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 La décadanse ¤ Primrose

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Message(#)La décadanse ¤ Primrose EmptyMer 20 Jan 2021 - 22:53

Les effets étaient directs, quelque peu dévastateurs. Wren ne pouvait pas avouer néanmoins à quel point ces sensations simples avaient pu lui manquer. C'était bel et bien le cas, il n'avait pas été un junkie pour rien, non, le grand Doherty avait toujours été en quête de cette adrénaline singulière, de ce moment d'extase où plus rien ne comptait en dehors de cette folie libératrice qui occupait tout son être. Pourquoi en était-il arrivé à ce geste qu'il n'avait pas opéré depuis des mois, pourquoi ce soir-là? L'ennui, il n'avait que cela comme triste excuse. Wren se sentait vide, sans émotion particulière, sans plus d'envies non plus. Pour quelques minutes, il avait seulement besoin de n'être plus qu'un corps, de sentir cette euphorie tentatrice l'habiter et laisser sa raison au placard. Il ne savait pas encore ce qu'il allait faire une fois que la douce poudre blanche s'était infiltré dans sa narine mais le suédois avait juste conscience que le tout lui plairait. Il riait à coeur perdu au milieu des rues chaudes de Brisbane, il se dirigeait machinalement. Jusqu'où? Le club. Le strip-club. Il avait quelques doses en réserve et il savait que c'était l'endroit parfait pour trouver une clientèle en rade, il pensait à Primrose mais pas seulement, d'autres employés avaient toujours besoin de se relaxer après une dure soirée de travail. Doherty avait donc quelques contacts en ce lieu et il ne pouvait pas se le cacher, il aimait profiter de la vue et plus si affinités. Alors, il entra, calant les sachets au fond de ses poches en sortant une cigarette au passage. Fumer, la seule tentation qu'il ne s'était jamais refusé et pourtant, Wren savait qu'il n'avait pas le droit, que tout cela était interdit dans des endroits où un incendie était si vite déclaré. Il avait été pompier plus de dix ans, il était censé le savoir mieux que quiconque mais il n'avait pas l'air de s'en inquiéter en abordant une des danseuses apparemment libre de toute tâche actuellement. Il n'avait aucune idée lui-même de ce qu'il pouvait lui dire mais par contre, Wren sentit cette main ferme qui s'agrippa à son bras, un homme l'obligeant à se retourner pour l'invectiver, tapant sur sa clope pour la lui retirer de sa bouche charnue. Il n'aimait pas cela, qu'on lui retire son droit à la liberté, son droit de vivre et la consommation de drogue ne l'aidait clairement pas à faire la part des choses. Alors, le grand suédois sentit son sang lui remonter jusqu'aux tempes, pile au moment où sa main désormais libre le prit par le cou, serrant sans qu'il ne contrôle quoique ce fut. "On me dit pas ce qu'on doit faire, monsieur." Il était à deux doigts de lui cracher au visage, comme quoi les émotions étaient exacerbées avec la cocaïne et il n'avait plus l'habitude, le dealer, il ne savait plus comment se maîtriser. Peut être était-ce mieux ainsi car, cette fois, il serait le seul et unique responsable si son parcours se terminait derrière les barreaux, une pensée qui ravivait sa haine, forcément, puisque son père lui venait aussi en tête. Le monde était colère, sa vision vert d'eau se troublait et il aurait pu le tuer, ce gars-là, ici et mmaintenant, si on ne l'avait pas interrompu en pleine mission commando.

@Primrose Anderson
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Message(#)La décadanse ¤ Primrose EmptyJeu 21 Jan 2021 - 21:22


Une soirée comme une autre. Comme toutes celles qui se ressemblent, qui s’accumulent, qui s’empilent dans le passé et qui continueront à faire la même chose dans le futur. Primrose n’a jamais exploré l’idée de trouver un chemin de traverse, de faire autrement. Elle regarde avec dépit le fond de son sachet où il n’y a presque plus rien, à peine de quoi tenir ce soir. Cela ne lui suffira même pas pour la nuit, et dieu seul sait qu’elle a besoin de plus de soutien psychologique la nuit que le soir. En soirée, ce sont les hommes d’affaires qui sortent après une journée de travail. Ce sont les hommes qui retardent le moment de rentrer chez eux, pour des raisons diverses et variées qui ne regardent qu’eux. Souvent ceux qui viennent juste pour le plaisir d’un verre en observant des corps qui se tortillent, qui se dandinent, à moitié nus, dans la semi obscurité pour camoufler leur présence. Alors que ceux de la nuit sont bien plus douteux. Ils peuvent être déjà ivres. Ils peuvent être ingérables. Il peut y avoir des paroles plus fortes que d’autres, des regards plus appuyés que d’autres. Ceci est un club d’effeuillage tout ce qu’il y a de plus respectable, nos filles dansent, un point c’est tout. C’est ce qu’il se dit. C’est ce que l’on clame à qui veut l’entendre. Mais tout le monde sait qu’officieusement, il se passe bien plus. Que le client est roi et que si le client veut plus, il aura plus.

Prim hausse les épaules, se fait une ligne et la sniffe allègrement. Il va falloir qu’elle en rachète et c’est avec un soupir las que la pensée effleure son esprit, en même temps qu’elle prend la brosse pour démêler ses cheveux bruns. Quinze minutes après, elle est de celles qui sont sur une plateforme indépendante, solitaire, avec une seule barre en guise de compagnie, tandis que le show principal est assuré par une de ses collègues. Elle a appris à bouger pour aguicher, à faire des clins d’œil provoquants, à jouer avec et pour le public. Parce que les billets se suivent et s’enchainent à sa taille et Primrose s’efforce de ne penser qu’à ça. Elle s’amuse à taper les mains qui se veulent baladeurs, murmurant un simple ‘on touche, on paie’ suave, la femme enfant qui prend quand même un malin plaisir à avoir ces hommes avides et plus âgés à sa simple merci – tant que cela reste bon enfant. Tout cela continue tel quel avant que – « On me dit pas ce qu'on doit faire, monsieur. » Prim n’entend pas grand-chose mais elle commence à voir l’agitation qu’il y a un peu plus loin. Une main autour d’un cou, deux hommes qui se regardent en chien de faïence et elle se redresse en penchant la tête. Sa collègue la plus proche s’éloigne et la petite rose se mordille la lèvre avant de faire un sourire mielleux à son public. Elle leur évoque une urgence, qu’elle revient rapidement, qu’ils ne doivent pas l’oublier. Elle file aux vestiaires pour attraper une des robes de chambre en satin du club pour se couvrir et déposer ses billets dans son casier avant de ressortir pour se diriger vers l’action principale – outre la scène principale qui happe la plupart des spectateurs.

Elle le reconnait, même si son apparence est différente. L’aura qu’il dégage est plus dangereux que d’habitude mais Primrose s’approche quand même. « Wren. » Prénom prononcé doucement, faiblement, comme s’il est un animal à apprivoiser et qu’elle cherche à l’amadouer. La petite rose pose une main sur son bras, avec hésitation, de peur de provoquer chez le jeune homme une réaction contre elle. « Lâche–le. » S’il te plait, non-dit mais lourdement sous-entendu. « C’est ça, écoute la p’tite pute et lâche–moi, tapette. » Il n’aime pas, l’imbécile. Primrose aurait bien envie de lui dire de se la fermer mais elle préfère rester concentrer sur le grand suédois. « T’es venu pour du bon temps. Le laisse pas gâcher ça. »
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Message(#)La décadanse ¤ Primrose EmptyJeu 21 Jan 2021 - 21:32

Il serrait, serrait encore, véritable moment d’épiphanie que lui procurait cette sensation de violence creusée au fond de lui. Wren ne se laissait pas aller à ce genre d’extrémités lorsqu’il était sobre, jamais, le grand homme était beaucoup plus subtil que cela. Il énervait, jouait sur les nerfs d’autrui mais il n’était jamais frontal: la drogue changeait tout. Le suédois perdait pied au fur et à mesure, sûrement parce que l’homme en face de lui jouait sur les points les plus sensibles. Wren abhorrait cela, ces insultes primaires qui n’avaient pas la moindre cause, juste une envie de faire tourner mal les affaires des uns et des autres. Il l’avait pourtant entendue, Primrose, qui arrivait d’un pas discret, prononçant son nom pour le calmer avant qu’il ne tue cet homme qui valait peu de chose. Wren avait envie de l’écouter, de ne pas la laisser voir cette partie la plus sombre de lui-même car il s’agissait de cette petite qui avait déjà trop vu et trop subi par le passé, quelque peu par sa faute s’il devait être tout à fait honnête. C’était lui, le géant suédois, qui lui avait fait goûter à la poudre blanche, lui qui revenait fréquemment pour lui proposer toujours une nouvelle dose, ayant toujours les excuses idéales pour que Anderson consomme. Il n’était pas un homme du bien, pas un homme à côtoyer si l’on désirait vivre une vie sobre et simple, loin de tout anticonformisme et tout débordement vis-à-vis de la loi. Wren n’avait pas arrêté de serrer malgré tout, malgré cette supplique de la petite brune qui posait une main sur son bras, espérant réveiller la part plus éclairée de sa grande silhouette.

