| ain't it the life ? ▽ cody |
| | (#)Ven 29 Jan 2021 - 11:04 | |
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ain’t it the life ?
Ça y est l’audience a eu lieu, le verdict auquel s’attendait Ana depuis des semaines est tombé. Elle va être enfermée de force dans un centre de désintoxication gouvernemental, probablement miteux. Pour trois semaines, trois semaines sans plus aucune liberté. Trois semaines sans toutes ces substances qui font partie de son quotidien, elle va en chier, ça va être violent mais pour le moment, elle ne veut pas y penser. Il lui reste trois jours avant la rehab, trois jours pour se défoncer au maximum, pour rendre un dernier hommage démesuré à ces amis qui ne l’ont jamais laissée tomber : la coke, la kétamine, le cannabis, l’ecstasy pour ne citer que les meilleurs d’entre eux. Alors en sortant de l’audience, elle est allée claquer toutes ses tunes auprès de son dealer habituel et elle rentrée s’enfermer à clé dans sa chambre. Ignorant les questionnements de ses colocs à travers le battant de la porte, s’enfermant dans un trip infini qui durera trois jours et trois nuits si elle le peut. Elle arrivera déboîtée devant la porte du centre mais au moins elle aura profité de ses derniers instants de liberté.
Un jour et une nuit ont passés déjà. Elle se réveille le jour 2 en milieu d’après-midi, la bouche pâteuse, une migraine vissée au crâne et un sentiment d’être une grosse merde qui ne vaut rien. C’est la descente, c’est normal, elle y est habituée, mais ça ne rend pas l’instant moins difficile. La meilleure façon pour s’en défaire, c’est de remonter, de consommer à nouveau. Elle aura tout le loisir de se sentir comme un déchet de l’humanité une fois en desintox. Rester seule pendant ces dernières journées d’abus, c’est tentant, personne pour ne la juger, personne pour la dissuader. Pourtant, il y a quelques têtes qu’elle aurait envie de voir avant de devoir se taper l’amical des junkies anonymes pour le reste du mois. Elle pense à Jess et ses autres collègues d’Oxtorm, finalement elle a pu rejouer avec eux après sa sortie de l’hôpital. Elle a eu un répit, le temps que l’audience soit planifiée. Elle aurait bien appelé Jess, mais elle lui a promis qu’elle allait être sérieuse pour le groupe, qu’elle ne les lâcherait pas. Et vu son état actuel, elle ne se donnerait pas de vote de confiance à elle-même. Alors, elle a écrit à Cody, aka DJ Coco. Elles se sont rencontrées après un mix de la miss il y a plusieurs mois, elles ont bien accroché. Elles sont devenues potes, leur amour de la musique étant ce qui les unie en premier lieu, puis leur connerie innée en second. Cody reste une petite fille sage à côté d’Ana, mais elle ne dit jamais non à de nouvelles expériences alors Ana l’a déjà traînée dans pas mal de ses aventures qui finissent rarement bien. Elle l’a initiée à plusieurs substances psychotropes et en cet après-midi de dépravation, c’est elle qu’elle avait envie de voir et de tirer avec elle vers le bas. Il paraît que c’est en touchant le fond qu’on peut remonter à la surface, alors Ana se dit qu’elle y travaille.
Après quelques SMS, Ana entend quelqu’un à la porte alors qu’elle vient de sniffer son deuxième rail de kétamine du matin (si on vient de se réveiller, c’est le matin. Deal with it). Elle suppose que ses colocs sont au boulot alors elle titube jusqu’à la porte de sa chambre, déverrouille le loquet et va coller son œil sur le judas de la porte d’entrée. Les cheveux gris ne trompent pas, c’est bien DJ Coco dans la place. Alors, elle ouvre la porte et s’efface pour la laisser rentrer : « Welcome to the partyyyy ! Take your shoes off and prepare your nostrils ! » s’esclaffe-t-elle en refermant la porte. Elle retourne dans son antre, une chambre pas bien grande meublée d’un lit, d’un bureau et d’une armoire mais envahie de bordel : vêtements sur le sol, cendriers débordants de mégots, paquets de chips vides, il y a même une assiette contenant des restes de spaghetti sèches. Puis, sur le bureau au milieu du bordel, un sachet d’herbe à côté d’un bang, des sachets de poudre, un petit plateau en miroir avec des restes de poudre, tout ce qu’il faut pour passer une bonne soirée, ou après-midi en l’occurrence. « Lock the door. There are fucking parasites always invading... » Ses colocs, mais surtout Auden, elle ne pense pas qu’il reviendra à l’improviste maintenant qu’il sait qu’elle habite là, mais s’il le faisait et qu’il la trouvait dans cet état, cette fois il la tuerait très certainement. Croire que la pauvre serrure de la porte pourrait le tenir éloigné est une énorme blague mais Ana ne veut pas y réfléchir sérieusement, elle veut juste s’amuser tant qu’elle le peut encore, s’enivrer jusqu’à être au bord du précipice, profiter de la vie tel qu’elle la connaît en somme. « Can I interest you in some coke ? Or ketamine maybe ? » propose-t-elle avec une voix de sommelier alors que son teint pâle et ses cernes témoignent des abus de la veille.
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| | | | (#)Ven 29 Jan 2021 - 12:03 | |
| Les yeux fermés, Cody danse dans la petite chambre de son petit studio. Elle se dandine, se déhanche, sans aucun complexe. Ici, elle est chez elle. Elle est d’autant plus chez elle que la musique qu’elle écoute est la sienne propre, et ça, ça la fait kiffer. Ses pas sont aussi rythmés que ses morceaux, ses bras sont aussi libres que l’air, on a même l’impression que ses pieds ne connaissent pas la gravité par moments. La jeune femme ignore les coups de manche à balai de ses voisins qui lui disent de baisser le volume. Au contraire, elle monte même un peu le son, dérangée par ces foutus voisins qui ne comprennent rien à ce que c’est, la musique, la vraie, the one that makes you shake to your very core. Parce que c’est ça, qu’elle ressentait. Les vibrations jusque dans les tripes. Quasiment en transe, Cody se fait son énième café de la journée. Non, vraiment, elle ne les compte plus. Si ça continue, il va falloir vraiment garder un œil sur cette addiction à la caféine. En fait, il faudrait déjà le faire, mais personne ne s’en soucie vraiment, alors Cody fait un peu comme elle veut. C’est-à-dire qu’on lui fait confiance, à la gamine. On ne s’en fait pas pour elle. Elle a toujours su se débrouiller, quoi qu’il arrive. Toujours là à gérer dix mille trucs en même temps sans ressentir la moindre fatigue. En revanche, quand cette dernière arrive, vous pouvez être sûrs que l’apprentie DJ s’écroule et ce, pour un bout de temps.
Qu’est-ce que sa mère aurait dit si elle l’avait vue aussi hyperactive, carburant à plus de cinq cafés par jour parfois pendant quelques jours d’affilée ? Elle ne le sait pas, elle ne veut pas le savoir. De toute façon, sa mère ne fait plus partie de sa vie, et c’est mieux comme ça. Elle ne l’a jamais comprise et ça a toujours été un calvaire. Heureusement que Cody a trouvé un job chez Mrs Banks, chez qui elle fait le ménage toutes les semaines, ce qui lui permet de vivre décemment dans ce petit studio de Fortitude Valley. Heureusement aussi qu’elle a la musique, qui lui permet de vibrer, dans tous les sens du terme. Aussi figuré que littéral. Là, ce sont ses murs qui tremblent et ça la fait rire. Oui, Cody éclate soudainement de rire et ça résonne incroyablement bien. Ses voisins doivent devenir fous, mais elle s’en fout. Dans tout ce vacarme, elle finit par ouvrir les yeux et aller checker son portable. Un battement de cœur. Deux. Trois. Elle n’a plus de temps à perdre. Ana lui a écrit ; Cody sait qu’elle va faire une grosse connerie si elle ne la rejoint pas pour la canaliser. Elle lui répond directement et sans attendre, enlève son casque de ses oreilles, ne prend même pas la peine d’éteindre son ordinateur, prend son petit sac à dos qui contient toujours les essentiels et fonce en direction de chez son amie. Elles se sont rencontrées à une soirée où Cody mixait et se sont bien entendues. Elle a ensuite compris qu’Ana serait ce qu’on pourrait appeler une mauvaise fréquentation pour elle, mais elle n’en a que faire. Elle est aussi passionnée par la musique qu’elle, et ça, ça n’a pas de prix. En plus, Cody est loyale de chez loyale. Si elle tient à vous et que vous avez besoin d’elle, alors elle sera là, quoi qu’il en coûte. Alors oui, notre gamine principale a essayé bien des trucs en compagnie d’Ana, parce qu’elle se sentait en confiance avec elle. La drogue, elle y a touché. Ca ne lui a pas tant plu que ça. Les descentes la hantent ; elle ne veut pas y penser. Et le meilleur moyen pour éviter les descentes, c’est de ne pas monter (à part avec le café, là, ça y va). Alors Cody se rend chez Ana dans l’état d’esprit de l’adulte qui va gérer la situation, alors qu’elle est plus jeune que son amie : amusant, non ? Par chance, les deux jeunes femmes n’habitent pas trop loin l’une de l’autre : Ana est en coloc’ au centre-ville. Une fois arrivée, Cody rentre sans toquer. Elle sait que si Ana est dans un état pas possible, les autres habitants ne sont probablement pas là.
