| if we have each other (archie) |
| | (#)Mar 9 Fév 2021 - 22:20 | |
| if we have each other. (ft. @archie kwanteen )
Décidément, lorsque les choses sont destinées à devenir plus compliquées que prévues, tout semble s'enchaîner en un rien de temps. C’est parti d’une simple prise de tête, et avec le recul c’était vraiment bête comme dispute. Harry était rentré tôt et comptait sûrement te trouver à l’appartement en train de l’attendre. Ce n’était pas le cas. Comme souvent, tu étais partie flâner au skatepark d’à côté et ton voisin était venu t’y rejoindre. Cette fois pourtant, vous avez peu parlé, vous contentant d’un silence confortable en échangeant parfois quelques brefs regards. L’aura silencieuse et ce petit rituel te faisaient toujours le plus grand bien. Tu n’avais après tout pas besoin de plus et lui non plus. Cet accord tacite entre vous deux, c’est quelque chose d’apaisant. Vous êtes remontés au bloc d’appartements ensemble, échangeant quelques brèves salutations avant de retourner à vos domiciles respectifs. En ouvrant la porte, tu as dû faire face aux yeux inquisiteurs de ton compagnon. Torse bombé et bras croisés, il te toise, l’air relativement mécontent. T’as l’impression qu’il tangue un peu, tu te fais sûrement des idées. Sans doute a-t-il passé une mauvaise journée. Ça arrive. Tu déglutis en forçant un sourire en t’approchant de lui. Arrivée à son niveau, tu te hisses sur la pointe des pieds pour venir embrasser sa joue en guise de salutations et sa moue reste figée. Cette fois tu l’a senti, le relan d’alcool dans son haleine. Tu l'interroge du regard, prends sa main. « T’étais où ? » Il finit par briser le silence, te fixant toujours avec la même intensité. Le ton employé est sévère et tu sembles enfin percuter que sa frustration est dirigée vers toi. Confuse, tu plisses doucement les yeux en reculant d’un pas. « Au skatepark ? » ce n’est pas une question mais ça y ressemble. Tu n’as aucune idée de la raison pour laquelle il te demande ça. « Seule ? » tu ne sais pas pourquoi mais ses interrogations ressemblent beaucoup à des accusations. « Non, il y avait monsieur Buckley mais- » « Ah donc tu passes plus de temps avec lui qu’avec moi. » son expression est aussi réprobatrice que la tienne est confuse. Vraiment, tu ne vois pas le soucis, tu n’as rien fait de mal, pourtant tu recules encore d’un pas. « Harry, c’est quoi le sou- » « Il y a quelque chose entre vous ? » horrifiée par l'insinuation, tu ne comprends toujours pas comment il peut se mettre une idée pareille en tête. « Quoi ? Non ! » tu t’exclames alors qu’il fait un pas en ta direction, il est bien plus grand que toi et même si tu sais qu’il ne te fera rien, son geste brusque te fais peur. Tu recules encore et ton dos percute la porte alors qu’il t’agrippe les bras. « Depuis quand ?! » il lève la voix et tu grimaces en tâtonnant derrière toi jusqu’à trouver la poignée. Une chance pour toi que la porte s’ouvre vers l’extérieur. Tu te dégages de son étreinte et tu le vois tituber. T’attends pas qu’il reprenne l’équilibre pour filer. Le cœur au bord des lèvres et les yeux brûlants, tu t’éloignes alors que tu l’entends héler ton nom pour que tu fasses demi-tour. Restant sourde à ses appels, tu enfourches ton vélo et tu pars aussi vite que tu peux, empruntant une route que tu connais sur le bout des doigts. T’as besoin de respirer, de penser à autre chose, d’aller le plus loin possible. Y a qu’une seule personne à qui t’as envie de parler maintenant. Tu ne sais pas combien de temps tu as mis pour arriver au cimetière, mais tu es persuadée d’avoir établi un nouveau record de vitesse. C’est étrange de venir trouver du réconfort dans un endroit pareil, mais pour le moment, t’as l’impression que c’est tout ce que tu as. A bout de souffle, tu descends de ton vélo à l’instant où tu passes les grilles du lieu et tu termines à pied. Presque par automatisme, tes pas te mènent devant une pierre bien spécifique après quelques minutes. Tu poses ton vélo dans l’herbe et tu t’approches en silence. Tes pensées se bousculent dans ta tête et tu restes plantée là plusieurs minutes sans bouger. La respiration saccadée et le coeur qui frappe douloureusement dans ta poitrine, il te faut un certain temps avant de remarquer que t’es en train de pleurer. Tu déglutis difficilement et finalement, t’es capable de bouger. Par habitude, mais surtout pour t’occuper l'esprit, tu prends le temps de débarrasser les fleurs fanées qui ornent la tombe. Tu rassembles tout et tu vas les jeter dans la poubelle prévue à cet effet à l’entrée du cimetière. Toujours sans dire un mot, tu retournes devant la pierre de marbre qui semble désormais bien vide. « Désolée j’ai rien apporté... » tu murmures en t'asseyant, ramenant tes jambes contre toi. Et tu restes là, une heure. Deux heures. Plus. Tu sais pas vraiment, tu fais pas attention. Tu te contentes d’avoir une conversation silencieuse avec ta sœur. Peut-être même qu’à un moment donné tu t’es endormie, t’es pas bien sûre. Au bout d’un temps, tu discernes des pas feutrés qui s’approchent, étouffés par l’herbe. Ils s’arrêtent non loin de toi et dans la périphérie de ta vision, tu vois une paire de chaussures. Sans même lever les yeux, tu soupçonnes déjà à qui elles appartiennent. Tu restes silencieuse, encore. Tu veux pas tellement parler, surtout après la dernière fois, mais il le faudra sûrement. |
| | | | (#)Lun 15 Fév 2021 - 4:57 | |
| if we have each other. (ft. @Madison Kwanteen )
Si Archie a ajouté Harry dans ses contacts sur Facebook, c’est par simple courtoisie. Lui et l’actionnaire ne parlent pas beaucoup en dehors des repas de famille parce qu’ils n’ont pas beaucoup de points en commun. Il le trouve sympa, mais sans plus. L’avantage de l’absence de communication entre eux, c’est qu’Archie ouvrira immédiatement son message s’il le contacte. Il sait que ce n’est pas pour lui souhaiter une bonne journée ou pour lui demander de ses nouvelles. C'est donc dans les plus brefs délais qu'il déverrouille son téléphone lorsque celui-ci vibre et affiche le nom du petit ami de sa sœur. « Salut Archie. Madison est partie de chez nous et je ne sais pas elle est où. Je l’ai cherchée dans le quartier mais je ne l’ai pas trouvé. » « Qu’est-ce qu’il se passe ? » « Elle a pété un câble. » « Qu’est-ce que t’as fait ? » « Absolument rien. » « Ne me mens pas. Qu’est-ce que tu as fait ? » « [Message vu.] »Archie fixe longuement son téléphone en attendant d’obtenir une réponse. Seulement, elle ne vient pas. Et voilà qu’Harry se déconnecte, le laissant interdit. Naturellement, il tente d’envoyer des messages à sa sœur mais elle ne répond pas, elle non plus. Les griffes de Bucky tapent contre le plancher quand il rejoint son maître dans son bureau en sentant que quelque chose ne tourne pas rond. Il pose sa tête sur sa cuisse et l’observe longuement. Il connait Madison : il est très