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 (miason) parce que tout ce dont j'ai besoin est sur tes lèvres, elles sont mon ennemi, elles sont mon remède…

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Message(#)(miason) parce que tout ce dont j'ai besoin est sur tes lèvres, elles sont mon ennemi, elles sont mon remède… EmptyVen 29 Jan - 7:58

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 « parce que tout ce dont j'ai besoin est sur tes lèvres, elles sont mon ennemi, elles sont mon remède… »  (miason) parce que tout ce dont j'ai besoin est sur tes lèvres, elles sont mon ennemi, elles sont mon remède… 873483867  mia mckullan & mason bradford


La mort de Tommy lui laisse un trou béant, bien plus qu’il ne l’acceptera, bien plus qu’il ne voudra l’admettre aux autres. Il était là, pour lui dire au revoir, à cet enterrement. Il était là, au loin, avec cette distance dont lui seul fait preuve. Il était là, parce qu’il n’avait pas eu le choix. Parce qu’il l’aurait regretté mais, il n’avait pas voulu rester plus longtemps. Avec cette famille, avec ses gens qu’il a côtoyés autrefois. Qui ont connu Mason et Tommy, main dans la main comme deux frères, regardant dans la même direction. Il est froid ce cœur. Il est sans vie ce cœur. Il ne maintient que sur un fil, se foutant bien des conséquences, à présent. Plus rien n’a totalement d’importance, pas même cette sœur qu’il doit pourtant protéger. Qui a été toujours à ses côtés, parce qu’aujourd’hui, il se sent trahis, il a perdu la moitié de lui-même. Cette part de lumière, il ne reste plus que le mauvais côté, qu’une ombre à ce tableau. Plus rien n’est à sauver à présent. Juste à détruire. Juste à anéantir. Plus rien ne sera comme avant, comme quand ils n’étaient qu’une famille soudée. Mais cette nuit-là sera la conséquence d’une vie détruite, d’une famille à l’abandon. Il arpente la rue, sans but certain. Sans savoir si il parviendra réellement à son but initial. Il ne sait même pas ce qu’il fout là, pourquoi trouve-t’il le courage de venir jusqu’ici ? C’est ici même que la course s’est déroulée, dans cette rue. C’est ici qu’il a rejoint Dylane quand elle a appelé tout le monde, quand il a compris qu’elle aurait pu réagir, mais qu’elle n’en a rien fait. Quand il n’a pas cherché à savoir ce qui s’est réellement passé. Une batte à la main, une bouteille de l’autre, il avance dans la pénombre de la nuit. Il fixe les alentours, il n’avance probablement pas droit, le regard perdu. Le cœur qui souffre. Une envie d’en finir, de ne plus rien ressentir. Il est vide de tout, Mason. Plus qu’il ne voudra l’accepter. Des jours sans donner signe de vie à personne, à sa sœur, à son frère. A son père. Des jours à lutter, en vain, mais ce soir, est le soir de trop. Quand ses yeux se posent sur ses maudites bagnoles, qu’il déteste, qu’il supporte plus. Quand ses bagnoles sont de trop, le provoquant d’une manière désinvolte. Peu importe qu’il alerte les voisins, que quelqu’un intervienne. Peu importe qu’il détruise sa vie. Peu importe que le grand basketteur ne soit plus que minable. Il s’approche d’une voiture rouge flamboyante, une bagnole sûrement qui a coûté cher, très cher. Trop cher. La bouteille qui glisse le long de sa main pour atterrir sur le goudron de la rue. Et il frappe Mason. Il frappe si fort que les bouts de verres du pare-brise se fend en plusieurs morceaux. Retentissant dans la rue sombre. Le vacarme de la sirène de la voiture, une énième connerie de plus, une vie qui ne lui appartiendrait désormais plus, il y a pourtant cette silhouette qui n’est pas loin de lui. Ce parfum, son parfum. Il n’a pas besoin de se tourner pour constater qui elle est. Alors qu’elle cesse d’avancer un instant, comme si elle cherchait à comprendre elle-même. « Qu’est-ce que tu fais là, Mia ? » Qu’il demande, sans même retourner son visage vers elle, il fait face à cette voiture. Car il est capable que de ça, Mason. Rien d’autre. Détruire. Pour se reconstruire un monde meilleur, et au lieu de partir, de fuir, il reste là. Impuissant, immobile, le cœur piétiné. A observer ce qui va se passer maintenant. A se croire invincible. Car c’est pas lui dans cette tombe. « Reste pas là… » Sa voix qui est si basse, comme une volonté de la savoir loin de lui, il détruit tout autour de lui. Il finira aussi par la détruire. Mais il n’a aucune volonté. La batte qui glisse le long de son corps, de sa main et qui tombe dans un bruit sourd sur la route. Cette même route qu’il a entreprit avec cette volonté d’en finir, plus rien ne sera comme avant, et il l’a bien vite comprit.


@mia mckullan (miason) parce que tout ce dont j'ai besoin est sur tes lèvres, elles sont mon ennemi, elles sont mon remède… 1723716604
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Message(#)(miason) parce que tout ce dont j'ai besoin est sur tes lèvres, elles sont mon ennemi, elles sont mon remède… EmptySam 30 Jan - 16:36

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* * *

La journée touche presque à sa fin, je suis assise devant mon écran d’ordinateur, un stylo à la main. Celui-ci danse d’un doigt à l’autre de ma main alors que mes pensées sont ailleurs. Mon regard dans le vide, fixant la photocopieuse au loin. La concentration est difficile à trouver ces derniers jours. Une tragédie… La perte d’un proche n’est jamais évidente à vivre. Je le connaissais, car il était le frère de ma sœur de cœur, Dylane. Que je l’ai côtoyé un nombre incalculable de fois, que je plaisantais souvent avec lui, échangeant des sourires et des fous rires. Les Bradford étaient comme une famille pour moi, je connaissais aussi bien Tommy, que Nick ou Mason. Alors lorsque j’ai appris la nouvelle, cette terrible nouvelle, j’ai couru les rejoindre. Tommy a eu un accident, une course de voitures qui a mal fini… Il a été tué dans l’impact. Une tragédie. Dylane a assisté impuissante à la scène et je ne peux imaginer le traumatisme. Elle est effondrée, je me sens impuissante, incapable de l’aider pour remonter la pente. C’est bien trop tôt. Ça me détruit de la voir ainsi, et Mason n’arrange rien en la blâmant. La jugeant responsable de ce qui s’est passé, jugeant qu’elle aurait pu faire quelque chose. Que Tommy serait toujours en vie si elle avait agi. Des mots durs, bien trop difficile pour elle, un comportement que je ne comprends pas de la part du jeune homme. Le deuil, sa manière à lui de le vivre peut-être, exprimant sa colère à tort contre sa sœur. Celle qu’il semblait protéger envers et contre tous. La donne à changer avec ce drame. Une vie brisée, une famille aussi… Alors, ce soir, lorsque mon regard fixe le vide, que ce stylo finit par tomber de mes doigts mais que je ne réagis pas, mes pensées sont occupées par Tommy. Mes yeux s’humidifient alors que je repense à l’enterrement auquel j’ai assisté, revoyant la famille Bradford meurtri par cette disparition tragique… « Mia ? ». Je suis extirpée de mes pensées lorsqu’un collègue me demande un conseil pour un article. Après ça, je décide de rassembler mes affaires et de quitter le bureau.

***

Ce soir, j’ai un anniversaire de prévu dans un bar de la ville mais je n’ai pas le goût à la fête. J’appelle Dylane, comme tous les soirs depuis l’accident. Elle me dit alors que, depuis quelques jours, ils n’ont plus de nouvelles de Mason. Elle semble inquiète, même si elle ne l’exprimera pas. Après avoir raccroché, je décide de sortir de mon appartement pour arpenter les rues de Brisbane, envoyant un message à la personne qui fête son anniversaire pour m’excuser de mon absence. J’essaye de joindre ensuite Mason mais sans succès. Alors, je ne sais pour quelle raison, je me dirige vers le lieu de l’accident. Comme si quelque chose me disait qu’il s’y trouverait. Et lorsque j’arrive au détour de cette rue, garant ma voiture non loin de là, je le vois. Je sors doucement de ma voiture et observe cette silhouette dans la pénombre. Je m’approche prudemment et marque un arrêt soudain lorsqu’il se met à taper de toutes ses forces sur cette voiture de sport rouge. La batte à la main, plus rien ne semble l’arrêter, même pas l’alarme qui brise le silence lourd de ce lieu. Des débris de verre, des coups. Puis plus rien. J’aurai pu le stopper dans son massacre mais j’ai préféré m’abstenir. Alors, à nouveau, j’avance en sa direction, quand il semble avoir évacuer sa colère contre cette voiture qui est désormais brisée. Brisée comme lui l’est tout autant, de l’intérieur. « Qu’est-ce que tu fais là, Mia ? ». Il ne me regarde pas, pourtant, même si je comprends qu’il ne souhaite pas que je reste là, à ses côtés, cela ne me fera pas partir… au contraire « Ta famille s’inquiète … » pour toi je pourrais ajouter mais il le sait bien. Il sait bien qu’il est entrain de creuser un fossé entre lui et le reste des Bradford. Un fossé qu’il semble volontairement laisser s’approfondir, comme s’il jugeait que c’était la meilleure des solutions « Reste pas là… ». C’est dit dans un murmure, et je décide de faire l’opposé de ce qu’il me demande. De sa main glisse cette batte, cette arme qui lui a permis d’extérioriser une partie de sa colère, de sa haine. Elle s’écroule avec fracas contre le sol de cette rue sombre. Et j’ai l’impression que dans quelques secondes, cela pourrait être lui. Alors je m’approche, venant poser ma main sur son épaule doucement « Je ne partirai pas Mason » je murmure alors à mon tour. Parce que je ne le laisserai pas se détruire, que je n’ai pas envie qu’il emprunte ce chemin. « Viens, on part d’ici » je fais alors que ma main vient se glisser dans la sienne pour l’inciter à me suivre.

