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 eddie ~ i've missed you so much

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Message(#)eddie ~ i've missed you so much EmptySam 23 Jan 2021 - 2:29


@eddie yang & callie yang

C’était le grand jour. Callie avait passé tant et tant de temps à attendre cet instant. Revenue à Brisbane depuis trois semaines, aujourd’hui, elle allait enfin revoir son frère. Depuis son retour en Australie, la jeune femme n’avait eu de cesse de chercher son tout premier emploi. Elle avait passé plusieurs entretiens et attendait des réponses. Elle allait encore en passer d’autres, mais pas ce matin. Elle retrouvait Eddie au studio et il déjeuneraient ensemble. Il lui avait promis, alors la demoiselle était sur un nuage. Elle avait passé un moment pour trouver la tenue qu’elle porterait ce jour-là. Elle voulait que tout soit parfait. La dernière fois qu’ils s’étaient vu, c’était en juillet de l’année précédente. Les vacances scolaire de Callie coïncidaient avec les rares jours de congés de son frère. Enfin si tant est que l’on pouvait appeler cela des congés. Il trouvait tout de même le moyen de s’entraîner de nombreuses heures par jour, à défaut de donner des représentations. A continuer ainsi, il allait s’épuiser. Mais Callie savait que la carrière d’un danseur professionnel était aussi éphémère qu’un papillon. En un battement d’ailes, tout avait disparu.

Elle opta finalement pour un jean bleu clair et une ample chemise blanche. Elle brossa ses longs cheveux, qu’elle laissa détachés, et attrapa son petit sac à main blanc. Elle était prête. Fière, elle jeta un oeil à son portable. « Quoi ?! » huit heures dix. Elle était sacrément en avance. A trop vouloir être à l’heure, elle avait réussi à être prête plus de deux heures avant leur rendez-vous. Elle jeta son portable sur le lit, se laissa tomber à genoux au sol dans un soupir. Bien, puisqu’il en était ainsi, elle allait tourner cela en sa faveur, comme elle savait si bien le faire. Un sourire malicieux s’épingla sur ses lèvres. Elle se releva, attrapa ses talons roses poudrés, glissa son smartphone dans son sac. Il était temps de filer. En passant devant la cuisine, elle aperçu sa mère. « A tout à l’heure, eomma. » Elle l’embrassa avant de se diriger vers la porte d’entrée. Elle enfila ses chaussures, se regarda dans le miroir, s’efforçant de se tenir droite. Elle avait certes hâte de retrouver Eddie, mais elle voulait lui faire bonne impression. Elle était une jeune femme, désormais, et elle voulait le lui montrer.

Elle prit le bus jusqu’au centre ville. Là, elle flâna de boutique en boutique à la recherche d’un petit cadeau pour son frère. Elle finit par trouver l’objet tant convoité. Sur le chemin menant au studio de danse, elle tomba nez à nez avec une perle. Le genre de perle qui vous fait vous stopper, faire trois pas en arrière et fixer la vitrine avec un air ahuri, comme si cela pouvait vous aider à mieux voir. Ni une, ni deux, elle entra dans la boutique. Elle en ressorti quelques minutes plus tard avec un second présent. Nul doute, celui-ci allait le combler. Enfin, du point de vue de Callie.

Elle marcha jusqu’au studio en suivant les instructions données par son frère. Elle n’eut aucun mal à le trouver. Elle rentra dans le bâtiment et, par déformation professionnelle sans doute, se surprit à l’analyser sous toutes les coutures. Ses talons résonnaient sur le parquet. Lentement, elle arpentait le hall, regardant au travers des baies vitrées à la recherche d’Eddie. Enfin, elle finit l’apercevoir. Il était seul et semblait ranger la salle. Ou l’organiser, difficile à dire. « oppa ? » Demanda-t-elle timidement. Elle savait que c’était lui. Mais elle savait aussi que s’il était occupé, mieux valait patienter encore quelques minutes. Il tourna son visage vers elle. Dans l’encadrement de la porte, elle n’en menait pas large. Son coeur se serra, sa gorge également. Elle sourit largement mais ne pu retenir une larme. Elle lâcha ses cadeaux au sol, retira ses chaussures d’un geste. Elle courut pieds nus sur le parquet pour sauter dans ses bras. « oppa ! » Elle le serra contre lui, les yeux clos. Elle les rouvrit subitement, se rendant compte que n’importe qui pourrait les voir. Elle ne tenait pas à embarrasser son frère. Alors elle se ressaisit en un éclair, inspirant profondément en courant dans la direction opposée pour ramasser ses présents et enfiler ses chaussures. Elle s’approcha à nouveau, sans effusions cette fois-ci, bien que l’envie ne manquait pas. « Je suis heureuse de te voir, oppa. » dit-elle, comme si l’information pouvait lui avoir échappé. Elle tourna sur elle-même doucement, regardant la pièce sous tous les angles. Alors, c'était ici qu'il s'entraînait, des heures durant ? De le voir de ses yeux, elle se sentait un peu spéciale, la petite brune. D’immenses miroirs étaient accrochés au mur, accompagnés de barres de danse. Le sol était impeccablement entretenu mais ne pouvaient cacher les stigmates d’innombrables heures de pratique. Callie tiqua, jeta un oeil à son frère. « Je suis désolée ! » Lança-t-elle, s’empressant de retirer ses chaussures à nouveau. Cela ne devait pas être toléré de marcher avec des chaussures venant de l’extérieur, ici. Voilà qu’elle était désormais encore plus petite que lui. Elle le regarda pendant un instant, un sourire de soulagement aux lèvres. « Tu as l’air en forme. » et ça, ça l’avait travaillé, la jeune Yang. Elle savait que son frère s’échinait non-stop. La dernière fois qu’elle l’avait vu, il n’avait pas si bonne mine. Elle lui tendit un premier sac, contenant un premier présent. « Pour t’aider à rester en forme. » à l’intérieur, une boite de fruits séchés de toutes sortes. Elle savait que les sucres rapides étaient utiles aux sportifs pour leur permettre d’obtenir un coup de fouet immédiat. Callie peinait à réaliser qu'il se tenait devant elle. C’était vrai, pourtant. Elle était là, lui aussi, et ils allaient déjeuner ensemble. Rien que tous les deux. Cela ne s’était pas produit depuis bien longtemps. Il lui avait terriblement manqué, mais ça, elle lui dirait plus tard. Elle espérait que, maintenant qu’elle était de retour à Brisbane, ils allaient pouvoir se voir plus régulièrement. Elle avait besoin de retrouver son meilleur ami, son confident, son chevalier, son grand-frère, tout simplement.


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Message(#)eddie ~ i've missed you so much EmptyMer 27 Jan 2021 - 18:48


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Ce n’est pas la peine de chercher après Eddie aujourd’hui, il n’est disponible pour rien ni personne. Ceux qui voudraient le joindre par téléphone tomberont directement sur sa messagerie et il n’ira pas non plus checker sa boîte mail avant demain. Il a aussi décommandé ses cours de la journée, tout comme il a prévenu sa compagnie qu’il ne mettrait pas un orteil au théâtre - ce qu’il peut tout à fait se permettre de faire puisqu’il s’est avancé sur le travail de la semaine ces derniers jours et a bouclé tout ce qu'il a pu pour être sûr de ne pas devoir décharger ça sur d’autres, étant donné qu’Eddie n’a confiance qu’en lui-même pour le boulot. Son emploi du temps est pour ainsi dire vide comme si brutalement il n’avait plus aucune mission à honorer nulle part et c’est une première en peut-être bien deux ans, au point qu’il est même acté qu’il n’accordera pas non plus une minute de son temps à la danse ni ce matin, ni cet après-midi. Pas d’entraînement, pas non plus d’élaboration de chorégraphie ou d'impro devant son miroir, tout ce qu’Eddie s’autorise à faire c’est ranger un peu son studio en attendant celle pour qui il vient littéralement de réorganiser et de libérer toute sa journée. Il faut dire que le retour de Callie après cinq années d’études à Séoul et d'interminables mois sans se voir est un événement assez exceptionnel pour le pousser à revoir son petit quotidien initialement dédié à 100% à son travail. Il ne le ferait pas pour tout le monde Eddie, il faut vraiment être quelqu’un d’important à ses yeux pour qu'il accepte de bouleverser ainsi l'ordre de ses priorités et pour lui faire mettre son boulot de côté. Et encore, importante, le terme n’est vraiment pas assez fort pour qualifier la place que tient sa jeune sœur dans son cœur. Pour elle il déplacerait des montagnes à mains nues alors franchement, qu’est ce que ça lui coûte de renvoyer ses élèves chez eux et de s’octroyer son tout premier congé de l’année. Il devrait même en profiter Eddie car c’est aussi pour lui l’occasion de souffler un peu après une fin d’année mouvementée qui ne l’a pas laissé respirer une seconde, et ce n’est pas non plus son genou blessé qui va se plaindre de ce mini break. Ce n’est pas un garçon qui a beaucoup expérimenté le stress dans sa vie et la dernière fois qu’il s’est senti anxieux dans une situation ce devait être pour l'extraction de ses dents de sagesse puisqu’il a la phobie des dentistes, mais ce qu’il ressent là ne doit vraiment pas en être loin. Il sent son ventre se tordre un peu plus à chaque minute qui s’écoule car c’est aussi une minute qui le rapproche à chaque fois un peu plus de ses retrouvailles avec Callie.

Il n’est pas seulement impatient Eddie, il a le besoin viscéral de revoir le beau sourire de sa sœur aka sa petite princesse pour ensoleiller son quotidien pas toujours très radieux à Brisbane. Il a beaucoup ressenti son absence et aussi beaucoup regretté de l’avoir laissée partir aussi loin de lui, même s’il sait que c’était le prix à payer pour qu’elle puisse entreprendre les études de ses rêves et ramener à la maison un précieux diplôme qui ravirait tout le monde. Callie fait la fierté de la famille et celle de son frère, même si leur mère ne pourra encore pas s’empêcher de les comparer, ce qui le fatigue un peu d’avance. Eddie ne veut pas y penser tout de suite, dans l’immédiat ce qui importe c’est le moment où Callie va enfin passer la porte de son studio et apparaître dans cette aura flamboyante qui illumine tout sur son passage. C’est le pouvoir de Callie, elle rendrait à elle seule le sourire aux plus malheureux des hommes.

Des pas raisonnant délicatement sur le parquet, et puis une voix qui s’élève dans le silence de la pièce comme une douce mélodie portée à son oreille. Eddie se retourne et même si cette visite était planifiée, la vue de sa jeune sœur dans l’encadrement de la porte lui fait le même effet que la plus puissante des dérouillées. Il se pensait prêt mais en fait il ne l'est pas du tout. Callie est enfin là seulement il ne réalise pas vraiment, même son tendre oppa ne lui semble pas tout à fait réel comme s’il était en train de rêver ce moment. « Ca-Callie ? » il laisse entendre en stoppant net son petit réagencement de la salle, puis reste  statique durant plusieurs secondes le temps d'intégrer qu’elle est bel et bien devant lui, en chair et en os - enfin, surtout en os mais ils auront l’occasion d’y venir. Et finalement Eddie ou plutôt le cerveau de celui-ci se fait à l'idée que l'apparition de sa jeune sœur n'est aucunement un mirage, il lui faut donc sur le champ rompre ces derniers mètres de distance qui le séparent de Callie pour véritablement la retrouver car il a attendu ce moment beaucoup trop longtemps, et plus qu'atteint les limites de sa patience. « Viens dans les bras de ton vieux frère, yeodongsaeng ! » Et lui tomber dans les bras c'est justement ce que Callie fait sans attendre, mais elle semble s'inquiéter que cette démonstration d'affection envers son ainé soit de trop alors elle se retire avec pudeur ce qui laisse penser à Eddie que sa sœur a peut-être été éloignée trop longtemps des conventions d'ici. Lui-même n'est pas des plus à l'aise quand il s'agit d'instaurer une grande proximité avec quelqu'un mais Callie ce n'est pas n'importe qui, c'est sa petite sœur qu'il n'a pas vue depuis de longs mois, autant dire qu'à ce moment-là Eddie se fiche bien de qui peut les voir et de ce qui est convenable ou non - comme il s'en est d'ailleurs toujours moqué. « Tu m'as manqué tu sais, t'as manqué à tout le monde ici. » il l'informe dans un tendre sourire en venant ébouriffer ses cheveux comme il le faisait lorsqu'ils étaient plus jeunes quand il désirait l'embêter et lui tirer une grimace. Le retour de Callie ne ravit pas qu'Eddie et leurs parents, ses amis de Brisbane -ceux que le danseur tolère sans problème- sont aussi aux anges à l'idée de la retrouver d'après ce qu'il a pu voir passer sur les réseaux sociaux. Et puis il y a aussi Dani, sa noona à lui et la eonni de Callie. Elle sait qu'elle vient d'obtenir son diplôme mais Eddie n'a pas précisé quand Callie reviendrait en Australie, ce sera donc une surprise. Ce qu'il constate en tout cas c'est que sa jeune sœur ne tient pas en place depuis son entrée dans le studio, à présent elle s'en fait pour le parquet qu'elle ne voudrait surtout pas salir avec ses chaussures. Il se retient de rire devant une Callie toujours si expressive, ses réactions ont toujours eu le don de l'amuser lui qui n'est à l'inverse pas réputé pour être très éloquent. « Oh mais non, t'en fais pas pour ça. Les gars de mon groupe prennent tellement de libertés ici qu'à force moi je remarque plus rien. » Alors ce n'est certainement pas à elle qu'il va aller faire la morale parce qu'elle aura eu le malheur de piétiner ce parquet avec ses chaussures, on peut dire qu'Eddie en a vu d'autres. C'est une précaution que ses camarades d'Insane Boyz prenaient au début et puis ça s'est perdu comme beaucoup d'autres habitudes avec le temps, mais il est de toute façon bien rare qu'ils soient amenés à répéter ici sans chaussures. Ces gars, Eddie danse avec eux depuis plus de dix ans mais il n'a jamais tenu à leur présenter sa petite sœur, pour des raisons évidentes. Ils n'ont d'ailleurs pas la permission de passer une tête ou quoi que ce soit d'autre dans ce studio aujourd'hui, les voilà prévenus.

Callie le trouve en forme et à ça il se contente de répondre avec simplicité, histoire de lui dire ce qu'elle a certainement envie d'entendre après cette trop longue séparation. « Tout va bien oui. » Il reste assez évasif mais étire aussitôt un sourire pour appuyer ses propos et faire en sorte qu'ils aient l'air vrais, surtout. Si visuellement il parvient à donner le change c'est bien le principal, car en vérité Eddie a accumulé beaucoup de fatigue ces dernières semaines au point que son corps a de plus en plus de mal à suivre la cadence. Sa blessure au genou est évidemment un point qu'il se gardera bien d'évoquer devant Callie et qu'il s'emploiera à lui cacher aussi longtemps que ça lui sera possible, sa dernière envie étant de l'alarmer à peine celle-ci rentrée. Elle s'est toujours si bien occupée de lui, Callie. Cette boite de fruits séchés qu'elle lui remet le prouve encore une fois, il aurait d'ailleurs dû se douter qu'elle n'arriverait pas les mains vides. De son côté il a bien un petit quelque chose pour elle aussi qu'il a simplement prévu de lui donner un peu plus tard. « Merci, t'es un ange. La boite est jolie, par contre son contenu ne fera pas long feu avec moi je préfère te prévenir. » Surtout en ce moment, il ne lésine vraiment pas sur le sucre pour s'éviter une hypoglycémie à l'effort et se donner l'énergie dont il tend à manquer facilement. « Toi en revanche tu n'aurais pas un peu maigri ? » il relève d'un air quelque peu soucieux car c'est la première chose qu'il a remarqué en la découvrant, et il n'a pas le souvenir de l'avoir laissée si mince la dernière fois qu'ils se sont vus. Eddie va finir par croire qu'elle ne mangeait pas à sa faim à Séoul, à moins que ce soit le stress de ses récents examens qui ait eu raison de son appétit, dans un cas comme dans l'autre ça ne lui plait pas beaucoup. « Il était temps que tu retrouves la cuisine de oemma. Comment elle va d'ailleurs, et appa ? » Il sait qu'elle vient de la maison or ça fait un moment que lui n'y est pas passé, car dernièrement il était pas mal occupé et on le sait il est rarement disposé à se retrouver en tête-à-tête avec leur mère pour subir les remarques de celle-ci concernant sa vie amoureuse ou son travail qui ne lui convient pas. Maintenant que Callie est de retour ils vont pouvoir varier les sujets de conversation et Eddie ça l'arrange, même s'il visualise assez bien le débat du prochain repas de famille. Leur oemma ne pourra pas résister bien longtemps à l'envie de les opposer l'un à l'autre, surtout avec une Callie fraichement diplômée qui vient marquer encore un peu plus le contraste entre les attentes de leurs parents qu'elle a comblées, et que lui a brisées. « Je vais devoir te cacher par contre, tu deviens beaucoup trop belle. » D’un mouvement de tête il l’incite à se regarder dans l’un des nombreux miroirs entourant la pièce, et effectivement quelle magnifique jeune femme Callie est devenue, c’est une autre raison pour lui de se sentir fier même s’il n’est pas non plus hyper tranquille par rapport à ça. Elle risque de s’attirer l’attention de beaucoup d’hommes en ville, or ça ne va pas arranger sa tendance à vouloir la tenir éloignée de toute présence masculine qu’il jugerait pernicieuse pour elle - autant dire de n’importe quel mec aux alentours qui aurait le tort d’être vivant, car quand il s’agit de Callie ils sont tous à mettre dans le même sac sans la moindre distinction à ses yeux. Il n'en faut pas plus à Eddie pour endosser de nouveau son costume de grand frère hyper protecteur et assez casse-pieds sur les bords, mais il fallait s'y attendre.



Dernière édition par Eddie Yang le Mer 17 Fév 2021 - 8:07, édité 1 fois
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Message(#)eddie ~ i've missed you so much EmptySam 6 Fév 2021 - 5:40


@eddie yang & callie yang

Difficile de déterminer lequel des deux Yang était le plus nerveux, ou le plus enjoué, de retrouver l’autre. Callie avait d’abord appelé son frère, comme si elle n’était pas certaine que ce soit lui, sur ce plancher. Comme s’il avait pu s’agir de quelqu’un d’autre. Comme si elle n’était pas capable de reconnaître sa silhouette et ses gestes parmi des milliers. « oppa ? »  avait-elle demandé. C’était plus réthorique qu’autre chose, pourtant, il avait tourné la tête vers elle. Et à cet instant, un sourire avait illuminé son minois. « Ca-Callie ? » Bredouilla son frère, visiblement surpris. Avait-elle changé à ce point ? Ou était-il simplement heureux de la revoir ? A moins que cela ne fut-ce tout cela à la fois. « Viens dans les bras de ton vieux frère, yeodongsaeng ! » Ajouta-t-il, et il n’en fallut pas davantage pour que la jolie brune s’exécute. Pour être exact, elle n’avait même pas attendu son autorisation. Elle avait trop attendu cet instant pour ça. Alors elle avait ôté ses talons, courant pieds nus sur le bois. Dans un éclat de rire, elle couru vers lui, se jeta dans ses bras pour l’enlacer tendrement. Elle le serra contre lui, respira son parfum. Un mélange de lessive fraîche, de shampoing et de savon. C’était le parfum de la sécurité et il était inégalable. Elle ferma les yeux et l’espace d’un instant, se sentit à la fois incroyablement vulnérable et invincible. Il était la seule personne avec laquelle elle s'autorisait à se montrer sans artifices. Elle pouvait tout lui dire et dévoiler ses faiblesses sans craintes. Et en même temps, avec lui à ses cotés, elle se sentait fière, elle se sentait forte. Mais elle ne s’attarda pas longtemps, la jeune Yang. Craignant que son témoignage d’affection puisse embarrasser son frère devant ses collègues, elle mit fin à leur étreinte. Avec les gens qu’elle aimait particulièrement, Callie était capable de témoignages d’affection sans aucune gêne. Mais là, c’était un peu différent. Elle ne tenait pas à passer pour le bébé de la famille aux yeux de tous, et par extension, de mettre son frère dans l’embarras. Alors elle fit demi-tour pour récupérer ses chaussures et un semblant de contenance. Elle ajouta qu’elle était heureuse de revoir son frère. Comme si cela avait pu lui échapper.