difficile de la faire craquer. Ses émotions sont toujours camouflées derrière un voile complètement impassif. Même lui éprouve énormément de difficulté à la lire même s’ils se côtoient depuis leur naissance. Elle a toujours été la petite fille silencieuse qui ne laisse personne lire à travers ses iris aussi bleus que tous ceux de la famille Kwanteen. S’il croit Harry et son innocence ? Non, pas du tout. Alors il se redresse de sa chaise, jette un coup d’œil par la fenêtre pour s’assurer qu’il ne pleut plus puis il attrape les clés de sa voiture pour se rendre au seul endroit où il pense pouvoir trouver sa cadette. Il arrive au cimetière une quinzaine de minutes plus tard et il croise les doigts pour la trouver devant la seule de cette personne qu’ils ont perdue en même temps. Près du grand terrain couvert de tombes se trouve une petite boutique de fleurs bien placée. Le garçon y entre et pose un billet de vingt dollars sur le comptoir en échange d’un généreux bouquet de roses blanches. La même sorte de fleur qu’il a offerte à Lola avant qu’elle ne s’endorme une dernière fois. La silhouette de sa sœur semble minuscule devant la large tombe en marbre qui se dresse devant elle. Silencieux, il l’observe de loin et s’approche lentement pour ne pas l’effrayer. L’endroit peut être parfois effrayant lorsque la nuit tombe et le soleil est presque complètement caché derrière la ligne d’horizon. Les ombres des immeubles s’étendent sur des centaines de mètres et enveloppent la ville de moins en moins animée. De minces branches craquent sous sa semelle : il sait qu’il a été repéré. « Je savais que je te trouverais là. » Il murmure en s’arrêtant près d’elle pour s’accroupir lui aussi devant la tombe. Doucement, il tire la moitié des roses pour la lui tendre. « Tiens. Je me doutais que tu aimerais lui en offrir. » Et il se pose sur l’herbe, ignorant complètement la possibilité que ses pantalons dispendieux soient tachés à tout jamais. Profitant du calme du cimetière, il laisse ses yeux lire les quelques mots qui forment l’épitaphe. « Tu viens souvent ici quand tu ne vas pas bien ? » Il demande en la lorgnant, sachant déjà la réponse. Lola a toujours été sa sœur préférée. Celle qu’elle prenait dans ses bras en pleurant quand elle passait une mauvaise journée à l’école – ou quand son chocolat de Pâques était plus petit que celui des autres (même si le même nombre de grammes était inscrit sur toutes les boîtes). « C’est Harry qui m’envoie. Il paraît que tu as pété un câble mais je ne pense pas qu’il est innocent dans cette histoire. Même s'il dit le contraire. » Il esquisse un sourire et lui donne un petit coup de coude pour l’inciter à lui parler : parce qu’il est là pour ça, il l’a toujours été, même si elle peut penser qu’il n’a jamais été aussi bon que Lola pour écouter. |
| | | | (#)Jeu 18 Fév 2021 - 22:30 | |
| if we have each other. (ft. @archie kwanteen )
Complètement perdue dans tes pensées, c’est à peine si tu remarques le déclin du soleil. La fraîcheur de fin de journée commence à se faire ressentir mais tu ne vas clairement pas te plaindre, c’est loin d’être désagréable. En silence, tu ressasses ce qui s’est passé avec Harry. Tu te questionnes sur la meilleure façon de t’excuser auprès de lui. Parce qu’après tout, si il a cru que tu allais voir ailleurs, c’est forcément que tu as mal fait quelque chose, pas vrai ? T’es complètement perdue, t’as aucune idée de la façon dont tu es supposée gérer une relation. Tu sais très bien que ça fait plus d’un an que tu lui mens. Chaque fois que tu lui dis que tu l’aimes, t’as la gorge nouée et pas forcément pour les bonnes raisons. Est-ce qu’il a finalement vu clair dans tes fausses déclarations ? Est-ce que ton imposture va finalement être dévoilée au grand jour ? Ou est-ce que tu te fais encore une fois des idées pour rien. Ça doit être normal d’avoir des doutes sur son couple. La clé c’est la communication et on peut pas dire que ça soit réellement ton point fort. Sûrement qu’il faudra juste en discuter avec lui et que vous pourrez arranger les choses par le dialogue. Comme des adultes responsables. Mais pour l’heure, tu profites un peu du confort offert par le silence du lieu dans lequel tu te trouves. C’est plutôt rare que tu évoques cet endroit à qui que ce soit. La plupart des gens trouveraient sans doute ça bizarre que tu passes autant de temps dans un cimetière. Le commun des mortels semble faire en sorte d’éviter ce genre de lieu et à raison… A part quelques visiteurs qui passent parfois à proximité, tu n’es jamais dérangée et c’est tout ce qu’il te faut. Dans les moments où tu viens, tu as toujours beaucoup de questions à poser. Et en général, tu as ces dialogues internes où tu essaies d’imaginer toutes les réponses possibles et imaginables. Et au final, est-ce que ça t’aide réellement tout ça ? Tu n’es pas tout à fait sûre. Lorsque tu entends des pas discrets s’approcher de toi, tu ne prends même pas la peine de tourner la tête. D’un revers de manche, tu viens essuyer le dessous de tes yeux, prenant tout de même garde à ne pas étaler ton maquillage. Tu redresses un peu le dos mais tu gardes les yeux fixés sur le marbre. « Je savais que je te trouverais là. » il parle doucement, comme s’il cherchait à ne pas t’effrayer. Cette fois, tu ne peux pas vraiment l’ignorer alors tu tournes légèrement la tête pour le regarder s’accroupir à tes côtés. Forcément, tu ne peux que remarquer le bouquet qu’il a en main. Il en tend quelques unes dans ta direction avant d’ajouter doucement ; « Tiens. Je me doutais que tu aimerais lui en offrir. » tu les prend délicatement, laissant échapper un très bref sourire fatigué alors qu’il s’assoit dans l’herbe. « Merci... » tu souffles doucement en plissant le nez. L’espace de quelques instants, tu les fixes intensément avant de te redresser sur les genoux. Comme ça fait des heures que tu es installée dans la même position, il te faut quelques secondes d’adaptation pendant que ta circulation sanguine retrouve le chemin de tes jambes. Tu grimaces un peu, puis tu te lèves et tu avances jusqu’à la pierre pour y disposer les fleurs qu’Archie vient de te confier. Tu les places dans le vase que tu as vidé plus tôt, les arrangeant au mieux pour bien les mettre en valeur. Une fois fait, tu recules de quelques pas, retournant t'asseoir à ta place initiale. « Tu viens souvent ici quand tu ne vas pas bien ? » Est-ce que si tu dis “oui, à chaque fois”, est-ce qu’il va s’inquiéter et poser encore plus de questions à ce sujet ? Ou est-ce qu’il t’en vouloir en sachant que tu ne vas pas vers lui dans ces moments-là ? Les yeux rivés sur les fleurs, tu pinces les lèvres. « Ça arrive, oui. » l’admission n’a rien d’étonnante. Tu ne développes pas plus, préférant cette fois qu’il initie les questions. La dernière fois que tu as essayé, ça ne s’est pas tout à fait passer comme escompté. « C’est Harry