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 (priadji) won't you live tonight?

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Message(#)(priadji) won't you live tonight?  EmptyMar 9 Fév - 19:18


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{won't you live tonight?}
crédit/ (ssoveia) ✰ w/ @Yasmine Khadji

"Mais je t’ai choisi. Toi."
Des mots qui te hantent... depuis combien de temps ? Depuis presque deux mois et demi désormais, ou alors c'est plus, tu ne sais pas. Tout ce qui importe au final, c’est que tu n’as pas eu de réponses pour Yasmine, tout ce qui compte c’est qu’au lieu de répondre aux interrogations de la brune, au lieu de faire tout cela, tu t’es contenté de remonter dans ton véhicule et de conduire. Conduire loin, le plus loin possible, pour ne penser à rien et pour essayer de faire disparaitre toute la colère qui circulait dans tes veines et dans ton système à ce moment-là. Parce que vous avez eu une discussion pas tout à fait normale, parce qu’elle a répliqué avec autant de force que toi, parce que les arguments de Yasmine étaient plus que logiques et rationnels et tu n’as absolument rien à offrir en retour à cela. Rien à part une liste d’insécurités un peu trop longue et nouvelle, le genre de poids qui pèse lourd sur les épaules, et même sur tes épaules à toi. Et incapable de fournir une véritable réponse, de te sortir de cette impasse-là, tu n’as rien fait, comme un lâche.
Et le temps est passé par là, les jours se sont écoulés, tous plus longs les uns que les autres et tous marqués par l’absence de Yasmine. Tu n’es pas complètement idiot, tu as bien compris toute l’importance que la brune a dans ta vie et la place particulière qu’elle a su trouver à tes côtés et dans ton cœur. Tu n’as pas eu besoin qu’on te demande à de nombreuses occasions si Yasmine allait faire son apparition ou pas. Tu les as évitées ces questions-là, tu y as répondu par un simple grognement ou une inflexion de tes sourcils pour indiquer à tous, Camille, Tamara, le reste du clan Price et même Ilaria que ce n’était pas un sujet sur lequel tu avais particulièrement envie de revenir. Tamara a simplement conclu que c’était dommage et tu as roulé des yeux, préférant quitter la pièce à ce moment précis. Dommage est un doux euphémisme, vraiment. Cela a été douloureux de constater que ta chambre n’est plus vraiment ta chambre, c’est également celle de Yasmine, tu peux sentir son parfum sur tes draps, sur ton oreiller, repérer un de ses élastiques sur ta table de chevet, juste à côté du bouquin qu’elle avait emprunté dans ta bibliothèque et commencé à lire, pour faire comme toi. C’est pesant de ne plus avoir de conversation avec elle, de ne plus te précipiter sur ton téléphone pour lui raconter la dernière blague que tu viens d’entendre ou même faire des plans pour la soirée. Et c’est tout simplement punitif de ne plus pouvoir poser tes lèvres sur celles de la brune, ou de ne plus l’avoir dans tes bras, de ne plus poser tes mains sur ses hanches ou tout simplement de lui tenir la main. Le pire dans tout ça ? C’est que tes nuits sont devenues agitées, oui, toi, dérangé dans ton précieux sommeil, réveillé par ton propre cœur battant à un rythme effréné, tes mains en train de chercher quelque chose sous les couvertures. Non, pas quelque chose, quelqu’un, elle.
Tu es content au final d’avoir retrouvé du boulot, quelque chose pour te sortir de ton lit, de nouveau établir une routine et forcer Yasmine hors de ton esprit. Cela ne marche jamais bien longtemps et même ce soir, tandis que tu proposes à Ilaria de partager une pizza avec toi, tu as la tête ailleurs. L’esprit encore à ton bureau, ayant envie de raconter ta journée, mais pas ta colocataire, malheureusement. Tu es vraiment ailleurs, tu finis par t’excuser et commander cette fameuse pizza et tu forces une conversation que tu n’as pas envie de terminer, si la jeune fille s’en rend compte, elle ne te le fait pas remarquer, et tu ne vois pas vraiment ce que tu pourrais dire ou quel type d’excuses tu pourrais offrir, tu n’en as pas vraiment. Tu n’en as aucune. 23 heures passées, désormais seul sur le canapé, tu pousses un profond soupir, passant de chaines en chaines, sans grande conviction, tu devrais aller te coucher, tu devrais être raisonnable et penser à ta journée de travail le lendemain, tu devrais aller la voir. La pensée te paralyse presque, mais n’est-ce pas ce que tu lui avais assuré, promis dans un sens, à ton retour sur Brisbane ?

Tu n’es qu’un menteur, Yasmine mérite mieux, c’est certain. C’est sûrement cette réalisation-là qui te fait bouger, enfin hors de ton canapé, tu fais un détour dans ta chambre pour récupérer tout ce que tu aurais dû lui donner un peu plus tôt dans l’année, des cadeaux de Noel, en retard, de tous les Price mais surtout de toi. Tu es en mouvement maintenant que tu as pris ta décision, presque assuré, ayant presque trouvé la bonne solution. Dans le parking, tu t’arrêtes enfin, moteur coupé, pour prendre une profonde inspiration, le souvenir de votre dispute encore frais. Qu’est-ce que tu as à perdre de toute façon ? Oh oui, juste la femme que tu aimes. Te traitant mentalement d’idiot, tu sors du véhicule les bras chargés, tu connais le chemin et la chance semble presque être de ton côté, quelqu’un rentre dans l’immeuble à ce moment-là. Ton cœur bat le tambour dans l’ascenseur et encore plus devant la porte, et tu fixes le numéro, le 221 qui décore la porte pendant une minute de plus, avant de frapper, ton poing contre la surface lisse.
C’est un peu trop fort et il est beaucoup trop tard, tu en as parfaitement conscience, pourtant tu campes sur tes positions, parce que c’est trop même pour toi. La porte s’ouvre, tes yeux se posent sur Yasmine et si ton corps n’était pas capable de respirer de son propre accord, tu aurais oublié, pas l’ombre d’un doute là-dessus. "Bonsoir, je ..." La bouche trop sèche, tu es obligé de marquer une pause, pour t’éclaircir la gorge et plutôt que de fournir des explications, tes mains s’agrippent avec une force certaine sur les paquets que tu te tiens. "Je t’ai ramené tes cadeaux." Tu regrettes les mots à la minute, non, à la seconde où ils quittent tes lèvres et tu fronces les sourcils, parce que ce n’est pas pour cela que tu es là. Pourquoi est-ce que tu es là ? No more lies, que tu penses au moment où tu reprends la parole, ton regard ancré dans celui de Yasmine. "Okay, ce n’est pas par ça que je voulais commencer, et j’ai conscience qu’il est tard, que tu dois avoir mieux à faire et que c’est beaucoup trop peu et trop tard, et franchement, tu peux me claquer la porte au nez après, je comprends, je le mérite largement." Et la brune serait dans son droit et tu partirais sans demander ton reste, acceptant la place du pire petit-ami de toute la planète. Mais elle est là, pour combien de temps encore, tu ne sais pas, aussi, tu poursuis tout aussi rapidement : "Je suis désolé, j’aurais dû te raconter beaucoup plus tôt la conversation que j’ai eu avec ta mère et te dire à quel point cela m’a affecté, je n’aurais pas dû te le cacher, c’était totalement stupide et idiot et j’ai été lâche, c’est tout." C’est tout, lâche de ne pas lui dire la vérité et de ne pas avouer que cet événement t’a marqué. Et encore plus lâche de ne pas l’admettre ou de tirer la sonnette d’alarme beaucoup plus tôt.
"Parce que je ne sais toujours pas pourquoi tu m’as donné une deuxième chance. Ou même une troisième et pourquoi tu n’as pas encore pris la fuite... mais ça me demande un véritable effort d’être loin de toi Khadji, encore plus que toute la colère que j’ai pu ressentir et qui n’aurait jamais dû être dirigée contre toi. Et je ne sais pas pourquoi je fais tout foirer à chaque fois, pourquoi je te donne des raisons de partir alors que..." Ta thérapeute t’a posé la question elle, elle t’a demandé comment tu voyais ta relation avec Yasmine et comment tu voyais la brune... La réponse est simple : clairement, pour ce qu’elle l’est, pas pour l’inverse. "Alors que c’est tout le contraire que je veux." Que tu admets à mi-voix, reprenant enfin ton souffle. "Je monologue, désolé, ça c’est pour toi." Tu lui tends enfin tout ce qui lui appartient, n’attendant pas vraiment de réponse de sa part.
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Message(#)(priadji) won't you live tonight?  EmptyDim 14 Fév - 10:30


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crédits gif et code fiche/ (ssoveia & malibu) ✰ w/ @Edge Price

Ça n’en vaut pas la peine.
C’est cet écho qui la réveilla en sursaut, tandis que le reflet de son ordinateur portable posé sur la table basse faisait darder sur son visage une lueur blafarde, accentuant le contraste d’ambiance avec l’halogène poussé à son minimum, et la silhouette des flammes des quelques bougies parfumées qu’elle avait allumées en sortant de la salle de bain, une serviette chaude sur la tête. Les yeux de Yasmine s’ouvrirent subitement sur le dernier mail auquel elle était en train de répondre, une note de service qui lui souhaitait à nouveau la bienvenue au sein du staff médical du complexe sportif le plus côté de la ville, et qu’elle avait rejoint à la fin du mois dernier. Elle voyait à peine les lignes qui s’étalait sous ses yeux lourds de sommeil, et le soupir qui s’échappa de ses lèvres lorsqu’elle pencha à nouveau la tête en arrière pour qu’elle bute contre le bord du canapé, assise par terre, ses longues jambes tendues sous la table basse, indiquait clairement qu’elle regrettait d’avoir été tiré d’un sommeil qu’elle peinait à trouver depuis plusieurs semaines désormais, et que sa motivation à s’amender de ce genre de taches administratives s’était envolée à la seconde où elle s’était assoupie.
Au contraire de ses insomnies habituelles, celles-ci, elle savait exactement de quoi elles étaient le fruit. Le geste fût automatique, la pensée douloureuse, et ses doigts se portèrent à la chaîne qu’elle portait autour du cou. A peine dissimulée derrière la matière éponge du peignoir de bain qui la maintenait à peine au chaud, mais qu’elle n’avait pas eu la foi de troquer contre quelque chose d’autre pour passer la soirée, l’éclat du bijou accentuait le hâle de sa peau. Elle était seule à la maison, sa colocataire travaillait, elle pouvait se permettre un léger manque de pudeur de temps à autre, encore que sa ceinture était étroitement nouée autour de sa taille, et que son décolleté laissait à peine entrevoir les lignes gracieuses de sa gorge ; elle tira doucement sur le pendentif qu’elle tenait entre les doigts, le portant à ses lèvres en se sommant de ne pas s’attarder sur ses cogitations qui n’en finissaient plus pourtant.
Elle mentirait si elle affirmait qu’elle n’avait pas espéré qu’Edge apparaisse suite aux messages, très formels, qu’ils avaient échangé durant les fêtes de fin d’année ; quand elle était rentrée de son escapade sommaire avec Molly pour l’assister dans son illustre rôle de porte-parole du planning familial, elle s’était trouvée drôlement enthousiaste de revenir en ville, comptant sur un début d’année probant pour qu’ils essayent d’avoir une discussion plus posée que la dernière qu’ils avaient eue. Mais rien, il n’avait pas donné signes de vie. Elle n’avait pas eu de nouvelles de tout le mois de janvier alors qu’il lui avait lui-même proposé de discuter une fois qu’il serait de retour, et elle n’avait pas osé insister. Yasmine avait su de la part de Camille qu’il était rentré de Melbourne depuis plusieurs semaines, néanmoins elle s’était retenue de prendre les devants, faisant ce que l’on attendait - ce que lui attendait, en tout cas - d’elle  : rester à sa place, et garder ses distances. Et c’était difficile, autant d’imaginer qu’il choisissait sciemment de ne pas se manifester parce qu’il lui en voulait et qu’elle le connaissait. Fier et têtu, Yasmine savait qu’il mettrait du temps, et qu’elle devait être patiente… et elle l’était, non sans ressasser son absence en même temps que sa culpabilité à avoir déclenché quelque chose sans le vouloir, ne se doutant pas des dommages qu’elle causerait au passage et qui leur faisait autant de mal, aussi bien à l’un qu’à l’autre.

