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 isaac _ i'm here, don't worry.

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▼▲▼

22 mars 2018 _ 3 heures au moins que la Beauregard marche dans la chambre. Elle ne sait absolument pas quoi faire de ces mains : les bras croisés. les mains dans ses poches. les mains dans les cheveux. les doigts de ses mains qui jouent entre eux. Elle tourne sa tête vers Isaac une fois toutes les minutes. Parfois plus en pensant entendre un mouvement de sa part. Et le reste du temps .. Elle pense. Elle se questionne vraiment beaucoup aussi. Il a bu de l'alcool et pris un tas de médocs. Pourquoi est ce qu'il a fait ça ? Non .. Ce n'est même pas ça la vraie question. Elle pense connaitre la raison. Ils sont proches tous les deux. C'est a cause de la façon dont s'est terminée la relation avec son ex. : une sombre histoire de tromperies et de mensonges après 5 ans de vie commune. Pourquoi est ce qu'il n'a pas choisi une autre voie que le suicide ? Elle n'en sait vraiment rien pour le coup .. Quoique : Pas spécialement avec elle. Mais peut être qu'il aurait pu aborder le mal être qui le rongeait depuis sa rupture avec quelqu'un : un ami. ses parents. ses frères et soeurs. un professionnel même. Elle rumine aussi. Elle s'en veut .. Pourquoi est ce qu'elle est restée dans l'ombre alors que son mal être lui sautait aux yeux ? Elle a vu qu'il prenait de - très - nombreuses fois ses gardes avec une mauvaise mine. Cela ne lui a pas pris longtemps de comprendre qu'il se consolait avec de l'alcool. Elle ne s'est jamais dit qu'il prenait de la drogue. Elle aurait sûrement réagi sinon .. Elle l'espère en tout cas. Maintenant il se retrouve là .. C'est trop tard pour les regrets. Elle doit seulement être là lorsqu'il reprendra conscience.

[..]

Heureusement c'est ce qu'il se passe a un moment : il bouge légèrement. Ce n'est quasiment pas perceptible. Mais après de longues heures a observer son corps totalement inerte la Beauregard s'en rend compte tout de suite. « Isy .. » C'est un soulagement sans nom. Ses pieds stoppent la trajectoire qu'ils font dans la chambre depuis de longues heures pour s'approcher - très - rapidement de lui. « Hey .. » Une voix douce et la plus neutre possible. Elle a repris le contrôle de toutes ses émotions. Il ne faut pas que ces dernières transparaissent dans le ton de sa voix. Il doit sûrement en rester une légère trace sur son visage. Mais la fatigue est toujours bel et bien apparente. Impossible de faire autrement. Surtout après une longue garde et un nombre incalculable d'heures a être auprès de lui sans la moindre pause. « C'est moi .. Kate. Je suis là .. Je suis avec toi .. Je reste avec toi. » Elle répète ces 3 dernières petites phrases encore une fois plus doucement. Il n'aura sûrement pas la force d'engager une quelconque conversation - même très courte - avec Kate. Elle n'espère absolument rien de lui. Hormis qu'il repose son corps comme sa tête. C'est ça que la jeune femme a voulu lui faire comprendre : il n'est pas tout seul. elle est là. il ne sera pas non plus seul plus tard. elle sera toujours là. Il peut fermer de nouveau les yeux s'il en a besoin. Elle souligne ses paroles en lui prenant la main.

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STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021)
MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour
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TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant
PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic
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Message(#)isaac _ i'm here, don't worry. EmptyDim 21 Fév - 22:06

« Je suis peut-être juste fatigué. » avais-je articulé à Greta qui s'était invitée à mon domicile lorsque cela faisait plusieurs jours que je n'avais rassemblé la force de m'en extirper, lorsque j'enchaînais les appels et messages lâchement ignorés. La Jones constituait une de mes meilleures amies ainsi qu'une de mes confidentes, néanmoins, quand bien même nous avions partagé d'innombrables événements et éléments de notre existence ensemble, jusqu'aux draps de nos lits lorsque l'alcool influait abondamment dans nos veines, jamais n'avais-pu déniché le courage requis à lui délivrer les mots qui l'auraient, possiblement, alertée clairement sur l'acte que je programmais depuis des semaines, des mois.

Un meurtre prémédité de ma propre personne. Un stock de toxicité emmagasiné soigneusement sans pour autant risquer d'être pris en flagrant délit, comme si j'espérais malgré tout m'en sortir.
Je repoussais l'échéance de la date fatidique, pernicieux espoir récalcitrant dans son redoutable qui retenait mon esprit de sa corde dangereusement effilochée. J'étais prodigieusement incapable de soupirer mon mal-être, favorisant le noyer et m'abandonner tout entier. Je buvais à outrance pour oublier, je fuyais mon lit pour ne jamais songer, j'enchaînais les substances et les femmes comme si répéter des actes qui allaient à l'encontre de ma nature chassait ce qui en moi me terrassait sans pitié. Je cherchais désespérément une évasion, une porte de sortie, une fin, sans pour autant me résoudre encore à cet ultime ressort. Il s'agissait de mon plan B, mon parachute, mon au cas où réconfortant.