qui m’envoie. Il paraît que tu as pété un câble mais je ne pense pas qu’il est innocent dans cette histoire. Même s'il dit le contraire. » Tu fronces légèrement les sourcils et tu sens un léger coup de coude sur ton bras. « Il a dit ça… ? » avec le recul, c’est sûrement son ressenti. Après tout, tu as préféré partir et fuir la conversation d’adulte qui aurait dû avoir lieu. « C’est pas… Faux. Enfin j’imagine. » tu n’as pourtant pas la sensation d’avoir réagi de manière exagérée. Mais encore une fois, chacun perçoit les choses d’une manière différente. Tu es fatiguée, Harry l’était aussi (et l’alcool qu’il avait bu n’avait pas aidé non plus, mais tu doutes que le mentionner soit très judicieux), les accrochages sont des choses qui arrivent. Tu passes la main dans tes cheveux, lâchant un soupir las. « On a eu un désaccord et je... J’avais besoin de prendre l’air. » tu ne développes pas plus. T’as pas tout à fait compris la raison de cette dispute de toute façon. Enfin, tu tournes la tête pour regarder ton frère. « Comment tu savais que j’allais être là… ? » la question est idiote. Tous les membres de ta famille sont probablement au courant que tu viens là dès que quelque chose cloche. |
| | | | (#)Mer 24 Fév 2021 - 20:21 | |
| if we have each other. (ft. @Madison Kwanteen )
Les derniers rayons du soleil disparaissent derrière les immeubles qui touchent le ciel mais il ne fait jamais réellement froid en plein été à Brisbane. Si Archie a apporté une veste avec lui, c’est seulement pour se protéger des insectes qui grouillent dans l’herbe au cimetière. Même là où se reposent les morts, les moustiques ne s’empêchent pas de piquer tous les cœurs en deuil. Sur la grande étendue couverte de tombes de toutes les tailles, il lui suffit de marcher quelques secondes pour trouver la silhouette accroupie de sa sœur devant celle de Lola, bien plus grande que les autres. Les Kwanteen se sont permis un immense budget pour honorer le passage de Lola sur cette Terre qui a été injuste envers seulement elle. Elle n’aurait pas dû partir comme ça : c’est ce qu’ils répètent toujours dans la famille quand ils se remettent à penser à cette petite lumière qui ne brille plus. Docile, Archie se pose près de Madison en observant en silence les quelques mots sur la tombe. Il offre rapidement quelques roses à sa sœur, certain qu’elle aimerait en faire cadeau à Lola. « Merci... » Elle se lève discrètement, comme à son habitude, et va les poser près de la grosse pierre en forme de croix. Archie, quant-à-lui, préfère garder ses roses un peu plus longtemps. Elles lui permettent de divertir ses mains qu’il ne saurait pas où poser autrement. « Ça arrive, oui. » Sa cadette lui répond quand le frère lui demande si elle vient souvent méditer ici quand son cœur est lourd. Cela fait trop longtemps qu’il a cessé de venir ici tous les mois. Il espère que Lola ne lui en veut pas de ne plus avoir autant de temps libre pour venir l’accompagner. Posant ses yeux sur les pétales qui s’entassent pour former la jolie forme de la rose, Archie se lance. Il évoque Harry, celui qui la informé que Madison avait fui et qu’il n’arrivait pas à la trouver. Il ne la connait pas assez bien, il faut croire. Il ne marque pas de points à ce niveau-là. « Il a dit ça… ? » Il hoche la tête de bas en haut en l’observant du coin de l’œil, impassible. « C’est pas… Faux. Enfin j’imagine. » Il fronce les sourcils et fait rapidement part de son désaccord : « Je te connais, Mad. Il en faut beaucoup pour que tu exploses. Ça doit faire cinq ans que je ne t’ai pas vue rouge de colère. » Elle n’exprime jamais ses émotions, comme si elle avait peur que les gens découvrent qui elle est réellement. Pourtant, Archie sait très bien que, en dessous de cette solide carapace se cache un cœur fragilisé par trop de péripéties. « On a eu un désaccord et je... J’avais besoin de prendre l’air. » Il repose son regard vers l’avant en soupirant discrètement. C’est de plus en plus difficile de creuser au fond d’elle. Il veut bien faire mais il a peur de la rendre inconfortable en lui posant trop de questions. Mais, après tout, il est son frère : il a le droit de la titiller un peu. Il ne s’en est jamais empêché auparavant mais le souvenir de leur dernière conversation le rend légèrement mal à l’aise, et il en faut beaucoup pour ébranler le grand Archie Kwanteen. « Quel genre de désaccord te pousserait à disparaître de la carte sans donner de nouvelles ? » Il demande, appuyant à nouveau son regard même si elle l’évite. Il fait rouler la tige d’une des roses entre son pouce et son index, un geste qui trahit sa nervosité. « Comment tu savais que j’allais être là… ? » La question lui arrache un petit gloussement incontrôlable. Elle-même ne comprend pas comment son propre frère peut la connaître comme le fond de sa poche. Elle semble avoir oublié qu’ils se sont côtoyés pendant plus de vingt ans et qu’il a aperçu toutes ses facettes, toutes ses couleurs. « C’était facile. Lola était la seule personne qui arrivait à te consoler. Elle avait les réponses à tout. Je n’ai jamais réussi à comprendre comment elle faisait pour être la meilleure dans tout ce qu’elle entreprenait. J’ai essayé de devenir comme elle mais ça n’a pas vraiment marché, comme tu peux voir. » Il ouvre légèrement les bras devant lui pour les désigner, tous les deux. Lèvres pincées, il hésite quelques secondes avant de finalement murmurer : « Tu as essayé de t’ouvrir à moi la dernière fois. Je suis vraiment désolé d’avoir agis comme un con. J’imagine que Lola n’était pas aussi maladroite quand tu allais lui raconter tes secrets. » |
| | | | (#)Ven 26 Fév 2021 - 15:46 | |
| if we have each other. (ft. @archie kwanteen )
« Je te connais, Mad. Il en faut beaucoup pour que tu exploses. Ça doit faire cinq ans que je ne t’ai pas vue rouge de colère. » Tes émotions, tu as effectivement tendance à les cacher. Tu les enfouis bien profondément et elles ne sortent que lorsque tu es seule et que personne n’est là pour te voir. Il y a plusieurs raisons à ça, la principale étant que tu as horreur d’être le centre de l’attention. « J’étais pas vraiment en colère, je suis juste… Partie. » tu fais un vague geste de main. Plus que de l’énervement, c’est surtout de la peur que tu as ressentis ce soir. Parce qu’Harry n’était pas dans son état normal, parce que tu n’avais aucune envie de l’affronter à peine rentrée chez toi. « Quel genre de désaccord te pousserait à disparaître de la carte sans donner de nouvelles ? » cette fois, tu n’as rien à cacher. Pour la simple et bonne raison que ce n’est qu’un simple malentendu qui peut être réglé plutôt facilement. Ton regard ne fuis pas, il reste ancré dans celui de ton frère. « Hm... Il a cru que je voyais quelqu’un d’autre. » tu admets dans un souffle. L’idée ne t’a jamais traversé l’esprit en vérité, et le fait qu’il puisse simplement y penser, ça te blesse. Tu