Le chat miaula, faisant tourner la tête à sa maîtresse. Elle lâcha son pendentif pour tendre la main vers lui, et l’attraper pour le poser sur son ventre, se satisfaisant de ses ronronnements qui se diffusèrent lentement à l’intérieur d’elle pour, un instant du moins, l’apaiser. De là à se rendormir, elle savait déjà que c’était peine perdue malgré sa bonne volonté, d’autant que le cognement qui résonna dans le vestibule la fit se désengourdir pour de bon, et se lever sous la désapprobation de Sasha qui la suivit jusqu’à la porte d’entrée. Une vérification de l’heure sur l’écran de son téléphone portable qu’elle avait laissé sur le meuble de l’entrée à son retour du travail, et elle redouta que son visiteur du soir ne soit trop éméché pour qu’elle ne passe pas le reste de sa nuit à surveiller qu’il ne s’étouffe pas dans son propre vomi. Elle s’attendait à ce que ce soit Sloan, dont la présence avait été excessive depuis deux mois, faisant médire Molly qui, quand elle se glissait à côté d’elle pour rendre ses insomnies moins moroses en faisant la conversation jusqu’à pas d’heure, son menton posé sur son épaule, ses pieds froids emmêlés aux siens, lui faisait clairement comprendre qu’il se réjouissait de son malheur. Peut-être. Au moins, il était là.
Passant une main dans ses boucles encore légèrement humides, elle s’efforça tout de même de refermer l’échancrure de son peignoir avant d’ouvrir la porte. Deux tours de clefs dans la serrure, le cliquetis des deux chaînes qu’elle fit glisser doucement, puis un nouveau tour de verrou qu’elle avait fait installer en plus par précaution, et la silhouette qui apparut face à elle la fit ravaler sa rhétorique malicieuse à propos des excès alcoolisés de son ancien collègue. Un vrai stop lui fit considérer la présence d’Edge devant elle, comme si elle ne réussissait pas à accuser le coup alors que c’était tout ce qu’elle avait voulu, à la seconde-même où elle lui avait tourné le dos pour rentrer chez elle après leur dispute.
Elle ne répondit même pas à son bonsoir. Elle resta aussi silencieuse que lui permettait sa patience tandis qu’elle remarquait des changements anodins dans l’apparence du jeune homme dont la voix était hésitante. Mais ses yeux trouvèrent les siens avec une détermination certaine qu’elle lui rendit au centuple, ne cillant pas quand il lui parut évident qu’elle ne devait pas l’interrompre, et que peut-être il avait potassé ce discours trop longtemps pour se donner le courage de le déclamer d’une traite ; et puis elle aurait été maladroite de le couper quand elle avait émis sa volonté qu’il lui parle. Alors elle l’écouta, non sans ressentir son coeur accélérer sa cadence dans sa poitrine, et son sang retrouver un flux rapide dans ses veines pendant que sa cage thoracique se désengorgeait de la pression insupportable qui comprimait ses poumons lorsqu’elle songeait à l’éventualité qu’elle avait tout gâché. C’était contradictoire d’ailleurs, le fait qu’elle ressentait que sa respiration était plus facile quand elle avait l’impression de la retenir à ce moment-là, debout près de la porte de son appartement, la main recroquevillée sur la poignée, et les yeux ne quittant pas ceux d’Edgerton qui reprenait son souffle, et à qui elle murmura, doucement, à distance :

"Respire, Edgerton." Un encouragement qui valait pour elle également, et qui la fit retenir un sourire, lèvres serrées. Tachant de remettre en ordre tout ce qu’il venait de lui dire sans parvenir à faire le point sur tout à la fois, elle se maudit d’être aussi sensible à tout ce qu’il dégageait pour devenir totalement incapable de lui en vouloir d’avoir mis autant de temps. Mais ce n’était pas trop tard comme il le lui avait dit, et Yasmine n’avait de rancoeur que pour elle-même et ses propres erreurs.
Il lui tendit ce qu’il lui disait être des cadeaux de Noël, et qu’elle n’attrapa pas. Son regard quitta enfin le sien pour juste cligner des paupières, et faire un léger pas en avant, se juchant sur ses orteils nus, pour observer vaguement le couloir de son immeuble, et lui proposer finalement, se flanquant à nouveau derrière la porte de son appartement "Tu peux entrer si tu veux." Elle retrouva vite son regard, et opinant du chef elle laissa filer timidement, un oeil fermé et la tête penchée sur le côté "Il est tard, et j’ai des voisins. Je te parie que dans cinq minutes, monsieur Boubeker va passer la tête par la porte juste pour avoir le plaisir de me faire remarquer que c’est pas une heure pour recevoir de la visite." Son voisin s’était émerveillé de ses progrès en la matière depuis qu’il ne voyait plus Edge déambuler dans les couloirs. Mais autant elle serait capable de commérer pendant des heures sur l’omniscience du vieil homme, autant elle n’en avait pas envie ce soir. Et comme elle laissa un léger blanc s’installer, elle finit par le rompre en se décalant doucement de l’encadrement de la porte pour qu’il puisse passer, ajoutant en même temps "Et puis moi aussi j’ai des choses à te donner… et à te dire. On sera plus tranquilles." Et comme elle l’avait prédit, le mécanisme d’une porte qu’on ouvre résonna dans le couloir, faisant planer une sorte d’urgence sur la décision qui se présentait à Edgerton ; entrer ou non.


Dernière édition par Yasmine Khadji le Ven 26 Fév - 14:28, édité 1 fois
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Message(#)(priadji) won't you live tonight?  EmptyDim 21 Fév - 19:17


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C’est un rythme à reprendre, d’être face à elle, d’être en face d’elle et juste de parler à Yasmine. Pas comme une mauvaise habitude cependant, vu qu’il s’agit du bon rythme, de la bonne cadence et que ton cœur n’est plus aussi lourd, plus aussi piétiné et tu n’as plus vraiment à te demander si ce que tu fais a du sens ou pas. Tu es là, là où tu voulais être pendant tous tes moments de doute alors le reste, le reste vous pouvez bien le réparer, pas vrai ? Il y a quelques semaines de cela, tu en aurais été persuadé, sans forcément avoir la réponse, sans forcément savoir quoi dire ou quoi faire, tu aurais vu une solution, avec elle, pour elle dans un sens. Maintenant ? Tout est beaucoup plus confus et, chose qui n'est jamais arrivée face à Yasmine, tu hésites, vraiment, tu te demandes si tu ne devrais pas faire demi-tour, la laisser tranquille, lui donner une véritable occasion de tourner la page, vraiment, et de trouver un type mieux. Mieux que toi, et pourtant, tu chasses la pensée aussi vite qu’elle est arrivée, pourtant tu campes sur tes positions, avouant plus que tu n’avais prévu de le faire, mais décidant d’être honnête malgré tout car la brune le mérite bien. Oui, c’est bien cela le paradoxe, tu ne peux pas lui reprocher d’en vouloir plus, si tu sais qu’elle mérite mieux. Tu ne peux pas lui dire d’aller voir ailleurs, littéralement, si tu es misérable sans elle. Vous tournez en rond, tu le sais, tu le vois et tu ne sais même pas pourquoi, oh si...
Parce que tu es un idiot fini et que tu devrais tout simplement lui dire ce que tu ressens, sans rien attendre en retour et accepter sa décision. Sans la remettre constamment en cause, sans écouter le reste du monde, et juste te laisser bercer par la voix de Yasmine. Cette même voix qui te somme de respirer, prononçant toutes les syllabes de ton prénom, dans son entièreté cette fois-ci, et tu suis automatiquement l’ordre, sans aucune difficulté, une certaine partie de toi ayant besoin de cette dynamique pour vivre, tes yeux marron foncé toujours posés sur la jeune femme. Tu ne la quittes pas du regard, tentant de tout mémoriser encore une fois, d’analyser tout ce que tu as manqué au cours des jours que vous avez passé loin de l’autre et il ne t’en faut pas plus pour remarquer les cernes sous ses yeux, le signe que ses nuits à elle ont été toutes aussi agitées que les tiennes. Est-ce pour les mêmes raisons ? Tu voudrais croire que oui, tu voudrais croire que tu lui as manqué tout autant et ce, même si la pensée est stupide et le souhait complètement cruel. Tu le sais, tu reviens à toi quand elle t’indique que tu peux rentrer, tu es surpris, tu ne t’attendais pas à une telle réponse de la part de Yasmine et quand elle poursuit son argumentation est logique, beaucoup trop logique pour toi qui a agi sur un coup de tête.
"Je…" Oui, il est tard, les gens normaux ont une vie, une occupation, et tout l’immeuble n’a pas besoin de savoir que la liste des erreurs que tu as commises est longue. Encore plus longue quand il s’agit des erreurs qui concernent Yasmine et non, vraiment, tu n’en es pas fier du tout, oh si tu pouvais remonter dans le temps… Tu ne la laisserais pas quitter ce parking, non, tu finirais par aller la rattraper, pour poser tes mains sur ses hanches, l’arrêter, la retourner, t’excuser et l’embrasser. Pour ensuite l’expliquer qu’elle n’est pas le problème, mais c’est bien toi, bien toi qui es le plus peureux de vous deux, elle est prête à t’accorder le bénéfice du doute, pour toi il s’agit d’un pari risqué. Pas elle, non, pas Yasmine, elle représente quelque chose de stable, quelque chose de doux, quelque chose vers lequel tu veux tendre et toujours revenir, peu importe ton état et peu importe comment tu te sens ou ce que l’on peut dire de toi. Ça te cloue sur place parfois de voir comment et facilement elle occupe chacune de tes pensées et de voir à quel point ta journée n’est pas complète si tu n’interagis pas avec elle, tu l’aimes, purement et simplement, il n’y a pas d’autres moyens de décrire cela, c’est la seule explication logique et la seule certitude qu’il te reste, elle.

Non, le pari que tu refuses de faire, c’est sur toi-même, tu te connais, tu ne veux pas lui imposer cela et pourtant, tu es incapable de partir véritablement… peut-être que Yasmine devrait te renvoyer ton propre ultimatum à la figure au final, qu’est-ce que tu lui as dit déjà ? "C'est très simple en fait... Si tu restes, alors tu restes." Est-ce que tu bluffais ? Totalement, tu étais persuadé qu’elle finirait par ouvrir les yeux et prendre la fuite d’elle-même, oui, tu vois bien l’ironie dans tout ça. Mais ce n’est pas le genre de Yasmine, peu importe les circonstances, elle fait passer les besoins des autres avant les siens, même ce soir et elle te donne simplement le choix. De rentrer si tu le souhaites. Tu esquisses même un léger sourire quand elle te parle de son voisin, que tu as déjà croisé à plusieurs reprises et qui pense très certainement que tu es une très mauvaise fréquentation. "Il n’aurait pas tort de vouloir me chasser de l’immeuble, il est tard." Que tu fais tout simplement remarquer, ne sachant pas qui tu cherches à convaincre. Toi ? Yasmine ? Sûrement un peu des deux. "Okay." Tu murmures le mot en finissant par passer le seuil de la porte et par rentrer chez elle, connaissant déjà l’appartement sur le bout des doigts, et pourtant, c’est une drôle de sensation, tout est familier et nouveau à la fois, car tu n’y a pas mis les pieds depuis des semaines, et encore une fois, tu es hésitant.
Tu es tiré de tes pensées par le chat de Yasmine cette fois-ci, Sasha venant se perdre entre tes pieds, presque comme un signe d’affection, ou de reconnaissance, tu ne sais pas, mais tu prends tout de même le temps de t’accroupir pour aller gratter le chat, juste entre ses deux oreilles, ton regard tombant de nouveau sur Yasmine. "C’est calme… ce qui ne signifie qu’une seule chose, pas de Molly dans les parages ?" Car tu imagines que la rouquine serait déjà venue t’accueillir à sa manière, et sûrement pour te demander où est-ce que tu étais passé, chose qu’elle a déjà fait au cours des semaines passées avec des nombreux messages, tous plus colorés les uns que les autres. Tu doutes que Yasmine soit au courant de tout ça et tu ne comptes pas vraiment l’accabler avec tout cela, tu sais mieux que quiconque qu’il est impossible de contrôler Molly au final. Non, à la place tu finis par te redresser, posant ses cadeaux sur la petite table basse. "Tiens, tu n’es pas obligée de les ouvrir ce soir, ils ne vont pas disparaitre maintenant." Que tu marmonnes, tu te surprends à aborder un sujet léger, la conversation n’a absolument rien de légère, tu es bien dans son appartement, et pourtant, il y a toujours cette distance entre vous, physique mais pas que. Tu hésites à t’asseoir sur le canapé, ou la prendre dans tes bras, ou déposer tes lèvres sur son front, ou même sur ses lèvres à elle, pour t’assurer que ce contact-là n’a pas changé. Tu ne sais pas si tu peux et plus que tout, tu ne penses pas l’avoir mérité, c’est aussi simple que cela. Tu n’es pas vraiment venu ici ce soir pour parler de ses cadeaux ou même de ton séjour à Melbourne, tout cela ce n’est que du vent, que du vent si elle ne veut pas de toi. Dans son appartement, dans sa vie…
Tu prends une profonde inspiration une fois encore, sans qu’elle ne te somme de le faire cette fois-ci, en ayant plus que besoin. "J’étais sincère il y a deux secondes, je ne sais pas comment on en est arrivés… là. Ou alors je sais pourquoi, et tu avais raison au final, je n’ai vraiment pas envie de me battre avec toi… ou contre toi d’ailleurs." Tu reprends les mots employés par la brune il y a quelques semaines de cela, sans aucune honte, parce que c’est le seul moyen de faire le point sur tout cela. "Déjà… Je veux que tu saches que je n’étais pas en colère contre toi et je sais, je l’ai montré de la pire façon qui soit… et ça ne fait sûrement pas de sens, et ça ferait encore moins de sens quand je le dirais à voix haute, j’étais plus énervé contre moi-même et à propos de sujets qui n’ont rien à avoir avec nous deux, ou avoir des enfants… Je pense, non, je sais que j’aurais tourné n’importe quel petit désaccord en … ça." Une dispute ? Toi qui imploses littéralement ? Non, tu n’as pas de mots pour cela, et tu préfères dire ce qui te passe par la tête, avant de trop y penser et de finir par te renfermer sur toi-même, ou pire encore, de tout garder pour toi. "Tu as le droit de m’arrêter si ce que je dis ne fais absolument aucun sens…"
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Message(#)(priadji) won't you live tonight?  EmptyDim 28 Fév - 9:38