Jusqu'à ce que Greta quitte mon domicile après s'être mise en colère. Jusqu'à la lecture de la déception et de l'hypocrisie sur son portrait lorsqu'elle se préservait elle-même en me laissant seul avec mes démons. « Je vais te laisser te reposer, on se reverra demain. Prends soin de toi. Je t’aime. » Sa promesse n'avait su me résonner. Son amour n'avait su me retenir.
Au contraire, ce fut seul dans mon salon que le déclic s'opéra enfin, telle une savante libération, une si attendue délivrance. Je réalisais que je possédais tout pouvoir sur ma vie, comme Greta disposait de cette facilité à tourner le dos à une montagne périlleuse qu'elle se préservait de gravir pour m'y retrouver et potentiellement me rescaper d'une chute mortelle. Je comprenais enfin, un poids se soulevant alors brusquement de mes épaules rabattues et mes entrailles recroquevillées, que j'étais maître de mon destin et pouvais faire en sorte que mon monde s'arrête. J'assimilais ce goût de non-obligation à poursuivre une histoire qui n'avait plus que les traits de la perpétuelle condamnation.
J'œuvrais pour apposer un point final et enfin être libre de toute cette souffrance qui me suffoquait impitoyablement, acerbement ; toute cette épouvantable et amère pénombre qui m'englobait sans merci et me faisait abhorrer, furibond, tous les volets de la personne que je constituais. Je pouvais enfin en finir. Je pouvais stopper à jamais toute cette épouvantable et odieuse machinerie. Je pouvais m'en sortir.

▼▲▼

« J'ai tout foiré, Greta. Dis-moi ce que j'ai fait de bien ? » Les échos de mes paroles prononcées sur le ton du désespoir, sous le couperet du désarroi, retentissaient péniblement contre les parois de ma boîte crânienne, ricochant cruellement jusqu'à mon palpitant dont les battements étaient grièvement irréguliers. « Je me retrouve comme un parfait imbécile, à trente-deux ans, avec plus rien du tout. J'ai plus de fiancée, j'ai plus de projet, j'ai tout foiré. Je foire toujours tout. J'ai été trop débile pour faire quelque chose de ma vie. » Le souffle est court, les formes et silhouettes ont disparu pour faire place à une intransigeante et infaillible obscurité. « J'ai foiré le football australien. J'ai foiré mes coéquipiers pour qui je devais faire quelque chose. J'ai foiré Chloe. J'ai foiré le bé - » La peine est lancinante, son rythme tangue, telle une mélodie aux notes sautant d'une gamme à une autre, sans interlude aucun, dénuée de tous sens, multipliant les abominables canards. Ca heurte dans mes oreilles, fuit dans mes tempes, intoxique mon sang, éclate mes os. « J'ai tout foiré, j'ai plus rien, ma vie vaut rien. J'ai rien fait de bien. Je ferai jamais rien de bien. J'essaye pourtant. J'essaye de faire bien. J'ai pas arrêté de donner, de me sacrifier, de travailler dur, de pardonner. J'ai essayé, mais c'est jamais assez, Greta. » Les sens se taisent, les sensations disparaissent enfin. Je ressens des ondes de choc qui remuent la vague m'emportant sans scrupule au loin. Je respire un air artificiel, je happe un oxygène désuet. « J'ai plus de volonté. J'ai plus la force. Ça s'arrête jamais. Je suis désolé. »

▼▲▼

Puis déferlante se heurte violemment sur les rochers, ravage tortionnaire. Chaque flux me transperce le cœur, l'écume m'étripe. « Isy .. » Mon corps est transi, mon âme en suspens, mon esprit dans le déni. « Hey .. » Mes pupilles s'adaptent à un monde que j'avais juré quitter définitivement, vers un lendemain que j'avais rejeté de toutes forces. Les premières minutes, la logique que Greta ait retenu sa promesse m'apparaît, mais au fil de ma vision que remporte en netteté, je reconnais Katherine. Je fronce doucement les sourcils, abasourdi, horrifié, tétanisé, brisé. J'essaie de lever une main pour prendre connaissance de ce qui m'entoure mais quelque chose me retient. Je suis inapte à déduire si je n'ai pas assez de force, si une perfusion le retient ou simplement un drap, mais je ne m'entête pas, le reste de mon organisme s'éveillant petit à petit dans une mascarade et suite abominable de sensations miséreuses. J'entends mes constantes à moins d'un mètre, reconnais du coin de l'œil les poches à perfusion, ressens peu à peu les fils, les tubes, le fameux oxygène artificiel. Il me faut quelques minutes supplémentaires pour réaliser que j'ai foiré à une autre chose : me tuer. Que ça aussi, on me l'a refusé. La liste est interminable, insupportable, inconcevable. La terreur s'intensifie dans mon regard, tout en moi hurle de détresse, beugle son accablement. « C'est moi .. Kate. Je suis là .. Je suis avec toi .. Je reste avec toi. »

