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 turnin' up emotional faders (lilymatt #27)

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Message(#)turnin' up emotional faders (lilymatt #27) EmptyMar 2 Fév - 14:36

(dreamworld) Ils n’ont pas pu aller au marché de Noël parce que le cœur n’y était pas totalement encore mais maintenant tout va mieux c’est promis, les rêves ont recommencé à exister et avec eux un quotidien qu’elle peut se permettre de passer auprès du brun. C’est donc naturellement qu’elle a fini par insister pour se rendre à la fête foraine en l’honneur du foundation day. En réalité, Matt sait très bien qu’elle souhaite simplement gagner des peluches, monter dans des grandes roues et manger des pommes d’amour - tout ça juste après avoir testé la maison de l’horreur. Il y a toujours une maison de l’horreur pour rendre Lily heureuse. C’est promis, elle a prévenu son mari de tous ses caprices à venir avant de l’entraîner à sa suite au milieu des attractions, de la musique et des groupes d’amis éternellement enjoués. C’est le genre d’ambiance dans laquelle ils avaient besoin d’évoluer, celle-ci et aucune autre.

Les derniers mois ont été difficiles mais ils appartiennent justement au passé, raison pour laquelle elle tente de toutes ses forces d’en faire abstraction. Après tout, peu de personnes savent faire semblant de passer l’éponge sur un passé subversif comme il en est le cas de Lily. Dans cet exemple, pourtant, elle n’a aucune envie de simplement passer l’éponge et faire semblant de tout avoir oublié parce qu’elle ne veut pas risquer que tout leur explose à la figure d’ici quelques semaines, mois, années. Le plan qu’elle a aux côtés de Matt consiste en une vie toute entière et absolument rien d’autre, certainement pas quelque chose de réduit.

Sa main joue entre les doigts de Matt qu’elle refuse de lâcher et elle est simplement heureuse de déjà pouvoir sentir l’odeur du sucre au milieu de l’allée. Cela a sans doute aussi beaucoup à voir avec la barbe à papa qu’elle a commandé à peine avaient-ils posé un pas dans le parc. C’est l’en cas, c’est juste l’en cas, ça ne compte même pas. En plus, elle en propose même un bout à Matt pour prouver sa bonne foi. “Je peux te poser une question ?” Soudainement sérieuse, elle a arrêté de sourire pour un rien et relève finalement ses yeux face à elle. L’idée vient de lui traverser l’esprit et elle ne peut désormais plus penser à autre chose. “Qu’est ce que j’ai raté, ces derniers mois ?” Dans sa vie, pour lui, de son côté. Est ce que sa famille va bien ? Ses amis ? Est ce que quelqu’un dans son entourage est encore tombé enceinte ? Ils ne se sont pas assez parlé pendant bien trop longtemps et la brune estime qu’il faut rattraper le temps perdu avant que ce ne soit trop tard. Pour une fois, ce n’est pas une question qui implique des centaines de pièges. Elle ne veut réellement que son bien. Leur bien.
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Message(#)turnin' up emotional faders (lilymatt #27) EmptyVen 12 Fév - 10:12

Ça sent les pommes au caramel, ça sent le popcorn, ça sent la clope aussi, quel genre d’idiot s’en grille une quand y’a des gamins partout qui font rien de mieux que se pourchasser entre les attractions en espérant garder leurs poumons roses sérieux, l’inconscience. Ouais bon, jouer les parrains protecteurs deux fois plutôt qu’une depuis les derniers mois a ressorti mon instinct de grand frère (sur)protecteur prêt à entrer en croisade à tous moments, mais tant que Lily me regarde avec ces yeux-là et me sourit avec ce sourire-là je jure que je tuerai personne. De mes mains hen, parce que de la pensée y’en a déjà quatre cinq qui sont six pieds sous terre.

