| Better than going to the theater is living the play (Allan Winchester n°2) |
| | (#)Sam 30 Jan 2021 - 2:35 | |
| Septembre 2018Les mondanités…Elizabeth y avait toujours le droit. Depuis très jeune déjà, sa mère l’avait habituée à tous les galas de charité de la ville. C’était toujours une plaie pour elle car il fallait sourire, parler et s’intéresser aux autres. Et quand on est jeune, on a d'autres envies que de participer à ce genre de rassemblements...Elizabeth vomissait ces évènements mais entretenir l’image, c’était plus important que tout selon la mère Warren. Elle était intransigeante sur l’apparence, la tenue, l’élocution…tous les détails devaient être pensés et contrôlés. Alors même si Elizabeth s’était pendant très longtemps pliée au moindre désir de sa mère dans l’objectif de ne pas recevoir une blessure de rejet trop importante de sa part, elle se devait bien d’admettre qu’avec les années, elle commençait à fatiguer dans cette quête inatteignable du perfectionnisme. C’est pourquoi, désormais, si elle pouvait éviter quelques événements à droite à gauche, elle le faisait. Certes, la réputation et les contacts incarnaient une part vitale de son travail mais à force de s’être faite un nom, elle pouvait se permettre quelques écarts. Elle savait aussi avec l’expérience jauger l’importance de l’événement, ce qui lui permettait donc de pouvoir faire un tri assez aisément. Cela faisait quelques semaines déjà qu’elle avait reçu une invitation pour un mariage. Ce n’était autre que de celui de sa collègue d’université, Karen. Et miss Warren n’avait pas trouvé plus ironique de d’inviter en « plus un » le seul et l’unique qui avait incrusté son barbecue à l’époque, celui qui était devenu son partenaire de jeu préféré : Allan Winchester. Avec ce cher Allan, elle était sûre de n’avoir aucune difficulté à se distraire. Et cette fois-ci, il était réellement invité à la partie… Cela faisait plusieurs mois que ces deux-là se fréquentaient. Des aventures ensemble, ils en vivaient, c’était certains, mais elles n'étaient pas majoritairement extérieures…Cependant, quoi de mieux que de tenter une nouveauté pour ne pas s’ennuyer à répéter les mêmes schémas ? Elizabeth savait très bien qu’elle ne connaitrait pas grand monde. Et même si Karen et elle n’avaient pas été très proches, sa collègue avait été présente pour elle à quelques reprises durant leur parcours à l’université. Sans compter le fait qu’elles avaient partagé la même sororité et qu’Elizabeth espérait bien recroiser quelques têtes connues. Elle n’était pas du genre à entretenir le lien avec les fantômes du passé mais elle appréciait tout de même savoir ce que ses sœurs devenaient. Elizabeth se regarda dans le miroir, elle peaufina son maquillage. Elle était en avance, comme à son habitude. Elle avait demandé à Allan de venir la chercher, le taquinant en disant que c’était à son tour d’être sur le trône et d'être traitée comme une reine. Allan et Eli, ils étaient comme ça…ils aimaient les jeux de pouvoirs. Tantôt l’un dominait, tantôt l’autre reprenait le dessus. Ils ne se lassaient pas de faire des coups d’état et de venir se surprendre. Elizabeth n’avait pas été étonnée qu’Allan accepte l’invitation, c’était une toute nouvelle scène de théâtre qui s’offrait à lui et il devait probablement déjà esquisser le rôle qu’il y tiendrait pour s'amuser. Elle entendit son portable vibrer. La bestiole l’attendait en bas dans son bolide et en plus il était à l'heure. Elle attrapa son sac, sa veste et rejoignit le matador au pied de son loft. « Bien le bonjour Monseigneur »Elle s’installa à ses côtés et lui adressa un baiser très près du coin de sa délicieuse lèvre. Ce n’était pas l’envie qui manquait d’y goûter à nouveau mais ni l’un ni l’autre n’étaient du genre démonstratif en public. On ne savait jamais quel curieux se tiendrait au coin de la rue. Et elle espérait fortement en profiter comme il se doit ce soir en rentrant du mariage…Qui avait envie d’être seul en sortant d’un tel évènement ? Certainement pas elle. Certainement pas lui. Ils avaient beau avoir une vision cynique du couple de part leurs blessures passées, les deux avaient un profond amour du lien charnel en plus d'avoir conscience qu'on ne pouvait décemment pas passer sa vie avec un lit vide. « Prêt pour une nouvelle aventure ? »Elle attrapa ses lunettes de soleil et les enfila en les baissant légèrement pour scanner son partenaire du jour. « Dommage que je ne profite pas de cette vue plus souvent »Dit-elle en parlant de sa tenue élégante. Puis elle sourit en pensant à ce que ses yeux avaient l’habitude d’avoir comme spectacle. « Pas que je me plaigne de ce que je vois habituellement mais le coup du costume ça amène du charme »@Allan Winchester |
| | | | (#)Dim 7 Fév 2021 - 18:14 | |
