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@hannah whitemore
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« Merci. » Je regrette parfois que mon métier ne me permette pas de me lier si facilement à n’importe qui, alors qu’Hannah a l’air d’être quelqu’un de bien. Malheureusement, j’ai appris qu’avoir l’air ne suffisait pas, et que les apparences peuvent être bien trompeuses parfois, et je n’ai plus vraiment le choix que de garder certaines choses pour moi désormais. Me protéger avant tout, éviter que quoi que ce soit qui puisse ternir encore un peu plus mon nom, quitte à passer à côté de certaines opportunités ou de certaines personnes. « Vous êtes actuellement sur un tournage? » « Non, pas actuellement. » La limite entre ce que j’ai le droit de divulguer ou non est fine, mais les tournages en eux-mêmes ne sont pas un secret, heureusement. « Je viens d’en terminer un. » Je lui offre un sourire, c’est malheureusement là que mon free speech s’arrête, à la barrière de ce qui l’intéresse sûrement davantage.

« La thérapie peut prendre du temps, mais puisque je suis à l’hôpital, je m’occupe essentiellement des traitements ou j’apporte mon aide au sevrage des personnes qui arrivent aux urgences pour cause d’overdose. » « Oh, c’est différent de l’idée que j’ai du mot psychiatre. » Différent mais pas moindre, que je me sens encore obligée de préciser, car j’ai appris à ne pas froisser les inconnus. « Mais ça sonne très intense. » Elle doit être sous pression constante dans son boulot, la brune. « Ça aussi, ça doit vous parler. » « En effet. » Je souris et je hoche la tête pour camoufler le fait que ce n’est pas un sujet toujours vraiment positif, tout comme ça ne doit pas l’être pour elle non plus. Le sport est un moyen comme un autre de relâcher cette tension d’ailleurs, autant que d’éliminer les hot-dogs qui s’accumulent. « Ça serait vraiment gentil de votre part, mais je ne voudrais pas abuser. » « Il prend souvent de nouveaux clients, vous inquiétez pas. » Plutôt que d’attendre, je colle mes gestes sur mes mots et sort un papier de mon sac avant de noter le nom et le numéro du trainer, pour lui tendre. « C’est peut-être lui qui aura besoin de moi, finalement. Je vois le genre, vous en faites pas. » Son rire entraîne le mien et je ne m‘empêche pas de laisser la pression sortir une seconde, avant de me calmer pour reprendre mon sérieux. « Non vraiment, vous n’êtes pas prête. Il doit avoir fait l’armée ou un de ces programmes hardcore qu’on ne connaît même pas. » Je plaisante, mais je fais beaucoup moins la fière lorsque mes heures d’entraînement avec lui sont arrivées, et qu’il me propose toujours de nouveaux exercices inconnus. Spoiler: ils sont toujours pires que les précédents.