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Message(#)(miason) parce que tout ce dont j'ai besoin est sur tes lèvres, elles sont mon ennemi, elles sont mon remède… EmptyJeu 4 Fév - 17:56

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 « parce que tout ce dont j'ai besoin est sur tes lèvres, elles sont mon ennemi, elles sont mon remède… »  (miason) parce que tout ce dont j'ai besoin est sur tes lèvres, elles sont mon ennemi, elles sont mon remède… 873483867  mia mckullan & mason bradford


Mason Bradford n’aura jamais été aussi mal que ce jour-là, rejetant la faute sur les autres, alors qu’il est le seul à pouvoir se sortir de ce pétrin. Il pourrait être tellement différent. Il pourrait tellement agir bien mieux qu’actuellement, mais il faut croire qu’il n’y parvient pas ce gamin. Qu’il a besoin de rejeter la faute sur n’importe qui, qui croise sa route. Sur n’importe quoi tant que ça a une quelconque valeur pour lui. Tant qu’il y trouve son compte. Et puis il y a cette famille qui a tenté de le relever, de l’aider. De lui faire prendre conscience que même sans Tommy, ils restent une famille à part entière. Que lorsqu’il y a un problème, il suffit de regarder droit devant soit, de faire confiance. Mais sa méchanceté a été si nocive qu’ils ont lâchés prise. Surtout Dylane et Nick. Parce que leur père tente en vain de les réunir, et Mason ne répond plus aux divers appels. Il fait le mort, le sombre abruti qui hurle n’avoir besoin de personne, comme si c’était vrai. Comme si ça pouvait l’être un jour. La réalité c’est qu’au plus profond de lui, il souffre. Il a mal, mais il sera tellement buté que jamais il n’acceptera la sentence. Jamais il n’acceptera qu’on lui tende la main. Il a encore besoin de venir dans cet endroit, dans cette ruelle. Comme si il n’avait pas aussi mal, comme si il pouvait encore supporter une douleur plus importante, il se retrouve plongé le cœur en miette, dans ce qui a été les derniers instants de Tommy. Parce que ce détruire c’est aussi avoir l’impression d’être vivant, de pouvoir avoir cette chance. Parce que ce détruire c’est aussi, renaître d’une certaine façon. Laisser les choses s’emparer de soi-même. Ne faire qu’un avec la douleur, rejeter la lumière, le soleil, parce que ce n’est pas ça qui le fera avancer, qui lui redonnera goût à la vie. Mais cette main est là, son parfum qui l’enivre, cette présence qu’il reconnaîtrait entre mille. La meilleure amie de sa sœur, celle qu’il rejette. Peut-être est-elle envoyé par cette dernière pour lui faire retrouver la raison – ce serait guère étonnant. Mais Mia est quelqu’un d’important pour le basketteur, cette même personne avec qui il va surfer, qu’il regarde de loin, qu’il apprend à découvrir. Avec qui il partage certains goûts pour le risque, pour le sport. Elle est certainement après sa sœur, celle qui pourrait lui redonner la raison, l’envie de vivre, de se battre. Pour Tommy. Celle qui par une pensée, une caresse, un mot pourrait refaire vivre ce cœur mort, en miette. Ce serait absolument fou qu’elle y parvienne, alors qu’il a toujours rejeté cette image, et l’envie de s’en sortir. Mais elle est là, juste derrière lui, elle respire le même air, et surtout, partage sa tristesse. Et si il ne s’en rend pas compte, ça lui fait chaud au cœur, il aime la savoir près de lui. Il s’en rend compte alors que la colère s’est dissipée dans ce dernier coup qui l’a achevé. Quand la batte touche le sol. « Ta famille s’inquiète … » Il l’entend, et il comprend parfaitement ce qu’elle lui dit. Il comprend qu’elle a parlé à Dylane, à Nick. « Je n’ai plus de famille Mia… » C’est douloureux, mais elle est là, cette vérité, sa voix n’a rien d’offensif. Il n’comprend même pas comment ils en sont arrivés là. Mais il a l’impression que rien ne sera comme avant, désormais. Qu’il y aura toujours cette obscurité entre eux, désormais. « Je ne partirai pas Mason… » Et ça parvient jusqu’à ses oreilles, alors qu’il ressent cette main qui effleure son épaule. Il ne se retourne pas vers elle, il ne se retourne parce qu’il serait capable de craquer, et pourtant quand elle glisse sa main dans la sienne, il se laisse faire. Apeuré comme cet enfant qu’il fût jadis, il obtempère sans rébellion, sans même savoir où elle pourrait l’emmener. Très certainement loin d’ici. « Viens, on part d’ici… » Parce que partir est sans doute mieux qu’affronter, c’est en tout cas ce qu’il a toujours su faire. Mais peut-être que cette souffrance est bien trop présente encore, et qu’il doit prendre plus de temps. Il marche, sans même réaliser son état, sans même savoir jusqu’où il serait capable d’aller. Comme un pion sur un échiquier, comme un zombie sans âme, il avance, donnant cette confiance à Mia. « Pour aller où ? » Il finit quand même par demander, parce qu’il ne retournera jamais chez lui, chez ses parents. Jamais chez son frère et sa sœur. « Je ne veux plus les revoir, Mia, plus jamais… » Il lâche, à voix basse, perdu, cette bombe qui ne désamorce pas..
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Message(#)(miason) parce que tout ce dont j'ai besoin est sur tes lèvres, elles sont mon ennemi, elles sont mon remède… EmptyDim 7 Fév - 18:36

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* * *

Je l’observe au loin durant quelques secondes, dans la pénombre de cette ruelle. Dénuée de bruit, dénuée de vie… Cette même ruelle où son frère a perdu la sienne quelques jours plus tôt. Il semble au bord d’un gouffre duquel il va être difficile de l’en sortir. Parce qu’il est détruit par cette disparition soudaine, cette disparition injuste. Celle de son frère, celui qui était tout pour lui. Il est brisé comme cette voiture sur laquelle il est entrain de passer toute cette colère, cette haine qu’il peut ressentir au plus profond de son être. De le voir ainsi me déchire le cœur… Parce que le Mason que j’ai appris à connaitre peu à peu tend à disparaitre, à se transformer à un Mason dont la noirceur de cette disparition semble prendre le dessus. Lui avec qui j’aimais plaisanter, lui avec qui j’aimais aller faire des sessions de surf où nous passions notre temps à rire et à nous taquiner… Il semble avoir disparu en même temps que Tommy. Le jeune homme passionné et surtout proche de sa famille malgré tout, protecteur à souhait avec sa petite sœur, Dylane. Qu’il accuse désormais de tous les maux, la jugeant responsable de la mort de leur frère. Injustement, elle qui a assisté impuissante à toute la scène et qui a tenté de dissuader Tommy de faire cette course. Elle ne pouvait strictement rien y faire et pourtant, aux yeux de Mason, c’est tout le contraire. Elle aurait dû agir, faire quelque chose… Les voir se déchirer est un crève-cœur… Alors doucement, d’un pas prudent, je m’avance vers lui. Parce que je ne veux pas le laisser seul, parce que je ne veux pas le laisser emprunter ce chemin qu’est celui de la destruction. Je n’ai pas besoin de lui adresser un mot, il n’a pas besoin de se retourner pour savoir que je suis celle qui se trouve derrière lui. Que je suis celle qui fera tout pour lui venir en aide, quoi qu’il en coûte. Parce qu’il est important, parce que je tiens à lui… Alors, à ce pourquoi à propos de ma présence qu’il m’adresse, je réponds que sa famille s’inquiète pour lui « Je n’ai plus de famille Mia… ». Cette affirmation qui semble catégorique me donne des frissons. « Ne dis pas ça… » je lâche dans un murmure alors que je m’approche un peu plus de lui. Parce qu’il est hors de question que je le laisse, même s’il me demande de partir. Ma main vient se poser délicatement sur son épaule, pour lui signifier ma présence et peut-être aussi pour qu’il daigne enfin me faire face. Parce que je ne peux imaginer la douleur qui peut se lire sur son visage, celle qu’il essaye de dissimuler avec cette batte qu’il a désormais lâché au sol et cette bouteille d’alcool de l’autre. Il ne daigne pas le faire pourtant et c’est ma main qui vient peu à peu trouver la sienne. La sirène de la voiture s’est arrêtée mais rien ne dit que quelqu’un n’est pas déjà en chemin pour voir ce qu’il se passe. Et être ici ce soir ne l’aidera pas à avancer, à aller mieux. Alors je lui propose qu’on quitte les lieux. Je ne lui en laisse pas le choix à vrai dire, commençant à le tirer doucement, l’inciter à me suivre, en direction de ma voiture. Je marche lentement, avec l’impression de tirer un corps presque inanimé. Mon regard tente de trouver le sien alors qu’il est à mes côtés. « Pour aller où ? ». J’entends son appel, sa détresse dans sa voix, celle d’un jeune homme qui ne sait plus où aller, qui est désorienté… Qui n’a plus d’espoir aussi… « Je ne veux plus les revoir, Mia, plus jamais… ». Et ses mots font mal à entendre, sont déchirants. Je me stoppe alors net alors que nous sommes à hauteur de ma voiture. Je viens alors me positionner devant lui pour lui faire face, et surtout l’obliger à me regarder. Ma main vient délicatement rehausser son regard qui fixe le bitume, pour trouver le mien « C’est la colère qui te fait parler Mason. Tu ne le penses pas. Tu ne peux pas les rayer définitivement de ta vie. Vous avez besoin d’être soudés… Ils ont besoin de toi, comme toi tu as besoin d’eux ». J’attrape cette bouteille qui est dans ses mains « On peut aller où tu voudras. Mais je ne te laisserai pas seul ce soir, et je ne te laisserai pas ici surtout. Et si tu veux noyer ton chagrin dans l’alcool ce soir, alors qu’il en soit ici ». J’apporte alors la bouteille à mes lèvres, en buvant une gorgée « Mais on le fera ensemble… Je ne te laisserai pas, Mason ». Ma phrase se termine dans un murmure alors que mon regard retrouve le sien, que je me laisse happer par ses yeux d’un bleu perçant. J’attrape à nouveau sa main pour le mener du côté passager afin qu’il prenne place dans la voiture.

