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 new beginning or beginning of the end? (alex #1)

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Message(#)new beginning or beginning of the end? (alex #1) EmptyDim 7 Fév 2021 - 11:54

Je me redresse difficilement, et grimace avant de venir porter le verre d’eau à ma bouche. Cela fait vingt minutes que je suis en train de vomir mes trips dans les toilettes de ma chambre d’hôpital. Les effets des premières chimiothérapies ont déjà commencé et je passe mon temps à dormir, avoir l’impression qu’un camion m’a roulée dessus ou à vomir mes trips sans arriver à garder quoi que ce soit dans mon estomac. Je me relève difficilement et viens attraper ma brosse dents pour faire partir l’odeur de vomi. Je me brosse rapidement les dents avant de revenir près de mon lit. Je suis déjà un peu en retard pour mon rendez-vous dans le groupe des paroles. Depuis mon admission pour faire soigner ma leucémie, les médecins m’ont clairement fait comprendre qu’en plus de subir ces p*tains de traitements, je devrais radicalement arrêter de boire, mais surtout de me droguer. Cela fait des années que ce n’est pas arrivé, des années que je n’ai jamais été clean et même si ils m’ont dit qu’ils m’aideraient à faire cela progressivement, je suis loin d’avoir envie d’aller à ce meeting. Un groupe d’ancien addict, de gens qui ont surement tourner leur vie pour le meilleur mais qui eux sont parfaites santés. Je me passe la main sur le visage et attrape quand même des pilules dans le fond de mon sac pour venant en glisser une sous ma langue. Pas sur que ca soit la meilleure option de débarquer à mon premier meeting défoncé, mais je m’en fous complètement.

C’est une dizaine de minutes plus tard, en retard comme à mon habitude que je passe les portes de la salle du meeting. Celui se trouve dans l’hôpital ce qui m’arrange je dois bien l’avouer, parce que je n’aurais jamais eu la force d’aller plus loin. J’enfonce la capuche de mon pull sur ma tête et vais m’installer sur la chaise de libre. Tout le monde est déjà là, des femmes et des hommes entres dix-sept ans et facilement soixante-dix ans je dirais à vu d’œil. Tous semblent avoir envie d’être là, tout le monde sauf moi. Je descends dans ma chaise alors que la personne qui anime le meeting se tourne vers moi. « Knox, bienvenue parmi nous. Est-ce que tu aimerais te présenter rapidement ? » Je relève la tête vers l’homme qui me regarde. « Non. » Je réponds simplement en croissant les bras sur mon torse. Je veux juste sortir d’ici. J’ai l’impression d’être dans mon plus grand cauchemar. « D’accord, alors est ce que quelqu’un d’autre aimerait commencer ? »

@Alex Clarke new beginning or beginning of the end? (alex #1) 1017170121
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Message(#)new beginning or beginning of the end? (alex #1) EmptyMar 16 Fév 2021 - 13:38

Un an. Un an de sobriété, un an sans boire une goutte d'alcool. Je viens de fêter cet événement qui est loin d'être anodin. Je n'ai pas replongé depuis ma sortie de ce centre. J'ai tenu bon, sans doute bien aidé par ma grossesse, par mes filles et par l'homme qui vit avec moi et qui m'a donné la force de me battre face à cette addiction. L'alcool et moi, c'est fini. Est-ce que j'en ai plus envie ? Est-ce que la tentation n'est plus là ? Ce serait vraiment trop simple si c'était le cas. Et c'est pour ça que je n'ai pas arrêté les réunions, pour ça que je quitte mes filles presque chaque semaines pour quelques heures, parce que j'ai encore besoin de ce groupe, ou d'un autre. D'un soutien, d'une parole ou juste de me sentir moins seule face à ce combat. Parfois, je viens juste pour partager un moment, parfois je viens y trouver un soutien, et parfois je viens pour déverser toutes les difficultés que je peux ressentir au quotidien. Je partage des choses, parfois sérieuses, parfois plus légères de mon quotidien, de ma façon de gérer. Parfois, je partage la peur que j'ai de rechuter. La peur d'être faible. Parfois, je m'en veux d'être une alcoolique, ancienne alcoolique. J'aimerais qu'après un an, je puisse passer à autre chose, parler d'autre chose, ne pas me sentir mal devant une pub sur de l'alcool, ne pas me sentir coupable de priver mon conjoint d'alcool pendant le repas, ne pas me sentir coupable en sachant que je ne pourrais pas partager un verre de champagne avec lui le jour de notre mariage. Je suis sobre, mais pourtant je ne me sens pas totalement guéri, est-ce que je le serais un jour ? J'en sais rien, mais aujourd'hui, c'est un jour positif pour moi. Un an ce n'est pas rien et j'essaye d'en être fière. Fière de ce chemin que j'ai fais, de tout ce que j'ai enduré aussi pour me soigner. Je me rappelle ces nuits et ces jours dans ce centre, la souffrance, la sensation de manque, le besoin de boire pour calmer la douleur. Je me souviens de tout ça, c'était il y a un an. Et ça ne représente rien, un an sur une vie et pourtant cette année a été sans aucun doute l'une des plus abouties de ma vie. Et c'est aussi sans doute parce que j'ai vécu autant de belles choses que j'ai tenu et que je peux partager cette expérience avec les autres membres de ce groupe.