grimaces doucement, évitant de mentionner son état d’ébriété. « Ces derniers temps j’aime bien aller voir au skatepark près de chez moi et je… Traîne un peu. » tu soupires en regardant le marbre face à vous. « Et je… Il est persuadé que j’en profite pour voir l’un de nos voisins... » tu hausses les épaules en secouant la tête. « Ca arrive, mais je… Enfin il n’y a rien quoi. On discute et c’est tout. » de nouveau, tu regardes vers Archie, cherchant à discerner s’il te croit ou s’il préfère se ranger à l’avis d’Harry. Tu n’as pas tellement envie de retourner chez toi ce soir, et pourtant il le faudra bien. Il va falloir que tu affrontes Harry et que vous discutiez sérieusement. D’une certaine façon, tu es contente qu’il ai contacté Archie et pas tes parents. Eux auraient sûrement mis la ville sans dessus-dessous jusqu’à ce que tu sois retrouvée. Au moins ton frère sait-il se montrer plus discret et mesuré. « C’était facile. Lola était la seule personne qui arrivait à te consoler. Elle avait les réponses à tout. Je n’ai jamais réussi à comprendre comment elle faisait pour être la meilleure dans tout ce qu’elle entreprenait. J’ai essayé de devenir comme elle mais ça n’a pas vraiment marché, comme tu peux voir. » Bien sûr, tu es prévisible jusqu’au bout. Tu glisses un regard curieux vers lui. Est-ce qu’il se sent mal du fait que tu ne lui parles pas ? Tu aimerais pouvoir parler aussi librement qu’avec Lola, mais quelque chose en toi bloque. Et tu n’arrives pas à parler outre. « On ne peut pas remplacer les gens... » tu sais qu’il a fait ce qu’il pouvait. Pour Saddie et toi, et pour répondre à l’attente grandissante de vos parents. « Tu fais de ton mieux, c’est suffisant pour moi. » Ce n’est pas de ta faute si je suis comme ça. Peut-être que ces mots-là l’auraient d’avantage rassuré, Archie. Tu ne tiens pas à ce qu’il prenne la place de Lola, tous les deux vous savez que c’est impossible. En revanche, tu voudrais être capable de plus aller vers lui. « Tu as essayé de t’ouvrir à moi la dernière fois. Je suis vraiment désolé d’avoir agis comme un con. J’imagine que Lola n’était pas aussi maladroite quand tu allais lui raconter tes secrets. » Malgré l’endroit et l’ambiance qui y règne, tu ne te sens pas aussi oppressée que lorsque vous étiez seuls dans la voiture l’autre fois. Là, tu as de la place et tu n’as pas l’impression d’étouffer dans l’habitacle sous son regard inquisiteur. D’une certaine manière, les rôles ont même presque l’air inversés. Cette fois, c’est lui qui a l’air tout petit et c’est assez étrange comme sensation. Doucement, tu tournes la tête vers lui. Est-ce que tu as envie encore une fois d’appuyer le sujet au risque de subir une nouvelle déception ? Rien n’est moins sûr. Tu déglutis en cherchant soigneusement tes mots. « On parlait pas vraiment de sujets comme ça... » tu souffles légèrement du nez, appuyant un petit rire nerveux. Certes, tu confiais toujours tout à Lola. Mais c'étaient des secrets d’enfant. Des choses innocentes et sans la moindre incidence. Est-ce que tu aurais continué à tout lui dire en grandissant ? En vieillissant, tout le monde change. Elle n’aurait peut-être pas eu la même patience qu’à l’époque, elle aurait sûrement eu les mêmes idées arrêtées qu’Archie. « Dans le fond, c’est toi qui a raison, on a pas été élevés comme ça. » tu finis par ajouter. Le message est passé la première fois. Tes doutes et tes attentes, tu ne vas certainement pas les dire à voix haute. Surtout pas là, pas devant la tombe de ton aînée. Tu tournes la tête vers Archie, rassemblant assez de courage pour croiser son regard et afficher un bref sourire au final bien peu sincère. Tu cherches juste à le rassurer à ton sujet. « C’était bête de ma part d’aborder le sujet pour commencer. » ça sonne comme un murmure, à croire que tu n’as pas envie que Lola entende ça. Au diable l’honnêteté, tu préfères t’enfoncer dans ton mensonge et rester dans les bonnes grâces de ta famille. Si tu les perds à cause de doutes idiots, tu n’auras plus rien et ce n’est pas envisageable. Tu laisses quelques secondes de blanc. « Tu crois que maman va être déçue si jamais Harry et moi on… On est plus ensemble ? » même toi tu as du mal à l’exprimer. A l’heure actuelle, tu es la seule à avoir une relation stable. Tout le monde (sauf toi) semblait d’avis pour dire que vous alliez finir vos jours ensemble. De ton côté, ça fait longtemps que tu sais que ce n’est pas ce que tu veux. |
| | | | (#)Mer 3 Mar 2021 - 3:47 | |
| if we have each other. (ft. @Madison Kwanteen )
« J’étais pas vraiment en colère, je suis juste… Partie. » Ses silences parlent beaucoup. C’est ce qu’Archie a appris de sa sœur quand il a compris qu’elle ne transformera jamais ses émotions en mots. Au fond, le frère et la sœur ne se ressemblent pas tant que ça. Ils ont seulement été élevés par les mêmes parents conservateurs et ont connu le même deuil lorsque leur ainée est décédée trop tôt sans qu’ils ne puissent rien faire pour empêcher son départ. Cependant, ce soir, le problème n’est pas là. Madison a fui de chez elle sans donner de raisons et Archie compte obtenir des réponses. Il ne veut pas la savoir seule dans ce moment-là et, même si elle est accompagnée par la tombe de Lola, il se doute que ce ne sera pas assez pour appliquer un peu de baume sur son cœur. Enfin, elle exprime le fond de sa pensée et la nouvelle d’une supposée tromperie arrache une moue surprise au garçon. Il la laisse continuer sans poser davantage de questions. « Ces derniers temps j’aime bien aller voir au skatepark près de chez moi et je… Traîne un peu. Et je… Il est persuadé que j’en profite pour voir l’un de nos voisins... » Curieux, il garde ses deux yeux rivés vers elle en tentant de lire à travers ses iris. Elle n’a toutefois pas le courage de le regarder, elle. « Ça arrive, mais je… Enfin il n’y a rien quoi. On discute et c’est tout. » Il ne doute pas une seconde qu’elle dit la vérité. Elle n’est pas née menteuse, seulement discrète. Il ne peut pas dire qu’elle a le même tempérament que lui lorsqu’il s’agit de rencontrer de nouvelles personnes et de passer un bon moment. Il n’imagine pas une seconde sa sœur jouer avec le cœur des hommes. « Je te crois. » Il commence pour tout de suite lui faire savoir qu’elle n’a pas à craindre sa réaction à lui. « Je ne savais pas qu’il y avait de la jalousie comme ça dans votre couple. Enfin… Tu n’es pas vraiment du genre… Infidèle, pas vrai ? » Il demande, haussant un sourcil, attendant qu’elle pose enfin son attention sur lui plutôt que sur le vide. Lançant un soupir long, il passe sa main dans ses cheveux pour les ramener vers l’arrière, sa tignasse se faisant de plus en plus lourde à cause de la chaleur ambiante et l’humidité dans l’herbe. « Je ne suis pas le meilleur pour donner des conseils de couple, j’avoue. » Le garçon admet en haussant les épaules, imitant sa sœur qui