Devant la porte de la chambre de son amie, évidemment fermée à clef, Cody s’apprête à frapper alors que la porte s’ouvre sur Ana complètement… défoncée. Elle s’exclame et la gamine pénètre dans la chambre en manquant d’écraser des… choses ? « Ooookay… » A cette heure-ci, Cody sait déjà qu’on ne peut plus rattraper Ana. Elle est déjà loin, très loin, et cela va être dur de limiter les dégâts. Elle lui demande de refermer le loquet de la porte, et Cody s’exécute. La première chose à faire, c’est de ne surtout pas frustrer Ana. Cody ne peut s’empêcher de rire à l’entente du mot « parasites » pour désigner les colocs de son interlocutrice. « Parasites… lmao » (oui oui, elle dit lmao à voix haute). Sans plus attendre, notre jeune femme va s’asseoir sur le lit de son amie et constate le chaos dans lequel se trouve sa chambre. C’est n’importe quoi… et qu’est-ce que ça pue ! Cody ignore la proposition d’Ana dans un premier temps. « GOSH, Ana, it REEKS in here ! » Elle se lève précipitamment et se fout d’écraser les paquets de chips qui trainent, elle va ouvrir la fenêtre puis se retourne vers Ana : « See ? It’s better now. BREATHE, FOR FUCK’S SAKE. » Une bonne chose de faite. Maintenant, Cody se retrouve face à un dilemme. Elle ne sait pas si elle va accepter de se droguer un peu ou pas. Les pensées, les possibilités tournent dans sa tête et elle décide de jouer la facilité. Elle va faire plaisir à Ana tout en la protégeant. C’est possible non ? « Now yeah, I’d like a bit of ketamine please. But like… just a little bit. » Cody sait qu’elle va devoir jouer sur le bord de la falaise, mais elle ne veut pas en tomber. Réalisant qu’elle n’a toujours pas enlevé ses chaussures, elle le fait et commence à ramasser les divers déchets de la chambre pour les jeter dans la poubelle. Elle se retourne ensuite vers son amie la musicienne et lui sourit pendant qu’elle lui prépare la kétamine. « You’re LUCKY you have me. Now tell me, what’s going on ? » Parce que notre petite DJ n’est pas dupe : quelque chose est en train de se jouer, et c’est quelque chose de grave. feat. @Anastasia Williams |
| | | | (#)Ven 29 Jan 2021 - 13:51 | |
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ain’t it the life
Ana laisse Cody rentrer dans sa chambre sans se soucier un instant de l’état dans laquelle elle se trouve. La honte est une émotion qu’elle ressent rarement l’italienne, car elle se fout généralement de ce que pensent les autres et quand elle s’en soucie, elle réussit toujours à rejeter la faute sur le reste du monde plutôt que de se sentir coupable ou honteuse. « GOSH, Ana, it REEKS in here ! » Ana la regarde avec un sourire amusé : « Probably. » et elle part d’un rire franc et décomplexé, elle ne sent rien mais en même temps elle baigne dans son jus dans sa grotte. Elle regarde Cody se ruer vers la fenêtre pour ouvrir en grand et en même temps qu’elle ouvre les battants, les rideaux s’écartent et la lumière vient éblouir les rétines d’Ana. « See ? It’s better now. BREATHE, FOR FUCK’S SAKE. » « Aaaah, you made me fucking blind ! » se plaint-elle pour la forme en plaçant sa main sur ses paupières pour atténuer les rayons de soleils flamboyants de l’après-midi estivale. La brise qui rentre dans la pièce n’est pas fraîche, il fait plus de trente degrés dehors, mais elle est plus respirable que l’air qui a stagné dans cette pièce depuis des jours. Elle tourne le dos à la fenêtre pour vérifier qu’aucune de ses précieuses poudres ne va s’envoler dans un courant d’air. Mais elle a déjà sniffé tout ce qu’elle avait sorti des sachets en pastique. « Yeah, yeah don’t worry, I breathed sooo many things since yesterday, my nose is fucking tired of breathing. » Bien entendu, elle ne parle pas d’air frais, mais elle n’a pas besoin de l’expliquer à Cody.
« Now yeah, I’d like a bit of ketamine please. But like… just a little bit. » Elle est adorable Cody, on dirait un bébé junkie. Elle doit prendre juste un doigt de whisky aussi là où Ana s’enfile la moitié de la bouteille en une gorgée. Ana se met au travail de suite alors, elle met un objet pour protéger du vent la parcelle du bureau où elle va aligner les rail de K. « Just a little bit... » se moque-t-elle affectueusement. « You’re so cute when you’re being responsible and shit. » C’est probablement pour ça qu’elle l’a invitée, elle. Pas seulement parce qu’elle l’aime beaucoup mais aussi parce qu’elle ne risque pas de lui coûter bien cher en doses. Elle ouvre le sachet estampillé d’un grand K et fait glisser la poudre sur le plateau. Elle fait deux rails de taille normale, Cody aura qu’à sniffer ce qu’elle veut, picorer la quantité qu’elle supportera en tant que petit oiseau de la défonce et Ana se chargera du reste. De toutes façons, comme elle l’a dit dans le SMS envoyé à Cody, tout doit disparaître, c’est le grand déstockage. Pendant qu’elle s’affaire à aligner la poudre, elle jette des regards à la DJ qui s’est mis à faire le ménage dans sa chambre. Venant de n’importe qui d’autre ça l’aurait saoulée, elle n’aime pas franchement qu’on touche à ses affaires, mais elle se contente de lever les yeux au ciel avec un air d’adolescente agacée. « You’re LUCKY you have me. Now tell me, what’s going on ? » « Yeah, so lucky, thank you mom... » Cody passe du bébé junkie, à la maman qui range sa chambre. Et Ana esquive pour le moment sa question, elle va devoir parler de sa rehab bien assez tôt, mais d’abord elle veut planer. Elle se penche sur le plateau et inhale la ligne de kétamine avec l’aisance et l’expertise d’une habituée. Elle se sent à nouveau et quasi instantanément nébuleuse, comme flottant sur un nuage, coupée des préoccupations des simples mortels. A moitié avachie sur le lit elle cligne lentement des yeux. C’est le fait que Cody s’agite autant à ranger sa chambre qui la garde un tant soit peu connectée à la réalité. « Your turn. And put some music on, I hate this fucking silence... » Elle désigne d’un geste saccadé l’enceinte bluetooth qui trône à l’autre bout du bureau. « What’s up with you anyway ? » Elle demande rarement des nouvelles, Ana, signe qu’elle évite à tout prix la discussion qui la concerne.
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| | | | (#)Ven 29 Jan 2021 - 14:32 | |
| La nonchalance d’Ana agace quelque peu Cody, mais ça lui passe au-dessus de la tête finalement. Elle ne sait pas trop quoi faire, et elle s’en veut déjà d’avoir dit oui au rail de kétamine qu’est en train de lui préparer son amie. Elle est contente d’avoir ouvert la fenêtre, même si elle a pris le risque d’éblouir la junkie au point de la rendre aveugle pendant quelques instants. Franchement, Cody n’en a rien à faire. Il faut qu’elle respire un peu, si elle veut s’en sortir. Sauf que voilà, elle ne veut pas s’en sortir, et ça, la jeune DJ le sait. Ana est self-destructive au possible, et Cody veut la protéger de ce côté-là de sa personnalité, quelque part. D’où le comportement de maman sûrement un peu agaçant qu’elle adopte avec la batteuse. Mais c’est comme ça ; elle n’y peut rien. La jeune femme n’a pas de petite sœur ou de petit frère, mais elle a quand même un côté protecteur qu’on ne lui enlèvera pas. Lorsqu’Ana annonce qu’elle a assez respiré comme ça, Cody soupire bruyamment. « Ana, for fuck’s sake… » Oui, c’est l’expression préférée de Cody. For fuck’s sake. Elle le dit bien trop souvent. Mais en même temps, c’est si parlant ! Ca exprime tellement de choses à la fois, c’est si efficace qu’elle ne peut s’empêcher de l’utiliser. Elle ne sait pas si elle regrette d’être sortie de sa transe tranquille chez elle ou pas. Probablement pas. Elle aime quand même être en compagnie de sa copine aux cheveux colorés. Malgré tout. Malgré la mauvaise fréquentation qu’elle représente pour elle, Cody ne la lâcherait jamais. Même quand Ana se moque d’elle. Elle sait que c’est gentil, que c’est affectueux, qu’elle ne pense pas à mal. « Well, at least ONE of us has to be responsible, sooo… » Elle sourit à sa copine et poursuit. « It’s not like you’re giving me any choice. » Cody rit un peu à la fin de sa phrase, mais en vérité, elle est très sérieuse. Elle n’a pas le choix ; elle doit garder la face et être celle qui assure entre les deux, sinon elles feraient un duo bien chaotique et irresponsable au possible. Ce serait une catastrophe et Cody tient quand même un minimum à sa santé mentale. Plus qu’un minimum, en vérité.