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Message(#)(miason) parce que tout ce dont j'ai besoin est sur tes lèvres, elles sont mon ennemi, elles sont mon remède… EmptyMar 9 Fév - 17:32

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Il a tout essayé, il a tout fait pour se remémorer la scène, pour se souvenir de ses moments avec son frère – et ça l’a bousillé à sa façon. Il aurait voulu paraître plus fort, être présent pour sa famille – ceux qui restent, vacillant eux aussi sous cette pression. Mais il n’y parvient pas, Mason. Il ne parvient plus à être fort, à lever la tête. A les soulever quand lui, sombre. Quand son monde s’effondre autour de lui. Quand plus rien n’a d’importance désormais, et qu’il a perdu toute motivation de s’en sortir. Quand il aurait voulu être auprès d’elle, auprès de lui, mais qu’on l’en a empêché. Quand il rejette la faute sur Dylane comme si elle n’était que la seule coupable, alors qu’il ignore lui-même cette vérité. Cette vérité qui l’achèverait, il préfère se contenter de ses seuls éléments, de la détester ça le bousille moins. Mais ce soir, son cœur est vide, est triste. Ses sens ne sont que partis ailleurs, et il se confronte à cette obscurité, à cet assombrissement de son ciel, comme si les ténèbres venaient de l’emporter. Tout entier, et sans qu’il se défende, qu’il se batte contre lui. Y trouvant là, une paix intérieure, une accalmie, un repos mérité. Comme si il avait tout cédé, tout lâcher. Comme si plus rien ne pourrait le soulever à présent. Et elle est là, Mia. Dans ce ciel qui voudrait s’éclaircir, elle est là devant lui. Plus belle que jamais, elle fait rompre tous ses fardeaux, tout ce qui l’empêche d’avancer. De reculer. Elle tente de l’apaiser, à sa façon, comme elle a toujours su faire. Et au-delà de sa sœur, elle est celle qu’il aurait voulu voir, ce soir. Elle est la seule qu’il laisserait l’entraîner dans cet autre monde, pour qui le monde du vivant a encore sa place dans son âme et dans son cœur. « Ne dis pas ça… » Il ne relève même pas son regard sur Mia, ne cherchant pas à y voir ce qu’elle voudrait lui laisser voir : de la peine et un certain confort qu’elle retrouve auprès de lui. Parce qu’il n’est capable que de se détruire, et que dans sa chute, elle sera entraînée inconsciemment, avec lui. De la pire des manières. Il ne cherche même pas à la confronter, lui tournant toujours le dos alors qu’elle est juste là, derrière lui. A quelques centimètres de lui, il pourrait entendre son souffle, observer la couleur de ses yeux malgré la noirceur de la nuit. Si il le voulait, il pourrait faire d’elle, son nouveau monde, mais ça ne traverse pas son esprit, « je suis capable de rien d’autre… » Qu’il murmure dans son échec, comme si il se savait méchant, imbus de lui-même, arrogant. Comme si il savait au fond qu’il enfreint ses propres règles qui l’ont pourtant emmené là où il est aujourd’hui. Et il se retourne en sentant cette main sur son épaule, cette présence qui l’apaise de bien des façons sans qu’il ne veuille totalement l’accepter. «  C’est la colère qui te fait parler Mason. Tu ne le penses pas. Tu ne peux pas les rayer définitivement de ta vie. Vous avez besoin d’être soudés… Ils ont besoin de toi, comme toi tu as besoin d’eux… » Et quand elle cherche à lui récupérer cette bouteille d’alcool, il tente en vain de s’y cramponner comme si elle n’était qu’une bouée de sauvetage. Il s’y cramponne parce qu’il ne lui reste à présent que ce réconfort pour réchauffer son cœur. Pas même de se rendre sur la tombe de Tommy l’apaise. Il retient la bouteille, tremblant alors qu’il ne pose même pas ses yeux sur Mia, parce qu’il comprendrait sûrement qu’il n’a pas le choix. Qu’elle ne le laissera pas pourrir ici. Qu’elle fera tout pour le soulever comme lorsqu’il brillait. Comme cette lumière qu’il a toujours suivi, aujourd’hui, c’est cette pénombre dont il se sent le plus proche. Le monde de la nuit, de la connerie. Mais il comprend vite qu’elle est là pour lui, pour le soutenir, pour le guider, il lâche brutalement cette bouteille d’alcool, le fardeau qui s’enlève à la seconde même. « On peut aller où tu voudras. Mais je ne te laisserai pas seul ce soir, et je ne te laisserai pas ici surtout. Et si tu veux noyer ton chagrin dans l’alcool ce soir, alors qu’il en soit ici… » Et il comprend qu’elle ne cherchera pas à l’en empêcher, qu’elle l’accompagnera dans sa descente, juste pour ce soir, pour lui réchauffer son cœur meurtri. Il affronte son regard parce qu’elle s’est arrêtée à sa hauteur, et parce que sa main est venue lui soulever ce menton. Affronter cette réalité. Parce qu’elle ne cherche pas à la juger, juste à comprendre et à panser ses plaies comme elle le peut. «  Mais on le fera ensemble… Je ne te laisserai pas, Mason… » Ses yeux se froncent, il ne comprend plus rien, mais perçoit qu’elle devient ce phare en pleine tempête. Cette bouée de sauvetage qu’il se cramponne à présent alors qu’il resserre ses doigts dans ceux de la jeune femme, contre ses doigts. Qu’il s’y accroche, se demandant bien ce qu’elle pourrait faire d’un homme comme lui dans sa vie, qu’elle mériterait bien mieux. Il monte machinalement dans cette voiture, sans même se soucier de savoir si il peut lui faire confiance ou pas. Il a envie de lui faire confiance, il a besoin d’y croire… Comme une dernière chance, une dernière fois. « Emmène-moi où tu veux… » Loin d’ici, loin de cette rancœur, tant que c’est pas dans leur maison familiale. Il ne le dit pas, mais elle doit bien le savoir. Demain il les affrontera, ou dans une semaine, ou dans un an. Mais pas ce soir. Il s’installe dans la voiture alors qu’elle la contourne pour venir s’asseoir derrière le volant. « Je veux rester qu’avec toi… » Qu’il souffle, le regard déjà loin, perdu, absent.

Moi, j'ai pu me tromper de route, on a pu se tromper sans doute, c'était pas nous deux.
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* * *

« Je suis capable de rien d’autre … ». Les mots sont durs à entendre, quand il semble baisser les bras, se rendre compte que désormais, il ne sera plus capable de considérer avoir une famille. Qu’il préférera continuer à être odieux avec eux, à enfoncer le couteau dans la plaie, celle qu’ils ont tous mais qu’il va approfondir en Dylane. Parce qu’elle est responsable à ses yeux et que ça semble plus facile pour lui de penser ça que de prendre le temps d’entendre la vérité. Il fuit, il préfère se laisser complètement tomber dans ce gouffre qui s’ouvre doit devant lui plutôt que d’essayer de se relever, de s’en sortir malgré tout. L’entendre l’avouer de vive voix me tort l’estomac mais je ne le laisserai pas tomber. Je m’approche prudemment et puis l’invite à s’éloigner de ce lieu qui n’est que mauvais souvenir, qui ne fait qu’approfondir sa blessure, qui ne fait qu’approfondir sa peine.

Il est perdu, il ne semble plus avoir aucun repère, tel un nouveau-né à qui il faudrait tout réapprendre, le contrôle de ses émotions en prime. J’ai l’impression de traîner un enfant qui erre sans savoir où il va, où est son chemin. Et lorsque j’entends sa détresse, celle qui le pousse à dire qu’il ne sait plus où aller, je me stoppe pour lui faire face, relevant son menton pour qu’il daigne enfin me regarder. J’essaye de le raisonner sur sa famille, lui dire qu’il est aussi catégorique avec eux que parce qu’il ressent une immense colère, de la haine suite à la disparition de Tommy. Une haine qui est compréhensible, qu’on ne peut lui reprocher finalement. Mais il ne peut pas garder cette rancœur indéfiniment. Surtout que personne n’est à blâmer dans l’histoire. Tommy a fait son choix seul de monter dans cette voiture, à faire cette course qui lui a coûté la vie. Personne ne l’a poussé à le faire, personne n’est à l’origine de cet accident. Personne. J’essaye alors de saisir cette bouteille d’alcool qui se trouve dans sa main, pour l’en libérer, le libérer de ce démon qui est entrain de prendre possession de son corps. Parce que je veux le sortir de là avant qu’il ne s’enfonce totalement et qu’il soit trop tard… A moins que ce soit déjà le cas, et que je ne m’en rendes pas totalement compte encore. Ou que je préfère ne pas m’en rendre compte… Cette bouteille est résistante dans sa main car il refuse en premier lieu que je l’attrape, s’y cramponnant et ainsi ne me laissant pas la possibilité de m’en saisir. Pourtant, je ne lâche pas mon emprise dessus, je le sens qu’il tremble, et mon regard se veut encore plus inquiet qu’il ne l’était déjà. Il finit par céder, et me permet ainsi de lui montrer que ce soir, je ne le laisserai pas tomber. Qu’il va pouvoir compter sur moi, que je l’accompagnerai dans sa détresse, que je ressens aussi car Tommy n’était pas personne à mes yeux. La bouteille portée à mes lèvres, je lui dit que ce soir, on se noiera ensemble dans le chagrin, et donc dans l’alcool. Ma main attrape la sienne pour le mener à la voiture, le faisant monter du côté passager. « Emmène-moi où tu veux… ». Je marque un temps d’arrêt alors que je m’apprêtais à fermer la portière. J’acquiesce doucement, contournant la voiture pour venir prendre place derrière le volant et nous mener loin de ce lieu empli de tristesse et d’injustice « Je veux rester qu’avec toi… ». Mon regard se tourne vers lui alors que ma gorge se serre. Je dois être la seule qu’il ose appeler à l’aide, à qui il montre sa vulnérabilité et il est hors de question que je failli. Ma main se pose sur sa cuisse, doucement, cherchant à nouveau à trouver son regard « Je ne te lâcherai pas Mason… Je te le promets… » Mes mots finissent par se perdre dans un murmure avant que je ne démarre.