| J'adore cette femme. Elle a tout ce que je recherche en une amie et plus si affinités. Un tempérament de feu; hautaine juste ce qu'il se faut, mais si malléable une fois la porte close. Un caractère bien trempé et que j'adore titiller dès que l'occasion se présente; quoi que je dois me mesurer juste ce qu'il faut, vu qu'elle en redemande. Vraiment, Elizabeth Warren amène à ma vie le piquant que je craignais de perdre en reprenant une vie plus tranquille, loin de mes éternels voyages qui m'ont fait parcourir le globe pendant cinq ans. Sans dire que nous nous voyons hebdomadairement, nos rencontres sont assez fréquentes pour que nous commencions à bien nous connaître. Ses discussions sont aussi agréables que ses courbes, et c'est peu dire. Qu'importe les années qui nous séparent, nous passons d'excellents moment ensemble, et je ne regrette pas de l'avoir abordé de manière tout à fait inattendue pour elle, quelques mois auparavant.
Alors, que dire de ma réaction lorsque j'ai lu son SMS il y a quelques semaines ? Celui-là même qui m'invitait pour être son cavalier à un mariage pour lequel elle n'avait pas grand intérêt, mais dont les convenances lui ordonnaient de s'y présenter ? Encore mieux, il s'agissait de la réception de sa collègue qui organisait le barbecue en plein air où je l'avais rencontrée ! Vraiment, miss Warren ne manque pas d'ironie, et seul un rictus machiavélique couplé d'un rire sournois a pu sortir lorsque j'ai vu cette invitation. Oh, je vais faire en sorte qu'elle s'amuse bien plus que si elle s'y était rendue avec un autre, n'en doutez pas ! Je ne suis moi-même pas friand du tout de ce genre de journées à rallonge, où à moins d'être un des plus proches des mariés, on se retrouve souvent face à de parfaits inconnus qui ont souvent moins que le Q.I. d'une huître. Avec Elizabeth comme partenaire, je vois pourtant déjà mille possibilités de pimenter une telle journée. Je ne peux décemment pas la laisser tomber, alors même qu'elle compte sur moi pour la soutenir. J'ai donc répondu à son SMS sans tarder, d'un simple : "Je serai là. Je ne veux pas louper l'occasion de te voir plus belle que la mariée". Bien évidemment, le ton était humoristique. Contrairement à moi, je sais que la belle ferait tout pour ne pas faire de vagues qu'elle jugerait "inutiles" en société, trop habituée à devoir jouer le jeu de la bienséance, qui dicte sa carrière et une partie de sa vie personnelle. C'est drôle, ce paradoxe qu'elle représente. A la fois si autoritaire et pourtant si soumise aux règles de cette stupidité qu'est la mondanité. Pour autant, je peux concevoir qu'au vu de son poste - dont elle m'a parlé à quelques reprises, une fois que nous sommes devenus assez proches pour cela - elle se doit de respecter ces obligations des plus vaines.
Nous voici donc arrivés au jour dit. Hors de question pour moi de la mettre dans l'embarras, je sais que l'occasion ne s'y prête pas. J'ai un minimum de savoir-vivre tout de même. Je sais juste quand m'en battre les steaks, et quand m'y plier, tout simplement. Alors, j'ai fait en sorte d'arriver à l'heure demandée devant sa porte. Forcément, ma Kate est toute belle; je l'ai lustrée hier pour qu'elle étincelle de mille feux. Mon amie n'est peut-être pas la reine de ce jour, mais à mes yeux elle doit briller du plus étincelant bijou; c'est ce qui lui va le mieux. Alors, je ne risque pas de faire dans la discrétion. J'ai porté soin sur ma tenue aussi, et pour ce jour si particulier, j'ai fait péter le costume. Je pianote rapidement sur mon portable pour la prévenir de mon arrivée, et la belle ne tarde pas à franchir le seuil. J'accueille le baiser sur la commissure de mes lèvres avec plaisir, et dépose un baise-main des plus révérencieux sur sa peau si douce. Bonjour votre Altesse. Si elle n'était pas sensée l'être de base, du moins pour Elizabeth, je comptais bien forcer le cours des choses. Je lève les lunettes teintées que je porte le temps de faire la route, et siffle légèrement, appréciateur. Tu es divine. Nul doute qu'à mes yeux, si ce n'est à ceux de tous, elle sera bien plus belle que la mariée. Qu'importe la robe blanche à froufrous et toutes ces fioritures. Warren est l'impératrice des sens, point. Je ricane face à sa question, et réplique : Ca ne pourra en être qu'une, avec nous deux sur place. Je me rapproche d'elle un instant, hume le parfum au creux de son cou, avant d'y apposer une très légère morsure, ce que je ne pourrais plus me permettre de la journée. Rassure-toi, ça ne marquera pas, je dis aussitôt d'une œillade malicieuse. J'aime la taquiner, et ne pas lui laisser la moindre occasion d'oublier que de nous deux, c'est moi le maître, quoi que je la mette sur un piédestal. Comment ça ? Ce n'est pas l'entière vérité ? C'est la mienne, et cela me suffit. Je n'entends rien je n'entends rien je n'entends rien !