Installée sur une chaise, je ne sais même pas vraiment ce que je vais dire, avant, je préparais chacune de mes interventions, pour maîtriser les choses. Pour garder le contrôle parce que j'avais peur de ce que j'aurais pu dire de moi. Mais désormais, je suis rodée, je suis une habituée et j'ai accepté que j'en avais besoin, que j'étais à ma place ici et que je n'avais plus à en avoir honte. Et puis, c'est plus simple désormais. Je parle de mes petites victoires. Je parle de ma joie de vivre sans alcool. Et même s'il y a des moments moins positifs, je suis sobre et je compte le rester parce que l'alcool a gâché ma vie pendant des années, j'aurais pu tout perdre mais désormais j'ai beaucoup trop à perdre pour replonger, pour laisser mes vieux démons revenir. J'aime ma vie, voilà c'est ça que je compte dire aujourd'hui. J'aime ma vie et je suis fière de ce que j'ai réussi à faire depuis que je me suis débarrassée de l'alcool. On entends beaucoup de choses négatives dans ce genre de réunion et parfois, ça fait du bien de partager des choses positives et j'en ai beaucoup à partager avec eux. Perdue dans mes pensées, je relève la tête quand je vois cet homme s'installer à côté de moi sur la chaise vide. Je le regarde quelques secondes, et ce n'est pas le premier que je vois arriver dans ce genre de groupe avec cette attitude, avec cet air sur le visage. Je me demande bien pourquoi il est là, parce qu'il a clairement pas envie d'être ici. Je ne le fixe pas longtemps et quand il refuse de prendre la parole, je laisse le soin à d'autres de commencer. J'écoute, avec attention les premières prises de paroles, ce n'est jamais vraiment amusant d'être ici parce qu'il y a de la colère, de la haine, de l'injustice, de la déception, beaucoup de souffrance dans les prises de paroles. Mais c'est le lieu aussi, l'endroit pour déverser ce que d'autres ne peuvent pas comprendre. Alors j'écoute, je regarde chacun des participants et quand vient mon tour de parler, je regarde le fond d'écran de mon téléphone et je me lance. « Je viens de fêter ma première année de sobriété. Je ne pensais pas réussir un jour à faire preuve d'autant de force. Y'a un an, j'étais dans un centre et j'ai failli abandonner à plusieurs reprises, c'était trop douloureux et j'étais trop faible. Mais ça fait un an maintenant et je n'ai jamais été aussi heureuse. Je ne sais pas si j'aurais tenu sans replonger cette année s'il n'y avait pas eu la naissance de mes filles, et la présence de mon fiancé mais ils me donnent tellement de force que je sens que je peux réussir à rester sobre désormais parce qu'ils sont à mes côtés. Je n'avais rien à perdre et c'est sans doute pour ça que je buvais, que je me droguais aussi mais désormais j'ai une vie et je compte pas la gâcher à cause de ça. » C'est sans doute pour ça que je tiens, que je n'ai pas eu l'envie de replonger, que je n'ai pas eu à lutter contre moi même, parce qu'il y a dans ma vie des gens auxquels je tiens plus que tout et je tiens à ma vie aussi désormais. Je tiens à pouvoir profiter de la vie avec eux et je ne laisserai plus l'alcool venir tout gâcher. D'autres après moi se livrent à nous avant une petite pause. « J'ai été à ta place, être là mais ne pas se sentir comme les autres, ne pas avoir envie d'être ici. Mais puisque tu es là, autant en profiter et ne pas gâcher ton temps non ? » C'est au dernier arrivant, le dénommé Knox, que je m'adresse. Sans jugement, mais avec assurance. Je connais cette sensation, celle de ne pas vouloir se voir comme tout ceux qui sont là. Ne pas être prêt à se voir au travers des autres. Se rendre compte qu'on est tous différents, tous avec nos problèmes et pourtant si commun dans la façon de gérer les choses. On est tous là parce qu'on a été faible à un moment de notre vie, mais on ne se juge pas, on s'écoute et parfois juste parler ça peut faire du bien. « Moi c'est Alex. C'est ta première fois ici ? »

@Knox Baxton new beginning or beginning of the end? (alex #1) 674657830
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Message(#)new beginning or beginning of the end? (alex #1) EmptyMer 17 Fév 2021 - 11:15

Bullshit, voilà ce que je pense de cette idée de devenir sobre, de cette idée de devoir arrêter la drogue ou l’alcool. Je sais que ce n’est pas forcément un bon mix avec le traitement que j’ai commencé à subir il y a quelques jours, mais ça soulage. La cocaïne, les cachets, le petit roulé, ca aide à apaiser la douleur, à apaiser mon esprit, mais le médecin m’a fait comprendre qu’avec tout ce que je prends, cela pouvait créer des problèmes avec les chimios. Je n’ai pas cherché à en savoir plus, je n’ai pas voulu savoir les détails parce que cela n’a pas vraiment d’importance, mais j’ai promis à Mia d’essayer. Je lui ai promis de me rendre au moins aux deux premières réunions et d’essayer de réduire un peu mes doses. Je sais que cela ne sera pas facile, si devenir sobre l’était, ce genre de groupe n’existerai pas après tout. C’est donc pour cela que je suis là, au milieu de tous ces gens qui semblent déterminés, qui semble prêt à raconter leur vie à tous ceux qui veut bien l’entendre. Je me laisse lourdement tombé sur une chaise, cinq minutes après l’heure du début officiel de la réunion et m’avachis en croisant les bras. Je n’ai pas besoin de cela, pas besoin de perdre mon temps ici alors que j’ai bien mieux à faire pour occuper mon temps. J’enfonce un peu plus mon bonnet sur ma tête et soupire lourdement alors que le gérant de la réunion passe d’une personne à une autre. Et puis c’est au tour de ma voisine, une belle petite blonde de prendre la parole. Je garde le regard fixé sur le sol et baille lourdement. « Je viens de fêter ma première année de sobriété. Je ne pensais pas réussir un jour à faire preuve d'autant de force. Y'a un an, j'étais dans un centre et j'ai failli abandonner à plusieurs reprises, c'était trop douloureux et j'étais trop faible. Mais ça fait un an maintenant et je n'ai jamais été aussi heureuse. Je ne sais pas si j'aurais tenu sans replonger cette année s'il n'y avait pas eu la naissance de mes filles, et la présence de mon fiancé mais ils me donnent tellement de force que je sens que je peux réussir à rester sobre désormais parce qu'ils sont à mes côtés. Je n'avais rien à perdre et c'est sans doute pour ça que je buvais, que je me droguais aussi mais désormais j'ai une vie et je compte pas la gâcher à cause de ça. » Des gosses, un fiancé, son histoire me donne presque envie de vomir, mais je ne dis rien.

