| you're just making sure i'm never getting over you (craker #1) |
| | (#)Mar 2 Fév 2021 - 0:13 | |
| “you've been running around throwing dirt all on my name cause you knew that i would call you up baby now that we're right here standing face to face you already know that you won”@attention / pentatonix @wyatt parker & rosalie craineTu viens d’avoir 30 ans il y a quelques semaines à peine. Tu t’y fais d’ailleurs un peu difficilement, à ce changement de dizaine. Si professionnellement parlant, tu es exactement là où tu voulais être, et plus loin encore, ta vie personnelle n’est pas du tout à l’image de ce que tu te faisais une fois la trentaine entamée. Tu t’imaginais mariée, avec un enfant ou deux une fois le cap du gros 3.0 passé et en ce moment, tu ne pourrais être plus éloigné de ce rêve. Tu fréquentes Lachlan depuis quelques semaines à peine. Tu n’es pas certaine que ça va devenir vraiment sérieux. Quand on te demande quand tu vas avoir des enfants, tu préfères dire que tu te concentres sur ta carrière, ce qui n’est pas complètement faux après tout. Tu as publié ton troisième roman il y a quelques mois à peine et les critiques sont majoritairement élogieuses, comme elles l’ont été pour tes deux précédents manuscrits. T’es fière Rosie, terriblement fière de tout ce que tu as pu accomplir dans les trois dernières années. Malgré ce que tu as sacrifié pour être où tu es. Tu te répètes sans cesse que tu n’as aucun regret. Tu as fini par te croire et le sentiment est presque agréable alors que ton regard se perd dans la salle. C’est le lancement du nouveau livre de Trent, qui est représenté par la même maison d’éditions que toi. La salle regorge de jeunes auteurs et la majorité des visages te sont familiers. C’est un univers qui tu as bien appris à connaître dans les trois dernières années. Un univers qui t’appartient, dans lequel tu te sens bien, en contrôle. Un univers dans lequel tu es persuadée avoir ta place.
Ton regard toutefois se retourne vers un intrus. Un intrus que tu reconnaîtrais parmi mille, sans hésitation aucune. Un intrus sur qui tu n’as pas posé les yeux depuis trois ans, justement. Il n’a pas changé, Wyatt. Toujours les mêmes cheveux en bataille, la même prestance, le même look un peu ébréché qui renforce cette impression qu’il n’est peut-être pas nécessairement à sa place. Ou peut-être que c’est seulement toi et tes jugements, ton regard teinté de ce qui fut autrefois et de ce qui n’est plus depuis longtemps pourtant. Tu te souviens toujours des derniers mots échangés. Des cris qui rebondissaient sur les murs de ce qui était votre appartement. Tu ne l’avais pas réalisé à ce moment-là, que ce ne serait plus le vôtre mais bien le tien après qu’il ait claqué la porte, faisant trembler les cadres sur les murs de ses photos de vous. Jamais tu n’aurais cru le voir ici ce soir. En fait, tu en étais venue à te convaincre que ton regard ne croiserait plus jamais le sien, comme elle te l’avait si gentiment promis, Ariane. Comme un vieux réflexe, ton corps bouge en direction du sien, inconsciemment alors que tu envoies la main à l’homme de la soirée qui se trouve seulement à quelques mètres du Parker qui discute avec une des rares personnes que tu ne connais pas dans la salle ce soir. « Comment on se sent de tenir enfin son livre entre ses doigts? » que tu demandes d’une voix mielleuse, assez fort que tu sais qu’il t’entend. « Tu es assez familière avec la sensation je pense. » Tu échappes un léger rire, ton regard qui dévie toujours malgré toi vers le brun derrière. « C’est excitant n’est-ce pas? Même après trois romans, la sensation ne diminue. Au contraire même. C’est meilleur à chaque fois. » Tu te vantes, mais pas pour l’auteur qui te fait face, à qui les commentaires passent sûrement au dessus de sa tête. Il n’est pas ta cible de toute façon. Et le sourire arrogant qui vient habiter tes lèvres alors que le regard du Parker croise finalement le tien, après tout ce temps.