***

C’est chez moi que je l’emmène. Nous prenons l’ascenseur qui nous mènera à l’avant dernier étage de l’immeuble où je vis avec mon meilleur ami. L’appartement est vide ce soir, ce dernier travaillant en tant que DJ et ne rentrant pas avant le petit matin. « Bienvenue chez moi » je lance avec un petit sourire alors que je l’invite à entrer. Un lieu qui je l’espère l’apaisera, à défaut d’avoir un autre endroit où aller pour ce soir. Je ne perds pas de temps et sors deux verres et une bouteille d’alcool que je viens déposer sur la table basse du salon. A travers la baie vitrée, on peut voir la ville plongée dans la pénombre, rompue par les lumières des immeubles environnants. Je nous sers deux verres de whisky lui en tendant un, le rejoignant face à la baie vitrée « Tiens… ». Le silence s’installe quelques secondes, venant à l’observer du coin de l’œil, voyant cette mine décomposée, ce visage marqué par la fatigue, par la tristesse. « Tu pourras rester le temps qu’il te faudra » je parle de rester ici le temps qui lui faudra s’il en ressent le besoin, lui qui ne veut rester qu’avec moi…


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Message(#)(miason) parce que tout ce dont j'ai besoin est sur tes lèvres, elles sont mon ennemi, elles sont mon remède… EmptyMar 16 Fév - 17:21

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 « parce que tout ce dont j'ai besoin est sur tes lèvres, elles sont mon ennemi, elles sont mon remède… »  (miason) parce que tout ce dont j'ai besoin est sur tes lèvres, elles sont mon ennemi, elles sont mon remède… 873483867  mia mckullan & mason bradford


Il n’est plus capable de rien Mason, et se rend compte que ce besoin de plonger corps et âme dans la douleur, et les problèmes est bien plus présent, prend le dessus sur le reste. Il se rend compte que désormais, peu importe qui il affrontera, il sera toujours cet homme blessé, à présent. Qu’il ne se relèvera jamais vraiment, ne voulant pas affronté cette vérité qui le tiraille, qui le pousse à ce qu’on le haïsse. Parce qu’il sait qu’à présent, il a enchaîné les mauvais discours avec cette famille qui n’avait besoin que d’une chose : le savoir près d’eux. Qu’il a poussé la seule femme de la famille à le détester – et que même si elle garde encore espoir qu’il change, qu’il revienne sur ses positions, lui devine avec aisance que rien de cela ne se passera comme ils le veulent. Et pas même la présence de McKullan ne saura apaiser sa rancœur, et sa haine envers cette course, envers ce qui fera de sa vie aujourd’hui : il a perdu son double, sa moitié, et c’est bien pire que ce qu’il aurait imaginé. Pourtant elle est là, Mia. Elle se tient face à lui, elle se tient à ses côtés et ne cherche pas à le briser, ou à le lâcher. Il a même l’impression qu’elle voudrait le protéger, veillé sur lui comme si elle tenait à cette famille. Et finalement, elle est un peu la sœur que Dylane n’a jamais eue, mais qu’elle a toujours voulu avoir. Elle est ce mirage dont il s’accroche, qu’il perçoit là, l’occasion de s’y raccrocher, sans réellement savoir ce qu’ils attendent l’un et l’autre. Il a toujours été ce visage emblématique du basket, celui qu’on pousse en avant, parce qu’on le croit fort et solide. Parce qu’on le croit insubmersible, mais son monde vient de s’écrouler. Et si les gens autour de lui ne s’en rendent pas encore compte, ce n’est qu’une question de temps. Bientôt il fera la une des journaux, parce qu’il cherchera à vivre, parce qu’il cherchera à se faire mal, comme si on lui laissait que cette fin tragique pour parler de lui, et pour qu’il se sente encore vivant. Beaucoup ne comprendront pas qu’un homme aussi populaire et riche que lui, qui a toute la vie devant lui, et qui n’a qu’à claquer des doigts pour qu’on exécute à la perfection ses plans, ne devienne qu’un danger ambulant pour lui et ceux qui l’entourent. Mais en réalité, Mason ne souhaite pas qu’on le comprenne, il ne souhaite pas qu’on lui vienne en aide. Pourtant, cette main qu’elle lui tend, il ne la rejette pas. Pourtant, ce regard qu’elle dirige sur lui, il ne le détourne pas. Pourtant, ce besoin qu’elle a de passer du temps avec lui, il ne le fuira pas. Pour la première fois de sa vie, Mason Bradford acceptera qu’elle fasse un bout de route avec lui. Il acceptera qu’elle soit la gardienne de cette nuit, qu’elle soit cette clef pour la boite de pandore. Qu’elle soit celle qui croit en lui, plus qu’aucune autre âme. Même si il n’ignore pas que c’est mauvais pour elle, que c’est tout ce qu’elle n’aura jamais besoin. Et pourtant le silence est là, présent désormais qu’ils avancent en direction de sa voiture. Elle cherchera à panser des plaies qui ne se guériront jamais vraiment totalement, mais parce qu’elle a besoin d’y croire, elle y mettra toute ses forces. Et lui aussi. Lui aussi, il voudra y croire. Besoin d’y croire. Même si ça s’annonce un euphémisme. Que c’est grotesque. Elle s’installe à présent derrière ce volant, elle détourne ses yeux en sa direction, lui pas. Il regarde dans le vide, devant lui, c’est bien plus facile de se cacher derrière l’inconnu, derrière le vide que d’affronter réellement le regard des autres. Même quand on s’appelle Mia McKullan. Même quand on côtoie la famille Bradford depuis tellement d’années que Mia pourrait totalement jouer leur sœur de cœur. « Je ne te lâcherai pas Mason… Je te le promets… » Une promesse en plus du reste. Une promesse que lui ne sait jamais tenir, mais qu’en est-il pour elle ? Il l’ignore Mason. Et il ne sait pas bien pourquoi il a besoin de ce contact avec elle, mais sa main par-dessus celle de Mia quand celle-ci pose doucement ses doigts sur sa cuisse. Un acte de présence dont il prend aisance. Alors qu’elle démarre la voiture, sous un silence pesant. Un silence dont il a toutefois besoin plus que jamais. (…) Le regard vide, les mains dans les poches, il avance jusqu’à l’intérieur de l’ascenseur sans un intérêt flagrant mais semble déjà soulagé qu’elle ne l’est pas emmené chez les Bradford. Il n’en est pas encore reconnaissant, mais qui sait un jour… «  Bienvenue chez moi… » Elle lui offre l’un des plus beaux cadeaux, un refuge par ses temps maussades. Une possibilité de ne pas rester seul pour le reste de sa soirée. Il ignore totalement les raisons qui la pousse à veiller sur lui, quand elle pourrait prendre la défense du reste de sa famille – qu’elle connaît aussi bien. Surtout de Dylane. C’est quand il rentre dans cet appartement, que ses yeux observent tout autour de lui, l’extirpant à présent de ce besoin de se voiler la face. Il avance pourtant en direction de la baie vitrée, fronçant les sourcils, profitant du calme pour s’y perdre, et s’y retrouver à la fois. La voix de la jeune journaliste rompant le silence, provenant de son dos, alors qu’il pivote légèrement sur le côté, «  tiens… » Il la remercie d’un signe de tête, récupérant le verre d’alcool, avant que son regard se replonge par dépit sur cet extérieur. «  Tu pourras rester le temps qu’il te faudra… » Il ne compte pourtant pas s’étaler. Il ne compte pas lui faire perdre son temps, c’est en tout cas sa volonté, mais qu’est-elle aujourd’hui, cette volonté ? « Tu n’habites pas seule ? » Qu’il demande, alors que son regard se perd dans ce salon. « Merci Mia. » Qu’il souffle, avant de porter son verre jusqu’à ses lèvres pour y boire le contenu d’une traite, n’y sentant même pas le liquide dans sa gorge.
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Message(#)(miason) parce que tout ce dont j'ai besoin est sur tes lèvres, elles sont mon ennemi, elles sont mon remède… EmptySam 20 Fév - 8:45

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* * *

Une bouée. Une bouée jetée en pleine mer, sans savoir s’il va parvenir à l’attraper alors que l’océan est agité, que la tempête n’est pas encore passée. Mais cette agitation finira-t-elle par s’apaiser ? Même avec cette main tendue, cette présence que je m’efforce de lui donner ? Même en essayant de lui montrer qu’il n’est pas seul quand il pense avoir tout perdu ? Qu’il cherche à rejeter la faute sur les autres et ainsi se renfermer progressivement dans cette bulle qui pourrait se transformer à un véritable enfer s’il ne se bat pas pour en sortir ? Oui, les événements sont récents et pourtant la rupture est brutale. Celle qu’il a faite avec sa famille, creusant un fossé qu’il ne parviendra peut-être plus à combler. Alors, j’essaye. J’essaye de le rattraper à temps avant qu’il ne s’éloigne trop et que ce soit définitivement trop tard. Qu’il n’y ait plus de possibilité à faire machine arrière. Cette main tendue n’aura peut-être pas l’effet attendu, je suis peut-être trop optimiste quant à ma capacité de parvenir, à mon échelle, à le faire rester. Rester auprès de cette famille qui a tant besoin de lui, tout comme lui a besoin d’eux. Parce qu’il ne le sait peut-être pas, mais tout seul, il se perdra. Il ne parviendra pas à se relever s’il éloigne toutes les personnes qui pourrait l’aider à se relever. Le chemin sera long, mais seul, les chances pour qu’il s’en sorte sont minimes. Alors, si je peux être celle à laquelle il se raccroche pour s’en sortir, je le serai. Parce que je tiens à lui, sans savoir expliquer pourquoi. D’une manière différente. Une amitié qui s’est créé de fil en aiguilles. Et des frères Bradford, il a toujours été celui pour lequel j’ai toujours eu le plus d’affection. J’en ai encore plus maintenant, quand je vois à quel point il est mal, à quel point il souffre sans vraiment l’avouer. Mais il y a des signes qui ne trompent pas, il en présente tous les symptômes. Et malgré l’incertitude, il accepte. Il accepte mon aide, du moins pour ce soir. Et je n’en ai plus aucun doute quand il me dit vouloir rester qu’avec moi. Alors, c’est une promesse que je lui fais, celle de ne pas le laisser tomber alors que ma main vient se poser délicatement sur sa cuisse. Et qu’en contrepartie, sa main vient rejoindre la mienne, ses doigts se resserrant autour des miens.

J’espère la tenir cette promesse. J’espère ne pas le décevoir, rester à ses côtés jusqu’à qu’il n’ait plus besoin de moi. Ne pas flancher avant, tenir quand certainement il me rejettera. Parce que je sais qu’il peut y avoir ce risque aussi. Pourtant, je me fais la promesse de tenir bon quand ce sera le cas. Quoi qu’il arrive. Alors, quand nous arrivons à mon appartement, le seul refuge que je peux lui proposer quand il refuse de retourner auprès des siens, je veux lui offrir un endroit où il se sente en confiance, qui l’aidera à s’apaiser un peu. Ses plans pour ce soir étaient de noyer son chagrin dans l’alcool. Je lui ai dit que je l’accompagnerai. Et donc, dès que nous passons le pas de la porte, je me dirige vers le meuble contenant l’alcool, faisant couler le liquide dans deux verres pour lui tendre une fois que je le rejoins devant la baie vitrée. Il peut rester le temps qu’il voudra ici, s’il en ressent le besoin. « Tu n’habites pas seule ? ». Mon regard suit le sien dans le living room quand il y a quelques affaires de Knox qui traîne par ci par là. Ma tête tourne doucement de gauche à droite « Non. Je vis avec mon meilleur ami, Knox. Mais, ça ne lui posera pas de problème ». Parce que nous avions l’habitude d’accueillir certains de nos amis, ceux qui avaient besoin d’une situation de secours en attendant de trouver mieux. Et qu’il comprendrait. Ou alors jouerait les jaloux, comme il savait si bien le faire aussi quand des hommes s’approchaient trop de moi, son côté protecteur envers cette meilleure amie, cette sœur que j’ai toujours été pour lui ressortant inlassablement. « Merci Mia. » « Ne me remercie pas Mason ». Un mince sourire vient s’afficher sur mon visage. Le contenu du verre ne reste qu’une poignée de secondes dans celui-ci avant qu’il ne l’ingurgite. Ma main attrape la sienne pour l’inciter à venir s’assoir sur le canapé avec moi, lui qui parait exténué « Viens », je souffle. Avant de m’installer, je bois aussi mon verre et nous ressers aussitôt. Il y a cet air inquiet qui ne me quitte pas tout de même quand je le regarde. Je viens m’installer un peu plus confortablement à ses côtés, me pivotant de sorte à lui faire face, pliant mes jambes vers l’arrière. « Tu veux qu’on se regarde un truc débile à la télé ? On peut se faire un jeu de société si tu veux aussi… Ou alors on peut très bien jouer à un jeu débile avec des questions ou défis stupides ». Ce que tu veux, si ça peut aider à te changer les idées, j’ai envie de prononcer mais je ne le fais pas. Mais c’est clairement ce que je cherche à faire, même s’il peut décider qu’aucune de ces propositions ne lui conviennent. « Ou rester là, sans rien dire, tous les deux, en descendant cette bouteille ». Peu importe son choix, je le suivrai. Ma main se pose délicatement sur son épaule pour le rassurer à ce propos. Parce que tout ce qui m’importe, c’est lui procurer un instant de répit, un instant où la douleur est moins forte. Ou il se sentira moins seul, et épauler…
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Message(#)(miason) parce que tout ce dont j'ai besoin est sur tes lèvres, elles sont mon ennemi, elles sont mon remède… EmptyJeu 25 Fév - 5:21