« J'ai été à ta place, être là mais ne pas se sentir comme les autres, ne pas avoir envie d'être ici. Mais puisque tu es là, autant en profiter et ne pas gâcher ton temps non ? » C’est à moi qu’elle s’adresse la dénommée Alex. Elle me regarde comme si elle sait exactement qui je suis. Je laisse échapper un rire ironique. « Oh crois moi, blondie, tu as jamais été à ma place. » Elle n’a jamais eu de putain de cancer, deux fois dans sa vie. Elle n’a jamais été celle qui fait des allés retours entre chez elle et l’hopital, presque incapable de faire quoi que ce soit de sa vie que dormir. « Moi c'est Alex. C'est ta première fois ici ? » « Sans dec, t’as deviner ca toute seule ? » Je laisse à nouveau échapper un rire. « C’est une connerie votre truc. » Tous les regards sont posés sur moi, et pour la première fois de ma vie, je déteste être le centre d’attention. Moi qui ai toujours aimé que l’on me regarde, que l’on s’intéresse à mes histoires, voilà que je me mets à vouloir être invisible. J’aimerais que tous les regards se mettent sur quelqu’un d’autre, que personne ne veuille savoir mon histoire. « Ouais, c’était vraiment une connerie de venir. » Je commence à me lever, mais ma vision se brouille et je suis obligé de me rattraper à la chaise pour ne pas tomber. Foutu cancer.
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Message(#)new beginning or beginning of the end? (alex #1) EmptyVen 26 Fév 2021 - 11:51

Envoyer chier les autres, je l'ai fais. Beaucoup trop de fois, j'ai eu mon lot de réunions de ce genre à Londres, et ensuite à Brisbane. J'en ai fais des groupes de soutiens, et je n'ai pas toujours eu cette attitude. J'ai aussi été comme lui. A me demander ce que je pouvais foutre dans un tel lieu, avec des gens dont les problèmes n'avaient rien en commun avec les miens, qui me faisaient pitié même pour la plupart. Je me souviens de cette mère de famille qui avait perdu sa fille parce qu'elle avait préféré l'alcool à sa famille. C'était avec un certain dédain que je l'avais écouté, parce qu'elle me semblait si conne à ce moment. Moi je buvais, je me droguais parce que je n'avais plus rien à perdre à l'époque. Et c'est après que j'ai découvert que ce genre de truc, ça pouvait vraiment tout détruire. Quand j'ai commencé à me reconstruire sans réussir à gérer mon addiction. Quand il a fallu que je me retrouve face à la réalité de la chose, l'alcool aurait pu me faire tout perdre à mon tour. J'aurais pu être cette femme que j'avais détesté, j'aurais pu perdre l'homme de ma vie à cause de l'alcool. Alors, oui, dans ce genre de réunions, nous sommes tous différents, mais il y a une chose qui nous rapproche et ce n'est pas quelque chose de glorieux mais quelque chose à laquelle nous voulons faire face. A notre manière, avec nos moyens, mais nous devons faire face. Et ce n'est clairement pas à cette étape qu'est Knox. « Oh crois moi, blondie, tu as jamais été à ma place. » Je le regarde, je ne lui tiens pas rigueur de la façon avec laquelle il s'adresse à moi, même si clairement le surnom blondie, était peut-être un peu de trop. Mais je ne réponds pas à sa provocation, du moins pas du tac-o-tac, ça ne servirait à rien de lui rentrer dedans, si ce n'est lui donner une raison de partir encore plus vite. Je lève les épaules, et je le regarde encore un peu. « Tu as raison, je n'ai jamais été à ta place, mais si tu es ici c'est que tu as un problème, et ça je connais. Mais rassures-toi, tu n'as rien d'exceptionnel, être alcoolique c'est plutôt courant par ici. » Je ne rentre pas dans sa provocation, je reste calme et mesurée. Il a beau dire que je ne suis pas à sa place, je peux imaginer ce qu'il ressent, un peu du moins. Je ne suis pas étonnée quand il ose dire de manière assez distinctive et forte, que tout ça, que notre truc, c'est une connerie. Et si pour moi qui suis sobre, je peux accepter sa remarque, ce n'est sans doute pas le cas de ceux qui sont encore en plein dedans, en souffrance, en lutte et qui ont besoin de ce genre de lieu. Je le comprends, mais ça ne m'empêche pas de réagir au moment ou je le sens en faire trop. « Pourquoi tu es là alors si c'est une connerie ? Il y a des gens qui ont vraiment besoin d'aide ici, respecte le. » Il peut aller mal, il peut être en train de rejeter le fait qu'il ait besoin d'aide et il peut se montrer froid, mais qu'il manque de respect à tout ces gens, je ne le tolère pas vraiment. « Ouais, c’était vraiment une connerie de venir. » Il se lève et je le regarde faire, il semble à deux doigts de tomber et je me lève à mon tour alors qu'il se tient à sa chaise. J'hésite à aller l'aider, mais je le laisse se débrouiller, je vais lui chercher un verre d'eau et je reviens vers lui. « Assieds toi et bois un peu. » Je me rassois sur ma chaise, le laissant se débrouiller un peu tout en le regardant malgré tout avec attention. « Tu sais ce qui est une vraie connerie ? Venir défoncé à une réunion, je l'ai déjà fait et je peux dire que c'est vraiment pas la meilleure chose à faire, pour toi et pour ces gens. » Il pense peut-être trompé quelqu'un ici ? Mais vu sa tête, son teint et ce qu'il vient de se passer, c'est pas très compliqué de distinguer qu'il y a quelque chose qui cloche chez lui, mais je ne le juge pas. Je ne suis même pas provocatrice comme lui, je pourrais le laisser se débrouiller dans son coin, mais je sens que c'est le genre de mec qui une fois sortie d'ici pourrait ne plus jamais remettre les pieds dans une telle réunion, et ce serait dommage de ne pas tenter de l'aider, au moins pour cette fois, essayer de lui donner une raison de rester et de tenter le coup, au moins une fois après il fera ses propres choix. « Pourquoi tu es venu aujourd'hui ? » S'il veut pas parler au groupe, peut-être qu'il peut me parler à moi ?

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Message(#)new beginning or beginning of the end? (alex #1) EmptyLun 22 Mar 2021 - 10:45

Je ne sais vraiment pas ce que je fous là. Je ne sais vraiment pas pourquoi je suis venu alors que j’aurais pu rester tranquillement dans ma chambre d’hôpital, à dessiner, à lire ou bien à jouer aux jeux vidéo. Mais au lieu de ca, je suis venu m’asseoir sur cette chaise et maintenant que la réunion à commencer, je le regrette fortement. J’écoute les gens parler pathétiquement de leur vie, de leur réussite et à chaque nouvelle personne je lève une nouvelle fois les yeux au ciel. Et puis c’est la blonde à côté de moi qui prend la parole, qui parle de son mec et de ses filles qui soi-disant lui donne une raison de ne pas replonger. Replonger, c’est véritablement un mot d’addict quand on y pense. Mais pourquoi vouloir volontairement arrêter de boire, ou de se droguer alors que chaque pilule ou chaque verre d’alcool est un véritable plaisir. Je n’ai pas envie d’arrêter pour ma part, pas du tout, mais je n’ai pas trop le choix parce que le mélange drogue, d’alcool et de chimiothérapie n’est définitivement pas une bonne chose. Et puis, contre toute attente, c’est vers moi qu’elle se tourne la blonde. C’est à moi qu’elle s’adresse en tentant de me convaincre de parler, ce qui ne manque pas de me faire rire un peu. Elle n’est pas à ma place, je suis sûr qu’aucune de ces personnes présentes ne l’est d’ailleurs. « Tu as raison, je n'ai jamais été à ta place, mais si tu es ici c'est que tu as un problème, et ça je connais. Mais rassure-toi, tu n'as rien d'exceptionnel, être alcoolique c'est plutôt courant par ici. » Je laisse échapper un nouveau rire ironique. Elle croit vraiment savoir mon problème et la manière calme dont elle me répond à presque le don de me tendre encore plus. Pourquoi reste-t-elle si calme alors que je lui parle comme un véritable connard ? « Pourquoi tu es là alors si c'est une connerie ? Il y a des gens qui ont vraiment besoin d'aide ici, respecte le. » Parce que je n’ai pas le choix, j’ai envie de lui répondre, mais je ne dis rien. Non, je ne veux pas être encore plus connard que je ne le suis déjà.