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Décidée à retourner la dynamique de la conversation afin de dissiper l’éventuel malaise provoqué par l’évocation de son amie Ella, Hannah l’interrogea sur un éventuel tournage qui la pousserait à rester dans les parages. Elle ignorait dans quoi jouait exactement la jeune femme – encore une fois, ce sujet aurait été largement abordé avec Lucia mais de son côté, ses connaissances en la matière frôlaient le néant – ni à quelle fréquence une actrice était supposée être en tournage ou non, mais la question méritait d’être posée. « Non, pas actuellement. Je viens d’en terminer un. » Penny était évasive à souhait et Hannah lui rendit son sourire, suffisamment alerte pour comprendre qu’elle devait être liée contractuellement et qu’elle ne pouvait donc pas s’amuser à divulguer tout et n’importe quoi, certainement pas à une parfaite inconnue. « Oh, j’essaierai de faire attention aux prochaines sorties dans ce cas. Ma sœur deviendra folle quand je lui dirai que je vous ai rencontrée. » Elle pensa à Lucia et son compte instagram, persuadée que sa cadette n’aurait pas hésité à demander un selfie à la petite brune, mais c’était loin d’être le cas d’Hannah. « Oh, c’est différent de l’idée que j’ai du mot psychiatre. Mais ça sonne très intense. » La brune hocha la tête, habituée à ce que son métier soit mal connu, le côté « psy » prenant souvent le pas sur le reste. « C’est parce que je suis médecin avant d’être psy, c’est ce qui me donne la possibilité de fournir des traitements médicamenteux. Et oui… Intense, c’est le mot. » Lança-t-elle dans un petit rire, masquant une moue sceptique alors qu’elle-même venait à avoir du mal avec sa propre conception de ce qu’elle faisait au sein de cet hôpital. « En effet. » Deux personnes différentes et pourtant, la pression qu’elles subissaient était bien réelle, bien qu’infligée sur des bases qui n’auraient pas pu être plus opposées. Hannah lui adressa un sourire compatissant avant d’accepter qu’elle lui donne le nom de son coach tout en se demandant si elle ferait réellement le pas de l’appeler pour prendre rendez-vous. « Il prend souvent de nouveaux clients, vous inquiétez pas. » Et joignant le geste à la parole, l’actrice s’empara d’un stylo et d’un bout de papier afin de lui donner les coordonnées que la brune accepta avant de les ranger à son tour dans son sac. « Je pense quand même pas avoir le profil habituel, mais je dirai que je viens de votre part. Si ça va pour vous ? » Elle ne voulait pas prendre ses aises trop rapidement, mais ce milieu lui était inconnu et probablement que le fait de connaître Penny l’aiderait à se sentir moins mal à l’aise dès le départ. « Non vraiment, vous n’êtes pas prête. Il doit avoir fait l’armée ou un de ces programmes hardcore qu’on ne connaît même pas. » La brunette éclata de rire avant de secouer la tête, avalant la dernière bouchée de son hot-dog avant de lui répondre, une lueur amusée dans le regard. « J’étais cheerleader au lycée, et la capitaine de l’équipe était une vraie furie. Après ça, je pense que je suis parée à toute éventualité. » Sauf qu’elle n’était plus dans la même forme olympique, à n’en pas douter.

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La brune semble avoir assez d’esprit pour comprendre que certaines discussions ne se forcent pas, comme c’est le cas des tournages auxquels je suis liée par des contrats qui auraient ma mort si je décidais de les briser. Ce n’est ni une bonne idée ni le meilleur moment pour prendre des libertés, et je lui souris pour signifier que j’apprécie qu’elle ne me force pas la main. « Oh, j’essaierai de faire attention aux prochaines sorties dans ce cas. Ma sœur deviendra folle quand je lui dirai que je vous ai rencontrée. » Hannah ne semblait pas m’avoir reconnue, mais avait-elle menti? Pour sembler si certaine que sa soeur réagira de cette manière à l’évocation de mon nom et de notre rencontre. « Je peux vous faire un autographe pour elle, mais si elle ne me connais pas ça risque de tomber court. »

« C’est parce que je suis médecin avant d’être psy, c’est ce qui me donne la possibilité de fournir des traitements médicamenteux. Et oui… Intense, c’est le mot. » Elle est là, cette distinction entre le médecin et le psy qu’elle a sûrement simplifiée pour moi comme pour beaucoup d’autres gens qui ne savent sûrement pas vraiment faire la différence entre une psychologue et une psychiatre. « Je comprends mieux maintenant. » Pour beaucoup d’autres métiers, la politesse serait de prétendre espérer recroiser cette personne, mais dans ce cadre médical-là, je ne pense pas que ce soit une idée à garder. Lui donner le numéro de mon trainer a beaucoup moins d’importance par contre, même si elle semble gênée mais finit par accepter le morceau de papier que je lui tends. « Je pense quand même pas avoir le profil habituel, mais je dirai que je viens de votre part. Si ça va pour vous? » « Il n’y a pas de profil habituel. » Je lui souris, car c’est la simple vérité. « S’il vous demande, vous pouvez donner mon nom, mais il risque de vous faire souffrir encore plus. » Cette fois-ci, peut-être que j’exagère juste un peu. « J’étais cheerleader au lycée, et la capitaine de l’équipe était une vraie furie. Après ça, je pense que je suis parée à toute éventualité. » « Une furie, à ce point? » Au point de mériter un retour de karma?