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Le danger de voir son voisin sortir de chez lui était assez menaçant pour que Yasmine le sente planer dans l’espace qui la séparait d’Edgerton. Elle aurait pu le sommer de prendre une décision plus rapidement, et d’enfin entrer pour qu’ils se calfeutrent, et n’endurent pas le discours de moralité du vieil homme qui vivait dans l’appartement tout à côté du sien, mais c’était mal connaître la jeune femme que de la penser capable de presser les choses malgré l’état d’urgence dans lequel elle se sentait à cet instant précis. Un sourire timide lui échappa, son regard posé sur le visage d’Edge qu’elle observa comme s’il s’agissait de la première fois qu’elle le voyait depuis des mois - c’était le cas, et c’était douloureux, mais en même temps le soulagement se lisait dans ses yeux clairs, ses poumons semblant retrouver une amplitude plus tolérable que ces deux derniers mois. Il lui avait manqué, si atrocement d’ailleurs qu’elle n’avait plus été capable de respirer convenablement, renouant avec ses angoisses qu’elle n’avait pas toujours réussi à calmer sans la certitude qu’il serait là pour l’aider sans rien faire d’autre que de la prendre dans ses bras pour lui parler dans l’oreille et l’apaiser comme il savait si bien le faire, le sentiment de sécurité émanant de lui étant assez fort pour qu’elle lui fasse confiance, sans remettre sa parole en doute, quand il lui disait que tout irait bien.
En dépit des impasses et des accrocs, tout était plus facile quand il était là, s’en rendait-il seulement compte ? C’était la seule pensée cohérente qui lui traversa l’esprit tandis qu’elle ne pouvait s’empêcher de le regarder, ses yeux passant d’un coin à un autre de son visage un peu moins barbu que la dernière fois qu’ils s’étaient vus, et qu’elle ne trouva pas moins beau au contraire. Pourtant, la raideur de son propre corps face à celui du jeune homme était une preuve irréfutable qu’elle retenait quelque chose ; l’action de s’approcher plus près pour ne serait-ce qu’effleurer sa joue avec ses doigts pour confirmer qu’elle était plus râpeuse que la dernière fois, et l’encourager davantage dans la décision qu’elle lui demandait de prendre. Seulement, elle se souvenait que trop bien de la manière dont il l’avait subtilement repoussée la dernière fois qu’elle avait osé le toucher, et une autre pensée s’insinua en elle ; c’était celle que ne pas le voir avait été une torture, mais garder ses distances alors qu’il était là, à quelques pas à peine, ce serait tout bonnement insoutenable.
Mais encore une fois, il était hors de question qu’elle force les choses, et qu’elle lui offre une autre bonne raison de refuser ses caresses sans ménagement. Ça pondéra rien qu’un peu la joie et le soulagement qu’elle ressentait de le voir ici, alors qu’elle se demanda comment les choses se passeraient si effectivement, il acceptait d’entrer ; et pendant une fraction de secondes, elle redouta qu’il refuse de le faire en vérité, et elle se jugea d’être autant incapable de protéger sa propre sensibilité en se confrontant de cette façon à la versatilité du caractère de l’homme qu’il lui faisait face ; puisque clairement, s’il préférait rester au pas de sa porte, elle comprendrait que les dizaines de scénarios catastrophes qu’elle s’était imaginée durant ces semaines de silence étaient moins pires que la confirmation que ça y était, c’était bel et bien terminé. Mais elle était rationnelle, Yasmine, et quand bien même son esprit était scindé entre plusieurs états, dont une nervosité certaine qui se manifesta par une main fébrile qu’elle passa dans ses longs cheveux, elle se persuada que ça ne cadrait pas avec le début du discours qu’il venait de lui faire. Et la confirmation vint plus vite qu’elle n’en eut l’impression, le temps s’étirant étrangement, quand il accepta d’entrer, et qu’elle ferma la porte derrière lui en craignant que Salim ne leur tombe dessus.

Mettant une courte seconde à se ranimer, Yasmine verrouilla la porte, et le rejoignit  pendant qu’il flattait les oreilles de Sasha qu’elle entendit ronronner. Elle pencha la tête sur le côté, resserrant la ceinture de son peignoir pour occuper ses mains plus qu’autre chose et murmura, presque comme si elle ne voulait pas déranger les retrouvailles entre la boule de poils et le jeune homme avec qui était née une sorte de rivalité dont elle s’amusait souvent "Elle travaille jusqu’à demain matin, le champ est libre." lui répondit-elle avec un nouveau sourire, et elle hocha la tête à propos des cadeaux qu’il lui avait apporté, lui montrant le canapé d’un signe de tête ; et la sensation était étrange, de devoir lui donner l’autorisation de faire des choses qu’il avait l’habitude de faire il y avait encore deux mois de ça, ayant fait du canapé sa résidence secondaire durant son congé sabbatique. Elle ferma le clapet de son ordinateur portable, qu’elle posa près de la télévision "Assieds-toi, je vais t’apporter les tiens." Et elle n’alla pas loin en vérité, rassemblant ses cheveux sur tout un côté de son épaule en s’avançant de quelques pas vers le petit angle transformé en coin bibliothèque dans lequel elle avait entreposé les cadeaux de Noël de la famille Price. Elle n’avait oublié personne, alors la pile était conséquente et était surplombée de ceux réservés au jeune homme à qui elle dit en revenant, posant prudemment la pile à côté des siens "Ceux pour toi sont au-dessus, les autres sont majoritairement pour tes neveux… cela dit je crois n’avoir oublié personne. J’avais prévu du chocolat en plus, mais une petite souris est passée par là." Molly. Encore elle.
Le murmure était toujours emprunté, le ton était formel et elle n’aimait pas ça. Comme elle n’aimait pas la décision qu’elle prit de ne pas s’asseoir sur son propre canapé, se penchant pour s’agenouiller derrière sa table basse histoire de lui faire face à distance, campant sur son appréhension d’être repoussée si elle dépassait l’une de ses limites. Yasmine couvrit ses jambes qui s’était vaguement découvertes quand elle s’était assise avec le bas de son peignoir, sentant que la conversation allait vraiment débuter lorsqu’elle l’entendit prendre une profonde inspiration. Elle fit la même chose, relevant la tête pour lui accorder un regard que d’autres auraient jugé trop doux tant les paroles qu’il avait eu à son encontre avaient été dures la dernière fois ; pas plus que celles qu’elle avait eu pour lui s’était-elle condamnée à de maintes reprises durant les dernières semaines, se plaçant comme unique responsable de leur déroute ce soir-là "Je compte pas t’arrêter. Je veux que tu me parles, ça n’aurait pas de sens de te demander de te taire maintenant." lui répondit-elle après un instant, ne sentant pas la libération absolue s’opérer quand il explicita ce qu’il lui avait déjà dit.
Yasmine prit une nouvelle inspiration quand à son tour, elle commença, baissant momentanément la tête pour trouver le meilleur moyen de lui rendre la sincérité avec laquelle il s’adressait à elle en cet instant ; l’odeur vanillée des bougies qui brûlaient dans la pièce fit poindre une légère migraine, elle prit sur elle  néanmoins "T’es une énigme, Edgerton Samuel Price." fit-elle, sans sourire, mais encore une fois avec une douceur que le miel de sa voix transforma en un nouveau murmure rassurant "Et c’est pas une mauvaise chose, c’est juste que tu me donnes du fil à retordre, et que c’est tout nouveau pour moi." Yasmine n’aimait pas la confrontation, ça avait toujours été le cas ; d’être autant mise à l’épreuve, c’était un challenge qu’elle ne se serait jamais sentit capable de relever. Et ça prouvait qu’elle tenait à lui d’une façon qu’il ne pouvait comprendre, tant elle avait toujours été un peu lâche sur la question de l’opposition - il suffisait qu’elle ressente un soupçon de peur pour se dégonfler, tout simplement… pas avec Edgerton, pas cette fois en tout cas. Sentant ses mains devenir moites, elle tendit l’une d’elle pour attraper la bougie qui était posée entre leurs deux piles de cadeaux, et qui la réconforta quand elle l’entoura avec ses paumes ; ses bagues frottèrent contre le photophore "Malgré ce que tu penses, j’ai pas d’autres intentions que des intentions bienveillantes en ce qui te concerne. Et j’essaye de te comprendre, je crois réussir la plupart du temps. Mais il reste des zones auxquelles tu veux pas que j’accède, et je le comprends ça aussi… je t’assure." assura-t-elle en relevant la tête en même temps que sa voix s’affirmait. Sa tête, Yasmine finit par la pencher sur le côté pour mieux capturer son regard, un court silence s’étant installé avant qu’elle ne reprenne "Je pensais que j’avais trouvé le juste milieu pour qu’on communique sans que tu te sentes offensé par mes questions." Elle s’en voulait d’avoir échoué par ailleurs, et une fêlure dans sa voix fût la seule véritable preuve de ses regrets à ce sujet "Mais je sais plus. Quand je suis patiente, j’ai l’impression que tu crois que je te néglige, ou que je m’en fiche… et quand je suis insistante, que tu te sens attaqué, ou que je vais beaucoup trop loin." Elle fit le point sur le visage du jeune homme en clignant des paupières, affrontant ses yeux en s’interdisant de se remettre à ciller "Alors dis-moi, dis-moi comment je dois m’y prendre. Moi non plus, je veux pas que tu partes." Et sa voix trembla, mais elle ne campa sur sa détermination à lui dire ce qu’elle avait à lui dire, elle aussi.
Elle lâcha la bougie qu’elle tenait entre les mains, sentant la chaleur devenir trop intense tout contre sa peau, et les posa sur ses cuisses couvertes de la matière éponge de son peignoir en levant les yeux au ciel comme si elle y cherchait la suite de son discours "J’ai pas besoin de tout savoir tu sais, c’est pas ce que je te demande. J’ai juste besoin de savoir quand tu vas mal… parce que ça aussi ; malgré tout le mystère que tu fais autour de certaines choses, je suis quand même capable de me rendre compte quand tu me caches que quelque chose t’angoisse." lui dit-elle en reposant son regard sur lui pour terminer, ses doigts se crispant sur ses propres cuisses "Et pour te dire la vérité, j’ai senti qu’il y avait quelque chose à la seconde où on a décidé de prendre des billets pour Bali. Et cette impression ne m’a pas quittée du séjour." lui avoua-t-elle avant d’ajouter, les sourcils légèrement froncés quand elle s’interdit de se démonter lorsqu’elle poursuivit doucement, sa tête se secouant très légèrement "T’es pas forcé d’en arriver à vouloir me blesser pour supporter ce qui te fais du mal, Edgerton. T’es pas un surhomme, t’as le droit d’avoir des limites et des faiblesses. Mais exprime-les… à moi au moins, je suis pas là pour te juger." Elle savait que c’était plus facile à dire qu’à faire, aussi elle n’ajouta rien. Au lieu de quoi, elle le regarda juste, fixement, soutenant ses yeux, et retenant discrètement sa respiration.
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Message(#)(priadji) won't you live tonight?  EmptyMer 3 Mar - 17:39


≈ ≈ ≈
{won't you live tonight?}
crédit/ (ssoveia) ✰ w/ @Yasmine Khadji

Tu es presque content quand Yasmine te dit de t’asseoir, presque, tu ne sais pas combien de temps encore tu aurais pu rester debout, sur tes deux jambes, face à elle... il y a beaucoup trop de choses qui sont en jeu pour le moment et tu finis par t’asseoir, justement, sous les instructions de la brune. Et tu es tiraillé, tu as envie de lui dire que tu te moques totalement des cadeaux mais de l’autre côté tu es curieux. Elle a tout de même pensé à toi, à vous de ce que tu comprends, tous les Price ont quelque chose pour eux et c’est tellement... Yasmine, que le sourire qui passe sur ton visage est plus que sincère. La brune te dit n’avoir oublié personne et tu n’en doutes pas une seule seconde, mais même Yasmine ne s’attarde pas trop sur les cadeaux, peut-être que vous pourrez célébrer ça proprement plus tard ? La proposition reste coincée dans ta gorge, car tu ne sais pas encore si tu as le droit de le faire, si tu peux le faire et plus que tout, tu lui dois des explications. Tant pis si ton discours est décousu au possible, tu n’avais pas prévu que ta soirée se passe de cette façon-là et d’une certaine façon, tu ne veux pas perdre le peu de courage que tu sembles avoir trouvé ce soir. Car si parler de toi n’est pas un exercice facile, la jeune femme reste la personne qui te connait le mieux et même si parfois, plus d’une fois, tu as prétendu le contraire, histoire de. Pourquoi au juste ? Pour lui faire mal ? Pour continuer d’avancer la tête haute ? Fier et têtu que tu es ?
Oui, quelque chose comme cela. Mais cela ne t’échappe pas quand Yasmine ne s’installe pas de l’autre côté du canapé, près de toi et ton esprit semble enregistrer de lui-même que non, tu ne pourras pas lui tenir la main quand tu avoues toute ces choses que tu voudrais enterrer le plus loin possible. Sous beaucoup de sable pour ne plus jamais y revenir et prétendre que tous ces sentiments-là ne t’appartiennent pas. En pratique ? Ce n’est pas vraiment possible et tu le sais très bien. Tu le sais et tu ne quittes pas Yasmine des yeux, tandis qu’elle te parait plus loin qu’elle ne l’a jamais été et c’est comme si dans un sens, tu étais toujours sur le pas de sa porte, comme si. Vos regards se croisent, elle t’indique qu’elle n’a pas l’intention de t’arrêter, tu peux vider ton sac, dans un sens, c’était bien ce qu’elle attendait, pas vrai ? C’est trop peu, trop tard et tes confessions sont teintées d’une certaine amertume, mais tu es là, il doit bien y avoir un moyen de lui faire comprendre qu’elle n’est pas comme toutes les autres femmes de ta vie, que tu l’as dans la peau, littéralement, depuis cinq ans maintenant et que tu n’as pas envie que cela change. Oui, il y a déjà un moyen, tu connais la réponse à ta propre interrogation silencieuse, plus que jamais, il faut que tu joues cartes sur table, que tu sois honnête, car c’est tout ce qui te reste au final.
Et quand Yasmine prononce ton patronyme dans son entièreté, tu as une légère moue et un simple : "Je suppose que ce n’est pas un compliment, hmm ?" Là aussi, tu connais tout à fait la réponse mais tu choisis de te taire la seconde suivante quand Yasmine explicite le fond de sa pensée. Pas une chose facile à faire pour la brune non plus, tu en as plus que conscience, mais tu te concentres sur elle et uniquement sur elle, te raccrochant à sa voix comme on le ferait à une bouée de sauvetage. Presque désespéré, tu as besoin qu’on te ramène à la surface et que tu cesses de sombrer. Tu sens ton coeur se serrer quand elle te raconte, de son point de vue, des événements et des journées que vous avez vécus tous les deux, les souvenirs un peu plus gris, un peu froissés désormais et le peu de confiance que Yasmine avait su acquérir... piétinée. Par tes soins. Car comment doit-elle s’y prendre quand tu es aussi changeant ? Quand tu souffles le chaud et le froid ? Tu déglutis faiblement avant de prendre une profonde inspiration, car si tu avais besoin d’entendre tout cela, cela ne reste pas moins difficile à accuser et à réaliser. La voix de Yasmine tremble et ton regard ne faiblit pas, absolument pas et tu résistes à l’envie de tout simplement venir t’asseoir à ses côtés, ou repousser cette boucle brune de son visage, pour venir complèter le tableau et aussi pour t’assurer qu’elle est bien là.
Mais Yasmine est bien là et avec ses prochains mots, elle te révèle qu’elle te voit, que tu n’as rien pu lui cacher de ton petit manège et qu’elle a toujours su dans un sens quand tu lui as caché une partie de la vérité. La fin de son discours est presque rassurant, presque, il y a encore tellement de choses à dire, tellement de zones d’ombres et tu as tellement merdé que tu ne vois pas comment ni pourquoi elle voudrait tourner la page. Est-ce qu’il est trop tard ? Tu n’en sais rien, tu n’as pas envie qu’il soit trop tard, si c’est la dernière nuit que vous avez ensemble, qu’est-ce que ça te coûte de tout lui dire ? Elle vient de le dire, elle n’est pas là pour te juger. "Je... okay." Tu hoches la tête, pour indiquer à la brune que tu l’as bien entendue et tu te laisses retomber sur le canapé l’instant suivant, respirant lourdement, tes mains viennent se poser sur tes cuisses, mais elles ne restent pas là très longtemps, elles finissent par glisser sur tes genoux et tu les agrippes fortement. Et pendant un moment, une minute ou deux, peut-être plus, tu ne sais pas vraiment à ce stade, ton regard quitte celui de Yasmine et fu fixes le vide devant toi, réfléchissant à une réponse qui fasse du sens, un bon moyen de lui faire comprendre que ce n’est vraiment pas elle le problème. Oui, c’est cliché à souhait, tu t’en rends bien compte mais... comment lui dire autrement ? Comment véritablement exprimer le fait qu’après autant de temps, autant d’années à courir, la simple pensée de ralentir, de te poser et de construire quelque chose de censé et de concret est... absolument terrifiante. Et si tu n’en es pas capable, de te poser justement, d’endosser le rôle de l’homme responsable, ou d’être celui qui la rend heureuse tout simplement, cette possibilité ne semble même pas avoir traversé l’esprit de la brune, du moins, elle ne l’a pas encore évoqué.

