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 #42 joamie + tears of an angel

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Message(#)#42 joamie + tears of an angel EmptyDim 2 Aoû 2015 - 1:23

tears of an angel
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Joanne venait juste de revenir de promenade avec le chien. Elle avait quitté le travail vers dix-sept heures, après une journée bien remplie. Toute une batterie de réunion avait eu lieu concernant l'agrandissement du musée, le directeur tenait à avoir les avis de ses employés quant à l'agencement et la réorganisation des lieux. Des heures à être assis sur une chaise, à entendre des séries de chiffres venant du comptable et du notaire, des négocations pour un rien. Mais leur supérieur avait fini par parvenir à faire avancer les choses, car la situation stagnait quelque peu depuis quelques temps. Le temps était pluvieux, ce jour n'avait pas l'air d'une belle journée d'été du tout. La jeune femme avait toujours son trenchcoat sur les épaules alors que Ben se montrait d'humeur joueuse, attirant sa maîtresse jusque dans le jardin où tous ses jouets traînaient pas terre, sur le gazon. La jeune femme le taquinait, le grattant dans tous les sens. L'animal mâchait en toute délicatesse les mains et les bras de la belle, faisant attention de ne pas la blesser. Elle riait, amusée par l'attitude du chien. La sonnette de la maison retentit soudainement. Ben se mit à couiner, et fila immédiatement à l'intérieur, la queue entre les jambes. Il monta à l'étage et s'allongea sur le lit de ses maîtres. Joanne le regarda perplexe, se demandant bien ce qu'il lui prenait. La sonnette se mit à retentir une seconde. Elle se dirigea vers la porte d'entrée, et ouvrit cette dernière. La jeune femme se pétrifia à la vue de la personne qui se trouvait au seul de sa porte. Edward Keynes, lui-même. Dans un parfait costume noir, et une cravate bleue marine, un sourire malin en coin. "Bonjour, ma chère Joanne." dit-il, de sa voix grave. La jeune femme restait pétrifiée, ne sachant que faire. "Eh bien, vous ne m'invitez pas à rentrer ?" "Jamie n'est pas là." se contenta-t-elle de répondre. Entre ses fonctions de rédacteur en chef et l'émission qu'il devait préparer chaque semaine, il rentrait assez tard le soir. Le sourire d'Edward s'élargit. "Je le sais bien. Mais nous pourrions peut-être l'attendre ensemble ?" Elle déglutit difficilement sa salive, ne sachant que faire. "Non, je ne pense pas. Et puis... j'ai beaucoup à faire." dit-elle en baissant les yeux. Elle le salua puis referma la porte d'entrée, qu'Edward stoppa, bien évidemment. Ca aurait été trop beau que tout se termine ainsi. Il rit, presque diaboliquement, en entrant dans la maison en toute aisance. C'était un homme grand, élancé, et musclé malgré son âge avancé. La jeune femme savait que c'était foutu, qu'il n'y avait aucun moyen qu'il parte de sa maison sans avoir obtenu ce qu'il voulait. Les mains dans les poches, il avança dans le séjour, qu'il avait déjà visité six jours plus tôt. "Joanne, Joanne, Joanne..." dit-il en soupirant, pleinement satisfait de sa présence ici. Il retourna ses talons, afin d'avoir face à lui la belle femme. "Je me suis beaucoup penché sur votre cas. Vous, votre famille..." Joanne avait glissé les mains dans les poches de son trenchcoat. Dans l'une des deux se trouvait son portable, où elle activa d'un clic l'appel d'un contact ICE (in case of emergency), qui n'était qu'autre que Jamie. Il y avait aussi Sophia, Mia et Reever dans la liste, mais son compagnon venait toujours premier. Il savait très bien qu'elle ne permettrait de l'appeler pendant ses heures de travail pur de très bonnes raisons. Elle ne viendrait jamais l'importuner autrement, elle n'oserait pas. Elle avait plus qu'à espérer qu'il puisse décrocher, qu'il entende la conversation et qu'il comprenne ce qu'il était en train de se passer. "Et plus je vous vois, plus je me dis que vous auriez été parfaite pour Oliver. Il vous aurait plus. Après, cela aurait été peu probable que nous venions chercher jusqu'ici." Il finit de dire sa phrase dans un rire quelque peu nostalgique. "Mais Oliver n'est plus là." dit-elle d'une voix faible. Edward la fusilla presque du regard. "Cela vous donne-t-il une excuse valable de vous associer avec ce crétin ?" répliqua-t-il sèchement. Un long moment de silence s'installa, l'ambiance lourde. Edward rit à nouveau, comme si de rien n'était. "J'ai aussi appris pour vos mésaventures. Ma pauvre, que cela doit être difficile pour vous de traverser un divorce accompagné d'une fausse-couche, et plus récemment, d'un avortement. Le sort s'acharne sur vous." Joanne le dévisagea, blessée par ses propos, mais aussi surtout le fait qu'il ait tout appris. "Oh ne me regardez pas comme ça. Votre médecin, le Dr. ... Winters, c'est ça ? Il respecte un peu trop bien le secret professionnel. Mais quant à ce généticien auquel il a demandé son avis, nous sommes rapidement devenus de très bons amis. Mais le secret est très bien  gardé avec moi, ne vous en faites pas." ajouta-t-il avec un sourire en coin. Il s'approcha doucement de la belle blonde, qui elle-même, reculait de quelques pas. "Voyons Joanne, vous n'avez rien à craindre de moi." dit-il d'un ton faussement rassurant. "J'aimerais que vous sortiez de ma maison." répliqua-t-elle avec le peu de courage qui lui restait. "Il ne me semble pas que vous versez un centime dans cette maison. Tout appartient à Jamie, vous y compris." Edward semblait chercher la petite bête, résumer Joanne à un vulgaire objet à collectionner. "Et tout ce qui est à lui m'appartient aussi, cela va de soi." La jeune femme ne pouvait plus reculer, le bar marquant la limite entre le séjour et la cuisine se trouvant juste derrière elle. Edward, quant à lui, s'approchait toujours plus de la jeune femme. C'était un homme grand -heureusement que Joanne portait quotidiennement des talons, sinon elle semblerait être naine, face à lui. Il n'y avait que quelques centimètres qui les séparaient désormais. Joanne était terrifiée, sa respiration était irrégulière, prête à éclater en sanglots tellement la crainte la submergeait. Elle ne parvenait pas à se défaire de ce regard qui la maintenait prisonnière. Les doigts d'Edward vinrent effleurer la joue de la jeune femme. "Je vous l'ai déjà dit, ma chère, vous trouverez bien mieux que lui. Il suffit de regarder un peu plus autour de sa famille." Ses émotions relevaient du dégoût et de l'horreur, Joanne ne savait pas quoi faire. "Allons, Joanne, ne vous en faites pas, il n'en saura rien. Quand il sera là, je parlerai avec lui et tout sera réglé. J'ai beaucoup de choses à lui dire." Il approchait d'elle d'un air assuré, prêt à l'embrasser. Par simple réflexe, elle dégagea la main d'un vif geste de la sienne, et tenta de se dégager vers la sortie. Toutes ses émotions négatives la submergeaient, faisant déverser des larmes sur ses joues, le coeur en panique. Edward eut tout le temps et toute la foce pour la saisir au bras, fortement, et très douloureusement, ce qui valut même un cri de la jeune femme. "Je viens juste de vous le dire. Tout ce qui est à James est aussi à moi, inutile de vous débattre." dit-il sèchement, collant la jeune femme contre lui. Joanne se débattait, mais savait que c'était perdu d'avance. L'homme parvint enfin à capturer les lèvres de la jeune femme, qui fut forcé de répondre au baiser, malgré tout le dégoût et la terreur qu'elle pouvait ressentir. Au milieu de ses pleurs, elle sentait toujours cette poigne ferme autour de son avant-bras, lui faisant extrêmement mal. "Il est hors de question que ce bon à rien ait une vie heureuse, vous m'entendez ? Alors faisons quelque chose qui le mettra vraiment en colère, que vous voyez qui il est réellement." Et là, elle reconnut un regard qu'elle n'oubliera certainement jamais. Une sorte de rage noire, crevant de jalousie, mêlé à une sorte d'hystérie si l'on devinait ses intentions. Ca en glaçait le sang. Joanne le regardait avec terreur, alors qu'il ne lâchait toujours pas ce qu'il tenait si fermement. Il la plaqua violemment contre un mur, et fit en sorte que son trenchcoat quitte enfin ses épaules. Edward la maintenant contre le mur, gardant son visage très proche du sien, ses yeux la dévorant du regard. "Vous êtes mienne, Joanne, que vous le vouliez ou non, votre avenir dépend aussi de ma volonté, et ce, depuis que vous ayez eu la brillante idée de côtoyer ce morveux qui me sert de fils."