Dernière édition par Rosalie Craine le Mer 17 Fév 2021 - 20:35, édité 1 fois |
| | | | (#)Mar 2 Fév 2021 - 4:45 | |
| L’invitation est tombée entre mes mains par le plus grand des hasards. L’enveloppe était adressée à Ariane, elle me l’avait jeté à la figure, souriant de toutes ses dents dans une sorte de projet bien trop diabolique. « Tous tes potes se font publier. » La pique était lancée, elle avait su taper en plein dans l’ego pour me forcer à relever la tête. L’homme en question est loin d’être un ami, mais Trent faisait parti du cercle que je fréquentais régulièrement dans une autre vie. Celle où mon quotidien était calme et posé et mon avenir semblait tout tracé. Je n’avais aucunement l’intention de me pointer à cette foutue soirée. Ma sœur avait une idée bien trop différente en tête. À coup de menace, de jurons et même de coup de bouquin sur le crâne, elle m’a tiré hors de son canapé dans lequel je commençais à laisser une sacrée empreinte. « C’est pas Parker de faire le mort. » Mon retour de Londres avait laissé un goût amer. Une histoire d’inachevé dans mes carnets. Des souvenirs un peu trop plein la tête. Ce n’était pas de l’inertie, mais un doute quant à l’endroit où il faudrait reconstruire. Ce n’était qu’une pause de quelques jours, je l’avais juré. Excuse parfaite pour se remettre du décalage horaire. Excuse qui ne prenait pas selon la rousse qui a pris de son temps pour me sélectionner une tenue et qui m’aurait arraché le poignet pour me traîner à l’extérieur. La chieuse.
En trois ans, rien n’avait changé, dans le monde de l’édition australienne. Toujours les mêmes visages pincés, les sourires de circonstances et la plus grande hypocrisie que le monde a pu porter. Ariane est maudite pour les trois mois à venir, elle qui a subitement réaliser qu’elle avait un truc à faire et qu’elle ne pouvait pas me rejoindre. Traîtresse. Coupe de champagne à la main, je déambule entre les groupes. On me reconnaît, mais c’est à peine si on ose me sourire. J’aime l’idée que l’on sache qui je suis, mais que l’on me connaisse assez pour savoir que le small talk n’a jamais été mon activité favorite. Dans un angle, en train d’observer la foule, tel le requin qu’il a toujours été, je retrouve Sebastian. « On bouffe qui aujourd’hui ? » Son éclat de rire amène une familiarité que je pensais oublier. « Alors comme ça, t’es pas mort ? » « Pas encore. » Trois ans d’absence, c’est long. Cela laisse le temps à toutes les rumeurs de courir à mon sujet. Je parie au premier passant que le mot prison leur a déjà trop traversé l’esprit aux biens pensants.
La conversation allait bon train, je ne me souciais guère des autres. Encore une coupe et je me casse. C’était le deal. « Comment on se sent de tenir enfin son livre entre ses doigts? » Jusqu’à ce que SA voix résonne dans mon dos. J’aurais dû me douter. J’aurais probablement dû me méfier. « Tu es assez familière avec la sensation je pense. » Espèce d’enflure avec sa voix mielleuse. Oh qu’il doit la couver du regard l’autre con. Il a toujours eu un faible pour les brunes. « C’est excitant, n’est-ce pas? Même après trois romans, la sensation ne diminue. Au contraire même. C’est meilleur à chaque fois. » Et c’est le moment qu’elle choisie pour tourner sa silhouette et croiser mon regard. Trois ans et toujours ce putain de frisson lorsque ses prunelles se pose sur moi. Elle a changé. Je le vois en un regard. Elle est devenue le pire cliché qui soit, la pire version d’elle-même, emmêler dans son succès. « Et du coup, comment on se sent, Trent, d’avoir publié une daube plagiée sur un autre ?! » Je n’ai jamais su faire des ronds de jambes, je me suis jamais emmerdé de la politesse. Son roman à succès ? Une idée piquée à un auteur français, publier au siècle dernier. Il n’avait rien inventé si ce n’est médiocrement agrémenter le tout d’un modernisme à vomir. « Remarque, c’est bien le seul truc qui vous excite. » Je ne le regarde que lui, ça ne vise qu’elle.
|
| | | | (#)Mar 2 Fév 2021 - 5:13 | |
| “you've been running around throwing dirt all on my name cause you knew that i would call you up baby now that we're right here standing face to face you already know that you won”@attention / pentatonix @wyatt parker & rosalie craine En apparence, tu contrôles tout. Chaque battement de cils, le sourire sur ton visage qui est un mélange parfait d’arrogance et de provocation, la manière dont tu te tiens droite et fière, ne laissant rien paraître de ce qui passe pourtant au même moment à l’intérieur. Il y a une tempête dans ta tête alors que ton cœur se serre de cette manière que lui seul sait provoquer. Tu te croyais guérie pourtant. Guérie de cette maladie qu’avait été le Parker sur ton univers, trois ans durant. Maladie de l’amour, mélangé d’une jalousie obsessionnelle que tu as toujours refusé de reconnaître et ton besoin maladif de toujours gagner. De toujours finir première, quitte à ne pas finir avec lui. Tu pourrais prétendre que tu n’as pas cherché à savoir ce qu’il a fait de sa vie dans les trois dernières années, mais ce serait si mal te connaître. Tu sais qu’il s’est exilé loin de Brisbane et qu’il n’a rien fait de notoire, bien que tu ne possèdes pas d’autres détails. Ça n’aura pris qu’un seul et unique regard pour que tu comprennes que tu n’étais pas guérie. Que tu ne le serais probablement jamais. Infectée jusqu’au plus profond de ton être.