Elle regarde Ana préparer les rails de kétamine et elle est saoulée du fait qu’elle s’en prépare un pour elle-même, parce qu’elle juge que son amie est déjà bien assez défoncée comme ça. Après qu’elle l’ait appelée « mom », Cody se permet une énième remarque : « Honestly, Ana, don’t you think you should stop? Like, just for half an hour, I don’t know. Just… Lay off a bit, will you? » Elle sait que sa remarque tombe dans l’oreille d’une sourde, mais elle n’a pas pu s’empêcher de la faire quand même. Au moins, on ne pourra pas dire qu’elle n’aura pas essayé. Elle regarde un peu dépitée son amie junkie sniffer le rail de K et se place derrière elle, prête à sniffer quand ce sera son tour, ce qui arrive assez vite. Un dernier moment d’hésitation et Cody inhale la moitié du rail qu’Ana avait préparé pour elle. Au risque de la décevoir, c’est sûrement mieux ainsi. A la demande de la musicienne, Cody va chercher son portable dans son sac et appuie sur play sur un de ses nombreux morceaux à elle. Elle sait qu’Ana apprécie ses mix, donc elle ne s’inquiète pas. Et honnêtement, l’électro se prête bien à la situation. Elle ne met pas longtemps à activer le bluetooth à la fois sur son téléphone et sur l’enceinte d’Ana pour connecter les deux appareils et laisser le son se propager à travers la pièce. Le volume est élevé mais elle sait que sa copine aimera ça. « Yeah, this one’s for you baby. » Elle se permet un petit rire pour alléger l’ambiance. Puis, quand Ana détourne l’attention sur Cody en répondant à une question par une autre question, notre DJ soupire. Elle décide néanmoins de lui répondre pour lui faire plaisir. Mais ça ne durera pas longtemps. « Well, I’m making an album with this producer… Jack Epstein. That’s my great project of the moment. WHAT ABOUT YOU? » Cody met bien l’emphase sur sa question et dévisage son amie : cette fois, elle n’y échappera pas. La jeune femme se rapproche d’Ana qui est complètement avachie sur son lit et vient s’allonger à côté d’elle en regardant le plafond. Une seconde. C’est le temps qu’il faut pour que Cody se rende compte que la K commence à faire effet dans son organisme. Elle qui n’est pas habituée, elle sent tout de suite quand elle perd contrôle. Elle essaie d’en faire abstraction et de se concentrer sur Ana. « Seriously. Talk to me. You know you can. » Sur ces mots, elle se retourne pour s’allonger sur le côté et regarder la musicienne qui est toujours aussi défoncée. « Gosh, you’re so hiiiigh… » finit-elle sur une voix chantante avant d’éclater de rire. Entre un comportement de maman et de mini junkie, qui l’emportera ? feat. @Anastasia Williams |
| | | | (#)Sam 30 Jan 2021 - 8:35 | |
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ain’t it the life
La plaisanterie d’Ana sur l’état de son nez après toutes ces « respirations » fait soupirer Cody et lui arrache à nouveau son juron favori. « Ana, for fuck’s sake… » Elle a l’impression d’entendre son père, sauf que lui il utilisait la version catho-friendly de l’expression . Combien de fois a-t-elle entendu de sa bouche « For god’s sake, Ana ! » ? Et finalement, ce n’était peut-être pas si innocent comme expression, c’était sa façon de sortir de ses gonds, puisque si la mama était dans le coin, elle lui lançait un regard réprobateur avant de le réprimander en italien : « Ne prononce pas le nom de Dieu en vain ! ». En effet, il était vain pour son père de commettre un blasphème pour la réprimander, cela entrait par une oreille et ressortait par l'autre. De toutes façons, il ne pourra plus jamais le faire maintenant qu’il est six pieds sous terre, c’est fini tout ça. Les réprimandes de Cody seront tout aussi vaines et elles ne mèneront à rien, si ce n’est à faire regretter à Ana de l’avoir invitée à sa petite sauterie pré-rehab. Mais pour le moment, ça lui passe au dessus. « Oh ! That was funny, you should try laughing, that’s a thing people do and enjoy apparently... » titille-t-elle son amie en se marrant, elle n’a pas envie de penser à son père qui est mort au début du mois, il ne mérite pas qu’elle s’appesantisse sur le sujet.
Puis Cody accepte sa proposition de ketamine, « just a little bit » cependant. Ana se moque gentiment d’elle. « Well, at least ONE of us has to be responsible, sooo… It’s not like you’re giving me any choice. » « True and true... » Elle n’est jamais la personne la plus responsable de la pièce, même dans une crèche pleine de gosse, elle ne serait probablement pas la plus mâture du lot, en tous cas c’est ce dont elle est persuadée. D’ailleurs, elle prépare la drogue en traitant Cody de « maman » et elle lui donne raison en insistant : « Honestly, Ana, don’t you think you should stop? Like, just for half an hour, I don’t know. Just… Lay off a bit, will you? » Non, elle ne pense pas qu’elle devrait arrêter, elle sait qu’elle va être forcée de le faire pourtant, mais elle ne compte pas perdre une seule seconde de liberté avant que les grilles du centre de désintox se referment sur elle. « Fuck you Cody, I didn’t text you for you to show up and be a fucking buzzkill... » râle-t-elle en se penchant sur sa ligne de K et en la sniffant aussitôt pour bien montrer à son amie qu’elle ne compte pas suivre ses conseils de rabat-joie. Elle s’étale sur le lit tout en enjoignant la DJ à faire son boulot en leur mettant de la musique. La jeune femme prend d’abord le demi-rail de K mais Ana est déjà dans son monde, elle ne vérifie même pas la quantité inhalée par son amie. Les rythmes effrénés d’un des mix de Cody emplissent la pièce et Ana est parée pour un bon trip, musique et drogue il n’y a pas meilleur combo, même la clope après le sexe ça n’arrive pas à la cheville de ce plaisir. « Yeah, this one’s for you baby. » « See ? You know how to turn me on when you want » la taquine-t-elle en calant un coussin sous sa tête pour pouvoir la regarder, elle qui est toujours debout au milieu de la chambre.
Elle esquive la question sur ce qui se passe dans sa vie en la lui retournant. « Well, I’m making an album with this producer… Jack Epstein. That’s my great project of the moment. WHAT ABOUT YOU? » Le visage de l’italienne s’illumine sincèrement à cette super nouvelle, c’est son propre rêve inavoué de pouvoir vivre un jour du métier de musicienne, de se produire sur des grandes scènes, de partir en tournée… Mais elle n’est pas jalouse, elle y croit à Oxtorm, peut-être que ce groupe lui apportera cela, peut-être qu’enfin elle goûtera à sa part de bonheur. « Who cares about me ? You’re gonna have your own fucking album ! You have a producer ! That’s fucking great ! » s’enthousiasme l’italienne avec le sourire ébahi de la défonce. Et sa pote finit par la rejoindre sur le lit, elles fixent toutes deux le plafond, sur cette toile blanche la drogue dans l’organisme d’Ana distord la réalité, les lignes de font mouvantes, des couleurs s’intègrent comme sur un tableau vivant. « Seriously. Talk to me. You know you can. » « I know... » Elle sait oui, mais elle n’en a pas envie parce qu’à chaque fois qu’elle le dit à voix haute cela devient concret et l’angoisse la saisit, l’anticipation de l’enfermement et du sevrage la font clairement flipper. Elle tourne la tête vers Cody qui s’est mise sur le côté pour la scruter et apparemment cela se lit sur son visage qu’elle est défoncée. « Gosh, you’re so hiiiigh… » se met-elle à ricaner, il lui en faut peu à elle pour perdre son inhibition et Ana se met à rire aussi. « You too, you’re such a wuss ! » se moque-t-elle hilare en posant brièvement son doigt sur le nez de Cody, sûre que ça allait la faire loucher et buguer dans son trip de kétamine. Ce sera bien marrant à regarder pour Ana et ça repoussera le moment de parler d’elle. Elle laisse la musique emplir tout l’espace, se tait, ressent le beat, attend le drop et danse avec des mouvements saccadés des mains en l’air, dessinant sur la toile du plafond du bout de ses doigts. Elle profite de son trip, mais elle sait que Cody ne va pas lâcher l’affaire, alors elle finit par lui lâcher une information subsidiaire de manière aussi abrupte qu’elle l’a appris elle-même : « Breaking news, my dad died three weeks ago. » Et elle continue ses mouvements dans les airs comme si de rien était, puis elle se sent obligée d’ajouter avec un rire un peu amer : « But I’m okay, I fucking hated the guy. I’m better off... » Depuis qu’elle a appris son décès, elle n’a cessé de se justifier et de se convaincre qu’elle n’en avait rien à faire, que c’était mieux comme ça, qu’elle ne ressentait rien. Mais est-ce qu’elle ne ressent vraiment rien ? Difficile à savoir car elle esquive ses sentiments à ce sujet, s’interdit d’entamer le deuil d’une personne qu’elle haïssait. Pourquoi est-ce qu’elle parle de ça à Cody ? Pour éviter de parler de la rehab ou parce qu’elle a envie d’en discuter ? Difficile à dire et Ana se convaincra que c’est la drogue qui a parlé à sa place, une sorte de diversion de mauvais goût induite par son trip, oui ce sera l’explication la plus acceptable pour son déni personnel.
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| | | | (#)Dim 31 Jan 2021 - 4:00 | |
| Mine de rien, plus le temps passait, plus Cody était agacée par son amie. Elle ne lui en voulait même pas, non : juste, elle était attristée de la voir dans un tel état, à n’en avoir rien à faire de ses alentours, de ses proches… pour autant, elle ne souhaitait pas l’abandonner à son sort. Ce n’était pas le genre de Cody. Elle était trop loyale pour ça. Alors peu importe à quel point Ana aurait pu être désagréable, provocante au possible, la jeune DJ ne la laisserait jamais toute seule. Elle ne serait jamais bien loin. Lorsqu’Ana suggéra que Cody essaie de rire un peu parce qu’apparemment les gens faisaient et aimaient ça, comme par hasard, la jeune femme réagit en riant. « Yeah, right, I’ll try, thanks » lâcha-t-elle. Ensuite, son amie plussoya quant au rôle responsable que Cody endossait dans ce dynamic duo. En même temps, comment ne pas être d’accord ? Même sa mère, en voyant son comportement comparé à celui d’Ana, aurait trouvé sa fille responsable. Mais l’heure n’était pas à penser à sa mère. C’est fou comme elle lui revient en tête comme un moustique qui ne cesse pas de vous tourner autour. Peut-être qu’elle a laissé une marque indélébile sur Cody. Sûrement, même. Et elle commence à se demander si la kétamine ne va pas empirer les choses. Non, elle SAIT que la kétamine va empirer les choses, mais elle va quand même essayer, parce que c’est Cody, parce qu’une partie d’elle ne peut pas s’empêcher de se demander l’effet que ça va avoir sur elle, et qu’elle trouve ça interesting. C’est un peu pervers, finalement… et c’est pour ça qu’Ana l’aime, elle en est persuadée. Pour ce côté-là de sa personnalité. Et elle est même sûre que si elle ne l’avait pas, leur amitié n’en serait pas là. C’est fascinant ce qui peut unir deux êtres… Cody rit lorsqu’Ana la traite de buzzkill. « YOU’re the buzzkill! I was doing just fine listening to my cool-ass tracks at home. »
On pourrait mal prendre une telle remarque, mais c’est juste la norme lorsqu’il s’agit de s’adresser à Ana. Il faut avoir du répondant, sinon on ne s’en sort pas. Alors Cody l’alimente comme elle peut et joue la musique que son amie lui a quasiment ordonné de mettre. Un de ses fameux mix. Celui-là fait partie d’une playlist plus large qu’elle a élaborée. De quoi bien s’amuser aujourd’hui, musicalement parlant. Surtout qu’Ana aime aussi chez Cody son talent musical, ce qui est un sacré atout dans leur amitié. L’allusion vaguement sexuelle de la batteuse fait lâcher un rire gras à notre jeune femme. « Yeah, right » Puis elle décide de lui donner une information sur elle, comme pour lui dire « okay, je parle vite fait de moi, mais après ce sera ton tour ». Pas des moindres, l’information en question en plus… dire qu’elle était sur ce projet d’album avec Jack Epstein était une véritable fierté. Même si leurs caractères et leurs aspirations musicales étaient différents, elle était optimiste. Donc elle confie ceci à Ana et celle-ci en profite pour éloigner encore plus la conversation de sa personne.