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Message(#)#42 joamie + tears of an angel EmptyDim 2 Aoû 2015 - 2:42

« Tu bosses ce wek-end ? » J'hausse les épaules en terminant de taper un mail à l'intention de l'un de nos pigistes ; avec deux journalistes malades cette semaine, quasiment tous les free-lance en qui j'ai confiance sont sur le coup afin de combler le manque de sons des prochains jours, et cela me prend des heures. « T'as pas un chewing-gum ? » Je soupire et jette un regard noir à Eggsy. Puis je secoue négativement la tête, ne voyant même pas l'intérêt de gâcher ma salive à lui répondre. Depuis dix minutes, le blondinet de me lâche pas d'une semelle et s'amuse à capter mon attention au rythme de deux questions par minutes. Depuis qu'il a compris que je mets tout en œuvre pour rester calme et ne hausser le ton que lorsque cela est vraiment nécessaire, son grand challenge est devenu de réussir à me faire perdre patience en un minimum de temps. Et je crois qu'il y parviens de mieux en mieux. Il a attrapé l’agrafeuse sur le bureau de Daisy et s'amuse depuis tout à l'heure à gâcher le plus d'agrafes possible, les laissant tomber sur mon bureau afin d'en faire une petite pyramide. « Sinon, t'as pas un dollar à me passer pour que j'aille en acheter au distributeur ? » Je clique enfin sur 'envoyer'. Puis je me penche sur mon bureau, visiblement particulièrement agacé. « Eg', je jure que si tu ne te casse pas de ce bureau immédiatement, je t'écrase cette foutue agrafeuse sur le crâne. » dis-je d'une voix parfaitement calme, mais assez froide pour le glacer sur sa chaise quelques secondes avant qu'il ne se lève et parte en grommelant à quel point je ne suis pas drôle et franchement naze quand je m'y mets. Il faut dire que je n'ai vraiment pas la tête à rire depuis quelques jours. Je suis même assez irritable. Pour ça, les médicaments ne peuvent rien pour moi. Tout à ses limites. Et contre Edward, il n'y a rien qui puisse assez calmer mes nerfs mit à rude épreuve. Si ce n'est d'être chez moi, et garder Joanne près de moi pendant des heures. Mon père est déjà passé à la radio cette semaine. Après avoir essayé de m'appeler plusieurs fois, et même après avoir envoyé un chauffeur me chercher au pied du bâtiment il y a quelques jours, voyant que je refusais catégoriquement d'avoir affaire à lui, l'homme s'était déplacé lui-même pour me confronter dans mon bureau. Nous avons débattu une bonne heure de ce satané titre, de mon égoïsme, de mon ingratitude, de ma petitesse, de mon sale caractère, ; de la montagne de déception que je représente pour lui ainsi que le reste de la famille que je compte bien déshonorer par cette décision ; de mon manque chronique de grandeur et prestance, je ma bêtise et mon incapacité à apprendre tout ce qu'il a toujours si généreusement tenté de m'inculquer. Je n'ai pas tenu une heure avant de lui hurler à plein poumons de sortir, menaçant même de faire appel à la sécurité. Après des mois de calme, il avait réussi à tout faire capoter. Maintenant, tous mes nerfs sont à vif. Et il en sera ainsi tant qu'il sera en ville. Je fais de mon mieux afin que Joanne n'en souffre pas, mais je suppose que je dois être moins facile à vivre que d'habitude. Plus silencieux aussi. Moi qui ne suis déjà pas loquasse, je me suis complètement renfermé dans des pensées que je m'efforce de partager, mais que je préfère largement garder pour moi. De toute manière, Edward est un sujet désagréable à l'oreille qui ne mérite pas d'être articulé. « Jay, t'as une minute ? » demande Nathan à travers la porte. Mais mon téléphone sonne au même moment. Je fronce les sourcils en voyant le nom de Joanne apparaître. Elle qui tient tant à ne jamais m'appeler lorsque je suis au travail. Je fais signe au garçon d'attendre la fin de l'appel, puis décroche. « J'ai aussi appris pour vos mésaventures. Ma pauvre, que cela doit être difficile pour vous de traverser un divorce accompagné d'une fausse-couche, et plus récemment, d'un avortement. Le sort s'acharne sur vous. » Mon sang ne fait qu'un tour. Je saute de ma chaise, attrape ma veste que j'enfile en courant jusqu'à l’ascenseur -dans lequel je me glisse peu avant la fermeture des portes. La descente est plus longue que jamais. Elle laisse tout le temps à mon coeur de s'emballer, à mon esprit de complètement s'embrouiller. Est-ce que Joanne est à la maison ? Vu l'heure, oui, forcément. Et elle doit y être seule avec mon père. Le même homme qui se fiche bien qu'il s'agisse de la compagne de son fils, puisqu'elle est à son goût. Une montagne d'images répugnantes me court-circuitent et m'empêchent de réfléchir. Au final, mes pensées se résument à rentrer, vite. A cette heure-ci, j'en ai pour une vingtaine de minutes. C'est long. Beaucoup trop long. Ma gorge se serre, retenant l'envie de vomir que m'inspirent toutes les horreurs auxquelles je songe, alors que je monte dans la voiture, et quitte le parking à une allure folle. Je connais mon père par coeur. Et s'il est une chose qui le frustre et l'obsède au plus haut point, c'est une envie contrariée. Je vis les vingt minutes les plus longues de ma vie. Le pire étant que je n'ai pas raccroché, et que l'appel dure toujours. Ainsi, je peux suivre exactement ce qu'il se passe actuellement chez nous. Le cri de Joanne résonne dans tout l'habitacle de la voiture. Et plus le temps passe, plus ma mâchoire se serre, et je sens, en plus de l'acidité dans ma gorge, mon regard se border de larmes de colère. Je ne songe pas une seconde au calme ; il m'a complètement quitté. Le mot même n'a plus de sens à mes yeux. Plus que jamais, à cet instant, je ne suis que rage. « Vous êtes mienne, Joanne, que vous le vouliez ou non… » Je ne gare pas la voiture ; j'en saute sans même arrêter le moteur et entre dans la maison. Je crois que la seule vision de mon père tentant de déshabiller la jeune femme me fait perdre les pédales. Je retrouve le néant, l'obscurité, cette sensation de ne plus exister que pour cette pulsion destructrice. Le temps s'arrête, et il me semble ne plus respirer ; la seule chose qui demeure dans ce néant, c'est le tambourinement lent et lourd de mon coeur qui résonne dans chacun de mes os, et cette unique pensée. Le tuer. Lorsque j'émerge à moitié de ces abîmes, je me vois assénant un dernier coup sur le visage de mon père au sol. Puis soudain pris le panique face au sang s'écoulant de son nez, je bondis en arrière et recule de quelques mètres. C'est en passant une main sur mon visage, choqué, que je remarque que mes phalanges sont douloureuses.
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Message(#)#42 joamie + tears of an angel EmptyDim 2 Aoû 2015 - 3:30

tears of an angel
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Elle espérait tellement que ce ne soit qu'un mauvais rêve. Que la douleur au niveau de son poignet ne soit qu'un vulgaire engourdissement, que sentir les lèvres du vieil homme sur les siennes n'était qu'un affreux cauchemar. Elle fermait les yeux, puis les rouvrait. Mais non, il était toujours bien là, à la maintenir fermement contre le mur, faisant totalement abstraction de ses larmes et de la terreur qui se lisait dans ses yeux. Rien que le fait qu'il ait pu aposer sa bouche sur la sienne relevait déjà un peu du viol pour elle. Une pensée insoutenable. En quelques mots et quelques gestes, Edward la forçait à être à sa mercie, usant de force, de violence et de douleur. Il commençait à tirer vers le haut sa robe, afin d'avoir un contact direct sa cuisse. La belle blonde sanglotait de plus belle, se sentant totalement impuissante face à la situation. Il était immonde, sans merci, ne cherchant qu'à satisfaire ses envies. Alors qu'Edward comptait reprendre ces lèvres qui ne lui appartenaient pas, la porte d'entrée s'ouvrit violemment, et tout se passait très vite. Joanne était dans une sorte d'état de choc, restant pétrifiée, figée sur les intentions initiales de l'homme âgé. Ce dernier se retrouva à terre en quelques secondes, un filet de sang sortant de ses narines. Elle eut comme un blocage, ne comprenant pas ce qu'il s'était passé. Ce n'était qu'en levant ses yeux et remarquant la présence de Jamie qu'elle comprit tout. Son corps tremblaient encore d'effroit, elle hoquetait, toujours dans un moment de grande panique, de frayeur. Jamie était venu la sauver. Elle le regardait longuement, lui qui regardait son père avec une lueur dans ses yeux verts qui étaient peu descriptibles. Sanglotant silencieusement, l'instant où elle réalisa tout ce qu'il aurait pu se passer rendit les pleurs plus sonores, entre un mélange de désarroi et de peur. Ne voulant pas imposer ses larmoiements au silence lourd qui régnait quelques secondes dans la pièce, elle ferma sa bouche et y plaça sa main devant, ravalant toutes ses émotions d'autant qu'elle le pouvait. Edward plaça une main sous sa narine, constatant ensuite que son nez saignait. Bon Dieu, pour un vieil homme, il était sacrément solide. Il se massa sa mâchoire quelque peu endolorie avant d'esquisser un sourire satisfait, défiant du regard son fils. "Eh bien. S'il y a bien une chose que tu tiens de moi, c'est ta poigne." Il rit, cyniquement, tout en se relevant. D'un geste très distingué, il sortir un mouchoir soigneusement plié dans l'une de ses poches, afin d'effacer ce trait rouge qui négligeait son visage. "Je dois être honnête avec toi, mais tu as très bon goût en matière de femmes. Ma douce Joanne a des lèvres tout simplement délicieuses, et une peau particulièrement douce." Il cherchait son fils d'une manière peu catholique. Joanne quant à elle, restait un moment dans son monde, jusqu'à ce qu'Edward mentionne son nom. Elle avait encore l'impression de sentir ses mains sur elle, que les zones qui l'avait touché était sale, noirci, et qu'elle n'arrivait pas à effacer. Une vision erronée de son propre schéma corporel. La jeune femme n'avait qu'une envie, c'était d'aller dans les bras de Jamie, de s'y sentir en sécurité. Elle n'avait pas encore songé d'engager le pas qu'Edward reporta toute son attention sur elle. "Ne songez même pas à t'approcher de lui, ma belle. Voyez-vous, nous avons tous quelques sujets à aborder, et je ne tiens pas à ce que vous veniez le distraire ou lui apaiser l'esprit." Ses yeux bleus regardaient alternativement le père et le fils. "Vous ne voudriez pas me contrarier, n'est-ce pas ?" Ses yeux étaient dépourvus de lueur, comme si l'avoir touché avait fait d'elle une coquille vide. L'état de choc, certainement. "Et toi, va donc garer et arrêter cette voiture. Ainsi, nous aurons tout le loisir de discuter ensemble, qu'en penses-tu ?" Edward leva les mains légèrement en l'air. "Promis, je ne la toucherai pas." Jamie fit très rapidement l'aller-retour, il était à nouveau là, en une poignée de secondes. "Je comprends pourquoi tu te montres si égoïste la concernant. Il est d'ailleurs étonnant que tu ne l'aies pas cloîtré quelque part." ricana-t-il. "Peut-être as-tu enfin compris que tu pourras essayer de m'empêcher d'atteindre ce que je fois de la manière dont tu veux, je parviendrai toujours à mes fins." Et toujours ce sourire serein, certain pendu à ses lèvres. "Tu me dois tout, James. Cette maison, ce métier, cette femme." Elle avait l'impression qu'elle faisait partie des meubles, de n'être qu'un objet de convoitise à ses yeux, vu le ton qu'il utilisait. "Si tu as bien compris cette loi, tu n'opposeras aucune résistance à ce qu'elle rentre avec moi tout à l'heure, n'est-ce pas ?" Les yeux de Joanne s'arrondirent, hochant la tête négativement alors que son visage se crispait de par la terreur et le désespoir qu'elle pouvait ressentir. Son corps continuait toujours de greloter, et elle sentit ses jambes faiblir, se demandant dans quel monde elle venait d'atterrir. Les larmes coulaient à flots, se sentant dérisoire au possible.