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La brune décida de ne pas insister et ce même si l’envie d’en apprendre davantage sur le métier d’actrice le titillait – comme à chaque fois qu’elle faisait face à un sujet qui lui était complètement inconnu. Après tout, rencontrer une célébrité n’arrivait pas tous les jours, tout comme la possibilité de discuter avec elle sans qu’elle ne se détourne pour retourner à sa vie, raison pour laquelle Hannah aurait eu envie de lui poser à peu près toutes les questions qui lui passaient par la tête. Malheureusement, la posture de Penny indiquait que le malaise était loin de s’être dissipé et la jeune femme fit en sorte de respecter son envie. « Je peux vous faire un autographe pour elle, mais si elle ne me connais pas ça risque de tomber court. » Le médecin haussa un sourcil, étonnée de la voir proposer avec autant de spontanéité. « Ça serait vraiment très gentil pour elle. » Voilà une attention qui ne manquerait pas de la faire bondir dans tous les sens, du moins l’espérait-elle. « Ma sœur connaît absolument toutes les personnalités en vue, et si je dois avouer que je ne vous remets pas, il n’y avait qu’à voir la réaction de la foule quand ils vous ont reconnue… » Argua-t-elle en souriant, persuadée que Penny se montrait bien plus modeste que sa véritable réputation dans le domaine. « Mais vraiment, je veux pas vous embêter. » Elle était venue profiter de la fête foraine, pas faire un tour de signatures d’autographes. « Je comprends mieux maintenant. » Hannah hocha la tête, ravie d’avoir pu l’éclairer sur le sujet, même si elle avait banalisé au maximum pour être sûre de ne pas la perdre. « Il n’y a pas de profil habituel. S’il vous demande, vous pouvez donner mon nom, mais il risque de vous faire souffrir encore plus. » « A ce point là ? » Lança-t-elle dans un petit rire, avant de lui faire part de son expérience en tant que cheerleader lorsqu’elle n’était qu’une adolescente. « Une furie, à ce point? » Et encore, le mot était faible. « Elle était obsédée par la compétition et les entraînements ressemblaient davantage à un booty camp qu’à une session normale. » Ces souvenirs restaient cependant positifs, comme l’indiquait le sourire empreint de nostalgie de la brunette.

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Signer des autographes fait partie du métier, et je ne refuse jamais le job face à des fans qui se montrent bienveillants, car après tout, les films et les séries ne sont rien sans ceux qui les regardent et mes agents me le rappellent souvent. Pourtant, la brune ne semble pas vraiment être une fan, mais elle n’est au moins pas très insistante et je ne peux donc que proposer pour sa sœur, si elle ça peut lui faire plaisir. « Ça serait vraiment très gentil pour elle. » Je souris devant autant de politesse, alors que je repense à tous les fans qui pensent que je suis à leur disposition et une simple machine à autographes, qui ne mérite ni bonjour ni merci. « Ma sœur connait absolument toutes les personnalités en vue, et si je dois avouer que je ne vous remets pas, il n’y avait qu’à voir la réaction de la foule quand ils vous ont reconnue… » Ses mots me font rire et je tente quand même de diminuer l’importance qu’elle croit me donner, qui a bien diminuée cette année. Ou plutôt, qui a augmenté, mais pour les mauvaises raisons. « Les gens ont souvent cette réaction de surprise et ils oublient que ce n’est pas très poli de fixer comme ça. » « Mais vraiment, je veux pas vous embêter. » « Je propose, no trouble. » Une seconde de plus et je sors un nouveau papier de mon sac avec le stylo, puis je relève les yeux vers elle. « Quel message lui ferait plaisir? » La situation est idéale, j’ai le temps d’écrire, autant qu’elle en profite pour tout donner.

« A ce point là? » J’exagère peut-être un peu et je hausse les épaules avant de froncer les lèvres, mon signe préféré pour ne pas dire oui, mais avouer quand même. « Peut-être que c’est un traitement spécial pour moi, parce que je râle beaucoup. » Peut-être et même sûrement d’ailleurs. « Elle était obsédée par la compétition et les entraînements ressemblaient davantage à un booty camp qu’à une session normale. » « Et tout le monde voulait prendre sa place comme dans les films? » Ces films dans lesquels je n’ai jamais joué une cheerleader dépassée par le comportement de sa capitaine, même si les scènes auraient été fun à shooter.