Je sens sa main serrer la mienne et me rattache à cette sensation avec affliction dans le but de feindre ma gorge irritée, ma cage thoracique tourmentée, mon estomac embrasé, ma tête migraineuse, mes jambes et mes bras éprouvants, mon cou souffreteux - mon cœur brisé, ma volonté bafouée, mon estime démoli, mon futur indésiré, mon mental abattu. Tout sous l'épiderme est massacré. Je cherche à renouer avec une région de mon corps qui n'est ni amère, ni désolante : mes doigts réfugiés dans sa paume représentent cet inespéré salut. « Kate, » j'aspire à prononcer, mon cerveau tant cotonneux que je ne suis pas certain que ma voix ait livré à cet appel quelconque notion d'audible. Des forces qu'il me reste, je m'évertue à retenir sa main, comme si je redoutais qu'elle s'évade, comme si elle constituait mon ultime phare au sein de ce déchaîné cauchemar. Pieuse prière qu'elle reste. « J'aurais pas dû, » je souffle.
J'aurais pas dû survivre. Je devais pas survivre. Ce n'était pas un S.O.S. C'était ma rédemption.



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Message(#)isaac _ i'm here, don't worry. EmptySam 6 Mar - 21:50

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22 mars 2018 _ Elle ravale toutes les émotions qui l'habitent depuis plusieurs heures dès lors qu'elle se rend compte qu'il revient doucement mais sûrement à lui. Il faut pas qu'il lise sur son visage toute la tristesse de le voir dans ce lit d'hôpital après avoir fait une tentative de suicide. Elle a passé ses mains sur ses joues et sur ses yeux dont quelques larmes incontrôlables et silencieuses avaient coulé à plusieurs reprises depuis qu'elle fait les cent pas à son chevet. Il ne doit pas non plus lire toute la culpabilité qui la ronge. Elle savait tout. Elle a vu qu'il était mal et elle n'a absolument rien dit ou rien fait. Cela ne lui ressemble même pas. Elle s'est bien mêlée de ce que faisait Nino à deux reprises alors qu'ils ne se connaissaient ni d'Eve ni d'Adam. Quand il s'agit de ses frères, c'est la même chose. Elle ne se gêne pas si elle pense que c'est important et qu'ils ont besoin d'aide d'une façon ou d'une autre. Alors pourquoi elle ne l'a pas fait avec Isaac ? Ils sont quand même amis. Ils sont proches, même. Elle va s'en vouloir longtemps encore. Ce qui compte est peut être que maintenant, elle est là avec lui. Elle n'a pas l'intention de bouger d'ici. Elle ne l'abandonnera pas. Là tout de suite, c'est tout ce qu'il doit en fait lire sur son visage aux traits tirés par la fatigue. Rien de plus et rien de moins. Il l'entend c'est sûr et certain. Mais, il n'a pas encore repris totalement ses esprits. Il n'a alors pas besoin de l'entendre parler encore et encore là maintenant. Ils auront tout le temps de discuter plus tard. D'autant plus qu'il n'est absolument pas en état de parler. Alors pour qu'il sache qu'il n'est pas seul, elle lui prend la main. Elle la serre doucement. Ce n'est pas grand chose. Ca ne l'aidera pas vraiment, elle en a conscience. Mais, c'est déjà ça pas vrai ?

« Kate. » Elle croit comprendre ce qu'il vient de prononcer malgré le fait que si ses lèvres ont bougé, aucuns sons ne soient fait entendre. « J'aurais pas dû. » Elle ravale sa salive avant de baisser son regard sur leur main. Elle glisse son autre main sous la sienne. Maintenant la main d'Isy est emprisonnée entre ses mains. Elle caresse doucement sa main. Comment ça il n'aurait pas dû ? Il n'aurait pas dû faire ce qu'i a fait ? Il n'aurait pas dû survivre ? Elle n'en sait rien. Elle sait en fait. Elle est intimement persuadée de savoir ce qu'il veut dire par là. Elle en est presque sûre mais préfère quand même ne pas poser la question. Franchement, Kate n'a pas envie de l'entendre dire à voix haute. Elle se contente alors de prendre une grande inspiration et de secouer légèrement la tête pour chasser les larmes qui lui montent aux yeux avant de relever la tête et de poser son regard sur lui. « Je sais. » Ca marche pour les deux cas de figures. C'est pile ce qu'il faut. Sans lâcher sa main, la blonde se lève et vient s'assoir sur le rebord du lit avant qu'un sourire - bien que triste - apparaisse sur ses lèvres. « Tu veux que je téléphone à quelqu'un ? Tes parents ? Tes soeurs ? Ton frère ? Un ami ? » Sa voix est toujours aussi douce. Elle n'essaie absolument pas de partir d'ici. Loin de là, même. Elle restera le temps qu'il veut auprès de lui mais elle préfère poser la question. Il a peut être envie d'être entouré de quelqu'un de sa famille ou encore d'un de ses amis proches, de son choix.