Wren avait surtout entendu les deux insultes prononcées par cet ingrat et il l’observait avec des yeux assombris par la haine. ”Petite quoi? Tapette, hein? On verra qui le sera au moment où j’en aurais fini avec toi.” Il sentait la chaleur du briquet au fond de sa poche, il avait tant envie de le sortir de là, de l’allumer et observer les traits de l’homme couler tel de la cire, brûlés par les flammes de la mort. Pour sûr qu’il en rirait à ce moment-là car Wren considérait qu’il l’avait bien mérité ce traitement des plus vils. Il ne bougeait pas néanmoins, non, il ne le faisait pas car Primrose avait de nouveau ouvert la bouche pour faire taire ses démons les plus destructeurs. ”Mais, tu sais, je pourrais passer un excellent moment à le torturer pour tous les vilains mots qu’il a choisis… Peut être que ça se vaudrait en termes de divertissement.” Le rictus était effrayant mais Wren sentait qu’il perdait la maîtrise, la cocaïne gagnait du terrain et il avait envie de repasser vers cet état d’euphorie, la haine lui demandait trop d’efforts au final. Il finit par relâcher le vicieux qui avait l’air fier d’avoir obtenu une telle réaction de la part de l'ancien pompier. Lui se contenta de lui cracher sur la chaussure avec ce sourire mauvais, signe que l’affaire n’était pas tout à fait terminée entre eux, qu’il avait intérêt à s’en aller avant de le mettre en rogne à nouveau. ”Primsou, eh, j’ai plein de trucs pour toi.” Il releva les sourcils, elle pouvait sûrement voir les affres de la folie dans son regard vert d’eau, signe distinctif de la consommation de la fameuse poudre dont elle raffolait. ”Il m’a un peu énervé, le mec-là, il va falloir que je me détende une nouvelle fois.” Comment? Cela, il ne le savait pas encore, il attendait certainement les idées de la jeune Anderson sur la question alors qu’il lui souriait, mélange de joie artificielle et d’adrénaline viciée. Wren n’était pas le même que d’habitude, évidemment, mais est-ce que cela faisait une différence dans un pareil endroit? Rien n’était si sûr.

Il avait envie d’une nouvelle cigarette, juste une, mais Doherty n’était pas censé chercher d’autres emmerdements maintenant alors, il se tourna plus vivement vers Primrose, titubant quelque peu, une migraine le happant soudainement. ”T’as fini de bosser ou faut que je paie?” Signe qu’il tenait à leur moment en tête-à-tête, dealer de bas étage, homme du chaos qui lui balançait un fin sourire sans que l’on puisse réellement définir ses intentions, la pire version du suédois était de sortie et il n’y avait jamais aucun moyen de savoir comment les affaires se termineraient.
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Message(#)La décadanse ¤ Primrose EmptyJeu 21 Jan 2021 - 21:53


« Petite quoi? Tapette, hein? On verra qui le sera au moment où j’en aurais fini avec toi. » Wren se raidit sous ses doigts, Primrose n’ignore pas que les mots de l’autre n’ont ceux que provocateurs pour voir le suédois sortir un peu plus de ses gongs. Une bataille futile d’égo qui ne mène souvent à rien et qui exaspère toujours les filles du club, en plus des barmans qui n’ont que plus que l’habitude de genre de situations. Prim fait même signe à un de ses collègues pour ne pas qu’il intervienne, jugeant qu’elle maitrise. C’est vrai qu’elle a l’air de contrôler la situation, alors que les doigts de Wren se resserrent autour du cou du type et qu’il continue ses menaces sifflantes. La petite rose ne peut pas se tarir d’avoir toutes les solutions mais elle connait assez Wren pour savoir qu’il n’écoutera pas forcément ce qu’on lui dit. Elle ne veut pas qui leur arrive malheur, que ce soit à lui ou même à l’autre idiot même s’il mériterait bien une petite remise en place. Elle n’est nullement touchée qui la traite de la sorte – depuis toutes ces années, elle a l’habitude. « Mais, tu sais, je pourrais passer un excellent moment à le torturer pour tous les vilains mots qu’il a choisis… Peut être que ça se vaudrait en termes de divertissement. » Primrose garde ses doigts sur lui, enfonce un peu plus les bouts tout en secouant son visage délicat. « Ne raconte pas de bêtises. » Elle ne le laissera pas torturer qui que ce soit. Certainement pas un client, cela risquerait de lui retomber dessus d’une façon ou d’une autre – le personnel sait que le Doherty vient pour l’Anderson en premier lieu et son petit plaisir ensuite. « On peut t’offrir un meilleur divertissement, j’en suis sûre. » Un coup d’œil bleuté vers sa collègue qui s’est tapie plus loin – pas surprenant qu’il aurait pu la choisir elle.

Enfin Wren le lâche, non sans lancer un crachat envers le type qui lui vaut un regard ‘‘tu te fiches de moi ?’’ de la part de la petite brune. Quand il se tourne vers elle, elle n’a pas besoin de scruter la profondeur de ses rétines vert bouteille pour comprendre qu’il n’est vraiment pas dans son état habituel. « Primsou, eh, j’ai plein de trucs pour toi. » La dénommée observe leurs environs avec crainte avant de lui prendre le bras et l’entrainer avec elle. Elle ne veut pas que les gens – les clients – apprennent qu’elle se drogue. Cela ferait tâche et elle n’a pas besoin de ça en ce moment. « C’est Poppy ici, et ne gueule pas aussi fort. » Wren sourit, cependant, mais ce n’est pas le genre réconfortant, qui vous fait sourire en retour et qui vous donne du baume au cœur. C’est celui qui est inquiétant, où le fil peut être perdu rapidement, en même temps que toute stabilité. « Il m’a un peu énervé, le mec-là, il va falloir que je me détende une nouvelle fois. » Primrose se tourne vers lui. « T’as fini de bosser ou faut que je paie ? » Elle arque un sourcil. « Je finis de bosser quand y a plus personne ici. » Ce qui n’est clairement pas le cas pour l’instant. « Et oui, il faut payer, Wren. Surtout si tu veux être payé en retour. » Elle a besoin de nouvelles doses, la demoiselle. Son stock est vide et les tréfonds de son sachet commencent déjà à se dissiper. La petite rose ne rigole jamais avec ce sujet, ses doigts glissants sur la main du suédois avec un léger sourire. « Mais je t’ai vu aller vers elle là–bas, t’es sûr que c’est pas avec elle que tu veux te détendre ? » Elle sourit mais elle n’en pense pas moins. Même avec la cocaïne dans les veines, son physique de femme–enfant a tendance à lui donner des complexes d’infériorités. Tout est dans l’attitude. Elle–même est la mieux placée pour le savoir.
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Message(#)La décadanse ¤ Primrose EmptyJeu 21 Jan 2021 - 22:06