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Message(#)#42 joamie + tears of an angel EmptyDim 2 Aoû 2015 - 12:51

J'ai toujours maudit la grande taille de mon père. Cette surélévation naturelle au-dessus de toutes les têtes, comme s'il était naturellement bâti pour s'imposer et se faire craindre. Son profil d'aigle et ses traits creusés, ses rides particulièrement escarpées adoptent toutes les expressions les plus terribles qui soient, l'âge le rendant toujours plus impressionnant dans chacune des postures que son visage adopte. Il le sait, il adore en jouer. Voir ses victimes le scruter, effrayées par le moindre rictus. Lorsque je reviens de l'extérieur après avoir garé la voiture, je dois subir pour la énième fois le discours justifiant sa prise sur chaque détail de ma vie ; l'idée que je lui dois tout. Puis il exige que Joanne vienne avec lui lorsqu'il partira. Au coeur de mes poings serrés, je sens mes ongles s'enfoncer dans ma chair afin de m'empêcher de l'amocher un peu plus. Mon regard se pose sur la jeune femme, ses joues noyées par les larmes, le regard suppliant qu'il ne la touche plus, ne l'approche plus. Me fichant des protestations d'Edward, je m'approche d'elle et lui tends une main sûre pour lui dire de venir près de moi. « Cette loi ne s'applique pas ici. » dis-je tout bas en prenant Joanne dans mes bras, la serrant fermement. « Je ne te dois rien. Je ne dois à personne cette vie, cette maison, et encore moins mon travail. J'ai tout redémarré sans l'aide de qui que ce soit et j'ai tout obtenu à la loyale, par mon seul mérite. Tout ce que je possède ici, je l'ai construit à partir de rien. Parce que c'est ce que tu avais fait de moi : rien du tout. » Il essuie quelques gouttes de sang perlant au bout de son nez avec son mouchoir à deux cent livres, et utilise sa grande phrase, son classique ; « Dois-je te rappeler à qui tu parles ? » « Au monstre qui comptait violer la femme que j'aime ? » « Je suis ton père, sans moi t- » Il en devient redondant. Ennuyeux au possible. Je ris, aussi mauvais que lui. « Mon père ? Tu crois avoir gagné ce titre à forces d'humiliations que j'ai subies ou est-ce que je dois mettre ça sur tes exploits en matière de châtiments ? Le père l'année. » Avant qu'il ne vienne encore essayer de me faire avaler sa soupe concernant quel gosse difficile et intenable j'étais, sur l'impuissance que la manière douce avait pour me calme et qu'il fallait ce qu'il fallait, je poursuis ; « Je n'ai pas de père. J'ai un bourreau. J'ai un tyran manipulateur, narcissique et sadique qui a pris tous les jours grand soin de briser le seul fils qui lui reste. » A croire que, au final, son héritage lui importe moins que le plaisir de faire pendre sa progéniture à leurs ceintures. Même la perte d'Oliver ne lui pas inculqué l'amour de ses enfants. Il a toujours prétendu aimer Oliver, alors qu'il avait quasiment lui-même fait basculer le tabouret. Me concernant, il a au moins eu la décence de ne jamais prétendre quoi que ce soit. « Pourquoi est-ce que tu es venu ? Pourquoi tu as ce besoin maladif de me descendre plus bas que terre en permanence ? Je réussis quelque chose ici, je suis enfin heureux, tout est réuni pour que tu sois fier. Tu ne veux pas essayer de te comporter en père pour une fois ? Qu'est-ce que j'ai fait pour que tu me haïsses autant ? » Il ricane à nouveau. Sa voix grave arrache toujours un frisson dans le bas de l'échine lorsqu'il souffle ainsi. « Ce qui est certain, c'est que je ne suis pas là pour t'écouter te lamenter. J'ai été le père que je devais être avec toi, le mal nécessaire pour essayer de tirer quelque chose de toi. Je dois admettre que tu es le plus grand de mes échecs. » J'admets que j'en suis ravi. J'ai toujours voulu avoir un père fier de moi, aujourd'hui encore je rêve d'un seul mot encourageant, mais au fond, que vaut la fierté de pareil animal ? « Je n'ai jamais caché ma préférence pour Oliver. L'on aime jamais personne plus que son premier enfant. Et toi, tu me l'as pris. » Mon visage se ferme, ne comprenant pas -ne voulant pas comprendre ce qu'il insinue par là. Je déglutis, difficilement, et passe une main sur les cheveux de Joanne pour trouver un semblant de réconfort. « Tu le sais, qu'il est mort par ta faute. » Je ne réponds pas ; je baisse les yeux et serre un peu plus fort la jeune femme dans mes bras. « Tu le sais, sinon tu aurais ouvert sa lettre depuis longtemps. Je paries que tu sais aussi bien que moi ce qui est écrit. Qu'il ne pouvait pas avancer sur le chemin de grandeur qui l'attendait tout en se faisant ralentir par un frère qu'il traînait derrière lui tel un boulet. Il souhaitait tant te garder sous son aile, et l'échec était cuisant. Il n'avait pas ta force de caractère, c'est vrai, mais malgré ça, il en valait mille comme toi. Il avait beaucoup trop d'affection pour le bon à rien que tu es, ça a toujours été son problème. Et ça a toujours été la raison pour laquelle je ne voulais pas d'un autre enfant. » Au fond, la raison de son désamour se limite à ça. Il ne voulait qu'un seul et unique parfait héritier. J'ai fait capoter tous ses plans. Et désormais, même si je suis tout ce qu'il reste, je demeure l'ennemi à abattre. « C'est ton arrivée, toi et ton caractère incontrôlable, qui va mener cette famille à sa perte. Et vous ne voulez pas être complice de ce fiasco, n'est-ce pas Joanne ? Pour votre bien, ne le laissez pas ajouter votre nom à la liste des vies gâchées par le garçon misérable que j'ai eu le malheur d'apporter au monde. » La force que je réunis pour contenir mes larmes de colère me donne une migraine insupportable. Mon coeur, ma mâchoire, chacun de mes muscles s'est crispés au fil de ses paroles se résumant au seul souhait que je n'existe pas. Alors qu'il effectue un pas vers nous, je lâche la jeune femme et envoie quelques mètres derrière moi. « Joanne ne t'appartient pas, elle n'ira nulle part avec toi, et je te jure que si tu la touches à nouveau, je te détruits aussi bien que tu m'as appris à détruire la vie d'un homme. Tu verras à quel point tes leçons ont porté leurs fruits. » Il plisse les yeux, l'air de vouloir me dissuader de prononcer la moindre menace que je pourrais regretter. Je soutiens son regard du mieux que je peux. « Tu as échappé une fois à l'exclusion de la Chambre, est-ce que tu crois que tous tes « amis » Lords rateront l'occasion de jeter pour de bon le dégénéré que toute l'Angleterre sait que tu es ? Sara, les jumeaux, l'incendie, et maintenant une seconde tentative de viol à ton palmarès... » Il n'a pas de réelle raison de se sentir fort face à moi. Il n'a aucun élément d'une ampleur pareille à me mettre sous le nez pour me faire plier. J'ai plus de cartes que lui, alors pour s'obstiner ? « Comment est-ce qu'il est possible d’annihiler toute forme d'humanité en soi comme tu l'as fait ? Comment est-ce qu'on en devient une simple machine à assouvir ses envies ? » Je le toise, à la fois désolé et dégoûté par lui. « Regardes-toi. Pauvre vieillard tellement désespéré à l'idée que je puisse réussir à faire quoi que ce soit sans que tu sois dans mon dos à tirer les ficelles. Tu ne trouves plus d'autres moyens de t'imposer que de traverser le globe pour me prendre de force la femme que j'aime. Tu es répugnant. »
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Message(#)#42 joamie + tears of an angel EmptyDim 2 Aoû 2015 - 14:32