Tu finis par t’éclaircir la gorge, et tu décides, de ne pas trop réfléchir justement, de juste parler, c’est Yasmine, elle te connait, si tout cela doit faire du sens et résonner avec quelqu’un, c’est bien avec elle, et personne d’autre. "Tu as raison, et je suppose que je n’ai aucun droit de te demander de rester si de l’autre côté je passe mon temps à te repousser. Je t’assure que la plupart du temps c’est complètement inconscient de ma part et le reste du temps..." Le reste du temps, tu es en prise avec tes propres démons intérieurs et tes propres insécurités, on pourrait te faire remarquer que tu n’as aucune raison d’en avoir, que tu n’as pas la carrure d’un type qui a l’air d’hésiter ou même de douter... C’est voulu, c’est un peu un mensonge, c’est beaucoup de vanité, car autant prétendre, plutôt que de laisser les autres s’approcher un tant soit peu de la vérité... pas vrai ? Oui, c’est ça en fait, tu as tellement l’habitude que les gens passent à côté de tout, de qui tu es véritablement, que le fait que Yasmine te voit, sans aucun détour, sans aucun artifice ? Cela t’a pris de court, et cela te prend toujours de court, quotidiennement, même ce soir, même maintenant alors qu’elle pourrait ne plus vouloir de toi dans sa vie ou dans son coeur, même maintenant la brune tente encore de te raisonner, elle te donne assez de place pour t’exprimer et tout lui expliquer.
"Le reste du temps... ça me ronge de l’interieur de savoir que je ne suis pas assez bien pour toi et que tu pourrais faire mieux. Et je sais déjà ce que tu vas dire, que tu as fait ton choix et que je ne devrais pas écouter les autres mais... ce n’est pas aussi simple que cela." Et dans un sens, la brune est très bien placée pour le savoir, car elle, elle aussi se déplace avec son lot de peurs et d’angoisses, et le genre de compagnons qui viennent vous réveiller en plein milieu de la nuit et qui vous clouent sur place. Tu lui as fait la promesse de toujours l’aider dans ces cas-là, d’être celui qui lui prend la main et l’aide réaliser qu’elle a déjà fait la moitié du travail, alors pourquoi est-ce que cela est si difficile à accepter quand Yasmine en fait de même pour toi ? Tu n’en sais rien, il y a sûrement des explications logiques, mais tu es assis sur le canapé de la brune pas sur celui de ta thérapeute, alors tu ne vas pas te lancer dans de la psychanalyse tout de suite... pas du tout même. "Ce sont des doutes que j’avais déjà lors de notre première relation et même si on est repartis de zéro, parfois j’ai l’impression que c’est trop tard tu vois ? Pas trop tard pour nous mais ... trop tard pour moi." Ta voix se fait un peu plus rauque que d’ordinaire quand tu arrives à la fin de cette phrase-là et tu ne possèdes pas assez de... de courage, ou de tripes, ou d’audace pour regarder Yasmine dans les yeux quand tu fais l’admission suivante.
Non, à la place, tu relâches la pression que tu exerces sur tes genoux et tu retournes tes paumes pour les fixer, un de tes pouces allant retracer les lignes qui se dessinent juste là. Tu sens tes épaules se soulever quand tu prends ta prochaine inspiration et tu fixes toujours ta propre peau lorsque tu retrouves ta voix. "Je sais pas comment vraiment l’expliquer mais dès fois j’ai l’impression que j’ai trop merdé plus jeune, que je me suis heurté contre trop de murs et qu’à force de toujours m’acharner à me relever... bah à force, j’ai fini par le faire plus habitude qu’autre chose. Sans trop savoir comment le faire parfois ou même sans avoir une bonne raison de le faire, ou juste que je l’ai fait par dépit, ou parce que j’étais trop en colère pour passer de l’autre côté. Je sais comment survivre... pas comment vivre." Et mettre des mots sur le poids que tu as en permanence sur les épaules ne fait pas plus de sens et non, vraiment, tu ne te sens pas beaucoup plus mieux. Tu es encore plus exposé que jamais, tu en as bien conscience, encore plus que lors de votre dernière dispute mais contrairement à ce soir là, tu parles volontairement. Et pas juste pour tenter de provoquer une réaction chez Yasmine, ou quelque chose d’aussi tordu que cela. "Mais quand je suis avec toi..."
Tu relèves les yeux la seconde suivante, trouvant le visage trop familier de Yasmine. Cela ne fait pas de sens, tu le sais, au début, il s’agissait juste de l’impressionner, puis d’apprendre à la connaitre, puis ensuite de la faire sourire et maintenant ? Maintenant c’est tellement plus que cela. "Tout va bien, enfin... un peu mieux et... je vais bien, ça fonctionne et je ne peux pas m’empêcher de me demander quand est-ce que ça va finir par tout simplement imploser. Parce que c’est juste trop bien pour être vrai?" Tu ne peux pas t’empêcher de grimacer à ta propre logique, débile et tordue, tu le sais, il s’agit de la vérité cependant et de tout ce que tu ne lui as pas avoué depuis... depuis des mois, avant Bali, avant votre fuite et votre retour tout aussi précipité. Tu étais content d’être loin de tous et de toutes, c’était tellement facile d’oublier tous tes problèmes et te concentrer uniquement sur elle. "Alors oui, je ne vais pas te mentir, rencontrer tes parents, c’était tout ce que je voulais, mais la discussion n’a pas aidé. Surtout quand j’ai eu la confirmation de la part de ta mère qu’elle aurait voulu autre chose pour toi..." Tu hausses les épaules, tu sais que Yasmine a déjà tiré ses propres conclusions sur le sujet et qu’elle a déjà assemblé les pièces du puzzle toute seule, tu aurais sûrement dû tout lui avouer beaucoup plus tôt et aplanir la situation avant que cela n’empire, cependant, tu ne peux pas remonter dans le temps.
"Mais je ne voulais pas te blesser et je ne voulais certainement pas m’emporter, j’ai encore un long chemin à parcourir, ça, je le sais." Parce que tu n’es pas sa responsabilité et comme tu lui as déjà dit par le passé, tu ne veux pas qu’elle essaye de te réparer, il s’agit de ta peine et de tes cicatrices, tu veux vraiment trouver un moyen d’aller de l’avant et de ne plus avoir autant le coeur à vif, tu veux juste être dans sa vie à elle et c’est tout. "Tout comme je sais que tu as toutes les raisons du monde de ne pas vouloir m’accorder une autre chance... mais la vérité, Khadji, c’est que ça été les deux mois les plus longs de ma vie. Tu m’as manqué, tu me manques et c’est peut-être le bordel complet dans ma vie, mais je veux que tu sois à mes côtés. Pour me tenir la main, pour me dire que j’en fait un peu trop, ou juste pour voir cette expression que tu as sur le visage quand tu sais que tu dois rouler des yeux mais que tu as aussi envie de rire..." Tu serais incapable de reproduire la mimique en question, quelque chose te dit que Yasmine voit exactement de quoi tu veux parler. "Enfin ça, c’est si tu le veux toujours."
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Message(#)(priadji) won't you live tonight?  EmptySam 13 Mar - 11:51


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crédits gif et code fiche/ (ssoveia & malibu) ✰ w/ @Edge Price

"C’est pas aussi simple que ça, je le sais et je le comprends. Mais je vais te le répéter autant de fois qu’il le faut pour que tu l’enregistres sans plus jamais en douter." se permit-elle d’objecter, les sourcils doucement froncés, la douceur de sa voix ne rendant pas moins affirmée la manière dont elle se montra claire et limpide sur ce point en particulier. Malgré ce qu’Edge avait prétendu lors de leur dispute, Yasmine était prête à entendre ce qu’il avait à lui dire, et ce depuis trop longtemps pour tourner les talons maintenant et le couper dans son élan ; elle lui laissait la place pour dérouler le fil des pensées qu’ils avaient couvé au cours des dernières semaines aussi généreusement qu’elle lui offrait son coeur depuis avril dernier. Alors elle était attentive, l’infirmière, presque studieuse, retenant sa respiration lorsqu’il reprit la parole avec une hésitation qu’elle ne lui connaissait pas, mais qui la touchait à un point tel qu’elle mourrait d’envie de se lever pour s’asseoir à côté de lui et au moins lui prendre la main pour la serrer dans les siennes et lui insuffler tout ce dont il avait besoin pour arriver jusqu’au bout de son laïus. Seulement, elle resta à la même place, recluse derrière la table basse du salon, assise sur ses genoux qui devinrent aussi douloureux que sa poitrine frappée par les pulsations rapides de son coeur, laissant la distance sécuritaire qu’elle avait instauré entre eux perdurer, indisposée par cette dernière, ne la laissant  cependant pas la déstabiliser assez pour dépasser une limite à laquelle le jeune homme l’avait contrainte à la seconde où il l’avait repoussée lorsqu’ils s’étaient vus pour la dernière fois.
Elle ne l’interrompit pas, elle l’écouta de bout en bout, retenant simplement les points essentiels - ils l’étaient tous - du dialogue qu’il partagea avec elle avec une sincérité aussi désarmante que son hésitation, les yeux rivés sur son visage qu’il avait incliné, occupé à suivre les lignes de ses mains avec ses doigts pour se donner bonne contenance, devina-t-elle. Yasmine entendait ce qu’il lui disait, reconnaissant quelques doutes qu’elle-même avait nourris au cours des derniers mois, mal influencée par son manque de confiance en elle et beaucoup trop marquée par leur première tentative pour être totalement sereine à l’idée que leur histoire, si nouvelle, si différente, allait fonctionner - une partie d’elle craignait toujours de tout gâcher, alors chaque fois qu’ils rencontraient des difficultés, elle se plaçait en seule responsable et certainement que cette mauvaise manie ne la quitterait jamais. Ainsi, ça avait pris du temps avant qu’elle ne se laisse convaincre par l’homme qu’elle avait en face d’elle, et qui maintenant lui exprimait le contraire de toutes les paroles rassurantes qu’il lui avait chuchoté au creux de l’oreille pour lui faire accepter qu’il n’y avait pas d’inquiétude à avoir, qu’ils se méritaient l’un autant que l’autre. Edgerton le pensait peut-être avant de rencontrer ses parents, Yasmine ne pouvait l’affirmer avec conviction catégorique, mais depuis… cette rencontre avait ébranlée la confiance qu’il avait mûrit à propos du couple qu’il formait et de son côté, elle le concevait sans trouver ça idiot : elle avait même deviné que la vraie limite du jeune homme avait été celle-ci, et sa culpabilité à avoir précipité cette rencontre, elle-même prise par la succession d’évènements qui s’étaient présentés à elle, prit une ampleur telle qu’elle baissa la tête d’embarras, se rendant compte un peu plus encore à quel point elle était malhabile lorsqu’il s’agissait de bien mener les choses en matière de relation.