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Dernière édition par Katherine Beauregard le Sam 20 Mar - 21:22, édité 1 fois
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Message(#)isaac _ i'm here, don't worry. EmptyLun 15 Mar - 22:36

Je ferme et rouvre péniblement mes paupières lourdes, muni du vain espoir d’apporter davantage de netteté à ma vision indéniablement trouble. L’effort relève du conséquent, la sensation d'effectuer un geste frisant le surhumain m'étreint bien qu'il s’agisse en réalité de la réalisation d’un vulgaire réflexe propre au corps humain. Je me résigne finalement à rabattre ce rideau charnel contre mes pupilles, tout en me vouant à mes autres sens, luttant contre la douleur qui gronde et tord chaque zone de mon organisme. Je me concentre pieusement sur les caresses de la main de Kate contre la mienne, à la chaleur salutaire qu’elle me prodigue lorsqu’elle enferme celle-ci entre ses deux paumes, soutien inestimable. Je m’efforce de respirer calmement et combat laborieusement les cinglantes émotions de colère comme de tristesse qui m’accablent exponentiellement.

Une partie de mon être se loge pernicieusement dans le déni. Je ne peux accepter avoir failli à m’ôter la vie lorsque mon geste était prémédité depuis plusieurs semaines. Je ne peux me résoudre à ce que mon destin me joue ce sinistre et intolérable tour. Je rejette avec véhémence toutes notions de seconde chance. J’abomine entièrement l’idée d’une nouvelle vie, persuadé que mon existence s'apparente exclusivement à la torture. Mon rythme cardiaque s’accélère, l’ire fait bouillir mon sang, le désespoir piquer mes yeux. Après des mois de souffrance, j’étais enfin parvenu à trouver ma solution, mon ultime rédemption, mon dernier secours. Pourquoi me le refuser ? Mon orgeuil-même s’en voit ardemment heurté, moi qui suis toujours carré et raisonné, qui ne sais revenir sur mes décisions et loupe rarement mes calculs… Pourquoi fallait-il que je respire encore ? Etais-je le prisonnier d'une funeste scène d’enfer ? Restreint à cette place au purgatoire quand le sommeil éternel m’a été rénié ?

« Je sais. » J’entends ma collègue m’assurer alors que je lui dévoile ne pas avoir dû. Il me semble palper une certaine détresse nouée de stress dans son intonation et je risque un regard, désolé et empathique, vers elle, oeuvrant contre mes paupières dotées d’une pesanteur exceptionnelle. Soudainement, je me considère tel un minable énergumène souverainement cloué à son lit d’hôpital, beaucoup trop faible pour même porter son regard sur le monde, sur son amie. L'incommensurable haine que je dédie envers ma personne se décuple, les raisons se multiplient pour justifier mon voeu de finalité et mépriser le manquement à l’exaucer. Mon souffle se veut plus dense, plus court, et mon palpitant martèle ma cage thoracique sans vergogne. « Tu veux que je téléphone à quelqu'un ? Tes parents ? Tes soeurs ? Ton frère ? Un ami ? »

Puis, c’est la douche froide. Le glacial qui envahit brusquement, frénétiquement, mon être tout entier, l’inhibe et le happe. Je déglutis difficilement, souffreteusement, et saisis à ce moment le cauchemardesque constat que les autres aussi, existent encore. Il n’y a pas que Kate et moi dans cette scène macabre : derrière la porte de ma chambre d’ĥopital se trouvent une multitude d’individus à qui je devrais des comptes. Si j’en avais la force, je secouerais la tête vigoureusement en signe de dénégation. Je ne peux pas affronter ça. Je refuse cette alternative. Rien dans ce maudit épilogue m’est tolérable. « Non, je veux personne, » je lui adresse d’une voix aussi brisée que catégorique. La terreur me suffoque à l’idée que mes proches déboulent dans la pièce et me découvrent dans cet état médiocre d'horrifiant échec désastreux. « Je ne veux pas qu’ils soient au courant, » il est pieu, ce voeu. Ironiquement, vicieusement, il me fait penser à celui de me retirer la vie. J’ai conscience que ma personne de confiance a dû être alertée peu de temps après mon entrée au centre hospitalier. Qui d’ailleurs avait bien pu sommer les secours et réduire par conséquent à néant tous mes efforts ? Comment m’étais-je retrouvé ici, contre mon fichu gré ? Pourquoi réanime-t-on les personnes qui veulent tant mourir ? Je connaissais la réponse de cette dernière question, pour avoir été confronté à ces désolants contextes à d’innombrables reprises. Pourtant, j’étais prodigieusement inapte à en avaler l’argumentaire, cette odieuse raison tordue m’incitant à façonner une volonté à ce souffle que je ne peux qualifier que de toxique.

Les interrogations germent dans mon esprit, me permettant de me distraire des souffrances physiques tout en agrémentant nocivement celles mentales. Depuis quand étais-je hospitalisé ? Quel jour étions-nous ? Je soupçonnais que peu de temps s’était écoulé depuis le 22 mars pour que Kate me propose d’appeler des proches en mon nom. Dans quel service me trouvais-je, présentement ? Avais-je au moins frôlé la mort ? A quel point avais-je échoué ? « Je ne peux pas rester ici, » j’indiquais sombrement. Je savais pertinnement ce qui m’attendait, je connaissais grossièrement le parcours du patient psychiatrique, quand bien même puisse-je être diagnostiqué ainsi. Mais peu importe le cadre qui se présentait pour ma prise en charge, une seule certitude m’obnubilait sévèrement, telle une gangrène qui paralyse et empoisonne tout de ma personne : en aucun cas je ne pouvais faire face à ma vie. Je me devais de réparer mes torts et libérer ce lit qui profiterait à d’autres infiniement mieux qu’à moi. Valeureusement, déterminé, je m’évertuais à me redresser sur le matelas.