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Hannah n’avait jamais rencontré de célébrités avant ça et si son idée première aurait été de croire qu’elles été indifférentes ou irritées par toute l’attention qu’on leur portait, Penny ne semblait pas faire partie de cette catégorie. On entendait souvent parler de ces stars qui faisaient tout un tas de caprices et se montraient absolument horribles avec les personnes qui les entouraient, ou même avec les fans, mais la brune fût rassurée de constater que ça n’était pas son cas. A moins qu’elle ne cache bien son jeu, mais rien ne l’obligeait à se montrer affable à son égard, pas à ce point. Et si elle avouait volontiers ne pas avoir la moindre idée des films dans lesquels l’actrice jouait, Hannah était persuadée que ça n’aurait pas été le cas de Lucia si elle s’était retrouvée à sa place. Elle la voyait déjà avec ses grands yeux ronds, lorsqu’elle lui raconterait et qu’elle l’observerait avec un éclat d’horreur dans le regard ; « Tu l’as pas reconnue ? Mais Hannah, elle joue dans cette série là, celle que je regarde tout le temps. » Cette pensée tira un sourire au médecin alors qu’elle expliquait ses raisons à la brune pour désirer cet autographe pour sa cadette. « Les gens ont souvent cette réaction de surprise et ils oublient que ce n’est pas très poli de fixer comme ça. » Le médecin plissa les lèvres avant de hocher brièvement la tête, ayant été elle-même mal à l’aise de toute cette attention – avant de comprendre qu’elle n’était pas en cause. « Vraiment, ça doit être fatiguant d’être sans cesse observé de cette façon. » Mais le jeu devait en valoir la chandelle, sans quoi personne ne s’y mouillerait depuis le temps. « Je propose, no trouble. Quel message lui ferait plaisir? » Un message personnalisé, rien que ça. Hannah réfléchit un instant, avant de laisser un sourire dévoiler ses dents blanches. « A Lucia, avec qui j’aurais eu grand plaisir à discuter. Crois en toi et en tes rêves, tu verras que tout est possible quand on s’en donne les moyens. » Voilà qui ne manquerait pas d’insuffler un vent d’assurance à sa sœur, du moins l’espérait-elle. « C’est trop, c’est ça ? » Grimaça-t-elle avant d’éclater de rire. « Peut-être que c’est un traitement spécial pour moi, parce que je râle beaucoup. » « Dans ce cas, je risque de subir le même traitement de faveur. » Lança-t-elle en fronçant le nez, sachant pertinemment que son caractère n’était pas des plus simples quand elle était en situation inconfortable. « Et tout le monde voulait prendre sa place comme dans les films? » « Pour mettre fin à la dictature peut-être, mais sinon le groupe était assez sympa. Loin des mean girls qu’on peut croiser dans les films. » Ajouta-t-elle dans un sourire, ravie d’avoir évité ce genre de pestes durant ses années lycée.

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« Vraiment, ça doit être fatiguant d’être sans cesse observé de cette façon. » C’est fatiguant, stressant, déprimant, mais parfois aussi une dose de sourire et de compliment qui fait du bien, si seulement les personnes que je croise ont décidé d’être dans un bon jour et de se montrer respectueuses. Ce n’est jamais tout noir ou blanc, heureusement, et la passion reste un élément central qui me pousse encore à faire ce métier après autant d’années et malgré toutes les difficultés. « C’est une part du job. Comme pour tout, il y a des moins bons côtés. » Je hausse les épaules avec un sourire, parce que même je ne savais pas à 18 ans ce qui allait m’attendre à la sortie des plateaux de tournage, après toutes ces années j’ai appris les pièges du métier et les rewards, et je continue en connaissance de cause. Cette année a été la plus dure de toutes mais pourtant je n’ai jamais voulu abandonner à cause des critiques, et c’est la passion du job qui me permet de continuer et d’espérer que ma carrière va repartir après la diffusion de la nouvelle série Netflix.

J’attrape mon stylo et j’attends avec un sourire les mots à écrire sur le bout de papier qui ne vaut rien en lui-même, mais qui j’espère fera plaisir à cette soeur que je ne connais pas. « A Lucia, avec qui j’aurais eu grand plaisir à discuter. Crois en toi et en tes rêves, tu verras que tout est possible quand on s’en donne les moyens. » Le stylo glisse et les mots s’étalent alors que je m’applique en me pinçant les lèvres. « C’est trop, c’est ça? » « Non, vraiment pas! » Je lui tends le mot avec un sourire avant de refermer mon sac. « C’est le genre de mot que j’aimerais recevoir. » Même aujourd’hui encore, c’est le genre de pep talk dont j’aurais parfois besoin. Surtout devant mon trainer, qui reçoit plus de plaintes de ma part que de vrais coups de poings pendant nos sessions boxing. « Dans ce cas, je risque de subir le même traitement de faveur. » On ne se connait pas, mais on se comprend pourtant si ce point-là, et je rigole en voyant son nez froncé. « Pour mettre fin à la dictature peut-être, mais sinon le groupe était assez sympa. Loin des mean girls qu’on peut croiser dans les films. » « Dictature et sympa dans la même phrase, c’est original. » Original, mais pas vraiment sympa du coup.