« Tu m'as manqué tu sais, t'as manqué à tout le monde ici. » souffla Eddie, jugeant utile de recoiffer sa soeur au passage. « Eeeeh ! » Chouina-t-elle, faussement vexé. Pour aujourd’hui, elle endurerait toutes les taquineries de son frangin. « En fait, je pourrais les endurer toute la vie, pourvu que tu restes » songea-t-elle. Elle fit mine de bouder, montrant son visage renfrogné. Mais à peine eut-elle posé son regard à nouveau sur son frère que sa moue se changea en un petit sourire. Elle le bouscula d’un geste pour toute vengeance. « Soit rassuré oppa, Callie is back ! » Lança-t-elle en pointant son index sur sa joue, gratifiant son cher frère d’un clin d’oeil. Elle était joyeuse, presque euphorique. Son frère allait devoir composer avec une Callie encore plus énergisée que d’habitude. Ah, à coup sûr, elle dormirait à vingt-et-une heures, ce soir. Callie restait une grande enfant. A trop courir partout, elle s’endormait comme une masse. Seules les études l’avaient toujours maintenue éveillée jusque tard. Mais demandez donc à sa famille combien de temps elle restait éveillée devant la télévision lors des soirées films, et voyez la réponse que vous obtiendrez. « Je n’ai pas revu grand monde, encore. Je passe beaucoup de temps avec eomma, je cherche un travail. Elle a acheté des journaux dans lesquels elle m’entoure des annonces intéressantes… Tu savais que les gens faisaient encore ça ? » Lui lança-t-elle. Au fond, elle était heureuse de retrouver la douceur du cocon familial et même si elle était de nature travailleuse, être parfois épaulé était agréable, d’autant plus lorsqu’il s’agit de sa mère. Soudainement, sa mine songeuse s’illumina. « Il faut absolument qu’on revoit Dani tous ensemble ! » Décréta-t-elle, attrapant les mains de son frère. Mille idées lui venaient soudainement en tête. De tous les amis d’Eddie, c’était bien d’elle dont elle était le plus proche. C’était sa grande-soeur de coeur, sa eonni. « Et ta bande de potes, que sont-ils devenus ? » lança-t-elle. Après tout, Dani était l’amie d’Eddie avec un grand « A », mais il avait d’autres amis de la même bande. Était-il toujours en contact avec eux ? A l’époque, ils traînaient beaucoup tous ensemble, et Callie s’immisçait parfois dans le groupe. Bien entendu, dans ces cas-là, son frère veillait au grain.

Dans ce tumulte d’émotions, Callie finit par prendre le temps de regarder autre chose que son frangin. Le studio était spacieux, lumineux et d’une propreté irréprochable. Elle réalisa subitement qu’avec ses chaussures, elle allait probablement tout salir. Prise d’une soudaine inquiétude, elle retira ses chaussures à nouveau, présentant ses excuses. Mais son frère les balaya bien vite. « Oh mais non, t'en fais pas pour ça. Les gars de mon groupe prennent tellement de libertés ici qu'à force moi je remarque plus rien. » lui lança-t-il. Si Callie n’avait pas été si inquiète, elle aurait juré l’entendre réfréner un rire. Au moins, ses paroles avaient eu le mérite de la rassurer. Elle se rendit alors compte que ses agissements un peu trop entiers devaient parfois avoir l’air ridicule. Elle pinça ses lèvres, hochant la tête pour toute réponse à son frère. Pour passer sur ce moment gênant à ses yeux, elle changea complètement de sujet. En effet, elle lui dit qu’il avait l’air en forme. A le voir comme ça, c’était ce qu’en avait pensé Callie. Mais il avait suffit que son frère ouvre la bouche pour que la jeune femme comprenne que tout ceci n’était que de la poudre aux yeux. Il était doué pour donner le change, Eddie. Tant et si bien qu’il arrivait à se mentir à lui-même, parfois, souvent, même. Combien de fois est-ce qu’il avait travaillé jusque tard le soir, faisant fi des courbatures et autres douleurs ? Mais cette fois-ci, ça semblait différent. « Tout va bien oui. » répondit-il sobrement. Alors certes, c’était Eddie, et il ne s’étalait pas vraiment sur ce genre de choses. Mais là, c’était expéditif. Même son sourire ne rassura pas Callie. Se faisait-elle des idées parce qu’elle ne l’avait pas vu depuis longtemps ? Elle avait toujours eu tendance à prendre soin de lui, connaissant sa tendance à ne pas se ménager. Peut-être était-ce le naturel qui revenait au galop. Ou peut-être pas. Elle ne savait trop quoi penser. « Sur quoi travailles-tu en ce moment, oppa ? » Demanda-t-elle, dubitative. Elle fit un petit pas dans sa direction. Bien entendu qu’elle s’intéressait réellement aux activités de son frère. Mais connaître son emploi du temps lui permettrait sans doute d’être fixée sur sa santé. En attendant qu’il lui réponde, elle lui tendit un premier sac. Celui-ci contenait un des cadeaux achetés plus tôt dans la journée. Le présent eu d’ailleurs l’effet escompté sur Eddie. « Merci, t'es un ange. La boite est jolie, par contre son contenu ne fera pas long feu avec moi je préfère te prévenir. » bien sûr qu’elle le savait, la jeune Yang. C’est bien pour ça qu’elle avait demandé un assortiment spécial. Des fruits variés de qualité pour qu’ils ne soient pas gorgés de sucres ajoutés. « Si tu es gentil avec moi, peut-être que je pourrais t’en offrir une autre. » chantonna-t-elle, légère. Un nouveau sourire illumina son visage. Par contre, rien ne l’avait préparée à la suite de la discussion. « Toi en revanche tu n'aurais pas un peu maigri ? » Lança son frère du tac au tac. Les yeux de Callie se firent ronds comme des billes. Par réflexe, elle jeta un oeil a sa tenue, ses bras, ses jambes. Elle se trouvait très bien comme elle était et ne semblait pas avoir perdu de poids. Ou peut-être que si ? Difficile à dire. Elle se nourrissait bien, que ce soit en Australie ou lors de ses cinq ans à Seoul. La mère de Dani, qui veillait sur elle là-bas, lui avait régulièrement cuisiné des petits plats. Maintenant, il est vrai qu’entre les cours, les révisions, les examens blancs, les travaux pratiques, les stages et plus encore… Il lui était arrivé de manger sur le pouce ou de faire l’impasse sur un repas ou deux quelques fois. Qu’importe. Il fallait qu’elle rassure son frère. « Ne t’en fais pas oppa, tout vas bien. Je crois que j’ai grandi, c’est tout. » et pour appuyer ses dires, elle releva le menton, comme si cela pouvait lui faire gagner quelques centimètres supplémentaires. Mais il en fallait plus pour que son cher frère lâche l’affaire. « Il était temps que tu retrouves la cuisine de oemma. Comment elle va d'ailleurs, et appa ? » Bien, parlons des parents, pourvu que son frère ne se fasse pas de mouron pour rien. « Ils vont bien. Appa a beaucoup de travail, ces temps-ci. Je crois qu’il cherche à obtenir une promotion. C’est ce que m’a dit eomma. » Elle ne dit rien de plus, l’espace d’un instant, pensive. « Je crois qu’ils seraient heureux de t’avoir à dîner à la maison. Promis, je ferais en sorte qu’eomma n’essaie pas de te caser avec « une fille bien de chez nous » » lança-t-elle en imitant la voix de leur mère, pour dédramatiser. Elle savait que cela ferait plaisir aux parents d’avoir Eddie à la maison pour un déjeuner ou un dîner. Mais elle était aussi lucide sur ce qui allait se passer. A savoir la même chose qu’à l’accoutumée : leur mère tenterait de prendre la température sur la vie professionnelle et amoureuse d’Eddie. Si elle prétendait s’être faite à l’idée que son fils soit un artiste, une part d’elle continuait d’espérer qu’il change de voie, comme si cela n’était qu’une passade. Après tant d’année, elle ne lâchait pas l’affaire. Il faut dire qu’elle était un peu plus conservatrice que leur père. Mais le pompon, c'était bien lorsqu'elle y allait à grand renforts de comparatifs. Ca avait le don de mettre Callie terriblement mal à l'aise. Et Eddie, elle le voyait bien que ça l'impactait également. C'était bien la dernière chose dont elle avait envie.

Pour la énième fois, Callie enfila ses chaussures. Voilà qu’elle rattrapait presque son frère. « Je vais devoir te cacher par contre, tu deviens beaucoup trop belle. » lança son frère sans aucune transition. Callie manqua de se casser la figure en remettant sa chaussure. Elle porta un regard interloqué sur son frère, qui lui désigna l’un des immenses miroirs de la salle d’un signe de tête. Elle se voyait là, et ne comprit pas immédiatement les paroles de son frère. Il lui avait répété, pendant des années et encore aujourd’hui, qu’il la protégerait des hommes et de leurs arrières-pensées. Elle regarda sa tenue, son minois, ses longs cheveux. Oui, elle avait grandit. Elle avait mûri. Cinq ans, c’est long, parfois. C’est presque un quart de sa vie. En cinq ans, il se passe beaucoup de choses pour une jeune femme de dix-sept ans. Elle comprenait que son frère la trouve changée. Elle avait changé, elle était devenue une jeune femme, s’était construite davantage chaque jour et continuait encore aujourd’hui. « Tu as raison. Je devrais peut-être être model en attendant de trouver une place d'archi'. » lança-t-elle en ramassant ses cheveux en une queue de cheval, jouant à prendre la pose pour taquiner son frère. Ah, elle allait le rendre chèvre, c’était sûr. Mais le taquiner à ce sujet était un peu trop tentant, parfois. Il l’aimait, elle le savait. Mais elle ne connaissait que trop bien sa manie de la tenir éloignée de toute présence masculine. Si l’intention était bonne, parfois, Callie s’en passerait bien. Elle lâcha subitement sa chevelure, prenant le second sac à ses côtés. « Assez discuté, on y va ! Tu m’as promis quelques heures tous les deux, alors profitons-en. » décréta-t-elle. Pour appuyer ses propos, elle lui saisit le bras et lui adressa un large sourire. « Ou allons-nous ? Au parc ? En ville ? Au restaurant ? Les trois ? » Elle était impatiente qu’il lui révèle son programme, s’il en avait toutefois prévu un. Qu’importe si ce n’était pas le cas, ils en dessineraient un sur la comète et cela serait tout aussi bien. Elle étreignit le bras de son frère, posant ensuite son menton contre son bras. « Je ne te lâche plus maintenant, oppa. »


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Message(#)eddie ~ i've missed you so much EmptyVen 12 Fév 2021 - 6:51


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Callie is back. Les mots de sa jeune sœur formulés avec entrain le font sourire et il apprécie vraiment cet apport d'énergie nouvelle dans son studio aujourd'hui, Callie ayant vraiment un don pour booster et tirer les autres vers le haut par sa simple présence. C'est un vent de fraicheur qui souffle sur Brisbane avec son retour et il a bien besoin de ça Eddie en ce moment, entre sa patte folle dont il calme la douleur à grands coups d'antalgiques et la pression du boulot qui se fait ressentir même s'il veut encore faire croire qu'il y est hermétique. Il a plus de mauvais jours que de bons dernièrement mais cette journée-là sera une réussite il en est d'ors et déjà convaincu, car il ne peut en être autrement à partir du moment où il met absolument tout de côté pour se consacrer à Callie. Aujourd'hui il n'y a qu'elle et difficile de dire à quand remonte la dernière fois qu'Eddie s'est rendu 100% disponible pour quelqu'un, ni même si c'est en fait déjà arrivé à ce siècle-ci. « Je suis très fier de toi, j'espère que tu le sais. » il souffle en la ramenant une nouvelle fois contre lui car ces mots-là ont besoin de sortir, sachant qu'il s'est gardé de la féliciter pour son diplôme jusqu'ici car il ne voulait pas le faire par téléphone, ni par message. Mais bien sûr que Callie le rend fier tout comme elle fait aussi la fierté de leurs parents, ces cinq années d'études brillantes effectuées à l'autre bout du monde sont un bel accomplissement dont les Yang parleront à coup sûr pendant longtemps autour d'eux. Eddie émet un léger rire en entendant que leur eomma entoure des petites annonces de boulots dans le journal pour Callie, ce qui ne se fait effectivement plus depuis des années. « Les gens non, mais eomma si. » Les parents Yang n'ont jamais été très friands des nouvelles technologies, à l'origine il n'était même pas question d'investir dans un téléviseur et quand il y pense, Eddie aurait pu ne jamais avoir sa révélation pour la danse en tombant sur cette fameuse émission si son père avait eu le dernier mot là-dessus à l'époque. Il ne faut donc pas trop compter sur leur mère pour effectuer les recherches de travail sur ordinateur comme tout le monde, mais elle s'investit dans l'avenir de sa fille et au fond c'est bien ce qui compte, et non la manière dont elle le fait. « Tu as des pistes ou pas du tout ? » il interroge sa jeune sœur histoire de se mettre à jour et de savoir si c'est la peine qu'il cherche aussi de son côté ou si elle a potentiellement déjà un contact qu'elle pourrait faire jouer. Callie a le temps de toute façon, elle vient tout juste de décrocher son diplôme alors personne ne lui mettra le couteau sous la gorge pour qu'elle trouve un travail dans les deux semaines. Même s'il la connait plus que bien et sait qu'elle a envie de travailler, c'est tout simplement dans sa nature car Callie n'a jamais été du genre à se tourner les pouces. Le nom de Dani est ensuite évoqué et lui fait étirer là encore un sourire, comme c'est le cas à chaque allusion à sa tendre noona. Callie rêve de retrouvailles à trois maintenant et c'est également un objectif qu'Eddie se fixe pour ce début d'année. C'est la première fois depuis un moment qu'ils sont tous les trois à Brisbane, sans que l'un d'eux n'envisage de repartir alors l'occasion est trop belle pour ne pas être célébrée selon lui. « Je te promets de nous organiser ça très vite. » Et une promesse d'Eddie, quand elle est faite à sa sœur, est tout sauf une promesse dans le vent. Il envisage déjà de faire la surprise à Dani compte tenu du fait qu'il ne lui a pas donné de date précise pour le retour de Callie, et il est à peu près sûr que cette idée ravira cette dernière. Elle lui demande ce que devient sa bande de potes, une façon bien à elle de nommer Insane Boyz et qui l'amuse toujours autant. « On est toujours un groupe tu sais, on se produit juste un peu moins ensemble maintenant qu'on travaille tous à côté. Ça se passe bien, juste quelques différends parfois mais quand on a vraiment de l'énergie en trop on s'efforce de la dépenser sur le parquet. » Une façon de dire qu'il ne laisse jamais les choses prendre beaucoup d'ampleur avec les gars car avant tout ils sont une bande, et amis depuis des années. Il ne précise toutefois pas la nature de ces fameux différends car à moins que ça intéresse Callie il est d'avis que ce n'est pas bien important, et il n'est pas non plus certain que les gars apprécieraient beaucoup qu'il ébruite leurs petites histoires. « Et toi, c'était pas trop dur de laisser tes amis à Séoul ? » Il se doute que ça l'est mais ne veut pas se contenter de suppositions faciles, sur le moment ce qui l'intéresse c'est le ressenti de Callie et si elle a besoin d'en parler, elle sait qu'elle le peut avec lui. Son regard détaille le minois de sa jeune sœur pendant quelques secondes puis se fait d'un coup assez suspicieux, alors qu'une idée lui vient à l'esprit et le pousse à reprendre. « Enfin tes amis et peut-être plus, des fois que je ne sois pas au courant de tout. Hm ? » Eddie pose ça là sans subtilité aucune, comme pour vérifier qu'elle n'a pas laissé un petit copain derrière elle là-bas, ce qu'il aurait plutôt tendance à désapprouver même si un copain n'est plus trop une menace à partir du moment où il est loin. Et Séoul, ce n'est quand même pas la porte à côté.

La dernière personne au monde qu'il souhaite inquiéter est bien Callie, alors il ne lui parle pas de son genou et prétend au lieu de ça que tout va bien. Pas sûr qu'il soit très convaincant à ce moment-là Eddie mais dans tous les cas il n'est pas question de lui aujourd'hui, comment il peut se sentir n'a vraiment aucune importance et ne mérite pas qu'ils s'attardent dessus une seconde de plus. La curiosité de Callie, s'éveillant si facilement sur ce qui l'entoure, élude tout naturellement le sujet ce qui n'est alors pas pour lui déplaire. Cela dit c'est peut-être une tactique pour évaluer la masse de travail qui est la sienne en ce moment afin de se faire une idée de la fatigue qu'il peut avoir accumulé, même si Callie est sans doute encore loin d'imaginer les journées de fou qu'il aligne pour pouvoir tout mener de front depuis des semaines. C'est déjà quelqu'un qui ne ménage pas sa santé à l'origine Eddie, mais clairement depuis décembre il brûle la chandelle par les deux bouts sans trop savoir ce qui le lâchera en premier car il a tendance à se positionner sur plusieurs projets comme s'il avait le pouvoir de se dédoubler. « Pour le théâtre, un très gros show autour d'un thème céleste qui n'en est pour le moment qu'à l'état d'embryon. Et pour le groupe, un potentiel concours dans quelques mois pour lequel on commence à imaginer une choré mais c'est pas du tout sûr qu'on pourra tous se libérer à ce moment-là. » Il devient de plus en plus compliqué pour la petite bande de danseurs de concilier leurs vies professionnelles, personnelles et le groupe avec lequel ils performent toujours de façon officielle, mais quand même beaucoup moins qu'à leurs débuts. Eddie est tellement occupé avec ses activités au théâtre et ses cours qu'il vit plutôt bien la situation, mais d'autres membres aimeraient par exemple qu'Insane Boys redevienne la priorité de tous, et qu'ils cessent de se disperser autant. « Tu voudrais passer au théâtre un de ces jours pour voir comment je travaille ? » il propose en croisant tendrement son regard car Callie n'a jamais eu cette opportunité-là, or il serait vraiment ravi de lui filer un passe-droit pour qu'elle puisse se rendre compte de ses toutes nouvelles responsabilités. Encore une liberté qu'Eddie compte prendre sans en aviser personne, comme si on ne l'avait pas déjà assez à l'œil dans la compagnie. Ce qu'il note quand même c'est que Callie lui parait plus mince que la dernière fois qu'ils se sont vus, or en tant que grand frère très soucieux de son bien-être il ne lui en faut pas davantage pour s'inquiéter. Il sait bien que la période des examens apporte son lot de stress pour être lui aussi passé par là il y a quelques années, mais il espère qu'il n'y a rien d'autre comme des ennuis que Callie aurait eu à Séoul et dont elle n'aurait pas voulu lui parler pour ne pas qu'il s'en fasse. Il n'insiste pas car il ne voudrait pas la braquer si jamais elle hésitait à se confier, mais toujours est-il qu'il ne croit pas trop à la simple possibilité qu'elle aurait pu prendre quelques centimètres. Ou peut-être est-il aussi un peu dans le déni quant au fait que sa jeune sœur est désormais à rien de le dépasser, même sans chaussures la marge n'est pas bien grande et pourtant une part de lui refuse toujours de voir Callie comme une femme à présent. Elle est même désormais majeure à l'échelle du monde entier, une idée qui lui donnerait presque le tournis tant il ne l'a pas vue grandir, et se remémore encore parfaitement l'enfant qu'elle était. Ça le rend pas mal nostalgique Eddie mais il n'en dit rien, car ce n'est pas nouveau qu'il exprime peu ce qu'il ressent aux autres en tant que véritable handicapé des sentiments. Et il ne veut pas non plus lui laisser penser que quelque chose cloche alors qu'avant tout il est si heureux de l'avoir retrouvée et si soulagé qu'aucune distance ne se dresse plus comme obstacle entre eux.