Je vais alors pour me relever de ma chaise, prêt à quitter la pièce et pas décider à revenir à la prochaine réunion, mais je suis à peine debout que ma tête se met à tourner. Je dois me rattraper à la chaise de sur laquelle je viens de me lever pour ne pas me retrouver par terre, et sûrement me faire un énième bleu au passage. « Assieds toi et bois un peu. » Et pour une fois, je l’écoute. Je reprends ma place sur la chaise et prends le verre qu’elle me tend, les mains tremblante et commençant à transpirer un peu. « Tu sais ce qui est une vraie connerie ? Venir défoncé à une réunion, je l'ai déjà fait et je peux dire que c'est vraiment pas la meilleure chose à faire, pour toi et pour ces gens. » Je lui lance un regard noir. Je sens que je suis face à madame je-sais-tout. « Je t’ai vraiment pas demandé ton avis. » Parce que venir défoncer rend la chose un peu plus facile et tout ce que je vis un peu moins douloureux. « Pourquoi tu es venu aujourd'hui ? » « Parce que j’ai pas l’choix. » Je bois un peu du verre qu’elle m’a donné. « Et toi t’es venu pour poser ce genre de questions chiantes à tout le monde ou quoi ? » Je soupire et me pince l’arête du nez. « Retourne avec tes petits copains sobres, t’as sûrement mieux à faire avec eux. » Je lui dis, mais sans bouger pour autant.
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Message(#)new beginning or beginning of the end? (alex #1) EmptyMer 24 Mar 2021 - 5:55

Des mecs comme Knox, j'en ai rencontré beaucoup par le passé. Que ce soit en réunion, en soirée ou dans un lit. Parce que malheureusement, j'ai couché avec beaucoup de mecs comme lui, alors je ne suis pas surprise par ce comportement. Par cette agressivité, par cette façon de se conduire et de chercher à se montrer différent, rejeter l'aide, refuser d'accepter le problème et d'y faire face. Une sorte de fausse force face un problème qui les dépasse, et qui n'est que de la lâcheté finalement. Il ne veut pas affronter son problème, et il dénigre les autres, ceux qui tentent de le faire avec dignité ou pas d'ailleurs. On n'est pas obligé d'être digne dans ce genre de réunion, et heureusement parce que personne n'est digne face à ses faiblesses, face à l'alcool et la drogue, face aux conséquences que ça engendre. Je ne l'étais pas, je ne le suis pas toujours, j'ai honte de moi encore bien trop souvent, mais je vais mieux. Je vais bien même et là ou avant d'autres m'ont tendu la main, je tente de prendre ce rôle. Un rôle que l'on ne m'a même pas demandé de prendre mais qui vient à moi sans que je n'en sois vraiment consciente. Je vois quelque chose en lui, derrière son attitude irrespectueuse et hautaine, je ne saurais dire exactement ce que je ressens mais malgré ses reproches je ne lâche pas l'affaire. Malgré son attitude, son regard et son irrespect je creuse encore. Il n'a clairement pas envie d'être là. Il n'a clairement pas envie de parler. Il n'a clairement pas envie de respecter les autres non plus, alors que fait-il là ? Visiblement sous l'emprise d'une substance, qu'est-ce qu'il recherche en venant ici et en se comportant de la sorte ? Il attire l'attention sans l'assumer, et pire il rejette l'attention que je lui porte. « Je t’ai vraiment pas demandé ton avis. » Il peut me provoquer, ça me dérange pas, j'ai déjà vu pire. « Je m'en fous, je te le donne quand même. » Je lève les épaules, pas agressive, mais pas douce non plus. S'il ne croit pas en tout ça, c'est son problème. S'il n'a pas envie d'aller mieux, c'est toujours son problème, mais venir ici, rejeter le principe même de ce groupe, et faire un gros fuck à tous en le faisant défoncé, c'est clairement une attitude devant laquelle je ne veux pas rester silencieuse. Ce groupe m'a aidé. Celui là et d'autres. Pas au début mais ils ont fini par m'aider, alors si lui ne veut pas d'aide, il n'a pas à priver ceux qui en veulent d'une chance d'y croire. Il n'a pas envie d'être là et ça je crois que tout le monde l'a comprit, même ceux qui sont en train de manger quelques petites friandises pendant cette pause. Mais alors pourquoi il est là, c'est la grande question que je lui pose. « Parce que j’ai pas l’choix. » On a toujours le choix, mais sa réponse m'intrigue finalement, sauf que je n'ai pas le temps de le questionner plus, d'en savoir plus qu'il reprends la parole. « Et toi t’es venu pour poser ce genre de questions chiantes à tout le monde ou quoi ? » Je lâche un léger rire, réaction typique d'un tel gars, d'une telle situation. Oui poser des questions, s'intéresser à la vie des autres, comprendre pour pouvoir les soutenir, c'est aussi ce que l'on vient trouver ici. « Il me semble que je ne parle qu'à toi, à moins que tu te considères comme étant tout le monde peut-être ? Et puis si tu n'avais pas envie de parler tu aurais arrêté de me répondre depuis longtemps non ? » Est-ce que je le provoque un peu à mon tour ? Peut-être. Il n'y a pas que lui qui peut se montrer froid. Même si moi je reste assez calme finalement, pas besoin d'hausser le ton face à lui. Il est clairement pas sobre, alors que moi je le suis et c'est à moi d'être plus intelligente que lui.  « Retourne avec tes petits copains sobres, t’as surement mieux à faire avec eux. » Je lâche un léger soupire et un petit rire aussi, s'il essaye de m'énerver c'est raté. « Oh oui j'ai bien mieux à faire avec mon fiancé, mais c'est aussi pour lui que je suis là. Enfin tu t'en fous je sais, mais tu sais pour quelqu'un qui en a rien à foutre, je vois que tu m'as écouté parler malgré tout. C'est un début. » Un début à quoi ? J'en sais rien, mais il a écouté les gens, malgré ses réticences, malgré qu'il n'ait clairement pas envie d'être là, il m'a écouté parler de mon fiancé et c'est sans doute pour ça qu'il essaye de m'attaquer avec cet élément en cherchant à me faire réagir. « Tu as dis que tu n'avais pas le choix tout à l'heure. Pression familiale ? Décision de justice ? Problème médical ? Risque de perte d'emploi ? » J'essaye d'en savoir plus, de comprendre ses motivations, ou du moins ce qui l'oblige à être là, alors qu'il a clairement envie d'être partout ailleurs qu'ici. Parce que les motivations c'est la base. « La séance va reprendre, si tu veux on peut aller parler dehors, rien que toi et moi et je te donne même l'autorisation d'être froid ou sarcastique si tu veux, mais les gens qui sont ici, ils ont besoin de ce groupe, alors si tu comptes encore leur dire que tout ceci est ridicule, laisse moi t'accompagner dehors. » J'ai du respect pour le groupe, pour ce qu'il représente et si je dois le quitter un peu plus tôt pour épargner à ces gens là, les commentaires sarcastiques et dégradants de Knox je l'accepte et j'accepte même de ne pas le laisser tomber, pas encore du moins.