a tendance à abuser de ce réflexe inconscient. « Mais s’il n’y a pas de confiance entre toi et lui, je ne comprends pas comment tu peux le supporter. » Et il ajoute, levant ses mains devant lui, innocent : « Ce n’est que mon avis ! La communication c’est la clef, il paraît, mais s’il refuse de t’entendre… » Il se sent légèrement ridicule à jouer au docteur de l’amour alors que le seul couple qu’il a formé n’était pas exemplaire. Après tout, il n’y a jamais eu d’électricité entre lui et Autumn, ils étaient seulement de véritables complices. Madison ne cache pas sa surprise de l’avoir vu débarquer ici aussi rapidement. Naturellement, elle lui demande comment il a fait pour la trouver dans ce cimetière mais Archie n’a rien à cacher : il sait que Lola a toujours été sa préférée dans la fratrie. Quelques fois, le frère pensait qu’elles arrivaient à lire dans les pensées de l’autre. « On ne peut pas remplacer les gens... » Madison répond, pour le rassurer. « Tu fais de ton mieux, c’est suffisant pour moi. » Il hoche de la tête pour lui faire savoir qu’il lui est reconnaissant de lui dire ça. C’est bien la première fois qu’elle exprime une sorte de gratitude envers celui qui a pris soin d’elle quand elle était trop jeune pour comprendre la profondeur de la définition de la mort. Comme si la situation le poussait à se confier, il s’excuse sans plus attendre pour ce comportement regrettable qu’il a eu lors de leur dernière discussion. « On parlait pas vraiment de sujets comme ça... » Il rit doucement avec elle et, lèvres pincées, il souffle : « Tu étais un peu trop jeune pour parler de ça, en effet… » À huit ans, on ne se pose pas ce genre de question tabou. On se contente de puiser le plaisir là où on peut, que ce soit dans le jeu ou dans les desserts sucrés. « Dans le fond, c’est toi qui a raison, on a pas été élevés comme ça. » Effectivement. Dès le moment où Archie a affiché son intérêt pour des jouets dits « féminins », on l’a tout de suite remis à l’ordre. Légèrement mal à l’aise, Archie se pose un peu plus confortablement sur l’herbe et ses yeux se perdent à travers les brins verts. « C’était bête de ma part d’aborder le sujet pour commencer. » Il prend une grande inspiration et relève la tête. Ses lèvres sont entrouvertes le temps qu’il réfléchisse un peu trop longtemps. « Non, t’inquiète. C’est le genre de question que je me suis posé aussi. J’en ai simplement jamais parlé à personne. Papa m’a trop souvent fait la morale. » Il esquisse un sourire qu’il perd rapidement parce que sa gorge est nouée. Son rythme cardiaque s’accélère ainsi que sa respiration et il finit par se racler pour ravaler son malaise. « Tu crois que maman va être déçue si jamais Harry et moi on… On est plus ensemble ? » Peu importe si Esmée est déçue, ce n’est pas l’important. « C’est ta vie, pas la sienne. Si tu n’es pas heureuse en ce moment, c’est parce que quelque chose cloche. Je suis certaine que maman préfère te savoir heureuse plutôt qu’en couple avec un mec qui n’a pas confiance en toi. » Il marque un silence et lui tapote le bras avec son coude pour attirer son attention : « Tu penses le quitter ou tu as peur qu’il le fasse ? » |
| | | | (#)Sam 6 Mar 2021 - 15:59 | |
| if we have each other. (ft. @archie kwanteen )
Tu ne sais pas vraiment pourquoi tu ressens ce besoin de te justifier auprès de ton frère. Ce n’est pas comme si tu avais fait quelque chose de mal en fuyant tes responsabilités, si ? Le problème en agissant de la sorte, c’est que tu prends le risque d’exposer ce qui ne va pas avec Harry. Avec toi, surtout. Lui fait généralement des efforts pour venir vers toi, alors que de ton côté, tu te contentes d’être là et de répondre aux attentes de tout le monde. Visiblement pas assez bien, sinon tu ne serais sans doute pas là ce soir. « Je ne savais pas qu’il y avait de la jalousie comme ça dans votre couple. Enfin… Tu n’es pas vraiment du genre… Infidèle, pas vrai ? » les yeux légèrement écarquillés par la question, tu tournes la tête vers lui un peu brusquement. « Quoi ? Non ! » il n’a pas l’air de juger, ni même de vraiment croire ça. Pourtant encore une fois, tu as cette impression que tu dois réussir à le convaincre de tes bonnes paroles. « Non, bien sûr que non. » Tu n’as même pas d’argumentaire. Dans la finalité, tu sais qu’il te croit. Tu pinces les lèvres en secouant légèrement la tête. « Je ne suis pas le meilleur pour donner des conseils de couple, j’avoue. » cette remarque t’arrache un bref sourire amusé. Il est vrai qu’à l’heure actuelle, tu es la seule des enfants Kwanteen à avoir une relation durable et stable. (Encore que, ça reste à vérifier pour ce dernier point.) D’une certaine façon, tu trouves ça triste que ça soit si vrai. Vos parents également. « Mais s’il n’y a pas de confiance entre toi et lui, je ne comprends pas comment tu peux le supporter. » Grande question ça. Il lève les mains avant d’ajouter un peu rapidement. « Ce n’est que mon avis ! La communication c’est la clef, il paraît, mais s’il refuse de t’entendre… » C’est légèrement ironique qu’il soit celui qui essaie de donner des conseils de couple lorsqu’on connaît son passif avec ce genre de relation. Tu es néanmoins reconnaissante qu’il essaie au moins de t’apaiser l’esprit à sa façon. Il a tout de même raison sur un point. La communication. Lui comme toi, vous savez très bien que ce n’est pas ton fort. Harry aussi. « Parce que... » tu commences, prudente comme à ton habitude. « Je tiens à lui. » c’est plutôt triste de voir que tu ne parles pas d’amour ici. En règle générale, c’est plutôt comme ça qu’elle est dépeinte, votre histoire. Deux jeunes amoureux et destinés l’un à l’autre. (Par ta mère, surtout.) Toi, ça te fais plutôt grimacer parce que tu sais depuis longtemps que tu ne veux pas terminer tes jours avec lui. Même si tu as toujours votre dernière conversation en tête et que tu choisis délibérément de ne plus aborder le sujet particulier de cette discorde, tu es tout de même contente de pouvoir de nouveau discuter avec Archie. Loin des parents, loin de toute pression imposée par qui que ce soit d’autre. « Tu étais un peu trop jeune pour parler de ça, en effet… » tu acquiesces en posant les yeux sur le marbre en face de vous. Tu ressens le besoin de t’excuser, mais c’est surtout une façon de te convaincre qu’au final ce n’est pas un sujet qui te tient tant à coeur que ça. T’as dépassé les limites, il te l’a fait savoir. Ca t’étonne un peu qu’il remette ça sur le tapis, d’ailleurs. « Non, t’inquiète. C’est le genre de question que je me suis posé aussi. J’en ai simplement jamais parlé à personne. Papa m’a trop souvent fait la morale. » tu fronces légèrement les sourcils, confuse. Tu n’es pas certaine de comprendre pourquoi il dit ça. Tu plisses le nez dans un rictus incertain. « Il ne laisse pas passer grand chose... » surtout pas à Archie. Seul garçon, aîné par défaut, tu