28 novembre 2020

Brisbane est belle. Décorée des drapeaux de la pride, elle est resplendissante. Les drapeaux multicolores sont partout. Chaque personne dans cette foule plus colorée que l’autre, habillée dans des costumes provoquant ou coloré. J’ai teint mes cheveux en bleu pour l’occasion.   Mon t-shirt rose pétant est là pour montrer mon support à une des associations de la ville. On fait la fête, moi et des amis. On suit le cortège et on boit. On célèbre d’être là et de se montrer. On célèbre le fait que tant de personnes se soient battues avant nous pour qu’on puisse le faire.  Je me sens rarement aussi bien que dans une pride.  Parce que cette fête finalement est celle qui me représente le plus.  Je n’ai jamais eu honte de ma sexualité, je n’ai eu aucun mal à l’accepter et c’est peut-être ça finalement grâce à ces prides, grâce à tous les efforts faits pour que je n’ai jamais senti d’avoir le besoin de me cacher. Non je m’assume pleinement et aujourd’hui je danse, je chante et plus que tout je bois. Je bois jusque tard dans la nuit, célébrant, chaque minute comptant.  Je bois peut-être bien plus que de raison, exalté.  Je suis incapable de dire l’heure qu’il est, de me rendre compte que la nuit est déjà bien entamée. Mais je n’ai aucune envie de rentrer chez moi et j’aimerais que le matin ne se lève jamais, pas ce soir en tout cas.  Mes amis se fatiguent avant moi, tout le monde a envie de rentrer se glisser dans son lit et moi je pourrais encore tenir des heures, reprendre un dernier verre. C’est presque avec déception que je me laisse guider hors du bar, grognant que je n’ai pas envie de partir. J’habite encore loin et je me décide à prendre un vélo, ce n’est peut-être pas ma meilleure des idées. Je tangue je tangue, faisant des zigzag dans les rues en riant. La route ne me semble pas être droite, les phares des voitures qui passent et qui klaxonnes me déboussolent et c’est là que soudain je manque de lui foncer dedans. « Putain ! » Je freine pour l’éviter, allant m’écrouler contre des poubelles non loin. « Aie ! » je suis sonné mais quand je relève la tête je me rends compte que cette fille je la connais même en ne sachant rien d’elle, à part la musique que j’ai entendu. « TOI ! » je m’exclame à moitié sonné et à moitié rieur.

@Cody Oakwood  

Tu te souviens surtout des couleurs. Des couleurs qui ont mis tant de baume à ton cœur. Et puis toutes ces paillettes multicolores voletant dans le vent, que tout le monde jetait sans se soucier d’où elles allaient tomber. Ou sur qui, d’ailleurs. Mais surtout et avant tout, la musique. La musique qui t’a faite vibrer toute la soirée et que tu dois aux différents artistes qui la jouait, mais aussi, pour une partie, à toi. Parce que tu as eu l’occasion de jouer un ou deux de tes mix. Oui parce que tu ne t’en souviens plus trop, en vérité. Tu t’en souviendras sûrement demain. Pour l’instant, à défaut d’être accessibles dans ton cerveau, les souvenirs sont ancrés dans tes membres, dans tout ton corps, quand tu te déhanches encore maintenant, alors que tu es sur le chemin pour rentrer chez toi. Pourquoi ta mémoire te fait défaut maintenant, tu dis ? Tout simplement parce que tu as un peu trop bu, Cody. Ce soir, la curiosité a eu raison de toi, comme elle l’a de plus en plus souvent. Point à surveiller. Mais pas ce soir. Ce soir, laisses-toi tranquille. Profite des joies innocentes de l’ivresse à ton âge. Profite d’aimer tout et tout le monde, et profite du fait que tu aies eu la chance d’être parmi des gens qui comprenaient ton point de vue et le ressentaient aussi de leur côté. Enfin, aimer est un grand mot… tu n’as jamais eu que des crush, qui n’ont en plus de ça, jamais abouti. Alors certes, des petits smacks par-ci par-là, mais rien de trop sérieux. Pourtant, tu le sais, tu le ressens au plus profond de toi. Tu aimes tout le monde. Et cette nuit, à cette Pride, tu te sentais à ta place. En dansant, en mixant, en buvant, en riant, en faisant toutes ces activités qui faisaient que tu te sentais purement et parfaitement vivante.