Il apparaissait plus calme, du moins en apparence car, à l'intérieur, l'histoire était toute autre. Il en faudrait beaucoup plus pour que le grand suédois fasse taire la haine qui s'était emparée de lui subitement, au détour de mots mal placés de la part d'un de ses congénères. C'était le problème avec Wren, il était quelque peu imprévisible et ce qui pouvait sembler être peu de choses était tout l'inverse à ses yeux. Les paroles utilisées avaient été mauvaises, à l'image de la gueule émaciée de cet homme qui n'intéressait pas outre mesure le Doherty. Il espérait juste qu'il allait disparaître aussi vite qu'il était arrivé parce qu'il ne supporterait certainement pas de le sentir dans la même pièce que lui alors qu'il avait encore les poings serrés. Pouvait-il tout mettre sur le dos de la drogue? D'autres fois, peut être que cela aurait été envisageable mais en ce moment, Wren était juste un homme empli d'ennui, un homme prêt à tout pour ressentir la moindre sensation, même si elles étaient toutes plus dangereuses les unes que les autres. La colère faisait partie de ce lot de sentiments qu'il n'avait pas tant côtoyées ces derniers temps, il était devenu trop doux, trop fade, trop rien en somme. Alors, il ne voyait pas tellement le regard que Primrose posa sur une de ses collègues de travail: il ne pensait qu'au divertissement les plus violents à l'heure actuelle, pour sûr qu'il allait falloir lui laisser cinq minutes de respiration avant qu'il ne redevienne le Doherty normal et habituel pour la petite brune. "Un meilleur divertissement que ses os qui craquent?" Il toisait encore le bonhomme plus loin, bordel, Doherty, calme toi. Il tenta de prendre sur lui, hors de question de créer de nouvelles esclandres alors que Primrose le prenait à part, il était la discrétion incarnée à l'heure actuelle, il fallait le dire. La pauvre allait perdre toute crédibilité si des oreilles mal avisées entendaient le Primsou que venait de prononcer le jeune suédois avec autant de force. La drogue lui faisait perdre toute retenue, ce qui s'avérait fort dommage quand on connaissait les capacités en matière de subtilité que possédait le suédois. "Poppy. Pourquoi, Poppy tiens? Primsou, c'est plus badass, eh." Il riait, c'était vif, c'était bizarre aussi mais c'était aussi le résultat des dernières heures à errer sur les trottoirs, hésitant entre la dose et la bière. Wren aurait probablement dû choisir la seconde option mais on ne le connaissait pas pour ses décisions réfléchies et matures. A la place, il se promenait dans un strip club en proposant des doses de manière audible à la jeune Anderson alors qu'elle était encore en plein service. "Je paie quelle presta, dis? J'ai oublié... Mais je suis content de voir que ça va être donnant-donnant, j'ai plus beaucoup en poche là. Je parle d'argent bien sûr parce que l'autre chose, ça, j'ai." En abondance même, il avait et il en était diablement fier, le Doherty. Il n'aurait pas dû l'être, pas alors qu'il avait fait tant d'efforts pour se sevrer une année auparavant mais les choses changeaient vite, il oubliait encore plus vite. "De qui tu parles, elle? Ah bah non, c'est toi que je vais payer, il paraît, donc tu vas devoir vivre avec, Poppy... Je te jure, ça sonne drôle. Du coup, c'est où la suite des festivités? Pas en plein milieu des gens, si? Enfin, moi ça me dérange pas, hein, tu me connais." Wren avait dit adieu à sa réputation il y avait de cela bien longtemps et il n'était clairement pas d'humeur à se cacher ce soir-là. "'Sont mignons vos peignoirs, tiens." Aucune idée de ce qu'il racontait, il relevait les sourcils, amusé de la situation, se comportant pire qu'un gamin mais Wren avait la tête qui tournait et c'était exquis, il avait vraiment envie que Primrose le rejoigne dans ses délires parce qu'il n'y avait rien de pire que la solitude. Si, l'ennui.
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Message(#)La décadanse ¤ Primrose EmptyVen 22 Jan 2021 - 18:19


« Un meilleur divertissement que ses os qui craquent? » Il ne facilite pas la vie, ni la tâche lui non plus. Pourquoi est–ce que les clients, les mâles en l’occurrence, ne savent se provoquer qu’avec des insultes et des menaces qui n’aboutiront jamais de toute façon. C’est un concept qui dépasse entièrement la petite brune, qui ne veut pas non plus se torturer l’esprit avec des analyses de la sorte. Tout ce qu’elle comprend, c’est que Wren est rempli de frustration, qu’il a l’air de réagir au quart de tour et que cela ne lui ressemble pas. Il est normalement plus stoïque, il est dédain, et parfois même elle se demande si le monde réussit à le toucher. Visiblement, oui, le monde réussit à le faire sortir de ses gongs. Mais ses prunelles claires démontrent que ce n’est pas naturel, qu’il y a quelque chose qui a provoqué ce débordement de violence, cette effusion de rancœur. Ne souhaitant pas en rajouter plus que le suédois peut en contenir, et surtout en déverser, Primrose ne répond pas, se contentant juste de le forcer à la suivre et de se détacher du pauvre bougre. « Poppy. Pourquoi, Poppy tiens? Primsou, c'est plus badass, eh. » Il est vraiment à l’autre bout et Primrose ne se sent pas suffisante pour le gérer. Surtout s’il a pris quelque chose, ce qui ne l’étonnerait pas puisque c’est lui qui lui a montré les pas et le trajet il y a de cela bien des années. Déjà que la petite brune a du mal à se régir elle–même, la voilà qui se retrouve avec le grand blond dans les pattes qui hurle son surnom le plus ridicule qui soit et qui la fait rouler des yeux en même temps que grincer des dents. « Je cherche pas à être badass. » Elle vend son corps aux plus offrants, qu’est–ce qu’il y a de badass là–dedans ? Qu’est–ce qu’il y a de badass à laisser les billets dicter sa vie, à la faire se déshabiller tous les soirs ? Est–ce que c’est badass de proposer son intimité en vente, de lui donner une valeur monétaire comme n’importe quel aliment de consommation de base ? Il n’y a rien de badass dans la vie de Primrose, elle ne récupère que les miettes de ses mauvais choix. « Les clients s’en fichent de mon prénom. » Pour eux, elle n’est qu’un corps, qu’un objet dont ils se servent, ils jouent et ils rejettent ensuite. Poppy n’existe qu’à peine, ce n’est que le tissu de chair qui compte. Aussi bien pour les spectateurs que pour son patron. Pathétique à souhait.

« Je paie quelle presta, dis? J'ai oublié... Mais je suis content de voir que ça va être donnant-donnant, j'ai plus beaucoup en poche là. Je parle d'argent bien sûr parce que l'autre chose, ça, j'ai. » Primrose pourrait se raidir. Elle pourrait se vexer que lui, parmi tous les autres, la considère pareillement que les autres. Mais elle, est–elle mieux ? Le manque se fait sentir au fond des rétines et la petite rose a vraiment besoin de plus pour pouvoir survivre encore ce soir au moins. C’est de sa faute, celle de Wren, si au final, elle laisse passer son envie avant le reste. Elle ne peut plus parler d’amour propre, de toute façon, parce que ça fait bien longtemps que celui–ci s’est fait la malle. « De qui tu parles, elle? Ah bah non, c'est toi que je vais payer, il paraît, donc tu vas devoir vivre avec, Poppy... Je te jure, ça sonne drôle. Du coup, c'est où la suite des festivités? Pas en plein milieu des gens, si? Enfin, moi ça me dérange pas, hein, tu me connais. » Se connaissent–ils vraiment ? Primrose a un doute. Ce n’est pas comme s’ils se voient en dehors de ce cadre intimiste pour aller voir un film ou faire les magasins – pour ce deuxième point, mieux vaut la laisser seule, elle est invivable sinon. « Sont mignons vos peignoirs, tiens. » La petite brune secoue la tête avant de lui attraper la main pour le diriger vers une des salles privées. Au loin, le type crie sa frustration « c’est moi la victime et c’est lui qui a la pute ? » et Primrose resserre ses doigts autour de ceux de Wren pour l’engouffrer dans la pièce et les y enfermer tous les deux, avant que ce dernier se décide jouer les preux chevaliers ou les grands défenseurs. Son dos reste contre la porte, appuyant de toute sa frêle corpulence, juste au cas où. « J’ai besoin de nouvelles doses. Je suis à sec. J’ai de quoi payé. » Elle est désespérée, cela s’entend et elle pourrait presque le supplier encore plus fort si elle ne restait pas gluée à la porte. « Est–ce que… Est–ce que tu veux que j’appelle une autre fille pour ton ‘autre chose que t’as’ ? » Elle insiste pour cette partie là parce que la limite entre son fournisseur et le client, Primrose aimerait ne pas la franchir. Même si les lieux et l'ambiance en appellent carrément à la tentation.
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Message(#)La décadanse ¤ Primrose EmptyVen 22 Jan 2021 - 18:36