n’as jamais songé à tout ce qu’il a dû faire pour plaire à Charles et répondre à ses attentes. « J’aimerai bien qu’il soit plus accessible parfois. » tu souffles en secouant la tête. S’il y a bien quelqu’un à qui tu n’iras jamais confier un secret, c’est bien le paternel. Avec Archie… Tu tâtes encore le terrain. T’as pas envie de brûler les étapes et te prendre un revers de flammes en assumant que tu peux vraiment tout lui dire. Des petites avancées, pour tester le terrain. Dans un premier temps, tu peux tenter de lui parler d’Harry et des quelques doutes que tu as sur cette relation qui te convient de moins en moins. « C’est ta vie, pas la sienne. Si tu n’es pas heureuse en ce moment, c’est parce que quelque chose cloche. Je suis certain que maman préfère te savoir heureuse plutôt qu’en couple avec un mec qui n’a pas confiance en toi. » Il ne fait que confirmer ce que tu sais déjà. Mais d’une certaine manière, ça te rassure d’entendre quelque chose qui va dans ton sens. « C'est ce qu'on attend de nous, pourtant. » Pas ce que tu veux, mais ce qui ferait plaisir à Esmée et à Charles. « Un mariage, des enfants. Une vie bien rangée. » Ca se voit sûrement que ce n’est pas du tout ce à quoi tu aspires. Mais tu n’as pas envie de décevoir qui que ce soit, comme d’habitude. « Tu penses le quitter ou tu as peur qu’il le fasse ? » lorsqu’il touche ton bras, tu portes ton attention sur lui. Tu prends quelques instants pour considérer la réponse la plus honnête possible. « Je n'y ai pas encore vraiment pensé. » ce qui te fait peur dans tout ça, c’est surtout l’idée de te retrouver seule. Et tu as l’impression d’être une horrible personne de continuer à faire espérer un futur à quelqu’un quand tu sais que tu ne pourras répondre à aucune de ses attentes. « Je… Je ne tiens pas particulièrement à me marier ou à fonder une famille. » pas avec lui en tout cas. « Et pourtant, tout le monde a l’air si enthousiaste quand ils en parlent... » tu secoues la tête en soupirant doucement. Tu marques une pause, le temps de faire le tri dans tes idées. « Tu as déjà été amoureux ? Vraiment amoureux, je veux dire. » C’est comment ? Tu te retiens d’ajouter. |
| | | | (#)Jeu 11 Mar 2021 - 3:50 | |
| if we have each other. (ft. @Madison Kwanteen )
Si Archie ne connait pas assez sa plus jeune sœur, il ne doute toutefois pas une seconde qu’elle est du genre fidèle. Cependant, il ne peut pas s’empêcher de poser la question pour simplement voir sa réaction et, seulement de cette façon, il pourra s’assurer qu’il n’a pas assumé certaines choses chez elle et qu’il n’est pas un si mauvais frère. « Quoi ? Non ! » Elle n’a même pas besoin de se justifier : il la croit immédiatement. Madison n’est pas bien douée pour mentir et il reconnait facilement un menteur au travers une foule puisqu’il en côtoie tous les jours dans son milieu. Il doit d’ailleurs lui aussi improviser dans les situations où l’honnêteté le ferait tomber. La jeune femme n’a pas hérité du talent de leur père, c’est Archie qui s’est emparé de ses dons de manipulateur. Par défaut, il n’est pas le mieux placé pour donner des conseils de couple mais il doit faire des efforts parce que c’est son rôle en tant que frère ainé de la fratrie. Maintenant que Lola n’est plus là, il doit être disponible pour Madison même lorsqu’elle se pose des questions auxquelles il ne possède pas les réponses. Il doit faire de son mieux, et c’est ce qu’il fait en radotant des informations qu’il a entendues ailleurs mais qu’il n’a lui-même jamais mis à l’épreuve. Après tout, Autumn et lui n’ont jamais été destinés à fonder une famille. Il le savait dès le moment où il s’est réveillé pour la première fois dans son lit en réalisant qu’elle ne serait jamais plus que sa meilleure amie. « Parce que... Je tiens à lui. » Sans surprise, elle n’est pas bien bavarde. Ça n’arrange pas Archie qui se mord la lèvre inférieure en ne sachant pas comment rebondir. Lui aussi il tient à celle qui n’est plus sa copine et ça ne l’a pas empêché de rompre. Ils sont encore amis aujourd’hui – enfin, il croit, ça fait un moment qu’ils ne se sont pas vus – et il est la preuve que la rupture n’est pas un synonyme de déclaration de guerre. « Comme tu tiens à un copain, ou comme tu tiens à un ami ? » Il demande en tentant de récupérer son regard au passage, elle qui fuit le sien sans cesse. Il est lui-même surpris de ne pas éviter le sujet de leur récente discussion qui s’est terminée en véritable fiasco. Après tout, c’est lui qui y a mis fin pour s’empêcher de trop réfléchir à la question fatidique. « Il ne laisse pas passer grand chose... » Elle confirme au sujet de leur père, et il est bien placé pour acquiescer. « Il est coincé dans les années 80, je crois. » Il propose en se joignant à son rictus avant se laisser tomber vers l’arrière, ses mains en dessous de son crâne pour observer le ciel de plus en plus marin. « J’aimerai bien qu’il soit plus accessible parfois. » Un long soupir soulève sa poitrine et il hoche légèrement la tête. C’est quelque chose qu’il n’osera jamais demander à Charles parce qu’il doute que la réponse qu’il recevra sera décevante. « J’aimerais bien aussi. Mais je ne crois pas qu’il est prêt à changer si une simple publicité l’a fait réagir comme ça. » Il pivote la tête pour interroger sa sœur du regard : « Tu parlais bien de ça ? » Il demande, cherchant à se rassurer, lui qui a tout naturellement pensé qu’il s’agissait encore de la discussion sur l’homosexualité. Il faut croire que c’est un sujet qui lui gratte le fond de la gorge depuis trop longtemps déjà. « C'est ce qu'on attend de nous, pourtant. Un mariage, des enfants. Une vie bien rangée. » Une grimace étire ses traits. Il est vrai qu’ils n’ont jamais vraiment eu le choix lorsqu’il s’agit d’avenir. Le leur est tracé depuis le début. « Tu peux toujours dire que t’es infertile si jamais ils s’impatientent. » Il plaisante, prenant rapidement conscience qu’il ne s’agit pas de la meilleure blague qu’il aurait pu faire. « Je ne sais pas ce que je dis, pardon. Je pense que je suis un peu perdu moi aussi parce que je ne m’imagine pas devenir père. Il faut croire que j’évite inconsciemment de chercher la femme de mes rêves parce que j’aime ma vie comme elle est, aujourd’hui. » Du bout des doigts, il arrache quelques brins d’herbe avant d’interroger Madison au sujet de ses inquiétudes vis-à-vis d’Harry. Son avis se range du côté du sien et il faut croire que c’est l’un de leurs rares points en commun. « Moi je ne vois pas de mal à ça. T’as envie de vivre ta vie, pas celle des autres. C’est une énorme responsabilité, des enfants, après tout. Et tu es encore jeune. À ton âge, je me cassais encore les dents dans les arènes de boxe. » Et, depuis, il n’a toujours pas trouvé cette petite lumière paternelle qui, selon sa mère, nait dans le cœur de tous les hommes. Il n’a pas l’impression d’être prêt à faire