Seulement, à un moment, il était temps de rentrer chez soi. Tu avais décidé de te séparer du groupe après une certaine distance parcourue ensemble pour te mettre en route vers ton petit studio, que tu affectionnais particulièrement bien qu’il ait été petit. Sur la route, tu ne marchais pas tellement droit. Tu n’avais pas peur de marcher autre part que sur le trottoir parce qu’à cette heure-ci, les quelques voitures passantes se faisaient rares (bien que toujours présentes, et tu aurais dû t’en inquiéter). Peut-être aurais-tu dû avoir peur, gamine. Parce qu’à cause de toi, quelqu’un vient d’écraser son vélo contre des poubelles près de toi dans un vacarme frappant. Le bruit t’arrête net dans tes pas et tu te retournes alors que l’homme se plaint d’une douleur. Tu m’étonnes… Puis, contre toute attente, il s’exclame vers toi, comme s’il te connaissait. Tu plisses un peu les yeux, seulement pour découvrir qu’il s’agit de quelqu’un que tu « connais » effectivement. Si tu te souviens bien, tu l’as croisé plusieurs fois au Death Before Decaf. Vous ne vous êtes cependant jamais parlé. Alors le fait qu’il t’interpelle d’une telle manière te surprend un peu. Puis beaucoup moins quand tu te rends compte qu’il est dans le même état que toi : ivre. Amusée, tu te mets immédiatement à rire. « Et TOI, alors ! »

Parce qu’il n’y a pas de raison pour laquelle tu ne lui rendrais pas la pareille. Puis, parce que l’alcool a eu raison de toute ta retenue… « Qu’est-ce que tu fous là ? Ton vélo va bien ? Euh… on dirait que non. Et toi, tu vas bien ? » Tu t’approches de lui et le distingues plus clairement bien que ta vision soit presque double. C’est bien le type que tu connais du DBD. Ce qui te frappe, ce sont ses yeux clairs, qui transpercent la nuit. Mais ce n’est qu’un détail. Tu lui poses la main sur l’épaule, le regarde de haut en bas pour t’assurer qu’il n’est pas blessé, ou que très peu… « Tu habites où ? Tu veux que je te raccompagne peut-être ? » C’est drôle, il a l’air bien plus âgé que toi et c’est toi qui te proposes de jouer la sauveuse.

Ma course à vélo se termine rapidement. Le vélo zigzague, danger ambulant, j’ignore les klaxons des rares voitures qui me croisent. Je ris comme un idiot jusqu’à ce que je la vois au milieu du chemin. Je donne un coup dans mon volant pour l’éviter, déjà peu stable, ce n’était pas ma meilleure des idées. C’est sans surprise que je finis ma course dans les poubelles, les sacs amortissant ma course au moins.

Plié sous le vélo, une fois ma vision un peu mon trouble je distingue son visage.  Ses cheveux, ses yeux si particuliers, sa petite taille. Je la reconnais facilement, je l’ai croisée un nombre incalculable de fois la gamine.« Et TOI, alors ! »  elle rit et mon sourire s’élargit. « C’est pas beau de voler les répliques des gens ! » je me marre, toujours bloqué sous mon vélo.  « Qu’est-ce que tu fous là ? Ton vélo va bien ? Euh… on dirait que non. Et toi, tu vas bien ? » Je repousse le vélo tordu, toujours en riant.  « Mon vélo pas trop mais moi c’est la pêche ! »  Je me relève difficilement manquant de me ramasser. « J’essayais de rentrer chez moi. » Essayer est bien le terme ici, car c’est un échec. « Et toi ? » Elle a l’air pas loin du même état que moi. « Tu habites où ? Tu veux que je te raccompagne peut-être ? » Je la regarde avec un sourire parce qu’elle doit au moins avoir dix ans de moins que moi et qu’elle est celle qui est bien décidée à me sauver ce soir.  « Bayside. C’est loiiin. Mais j’ai pas envie de rentrer. » J’enlève la poussière de mon t-shirt, passe une main sur mon crane constatant une légère bosse. « T’es partout. » je ris en l’observant. « T’étais à la pride ? »  elle pourrait avoir été à une soirée avec des amis, ou à n’importe quel endroit, mais aujourd’hui la ville appartenait à la Pride et mon intuition me disait qu’elle était du même monde que moi.  « Cody c’est ça ? » Elle ne connait pas mon prénom mais moi je connais le sien. Parce que j’ai déjà écouté sa musique, parce que si son visage m’a marqué ce n’est pas seulement parce que je l’ai souvent croisée mais bien parce que je l’ai reconnue.

@Cody Oakwood  

La situation te fait bien rire alors que tu ne t’exclames qu’un chouïa. Quand t’y repenses, tu te dis que tu peux rire de la chute du jeune homme, parce qu’il va bien, finalement. Son vélo, en revanche… C’est la cata. Tu ne sais pas comment il va faire pour rentrer chez lui. Va falloir trouver une solution, c’est certain. Il est bloqué sous le poids de son deux roues et pourtant vous êtes tous les deux morts de rire.