La tête basse, ses yeux clairs s’animèrent, puis tombèrent sur les mains massives d’Edge qui, en même temps, cessa de parler. C’est dans le souvenir qui se soumit soudain à elle qu’elle trouva la force nécessaire de ne pas se laisser ébranler par ses propres torts, assimilant, avec un léger temps de retard pour le faire consciencieusement, sans rien omettre, les différentes choses qu’il venait de lui dire et sur lesquelles elle se devait de rebondir dignement pour qu’il comprenne que ce qu’il ressentait n’était pas illégitime, mais que le point de non-retour n’était plus envisageable s’ils voulaient continuer leur histoire sereinement ; le point de non-retour justement, c’était cette dénomination qui s’était revendiquée comme telle à l’époque du souvenir qui se mit à lui trotter dans la tête. Il datait de plus d’un an, et il avait été assez traumatisant pour qu’en le verbalisant, elle sente une boule se former au fond de sa gorge et le souffle lui manquer momentanément lorsqu’elle ouvrit la bouche. Relevant la tête pour trouver le regard du jeune homme plongé dans une lueur apportée par l’halogène disposé sur sa gauche et les bougies posées ici et là, et dont la fragrance sucrée nourrissait sa brusque migraine, fruit de plusieurs nuits d’insomnies, Yasmine lui dit :
"J’ai eu ton sang sur les mains, Edge." commença-t-elle fébrilement, et puis elle sut que si elle faiblissait maintenant, si elle se laissait émouvoir par sa conception des choses, elle ne réussirait pas à aller jusqu’au bout et à sauver ce qu’elle pensait pouvoir sauver en lui faisant comprendre comment elle, elle percevait les choses à propos du ressenti qu’il venait de partager avec elle. Yasmine se reprit courageusement, carrant les mâchoires. Se redressant sur ses genoux en ramenant ses longs cheveux sur l’épaule opposée à l’autre, elle explicita avec une douce détermination "Littéralement. J’essaye pas d’être poétique et de rendre notre conversation spirituelle." Ses yeux campèrent dans les siens, et elle répéta avec persévérance "J’ai eu ton sang sur les mains." Ses mains, elle les posa sur le bord de la table, à plat ; des mains de soigneuse, entretenues et délicates, aux doigts fins et bardés de quelques anneaux, et sur lesquelles elle pouvait toujours distinguer la couleur écarlate du sang de celui qui n’était pas son petit ami à l’époque, et que Sloan avaient su nettoyer minutieusement pour calmer sa panique.
Ecartant ses doigts sur le bois brut de la table basse comme pour illustrer ses propos qui ne s’arrêtèrent pas là, elle ajouta "Et c’est à ce moment précis que j’ai su que tout ça…" Ce tout ça qu’elle prononça, elle ne le désigna pas d’un quelconque signe de la tête, sachant au fond qu’il saurait de quoi elle parlait lorsqu’elle usait de ce terme - de sa carrure imposante, durement acquise à force de sueur et de motivation, de sa décontraction naturelle et du charme dont il usait sans hésiter, conscient qu’il ne laissait personne indifférent "C’était ta façon à toi de te protéger." Jusqu’à il y avait plus d’un an, la vision que Yasmine avait d’Edgerton était aussi faussée que celle que les autres avaient de lui finalement. Elle tint à s’en défendre pudiquement "C’était sans doute un peu trop tard, mais on peut pas dire que tu m’avais laissé beaucoup de marge pour voir au-delà de ce tout ça à l’époque." Puis tout de suite après, de s’en expliquer un peu mieux en dressant un portrait d’elle-même qui n’était pas flatteur, et qu’elle commença par une mise au point prononcée dans un chuchotement caractéristique de son besoin d’être affable et compréhensive avec les autres - avec lui en particulier "Et j’essaye pas de te faire culpabiliser, j’ai fait la même chose et je crois qu’on a plus besoin de revenir sur tout ça. La page a été tournée depuis, et c’est inutile de brasser constamment sur ce qu’on était vraiment l’un pour l’autre il y a cinq ans. Ce qui compte, c’est ce qu’on est maintenant." affirma-t-elle, démontrant une pointe d’exaspération contre l’idée qu’ils revenaient toujours au passé à un moment où un autre, et reprenant aussi vite le fil de ce qu’elle tenait tant à lui dire.
Mais avant ça, elle prit une profonde inspiration, et récupéra ses mains qu’elle posa sur ses cuisses encore chaudes d’il y avait quelques minutes, quand la chaleur de la bougie qu’elle avait enveloppée de ses paumes s’était déportée de ces dernières à ses jambes pour lui apporter du réconfort "On en a jamais parlé avant, mais c’est un fait. J’ai déjà vu ce qui pouvait arriver quand tu gardes tout ce que tu ressens pour toi au point de tomber au plus bas… et qu’est-ce que j’ai fait ?" lui demanda-t-elle, les yeux toujours plantés dans les siens, et la rhétorique de sa question empêchant au jeune homme de lui apporter une réponse qu’ils connaissaient tous les deux, mais qu’elle déclama tout de même "Je suis restée, j’ai fait tout ce que je pouvais pour t’assurer que tu peux compter sur moi, pour te rassurer aussi… et j’ai insisté parfois, je le reconnais - pour que tu te sentes plus mal au point de revenir au stade où tu préférais te prendre une trempe par quelqu’un d’autre, plutôt que d’admettre ta dépression." Elle n’ignorait pas que ce mot n’avait jamais été prononcé entre eux malgré l’évidence qui l’avait frappée à la seconde où il lui avait annoncé son combat contre son addiction, et ses consultations régulières avec une thérapeute compétente ; qu’il rentrait dans la case de ceux qu’il fallait enrober d’un joli ruban pour rendre moins rude, quand il ne pouvait être évité en tout cas… et jusqu’à maintenant, c’était ce qu’ils avaient fait.

Mais il était temps d’être explicite, et alors qu’elle soutenait son regard sans démontrer rien d’autre qu’une volonté farouche de se faire comprendre pour de bon, elle lui dit "Je veux que tu comprennes quelque chose ; j’ai pas peur de toi, j’ai pas peur de tes erreurs, j’ai pas peur de tes défauts." Et elle le lui affirmait sans malice, secouant négativement la tête à chaque énonciation "La seule chose dont j’ai peur, c’est de te perdre. Et tout ça, je l’ai compris quand je t’ai vu étendu sur un brancard aux urgences, à retenir tes angoisses avant de perdre connaissance, et ton sang que j’avais sur les mains…" L’une de ses mains se leva pour combler l’espace qui les séparait, se hissant à hauteur de la bougie placée au centre de la table basse et qui lui réchauffa les doigts, démontrant là encore sa détermination à terminer elle aussi sans qu’il ne l’interrompe. Yasmine poursuivit avec les sourcils froncés "Et je sais ce que tu vas dire toi aussi : que t’as pas besoin d’être sauvé, que t’as pas besoin d’être ma cause du moment." Elle se souvenait de ses paroles à l’époque, de sa ténacité à la repousser là aussi tandis qu’elle campait sur ses positions et qu’elle répondait à son ultimatum sans aucune espèce d’hésitation. C’est très simple en fait… si tu restes, alors tu restes "Mais je te demande pas ton avis à ce sujet." conclut-elle fermement, comprenant que son insistance n’était pas forcément une mauvaise chose à certains moments car au fond, elle devait se donner les moyens de traiter avec le caractère ardu du jeune homme si elle voulait continuer son histoire avec lui. C’était ce qu’elle faisait maintenant "Tu m’as encouragé à être égoïste, alors je vais l’être parce que j’ai compris autre chose au cours des dix derniers mois." Elle se recula légèrement de la table basse sans se lever toutefois, baissant la main qu’elle avait levée pour la joindre à l’autre dans une sorte de geste de prière qui lui permis d’y déposer son menton quand sans ciller, sans faiblir face au regard qu’il avait posé sur elle, elle lui affirma "C’est que tu mérites d’être heureux, et que tu sais l’être quand tu te laisses le droit de vivre sans trop de poser de questions sur les conséquences que ça aura, ou sur l’avis que les autres auront sur ce que tu choisis de faire ou pas." Un sourire lui échappa, et elle descella ses mains pour les lever devant elle en donnant le sentiment qu’elle allait émettre une évidence tout en hochant la tête légèrement "Tu sais vivre. Je t’ai vu le faire, et je peux pas être totalement à côté de la plaque en ce qui concerne la personne que tu es pour m’être laissée berner pendant tous ces moments qu’on a partagés, toi et moi." fit-elle et un court silence s’installa avant qu’elle ne reprenne, déglutissant doucement avant toute chose, consciente que c’était la première fois en deux mois qu’elle parlait autant grâce à la sécheresse de sa langue qu’elle finit par passer sur ses dents lisses, ses yeux toujours accrochés à ceux du jeune homme, assit de l’autre côté "Tu sais vivre, Edgerton. T’as juste peur de le faire seul, et c’est normal, c’est tellement dur… mais tu sais quoi ? Je suis là, quelqu’un m’a donnée les moyens de plus douter de la certitude que je suis faite pour toi." Et l’infaillibilité de cette déclaration était perceptible dans le son de sa voix qui ne trembla même pas, encore moins quand elle le pointa brièvement du doigt "Tu devrais le rencontrer d’ailleurs, il pourrait te donner des leçons sur la manière de prendre soin de l’estime qu’on se porte." plaisanta-t-elle avant de délicatement pencher la tête sur le côté, lui offrant un angle différent du visage d’Edge, ses cheveux dégringolant d’eux-mêmes, et sa voix opérant une embardée vers le bas lorsqu’elle ajouta, s’autorisant à ciller cette fois "Je resterai, quoi qu’il se passe, quoi que tu me dises sur ce que tu ressens, de bon ou de mauvais, et je te laisserai toujours la place pour t’exprimer à ces sujets. Je sais pas fonctionner autrement, et c’est dommage que ça t’ennuies autant… mais c’est comme ça." lui assura-t-elle, finissant par répondre à sa question en se retenant encore quelques minutes de lui dire qu’il lui manquait aussi, sans doute plus qu’il n’était capable de se le représenter comme en témoignait ses cernes et sa fébrilité chaque fois qu’elle prenait conscience qu'il était bel et bien là, en face d'elle "Et en fait, c’est pas ce qu’on veut ou pas qui rendra les choses plus faciles à vivre ou à régler. C’est plutôt si on se sent prêts à faire des efforts et à se soutenir pour qu’on soit plus jamais obligés de se pousser l’un et l’autre dans nos retranchements pour se comprendre." Elle haussa les sourcils, et sa conclusion arriva sous forme d’une question qu’elle lui posa en glissant ses mains, qu’elle sentit devenir moites, sur ses cuisses, ne le quittant pas des yeux "Moi je suis prête. Et toi ?"
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Message(#)(priadji) won't you live tonight?  EmptyMar 23 Mar - 21:15


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{won't you live tonight?}
crédit/ (ssoveia) ✰ w/ @Yasmine Khadji

La vérité. Sans aucun détour. Sans vraiment essayer de la déguiser ; sans essayer de paraitre sous ton meilleur jour, sans tenter de faire croire que tu ne coures pas depuis longtemps, sans prétendre que tu as la moindre idée de ce que tu dois dire, de ce que tu dois faire, ou comment tu dois agir ou encore te tenir. Cela faisait depuis longtemps que tu ne l'avais pas partagée avec quelqu'un et encore moins avec Yasmine, alors que tu t'étais juré de ne plus jamais lui mentir. Il n'y a pas eu de mensonges directs, oui, cela pourrait être ta bien maigre défense, juste des omissions, çà et là, juste des impressions, juste la colère et les déceptions cachées çà et là, parfois en plein jour, parce que c'est plus simple à faire. Tu réalises maintenant que non... il n'y avait rien de simple, il n'y a jamais rien eu de simple comme le dit Yasmine et lui en montrer un peu plus, tout lui montrer en réalité, est la chose la plus logique à faire. Et ce même si tu n'aimes pas les prochaines minutes qui suivent, même si tu as un peu l'impression d'être quelqu'un d'autre pendant quelques instants, car tu n'as jamais été aussi honnête avec qui que ce soit. Pourquoi le faire ? Personne ne l'a jamais mérité, personne n'a été patient comme elle et personne n'a été Yasmine tout simplement. C'est sans doute un peu cliché, un peu hypocrite, mais tant pis, le chemin a été long, plus que long, pas du tout facile à parcourir, semé d'embuches et de nombreux détours, et pourtant la brune est là, pourtant Yasmine est là et quand elle affirme qu'elle le répétera autant de fois que nécessaire... sa détermination te surprend car encore une fois, tu ne comprends pas ce qu'elle voit quand elle pose les yeux sur toi.
Tu ne comprends pas, non, tu ne seras jamais à sa place, les rôles ne seront jamais inversés et tu réalises soudainement, en te confiant, en relevant enfin le regard pour rencontrer celui de la brune, que peut-être, tu n'as pas besoin de cette réponse-là. Ce que tu veux savoir en revanche, c'est le ressenti de la jeune femme, sur votre dernière dispute, sur les semaines loin d'elle qui viennent de s'écouler et sur tout ce que tu viens de lui avouer. Car oui, c'est beaucoup, plus que beaucoup, cela fait partie d'un tout et ce n'est pas un poids dont tu peux te débarrasser facilement ou mettre de côté et ce malgré tes meilleurs efforts pour le faire. Mais tu attends la réponse de Yasmine et quand vos regards se croisent de nouveau, tu es renvoyé à des mois en arrière, à des souvenirs plus que flous. Tu as quelques échos de cette nuit-là, de ton admission à l'hôpital, tout est un peu flou, tu es certain d'avoir reconnu Yasmine à un moment donné, tu sais que tu as dû tout faire pour te raccrocher à elle et à ce qu'elle représente et... ensuite c'est le trou noir jusqu'à ton réveil. Cela n'a pas été la même nuit pour elle, tu l'as toujours su, vous n'en avez jamais véritablement parlé, mais cela a toujours été là et tandis que Yasmine se confie elle aussi, tu ne l'interromps pas, non tu l’écoutes. Ta respiration plus lourde de secondes en secondes tandis qu'elle révèle tout ce qui se cache derrière ses iris. Et encore une fois, tu constates que lorsque tu es concerné, Yasmine n'est pas comme les autres, elle fait attention à tous les détails, remarque tout ce que tu ne dis pas, tout ce que tu n'avoues pas aux autres et toutes les raisons qui t'ont conduit dans ce lit d'hôpital.
Non, tu n'es pas fier de cette nuit-là, non, tu n'aimes pas y penser et cela a été un réveil plus que brutal et une autre façon de réaliser que non, mentalement, tu ne vas pas bien. Pas quelque chose de facile à admettre pour toi, et quand Yasmine met le mot dessus, le bon mot d'ailleurs, tu prends une profonde inspiration, pas tout à fait à l'aise avec ce nouveau statut et ce même si tu n'as aucune raison d'en avoir honte. Tu le sais, quand ton bras a été cassé, tu as fini par le comprendre et l'accepter, mais admettre que la douleur est un peu plus profonde ? Et pas seulement physique ? Pas de bandage ou de plâtre spécial pour quelqu'un de déprimé malheureusement et pas non plus de remèdes miracles. Ce n'est pas faute d'espérer, ce n'est pas faute de te dire que tu n'as absolument aucune raison de te sentir ainsi, les choses ne fonctionnent pas de la sorte malheureusement. Yasmine te tire de tes propres pensées quand elle reprend la parole et ton regard reste ancré à celui de la brune tandis qu'elle te fait une série d'affirmations qui te coupe le souffle. Véritablement, il te faut une série de secondes supplémentaires pour réaliser que tu as cessé de respirer et tu te reprends au moment où la main de Yasmine bouge, probablement en direction de la tienne, mais non, la brune n'est pas la première à initier le contact, tu comprends et tu sais pourquoi dans un sens. Elle a encore des choses à dire et elle en a encore gros sur le cœur, aussi, tu restes toujours aussi silencieux.
Tu ne vois vraiment pas ce que tu pourrais dire, oh si, peut-être que tu ne voulais pas lui donner des raisons d'avoir peur de toi ou de prendre la fuite justement, que tu ne veux pas la perdre non plus et que tu n'imagines pas le reste de ta vie sans elle ? Tout cela à la fois, mais pas maintenant, non, maintenant, Yasmine utiles tes propres mots contre et pour toi, te montrant encore une fois qu'elle t'écoute, beaucoup plus que tu ne le penses et que tu es celui qu'elle veut. Vraiment, la pensée te rend un peu nerveux et encore plus euphorique, cela pourrait te donner le tournis si tu n'étais pas assis et tu pourrais lui demander pourquoi, pendant des heures et des heures. Toutes les heures de cette nuit-là et de la suivante, mais la voix de Yasmine s'élève encore une fois, et cette fois-là, tu es incapable de soutenir son regard, fixant tes propres pieds alors que la brune affirme que oui, tu mérites d'être heureux. Tu veux la croire, vraiment, et de toutes tes forces, tu veux la croire, sauf que ce n'est pas aussi simple, sauf que tu as toujours cette voix dans ta tête, si similaire à la tienne, qui revient toujours à la charge, pour te rappeler telle ou telle erreur, pour te rappeler que tout finit toujours mal quoi qu'il arrive et que tes efforts ne serviront à rien. Et tu n'as rien pour y échapper maintenant, pas ton boulot plus que traumatisant, plus d'alcool dans les veines, tu n'as pas de mécanismes très bien élaborés pour te détourner de cette vérité, pour t'épuiser et pour faire arriver le silence... Tu n'as plus rien en dehors de Yasmine. Rien d'autre pour t'assurer qu'il y a bien un après. Parce qu'il y a bien un après, un après avec elle, un après où tout est un peu plus doux, un peu plus léger, où tu peux avancer sans tout questionner, où tu peux faire des plans, voir un futur et... vivre tout simplement.