Il était confus et cela se voyait dans la manière qu'il avait d'articuler, si on pouvait appeler cela ainsi puisque Wren n'avait jamais été un grand orateur au delà d'une dose ou deux. Oui, c'était fort dommage quand on connaissait les qualités qu'il pouvait avoir lorsqu'il était en pleine possession de ses moyens: tant de professeurs avaient vu en lui un petit prodige de la politique, un manipulateur hors pair, c'était bel et bien ce qu'il était, juste cet homme-là prêt à mordre et à faire tomber ses adversaires. Ce trait de caractère ne s'était pas dissipé avec le temps, même si le principal intéressé aurait sûrement préféré que ce fut le cas car il ne gagnait pas grand chose en estime dès lors qu'il appuyait à l'endroit où cela faisait mal chez les gens autour de lui. Ce soir-là, pourtant, Wren avait plus de risques de souffrir que de faire souffrir, peu importe les mots qu'il pouvait débiter à l'heure actuelle pour apparaître comme un véritable dur à cuire. Le suédois n'aurait pas pu plus mentir que cela en réalité étant donné que le brun se dévoilait à vif, perdu entre ce qu'il était et ce qu'il montrait au reste du monde. Personne ne pouvait le sauver de cette tortueuse réalité et ce, même si Primrose tâchait un minimum de le préserver en n'argumentant pas avec lui au beau milieu du club. A la place, elle sortait quelque peu de son jeu, ne le gérant pas réellement mais l'entraînait avec elle, au cas où il serait tenté de se détourner au dernier moment pour mettre une bonne mandale au bonhomme qui n'avait pas l'air d'être parti. Les paroles étaient si vives et Doherty n'avait pas le temps de tout assimiler, surtout pas les siennes, ne se rendant même pas compte des sous entendus salaces qu'il pouvait faire. Pour une fois, miracle, il ne pensait pas forcément à ce genre de vices, il ne voyait que la coke comme le fameux plus qu'il avait dans ses poches, même si le reste était plutôt intéressant pour sûr. "Ils sont cons, les clients, va." C'était bien connu puisqu'il était l'un d'entre eux et que Wren ne se trouvait pas forcément très intelligent lorsqu'il venait regarder des poupées danser avec une liasse de billets dans son portefeuilles. Il n'en profitait pas beaucoup de son côté, venant surtout pour les deals que pour le sexe, Wren préférait l'obtenir à la régulière, sans qu'une femme n'y fut contraint par un contrat de travail et il ne désirait pas changer d'avis sur la question, surtout pas dans son état actuel. La porte se ferma derrière eux et Primrose resta contre la porte, laissant un Wren hagard observer la décoration de cette salle où il n'était jamais rentré, ou alors il ne s'en rappelait pas, tout était possible avec lui. "C'est que tu consommes, Primsounette. Tu veux combien?" Il la regardait avec ce sourire fier parce que c'était lui qui l'avait rendue aussi accro, lui qui était responsable de cette addiction qu'elle n'était plus en mesure de contrôler. Wren fronça soudainement les sourcils face à l'interrogation de sa cliente, il avait clairement laissé des mots lui échapper et il ne réalisait pas. Idiot. "Le truc que j'ai ne nécessite pas l'apparition d'une quelconque autre fille, va... Viens." Il l'attrapa par la main et l'invita à s'asseoir sur le canapé confortable, glissant sa main dans sa poche et faisant sortir la poudre et puis, quelques petits extras en termes de pilules si jamais la jeune femme était sur le coup. "Je crois qu'il faut que tu te détendes, toi, j'ai pas raison? On avait pas déjà parlé du fait que le sexe doit avoir lieu si les deux parties sont prêtes pour? Je te paie pour ta compagnie, Prim', avant tout, la grande perche que je suis te forcerait jamais à plus." Il avait les yeux qui brillaient, sûrement que les effets de la came allaient s'estomper sous peu, ce qui devait le rendre un poil plus sentimental que d'habitude. Le tout ne durerait pas, évidemment alors qu'il préparait un rail, silencieusement.
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Message(#)La décadanse ¤ Primrose EmptySam 23 Jan 2021 - 15:47


Primrose ne peut avoir le luxe de pouvoir dire ce genre de mots envers les clients. En toute réalité des faits, la petite brune s’en fiche éperdument si les clients sont cons ou intelligents, lauréats de divers prix ou la pourriture de bas étage. Tant qu’ils peuvent mettre sur la table les billets tant espérés, tant voulus, c’est tout ce qui lui importe. Parfois, certains la paient même pour simplement les écouter. Ce qui est encore bien pire que le reste. On lui a déjà balancé qu’elle reste moins chère qu’un psychologue et beaucoup plus efficace. Il faut dire que ce n’est pas dans les études de psychologie qu’on apprend à faire du bien au physique en même temps qu’au moral. Ils ne sont que des clients dont elle répond aux exigences, aux demandes les plus simples jusqu’au plus saugrenues. Elle met sa vie en jeu bien trop de fois mais cela est exactement la raison pour laquelle Prim regarde Wren avec une fatalité dans les yeux, perceptible pour n’importe quel expert en addiction. « C'est que tu consommes, Primsounette. Tu veux combien ? » Anderson observe les traits du grand suédois qui se creusent face au sourire resplendissant qu’il lui ouvre. Wren n’a jamais été aussi inquiétant qu’à ce moment–là, elle ne l’a jamais vu dans cet état–là et pourtant, Primrose sait qu’elle ne risque rien avec lui. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle s’en détend, bien au contraire. Il y a des œufs sous ses pieds qu’elle ne veut pas écraser, petite rose frêle qui a peur que le jeune homme imposant se dévoile d’une autre façon qu’elle n’aurait jamais pensé. « J’ai de quoi payé pour au moins les deux semaines à venir. » Ce n’est pas beaucoup mais l’amasse de dollars australiens que ça représente la chagrine. Primrose préfèrerait investir son argent dans du cuir ou du tissu brillant ou des perles étincelantes au lieu de cachets qui se diluent et de poudre qui disparait dans les narines, mais voilà sa triste réalité. Grâce au même homme qui se tient devant elle, elle subsiste grâce à ça, grâce à ce qu’il lui apporte et elle ne veut pas le décevoir, et encore moins le mettre en colère. Elle pourrait lui demander plus et lui promettre de payer le reste plus tard mais c’est risqué, toujours trop risqué quand on sait que les dettes ont beau rythmé sa vie, elle ne sait pas plus les contrôler que les honorer.

