais pour sûr il aboyait comme l’un d’eux, le brun. Mais il ne savait pas mordre, seulement montrer les dents et se grossir ; pas de quoi intimider quelqu’un comme elle qui avait survécu à Strange plus d’une fois. Non, elle n’avait pas besoin de s’entourer de serpillères et de paillassons pour qui ses désirs seraient des ordres. Mais elle n’avait pas non plus besoin d’insolents capricieux égocentriques incapables de respecter son autorité ou la remettant en question selon le cycle de la lune. “Je te cause comme je veux, que ce soit clair. Tu te fous de ma gueule, je te le rends au centuple et je fais pas dans la dentelle. Estime-toi heureux que j’accepte de perdre ma salive à débattre avec toi au lieu d’écourter ces conneries avec une balle dans la teub. On verra la durée de ta carrière musicale avec un chibre en moins et deux trous du cul. J’en connais des moins patients que ça.” Comme Sol qu’elle aurait volontiers appelé à entrer afin que Jet lui répète en face qu’il ne le respecte pas plus qu’un chien. Oh comme elle se serait réjouie de voir son mètre quatre-vingt-dix de muscles corriger l’autre nabot jusqu’à ce qu’il en mouille son pantalon. Il serait surpris de la prétendue obéissance du brun une fois lancé dans la bataille ; Lou n’avait clairement pas les moyens de l’empêcher de démolir qui que ce soit. “Et tu veux aller où, hm ? Au Club ? C’est pas leur genre de perdre leur temps avec des emmerdeurs de quasiment 40 ans avec un problème d’autorité qui croient que le deal est un hobby. Tu trouveras pas quelqu’un capable de tolérer tes conneries ailleurs.” Pourquoi le tolérait-elle, d’ailleurs ? Parce qu’elle connaissait Jet, parce qu’il était stupide et égoïste mais qu’il n’avait pas mauvais fond. Cependant, il avait assez froissé sa confiance pour qu’elle ne pleure pas son absence s’il lui tournait le dos. Et si c’était la trahison qu’il choisissait pour avoir été incapable d’admettre qu’il s’était bien foutu de la gueule du monde, alors Lou n’hésiterait pas à envoyer après lui quelqu’un qui l’empêcherait de remonter sur scène un jour. Difficile de donner des concerts depuis la tombe. “Je suis ta boss et ton amie, tenta-t-elle une dernière fois de lui faire entendre. Je veux que tu réussisses dans la musique et qu’on bosse ensemble correctement. T’as une carrière et j’ai un business à gérer. Si tu te sens pas capable de me respecter sous ces deux aspects, alors tu sais où est la sortie.”
|
| | | | (#)Ven 11 Juin 2021, 07:51 | |
| Je ne suis pas venue pour me faire hurler dessus, et je ne pouvais pas prévoir que Lou allait être dans un état aussi pitoyable. Je me moque, je la cherche, mais en aucun cas je cherche à l’aider à aller mieux. Ce n’est pas mon problème si ce job est trop dur pour elle, si en réalité elle n’est pas capable de gérer un gang toute seule en restant sobre. Je ne suis pas là pour avoir à gérer une gamine en pleine crise de nerfs. Si elle veut terrifier ses troupes elle devrait s’essayer sur quelqu’un d’autre, parce qu’elle est bien loin d’y arriver sur moi. Elle peut bien me menacer autant qu’elle le veut, elle n’est pas la première, et c’est encore moins la plus terrifiante de toutes les personnes que j’ai pu croiser dans ma vie. Elle se croit protégée et au-dessus de tout le monde ici, et je déteste sa manière de me reprendre comme si j’étais un enfant capricieux. J’en suis un, mais elle n’a pas à s’en