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Comme si aujourd’hui, la machine ne pouvait plus faire marche arrière, comme si à présent plus rien ne méritait sa place, dans son cœur froid, Mason n’accepterait jamais qu’on vienne l’aider, qu’on lui tende une main. Qu’on cherche à le faire sortir la tête de l’eau, qu’on lui fasse réellement prendre conscience des choses. Qu’il se détruit lui-même sans se battre, sans riposter. Il pourrait tellement être différent, il pourrait tellement, essayer de se sauver lui-même, il ignore pourquoi il n’en possède aucun besoin, aucune envie, pire encore qu’il fait tout pour s’abaisser si bas. Est-ce qu’il y avait une limite à ne pas franchir, un sol qui en délimiterait la ligne à ne jamais franchir ? Il n’en sait rien. Mais elle est là, Mia. Elle est là, comme à chaque fois que les Bradford ont eu besoin d’elle. Comme si elle pouvait porter leur misère à bout de bras, aujourd’hui, la mort de Tommy, et demain ? Demain, elle devra porter le basketteur, elle en est capable, pour autant Mason ne le supportera pas… Il fera en sorte de tout lâcher, de la faire fuir, comme il a fait fuir Dylane et le reste de sa fratrie. Parce qu’il a joué au con et qu’aujourd’hui il doit l’assumer. Vaincre ce sentiment d’échec. Vaincre cette perte. Vaincre ce qui fait de lui, l’homme qu’il ne voudra jamais voir. Se détruire, picoler finalement rien d’autre ne pourra autant l’animer que ça. Elle finit par le rejoindre près de cette fenêtre, un verre à la main, qu’il réceptionne sans se faire prier, boire. Et encore boire, rien ne pourra autant l’atteindre que ça. C’est presque triste. Presque limpide ce mal en lui, qu’elle réussira à effacer. Pour un temps. Qu’elle réussira à guérir, au début. Et quand il lui demande si elle vit seule, il se rend compte que finalement, il ne la connaît pas aussi bien qu’il le croyait. Il a envie d’y remédier sans savoir pourquoi. Peut-être l’alcool en lui, il n’en sait rien… « Non. Je vis avec mon meilleur ami, Knox. Mais, ça ne lui posera pas de problème… » Elle repose de nouveau ses yeux sur lui, un sourire en coin. Il ne comptait pas s’éterniser dans cet endroit, au lendemain, il reprendra sa route, comme toujours. Il ne s’impose jamais bien longtemps le basketteur. Et ne lui attirera que des problèmes. « Ne me remercie pas Mason… » Qu’elle avoue, le fixant un instant, alors que son regard fixe l’extérieur. Absorbé par cette lumière qui lui fait face sans réellement y faire attention. Il se sent bien à présent, auprès de la jeune femme. Comme si elle était capable de panser ses plaies, de le comprendre, d’effacer sa douleur pour quelques heures. « Tu es un peu cet ange… » L’unique, qu’il laissera entrevoir ses plaies. Un léger sourire apparaît au coin de ses lèvres, alors que son verre vide, elle lui attrape ses doigts pour le tirer avec elle, un peu plus dans le salon, et lui offrir la possibilité de s’étendre sur ce canapé. « Viens… » Elle souffle, il n’émet aucune résistance, posant le verre vide sur la table basse. Qu’elle resserre sans une once d’hésitation, décidant de son sort : elle allait être au petit soin pour lui, alors qu’il n’en mérite rien de cela. Pivotant après s’être installée à ses côtés, elle lui fait face, souriante et apaisante. Voulant juste lui redonner goût à la vie, un sourire au coin de ses lèvres. Voulant lui redonner espoir. Ce qu’il semble avoir un peu perdu. « Tu veux qu’on se regarde un truc débile à la télé ? On peut se faire un jeu de société si tu veux aussi… Ou alors on peut très bien jouer à un jeu débile avec des questions ou défis stupides… Peut-être que son silence parle pour lui, parce qu’il ne veut rien de cela. Ni jeu de société, ni télévision, ni défis stupides. Ni devoir parler, argumenter. Encore moins devoir se défendre ou pleurer sur son sort. Rien de cela, juste profité de ce moment qu’on lui offre. De l’alcool et de se retrouver auprès d’elle. Il finit par détourner ses yeux en direction de ce verre posé sur la table basse, et sans même réfléchir, sans même prendre le recul nécessaire, il le vide d’une traite. Une fois de plus… Une fois de trop. Comme si ce n’était qu’un verre d’eau, ou de jus de fruit. Et qu’il n’y aurait jamais de conséquence suffisante pour qu’il se stoppe. Elle l’observe un instant, et dans un soupire, elle reprend la parole. Ou rester là, sans rien dire, tous les deux, en descendant cette bouteille… » Cette idée lui fait tirer un sourire sincère, alors qu’il relève son regard sur elle. « Cette idée me convient mieux… » Elle s’en douter n’est-ce pas ? Un soupire sort de ses lèvres, alors qu’il l’observe un moment, avant de reprendre. « Pourquoi tu fais tout ça ? » Qu’il demande, presque à voix basse, en attrapant sa main. Il ne sait plus ce qu’il fait, il ne sait plus pourquoi il se retrouve là et ce qu’il attend de tout ça. Ce qu’il attend d’elle, fronçant alors les sourcils. Il ne cherche même pas à s’éloigner d’elle, à la repousser. Il cherche au contraire à prolonger le contact visuel avec Mia, à toucher sa peau, comme si il serait capable de s’y perdre, de ne faire qu’un avec elle. Qu’elle soit celle qui parvient à le toucher, et ses doigts qui viennent effleurer son visage, remettant une de ses mèches blondes derrière son oreille, alors qu’il ne la quitte pas du regard. Qu’il a déjà très envie de rompre cette distance et si il s’écoutait là, il l’embarquerait au fond du canapé, et lui ferait oublier quelle vie misérable l’attend auprès de lui.

La tentation est si cruelle qu'il finit par s'écouter, après ses secondes de silence, et que son corps se relève du canapé pour combler cette distance, autant que ses lèvres finissent par heurter celle de la journaliste dans un baiser remplie de convoitise, dans ce désir absolu alors qu'il la retient un peu pour la laisser se coucher de son long sur le canapé, se positionnant sur elle, à moitié son buste couché sur elle.
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Message(#)(miason) parce que tout ce dont j'ai besoin est sur tes lèvres, elles sont mon ennemi, elles sont mon remède… EmptyDim 28 Fév - 16:56