Le fait que mon bras soit autour des épaules de Lily est probablement directement relié au fait que je respire un peu mieux, que les parents de merde sont oubliés et que j’ai recommencé à regarder la foire tout autour comme l’endroit exact où on devrait passer le reste de la journée – de la semaine, si elle fait la douce erreur de me traîner devant le stand à tacos. À ses doigts qui s’égarent entre les miens viennent toujours tinter les alliances qui font leur boulot d’afficher que ça va bien, que tout va. Qu’on a un historique, mais qu’il est derrière nous et qu’enfin on fait pas juste le dire pour s’en convaincre. Que c’est véritable du passé pour mieux miser sur le présent et pourquoi pas le futur surtout s’il comporte mon poids en churros et le sien en glaces.

Je peux te poser une question ?” “Sucré. Non salé. Non les deux. Okay oublie, sucré.” rire à son oreille et brainstormer avec moi-même sur ce qu’on peut bien manger d’ici les prochaines cinq minutes contrastent avec l’air un peu plus sérieux qu’elle arbore la brune. Derechef, ma tête se dégage, un baiser sur sa tempe plus tard. Y’a aucune chance que je lâche ses yeux des miens maintenant. “Qu’est ce que j’ai raté, ces derniers mois ?” sa voix est douce, elle demande vraiment. Une liste exhaustive, des dizaines d’anecdotes aléatoires? Ma liste de blagues toutes plus nulles les unes les autres, un update de la vie de mes sœurs et de mon frère? Le nombre de grains de café que j’ai pu tester pour renflouer les stocks, toutes les soirées où y’a eu des clients qui m’ont raconté leur vie dans les moindres détails entre deux shots de vodka? On commence par quoi? Par ce qu’elle veut. “Il est quelle heure là?” répondre à son interrogation par une autre, c'est pas le meilleur move, mais ça passe j'imagine, quand j'embrasse sa joue avant de dériver mes prunelles sur ma montre. “La lumière va être belle, en haut de la grande roue.” et comme ça, on aura la vue qui accompagnera ce qui me semble être une conversation qui mérite qu’on soit ensemble même si le monde continue de vivre sa vie. Qu’on continue à construire notre bulle à travers.

La nacelle grince, parce que j’en profite dès les premières secondes de l’ascenscion pour passer une paume sous ses jambes et les ramener sur les miennes. “J’ai pas d’ordre alors je vais juste dire les chsoes comme elles viennent.” lui expliquer les règles que j’invente au fur et à mesure risque peut-être de lui donner envie elle aussi de répondre à sa propre question ; mais jamais je la forcerai à le faire si elle en a pas envie. Comme pour tout le reste. “Jill et Bailey ont eu une période difficile après qu'elle ait accouché. On s'est acheté un appart elle et moi pour avoir un endroit où souffler.
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Message(#)turnin' up emotional faders (lilymatt #27) EmptyVen 12 Fév - 11:44

Sucré. Non salé. Non les deux. Okay oublie, sucré.
Il est quelle heure là?

Ce n’est pas qu’il l’énèrve et qu’elle souhaite lui reprocher quoi que ce soit, mais à en juger par ce qui lui passe dans la tête, elle n’a pas envie de rigoler d’un rien. Il n’y a rien de mauvais dans ce qu’il dit et les blagues qu’il essaye de faire et Lily le lui prouve en restant posée contre son torse, son visage enfoui sur son épaule. Sa présence a quelque chose d’infiniment rassurant ; elle avait presque oublié ce que ça faisait que de l’avoir près de lui. En tout cas, elle avait fini par s’habituer aux sentiments émanant d’elle lorsqu’il est absent et elle ne veut jamais avoir à passer par le même processus. Cette fois-ci, cela n’a rien à voir avec ça. Cela n’a rien de grave, même, ce n’est qu’une question comme une autre.