Callie l'informe que leur père travaille beaucoup lui aussi car il vise l'obtention d'une promotion, ce dont Eddie n'avait pas connaissance puisqu'il n'est plus informé en temps réel de tout ce qui se passe à la maison depuis qu'il n'y vit plus. Et il n'est pas non plus du genre à envoyer des messages tous les jours pour savoir comment tout le monde va, une perte de temps selon lui qui est plutôt un adepte du « pas de nouvelles, bonne nouvelles » concernant leurs parents pour justifier le fait qu'il n'est surtout plus en aussi bons termes avec eux qu'il l'aimerait aujourd'hui. « Appa a toujours voulu donner l'exemple. » Et un exemple, c'est précisément ce qu'il est depuis toujours pour Callie et Eddie. Il leur a inculqué la valeur du travail et de l'effort dès leur plus jeune âge, et il est aux yeux de son fils un modèle d'ambition suprême car il travaille depuis des décennies et s'accroche encore au fait de vouloir progresser, ce qui l'impressionne et le rend admiratif. Les Yang sont ça, travailleurs et désireux d'en faire toujours plus car rien n'est plus gratifiant pour eux qu'une carrière réussie. Callie laisse entendre qu'ils aimeraient l'avoir à la maison un de ces quatre pour un repas, enfin elle croit, elle n'en est visiblement pas sûre. « J'attends leur invitation alors. » Il parait assez distant en le disant, car leur mère le sollicite pour beaucoup de choses plus ou moins futiles par message mais il y a un moment qu'elle n'a pas proposé à Eddie de passer diner ou déjeuner. Il faut dire que la dernière fois les choses ne se sont pas très bien passées, Eddie ayant eu un mot assez malheureux à l'égard de leur eomma que celle-ci n'a pas vraiment digéré. Un petit coup de sang qui ne lui ressemble pas, mais ce jour-là il faut croire que sa patience avait atteint ses limites. En cause, bien sûr, ces éternelles discussions qui le fatiguent et rendent ses visites à la maison de plus en plus forcées et de moins en moins agréables. Avec Callie de retour c'est susceptible de mieux se passer comme tout l'inverse, car ça va vraiment dépendre du fait de leur épargner ou non les comparaisons auxquelles ils sont hélas habitués depuis qu'ils ont choisi d'emprunter des parcours universitaires très différents. Quant à l'allusion à « une fille bien de chez eux », il ne la relève pas mais Callie devinera sans mal qu'à force ce sujet-là le fatigue et l'incommode plus qu'autre chose.

« Hum hum. » Eddie se racle la gorge et grimace comme chaque fois que sa sœur veut le taquiner, et réussit par ailleurs très bien à le faire. Elle vient d'envisager devant lui de tenter sa chance comme model en attendant de trouver un boulot dans sa branche et même s'il sait qu'elle n'est pas sérieuse elle parvient malgré tout à irriter son ainé. Le simple fait d'imaginer sa jeune sœur comme morceau de viande le tend, et le pire c'est qu'elle aurait du succès en tant que mannequin Callie il en est persuadé, elle n'a d'ailleurs pas besoin d'en arriver là pour faire fureur et c'est bien ce qui l'inquiète. « Je vais prétendre n'avoir rien entendu, d'accord ? » Il lui lance un regard qui en dit long, mais qui ne devrait pourtant pas lui faire passer l'envie de se jouer de lui car c'est une habitude chez Callie, elle a toujours adoré faire tourner son frère en bourrique connaissant la grande susceptibilité de ce dernier la concernant. Il est difficile en temps normal de faire perdre son calme naturel à Eddie mais quand il s'agit de Callie il ne répond facilement plus de rien, au point de sortir les crocs face au moindre individu du sexe masculin qui aurait la (très) mauvaise idée de s'en approcher d'un peu trop près. Les hommes de Brisbane ne sont pas encore prévenus mais le seront bien assez tôt : sa sœur, on la touche avec les yeux car c'est chasse gardée. Callie démontre des signes d'impatience et désire à présent bouger, mais ils n'en ont pas tout à fait terminé avec ce studio. « Attends. Je voudrais te donner quelque chose avant. » Là-dessus Eddie s'éloigne dans le fond de son studio et saisit une grande housse bleue nuit, dissimulée derrière le paravent derrière lequel ses gars et lui se changent avant de s'entrainer. Il revient vers Callie et lui remet non sans précaution une malette après avoir ouvert celle-ci, et à l'intérieur elle peut y voir une partition de piano de la chanson She's Like The Wind de Patrick Swayze et Wendy Fraser, tirée du film Dirty Dancing. Il a eu un mal fou à trouver cette partition mais il voulait celle-là et non une autre, alors il a écumé les boutiques en ligne jusqu'à trouver son bonheur et après s'être assuré qu'il n'avait pas à faire à un vendeur frauduleux - c'est un exemplaire authentique alors vu le prix, c'était préférable. « J'ai pensé que tu voudrais reprendre le piano à la maison. » Et qu'elle voudrait peut-être aussi travailler de nouveaux morceaux. Callie joue du piano depuis toute petite et il n'est pas certain qu'elle ait eu le temps et l'occasion de beaucoup pratiquer à Séoul avec ses études, or il sait que c'est pour elle un véritable exutoire tout comme il pourrait d'ailleurs lui-même l'écouter jouer des heures durant. « Cette chanson, tu te souviens.. » Son regard s'évade dans le vide autour d'eux tandis qu'il se remémore les souvenirs relatifs à celle-ci. Ils ont une histoire tous les deux avec cette chanson et ce film, car c'est celui qu'Eddie faisait regarder à toute la famille quand il voulait leur faire accepter sa passion nouvellement née pour la danse, une dizaine d'années plus tôt. Callie était toute jeune mais elle s'en souvient forcément, il sait d'ailleurs qu'elle aimait beaucoup cette chanson alors il ne l'a évidemment pas choisie au hasard. « Maintenant on peut y aller. » il lui signale dans un sourire, alors qu'elle ignore toujours ce que son oppa planifie pour cette grande journée de retrouvailles. Eddie est souvent plus du genre à improviser qu'à s'en tenir à un programme strict mais pour sa sœur il a quand même prévu un minimum le coup. « Je me disais qu'on pourrait d'abord aller manger une glace au parc comme au bon vieux temps. T'as quitté le froid coréen pour la chaleur australienne, autant que t'en profites. » Dehors l'été les attend et l'un comme l'autre n'en ont pas beaucoup profité jusqu'à présent, alors ce ne sera pas du luxe s'ils arrivent à prendre quelques couleurs ce matin. Le parc n'est pas très loin mais pas au point de pouvoir faire le chemin à pied à moins de vouloir perdre une bonne demi-heure sous le cagnard, du coup Eddie a une autre option à proposer sauf qu'il compte sur la discrétion de Callie pour ça. « Mais tu ne diras pas à eomma que je t'ai fait monter sur la moto avec moi par contre, tu sais comment elle est.. » Ce ne sera pas la première fois qu'il embarquera Callie avec lui sur sa petite cylindrée car elle avait pu en faire l'expérience lors de sa dernière visite il y a quelques mois, seulement il se rappelle du savon que sa mère lui avait passé et de la promesse - en l'air - qu'il avait dû émettre pour qu'elle cesse de le sermonner. Leur eomma a toujours désapprouvé le fait qu'il sillonne les routes de Brisbane à moto au lieu de passer son permis comme tout le monde, mais elle a encore plus en horreur le fait qu'il fasse prendre des risques à Callie en plus d'en prendre pour lui-même. « En route ? » il demande sans perdre son sourire, hésitant au passage à lui conseiller de retirer sa veste car elle risque d'avoir vraiment chaud avec mais finalement il se ravise. Après tout il n'a pas particulièrement envie de la pousser à se découvrir davantage, et de son côté il garde même son gilet quitte à souffrir en plein soleil pour ne pas lui donner d'idées.



Dernière édition par Eddie Yang le Mer 17 Fév 2021 - 8:07, édité 1 fois
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Message(#)eddie ~ i've missed you so much EmptyMer 17 Fév 2021 - 7:37


@eddie yang & callie yang

Callie sourit, Callie est heureuse, Eddie sourit, Callie l’est d’autant plus. Ce sont les bonheurs simples de la vie qui font rayonner la jeune Yang. Ce sont les bonheurs partagés avec son frère qui sont les plus précieux. Proche de sa famille, elle l’est notamment avec son frère. C’est son complice de toujours et si son absence a été difficile, elle se devait bien d’admettre que les retrouvailles avec lui étaient d’autant plus pétillantes. Et cerise sur le gâteau, ça allait durer toute la matinée. « Je suis très fier de toi, j'espère que tu le sais. » lui glissa-t-il. Voilà la jeune Callie repartie à sourire de plus belle, révélant un sourire lumineux. Les paroles de son frère la touchaient. Il avait été d’un soutien indéfectible, dès son plus jeune âge. Lorsque Callie s’était prise de passion pour le piano, il l’avait encouragée et lui avait même filé un coup de main pour trouver un piano d’occasion. Lorsqu’elle avait trouvé sa voie professionnelle au fil de ses dessins, il lui avait conseillé de réfléchir soigneusement à une école. Bien entendu, les parents des deux jeunes également, avaient contribué à sa construction personnelle, à la porter là où elle était aujourd’hui. Mais Eddie restait Eddie. C’était son oppa et elle ne renoncerait à lui pour rien au monde. « J’espère que tu sais que c’est réciproque. » ajouta-t-elle. Ça oui, la carrière professionnelle de son frère, quoi qu’on en dise, eomma y compris, était le fruit d’un dur labeur. Les applaudissements et la reconnaissance était amplement mérités. S’ils étaient radicalement différents sur plus d’un point, le frère et la soeur brillaient tous les deux pour leur acharnement lorsqu’il s’agissait d’atteindre leurs objectifs. A ce sujet, leur eomma avait entouré les annonces d’offres d’emploi dans les journaux, ces derniers jours. Il faut dire que si Callie était fraîchement diplomée et de retour à la maison, elle ne s’asseyait pas sur ses lauriers pour autant. Ce n’était ni dans son tempérament, ni dans la conception des parents. Lorsqu’elle fit part de ce détail à son frère, celui-ci répondit de la plus juste des façons. « Les gens non, mais eomma si. » Callie ricana. C’est vrai, seule leur mère pouvaient encore, en 2021, entourer des annonces dans les journaux au lieu d’éplucher les sites de référencement d’emplois. C’est ce qui faisait son charme, aussi. Elle avait mille particularités qui la rendaient si bienveillante. « Tu as des pistes ou pas du tout ? » Ajouta Eddie. Callie opina du chef. Elle avait déjà passé deux entretiens, mais ceux-ci n’avaient pas encore donné de suite. Elle devrait prochainement en passer un autre. Pour l’heure, aucune piste vraiment chaude, mais elle savait qu’à force de recherches, elle aurait des débouchées. Le travail paie toujours, c’était l’un de ses mantras. Et puis, elle ne souhaitait pas ajouter de charge mentale inutile à Eddie. Elle savait qu’il avait un rythme soutenu, que ce soit professionnellement ou personnellement parlant. Enfin, la frontière entre ces deux mondes était si fine qu’il était difficile de savoir où s’arrêtait l’une et où débutait l’autre. Non, vraiment, ne t’inquiète pas, oppa. Tout vas bien. « J’ai déjà passé deux entretiens, et j’en ai un troisième à venir. Je suis persuadée qu’en rentrant tout à l’heure, j’aurais une nouvelle pile d’annonces à éplucher. » expliqua-t-elle en haussant les épaules. Elle ne se souciait pas de ça. Du moins, pas aujourd’hui, pas maintenant. C’était sa bulle enchantée, sa parenthèse de pause.

Et puis anturellement, la discussion s’orienta sur le sujet Dani Hwang. Leur eonni pour l’une, noona pour l’autre, ne pouvait que rarement être laissée de côté. Si ces trois là étaient un puzzle, Dani en serait la pièce centrale, celle qui relie l’ensemble pour créer un tableau harmonieux. Elle savait encourager et inspirer Callie. Elle savait écouter et canaliser Eddie. C’était leur soeur, leur meilleure amie, un membre de leur famille sans nulle contestation possible. Alors forcément, Callie demanda à la revoir, avec Eddie. Comme au bon vieux temps. « Je te promets de nous organiser ça très vite. » Eddie avait dit, plus que ça, Eddie avait promis. Eddie tenait toujours ses promesses. Le sourire de Callie fit se plisser ses yeux en deux amandes étincelantes. Elle sautilla sur place, trépignant littéralement d’impatience en pensant à ce jour prochain. « J’ai hâte, j’ai hâte ! »  Elle applaudit un court instant. Ah, c’était certain, aujourd’hui, Callie allait être une vraie pile électrique. Et puisqu’on évoque les amis, impossible de ne pas parler du groupe. Les Insane Boyz, c’était plus qu’une simple bande de potes. Ensemble, ils étaient des artistes dont l’unicité n’avait d’égal que le talent. « On est toujours un groupe tu sais, on se produit juste un peu moins ensemble maintenant qu'on travaille tous à côté. Ça se passe bien, juste quelques différends parfois mais quand on a vraiment de l'énergie en trop on s'efforce de la dépenser sur le parquet. » Expliqua Eddie. C’est curieux, se dit soudainement Callie, comme tous ensemble, ils forment une petite famille. Unis, mais lorsque le ciel venait à se couvrir, il y avait toujours quelqu’un pour être le phare au milieu de la brume. Des personnalités différentes réunies sur le parquet du studio de danse. Des artistes, des amis, mais aussi et surtout des hommes qui deviennent adulte. Comme le soulignait Eddie, tous travaillaient à côté. Callie se demanda alors comment il vivait tout cela. « Je ne trouve pas ça très simple de vieillir, oppa. » avoua-t-elle doucement. « En tout cas, j’aimerais vraiment vous revoir vous produire tous ensemble. Je veux absolument avoir la meilleure place à votre prochaine représentation ! » Ajouta-t-elle, pleine d’entrain, pour compenser ce sérieux soudain. Elle joignit le geste à la parole et lui donna une tape fraternelle sur le bras. Il ne fallait pas grand chose pour rallumer les étoiles dans les yeux de Callie. Faites-là imaginer ceux qu’elle aime s’épanouir, et la voilà repartie.« Et toi, c'était pas trop dur de laisser tes amis à Séoul ? » Demanda Eddie, lui retournant sa question. Cette fois, ce fut au tour de Callie d’être questionnée sur ses amis, restés à Seoul. Elle inspira profondément, haussa les épaules. Bien sûr, qu’ils lui manquaient. Ils en avaient traversé des épreuves ensemble. Ils avaient été là à veiller les uns sur les autres pendant cinq ans pour certains, un peu moins pour d’autre. Ils se relayaient pour réviser tard la nuit, l’un chauffant du café ou allant au 7-Eleven acheter des boissons énergisantes, un autre supervisant les avancées de la maquette, un autre encore s’appliquant à la réalisation des supports de présentation. Ils avaient mis quelques jours seulement à se trouver, et à partir de là, ils étaient partit pour cinq années. Intenses, stressantes, déroutantes, mais aussi surprenantes et inoubliables. Un léger sourire flotta sur les lèvres de Callie en repensant à tout cela. « Tu te souviens de mes colocataires, à la guesthouse ? Su-Yung partageait ma chambre. Elle était super douée pour la cuisine. On cuisinait beaucoup ensemble. Je te ferais goûter les recettes qu’elle m’a apprises, un jour. On s’appelle souvent le week-end. Elle travaille dans le cabinet d’architecture de son oncle. Elle fait un travail absolument magnifique. Et puis, il y avait Eun-Ha, et Min… » Elle soupira. Elle n’était pas triste, peut-être nostalgique, parce que deux fois en cinq ans, son rythme de vie et ses attaches avaient été fondamentalement changées. Mais elle ne regrettait rien, à aucun niveau. Et puis, ce n’est pas comme si elle n’était plus en contact avec ses amis. Elle aimerait vraiment pouvoir retourner les voir à Seoul, bientôt. Ils pourraient sortir tous les six ensemble. Oui, car en plus de ses trois colocataires, elle avait également deux amis de la même promotion qu’elle. Jin et Do-Yeon, deux étudiants en archi' tout comme elle. Mais ça, elle lui dirait un peu plus tard, à Eddie. Elle ne tenait pas à ce qu’il se mette martel en tête sans raison. Parce qu’il était comme ça avec les hommes, depuis toujours. Le jour où Callie voudrait sortir avec un garçon, le malheureux devrait franchir un vrai parcours du combattant. Comme si l’épreuve des parents n’était déjà pas suffisante, le boss final n’était autre que son oppa. Tremblez messieurs, l’homme qui saura combler les exigences de la famille Yang devra avoir les épaules solides. « Enfin tes amis et peut-être plus, des fois que je ne sois pas au courant de tout. Hm ? » Tiens, quand on parle du loup. « Oppa ! » Répliqua Callie du tac au tac. Elle croisa les bras sous sa poitrine et roula des yeux. Il n’en loupait pas une. Elle le connaissait, elle savait pertinemment que le sujet reviendrait tôt ou tard sur le tapis. Mais Callie préférait nettement que ça soit tard, et le plus possible. « Tu sais bien que le seul homme dans ma vie, c’est toi. » lança-t-elle pour le rassurer en l’enlaçant tendrement. Si elle jouait parfois avec le feu avec son frère à ce sujet, elle savait choisir ses moments. Là, il n’y avait pas la place pour ça. C’était leur moment et rien ne viendrait le parasiter, encore moins un petit-ami imaginaire. Alors ses allusions aussi délicates que les pas d’un éléphanteau, Eddie pouvait les remballer jusqu’à leur prochaine rencontre.

Ce fut autour d’Eddie d’être moins loquace au moment de parler de sa santé. Un simple « Tout va bien oui. » bien trop concis pour que Callie adhère entièrement. Avait-il poussé le bouchon un peu trop loin, ces jours-ci ? Cela n’étonnerait guère la belle brune. Elle le connaissait par coeur, son frangin. Et comme elle le connaissait par coeur, elle changea légèrement de sujet. Parce qu’elle savait qu’Eddie ne lui dirait rien s’il n’en avait pas décidé autrement. Il était un peu têtu, mais ce n’était pas que ça. Inquiéter sa soeur, il veillait à ce que ça n’arrive pas. Ca l’agaçait parfois, Callie. Alors elle usait de malice pour le faire parler. Elle croyait profondément que tout le monde avait parfois besoin d’un peu d’aide. Ce n’était pas une tare, une honte. C’était juste humain. Son frère était humain, pas une machine, bien que ses entraînements et sa détermination puisse souvent laisser penser le contraire. Elle ne souhaitait pas qu’il sous-estime ses douleurs. Elle était là pour lui quoi qu’il arrive et elle le resterait. En attendant, c’est des projets en cours qu’ils discutèrent. « Pour le théâtre, un très gros show autour d'un thème céleste qui n'en est pour le moment qu'à l'état d'embryon. Et pour le groupe, un potentiel concours dans quelques mois pour lequel on commence à imaginer une choré mais c'est pas du tout sûr qu'on pourra tous se libérer à ce moment-là. » expliqua-t-il. « You got me at « très gros show à thème céleste » Tu vas devoir m’en raconter davantage, quand tu le pourras. » répondit-elle dans un sourire malicieux. Callie adorait tout ce qui brillait, une vraie pie. Ou une vraie princesse. Ou une vraie enfant, au choix. Alors les étoiles, c’était le must du must. Plus que ça, celles-ci avaient le don de l’apaiser. Autant de beauté dans des points qui paraissaient si petits sur l’immense toile de la nuit, les couleurs bleues, violacées, entremêlées, tout ce petit monde agissait comme une berceuse sur elle. Elle pouvait s’endormir en les fixant et oublier tous ses tracas. « J’espère que vous réussirez. Je vous encouragerait. Je pourrais peut-être vous préparer des cakes aux fruits. » proposa Callie. Vissez-lui une casquette de coach/cuisinière/supporter numéro un sur la tête. Bon, cela en fait trois, mais c’est dire l’implication de Callie. Elle repensa à ce que lui avait confié son frère il y a quelques instants. C’est de plus en plus difficile de réunir le groupe, avait-il dit. Mais nul doute que s’ils y parvenaient et redoublaient d’efforts, leurs symbiose révélerait de grande chose. « Tu voudrais passer au théâtre un de ces jours pour voir comment je travaille ? »  Proposa Eddie. Comment diable la jeune Yang pourrait-elle refuser ? Il lui apportait un ticket d’or sur un plateau, quelle personne saine d’esprit passerait à côté d’une telle offre ? « C’est vrai ? » Demanda-t-elle, peinant à croire qu’elle avait bien entendu. « Moi ? Au théâtre ? Pour te voir travailler ? » répéta-t-elle comme si ses mots allait soudainement prendre tout leur sens. Elle allait voir le off, les coulisses, dans cette atmosphère si particulière qu’est un théâtre abritant des artistes en pleine possession de la scène. « J’en serai ravie, oppa ! » lança-t-elle. Cette journée était remplie de surprises toutes plus délicieuses les unes que les autres. En cet instant, Callie se sentie incroyablement privilégiée.