Il s’approche et tu n’as qu’à voir l’expression sur son visage pour savoir que tu ne vas pas aimer les mots qui vont filer de ses lèvres dans les secondes à venir. T’avais presque oublié comment c’était, de connaître quelqu’un si bien que t’es en mesure de dire exactement ce qui va se passer avant que le moment ne se déroule sous tes yeux. « Et du coup, comment on se sent, Trent, d’avoir publié une daube plagiée d’un autre? » S’il y a un look de choc dans les yeux de Trent, toi tu demeures parfaitement neutre, bien peu surprise du commentaire gratuit (bien que toutefois véridique, chose que tu n’oserais jamais admettre) du Parker. « Pardon? » qu’il s’indigne l’autre et tu prends sur toi d’intervenir avant qu’une scène ne soit causée by yours truly. « Tu devrais savoir que la jalousie est la plus haute forme de compliment Trent, et Wyatt a toujours excellé dans cet art, n’est-ce pas? » Tu tournes ton regard d’un Trent rouge vif vers un Wyatt au visage qui pue l’insolence alors que vos yeux s’accrochent à nouveau et ça te force plus que jamais à travailler ton self-control. « Remarque c’est bien le seul truc qui vous excite. » Tu ne peux retenir un léger ricanement, le genre que seul les deux hommes près de toi peuvent entendre toutefois alors que le reste de la soirée se déroule sans anicroche aucune et tu n’as certainement pas l’intention de te retrouver au milieu d’une scène de ménage. « Laisse-le parler, venant de quelqu’un qui n’a jamais rien publié de pertinent, le commentaire ne vaut pas grand chose. » Et il est tremblant, le jeune Trent qui laisse paraître la moindre des émotions qui le parcoure, comme un amateur alors que tu demandes à l’une des stagiaires de la maison d’éditions de l’emmener un peu plus loin, ton attention se reportant ainsi sur un Parker avec qui la familiarité est revenue si vite que t’en oublierais presque comment les choses se sont terminées trois ans plus tôt. « T’as envie de manger quelque chose au buffet, maintenant. » que tu l’intimes d’une voix qui ne lui laisse pas le choix. Voix qu’il a entendu bien trop souvent dans le passé. Tu prends le chemin long jusqu’au buffet, imposant une distance que tu juges nécessaire entre vous puisqu’il y a bien peu de gens qui ne sont pas au courant d’au moins une vague partie de votre passif et t’as pas envie de faire jaser, pas comme ça. Il y a quelques mètres qui vous séparent, chacun à votre bout du buffet, mais tu sais qu’il peut parfaitement t’entendre alors que tu remplis une assiette de quelques bouchées que tu n’as pas l’intention de manger, bien que ça t’occupe les mains dans le moment. « Tu pouvais pas t’en empêcher hein? Toujours ce besoin incessant de jouer le malin avec plus faible que toi. » Comme si t’étais bien placée pour faire la morale à qui que ce soit, Rosie.
Dernière édition par Rosalie Craine le Mer 17 Fév 2021 - 20:37, édité 1 fois |
| | | | (#)Mar 2 Fév 2021 - 6:30 | |
| Son regard semble brûler chaque centimètre carré de ma nuque. Ce frisson qui renaît un instant, celui que j’avais juré ne plus jamais vouloir ressentir, celui qui balaie tout sur son passage, qui obsède, que l’on cherche comme une drogue. Il aura fallu un regard pour qu’il renaisse de ses cendres. Quelques secondes pour que déjà, le travail de trois longues années, semble s’effriter de part et d’autre. C’est toute une volonté qui vole en éclats, lorsque qu’instinctivement mes pas me dirigent vers elle. L’attraction est bien plus forte que n’importe quel semblant de volonté que je pourrais jurer avoir en son attention. C’est le héros du jour qui en fera les frais, lui que je ne connais que de vu et qui n’a jamais mérité ne serait-ce qu’une minute de mon attention. « Tu devrais savoir que la jalousie est la plus haute forme de compliment Trent, et Wyatt a toujours excellé dans cet art, n’est-ce pas? » J’éclate de rire, laissant s’échapper tout le sarcasme que contient mon être. Elle aimerait, que je sois jaloux, de leur succès monter de toutes pièces, acheter avec de l’argent sale et une réputation bâtie sur de la poudre aux yeux. Il tremble le fameux Trent, ce sera la victoire du jour, tant je semble avoir piétiné ses espoirs et son heure de gloire. « Laisse-le parler, venant de quelqu’un qui n’a jamais rien publié de pertinent, le commentaire ne vaut pas grand chose. » Trois minutes. C’est le temps qu’il aura fallu pour qu’elle tire à balles réelle, pour qu’elle aille déjà puiser dans les pires travers de sa personnalité. Rassurant de voir qu’en réalité, rien n’a changer, elle n’est devenue qu’une pâle copie de celle que j’avais pu aimer un jour, il y a des années de cela. « Tu devrais te méfier mon cher Trent. » et cette fois mon regard ne cherche que le sien, à elle. « Avec Rosie, c’est un compliment, pour un poignard dans le dos. » Un sourire forcé, pour toutes les trahisons du monde. « Profite de la gloire, ça ne durera pas elle a déjà un plan pour t’écraser. » que souffle en direction du jeune homme devenu si pâle qu’il finit par s’excuser de la conversation.