Tu relèves la tête face à son trait d'humour, n'y étant pas du tout préparé, et tu esquisses un léger sourire, sourire qui s'agrandit tandis que Yasmine t'affirme qu'elle restera quoi qu'il se passe. Et vraiment ? Qu'est-ce que tu peux demander de plus ? C'est tout ce que voulais entendre, exactement ce que tu voulais entendre, venant de la femme la plus importante de ta vie et si tu pouvais figer le moment, tu le ferais, histoire de rester à cette seconde précise pendant une ou deux éternités. Mais les mots sont précieux, tu les ranges dans un coin de ta tête, de même que l'expression, totalement et purement honnête, de la brune à cette seconde là et tu te retrouves à hocher la tête la seconde suivante. Sa question est simple, ses conditions le sont tout autant et encore une fois, Yasmine te laisse le choix, encore une fois, elle s'exprime avec un tact et une délicatesse qui lui sont propre. "Tu as raison, on en a jamais parlé avant et..." Tu marques une pause, pour t'éclaircir la gorge, n'aimant pas entendre ta voix trembler autant. Tu ressens un trop plein d'émotions et il faut que tu mettes de l'ordre dans tes pensées, pour ne pas tout simplement encadrer le visage de la brune de tes mains et déposer tes lèvres sur chaque centimètre de son visage. "Je crois que j'avais besoin d'entendre tout ce que tu viens de me dire, parce que tu as raison Yasmine et que j'ai beau prétendre que tu ne me connais pas parfois, c'est complètement faux...Tu me connais." Tu termines ta phrase avec une expression un peu plus sereine sur le visage, car il s'agit de la vérité, de la seule vérité qui compte et tu hoches de nouveau la tête, répondant enfin à sa dernière question. "Je suis prêt." Une réponse positive, bien sûr qu'elle l'est, maintenant que tout a été dit, et tu conserves ton sourire la seconde suivante, avant de reprendre la parole, tentant d'être le plus clair possible.
"Je veux essayer et même plus qu'essayer, je veux réussir, parce que tu es la seule femme avec qui j'ai envie de me lancer dans tout ça et que oui, c'est probablement complètement cliché, mais je ne peux pas vraiment imaginer ma vie sans toi, Yasmine." Elle a explicité tout ce qu'elle ressentait pour toi et cela est important pour toi de retourner la pareille, que la brune ne soit pas la seule à faire des efforts ou se confier ce soir, non. Tu en avais déjà eu la certitude lors de votre escapade de Bali, qu'il n'y aurait personne d'autre qui pourrait lui arriver à la cheville et que tu ne voudrais plus personne d'autre dans ta vie, mais tu en as la confirmation ce soir et surtout après ses affirmations à elle. Tu ne veux que Yasmine, et tu vas tout faire pour le lui montrer et tous les jours. "Je n'ai pas envie de le faire d'ailleurs, donc tu peux être égoïste à souhait, je t'en ai déjà donné la permission, et je vais faire de mon mieux pour continuer à... avancer." Oui, plutôt que de toujours regarder par-dessus ton épaule et être hanté par tes propres erreurs ou tes propres bêtises. Cela ne sert strictement à rien d'imaginer une autre alternative ou de vivre dans des hypothèses, vous êtes là tous les deux ce soir, pour une bonne raison et tu refuses que les paroles de Yasmine aient été vaines. "Je ne peux pas te promettre que je n'aurais plus de moments de doute, ou que ça va devenir plus simple en claquant des doigts non, c'est pas ça que j'ai envie de dire..." Tu as un léger rire à la fin de ta phrase, un peu nerveux, parce que vous savez tous les deux que les solutions miracles n'existent pas, mais si vous ne pouvez plus vous passer l'un de l'autre, cela devrait être assez, non ? Tu en es persuadé, persuadé que c'est tout ce qu'il vous faut. "Mais j'ai envie d'être avec toi, et tu as envie d'être avec moi, et je vais me concentrer sur ça, et pas sur le reste."
Ce n'est pas seulement une promesse à Yasmine que tu fais dans la présente, mais également un pacte que tu passes avec toi-même, car tu en as besoin pour avancer et pour aller de l'avant, ignorer le bruit et te concentrer uniquement sur Yasmine. Yasmine que tu n'as pas vu depuis des semaines, Yasmine qui te manque et c'est plus fort que toi, tu ne supportes vraiment pas cette distance entre vous deux, moins d'un mètre, certes, mais pour vous, cela est beaucoup, tellement que tu finis par te lever et tu fais le tour de la petite table basse, pour venir s'asseoir à côté d'elle, juste à côté d'elle, tout en reprenant la parole : "Et quand il y aura des mauvais jours, je m'efforcerais de te le dire, et tu devras sûrement me répéter une centaine de fois que tu es exactement où tu veux te trouver et il me faudra probablement autant d'essais pour te dire ce qui me tracasse, mais tu en vaux le coup, Khadji." Quand tu finis ta phrase, son nom de famille à elle toujours sur tes lèvres, tu es assis à côté d'elle, juste à côté d'elle et lentement, tout en demandant la permission du regard, tu finis par t'emparer d'une des mains de Yasmine, nouant tes doigts à ceux de la brune. "Alors oui, je suis prêt."
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Message(#)(priadji) won't you live tonight?  EmptyMar 30 Mar - 9:04


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{won't you live tonight?}
crédits gif et code fiche/ (ssoveia & malibu) ✰ w/ @Edge Price

Yasmine avait longtemps songé à la manière dont elle aurait pu réparer les pots cassés avec le jeune homme. Se torturant l’esprit jusqu’à pas d’heure, elle avait essayé de trouver les meilleures justifications à ses fautes, soucieuse de mieux en polir les angles pour faciliter les choses comme elle le faisait toujours, mal à l’aise avec le conflit prolongé, avec le conflit tout court, et préparant ainsi le terrain au pardon qu’il lui accorderait. Ou non. C’était à lui d’en décider, et sur ça elle n’insisterait pas s’il choisissait de lui en vouloir encore un peu. Seulement, elle prenait conscience, assise derrière la table basse, ses genoux imprimant le motif oriental du tapis du salon, et ses mains ornées de bijoux ne cessant de virevolter pour appuyer ses paroles, que l’improvisation était toujours de mise dans ces cas-là, et qu’elle réagissait mieux sur l’urgence du moment qu’en se perdant dans des laïus logiques et préparés, sans doute moins authentiques que celui qu’elle venait de lui accorder avec une douce détermination, son regard cherchant le sien pour mieux qu’il parvienne à déceler la certitude qui faisait briller ses iris à chacune des paroles qu’elle prononça, presque sans ciller. Si lui avait du mal à saisir ce qui la poussait irrémédiablement vers lui, elle, de son côté, elle ne parvenait pas à comprendre comment il pouvait être aussi dur avec lui-même. L’année qui venait de s’écouler n’avait pas été simple pour lui, et elle était la mieux placée pour le savoir, toujours à proximité pour constater à quel point parfois, il pouvait se recroqueviller sur ses pensées en faisant mine que tout allait bien. Tout n’allait pas bien, le prouvait la manière dont il avait soudainement laissé s’exprimer ses tracas lors de leur dispute, ne se sentant plus capable de les retenir plus longtemps.
Yasmine savait aussi qu’au-delà de toutes ses qualités, Edgerton Samuel Price était un impatient borné à qui il fallait tout, tout de suite, et dans cette catégorie s’inscrivait aussi la pourtant très longue guérison dans laquelle il s’était lancé, bataillant avec sa plus ancienne addiction. Sauf qu’avec tout le respect qu’elle lui devait, c’était elle l’infirmière. Elle ne jouait pas ce rôle avec lui, elle agissait simplement en tant que soutien indéfectible, pour autant elle avait une vue plus clinique de ce qui jalonnerait son chemin vers la sobriété - qu’il avait vite retrouvé, mais qui ne demandait qu’à être assouvie. Et ça, il avait tendance à l’omettre, sous-estimant involontairement son expérience entre les murs dans établissement de santé, là où elle avait été témoin de choses qu’il ne pouvait probablement pas complètement s’imaginer. Alors effectivement, elle savait… elle savait que sa lutte contre son envie de boire serait dure à mener, et combien il devait se sentir seul quand elle se rappelait à lui avec la malice d’une ancienne maîtresse. En pratique, bonne abstinente qu’elle était, elle n’avait aucun moyen de se rendre compte de ce qu’il supportait tous les jours depuis qu’il avait pris la décision de se débarrasser de ce très mauvais travers, et sans doute que ça en amuserait plus d’un qu’elle cherche à se placer en bonne gestionnaire de ce combat contre l’alcool sans en avoir jamais bu une goutte. Mais en théorie, elle avait les armes affutées, prêtes à être dégainées pour lui apporter tout ce dont il avait besoin pour repousser ses démons, se plaçant à ses risques et périls au devant d’une forme de danger qui ne l’effrayait pas le moins du monde.
Yasmine disait vrai, elle était prête ; elle était prête à tellement de choses pour Edge que nourrir des doutes sur ce qu’elle ressentait pour lui n’avait pas sa place dans les rapports qu’ils entretenaient. Elle l’aimait vraiment, et tout ce qu’elle venait de lui dire partait de ce constat aussi évident que le bien que ça lui avait fait de le revoir après deux mois de séparation - de pause. Mais lui alors, est-ce qu’il était prêt à saisir cette main qu’elle lui tendait en permanence au risque de mettre à mal son ego qu’elle jugeait bien moins démesuré qu’il le laissait quelques fois sous-entendre, trop fier pour admettre que cette confiance qu’il disait avoir en lui n’était qu’un écran de fumée qui lui permettait d’avancer les épaules plus droites tandis que, dans l’intimité de sa raison, le poids qu’il portait lui donnait souvent le sentiment de stagner ? Là encore, elle devinait ce qui lui répondrait si elle lui soumettait l’idée de diviser ce poids en deux, au moins le temps qu’il trouve la bonne solution pour mieux l’alléger par lui-même, avançant tous les deux au rythme qui serait le bon à leurs yeux.
Brusquement, elle se sentit fébrile à l’idée que la question qu’elle lui posa ne lui revienne au visage avec un écho négatif. Sauf que ce fût le contraire, et l’inspiration qui souleva sa poitrine cachée la matière éponge de son peignoir illustra le soulagement qu’elle ressentit quand enfin, il lui dit qu’il était prêt, lui aussi. Et tout ce qu’il ajouta ensuite pris des airs de formalités qui faisaient du bien à entendre et qui la rassuraient sur le moment alors qu’elle sentait sa cage thoracique s’ouvrir sous l’insistance de son coeur qui battait si fort dans sa poitrine qu’elle prit conscience qu’il n’avait pas disparu comme elle l’avait cru ces derniers temps, privée de l’assurance que l’homme qui se leva soudain pour s’asseoir à ses côtés lui reviendrait à un moment donné. Pourtant, il était là ; à lui demander du regard s’il pouvait prendre sa main, et le contact de sa peau sombre contre la sienne la fit prendre une nouvelle inspiration en même temps qu’elle tournait la tête vers lui, ses doigts comblant l’espace entre les siens, et ses yeux scannant la totalité de son visage qu’elle ne quitta pas des yeux quand de nouveau, il lui assura qu’il était prêt.