La lumière va être belle, en haut de la grande roue.” Alors elle n’a pas à répondre quoi que ce soit. Il a raison. Là-haut, la lumière sera belle et la vue plus encore. Là-haut, tout ce qu’ils pourront se dire n’appartiendra qu’à eux et cela ne changera pas. L’intimité de leur couple est une des choses auxquelles elle tient le plus en ce monde et cela ne risque pas de changer. Ses jambes passent sur les siennes, elle joue de ses pieds au-dessus du vide comme le ferait un enfant. “J’ai pas d’ordre alors je vais juste dire les choses comme elles viennent.” Ce n’est pas un problème et bien au contraire. La question peut amener des dizaines de réponses différentes sur tout autant de sujets qui ne se ressemblent pas, et Lily n’attend rien en particulier si ce n’est la vérité. Non pas qu’elle doute que Matt soit capable d’une telle chose, bien au contraire, c’est pour ça qu’elle lui pose la question aussi simplement et naturellement. “Jill et Bailey ont eu une période difficile après qu'elle ait accouché. On s'est acheté un appart elle et moi pour avoir un endroit où souffler.Oh. La surprise se lit sur son visage sans qu’elle ne sache si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle à ses yeux. Elle a des dizaines de questions à ce sujet mais doit prendre le temps de les formuler pour ne pas que ses intentions soient mal comprises. “Vous allez le garder ?” Le bien-être de Jillian est le cadet de ses soucis, ce n’est un secret pour personne. Elle s’inquiète bien plus de ses précieux enfants et de son mari qui n’a sans doute pas demandé à tomber amoureux d’une personnalité aussi complexe que la sienne. Elle est surtout troublée à l’idée de le savoir propriétaire d’une maison qui ne sera pas la leur, quand bien même elle n’en viendra jamais à penser qu’il l’utiliserait pour lui cacher quoi que ce soit. Là n’est pas le sujet. Un couple marié vit ensemble au jour le jour et elle a beaucoup de mal à accepter l’idée qu’ils n’aient toujours pas leur propre maison mais qu’il en partage une avec sa soeur, quand bien même la raison pour laquelle il avait besoin de “souffler” est parce qu’elle lui a elle-même fait du mal. “Les jumeaux ont dû bien grandir, maintenant.” Elle ne les a connu que pendant leurs premiers jours et maintenant elle joue avec la main qu’il a eu le malheur de laisser libre, sans surveillance. Son regard ne cherche pas à capter le sien ; ce n’est pas un interrogatoire. Elle ne cherche pas non plus à cacher sa tristesse, même si elle ne peut s’empêcher de grandement la minimiser. Même sa sœur arrive à fonder une famille et garder son couple plus ou moins en vie.
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Message(#)turnin' up emotional faders (lilymatt #27) EmptyVen 12 Fév - 23:17

Une minute, juste une. Le temps qu’on trouve la position dans laquelle on sera le mieux, autant désarticulés que collés l’un sur l’autre possible. Ses jambes passent sur les miennes par ma faute et ses pieds battent la mesure, mon bras se cale derrière ses épaules et j’en viens par trois fois à presqu’éternuer tant ses mèches folles se font le bourreau de mes pauvres narines. Elle sent la vanille et le caramel, elle sent le soleil et elle est belle. Un peu plus quand elle tourne sa tête et ses grands yeux bleus vers moi, qu’elle attend la suite avec la patience d’une enfant.