« T’as envie de manger quelque chose au buffet, maintenant. » Oh, elle aimerait que je la suive sans rien dire, que je courbe l’échine pour ne pas faire de scandale. Elle n’aimait déjà pas ma grande gueule avant, il semblerait que ce soit pire désormais alors qu’elle murmure pour que personne n’entende rien. « Non Rosalie, je ne te suivrais pas dans la salle de bain. » C’est si fort, si inattendu, que tous les regards se tournent dans notre direction. Un sourire victorieux se dessine sur mes lèvres alors que déjà, elle s’éloigne en direction du dit buffet. Elle a construit une réputation sans ma présence à ses côtés, elle est devenue quelqu’un la Craine, je le comprends à tous les regards que l’on me lance alors que je finis par la suivre malgré tout. Certains ici savent ce que l’on a pu être, mais personne ne connaît la réalité, celle qui m’a éloigné de ce genre d’événement durant trois ans. Elle en impose Rosie, lorsqu’elle passe aux côtés de certains. Image cracher de ce que son père a toujours voulu pour elle. Portrait de la jeune femme à qui tout réussi, qui vomis son argent et son statut sur les autres. Je n’ai pas envie d’en découvrir plus et pourtant me voilà a ses côtés, planifiant de voler une bouteille de champagne plutôt que de l’observer à la volée. « Tu pouvais pas t’en empêcher hein? Toujours ce besoin incessant de jouer le malin avec plus faible que toi. » Je ricane levant les yeux au soleil. « Au moins, tu admets qu’il ne vaut rien. » Il ne fera pas le poids Trent, pas dans ce monde de requin, pas face à elle et aux autres de son acabit. « Faudrait pas qu’il s’habitue à la gloire, hein Rosie ?! » Elle ne supporte pas lorsque je laisse traîner un accent français à la prononciation de son surnom. De ma place, je vois ses épaules se tendre et j’en retiens un rire. « Je préfère encore être un raté que de te ressembler. » que je finis par souffler référence à sa réplique, assassine. Les dés sont jetés. |
| | | | (#)Mar 9 Fév 2021 - 15:13 | |
| “you've been running around throwing dirt all on my name cause you knew that i would call you up baby now that we're right here standing face to face you already know that you won”@attention / pentatonix @wyatt parker & rosalie craine Toute une vie semble s’être défilée depuis le dernier moment ou tu as posé les yeux sur Wyatt. Elle te semble loin, la Rosalie au coeur brisé qui refusait de prendre le blâme d’une situation dont le contrôle lui avait complètement échappé, pour une rare fois dans sa vie. C’est que tu as changé depuis, ou du moins, c’est ce que tu démontres sans aucune gêne alors que tu as gagné en importance dans le monde littéraire, alors que ton nom est murmuré avec envie et jalousie par d’autres auteurs, parfois plus vieux et plus expérimentés que toi, mais qui n’ont pas ton talent brut, ton esprit tordu et surtout, cette drive qui te propulse toujours au sommet. Comme Trent, avec son premier roman qui semble prêt à s’évanouir chaque fois qu’on lui accorde le moindre regard alors que toi, tu te nourris de la reconnaissance. La Rosalie d’il y a trois ans cherchait l’approbation constamment oui, mais elle savait prendre sa place, attendre son tour, elle faisait preuve d’un peu d’humilité là ou la Rosalie d’aujourd’hui est plus sanguinaire, plus féroce et surtout, elle a bien plus à perdre si tout ne se passe pas exactement comme prévu. Le retour de Wyatt, c’est un imprévu que tu n’aurais jamais cru vivre un jour. S’il y a ton coeur qui s’emballe dans ta poitrine pour te rappeler ce qui a un jour été, c’est plutôt le besoin de le remettre à sa place – au bas de la liste, toujours plus bas – qui prime sur tout le reste. « Tu devrais te méfier mon cher Trent. » Il s’adresse à lui, mais c’est toi qu’il regarde et t’en oublierais presque la présence de l’auteur vedette alors que tes yeux ne quittent pas ceux du Parker. « Avec Rosie, c’est un compliment pour un poignard dans le dos. » Surprenant que tu tiennes encore debout alors. « Profite de la gloire, ça ne durera pas elle a déjà un plan pour t’écraser. » Il y a la panique dans ses yeux, à Trent, alors que tu secoues la tête, incapable de bouger ton attention de Wyatt. Trent disparaît et tu ne peux t’empêcher d’échapper un soupir. « Pourquoi je perdrais mon temps à écraser quelqu’un qui n’est même pas sur mon radar? » Il ne faut pas être un génie pour comprendre que Trent ne survivra pas bien longtemps dans ce monde compétitif et cruel que peut être celui de la littérature et que si les bienséances t’obligent à faire preuve de civilité dans un évènement comme celui-ci, tu n’accordes aucune importance au jeune homme.