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Message(#)new beginning or beginning of the end? (alex #1) EmptySam 27 Mar 2021 - 12:13

Je ne sais pas ce que je fous là, vraiment. Je ne cesse d’essayer de me répéter que c’est la chose à faire, que c’est pour mon bien mais la seule chose que j’ai envie de faire maintenant que j’ai les fesses posées sur cette chaise c’est de me trouver une petite pilule de couleur pour planer un peu. Je n’ai pas envie d’être là, à entendre tous ces gens parler de comment ils sont devenus sobres, de comment la vie est soudainement mieux, qu’ils vont mieux alors que je sais que de devenir sobre pour moi ne rime pas avec cela. Même si j’arrête, même si je m’en sors, je sais que ca n’arrangera rien. Il y aura toujours les chimiothérapies, les examens médicaux, les journées entières passées dans une chambre d’hôpital étouffantes. Il y aura toujours le regard perdu et inquiet de ma mère, toujours celui de ma sœur et de mon frère quand ils apprendront aussi la nouvelle. Tout me donne envie d’abandonner, mais j’ai promis, à Mia, à Itziar, à ma mère, alors je ne peux pas revenir en arrière. Je tente pourtant de me lever quand la blonde assise à côté de moi quelques minutes plus tôt vient me parler. Je tente de quitter la salle mais je suis pris de vertige ce qui m’oblige à me rasoir. J’essaye de l’envoyer chier, comme je sais si bien le faire, mais elle est déterminé la dénommée Alex, déterminée à ne pas laisser tomber et surtout à ne pas me laisser foutre le bordel dans le groupe de parole. Je n’ai pourtant pas demandé son avis. « Je m'en fous, je te le donne quand même. »

Je ne suis pas dans mon meilleur jour. Je ne suis déjà pas d’ordinaire le plus sympa des mecs, surtout quand cela entre dans les choses trop personnelles, mais aujourd’hui ce n’est définitivement pas mon jour. J’agis comme le dernier des connards, je le sais et c’est surement parce que je suis comme cela que je me retrouve avec un nouveau cancer. Mon frère dirait surement que c’est parce que je devrais être meilleur. « Il me semble que je ne parle qu'à toi, à moins que tu te considères comme étant tout le monde peut-être ? Et puis si tu n'avais pas envie de parler tu aurais arrêté de me répondre depuis longtemps non ? » Parce que j’ai la tête qui tourne quand je me lève et que j’ai pas envie de faire un malaise ici, j’ai envie de lui répondre, mais je préfère ne rien dire. Elle n’a pas besoin de savoir toute ma vie après tout. Je ne la connais pas. Je soupire lourdement et viens me pincer l’arête du nez en lui demandant une nouvelle fois de retourner avec les autres et de me foutre la paix. Oui, je n’ai pas envie de lui parler. « Oh oui j'ai bien mieux à faire avec mon fiancé, mais c'est aussi pour lui que je suis là. Enfin tu t'en fous je sais, mais tu sais pour quelqu'un qui en a rien à foutre, je vois que tu m'as écouté parler malgré tout. C'est un début. » Je laisse échapper un rire ironique. Un début à quoi ? « Ouais, c’est ca. » Je lève les yeux au ciel. « Tu as dis que tu n'avais pas le choix tout à l'heure. Pression familiale ? Décision de justice ? Problème médical ? Risque de perte d'emploi ? » Je relève les yeux vers elle. Pourquoi veut-elle savoir ? Ce n’est pas comme si elle en avait quelque chose à faire après tout non ? « C’pas tes affaires, j’crois pas te devoir des explications. » Je lui réponds froidement.

Je sens les regards des autres participants sur moi et cela commence vraiment à me mettre mal à l’aise. Moi qui ne le suis jamais, me voilà à me sentir juger. « La séance va reprendre, si tu veux on peut aller parler dehors, rien que toi et moi et je te donne même l'autorisation d'être froid ou sarcastique si tu veux, mais les gens qui sont ici, ils ont besoin de ce groupe, alors si tu comptes encore leur dire que tout ceci est ridicule, laisse moi t'accompagner dehors. » « J’te l’ai déjà dit, j’ai pas envie de te parler, alors reste là. Moi je me casse. » Et sur ces mots, je me lève, tentant de ne pas tomber dans les pommes et sors rapidement de la salle. Je trouve le premier banc et m’y repose en fermant les yeux quelques secondes. Foutu chimio ! Je n’ai pas besoin de rouvrir les yeux pour comprendre que la blonde m’a suivi dehors. « Ecoutes, Alex, je suis vraiment pas d’humeur pour tes putains de discours à la con et encore moins d’humeur pour parler. Je sais pas ce que t’attend de moi, mais que je devienne sobre ou pas, ca a aucune importance okay ? » J’vais crever de toute façon. « Maintenant si tu veux me rendre service, va au secrétariat et dis leur d’appeler le service d’hémato oncologie pour leur dire que j’ai besoin de cachetons anti-nausées et d’un truc pour la tension. » Parce que je ne pourrais clairement pas remonter jusqu’à ma chambre sans tomber dans les pommes.
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Message(#)new beginning or beginning of the end? (alex #1) EmptyMer 28 Avr 2021 - 18:40