Prévisible. Erreur de débutante.
« I care about you! » Et c’est sincère. Pour le coup, elle aimerait bien qu’Ana le comprenne. A quel point elle tient à la batteuse… Difficile à dire ; mais beaucoup, ça c’est clair. Cody enchaine en lui disant qu’elle peut lui parler. Qu’elle sait qu’elle peut le faire, en plus. Ce n’est pas comme s’il y avait un obstacle, à part peut-être la fierté de l’autre jeune femme aux cheveux colorés… Cette dernière répète qu’elle le sait, mais ne va pas plus loin. Il faut dire que la kétamine commence à faire effet et Cody se fait traiter de « wuss », ce qui la fait rire, mais ce genre de rire défoncé. Le doigt qui se pose sur son nez fait chavirer sa vision pendant quelques instants, elle a presque l’impression qu’Ana va lui arracher le nez, tout est flou, tout se confond, et Cody commence doucement à perdre le contrôle. La nouvelle qu’elle apprend juste après, cependant, la tire rapidement de son état second, alors qu’Ana est occupée à gesticuler comme elle peut sur le son. Alors, certes, Ana dit qu’elle ne se sent pas mal, mais est-ce vraiment possible ? « Dude… are you really okay? That’s some deep shit. » Cody est un peu désarmée. Elle pense au décès de son père, il y a dix ans de cela. Elle pense à comment sa mère a relâché la pression et la souffrance sur sa propre fille au lieu de faire son deuil correctement. Mais peut-elle vraiment lui en vouloir ? Pas sûr. Cody n’a jamais été mariée, n’a jamais eu de relation amoureuse même, alors comment pourrait-elle comprendre ? « You know… It’s okay not to be okay. My dad died ten years ago & I… I mean, I would understand if you felt sad. & honestly, can you look me in the eyes & tell me that you feel absolutely nothing when you think about the death of your own dad? » C’était un peu long, mais ça valait le coup. Cody voulait être là pour son amie, coûte que coûte. En même temps qu’elle attend une réponse, un mix qu’elle a composé à partir de I Fall Apart de Post Malone se lance et tout d’un coup, Cody se lève du lit où elle était confortablement allongée pour aller se dandiner sur la piste de danse qu’est la chambre désordonnée d’Ana. Peu importe. Elle adore particulièrement ce mix là et elle compte bien bouger dessus. « Are you THAT weak ? Come on & dance with me ! » Cody passe du coq à l’âne, elle est surexcitée, et ça se sent. Sans attendre, elle prend la main de son amie dans la sienne et la tire hors de son quasi-coma. « Yesterday has passed, tomorrow is uncertain, only today is ours ! » feat. @Anastasia Williams |
| | | | (#)Dim 31 Jan 2021 - 14:07 | |
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ain’t it the life
Les deux amies ne manquent pas de répondant, elles se charrient et Cody est à la hauteur des provocations et piques de l’italienne comme à son habitude. Ana ne remarque même pas qu’elle s’agace de la voir dans cet état, trop occupée qu’elle est à détourner la conversation sur des sujets plus réjouissants tels que ses soucis avec la justice. Mais Cody ne se laisse pas détourner aussi facilement du sujet. « I care about you! » « Yeah, yeah... blah, blah, blah » désamorce aussitôt Ana sur un ton sarcastique, histoire de ne surtout pas laisser la discussion dériver sur un trip larmoyant où Cody déclarerait son amour et son soutien indéfectible à Ana. Elle le sait l’italienne que Cody est probablement une des seules personnes de son entourage qui se soucie réellement d’elle, mais ce n’est pas la peine de le dire à voix haute, ça serait gênant. Il faut dire qu’avec la famille qu’elle a, Ana n’a jamais été habituée à des profusions d’amour et encore moins à ce qu’elles soient verbalisées. Pourtant, alors que le sujet de ce qui lui arrive à elle pourrait avoir été oublié totalement au profit du trip de Cody et de ses yeux qui louchent, Ana lâche une bombe dans la conversation sans raison apparente. Peut-être pour enfin parler à quelqu’un de la perte de son père qu’elle relègue depuis des semaines au fond de son esprit ou, plus facile à assumer, pour que Cody la lâche sur le sujet qui la stresse vraiment. A moins qu’elle se fourvoie elle-même et que son désir de s’envoyer tout le stock de drogues à sa disposition en un temps record ne soit pas étranger à la mort d’Elon… « Dude… are you really okay? That’s some deep shit. » « I told you I’m okay. You also want me to write it down for you ? » s’agace-t-elle, ce qui a l’effet inverse escompté et révèle plutôt que le sujet est sensible pour l’italienne. A force de ne pas faire face au décès de son père, elle risque de se prendre le contre-coup d’autant plus violemment. Elle n’est pas allée à la cérémonie de l’enterrement, elle n’a fait acte de présence à lecture du testament que parce qu’il le fallait et elle refuse de penser à lui. Pourtant, il est là, il ressurgit inlassablement dans son esprit et voilà qu’elle en parle comme si les mots « my dad died » avaient forcés pour franchir ses lèvres et rendre plus concret l’évènement. « You know… It’s okay not to be okay. My dad died ten years ago & I… I mean, I would understand if you felt sad. & honestly, can you look me in the eyes & tell me that you feel absolutely nothing when you think about the death of your own dad? » Ana ne veut pas y penser car elle ne sait pas ce qu’elle ressent vis à vis de lui, elle ne sait pas ce qu’elle serait sensée ressentir non plus. Elle a souhaité sa mort tellement de fois depuis son adolescence, mais l’a-t-elle souhaitée vraiment ? N’était-ce pas là juste une façon d’extérioriser sa colère et sa frustration face à cette relation conflictuelle et à leur incapacité à se comprendre ? La benjamine des Williams se referme comme une huître au fil du monologue de la DJ, elle croise les bras sur sa poitrine et tout son visage se fronce et se froisse sous l’effet de la contrariété. Elle reste un instant ainsi à fixer le plafond avant de finalement tourner la tête vers Cody pour lui offrir le contact visuel qu’elle réclame, mais le regard qu’elle lui jette est plein de colère : « Is it also okay to be fucking okay about it ? I’m not sad, I’m fucking pissed, alright ? He fucked up our lives until the very end and I’m glad he’s dead. End of conversation. » Clairement, elle ne ressent pas « rien », elle ressent des tas de choses, de la colère à la frustration en passant par la rancœur, elle n’est pas prête à pardonner quoique ce soit au patriarche de la famille, surtout après la désastreuse lecture du testament. Si quelqu’un avait des doutes sur le fait qu’il soit pourri jusqu’à la moelle, ses dernières volontés auront mis tout le monde d’accord finalement. Mais elle ne peut plus lui faire payer, ni en lui hurlant des insultes, ni en lui balançant toute la vaisselle du repas de famille au visage, il est parti paisiblement en laissant dernière lui un champs de bataille aux survivants.
Quelle idée elle a eu de parler de lui ? Ça l’a mise dans un mauvais mood et même toute la kétamine dans son organisme ne parvient plus à contenir l’énergie de sa colère. Elle a envie de fumer maintenant, un bon gros joint, ça lui fera du bien de saturer son cerveau de CO² et de THC. Par chance, elle a déjà des pré-roulés de la veille, il faut dire qu’elle s’est mise en mode roulage intensif la veille au soir. Tandis que le premier mix se termine, un deuxième se lance et Cody se lève dans un bond. Ana en profite pour attraper le joint et le briquet qui traînent sur le bureau collé à son lit. Elle allume le pétard et tire une énorme taf dessus, gardant la fumée dans ses poumons le plus longtemps possible, essayant de se noyer dedans, de faire suffoquer son cerveau. Cody gesticule sur la musique, ou danse selon le point de vue. Au moins, elle ne lui parle plus de ses sentiments et de son père : « Are you THAT weak ? Come on & dance with me ! » La tentative de psychologie inversée est grossière mais, ça fonctionne tout de même un peu avec Ana. De toutes façons, elle est prête à danser jusqu’à épuisement si ça lui évite de devoir parler d’elle, du padre, du testament de mort et la cure de désintoxication. « Weak yourself ! You didn’t even snort the whole line ! » réplique-t-elle en désignant le bureau où l’attendait la moitié de la dose de K préparée par Ana. Toujours étalée sur le lit avec le joint au bec, Ana observe son amie survoltée. Elle va la rejoindre, bientôt, mais pas de suite, d’abord elle va fumer une dizaine d’autres taffes au moins. En tous cas c’est ce qu’elle avait prévu de faire avant que Cody ne l’extirpe du lit sans ménagement. « Yesterday has passed, tomorrow is uncertain, only today is ours ! » Pour le coup, elle n’a jamais autant d’accord, elle ne veut plus penser au passé et surtout pas penser à ce qui l’attend dans deux jours, l’objectif était de vivre un présent le plus décalqué possible. « Fuck yeah ! » s’écrie-t-elle en se mettant à se déhancher avec une certaine nonchalance, presque mollement, mais étrangement parfaitement en rythme. Le joint pend au bout de ses doigts, parfois reste coincé entre ses lèvres tandis qu’elle se laisse porter par la montée en puissance du mix, les yeux fermés, dans une semi-transe. Elle ne propose pas à Cody de fumer, de toutes façons si elle en veut il reste au moins trois joints tout prêts sur le bureau. Elles dansent, elles rient, elles transpirent dans la chaleur estivale et Ana a l’impression d’évoluer dans un nuage chaud et réconfortant. Effets de la kétamine et de l’herbe qui se combinent parfaitement, elle se sent bien, le versant festif et doux du trip. Elle ne veut pas que cette sensation la quitte jusqu’à la cure.