Parlant de gamins. Ma sœur a flippé, à la naissance des bébés. Elle a complètement vrillé, s’est cassée en mille miettes. Ça a pas fait de bien à personne et à elle encore moins, ça nous a tous foutu la peur au ventre de la voir glisser entre les doigts de tout le monde comme ça, sans qu’on arrive à la retenir, à la sauver de quoi que ce soit même pas d’elle. Jill a quitté le pays, Jill a fait des conneries. J’aurais consciemment jamais pu la laisser seule là-dedans, et comme un malheur n’arrive jamais seul le timing de toute l’histoire avec Lily s’était emmêlé à travers. “Vous allez le garder ?” elle demande avec la voix douce, au fur et à mesure de mes doigts qui dansent sur chacune de ses jointures passent droit pour mieux revenir. “Il est grand, y’a une terrasse sur le toit. T’aimerais.” c’est pas la question, oui oui je sais, j’ai du mal à répondre dans la foulée aujourd’hui. Probablement parce que je sais que maintenant on a tout le temps du monde pour se parler de tout ça, et que c’est important pour moi de le faire avec le plus de naturel possible. Là, entre un baiser sur sa tempe et un autre sur sa joue, c'est juste pour lui dire qu’elle y est la bienvenue. Malgré le fait que Jill sera pas fan, malgré le fait que Pete y traîne encore parfois et qu’il est pas son plus grand supporter non plus. Ouais on a un appartement ma sœur et moi, mais Lily peut y passer peu importe quand elle veut et ça compte aussi pour cet endroit-là. Ce monde-là, il manque d’elle de toute façon.

Est-ce qu'on va le garder, donc? “Sûrement. Mais quand on aura trouvé notre maison je pense que je vais le garder que pour elle et les jumeaux.” pas de si on trouve une maison. Un quand plutôt. Ça sonne doux, parce que c'est entièrement vrai. “Les jumeaux ont dû bien grandir, maintenant.” “Tu voudrais les voir, bientôt? Tracy aurait besoin de tresses.” que je pouffe, resserrant l'étreinte en la ramenant près de moi à la prochaine inspiration. La dernière fois qu’elle a bien pu être dans la même pièce qu’eux l’une pleurait pour sa vie et l’autre observait le monde entier comme s’il était un Bambi format bébé niché sur la glace à la recherche de l’origine de la vie. Bailey pourrait passer porter les jumeaux, au DBD. On pourrait s’amuser à les habiller avec les fringues des uniformes, tester les casquettes à leur plus petit format sur leurs têtes aux joues potelées. Constater que même s’ils me donnent l'impression d’être des géants à chaque fois qu’ils grandissent d'un millimètre ils n'ont pas tant changé que ça. Ce qui a changé, c’est la cicatrice conne que je vois, du coin de l’œil, lorsque mes phalanges arrêtent de se cacher derrière sa nuque. “Je me suis cassé l’index aussi. C’était con. c’était une bagarre de fond de ruelle et de fin de nuit comme une autre, un truc de gamin et d’égo et de Matt bourré, plongé dans ses mauvaises habitudes de Londres. Elles sont reparties aussi vite qu'elles sont revenues celles-là, d’ailleurs. Et c’est pour le mieux.
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Message(#)turnin' up emotional faders (lilymatt #27) EmptyDim 14 Fév - 17:55

Il répond à une question qui n’est pas celle de sa femme et cela n’a sans doute pas l’effet escompté sur cette dernière. “Il est grand, y’a une terrasse sur le toit. T’aimerais.” Elle veut que ça fonctionne, vraiment. Elle n’a jamais eu aussi peur de perdre quelqu’un de sa vie mais ce n’est qu’aujourd’hui qu’elle se rend compte qu’elle n’est pas de ce genre de personnes qui peuvent facilement s’adapter à leur nouvel environnement. C’est possible pendant un temps, c’est même facile, mais cela ne peut pas durer éternellement et si à l’époque elle se serait contentée de sourire et d’être heureuse de l’attention qu’il lui porte et qui se matérialise par ses baisers contre sa peau, elle n’y arrive désormais plus. C’est justement parce qu’elle l’aime de trop qu’elle n’est plus capable de se montrer sous une forme qui n’est pas la sienne. Elle aimerait sans doute, mais elle n’y mettra de toute façon jamais les pieds au vu de ce que cet endroit représente. “Sûrement. Mais quand on aura trouvé notre maison je pense que je vais le garder que pour elle et les jumeaux.” Ce n’est pas la réponse à laquelle elle s’attendait mais ses mots ont au moins quelque chose de rassurant. Puisqu’Alfie l’a si bien dit : elle change les règles elle-même et dans le cas présent, elle préfère transformer tout cet amas de mots en un simple “non”. Non, parce que ce n’est pas normal que son mari possède une seconde maison qu’il utilise comme échappatoire lorsque les choses tournent mal. Cela n’a pas à tourner mal, cela n’a pas à se dégrader. Pas de nouveau. “D’accord.” Alors elle fait la moue, mais elle essaye tout de même. Ses lèvres se pincent, ses yeux dans le vide n’ont rien d’assassin. Elle ne sourit tout simplement pas.