Wyatt devrait le savoir pourtant et tu n’as pas l’intention de le laisser faire des petites scènes comme celle-là sans y rajouter ton grain de sel. Tu l’obliges à te suivre jusqu’au buffet, chose que tu sais pourtant qui ne lui plaira pas au Parker, probablement la raison pour laquelle tu ressens le besoin de le faire. Le temps a filé, mais la dynamique entre vous semble être celle qui a toujours été, le besoin constant de se chercher, de se provoquer, de se faire mal sans cette vieille notion d’amour toutefois, alors que rancune et haine sont mots d’ordre aujourd’hui. « Non Rosalie, je ne te suivrais pas dans la salle de bain. » qu’il cri l’autre et t’as l’impression que tous les regards se retournent vers vous, ce qui était exactement l’intention de Wyatt. « Enfoiré. » que tu siffles entre tes lèvres, juste assez fort pour qu’il soit le seul à t’entendre alors que tu secoues la tête et fait semblant de rire devant l’humour ô combien déplacé de ton ex petit-ami. Tu te rends au buffet et c’est sans surprise qu’il suit quand même le Parker, se retrouvant ainsi à quelques mètres de toi. Il rit quand tu le confrontes, trop fort et tu voudrais pouvoir le prendre à part parce que tu le sais qu’il le le fait exprès, mais tu restes droite, tente de ne pas laisser paraître que sa simple présence te chavire bien plus que tu ne veux l’admettre. « Au moins, tu admets qu’il ne vaut rien. » « J’ai jamais eu l’habitude de te mentir. » Ta liste de défauts et de travers est longue, infinie probablement aux yeux du Parker et si tu projettes une image parfois bien différente de la réalité, lui mentir n’a jamais été quelque chose de commun. Ce n’est pas que tu ne peux pas être hypocrite au besoin, au contraire, mais tu ne l’avais jamais été avec lui, avant. « Faudrait pas qu’il s’habitue à la gloire, hein Rosie?! » Ta langue claque contre ton palais alors que tu retiens un autre soupir, gardant plutôt tes mains occupées sur cette assiette que tu remplis inutilement. « Qu’est-ce que tu peux bien connaître du concept de gloire, Wyatt? » Cheap shot. Tu le sais, mais ça n’empêche pas les mots de couler alors que tu accompagnes le tout d’un sourire arrogant alors que tu croises ses yeux à nouveau. « Je préfère encore être un raté que de te ressembler. » Tu ricanes un peu plus, prétend encore et toujours qu’ils ne font pas mal, ces mots qu’il insiste à te lancer en pleine figure, trois ans trop tard. « Ça fait longtemps que ton opinion ne m’importe plus. » Premier mensonge. Tu déposes finalement l’assiette sur la longue table, tes mains à la recherche d’une coupe de champagne pleine cette fois. Tu en prends une et pour le bien-paraître, en attrape une autre que tu tends à Wyatt. « T’inquiète, elle est pas empoissonnée. » Vos regards s’entrechoquent à nouveau et si tu sais que personne ne peut voir ni comprendre ce qui est véritablement en train de se passer, tu ne peux t’empêcher de jeter des coups d’oeil furtifs autour de toi, comme pour t’assurer que personne ne regarde. « Qu’est-ce qui t’emmène ici? J’te croyais à Londres. » Ou du moins, c’est les dernières informations que tu avais eu sur lui, du peu que Yelahiah t’offrait encore sur son frère. Et si tu avais longtemps espérer des retrouvailles entre vous, surtout la première année, il fallait avouer qu’ici et maintenant, c’était loin d’être le moment idéal. |
| | | | (#)Mar 2 Mar 2021 - 12:18 | |