Et comme cela faisait plus d’une minute qu’Eddie ne s’était pas inquiété pour sa soeur, il souligna le fait qu’elle semblait avoir minci. Bien entendu, Callie envoya tout ceci aux oubliettes par une réponse expéditive, non ponctuée d’humour. Bon, Eddie ne semblait pas entièrement convaincu. Qu’à cela ne tienne, chacun son tour, donnant-donnant et tout le tralala. Ils parlèrent ensuite des parents, Callie expliquant que leur père avait une promotion en ligne de mire. « Appa a toujours voulu donner l'exemple. » Elle hocha la tête. Leur père était un homme organisé et travailleur. Ca ne l’avait, toutefois, jamais empêché d’être présent pour ses enfants. Callie glissa également que la famille serait heureuse de l’avoir à dîner, façon Callie. Si elle était douée pour bien des choses, force était de constater qu’elle avait quelques progrès à faire en subtilité. Elle avait tenté de glisser, avec une touche d’humour, qu’elle veillerait à ce que leur mère n’aborde pas de sujets épineux à table, comme la vie sentimentale d’Eddie. Chat échaudé craint l’eau froide, Callie. « J'attends leur invitation alors. » dit d’abord Eddie. La voix un peu lointaine, lourde de réserves. Elle opina doucement du chef. Message reçu, capitaine. Elle n’insista pas davantage. Elle rêvait qu’enfin leur mère témoigne de davantage de souplesse et de tolérance, envers Eddie. A petits pas, Callie avait espoir d’accomplir de petits miracles.

Et s’il y a bien une chose qui, elle, n’était pas prête de changer, c’était le regard qu’Eddie portait sur sa soeur. Alors qu’il l’avait complimenté sur sa beauté, elle ne pu s’empêcher de le taquiner en évoquant la possibilité de devenir model. Il ne tarda pas à s’éclaircir la voix, signe d'une désapprobation totale et premier avertissement. Callie en fit fi, continuant de jouer avec sa chevelure et son corps. Lorsqu’elle relâcha sa chevelure, signe qu’elle jugeait s’être assez jouée de son cher oppa, celui-ci lui rappela qu’il réprouvait totalement cette idée. « Je vais prétendre n'avoir rien entendu, d'accord ? » Callie tourna son visage vers le sien. Sa mine joueuse laissa rapidement place à une moue gênée. Il avait ce pouvoir sur elle de la faire se sentir minuscule, parfois. Elle ne gagnerait pas cette bataille, de toute évidence. Par chance, la demande de Callie de passer à la suite du programme mit les deux Yang d’accord. C’était sans compter sur les plans tops secrets de son frère. « Attends. Je voudrais te donner quelque chose avant. » Callie le regarda, interloquée. Qu’avait-il prévu ? Elle le regarda s’éloigner et revenir avec une mallette sombre. Elle resta silencieuse, suivant les moindres gestes de son frère. Il l’ouvrit avant de la lui remettre. Callie s’agenouilla, ne souhaitant pas faire malencontreusement chuter son contenu. Elle souleva lentement le couvercle, mit un instant avant de prendre vraiment conscience de ce qui se trouvait sous ses yeux. Dans un soin infini, Callie souleva de ses doigts fins le papier de soie qui enveloppait la partition. « She’s Like The Wind… » souffla-t-elle à mi-voix. Tant de souvenirs lui revinrent en mémoire. Une ribambelle de couleurs, de rires et de parfums s’éveillaient sous ses doigts. Les notes commencèrent à résonner dans sa tête. Chacune d’elle ravivait un peu plus les couleurs de ces souvenirs. « J'ai pensé que tu voudrais reprendre le piano à la maison. » dit doucement Eddie. « Cette chanson, tu te souviens.. » ajouta-t-il. Bien sûr, qu’elle se souvenait. Elle se souvenait de tout. Elle se souvenait de leurs rires, les rideaux jaunes du salon, l’odeur du bois du plancher sur lequel ils finissaient toujours par chuter tant ils dansaient et s’agitaient dans tous les sens. Comment pourrait-elle oublier ? C’était la naissance de la passion d’Eddie pour la danse et celle de Callie pour le piano. Elle adorait ce morceau. Il n’était pas le plus difficile ou le plus mémorable pour un public averti, mais pour elle, il valait tous les concertos du monde. « Oppa, je… » bredouilla-t-elle, la voix tremblante, profondément émue. C’était trop. C’était trop beau, trop de souvenirs, trop d’émotions, trop inattendu. Et sans doute trop cher aussi. Cette pensée la percuta. « Où as-tu trouvé ça ?! » bondit-elle. Quelle folie n’avait-il pas encore faite ? « Maintenant on peut y aller. » annonça Eddie. Une minute, papillon, ne penses pas t’en tirer si facilement, songea-t-elle. Mais son sourire lui passa l’envie d’insister davantage pour le moment. Un mince sourire flottait sur son visage. Elle baissa le regard sur la partition, refermant avec soin le papier de soie dessus, puis la mallette. « Merci, oppa. » lui dit-elle doucement. Il venait de lui faire un cadeau exceptionnel. Au delà d’un bien matériel, il lui offrait un concentré d’énergie et de nostalgie.

« Je me disais qu'on pourrait d'abord aller manger une glace au parc comme au bon vieux temps. T'as quitté le froid coréen pour la chaleur australienne, autant que t'en profites. » cette remarque eu le mérite de raviver tout le pétillant dans le regard de Callie. Une glace, bien sûr qu’elle marchait. Elle repensa aux hivers à Seoul, sa longue doudoune qui lui couvrait le corps de la tête aux mollets. Elle se souvint aussi de la fois où elle était venue pour les fêtes de Noël en oubliant de prendre en compte le changement drastique de climat entre les deux continents. A peine avait-elle posé un pied à Brisbane qu’elle avait senti une chaleur harassante. En même temps, elle avait voyagé avec un pull de laine épais, un jean et des bottines, rien d’étonnant à cela. Au moins, cela avait eu le mérite de la marquer suffisamment pour qu’elle ne reproduise pas l’erreur. « Ce programme me semble parfait. » lança-t-elle pour toute validation. « Mais tu ne diras pas à eomma que je t'ai fait monter sur la moto avec moi par contre, tu sais comment elle est.. » Callie mima aussitôt une bouche se fermant comme une fermeture éclair. Son secret serait bien gardé. Ce n’était ni le premier, ni le dernier qu’elle gardait pour lui. Entre eux, il existait un coffre aux trésors imaginaire où des dizaines de secrets cohabitaient depuis toujours. « En route ? » Callia hocha la tête pour toute réponse. Elle avait retrouvé toute son impatience et comptait bien savourer chaque minute aux côtés de son frère.

Ils quittèrent ainsi le studio, prenant soin de ne rien oublier sur place. La moto d’Eddie était une sportive de fière allure. Callie se dit alors qu’il devait sacrément s’amuser avec. Elle attrapa le casque que lui tendait son frère et se glissa habilement à l’arrière. « Allez messire, allons conquérir les vertes landes de par delà les montagnes ! » Lança-t-elle, poing levé vers le ciel, menton relevé. Elle était une attraction à elle seule, cette Callie. Elle rigola, fière de sa dernière trouvaille. Elle s’installa confortablement sur le siège et agrippa les poignées avant de se raviser. Elle préférait encore se tenir à son frère, elle n’était guère en confiance avec les arceaux de métal. Ils prirent ensemble la direction du parc. Autour d’eux, la ville défilait. Le ronronnement de la moto sonnait comme un hymne à la liberté. Ses longs cheveux flottaient autour d’elle, le soleil était bien plus supportable avec la brise créée par le mouvement. Ils finirent par arriver rapidement au parc. « Merci, brave monture. » lança Callie à l’intention de la moto en tapotant la salle comme on flatterait la croupe d’un fier destrier. Elle ôta son casque et le rendit à son frère. Elle regarda le parc, ayant d’ores et déjà repéré le stand du glacier. « Le premier arrivé a le droit à trois parfums ! » lança-t-elle. Et bien entendu, elle n’attendit pas que son frère soit prêt pour se lancer à toutes jambes vers le stand susdit. Enfin, c’était sans compter sur ses talons qui la désavantageait clairement. Elle les ôta donc, les gardant en mains pour courir. L’herbe sous ses pieds était un plaisir simple. Elle regarda par dessus son épaule, elle pouvait voir son frère au loin. Faisait-il donc exprès de la laisser gagner ? Callie fut la première arrivée, par conséquent. Force était de constater qu’elle avait beaucoup trop chaud à présent. Elle se dit alors que son frère avait peut-être été plus malin sur ce coup-là. Lorsqu’enfin il arriva à sa hauteur, elle anticipa toute réplique. « Je sais ce que tu vas dire : rien ne sert de courir. J’ai quand même gagné. Donc, j’ai le droit à trois parfums. » souffla-t-elle non sans mal, mains sur les cuisses, un peu haletante. Ah, les règles du jeu façon Callie, c’était tout un concept. Ils passèrent commande lorsque leur tour fut venu. Pour Callie, ça serait un sorbet mangue, citron et framboise. Ses yeux étincelèrent de plus belle en voyant la ribambelle de couleur que le jeune vendeur lui tendait. Les tracas de la chaleur allaient bien vite être oubliés avec ça. Ils se dirigèrent ensemble vers une zone ombragée, sous un érable imposant. Ils prirent place contre celui-ci. Confortablement installés sur la pelouse, devant eux se présentait un point d’eau prisé par quelques oiseaux et enfants aventureux. Tous se délectaient de la fraîcheur de l’eau, visiblement. Elle se sentit nostalgique, à nouveau. « Oppa, tu te souviens de la fois où on est allés à Jejudo, tous ensemble ? Eomma et appa étaient heureux de nous montrer la mer et le pays. Je me suis blessée bêtement en voulant porter une roche sous laquelle se cachait un coquillage. Elle m'est retombée sur le pied... Je n’arrêtais pas de hurler sur la plage. Je ne voyais plus rien. Ce dont je me souviens, ce sont les bras de appa qui m'ont porté jusqu’à la location. Je me souviens aussi des pitreries que tu faisais lorsqu’il me soignait, pour ne pas que je regarde. Et je me souviens de ton câlin une fois tout ça terminé. » un faible sourire se dessina sur ses lèvres. Sans quitter les enfants des yeux, elle posa sa tête contre l’épaule de son frère, mangeant une nouvelle bouchée de glace à la framboise. « Ch’est là que j’ai chu que ch’était toi, le garchon parfait. » articula-t-elle, annihilant au passage toute féminité chez elle. Le froid lui avait gelé la langue. Elle lécha son pouce, un peu collant à cause du sucre de la glace qui fondait à vue d’oeil. Silencieuse, elle s’appliqua à grignoter le cornet gaufré. « Tu comptes tout finir ? » Demanda-t-elle en constatant qu’Eddie était loin d’avoir finit la sienne. Enfin, la différence majeure entre eux est qu’il prenait le temps de mâcher convenablement, contrairement à sa soeur.

Spoiler:


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Message(#)eddie ~ i've missed you so much EmptyMar 23 Fév 2021 - 9:09


@CALLIE YANG + EDDIE
All the brightest places turn dark when you're gone
You got that hometown smile
You got that look in your eyes
And I'll do anything just to keep you by my side



Au fond de lui il le sait, Eddie, que sa jeune sœur est elle aussi fière de lui. Il le sait mais ces mots sonnent comme s’il les entendait pour la première fois, car c’est le genre de choses qu’il a parfois besoin d’entendre et dont il peut surtout facilement douter. Pas venant d’elle particulièrement car elle l’a toujours soutenu y compris lorsque leurs parents tentaient de s’opposer à ses choix d’études et à sa passion pour la danse, seulement dans cette famille sa réussite bien qu’incontestable a toujours été un peu entachée par les jugements alors ça fait un moment qu’il avance en solo sans se donner à tout prix pour objectif de combler qui que ce soit, Eddie. À ses débuts il cherchait par tous les moyens à les impressionner et aujourd’hui c’est à peine s’il tient encore ses parents informés des spectacles dans lesquels il se produit, car il n’est plus sûr que ça les intéresse vraiment tout ce qu’il peut réaliser en tant que danseur. Callie viendrait le voir au théâtre tous les jours si elle le pouvait, il en a conscience mais elle est bien la seule à être autant attentive à ses accomplissements dans cette famille et à lui reconnaître un quelconque mérite. Danseur principal passé tout récemment chorégraphe et professeur indépendant à côté, tout ça à vingt-cinq ans, et pourtant sa eomma n’ose toujours pas évoquer la branche professionnelle d’Eddie auprès de certaines de ses amies car la danse ne faisait pas partie des options pour ses enfants à l’origine. Il devait être professeur des écoles - un métier que les coréens chérissent - ou ingénieur comme son père, les attentes de ses parents étaient d’autant plus grandes pour lui qu’il était leur premier enfant et donc celui qui se devait à tout prix de montrer l’exemple. Or il semblerait qu’il ait fait tout l’inverse, et creusé tout seul le fossé entre sa sœur et lui. Callie est l’enfant prodige qui a entrepris de grandes études et décroché un brillant diplôme, et évidemment à côté le conservatoire et les prix qu’il a pu rafler ça ne compte pas, c’est du vent parce que chez les Yang être artiste n’est pas reconnu comme un métier. Il n’a pourtant pas honte de ce qu’il est Eddie, il a travaillé beaucoup trop dur pour ne pas laisser qui que ce soit remettre en question sa valeur ou son talent. Mais très honnêtement si demain sa eomma changeait de discours et se disait fière de lui il ne la croirait pas, car il ne peut pas se fier à ceux qui n’ont pas cru en lui dès le départ. Callie était à ses côtés, elle, quand il faisait ses premiers pas dans le groupe et avant même qu’il ne décroche sa place à la Northlight. Elle l’a vu galérer, s’épuiser dans le but de progresser. Elle lui tenait la main quand c’était dur et elle était la toute première spectatrice de ses représentations avec Insane Boyz avant de s’envoler pour Séoul. C’était certes plus compliqué pour suivre ce qu’il faisait une fois à l’autre bout du monde mais son soutien, lui, a toujours été le plus fort malgré la distance. « Oui, je le sais. » il souffle dans un sourire attendri et non seulement il le sait, mais il ne risque pas de l’oublier non plus. Qu’est-ce qu’il ferait sans sa yeodongsaeng, Eddie ? Il ne peut pas imaginer un monde dans lequel elle ne serait plus là car il tient plus à Callie qu’à sa propre vie, et si on devait un jour la lui enlever il perdrait une grande partie de lui-même, et dans un sens aussi une raison d’exister. Il peut être un grand-frère un peu toxique parfois mais c’est parce qu’il l’aime plus que tout qu’il refuse catégoriquement l’idée qu’elle soit approchée par de mauvaises personnes, et qu’il a du coup tendance à douter des intentions de n’importe qui à son égard. Son besoin de protection envers Callie peut sembler excessif, voire maladif, mais il ne tend vraiment pas à s’arranger à mesure que celle-ci devient une femme. Une femme aujourd’hui diplômée et sur le point de décrocher son tout premier travail, qu’elle recherche activement depuis son retour en ville. Elle lui confie avoir passé deux entretiens et évoque un troisième à venir, en somme elle ne chôme pas et son profil plaît visiblement aux entreprises pour lesquelles elle postule, ce qui ne l’étonne évidemment pas. « Surtout n’oublie pas Callie, ne réponds pas si on te demande ton âge ou tes origines car c’est illégal. » Et il se doute que ça peut être tentant parfois en tant que recruteur de démarquer les candidats sur ce genre de critères à la noix. Callie est jeune et d’origine asiatique et en fonction des gens, de leurs idées et du milieu convoité elle pourrait avoir plus de mal à convaincre que d’autres, c’est un fait dont Eddie a conscience et il convient de lui rappeler que rien ne l’oblige à se justifier par rapport à ça. « Et par pitié si un recruteur te paraît louche abandonne cette piste, tu peux te le permettre avec le diplôme que tu as. » Par louche Eddie entend un homme qui pourrait lui faire sentir qu’à tout moment le cadre professionnel peut disparaître, en la regardant d’une certaine façon ou bien en lui faisant des allusions qui ne trompent pas. C’est un grand parano quand il est question de sa sœur, alors forcément il parvient aussi à se méfier des hommes qui la reçoivent en entretien et à s’imaginer qu’ils peuvent avoir les mêmes intentions que tous les autres. Et après tout c’est peut-être le cas, on n’est pas forcément plus respectable parce qu’on porte un costume et qu’on a du pouvoir. Eddie ne supporterait pas l’idée de la savoir au contact d’un patron ou de collègues aux agissements douteux, et à tous les coups il ressentirait le besoin de s’en mêler personnellement si toutefois Callie avait le réflexe de lui en parler, ce qui n’est pas certain vu qu’elle connaît l’oiseau.