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« C’est une part du job. Comme pour tout, il y a des moins bons côtés. » Penny haussa les épaules avec fatalité et la brune l’observa avec un petit sourire compréhensif, persuadée qu’elle minimisait la situation. Après tout, le métier d’actrice n’était-il pas supposé faire rêver ? Si toutes les personnalités célèbres se mettaient à noircir le tableau, certaines personnes risqueraient d’y songer à deux fois avant de sacrifier leur anonymat. Hannah réfléchi aux côtés négatifs de son propre travail et une liste longue comme son bras s’afficha dans son esprit, ce qui n’était pas forcément bon signe. « J’imagine, heureusement que le positif est là pour contrebalancer le reste. » Et du positif, il devait y en avoir. L’actrice lui demanda quel message ferait plaisir à Lucia et la brunette se senti soudainement l’âme d’une poète, comme l’indiquaient les quelques mots qu’elle lâcha avec une spontanéité inattendue – avant d’éclater de rire en réalisant qu’elle s’était sans doute laissée emporter.« Non, vraiment pas! C’est le genre de mot que j’aimerais recevoir. » Le médecin esquissa un sourire, pas vraiment certaine de sa sincérité à cet instant précis. Mais elle tendit la main pour attraper l’autographe personnalisé et le rangea soigneusement dans son sac à main, déjà impatiente de le donner à Lucia et de lui expliquer comment elle avait rencontré Penny Stringer devant un stand de barbe à papa. « Dictature et sympa dans la même phrase, c’est original. » Hannah hocha la tête en jetant sa serviette en papier dans la poubelle à coté d’elle, sans se départir de son sourire. « Elle était originale. » Un qualificatif comme un autre pour parler de cette fille qui avait sans douté marqué les esprits de toute la promotion de son année. « Vous êtes d’attaque pour la barbe à papa ? » Parce que de son côté, elle n’avait pas oublié qu’elle lui en devait une, et il était hors de question qu’elle revienne sur sa parole. Et puis l’appel du sucre était toujours aussi présent, en dépit des deux hot-dogs qu’elle venait d’avaler.

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« J’imagine, heureusement que le positif est là pour contrebalancer le reste. » Je hoche doucement la tête. Il est beau le positif, quand il est là. Et il est de retour depuis quelque temps et ça me fait vraiment du bien. Des rencontres comme aujourd’hui, qui commence un peu abruptement mais qui au final font du bien, j’en prendrais bien plus souvent, sans le coup de chaleur évidemment. J’ai été chanceuse de tomber sur Hannah au final, elle savait exactement quoi faire et comment le faire. Je me sens beaucoup mieux maintenant que j’ai avalé quelque chose et que j’ai ralenti un peu la cadence. Et puis je lui fais son message pour sa sœur et je m’y applique. Je ne peux m’empêcher de me dire qu’elle est chanceuse, cette Lucia, d’avoir une sœur aussi attentionnée qu’Hannah. J’espère vraiment que le mot lui fera plaisir. « Elle était originale. » Et du peu qu’elle m’en a dit Hannah, je peux facilement le croire. Si je me sais perfectionniste dans mon travail, je sais tracée une limite pour ne pas que cela devienne obsessif comme ça semblait l’avoir été pour cette fille. Je ne dis rien de plus, me contente d’offrir un sourire à la brune, ma sauveuse de la journée. « Vous êtes d’attaque pour la barbe à papa? » « Toujours partante pour un peu plus de sucré! » Je voudrais lui dire qu’elle peut me tutoyer, mais je me contente de faire signe que oui de la tête alors que nos pas se dirigent silencieusement jusqu’au prochain stand de barbe à papa. « Hannah? » Je dis son nom seulement et elle se tourne vers moi. Je lui offre mon sourire le plus sincère. « Merci. » Pour l’aide, pour la discussion, pour m’avoir aidé à ralentir un peu, le temps d’un hot-dog et d’une barbe à papa. Je ne sais pas combien de temps on reste encore là, à parler de mon trainer, de ses études et des effets du sucre sur nos organismes, mais tout ce que je sais, c’est que ça m’a fait vraiment du bien, tout ça.

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