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Jamie ne se laissait pas impressionner par les menaces de son père, il restait de marbre et préférait ne rien entendre de lui. Il tendit une main à sa compagne afin qu'elle comprenne qu'elle pouvait venir près de lui. Ses yeux humides et imprégnés de sang ne le regardait que lui, trouvant un semblant de réconfort à peine avait-elle un contact physique avec Jamie. Elle vint immédiatement se blottir contre lui, cherchant de la sécurité dans ses bras. Son corps grelottait encore d'effroi, il était frêle et froid. Jamie répliquait à son père sans hésitation, sa voix était assez sèche, déterminé. Il ne voulait pas que son père reprenne sa vie en main, alors qu'il venait tout juste de tout remodeler, construire quelque chose à son image, s'approchant d'un idéal qui lui correspondait parfaitement. L'oreille collée contre son torse, elle entendait sa voix résonnait dans sa cage thoracique, et son coeur battre à vive allure. Il était furax, elle pouvait le sentir. Comme à son habitude, Joanne avait glissé ses bras sous le costume de Jamie, y retrouvant là chaleur et un peu de réconfort. Ses doigts se mirent à tenir fermement le tissu de sa chemise lorsqu'il dit verbalement ce qu'Edward comptait lui faire avant que Jamie intervienne à temps. Etre violée. Elle réalisait qu'elle n'en était pas si loin, que ses intentions étaient véritablement mauvaises. La jeune femme écoutait la conversation, un pied dans la réalité, l'autre perdu dans une sorte de pièce entièrement vide, n'ayant pour son que des longs échos de la discussion entre le père et le fils. Edward était un père lamentable, à haïr son second fils au plus haut point. On aimait plus son premier enfant que les autres, n'importe quoi. Joanne était la petite dernière de la famille, elle n'avait jamais manqué d'amour, pas un seul jour. Un fait qu'elle comptait répéter avec ses propres enfants, si la chance vient lui sourire un jour. Edward lui reprochait la mort d'Oliver. A ce moment là, Joanne se réveilla de sa demi-torpeur, et se redressa légèrement, regardant son compagnon déstabilisé et blessé par ses paroles. Il y avait une histoire de lettre non ouverte, comme quoi Jamie n'aurait été qu'un fardeau aux yeux de son frère, celui qui le freinait dans sa lancée. Même si elle ne connaissait pas l'aîné de la famille, Joanne savait que, dans son coeur, Oliver n'était pas comme ça. Elle en était persuadée. C'était juste un père qui remodelait la réalité pour trouver un autre coupable de sa mort que sa propre personne. Il incita Joanne à s'éloigner de lui, avant qu'il ne vienne ruiner sa vie. A ce moment là, elle pivota sa tête en la direction du vieillard, lui lançant un regard assassin, comme elle n'en avait jamais lancé. Bon Dieu, qu'elle haïssait cet homme. Puis Jamie l'entraîna subitement derrière lui, lorsque son père s'approcha d'un pas. Le bel homme continuait à le descendre à coup de mots poignants, l'un plus négatif que l'autre. Il resta muet, soutenant toujours le regard de son fils, visiblement contrarié d'avoir reçu de tels propos en plein face. Joanne s'approcha de nouveau, se mettant à côté de Jamie, et posant une main délicate sur son dos, rappelant qu'elle était toujours là, malgré son état. D'un air neutre, les yeux vidés de toute émotion, elle finit par briser un moment de silence qui se faisait. "Je me fiche de votre famille, Mr. Keynes." Il fronça légèrement les sourcils. "Je veux construire la mienne, avec Jamie." Il ricana, prêt à dégainer à nouveau les informations dont il disposait sur elle. "Ma pauvre Joanne, vous n'êtes même pas capable de concevoir un enfant, votre rêve est très loin de se réaliser." "Mais il se réalisera." répliqua-t-elle, sèchement, ne souhaitant plus se laisser abattre par un être aussi méprisable. "Et ils ne connaîtront qu'un seul grand-père, et ce ne sera certainement pas vous. Vous songez ne serait-ce qu'à quitter votre fichu île contre vous, je ferai faire une ordonnance d'interdiciton contre vous pour que vous restiez loin de ma famille." "Vous n'oseriez pas." dit-il, gardant toute sa fierté.[color=#006699] "Pensez-vous ?"[:color] lui répliqua-t-elle, son expression n'ayant toujours pas changé. "Une ordonnance d'interdiction contre un Lord ? Avez-vous déjà vu ça quelque part ?" ricana-t-il. "Je pense que cela peut tout à fait se faire si je leur dis qu'il y a eu violence et tentative de viol auprès de leur mère. En témoigne ce bleu qui est en train d'apparaître." dit-elle en montrant son avant-bras qu'il tenait un peu plus tôt, encore très endolori. Edward grinça des dents un moment, ressassant tout ce que venait de dire son fils et contrarié que sa compagne commence à connaître un univers dont elle n'était pas issue. "Vous ne maîtrisez rien de l'aristocratie, ma douce Joanne. Les hommes règnent en maîtres, les femmes sont des trophées, des bijoux à porter, rien de plus. Votre parole ne rimera à rien, et on se fiche bien des plaintes d'une vulgaire roturière. Je vous ai laissé une chance, une opportunité de fuir ce vaurien, de construire votre vie ailleurs. Le fait qu'il vous ai violenté très agressivement ne vous a vraisemblablement pas suffi." "Et vous, que venez-vous de me faire alors ?" Il sourit malicieusement. "Récupérer ce qui me vient de droit." "Je ne suis pas à vous." Joanne n'en pouvait plus qu'il garde cette idée d'appartenance en tête, c'était impossible d'être aussi persévérant et désireux d'avoir quelque chose qu'il avait du mal à obtenir. "Et vous préférez lui appartenir ? A lui ?" L'expression faciale de Joanne restait intact. Vidée, de marbre, les yeux sans lueur, rien qui ne laissait deviner ses émotions à cet instant là. Peut-être que Jamie y parvenait, elle n'en savait rien, elle était très rarement dans un tel état. "Plus que cela." dit-elle doucement. Edward la regarda, perplexe, arquant un sourcil. "Un jour, je vais devenir sa femme. Et il sera mon époux." Il pouffa de rire, une nouvelle fois. "Et vous devriez savoir qu'il est très facile de se défaire d'une telle union. Vous l'avez déjà fait, me semble-t-il. Il suffit de quelques signatures et le tour est dans le sac." "Il suffit d'en signer un seul pour faire de moi sa femme, ce sera tout aussi rapide." Edward haussa les épaules, allant se servir un verre de whisky. Joanne voulut s'approcher de lui, histoire de poursuivre la conversation, ne comptant pas lui lâcher la grappe de si tôt. Jamie la retint délicatement par la main. Elle se retourna, et lui offrit un léger sourire, disant "ne t'en fais pas pour moi". "Connaissez-vous Mr et Mrs. Fallon ?" demanda-t-elle, toujours sur le même ton. A la simple expression d'Edward, on pouvait deviner facilement que ce n'était pas des personnes qu'il portait dans son coeur. "Mr. Fallon est aussi Lord, me semble-t-il, il a une résidence secondaire par ici." compléta-t-elle d'un ton innocent. "Et alors ?" demanda Edward. "Il me semble qu'il n'est pas très enthousiaste de vous savoir encore Lord." "Qu'en savez-vous ?" Joanne avait rencontré ce couple le soir-même où Jamie et elle s'étaient retrouvé. Des quinquagénaires très sympathiques, qui avait pour passion commune avec la jeune femme la Renaissance italienne et la Toscane. Ils avaient apporté un très précieux soutien pour l'agrandissement du musée, venant régulièrement aux nouvelles par la jeune conservatrice. Ce fut un peu plus tard qu'ils apprirent qu'elle était la compagne de Jamie, et eurent une discussion très brève sur Edward. "Je pense que si je leur parle de ce qu'il vient de se passer, ils seraient tout à fait enclin à me soutenir au moindre souci causé par votre personne. En échange de bons procédés, je pourrai très bien déposer plainte, écrire jusque dans les moindres détails. Faits qu'ils pourront utiliser pour vous retirer ce si précieux titre. Et comme ça, la question d'héritage du titre ne sera plus d'actualités, et tout sera réglé." Joanne ne se savait pas aussi vicieuse, se demandant comment elle avait pu faire un tel discours. "Vous vous engagez sur un terrain si glissant, je ne m'y aventurerai pas si j'étais vous, ma chère. Ce monde n'est pas le vôtre, vous n'y connaissez rien." "Et si je tombe, qu'est-ce que ça me fera ? Vous venez de le dire, je ne suis qu'une vulgaire roturière. Je me suis déjà relevée d'un divorce, d'une fausse-couche et d'un avortement, j'arriverai très bien à me remettre de vos menaces. Qui n'en seront plus le jour où vous aurez tout perdu."