Les retrouvailles entre Dani et Callie sont déjà actées, et Eddie va faire tout son possible pour qu’elles aient lieu le plus vite possible. C’est important pour elle comme ça l’est pour lui, car rien ne pourrait plus le combler que voir les deux femmes de sa vie à nouveau réunies. Il y tient et ça va se faire, il ne le promettrait pas à Callie autrement. Quant à son groupe il ne peut pas cacher que les choses ont changé depuis l’époque où ils n’avaient rien d’autre à gérer à côté, aujourd’hui avec une carrière à mener pour chacun d’entre eux ils n’ont plus autant de temps à accorder à Insane Boyz et tous ne consacrent d’ailleurs pas 100% de leur vie à la danse comme c’est le cas d’Eddie. Ce sont toujours ses frères et ils se sont fait une promesse il y a plusieurs années de ça, mais voilà comme le souligne si bien Callie ils vieillissent et ce n’est effectivement pas toujours très simple. « On était des gamins quand on a commencé, tu te rends compte ça va faire dix ans cette année. » Lui n’en revient pas que le temps passe si vite, et il se revoit encore faire des pieds et des mains pour convaincre les gars de l’intégrer au groupe. Là aussi sa place était loin d’être acquise, mais la persévérance paie et pourrait même être son deuxième prénom. Il hausse un sourcil quand Callie exprime son envie de les revoir danser tous ensemble, comme si l’idée le laissait quelque peu sceptique. « Venir voir le groupe ? Oui eh bien, on verra ça. » il répond de façon évasive, sans confirmer quoi que ce soit pour le moment. Autant Eddie adorerait danser devant sa sœur et lui montrer ses dernières créations pour Insane Boyz, autant il n’est pas certain qu’il ait très envie que Callie renoue avec les gars du groupe - et un en particulier, qu’il aurait à l’œil si jamais ça devait vraiment se faire. Amis ou pas le premier qui pose un regard un peu trop insistant sur sa sœur va entendre parler du pays, c’est une garantie qu’il peut d’ors et déjà leur donner et d’ailleurs ils le savent, si ce studio est désert ce matin ce n’est pas un hasard. Il se détend un peu quand Callie parle de ses colocataires à Séoul, avec lesquels elle gardera à coup sûr un tas de bons souvenirs. Il la sent déjà un peu nostalgique et pour peu Eddie culpabiliserait presque de l’avoir arrachée à tout ça. « Tu étais bien entourée à Séoul. J’espère que tu n’es pas trop triste d’avoir laissé tout ça derrière toi, tu sais tu pouvais même rester un peu sur place pour profiter de tes amis en dehors des études avant de rentrer.. on aurait compris. » Mais ça, ça reste quand même à voir. Ces paroles sont sincères bien que dites à contre cœur, car il aurait été le premier à regretter que Callie ne rentre pas immédiatement tant elle lui manquait et tant il avait aussi besoin de la féliciter en personne pour son diplôme. Cinq années passées loin de lui avec juste un court passage de la benjamine Yang à Brisbane tous les six mois, il était temps que ça se finisse et qu’ils se retrouvent pour de bon tous les deux. Pourtant Callie avait une vie là-bas et il se doute que ce n’est pas évident pour elle d’avoir tout quitté comme ça, il comprendrait d’ailleurs qu’elle y retourne de temps en temps. Elle n’a pas l’air de beaucoup aimer son allusion sur un éventuel petit-ami qu’elle aurait pu se trouver dans la capitale coréenne en revanche, Eddie ayant une fois de plus raté l’occasion d’être un peu subtil. « Bien. » il laisse tranquillement entendre quand elle lui certifie qu’il est le seul homme dans sa vie, un léger sourire étire même ses lèvres. C’est le genre de choses qu’Eddie aime entendre, même si viendra bien un jour où Callie rencontrera un jeune homme avec lequel il devra apprendre à cohabiter dans le cœur de celle-ci. Or il n’est pas du tout prêt pour ça Eddie, le plus tard sera le mieux et s’il pouvait garder sa sœur enfermée dans une tour d’argent pour s’assurer qu’aucun homme ne l’approche soyez sûrs qu’il le ferait et qu’il avalerait la clé en prime.

Demandez à Eddie quels sont ses projets du moment, il vous répondra avec plaisir et sans tellement lésiner sur les détails car dès qu'il peut parler de son travail on n'arrête plus le bonhomme. Il aime d'ailleurs sentir de l'intérêt pour ce qu'il fait mais venant de Callie c'est tout sauf étonnant, elle a toujours eu besoin de se mettre à jour le concernant car l'une de ses hantises absolues est de rater un spectacle dans lequel son frangin se produirait. Mais qu'elle ne s'en fasse pas Eddie la tiendra toujours informée bien qu'elle ne lui laisse jamais vraiment le temps de lui apprendre quoi que ce soit lui-même, à croire que la jeune femme sent quand quelque chose se trame et quand Eddie est tout particulièrement débordé. Bon les cernes sous ses yeux doivent aussi lui mettre la puce à l'oreille, cela dit. Il capte en tout cas toute l'attention de Callie avec son histoire de show à thème céleste, qui adhère visiblement à l'ambiance sans même savoir ce que ça implique. Et clairement son enthousiasme sera justifié le jour où il pourra lui montrer les costumes, les décors et les chorégraphies pour ce nouveau spectacle, l'ensemble promettant d'être visuellement très impactant. La première de ce show est prévue pour le printemps, aux alentours de septembre mais Eddie ne compte pas la laisser dans le flou jusque là, bien sûr. « Promis, tu auras toutes les exclus. » Et elle peut compter là-dessus. Il sait d'avance que l'univers de Pierrot et du rêve tel qu'il se le dessine mentalement plaira beaucoup à Callie, qui est elle-même une très grande rêveuse en tant que détentrice digne de ce nom du signe poissons. Il y a aussi cette compétition à laquelle Insane Boyz participera peut-être dans quelques mois, rien de sûr pour le moment mais ça ne les empêche pas de commencer à bosser dessus au cas où ils parviendraient tous à se libérer pour ça. La remarque de Callie le fait tendrement sourire, et décidément il ne connait pas de supportrice plus dévouée qu'elle. « C’est mignon mais Mike est au régime tu sais, alors les cakes aux fruits c’est pas forcément la meilleure idée. » Certes, et Mike le tuerait d’ailleurs s'il savait qu'Eddie se permet de raconter ce genre de choses même à sa jeune sœur - déjà qu'entre eux ce n'est plus trop au beau fixe, ce qu'il se garde bien de préciser car les tensions avec les garçons sont des histoires qu'ils doivent régler ensemble et qui n'ont pas pour vocation de s'ébruiter en dehors du studio. Callie est en tout cas charmée par l'idée de lui rendre visite dans son environnement de travail principal, autrement dit au théâtre, elle peine même à croire que la proposition vienne de lui alors qu'Eddie ne pourrait pas être plus sérieux qu'à cet instant. « Choisis ton jour, je m’occupe du reste. » Si Callie est curieuse de découvrir comment une compagnie comme la Northlight fonctionne de l'intérieur elle va être servie et encore une fois il se fiche bien d'avoir le droit ou non de l'y inviter, ce ne sera pas la première fois qu'il agira à sa guise sans se soucier des conséquences. Ce qu'il veut c'est voir les yeux de sa jeune sœur briller, tout le reste est franchement dérisoire à côté.

Elle aimerait réunir toute la famille Callie, c'est ce qu'il ressent derrière ses insinuations au fait que ses parents aimeraient probablement l'avoir à la maison un de ces quatre. C'est touchant et lui-même regrette un peu le temps où ils se retrouvaient sans arrêt à quatre autour d'un bon repas concocté par leur eomma, même si à l'époque en vivant tous sous le même toit c'était bien plus simple, et c’était aussi avant que les parents n'entrent officiellement en guerre avec les ambitions de leur fils. L'indépendance d'Eddie est venue rapidement après ça car l'atmosphère à la maison, ponctuée de reproches et de sous-entendus, a eu raison du peu de patience qu'il avait encore à ce moment-là. Alors bien sûr la famille reste ce qu'il a de plus précieux mais il mentirait s'il disait qu'il ne redoute pas chaque visite ou plutôt l'attitude que sa mère adoptera avec lui, car ces deux-là se chamaillent bien plus qu'ils ne se parlent réellement. Les venues d'Eddie sont donc assez rares mais il ne fait aucun doute que le retour de Callie les réunira tous à la même table d'ici peu de temps, il aimerait juste pouvoir choisir à l'avance les sujets qui y seront évoqués car c'est toujours la grande loterie ça, il ne sait jamais si sa eomma lui prendra la tête au sujet de la danse, de ses amours et notamment de Dani ou bien carrément les deux. Le sujet est donc très vite mis de côté en attendant une invitation un peu plus officielle car il veut bien faire des efforts Eddie, mais il ne tient pas à être le seul à mettre sa fierté de côté sachant que dans le genre orgueilleuse sa mère se place là elle aussi.

Sa réaction face aux taquineries habituelles de sa jeune sœur ne se fait pas attendre, et parfois il se demande si son but premier n'est pas tout simplement de le rendre fou. Elle sait comment il est et elle en profite, la seule véritable façon de faire perdre contenance au danseur étant de le chercher au sujet de Callie. Mais bien joué, cette fois encore il tombe dans le panneau alors qu'elle n'a sûrement pas la moindre intention de tenter sa chance comme model. Et heureusement, car sa carrière sur les podiums serait de courte durée avec un frangin pareil dans les parages. L'heure est en tout cas venue pour Eddie de remettre son cadeau à Callie, qu'il gardait jusqu'ici précieusement dans le fond de son studio à l'abri des tentations, parfaitement dissimulé sous une housse qui ne paie pas de mine. Il n'est pas peu fier de la partition qu'il a réussi à dégoter car cette chanson est hautement symbolique pour tous les deux, et il lui tarde aussi beaucoup trop de réentendre Callie au piano après tout ce temps. Callie dont la voix se fait chancelante, et dont le regard rencontre fébrilement le sien tandis qu'il ressent une émotion palpable s'emparer d'elle. « Tu pleures pas hein, je te l'interdis ! » Elle parait pourtant à rien de craquer Callie, de toute évidence elle ne s'attendait pas à un tel cadeau et celui-ci fait remonter beaucoup trop de souvenirs d'un coup. C'était un peu le but en même temps mais il n'aspirait pas à l'émouvoir autant, même s'il ne se souvient honnêtement pas d'un cadeau qu'il aurait pu faire à Callie et qui n'aurait pas presque arraché des larmes à celle-ci. Elle est comme ça, émotive comme pas deux ce qui a toujours tranché avec le grand self control de son ainé. « Un vendeur estonien sur Ebay, ou lituanien je ne sais plus trop. Dur en affaires le type mais j’étais prêt à y mettre le prix. » Et il l’a fait. Un prix qu’il ne précisera pas, mais qui équivaut à peu près à ce qu’il dépense en croquettes pour ses chats tous les mois - et des croquettes de luxe, s’il vous plaît. Première fois qu'il faisait affaire avec un européen Eddie mais sûrement pas la première fois qu'il réalisait un achat sur ce site, c'est même fou tout ce qu'il peut commander sur internet et le nombre d'enchères en ligne auxquelles il peut prendre part. Dernièrement il s'est pris de nouvelles chaussures alors qu'il possède déjà un nombre incalculable de paires, et tout ça parce que la couleur lui plaisait bien. Avec lui la société de consommation a beaux jours devant elle, et les e-vendeurs n'ont pas fini de s'en mettre plein les poches.

Le petit duo opte pour une virée au parc afin de commencer cette journée de retrouvailles par un bon bain de soleil australien, mais avant ça Eddie lui fait promettre de ne pas dire à leur eomma qu'elle est montée sur la moto avec lui vu que cette dernière n'avait pas supporté de la savoir passagère de sa cylindrée la dernière fois. Il ne lui demande même pas de mentir, juste de garder ça entre eux tant qu'elle ne pose pas de questions et de son côté c'est certain il n'ira pas s'en vanter non plus, Eddie. Ce n'est pas souvent qu'il prend quelqu'un avec lui sur sa CBR car elle n'est pas forcément conçue pour ça à l'origine, mais avec Eddie comme pilote la jeune Yang n'a rien à craindre ou juste de voir son voir son brushing ruiné entre l'imposant casque auquel elle n'échappera jamais avec lui même sur une courte distance et le vent qui les accompagnera sur la route. Il n'a encore jamais eu d'accident Eddie, la seule vraie frayeur que sa moto lui ait faite c'est le pneu crevé de l'autre fois qui lui a d'ailleurs rappelé l'importance des visites d'entretien. Il conduit prudemment même si sa mère s'imagine automatiquement le contraire, et refuse que Callie monte à l'arrière pour cette raison. Arrivés à destination sans encombres Eddie gare sa moto et une fois ses deux pieds à terre il passe une main dans les cheveux de sa jeune sœur pour remettre ces derniers en place tout en esquissant un sourire amusé. Mais Callie est d'humeur joueuse et lui lance le défi d'arriver le premier au stand du glacier pour avoir droit à trois parfums, avant de s'élancer sans même lui laisser le temps d'atterrir. « Hey tu triches yeodongsaeng ! » Eddie n'est de toute façon pas du genre à taper un sprint pour des boules de glace, il laisse ça à l'esprit bien moins étriqué de Callie qui n'a pas renié comme lui sa part d'enfant. Atteignant à son tour le stand en ayant bien pris son temps il éprouve au moins la satisfaction de s'être évité un gros coup de chaud, quant à Callie elle est essoufflée mais ne perd pas de vue sa prétendue victoire. « Tu as de la chance qu’aujourd’hui ce soit ta journée. » Un poil mauvais perdant sur les bords le Eddie ? Juste un défaut parmi tant d'autres chez lui, et qui n'étonnera franchement personne. La jeune Yang se fait plaisir avec ses trois parfums de glace et le danseur s'en tient à deux parfums de son côté, une combo noix de coco-citron qui représente le contraste idéal à ses yeux même si ça vend beaucoup moins de rêve visuellement que toutes les couleurs présentes chez Callie. « Ce n'est pas le meilleur glacier de Brisbane pour rien. » il commente et ça en vérité il vient de l'inventer Eddie, c'est un titre qu'il se plait à lui décerner d'après son propre jugement et sans tenir compte de l'avis de personne. Car c'est vrai après tout, ces glaces sont excellentes et juste parfaites par un tel temps. Le cadre est idyllique et propice à la discussion.. mais pas vraiment à la détente, sachant qu'autour d'eux des gosses courent et jouent ce qui a le don de tendre très inutilement le danseur. Les enfants ce n'est vraiment pas son truc à Eddie, ou pour qu'il les tolère il faut qu'ils soient silencieux ce qui est quand même rarement le cas dans un parc public qui plus est en plein été. Alors il souffle un bon coup puis tente de se concentrer uniquement sur Callie et ce moment qu'il a le privilège de pouvoir passer avec elle car c'est une chance, et un sacré échappatoire pour lui dans un quotidien synonyme de surmenage et de pression inavouée. Callie qui décide de les renvoyer un paquet d'années en arrière en évoquant les vacances qu'ils passaient autrefois en famille à Jeju-Do. « Comment oublier ça.. » Sa voix parait une nouvelle fois bien lointaine, même si là tout de suite c'est surtout son esprit qui est ailleurs. « Je n’ai jamais supporté de te voir pleurer, tu le sais. Et je crois que c’était mon rôle de tout faire pour te changer les idées dans un moment pareil. » C'est d'ailleurs ce qu'il ferait encore aujourd'hui, même s'il se prend bien plus au sérieux qu'à l'époque et semble comme ça un peu trop coincé pour être réellement capable de faire le clown dans un but de dédramatisation. Enfin bon il faut bien qu'il s'entraine pour l'hôpital, car ce dont les enfants malades ont besoin avant tout c'est de rire. « Et c’est là que moi j’ai su que tu étais une drama queen née. » il formule à son tour dans un sourire tout en accueillant la tête de Callie sur son épaule. « Mais parfait, comme tu y vas. » Le garçon parfait s'il existe ne se trouve certainement pas dans ce parc avec elle, car si physiquement Eddie coche pas mal de cases sa personnalité pose en revanche pas mal de problèmes. Et il le sait, ses relations sont ce qu'elles sont pour une bonne raison aujourd'hui. « Tu sais que ça me manque, tout ça ? En fait vous me manquez. » Cette remarque peut sembler étrange sachant qu’il peut tous les voir quand il le souhaite et d'autant plus maintenant que Callie est rentrée, mais ce n’est pas non plus aussi simple qu’il le voudrait. En fait tout ça éveille en lui un paquet de souvenirs, et Eddie en devient même amèrement nostalgique quand il songe à sa vie aujourd’hui. Il vit de sa passion certes, mais est-il vraiment heureux ainsi ? La terre de ses parents lui manque, ces moments en famille lui manquent. Il a le mal d’un pays qu’il connaît au final assez peu, et peut-être aussi un besoin d’évasion qu’il n’ose pas vraiment s’avouer. Car cette vie qui ne lui laisse pas la possibilité de voir d’autres choses que le théâtre, son studio et son petit apparemment c’est lui qui l’a voulue, il ne peut plus tout plaquer quand il le souhaite et il a cette impression plutôt désagréable d’être coincé ici. La routine ne le dérange pas, mais le manque de choix si. Il aime se sentir libre de faire tout ce qui lui chante Eddie et aujourd’hui libre il ne l’est plus vraiment. La question de Callie le ramène à leur réalité et à l'instant présent, et il remue lentement la tête avant de lui tendre son cornet encore bien garni. « Non, tiens, je n’ai même pas faim. » Quelle idée du coup d'avoir proposé des glaces alors qu'il n'en avait pas nécessairement envie. C'était surtout pour faire plaisir à Callie et pour raviver les bons moments qu'ils ont pu passer ici dans leurs plus jeunes années, mais il ne s'attendait pas à ce retour en arrière ni à l'arrière-goût âpre que celui-ci lui laisserait. « Qu’as-tu envie de faire ensuite ? » Il laisse le choix de la suite à Callie car comme il l’a signifié un peu avant c’est sa journée, alors si elle désire voir quelque chose en particulier il s’efforcera de lui donner ce qu’elle veut puisque rien n’importe plus à ses yeux à ce moment-là que de lui faire plaisir. Et peut-être aussi qu'il a besoin de changer d'air Eddie après tout ça, mais ça il se garde bien de le dire.


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Message(#)eddie ~ i've missed you so much EmptyMar 2 Mar 2021 - 10:24


@eddie yang & callie yang

Ce sont les gestes les plus simples qui avaient manqué à Callie. Les sourires tendres, les paroles d’encouragement, les promesses que tout irait pour le mieux. Cela lui faisait du bien de retrouver tout cela. Dans le studio de danse, une atmosphère toute particulière planait. « Oui, je le sais. » avait-il soufflé. Il savait qu’elle était fière de lui. Une timide piqûre de rappel pour que jamais, son aîné n’oublie à quel point il était formidable. On aurait pu croire qu’elle n’était pas la plus objective des personnes, de par leur lien si fusionnel. Mais Callie était profondément convaincue des compétences de son frère. Il n’était pas qu’un danseur, comme ses parents le pensaient encore trop souvent. Il était un artiste professionnel. Il avait travaillé et travaillait dur, cela se reflétait sur ses compétences et aujourd’hui, on reconnaissait son talent. Pas elle uniquement, bien entendu. De véritables professionnels du milieu s’y accordaient. Eddie s’était même vu confié davantage de responsabilités, preuve de son dur labeur. Callie lui sourit pour toute réponse. Elle ne se priverait pas de le lui rappeler si d’aventure il venait à l’oublier.