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22 mars 2018 _ Si son ami a quelqu'un auprès de lui c'est parce que la jeune femme se trouvait là au bon moment et au bon endroit - en gros : aux urgences parce qu'en garde et pas déjà avec un patient - lorsque l'ambulance est arrivée avec lui .. Cet instant lors duquel la Beauregard a découvert que le patient inconscient et entre la vie et la mort après ce qui semblait être une tentative de suicide n'était personne d'autre que lui ne risque pas de s'estomper - et encore mois disparaitre - de son esprit de sitôt. Elle se souvient que sa respiration s'est coupée l'espace d'un instant. Elle a eu besoin d'une demie seconde .. une demie seconde pendant laquelle le temps s'est arrêtée ou a au moins ralentie avant d'être capable de faire ce qu'il faut .. de faire ce pourquoi elle est payée à la fin du mois. Puis après son coeur s'est mit à battre extrêmement vite dans sa poitrine et il ne s'est réellement calmé que lorsque Isaac a été tiré d'affaires, que son état a été déclaré stable. Malheureusement ce n'est que physiquement qu'il l'était. Et encore ils ne pouvaient pas encore dire s'il aurait des séquelles ni même la nature de ces dernières. Mais psychologiquement ? Non, il était loin d'être sauvé. La route sera longue .. Elle a pu relâcher toutes ses émotions et notamment la peur de le perdre  - bien qu'avec un certain contrôle quand même - dès lors qu'ils se sont retrouvés tous les deux dans cette chambre. Elle lâchera sûrement les vannes seulement une fois seule chez elle. Mais ce n'est pas pour toute suite a moins qu'Isaac souhaite qu'elle contacte l'un de ses proches parce que si Kate est là, ce n'est que par la force des circonstances. Maintenant qu'il est revenu à lui, il a le droit de choisir quelles personnes il veut auprès de lui, celles qui l'aideront au mieux à remonter la pente. Peut être ses parents ainsi que le reste de la fratrie Jensen. Peut être même un ami parce que certes ils sont amis et proches mais il en a sûrement qui ferait le job bien mieux qu'elle ou tout simplement avec qui il est beaucoup plus proche. Elle ne doute pas une seule seconde qu'il a quelqu'un comme ça. « Non, je veux personne. » Elle sent qu'il ne rigole pas. Ce n'est au fond peut être pas si surprenant que ça que là tout de suite, il ne veut que personne de son entourage proche ne soit mis au courant de ce qu'il vient de se passer. Peut être que dans quelques heures, lorsqu'il se sentira - au moins physiquement - mieux, Isaac changera d'avis. A ce moment là, Kate téléphonera à la personne ou aux personnes qu'il lui indiquera. Elle ne sait néanmoins pas encore si elle lui reposera la question ou si elle le laissera en faire la demande. « Je ne veux pas qu’ils soient au courant. » Elle entrouvre légèrement la bouche, surprise. Cela répond à sa question : ça ne servira à rien de lui reposer la question dans quelques heures parce qu'il lui répondra exactement la même chose. Pire encore, si jamais Kate avait le malheur de reposer la question, ça le froisserait et ce n'est vraiment pas son but. Elle veut être un soutien et non un poids. Il veut déjà personne auprès de lui, pas besoin qu'il la congédie aussi. Elle se racle la gorge avant d'acquiescer d'un signe de la tête. « O .. Ok. Personne ne sera prévenue. » Elle va faire passer le mot en espérant que son choix soit totalement respecté. Il y a tout de même peu de chances que ça ne soit pas le cas. Après tout, il est adulte alors personne a besoin d'être au courant de ce qu'il traverse s'il n'en a pas envie. « Je te le promet. » Elle lui adresse un sourire se voulant rassurant qui vient appuyer sa promesse. Elle a besoin qu'il se détende et c'est la seule chose qui lui vient à l'esprit pour qu'il la prenne vraiment au sérieux et qu'il ne vive pas dans la peur de voir débarquer quelqu'un ici. Il la connait assez pour savoir que Kate n'a qu'une parole et c'est la seule chose qui lui fait croire que ça l'apaiser ne serait ce qu'un peu. « Je ne peux pas rester ici. » Elle fronce les sourcils avant de lâcher sa main et de se lever du matelas lorsque d'un seul coup, il essaie de se redresser. Elle n'est vraiment pas en train de rêver : il a bel et bien l'intention - d'essayer - de prendre la fuite en sa présence. « Isy, steuplait .. » Elle se sent un peu impuissante. Elle ne peut pas le plaquer sur son lit mais elle ne peut pas non plus le laisser aller au bout de son idée. Elle a peur aussi de ne pas avoir les bons mots. Elle ne veut pas faire comme si elle comprenait comment il se sent et ce qu'il vit alors que ce n'est absolument pas le cas alors il ne lui reste qu'une chose. Kate décide alors - et pas sans une légère hésitation parce qu'elle ignore totalement la réaction qu'il va avoir - de reprendre sa place sur le lit et de .. l'étreindre. « Tu n'es pas tout seul Isy .. Je suis là. Je t'en prie, laisse moi être là pour toi .. » Autrement dit, tout ce qui t'attends maintenant tu ne l'affronteras pas tout seul alors accepte le, n'essaie pas de fuir .. Elle le lui murmure d'une voix qui est - malheureusement - quelque peu brisée par l'émotion.