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Message(#)#42 joamie + tears of an angel EmptyDim 2 Aoû 2015 - 17:24

Restant dans un état de choc la laissant toujours fébrile, Joanne tient néanmoins à prendre la parole. C'est qu'il n'y a rien de pire que de rester muet et se laisser marcher sur les pieds par Edward, se retrouvé désarmé, comme un animal traqué sans défense. Mais malgré sa timidité naturelle et un certain manque de confiance en elle, la jeune femme prend les devants. Je crois que le dégoût inspiré par mon père, son attitude et ses paroles, suffit amplement à lui faire réunir assez de colère et de courage pour s'adresser à lui, malgré ce qu'il vient de se passer. Farouche, elle le menace à son tour, ressemblant à une lionne gardant son territoire, toutes griffes dehors. Je la sens à la fois vide et excédée. Elle répond sans hésiter à tous les rands principes d'un autre temps d'Edward. Elle ne se laisse pas faire. Silencieux, je les scrute, restant prêt à intervenir s'il approche d'un seul pas. Mon regard se fige un instant sur elle alors qu'elle évoque un jour où elle sera ma femme. Mon coeur s'emballe, éclate de joie malgré la situation. Je reviens sur terre lorsqu'elle souhaite se mettre à sa poursuite dans la cuisine, là où mon père prend ses aises. La jeune femme ne me laisse pas la retenir. Malgré son sourire se voulant rassurant, je les suis tous deux. Joanne évoque un couple nommé Fallon, dont le nom ne me dit pas grand-chose. Mais Edward, lui, semble le connaître. J'écoute avec attention le plan monté par la belle consistant à mettre mon père hors d'état de nuire avec l'aide de cet autre Lord. Et l'ensemble de cet immense puzzle se met en place dans ma tête. Je sais exactement quoi faire. « Cette chère Joanne ne sait pas se tenir. Tu devrais lui apprendre comment fonctionne ce monde. Si elle en est capable, bien sûr. » dit-il avec dédain, changeant finalement d'attitude envers l'objet de sa convoitise dont il s'est finalement lassé. Je souris, pleinement satisfait de la tournure des événements et de la prise de position de la jeune femme. « Personnellement, je trouve qu'elle apprend très vite. Et qu'elle sait exactement quelle est sa place. » je réponds en la regardant. Sa place est à mes côtés, qu'importe le monde dans lequel nous naviguons. Nous ou rien du tout. Finalement, sans un mot, je m'en vais verrouiller la porte de la véranda, puis la porte d'entrée. « Puis-je savoir ce que tu fais ? » demande Edward en me regardant traverser la pièce d'une sortie qu'il ne peut plus emprunter à l'autre. J'attrape ensuite le téléphone fixe qui se trouve dans l'entrée et reviens auprès d'eux. « Je trouve qu'il y a trop de paroles depuis trop années, et pas assez d'action. J'appelle la police. » « Pose ce téléphone, Jamie. Tu ne sais pas ce que tu fais. » « Bien sûr que si, je viens de te le dire. » je réponds naïvement, haussant les épaules. « Tu n'as pas la moindre idée de l'impact que cela aura sur ta vie, sur ta carrière, ni même sur ta Joanne. » Ah, elle redevient ma Joanne. Je souris, amusé et satisfait de le voir renoncer à cette première exigence. « Et depuis quand ma vie insignifiante et ma médiocre carrière t'importent ? » Ce sont si peu de choses, après tout. Mais la peur lui inspire soudain n vif intérêt pour mon avenir. « Crois-moi, si c'est pour te rayer de nos vies et briser la tienne, nous saurons gérer le contre-coup. » je poursuis en adressant un regard rassurant à Joanne. « Tu ne feras pas ça à ton propre père. » J'hausse un sourcil, l'air de demander s'il veut vraiment prendre le risque de me mettre au défi. Et puisqu'il semble si sûr de ma lâcheté, j'appuie sur les trois numéros des secours et fait mine de lancer l'appel -alors que mon doigt annule l'opération. Puis je porte de combiné à mon oreille, très sérieux. « Mon propre père est venu chez moi dans l'intention de violer ma compagne. Est-ce que tu crois vraiment que j'ai le moindre scrupule ? Elle témoignera, avec son hématome comme preuve. De plus, je crois que l'appel entre le téléphone de Joanne et le mien est encore en cours, et j'ai cette sale habitude de sale journaliste d'enregistrer mes appels. Rien que cela devrait suffire à te faire tomber pour tentative de viol. Ensuite, lorsque Lord Fallon demandera ta radiation, je ne manquerai pas de demander à Gabriella et à Charlie de témoigner à leur tour. Et quand il en sera fini de toi, quand tu ne seras plus rien… Oui, allô ? » « LÂCHE CE TELEPHONE. » hurle Edward à travers la pièce si fort qu'il me glace le sang. Mais je garde contenance, autant que possible, serrant les dents pour ne pas trahir mon sursaut. Je retire le combiné de mon oreille et pose une main dessus, faisant mine de ne pas vouloir que la police puisse entendre mes paroles. « Tu veux négocier peut-être ? » Après avoir bu une gorgée de son whisy, il lâche froidement ; « Qu'est-ce que tu veux ? » Je feinte de raccrocher et pose le téléphone sur l'îlot de la cuisine. J'appuie mes paumes sur le rebord de la surface, légèrement penché vers lui, mon regard droit dans le sien. « Tu vas commencer par quitter Brisbane. A Londres, d'abord, tu vas renoncer à ton siège à la Chambre, en prétextant des problèmes de santé. Puis, après quelques semaines, tu vas aussi renoncer à ton titre. » « Il te reviendra immédiatement. » Je suppose qu'un rictus mauvais familial anime le coin de mes lèvres. « C'est l'idée. Et puisque je ne vis plus en Angleterre, que mes fonctions ici m'empêchent toute implication politique et que tu auras déjà renoncé au siège familial, je ne serais pas éligible pour le récupérer. » Le pourquoi du comment est fort compliqué à expliquer, mais avoir passé des heures dans la paperasse à manger du texte de loi aura eu l'avantage de me donner toutes les cartes en main. Il rit doucement, comprenant. « Tu veux jouir de mon titre sous mon nez. » Je me redresse et hausse les épaules, le regard sur le téléphone. « Je peux toujours rappeler la police. » Mon père soupire, termine son whisky d'une traite. Il sait que je lui fais une fleur. Que je lui donne l'autorisation de partir en héros sans complètement tâcher sa réputation. Dans un cas, sa radiation sera le désastre de sa vie, un échec, une humiliation, à laquelle s'ajouteront toutes les procédures légales à son encontre -parce que je ne doute pas que la plainte de Joanne, une fois que l'homme n'aura plus de titre, sera suivie par de nombreuses autres. Ses dernières années seront un fiasco et personne ne se souviendra en bien de lui à sa mort. Ma porte de sortie est son seul moyen de rester un homme d'apparence respectable. « Il me reste des affaires à régler à Brisbane. Je repartirai dans quelques jours. » A nouveau, mon coeur palpite d'euphorie. Edward fait le tour de l'îlot et s'approche de moi. Sa main se pose sur mon épaule -de quoi me donner un haut le coeur. « Je suis rassuré, tu as plus hérité de moi que je ne le pensais. »
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Message(#)#42 joamie + tears of an angel EmptyDim 2 Aoû 2015 - 20:26