| « Pourquoi je perdrais mon temps à écraser quelqu’un qui n’est même pas sur mon radar? » Elle tire à balles réelle la brune quand le jeune homme qui s’éloigne semble déjà si proche du gouffre. Bien sûr qu’elle se fiche de lui. Elle se fiche du monde entier Rosalie Craine tant que tous les lauriers lui reviennent de plein droit. Il faut croire que son égoïsme n’a eu de cesse que s’accroître au fil des années. Certaines choses ne changeront donc jamais avec le temps. Tout dans sa posture hurle à la confiance. Elle règne en maîtresse sur la soirée, elle qui désormais côtoie quotidiennement les hautes sphères de la profession. Elle a toujours eu un côté embourgeoisé, Rosalie, ce n’est pas nouveau. Ce qui change complètement la donne, c’est cet air supérieur qu’elle s’efforce de coller sur chacun de ses faux sourire. « T’es devenu méprisable. » Oh diable la bienséance lorsque l’image qui s’offre à moi est tout ce qu’il y a de plus détestable. Elle avait ses défauts la jeune femme, c’est les pires traits de sa personnalité qu’elle a choisi de grossir en trois ans. Malheureusement…
Les regards se tournent vers nous dès lors qu’elle m’attire vers le buffet. Ils nous connaissent tous un peu au moins, ils savent à peu près qu’une histoire avait eu lieu. Je n’avais jamais aimé m’afficher en public, l’affection, c’est bien, mais loin des autres. Pourtant dieu sait que notre relation avait fait courir de folles rumeurs, quand le gars de mauvais genre s’affiche avec la fille de bonne famille. Ils nous regardent, mais personne n’ose le moindre murmure. Puis leur visage devienne flou lorsque c’est elle qui s’impose dans mon champ de vision, elle et ses travers. « J’ai jamais eu l’habitude de te mentir. » Un rire empli de sarcasme défiant m’échappe alors que je lève les yeux au ciel. « Si tu le dis… » que je soupire sans prétention. Je me fiche bien de son honnêteté quand tout ce qui la concerne ne m’intéresse en rien. Elle n’est que mon passé. « Qu’est-ce que tu peux bien connaître du concept de gloire, Wyatt? » Elle tirera toujours le plus fort, Rosie. Elle cherchera à faire mal, c’est tout ce qu’elle avait réussi la dernière fois. Les remords ce n’est pas fait pour elle. Qu’importe si elle m’a tout pris, aujourd’hui elle est la reine de la soirée, celle que tout le monde admire. Elle se fiche bien du reste, Rosalie Craine. « Ça fait longtemps que ton opinion ne m’importe plus. » Et je le capte en un instant, le petit geste qui l’a déjà trop trahie. « C’est marrant. » que je commence lentement, jouant avec ses nerfs. « Ton œil fait toujours ce même truc quand tu mens. » J’imite sommairement le tressautement de sa paupière. Elle avait probablement oublié, et moi aussi, à quel point je savais tout d’elle. Dans un ancien temps, un autre monde, elle n’avait aucun secret pour moi. Tout du moins, c’est ce que j’ai si longtemps cru, lorsque désormais, elle n’est plus qu’une étrangère. Une femme avec qui j’ai trop partagé, a qui j’ai tout donné, pour en arriver là.
Coupe de champagne à la main, j’observe la foule qui nous entoure sans jamais oser venir se mêler à l’échange. Ils prétendent tous faire abstraction alors qu’en réalité, ils attendent le clou du spectacle ou je ne sais quoi encore. J’ai toujours détesté ce genre de réunion de groupes. Je prends une gorgée de mon verre avant de le poser à nouveau sur la table, prêt à me faire la malle loin d’ici. Je ne voulais pas réellement la revoir, l’idée était stupide, elle appartient à un autre monde désormais. « Qu’est-ce qui t’emmène ici? J’te croyais à Londres. » Pourtant, elle attrape à nouveau toute mon attention. « Tu t’es renseigné sur moi ? » D’avance, je sais que mon petit frère a cracher le morceau, lorsqu’il était le seul avec Ariane à savoir où je me trouvais. « Il t’a dit quoi d’autre Yelahiah ? » Il ne savait rien de ma vie là-bas, les boulots de misère, les piges pour gratter quelques sous et puis les aventures avec Ginny. Les moments volés conservé dans des carnets désormais tâchés de peinture. Il ne savait rien mon frère, pourtant, il a été lui parler. « Tu n’es pas la seule à avoir ta famille à Brisbane. » Elle sait, à quel point ma famille m’importe. C’était bien Londres, pour se remettre, pour oublier, mais c’est ici que je dois être pour rester auprès d’eux. Je m’efforcer a rester à ses côtés sans jamais demander, sans jamais vouloir savoir ce qu’est devenue sa vie. |