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Isaac Jensen
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le coeur au bout des doigts
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ÂGE : 34 ans (13.05.90)
SURNOM : Isy
STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021)
MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour
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TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant
PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic
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Message(#)isaac _ i'm here, don't worry. EmptyJeu 8 Avr - 21:42

Lorsque Kate m'offrait de contacter quelqu'un afin que cet individu puisse se rendre à mon chevet, une angoisse doublée d'une acide anxiété vint me saisir sans merci, s'ajoutant au cocktail explosif d'émotions qui tiraillaient déjà éhontément mon être, perçait inéluctablement mon cœur, embuait odieusement mon esprit. Le cœur battant à tout rompre contre ma poitrine douloureuse, je signifiais, catégorique et interdit, à mon amie que je ne souhaitais que personne soit informé de l'acte que j'avais posé à l'encontre de ma propre vie. La vision d'un membre de la famille Jensen ou celle d'un de mes amis qui ne figurait pas dans le cadre hospitalier m'était insupportable. Derechef, je prenais la décision qu'en aucun cas mes parents apprendraient un jour que j'avais attenté à mes jours. Ceci constituerait un secret que j'emporterai jusque dans ma tombe, si ce motif ne parvient pas à être la cause de mon décès comme je le priais ardemment.

« O .. Ok. Personne ne sera prévenue. » Katherine consent et une vague de reconnaissance me happe, sentiment que j'essaie de lui transmettre par le regard que je lui dédie. Sourire s'avère au-dessus de mes forces, un tel rictus insurmontable à produire tant le poids qui pèse sur mon palpitant est lourd de chagrin, désarroi et désespoir. La culpabilité fait bouillir mon sang, laisse scintiller mon regard d'un sinistre dessein. Bien vite, je me considère dans un cauchemar éveillé, où les plans que j'élaborais précautionneusement, minutieusement, depuis des mois maintenant, n'avaient rimé qu'avec désastreux et abominable échec. L'optique d'avoir enfin trouvé une solution pour cesser de souffrir sans être capable de la mettre en application apportait irrémédiablement des larmes à mon regard d'émeraude, perles sincères que je ne pouvais ni retenir, ni effacer. « Je te le promets. » « Merci, » je m'entendais prononcer avec une franche gratitude, mes muscles se décontractant légèrement.

Je quittais la silhouette de l'infirmière du regard pour m'enfoncer pernicieusement au sein de funèbres ambitions. J'avais tant envie que tout ceci n'incombe qu'à une grossière mascarade, mais la réalité me rappelait ponctuellement au présent à chaque douleur qui tétanisait mon organisme suite aux cuisantes attaques que je lui avais infligées, armé de l'intransigeant objectif d'épouser une funeste fatalité. Mon rythme cardiaque reprenait davantage d'intensité, mon souffle était court. Je me dessinais malgré moi un avenir semé d'embûches que je rejetais de toutes les forces qu'il me restait. Je ne saurais pas confronter mes collègues muni de cette nouvelle et indélébile étiquette, je ne saurais pas reprendre le cours de ma vie en toute normalité. Ma seule issue était d'achever ce que j'avais entamé, d'une manière ou d'une autre ; et pour se faire, il me fallait quitter cette chambre d'hôpital. J'ignorais si j'en avais les capacités physiques, mais j'étais déterminé à abandonner cette place qui, par ailleurs, profiterait davantage à un autre malade. Je refuserais les soins, je signerais contre avis médical s'il le fallait, mais il m'apparaissait impératif de finaliser mon assassine entreprise.

« Je ne peux pas rester ici. » J'annonçais ainsi à la Beauregard en me redressant non sans peine sur le matelas. Je percevais la blonde froncer les sourcils et se lever du lit instantanément. Me laissait-elle le chemin ? Respectait-elle mon choix de quitter l'établissement de santé ? Me portais-je finalement assez bien pour ne pas devoir rester ici selon son œil professionnel ? Cette dernière conjecture me gonflait de motivation et je me retrouvais en position assise, prêt à pivoter en dehors des draps. « Isy, steuplait... » Je suis si appliqué à déplacer mes jambes que je ne relève pas le regard vers Kate, bien que lui accorde mon entière attention. La manœuvre est des plus ardues et chaque mouvement invoque son lot de souffrance, étirant les traits sur mon visage par la même occasion et induisant de discrets gémissements derrière mes dents serrées, mais rien n'est plus fort que mon esprit qui hurle à la fin. Puis, la silhouette de Katherine vint faire de nouveau barrage, empêchant à mes jambes de se mettre à la verticale. Je redresse mon regard vers elle, piteux et implorant, avant qu'elle ne m'étreigne sans préavis. « Tu n'es pas tout seul Isy... Je suis là. Je t'en prie, laisse moi être là pour toi... »