« Je vole les répliques de qui je veux, monsieur ! » Puis il t’assure que lui, il pète la forme, contrairement à son vélo pour qui tu l’avais deviné, ce n’était pas la fête. Avant que tu puisses te dire qu’il fallait que tu l’aides à se relever, il le fait de lui-même, tant bien que mal. Tu te sens un peu gênée sur le coup, tu aurais pu lui filer un coup de main quand même. Mais bon, il t’a dépassée. Apparemment, monsieur essayait de rentrer chez lui. Tu éclates de rire avant de répondre à son interrogation. « Moi aussi, j’essaie de rentrer chez moi. Mais quelque chose me dit que je vais peut-être mieux réussir que toi ! » Tu te lâches, tu n’es pas sobre, lui non plus, il n’a pas l’air bien méchant et la situation est cocasse. Il habite à Bayside. Effectivement, ça fait une trotte, et sans vélo il en a pour une bonne partie de la nuit à marcher. Toi, plus rapprochée de la ville en habitant à Fortitude Valley, ça fait moins loin. L’idée te traverse l’esprit de lui proposer de rentrer dormir chez toi (tu y as un sac de couchage, autant qu’il serve à quelque chose), mais la vérité c’est que… « Moi non plus j’ai pas envie de rentrer, mec. » Puis il te fait rire lorsqu’il pense à voix haute le fait que vous vous êtes déjà vus, et plus d’une fois. La notion qu’il pense que tu puisses « être partout » te rend particulièrement fière, tu ne sais pas pourquoi. Peut-être est-ce cela, le début de la célébrité ? Non non, tu t’égares, tu divagues, tu es ivre, ne l’oublions pas. Sa prochaine question te sort de ta bulle. « Bah ouais j’étais à la Pride ! Quelle idée de ne pas y aller, aussi… j’espère que t’y étais aussi ! » Tu espères vraiment qu’il y était sinon le moment risque d’être gênant. Mais quelque chose te dit que le hasard fait bien les choses. Tu vacilles un peu sur place au moment où il prononce ton prénom. D’où il peut connaitre ça ? « Ouais, c’est ça ! Comment tu sais ? » Sa question attire à ton tour ta curiosité. « Et moi, comment puis-je t’appeler ? » Tu ris à la tournure un peu formelle de ta phrase. La nuit est prometteuse. Elle vous réserve de l’amusement, ça c’est certain, parce que tu n’es pas près de le lâcher de sitôt. Tu écarquilles les yeux d’un coup et le dévisages. « HEY ! Viens on rentre pas tout de suite. Ce serait du gâchis. Je t’apprécie déjà. Dis-moi, y a quelque chose que t’as toujours voulu faire mais que t’as jamais fait parce que t’avais trop peur ? »

Elle me vole mes répliques, il faut dire que ce « toi » aura été un peu balancé brutalement, signe qu’elle et moi ne sommes pas des inconnus. Parce qu’au fond on se connait non ? A force de se croiser, à force de se reconnaître ? Peut-être que moi je la connais un peu mieux, après tout j’écoute ses sons depuis un bon moment maintenant.

Je lui explique que j’essayais de rentrer chez moi. C’est ce verbe là qui est d’usage, quand l’opération est tout sauf un succès, mon vélo en miette et moi les idées bien trop embrouillées pour réellement savoir mon chemin en vérité. C’est un miracle que je ne me sois pas retrouvé à l’autre bout de la ville.  Elle aussi rentre chez elle, ou du moins, essaye, mais elle a l’air de mieux réussir que moi.  Je pouffe de rire, oscillant d’une jambe à l’autre, je serais capable de tourner n’importe quelle phrase en défi. « Tu peux pas réussir à rentrer mieux que moi, regarde mon bolide ! » je m’exclame en pointant du doigt mon vélo. Mais justement le bolide en question est en piteux état. Ca aurait de l’importance si j’avais vraiment envie de rentrer mais ce n’est pas le cas. Elle non plus n’a pas envie de rentrer. Une autre âme pour qui la fête n’est pas finie et tout de suite elle devient comme un rayon de soleil dans ma nuit. « Évidemment que j’étais à la pride ! Pour qui tu me prends ?! »  je lance avec un faux air outré qui disparait vite pour laisser place à mon sourire moqueur.

En quelques secondes elle et moi nous sommes découverts partenaires d’une même fête, d’une même soirée, avec tout sauf l’envie de rentrer.  Je connais son prénom, ce n’est peut-être pas quelque chose que j’aurais dû  balancer comme ça au beau milieu de la nuit, je me dis qu’elle va me prendre pour un psychopathe. « Alors si ça peut te rassurer je te stalk pas ! » je dis ça en riant. « Enfin je stalk ta musique mais je fais pas exprès de te croiser ! » dit-je en m’enfonçant un peu plus à chaque mot, riant de ma propre bêtise. « moi c’est Pete sinon, le non-stalkeur. »

Je n’ai pas envie de rentrer et Cody ne semble pas prête à aller dormir, elle a même l’air partante pour une aventure.  Qu’est-ce que j’ai toujours voulu faire mais que je n’ai jamais fait parce que j’avais trop peur ? La liste n’est pas si longue que ça, j’ai beaucoup trop de confiance en moi  quand je bois. « Un cambriolage. A la Bonnie and Clyde ! »  Je dis ça d’un ton le plus sérieux du monde, avant de rire. « Ou à la robin des bois ! »   Parfois je me dis que je devrais arrêter de boire. Ce soir n’est pas ce jour-là.