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* * *

En l’amenant dans mon appartement, je le sais en lieu sûr. Mieux que si je ne l’avais pas trouvé, où il serait certainement encore dans cette ruelle à démolir tout sur son passage, lui y compris. A accentuer encore plus cette douleur qui est sienne, cette douleur creusée en un rien de temps par le décès tragique de son frère. Soudain. Ça l’a été, son cœur écrasé, brisé en mille morceaux. Comme toute perception d’une lueur d’espoir, de cette petite lumière qui pourrait le guider à travers les abysses. Inexistante. Pourtant, j’endosse peut-être ce rôle ce soir, quand, égoïstement aussi, le savoir près de moi me rassurer, me permettant ainsi de m’apaiser, de ne pas m’inquiéter pour lui. Parce que je peux le surveiller, parce que je peux l’aider même si cela doit se faire en terminant cette bouteille d’alcool qui l’appelle sur cette table basse. Ce n’est pas la meilleure des solutions mais je préfère l’accompagner à mi-chemin que le laisser sombrer seule. Ce n’est que pour ce soir, parce que même si je lui propose l’hospitalité, même si je lui propose de rester à mes côtés le temps qu’il voudra, je sais qu’il partira sûrement dès les premières lueurs du jour. Et que cet apaisement que je ressens ne sera qu’éphémère, tout comme cet apaisement de le savoir avec moi sera éphémère pour ses proches. Parce que le chemin va être long, que je sais d’avance que la bataille va être longue pour le ramener à la raison, pour le persuader qu’il doit accepter cette main tendue que je lui offre. Je ne veux que son bien et si je dois m’acharner, si je dois me battre pendant des jours, des semaines, ainsi soit-il. Parce qu’il compte, parce que la tragédie est déjà suffisamment trop importante pour qu’une seconde s’en suive. « Tu es un peu cet ange… », il brise ce silence qui s’était installé et le sourire qui accompagne ses paroles me font sourire à mon tour. Si je peux être celle qui lui montre le chemin, le bon, je le ferai. Si je pouvais être sa lumière, celle qui lui montre la sortie du tunnel, je la serai. Parce qu’à cet instant, quand il semble apaiser alors que toute sa colère a résonné à travers cette ruelle quelques minutes auparavant, je m’aperçois que Mason Bradford est plus important que je ne pense l’être à mes yeux. Ma main a envie de venir caresser doucement sa joue, lui assurer, lui promettre que tout ira bien. Tout comme j’ai envie de briser cette mince distance qui nous sépare, pour nouer mes bras autour de sa nuque, plonger mon regard dans le sien et lui garantir, en maintenant ce silence, que je serai là pour lui, que je ne le lâcherai pas. A la place, cependant, je préfère attraper sa main pour l’inciter à venir avec moi sur le canapé. Il me suit, sans aucune résistance. Je nous ressers deux verres d’alcool et commence à lui offrir plusieurs possibilités, cherchant à trouver la meilleure solution pour l’aider à aller mieux. Pendant quelques minutes, voire quelques heures. Parce que c’est tout ce qui compte. L’apaiser, même si cela n’est que de courte durée. Mais ce sera déjà une mince victoire. Lui redonner le goût à la vie, à l’inciter peut-être à retrouver l’envie de se battre. Ma première proposition reste sans réponse, ou presque alors qu’il saisit le verre servi et le boit d’une traite. Je n’insiste pas davantage. Et je comprends très vite que ma deuxième proposition sera plus adaptée « Cette idée me convient mieux… ». Et à son sourire, je souris aussi, acquiesçant d’un simple signe de tête. J’attrape alors mon verre à mon tour et le boit cul sec. « Pourquoi tu fais tout ça ? », il prononce dans un murmure, cherchant une explication à cette attention toute particulière que je lui porte. Alors qu’il saisit ma main, mon regard se porte sur son geste avant que je ne vienne le replonger dans le sien. « Parce que tu comptes… » je lui réponds sur le même ton, sans flancher, sans la moindre once d’hésitation.  Il compte pour moi, mais pas que. Cette réponse n’est pas anodine quand elle veut aussi le persuader sur ce point. Il compte, bien plus qu’il ne peut peut-être le penser. Je n’ajoute rien, bien qu’il y ait encore des arguments qui pourrait le convaincre encore des raisons qui me poussent à être présent pour lui. A ne pas le lâcher, à ne pas l’abandonner, ce soir, et tous les autres soirs qui suivront. S’il m’en laisse la possibilité… Je me perds dans son regard alors que je sens sa main venir frôler mon visage quand il replace cette mèche de cheveux derrière mon oreille. Cette envie qui était présente tout à l’heure d’être proche de lui physiquement reviens. Elle revient bien trop vite au point que je me fige alors qu’un frisson parcourt l’entièreté de mon corps. Et comme s’il avait lu dans mes pensées, il vient mettre fin à cette distance, venant sceller ses lèvres contre les miennes. Il n’y a pas de mouvement de recul de ma part, prolongeant le baiser qu’il m’offre alors que, doucement, il me fait me coucher sur le canapé. Son corps accompagne le mien, mes bras se nouant enfin autour de sa nuque. Quelques secondes encore et je finis cependant par détacher mes lèvres des siennes, revenant soudainement à la réalité « Mason, attends… » je finis par dire dans un murmure. Parce que j’ai peur que ce soit une erreur, j’ai peur qu’il puisse le regretter, que je puisse le regretter aussi. Que nous fassions ça pour les mauvaises raisons et que cette main tendue qu’il a accepté d’attraper soit repoussée dès l’instant où, le lendemain, il se rendra compte que tout ça n’était qu’une mauvaise idée. Pourtant, si mes paroles remettent en cause ce qui est entrain de se passer, mon corps lui, me trahit. Surtout lorsque je suis légèrement cambrée, que mes bras restent noués, que mes lèvres se trouvent qu’à quelques centimètres des siennes. Une de mes mains glissent sur son visage, caressant doucement sa joue et finalement, je suis incapable de résister plus longtemps. Cette fois, je suis celle qui provoque ce baiser, un baiser passionné quand nos deux langues viennent à se mélanger. Je me cambre davantage et incite son corps à se reposer un peu plus sur le mien. Je ne sais pas à cet instant si c’est une bonne idée mais je ne veux pas me poser de question quand, inlassablement, mon corps appelle inlassablement le sien. Mes mains glissent le long de ses épaules et sur son dos, jusqu’à ce qu’elles attrapent le bas de son t-shirt pour doucement le lui soulever et l’inciter à le quitter. Nos lèvres sont obligées de se séparer, il se redresse pour me permettre de lui retirer complètement. Et quand il revient vers moi, que mon regard plein d’envie retrouve le sien, je souffle alors « tu es sûr que c’est ce que tu veux ? » Il y a cet air inquiet sur mon visage à son égard. Toujours. Parce que, de mon côté, je l’espère tout du moins, il n’y aura pas de regrets…  
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Message(#)(miason) parce que tout ce dont j'ai besoin est sur tes lèvres, elles sont mon ennemi, elles sont mon remède… EmptyJeu 4 Mar - 7:07

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C’est cette fougue à présent en lui qui ne disparaît plus. C’est cette fougue avec laquelle, il lutte tant bien que mal, connaissant lui-même déjà la fin. Elle l’emportera. Il ne la combattra jamais aussi bien qu’elle, elle le combattra. Et elle vaincra. Pourtant, Mia pense pouvoir le sauver – et il n’use de rien pour la contredire, pour se persuader qu’elle pourrait y parvenir. Parce qu’elle le peut n’est-ce pas ? Il a en tout cas ce besoin d’y croire, d’espérer. Il a besoin d’être à ses côtés, plus que chez n’importe qui d’autre. Le reste du monde lui rappelle son frère, cette course stupide. Ce mal être quand elle, elle tente de l’apprivoiser. Tout lui rappelle sa défaite, quand elle, lui murmure ses victoires. Il voudrait tant être différent, être plus fort que ce qu’il lui prouve au gré des jours, se perdant lui-même dans ce combat. Un combat dont il connaît pourtant l’issue fatale, dont on ne lui laisse réellement combattre à arme égale. Parce qu’il a déjà un genou à terre et qu’il ne s’en rend même pas compte – refusant qu’on vienne le secourir, lui parler. Refusant par fierté que quelqu’un puisse prendre la place de son frère, et corriger ses propres erreurs. Il n’a pas été assez présent pour Tommy et c’est une réalité dont il n’est pas prêt à faire face. Il préférait jouer à son basket, et draguer, rentrant que très peu chez lui, parfois délaissant son portable même lorsque Tommy lui envoyait un sms pour qu’ils passent plus de temps ensembles. Mason est devenu populaire et le succès lui a monté à la tête mais il n’est pas capable de le comprendre, de l’assumer pire encore, de l’entendre d’une autre bouche. Elle est pourtant là, cette vérité. Fracassante, blessante. Avide d’un désir de se cacher derrière ses principes qu’il ne sait réellement tenir lui-même, il n’est pas certain que ce soit une bonne chose que Mia soit à ses côtés. Qu’elle veuille se brûler les ailes pour lui, parce qu’il ne sera jamais celui qu’on sauve. Il s’engouffrera autant que possible, que son corps le voudra. Par nécessité, par survie. Parce qu’il pense ne pas avoir le choix. Parce qu’il pense ne pas mériter autre chose. Il acceptera que Tommy pour venir le sauver, mais celui-ci, là où il est, c’est impossible. Ils sont assis sur ce canapé, comme autrefois. Comme il y a bien des années et pour autant, autre chose est différent. Quand elle pose ses yeux sur lui, il la ressent cette attraction. Cette douceur qu’elle possède et qui parvient à faire écho dans sa tête. Et puis ses paroles, ne laissant aucun doute planer quand à ce désir de veiller sur lui. « Parce que tu comptes… » Qu’elle se contente de répondre dans une simplicité qui le laisse perplexe, sans voix alors que son visage ne capitule pas. Il ne cherche plus à fuir, plus à partir. Il ne cherche pas à la repousser. Et c'est même pas douloureux pour lui. Ses doigts qui s’entremêlent au sien, alors qu’il y jette un vulgaire regard. Il ne s’en détache que pour qu’elle atteigne ce visage, replaçant une mèche. Il ne s’en détache que pour se relever et venir compléter cette distance entre eux. Il aimerait à cet instant tout oublié, tout effacer. Juste être elle et lui, dans un monde où n’existent qu’eux. Mais c’est complètement fou, complètement faux aussi. Parce que le monde a son importance pour le basketteur. Tout comme le monde doit peser sur les lourdes épaules de la journaliste. Et pourtant, lorsque ses lèvres heurtent celles de la jeune femme, plus rien ne fait office dans sa tête, il n’y a plus qu’elle et lui, dans ce salon. Dans cet immeuble, dans cette ville. Il oublie tout, il efface tout. Elle prolonge le baiser, alors que son corps est au-dessus de celui de la jeune femme et qu’elle l’attire un peu davantage sur elle en nouant ses bras autour de son cou. Avant de réaliser quel genre de limite ils sont en train de franchir. « Mason, attends… » Qu’elle souffle contre son visage, contre ses lèvres. Le regard, le fixant, perdue. Attendre ?! Il n’comprend plus rien, et il se relève un peu, restant hébété devant elle, fronçant les sourcils. Il n’y a rien d’autre qu’elle puisse faire de mieux pour le voir prendre du recul, pour le voir se renfermer sur lui. Pour le perdre aussi. Mais avant même que la distance reprenne possession de leurs deux corps, Mia l’attire vers elle, cette fois elle sombre elle-même, dans ce baiser volcanique, passionné, et téméraire. Cette fois elle est celle à l’origine de ce désir, dont il ne refoulera pas l’existence parce que c’est ancré en lui – et que bien même elle finira par le regretter, lui a besoin de cet échappatoire à cet instant. De ses bras, de son corps. Besoin de s’oublier avec elle, contre elle, pour elle. Torse nu, parce qu’elle vient lui ôter son tee-shirt entre deux baisers, il en fait de même, ne dévoilant que son sous-vêtement alors que sa main se perd doucement contre elle, contre son ventre, pour remonter jusqu’à sa bretelle, alors que ses lèvres ne quittent plus les siennes, « tu es sûr que c’est ce que tu veux ?» Elle demande, de nouveau, il n’en reste pas moins désireux de continuer, de poursuivre. « Embrasse-moi, ne t’arrêtes plus… » Ne laissant plus de doute à avoir. Le seul regret qu’il pourrait avoir c’est qu’elle s’arrête là. Qu’elle le repousse ou que Dylane fasse obstacle dans l’esprit de la journaliste. Quittant ses lèvres un instant, une de ses mains qui tient la sienne alors que ses lèvres empruntent un passage sur son corps pour descendre jusqu’à son cou puis sa poitrine dont il dessine parfaitement de sa main libre le pourtour du tissu.
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Message(#)(miason) parce que tout ce dont j'ai besoin est sur tes lèvres, elles sont mon ennemi, elles sont mon remède… EmptyDim 7 Mar - 10:03