"Bien." murmura-t-elle sans le vouloir, se tournant vers lui en remuant sur ses propres genoux, rassemblant en même temps ses cheveux, encore un peu humides, sur son épaule. Yasmine laissa ses yeux faire le point sur l’étendue des traits du visage du jeune homme pendant quelques secondes avant qu’elle ne lui sourit, et qu’elle lui dise doucement "Maintenant, il faut que je te demande quelque chose. Parce que même si j’ai fait une erreur, tu m’as dit des choses qui m’ont fait du mal aussi. Et je veux pas que tu crois que j’étais pas blessée quand je suis partie. T’es une tête de mule, Price… mais je t’apprends rien." Elle n’avait pas envie de l’accabler, mais il y avait pourtant quelque chose qu’elle tenait à lui faire entendre, même si ça ne lui plairait sans doute pas. Repartir sur de bonnes bases était important à ce moment-là, alors tout en serrant sa main dans la sienne et en posant l’autre sur celle du jeune homme pour mieux sceller leur étreinte paume contre paume, elle le regarda dans les yeux quand elle reprit, la tête légèrement inclinée sur le côté en tachant de garder l’esprit suffisamment clair pour ne pas dériver autre part que sur le terrain miné sur lequel elle voulait revenir. Et ce serait difficile, il lui avait tellement manqué que ses regards la transperçait agréablement chaque parcelle qu’il observait là, plus proche d’elle qu’il ne l’avait été au cours de ces deux derniers mois. Elle commença toutefois, reléguant ses envies de le prendre dans ses bras à la dernière place de ses priorités "Ne me laisse plus jamais deux mois sans aucunes nouvelles de toi, même si tu m’en veux à mort, même si supportes pas d’être dans la même pièce que moi." Elle fronça brièvement les sourcils pendant que ses yeux déviaient tout aussi brièvement sur les lèvres du jeune homme avant de retrouver son regard qu’elle affronta résolument "On a été ensemble non-stop depuis ton accident, et c’est vrai que les choses sont allées un peu trop vite à partir de là et qu’on s’est rarement laissés le temps de faire le point chacun de notre côté. On va ralentir, c’est pas un problème, je te le promets. Par contre… je supporte pas ça, que tu me laisses imaginer des choses en faisant le strict minimum en matière de communication, surtout après un conflit comme celui-là." fit-elle, et elle sentit sa voix s’éteindre le temps de reprendre sur elle "Je me suis inquiétée après ton dernier message. Je t’ai attendu, tu sais… c’est Camille qui m’a dit que t’étais rentré." Et même si la jeune femme n’était pas un modèle de subtilité, elle avait été un réconfort sûr durant toute la période des fêtes de fin d’année. Yasmine ferma les yeux, puis les rouvrit avant d’ajouter, lâchant à contrecœur la main du jeune homme pour glisser à deux mains ses cheveux ondulés derrière ses oreilles. Une certaine nervosité s’empara d’elle, mais pas assez pour qu’elle abandonne maintenant, et son regard retrouva rapidement le sien comme l’ancre à laquelle elle s’en remettait toujours quand elle se sentait vaciller, même rien qu’un peu "Si à un moment donné, t’as besoin de faire le point sans que je sois derrière toi, il suffit de me le dire, c’est simple. On est assez grands pour savoir que c’est important d’avoir des moments pour soi, et je t’en voudrais pas d’être franc avec moi à propos de ça. Mais Edge, me repousse plus jamais, pas comme ça en tout cas." lui demanda-t-elle un ton en dessous, se rappelant la manière dont il l’avait regardé lors de leur dispute, mais surtout de sa détermination à rester à distance d’elle comme si elle n’était qu’une intruse dans la mécanique de son déni.
Ne pouvant absorber les larmes qui bordèrent ses yeux le temps d’un instant, alors qu’elle s’autorisa enfin à se laisser distraire par ce visage qu’elle couva du regard, Yasmine tendit une main pour la poser sur sa joue et retrouva la chaleur qui lui faisait du bien, mais aussi la morsure de sa barbe qui recouvrait sa joue, et qui fit naître des fourmillements dans le creux de sa paume. Elle marqua un temps de silence qui s’étendit pendant qu’elle frôlait sa barbe, un peu plus courte - tout comme ses cheveux qu’elle replaça du bout des doigts avant de revenir à son panorama initial -, avec son pouce ; elle passa aussi par la rangée de ses longs cils, par le dessus de son nez, puis enfin par l’ourlet de ses lèvres qu’elle fixa avec convoitise qui voila ses iris quand enfin, après avoir rapidement songé à sa prochaine requête, elle reprit la parole aussi doucement que possible "J’ai autre chose à te demander." Elle garda son sérieux le temps de se rapprocher un peu de lui, ses genoux touchant les siens quand elle se glissa sur le tapis du salon, se redressant légèrement dans la foulée. Sa main quitta son visage pour se poser sur son genou en même temps que l’autre, s’appuyant légèrement sur lui par anticipation pendant que doucement, elle s’inclinait vers lui, et qu’elle sentit autre chose qui lui avait manqué ; son odeur qui avait presque disparu des vêtements qu'il avait laissé ici, dans son appartement, et qu’elle s’obstinait à porter jour et nuit.
Proche de lui désormais, ça l’avait torturé ça aussi ; qu’ils se soient quittés sans un au revoir digne de ce nom, et cette manie qu’avaient les Khadji de ne jamais se quitter sans un baiser sur la joue ou sur le front, elle en avait été privée au point de faire naître une angoisse aussi réelle que celle qu’elle nourrissait habituellement. Si quelque chose lui était arrivé alors qu’ils ne s’étaient même pas dit au revoir, elle en aurait été détruite - le souvenir de son accident était toujours vivace donc, et là non plus ils ne s’étaient pas dit au revoir. Et sans doute qu’au-delà de son souhait de retrouver leur routine, de retrouver le goût de quelque chose dont elle se sentait presque dépendante elle aussi, corriger ce manquement à un rituel sacré à ses yeux, c’est ce qui la poussa à lui demander en approchant son visage du sien, ainsi penchée dans sa direction au point que son nez effleura le sien "Tu vas m’embrasser bientôt ? Si non, je compte le faire… mais pas avant que tu m’assures que je dépasse pas les bornes." Et sa voix se mut en un murmure qu’il était le seul à pouvoir distinguer, son souffle tiède emplissant le mince espace qui, maintenant, les séparait à peine - et qu’elle combla encore un peu en affirmant la prise de ses mains sur les genoux du jeune homme. Yasmine se pencha un peu plus, puis en laissant ses lèvres caresser l’écart étroit entre le nez et la bouche d’Edgerton, elle lui dit plus bas encore "Tu m’as manqué - tu me manques, Edgerton."
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Message(#)(priadji) won't you live tonight?  EmptyDim 4 Avr - 11:17


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{won't you live tonight?}
crédit/ (ssoveia) ✰ w/ @Yasmine Khadji

Tenir la main de Yasmine et lui faire cette affirmation-là, lui dire que tu es prêt et que tu ne vas pas regarder en arrière cette fois-ci, te fait un bien fou. Beaucoup plus que tu ne l'aurais imaginé. Le poids, à la fois métaphorique et à la fois réel, qui était sur tes épaules et sur ton cœur depuis des semaines s'est allégé et semble même avoir complètement disparu. Parce que c'est Yasmine, parce qu'elle a réussi à te rassurer et peut-être que tous tes doutes n'ont pas encore disparu, peut-être qu'il y aura encore des moments de flottement entre vous, mais tu lui serres la main, et rien que cela... rien que cela c'est déjà bien. Ce n'est vraiment pas suffisant, non, pas du tout, vous avez deux long moins à rattraper, et si tu t'écoutais, tu aurais déjà scellé tes lèvres à celles de la brune, tu aurais déjà fait glisser les mains de cette dernière sur tes épaules pour qu'elle s'accroche à toi comme elle si bien le faire, et tu serais déjà en train de lui montrer à quel point tu ne peux pas te passer d'elle et à quel point tu es et tu as toujours été à elle. Même pendant l'absence, même pendant le doute, cette simple certitude a été suffisante pour que ton cœur continue de battre, cela a été suffisant pour garder la tête hors de l'eau, pour te lever chaque matin et cela a été suffisant pour venir jusqu'ici ce soir, en cherchant quelque chose qui t'avait manqué et quelque chose dont tu as besoin pour vivre, encore plus que l'oxygène qui empli tes poumons à ta prochaine profonde inspiration... Elle.
C'est elle tout simplement et quand Yasmine reprend la parole, quand elle pousse la barrière de boucles brunes sur une de ses épaules, tu suis le mouvement, ayant beaucoup trop conscience qu'elle est plus proche qu'au cours de ces derniers mois. Tu pourrais... tu pourrais juste te pencher et l'embrasser, mais, tu ne le fais, tu ne le fais pas parce que la brune a encore des choses à dire, qu'elle en attend sûrement plus de toi et aussi, et surtout, parce qu'elle ne t'en a pas encore donné la permission. C'est aussi simple que cela, si vous allez reprendre votre rythme précédent, tu as besoin de savoir que tu peux être aussi proche, que tu peux déposer tes lèvres sur les siennes ou sur chaque centimètre de sa peau beaucoup plus claire que la tienne, remettre tes mains sur ses hanches ... parce que c'est ce qu'elle veut, parce que Yasmine en a tout autant envie et besoin de que toi, et c'est tout. Aussi, tu ne bouges pas encore, tu te contentes de resserrer la pression de tes doigts sur ceux de la brune et de prêter attention à ce qu'elle dit, un exercice qui n'est pas si difficile que cela. Tu as un maigre sourire quand elle te dit que tu es une tête de mule, encore une fois, pas quelque chose de nouveau, et c'est ensuite que vient la requête, la demande de Yasmine.
Plus qu'explicite et cela ne te surprend pas et tu admets que tu as été lâche, tu admets que la distance que tu as mise entre vous deux... cela était purement égoïste, et parce que tu aimes un peu trop t'apitoyer sur ton sort. Et aussi parce que tu as eu honte de ton propre comportement, lors de cette soirée-là, incapable de répondre aux dernières interrogations de la brune, incapable d'admettre que toi aussi tu as été blessé et incapable de gérer toutes ces émotions d'une façon saine et équilibrée. Yasmine a raison, elle a raison sur toute la ligne et tu te retrouves à baisser légèrement le regard et à hocher la tête. Ce n'est pas une requête si folle que cela, c'est le minimum si tu considères tout ce qui s'est passé entre vous deux, et là où vous allez et le fait que vous venez tous les deux de vous mettre d'accord pour travailler sur votre relation. Mais vous avez déjà fait le plus dur pas vrai ? Tu es déjà et complètement fasciné par Yasmine, toujours surpris de voir de quelle façon son esprit fonctionne, toujours étonné de la voir faire passer les autres avants elle et toujours désarçonné par chacune de ses réponses et surtout les réponses qu'elle te donne à toi. C'est déjà ta meilleure amie, c'est déjà la femme de ta vie et tu es déjà prêt à tout faire pour elle... tu es déjà amoureux.
Et elle a toute envie que toi d'être ici, alors tout ce que vous avez à faire c'est vous concentrer sur le reste de vos jours et de tout ce qui se dessine devant vous, pas vrai ? Tu reviens à toi quand la main de Yasmine se pose sur ta joue et tu prends une profonde inspiration, tes yeux ancrés dans ceux de la brune et tu trouves absolument tout dans son regard elle. L'assurance qu'elle te veut bien là, avec elle, toute l'affection qu'elle te porte et tellement plus... Et vraiment, qu'est-ce que tu peux demander de plus quand Yasmine Khadji te regarde de cette façon-là ? C'est que tu as gagné le loto ou quelque chose d'aussi cliché, mais sous ce regard, tu te sens vraiment comme l'homme le plus chanceux du monde et tu n'échangerais ta place pour absolument rien au monde. Tu retrouves tes mots quand la brune entreprend de te recoiffer, un léger sourire sur le visage ; déjà prêt à dire oui à tout. "Okay... Okay, ce ne sera pas facile mais okay, tu as totalement raison et mon but n'étais pas de te faire du mal ou de te blesser, je t'assure que ce n'était pas plus facile de gérer tout cela loin de toi mais... tu as raison, et je le note, je vais faire des efforts. De vrais efforts." Au moment où tu finis ta phrase, avec toute l'assurance du monde, les doigts de Yasmine se baladent déjà sur ta peau et sur ton visage, et c'est presque rien, elle ne fait que t'effleurer, mais c'est quasiment électrique, tu peux sentir la cadence de ton cœur s'accélérer et tu es persuadé que de là où elle se tient, Yasmine peut l'entendre, tout comme elle peut voir la façon, presque imperceptible dont tu bouges, te penchant un peu plus dans sa direction. Tu n'as jamais eu autant envie de l'embrasser que maintenant, non vraiment, comparé à l'instant où elle t'a dit explicitement de le faire et de ne pas essayer... ce n'est rien.