@Cody Oakwood  

Les rues de Brisbane sont habituellement plutôt calmes à cette heure-là et ici, mais ce soir, c’était sans compter sur nos deux zigotos et leurs rires respectifs qui s’échappent dans l’obscurité de la nuit éclairée seulement par la lune, qui brille étrangement fort, à moins que ce soit l’alcool qui te donne cette impression, Cody. Ce n’est pas souvent que tu abuses des substances, mais aujourd’hui, c’était la Pride et c’était une assez bonne excuse pour toi. Célébrer la liberté d’aimer qui on veut… quelle belle excuse pour lâcher prise ! Surtout toi qui n’as jamais été amoureuse de qui que ce soit, tu crois, à part de tes mix. Mais au fond, tu le savais… tu aimais tout le monde. Tu es tirée de ta réflexion par l’homme qui pouffe de rire en tenant à peine debout. « Tu peux pas réussir à rentrer mieux que moi, regarde mon bolide ! » A ton tour d’éclater de rire. Ce qu’il dit n’a pas de sens, son vélo est prêt pour aller à la casse. Ou alors prêt à être réparé, mais par quelqu’un qui voudra bien y accorder beaucoup de temps… à ce stade-là, vaut mieux racheter un vélo tout neuf, en fait. « Je crains bien que ton bolide ne t’amènera nulle part mon beau ! » Euh… Pourquoi l’appeler comme ça ? Tu ris de plus belle, tu n’as rien à faire de pourquoi tu l’as appelé comme ça. Il est plutôt beau, effectivement, même s’il a l’air définitivement plus âgé que toi. Tu ne distingues pas parfaitement son visage mais tu dirais qu’il doit avoir autour de trente ans ? Peu importe, de toute manière. L’âge, dans vos états respectifs, n’est qu’un détail. Qu’est-ce qui n’est pas un détail ce soir finalement ? « Évidemment que j’étais à la pride ! Pour qui tu me prends ?! » Tu souris avec lui. Tu es contente d’avoir trouvé quelqu’un qui te ressemble ce soir, et avec qui tu vas pouvoir passer un peu de temps, parce que franchement, tu n’avais pas envie de rentrer chez toi tout de suite. Pas du tout même. Tu es surprise qu’il connaisse ton prénom, certes, mais tu ne t’inquiètes pas trop. Peut-être que tu devrais ?

« Alors si ça peut te rassurer je te stalk pas ! » assure-t-il en pouffant de rire à nouveau. C’est bien rassurant ça dites donc. De toute façon, même s’il te stalkait, tu n’en aurais pas grand-chose à faire ce soir. Tu ne te rendrais compte que demain de la gravité potentielle de la situation. Mais bon, apparemment, on est loin d’un tel problème, puisqu’il ne te stalk pas ! « Enfin je stalk ta musique mais je fais pas exprès de te croiser ! » Aaaahuuun c’est donc ça. Il a entendu tes sons. Tu mets immédiatement à sourire, à moitié parce que ça te fait plaisir qu’il te connaisse grâce à ta musique, à moitié parce que tu le trouves gentiment bête à s’enfoncer comme ça un peu plus à chaque fois qu’il ouvre la bouche. Et le pire, c’est qu’il n’a pas fini : « moi c’est Pete sinon, le non-stalkeur. » Au moins, vous êtes quittes maintenant, vous avez tous les deux vos prénoms ! Bon, la rencontre avance bien, donc… « Alors enchantée Pete le non-stalkeur mais stalkeur de ma musique quand même ! » déclares-tu en riant, te donnant l’air aussi bête que lui. Décidément, vous ne faites pas autre chose que sourire et rire, mais c’est tant mieux. L’ambiance est bonne, l’atmosphère est agréable… alors tu lui avoues que tu l’apprécies déjà et que tu ne souhaites pas rentrer, et lui demandes ce qu’il ferait s’il n’avait pas peur. Et à sa réponse, tu regrettes déjà. « Un cambriolage. A la Bonnie and Clyde ! » Puis il enchaine assez rapidement… « Ou à la robin des bois ! » Tu le regardes avec des yeux moqueurs. Il n’est pas question que vous cambrioliez quoi que ce soit… non ? Tu t’approches de lui en titubant un tout petit peu (tu n’es pas tout à fait sobre, rappelons-le).