Wren l’entraine à côté de lui sur le large canapé et Primrose se laisse faire, comme la docile petite chose qu’elle peut être. Elle ne comprend pas vraiment pourquoi il n’en profite pas par la même occasion, que ce soit avec elle ou une autre. Il ne fait pas partie de ceux qui ont véritablement besoin de payer pour avoir du bon temps, ceci dit. Il est différent des autres clients. Et elle ne pense pas cela parce que c’est principalement son fournisseur. « Je crois qu'il faut que tu te détendes, toi, j'ai pas raison ? On avait pas déjà parlé du fait que le sexe doit avoir lieu si les deux parties sont prêtes pour ? Je te paie pour ta compagnie, Prim', avant tout, la grande perche que je suis te forcerait jamais à plus. » Ses prunelles céruléennes quittent l’observation des sachets et des cachetons que Wren a sorti pour les monter sur le visage de ce dernier. La demi–obscurité le rendrait encore plus inquiétant, un véritable petit démon sur son épaule qu’il peut être depuis toutes ces années. « J’ai jamais pensé ça. » Qu’il peut forcer qui que ce soit. Elle en particulier. « On ne me force à rien. » Les billets paient son consentement. C’est écrit en encre invisible dans le contrat qu’elle a signé. Primrose passe un doigt sur le rail qu’il se fait pour ensuite en sucer le bout de sa langue. « Mais j’en ai besoin. Maintenant, plus tard, les jours à venir. » Les effets qui se dissipent rapidement obligent une consommation régulière. Un cercle vicieux et sans fin dont elle ne cherche pas forcément la porte de sortie. « Je croyais que t’en prenais plus ? » Qu’est–ce qui a changé, Wren ?
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Message(#)La décadanse ¤ Primrose EmptySam 23 Jan 2021 - 16:18

Il aurait préféré ne pas avoir à retourner dans ce monde-là mais Wren avait-il vraiment un autre choix? Il avait encore une fois failli à la tâche, se perdant dans des bassesses quand l'univers se déployait devant lui. Le suédois n'avait rien pu faire d'autre que voler quelques bouteilles pour faire passer l'ennui: il n'aurait même pas pu offrir de raisons valables pour ces exactions, il n'y avait qu'une évidence qui persistait, le grand homme avait toujours eu besoin de cette adrénaline. Cela faisait un an qu'il la contenait, Wren, qu'il essayait de ne pas y penser, de tout terrer au maximum pour faire son travail correctement et résumer ses journées à un métro-boulot-dodo infâme. Arrivait fatalement un moment où la coquille se brisait, où il ne pouvait rien faire d'autre que se laisser aller à tous les vices qu'il avait déjà expérimentés, ceux qui le rendait plus heureux parce qu'ils étaient les seuls à pouvoir le rendre vivant. Doherty n'était pas encore retourné vers le pire d'entre eux, vers les flammes qui pouvaient parfois venir l'envelopper et l'entraîner dans les profondeurs du mal. En arriverait-il là? En vue de ses réactions de tantôt, tout était désormais possible: en un sens, il était préférable qu'il ne fut pas sobre pour espérer ne pas se rappeler les mots et les envies qu'il avait eus vis-à-vis de ce client du club. Wren s'était refusé à la pyromanie depuis un an et demi, il avait même préféré se perdre dans l'héroïne plutôt que de devenir comme son géniteur et voilà qu'il traînait autour du pot, toujours à la frontière du pire... Il ne serait probablement jamais le meilleur de toute manière: tout ce qu'il pouvait espérer réaliser ce soir-là, c'était une bonne performance en termes de chiffres d'affaires avec Primrose. La jeune femme consommait de plus en plus, c'était indéniable et d'un rendez-vous mensuel, ils arrivaient peu à peu à quelque chose de plus hebdomadaire. Ce coup-ci, la petite brune lui précisait qu'elle était en mesure d'acheter pour les deux semaines à venir et Wren lui tendit la dose qu'elle requérait, s'attendant à ce qu'elle tende les billets en retour pour sa petite consommation personnelle. Il souriait, encore, en déballant la dose gratuite, les quelques pilules qu'il avait également en surplus pour que le moment des retrouvailles devienne un peu plus joyeux qu'un simple rendez-vous commercial. Il vit ainsi la jolie Anderson goûter à la dose avec cette envie palpable: Wren connaissait ce regard-là, il l'avait eu tant de fois avec l'héroïne et autres substances qu'il n'avait pas pu goûter depuis quelques heures, c'était l'addiction, la plus pure et la plus destructrice. "Je suis donc pas le pire mec de cet univers à tes yeux, c'est noté... Non, on te paie, c'est vrai mais ça veut pas dire que tu prends du plaisir." Non, Wren n'était pas un violeur, c'était même loin d'être sur sa carte d'identité: il n'allait que vers les femmes qui requéraient son attention et il conservait le plus de mystères possibles pour entretenir ce désir qu'on pouvait parfois lui vouer. Avec Prim, il n'avait jamais cherché la séduction, tout d'abord parce qu'elle était sa cliente et puis, parce qu'il était toujours question de se croiser dans ce club, où elle travaillait avant de se faire plaisir, Doherty ne voulait pas d'obligations entre eux. "Ca, Primsou, ça s'appelle l'addiction. Tiens, prends, elle est gratuite celle-ci... Il faut que tu t'amuses, t'as un regard tout triste, c'est pas viable, ça." Il en prit peu après, de son côté, se disant qu'il avait clairement foiré quelque part pour en revenir là mais Wren sentait qu'il ne redeviendrait pas accro, pas cette fois-là. "Je m'ennuie si tu savais. J'ai besoin de ressentir quelque chose, je sais pas, de l'adrénaline et j'en ai pas depuis un an. Rien. Hormis quelques parties de jambes en l'air bien sûr. Et toi, pourquoi tu continues?" Bientôt, ils navigueraient entre l'euphorie et toute un miasme d'émotions qui pouvaient être autant positives que négatives, selon les doses et les jours, Wren s'essuyant la narine en observant Anderson avec ses yeux verts d'eau amusés.
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Message(#)La décadanse ¤ Primrose EmptyLun 25 Jan 2021 - 17:32


Wren n’est pas le pire mais il n’est pas non plus ce qu’il y a de meilleur en l’humanité. A en juger par son tempérament, son comportement, ses va–et–vient incessants entre ce qui est juste et ce qui est facile le prouvent à chaque fois. Mais Primrose a eu le temps d’en voir défiler tellement durant toutes ses années de service qu’elle peut certifier que les mots prononcés par le suédois, sur le consentement et tout ça, ces notions qui ont l’air de provenir d’un autre monde, tournent en sa faveur, remontant certainement quelque part sur l’échelle de l’estime mondiale de l’humanité. Peut–être qu’il fait des mauvais choix, peut–être qu’il se tourne toujours vers ce qu’il connait le mieux mais Primrose serait–elle la mieux placée pour le juger ? Absolument pas. Certainement pas quand on offre son propre corps pour assouvir des envies matérialistes. Primrose hausse les épaules, l’air las, l’air fataliste. « Je fais avec. » Au moins, avec Wren, elle n’est pas obligée de se montrer en poupée aguichante. Une petite parenthèse mais qui lui coûte ; même si le jeune homme lui apporte de la poudre bénite, il n’empêche qu’elle ne gagne pas de l’argent en attendant (c’est même plutôt l’inverse vu la transaction qui s’opère). « Ca, Primsou, ça s'appelle l'addiction. Tiens, prends, elle est gratuite celle-ci... Il faut que tu t'amuses, t'as un regard tout triste, c'est pas viable, ça. » Une addiction qu’elle maitrise, merci pour elle. C’est ce qu’elle aime croire, en tout cas, même si ses yeux bleutés prouvent exactement l’inverse. On ne maitrise pas la cocaïne, c’est elle qui vous maitrise. Le joli petit gouffre où Wren l’a joyeusement poussé dedans, Prim devrait le détester, le repousser, même refuser de prendre quelque chose gratuitement. Mais ses perles suivent ce que le suédois tient comme la véritable gamine aux effets qui se dissipent qu’elle est, se refusant cependant de voir là une pathétique scène où elle n’est toujours pas foutue de faire la part des choses. La raison, la responsabilité, est–ce qu’elle sait ce que ces mots veulent dire ? Pas vraiment. Elle a essayé, peut–être une demie–seconde, mais c’est retombé tout aussi sec dès que ses yeux ont repéré ses prochains achats. Tu perds de l’argent, tu vas perdre tes pensées, tu vas avoir la tête à l’envers, ne l’écoute pas. Mais Primrose n’écoute pas plus son instinct que sa conscience, et elle prend un cacheton qu’elle place sous sa langue, perdue en pleine mer qu’elle peut l’être déjà, un peu plus ou un moins ne sera d’aucune différence. « Si elle est gratuite, j’espère au moins qu’elle est efficace. » Parce qu’il n’y a rien de pire que de la publicité mensongère.