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* * *

Je cherche à le protéger. A endosser ce rôle d’ange gardien comme il me le signifiait plus tôt, parce qu’il ne laisse plus personne l’approcher. A part moi. Il ne veut rester qu’avec moi… ce sont ses mots. Ceux-ci ne font que conforter mon choix de ne pas le laisser tomber. De ne pas être indifférente, de ne pas être en colère contre lui quand il agit pourtant comme un imbécile avec sa famille. Parce que je pense que, pour une fois, la colère n’a pas lieu d’être. Qu’elle n’est pas la solution qui règlera les problèmes et qu’elle ne fera qu’envenimer les choses. Alors, à la place, je décide d’être à ses côtés. De descendre cette bouteille de vodka qui orne cette table basse. Juste pour lui montrer qu’il n’est pas seul… que je ne l’abandonnerai pas. Je le prends en quelque sorte sous mon aile, en toute bienveillance. Ne cherchant pas à le brusquer en l’obligeant à me parler de ce qu’il ressent. L’ambiance devient plus apaisée, contrastant avec celle de la ruelle dans laquelle je l’ai retrouvé. Il semble un peu paisible. Je le suis aussi alors que nous sommes assis l’un à côté de l’autre sur ce canapé. Très peu de mots échangés. Le silence. Et puis, cette question. Pourquoi ? Pourquoi je fais tout ça pour lui… Parce qu’il compte. Je n’ai pas d’autres explications que celle-ci, une explication qui peut-être me surprend aussi. Parce que je connais Mason depuis un peu plus de trois ans lorsque j’ai rencontré sa petite sœur à New York. Qu’ils sont devenus tous, après leur arrivée à Brisbane, comme une famille. Que j’ai souvent été de celle qui a été conviée à des repas de famille chez les Bradford. Celle qui aimait taquiner Tommy, le plus jeune des frères, qui était aussi mon petit chouchou. Celle qui s’est découverte une passion commune avec Mason, une passion pour le surf, pouvant en discuter pendant des heures ensemble en regardant des vidéos de compétition, se lançant aussi des défis quand nous décidions soudainement d’aller à la plage pour tâter la vague et prouver lequel était le meilleur des deux… Oui, il a été celui dont j’ai finalement été toujours le plus proche. Peut-être que je ne m’en suis pas rendue compte immédiatement mais il m’attirait aussi. Parce que les moments passés ensemble étaient plaisants, tout comme il l’était aussi physiquement. Il l’est toujours. Et c’est peut-être aussi ce qui explique que, dans ce moment de vulnérabilité, où tout est calme autour de nous, qu’il y a cette proximité et ces regards échangés que l’atmosphère paisible devient tout à coup plus intime. Il vient à m’attraper la main d’abord, avant d’effleurer ma peau en replaçant cette mèche de cheveux. Je ne dis rien, je le laisse faire alors que mes yeux se perdent dans les siens, clair. Et qu’il décide soudainement de rompre cette distance entre nous pour venir m’embrasser, me faisant m’allonger sur le canapé. Je me laisse faire, prolongeant le baiser et puis il y a ce moment de lucidité qui me frappe, où je lui demande d’attendre. Je lis sur son visage cette incompréhension, dû à cette distance subite que je mets entre nous. Mais celle-ci ne dure qu’une fraction de secondes quand mon corps appelle le sien à revenir, cédant à mon tour à cette tentation trop longtemps refoulée. Peut-être j’accepte aussi d’être cette échappatoire dont il a besoin ce soir, celle où il se perdra dans mes bras pour oublier… Et même si c’est le cas, que ce sera l’unique fois où nous permettrons à nos deux corps de s’adonner l’un à l’autre, je n’en aurai aucun regret. Parce que je pense être capable à cet instant de tout pour lui. Et je sais que ce que nous nous apprêtons à faire, cette barrière érigée entre nous jusque là que nous décidons d’abattre d’un coup de pied, est loin de me déplaire. Alors pourquoi le regretter… Alors, mes mains glissent pour venir lui retirer son tee-shirt, lui signifiant que plus rien ne nous arrêtera… ou presque. Parce qu’il y a cette dernière question, celle où je vais lui demander s’il est sûr de lui, si c’est réellement ce qu’il veut. « Embrasse-moi, ne t’arrêtes plus… ». J’acquiesce alors que mes bras sont repassés derrière sa nuque, que mon front est contre le sien et que mes yeux se ferment pour me laisser totalement portée par l’instant.

Mes lèvres retrouvent les siennes définitivement, il n’est plus question d’arrêter, de regretter. Je me laisse enivrer par ses baisers le long de mon cou, rejoignant peu à peu ma poitrine encore dissimuler par le bout de tissu. Mes doigts resserrent leur emprise sur sa main liée encore à la mienne avant de me redresser doucement pour venir lui susurrer « Emmène-moi… » mon regard lui montre la porte de ma chambre alors que je viens m’agripper à lui à l’aide d’un bras pour qu’il puisse me porter jusqu’à la chambre. Il s’exécute alors, mon regard incapable, durant la mince distance qui nous sépare de ce lieu encore plus intime vers lequel nous nous dirigeons, de lâcher le sien. Et lorsqu’il referme la porte, mes lèvres se saisissent à nouveau des siennes, plus fort encore. Cette fois, je suis celle qui prend les devant quand je l’incite à me reposer tout en ne lâchant pas ses lèvres et que mes mains viennent saisir la ceinture de son pantalon pour la déboutonner. Lorsque celle-ci est dénoué, et qu’il ne me reste qu’à dézipper sa fermeture éclair, un sourire malicieux s’affiche sur mes lèvres. Doucement, comme pour faire perturber cette envie qui nous anime, je la descends, me mordillant la lèvre inférieure. Son bouton à être retiré à son tour et mes deux mains viennent accompagner son pantalon à s’échapper. Je viens presser mon corps contre le sien, l’embrassant fougueusement, une de mes mains venant se poser sur son torse pour le faire reculer jusqu’au lit.

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Message(#)(miason) parce que tout ce dont j'ai besoin est sur tes lèvres, elles sont mon ennemi, elles sont mon remède… EmptyLun 17 Mai - 10:26

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Elle lui fait tout oublier Mia, elle lui fait oublier le pire, ce pourquoi il a pris cette distance avec ceux qui ont toujours su faire de sa vie un cocon. Mason a changé, il n’est plus cette protection sans faille, cette armure elle est présente plus que jamais. Il n’est plus celui qui se bat pour sa famille coûte que coûte. Il n’est plus le même, plus celui qui endosse tous les rôles, il a perdu ce sourire, ce regard bienveillant. Il s’est perdu lui-même et rien ne saura le ramener à la raison. Elle y croit pourtant, Mia. Elle y croit dur comme fer et il ne sait pas combien, elle tentera le tout pour le tout pour le ramener à la maison, chez lui, parmi les siens. Combien elle saura user de patience, d’acharnement, et de tendresse. Combien il aurait pu craquer dans ses bras, revenir auprès de sa famille. Combien elle représentera pour lui, jusqu’à ce qu’il la perde un jour. Parce qu’un jour, il finira par la perdre, parce que Mason ne sait pas saisir sa chance à temps. Jamais, et parce que le basket et les filles ont beaucoup trop d’importance dans cette nouvelle vie, pour qu’il lui donne cette place qu’elle mérite pourtant. Parce qu’il n’acceptera jamais vraiment qu’elle lui tende une main, et qu’il ne saura la saisir. Tout lui échappe, ce cœur est bien loin de s’ouvrir, même si ses gestes prétendent le contraire, et ses pensées ne font que le pousser à aller vers elle, faire ce premier pas. Rompre cette distance mieux que personne, parce qu’il est là, le dilemme. Il est là, le fardeau de sa vie : la mort de Tommy, et ce sentiment qu’elle seule, pourrait le combler. Mais ce n’est que foutaise, jamais elle ne le remplacera, elle saura juste panser ses plaies pendant un temps. Elle saura juste trouver les mots pour apaiser cet enfant qui grandit trop vite, et pas assez bien pourtant. Elle sera juste cet ange éphémère, naïve, qui n’a pas idéalement aperçu tout le travail à faire, tout le chemin à parcourir pour qu’il grandisse, qu’il évolue. Qu’il redevienne celui qu’il fût, jadis… Il ne fait pas attention à ses habits d’hommes qui jonchent le porte manteau de l’entrée, ni même à ses objets dans ce salon. Encore moins cette télé qui fonctionne sans doute dans le vide, parce qu’elle est là : et qu’il contemple chacune de ses formes, de ses sourires, yeux dans les yeux, cette bouteille jamais loin et cet alcool qui se répand en lui. Ce bien être quand il constate qu’elle ne lui est pas indifférente, et il a cette impression même qu’elle ne sera pas là juste pour une nuit. Mais pour plusieurs heures, il la veut à l’infini à l’instant même où il prolonge le contact de sa main sur sa peau, ça l’électrise. Il la veut pour lui, rien qu’à lui. Il veut plus se poser de questions, plus hésiter et complète la distance de la plus douce des manières, lorsqu’il l’embrasse, elle allongée sur son dos sur ce canapé. Un moment d’égarement, quand elle semble elle-même hésiter, une fraction de seconde – qui paraît être une éternité pour lui, lui qui n’a jamais franchi le cap avec la sœur de cœur de sa propre sœur. Il l’a longtemps aperçu de loin, toujours dans les parages mais ne s’est jamais plus intéressée à elle, qu’aujourd’hui. Que lorsque leur deux corps se retrouvent dans un mouvement unique, et qu’elle ôte son tee-shirt. Des baisers avides, comme si il leur est impossible de s’éloigner bien longtemps, acte primaire, quand le regard de la journaliste glisse pas loin de la porte de sa chambre, un rictus amusé, et probablement le défie-t-elle à sa façon. « Emmène-moi… » Qu’elle murmure, sentant la chaleur l’envahir à présent, nul doute qu’il répondra présent, lorsque la main de la jeune femme entoure son cou et qu’il la relève sans difficulté pour l’emmener là, où son regard s’est posé quelques secondes auparavant. Si ils ne sont plus en train de s’embrasser à présent, leur souffle se mélange toujours, ils ne sont pas éloignés d’un centimètre et donnant un coup de pied volontaire pour refermer la porte de la chambre, il lui laisse toucher le sol tandis que sa main dessine parfaitement les courbes de son torse, elle se mordille la lèvre, quand lui, ne la quitte pas du regard. Elle retrouve bien vite ses lèvres, et il sent sa main descendre le long de son torse pour se retrouver au niveau de sa ceinture. La main du basketteur vient saisir la jeune femme par les hanches pour la rapprocher de lui, et leurs deux corps se touchent, s’effleurent, s’animent. Et leurs lèvres à présent ne se défont pas, préférant se coller l’une à l’autre, c’est langoureux, envieux. C’est tout ce qu’il aime, quand elle prend les devants de lui défaire la fermeture éclair, puis un bouton. Il a ce sourire en coin qu’il ne peut cacher longtemps, cette sensation qu’il ne peut nier longtemps. Et quand son pantalon touche le sol, il a l’impression qu’on lui ôte d’une pesanteur, et il est prêt à se sacrifier. Avec elle, auprès d’elle. Il recule d’un pas, puis d’un autre, plusieurs d’affilés avant qu’il se tourne en biais légèrement, l’entraînant avec lui contre le mur juste à côté de son lit. Ses mains qui glissent langoureusement sur le corps de Mia, ses lèvres quittant les siennes pour se perdre dans son cou et sur la peau juste au-dessus de sa poitrine. Ses mains viennent la saisir par les hanches pour la porter, plaquée contre le mur, ses seins juste à sa hauteur à présent alors qu’elle vient englober sa nuque de ses mains et resserre de ses cuisses les hanches du basketteur. « Pendant combien de temps tu peux tenir… » Avec lui, auprès de lui. Quelques minutes, juste quelques heures ou toute une vie. Un défi permanent qu’il n’est pas sûr de tenir lui-même. L’insatiable, celui qui regarde toujours ailleurs, qui croit que l’herbe est plus verte ailleurs. Il saurait pourtant à cet instant, tout lui faire oublier…
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Message(#)(miason) parce que tout ce dont j'ai besoin est sur tes lèvres, elles sont mon ennemi, elles sont mon remède… EmptySam 29 Mai - 17:18