Un an de sobriété, c'est assez incroyable quand on réfléchit à mon parcours, à ce que j'ai traversé depuis quelques années. Un an passé à ne pas toucher à l'alcool ou à la drogue. Pas d'excès dans ma vie, et je sais que ce groupe de soutien n'est pas étranger à ma réussite. J'ai longtemps détesté ce concept, dénigré les participants à ce genre de trucs, refusé de m'associer à eux, je ne voulais pas être l'une d'entre eux, je ne voulais pas être cette alcoolique, je ne voulais pas me voir dans leurs prises de paroles, je voulais être mieux qu'eux, au dessus de leurs problèmes. Mais je n'étais ni meilleur, ni pire qu'eux. Juste différente, avec des problématiques similaires et j'ai appris à trouver ma place auprès d'eux, appris à trouver du soutien en venant ici, pour parler de mes moments de doutes mais aussi de mes petites victoires. Et pour mes un an de sobriété je voulais partager ça avec eux aussi. Une réussite que je savoure, dont je suis fière et ce n'est pas l'attitude de ce nouveau qui va venir tout remettre en question. Le groupe est utile. Pour ces gens, pour moi et il n'a pas le droit de venir perturber l'équilibre très précaire de ce genre de groupe. Je pourrais le laisser, je pourrais l'envoyer chier comme il le fait, mais ce n'est pas ce genre de réponse que l'on vient chercher ici. On espère au début avoir une bonne raison pour ne plus jamais remettre les pieds dans ce genre d'endroit, et je ne lui donnerai pas cette raison. J'ai été comme lui, on l'a tous été à un moment je crois. A refuser l'aide dont on a cruellement besoin, à refuser l'idée même d'avoir besoin d'aide, mais s'il est là c'est qu'il a une bonne raison, reste à découvrir ce qui se cache derrière son attitude arrogante et sous cette capuche derrière laquelle il semble vouloir se cacher.

Il ne va clairement pas bien le dénommé Knox et c'est à peine s'il tient debout, mais il a de l'énergie pour se montrer froid et sarcastique en tout cas, mais ce n'est pas ce qui va me déstabiliser. J'ai été comme lui, j'ai été cette fille au réunion qui soupirait quand une femme pleurait en disant qu'elle faisait souffrir ses enfants et qu'elle s'en voulait. J'ai été comme lui, à me dire que je n'avais rien à faire au milieu de ces gens, des débris de la société dont on ne pouvait plus rien faire pour eux. Oui, j'ai eu ce genre de pensées et je sais que c'est un moyen de se protéger, demander de l'aide ce n'est pas simple surtout quand on ne va pas bien, et l'aide je sais qu'il ne la demandera pas lui alors je teste un peu, je le provoque, je lui parle, je le questionne pour le faire réagir. « C’pas tes affaires, j’crois pas te devoir des explications. »  Il a raison, ce n'est pas mes affaires. Ce n'est les affaires de personnes exceptées les siennes, mais visiblement ses affaires il n'arrive pas à les gérer tout seul, sinon il ne serait pas là non ? Il peut se montrer aussi froid qu'il le désire, il ne m'impressionne pas, il me fait même plutôt de la peine, ce grand mec, incapable de tenir debout, qui refuse l'inévitable. Il est là, il a besoin d'aide mais il est trop con pour accepter de le demander. Et je sais qu'il ne va pas se prendre au principe de la thérapie, pas dans cet état et dans l’intérêt du reste du groupe et du sien aussi peut-être, je l'accompagne dehors. Même s'il ne veut pas de mon aide, il a failli s'écrouler y'a quelques minutes, je ne vais pas le laisser faire un malaise dehors dans un coin non ? Je m'excuse auprès des autres membres, j'échange deux mots avec la personne qui gère le groupe et que je connais désormais plutôt bien maintenant, et je retrouve Knox sur un banc dehors. « Tu es dans un état inquiétant, je ne vais pas te laisser tout seul, tu as du monde à appeler ? » S'il veut se débarrasser de moi, il devra trouver quelqu'un d'autre pour s'assurer qu'il ne s'écroule pas tout seul dans un coin. Je sais trop bien que ce genre de choses peut arriver et même si je ne suis aucunement responsable de lui, je ne peux pas me résoudre à le laisser seul. Il ne veut pas parler, je l'ai compris, alors je m'assoies sur le banc à ses côtés, en silence, sans rien dire de plus. Les yeux rivés sur le parc devant nous. « Ecoutes, Alex, je suis vraiment pas d’humeur pour tes putains de discours à la con et encore moins d’humeur pour parler. Je sais pas ce que t’attend de moi, mais que je devienne sobre ou pas, ca a aucune importance okay ? » Il parle enfin. Je ne suis pas surprise par ses mots. « J'attends absolument rien de toi. Ce n'est pas pour moi que tu es là. Visiblement pas pour toi non plus, mais tu es là pour quelqu'un ou quelque chose, je veux juste te proposer mon soutien parce que je suis passée par là et que rien ne t'oblige à être seul pour affronter le reste du groupe ou les étapes à venir. » Peut-être pas comme lui, j'ai peut-être pas le même parcours que lui, mais le combat contre l'addiction je connais, malheureusement je connais ça que trop bien. « Maintenant si tu veux me rendre service, va au secrétariat et dis leur d’appeler le service d’hémato oncologie pour leur dire que j’ai besoin de cachetons anti-nausées et d’un truc pour la tension. » Et là je le regarde, et je réalise que ce que je prenais pour les effets de l'alcool ou de la drogue, ce n'est pas forcément ça. Il est malade donc ? C'est pour ça alors qu'il est là ? Pour ça qu'il dit ne pas avoir le choix. Je comprends certaines choses, ou du moins je crois comprendre certaines choses sans avoir la certitude d'aller dans la bonne direction. « Comment tu t'appelles ? » Et sans plus de mot, je compose le numéro de l’hôpital, nous sommes tout prêt mais je ne compte pas le laisser et après une brève discussion avec le secrétariat pour leur expliquer ou nous sommes et ce qui se passe, je me retourne vers lui en attendant l'arrivée du personnel. « Tu es malade ? C'est pour ça tout ça, le groupe de parole, le sevrage ? » Je le sais, mais j'ai besoin d'une confirmation et d'un coup, j'ai peut-être encore plus envie de l'aider malgré son attitude hautaine. « Tu le sais depuis combien de temps ? » Depuis combien de temps il se bat contre la maladie, depuis combien de temps il a des problèmes d'addictions, j'ai beaucoup de questions à lui poser mais je sais qu'il n'est pas d'humeur alors je ne le bombarde pas de questions, j'y vais par étape.