Une fois assez proche pour le distinguer -mais toujours avec une vue plus ou moins double-, tu t’exclames sans gêne, quitte à lui détruire les oreilles et celles de la ville avec. « UN CAMBRIOLAGE ? Mais t’es FOU ! » En même temps, c’est toi qui lui as posé la question en premier lieu, alors de quoi tu te plains ? « J’avoue, je pensais à quelque chose de délinquant… mais pas un CAMBRIOLAGE quand même… » Tu ris à la répétition du mot « cambriolage » qui t’amuse on ne peut pas davantage. C’est surtout le fait que tu l’aies répété aussi fort qui te fait rire. Mais ce n’est qu’un détail. Pour l’heure, il faut trouver quelque chose à faire, et le peu -vraiment très peu- de toi qui est teinté de délinquance se lance en s’approchant de l’oreille de Pete et en chuchotant cette fois. « Nan ouais moi je pensais à… renverser des poubelles, par exemple. » Tu t’imagines déjà pousser une poubelle pleine à craquer et courir le plus vite possible au cas où quelqu’un vous aurait entendu. Mais ton acolyte sera-t-il d’accord ? Tu t’éloignes de son visage et oscilles sur place. « Oui oui c’est pas bien je sais… Mais c’est juste une fois ! T’imagines ? Une fois dans toute notre vie, on aura fait ça ! Quelle aubaine ! » Et puis tu t’embarques dans un délire pas possible. « On pourra le raconter à nos enfants en plus. » commences-tu avant de te mettre à rire. « Enfin, nos enfants respectifs, pas nos enfants à toi et moi, parce que je n’insinuerais jamais… enfin bref t’as compris quoi ! » Tu es gênée et en même temps tu es bien trop amusée par ta bêtise.

« Je crains bien que ton bolide ne t’amènera nulle part mon beau ! » Mon regard vitreux se pose sur le bolide en question ce qui fait repartir mon rire de plus belle. Heureusement que ce n’est pas le mien de vélo. C’est à ce moment-là que je réalise que c’est un vélo de la ville, le genre qu’on emprunte pour une vingtaine de minutes ou plus et qu’on devra reposer à la station suivante. Si je ne rends pas le vélo, c’est la caution sur ma carte bancaire qui partira en fumée et il n’y a aucun moyen que le vélo puisse être réaccroché à une station dans cet état. « Oh merde j’suis en train de me dire que je vais devoir le rendre après ! » Je ne suis pas vraiment sûre que les conséquences atteignent véritablement mon cerveau parce que j’ai toujours un immense sourire sur le visage.

Je connais déjà son prénom, tout simplement parce que j’ai déjà écouté sa musique à plusieurs reprises. Aussi quand je me présente je me sens obligé de me justifier un peu plus sur le fait que non je ne la suis pas et non je ne suis pas un psychopathe.  « Alors enchantée Pete le non-stalkeur mais stalkeur de ma musique quand même ! » Cody n’a pas l’air inquiète, sourit même un peu plus à chaque fois que je m’enfonce dans ma bêtise, riant en se présentant.

Cody aurait sûrement pas dû me poser cette question lors de cette soirée, quand mon taux d’alcoolémie est bien trop élevé et que je me crois roi du monde, la soirée ayant effacé tout once de bon sens de mon esprit. Un cambriolage c’est quand même une idée vachement cool, non ?  « UN CAMBRIOLAGE ? Mais t’es FOU ! » Sûrement un peu, sûrement beaucoup. « J’avoue, je pensais à quelque chose de délinquant… mais pas un CAMBRIOLAGE quand même… » Plus elle répète le mot cambriolage plus je pouffe de rire. Elle s’approche pour venir me chuchoter un secret à l’oreille  « Nan ouais moi je pensais à… renverser des poubelles, par exemple. » « RENVERSER LES POUBELLES ? » j’ai parlé trop fort, presque outré, regardant autour de moi en me rendant compte que j’ai parlé beaucoup trop fort alors que ce n’est même pas une information capitale. « Oui oui c’est pas bien je sais… Mais c’est juste une fois ! T’imagines ? Une fois dans toute notre vie, on aura fait ça ! Quelle aubaine ! » Je fais la moue, le regard moqueur, parce que bon son idée est quand même moins fun que mon idée de cambriolage. « On pourra le raconter à nos enfants en plus. » Nos enfants ? Quels enfants ? « Enfin, nos enfants respectifs, pas nos enfants à toi et moi, parce que je n’insinuerais jamais… enfin bref t’as compris quoi ! » Je pouffe de rire, c’est à son tour de s’embrouiller dans les mots qu’elle emploie. « Pfff petite joueuse ! Mais c’est facile de renverser les poubelles regarde, j’en ai déjà renversé ! » Je me marre en pointant du doigt celles dans lesquels j’ai fondé avec le vélo. «  Non non il nous faut un plus gros défi ! Un défi digne de ce soir ! »  Je fanfaronne en sautillant d’un pied à l’autre incapable de rester en place. « Bon ok j’ai peut être vu grand avec mon histoire de cambriolage… »  Oui ton idée est complètement stupide Peter dirait une petite voix dans mon esprit, mais pourtant je ne perds pas espoir que l’opportunité se présente.  J’observe les voitures, ayant soudainement une idée, lui adressant un regard mutin. « Cap ou pas cap de remonter la rue en sautant de voitures en voitures ? » Toutes les voitures garées les unes derrières les autres le long du trottoir semblent très logiquement appeler à ce défi.