un trait sur son immense liberté. « Tu as déjà été amoureux ? Vraiment amoureux, je veux dire. » Ça aurait dû être le visage d’Autumn qui apparait dans le fond de son crâne. Ses longs cheveux blonds qui tombent en cascade sur ses épaules, ses yeux pétillants et son rire contagieux. Pourtant, c’est celui de James qui lui est imposé et il se redresse sur ses fesses pour se frotter les yeux, faisant mine d’avoir été attaqué par un insecte. « Hum… » Il commence, ne sachant pas quelle voie emprunter. « Non, je ne pense pas. J’ai adoré Autumn, mais nous n’étions que des amis en fin de compte. » Sa poitrine se gonfle et il contient son air trop longtemps avant de souffler : « Je suis perdu maintenant. Il y a peut-être quelqu’un qui… m’intéresse mais… Je n’ai pas l’impression que ça pourrait être sérieux avec elle. » Elle. La fameuse James. Cet homme qui hérite toujours de ce pronom féminin pour camoufler son existence ambiguë. « Je ne sais pas pourquoi je te parle de ça, fais comme si je n’avais rien dit, d’accord ? » Il se reprend rapidement, regrettant déjà d’avoir laissé ses pensées s’échapper de façon lunatique. |
| | | | (#)Mar 16 Mar 2021 - 21:11 | |
| if we have each other. (ft. @archie kwanteen )
Dans la finalité, discuter avec Archie n’est pas si compliqué que ça. Le tout c’est de ne pas aborder des sujets qui fâchent et tout semble aller pour le mieux. Aborder le sujet de ton couple semble même presque facile. Comme toujours, tu restes précautionneuse bien sûr, parce que tu ne sais pas réellement sur quel pied danser. Si tu lui dis tout, est-ce qu’il ira raconter ça aux parents ? Ou est-ce qu’il prendra ton parti ? « Comme tu tiens à un copain, ou comme tu tiens à un ami ? » Cette question là t’arrache une grimace parce que t’es absolument pas sûre de ce que tu es supposée dire. La réponse acceptable serait bien évidemment la première solution, mais tu sens qu’il risquerait de ne probablement pas te croire. Si tu n’as pas clairement avoué ou admis quoi que ce soit, ce n’est pas pour autant qu’il faut prendre Archie pour un idiot. Tu es à peu près sûre qu’il sait dire lorsque tu mens. Peut-être que si tu confesses à voix haute ce que tu ne cesses de te dire tout bas, tu y verras plus clair. Peut-être même que ton frère aura de bons conseils à prodiguer sur le sujet et qu’il saura quoi faire. « Je pense... » tu bloques quelques secondes. C’est un foutoir sans nom dans ton crâne, t’as besoin de faire le point et de te concentrer sur l’essentiel. « Plutôt comme un ami ? » l’admission t’arrache une nouvelle grimace et tu regardes Archie, jaugeant sa réaction. Dans les faits, c’est à Harry qu’il faudrait en parler. Mais tu sais pas comment faire sans que ça le blesse. « C’est plus comme avant. » tu ajoutes après quelques instants. Avant, tu voulais que ça fonctionne. Ça a marché un temps, cette relation. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. T’as essayé, mais c’était vain. Charles. La famille. Vaste sujet de discussion en vérité. Au moins, frère et soeurs semblent partager le même point de vue là-dessus. « Il est coincé dans les années 80, je crois. » tu affiches un léger rictus avant de corriger. « Passe aux années 50 et on est plus proche de la vérité. » Il a tout de l’homme d'affaires de ces années là, votre père. Propre sur lui, autoritaire, avec une famille modèle qui rentre bien dans les normes établies par la société. Et Esmée n’est pas vraiment mieux. Tout bien réfléchi, vous non plus. « J’aimerais bien aussi. Mais je ne crois pas qu’il est prêt à changer si une simple publicité l’a fait réagir comme ça. » encore ce sujet revient et ton cœur se serre malgré toi. Tu déglutis en sentant qu’il reporte son attention sur toi. « Tu parlais bien de ça ? » à contre-coeur, tu tournes la tête vers lui, t’attendant presque à trouver un air de reproches dans les yeux d’Archie. « Entre autre ? » tu te mordilles nerveusement l’intérieur de la joue sans trop insister. « Mais de manière plus générale, surtout. » Charles c’est clairement la dernière personne que tu iras voir si jamais tu as des questions sur n’importe quel sujet. Il vous aime, tu n’en doutes pas un seul instant, mais quelque chose dans son attitude t’as toujours intimidée. T’es facilement impressionnable, c’est pas nouveau, mais votre père dégage un quelque chose qui ne t’invites pas vraiment à t’ouvrir à lui. T’imagines que c’est la même chose pour Archie, même si pour le coup, ils ont tout de même certaines choses en commun. Archie a l’air de ne pas trop juger ton manque d’envie de former une famille, et ce, même si ça va à l’encontre des plans établis depuis votre naissance. « Tu peux toujours dire que t’es infertile si jamais ils s’impatientent. » les yeux écarquillés en grand, tu adresses un regard horrifié à Archie qui, fort heureusement, s’empresse d’ajouter de reprendre en s’excusant de cette mauvaise plaisanterie. « Je ne sais pas ce que je dis, pardon. Je pense que je suis un peu perdu moi aussi parce que je ne m’imagine pas devenir père. Il faut croire que j’évite inconsciemment de chercher la femme de mes rêves parce que j’aime ma vie comme elle est, aujourd’hui. » Tu comprends qu’il aime sa liberté. Là-dessus, on peut dire que vous trouvez un bon point commun au moins. Pourtant, tu ne rejettes pas totalement l’idée de devenir mère un jour, juste pas maintenant. Pas dans ces conditions là en tout cas. « Moi je ne vois pas de mal à ça. T’as envie de vivre ta vie, pas celle des autres. C’est une énorme responsabilité, des enfants, après tout. Et tu es encore jeune. À ton âge, je me cassais encore les dents dans les arènes de boxe. » Tu affiches un sourire discret, secouant doucement la tête. « A t’écouter on dirait presque que tu es déjà vieux... » A ton âge, il dit ça comme si c’était il y a des siècles. Ils n’ont pas tant de différence que ça, pourtant. Cinq années, c’est rien. Et pourtant, il peut se passer tellement de choses… Tant qu’à être dans les confidences, tu poses une question qui te tient à coeur. Parce que oui, tu es encore jeune, tu connais pas grand chose de l’amour ou des relations. A part Harry. (Et ton cerveau dérive de nouveau vers elle sans que tu contrôles rien.) Tu serres la mâchoire, chassant ces pensées en te concentrant sur la discussion en cours. « Hum… Non, je ne pense pas. J’ai adoré Autumn, mais nous n’étions que des amis en fin de compte. » tu l’écoutes religieusement. Autumn, tu te souviens lorsqu’elle venait parfois chez vous. Ils allaient pourtant bien ensemble, ces deux-là. « Je suis perdu maintenant. Il y a peut-être quelqu’un qui… m’intéresse mais… Je n’ai pas l’impression que ça pourrait être sérieux avec elle. » tu te redresses un peu, ton intérêt piqué au vif alors qu’Archie semble se renfermer. « Je ne sais pas pourquoi je te parle de ça, fais comme si je n’avais rien dit, d’accord ? » « Pourquoi ? » tu demandes doucement, sans