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Message(#)new beginning or beginning of the end? (alex #1) EmptyJeu 29 Avr 2021 - 12:08

Je suis un mec têtu, tout ce qui font partie de ma vie le savent déjà, parce qu’ils se sont déjà retrouvés confronter à ce trait de mon caractère. Je suis têtu, mais en plus de cela je suis un gros chieur. Mia, ma meilleure amie vous le confirmera avec grand plaisir parce qu’elle passe son temps à me le rappeler. Je sais bien que je n’ai pas un caractère facile, que je ne suis pas facile à vivre et lorsque la blonde assise à côté de moi dans ce groupe de parole me fait remarquer que les gens autour de nous n’ont pas besoin de ma mauvaise humeur, je dois bien avouer qu’elle n’a pas tort. Ces gens sont tous des anciens alcooliques, ou des anciens addicte et ils n’ont probablement pas besoin de me voir à moitié défoncé. Je sais qu’elle a raison, mais pourtant je fais comme si je n’en avais rien à foutre. C’est ma spécialité de me cacher derrière ce mur que j’ai construit il y a maintenant des années et derrière je passe mon temps à me cacher. Je pourrais sûrement m’excuser et sortir de là, mais au lieu de ca j’agis comme un crétin. Pousser par la dénommer Alex, je finis cependant par quitter la salle de réunion pour aller me poser sur un banc à l’extérieur. Le soleil, que j’aime tant d’ordinaire, me donne l’impression de brûler ma peau, mais je ne dis rien. « Tu es dans un état inquiétant, je ne vais pas te laisser tout seul, tu as du monde à appeler ? » Bien sur qu’elle m’a suivi la blonde, à en voir la manière dont elle me regarde, je sais qu’elle doit se demander si il n’y a pas plus qu’une simple ligne de poudre blanche qui me rend comme cela. « Non. » Je réponds simplement n’ayant pas du tout envie de me retrouver face à ma mère, ma sœur ou ma meilleure amie et leurs sermons.

Alors, digne de moi-même, je finis par de nouveau répondre à la blonde face à moi sur un ton un peu sec. Je sais qu’elle ne veut qu’aider, et je devrais sûrement accepter qu’elle m’aide, mais ma connerie de fierté ne le veut pas. « J'attends absolument rien de toi. Ce n'est pas pour moi que tu es là. Visiblement pas pour toi non plus, mais tu es là pour quelqu'un ou quelque chose, je veux juste te proposer mon soutien parce que je suis passée par là et que rien ne t'oblige à être seul pour affronter le reste du groupe ou les étapes à venir. » Je laisse échapper un soupir et ferme les yeux quelques secondes en venant me pincer l’arête du nez. Peut-être qu’elle pourrait au moins m’aider à retourner jusqu’à ma chambre d’hôpital ? Et c’est d’ailleurs ce que je finis par faire. Je lui demande d’aller chercher quelqu’un de mon service, sans pour autant en dire beaucoup plus. « Comment tu t'appelles ? » « Knox Baxton. » Je réponds simplement alors que je sens bien les questions suivante arrivé. Elle attrape son téléphone et appel l’hôpital, échangeant quelques mots avec quelqu’un, mais je n’y prête pas attention. « Tu es malade ? C'est pour ça tout ça, le groupe de parole, le sevrage ? » « Hmm. » Je réponds simplement en hochant la tête. Il ne faut pas être devin pour relier les points entre eux, alors pas besoin de mentir. « Tu le sais depuis combien de temps ? » Je tourne la tête vers la femme assise à côté de moi. « Décembre. » Je réponds simplement avant d’ajouter quelques mots. « Récidive, donc je te laisse imaginer les chances de guérison. »
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Message(#)new beginning or beginning of the end? (alex #1) EmptyVen 9 Juil 2021 - 2:13