Je remets mes lunettes correctement devant mes yeux et réplique d'un ton sans appel : J'espère bien que ça amène du charme; c'est tout le but de la manœuvre. Rappelle-moi où nous allons déjà ? Je démarre le moteur de ma voiture, prêt à suivre l'itinéraire que ma charmante compagnie m'indiquera. |
| | | | (#)Sam 13 Fév 2021 - 1:20 | |
| Allan ne manqua pas de la saluer majestueusement en effleurant sa main d’un doux baiser. Dès qu’elle était proche de cet homme, c’était comme si le reste n’existait plus. Ensemble, ils dirigeaient leur royaume, se partageant les décisions et les abus de pouvoir…Il avait cette incroyable capacité à la faire s’évader instantanément se révélant meilleur qu’un verre de whisky ou qu’une bonne séance de sport. Quoique du sport, ils en faisaient pas mal tous les deux…Il complimenta ensuite son allure de gazelle. Il était certain qu’Elizabeth aimait prendre soin d’elle, et encore plus lorsqu’il s’agissait d’événements où elle pourrait croiser des personnes de son passé. Elle n’avait pas la même assurance à l’époque de l’université, bien qu’ayant déjà son petit caractère mais il ne l'avait pas protégé de certaines situations embarrassantes ou douloureuses. Cela dit, elle savait qu’avec la bestiole qu’elle amenait à ses côtés, on ne viendrait pas trop la chercher. Enfin, elle l’espérait. « Bien, faisons en sorte qu’elle soit la meilleure possible »Oui, l’aventure qu’elle allait vivre aujourd’hui à ses côtés, elle voulait qu’elle soit des plus savoureuses. Qu’importe les regards jugeant, les réflexions sous-entendues ou les petites piques qu’elle recevrait. Elle voulait tirer le maximum de plaisir de ce moment de partage avec son partenaire de jeu préféré. Allan s’approcha délicatement de son cou, elle le laissa faire, il l’avait apprivoisée et savait parfaitement qu’il pouvait l’approcher sans se faire mordre. D’ailleurs, il ne manqua pas de marquer lui-même son territoire en dégustant légèrement le creux de son cou par une petite morsure qui électrisa instantanément la belle. Elle ne put retenir les frissons de monter et un léger picotement effleurer son entrejambe. Il savait comment la provoquer. « Rassure-toi, ça ne marquera pas »Encore heureux, il l’aurait entendu râler sinon…Elizabeth accordait tout de même de l’importance à son image et elle le devait malgré elle par rapport à sa position haut placée dans son milieu professionnel. Partout où elle allait, elle pouvait croiser des regards connus. « J’espère que tu sais que tu auras le retour du bâton plus tard »Elle avait les yeux pétillants, pleins de malice. Elle avait prononcé tout doucement sa phrase en s’humectant les lèvres. Elle aussi, elle savait comment le provoquer. Elle tenta d’adoucir la tension sexuelle ambiante en faisant diversion par un compliment. Sinon, ces deux-là se seraient retrouvés à grimper dans l’appartement de la belle, prenant le risque d’un retard qu’elle voulait absolument éviter. « J'espère bien que ça amène du charme; c'est tout le but de la manœuvre. Rappelle-moi où nous allons déjà ? »Elizabeth ouvrit son sac et sortir l’adresse de la réception. Ils firent la route en alternant moments de calme et moments d’échanges intellectuels. La culture d’Allan était une autre des qualités qu’elle appréciait chez lui. Jamais ils ne s’ennuyaient dans leurs conversations et cela lui changeait d’un tas d’autres hommes qui avaient pu partagé son lit et qui étaient incapables de varier leurs sujets de discussion. Ils étaient tellement moins intéressants que cet homme-là. Elle se moquait bien de la différence d’âge du moment qu’il venait la faire vibrer comme il le faisait, que ce soit physiquement ou mentalement. Et il semblait bien que les deux trouvaient satisfaction dans leur relation particulière car les entrevues étaient devenues de plus en plus fréquentes