Il s’ennuie, il ne ressent rien, c’est le vide. C’est triste. Primrose laisse choir son dos contre le dossier, sa nuque contre le rebord, suçotant ton cacheton en se disant que vraiment, la poudre est vraiment plus rapide. Wren se tourne vers elle, la question au bord de ses lèvres charnues et la petite brune reste le regard vissé sur le plafond coloré de lumières rose, bleue et violette. « Tu sais pourquoi je continue. » C’est lui qui lui a montré comment se détendre. Qui lui a donné les clés pour qu’elle puisse oublier qu’il y a un public carnassier qui la regarde. « Les raisons ont pas changé. C’est les mêmes qui m’ont fait commencées en premier lieu. » Primrose ferme les yeux, appréciant l’étalement de la coke qui s’opère dans son gosier et qui file dans ses veines. « M’aide à m’oublier. » Ce qui est la plus triste des réalités. Un léger sourire commence à prendre possession de ses lèvres malgré elle, étouffant un gloussement tout en ouvrant ses paupières sur Wren. « On est un peu pathétiques, je crois. » Et ça l’a fait rire, Primrose, aussi absurde et fataliste que cela soit.
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Message(#)La décadanse ¤ Primrose EmptyMar 26 Jan 2021 - 0:47

Wren avait toujours eu des envies de grandeur, même s'il n'avait jamais réellement assumé ce désir d'être un peu plus que ce qu'on lui offrait. Plus petit, il se voyait devenir un homme éminent, quelqu'un qui dirigeait un restaurant ou qui se perdait dans l'observation des étoiles. Wren, oui, avait eu soif de connaissances il fut un temps et puis, il s'était brûlé les ailes. Littéralement. Il avait fallu attendre l'année de ses seize ans pour que la tragédie l'emporte vers des contrées sombres, dont il n'était jamais vraiment ressorti. Depuis, il n'y avait plus eu que la drogue, que la perte, que les vices et l'envie d'en finir, même si celle-là n'était clairement pas assumée non plus. Il n'en pouvait plus de cela, de n'être rien, de ne rien ressentir, d'être juste un vide béant qui l'avalait dès que la nuit venait à tomber. Dans ces moments-là, le suédois ne pouvait que sortir, une bouteille d'alcool dans une main, une cigarette dans l'autre, à se poser des milliards de questions sur ce qu'il pouvait entreprendre pour se sentir vivant. Il n'allait plus jusqu'à la consommation de drogues, il ne le pouvait pas, n'est-ce pas? Alors, pourquoi ce soir-là avait-il sombré? Wren n'aurait probablement pas su l'expliquer, peut être pour prouver à Primrose qu'il n'était pas si différent d'elle, que lui aussi était faible face à son addiction, qu'il s'y laissait prendre dès qu'il en avait l'occasion, ou dès que le monde tournait trop vite autour de lui. Il ne pouvait pas poser de mots sur tout cela, tout comme la petite brune ne pouvait le faire sur son métier et ce qu'elle ressentait en devant s'y perdre. Elle avait la cocaïne pour tenir le coup, elle avait au moins cela et Wren comprenait. Il hochait la tête, avant de se faire son rail, se sentant envahi par cette émotion particulière, cette puissance qui le rendait invincible. Instinctivement, il s'attarda sur la décision d'Anderson, sur le fait qu'elle consomma bien vite également et qu'il aperçut ce trait de sérénité revenir sur son visage. "Je vends que de la bonne. Parce qu'on peut pas s'arrêter, c'est pour ça que tu continues, je sais." Puisque sans drogue, il n'y avait aucune émotion positive, que du dégoût, de mornes journées dont on attendait la fin... Non, la vie était beaucoup trop triste sans cela et si Primrose en avait besoin, Wren n'était pas si différent. "T'as jamais pensé au fait que t'avais pas besoin de t'oublier, Prim?" S'il y avait bien quelqu'un qui pouvait se sortir de là, c'était elle, parce qu'il lisait encore une pureté dans ses yeux, elle avait des choses à accomplir et Wren était certain qu'elle s'en sortirait. Il lui souriait, un peu ému de se dire qu'un jour, elle ne serait plus sa cliente, qu'un jour elle se détacherait de lui pour la bonne cause et il n'aurait ainsi plus à s'en vouloir de l'avoir aspirée dans ses méfaits. "Non, on est très bien. On s'amuse. On est jeune. Allez, musique, pas de bad trip. Viens danser, Primsou." Il se levait, tendant la main à la petite brune, allumant cette fichue musique qui résonnait dans l'ambiance tamisée de la salle et Wren avait envie de rire aux éclats, d'oublier ce sentiment qui l'avait envahi la minute précédente... Non, il ne serait pas seul, tout le monde ne l'abandonnerait pas. Il s'amuserait, jusqu'au dernier souffle.
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Message(#)La décadanse ¤ Primrose EmptyJeu 28 Jan 2021 - 19:25


Primrose est de ces filles que l’on voit sans apercevoir. Elle s’habille bien, elle alourdit son corps frêle d’artifices qu’elle exhibe, une véritable petite poupée qui fait vitrine à la face du monde. Elle fait croire qu’elle est forte, elle n’hésite pas à démontrer qu’elle peut se gérer – et c’est ce qu’elle fait. Prim ne demande d’aide à personne, même dans les gouffres de sa vie, elle a toujours tenté de ramasser les morceaux dans ses mains maladroites pour y reformer quelque chose de cohérent, de colmater les brèches avant qu’il ne soit trop tard. Cependant, force de constater qu’il y a eu des moments où la ficelle fut trop tendue, trop abîmée pour pouvoir continuer sur cette voie et qu’elle a dû apprendre à mettre sa fierté de côté pour aller sonner à la porte des uns et des autres. La porte du Doherty n’est très rarement utilisée, et jamais pour les bonnes raisons. Certainement pas pour l’aider dans la bonne direction mais si c’est ce que Prim avait cherché à faire, elle aurait déjà changé son fusil d’épaule depuis longtemps. Mais elle se contente de rester dans ce qu’elle connait le mieux, dans le confort de son quotidien qui fait honte à son frère – lui qui ne voit qu’une partie de l’iceberg et pas ce qu’il s’y passe en–dessous. C’est affreux de vivre à double tranchant de la sorte mais la petite rose n’y peut rien ; elle s’y est trop habituée pour pouvoir changer. La drogue qui s’introduit doucement dans ses veines est une autre habitude dont elle ne déroge pas, dont elle ne peut se passer, psychologiquement dépendante parce que forcément, son travail ne serait pas aussi bien fait si elle ne possédait pas ces petites douceurs près d’elle. « Je vends que de la bonne. Parce qu'on peut pas s'arrêter, c'est pour ça que tu continues, je sais. » Wren le sait aussi bien que Prim, il en est à genoux lui aussi et cela est vraiment pathétique. Elle aurait pu essayer de se détester elle–même de ne pas être plus forte, plus courageuse que cela, de ne pas être meilleure maitresse de son destin, mais même cela, elle en est incapable. Encore moins alors que les effluves de son paradis en pilule parcourent ses veines en ce moment, détendant peu à peu ses muscles et dévissant ses pommettes crispées dans un léger sourire flottant.