Les sons s’enchaînent et bientôt la fin d’après-midi approche, le soleil baisse dans le ciel et une brise océanique rafraîchit quelque peu l’air qui s’engouffre par la fenêtre. Ça donne une idée à Ana : « Oh yeah the sunset, bitch ! » s’écrie-t-elle sans plus d’explications. Elle se rue sur son bureau et bourre son bang d’herbe, il est déjà chargé en eau, elle a le briquet dans sa poche et se dirige vers la fenêtre qu’elle commence à enjamber sans crier gare. Elle ne pense pas que Cody peut paniquer dans cette situation, elle sait qu’en dessous de sa fenêtre, il y a un toit en pente douce où elle va souvent se caler pour les meilleurs trips sous les étoiles. Elle saute le mètre et demi qui sépare le rebord de la fenêtre du toit et se réceptionne difficilement sur les tuiles. Si bien qu’elle se casse la figure et disparaît du champs de vision de Cody qui peut bien croire qu’elle vient de sauter du quatrième étage. Mais si elle se rue à la fenêtre elle trouvera une Ana allongée sur les tuiles et hilare, tenant le bang en l’air, l’ayant sauvé du fracas de la chute. « Come on, it’s totally safe ! » Ça n’est effectivement pas très dangereux, même si le fait qu’Ana soit totalement défoncée présente un risque dans n’importe quelle situation et précisément dans ce cas où sur un coup de tête, elle pourrait courir et se jeter dans le vide, ou bien se laisser rouler sur la pente douce jusqu’à faire le saut de l’ange. Ce n’est pas dans ses plans, mais il faut avouer que totally safe n’est pas la meilleure façon de décrire cette situation.
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| | | | (#)Mer 3 Fév 2021 - 8:27 | |
| « Yeah, yeah... blah, blah, blah » Cody va laisser passer cette réaction d’Ana parce qu’elle la connait. Elle sait que son amie n’aime pas quand elle devient trop cheesy, et elle le comprend quelque part. Ana n’est pas niaise et notre petit bout de femme le sait. Mais c’est important pour elle d’exprimer à quel point elle tient à la musicienne… Bon, tant pis pour cette fois. Ana n’était certainement pas dans le bon état d’esprit pour entendre l’amour que lui portait Cody. Ce serait pour un prochain moment. Ce n’est pas pour autant que notre petite graine de star va arrêter de se soucier d’Ana, surtout quand elle lui révèle l’information du décès de son père, comme ça, comme une bombe incroyablement maladroitement lâchée. « I told you I’m okay. You also want me to write it down for you ? » Cody ne peut s’empêcher de rire un peu. La résistance d’Ana est telle qu’elle en devient marrante, par moments. On ne peut pas le nier. « Yes you know what ? Write it down for me. » répond-elle en riant de plus belle. Evidemment, elle ne souhaite pas que l’italienne le fasse, mais c’était la seule réplique qu’elle avait en stock. Elle est un peu désarmée. Elle était si triste de perdre son père il y a dix ans, elle ne comprend pas trop qu’on puisse être okay avec la mort d’un de ses géniteurs. Même sa mère qu’elle n’apprécie pas particulièrement, ça la déchirerait si elle venait à périr. Alors la réaction d’Ana… it baffles her. « Is it also okay to be fucking okay about it ? I’m not sad, I’m fucking pissed, alright ? He fucked up our lives until the very end and I’m glad he’s dead. End of conversation. » Cody a écouté du mieux qu’elle pouvait malgré son état second. Elle reste quand même admirablement bien concentrée sur le sujet. Elle comprend qu’elle n’a pas fait preuve de soutien envers son amie comme elle aurait dû le faire, alors elle décide de se rattraper. « YES, gosh, of course it’s also okay Ana. Right… » Elle ne sait pas comment poursuivre, la discussion a foutu un sacré blanc, mais c’est pas grave, parce qu’il va bientôt disparaitre.
Cody se lève et se met à danser au milieu de la pièce sur ses propres mix (pas par narcissisme, mais parce qu’elle a le droit d’être fière de ses productions) et ordonne presque à son amie de venir s’agiter avec elle, ce qu’Ana ne fait pas. Non, à la place, elle attrape un joint apparemment pré-roulé et le fume à une vitesse et d’une force qui semble déroutante pour Cody. « Weak yourself ! You didn’t even snort the whole line ! » C’est bien vrai ça. Mais juste parce qu’elle ne veut pas laisser l’italienne s’en sortir aussi facilement, la jeune DJ va répliquer. « But, is it really weak to NOT want to fuck myself up? » Ouch. C’est un coup à faire mal ça, mais encore une fois, il n’y a que ce genre de répliques cinglantes qui fonctionnent avec Ana, SURTOUT dans l’état dans lequel elle est. Sur ces mots, Cody ne se laisse plus faire et attrape la droguée pour la sortir hors de son lit et la forcer à rejoindre le dancefloor. Peu importe si elle garde le joint au bec, mais au moins qu’elle s’amuse un peu ! La danse, ça fait vibrer notre jeune australienne, presque autant que la musique en elle-même. « Fuck yeah ! » Elle est contente que son amie réagisse comme ça, alors elle rit, elle rit alors que la kétamine reprend doucement mais sûrement son effet et que les couleurs commencent à se confondre et à s’inverser dans le champ de vision de Cody. Elle prend plaisir à regarder la musicienne se déhancher et la trouve quirky au possible. Donc la jeune femme ne s’arrête pas de rire, c’en est presque effrayant au bout d’un moment. Elle se plie en deux, presque en détresse respiratoire, mais arrive rapidement à se calmer mine de rien. L’expression « mourir de rire » n’a jamais pris autant de sens pour Cody. La drogue la rendant peu à peu naïve et faible si on veut revenir aux mots de toute à l’heure, elle remarque les joints sur le bureau et s’en saisit d’un sans hésiter. A cet instant, Ana a l’air tellement bien que la mixeuse veut la rejoindre, peu importe où elle est. Elle se tourne vers son amie et s’exclame, le joint entre les doigts, tendu vers Ana : « Light me up, baby ! »… Mais l’italienne est préoccupée par autre chose. « Oh yeah the sunset, bitch ! » Evidemment… Non, pas évidemment. Cody est loin de se douter que son amie va se jeter par la fenêtre, alors, certes pour atterrir sur les tuiles du toit, mais se jeter par la fenêtre quand même. Cody accourt vers le bord de la fenêtre en ne lâchant (mine de rien) pas le joint qu’elle a entre les doigts, et découvre en soupirant de soulagement son amie, complètement défoncée et hilare.
« Come on, it’s totally safe ! » … Ce ne sont pas les mots que Cody aurait employés, même dans son état second de plus en plus avancé. Elle finit par aller très vite fait reposer le joint et se reprécipite vers la fenêtre d’abord pour s’assurer que sa copine est toujours là et ensuite pour aller la rejoindre, avant qu’un éclair de safety traverse son esprit. Seulement, la drogue fait qu’elle choisit de ne pas le choper au vol, cet éclair (si on peut choper un éclair au vol). Elle passe donc la rambarde pour atterrir à son tour sur les tuiles du toit et se place aussi proche qu’Ana qu’elle le peut, pour la rattraper en cas de chute. « « totally safe »… Yeah, sure. Fuck’s sake Ana, the things you make me do ! » Oui, ça c’est clair. Tous les trucs qu’elle lui a fait faire depuis qu’elles se connaissent, les deux mistinguettes… C’est pas très glorieux. Alors que l’italienne rit toujours autant, Cody devient plus directive. « I’ll tell you what. I’m going to pick up that spliff I left in your room & you’re gonna light it for me. Then we’ll talk about why you’re so fucked up right now. » Une dernière phrase qui peut donner des frissons dans le dos. Sur ces mots, Cody retourne dans la chambre, attrape le joint qu’elle avait posé sur le bureau ainsi qu’un briquet, et ressort dehors, en faisant gaffe à ne pas glisser, beaucoup plus gaffe que son amie. Elle la fixe désormais dans les yeux. « Go on ! » ordonne-t-elle en agitant le joint et le briquet devant Ana. Cody a une tête très sérieuse. Cela dure quelques secondes, avant que soudainement, elle se mette à éclater de rire. En se calmant un peu, elle regarde l’italienne avec des yeux plutôt rieurs désormais. « And yeah, the sunset is beautiful. I’ll give you that. » Au fond, elle est quand même heureuse d’être là… feat. @Anastasia Williams |
| | | | (#)Mer 3 Fév 2021 - 16:09 | |
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ain’t it the life
L’ambiance est devenue bien étrange dès qu’Ana a balancé sans prévenir qu’elle vient de perdre son père. Cody a l’air toute chamboulée par la nouvelle et Ana se rend compte qu’elle n’a elle-même pas vraiment process la nouvelle. Mais elle n’a pas envie d’y penser, elle n’a pas envie d’en parler non plus, alors pourquoi a-t-elle évoqué le sujet de but en blanc comme cela ? Peut-être juste pour le plaisir de s’énerver contre la pauvre DJ qui essaye pourtant juste d’être là pour elle. Le moment est un peu gênant, surtout pour Cody car Ana s’en fout comme de l’an 40. Mais heureusement, la musique et la drogue sont là pour réveiller l’esprit festif de Cody qui se met à danser. Ana lui reproche de ne pas avoir fini de sniffer sa ligne de kétamine. « But, is it really weak to NOT want to fuck myself up? » « Maybe not, but it’s fucking boring ! »» lui répond Ana avec un sourire moqueur. Il ne faut pas chercher à avoir le dernier mot avec Ana. Elle a réponse à tout, tout le temps. Et elle ne risque pas de se vexer de ce genre de remarque sur sa propension peu saine à se défoncer en permanence, que Cody implique qu’elle est faible lui importe peu, elle sait qu’elle n’a pas tord en vrai. Toutes ces drogues ce sont ses béquilles et sans elles, elle ne peut pas mettre un pied devant l’autre, c’est bien pour ça que cette rehab va être un véritable enfer.