avec le temps. Ils n’avaient aucune régularité, non, ça c’était pour les couples. Eux, ils se voyaient quand ils le voulaient seulement et c’était là toute la force de leur lien : ne jamais se forcer. Ils n’avaient aucune obligation l’un envers l’autre, si ce n’est celle de rester honnête et aucun des deux ne dérogeait à cette seule règle. Après une petite heure de route, ils arrivèrent enfin sur le lieu du mariage. C’était un domaine magnifique de plusieurs hectares. Autant dire que ce n’était pas la place qui manquait pour se garer…Allan arrêta le moteur en prenant une place d’éléphant, ce qui étira un sourire sur le visage d’Elizabeth. Ils s’approchèrent et elle salua les têtes qu’elle connaissait. Heureusement pour eux, ils n’étaient pas arrivés trop tôt et on les dirigea rapidement vers l’espace conçu pour le mariage. En effet, la cérémonie eut lieue dans une parcelle organisée à cet effet dans toute cette grande surface verte, avec les classiques chaises blanches ordonnées en ligne de chaque côté de la magnifique arche fleurie de roses. Evidemment. Cliché au plus au point. Mais il fallait admettre que c’était beau. A l’instant où ils prirent place, plutôt au fond de la colonne de la mariée en l’occurrence, histoire d’être tranquilles, Elizabeth se sentait bien. La cérémonie commença et arriva le moment d’échanges des vœux. Vous savez, celui qui vient toujours vous tirer une larme. Soit parce que vous pensez à l’être que vous aimez d’un profond amour, soit parce que votre cœur se serre à l’idée de ne jamais connaître cela. Elizabeth faisait malheureusement partie de la seconde catégorie et plus le temps passait, plus elle perdait espoir de rencontrer un jour un homme qui viendrait l’aimer telle qu’elle est et qui ne l’abandonnerait pas. Pas comme ils l’avaient tous fait jusqu’à présent. Les images des visages qui l'avaient laissé sur le carreau s'enchainèrent dans sa tête. Le diaporama interne de la belle était puissant et brutal à la fois, cette frappe de la réalité était rude mais elle savait que c'était la vérité: tout le monde l'abandonnait. Elle avala difficilement sa salive et sentit une larme monter. Elle la chassa de toutes ses forces mais il lui fallait se raccrocher à quelque chose. N’importe quoi. Elle plaça sa main sur celle d’Allan. Même si elle s’obstinait à s’accrocher au déni, Elizabeth savait au fond d’elle qu’elle aimerait un jour se retrouver à place de ces deux niais. Elle n’avait plus foi en l’amour mais paradoxalement n’arrivait pas à chasser cette satanée envie de trouver un homme qui lui offrirait une belle union. Elle savait que ce n’était pas Allan, tout comme il savait très bien qu’elle n’attendait rien de plus de lui que ce qu’il lui offrait, mais à ce moment précis, elle ne put s’empêcher de chercher du réconfort auprès de son partenaire. Elle se saisit de sa main, la serrant légèrement. Allan n’était pas qu’un bougre malgré ce que beaucoup pensait. Il la laissa faire et ne dit rien. Il savait qu’il n’y avait rien à dire. Il la connaissait probablement mieux que certains de ses amis parce qu’ils partageaient une connexion unique. Au diable ceux qui ne comprendraient jamais ce lien entre eux. A peine une année à se connaître et ils savaient déjà au fond d’eux qu’ils pouvaient compter l’un sur l’autre, ce qui se révélera vrai dans le futur, tout comme ils savaient qu’ils n’avaient pas d’avenir ensemble. L’agonie se termina, les applaudissements retentirent et firent sursauter Elizabeth, la sortant de son bad trip émotionnel. Elle colla son sourire de mondanité sur le visage, il ne la quitterait plus de la journée désormais. Tout le groupe se dirigea ensuite vers le chapiteau placé à côté et la fête commença. Il fallait qu’elle boive. Tout de suite. @Allan Winchester |
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