@Cody Oakwood  

feat. @Peter Mulligan

C’est quand même fous que vous vous retrouviez tous les deux comme ça par hasard alors que ça fait déjà plusieurs fois que vous vous croisez sans même savoir qui vous étiez. Le hasard fait bien les choses… Le jeune (certes moins jeune que toi) homme te semble aimable et absolument pas dangereux, surtout dans l’état dans lequel il est. Il a surtout l’air de vouloir rire et faire des conneries : ça tombe bien, toi aussi. « Oh merde j’suis en train de me dire que je vais devoir le rendre après ! » Tu pouffes de rire. Parce que c’est un vélo qu’il doit RENDRE en plus ? Pour le coup il va vraiment regretter demain. C’est pour ça qu’il ne faut pas réellement y penser le temps de cette longue nuit. Tu espères pour lui qu’il le retrouvera demain, parce que vous êtes clairement partis pour vous éloigner un peu de cet endroit, on ne sait jamais jusqu’où vous pourriez aller. « Tu veux pas essayer de le faire rouler à côté de toi ? Histoire de juste… pas le perdre ? » C’est juste une idée que tu balances comme ça, sans trop de conviction vu l’état du bolide. Tu ne sais pas trop s’il est capable de rouler encore. Tu vois trop double. Comment tu veux faire si déjà, la machine à deux roues te semble en avoir quatre… c’est désespérément hilarant.

Puis tu répètes le mot cambriolage ce qui te semble être un nombre incalculable de fois, ce qui fait rire Pete autant que toi on dirait. Ça t’arrange. Tu aimes bien te faire rire toute seule, ça fait toujours plaisir, mais c’est toujours mieux quand on est en bonne compagnie pour partager ces rires. Ton idée de renverser des poubelles à la place ne semble pas faire son effet. « RENVERSER LES POUBELLES ? » Tu ris de plus belle. BAH OUI, renverser les poubelles, c’est bien ce que tu as proposé. « Pfff petite joueuse ! Mais c’est facile de renverser les poubelles regarde, j’en ai déjà renversé ! » … Il a tellement raison pour le coup, tu t’en rends compte en suivant du regard son doigt qui pointe le fracas causé par sa chute de vélo. Tout d’un coup ton idée semble vraiment nulle. Mince alors. Une pensée te traverse l’esprit et il te semble obligatoire de lui en faire part ; « AU FAIT, t’es pas blessé ? » … Sauf que tu oublies que tu lui as déjà demandé en premier lieu, qu’en fait tu n’avais pas oublié tes bonnes manières malgré l’alcool. Tant pis, ça lui donnera l’occasion de te redire qu’il va bien. Enfin tu espères. Ca se trouve il s’est écorché quelque part mais il ne sent rien sous l’effet anesthésiant de l’alcool. D’ici, tu ne vois pas de blessure potentielle, mais on ne sait jamais… «  Non non il nous faut un plus gros défi ! Un défi digne de ce soir ! » Tu le regardes en souriant et en le fixant dans les yeux, attendant qu’il propose une idée de défi, puisqu’il semble inspiré. Ton regard est rempli d’espoir qu’il propose quelque chose de plus stimulant que ce que toi tu avais osé proposer. « Bon ok j’ai peut-être vu grand avec mon histoire de cambriolage… » Ah il avoue quand même ! « Oui, clairement, mais c’est pas grave. » Tu tentes de le rassurer, même si tu doutes qu’il en ait vraiment besoin. Il semble observer les alentours à la recherche d’une connerie à effectuer. Tu ris toute seule pendant ce laps de temps, ça n’a aucun sens, pourquoi vous cherchez à faire n’importe quoi là ? Tu n’es pas sûre, mais ça te stimule, ça te sort de ta chambre et de tes mix, alors pourquoi pas ? Ca te rappelle un peu le mood dans lequel Ana te met parfois. Pete redirige son regard vers toi et tu sais qu’il a trouvé. « Cap ou pas cap de remonter la rue en sautant de voitures en voitures ? »