Le meilleur moyen de ne pas y penser c’est encore de danser sur de la musique trop forte en fumant un énorme joint. C’est donc ce qu’elle fait, elle vient se déhancher totalement dans son monde et elle regarde Cody dans son fou rire comme si elle était un alien. Un alien marrant ceci dit et Ana se laisse emporter par le fou rire également, elle se sent bien, c’est exactement ce qu’elle avait en tête quand elle a décidé d’inviter Cody. Puis Ana voit la luminosité baisser, c’est le moment de la journée qu’elle préfère, quand le jour laisse place à la nuit, son domaine. Le coucher de soleil c’est la promesse de riffs de guitare qui saturent dans les enceintes d’un concert, c’est le préliminaire d’une nuit à s’exploser les tympans de beats agressifs et la tête de drogues psychédéliques. Elle ne capte même pas Cody qui lui demande d’allumer son joint. Elle attrape son bang déjà rempli d’eau et d’herbe et un briquet et se jette par la fenêtre. Etalée sur le toit, hilare, elle voit le faciès paniqué de Cody surgir au dessus d’elle et son fou rire redouble alors qu’elle l’invite à la rejoindre.
La DJ finit par se poser à ses côtés. « « totally safe »… Yeah, sure. Fuck’s sake Ana, the things you make me do ! » L’italienne ne se départit plus de sa bonne humeur, elle aime bien la taquiner, la pousser dans ses retranchements la petite DJ. Et puis dans le fond, même si elle ne l’avouera pas, elle aime bien qu’Ana la traîne dans toutes ses frasques, ça pimente sa vie et elle n’a même pas à se sentir responsable des décisions qui sont prises, puisque c’est Ana qui les prend toutes. Si ça tourne mal, c’est toujours la faute d’Ana et si il s’avère qu’elles passent la meilleure soirée de leur vie, c’est grâce à Ana aussi. Elle assume tout et ça doit être confortable pour la conscience de l’australienne. « And you love it, don’t lie ! I’m your fucking sherpa in this world... »» plaisante-t-elle en se redressant pour s’adosser au mur où se trouve sa fenêtre. Elle a toujours le fragile bang en verre dans la main et le cale entre ses cuisses, prête à l’allumer. « I’ll tell you what. I’m going to pick up that spliff I left in your room & you’re gonna light it for me. Then we’ll talk about why you’re so fucked up right now. » Alors ça y est ? Le fun est mort ? Il va falloir parler sérieusement ? Au moins Cody va fumer, peut-être que ça suffira à assommer son petit gabarit pas entraîné. Il est sûr qu’elle n’allait pas tirer sur le bang, sinon la DJ finirait vraiment par cracher ses poumons sur ces tuiles. Et probablement gerber aussi. « Yeah, go get your spliff and stop trying to figure me out… I’m just the usual mess... »» Pendant que Cody s’éclipse vers la chambre, Ana place sa bouche contre le tube du bang et approche la flamme du briquet de la petite tige qui contient le cannabis. Elle aspire et la fumée fait des bulles dans l’eau avant d’atteindre les poumons d’Ana. Elle garde la fumée jusqu’à ce que Cody soit à ses côtés à la fixer, leurs visages très proches. « Go on ! » dit-elle avec un visage très sérieux tout en agitant le joint comme une marionnette. Ana la regarde perdre son sérieux et lui souffle une impressionnante quantité de fumée bien épaisse au visage avant d’afficher le sourire malicieux d’une enfant qui a fait une bêtise. « Oupsie... »» s’esclaffe-t-elle en levant son briquet qu’elle enclenche dans le but d’allumer le joint que Cody a été se chercher. « Put it in your mouth noob, take a puff or it won’t light up properly. »» Il faut vraiment tout leur dire à ces bébés junkies. Une fois que le pétard est allumé correctement et que Cody est sûrement sur le point de s’étouffer avec la fumée du joint roulé sans tabac, à l’herbe pure, Ana regarde le ciel qui s’assombrit de plus en plus en même temps qu’il se pare de couleurs incroyablement belles. La kétamine ne fait que sublimer ces couleurs dans leurs esprits. Ana tire à nouveau sur son bang et elle recrache la fumée lentement, peu à peu, formant des ronds aussitôt disséminés par le vent. Elle se retourne vers Cody dont les yeux sont rieurs : « And yeah, the sunset is beautiful. I’ll give you that. » Leurs regards se rencontrent et restent plongés l’un dans l’autre pendant quelques secondes. « Don’t you fall in love with me. I know I’m irresistible but I’ll break your heart. »» dit-elle d’un ton sérieux avant de ne plus pouvoir retenir son rire à la fin. Comptez toujours sur Ana pour briser le charme ou la poésie de n’importe quelle situation. Pourtant c’est elle qui voulait regarder le coucher de soleil avec Cody, mais quand elle a senti que ça risquait de devenir trop tendre, trop mignon, elle n’a pas pu s’empêcher de vanner son amie.
A force d’envoyer bouler Cody, d’esquiver ses questions, de se moquer d’elle à chacune de ses tentatives d’être sympa, elle va finir par partir. Elle va finir par se lasser de la connerie d’Ana, c’est sûr. Et Ana n’a pas envie qu’elle s’en aille, elle est une des seules personnes qu’elle a envie de voir pendant ses derniers jours de liberté. Et en réalité, elle a envie de la prévenir qu’elle va disparaître de la circulation pendant quelques semaines. Elle serait capable de paniquer et de faire défoncer la porte de son appartement par les pompiers pour vérifier qu’elle n’était pas morte. « I’m gonna be away for a few weeks... »» finit-elle par lâcher entre deux bouffées du bang. « I won’t have my phone or anything, so just… don’t freak out... »». Elle fixe l’horizon et le soleil rougeoyant qui est en train de disparaître peu à peu. Elle attend, elle attend que Cody lui demande où elle va, car elle va le faire bien sûr. Et quand, elle le fait, elle lui répond enfin : « I’m going to rehab, the day after tomorrow. Asshole judges, they make me go… It’ll be soooo much fun... »» dit-elle avec un sarcasme sinistre, la mine sombre et plus aucune joie dans la voix.
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| | | | (#)Sam 6 Fév 2021 - 5:04 | |
| « Maybe not, but it’s fucking boring! » Cody soupire. Ana aura toujours le dernier mot, et il va falloir qu’elle l’accepte. En fait, elle l’a accepté depuis longtemps, c’est peut-être juste son côté maso qui la pousse à toujours vouloir contredire Ana, pour s’en prendre plein la gueule ensuite. La jeune femme rit intérieurement à cette pensée. C’est un peu tiré par les cheveux. « Yeah, well, I’d rather be alive & boring than… » mais elle n’ose pas finir sa phrase, et heureusement qu’elle l’a prononcée à voix basse alors que la musique continue de presque faire trembler les murs. Avec un peu de chance, son amie n’aura rien entendu. Cody ne voulait pas penser à la mort, sous n’importe laquelle de ses formes d’ailleurs. Peut-être des séquelles psychologiques de la mort de son père il y a dix ans de cela. Depuis, elle avait souvent la peur que les gens meurent comme ça, du jour au lendemain, d’une seconde à l’autre même, et elle ne voulait pas y penser pour Ana. Même si elle aime bien s’amuser avec la musicienne, Cody sait très bien que pour son amie, la drogue ce n’est pas juste de l’amusement. Ce n’est pas un bonus. C’est nécessaire ; c’est un besoin. Et c’est ça qui pose un problème. Si seulement elle était capable de la soigner… mais elle n’y pouvait rien, à part être là pour elle quand ça partait trop en co*ille.
La vérité, c’est peut-être que Cody aurait davantage essayé et tenté la drogue si elle ne se sentait pas responsable d’Ana. Le souci, c’est qu’elle voulait toujours être au moins un minimum lucide au cas où il lui arrivait quelque chose. Elle voulait assurer, tout simplement. Assurer pour une amie qui lui était chère. Et elle eut l’impression que son amie lui glissait entre les mains comme un vulgaire grain de sable lorsqu’elle sauta par la fenêtre pour aller se ramasser sur les tuiles du toit… tout ça pour un coucher de soleil. Magnifique, certes, mais un coucher de soleil, qu’elles auraient très bien pu regarder depuis la chambre d’Ana. Parfois, Cody avait peur, et se demandait si elle était véritablement assez présente pour la batteuse. Et si elle pouvait y faire quelque chose, mais qu’elle en était juste incapable ? Cody fit tout ce qu’elle put pour effacer ces pensées obscures de sa tête alors qu’Ana continuait de la taquiner. « And you love it, don’t lie ! I’m your fucking sherpa in this world... » Cody ne peut s’empêcher de rire. Ça, Ana sait bien le faire. La faire rire, à n’importe quel prix. « Well at least you make me laugh. Consider that a victory! » s’exclame-t-elle le sourire aux lèvres. Puis Cody se fait plus ferme sur son approche avec Ana, ce qui n’a pas vraiment l’effet escompté. Ana est toujours aussi évasive et apparemment, ne souhaite pas se confier plus que cela. Ça attriste un peu notre jeune DJ, mais elle ne le dira pas, parce qu’elle ne veut pas trop la forcer non plus… « Yeah, go get your spliff and stop trying to figure me out… I’m just the usual mess... »
Cody s’exécute et va chercher le joint qu’elle avait laissé sur le bureau, en constatant que la chambre d’Ana a l’air déjà bien plus présentable après avoir jeté pas mal de déchets à la poubelle. D’ailleurs, à moins qu’Ana ait un fétiche pour les odeurs nauséabondes, il faudra penser à la sortir cette poubelle. Mais bon, ce n’est pas le problème immédiat. Pour l’heure, Cody attrape le joint assez rapidement, retourne passer par la fenêtre pour se placer contre le mur à côté d’Ana qui s’amuse bien avec son bang et lui ordonne quasiment d’allumer son joint. Mais avant que sa copine aux cheveux colorés le fasse, elle lui souffle une bonne quantité de fumée vers le visage, qui ne peut s’empêcher de résulter en une expression de dégoût sur le visage de Cody. Elle n’était pas prête. La musicienne lâche un « oupsy » qui a le malheur de faire sourire un peu la DJ, puis… « Put it in your mouth noob, take a puff or it won’t light up properly. » … Elle a raison. Cody l’avait oublié, ce geste qu’il fallait avoir pour que le joint s’allume plus facilement et correctement surtout. « Okay, okay… ! » Encore une fois, Cody ne perd rien pour attendre. Elle porte le joint à ses lèvres, prête à prendre une grande inspiration lorsque la flamme du briquet s’approche du bout du joint. Seulement, elle en a trop pris, elle n’était pas prête, elle ne se doutait pas que c’était un pur. Alors elle tousse comme une dingue, les yeux rouges, presque larmoyants désormais. Elle a l’impression qu’elle va mourir, mais ce n’est qu’une impression, et Ana est sûrement morte de rire à côté, mais elle est trop concentrée sur sa respiration pour remarquer quoi que ce soit. La prochaine taffe, elle fera attention. Cody finit par se calmer et se concentrer sur les couleurs du ciel qui sont effectivement magnifiques, ce qu’elle accorde à Ana en la fixant tendrement dans les yeux. « Don’t you fall in love with me. I know I’m irresistible but I’ll break your heart. »