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Edward n'appréciait pas les menaces de Joanne, et le fit clairement comprendre, demandant à son fils de la recadrer et de la remettre à la place qui était la sienne, c'est-à-dire, tout en bas de l'échelle. Ses iris bleus se dirigèrent vers son compagnon, constatant presque avec surprise, le rictus qui dessinait ses lèvres, se disant plutôt satisfait de la manière dont elle avait pu tourner la situation. Leurs yeux se croisèrent, plus complices que jamais. D'un coup, sans dire mot, Jamie s'en alla clore et fermer à clé toutes les portes ouvertes de la pièce. La première chose à laquelle la jeune femme pensait, c'était qu'il allait passer son père à tabac, ne lui laissant aucun échappatoire. Edward s'interrogea autant qu'elle, verbalisant ses pensées. La belle blonde le regardait faire, prenant le téléphone fixe, disant qu'il allait appeler la police. Joanne déglutit difficilement sa salive, craignant que la situation ne dérape. Elle se voyait déjà rédiger sa déposition. Edward tentait de le raisonner surtout pour sauver sa peau, mais ne parvint à dissuader son fils, retournant tout ce qu'il avait pu lui dire tout au long de sa vie contre lui. Jamie composa le numéro d'urgences, appelant donc la police. La voix du père Keynes s'éleva brutalement dans les airs, faisant sursauter la jeune femme, qui préférait reculer de quelques pas, craintive. Les négociations commencèrent. Joanne écoutait avec attention ce que son compagnon, Edward n'ayant d'autre choix que d'accepter, à moins de se retrouver face aux forces de l'ordre. En vint une discussion qui mêlait politique et héritage, et que la belle blonde ne comprenait absolument pas. Ce n'était pas le temps de poser des questions afin de mieux comprendre l'affaire. Jamie était incroyablement persuasif - ce qui, malgré les circonstances, le rendait particulièrement séduisant. Edward ne pouvait rien faire d'autre que d'accepter, noyant sa frustration et sa défaite dans le reste du whisky qui restait dans son verre. Il se résigna, s'approchant de son fils et lui posant une main sur son épaule. "C'est loin d'être un compliment à ses yeux." dit Joanne, toujours restée à l'écart, avec ce regard vidé de lueurs. Edward la scruta cyniquement, avant de faire quelques pas en arrière, prêt à quitter la maison. Quand il arriva à hauteur de Joanne, il lui dit "Vous allez regretter vos choix, en restant avec lui, vous verrez." d'un ton sûr, comme s'il savait ce que leur avenir leur réservait. "Vous allez rapidement regretter les vôtres le jour où la police viendra sonner à votre porte." rétorqua-t-elle sans même le regarder. Les mains dans les poches de son pantalon, il se dirigea vers la sortie, déverrouilla la porte et la claque derrière lui. En l'espace d'une seconde, une grosse panique envahissait la jeune femme, comme si ce claquement lui faisait réaliser tout ce qu'il venait de se passer. Son corps se mettait à nouveau à trembler, son teint devint beaucoup plus pâle que d'habitude. La pression avait été énorme, elle peinait à croire qu'elle ait pu lui tenir tête ainsi. Joanne avait l'impression que ses bronches se resserrait, laissant peu d'air s'infiltrer dans ses poumons. Terrorisée qu'il ait pu la toucher ainsi, ses yeux ternes regardaient dans le vide, devenant à nouveau bien humide. Elle hoqueta, essayant de retenir son chagrin en plaçant une main devant sa bouche. Elle s'appuya contre le mur qui se trouvait derrière elle, sentant ses jambes faiblir, puis se laissa glisser le long de celui-ci, ne pouvant retenir davantage ce triste mélange de terreur, de peine et d'angoisse. Peinant à respirer, elle s'efforça à faire de grandes inspirations au milieu de ses pleurs. Elle pensait à Oliver, si c'était ainsi qu'il vivait son quotidien. Si c'était le cas, elle comprenait pourquoi il voulait en finir. C'était insoutenable, invivable. Le caractère dur, des personnes froides et sans coeur, beaucoup de choses prenaient rapidement son sens. Elle savait que Jamie était juste à côté, mais la jeune femme se sentait terriblement seule à ce moment là. Elle avait l'impression que les mains d'Edward la touchait toujours, que ses lèvres dévoraient sans scrupule les siennes. Elle craignait qu'il finisse par s'en prendre à Jamie, ou à elle, où à cette famille qu'elle espérait tant créer un jour. Une pression difficilement supportable. Elle aimerait tellement espérer que c'en était fini, mais rien n'était moins sûr. Chaque battement de son coeur est particulièrement douloureux, insuffisant. Bien que ça n'avait rien de bénéfique pour sa respiration, elle se recroquevilla sur elle-même, honteuse d'être dans cet état-là. Le chien avait redescendu les escaliers, venant d'abord se frotter contre les jambes de son maître, puis allant ensuite voir sa belle maîtresse avec des couinements plus qu'inquiets, cherchant à faire relever sa tête par de délicats coups de museau.

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Message(#)#42 joamie + tears of an angel EmptyDim 2 Aoû 2015 - 21:40

Je n'adresse plus un mot ni un regard à Edward. A vrai dire, sa main sur mon épaule me laisse pétrifié. L'écho de ses mots ne cesse de résonner dans ma tête. Je n'ai pas d'intérêt dans ce titre, je n'en ai pas besoin. Mais je le voulais. Uniquement pour avoir le loisir d'arracher à mon père la seule chose dont il soit fier, ce qui donne un sens à sa vie. Tout lui prendre. Et ensuite, pouvoir me pavaner avec juste sous son nez. Qu'il vive encore quelques années en sachant pertinemment que, à l'autre bout de la planète, hors d'atteinte, le fils qu'il hait et dont il n'a jamais voulu l'a mit dos au mur, et a gagné. Tout cela juste pour cette insaisissable satisfaction personnelle, ainsi qu'un esprit de vengeance que je ne me connaissais pas. Lorsqu'il ferme la porte derrière lui, je n'arrive pourtant pas à être fier de moi. Moi qui souhaite tant ne lui ressembler en rien, j'ai appliqué à la lettre tout ce que j'ai pu apprendre à son contact pour avoir ce que je voulais. Je n'ai jamais été aussi calculateur et mauvais. J'ai envie de croire que j'ai fait ce qu'il y avait à faire, et que je mérite cette vengeance. Pourtant, je me sens vidé d'un peu de mon humanité. Un souffle derrière mi e fait faire volte face. Je vois Joanne s'appuyer contre un mur, en larmes et peinant à respirer entre ses sanglots. Ben descend les escaliers et s'en va offrir un peu de son affection à sa maîtresse dans le besoin. Pour ma part, je me dirige immédiatement vers l'endroit où elle a laissé son sac, fouille un peu et y trouve les comprimés à ingérer lorsqu'elle manque d'air. Quand je reviens près d'elle, je me mets accroupi face à la jeune femme et pose les cachets à côté de ses jambes. « Au cas où. » je murmure en posant une main sur son épaule pour attirer son attention. Finalement, je m'assied à côté d'elle, adossé au mur. Je ne me laisse pas la temps de réaliser quoi que ce soit, trop préoccupé par l'état de Joanne. Mon bras vient entourer ses épaules, et ma main relève doucement son visage pour essuyer les sillons humides sur ses joues. « Respire, mon ange, calme toi. » dis-je tout bas. C'est bien idiot de dire de telles choses, mais je m'avoue désarmé ; je n'ai aucune idée de quoi faire ou quoi dire dans une situation pareille. Une immense honte m'envahit ; celle que l'homme qui était déterminé à abuser d'elle soit mon propre père. L'idée de partager le même sang est toujours insupportable. « Il est parti. Et s'il est aussi malin qu'il veut le faire penser, il ne tentera plus rien. Il ne t'approchera plus. » Mes bras l'attirent un peu plus vers moi afin qu'elle puisse caler sa tête contre le haut de mon torse. Mes doigts passent dans ses cheveux tendrement. « Je te promets qu'il ne t'approchera plus. » je renchéris, on ne peut plus sérieux. Je sais que, dès que je pourrais passer un coup de fil, Joanne sera suivie de près dans ses moindres faits et gestes par un garde du corps qui s'assurera de sa sécurité jusqu'à ce qu'Edward ait quitté le territoire australien. Et cela est loin de me sembler excessif. Délicatement, je prends le bras endolori de la belle pour jeter un coup d'oeil à l'hématome qui se forme déjà. Sacré poigne pour un vieillard. Mon coeur se serre ; je mords fortement ma lèvre inférieur en voyant cela. « Je... » Ma gorge empêche tout son de passer. Je cherche mes mots, mais rien ne me semble à la hauteur de la gravité de ce qui aurait pu se passer si je n'étais pas arrivé à temps. J'entends encore le cri qu'elle a poussé résonner dans la voiture lorsque j'étais en chemin. « Je ne sais vraiment pas quoi dire. » j'avoue, soupirant, désarmé. Finalement, prenant les mains de Joanne, je lui fais entourer mon cou et s'accrocher fortement. Mes bras passent derrière son dos et ses genoux afin de la soulever du sol et la porter. En quelques pas, je l'amène jusqu'à un canapé qui se trouve dans la véranda et l'y allonge. Je m'assied par terre, juste en face d'elle, une main caressant son visage, le dégageant de quelques mèches blondes ou essuyant de nouvelles larmes. Je dépose un baiser sur son front, avant de demander ; « Qu'est-ce que je peux faire, Joanne ? » Je n'en ai aucune idée. Je ne sais pas comment réparer ce que mon père a fait. Et je hais ce sentiment d'impuissance.
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Message(#)#42 joamie + tears of an angel EmptyDim 2 Aoû 2015 - 23:26