« T'as jamais pensé au fait que t'avais pas besoin de t'oublier, Prim? » De quoi il parle ? Ah, il répond à ce qu’elle a évoqué juste avant. La jolie rose secoue la tête, gardant son sourire béat, les lèvres en cœur et le cœur en émois face à de telles paroles. Mensongères. De la fumée. Une question dont la réponse chavire son esprit, qu’elle ne veut pas y penser. « Jamais. » Il y a toujours les autres avant elle. Il y a son frère, il y a ses sœurs avant elle. Il y a son amertume, son envie, sa jalousie qui la précède. Poupée meurtrie qui pourrait faire pleurer des monastères de bouddhistes tellement que l’histoire est pitoyable. Ses veines qui respirent, qui revivent, qui martèlent et ce sont les yeux qui vrillent. Le cachet fait effet finalement, plus vite, plus intensément. De la bonne il lui a promis et il n’a qu’une parole, le géant suédois. Prim s’enveloppe dans une ambiance qu’elle–même semble voir, une transe doucereuse qui la fait sourire un peu plus. « C’est plus facile comme ça. » De fermer les yeux sur sa propre existence. De se laisser penser qu’elle n’est rien. Qu’elle ne vaut que quelques billets par nuit. Elle s’oublie pour mieux exister, pour mieux respirer, pour survivre. Si son cerveau commence à fonctionner, c’est le début de la fin et Primrose ne veut pas réfléchir. « Non, on est très bien. On s'amuse. On est jeune. Allez, musique, pas de bad trip. Viens danser, Primsou. » Cette dernière ouvre les yeux de sa transe, la musique dans les oreilles l’en sortant, la main du Doherty devant elle. Elle y sourit en l’attrapant, elle y tangue un peu en s’y retenant. Un appui qu’il peut être, Wren, malgré toutes les ondes dangereuses qu’il dégage. C’est sûrement pour cela qu’elle y revient toujours. Même si au final, c’est souvent lui qui revient vers elle. Une consommatrice idiote parmi toutes les autres. « Je veux voir ça, toi danser. » Parce que Primrose ne voit pas ces grands membres savoir manœuvrer et elle en rit d’avance, baladant le bras de Wren en dansant elle–même. Elle ressemble plus à la gamine qu’elle est supposée être qu’à la femme objet qu’elle est payée à être. Un souffle d’air au milieu du grand chaos, et elle se met à tourner une puis deux puis trois fois avant que son visage atterrisse sur le torse de son partenaire, rigolant aux éclats malgré la tête vacillante et son équilibre précaire. La jeune femme pose son menton pour lever ses yeux vers lui, les bras autour de la taille. « Tu vas toujours voir des clients en porte à porte comme ça ou je suis une exception ? » Il y a bien un jour où il se lassera de venir, n’est–ce pas ?
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Message(#)La décadanse ¤ Primrose EmptyVen 29 Jan 2021 - 1:09

Les mots étaient durs à entendre et pourtant, Wren était en mesure de les comprendre mieux que quiconque. Primrose n'avait pas besoin de s'oublier et pourtant, elle le faisait car, de son côté, elle ne voyait aucune porte de sortie et il en était de même pour le suédois. Lorsqu'il courait se réfugier dans la drogue, c'était bel et bien pour cette raison première, celle de ne plus savoir quoi faire pour survivre au quotidien, pour subsister face aux attaques perpétuelles d'un monde qui ne voulait pas le bien de ses fidèles. Doherty avait bien essayé de s'accrocher de son côté parce qu'il pensait à son entourage, aux quelques personnes oui, qui étaient restés là pour lui lorsqu'il ne le méritait même plus le moins du monde mais arrivait toujours un moment où même cette flamme ne suffisait plus. Il l'avait vécu et la jeune Anderson passait également par là et Wren en était le fautif car il avait capté ce mal-être chez elle lors de cette rencontre inopportune au fond du club quelques années auparavant et il avait vu en elle la future cliente idéale. Oui, le nordique savait d'ores et déjà qu'elle était la cible privilégiée pour tomber dans l'addiction et en tant que dealer, il avait forcément besoin de se trouver des junkies de compétition. Primrose était la plus fidèle de ceux-là car il revenait à intervalles réguliers et jamais elle n'avait su refuser la moindre dose. Pire encore, à chaque fois, elle semblait prête à en acheter un peu plus en prétextant que la durée serait plus longue que la dernière fois... Ce n'était jamais tellement le cas: la brune avait simplement besoin de la cocaïne comme d'autres se contentaient de l'oxygène de cette merveilleuse planète mais pour les gens comme eux, la vie ne se suffisait plus à elle-même depuis bien longtemps déjà. Wren aurait pu lui assurer des milliards de fois, à la petite brune, que c'était dommage de penser ainsi, alors qu'elle avait encore tant à vivre, qu'elle s'échapperait bientôt pour découvrir de nouveaux horizons mais il tâchait de s'en empêcher. Mine de rien, Doherty avait besoin d'elle parce qu'elle achetait et aussi, elle le rassurait sur sa condition. Il se disait qu'il n'était pas seul à craquer quand il la regardait plonger avec lui, les deux pieds devant, sans même avoir une once d'hésitation et c'était toujours appréciable pour un homme aussi sournois que lui. Il ne pensait pas à elle dans ce genre de cas, mais juste à lui, au fait qu'il était la pire des merdes humaines en l'ayant entraîné là-dedans mais qu'il en avait tout simplement le besoin ardent qu'elle l'accompagne, toujours. "Jusqu'au jour où ça deviendra vraiment plus difficile, tu sais." Il avait beau avoir connaissance de ce fait, cela n'empêchait pas le grand Doherty de replonger, allez savoir où était la facilité là-dedans, entre reprendre une dose et faire face à ses peurs. La réponse était simple, forcément, mais Wren avait cru pendant un temps qu'il avait fait du chemin, l'espoir était clairement mort depuis quelques soirs. Il se levait néanmoins parce qu'il était hors de question de partir sur des moments à parler de peines et de regrets: la musique arrivait jusqu'à leurs oreilles et l'occasion était trop belle pour être gâchée. Et s'ils dansaient, s'ils oubliaient? Wren était déjà dans l'arène et bien vite, Primrose l'y rejoignait, se moquant ouvertement de ses capacités dans cette discipline sportive. "'Suis un vrai champion, fais gaffe." Foutaises, ouais, surtout quand il se faisait un rail, il tanguait plus qu'il ne faisait preuve de grâce mais il faisait tourner la jeune Anderson et c'était drôle. Il riait, oui et c'était plaisant de ne plus penser à rien, de la rattraper in extremis avant qu'elle ne s'écroule, le faisant finalement contre son torse alors qu'il venait l'enserrer avec un naturel déconcertant, baissant les yeux pour croiser les siens. "Laisse moi réfléchir... Je crois que t'es la seule mais déjà, tu bosses dans un club et puis, venir jusqu'à la zone, c'est un peu merdique. Je peux bien faire un petit déplacement, en plus on s'amuse à chaque fois donc bon." C'était vrai que Wren aimait bien ces passages par ici, monde de la luxure certes mais il y avait également des moments plus doux, qui n'impliquaient pas forcément le pire de l'espèce humaine. "Pourquoi tu me demandes ça, tu veux plus que je vienne te voir?" Peut être qu'elle rêvait d'arrêter, de se libérer de ce lien étrange qui les unissait, de cette fichue drogue qui voyageait dans leur système respectif et qui les rendait euphoriques comme jamais. "Je serais pas vexé hein, enfin si peut être un peu... Après toutes ces années de bons et loyaux services, ces parties de danses endiablées et ces sauvetages inopinés, un vrai gentleman. Pas du tout, en fait." Il riait aux éclats en faisant une grimace moqueuse à sa comparse, une de ses mains remettant une mèche brune qui partait dans tous les sens chez elle: le monde bougeait dans tous les sens, comme le visage de Prim contre son buste et le tout en même temps que la musique mais c'était plaisant, c'était grisant. Ne plus avoir à penser, ne plus avoir peur de ce qui adviendrait ni pour elle ni pour lui, juste profiter avant que les effets ne s'estompent et les laissent simplement hagards et tristes.
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Message(#)La décadanse ¤ Primrose EmptyVen 29 Jan 2021 - 21:10