Est-ce que Cody serait capable de tomber amoureuse d’Ana ? Peut-être, c’est une possibilité, il ne faut pas l’exclure. Mais la jeune femme ne croit pas être déjà tomber amoureuse une seule fois dans sa vie, alors elle ne sait pas trop à quoi ça ressemblerait de toute façon. Mais sur le coup, elle a envie de jouer un peu alors qu’Ana a déjà éclaté de rire. « First of all, you’re not irresistible, & even if I fell in love with you, I wouldn’t tell you ! » Réponse un peu borderline. Qu’est-ce qu’il y avait à en retirer, à y comprendre ? Cody ne le savait pas trop elle-même. Ce serait sûrement un sujet sur lequel elle réfléchirait plus tard. Est-ce qu’elle serait capable de tomber amoureuse d’Ana ? Tout d’un coup, la pensée tourne en boucle dans sa tête et elle en rit. Aussi obsédantes que ces pensées puissent être, elle en est tirée lorsqu’Ana se met tout d’un coup à parler… sérieusement. « I’m gonna be away for a few weeks... I won’t have my phone or anything, so just… don’t freak out... » Cody est totalement en train de freak out. Comment ça elle va partir pendant un moment ? Pour aller où, avec qui ? Entre deux taffes (prises correctement cette fois) sur le joint, la jeune DJ ne peut s’empêcher d’immédiatement réagir. « What do you mean ? Where are you going ? »
Son coeur s’est mis à battre à mille à l’heure et elle n’attend que la réponse de son amie. Elle n’en a plus rien à faire de l’horizon rougeoyant. « I’m going to rehab, the day after tomorrow. Asshole judges, they make me go… It’ll be soooo much fun... » Ah… Enfin, Cody comprend tout. Elle comprend l’état d’Ana, son envie soudaine de se défoncer comme jamais auparavant des derniers jours, elle comprend l’évitement, elle comprend tout. Elle pose une main amicale sur l’épaule de son amie qui a l’air d’avoir perdu toute joie de vivre. « NOW it all makes sense. I see… Well, you know, try to think positive : it can’t be worse than what you’re imagining. » Et sans prévenir, Cody prend Ana dans ses bras. Peu importe si ça la met mal à l’aise. C’est comme ça que Cody a envie de montrer à son amie son affection, là tout de suite. « & you know… perhaps there you’ll discover a whole new kind of addictions. Healthy addictions. Because, we all have our addictions, Ana. Some are just less destructive than others. » C’est vrai, elle aimerait la convaincre de ça. « You’ll learn to focus on other things instead! Like music. You’re in this band, right? Well, believe me, after you stop all the drugs shit, you’ll be a lot more invested in it. More than you’ve ever been. Because you’ll have to find something else that makes you feel alive. » Cody est passée en mode philosophe, mais elle est sincère, et elle espère ne pas upset son amie. Mais quelque chose lui dit qu’elle est enfin disposée à écouter, désormais. « Come on, let’s go inside now. By the way, can I crash at your place tonight? I think you could use the company. » feat. @Anastasia Williams |
| | | | (#)Sam 6 Fév 2021 - 18:00 | |
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ain’t it the life
« Yeah, well, I’d rather be alive & boring than… » Ana l’a entendue et contrairement à ce que pense Cody, elle ne prend pas vraiment mal cette remarque. L’italienne vit une vie anarchique, elle accepte toutes les conséquences de sa débauche et quelque part enfouit en elle, le désir de mourir existe. Il existe bel est bien et il se manifeste de manière plus ou moins puissante suivant la quantité de drogue sous laquelle il est enfouit. Le désir de mourir est réel mais bien qu’elle ait déjà réalisé en plusieurs occasions que ses actions et décisions étaient clairement teintées d’envies suicidaires, Ana a toujours repoussé en bloc cette idée qui ferait d’elle une personne faible. Ana veut être forte, pas le genre de personne qui a des émotions et qui en plus n’arrive pas à les gérer correctement. Alors cette attirance pour la mort est tue, repoussée au fin fond de son inconscient et ne se matérialise dans les paroles d’Ana que sous forme de plaisanteries. « No. Better be dead and interesting ! » réplique Ana tout sourire ravie de choquer son amie. Pourtant, ça pourrait clairement être son slogan à Ana. Better be dead and interesting than alive and boring, ça résume bien sa façon de vivre sa vie.
Finalement, les amies se retrouvent sur le toit où Ana a l’habitude de se rendre et Cody est quelque peu dérouté par la nouvelle façon dont son amie l’amène à risquer sa vie. Même la DJ est un peu dramatique, le toit est grand et peu pentu, elles ont exactement zéro chance d’en tomber à moins de se jeter volontairement dans le vide. Et ces idées restent au stade de parasites dans la tête d’Ana, elles sont vite chassées et n’ont aucune raison de se matérialiser concrètement dans un moment pareil. Ana est de relativement bonne humeur, anesthésiée par les drogues. « Well at least you make me laugh. Consider that a victory! » Ana hausse les sourcils de manière comique à l’attention de son amie. Elle n’est pas que chiante, insupportable et secrètement suicidaire, Ana, la plupart du temps elle est simplement drôle. Cody fait un aller-retour pour ramener un joint qu’Ana est obligée de lui rappeler de placer entre ses lèvres. Elle s’étouffe avec la fumée, bien entendu, il faut dire qu’elle ne l’a pas vraiment prévenue qu’il s’agissait d’un joint roulé pur. « Don’t exagerate, there’re just organic and good-for-you stuff in there. » se moque-t-elle gentiment. A vrai dire, l’herbe n’est très certainement pas bio, mais en tous cas elle n’est pas bourrée d’arsenic et d’ammoniac comme le tabac.
Le regard tendre que lui lance Cody inspire une plaisanterie à Ana qui l’enjoint à ne pas tomber amoureuse avant d’exploser de rire. « First of all, you’re not irresistible, & even if I fell in love with you, I wouldn’t tell you ! » Ana s’attarde quelques secondes à scruter le visage de son amie sans pour autant s’arrêter de rire. Elle n’arrive pas à savoir ces plaisanteries contiennent une part de vérité et à vrai dire, elle ne veut pas savoir. Si cela arrivait vraiment un jour, il valait mieux que Cody ne dise effectivement rien, Ana ne croit pas en l’amour alors elle lui briserait probablement le cœur en se moquant de sa déclaration. « Easier. Don’t fell for this bitch ! » proclame-t-elle en se désignant du pouce. Après ces paroles, les deux amies restent silencieuses pendant quelques instants, chacune fumant l’herbe à sa manière, Ana s’acharnant sur son bang. Elle repense à la cure qui l’attend dans deux jours. Elle n’a pas envie mais malgré toutes les drogues dans son système cela l’obnubile. Il faut qu’elle le dise à Cody, elle le sait, alors elle finit par briser le silence pour la prévenir de son absence future. « What do you mean ? Where are you going ? » s’inquiète-t-elle aussitôt et Ana lui parle enfin du centre de désintoxication où elle doit se rendre.
Toute hilarité a disparue, elle est bien plus sérieuse et affectée que lorsqu’elle a évoqué la mort de son père plus tôt. C’est qu’elle a peur de découvrir ce qu’elle est sans toutes ces drogues qui sont ses béquilles quotidiennes depuis plus de dix ans. La main de Cody vient se placer sur son épaule et elle la laisse là. Pour l’instant. « NOW it all makes sense. I see… Well, you know, try to think positive : it can’t be worse than what you’re imagining. » Ana entame une grimace en réponse au positivisme agaçant de son amie mais celle lui l’interrompt dans son élan de sarcasme en la prenant brusquement dans ses bras. Ana se raidit par réflexe, Cody doit avoir l’impression d’enlacer un poteau électrique. « & you know… perhaps there you’ll discover a whole new kind of addictions. Healthy addictions. Because, we all have our addictions, Ana. Some are just less destructive than others. » Ana soupire d’agacement, elle ne veut pas entendre ce genre de discours. « I don’t want other addictions. I love my inhealthy addictions just as they are. » râle-t-elle en repoussant mollement son amie pour qu’elle se décolle d’elle, à voir si elle va lâcher prise car elle ressemble à un koala agrippé à son arbre à eucalyptus. « You’ll learn to focus on other things instead! Like music. You’re in this band, right? Well, believe me, after you stop all the drugs shit, you’ll be a lot more invested in it. More than you’ve ever been. Because you’ll have to find something else that makes you feel alive. » Le groupe. Oxtorm. Une des seules choses cools dans sa vie actuellement, une des seules choses qui lui donne de l’espoir même si elle se refuse à y croire vraiment. Faire carrière dans la musique comme Cody s’apprête à le faire, c’est le rêve d’Ana, un rêve inaccessible. A moins que… A moins qu’Oxtorm soit sa chance. Une chance qu’elle laisse glisser entre ses doigts dernièrement, à cause de son hospitalisation, maintenant de sa cure et il est impossible de nier que tout ces contretemps résultent de sa consommation de drogue. Même la mâchoire brisée par Auden l’a été parce qu’il ne supporte notamment pas que sa sœur soit camée, entre autres horreurs qu’elle lui a dit ce soir-là. Mais si elle rêve d’être musicienne c’est aussi parce qu’elle sait qu’elle pourrait tout à fait être une rockstar avec le pif plein de coke, n’est-ce pas bien le seul métier où la consommation de drogue fait presque partie des pré-requis sur le CV ? « I can play high as a kite, you know, I’m even better... I don’t wanna stop using, Cody, I’m gonna play along while this lasts and once I’m out I’ll find a way to fraud their urine tests. I am who I am, they won’t change me in three fucking weeks... » débite-t-elle d’un ton fatigué. Fatigué d’avoir à expliquer encore et encore l’évidence : il n’y a rien d’autre pour elle en ce bas monde que cette vie de débauche. Elle ne veut rien d’autre et ne mérite pas mieux, il n’y a rien qui vaille la peine d’envisager une vie chiante et clean. Ana fixe l’horizon, elle n’a pas envie d’y aller à cette cure mais si elle n’y va pas, elle risque bien pire : prison. « Come on, let’s go inside now. By the way, can I crash at your place tonight? I think you could use the company. » Il commence à faire noir, dans quelques minutes elles n’y verront plus rien, alors Ana se lève portée par le mouvement de Cody. « Yeah sure, but only if we don’t talk about this fucking rehab. And don’t kill my buzz. » Elle peut voir le compteur d’heures restantes avant son entrée en cure défiler dans son esprit et les occasions d’être défoncée s’érodent de minute en minute. Elle n’a pas envie de perdre ces précieux instants à écouter Cody essayer de la convaincre que se sevrer dans un centre gouvernemental tout moisi va être le meilleur moment de sa vie.