| | | | (#)Sam 6 Mar 2021 - 2:39 | |
| “you've been running around throwing dirt all on my name cause you knew that i would call you up baby now that we're right here standing face to face you already know that you won”@attention / pentatonix @wyatt parker & rosalie craine « T’es devenu méprisable. » Extérieurement, ça te fait sourire. Intérieurement, ça te fait bouillir. L’homme qui te fait face ne connaît plus rien de toi, du moins, c’est ce que tu t’efforces à te dire et à te répéter alors que ces retrouvailles te chamboulent bien plus que tu n’as envie de l’admettre. Trois ans que tu rêves de ce moment. Trois ans que tu te demandes comment ce serait que de te retrouver face à face avec le Parker à nouveau. Trois ans que tu te fais des milliers de scénarios tous plus improbables les uns des autres et encore, jamais tu n’aurais pu t’imaginer ce moment précis comme étant celui qui vous était réservé. Il y a des centaines, des milliers de choses même qui sont restées non-dites entre vous quand il a disparu de la circulation. Des milliers de mots, plus désespérés les uns que les autres et aucun d’eux ne sont ceux que vous vous lancez à la figure dans une bataille vieille et nouvelle à la fois de celui qui ferait mal à l’autre en premier. Un jeu trop familier qui reprenait place, tous comme les regards secrètement échangés entre deux piques amères. « Au moins je suis devenue quelqu’un. Toi, tu deviens quoi? » Tu pousses encore et encore Rosie parce qu’ici, parce que dans cet univers, t’es en haut de la pyramide alors que lui, il n’existe pas. C’est plus fort que toi, de frapper encore et encore sur cette même faiblesse juste parce que tu le peux, juste parce que t’as la rancune qui brûle au fond de toi quand tu repenses à la manière dont il s’est éclipsé, rendant ainsi les armes à une relation que tu avais pourtant détruite de tes mains, non pas que tu l’avouerais un jour.
« Si tu le dis... » Le truc à faire serait encore de t’éloigner, de l’ignorer plutôt que de forcer une continuité à ce moment qui finirait mal, tu pouvais déjà le pressentir. T’étais pas là pour lui, oh si t’avais su qu’il serait là t’aurais peut-être mieux fait de rester chez toi. Ou même d’accepter l’invitation de Lachlan d’aller passer le weekend dans sa famille plutôt que de rester en ville pour le lancement d’un livre que tu n’avais même pas aimé d’un auteur qui était d’une insignifiance sans nom à tes yeux. Oh les choix que tu aurais pu faire, si t’avais su. Mais tu restes là, à le regarder, à te demander malgré tout de quoi ont été remplis les trois dernières années de son côté, à te demander s’il a pensé à toi aussi souvent que toi, t’as pensé à lui. C’est pas ce que tu lui fais comprendre toutefois, entre deux insultes et deux commentaires condescendants, besoin obsessionnel de faire croire que t’es éternellement au dessus de tout. « C’est marrant. » C’est drôle, mais tu ris pas du tout, toi. « Ton œil fait toujours ce même truc quand tu mens. » Et il tente grossièrement d’imiter le tressaillement de ton œil, ce traître qui laisse paraître un brin de vulnérabilité que tu n’as pas envie de partager avec le Parker désormais. « Ça te ferait plaisir avoue, de savoir que tu comptes encore pour moi. » C’est pas juste une question d’opinion de l’autre, c’est bien plus que ça, vous le savez tous les deux. « Laisse-moi te rassurer: c’est pas le cas. Du tout. » Et cette fois-ci, tu t’assures qu’il saute pas, ton traître d’œil. Tout est dit sur un ton neutre, sans aucune exclamation alors que la dernière chose dont tu es besoin en ce moment, c’est d’attirer l’attention de cette manière. Tu veux pas faire scandale, t’as toujours éviter qu’on parle de toi autrement qu’en bien, et ça il le sait Wyatt et t’as bien peur qu’il en joue plus tu oses lui accorder la moindre attention.