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Une main s'était posée sur son épaule, puis elle sentit Jamie s'asseoir juste à côté d'elle. Elle reconnaissait sa chaleur parmi tant d'autres. Il vint l'enlacer d'un bras, relevant ensuite sa tête pour lui montrer un peu d'affection. Voyant les comprimés posés à côté d'elle, elle saisit nerveusement la plaquette, les mains tremblantes de plus belle. Ses doigts parvinrent à extraire avec difficulté l'un des comprimés de son conditionnement. Elle en porta un à sa bouche, l'avalant sans eau. Le pouce de Jamie caressait sa joue pour essuyer les traces laissées par de nombreuses larmes déjà écoulées. Il tentait de l'apaiser en répétant les mêmes mots qu'il avait utilisé le soir du gala, alors qu'elle était certainement dans un état moins critique qu'à ce moment là. Mais l'intonation de sa voix jouait énormément. Malgré tout ce qu'il s'était passé, il semblait serein, apaisé. Jamie disait avec affirmation que son père ne viendrait plus jamais les importuner. Il la guida doucement afin de s'approcher davantage de lui, la faisant poser sa tête contre son torse. Joanne avait fermé ses yeux, prenant une très grande inspiration, et de libérer un profond soupir exprimant qu'elle parvenait peu à peu à retrouver son calme. Son étreinte, sa chaleur, sa voix. Il suffisait de sa présence et de son toucher pour qu'elle parvienne à se remettre. Comme un point d'ancrage. Son compagnon fit même la promesse qu'il ne s'approchera plus d'elle, et Dieu sait à quel point il attacha de l'importance à une promesse qu'il pouvait faire. Il était certain qu'il mettrai tous les moyens en oeuvre pour qu'Edward n'ait pas la moindre chance d'adresser un mot à la jeune femme. Jamie en était largement capable. Il était malin et il en avait les moyens, il avait tous les outils nécessaires pour parvenir à ses fins, et protéger la femme qu'il aimait. Dans le but de regarder l'ampleur de l'hématome, Jamie prit avec énormément de délicatesse et d'attention le bras douloureux de la jeune femme. Il en perdait ses moyens. Quand elle ouvrit ses yeux, elle le voyait juste regarder son avant-bras de toute part, ne trouvant pas ce qu'il pouvait bien dire. Il n'y avait rien à dire. "Ca finira bien par partir un jour." dit-elle d'une voix triste et affaiblie. Tendrement, Jamie guida les mains de la belle afin qu'elles se tiennent bien à son cou, dans le but de la porter et de l'allonger sur le canapé de la véranda. Du bout de ses doigts, il dégagea quelques mèches blondes de son visage pâle, perlé de quelques gouttes de sueur, du au stress intense qu'elle venait tout juste d'endurer. Il l'embrassa sur le front, cherchant à se faire utile pour elle. Joanne prit la main de son compagne et posa ses lèvres contre sa paume, les yeux fermés. "M'aimer. C'est tout." dit-elle à voix basse. La jeune femme resta longuement pensive, puis serra dans des deux petites mains celle de son compagnon, ressassant encore et encore le toucher d'Edward. "J'ai l'impression qu'il me touche encore. A... à sentir encore sa main sur ma cuisse oui... quand il m'embrassait." Ca la dégoûtait tout autant que ça la rendait honteuse. L'idée, ce souvenir était insupportable pour elle. Joanne en avait terriblement honte, alors qu'elle n'était aucunement fautive. "Veux-tu encore de moi ? Veux-tu toujours fonder une famille avec moi ?" demanda-t-elle, les yeux à nouveau border de larmes. Elle le savait possessif, très égoïste sur certaines choses. Joanne le comprendrait, s'il ne voulait plus d'elle après avoir su et vu qu'un autre l'avait touché, embrassé. Otant ses escarpins de quelques gestes pieds et les faisant tomber par terre, elle plia légèrement ses genoux. "Tu le promets vraiment ? Qu'on ne le reverra plus jamais." Elle n'arrivait pas à soutenir son regard, c'était assez compliqué pour elle. Ses pensées se mêlaient et s'entremêlaient, passant du coq à l'âne. Certainement une forme d'état de choc. "J'ai l'impression qu'il a comme laissé sa trace sur moi. Des traces noires, sales, et j'ai beau frotter, ça ne part pas." dit-elle complètement déboussolée, à frotter fortement avec sa main la cuisse qu'Edward s'était permis de toucher. Son esprit lui jouait des tours, lui faisait voir des choses qui n'étaient pas là, à concrétiser des pensées qui la révulsaient. Ce tourment souffla un nouveau vent de panique en elle, bien moindre que le précédent. "Peut-être qu'il est encore là. Qu'il attend le moment opportun pour revenir, je ne sais pas..." Elle parlait assez rapidement, enchaînant des phrases ensuite qui ressassaient tout ce qu'elle avait dit. Quand elle se rendit compte que ses phrases commençaient à perdre son sens, elle hoqueta et posa l'une de ses mains tremblantes sur ses yeux, espérant qu'elle retrouve ses esprits.

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Message(#)#42 joamie + tears of an angel EmptyLun 3 Aoû 2015 - 0:13

J'ai du mal à contenir les quelques larmes de désarroi qui bordent mes yeux. Cette sorte de rage face à mon impuissance, cette culpabilité à l'idée d'avoir amené cette bête jusqu'à nous. Jusqu'à elle. J'ai l'impression d'être un incapable, de ne rien pouvoir faire pour l'apaiser, alors qu'elle ressemble encore à cette coquille vide dans laquelle résonne parfois quelques sanglots et hoquets de chagrin. J'aimerais tout effacer en un mot, lui faire oublier ceci en un claquement de doigts ; vider son esprit tourmenté par autant de pensées que d'immondes images du vieil homme la plaquant contre le mur, sa robe relevée. Mais j'ai le sentiment d'en être incapable. Je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas s'il y a quelque chose à faire. En fait, je me demande s'il n'y a pas plus mauvaise personne pour la rassurer que le fils de l'homme qui l'a agressée. La honte prend toujours le dessus sur tout. Je prends une grande inspiration en ravalant ces petites gouttes salées qui menaçaient de s'écouler à tout moment. La savoir blessée, plus dans son esprit que dans sa chair, est absolument insupportable. Mais de nous deux, à cet instant, je être celui qui reste debout, assuré, afin de l'apaiser du mieux que je peux. Essuyer ses larmes et ses craintes d'un revers de main. « Je t'aime plus que tout, tu le sais déjà. » je murmure avec un léger sourire. Je la laisse dans ses pensées, qu'elle me partage lorsqu'elle le souhaite. Mon regard s'est posé sur ses si petites mains tenant la mienne. Serrant la mâchoire, je balaye autant que possible toute image d'Edward embrassant, touchant la jeune femme. L'acidité monte toujours dans le fond de ma gorge lorsque j'y songe. Joanne demande si je souhaite toujours fonder une famille avec elle. Je pose un regard désolé sur elle ; désolé qu'elle puisse en douter. Il est hors de question pour moi de la rejeter, de me passer d'elle. « Bien sûr que je veux de toi, plus que jamais. » dis-je, sûr de moi, posant mon front contre le sien. Ma main vient croiser ses doigts avec l'une des siennes, et la serrer fermement. « Si toi tu veux toujours de moi… » j'ajoute, la gorge serrée. Je n'arrive pas à me considérer comme autre chose que le fils du monstre. J'ai peur qu'elle puisse penser la même chose. Et qu'à cette pensée, ce soit elle qui prenne ses distances. Elle voit enfin de quelles maladies je parlais en évoquant ma famille. Difficile de douter que je puisse avoir ma propre part malsaine après avoir été élevé par ce type. Outre mes crises de colère, que peut bien cacher ce qui coule dans mes veines ? La jeune femme veut s'assurer de la promesse que je lui ait faite. J'ai toujours donné tant d'importances à ma parole, sans jamais faillir, qu'il est connu de tous que mes promesses seront toujours tenues. Que j'y mettrais tous les moyens, que je serais toujours dévoué à mes paroles. Avec honnêteté, et non sans un peu de tristesse, je réponds d'abord ; « Je ne sais pas si la vie fera qu'on le croisera à nouveau. » Autant l'avouer, le destin joue toujours les tours les plus cruels qui soient, et s'il est dit que nos chemins se croiseront de nouveau, il en sera ainsi quoi que l'on fasse. Ce n'est pas une chose sur laquelle j'ai le moindre pouvoir. Ce que je peux contrôler, ce sont les événements qui se dérouleront si ce jour arrive. « Ce que je te promet, c'est qu'il ne pourra plus jamais te toucher, t'approcher, ou t'adresser un mot. Tu seras toujours en sécurité. » Et c'est une promesse que je me fais à moi-même. Il est hors de question que qui que ce soit lui fasse du mal à nouveau. Joanne se met à furieusement frotter sa cuisse. Je fronce les sourcils et m'empare fermement de ses doigts afin qu'elle cesse immédiatement. « Shhh, arrête… » je souffle en apportant sa main à mes lèvres pour embrasser ses phalanges, tendrement. Perdue, déboussolée, la belle a l'air en proie à une sorte de paranoïa suite au choc. Pensant que mon père pourrait ressurgir n'importe quand. « Non, ne t'en fais pas, il est vraiment parti. Il ne reviendra pas. Il va bientôt quitter Brisbane, et tout ça sera de l'histoire ancienne. » je lui assure. De toute manière, il n'a pas le choix. Il sait ce qui l'attend s'il ne suit pas notre accord à la lettre. Et je ne compte pas l'épargner une seule seconde de plus s'il venait à faire un pas de travers. « On l'oubliera. On le rayera de nos esprits, comme s'il n'avait jamais existé. » je murmure en caressant sa joue. Très doucement, avec autant de délicatesse que je suis capable de rassembler, je pose ma main sur la cuisse « marquée ». Je la glisse, très doucement, sur sa peau, sentant sous mes doigts ses muscles tremblants. J'effectue ainsi quelques légères caresses, comme pour essuyer tout ce qu'il peut rester du contact avec Edward. Retrouvant mon territoire. « Regarde. Il n'y a pas d'autre trace que la mienne. » dis-je pour illustrer mon geste. Toujours aussi doucement, j'approche un peu plus mon visage du sien. Je m'arrête à quelques millimètres de sa bouche, la frôlant avec la mienne lorsque je murmure ; « Et je récupère ces douces lèvres. » Je dépose là un long baiser, l'embrassant toujours délicatement.
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Message(#)#42 joamie + tears of an angel EmptyLun 3 Aoû 2015 - 1:08