- Spoiler:
Alors déjà merci grâce à ce RP j'ai trouvé la devise d'Ana ! Et puis, j'allais te dire que je pense que le RP va pas durer 15 messages de plus. Qu'en penses-tu ? Suivant ta réponse, on peut clôturer à la tienne ou à ma prochaine réponse, non? Sauf si ça repart en gros débat (On s'en fera un autre parce que j'ai beaucoup trop aimé ce RP avec toi )
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| | | | (#)Mar 9 Fév 2021 - 11:33 | |
| « No. Better be dead and interesting ! » Cody est surprise qu’Ana l’ait en fait entendue toute à l’heure. Surprise et… un peu gênée. Mais aussi soulagée (ça fait beaucoup d’émotions d’un coup, oui). Soulagée parce que Ana a l’air de prendre sa remarque comme n’importe laquelle, en répliquant toujours avec plus de force et d’humour. Et puis, une fois ce pseudo-soulagement passé, Cody s’inquiète. Elle sait que son amie aime les risques. Elle sait qu’elle n’a pas de mal à flirter avec la mort. Et parfois, quand la DJ y pense, ça la fait flipper. C’est dur d’être aussi attachée à quelqu’un qui pourrait – plus que le commun des mortels – disparaitre du jour au lendemain. Mais au fond, la jeune femme n’en avait rien à faire. Loyale, je le redis, elle n’abandonnerait jamais Ana, peu importe les conneries dans lesquelles elle pourrait se lancer. Même que parfois, elle pourrait la suivre, tout en se protégeant, évidemment… Comme là, à ce moment où elle demande à Ana d’allumer son joint. Est-ce qu’au fond, elle ne fait pas ça pour essayer de mieux comprendre la musicienne ? Parce que Cody, elle est gentile à ce point-là avec les gens qu’elle aime. Elle ira prendre des risques, elle ira jusqu’au bout du monde si elle vous apprécie assez. Même si elle doit risquer de s’étouffer d’un coup. « Don’t exagerate, there’re just organic and good-for-you stuff in there. » La jeune femme ne peut s’empêcher de lâcher un rire moqueur en réponse à celui d’Ana. « Yeah yeah, let’s say that. » dit-elle d’une voix rauque encore marquée du presque-étouffement d’il y a quelques secondes. Puis il y a un moment de battement où les deux copines parlent de sentiments, et Cody se pose une vraie question. Est-ce qu’elle serait capable de tomber amoureuse d’Anastasia Williams ? La pensée, en vérité, la fait sourire. C’est mine de rien agréable à se poser comme question, mais elle ne le dira pas à Ana. Elle préfère garder un ton taquin plutôt que de risquer à se lancer dans une déclaration mal venue et non réfléchie, qui n’a sûrement pas lieu d’être.
« Easier. Don’t fall for this bitch ! » Encore une fois, Ana réussit à faire rire Cody, en se désignant du pouce comme ça. « Understood, bitch ! » Elle décide de la suivre. C’est tout ce qu’on peut faire avec Ana, de toute façon, non ? Pas besoin de s’évertuer à essayer de prendre le rôle de leader, c’est toujours elle qui mènera la danse, aussi macabre qu’elle puisse être. Cody n’arrête pas de sourire. Ses pensées sont enjolivées par la drogue. Elle prend de plus petites taffes sur son joint cette fois, en faisant attention à elle-même. Puis vient le moment où Ana est bien amenée à lui parler du centre de cure dans lequel elle va se rendre très très bientôt. Quelque chose en Cody se brise quand son amie aux cheveux colorés lui annonce ça. Mais elle ne le laisse pas trop paraitre. A la place, elle adopte une posture moralisatrice. Elle fait de son mieux pour être honnête avec Ana, lui dire qu’elle va trouver d’autres addictions, plus saines que celles actuelles, que ça va aller, mais… « I don’t want other addictions. I love my unhealthy addictions just as they are. » Ana est agacée, et la jeune DJ le sent. Pourtant, elle continue. En lui disant qu’elle pourra davantage se concentrer sur la musique, ce qu’elle aime tant, Cody le sait ! Elle croit en son discours même si la junkie n’est pas intéressée. Et puis, au moins, comme ça, elle pose ses paroles, elle les plante dans le cerveau d’Ana et peut-être qu’un jour elle aura la foi de les arroser pour qu’elles germent. Cody sourit en y croyant. Elle a foi en son amie, contrairement à Ana elle-même. « I can play high as a kite, you know, I’m even better... I don’t wanna stop using, Cody, I’m gonna play along while this lasts and once I’m out I’ll find a way to fraud their urine tests. I am who I am, they won’t change me in three fucking weeks... » Cody soupire d’agacement maintenant, elle aussi. Tout d’un coup, elle decide de devenir moins tendre. « The hell you will ! No, you’re not gonna fraud your way into anything, you hear me? Fuck’s sake… End of conversation. » Cody tire doucement son joint après avoir passé son petit coup de gueule (franchement, on a vu pire). Elle sait néanmoins que ça marquera quand même Ana, parce qu’elle n’a pas l’habitude que la DJ s’énerve d’une telle manière. Sa tête tourne doucement et elle se sent légère avant de demander à la musicienne si elle peut dormir chez elle ce soir. « Yeah sure, but only if we don’t talk about this fucking rehab. And don’t kill my buzz. » Bien sûr, comme Cody vient aussi de l’affirmer toute à l’heure, elles ne parleront pas de ce sujet. Pas pour l’instant, du moins. Elles ont déjà bien discuté. Alors Cody acquiesce et les deux jeunes femmes rentrent dans la chambre. La DJ ferme la fenêtre derrière elles et elle pose la fin du petit joint sur le bureau d’Ana, à côté des autres joints pas encore entamés. Juste avant de s’allonger pour essayer de fermer les yeux, Cody se permet une dernière phrase en se rapprochant de son amie et en lui souriant sincèrement. « No matter what… it’s gonna be okay. Eventually. That’s my motto. » - Spoiler:
J'ai adoré ce RP avec toi aussi ma belle ! Dans ma tête, j'ai rédigé cette réponse comme pour clôturer, mais si tu te sens de faire un dernier post pour fermer de ton côté alors fonce ! En tout cas merci beaucoup c'était génial. On pourra se faire un autre RP à la sortie de rehab d'Ana si tu veux ? On aura le temps d'en discuter
feat. @Anastasia Williams |
| | | | (#)Mer 10 Fév 2021 - 13:44 | |
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ain’t it the life
La soirée suit son cours sur le toit face à la fenêtre d’Ana, les deux amies fument chacune leur version du calumet de la paix. Cody fait sa chochotte en s’étouffant à moitié avec la fumée et ça fait rire Ana. Elle est bien trop choupi pour son propre bien la DJ, elle va se faire bouffer par la vie ou peut-être tout simplement par Ana. Elle a toujours été un peu bully Ana, même avec ses potes, même quand elle les apprécie réellement. Mais Cody la suit quand elle en a envie et l’envoie bouler quand ce n’est pas le cas, au final elles se combinent bien. Et même si Ana ne l’avouera jamais, avoir une personne proche qui se soucie tant d’elle, c’est une bonne chose pour sa santé mentale. Elle aura beau l’envoyer bouler à chacun de ses conseils, elle les entend ses conseils et ses indignations, bien plus que lorsqu’ils sortent de la bouche de Saül sous forme de leçons de morale. Peut-être que ses mots résonneront dans son crâne plus tard, peut-être qu’elle réalisera que Cody est une vraie amie sur laquelle elle peut compter, pas comme tous ces potes de teuf, ces junkies qui se foutent royalement de son bien-être et envers qui c’est réciproque. Mais Ana balaye ses remarques pleines d’espoir sur le rehab à venir. Elle ne compte pas arrêter la dope, la dope c’est toute sa vie, elle n’est rien sans sa dose. Alors s’il faut tricher, elle trichera, cela s’achète l’urine clean. Il faut juste être inventif pour ne pas se faire choper. « The hell you will ! No, you’re not gonna fraud your way into anything, you hear me? Fuck’s sake… End of conversation. » Non mais ! S’il y a quelqu’un qui met fin à la conversation et obtient le dernier mot c’est Ana, pas Cody, ni n’importe qui d’autre d’ailleurs. « What ? You’re gonna rat me out ? Yeah, I didn’t think so or you’ll have to visit me in jail. ».
Finalement, Cody propose de rester dormir pour lui tenir compagnie. Elle serait bien plus tranquille toute seule, à se défoncer jusque quasi-mort s’ensuive. Mais elle accepte, parce que Cody ramène un petit rayon de soleil dans cette marche funèbre qu’elle a entrepris de faire à demi-consciente jusqu’à la porte du centre de désintoxication. Elles ne parleront pas de cette rehab qui terrifie Ana, elles s’allongent et Ana continue à s’assommer de toutes les drogues qui lui passent sous la main. « No matter what… it’s gonna be okay. Eventually. That’s my motto. » « Yeah, key word eventually » Et à la fin peut-être que tout ira bien simplement car Ana ne sera plus là.
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| | | | | | | | ain't it the life ? ▽ cody |
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