vraiment comprendre sa réticence à en parler plus. (C’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité.) « Je veux dire… Si il y a quelqu’un que tu… aimes bien, c’est bête de ne pas tenter ta chance, non ? » Bien évidemment, tu parles sans savoir. Il y a des milliers de raisons pour lesquelles il a l’impression que ça ne pourrait pas marcher avec cette mystérieuse inconnue. Si ça se trouve c’est une femme mariée, si ça se trouve c’est quelqu’un d’un milieu social qui déplairait à vos parents, si ça se trouve elle a déjà des enfants, si ça se trouve… Beaucoup de possibilités. A moins que ça ne soit Archie qui ne tient pas à s’engager ? Peut-être a-t-il peur de ce qu’une relation comme ça pourrait impliquer pour son futur. Les responsabilités d’aînés risquent encore de lui retomber dessus. « Toi aussi tu as le droit de vivre ta vie comme tu l’entends. » Tu reprends en partie ses mots. Tu es curieuse sur la personne qui a peut-être capté l’attention de ton frère, mais tu n'insistera pas pour savoir de qui il s’agit. Il a lui aussi droit à ses secrets après tout. « Si tu penses que ça vaut le coup… Tu devrais au moins y songer. » Te voilà à donner des conseils alors que toi-même tu es dans l’indécision la plus totale. Vous faites une sacrée paire, tous les deux. Tu lui adresses un nouveau sourire avant de te décaler légèrement vers lui, allant poser ta tête sur son épaule. « Merci. » tu dis simplement après ça. De t’écouter, d’être venu te trouver, d’essayer. |
| | | | (#)Sam 20 Mar 2021 - 22:09 | |
| if we have each other. (ft. @Madison Kwanteen )
Elle est perdue, Madison, et c’est un sentiment que peut très facilement comprendre Archie. Elle ne sait pas ce qu’elle ressent en croisant le regard d’Harry et prétend que les choses ont changé depuis quelques temps. C’est normal, à ses yeux. L’amour n’est pas une émotion figée dans le temps. Elle fluctue comme la météo. Elle est parfois foudroyante, parfois embrumée – ce qui ne change cependant pas, c’est l’importance de s’écouter soi-même. « Tu n’as pas de comptes à lui rendre. Il comprendrait si tu étais honnête avec lui. S’il ne veut rien entendre, tu peux me faire confiance pour lui rentrer l’information dans la tête. » Il marque une pause, attendant sa réaction avant de rapidement se corriger, ne voulant pas passer pour le frère violent. « Je plaisante, évidemment, mais tu me comprends. Si ce n’est plus comme avant, rien ne t’oblige à faire semblant que si. » Et il sourit doucement en haussant les épaules, souhaitant simplement qu’elle prenne le temps de penser à ce qu’elle désire, elle. Quand est venu le temps pour lui de quitter Autumn, il l’a fait : tous les deux n’ont tiré que du positif de leur relation et de sa finalité. C’est le meilleur conseil qu’il peut lui donner. C’est à elle maintenant de prendre des décisions, quitte à blesser ce garçon qui, de toute façon, ne semble pas la traiter comme la reine qu’elle est. Si elle a ressenti le besoin de venir se confier à Lola, c’est parce que sa confrontation avec Harry a été déstabilisante. Elle a eu besoin de poser les deux pieds devant la tombe qui ne peut que l’écouter. Le sujet dévie vers leur père et, si Archie ne se sentait pas complètement qualifié pour parler amours, il n’est pas totalement à l’aise quand il s’agit de Charles. En sa présence, il arrive à faire semblant mais, avec Madison, il ne peut pas jouer la comédie aussi facilement. Il sait que l’homme est coincé dans une petite bulle conservatrice et il ne veut pas donner l’impression à sa petite sœur qu’il est aussi fermé que lui. « Passe aux années 50 et on est plus proche de la vérité. » Elle renchérit, arrachant un sourire approbateur au frère qui ne peut pas la contredire. Ils ne sont pas nés dans la meilleure famille pour devenir eux-mêmes. Souhaitant s’assurer qu’il n’a pas lui-même dévié vers le sujet tabou qu’exposait la publicité à la télévision, il pose la question à Madison. « Entre autre ? » Il pince les lèvres, réalisant qu’il a donc lui-même repensé à l’homosexualité. Il n’y peut rien, après tout : ces pensées l’ont suivi toute sa vie. « Mais de manière plus générale, surtout. » « D’accord. » Il répond, dans un murmure très légèrement embarrassé, préférant tourner la page pour ne pas se ridiculiser davantage. Il est dorénavant question de famille et, naturellement, Archie commence à penser qu’il n’est réellement pas fait pour la vie d’adulte lui non plus. Quand il était jeune, il pensait qu’il obtiendrait les réponses à toutes les questions qu’il se pose lorsque sa barbe sera bien fournie. Mais cela fait plusieurs années qu’il n’a plus besoin de montrer sa carte d’identité pour entrer dans les bars et il ne comprend pas encore la définition du mot « adulte ». « A t’écouter on dirait presque que tu es déjà vieux... » La jeune femme mentionne, volant un rictus amusé à celui qui vient effectivement de se comparer à un vieillard. « J’ai l’impression que mes vingt-cinq ans étaient en l’an 2000. » Puis il réalise en même temps qu’il atteindra bientôt la trentaine et il gonfle ses poumons. Il ne devrait pas être craintif, pourtant. Il est déjà millionnaire ; il devrait considérer qu’il a réussi sa vie. Et pourtant. Les valeurs qui lui ont été enseignées ne semblent plus avoir de place dans ses veines. Évidemment qu’il adore sa richesse, évidemment qu’il en profite du mieux qu’il le peut. Mais après avoir dépensé trop de billets verts, leur valeur semble complètement abstraite. Alors il s’interroge. Il se demande si ce ne serait pas d’une personne dont il aurait besoin pour être complètement heureux ou pour simplement être satisfait de la vie qu’il mène. Il laisse trop d’informations sortir de sa bouche sans les filtrer et il fait promettre à Madison de ne rien répéter. Cette femme dont il parle, elle doit demeurer mystérieuse ; même pour lui. « Pourquoi ? Je veux dire… Si il y a quelqu’un que tu… aimes bien, c’est bête de ne pas tenter ta chance, non ? » Il regrette encore plus. Ses poings se serrent tout autant que sa mâchoire et il lâche un soupir. Non, il ne dira rien de plus. « Toi aussi tu as le droit de vivre ta vie comme tu l’entends. » Il donne des conseils qu’il n’applique même pas : un vrai champion. Faites ce que je dis, pas ce que je fais. « Si tu penses que ça vaut le coup… Tu devrais au moins y songer. » Reposant ses yeux sur la jeune femme, il esquisse un sourire qu’il perd rapidement lorsqu’elle pose sa tête contre son épaule. C’est à son tour de longuement fixer la tombe muette de Lola, en attendant des réponses. Pourtant, rien ne lui parvient. Pas un conseil. Pas un mot. « De rien, Mad. Tu peux toujours compter sur moi. » Il murmure, posant ses lèvres sur le dessus de son crâne, à son tour pris par des doutes qui ne l'accompagnaient pas avant qu'il ne mette les pieds dans ce cimetière. |
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