tears of an angel
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Il la rassurait en lui disant des mots d'amour, et répondant aux questions qu'elle lui posait, lui assurant que leur avenir était toujours scellé, à vivre encore de nombreux beaux jours ensemble. Jamie avait croisé ses doigts avec ceux de sa compagne, lui retournant la problématique. La belle blonde ne comprenait pas, en premier lieu. Dans sa tête, jamais elle n'associait Jamie avec son père. Elle ne les comparait pas, trouvant que c'était deux personnes littéralement différentes, que les seuls points communs qu'ils avaient étaient le nom et une part du code génétique, mais ça se résumait à cela. Jamais elle n'irait pensé que c'était le fils de ce monstre sans coeur, non, c'était deux personnes bien distinctes. Deux entités complètement différentes. Jamie était Jamie, celui qu'elle aimait. Elle ne le voyait pas comme le fils d'Edward, cet homme ingrat et pervers au possible, qu'elle ne considérait comme un inconnu. "Toujours." dit-elle à voix basse. Joanne avala difficilement sa salive, ne quittant plus les yeux verts de son compagnon. "Je voudrai toujours de toi." compléta-t-elle, craignant qu'il ne comprenne pas le sens du premier mot qu'elle avait employé. "Que toi." se rectifia-t-elle, ses yeux débordant de sincérité. Et la sincérité, le bel homme l'avait aussi, disant qu'il ne pouvait pas promettre qu'il le reverrait jamais. Par contre, il donna sa parole que rien n'arrivera à la jeune femme si ce jour venait. Il ne l'approcherait pas, ne la verrait, ne lui parlerait pas. Il voulait la garder saine et sauve, elle se demandait bien comment il comptait faire. Joanne se frottait nerveusement la cuisse, son esprit lui jouant des tours, sa vision des choses aussi. Et cette trace ne partait, comme si ça s'était imprégné dans sa chair, impossible de s'en défaire. Une vision effrayante pour Joanne, qui se perdait dans une brume d'angoisse. Jamie l'en extirpa en saisissant sa main qui effectuait des gestes frénétiques, lui demandant d'arrêter. Les yeux humides, elle regardait paniquée son compagnon embrasser ses doigts. Il ne fit que répéter ce qui avait été dit plus tôt. Qu'il était parti, qu'il repartirait bientôt pour Londres. "De l'histoire ancienne..." répéta-t-elle, dans le vague, songeuse. Elle aurait donné n'importe quoi pour supprimer l'instant passé avec Edward de sa mémoire, oublié toutes les émotions qu'elle éprouvait à ce moment là. Oublier la douleur, absolument toute la douleur, ayant l'impression d'avoir torturé sans pitié son âme. La violence morale était bel et bien là, même plus importante que la physique. Les nuits à venir n'allaient pas être de tour repos pour elle. Elle serait certainement en proie de cauchemars qui la réveilleraient constamment avec des sueurs froides et des pleurs. C'est quasi sûr. Jamie restait très tendre et délicat dans ses gestes, cherchant à apaiser l'esprit endolori de sa compagne. Doucement, il posa l'une de ses mains sur la cuisse de la jeune femme, qui ne cachait pas sa légère surprise, mêlé à une fraction de seconde d'effroi, jusqu'à ce qu'elle assimile que c'était bien la main de Jamie, et pas une autre. Une fois que c'était compris, elle était un tout petit peu plus détendue, mais toujours frêle et tremblante. " Je... Je crois que c'est en train de partir..." souffla-t-elle en regardant cette main qu'elle connaissait si bien caresser délicatement sa cuisse. "Oui, c'est en train de s'effacer." Une belle illusion que voilà, qu'il parvenait à essuyer par de simples gestes. Jamie se pencha davantage, afin d'approcher son visage du sien, l'air tendre et affectueux. Sa bouche effleurait à peine celle de Joanne, disant qu'il comptait bien reprendre ce qui lui avait toujours appartenu, puis il l'embrassa longuement, tendrement. Une paire de lèvres qu'elle connaissait par coeur et auprès desquelles elle retrouva rapidement du réconfort. Joanne déposa ses mains de pars et d'autre du visage de son compagnon, retrouvant la douceur de sa peau et les traits qu'elle connaissait par coeur. Le baiser avait duré de longues minutes. Une fois leurs lèvres détachées, elle souleva légèrement sa tête pour l'embrasser une seconde fois, plus brièvement. Ses doigts lui caressaient tendrement la joue, alors qu'elle plongeait dans son regard vert. "Dois-tu... retourner à la station ?" Pour travailler, pour régler encore quelques dossiers, les raisons pouvaient être multiples et elle commençait à bien les connaître. Qu'elle sache si elle allait être seule encore pendant quelques instants ou non. Comment reprendre le cours d'une vie normale après un tel événement ? Joanne faisait de son mieux de faire abstraction de tout ceci, mais cela relevait tout de même d'une mision impossible. "J'avais ... J'avais pensé faire des spaghettis bolognaise pour ce soir." commença-t-elle. Tout sujet de conversation était bon pour lui changer les esprits. Certainement un mécanisme de défense de son inconscient, qui lui évitait de ressasser toujours la même chose, histoire qu'elle survive à ce traumatisme. "Je ne peux pas me passer de viande pour ce plat là, j'avais prévu de faire deux sauces différentes." Tout un art, que de jongler entre un régime classique et un végétarien. Mais jusqu'ici, ils s'en sortaient très bien.  

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Message(#)#42 joamie + tears of an angel EmptyLun 3 Aoû 2015 - 16:28

Les spasmes de mon coeur sont parfois douloureux. Voir Joanne ainsi le serre parfois violemment, et je manque de grimacer. Je me contente de serrer les dents. De ne pas me laisser bouffer par tout ça. Elle a besoin d'être rassurée, alors je prends sur moi. Je reste légèrement souriant, faisant toujours preuve d'autant de douceur que possible. Je ne veux pas la brusquer. Lorsque je pose ma main sur sa cuisse, je suis attentif à la moindre de ses réactions. Je pense que ce contact lui rappellera ce mauvais souvenir pendant quelques temps, même si je tente de l'effacer. Après avoir fait face à cette obstination de la part de mon père à l'idée de posséder la jeune femme, je n'ose pas prononcer de moindre mot en rapport avec le concept d'appartenance. Je ne ceux pas que mes paroles lui rappellent les siennes, qu'elle sente de nouveau prise au piège. C'est pourtant une des composantes de notre couple, ce principe voulant qu'elle est mienne, et que je ne suis qu'à elle. Alors il est assez difficile d'y échapper, de le contourner. Pourtant, peut-être que l'idée qu'elle ne soit toujours qu'à moi peut, au contraire, la rassurer ? Je n'en sais rien. Je n'en sais vraiment rien. Mon cerveau retourne tout ceci dans tous les sens, mais il n'y a rien à faire. Je reste perdu. Je me contente de faire ce qui me semble bien. Nettoyer sa cuisse de toute trace d'Edward, qu'elle puisse se les imaginer en train de s'effacer. Puis passer à ses lèvres, leur faire oublier le passage d'un autre homme. Je laisse Joanne faire durer ce baiser autant de temps qu'elle le souhaite ; de longues minutes nécessaires pour la rassurer, l'apaiser ne serais-ce qu'un peu. Je la devine essayant de se réunir à nouveau, reprendre un minimum contenance. Il n'y a rien de plus étrange que de reprendre le cours normal de sa vie après ce genre d'événement. Mais il le faut bien, le temps ne s'arrête pas, et nous ne pouvons pas rester bloqués éternellement dans ce triste moment. La jeune femme me demande si je dois retourner à la radio. Je n'y pensais même plus. Je sors mon téléphone de ma poche arrière -et en profite pour enfin mettre fin à l'appel de Joanne. Quelques appels en absence, quelques textos. Forcément ; je suis parti sans prévenir personne et je n'ai pas donné signe de vie depuis quasiment une heure. « Vu l'heure, non. Ca ne servirait à rien. » je réponds en haussant les épaules. J'ai du travail sur le feu, mais rien qui soit plus important que de rester auprès de ma compagne lorsqu'elle a besoin de moi. Ils comprendront. « Je vais les appeler et leur dire que je ne repasserai pas ce soir. » j'ajoute en rangeant le téléphone à sa place initiale. Je regarderai mes messages un peu plus tard. Je prends la main de la jeune femme et dépose un baiser au creux de sa paume, ajoutant ensuite ; « D'ailleurs, je pense que je peux prétexter que je suis malade, et que je dois me reposer ce week-end pour être en forme lundi. Comme ça, je n'y vais pas demain non plus. Et on passe le week-end tous les deux. » Elle remarquera qu'il n'y a pas de question dans mes paroles. Ce qui, en règle générale, signifie que je n'attends pas d'avoir son avis ou son accord pour agir, et qu'elle est avant tout informée de ce que je compte faire, qu'elle le veuille ou non. De toute manière, je me verrais bien mal l'abandonner demain matin. Je pense qu'elle aura besoin d'une présence avec elle pour la rassurer pendant les prochains jours. Changeant de sujet, Joanne propose son menu pour ce soir. Je souris, amusé, lorsqu'elle parle de faire deux sauces différentes. Elle pense toujours à tout. « Ca sera parfait. » dis-je tout bas. Même si ce n'est qu'une diversion, la jeune femme a besoin de se changer les idées, s'occuper l'esprit. Cela ne peut pas lui faire de mal. « Je m'occupe du dessert. » j'ajoute, souriant un peu plus. Puis, d'un signe de tête, je lui fais comprendre qu'elle doit se décaler un peu vers le fond du canapé. « Tu me fais une petite place ? » je demande avant de m'installer à côté d'elle, sur le flanc. Elle repose sa tête sur mon bras légèrement replié, alors que ma main libre, retrouvant sa cuisse, caresse doucement sa peau du bout du pouce. La laissant se blottir contre moi, je l'embrasse sur le front et ferme un instant les yeux, m'efforçant de tout oublier.
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