Et quand le sujet devient tout autre, elle ne lui en veut absolument pas. Surtout s’il s’agit de parler de bambins. “Tu voudrais les voir, bientôt? Tracy aurait besoin de tresses.” Cette fois-ci, elle ne se rend même pas compte de son sourire qui grandit jusqu’à devenir immense et de son corps qui se blottit naturellement contre celui de son mari. “Vraiment ? On peut ?” Il ne demandera sûrement pas son avis à sa sœur et cela ne pose aucun cas de conscience à Lily, bien au contraire. Cette femme n’est évidemment pas apte à élever des enfants et tout le temps qu’elle peut passer à leurs côtés sont de précieuses minutes qui les garderont loin d’elle. Qui plus est, elle n’a pas eu l’occasion de faire de tresses à qui que ce soit au cours des derniers mois et observer leurs visages de chérubins s’émerveiller d’un rien est à nouveau la chose qui lui manque le plus en ce monde. “Je serais contente de les revoir. Vraiment.” Elle joue avec sa main sans but particulier, simplement parce qu’elle le peut.

Je me suis cassé l’index aussi. C’était con.” Sa voix change à la seconde où il parle de ce simple petit fait qui semble être un incident isolé, sans doute sans aucune importance. Aux yeux de sa femme, tout a de l’importance. Pour l’infirmière de formation qu’elle représente, c’est pire encore. “Tu t’es fait ça comment ? Laisse moi voir.” C’est stupide de se casser un doigt et pourtant ça fait un mal de chien autant que ça ne guérit jamais réellement. Elle se dégage lentement de lui pour qu’il puisse dégager son bras, et elle se ramener son index entre ses mains comme une pauvre chose malmenée par la vie. Il a sûrement guéri depuis le temps mais cela ne l’empêche pas d’agir avec autant de minutie que si ce n’était pas le cas. “Tu as encore mal ? Tu t’es fait ça quand ?” Les questions semblent anodines mais elles ont toutes leur importance.
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Message(#)turnin' up emotional faders (lilymatt #27) EmptyJeu 18 Fév - 0:21

L’appartement a été probablement le seul endroit où j’ai pu me sentir véritablement chez moi alors que l’endroit qui l’était sur papier depuis plus de cinq ans a été saccagé par des souvenirs qui me serrent encore la gorge. J’avais besoin d’air, Jill aussi. On avait besoin de reprendre notre souffle là où y’avait aucun historique aux murs, on avait besoin de se bâtir un renouveau sur un canevas plus que blanc et turns out que le loft a été là au bon endroit et au bon moment. Je le vois bien, dans l’air que Lily arbore comme dans sa manière aussi douce qu’elle est déçue; elle a pas entendu ce qu’elle voulait entendre sûrement. N’en reste qu’elle a entendu la vérité, et qu’à mes yeux c’est tout ce qui compte pour qu’on puisse bel et bien continuer à avancer.

L’endroit restera donc à Jill pour quand elle en aura besoin. En attendant, c’est Tracy qui a besoin d’arborer bien mieux que les couettes volantes et emmêlées que ses parents la laissent avoir et si j’embrasse les doigts de Lily, c’est juste pour qu’elle sache que je ne confierais jamais les nattes de ma filleule à qui que ce soit d’autre. “Vraiment ? On peut ?” “Quand t’auras autant envie que t’auras de l’énergie.” que je lâche dans un sourire, sachant très bien que Tracy est aussi parfaite que needy comme fillette. “Je serais contente de les revoir. Vraiment.