plaindre alors que je suis certainement celui qui lui offre le plus beau chiffre d’affaire de tous ses dealeurs. “Je te cause comme je veux, que ce soit clair. Tu te fous de ma gueule, je te le rends au centuple et je fais pas dans la dentelle. Estime-toi heureux que j’accepte de perdre ma salive à débattre avec toi au lieu d’écourter ces conneries avec une balle dans la teub. On verra la durée de ta carrière musicale avec un chibre en moins et deux trous du cul. J’en connais des moins patients que ça.” Mes dents se serrent. Elle est bien trop confiante la brune, et une jour, ça lui portera préjudice. Mes yeux ne quittent pas les siens, elle n’a peut-être pas encore compris que j’ai aussi grandi dans ce milieu, et que j’en fais partie depuis plus longtemps qu’elle. J’ai aussi des contacts, des capacités qui pourraient lui faire un paquet de problèmes. Je ne crie pas, mais mon ton n’est pas amical pour autant. « Tu me fais pas peur. Alors arrête de faire comme si t’étais la reine du monde. » Je sais que je prends des risques, mais elle en prend autant. Je voudrais qu’elle n’oublie pas que je sais certainement mieux me servir d’une arme qu’elle, et que je suis meilleur tireur qu’une grande partie des chiens qu’elle garde à sa botte. « Je suis pas venu pour m’embrouiller, mais par contre toi t’as l’air de vouloir que je parte d’ici pour de bon. » Je suis gentil avec elle, elle ne pourra pas dire le contraire. Mais elle sait aussi que je ne la laisserai pas me traiter de la sorte bien longtemps.
“Et tu veux aller où, hm ? Au Club ? C’est pas leur genre de perdre leur temps avec des emmerdeurs de quasiment 40 ans avec un problème d’autorité qui croient que le deal est un hobby. Tu trouveras pas quelqu’un capable de tolérer tes conneries ailleurs.” Ca sonnerait presque comme un défi. Mes bras se croisent sur ma poitrine et un sourire en coin naît sur mon visage. « C’est une mauvaise idée de la jouer comme ça Lou. Tu devrais pas croire que tout t’es dû et que je peux pas me passer de toi et ta Ruche. J’étais là bien avant toi. Tu cherches à saboter ton entreprise toute seule ? » Elle le sait, je suis son meilleur élément même en partant plusieurs mois en tournée. Ce monde est dur, on ne peut faire confiance à personne. Et je me rends compte qu’elle est encore capable de me menacer de mort alors que je suis celui qui lui a offert son premier sachet de cocaïne pour qu’elle revienne sans arrêts. “Je suis ta boss et ton amie Je ne comprends pas ce qu’elle veut ni ce qu’elle cherche. Je me méfie, je n’ai plus aucune envie de lui faire confiance après les mots qu’elle vient d’utiliser. Et je commence à douter de ses capacités à être une bonne cheffe de gang. J’ai toujours travaillé selon mes intérêts, et je me demande où ils sont à cet instant. Je veux que tu réussisses dans la musique et qu’on bosse ensemble correctement. T’as une carrière et j’ai un business à gérer. Si tu te sens pas capable de me respecter sous ces deux aspects, alors tu sais où est la sortie.” Je hoche la tête en réfléchissant. « Si t’es pas capable d’accepter que je sois comme ça alors que c’était le deal de base, c’est pas mon problème, je vais repartir en tournée, en voyage sans forcément te mettre au courant, pourtant je serai encore le meilleur dealeur de la ville. » Mes yeux restent ancrés aux siens, et je n’ai aucune idée de quel va être l’issu de cette discussion.