A l'époque, il y a des mois en arrière, tu n'étais certain de rien, tu pensais qu'il s'agissait d'une erreur colossale et que tu pourrais tout ruiner avec ta meilleure amie. Mais maintenant ? Maintenant, c'est encore pire que tout, parce que maintenant tu sais exactement quel goût ont ses lèvres à elle, tu sais exactement comment elle va réagir, tu sais exactement quoi faire, comment l'embrasser, où poser tes mains pour la faire soupirer lourdement ou murmurer toutes les syllabes de ton prénom... et tu ne devrais pas y songer maintenant, tu le sais, Yasmine essaye d'avoir une vraie conversation avec toi, de parler de vos problèmes comme une adulte responsable et toi tu es distrait. Distrait par le fait que ces deux mois ont été trop longs... Mais tu te concentres, cela prend beaucoup de volonté pour détacher tes yeux de ses lèvres et de se reconcentrer sur Yasmine dans son entièreté, un simple : "Hmm ?" t'échappant pour signaler qu'elle a toute ton attention.
Sauf que les prochains mouvements de Yasmine ne t'aident pas à être raisonnable ou à mieux l'écouter, pas quand elle se rapproche de ton visage, pas quand tu peux sentir son souffle contre tes lèvres à toi et certainement pas quand elle te pose cette question-là. Et peut-être que cela ne devrait pas te faire sourire autant, peut-être que cela ne devrait pas te donner envie de tout envoyer valser et de donner à la brune exactement ce qu'elle veut, mais Yasmine a toujours été ta seule et unique faiblesse, et elle est tellement proche... Tu fermes les yeux pendant quelques secondes, seulement pour presser ton front contre celui de Yasmine. Tes mains viennent trouver celles de la brune poser sur tes genoux, juste là, juste au-dessus de ses paumes à elle et le contact est suffisant pour te rappeler où tu es, ce qu'elle t'a demandé il y a quelques secondes, avant de te tenter -oui, parce qu'il n'y a pas d'autre mot pour le décrire- et c'est assez pour que tu prennes une autre profonde inspiration, parlant à voix basse toi aussi. "Tu ne peux pas me dire ça alors que j'essaye de trouver une solution et faire en sorte de pouvoir communiquer de manière efficace avec toi... et tu ne peux décidément pas me regarder comme ça." Tu dis cela en rouvrant les yeux et pour réaliser que le regard de la brune n'a absolument pas faiblit et si c'était sa permission que tu attendais, tu viens de l'avoir. Alors au diable la logique et le fait d'être raisonnable, pas vrai ?
Oui, vous pourrez continuer cette discussion plus tard, et tu pourras lui promettre de ne plus jamais disparaitre de la circulation pendant deux mois, et peut-être que vous pouvez trouver une façon plus neutre pour toi de lui dire quand tu perds le contrôle et que tout va mal... peut-être une échelle de 1 à 10, ou même un système de couleur où un code rouge serait vraiment le pire qui puisse arriver et cela veut dire que vous devez absolument changer de sujet ou partir tous les deux loin de tous et de toutes ? Ce sont des bonnes idées, des idées qui restent coincées dans ta gorge, encore plus quand tu recules légèrement ton visage de celui de la brune pour pouvoir mieux la regarder, et te dire vraiment que oui, Yasmine est absolument magnifique et que tu es bien chanceux. "Yasmine..." C'est le seul avertissement que tu lui donnes avant de finalement, enfin, répondre à sa requête et de l'embrasser, scellant ta bouche contre celle de la brune, toujours en train de sourire et pour constater que c'est mieux qu'avant. Oui, le contact de ses lèvres à elle contre les tiennes, la façon dont ton cœur s'emballe, tes mains qui se perdent déjà sur sa taille, dans son dos, pour la serrer contre toi et pour la garder juste là, juste là où elle devrait être. "Tu m'as manqué aussi, bien sûr que tu m'as manqué." Tu murmures les mots à la hâte entre deux baisers fiévreux, convaincu que quelque chose ira mal si tu arrêtes de l'embrasser, surtout quand elle t'a demandé de le faire, surtout quand elle te regarde de cette façon-là et décidément surtout quand elle est absolument tout ce que tu veux et ce que tu as toujours voulu. Tu te perds contre ses lèvres à elle, tu réalises avec un temps de retard que vous perdez également votre équilibre déjà précaire, et tu l'embrasses toujours alors que vous êtes sur le sol désormais et que tu es soudainement au-dessus d'elle, toujours aussi proche que tu puisses l'être dans cette nouvelle position.
Il y a une légère pause, pendant quelques secondes, tu ne la quittes absolument pas du regard, comment est-ce que tu pourrais faire autrement et elle est comme un phare dans une nuit qui a été beaucoup trop sombre à supporter. Et elle est à toi, rien qu'à toi, la pensée te surprend presque, tu n'as jamais été du genre possessif, jamais, cela vient de changer, juste là, juste comme ça, pour de bon. "Bien sûr que tu m'as manqué, tous les jours, tout le temps..." Tu laisses échapper les mots sur un ton un peu plus rauque que d'habitude avant de te pencher vers elle, et de l'embrasser, ses lèvres d'abord, puis son menton, puis ses deux joues et enfin son front. "Tout le temps." Que tu murmures une fois de plus, retrouvant ses lèvres, dérivant la seconde d'après pour te frayer un chemin jusqu'à son cou, et toute la peau exposée par son peignoir. Et plus que cela... Retrouvant chacune de ses caresses et chaque intonation familière, retrouvant ta place, retrouvant ce sentiment de sécurité et retrouvant cette façon particulière de respirer quand elle est dans les parages ou que ses mains à elle viennent se perdre sur ta peau à toi... Retrouvant la femme que tu aimes. Tout simplement.
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Message(#)(priadji) won't you live tonight?  EmptySam 10 Avr - 10:31


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{won't you live tonight?}
crédits gif et code fiche/ (ssoveia & malibu) ✰ w/ @Edge Price

Ils avaient encore beaucoup de choses à se dire et de sujets épineux à aborder. Yasmine ne comptait pas remiser les quelques dossiers que le jeune homme avait soigneusement évité de rouvrir ce soir, se souvenant qu’il y en avait quelques-uns qu’il fallait à tous prix qu’ils règlent pour continuer à avancer dans la bonne direction  ; et parmi lesquels se trouvaient les propos de sa propre mère qu’il lui avait rapporté entre deux remontrances lors de leur dispute. Ils avaient eu le temps de décanter dans son esprit au cours des deux derniers mois, tellement qu’elle avait fini par comprendre que sans aucun doute, Fatima avait agi en secret pour mettre au clair l’épisode du fameux déjeuner en famille. De ça, Yasmine avait besoin de parler, de savoir ce qui s’était exactement dit pour pouvoir remettre ses parents à leur place pour de bon, et leur faire entendre que son choix ne les regardait en rien cette fois-ci. Elle avait aussi besoin qu’Edge accepte que, même si elle respectait immensément ses parents et que sa loyauté leur était toute acquise, l’impérialisme de leurs requêtes au sujet de sa vie privée avait fait son temps, et qu’elle se placerait toujours à sa droite lorsqu’il serait la cible toute désignée de leurs idéaux. Edgerton Samuel Price était son choix ferme, et - l’espérait-elle, bien incapable d’imaginer un autre regard, ou d’autres mains, posés sur elle - définitif.
On ne faisait pas sa vie avec ses parents, eux-mêmes en étaient conscients, mais il était plus que temps qu’il l’accepte également : que leur fille n’avait jamais adhéré totalement aux préceptes qu’ils lui avaient vendu comme l’élévation ultime dans une société qui les répudiait toutefois, les désignant comme l’ennemie ultime à abattre sous le seul argument qu’ils ne priaient pas le bon Dieu, et qu’il fallait qu’elle trouve le juste milieu pour associer ce en quoi elle croyait farouchement et ce qui était acceptable pour elle de satisfaire en tant que jeune femme ayant été élevée dans une société occidentale ; qui en plus, qui n’avait sincèrement pas la volonté qu’eux avaient eue pour honorer leur spiritualité. Quand elle se disait prête, elle ne parlait pas uniquement de tout ce qu’elle avait déroulé comme la solution évidente à leur difficulté de communication en tant que couple, elle mettait aussi en avant sa décision de s’émanciper officiellement d’une autorité parentale qui l’avait fait stagner pendant trop longtemps pour que ça ne devienne pas insupportable pour elle. Yasmine avait toujours tout fait pour ne jamais heurter Amjad et Fatima, se plaçant en (trop) gentille fille, légèrement rebelle selon leur dire, et ce uniquement parce qu’elle s’était exemptée de quelques corvées traditionnelles, déterminée à revêtir autre chose que la panoplie de la jeune femme soumise face à l’autorité d’une moitié imposée par les conventions.
Sa moitié, sa vraie, elle était en face d’elle. Elle n’avait pas vraiment le fond romantique, Yasmine, mais comme tout le monde, elle avait rêvassé sur la possibilité d’avoir trouvé son âme soeur pendant des années, convaincue par sa naïveté de toute jeune fille et couvant des sentiments secrets avant d’avoir le courage de les dévoiler pour se rendre compte qu’elle s’était lourdement trompée sur l’identité de celui qui avait néanmoins fait battre son coeur pendant longtemps. Pour autant, au-delà de la sévérité des attentes de ses parents en la matière, ils leur avaient toujours montré un exemple flagrant de ce qu’était le véritable amour. S’ils n’avaient jamais été démonstratifs en public, aussi pudiques l’un que l’autre, Amjad et Fatima faisaient partie de ces couples indissociables, à l’amour insondable tant il était puissant. Un bel exemple naturel pour leur fille qui, en regardant Edge d’aussi près, la bouche à quelques millimètres à peine de la sienne, lui laissait penser qu’elle était sur la bonne voie, ayant enfin trouvé son équivalent du grand amour. Autant elle s’était fait tout un scénario autour de ce dernier, persuadée qu’il la frapperait comme la foudre au moment le moins opportun, électrisé par les similarités partagées entre elle et sa potentielle moitié, autant elle s’était globalement trompée sur le caractère profond de celui qui réussirait à la conquérir, tombant dans le cliché de l’homme qui lui ressemblerait tant, que ça deviendrait une évidence. Edgerton était aussi différent d’elle qu’on pouvait l’imaginer, et pourtant il n’était pas moins évident que c’était lui qu’elle voulait.

Alors, effectivement, ils avaient encore beaucoup de choses à se dire et de sujets épineux à aborder. Mais dans l’immédiat, le manque de contact avec le jeune homme avait été tellement insupportable qu’elle n’avait envie de rien d’autre qu’il le comble, et tant pis si ça faisait d’elle un être pétri de contradictions tandis qu’elle avait insisté pour faire de la communication leur meilleure arme. Yasmine avait envie de l’embrasser, de le toucher, et de le laisser reprendre possession de ce qu’elle lui avait déjà désigné comme étant à lui. Elle en avait besoin à cet instant-là, lui semblant d’ailleurs que c’était peut-être la première fois qu’elle se sentait aussi dépendante de cette intimité dont elle l’avait privée dans le passé. Probablement parce que désormais, la craignant beaucoup moins, elle savait comment il s’y prenait pour la rassurer sans jamais la contraindre à quoi que ce soit, prenant soin de son plaisir aussi bien que du sien, et qu’elle avait plus que conscience de la symbiose qui les unissait quand ils se retrouvaient de cette façon. Seulement, elle gardait une image trop nette du besoin de distance que lui avait ressenti ces derniers mois, et elle lui fit une requête aussi enfantine que nécessaire pendant que son corps réagissait déjà à l’éventualité qu’il ne la repousse pas cette fois-là.
Elle la sentait de partout, la chaleur délicieuse et familière qui progressa à l’intérieur d’elle, stimulant toutes les terminaisons nerveuses de sa peau caramel qui réagit seule, se parsemant de chair de poule, alors qu’ils ne s’embrassaient même pas encore, restant à une distance infime que leur souffle rendit insupportable à tenir, faisant augmenter le bouillonnement latent de ce tout ce qu’ils avaient retenus chacun de leur côté. A ça se rajouta le temps qu’il prit à lui répondre, et ses doigts remontèrent des genoux du jeune homme sur lesquels elle avait posé les mains, à ses cuisses sur lesquelles elle remonta lentement jusqu’à atteindre le bas du haut qu’il portait, à la limite de la ceinture de son pantalon, et qu’elle se retint de ôter avant qu’il ne reprenne la parole pour la faire sourire contre son visage dont elle s’était approchée, penchée en avant. Elle le sentit nettement, le désir qu’il se forçait à garder à distance le temps de quelques secondes, et auquel elle était bien décidée à le faire céder en glissant ses longs doigts sous son t-shirt, ses ongles soignées traçant ce qu’elle devinait sans avoir besoin de se concentrer tant elle y avait été confrontée ces derniers mois, bien qu’elle veilla à ne pas l’égratigner avec les bagues qu’elle portait. Ne cessant de le regarder même quand il ferma les yeux, elle effleura le bout de son nez avec le sien au moment où il les rouvrit pour la mettre en garde sans la faire faiblir pourtant, déterminée à obtenir ce qu’elle voulait sur le moment avec un cran dont elle ne se savait pas capable.
Même si elle s’y était préparée, la collision de leurs lèvres après tant de semaines la fit laisser échapper une intonation qui fût étouffée dans l’urgence de ces retrouvailles, et le besoin qu’ils avaient de ne négliger aucune parcelle de la peau de l’un et de l’autre. Leur équilibre était précaire, et Yasmine s’était assise sur les genoux d’Edgerton dans la foulée, mais leurs intentions étaient fermes, et le choc de son dos contre le sol fût aussi agréable que le poids du jeune homme pesant sur elle. Ses baisers auxquels elle répondit par des soupirs denses lui firent pincer les lèvres lorsqu’il les abandonna pour son cou pendant que ses genoux retrouvèrent l’encoche de ses hanches pour lesquelles elles étaient faites. Elle ne s’était jamais senti comme ça, aussi animée par l’appât de quelque chose qui lui avait manqué autant que la personne qui était le plus à même de lui donner, et dont la voix résonna à ses oreilles comme un rappel à la raison alors qu’elle n’avait qu’une envie : sentir sa peau contre la sienne pendant qu’il remplirait la partie d’elle qu’il avait négligé en choisissant de garder ses distances. Le regard qu’il lui retourna était aussi intense que la pression de ses lèvres tout contre le chemin induit par l’ouverture légèrement dénouée de son peignoir, et le temps d’un instant, le silence relatif qui tomba - perturbé par rien d’autre que leurs souffles et par la voix rauque du jeune homme - tout de suite après lui fit prendre une décision réfléchie.
Se redressant le temps de quelques secondes pour d’abord l’embrasser sur les lèvres, ses mains glissant le long de son torse toujours couvert, mais plus pour longtemps, Yasmine lui souffla sur sa bouche qu’elle piqua de baisers entre deux syllabes un murmuré "Montre-moi.", puis elle le débarrassa enfin de son t-shirt qui atterri sur la table basse. Elle frôla du bout des doigts les chaînes qu’il portait autour du cou, y déposant quelques baisers avant d’envisager d’expliciter son regard ancré dans le sien et ses doigts quittant les épaules dénudées d’Edge pour venir pour de bon dénouer la ceinture de son propre peignoir. Il glissa de ses épaules jusqu’à sa taille quand elle ajouta, la voix enrouée par une combinaison de trop de baisers et d’ardeur qui prenait de plus en plus d’ampleur, et qui la poussa à ajouter, doucement, ses lèvres retrouvant déjà les siennes, et ses mains se faisant exploratrices sur cette peau brûlante, mais douce qu’elle caressa en raffermissant l’étau de ses genoux contre ses hanches quand elle s’allongea de nouveau "Montre-moi comment je t’ai manqué."

rp terminé.
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