À sa main qui joue avec la mienne se faufile la prochaine nouvelle info au sujet de cette période-là. “Tu t’es fait ça comment ? Laisse moi voir.” “Rien de bien brillant ; on a été  stupides avec Deklan.” on avait trop bu et on se sentait maîtres du monde. Voilà tout. “Tu as encore mal ? Tu t’es fait ça quand ?” “Pas mal, non.” c’est pas le récit le plus avantageux que j’ai en banque mais c’est celui qui est honnête et qui surtout montre un peu à quel point j’ai pas fait les meilleurs choix possible quand elle était pas là. “On est sortis dans un bar, y’a eu une bagarre et on a juste voulu séparer les gars qui se cognaient dessus.” j’explique au fur et à mesure qu’elle observe mes jointures. L’index tristement jadis cassé est désormais redevenu presque comme un neuf, même si on voit clairement qu’il se tord un peu trop à gauche pour que ce soit rassurant.

Lorsque je réalise que la valeur durée n’a pas été donnée, mon bras se resserre un peu plus autour d’elle, alors que je chuchote à son oreille. “C’était un mois après.” elle sait, d’après quoi je parle.
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Message(#)turnin' up emotional faders (lilymatt #27) EmptyJeu 18 Fév - 23:53

Seul le sujet des enfants aurait pu laisser Lily abandonner la dispute en devenir à propos de cet appartement nouvellement acheté - et nouvellement non-utilisé, elle y compte bien - et c’est un fait que Matt connaît bien mieux que quiconque. Tracy est la parfaite manœuvre d'évitement tout autant que la raison pour laquelle le visage de la McGrath s’illumine aussitôt et se colore de douces couleurs rosées. “Quand t’auras autant envie que t’auras de l’énergie.” Il sourit et elle en fait de même, tous deux sachant qu’elle serait prête à tout abandonner en cet instant simplement pour pouvoir passer un peu de temps avec le bambin qui a sans doute à peine assez de cheveux pour nouer quelques brins. Des prétextes pour rester auprès de l’enfant, elle en aurait des dizaines et d’autres centaines.

Ses doigts qui jouaient avec ceux de son mari ont désormais un but un peu plus précis alors qu’elle cherche sa cicatrice et laisse son index glisser doucement dessus. Son sourire disparaît, son attitude se fait plus sérieuse, plus inquiète aussi. Lily demande des explications supplémentaires sans pour autant s’attendre à une histoire en particulier. Il pourrait avoir glissé dans sa douche comme secouru un chat au sommet d’un arbre qu’elle le croirait, mais ça “Rien de bien brillant ; on a été stupides avec Deklan.”, ça ne correspond sûrement pas au début d’une de ces deux histoires. Alors elle fronce les sourcils, non pas parce qu’elle est en colère mais bien parce qu’elle appréhende ce qu’il pourra dire ensuite. Impliquer Deklan dans une histoire qui se termine avec une cicatrice n’est sans doute pas une bonne nouvelle. “Pas mal, non.” C’est le plus important. Il oubliera bien vite que sa peau est marquée, surtout à cet endroit-là, surtout par une marque aussi bénigne. “On est sortis dans un bar, y’a eu une bagarre et on a juste voulu séparer les gars qui se cognaient dessus.” Soulagée de la tournure de son histoire, Lily sourit doucement en même temps qu’elle baisse les yeux un instant. L’air est plus frais, au sommet de la grande roue ; c’est une bonne raison pour venir embrasser son doigt blessé et son visage stressé ensuite, non ? Quoi qu’il en soit, Lily ne se fait pas prier pour faire l’un et l’autre avec une précision chirurgicale et un amour sans pareil.