La voix de mon amie brisée par l'émotion se répercute violemment dans mon palpitant. De plein fouet, je mesure à quel point je la fais souffrir et dédie une pensée à tous ceux qui pâtiront également en étant renseigné du fait que j'ai voulu mettre un terme à mon histoire. Des larmes surgissent de nouveau au bord de mes yeux et j'appuie ma tête sur son épaule, exténué et endoloris, immobilisé dans cette position pour cause de douleurs. « Je suis désolé, Kate, » je m'entends murmurer, précaire mais honnête. Je m'en voulais tellement de tout ce sombre tableau que j'avais érigé que j'en flanchais. « Je suis désolé de faire vivre ça. J'espère que tu me pardonneras un jour. »

Y'a rien à faire pour moi. Je me considérais fichu, me représentais telle une lamentable cause perdue. Je me sentais terriblement pris au piège, coincé au sein de tortueuses limbes du désespoir, où mon acte ne pouvait pas être effacé, et où je ne pouvais pas vivre en l'ayant commis. Aucune marche arrière ni avant envisageable, j'étais souverainement condamné à ce stand-by aux allures de purgatoire. Que l'on m'envoie en Enfer ou au Paradis, mais je ne pouvais pas demeurer dans cet intenable intermédiaire.
Comment Katherine pouvait-elle m'aider ? Je l'écoutais avidement, malgré tout en quête de son amitié, navré des circonstances, à la recherche pieuse d'un soutien, d'une voie, d'une solution pour aller mieux.

L'idée de mentir à la Beauregard me saisit sournoisement, brusquement. Pouvais-je lui faire croire que j'allais assez bien ? Que j'avais simplement commis une grossière erreur ? A quel point pouvais-je la présumer dupe, réellement, ou lui manquer purement de respect ? J'étais capable, animé par mon ultime volonté de fuir cet hôpital, d'appliquer des stratagèmes aussi minables les uns que les autres. Je soufflais doucement, ne pouvant me résoudre à lui mentir, comme je n'étais pas non plus en mesure de lui déployer toute l'étendue de mes pensées et ce qui m'incitait tant à fuir. Et si elle répétait autour d'elle et devenait l'un de ces cas auquel l'on voue une surveillance rapprochée, car il présente une menace envers lui-même ? Je n'aspirais pas à être transféré en chambre d'isolement. « On est dans quel service ? » Je m'inquiétais par ailleurs. Nous n'étions pas aux urgences, j'en étais convaincu, mais avais-je déjà été confié au service de psychiatrie ? Ou me trouvais-je aux soins continus ?



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Message(#)isaac _ i'm here, don't worry. EmptySam 21 Aoû - 20:32