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* * *

J’ignore dans quoi je m’embarque à partir de cet instant. Celui où je décide de me laisser aller dans ses bras, de me perdre dans son étreinte, dans ses baisers. Parce que j’ignore ce qu’il se passera après. J’ignore si cet échange charnel sera unique ou s’il y en aura d’autres. J’ignore également s’il s’agira de plus, si des sentiments commenceront à naitre d’un côté comme de l’autre. J’ignore si cette relation le fera souffrir ou me fera souffrir. Mais à cet instant, ce n’est pas les questions que je me pose. Je ne cherche pas à savoir les retombées de ce que nous nous apprêtons à faire parce que toutes ces questions n’effleurent même pas mon esprit. Parce que tout ce qui attire mon attention présentement ce sont les gestes qu’il a à mon égard, ce sont les regards qu’il me jettent, cette manière si particulière qu’il a de me regarder, cette manière si agréable qu’il a de caresser les moindres millimètres de ma peau. Je me perds complètement, happer dans un tourbillon d’émotions que je ne pourrais qualifier tellement elles sont multiples. Tout ce que je sais, c’est que je veux lui appartenir, tout comme je veux qu’il m’appartienne. Et ce n’est pas anodin si je lui indique la porte de ma chambre, que je le mets au défi de m’emmener derrière celle-ci. Cette nécessité d’aller se cacher derrière cette porte montre une certaine impatience de ma part, celle de ne plus attendre quand nos corps s’appellent mutuellement. Il me porte sans difficulté et lorsqu’il ferme la porte d’un coup de pied, il me laisse m’échapper de ses bras, sans pour autant m’en éloigner. Parce qu’à partir de ce moment, les choses vont devenir plus intenses et plus rien ne pourra nous arrêter… Ma main vient à se balader le long de son torse, alors qu’il me rapproche de lui, que nos deux corps collés prennent du plaisir à l’être. Ce plaisir se traduit dans le baiser que nous échangeons alors que je ne veux plus attendre et que je viens à déboutonner son pantalon et descendre rapidement la fermeture de celui-ci pour lui en débarrasser définitivement. Je le suis dans ses pas alors qu’il recule pour nous mener jusqu’au mur contre lequel il me plaque. Ma tête se penche vers la droite alors que je savoure chacun de ses baisers dans mon cou d’abord puis sur le haut de ma poitrine. Un soupir s’échappe d’entre mes lèvres alors qu’il vient à me soulever. Mes mains viennent à se nouer à nouveau autour de son cou et mes jambes se resserrent autour de ses hanches. « Pendant combien de temps tu peux tenir… ». Je le regarde intensément, mon front venant se poser contre le sien, et d’une manière la plus sincère qu’il soit, je viens à lui susurrer « Autant de temps qu’il le faudra, Mason » le temps qu’il faudra pour que tu ailles mieux… Parce qu’à cet instant, j’ai une envie telle de lui, une envie telle que nos corps ne fassent plus qu’un que je suis prête à tout pour lui. C’est déconcertant ce pouvoir qu’il a sur moi alors qu’il y a encore quelques minutes, il n’était que le frère de Dylane. Il est désormais mon amant, celui d’un soir ou peut-être plus. Il y a un silence qui s’installe alors que mon regard se perd dans le sien, et puis, soudainement, mes lèvres se plaquent contre les siennes. Le baiser est évocateur, langoureux, ma langue venant se mêler à la sienne. Il dure quelques secondes et je l’invite à finir par retirer les derniers vêtements qu’il me reste quand lui est simplement en boxer. D’ailleurs, une de mes mains vient à se perdre le long de ses épaules et le long de son dos. Une d’elle vient à glisser jusqu’à sous son sous-vêtement et remonte sans pour autant lui retirer. Mon regard se perd dans le sien avant que mes lèvres viennent trouver son oreille pour lui murmurer « Je suis à toi Mason… ». Celles-ci se perdent quelques instants dans son cou, viennent frôler ses lèvres sans pour autant s’en emparer alors qu’un sourire malicieux vient à se former sur celles-ci. Mes bras sont toujours noués autour de sa nuque, mon regard brulant venant trouver à nouveau le sien, lui faisant comprendre que mon désir de lui est à son apogée.

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Message(#)(miason) parce que tout ce dont j'ai besoin est sur tes lèvres, elles sont mon ennemi, elles sont mon remède… EmptyVen 11 Juin - 11:13

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Il aurait envie de lui hurler de tout arrêter, de ne plus être cet ange au-dessus de sa tête. Qu’il ne le mérite pas, et pourtant rien ne laisse présager à un seul instant, qu’il la repousserait. Qu’il l’épargnerait. Il avait besoin d’y croire, autant qu’elle. Bien plus qu’elle. Il avait besoin qu’elle soit là, à ses côtés sans savoir pourquoi elle. Pourquoi Mia, et pas une autre. Pourquoi elle l’attire autant. Alors qu’il n’est que mauvais, et que sa vie s’est dégradée. Ses choix ne sont qu’éphémère, il fait semblant que rien n’est changé quand tout a été modifié, remodeler. Quand sa vie ne ressemble plus à rien, et qu’il est bien trop fier pour le deviner, le constater pire encore se l’avouer à lui-même. Il fait semblant, titille ses habitudes en pensant qu’il s’en sortirait. Parce qu’il s’en est toujours sorti. Parce qu’il a toujours su relever cette putain de tête, toujours su se battre par monts et par vaux. Et puis il y a eu cette chute, cette mort. Et puis il y a eu la fois de trop, celle dont il ne se relèvera pas aussi facilement. Celle même qui pourrait l’achever de bien des façons, et que Mia pense qu’elle pourra le sauver est ironique, presque naïve. Parce que rien ni personne, et pas même Dylane ou Nick ne pourront le sauver. Il est voué à la destruction, à s’éteindre à petit feu. A l’échec. Il est voué à ne plus pouvoir se relever. Et pourtant son cœur s’anime, il vit, il bat à chaque pulsion de son corps contre celui de Mia. Chaque souffle est un phénomène de survie, comme si il n’avait pas dit son dernier mot, comme si il lui était encore possible de saisir sa seconde chance. Très certainement que si il écoutait un peu son cœur, il pourrait la saisir. Si il le sentait battre en lui avec autant d’acharnement qu’il embrasse la blonde, il pourrait faire de grande chose. Il saurait faire de grande chose. Mais il ne voit là encore, qu’une pulsion de survie, égoïstement, il lui dira ce qu’elle veut entendre. Elle verra ce qu’elle veut voir. Elle ressentira ce qu’elle veut sentir. Il sera le parfait amant qu’elle veut imaginer, et il s’éteindra. Il ne pense plus à rien, s’interdit toute pensée, il compte juste profiter de ce moment, c’est pourquoi il se lève, avec Mia dans ses bras. A sa demande, il en trouvera même un réconfort, mais il ne réalise pas encore la chance qu’il a, et qu’il pourrait avoir dans le futur. Parce que lui seul l’importe. Parce que seul son boulot l’importe. Le reste n’est que de passage, furtif sensation qui ne dure qu’un temps. Jamais longtemps à vrai dire. « Autant de temps qu’il le faudra, Mason » il n’y a rien de douloureux dans ses baisers, dans cette tendresse. Rien qui puisse le faire revenir à la raison, éviter le pire pour Mia. Rien qui puisse lui indiqué dépassé les limites. Alors qu’elle resserre l’étreinte de ses hanches contre les siennes, qu’elle noue ses bras autour de son cou et qu’elle plonge corps et âme ses yeux bleutés dans le sien. C’est avec avidité qu’il s’empare de ses lèvres sans attendre bien plus longtemps, leur corps se frottant l’un sur l’autre, alors qu’elle est coincée entre ce mur et le basketteur. Elle joue avec lui de la plus misérable des manières, si bien qu’il ne résistera pas longtemps. Il est pourtant pas faible Mason, il veut gagner, tout le temps. Et qu’importe la manière, les méthodes, il est hors de question qu’il perde à son propre jeu. Et pourtant, il a perdu ce soir. Il a perdu contre Mia. Il le sait à l’instant même où il l’emmène sur le lit. Quand elle a joué de lui quelques secondes auparavant, à frôler son caleçon, à remonter le long de sa colonne vertébrale en caressant à peine, quand elle frôle ses lèvres sans réellement les saisir. Quand elle souffle au creux de son oreille, réveillant la bête à dompter. « Je suis à toi Mason… » Un sourire s’étire, alors qu’à cette pensée, son souffle augmente, il ne cherche même pas à rompre le bruit, encore moins le lui cacher, qu’il la lâche au-dessus du lit avant de grimper sur elle, alors qu’elle est nue sous ses yeux. Il vient de lui ôter le moindre millimètre de tissu qui jusque-là, venait rompre entre elle et lui, ses mains dans ceux de la jeune McKullan, dont il s’amuse à caresser alors que ses lèvres viennent retrouver les siennes, il se frotte à elle un cours instant et sans jamais lâcher ses mains, ses lèvres empruntent à cet instant même une descente vertigineuse quand il parvient jusqu’à ses seins, quand il s’accapare de ceux-là pendant de longues minutes, avant de continuer son chemin en direction de son ventre, descendant un peu davantage sur la zone plus sensible, tandis qu’il la sent se contracter légèrement, ça lui étire un sourire.
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