Ils parlèrent longuement de ce qu’ils devenaient tous les deux. Leurs avancées professionnelles étaient donc incontournables. Et comme Callie revenait tout juste de Seoul, il était impossible d’éviter le sujet du premier emploi. Elle se mettait la pression toute seule, avec ça. Elle ne désirait pas rester inactive trop longtemps. D’un côté, elle appréciait ce repos forcé. Si Eddie mettait sa santé en péril à force d’exercices et de répétitions intensifs, Callie avait tendance à ne pas ménager son intellect. C’était un exercice différent, mais éprouvant, lorsque l’on s’y donnait corps et âme. Et justement, la jeune Yang se donnait à fond dans ses études depuis toute petite. C’était sa came, comme la danse pour Eddie. Sa soif de réussite ne serait étanchée que lorsqu’elle aurait son nom complet en lettres d’or sur le marbre présentant son cabinet d’architecture. « Surtout n’oublie pas Callie, ne réponds pas si on te demande ton âge ou tes origines car c’est illégal. » rappela Eddie lorsque Callie lui évoqua qu’elle avait déjà passé des entretiens d’embauche. Elle opina du chef. Elle savait que les recruteurs se permettaient parfois des libertés plus que discutables. « Je ne répondrais pas si on me demande mon âge ou mes origines. » répéta-t-elle, signe qu’elle prenait soigneusement note des conseils de son frère. Son regard affichait une grande détermination. Elle se demanda un instant ce qu’elle pourrait bien répondre, dans ce cas, si on la confrontait à de telles interrogations. Et si éluder la question refroidissait complètement son recruteur ? Et s’il ignorait que ces questions indiscrètes étaient illégales ? Non, c’était leur job de savoir tout ça, n’est-ce pas ? Allons, Callie, ne te crée pas de problèmes là où il n’y a pas lieu d’y en avoir. Un pas après l’autre. « Et par pitié si un recruteur te paraît louche abandonne cette piste, tu peux te le permettre avec le diplôme que tu as. » ajouta Eddie, convaincu des compétences de sa jeune soeur, mais également inquiet des méthodes de recrutement de certaines personnes. Callie était bien plus naïve que son frère. Bien entendu, elle n’était non plus dépourvue de bon sens, et s’il lui arrivait parfois de tendre le bâton pour se faire battre, elle en tirait des leçons solides et ne se faisait que rarement piéger à nouveau. Mais le milieu professionnel lui était encore inconnu. Bien sûr, elle avait effectué des stages, à Seoul, dans des cabinets d’architecture différents. Mais on n’attendait pas la même chose de stagiaires, formés tous les ans, que de juniors. Et ici, elle était à Brisbane, pas à Seoul. La jeune brune avait envie d’en découdre et elle s’en donnait les moyens, mais il aurait été faux de dire qu’elle ne s’était jamais rendue à ces entretiens sans une petite boule au ventre. Si celle-ci s’envolait rapidement après le commencement de l’entretien, elle ne s’était pas encore tout à fait habituée à l’exercice. Elle était désormais dans le grand bain, et elle devait apprendre à nager seule. « Je ne me laisserai pas faire. » lança Callie avec une voix empreinte d’une grande détermination. Une petite flamme brillait au fond de ses yeux noirs. Elle avait travaillé dur. Elle aimait ce qu’elle faisait, et elle le faisait bien, plus que bien, même. Elle ne laisserait personne lui dire qu’elle n’en était pas capable, ou qu’elle valait moins que cela. Elle avait fait trop de sacrifices, passé trop de nuits blanches et de jours loin de ceux qu’elle aimait pour cela.

La discussion redevint rapidement plus décontractée. Après les études et le monde professionnel, l’heure était à la nostalgie. Furent évoqués les amis de chacun à commencer par ceux de son frère. Il faut dire que c’était bien plus que des amis. Insane Boyz était un groupe d’artistes. « On était des gamins quand on a commencé, tu te rends compte ça va faire dix ans cette année. » Callie adressa un petit sourire emprunt de nostalgie à son frère. Les pensées de Callie vagabondèrent quelques années en arrière, revoyant les débuts de son frère et son acharnement déjà si grand, pour un si petit corps. Naturellement, Callie demanda à venir voir le groupe. Elle voulait voir l’évolution du groupe dans son entièreté et saluer toute la troupe. « Venir voir le groupe ? Oui eh bien, on verra ça. » répondit Eddie à sa requête. Visiblement, lui ne l’entendait pas de cette oreille. Ce n’était pas un non, mais ce n’était pas un oui non plus. Plus exactement, il ne souhaitait pas que Callie se rapproche trop vite du groupe. Il n’était pas difficile de comprendre pourquoi lorsque l’on connaît un minimum les habitudes d’Eddie envers sa soeur. Alors Callie haussa les sourcils, roulant les yeux sur le côté. « Je ne dirais rien, mais je n’en pense pas moins » songea-t-elle.

Et à son tour, Callie évoqua ses amis, restés à Seoul. Ils formaient une super bande tous ensemble. Si leurs caractères ne se ressemblaient pas, c’est parce qu’ils se complétaient tous de la plus belle des manière, comme un puzzle géant où chacun remplit un rôle précis. Callie lui en expliqua d’ailleurs quelques bribes. Il aurait été bien long de tout lui raconter dans les détails. Ce n’est pas l’envie qui lui manquait, à Callie. Mais aujourd’hui ne serait juste pas le jour pour ça. Aujourd’hui, ils seraient les rois du monde, tous les deux. Enfin, au moins jusqu’à l’heure du déjeuner. Après ça, la princesse retournerait dans son château en quête d’un emploi digne de ce nom. « Tu étais bien entourée à Séoul. J’espère que tu n’es pas trop triste d’avoir laissé tout ça derrière toi, tu sais tu pouvais même rester un peu sur place pour profiter de tes amis en dehors des études avant de rentrer.. on aurait compris. » avoua Eddie. Là, Callie perdit son sourire. Certes, elle avait d’excellents amis à Seoul. Ils lui manquaient, mais elle savait qu’elle les reverrait. Et puis ce manque était différent de celui qu’elle avait ressentit envers sa famille. Envers son chevalier de frère. Elle lui assena un coup dans le bras, bien moins tendre que celui lui avait donné quelques minutes plus tôt. « J’espère que ça t’a fait mal. » siffla-t-elle. Elle pinça ses lèvres, se retenant de pleurer. « tu pouvais même rester un peu sur place pour profiter de tes amis en dehors des études avant de rentrer.. on aurait compris. » n’avait-elle pas passé suffisamment de temps loin d’eux, loin de lui ? Elle, elle en avait eu assez. Elle était vexé des paroles de son frère, même si elle savait que le but n’était pas de jouer à celui qui manquera le moins à l’autre. Mais elle s’en voulait aussi de lui avoir frappé le bras. Elle se rapprocha alors et lui frictionna vigoureusement le bras. « Tu es stupide, parfois. » marmonna-t-elle sans le regarder dans les yeux. Lorsqu’elle jugea qu’il n’avait plus mal, elle croisa ses bras sous sa poitrine. Susceptible, vous dites ?

Et puis il évoquèrent les hommes, plus précisément, ceux que Callie aurait pu fréquenter. Calme toi tout de suite, oppa, je n’ai fréquenté personne. Elle sentit ses joues s’empourprer un peu en se disant que le jour où elle s’enticherait d’un garçon, celui-ci allait devoir affronter un véritable parcours du combattant avant d’obtenir la bénédiction de la famille Yang au complet. Pauvre petit. Mais ceci était, au sens de Callie, un sujet de discussion bien superficiel. Elle, ce qui la préoccupait, c’était le rythme de vie intense de son frère. Celui-ci n’avait pas changé. Du moins, il ne s’était pas adouci, au contraire. Mais Callie savait pourquoi il se donnait autant. Parce que comme pour beaucoup d’artistes exerçant une activité physique, leur carrière est de courte durée. Pour cause, ils sont toujours à fond, toujours sur le qui-vive, donnant chaque fois le meilleur d’eux-mêmes, repoussant leurs limites. Alors il était bien légitime qu’elle s’inquiète, non ? Si elle n’obtint pas de réponse claire quant à son état physique, elle n’était pas dupe, la demoiselle. Beaucoup de personnes pouvaient se jouer d’elle. Mais pour ceux qu’elle aimait inconditionnellement, la tâche s’avérait bien plus ardue. Ce n’était pas que pour prendre la température que Callie demanda à son frère sur quels projets il travaillait dernièrement. Non, cet univers fantastique la fascinait et elle éprouvait une grande curiosité envers ses projets. Lorsqu’Eddie évoqua un spectacle sur le thème céleste, qui n’était encore qu’au stade embryonnaire, les yeux de Callie se mirent à pétiller. « Promis, tu auras toutes les exclus. » promis Eddie devant l’impatience de sa jeune soeur. Il lui parla ensuite d’un projet de compétition, où Insane Boyz devait prendre part. Cette nouvelle réjouit Callie car elle savait que cela serait l’occasion d’y voir une vraie performance. Voilà qui contrastait avec l’univers théâtrale d’autres représentations. Elle se proposa naturellement d’aider, à sa manière. « C’est mignon mais Mike est au régime tu sais, alors les cakes aux fruits c’est pas forcément la meilleure idée. » Callie grimaça. Le pauvre. « Je trouverais des recettes allégées. » proposa Callie en chuchotant et en haussant les épaules, comme si le dénommé Mike pouvait l’entendre. Elle avait réponse à tout. En s’entraînant, elle était persuadée qu’elle réussirait des cakes délicieux que l’on ne prendrait jamais pour des cakes de régime. Et pour couronner le tout, Eddie lui proposa de venir les voir répéter, au théâtre. Plus exactement, de venir le voir répéter. Il allumait là une mèche difficile à étouffer. Comme un feu de Bengale, les yeux de Callie se mirent à pétiller. « Choisis ton jour, je m’occupe du reste. » Elle mordit sa lèvre inférieure. Elle pianota quelques mots sur son portable, avant de montrer fièrement l’écran à son frère. « C’est noté. Je ne compte pas oublier. » souffla-t-elle. Ah, comme si Eddie pouvait l’ignorer.

Ils allaient maintenant pouvoir débuter le programme de cette journée comme il se doit. Mais avant cela, Eddie avait lui aussi un présent à remettre à Callie. Lorsqu’il s’approcha avec la mallette et que Callie souleva le couvercle, l’émotion la submergea, littéralement. Elle ne saisit pas immédiatement ce qu’elle renfermait. Mais une fois qu’elle eut soulevé le papier de soie, sa vue se brouilla. « Tu pleures pas hein, je te l'interdis ! » Ordonna Eddie. Elle savait que son frère détestait la voir pleurer. Mais ferait-il une exception pour des larmes de bonheur ? Elle cligna des yeux et deux grosses larmes roulèrent sur ses joues. Elle ne sanglotait pas, et dans ses yeux, plus de larmes. Uniquement la buée laissée par une émotion intense. « She’s Like The Wind » lut-elle dans sa tête. Le prix de cette partition lui apparut soudainement brutalement en tête. Alors elle lui demanda où il l’avait trouvé. La réponse de son frère ne réussit à la convaincre qu’à moitié. « Un vendeur estonien sur Ebay, ou lituanien je ne sais plus trop. Dur en affaires le type mais j’étais prêt à y mettre le prix. » Callie lâcha un petit rire, amusée. Elle le remercia sincèrement. Ce cadeau éveillait en elle mille souvenirs. Ils pouvaient maintenant partir.

La joie de Callie était à son paroxysme. Sur la moto d’Eddie, elle appréciait la caresse du vent, sur son visage. Elle ferma les yeux une minute, sa joue contre le dos de son frère. Qu’il était bon, de rentrer à la maison. Mais une fois arrivés au parc, la petite accalmie de Callie prit fin. Elle mourrait d’envie de la manger, sa glace. Alors elle lança un défi à Eddie. A toutes jambes, elle se dirigea vers le stand du glacier. Elle ne prit même pas le temps de répondre à son frère, bien trop focalisée sur sa première place et le triple parfum qu’elle remporterait. A courir sous une telle chaleur, elle arriva haletante. Eddie, tortue de l’histoire, arriva paisiblement, sans aucun signe apparent de fatigue ou d’inconfort dû à la chaleur. Callie le lièvre ne se priva pas de souligner le fait qu’il avait perdu, et qu’elle avait donc le droit à ses trois parfums préférés. « Tu as de la chance qu’aujourd’hui ce soit ta journée. » mais quel mauvais joueur, pensa-t-elle. Elle était bien trop essoufflée pour se lancer dans une joute verbale. Non, elle économisait ses forces pour dévorer son sorbet. « Ce n'est pas le meilleur glacier de Brisbane pour rien. » ajouta-t-il. « Compte sur moi pour te dire si ce titre est mérité. » lui souffla-t-elle lorsqu’ils s’éloignèrent du stand.

Ensemble, ils se dirigèrent sous un arbre imposant. Le parc était un peu animé par une si belle matinée. Au loin, on voyait des enfants courir dans l’eau. Le vent portait leurs cris jusqu’à leurs oreilles. Callie se laissa donc aller à un nouveau brin de nostalgie, mangeant sa glace avec gourmandise. « Comment oublier ça.. » souffla Eddie, en proie lui aussi à la nostalgie. Callie grignotait la gaufrette avec application. « Je n’ai jamais supporté de te voir pleurer, tu le sais. Et je crois que c’était mon rôle de tout faire pour te changer les idées dans un moment pareil. » Son visage se tourna vers le sien. Elle termina de mâcher en silence. Elle sourit, un sourire rose-orangé, un sourire sucré, comme un lointain souvenir d’enfance. « Et c’est là que moi j’ai su que tu étais une drama queen née. » ajouta-t-il. Cette fois, un rire s’échappa d’entre ses lèvres. « Tu ne penses pas que tu en fait un peu trop ? » siffla-t-elle. Elle cala confortablement sa petite tête contre l’épaule de son frère, soupirant d’aise. « Mais parfait, comme tu y vas. » jugea-t-il bon d’ajouter. « Tu sais, oppa, parfois tu devrais juste accepter les choses. Ne cherche pas à tout contrôler. » glissa-t-elle doucement. Bien entendu qu’objectivement, il n’était pas parfait. Mais qui pouvait se vanter du contraire ? Et comment trouver l’être parfait lorsque cette même définition est plus que subjective ? Il était son frère, il était parfait à ses yeux, point. Elle n’en démordrait pas.

« Tu sais que ça me manque, tout ça ? En fait vous me manquez. » ajouta-t-il. Touché. Callie releva doucement son visage vers pour le regarder. Son visage impassible ne laissait que rarement transparaître ses peurs, ses doutes, tout sentiment pouvant témoigner d’une quelconque faiblesse. Mais là, Callie avait la sensation de capter quelque chose. Un appel du coeur, un message profond. Elle replaça tendrement une mèche de cheveux. « Tu nous manques aussi. » souffla-t-elle. Elle ne s’attarderait pas sur ce sujet. Elle serait toujours là pour en parler plus amplement, s’il le désirait, bien qu’elle ne se leurrait pas pour autant. Mais elle avait déjà frôlé la gaffe, quelques instants plus tôt, au studio de danse. Elle ne voulait commettre d’impair en ramenant ce sujet épineux sur le tapis. Le regard de son frère se perdit sur le lointain. Callie perdit son sourire, le menton posé contre son bras. On aurait dit un chiot abattu qui en contemplait un autre. Tellement abattu qu’il refusait de manger. « Non, tiens, je n’ai même pas faim. » si Callie avait lorgné sur son cornet avec gourmandise, il ne lui semblait soudainement plus aussi appétissant. Elle ne s’en saisit même pas, se sentant soudainement triste. « Qu’as-tu envie de faire ensuite ? » La jeune femme s’assied sur ses genoux, pensive. Elle ne quittait pas son frère des yeux. Soudainement, l’idée parfaite apparut comme une évidence dans son esprit. Elle engloutit la dernière bouchée de gaufrette, léchant ses doigts avec gourmandise. Elle dégaina son téléphone portable, pianotant à la vitesse de l’éclair dessus. On n’entendait plus que le bruit de ses ongles contre l’écran, sous cet imposant érable. Lorsqu’elle eut terminé, un sourire satisfait fendit son visage. « Shopping. Il me faut un maillot de bain, et à toi aussi. » lança-t-elle malicieusement. Et comme elle s’attendait à ce que son frère ronchonne, elle développa son idée. Elle tendit son téléphone portable sous ses yeux. « Dans moins de deux mois, c’est mon anniversaire. Je veux fêter ça. ON va fêter ça. On part pour Sydney. On pourra retourner voir notre vieille maison, aller à la plage et manger au restaurant. Et avant que tu ne dises quoi que ce soit, sache que tu n’as pas le choix. Débrouille-toi pour venir, tu as deux mois pour t’organiser. Je ne t’ai pas eu rien qu’à moi plus de quelques heures pendant cinq ans, tes élèves pourront se passer de toi quarante-huit heures. » Elle rangea son portable dans son sac à main, plutôt satisfaite de son petit stratagème. « Et ne me crie pas dessus pour l'argent, je suis super douée pour trouver des bons plans pour les vols. N’oublie pas que j’ai fait les aller-retour pendant cinq ans. » son ton était soudainement bien plus posé, plus sûr, plus… adulte. Pour quelques instants, elle endossait le rôle de grande soeur. Elle allait redonner le moral à son frère, lui montrer que la vie, c’est aussi profiter de l’instant présent autrement qu’en travaillant dur. Son objectif était beau, louable, mais il nourrirait tant de regrets s’il ne levait pas le pied, ne serait-ce que quelques heures. D’ailleurs, cela semblait déjà commencer. « Fais-moi confiance. Accorde-toi une pause. Une toute petite minuscule, seulement quarante-huit heures. » ajouta-t-elle, mimant une minuscule échelle entre son pouce et son index. « Ca sera mon cadeau d’anniversaire. Je ne veux rien de plus que le sourire de mon frère. Le vrai sourire. » Celui qu’il faisait lorsqu’ils étaient gosses, lorsqu’il trouvait encore un peu de temps pour jouer dehors ou lui lire un livre. Lorsqu’il prenait encore le temps de ménager son corps, son esprit. « Ne te méprends pas. Je te soutiendrai toujours. Mais pour que je puisse te soutenir longtemps, il faut que tu apprennes à souffler, oppa. Et je ne parle pas juste de dormir cinq heures par nuit. » Elle lui sourit avec bienveillance. Elle l’aimait, son frère. Elle ferait n’importe quoi pour lui, y comprit lui botter les fesses s’il le fallait. Callie s’étira bruyamment avant de se lever, ses chaussures à talons à la main. « Si tu es sage, peut-être que je te donnerais ton deuxième cadeau. » glissa-t-elle. Nul doute que lorsqu’Eddie le verrait, il serait comblé de joie. Ou pas…

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Message(#)eddie ~ i've missed you so much EmptyMer 10 Mar 2021 - 10:02


@CALLIE YANG + EDDIE
All the brightest places turn dark when you're gone
You got that hometown smile
You got that look in your eyes
And I'll do anything just to keep you by my side



Il suit la recherche d'emploi de Callie de près et pour cause, c'est une nouvelle étape importante dans la vie de sa jeune sœur et la suite logique après l'obtention de son diplôme d'architecture. Cela dit Eddie ne se contente pas de garder un œil bienveillant sur tout ça, il a besoin de s'assurer que Callie ne va pas se faire manipuler par le premier patron véreux dont elle croisera la route car le monde professionnel est à ses yeux un milieu de requins, peu importe le domaine. Et un monde où Callie pourrait se faire bouffer toute crue si elle ne reste pas sur ses gardes. Elle semble pourtant très bien savoir ce qu'elle fait et ce qu'elle vise, mais elle n'en reste pas moins sa petite sœur, celle qu'il s'est juré de protéger jusqu'à son dernier souffle. Il est paradoxal dans sa façon d'agir Eddie, dans le sens où il refuse de voir Callie devenir une femme, mais aimerait en même temps l’endurcir pour la préparer aux difficultés de la vie. Ce ne sont pas les premiers conseils qu'il lui donne, et ce ne seront pas les derniers non plus car le bonhomme estime avoir encore énormément de choses à lui apprendre, comme si Callie n'avait pas vécu cinq ans toute seule à l'autre bout du monde. Elle s'est très bien débrouillée à Séoul loin de toute la famille et pourtant Eddie l'infantilise toujours, pour la simple et bonne raison qu'il n'est pas du tout pressé de la voir voler de ses propres ailes. Même le fait de l'imaginer décrocher son premier travail le perturbe un peu, alors qu'il devrait être simplement fier et la laisser gérer tout ça comme la grande fille qu'elle est aujourd'hui. S'il pouvait il l'accompagnerait carrément à ses entretiens Eddie ce n'est pas du chiqué, alors elle ferait mieux de ne pas le tenir trop informé non plus de l'avancée de ses recherches sous peine de le retrouver prochainement accroché à ses chaussures. « Montre-leur qui tu es et ce que tu vaux. » Montre-leur qui est la meilleure. Ce n'est pas son curriculum qui parlera le mieux d'elle, il a d'ailleurs toujours considéré que ces bouts de papier ne signifiaient pas grand-chose et que sa vraie valeur il fallait la prouver sur le terrain, tous les jours. Si Eddie était patron il considèrerait d'abord la personnalité et la détermination d'un candidat avant de se pencher sur ses diplômes et son expérience, car ça ne l'intéresse pas de s'entourer de personnes surqualifiées si derrière la motivation n'est pas là. C'est bien pour cette raison qu'il ouvre ses cours à tout le monde sans discriminer sur l'âge ou le niveau, car il est disposé à enseigner à n'importe qui tant que l'élève a envie d'apprendre et de progresser. Tout le monde est parti de zéro un jour, et à ses yeux l'ambition est la chose la plus importante à amener avec soi en entretien. Il affiche un sourire satisfait lorsqu'elle affirme qu'elle ne se laissera pas faire, même si Eddie reste Eddie et que ces mots l'apaisent mais ne calment sûrement pas l'obsession qu'il a de vouloir assurer les arrières de sa jeune sœur comme si leurs deux vies en dépendaient. Un jour viendra où Callie effectuera une percée brutale dans le monde des adultes qu'il n'aura probablement pas vu venir, et ce jour-là on risque bien de perdre le bonhomme.