L’instant d’après, elle n’a plus autant de raisons de sourire. “C’était un mois après.” Son étreinte est rassurante et en plus de ne surtout pas chercher à s’en échapper, elle se rapproche au contraire un peu plus de lui pour mieux se blottir contre son épaule et son torse. “T’étais le genre à vouloir défendre tout le monde dans la cour de récréation, pas vrai ?” Ils ont dit tout ce qu’ils avaient à dire à propos du pendant et du après ; elle ne veut pas remuer le couteau dans une plaie qui, elle, continue de faire un mal de chien.
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Message(#)turnin' up emotional faders (lilymatt #27) EmptyMar 23 Fév - 11:19

Mes blessures de guerre n’en ont que le nom, pourtant ce sont elles qui décrochent tout l’intérêt de Lily quand elle leur accorde son entière et pleine considération. Je sais ce qu’elle fait. Je sais que c’est sa manière à elle de prendre le pouls de ce qui est arrivé, hors elle a pas manqué des tas de trucs tant les derniers mois m’ont donné l’impression tantôt de passer comme un éclair, tantôt d’être au ralenti. “T’étais le genre à vouloir défendre tout le monde dans la cour de récréation, pas vrai ?” à défaut de pouvoir la rapprocher un peu plus de moi parce qu’on en est au maximum, j’embrasse à nouveau sa joue, la commissure de ses lèvres, sa tempe, rien que pour le plaisir de faire le trajet à l’inverse et la chatouiller au passage. “Je parlerai pas sans la présence de mon avocat ; c’est ce que le directeur m’a entendu dire trop de fois déjà.” ça veut dire oui, bien sûr que ça veut dire oui. Mes sœurs, ceux qui étaient dans mon cercle de potes proches et même éloignés, ceux qui savaient pas comment s’en sortir, moi-même des fois ; je défendais ce que je pouvais défendre, toujours à la recherche d’une petite place de plus, d’une utilité qui vient avec. Le complexe du héros ferait mal tant on me le balancerait au visage, si j’allais en thérapie. “J’aurais jamais laissé personne te voler ton lunch, en tout cas.” entre un baiser et un rire, y’a une promesse de plus qui remonte en même temps que nous alors que la grande roue refait un tour.

Y’a des tas de trucs qui se sont passés, mais j’te mentirais si je te disais que je m’en souviens en détails.” une seconde passe, une autre. La vérité, c’est que l’entre-deux me donne des fois l’impression d’un mauvais rêve, d’autres fois d’être juste un aparté dans du coton que ni elle ni moi n’a envie de garder dans notre historique. Il était nécessaire, ce moment-là, pour reprendre des forces et pour voir la vérité en face : c’était pas fini, ça le serait probablement jamais et c’est bien la seule certitude dont j’ai besoin. “C’était compliqué, j’ai pas été au meilleur de ce que j’aurais pu être.” les bagarre même si elles étaient relativement nobles en restaient, des bagarres. Les soirées dans les bars à boire mon poids en bière et en whisky étaient pas plus glorieuses. Les occasions de pas être à l’appartement ou d’être beaucoup trop au café n’ont pas de quoi rendre mon pedigree reluisant. Elle doit s’en douter, que les journées ne faisaient que se suivre et se ressembler. “Mais j’ai pas fait de conneries.” et ça pourtant, je tiens à ce qu’elle le sache.

Quand bien même j’étais pas le gars le plus jovial autour de qui vivre sa vie et partager ses bonnes nouvelles, j’étais pas non plus en phase d’autodestruction. Londres avait laissé des relents de comportements nocifs, mais jamais je me suis autorisé à retourner aussi bas. “Des fois j’ai juste l’impression que tout a été mis en suspens pour qu’on ait une chance de pouvoir rattraper le fil quand ça irait mieux.” un quand remplace le si sans même que j’y pense une seule seconde. On a eu des doutes, elle autant que moi. On se l’est dit. On en a pris connaissance, on l’a envisagé, la possibilité que ce soit juste totalement cassé et irréparable. Mais ça l’était pas, totalement cassé, irréparable. Ça l’était pas et c’est important pour moi qu’elle le sache un peu plus, qu’aujourd’hui ne se solde pas en étant une journée où elle se dira que peut-être la vie sans elle me manque. C’est pas le cas. “J’ai jamais douté t’sais. Que ça irait mieux. la vie sans elle était tellement à chier que je l’ai mise en sourdine. Langage, Matt.
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Message(#)turnin' up emotional faders (lilymatt #27) EmptyMer 24 Fév - 5:52