Il est seul, il me le confirme ou du moins il l'affirme. Il n'a personne à appeler et je me demande si c'est par choix de sa part ou s'il est vraiment seul et que tout ses proches l'ont abandonné en se rendant compte de la difficulté que ça pouvait être de vivre avec quelqu'un de dépendant. J'ai eu la chance que Caleb ne m'abandonne pas, même si pour me soigner il a fallu que je le quitte quelques semaines, je savais que je faisais ça pour nous et l'idée de le retrouver m'a beaucoup aidé à tenir le coup. Alors, me dire qu'il est seul à venir au réunion, seul à supporter les effets de la prise de drogue ou du sevrage, ça m'inquiète un peu même si je n'ai aucune raison vraiment de m'inquiéter pour lui, ce n'est qu'un inconnu hautain qui refuse l'aide que l'on tente de lui offrir. Enfin c'est ce que je croyais jusqu'au moment ou j'apprends qu'il est malade. Enfin malade au delà de sa dépendance je veux dire. Il est un patient de cet hôpital, je peux le deviner au moment ou il me dit d'appeler l’hôpital pour lui, au moment ou je donne son nom et que l'on ne semble pas m'en demander beaucoup plus au sujet de ce patient si ce n'est son état global, mais il semble connu par le personnel de ce service, ça c'est une certitude que j'ai après avoir échangé quelques mots avec l'une des infirmières de ce service. Et une fois raccrochée je m'intéresse de nouveau à lui, je l'observe parce que je suis sincère inquiète pour lui et je m'en veux d'avoir cru qu'il était venu défoncé à la réunion alors que visiblement c'est son traitement qui le met dans cet état. Et ses paroles prennent un autre sens désormais. Il n'a pas le choix, et s'il est malade tout s'explique. Gérer le sevrage tout en gérant la maladie, c'est sur que pour le coup je ne peux pas comprendre ce qu'il traverse, mais je m'intéresse à lui encore un peu après avoir obtenu la confirmation qu'il fait tout ça à cause de sa maladie.  « Décembre. »  Ça fait donc deux mois qu'il le sait, deux mois c'est court pour digérer la nouvelle, le choc et tout ce qui suit l'annonce, et en même temps long en terme de soin. « Récidive, donc je te laisse imaginer les chances de guérison. » Et la je devine à sa voix, à ses mots, à son attitude depuis que je l'ai rencontré qu'il semble presque résigné. « Je suis sincèrement désolée. » Je comprends ses mots exprimés plus tôt, je comprends son désintérêt pour le groupe, pour ce que les gens ont a dire parce que ça doit lui sembler bien insignifiant non ? C'est du moins ce que j'en comprends, et peut-être que son attitude c'est juste l'attitude d'un mec hautain qui se moque du monde, mais j'ai envie de voir au delà de ça parce qu'il me touche et sans doute qu'il ne le fait pas exprès et pire qu'il ne veut pas que je ressente une forme de tristesse pour ce qu'il lui arrive mais je suis là avec lui sur ce banc, à le surveiller en attendant le personnel soignant, parce qu'il est seul. Seul contre sa maladie, seul contre sa dépendance, et si je ne peux rien faire pour le premier, je peux au moins tenter d'être un soutien pour le deuxième. « Je peux pas faire grand chose pour ta maladie, mais tu n'es pas obligé de t'infliger la partie sevrage, groupe de parole et tout cette merde tout seul. Parfois c'est plus simple de parler avec des gens que l'on ne connaît pas mais qui peuvent comprendre la dépendance, le manque et si tu as besoin je peux être cette personne. Je te laisserai même continuer à mal me parler si ça te défoule. » J'essaye de ne pas rendre tout ça trop solennel, trop sérieux avec cette dernière phrase mais il a besoin d'aide Knox. Il a besoin de se soigner de ses addictions pour ne pas affaiblir encore plus un corps qui semble déjà bien souffrir. «Tu as dis que ça n'avait pas d'importance que tu deviennes sobre ou non, et je pense que c'est faux et que tu le sais sinon tu ne serais pas venu à cette réunion. » Il a sans doute beaucoup à gérer Knox et je me demande comment je pourrais gérer une telle situation sans craquer, mais ce n'est pas de moi que l'on parle là mais de sa situation à lui et clairement ça semble urgent qu'il arrête de consommer ce pourquoi il était à cette réunion. « Alors si jamais tu es prêt à mettre toutes les chances de ton côté, et si rester assit à écouter des gens ne t'aide pas, tu peux toujours m'appeler quand tu en as besoin. » Je sors un bout de papier de mon sac et je lui écris mon numéro dessus, en espérant qu'un jour il puisse accepter l'aide, que ce soit la mienne ou celle de quelqu'un d'autre mais il a besoin d'aide et vu sa situation il n'a guère le temps de faire trainer la situation.

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Message(#)new beginning or beginning of the end? (alex #1) EmptyMar 24 Aoû 2021 - 12:15

Malade. Je ne me ferais jamais complètement à l’idée que je me retrouve à nouveau à devoir passer presque plus de temps à l’hôpital que chez moi et pourtant cela est de nouveau mon quotidien. Un quotidien que je n’ai jamais aimé, qui m’a pourri une partie de mon enfance et qui aujourd’hui revient faire la même chose pour une partie de ma vie adulte. Une partie de moi se dit que c’est sûrement de ma faute si je suis à nouveau malade, que je dois sûrement avoir fait quelque chose et quand j’analyse mon rythme de vie, cela ne me surprend pas vraiment. Une autre partie pense pourtant que ce n’est que le karma alors que dans le fond je ne le mérite pas vraiment. Certes je ne suis pas le mec le plus sympa du monde, mais je ne suis pas non plus le pire. Dans le fond, j’aimerais simplement me sortir une nouvelle fois de tout ce cauchemar, de pouvoir vivre à nouveau correctement et pourtant, je suis terrifié à l’idée que cela n’arrive jamais et que ce foutu cancer finisse par avoir ma peau. Et la peur, en plus de la fatigue, de la douleur de mon corps a cause des traitements, c’est ca qui me fait être comme cela, un vrai petit con pas le moins sociable et surtout pas du tout aimable. « Je suis sincèrement désolée. » Dit alors la blonde assise à côté de moi alors que je lui avoue que je suis en récidive. Je ne la regarde pas, parce que je n’ai pas envie de voir de pitié dans ses yeux, j’en reçois bien assez depuis que les gens savent à nouveau pour mon cancer.

« Je peux pas faire grand chose pour ta maladie, mais tu n'es pas obligé de t'infliger la partie sevrage, groupe de parole et tout cette merde tout seul. Parfois c'est plus simple de parler avec des gens que l'on ne connaît pas mais qui peuvent comprendre la dépendance, le manque et si tu as besoin je peux être cette personne. Je te laisserai même continuer à mal me parler si ça te défoule. » Je me mords doucement la lèvre. Elle a sûrement l’habitude de gérer des gens comme moi, des gens qui n’ont aucune envie d’être là et qui pourtant en ont besoin. Je relève la tête pour la regarder quelques secondes, mais la vérité c’est que je ne sais même pas quoi lui dire, parce que je ne sais même pas ce que je veux faire. Mais elle a raison sur une chose, je n’y arriverais pas tout seul, ca j’en suis certain, même si je suis trop têtu pour l’admettre. « Tu as dis que ça n'avait pas d'importance que tu deviennes sobre ou non, et je pense que c'est faux et que tu le sais sinon tu ne serais pas venu à cette réunion. » Je soupire doucement et me pince l’arête du nez. « Et pourtant ce qui toi et tant d’autres veulent que j’arrête est la seule chose qui arrive à m’apaiser. » La drogue, c’est la seule chose qui apaise les douleurs, qui me donne assez de jus pour pouvoir avoir des journée à peu près normal sans les passer à dormir. « Alors si jamais tu es prêt à mettre toutes les chances de ton côté, et si rester assit à écouter des gens ne t'aide pas, tu peux toujours m'appeler quand tu en as besoin. » Et encore une fois, je suis surpris par la gentillesse de la blonde à mes côtés, Alex si mes souvenirs sont bons. « Ecoute c’est vraiment sympa, mais je doute que t’aies vraiment envie de te faire chier avec un camé malade qui ne sera peut être même plus là dans quelques mois. » Je laisse échapper un rire, pas un vrai, et me relève. « Mais je suppose qu’on va finir par se revoir à ce genre de réunion un jour ou l’autre. » Parce que ma mère, ma sœur, et les médecins n’allaient surement pas abandonnés l’idée.
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