« Jusqu'au jour où ça deviendra vraiment plus difficile, tu sais. » Primrose ne veut pas y penser. Elle fait tout pour éviter de tergiverser, de réflexionner un peu trop, de se poser mille et une questions. Se créer des doutes et des incertitudes, qu’elle jugera fondée alors que ça ne serait sûrement pas le cas, ne l’amènera à rien du tout. Il y a une bulle dans laquelle elle se trouve actuellement, et elle ne veut pas en partir, s’y déloger lui ferait de la peine et à vrai dire, la cocaïne aboutissant exactement aux effets voulus alors que sa répartie et sa cohérence se font la malle ensemble pour ne la laisser que pantin qui se plie à la volonté d’un cachet morbide et délirant. « Suis un vrai champion, fais gaffe. » Wren n’aide en rien, il ne l’a jamais fait et pourtant, Primrose lui en sera toujours reconnaissante de lui avoir montré le chemin. De l’avoir guidé pour qu’elle puisse s’en sortir – pas de la façon conforme, pas comme on pourrait le songer, mais il a aidé quand même. A sa façon, avec ses propres moyens, même douteux et peu réglementaires. Primrose ferme les yeux devant tout ça, même si elle ne peut pas argumenter que l’ignorance est la meilleure des armes, jouer à faire semblant d’ignorer est déjà un luxe qu’elle ne peut que s’octroyer. Surtout maintenant, dans la parenthèse qu’il lui fournit, le confort de sa personne mélangée à cette étrange réassurance qu’elle a avec lui. « Laisse moi réfléchir... Je crois que t'es la seule mais déjà, tu bosses dans un club et puis, venir jusqu'à la zone, c'est un peu merdique. Je peux bien faire un petit déplacement, en plus on s'amuse à chaque fois donc bon. » Elle penche la tête, celle–ci tournant encore un peu trop pour son propre bien, la drogue l’abrutissant encore plus. Cela se voit au gloussement qu’elle émet, qu’elle camouffle en écrasant son nez contre lui parce que c’est complètement absurde. « C’est le club surtout, j’en suis sûre. Ils viennent tous pour le club. » C’est bien pour ça qu’il est venu la première fois après tout. La gamine ne devrait pas se sentir flattée d’être l’exception mais la voilà qui l’est, remontant ses prunelles azur vers le visage du suédois. « Pourquoi tu me demandes ça, tu veux plus que je vienne te voir? » Ses iris le scrutent avec un sérieux qu’elle déteste parce qu’à vrai dire, la question ne s’est jamais posée. Ou peut–être que si mais elle ne s’en rappelle pas ? Les lendemains, quand ils sont durs, quand ils sont brutaux. Les moments de manque, les instants où le corps réclame sans pouvoir posséder. Primrose se refuse d’en prendre à l’extérieur de son lieu de travail, elle garde ses doses précieusement dans le faux fond de son casier et les journées peuvent être parfois longues, pénibles, parfois au bord de la crise. Elle a bien dû avoir la pensée au moins une fois dans tout ça et pourtant, elle s’accroche à Wren aussi solidement qu’un ciment de béton. « Je serais pas vexé hein, enfin si peut être un peu... Après toutes ces années de bons et loyaux services, ces parties de danses endiablées et ces sauvetages inopinés, un vrai gentleman. Pas du tout, en fait. » Primrose a un sourire de coin qui s’invite sur ses lippes alors qu’il en rit. Il grimace, elle s’en amuse, il dégage son visage d’une mèche gênante et elle secoue la tête. « Je devrai te demander d’arrêter de venir. » Cela serait logique. Cela serait sain. Cela serait un bon choix. Une excellente décision. « Mais si ce n’est pas toi, ça sera un autre. » Des dealeurs, il y en a pleins. Si elle veut chercher, elle trouvera. « Je veux pas un autre. J’ai confiance en toi. » Ce qui est sûrement une autre erreur mais elle s’en fiche. « Après toutes ces années de bons et loyaux services, justement. » Primrose affirme son sourire qui s’agrandit en conséquence alors qu’elle les fait tanguer doucement au milieu de la pièce. « Avec toi, c’est facile d’être libre. » Même si c’est une liberté superficielle, aidée par des pilules artificielles. La petite rose penche sa tête en arrière en fermant les yeux, riant à son tour. « Je crois que t’as parler de s’amuser mais j’arrive pas à ne pas être sentimentale, désolée. » Elle alourdit l’ambiance, vraiment, quelle imbécile.
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Message(#)La décadanse ¤ Primrose EmptySam 30 Jan 2021 - 2:26

Est-ce qu'il comprenait le sens de ses actes? Probablement pas, on parlait tout de même de Wren Doherty, le roi de l'impulsivité et des conneries à répétition. Il ne pouvait jamais vraiment expliquer pourquoi il choisissait de se rendre à tel ou tel endroit, encore moins pourquoi il parlait à certaines personnes et paraissaient haïr d'autres qui leur ressemblaient en tous points. Le suédois n'avait aucune logique réelle, ou alors une qui lui était propre et qu'aucun individu sain d'esprit n'était en mesure de décrypter mais le principal intéressé préférait nettement qu'il en fut ainsi. Il avait beaucoup trop souffert de ces gens qui avaient tenté de le faire rentrer dans un moule qui ne serait jamais le sien parce qu'il était fou, désespéré, et qu'il balançait plus de merdes autour de lui qu'il n'en retirait. C'était le destin qu'il avait choisi, pas très envieux comme destin certes, mais maintenant que le Doherty s'était embourbé dedans, il ne comptait pas essayer de s'en dépêtrer. Il vivrait avec les conséquences de tous les actes ridicules qu'il avait faits, de cette fois où il était entré dans ce strip club sans se dire une seule seconde qu'il en ressortirait avec un lien aussi singulier que celui qu'il partageait avec la jeune Anderson. Elle cherchait une raison, elle, et il comprenait pourquoi elle voulait savoir, pourquoi elle se disait qu'il y avait sûrement tout un tas d'autres clients que Wren bichonnait comme elle parce que les affaires, c'étaient les affaires et qu'il fallait entretenir les relations commerciales. Pourtant, le suédois avait beau retourner les têtes dans sa propre caboche pour déterminer s'il était ainsi avec les autres, il était obligé d'en conclure qu'il ne venait de la sorte que jusqu'à Primrose. Il avait toujours une bonne excuse pour cela car l'alcool n'était pas très cher au club et la vue, disons-le, était plutôt agréable. "Ils viennent tous... Mais je suis pas tout le monde, moi. Je suis Wren Doherty, j'marche pas comme les autres." Il en était intimement convaincu de cela, qu'il n'était pas possible à suivre, que personne ne pouvait deviner le moindre de ses projets. En avait-il lui même d'ailleurs? Récemment, tout portait à croire que c'était l'inverse tant elle s'enfonçait dans des vieux travers toujours aussi douloureux mais ce n'était pas important car il dansait, le suédois, il bougeait n'importe comment, il regardait Primrose et il se disait que s'il y avait un peu d'espoir pour quelqu'un dans ce bas monde, ce serait elle, elle méritait bien cela vu les journées qu'elle devait se coltiner avec des lourdingues. La drogue ne pouvait qu'être un salut dans ce genre de circonstances et Wren ne pouvait pas l'aider plus que cela, juste en la fournissant, c'était déjà un bon début, et en tanguant avec elle ce soir-là dans les vapeurs avilissantes de la cocaïne qui naviguait dans leurs veines usées par la vie. "Je veux pas qu'y ait un autre non plus. Déjà parce que ce serait merdique pour mon business et de deux, parce que je te connais bien... Pas les autres. Ils risqueraient de t'utiliser pour plus que les billets que tu m'offres." Elle savait sûrement de quoi il parlait, les dealers les plus infâmes lui demanderaient de faire le tapin pour une dose de plus et Primrose finirait dans les bas fonds. Au moins, elle avait une situation relativement stable et Wren prenait toujours le soin qu'il ne lui arrive rien puisqu'il refusait son accès à n'importe quel autre de ses collègues, juste au cas où. "C'est facile, ouais, parce que je pense jamais à rien. Ni à personne. Et puis, eh, on peut s'amuser en étant sentimentale, tout est possible." Il n'y avait pas la moindre limite avec le Doherty et c'était sûrement ce que la jeune Anderson appréciait chez lui, il ne s'inquiétait d'aucune étiquette, aucune barrière de la bienséance, la preuve puisqu'il tanguait dans tous les sens en sortant une cigarette, en proposant une à Primrose toujours collée à lui. "Puis, tu sais, si un jour, tu veux te sortir de ce merdier, peut être que je pourrais te trouver une planque ou quelque chose." Il se doutait que ce n'était pas si simple d'arrêter le club, ne sachant pas par contre que Primrose y était parce que cela lui rapportait suffisamment pour des achats de luxe de temps à autre. Autant dire qu'elle ne se tirerait pas de là avant de trouver un millionnaire à détrousser, au moins.
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