Y’a des tas de trucs qui se sont passés, mais j’te mentirais si je te disais que je m’en souviens en détails.” Et des mensonges, elle n’en veut plus. Ses mains se resserrent autour de lui et flirtent avec ses côtes. Il n’y a rien à ajouter à cela mais elle peut tout de même affirmer que ses paroles contribuent largement à lui briser le cœur. Ses mots sont pleins de sous-entendus mais elle n’a pas besoin de lui demander davantage de précisions. Lily comprend comment il fonctionne, elle sait comment il est et comment il était ; parce qu’il lui a raconté. Ne pas avoir pu être là pour lui à cette période s’ajoute à ses nombreux regrets, notamment ceux qui ne datent que de quelques mois à peine. “C’était compliqué, j’ai pas été au meilleur de ce que j’aurais pu être.” Ça se voyait au fond de ses yeux, entre son teint blanchâtre et ses cernes nouvelles. Il vit toujours une vie à cent à l’heure et ne se repose jamais, mais cette fois-ci cela n’avait rien à voir avec une tête qui tourne trop vite et des idées par milliers. “Mais j’ai pas fait de conneries.” La jeune femme cache un léger souffle soulagé contre son cou, elle l’étouffe sous un baiser contre sa nuque. Ils n’iront plus jamais aussi bas que cet instant et ils ne se feront plus jamais autant de mal non plus, c’est une promesse qu’elle sait pouvoir tenir sans mal à en juger à quel point ils ont plongé bas et rapidement. “Maintenant tout ira bien.” Elle a fait une erreur, une seule, et elle a la totale certitude de ne jamais réitérer une telle chose, peu importe ce qu’il pourra advenir entre eux.

C’est contre son cou qu’elle garde son nez plongé, mimant le besoin de trouver un peu de chaleur alors que l’été australien fait rage et que le sommet d’une grande roue n’y change pas grand-chose. La vérité, c’est qu’elle ne veut surtout pas s’éloigner de lui maintenant alors qu’il a besoin d’elle. “Des fois j’ai juste l’impression que tout a été mis en suspens pour qu’on ait une chance de pouvoir rattraper le fil quand ça irait mieux.” C’est une idée qui lui plaît, honnêtement. Elle ne rêve que de ça et aujourd’hui, elle le vit. Ils ont repris le fil de leur vie, ils recommencent à vivre ensemble à leur manière, ils rêvent de nouveau. Tout va bien, tout va vraiment bien et ce n’est même pas un rideau de fumée, elle le jure. Elle n’a pas à mentir pour assurer qu’elle est à nouveau heureuse et elle espère profondément qu’il l’est lui aussi, parce qu’il le mérite. “J’ai jamais douté t’sais. Que ça irait mieux.” Et voilà Lily qui joue avec les cheveux de son mari, heureuse de toujours pouvoir le qualifier ainsi et savoir que ce n’est pas un titre qui risque de lui être retiré. “J’ai jamais voulu y croire non plus.” Elle a eu peur, c’est un fait, mais elle n’a jamais cessé de se battre pour leur couple, leur mariage, eux. Lily se redresse et arrête de jouer à la contorsionniste pour plus simplement venir poser ses bras derrière ses épaules et l’embrasse délicatement. “Je suis heureuse qu’on ait pu traverser ça.” Elle est heureuse de bien des choses, en réalité, mais elle prend le temps de préciser cette raison-ci en particulier parce qu’elle a une importance toute particulière dans son esprit.
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