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22 mars 2018 _ « Merci. » Il veut que personne ne soit au courant de sa tentative de suicide. Alors, personne ne le l'apprendra de la bouche de la blonde. Il en parlera lui même à ses proches lorsqu'il se sentira prêt. Elle ne sait cependant pas vraiment si c'est une bonne chose. Peut être que ce serait mieux que ses parents ou l'un de ses frères et soeurs soient mis au courant. Ils auraient les bons mots, sûrement. Une part de Kate a envie de le faire. Tant pis si ce n'est pas ce qu'il veut mais l'autre a vraiment envie de tenir sa promesse. Surtout en voyant le regard larmoyant qu'il lui adresse. Puis si les places étaient inversées, est ce qu'elle aimerait que ses proches soit mis au courant de son acte ? Elle n'en sait tout bonnement rien parce que Kate n'est pas Isaac. Elle n'a pas vécu et ressenti les mêmes choses que lui. Ces choses qui l'ont consommées au point de ne plus vouloir vivre. Quoiqu'il en soit, si la blonde ne juge en aucun cas son geste, elle peut comprendre qu'il préfère ne pas alarmer ses proches. En plus, c'est vrai que la réaction de ces derniers dans ce genre de contexte est .. incertaine : certains vont être en colère, d'autres vont pleurer toutes les larmes de leur corps et d'autres encore vont être totalement .. perdus. Franchement, il n'a pas besoin de ça. Personne, même. Il ne peut cependant pas rester tout seul. Alors, Kate va rester auprès lui. Cela ne veut néanmoins pas dire qu'elle sait quoi dire et quoi faire exactement. Elle est l'amie et non un soignant là. Le souvenir de son arrivée aux urgences ne s'estompera pas même un peu de sa mémoire avant un long moment. Elle a cru à bien des moments qu'il ne s'en sortirait pas. Et même là alors qu'il a les yeux grands ouverts et qu'il parle même si ce n'est pas sans mal, la blonde sait pertinent qu'il n'est pas encore au bout de ses peines. Il est loin d'être sorti d'ici. Elle essaie tant bien que mal de faire bonne figure depuis qu'il est revenu à lui mais il en faut en fait très peu pour que ses émotions reprennent le dessus et la guident. Le simple fait qu'il souhaite sortir de ce lit et qu'il commence à s'en extirper lui a fait perdre tous ses moyens. Elle n'a pas réussi à trouver les bons mots rapidement alors c'est son corps qui s'est mis en travers de son chemin. Elle l'a carrément pris dans ses bras sans lui demander son avis. Lorsqu'il ne la repousse pas et qu'au contraire elle sent qu'il lâche prise ne serait ce qu'un peu,  Kate se dit rien qu'un instant qu'elle a bien fait de lui imposer cette étreinte et qu'il va sagement rester là où il est. « Je suis désolé Kate. » Un murmure qui lui brise le cœur si bien qu'elle resserre doucement son étreinte. « Je suis désolé de te faire vivre ça. J'espère que tu me pardonneras un jour. » Ses grands yeux larmoyants qui s'étaient fermés un court instant s'ouvrent de nouveau et ses sourcils se froncent. Il raconte n'importe quoi. Il n'a pas besoin d'obtenir un quelconque pardon de sa part. Il lui a fait extrêmement peur et elle va être inquiète pour lui très certainement pour un très long moment mais il n'a pas à s'excuser auprès d'elle pour ce qu'il a tenté de faire. Elle ne sait même pas s'il a vraiment besoin de demander pardon à quoique ce soit. Il avait ses raisons. Peut être que d'autres n'auraient pas fait une tentative de suicide. Ils auraient peut être agis d'une autre façon. Ils auraient pris le taureau par les cornes et ils auraient trouvé le moyen de s'en sortir autrement. Mais lui, non. Il n'a pas sûrement pas trouvé les ressources pour le faire ou même les personnes sur qui s'appuyer pour y arriver .. Qu'en sait elle vraiment au juste. Du coup sa réponse est déjà toute trouvée et c'est attendre que Kate lui fait savoir : « Isaac .. » Elle desserre doucement son étreinte et se recule légèrement de sorte de croiser son regard. « Tu es déjà tout pardonné. » Son regard et ses traits si doux deviennent d'un seul coup plus sérieux, anticipant déjà la moindre parole de son ami. « Je le pense vraiment. » Elle ne lui a pas dit ça seulement pour qu'il enlève ce poids sur ses épaules. Certes, s'il se sent mieux de savoir que Kate est là et sera là pour lui dans cette épreuve tout en sachant qu'elle n'attend rien en retour alors, tant mieux. Mais c'est la pure réalité. Elle ne lui en veux pas d'avoir fait ce qu'il a fait. Elle a juste envie qu'il s'en sorte et que plus jamais il pense à refaire ça. Cela ne sera pas simple du tout. D'autant plus que là il tolère sa présence alors qu'il pourrait vouloir être seul mais qu'est-ce qu'il en sera demain ou dans quelques jours ? Alors, Kate n'a pas le choix. Elle va devoir la jouer fine : être à l'écoute, être présente et faire preuve de tact sans pour autant fermer de nouveau les yeux et le laisser gérer ses problèmes seul en pensant que peut être il se tournera vers elle au besoin. Non, il ne l'aura plus. « On est dans quel service ? » C'est totalement bête mais Kate tourne machinalement la tête une demie seconde vers la porte de la chambre comme si ça pouvait l'aider à lui donner la réponse, comme si elle avait pu oublier dans quel service elle venait de passer ces dernières heures. « Tu es en soins continus. » Son pronostic vital était en jeu lorsqu'il est entré aux urgences alors il ne peut être ailleurs pour l'instant. Peut être qu'il voit ça comme un échec mais ce dernier réside dans le seul fait que quelqu'un l'a trouvé alors qu'il pensait faire ça sans que quiconque ne le trouve avant que sa vie n'ai quitté complétement son corps. Grâce au ciel, Kate est heureuse que ça se soit passé ainsi. Mais sinon, il avait vraiment bien préparé son coup et nuls doutes qu'il ne serait pas là devant elle à l'heure qu'il est là sans ce petit miracle. Il a une seconde chance et ce serait si bien qu'il le voit ainsi. Elle hésite un instant mais finit par s'assoir sur le rebord du lit près de lui. « Je crois que c'est moi qui devrait te demander pardon. » Elle soupire longuement. « J'étais au courant de tout ce qu'il s'était passé avec ton ex. J'ai remarqué que tu prenais tes gardes avec une mauvaise mine et j'ai rapidement fais l'hypothèse que l'alcool devait en être pour quelque chose. Pourtant, je n'ai rien dit et rien fait. » Elle soupire de nouveau, son explication en poche. « Je me suis dis que tu risquais de te braquer si je venais te voir directement et que tu finirais par venir me voir de ton plein grès. » Ce n'est évidemment pas un reproche qui est sous entendu là ou n'importe quoi d'autre de négatif. Elle se sent mal de ne pas avoir fait sa Kate en fonçant dans le tas, tant pis si ça voulait dire s'accrocher avec lui. « Tu vas avoir beaucoup de mal à te débarrasser de moi à partir de maintenant Jensen. » Elle tente un petit sourire amusé en tournant la tête vers lui.

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