Eddie en deviendrait presque nostalgique tant les débuts d'Insane Boyz lui semblent loin maintenant. Il ne pensait honnêtement pas que ces quatre gars rencontrés lors d'une audition sauvage dans un garage se feraient une place dans sa vie pour dix ans, car ses débuts dans le groupe ont été compliqués et sa place durement acquise alors non, ça ne s'annonçait pas vraiment comme ça au départ. Le fait est qu'ils ont tous grandi et évolué avec le groupe et qu'ils ne sont plus les gamins qu'ils étaient à l'époque, alors ce n'est plus aussi simple de réunir tout le monde ni même de tomber d'accord car ils n'ont pas seulement pris de l'âge, la plupart ont aussi gagné en caractère. Des débats qui dérapent ils en ont parfois, la susceptibilité de certains a même déjà été sérieusement ébranlée dans leur petit studio mais ils restent tous unis par la promesse faite il y a dix ans. Une promesse que le temps a quand même un peu fragilisé, mais plus que jamais d'actualité du point de vue d'Eddie qui refuse catégoriquement de choisir entre son travail officiel à la Northlight et le groupe. Ce n'est pas simple de jongler entre les deux sachant qu'il a aussi ses cours à honorer à côté, mais Insane Boyz était là avant tout le reste, c'est un peu son premier amour et ces gars-là sont aussi les premiers à lui avoir donné sa chance. Alors rien que pour ça il fera tout ce qu'il pourra pour maintenir leur petite bande à flot, même si certains membres ne lui facilitent vraiment pas la tâche et que sa place de leader est de plus en plus convoitée par l'un d'entre eux. C'est une discussion qu'ils n'ont pas encore eu mais il sait tout Eddie, il sent ce genre de choses. Callie demeure étrangement silencieuse lorsqu'il traite son envie de venir les voir répéter avec pas mal de réserves, en ne lui disant pas directement que cette idée l'embête mais en lui faisant quand même lourdement ressentir. Elle doit le voir venir à des kilomètres, et il est vrai que le bonhomme se montre encore tout à fait prévisible. C'est simple, Eddie aime autant que tout ce petit monde ne se mélange pas. Les gars du groupe d’un côté et sa sœur de l’autre, c’est bien mieux ainsi selon lui. Il ne lui interdit rien officiellement car elle n’a pas d’ordre à recevoir de lui, par contre il jure solennellement à lui-même qu’il fera tout ce qui est en son pouvoir pour la tenir éloignée du groupe - et de Cole, surtout, qui se montre souvent très lourd à son sujet. C'est lui surtout sur qui il garde un œil, et qui lui donne si peu envie de mêler sa jeune sœur à une histoire qu'elle a pourtant vu naitre. Ce groupe signifie énormément de choses pour lui et ce qui est important pour Eddie l'est aussi par extension pour Callie, mais il a plus d'une fois prouvé qu'il pouvait être ami avec quelqu'un sans pour autant lui faire confiance. Et clairement même s'il les considère tous les quatre comme des frères il ne confierait sa sœur à aucun d'entre eux, même en étant absolument certain que leurs intentions soient pures.

Ça lui arrache la moitié de la bouche mais il cherche à bien faire Eddie, quand il laisse entendre qu'elle aurait pu rester quelques temps à Séoul pour profiter de ses amis car son départ s'est fait rapidement une fois son diplôme en poche, et il imagine bien que ça n’a pas été simple de tout plaquer comme ça. Pour une fois il ne pense pas qu'à lui, alors que c'est évident qu'il était le premier à attendre le retour de sa brillante sœur et qu'il en était même venu à compter les jours le séparant de ces précieuses retrouvailles. Seulement voilà Callie ne l'entend vraiment pas de cette oreille, à l'image du coup qu'il se reçoit dans le bras et qui le fait sursauter de surprise.. mais aussi d'agacement. « Je déteste ça Callie. » il grogne entre ses dents car c'est le genre de choses qui mettent le danseur sous tension pour rien, d'autant plus quand il estime ne pas mériter un tel traitement. Eddie et son caractère de cochon, encore et toujours. Dans un sens pourtant ça le flatte, car Callie n'avait vraisemblablement aucune envie ni raison de s'éterniser à Séoul et était beaucoup trop pressée de tous les retrouver. Il se serait simplement bien passé du fait de récolter l'étiquette du frère stupide alors qu'il a tenté de se mettre à sa place deux secondes en songeant à ses amis qu'elle a laissé là-bas, et qui lui manquent incontestablement. Ça lui apprendra, voilà ce qu'il se dit. « Et tu sais très bien que je serais venu te chercher moi-même à Séoul si j'avais dû. » Il soupire un coup, presque vexé de devoir le souligner alors qu'elle n'est pas censée l'ignorer. Elle le connait bien assez pour savoir qu'il en aurait été parfaitement capable et que pour elle il aurait tout plaqué. Ce qu'il a pu dire plus tôt ne remet aucunement en doute tout ça, mais cette petite parenthèse montre que ces deux-là peuvent avoir parfois des réactions imprévisibles et des petits accrochages qui ne durent heureusement jamais bien longtemps.

D'ailleurs l'instant d'après c'est déjà oublié. Eddie promet de lui offrir des exclusivités sur son prochain spectacle, et si elle y tient vraiment elle pourra aussi apporter quelques douceurs pour les garçons du groupe et lui-même en vue de leur future compétition. Quant au fait de passer le voir au théâtre il considère d'ors et déjà que c'est acté, sans même avoir obtenu la permission de qui que ce soit car aux dernières nouvelles Eddie a une hiérarchie au-dessus de la tête et ne fait pas tout ce qu'il veut dans sa compagnie même s'il l'oublie bien volontiers, ça. Le rendez-vous est donc pris même si le jour est encore à fixer, il faudra simplement qu'elle lui rappelle si Eddie se laisse un peu trop absorber par son boulot prochainement mais ça tombe bien, elle annonce qu'elle ne risque pas d'oublier. L'émotion gagne ensuite sa jeune sœur lorsqu'il lui remet ce cadeau qu'il avait si hâte de lui offrir mais il ne l'autorise pas à pleurer, en tout cas pas devant lui. L'anecdote du vendeur estonien arrache finalement un rire à celle-ci et ce rire, bien que furtif, revigore aussitôt Eddie qui aimerait que sa jeune sœur ne soit jamais amenée à perdre sa joie de vivre ni son sourire. D'ailleurs il le dit bien une fois leur petit duo arrivé au parc : il n'a jamais supporté de la voir pleurer. Petits déjà tout était bon pour lui changer les idées quand elle avait de la peine, et en tant qu'ainé il réfrénait même ses propres émotions pour paraitre fort devant Callie car entre eux ça a toujours fonctionné dans les deux sens, quand l'un va mal l'autre le ressent et suit inévitablement le même chemin. C'est bien pour ça qu'il ne pourra pas lui mentir éternellement au sujet de son genou car Callie se doute probablement déjà de quelque chose, et il n'est rien qu'il puisse véritablement lui cacher. Il est tenté de l'ignorer après ça quand elle dit qu'il devrait cesser de vouloir tout contrôler car il le sait, Eddie, mais il ne parvient pas à se raisonner pour autant. « C'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité là, t'es pas d'accord ? » il glisse à son tour dans un sourire car Callie se pose là, elle aussi, comme grande maniaque du contrôle. Il est d'ailleurs persuadé qu'elle se mettra dans tous ses états le jour de ses retrouvailles avec Dani car elle ne sait pas s'investir à moitié dans quelque chose, tout comme son frère il faut qu'elle fasse les choses à fond et tienne les rênes de n'importe quelle situation. C'est un trait commun à tous les Yang, Kang-Dae et Sun-Hi n'ont vraiment rien à leur envier sur ce point-là.

« Tu nous manques aussi. » Les doux mots de Callie ne lui font pas autant de bien qu'on pourrait le croire, car à cet instant le danseur est parti trop loin dans ses pensées et peine à revenir dans le présent de leur conversation. Il ne veut pas révéler la moindre faille devant elle alors Eddie contient tout ce qu'il peut, comme il l'a d'ailleurs toujours fait. Il n'y a pas que sa liberté qui lui manque, il y a aussi toute cette situation avec leurs parents qui est pesante et qu'il n'arrive plus à ignorer aussi bien qu'avant. L'impression de rater de précieux moments en famille lui tord le bide, alors qu'il sait bien au fond de lui que si leurs rapports sont aussi compliqués aujourd'hui c'est parce qu'il n'a pas eu le droit de rêver quelques années plus tôt, et qu'on lui reprochera toute sa vie les choix qu'il a faits. Le problème c'est qu'il n'a jamais eu le courage de prendre sa mère entre quatre yeux pour lui sortir toute sa rancœur, et que sa volonté d'aller à tout prix à l'encontre des traditions et des attentes des autres alimente toujours plus cette petite guerre qu'ils se livrent. Comme avec la moto il y a deux ans, pour laquelle il n'a à l'origine pas du tout opté dans le but de contrarier sa mère mais au final ça lui plaisait quand même bien à Eddie de se venger de cette façon. Ce n'est pas sain comme situation, et depuis tout ce temps Callie est au milieu du ring à compter les points. Elle est souvent aux premières loges quand ils se déchirent puisqu'elle est la seule à pouvoir encore le convaincre de passer à la maison, et toutes ses tentatives pour apaiser les choses se sont avérées vaines jusqu'à présent. Il préfère changer de sujet Eddie, ce n'est pas bon pour lui de ressasser tout ça et surtout pas en ce moment. Alors il lui demande ce qu'elle a envie de faire après cette virée sucrée au parc, et la réponse de Callie le cloue franchement sur place. Ah pour être de retour dans la réalité on peut dire qu'il l'est, car du shopping, vraiment ? « Tu crois vraiment qu’acheter un maillot de bain est une priorité aujourd’hui ? » Lui ne le pense pas, et il ne voit d'ailleurs pas pourquoi il aurait besoin d'un maillot alors qu'il ne se baigne jamais. Il n'a pas mis un seul orteil dans l'eau depuis le début de l'été, mais Callie semble avoir une idée derrière la tête dont elle ne tarde pas à lui faire part. Sans prévenir elle lui annonce qu’ils partent tous les deux à Sydney pour son anniversaire, courant mars. Il a deux mois pour s’organiser dit-elle, et elle ajoute qu'il n'a pas le choix. C'est soudain, voilà la première chose qu'Eddie pense et le bonhomme est visiblement décontenancé alors que Callie poursuit, et lui explique avoir réfléchi au moindre aspect de ce petit plan. Elle a tout prévu quoi, il comprend que ce n'est pas la peine qu'il pose la moindre question ou cherche à prendre quoi que ce soit en charge de son côté. « Sydney dans deux mois.. » il répète tandis que son cerveau fuse face à ce trop-plein d'informations qui lui parviennent. Il sort immédiatement son téléphone pour checker son emploi du temps, un réflexe qui n'étonnera sûrement pas Callie. « J’ai beaucoup de travail en ce moment tu sais. » Mais comme toujours, finalement. Alors peu importe le moment qu'elle aurait choisi ça n’aurait jamais pu réellement bien tomber pour lui. « Je vais devoir prévenir la compagnie, et mes élèves. Et puis modifier tout mon planning en comptant ces deux jours morts, sans parler des fournisseurs à appeler et du travail à déléguer pour le spectacle dont je te parlais tout à l’heure.. » Et c’est bien ça qui l’angoisse le plus dans le fond, de confier ce boulot-là à un autre alors qu’Eddie n’a confiance qu’en lui même pour le mener à bien. Il se voit déjà tout réorganiser, c’est un peu la folie dans sa tête et ça c’est parce qu’il n’a vraiment pas l’habitude de prendre ne serait-ce qu’un jour de congé. Tout de suite Eddie se demande si tout pourra rester debout durant son absence, comme si le monde était susceptible de s’écrouler parce qu’il s’octroie deux petits jours de vacances à juste quelques heures de route d’ici. Qu'il se rassure, il retrouvera tout ça en parfait état à son retour. « Et les clés du studio, je les file à qui ? Cole va les perdre à coup sûr, Mike va probablement m’envoyer bouler, Wesley va en profiter pour tout changer de place alors.. il ne reste que Zach. » Qui lui apparaît à ce moment-là comme le plus fiable d’entre tous, c’est un gars très secret dont il ne sait au final pas grand-chose malgré leurs dix années d’amitié mais c'est de loin le plus sérieux de la bande. « Et mes chats ! » Ça y est, il panique. Rien qu’à imaginer ses fils errer comme deux âmes en peine dans son appartement son cœur se brise, deux jours loin d’eux ce sera difficile pour lui et il craint de les rendre également malheureux en disparaissant de cette façon alors qu'ils n'ont pas été habitués à ça. « J’espère que Dani pourra passer les nourrir et changer leur litière, sinon je vais devoir solliciter eomma. » Et cette idée ne l'enchante pas franchement, même si pour eux il acceptera de mettre sa fierté de côté comme il a trop rarement l'occasion de le faire. Il prend quand même quelques secondes pour réfléchir à ce projet que Callie lui présente non sans enthousiasme, et puis il se dit qu'il ne peut pas lui refuser une telle faveur car comme elle le souligne si bien ils se sont trop peu vus durant ces cinq dernières années. « Bon, en tout cas c’est d’accord. On va partir tous les deux car ça fait trop longtemps qu’on s’est pas retrouvés là-bas ensemble. T’étais vraiment petite quand on est partis, tu dois pas te souvenir de beaucoup de choses si ? » Il parle comme s’il était beaucoup plus vieux au moment de leur déménagement alors que deux années les séparent l’un de l’autre, Eddie n’avait lui-même que dix ans quand la famille Yang a quitté Sydney pour Brisbane mais il s'en souvient très bien lui. Ça va lui faire quelque chose de revenir dans cette ville qui les a vu naître et partiellement grandir, et où il a aussi rencontré sa noona. Justement c'est à elle qu'il pense là, comme quoi elle n'est jamais bien loin de ses pensées. « Mais tu sais que l’anniversaire de Dani tombe deux jours après le tien, alors il faudra qu’on soit rentrés le 22 sans faute. » Ce qui ne devrait pas être un problème puisque Callie a bien précisé qu'ils partiraient deux jours, alors en principe ça devrait parfaitement s’imbriquer et il se doute bien qu'elle-même n'oublie pas l'anniversaire de sa eonnie, et qu'il lui tarde même de pouvoir le célébrer avec elle maintenant qu'elles le peuvent. Et puis il n'est pas fou non plus Eddie, il ne va pas s'éclipser et laisser toute la place à un certain héritier, ce serait bien mal le connaitre. « Cinq heures ? T’es mignonne. » il relève dans un sourire attendri quand elle sous-entend qu'il mérite bien de souffler. Eddie ne compte habituellement pas le nombre d'heures qui composent ses nuits mais il sait qu'il atteint rarement les cinq heures de sommeil d'affilée, ce qui ne l'empêche certes pas d'être performant dès le réveil mais ce qui pourrait en revanche avoir joué un rôle dans sa récente blessure. Il est bien placé pour savoir que des muscles qui ne se reposent pas suffisamment sont plus vulnérables. Callie évoque un deuxième cadeau pour lui, comme si elle n'en faisait pas déjà assez comme ça. « Je dois attendre Sydney ou j’ai une chance d’en voir la couleur aujourd’hui ? » il demande avec curiosité car il vivrait assez mal de devoir patienter deux mois pour ça, maintenant qu'il sait qu'elle lui réserve encore quelque chose. « Enfin j’espère que tu n’as pas dépensé trop d’argent yeodongsaeng.. Je ne veux pas que tu gaspilles tes sous pour moi, tu dois penser à toi et te faire d’abord plaisir. » Il pose sur elle un regard entendu, et il aimerait vraiment qu'elle considère ces propos et cesse de vouloir à tout prix le combler d'attentions. Et il dit tout ça sans même savoir si ce fameux deuxième cadeau est un présent matériel ou non, partant simplement du principe que Callie dépense sans compter quand il est question de lui.


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Message(#)eddie ~ i've missed you so much EmptyMer 7 Avr 2021 - 7:53


@eddie yang & callie yang

Si le frère et la soeur Yang sont proches, tout n’est pas toujours rose. Ou du moins, ils ne sont pas toujours sur la même longueur d’ondes. Callie avait tendance à tout prendre à coeur, surement son côté poissons qui ressortait malgré elle. Lorsqu’Eddie avait sous-entendu qu’elle aurait pu rester à Seoul, Callie avait un peu vrillé. Elle lui avait assené une tape sur le bras, profondément vexée. Evidemment, ce n’était pas du tout au goût de son frère, et comment lui en vouloir ? « Je déteste ça Callie. » grogna-t-il entre ses dents. Elle regrettait son geste, mais elle ne pouvait pas le lui dire. Elle était vexée qu’il puisse dire ça, elle qui a si longtemps attendu ce jour. « Et tu sais très bien que je serais venu te chercher moi-même à Séoul si j'avais dû. » soupira-t-il. Bon, il marquait un point. Mais Callie avait trop de mal à plaisanter avec cela. Elle soupira à son tour. « Désolée… » bougonna-t-elle à son tour. « Tu sais que moi non plus, je n’aime pas ça. » expliqua-t-elle. Ca, Eddie le savait. Il n’avait bien sûr pas chercher à être blessant, mais il en fallait peu pour toucher la jeune Yang.

Et le présent qu’il lui offrit quelques instants plus tard témoignait bien de leur relation, et surtout, de l’amour qu’ils se portaient. Les anicroches ne duraient jamais longtemps et les deux Yang surpassaient toujours chacune d’elles. Une fois au parc, leur complicité naturelle refit rapidement surface. A l’ombre d’une arbre imposant, la discussion devint rapidement plus sérieuse, alors que Callie évoquait des souvenirs avec nostalgie. « C'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité là, t'es pas d'accord ? » Demanda Eddie. Non, elle n’était pas d’accord. Certes, elle avait cette manie de vouloir contrôler les évènements cruciaux pour elle. Mais comparé à son frère et sa manie de contrôler absolument tout ce qui traversait sa vie, c’était bien moindre. Le problème, c’est qu’à force, il courrait à sa perte. « Tu sais très bien qu’on ne joue pas dans la même cour, toi et moi. » siffla-t-elle. Sa tête contre se bras, elle savourait ce moment. Pour une fois, ils commençait à discuter sérieusement. Elle découvrait cela et elle appréciait cela, Callie. Bien sûr, elle lui avait déjà confié ses peurs, donné ses encouragements lorsqu’il en avait eu besoin. Mais cette fois-ci, c’était différent.