Tu emmènes la coupe de champagne à tes lèvres alors que tu les sens, les regards curieux sur vous, ceux qui se détournent dès que tu bouges la tête. T’es tentée de l’emmener à l’extérieur, mais ça serait lui accorder plus d’importance qu’il n’en mérite vraiment. « Tu t’es renseigné sur moi? » Dis comme ça, ça te plaît pas. Tu te pinces les lèvres, ne réponds rien. Tu t’es déjà trahie en mentionnant Londres de toute façon. « Il t’a dit quoi d’autre Yelahiah? » Tu hausses vaguement les épaules. « Il a rien dit d’autre. Ça fait longtemps que je lui ai pas parlé. » Quelques mois, tu crois. T’as un peu perdu le fil du temps dans les derniers mois, complètement perdue dans ton dernier projet d’écriture en plus de cette nouvelle relation qui commence à prendre de plus en plus de place dans ton quotidien. « Tu n’es pas la seule à avoir ta famille à Brisbane. » « Tu vas me faire croire que t’es revenu pour ton frère? » Tu ris, d’un rire mauvais mais pas trop fort. Jamais trop fort. Faudrait pas donner des raisons pour qu’on vous regarde plus encore. « C’est ta précieuse Ariane qui te manquait trop? » Tu t’en veux d’avoir laisser filer les mots dès l’instant où tu ne peux plus les retenir. T’aurais cru qu’après trois ans, la jalousie serait moins présente mais non, juste de penser à elle fait ressortir un ressentiment encore bien vivant. « J’te demanderais bien comment elle va, mais j’m’en fous complètement. » T’espères qu’elle va mal, la garce. |
| | | | (#)Lun 19 Avr 2021 - 6:23 | |
| C’est comme déstabilisant de se retrouver face à elle après tant de temps. C’est comme si les années ne, c’était jamais réellement écouler, comme si la douleur était toujours la même avec la plaie encore béante. À première vue, c’était comme se retrouver le lendemain, comme si de rien était. « Au moins je suis devenue quelqu’un. Toi, tu deviens quoi? » Elle met toutes les armes de son côté pour prouver par mille points d’exclamation à la fois qu’elle est la meilleure. De toute sa hauteur, elle me crache à la gueule. « Ça t’excite hein ? » Y a bien que ça qui la fait vivre, se prendre pour mieux que les autres, se croire supérieur par tous les moyens. « Tu n’es rien ni personne Rosalie. » Elle peut croire avoir un semblant de célébrité dans ce cercle renfermé qui l’entoure. Elle peut s’imposer de par son nom de famille et sa maigre renommée, mais ce n’est pas ce qui fera d’elle quelqu’un. Elle n’est personne si ce n’est une gamine qui veut croire encore qu’elle est capable de jouer dans la cour des grandes alors qu’elle s’épuise déjà à trop prétendre. « Au bas mot, tu resteras toujours qu’une sale garce. »
Oh, qu’elle s’amuse quand elle pense avoir le dessus. Elle vibre dans sa méchanceté perfide, dans l’image qu’elle voudrait qu’il en défile. « Ça te ferait plaisir avoue, de savoir que tu comptes encore pour moi. » Un rire m’échappe, il n’a rien d’amusant si ce n’est que mépris d’un sarcasme résonnant. « Plutôt crever. » Il tressaute dans tous les sens son regard quand elle appuie encore pour faire semblant. « Laisse-moi te rassurer: c’est pas le cas. Du tout. » Elle refuse que le monde puisse nous regarder, elle est effrayée à l’idée que l’on puisse être associé. « Ça n’a jamais été le cas, tu l’as tant prouvé. » Rosalie ne pensera toujours qu’à sa petite personne, elle l’avait tant illustré par le passé. Probablement, qu’elle avait omis de se rappeler que c’est moi qui lui avais enseigné le jeu de l’hostilité. Elle n’était que la gamine tomber du nid lorsque l’on sait rencontrer et désormais elle pense pouvoir me surpasser. Tout est risible tant son statut semble avoir changé. La voilà devenue cette image coincée de la fille de bonne famille, balais dans le cul et sourire grincer. Il serait bien temps de m’échapper.
Mais elle insiste la brune, elle laisse traîner les indices, dévoile avoir connu ma destination. Elle savait où pêcher même si mon frère ne savait pas grand-chose de ma présence en Angleterre. Elle avait su fouiner et elle vient complètement de se griller. C’est son masque qui reprend le dessus, le rôle qu’elle semble s’être attribué. « Tu vas me faire croire que t’es revenu pour ton frère? » Comme si elle avait une leçon à me donner la gamine qui n’en a bien rien à cirer de ceux qui représentent sa famille. Ils se vendraient les uns et les autres pour la réussite chez les Craine. L’attaque est si basse que je préfère ne pas relever. « C’est ta précieuse Ariane qui te manquait trop? » Oh Rosalie. « J’te demanderais bien comment elle va, mais j’m’en fous complètement. » Touché coulé, ma patience à ses limites. Trois ans et toujours la même rengaine, la même jalousie mal placé. En réalité tout a changer lorsqu’elle est devenue la pire version d’elle-même. « Va crever Rosalie. » Comme c’est dommage que mon poignet cède juste à cet instant, juste assez pour renverser mon verre de vin sur son décolleté. |
| | | | | | | | you're just making sure i'm never getting over you (craker #1) |
|
| |