Oh lala, pour le coup, il te stimule complètement. Rien que le début de sa phrase, « cap ou pas cap », te fait sourire. C’est un sentiment que tu adores, à cet instant précis. Et en plus, son idée est géniale. Tu te vois déjà aller de voiture en voiture tout gaiement suivi de Pete. Vous vous sentiriez comme les rois du monde. Non vraiment, c’est génial. « CAP DE OUF ! » Et sans attendre une seconde de plus, tu te diriges en courant vers la file de voitures la plus proche et tu entreprends de monter sur la première, non sans difficulté à cause de ton taux d’alcoolémie, mais franchement tu te débrouilles pas mal. Tu te retrouves vite sur le capot de la première voiture puis sur le toit, debout, regardant Pete encore en bas. « Allez viens, monsieur qui me traite de petite joueuse ! Tu vas voir ! » Puis tu sautes en direction de la deuxième voiture. Celle-ci était assez proche, donc ça va, tu n’as pas eu trop de mal. « C’est TROP D’LA BALLE CE JEU ! Tu es un génie, Pete ! » Tu cries et tu ris sans restriction. Tant pis, les habitants n’auront qu’à vous supporter juste pour cette nuit au moins. Tu mets les mains sur tes hanches et tu rediriges ton regard vers le bas, manques de perdre l’équilibre mais réussis à te redresser et à éclater de rire. « C’est dangereux n’empêche, mais c’est trop drôle. Viens ! » Tu attendras qu’il te rejoigne avant de tenter de sauter sur la troisième voiture un peu plus loin devant.

« Tu veux pas essayer de le faire rouler à côté de toi ? Histoire de juste… pas le perdre ? » Mon regard se pose sur elle puis sur le bolide en question, puis de nouveau sur elle.  Vu l’état du vélo en question cela me parait compliqué. Je grimace en observant l’objet qui a pris une forme qu’aucun vélo ne devrait avoir.  « Ouais j’crois que ça va être difficile.  Tu crois que si je le laisse là ils diront quelque chose ? » je demande dubitatif entre deux rires. Ils, les grandes manitous de la ville gardiens de vélos en libre disposition apparemment. Oui Peter ils diront quelque chose, ils diront quelque chose en prenant ta caution sur ton compte bancaire.  


Elle n’est pas fan de mon idée de cambriolage, ce que je comprends. J’y suis  peut être allé un peu fort, l’alcool rendant l’exagération facile et les idées stupides multiples. Mais renverser les poubelles par contre, ça me semble un peu trop simple, surtout quand je viens déjà d’y finir ma course.  

« AU FAIT, t’es pas blessé ? » Je me regarde de haut en bas, me tortillant pour m’assurer qu’à aucun endroit ma peau ne soit déchirée, je ne suis même pas sûr que je me rendrais compte avec tout l’alcool que j’ai ingéré. « J’sais pas, j’crois pas, j’sens rien en tout cas ! » Je me marre de plus belle. Je n’ai même pas remarqué qu’elle a déjà posé la question.  

C’est là que l’idée me vient, celle des voitures. Sauter de voitures en voitures, une idée complètement stupide qui me semble être la meilleure du siècle ce soir pourtant. «  CAP DE OUF ! »  Mon sourire mutin s’agrandit, heureuse que la jeune femme soit partante. Elle est ma partenaire de crimes de ce soir. Je la suis alors qu’elle grimpe sur une première voiture.

« Allez viens, monsieur qui me traite de petite joueuse ! Tu vas voir !»  Je pouffe de rire, grimpant difficilement sur la voiture pour la suivre. Elle saute sans tomber sur la deuxième voiture.  « C’est TROP D’LA BALLE CE JEU ! Tu es un génie, Pete ! » « Un génie ?! TOI JE T’AIME BIEN ! » Enfin quelqu’un qui m’apprécie à ma juste valeur. « C’est dangereux n’empêche, mais c’est trop drôle. Viens ! » Je prends de l’élan et m’élance pour la rejoindre.

WIN :  Je réussis à ne pas tomber, l’opération est un succès. « Allez on fait la course ?! »

MITIGE : L’alarme se déclenche, un voisin sort la tête de la fenêtre « EH C’EST MA VOITURE BANDE DE PETITS CONS ! »

FAIL : une voiture de police passe, le policier ouvre la fenêtre : « QU’EST-CE QUE VOUS FAITES ?! » Ils ont intérêt à courir vite.

Au moment où tu lui parles de son bolide, tu es trop sous l’influence de l’alcool pour réaliser A QUEL POINT celui-ci est foutu. Même s’il voulait le faire rouler à côté de lui tout en marchant… ça ne fonctionnerait tout simplement pas, parce que le vélo est complètement tordu, en fait. Alors, peut-être, éventuellement, que ça pourrait fonctionner, mais en étant sobre. Certainement pas dans cette situation précise. « Ouais j’crois que ça va être difficile.  Tu crois que si je le laisse là ils diront quelque chose ? » Il a raison, ça sera diffile, voire impossible, en vérité. Tu ris en entendant sa question. « Ils qui ? Les grands méchants loups ? » tu rétorques en rigolant de plus belle. Puis, du fin fond de ta conscience saoule, tu te rends comptes que tu n’as même pas répondu à sa question. « Mais ouiiii, laisse-le là… » Tu ne sais pas ce qu’il encourt en laissant son vélo trainer là, en ayant ravager des poubelles sur la voie publique. Mais ça ne compte pas vraiment pour ce soir. Demain, peut-être qu’il essaiera de venir récupérer son vélo, mais pour l’heure, il n’a pas l’air d’en avoir grand-chose à faire.