C’est probablement cette réflexion qui avait mit le feu aux poudres, dans l’esprit de la jeune Yang. Lorsqu’Eddie annonça qu’il n’avait pas faim, d’une voix si lasse, Callie fut touchée. Tout chez lui laissait transparaître une mélancolie grandissante. C’en était trop pour Callie. Ni une, ni deux, elle annonça que ce qu’elle voulait faire ensuite, c’était acheter un maillot de bain. Il n’en fallut pas plus pour étonner Eddie. « Tu crois vraiment qu’acheter un maillot de bain est une priorité aujourd’hui ? » Demanda-t-il, dubitatif. Oui, c’en était une. Et Callie allait lui expliquer pourquoi. Après quelques instants passés à pianoter sur son portable, elle annonça fièrement qu’ils partaient tous les deux pour Sydney, pour son anniversaire. Enfin, c’était surtout un prétexte pour qu’Eddie n’annule pas. Le jour de son anniversaire, il n’oserait pas. Il était coincé, forcé à prendre quarante-huit heures de break. Pour beaucoup, cela serait une bénédiction. Pour Eddie, forcené de travail, c’était plus problématique. Mais Callie se plaisait à croire qu’il verrait les choses sous un nouveau jour une fois leur escapade achevée. « Je ne compte pas me promener sur la plage de Sydney avec un maillot beaucoup trop petit pour moi. » ajouta-t-elle. « Sydney dans deux mois.. » répéta Eddie. Eh oui, elle n’en démordrait pas. Téléphone à la main, Eddie se mit à scroller compulsivement sur son agenda. « J’ai beaucoup de travail en ce moment tu sais. » dit-il. Callie ne plierait pas. « Je vais devoir prévenir la compagnie, et mes élèves. Et puis modifier tout mon planning en comptant ces deux jours morts, sans parler des fournisseurs à appeler et du travail à déléguer pour le spectacle dont je te parlais tout à l’heure.. » ajouta Eddie, se lançant dans un monologue organisationnel. Bien, visiblement, il avait déjà des pistes de réflexion. Un mince sourire se posa sur les lèvres de Callie. « Ce ne sont pas des « jours morts » oppa. Je sais que pour toi, ne pas travailler est difficile. Mais tu me remercieras quand tu rentreras reposé, énergisé et avec un cerveau capable de donner vie à des création encore plus fantastiques. » c’est qu’elle se jetait presque des fleurs, la petite Callie. « Et les clés du studio, je les file à qui ? Cole va les perdre à coup sûr, Mike va probablement m’envoyer bouler, Wesley va en profiter pour tout changer de place alors.. Il ne reste que Zach. » Au moins, il cherchait activement une solution. Callie s’en réjouissait. Alors qu’elle s’apprêtait à répondre, Eddie revint à la charge. « Et mes chats ! » Lança-t-il, paniqué. Oh, là, cela allait être encore plus difficile. Callie savait que ses chats étaient comme ses bébés. Il ne laisserait pas leur garde à n’importe qui, même pour quarante-huit heures. « J’espère que Dani pourra passer les nourrir et changer leur litière, sinon je vais devoir solliciter eomma. » souffla-t-il. Callie savait que cette idée ne l’enchantait guère. Toutefois, leur Eomma était digne de confiance. Les tensions entre les deux ne changeaient en rien cela. « Dani ou eomma, les petits seront entre de bonnes mains. » souffla Callie, tentant de tempérer son frère. Au fond, Eddie savait qu’elle avait raison. Ce qui le dérangeait, c’était de devoir solliciter leur mère, voilà tout. Et elle comprenait, Callie. « Bon, en tout cas c’est d’accord. On va partir tous les deux car ça fait trop longtemps qu’on s’est pas retrouvés là-bas ensemble. T’étais vraiment petite quand on est partis, tu dois pas te souvenir de beaucoup de choses si ? » Finit-il par lâcher. Le visage de Callie se fendit d’un magnifique sourire. Il ne pouvait pas lui faire plus plaisir. Elle lui sauta au cou, enfin, autant qu’une personne à genoux pouvait le faire, et lui murmura plusieurs « merci », sans même répondre à sa question. Elle était heureuse, Callie. Elle espérait qu’Eddie reviendrait à Brisbane reposé et pragmatique sur son rythme de vie. S’il ne changeait pas complètement, qu’au moins il lève un peu le pied. Il en allait de sa santé à long terme, à présent. « Mais tu sais que l’anniversaire de Dani tombe deux jours après le tien, alors il faudra qu’on soit rentrés le 22 sans faute. » ajouta-t-il. Callie se détacha doucement, s’asseyant en tailleurs face à lui. Elle reprenait tout son sérieux. « Je ne l’ai pas oublié. Je comptait même lui envoyer une super carte… Depuis Sydney. » lança-t-elle, toute fière. Elle repensa aux paroles d’Eddie, prononcées il y a quelques minutes. L’hôpital qui se moque de la charité ? Bon, ok, il n’avait pas totalement tort. Pour les personnes centrales de sa vie, Callie en laissait pas de place au hasard…. Même pour une carte d’anniversaire. Les deux Yang se ressemblaient décidément beaucoup, sur certains points. En tous les cas, Callie souligne le fait que cette escapade serait un break pour Eddie, qui pourrait profiter de plus de cinq heures de sommeil. Quelle ne fut pas sa stupeur d’apprendre qu’elle était bien loin du compte… « Cinq heures ? T’es mignonne. » elle déglutit. Pensive, elle se disait qu’à force, il finirait par faire une syncope. Voire pire. « Quand as-tu fait une prise de sang pour la dernière fois ? » demanda-t-elle. Si ça se trouve, un examen approfondi lui révèlerait des carences. Ces carences pouvant jouer sur ses muscles, ses os, son mental, il y avait fort à parier qu’en ne se reposant pas suffisamment en plus, il courait droit vers un mur, Eddie. « C’est juste que… Tu es mon frère, et je préfère t’applaudir sur scène que tenir ta main sur un lit d’hôpital. » le retour du sentimentalisme du signe poissons. Elle secoua la tête. « Désolée… Je t’aime, je ne veux pas que tu négliges ta santé. » souffla-t-elle. Elle inspira profondément, décidée à ne pas plomber l’ambiance à nouveau. A la place, le sujet du second cadeau revint sur le tapis. « Je dois attendre Sydney ou j’ai une chance d’en voir la couleur aujourd’hui ? » demanda-t-il. Malicieusement, Callie extirpa une pochette du sac qu’elle baladait avec elle. Elle tendit fièrement la pochette à son frère. La vérité, c’est que le cadeau qu’il contenait était ridicule… Mais elle n’avait pas pu résister, Callie. « Enfin j’espère que tu n’as pas dépensé trop d’argent yeodongsaeng.. Je ne veux pas que tu gaspilles tes sous pour moi, tu dois penser à toi et te faire d’abord plaisir. » Oups. Tant pis. Elle attendit que son frère ouvre la pochette. A l’intérieur, un t-shirt « This girls is fantastic and she’s my sister ». Callie déboutonna sa chemise, révélant à son tour le même tee-shirt, ou presque. « This man is fantastic and he’s my brother ». La tête d’Eddie valait bien l’investissement. Callie partit dans un fou rire. Elle essuya une larme qui perlait au coin de son oeil. « Okay, c’était probablement la meilleure idée que j’ai jamais eu. Si tu voyais ta tête ! » ajouta-t-elle. Elle pinça ses lèvres. « Ils sont peut-être kitsch, mais… Je le pense vraiment. » ajouta-t-elle. « Bon, on va les chercher ces maillots ? » demanda-t-elle en se relevant pour accompagner ses paroles... Et changer pour un ton un peu moins sérieux.


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Message(#)eddie ~ i've missed you so much EmptyMer 14 Avr 2021 - 4:03


@CALLIE YANG + EDDIE
All the brightest places turn dark when you're gone
You got that hometown smile
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La vérité Callie la connaît au fond d’elle, elle sait qu’Eddie la préfère ici plutôt qu’à Séoul et qu’il était plus que temps qu’elle rentre au bercail sans quoi son grand frère risquait de sérieusement la presser pour rentrer. Alors non il ne lui en aurait pas voulu d’être restée quelques jours de plus sur place pour profiter une dernière fois de ses amis mais il se réjouit bien évidemment du choix qu’elle a fait, et d’être une priorité à ses yeux. Elle a pensé à sa famille pour qui l’idée de la savoir seule et loin a toujours été difficile, même si là-bas elle pouvait notamment compter sur la maman de Dani, et même s’ils l’ont toujours soutenue dans ses études. Séoul était l’évidence depuis le départ alors personne ne s’y est opposé, surtout pas Sun-Hi qui était bien trop contente que sa fille chérie revienne sur leur terre natale, à son mari et à elle. Une sacrée fierté pour leur eomma, partagée d’une certaine façon aussi par Eddie bien qu’il ait longtemps endossé les comparaisons entre le brillant parcours de Callie et le sien, pas à la hauteur des attentes des parents Yang. Mais en dehors de la fierté le sentiment qui prédomine aujourd’hui pour lui est un mélange de soulagement et de désarroi car le danseur est pas mal perturbé d’avoir laissé partir une jeune fille et de retrouver à présent une jeune femme, il faut bien le dire. Il constate tout le temps qu’ils vont devoir rattraper et voit vraiment la différence avec la toute jeune Callie qui s’était envolée pour la première fois à Séoul cinq ans plus tôt, avec des rêves et des ambitions plein la tête. Même s’il l’a revue à plusieurs reprises depuis c’est maintenant qu’elle est de retour pour de bon que le contraste le saisit, en revanche elle n’a rien perdu de ses habitudes et de ses réactions comme le fait de lui taper sur le bras quand elle est contrariée. Callie fait toujours ça quand son aîné dépasse selon elle les bornes et Eddie, lui, ronchonne en retour comme il sait si bien le faire. C’est leur petite dynamique de frère et sœur, parfois ils passeraient presque encore pour des enfants tous les deux.

Parmi toutes les choses qu’ils pourraient faire de leur journée Eddie ne voit pas trop ce que l’achat d’un maillot de bain vient faire là, et pourquoi ça ne pourrait pas attendre surtout. Il ne la voit pas du tout arriver Callie avec sa nouvelle grande idée mais il ne tarde pas à en voir la couleur, supposant qu’elle mûrit ce projet de Sydney depuis un moment et qu’elle n’a pas choisi ce jour-là par hasard pour lui en parler. Elle voit loin Callie, elle songe à son anniversaire dans deux mois quand Eddie est très ancré dans le présent et forcément l’idée de devoir s’organiser pour ce voyage inattendu alors qu’il est sur dix mille projets à la fois en ce moment ça ne manque pas de désorienter le danseur. Par où commencer, il ne sait même pas. Ça le prend totalement au dépourvu et pourtant ça lui laisse pas mal de temps pour réagencer son planning afin de libérer ces deux petits jours, mais s’il n’y avait que le boulot.. Ses chats, Eddie y pense aussi et à vrai dire sa première pensée est pour eux même s’il évoque d’abord ses projets au théâtre et la gestion de son studio. Callie lui assure qu’il la remerciera à leur retour quand ces deux jours l’auront requinqué, mais il a encore du mal à se projeter et même à se dire que ce petit séjour lui sera réellement béfénique sur ce plan là. « J’ai pas besoin de repos yeodongsaeng, regarde-moi je suis en pleine forme. » Il ment bien Eddie, sa jeune sœur ignore encore qu’il se trimballe une blessure au genou depuis peu et qu’il continue de prendre tous les risques en dansant alors qu’il devrait au lieu de ça se ménager pour que les choses ne s’aggravent pas. Il n’admettra pas ses faiblesses encore moins devant elle, ce serait un coup à l’inquiéter et il ne veut pas lui causer du souci. Pour ses enfants il est certain que leur garde se jouera entre leur eomma et Dani, avec une préférence évidente pour l’œnologue du côté d’Eddie mais si sa noona ne peut pas se libérer il sera bien forcé de solliciter Sun-Hi. Cette dernière se ferait un plaisir de passer à son appartement pour s’occuper de ses adorables boules de poils il le sait, mais il sait aussi que c’est un pas qu’il n’a pas franchement envie d’effectuer vers elle. Il lui fait confiance mais une part de lui ne lui pardonnera jamais toutes ces années à avoir tenté de briser ses rêves et d’étouffer sa passion, ça reste très présent dans l’esprit du danseur et ce n’est pas pour rien qu’il a aujourd’hui encore beaucoup de mal à voir plus loin que ça. Pour le bien-être de ses chats il ne chipotera pas Eddie, mais que sa eomma ne s’imagine surtout pas que la hache de guerre est enterrée pour autant. Et puis finalement il se fait une raison Eddie, songeant au fait qu’ils n’ont pas passé un moment rien qu’à deux depuis trop longtemps sans parler du fait que Sydney lui manque aussi beaucoup. Il n’en a pas profité comme il se doit pendant ses études alors quelque part il a le sentiment de ne pas y avoir réellement remis les pieds depuis leur départ il y a dix ans, une éternité à ses yeux. C’est d’accord ils vont y aller, il va faire ce beau cadeau d’anniversaire à Callie et d’ici là il va s’efforcer de trouver des solutions pour ses projets. Il n’a pas le choix Eddie, dans deux mois il se doit d’être opérationnel et prêt à partir. Et forcément la réaction de Callie ne se fait pas attendre, la jolie brune lui saute au cou et le remercie comme s’il lui accordait la plus belle des faveurs. Alors qu’en réalité il est heureux de pouvoir lui offrir ça, il peut entendre à quel point c’est important pour elle et à quel point elle tient à cette idée, et maintenant du coup c’est aussi important pour lui. Il n’a finalement qu’une petite condition à poser, celle d’être rentrés au plus tard pour l’anniversaire de Dani qui se tient deux jours après celui de Callie même s’il croit comprendre que les choses sont déjà faites pour éviter tout conflit au niveau des dates. C’est qu’elle a pensé à tout Callie, pourquoi ça ne l’étonne pas ? Elle est incroyable sa jeune sœur, mieux organisée qu’elle il ne connaît pas et il lui envie d’ailleurs ça, lui qui se disperse si facilement. « Elle en sera très contente j’en suis sûr. » il laisse entendre dans un sourire convaincu pour la carte d’anniversaire envoyée depuis Sydney, qui sera à coup sûr du meilleur effet sur Dani. Mais Eddie doit-il du coup voir tout ça comme des mini vacances imposées ? Apparemment oui, sa jeune sœur semble en tout cas beaucoup tenir au fait qu’il prenne du temps pour se reposer et se ressourcer une fois sur place. Lui continue de penser que ce n’est pas urgent mais comment peut-il être crédible Eddie quand il n’est même pas foutu de combiner cinq malheureuses heures de sommeil par nuit ? Une information qu’il laisse tomber de façon purement anodine dans cette conversation mais sur laquelle Callie rebondit aussitôt, sans surprise car ça vient certainement de lui écorcher l’oreille. À quand remonte sa dernière prise de sang ? Oh, le danseur serait bien incapable de répondre à cette question. « Callie par pitié.. » il souffle tout en contenant un rire car la situation ne s’y prête vraiment pas ici, Callie est préoccupée et ça ne devrait pas franchement l’amuser sauf qu’il prend les choses vachement à la légère Eddie, c’est toujours le cas quand il est question de sa santé. Il a pourtant tort de négliger ça quand on sait qu’une blessure est bien souvent un signal que le corps envoie quand il souffre.. « Mais enfin pourquoi tu t’imagines tout ça ? Je suis résistant tu le sais bien, mon rythme de vie a toujours été assez extrême mais je tiens encore sur mes deux jambes, c’est que ça va pas trop mal. » Pas trop mal, mais pas hyper bien non plus. Callie sent les choses de toute façon, elle ne s’inquiète pas pour rien et il est vrai que ses mots trouvent un écho tout particulier en lui. Il n’aime pas la voir aussi soucieuse, encore moins à son sujet et il donnerait vraiment tout pour ôter tous ces soucis de sa tête. « Je me suis toujours passé de vacances et même de pause tu sais, mais si ça peut te tranquilliser je ferai ma meilleure grasse matinée à Sydney. Pour le symbole, car ça m’est pas arrivé depuis le lycée je crois bien. » Il dépose alors sa main sur celle de Callie pour accompagner ses propos qui peuvent sembler là encore un peu débités à la légère alors qu’en réalité Eddie tient vraiment à lui montrer qu’il peut lever le pied quand toutes les conditions sont réunies pour ça, qu’elle ne s’imagine quand même pas que son frère est devenu une machine incapable de s’arrêter. Mais attention, il ne faut pas que ces deux jours de lâcher prise lui détraquent son rythme car ça pourrait faire plus de mal que de bien au final. Et donc il a encore droit à un cadeau Eddie ? Il semblerait, ce qui le rend du coup assez curieux de le découvrir tout de suite si toutefois Callie n’a rien contre et ne garde pas celui-ci pour leur escapade nostalgique dans deux mois. Mais non, heureusement elle l'a apporté avec elle ce qui signifie qu’il pourrait être fixé d’ici une poignée de secondes. Si ça coûte cher elle va entendre parler du pays par contre, elle est prévenue. Une pochette est alors remise au danseur, que ce dernier ouvre sans attendre et à l’intérieur de laquelle il a la surprise - heureuse ou malheureuse, difficile à dire - de découvrir un t-shirt orné d’une magnifique inscription. Hum. Eddie affiche son plus bel air éberlué, on peut dire qu’il ne s’y attendait vraiment pas et autant il adore quand Callie lui achète des fringues car ça lui sert toujours, autant là.. bonjour pour assumer un truc pareil. « Laisse-moi deviner, une tête d’ahuri ? » Oh il veut bien croire que sa tête est particulièrement parlante là Eddie, ça doit crever les yeux qu’il ne sait pas comment procéder avec ce cadeau. L’attention est toute mignonne, à l’image de Callie, mais il s’imagine difficilement porter ça au boulot ou devant ses élèves qu’on se le dise bien. « Je sais pas quoi dire, euh.. merci ? » Ses lèvres se fendent péniblement en un sourire, et Eddie ne pourrait pas offrir de meilleure preuve du fait qu’il se prend vraiment trop au sérieux. C’est la peur du ridicule qui parle pour lui ici, il sait déjà qu’il fera de ce t-shirt un pyjama tout au plus car un professionnel comme lui ne peut pas se permettre des fantaisies du genre. « J’en ai bien conscience que ma sœur est fantastique, même si je questionne son bon goût parfois. » il reprend finalement dans un sourire plus affirmé et surtout sincère, car le message lui parle quand même dans tout ça, heureusement. Kitch c’est évident que ça l’est mais il doit aussi reconnaître que ça le touche dans un sens, et que Callie est vraiment la reine quand il s’agit de surprendre les autres. « Oui allez, on va te chercher ça. » Elle a besoin d’un maillot alors le centre commercial est officiellement leur prochain arrêt, quant à Eddie il pense se contenter du maillot qu’il a déjà et qui a jusqu’ici bien peu servi il faut le dire. À moins bien sûr qu’il craque sur un nouveau modèle en magasin mais il est quand même bien plus probable qu’il jette son dévolu sur une nouvelle veste ou de nouvelles chaussures plutôt qu’un caleçon de bain, qui n’est pas vraiment l’accessoire incontournable qu’il se doit de posséder en version dernier cri. « Et si t’es sage on passera par le grand pont au retour, pour que t’aies la plus belle vue à l’arrière de la moto. » Une formidable vue sur le fleuve de Brisbane qui doit à coup sûr faire partie des paysages qui ont beaucoup manqué à Callie quand elle se trouvait à Séoul. Ça leur demandera de faire un petit détour mais il peut bien faire ça pour elle Eddie, surtout qu’il a lui-même une très bonne raison d’emprunter ce chemin-là même s’il ne lui avouera jamais pourquoi, elle risquerait de lui poser beaucoup trop de questions qu’il imagine déjà être sacrément embarrassantes. « Car si tu ne l'as pas encore compris yeodongsaeng on a toute la journée devant nous, pas juste la matinée comme je te l'avais dit au départ. » Surprise ! Callie n'a pas besoin de parler à ce moment-là, son regard et son sourire le font très bien pour elle et il devine combien ça lui fait plaisir de pouvoir rallonger de plusieurs heures ces retrouvailles puisqu'Eddie ne devait normalement pas pouvoir se libérer au delà qu'une matinée. Il s'est arrangé avec son boulot car sa priorité aujourd'hui c'est elle, et sa journée lui est entièrement consacrée comme elle ne l'a pas été depuis bien trop longtemps.


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