|
| | | | (#)Ven 09 Juil 2021, 11:58 | |
| Bouffie d'orgueil, crispée par la colère, Lou voulait croire qu’elle n’avait besoin de rien ni de personne, encore moins de Jet. Il avait perdu de sa superbe et de son charisme, le brun, il n’était plus celui qu’elle avait connu lorsqu’elle était plus jeune et à dire vrai elle aurait dû le remarquer bien plus tôt. Après des années sans se croiser, il était naïf de croire que tout serait comme avant. Elle avait changé, lui aussi, et au fond ils n’avaient jamais pris le temps de le constater et d’apprendre à se connaître à nouveau avant de se lancer dans ce business. La jeune femme lui devait probablement plus qu’elle ne voulait bien l’admettre, et ce n’était pas aujourd’hui le jour où elle s’en rendrait compte. Non, tandis qu’elle disposait ses pions dans le but de s’en prendre au Club et achever sa revanche sur Mitchell, Lou, qui ne fermait plus l’oeil depuis des jours, s’imaginait déjà calife à la place du calife sans l’aide de qui que ce soit. Amos s’était avéré inutile, Jet était décevant, tous les autres étaient une bande de foutus paillassons et elle seule menait la barque. Dans son monde de poudre et de nuit sans fin, c’était le scénario. Dans la réalité, elle était isolée parce qu’elle avait fait en sorte de l’être par la force du même genre de comportement que celui que le dealeur essuyait actuellement . « C’est une mauvaise idée de la jouer comme ça Lou. - T’es le roi des bonnes idées, c’est connu. » Non. Mais Jeremiah était sensiblement plus âgé et surtout, il côtoyait ce milieu de l’intérieur depuis plus longtemps qu’elle. Il en avait sûrement vu d’autres, des gangs, des guerres, des patrons bons ou mauvais. Peut-être qu’elle aurait des choses à apprendre de lui, Aberline, mais l’expérience du brun était éclipsé par les réussites de la jeune femme. Qu’importe ce qu’il avait vécu ; elle était allée plus haut et plus loin que lui à son âge. « Tu devrais pas croire que tout t’es dû et que je peux pas me passer de toi et ta Ruche. J’étais là bien avant toi. Tu cherches à saboter ton entreprise toute seule ? » Elle eut un rire, un éclat de voix instantané. “Tu te donnes beaucoup trop d’importance si tu croies que ta présence dans la Ruche est la clé de son succès.” Cela aurait pu être le cas si Lou avait fait l’erreur de le mettre à la tête des dealeurs comme elle en avait l’intention à la base. De toute manière, ce poste, il n’en voulait pas ; Monsieur n’avait que la musique en tête désormais. Finalement, l’absence de Jet était providentielle et une preuve suffisante qu’il n’était rien de plus qu’un pion de son côté de l’échiquier. Un pion qui lui donnait du fil à retordre au lieu de lui faciliter la tâche. S’il partait, cela ne ferait aucune différence, elle en était convaincue. Elle ne voulait simplement pas subir cette défaite là, celle de le perdre à un moment aussi critique. Mais tout cela n’était que de la fierté. « Si t’es pas capable d’accepter que je sois comme ça alors que c’était le deal de base, c’est pas mon problème, je vais repartir en tournée, en voyage sans forcément te mettre au courant, pourtant je serai encore le meilleur dealeur de la ville. - Plus pour longtemps si t’es jamais là. » Elle avait tenté de raisonner, Lou, et cela avait été le plus grand effort de sa part compte tenu de la fatigue et des rails de poudre accumulés sur ces derniers jours. Elle avait voulu calmer le jeu tout en se montrant ferme et décisive. Désormais il était clair que si elle ne mettait pas Jet à la porte, il ne le ferait pas lui-même, sans quoi il serait déjà parti plutôt que de se lancer dans une joute verbale avec elle. Elle lui avait montré la porte et il était encore là à argumenter. Alors il ne partirait pas, la jeune femme en était convaincue. Il gonflait le torse et faisait gronder sa voix, mais ce n’était que du chiqué. “Tu veux prouver que t’es important ? Alors t’as intérêt à foutre notre poudre dans le nez de tout le putain de showbiz et ramener des thunes par valises. Quitte à jouer sur deux tableaux, rends ça utile.” Il voulait être employé du mois ? Il allait devoir faire mieux que des mots, car pour le moment, Lou n’était pas impressionnée. “Allez, casse-toi de mon bureau.”@Jeremiah Etish
|
| | | | | | | | vanish with no guile - Lou#2 |
|
| |