Puis tu t’inquiètes tout d’un coup du fait qu’il soit blessé. Non parce que vous en avez passé du temps à parler du vélo, mais Pete alors ? Sauf que tu lui as déjà posé cette question, et tu ne t’en souviens déjà plus. Ca promet… « J’sais pas, j’crois pas, j’sens rien en tout cas ! » Tu ris de nouveau. Il ne sent rien… certes, bon, encore une question pour laquelle on verra demain ce qu’il en est. En fait, tu n’en sauras sûrement rien, qu’est-ce qui garantit que tu seras toujours en sa compagnie demain matin ? Pas grand-chose. Mais pour l’instant vous aviez l’air décidé à passer toujours plus de temps ensemble. Passer du temps ensemble en faisant des conneries, comme sauter de voiture en voiture. Bien évidemment, dans ton état, tu es « cap », et tu commences sans tarder le petit jeu. Tu remercies Pete en lui faisant savoir qu’il est un véritable génie. « Un génie ?! TOI JE T’AIME BIEN ! » Tu souris : toi aussi, tu l’aimes bien, la preuve, tu ne l’aurais pas appelé un génie sinon. En guise de réponse, tu lui fais un clin d’œil avant de t’élancer vers la deuxième voiture, que tu atteins sans mal. Enfin, Pete finit par prendre de l’élan pour te rejoindre.

Mais au même moment, une voiture de police passe par là. Tu écarquilles les yeux, tu tentes de vérifier que c’est bien la police en fronçant les sourcils ensuite, tu titubes un peu sur le toit de la voiture sur laquelle tu te trouves et réalises que c’est VRAIMENT la police quand l’un des deux agents présents fait descendre la vitre du véhicule avant de vous gueuler dessus en vous demandant ce que vous faites. Ni une ni deux, tu regardes Pete qui s’apprêtait à te rejoindre et décides de sauter du haut de la voiture à terre, avant de lancer un regard complice à ton pote comme pour lui signaler ce que tu comptes faire. Et d’un coup, tu pars en courant comme une dératée dans le sens inverse de la voiture de police. « VOUS NE M’AUREZ PAS !! » Il y a peu de chance que la police perde son temps pour une affaire de jeunes personnes qui sautent sur des voitures mais on ne sait jamais. Tu espères que Pete a pris ta suite et cours derrière toi mais là tout de suite, tu ne t’en préoccupes plus trop… Le reverras-tu après ta course ?

« Ils qui ? Les grands méchants loups ? » « Bah oui les grands méchants loups de la ville, grands patron des vélos ! » Je ris de plus belle, comme un idiot bien trop saoul pour se soucier de la caution qui partira en fumée, des problèmes qui pourraient arriver. Non les ennuis appartiennent à demain et non à aujourd’hui.  « Mais ouiiii, laissse le là… » Je l’écoute,  j’ai décidé que ses cheveux bleus lui donnaient plus de légitimité que quiconque pour me donner des conseils ce soir. Et si Cody trouve que je devrais le laisser là, et bien c’est exactement ce que je vais faire.

Elle s’inquiète soudainement de mon état physique et de nouveau cela me semble un problème pour demain, mon taux d’alcoolémie tellement élevé que je ne sentirais rien même si j’étais blessé. En apparence je n’ai rien et c’est finalement le principal.

On se met à sauter de voiture en voiture et ce soir tout me semble beau, le moment suspendu dans le temps, alors que nos rires raisonnent dans la nuit et je la suis, cette artiste que j’ai l’impression de croiser bien trop souvent et qui me fait me sentir un peu moins seul ce soir.  

C’est après avoir fièrement atterri sur le toit de la deuxième voiture que je vois les yeux de la jeune femme s’écarquiller. Immédiatement je me tourne vers l’endroit qu’elle regarde, réalisant après de longues secondes que c’est une voiture de police qui passe. « Qu’est ce que vous faites ?! » demande l’homme qui conduit après avoir baissé la vitre.  Mon regard ivre passe de la voiture à Cody sans comprendre dans quel pétrin on s’est mis,  ce n’est que lorsqu’elle saute de la voiture pour retourner la terre ferme que je comprends que c’est le signal pour détaler. Il n’en faut pas plus pour que je m’élance derrière elle, cependant je suis vite essoufflé et elle court plus vite que moi si bien que je finis par la perdre et en me trompant de rue, Cody disparaît définitivement dans la nuit, me donnant le signal qu’il est temps cette fois de rentrer chez moi.


@Cody Oakwood